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LETTRE OUVERTE D’UN CONDAMNE A VIE, A SON BOURREAU MARAFA HAMIDOU YAYA Cher Monsieur, Depuis le 02 Mai dernier, j’ai découvert et Iu avec grand intérét, chacune de vos lettres destinées tantét A Monsieur le Président de la République du Cameroun, tantét au Peuple Camerounais. Du fond de votre cellule, vous avez décidé d’inonder par vos écrits, Vopinion Camerounaise de qui vous attendez sans doute, une bonne et meilleure compréhension 4 la fois de vos « Réves » et de votre « innocence » dans ce qu’ll est désormais constant d’appeler « Affaire Albatros » Si vos différentes sorties par médias interposés ne posent mon avis aucun souci moral, votre démarche par contre, me surprend en méme temps qu'elle me révéle non sans désolation, la vacuité et la légéreté des hommes comme vous, Obnibulés par leurs seules ambitions, sans foi ni commencement de crainte de Dieu. Cher Monsieur, au moment oi je vous écris, je suis envahi de pitié pour vous. Il en est de méme pour tous ceux qui comme vous, aveuglés par des ambitions peut-étre légitimes mais trop souvent incontrélables voire démesurées, détruisent tous les jours, des Camerounaises et Camerounais dont la seule aspiration est de vivre et faire vivre leurs progénitures, dans ce pays dont ils sont pourtant co-héritiers. En parcourant chacune de vos lettres, il apparait clairement que votre stratégie consiste 4 gagner la bataille de l’opinion, en vous faisant passer pour victime de Calomnies, de manipulations, de rumeurs et que sais-je encore... Venant de vous Marafa Hamidou Yaya, je ne peux m’empécher de vous poser la question suivante : Etes-vous devenu amnésique en prison ? Si tel est le cas, permettez moi de raviver votre mémoire en vous rappelant quelques faits récents, congus, montés, développés et mis en pratique par vous, au moment ol vous viviez dans Jillusion des pouvoirs éternels, parce que projeté sur la scéne, par la magie des décrets du " Président de la République que vous étes aujourd’hui déterminé & exposer sur des étales des marchés. Courant 2008, alors que j’étais Maire de la Commune de Penja, vous preniez langue avec les investisseurs-propriétaires des Bananeraies de Njombé Penja et Mbanga qui, épinglés pour défaut de paiement des taxes communales s’élevant 4 2 700 000 000 F CFA par an (non payés depuis 30 ans) & la Commune dont j’avais la charge, sollicitaient votre intervention, en votre qualité de Ministre d’Etat, tutelle des collectivités territoriales. Sur le Coup des calomnies, rumeurs et manipulations que vous semblez dénoncer aujourd’hui et dont vous étiez maitre hier et en violation totale des dispositions légales (Art 94 al 1 de la loi N° 2004 du 22 Juillet 2004 portant régles applicable aux collectivités Territoriales qui vous obligeaient pourtant, miinviter a fournir des explications écrites sur les faits qui m’étaient reprochés, vous avez unilatéralement et ce, malgré ma légitimité, pris sur vous, de me suspendre de mes fonctions de Maire alors que j’tais encore présumé innocent pour une période de trois mois, dés le 28 Février 2008. Vous veniez alors de briser le réve des populations d’une localité, qui avaient longtemps espéré @ travers leurs votes massifs pour moi, voir changer leurs conditions de vie. lest important de redire avec insistance, que vous agissiez alors au moment des faits sous la pression des calomnies, de la manipulation et des rumeurs dont vous étiez maitre. C’est seulement plusieurs semaines aprés mon Kidnapping (parce que n’ayant jamais vu le mandat en vertu duquel j’ai été interpellé) ordonné par vous, que j’ai été informé de ce qui m’était reproché. Dans un premier temps et sur vos fermes instructions, il m’a été reproché d’avoir, courant 25 - 28 Février 2008 préparé, planifié et déclenché & Njombé-Penja, alors que je n’y avais aucun intérét, les émeutes de Février 2008, pourtant commencées a Douala et quelques villes du Cameroun. Pour ces faits non confirmés par des témoignages (39 témoins et accusés au total] au cours de différentes audiences A Nkongsamba, j'ai été condamné, sur vos instructions, 4 6 ans d’emprisonnement ferme. Peine ramenée en appel a 3 ans et frappée aujourd’hui, de pourvoi. Dans un second temps et une fois de plus d'une part, sur vos instructions, il m’a été reproché d’avoir courant 2007, détourné au préjudice de la Commune de Penja, la ridicule somme de 1 400 000 F CFA “(Un million quatre cent mille) et d’autre part, d’avoir scanné la signature pourtant inutile-de votre bras séculier d’alors, Sieur GAMBO HAMAN (Préfet du Moungo 4 l’époque des faits), « Récompensé » plus tard, par une promotion aux fonctions de Gouverneur du Nord et PCA de la SODECOTON. En instance, cest-a-dire au TGI du Moungo, j’ai été, malgré l’absence des piéces accablantes, condamné a 10 ans d’emprisonnement ferme, au. terme d’un procés que vous encadriez et orientiez personnellement, influencant de maniére permanente et répétitive les Magistrats que vous aviez réussi A caporaliser pour les besoins de la cause, du haut de vos fonctions de Ministre d’Etat. Grace au principe du double degré de juridiction, j’ai été acquitté pour faits non établis, le 26 Mars 2012, cest-a-dire plus de quatre ans aprés, par la Cour d’Appel du Littoral. Pourtant, c’est en vous appuyant sur ce présumé détournement et faux en écriture publique que vous m’avez suspendu, le 28 Février 2008 de mes fonctions de Maire, induisant le Président de la République en erreur, en lui faisant prendre le 05 Juin de la méme année, un décret de révocation de mes fonctions. La décision rendue par la cour d’appel du Littoral et devenue définitive parce que non frappée de pourvoi, vient prouver & suffire, le niveau de compromission dans le quelle vous vous étes investi pour me détruire. Plusieurs années aprés, les langues se sont déliées. Il ressort des plantations PHP, SPM et Caplain, que vous auriez percu 500 000000 F CFA (Cinq cent million), des Bananeraies délinquantes fiscales de Njombé- Penja, pour m’éloigner des fonctions pour lesquelles jétais devenu encombrant pour vous et vos complices et me jeter en prison Depuis le 28 février 2008, date de mon Kidnapping, vous avez fait perdre a cette Commune ot vivent environ 100000 ames, 10 800 000 000 F CFA (Dix milliards huit cent millions) et avez par conséquent, maintenu dans la misére quotidienne ces populations meurtries. Voici bientdt 5 ans, que je vis innocemment en prison par votre seule volonté, parce que condamné a vie, dans une procédure ot vous avez instruit qu’il ne me soit pas permis de présenter ma défense a l'information judiciaire. Vous sollicitez pourtant aujourd’hui, un procés équitable... Votre salle de réunion du MINATD était 4 l’occasion, transformée en salon de thé et de café pour les Magistrats du Moungo, que vous receviez & tour de réle pour instructions diverses.

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