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Vers la vhicularisation dun vrai parler jeune franc-arabe Alger : Franais, arabe et/ou francarabe .

be . Les langues peuvent-elles chapper la mondialisation ? Quelques lments de rflexion sur les contacts franais/arabe en Algrie. BECETTI Abdelali Ecole Normale Suprieure (E.N.S) dAlger, ALGERIE babdelali@hotmail.com

Si la prsence franaise en Algrie, depuis 1830 jusqu 1962, a t vcue dans une atmosphre de douleurs et de combats librateurs, la langue franaise a survcu, par contre, au lendemain de lindpendance, une srie de mesures politiques visant sinon lui mettre fin, du moins lui substituer une autre langue, larabe, cense redonner la nation algrienne son identit usurpe. Or, les faits montrent, aujourdhui, que lusage du franais, souvent en contact avec dautres idiomes locaux, notamment arabes, sest conserv en tant non seulement pratiqu dans des situations de communication ordinaires mais aussi appropri, sous des formes hybrides dont les locuteurs jouent pour assurer leur changes discursifs. Ainsi, lmergence toute rcente, en Algrie, dtudes menes sur la catgorie jeunes , a permis de rvler que leurs parlers expriment un mtissage linguistique et culturel dont le franais et larabe constituent les ingrdients essentiels. En sidentifiant des rfrents culturels mondiaux, les jeunes urbains algriens revitalisent leurs parlers par le recours des hybridations (t)issues dautres langues, concourent vhiculariser un vrai parler francarabe , certes, diffrent des deux langues en contact, mais, sans doute, cens permettre de leur garantir une connivence et une intercomprhension satisfaisante et, de ce fait, participent au processus de la mondialisation. Cette contribution essaie de sinterroger sur les motifs conduisant les jeunes urbains algriens privilgier les contacts de langues (ici franais/arabe) pour rpondre leurs diffrents besoins de communication, et montre donc comment ces contact sont pratiqus, exploits, et surtout renforcs par une dynamique de mondialisation de plus en plus accrue. Elle tente galement de dfendre lide que si les langues ne peuvent pas se soustraire aux effets de contact, le linguiste, lui aussi, et au premier degr, ne peut pas chapper son rle critique de ces situations, dont le monde francophone (algrien ?) fournit un bon exemple dtude. A envoyer : newfrancophonies@gmail.com

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