IV- La nuit du 4 août 1789

« L’abolition des pivilèges »

Le travail de la Constituante est énorme et tarde à faire sentir les effets de son action. Des
révoltes éclatent dans les campagnes : c’est « la Grande Peur ». Des villages entiers se
soulèvent. On s’attaque aux châteaux et l’on détruit les registres où sont inscrits les droits
seigneuriaux (Grands cahiers où sont inscrites les sommes que chaque membre du Tiers Etat
doit payer).
Pour les appaiser, au cours de la nuit du 4 août, la première grande mesure
révolutionnaire est prise par la « Constituante. On proclame l’abolition des privilèges et des
droits seigneuriaux et on met fin à l’organisation de la société en 3 ordres.
Mais le roi refuse d’approuver cette décision.

V- Le 26 août 1789
« La déclaration des droits de l’homme et du citoyen »
Le 26 août 1789, la Constituante a terminé son travail et diffuse la nouvelle
Constitution de la France. Elle est précédée d’un préambule : « La Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen » qui proclame que « Les Hommes naissent libres et égaux en
droits ».
Elle transforme l’administration de la France et confie le pouvoir au roi, à ses ministres et
à une assemblée législative élue par les citoyens. Le roi n’est plus seul à détenir tous les
pouvoirs. C’est la Monarchie Constitutionnelle. Le Roi s’oppose d’abord à cette nouvelle
organisation.

VI- Les 5 et 6 octobre 1789

« La Révolution des Femmes »

En septembre et octobre 1789, la disette règne sur Paris et le pain manque. Le roi
s’oppose toujours aux nouvelles décisions de la Constituante. Le peuple pense que par ce refus
le roi veut affamer la France.
Le 5 octobre, les femmes du peuple parisien s’arment et marchent sur Versailles. Le
lendemain elles ramènent le roi, la reine et le petit dauphin ; elle disent : « Nous ramenons le
boulanger, la boulangère et le petit mitron. » Le roi est désormais obligé de vivre aux
Tuilleries à Paris.
Peu à peu, il fait mine d’accepter les nouvelles lois.
 VII- Les conséquences des journées d’octobre
La constituante établit une Constitution au service de la bourgeoisie. Le droit de vote est
censitaire et les femmes n'y ont pas droit. Seuls peuvent voter ceux qui payent une certaine
somme d'impôt. Par-là elle divisa la France en deux :
- ceux qui peuvent payer assez d’impôt et voter
- ceux qui ne peuvent pas payer assez d’impôt : les Sans-culottes et la petite bourgeoisie
L’assemblée constituante se divise en 3 partis :
- les démocrates qui veulent le suffrage universel
- les constitutionnels, parti qui est formé de bourgeois (le plus grand parti)
- une minorité d’aristocrates qui veulent donner un droit de veto au roi.
En fait les Constitutionnels mirent en place un système pas très différent de celui de l’ancien
Régime. Ils ne firent que prendre la place de la noblesse. La bourgeoisie n’alla pas au bout des
réformes nécessaires pour mettre en place un véritable régime démocratique.

VIII- Du 14 juillet 1790 au 21 juin 1791

De « La fête de la Fédération » à « l’arrestation du roi à Varennes »
Le 14 juillet 1790, une grande fête de la Fédération à Paris, célèbre, au milieu dans
immense enthousiasme, la naissance de la France nouvelle. Le Roi y paraît en arborant la
cocarde tricolore montrant ainsi qu’il adhère à cette nouvelle organisation. Il jure même de
poursuivre les réformes.
Beaucoup de Nobles hostiles à la Révolution quittent le pays pour l’étranger.
Le 21 Juin 1791, Louis XVI tente à son tour de s’enfuir vers l’Autriche. Reconnu et
arrêté à Varennes, le roi est ramené à Paris. Il a désormais perdu la confiance des Français.
Certains commencent à se demander si on ne pourrait pas se passer du roi.
Le 30 Septembre 1791, la Constituante n’a plus de raison d’être et elle devient
l’Assemblée législative.

IX- L’ASSEMBLEE LEGISLATIVE

L’assemblée législative réorganise la France.
la réorganisation politique : La Constituante redéfinit la répartition des pouvoirs :
- l’exécutif (le sceptre) revient au Roi.
- le législatif (la main de justice) revient à une assemblée de 745 députés élus.
- le judiciaire (l’épée) revient à des juges élus.
la réorganisation économique : Création des assignats : ancêtre des billets de banque.
la réorganisation du territoire : La France est partagée en 83 départements.
la nouvelle fiscalité : Un nouveau système de contributions s’appliquent à tous de la
même façon et remplace les anciens impôts. Le terme contribution n'a pas été choisi au hasard.
Payer l'impôt est un acte civique dont un citoyen peut et doit être fier.
la nouvelle justice : Les juges sont désormais élus, la liberté individuelle est protégée et
garantie par la loi (dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen).