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La voie du groupe sauvé et de la communauté à la lumière du livre et de la sunnas

LE GROUPE SAUVE..................................................................2
LES CHEMINS DU GROUPE SAUVE...........................................3
LE SIGNE DU GROUPE SAUVE..................................................4
QUI EST LA SECTE VICTORIEUSE ?..........................................4
L’UNICITE ET SES GENRES.......................................................5
LES SENS DE : « IL N’EST POINT DE DIEU QU’ALLAH » (Il
N’EST POINT D’ADORE JUSTEMENT QU’ALLAH)......................5
LE SENS DE « MOHAMMAD EST LE MESSAGER D’ALLAH ».....6
NE DEMANDE QUE L’AIDE DE DIEU.........................................6
L’IMPORTANCE DE L’UNICITE...................................................7
LA GRACE DE L’UNICITE..........................................................8
LES AVANTAGES DE L’UNICITE.................................................8
LES ENNEMIS DE L’UNICITE.....................................................9
LA POSITION DES ULEMAS ( SAVANTS) VIS A VIS DE L’UNICITE
.................................................................................................9
LE COMBAT ENTRE L’UNICITE ET L’ASSOCIATION.................10
LE JUGEMENT EST A DIEU......................................................11
LA FOI OU GOUVERNER AVANT ?...........................................11
LA GRANDE ASSOCIATION ET SES GENRES...........................12
COMMENT NIER L’ASSOCIATION D’AUTRES A DIEU...............13
LA PETITE ASSOCIATION........................................................13
LES MANIFESTATIONS DE L’ASSOCIATION.............................14
LES LIEUX DE MORT DES MARTYRS ET QUI SONT CONSIDERES
COMME LIEUX DE VISITE.......................................................15
LES MEFAITS DE L’ASSOCIATION ET SES DANGERS..............15
L’INVOCATION PERMISE.........................................................16
L’INVOCATION INTERDITE......................................................17
LES CONDITIONS DE LA REALISATION DE LA VICTOIRE........17
« IL NOUS INCOMBE DE SOUTENIR LES CROYANTs »............18
LE GRAND ATHEISME ET SES GENRES...................................18
LE PETIT ATHEISME ET SES GENRES......................................19
EVITEZ LES FAUSSES DIVINITES............................................19
LA GRANDE HYPOCRISIE........................................................19
LA PETITE HYPOCRISIE..........................................................20
LES BRANCHES DE LA CROYANCE ET DE L’ATHEISME...........20
LES BRANCHES DE LA CROYANCE.........................................20
LES CAUSES DE MALHEURS...................................................21
CELEBRER L’ANNIVERSAIRE DU PROPHETE..........................22
COMMENT AIMER DIEU ET SON MESSAGER..........................23
LA GRACE PRIERE SUR LE PROPHETE (QUE PAIX ET SALUT DE
DIEU SOIENT SUR LUI)...........................................................23
LES PRIERES INNOVEES.........................................................24
LA PRIERE DU PEU.................................................................25
LE CORAN EST POUR LES VIVANTS ET NON POUR LES MORTS
...............................................................................................25
QUAND « SE LEVER POUR UNE PERSONNE » EST INTERDIT. 26
QUAND « SE LEVER POUR QUELQU’UN » EST DEMANDE ET
PERMIS...................................................................................27
LES HADITHS FAIBLES ET POSITIVISTES................................27
COMMENT VISITER LES CIMETIERES......................................28
NE REFUSEZ PAS LA VERITE..................................................29

La louange est à Dieu. Nous Le remercions et implorons son pardon. Nous Lui demandons de nous protéger contre
nos propres nuisances et contre les méfaits de nos actions.
Celui qui est guidé par Dieu n’a point d’égarement et celui qui s’égare n’a point de guide.
Je témoigne qu’il n’y a point de dieu qu’AllAH, l’Unique sans aucun associé et que Mohammad est Son esclave et
Son messager.
Voilà des recherches importantes et variées qui appellent les Musulmans à croire en l’Unicité pure et à s’éloigner
de l’association dont les manifestations se sont répandues dans la plupart des pays musulmans. L’association étant en
effet, la cause de la détresse du monde contemporain, surtout le monde islamique avec les multiples catastrophes, guerres
et dissensions qu’il vit.
Les recherches et les différents sujets éclairent aussi, la voie du groupe sauvé et de la communauté triomphante,
cités dans le Hadith du prophète, et ce dans le but de voir les Musulmans sauvés et triomphants ( si Dieu veut )
Nous demandons à Dieu que ce travail soit bénéfique aux Musulmans et soit fait uniquement dans le but d’avoir Sa
satisfaction.
Mohammed Ben Jamil Zinou

LE GROUPE SAUVE

1. Dieu dit : « Accrochez-vous tous à la corde de Dieu et ne vous désunissez point ! » (S : Ali-Imran)

2. Dieu dit : « … et ne faites point partie des associateurs ! … de ceux qui ont fait éclater leur religion par le
schisme et devinrent des sectes diverses, chaque parti se réjouissant de ce qu’il détenait. »

3. Le prophète a dit (Salut et prière sur lui) : « Je vous conseille de craindre Dieu et d’être disciplinés, même
si votre émir est un esclave Habachi. Celui, qui vivra verra de grandes divergences, alors ayez recours à
ma Sounna et à celle des compagnons qui ont été guidés. Tenez-vous à elle et soyez-y profondément
attachés. Faites attention aux innovations, car toute innovation est une hérésie et, toute hérésie est un
égarement et, tout égarement est dans le feu. » (Cité par Attarmadhi qui le considère comme bien et juste)

4. Le prophète a dit : « Ceux, avant qui avaient un Livre (céleste) se sont séparés en soixante-douze sectes et
cette secte se séparera en soixante-treize sectes : soixante-douze d’entre-elles sont dans le feu et, une seule
au paradis : C’est la Communauté ( le groupe) (cité par Mohammad et autres, et Al-Hafedh dit qu’il est au
rang du « bien »). Dans une autre citation : « toutes sont dans le feu sauf une seule secte : ce que moi-
même et mes compagnons suivons. » (cité par Attarmadhi et Al-Albani le met au rang du « bien » dans le
Sahih Al-Jamaà 5219)

5. Ibn Massoud a dit : « Le prophète nous a tracé une ligne avec la main et, a dit : « voilà la voie de Dieu. ».
Puis il a tracé d’autres lignes à sa droite et à sa gauche et, a dit : « sur chacune de ces voies, il y a un diable
qui prêche pour son compte », puis il a récité : « Dieu dit : « C’est celui-là mon chemin droit, suivez-le et
ne suivez pas les voies, alors vous déviriez de Sa voie » » (Cité par Ahmad et An-nassai)

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6. Cheikh Abdel-Kader Ajjilani a dit dans son livre Al-Ghoniya : « Quant au groupe sauvé, ce sont ceux de la
Sounna et de la communauté. Ceux de la Sounna n’ont point d’autres noms que celui de ceux qui croient
au hadith. »

7. Dieu nous ordonne de nous attacher ensemble au Coran et de ne pas être des associateurs comme ceux qui
se dispersent en des sectes. Le prophète nous informe que les Juifs et les Chrétiens se sont beaucoup
dispersés et, les musulmans vont l’être beaucoup plus qu’eux. Ces sectes s’exposeront au danger d’entrer
en Enfer à cause de leur déviation et de leur éloignement du livre de Dieu et de la Sounna de son prophète.
Il nous informe aussi qu’un seul groupe entrera au Paradis, ce sont ceux qui tiennent à la sounna juste et à
toute l’action des compagnons du prophète. Que Dieu fasse que l’on soit de ce groupe, ainsi que tous les
musulmans.

LES CHEMINS DU GROUPE SAUVE

1. Le groupe sauvé est celui dont les membres suivent le chemin du prophète dans sa vie et, le chemin de ses
compagnons après lui. C’est celui du Coran révélé au prophète et expliqué dans des hadiths aux
compagnons et, que les musulmans doivent respecter. Le prophète dit : « Je vous ai laissé deux choses,
vous ne vous égarez point après : le livre de Dieu et ma Sounna. »(Al-Albani dans Al-Jama à).

2. Le groupe sauvé revient aux paroles de Dieu et du prophète, au moment des querelles et des dissensions.
Dieu dit : « Si vous êtes en litige à propos d’une chose, ramenez-la à Dieu et au messager si vous croyez
réellement à Dieu et au Jour Dernier. Cela est bien mieux et d’interprétation meilleure. » (S : An-Nissa). Il
dit aussi : « Non, par ton seigneur, ils n’auront pas cru jusqu’à ce qu’ils te prennent pour juge dans leur
objet de dispute, puis qu’ils ne ressentent en eux-mêmes aucune contrariété du fait de la sentence et qu’ils
s’y plient en complète soumission.» (S : An-Nissa)

3. Le groupe sauvé met les paroles de Dieu et de son prophète au-dessus de toute autre parole. Dieu dit : « Ô
vous qui avez cru ! Ne devancez pas Dieu et Son Messager dans un jugement ou une initiative, Dieu est
parfaitement audiant et sachant. » (S : El-Houjourate). Ibn Abbas a dit : « Je crains qu’une pierre tombe
sur vous du ciel, je vous dis le prophète a dit, et vous, vous dites Abou Bakr et Omar ont dit ! »

4. Le groupe sauvé a pour principe l’unicité, d’où l’adoration, l’appel à l’aide et au secours aux moments du
malheur comme du pire. Le sacrifice et le jugement s’adressent tous à Allah qui est le seul Dieu et se font
d’après sa révélation. Toute cette révélation constitue le pilier de l’état musulman. Il est nécessaire
d’éloigner l’association dont les manifestations se répandent dans la plupart des pays musulmans, car il
n’est point de victoire pour quel groupe que soit, sans qu’il ait accorde toute son importance à l’unicité et
sans qu’il ait combattu l’association dans toutes ses manifestations, et ce à l’instar de tous les prophètes et
de notre prophète, que prière et salut de Dieu soient sur eux.

5. Ceux qui appartiennent au groupe sauvé font revivre la Sounna du prophète dans leur adoration, leur
comportement et dans leur vie, c’est pourquoi ils deviennent des étrangers dans leur société. Le prophète
l’a dit : « L’Islam a commencé étranger et redeviendra étranger. Il y’aura ‘l’arbre’ Touba aux étrangers»
(cité par Muslim). Et dans une autre citation : « tant mieux pour les étrangers qui sont corrects quand des
gens se corrompent ».

6. Le groupe sauvé n’est dur que lorsqu’il s’agit des paroles de Dieu et de son messager, qui ne parle pas
selon la passion. Quant aux autres, quels que soient leurs rangs, peuvent se tromper. Le messager a dit :
« Tout enfant d’Adam se trompe beaucoup, les meilleurs sont ceux qui cessent de le faire en retournant à
Dieu. » (cité par Ahmad). L’Imam Malek dit : « Il n’est point d’autre que le prophète dont les paroles sont
prises sans aucun rejet. »

7. Les membres du groupe sauvé, ce sont ceux qui croient aux hadiths à propos desquels le prophète a
dit : « Il est une secte de ma Oumma qui reste juste, sans se soucier de ceux qui lui nuisent, jusqu’à l’ordre
de Dieu. » (cité par Muslim).

8. Le groupe sauvé est celui qui respecte les Imams qui ont interprété le Coran, sans aucun fanatisme pour
l’un d’entre eux ; c’est le groupe qui admet avant tout le Coran, puis la Sounna, puis les paroles des
savants, quand elles concordent avec le hadith juste. Ces Imams ont dit à leurs condisciples d’admettre en
premier lieu le hadith en laissant de côté toute parole qui ne concorde pas avec lui.

9. Le groupe sauvé appelle les musulmans à tenir à la Sounna du prophète jusqu’à la victoire.

10. Le groupe sauvé rejette les lois faites par les hommes, qui diffèrent du jugement de l’Islam et appelle à
considérer le Livre de Dieu comme juge car le Livre a été révélé pour réaliser le bonheur de l’homme, en
ce sens qu’Allah connaît plus que quiconque l’intérêt de l’homme. C’est un livre dont les principes sont

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fixes et ne changent jamais à travers le temps. Toutes les peines du monde en général, et du monde
musulman en particulier, viennent du fait que ce monde a délaissé le Livre de Dieu et la Sounna de Son
messager. Il n’est point d’honneur et de victoire pour les musulmans qu’avec le retour aux sources de
l’Islam. Dieu dit : « Dieu ne change l’état d’un peuple que s’ils changent ce qu’il y a en eux-mêmes. » (S :
El-Rad).

11. Le groupe sauvé appelle les musulmans à combattre sur la voie de Dieu. Ce combat est un devoir pour
chaque musulman selon sa capacité.

Ce combat comprend :

1. Le combat par la langue et l’écrit en appelant les musulmans à l’Unicité et au rejet de


l’association. Le prophète dit : « La dernière heure ne vient que quand des tribus de ma Oumma
rejoignent les associateurs et d’autres tribus de ma Oumma adorent les statues. » (cité par Abou
Daoud).

2. Le combat par l’argent pour l’extension de l’Islam et l’impression de livres appelant à l’Islam. Il
se fait en donnant de l’argent aux musulmans nécessiteux pour les fixer dans l’Islam. Il se fait
aussi en achetant et en créant une industrie d’armements pour les moujahidines.

3. Le combat par la participation directe à la guerre, pour que la parole de Dieu soit supérieure à
toute autre parole. Le prophète dit : « Combattez les associateurs par votre argent, par vous-
mêmes et par votre parole. » (cité par Abou Daoud).

Le combat sur la voie de Dieu :

1. Un devoir pour chacun quand le combat est contre un ennemi envahisseur comme en Palestine.
Les musulmans capables sont pécheurs jusqu’à ce qu’ils reprennent la Palestine et la mosquée
d’Al-Aqsaà.

2. Un devoir qui s’il est fait par certains, ne l’est plus pour les autres, et ce quand il s’agit de
transmettre le message de l’Islam à tous les autres pays jusqu’à ce qu’ils deviennent des pays
musulmans.

LE SIGNE DU GROUPE SAUVE

Le groupe sauvé est une minorité dont le prophète dit : « Heureux sont les étrangers, des hommes pieux parmi beaucoup
d’hommes mauvais. Ceux qui leur obéissent sont moins nombreux que ceux qui leur désobéissent. » (cité par Ahmed). Le
Coran dit d’eux : « Et très peu parmi Mes esclaves sont les reconnaissants » (S : Saba 13).

Comme les prophètes, le groupe sauvé a beaucoup d’ennemi, Dieu dit : « C’est ainsi que nous fîmes à chaque prophète un
ennemi, les démons des humains et des génies. Ils s’inspirent trompeusement les uns aux autres les enjolivures du parler. »
(S : Al-Anam). Le messager de Dieu lui-même, a été qualifié par les siens de « magicien-menteur » quand il les a appelés à
l’unicité, alors qu’avant, ils le nommaient « le véridique et le fidèle ».

A la question : Qui est le groupe sauvé ? Le cheikh Abdel-Aziz Ibn Baz a dit : « ce sont ceux qui suivent les prédécesseurs
(le prophète et ses compagnons) ». Voilà les voies du groupe sauvé, dans les chapitres suivants, on parlera de la croyance de
ce groupe qui est celle de la secte « victorieuse ».

QUI EST LA SECTE VICTORIEUSE ?

Le prophète dit : « Il est une secte de ma Oumma qui reste juste, sans se soucier de ceux qui lui nuisent jusqu’à l’ordre de
Dieu » (cité par Muslim).

Il dit aussi : « Si les gens de la Syrie se corrompent, alors il n’est point de bien en vous, et il est une secte de ma Oumma
victorieuse, qui ne se soucie point de ceux qui lui nuisent jusqu’à la dernière heure. » (cité par Ahmed).

Ibn Al-Moubarak dit que ce sont ceux du Hadith.

Al-Boukhari a dit : « Ibn Al-Madani a dit : « Ce sont ceux du Hadith » ».

Ahmed Ibn Hanbal dit : « Si ce ne sont pas ceux du Hadith, Je ne vois de qui il s’agit alors ? »

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Ceux du Hadith sont ceux qui connaissent le mieux la Sounna du prophète.

L’Imam Achafi-i dit en s’adressant à l’Imam Ahmed : « Vous connaissez le hadith plus que moi, si vous l’avez, informez-
moi pour que j’aille là où il est, au Hijaz, à El-Koufa ou à EL-Basra ». Les savants du hadith ne s’alignent sur aucune autre
position que celle du prophète, alors que les autres s’alignent plutôt sur les positions de leurs imams. Ainsi, les savants du
hadith constituent la secte victorieuse.

Al-Khatib Al-Baghdadi a dit dans son livre L’honneur ses savants du hadith : « Si le savant s’occupe de ce qui lui est
bénéfique en cherchant la Sounna du messager de Dieu des univers, il y trouvera ce qui lui est suffisant, car le hadith
regroupe les principes de l’unicité ». C’est ce qui se trouve dans le chapitre des promesses et des menaces, les qualités du
Seigneur des univers, les informations concernant le paradis et l’enfer et ce que Dieu y a préparé pour les croyants et les
athées et, ce que Dieu a créé sur les deux terres et dans les cieux. Il y a dans le hadith, les histoires des prophètes, les
informations à propos des ascètes, des pieux et des éloquents, les paroles des savants, les discours du prophète et ses
miracles, et l’explication du grand Coran. Les savants du hadith sont en fait les piliers de la Charia, ce sont eux qui
combattent l’innovation, ils sont l’intermédiaire entre le prophète et sa Oumma par l’Ijtihad (l’interprétation). Leurs outils
sont le Livre et la Sounna. Ceux qui les combattent, Dieu les opprime. Que Dieu fasse que nous soyons de ceux du hadith !

L’UNICITE ET SES GENRES

L’unicité est l’adoration d’Allah seul, cette adoration pour laquelle Dieu a créé le monde. Dieu dit : « Je n’ai créé les
djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent ». Les différentes sortes d’adoration sont prises du Coran.

1. L’Unicité de Dieu : c’est admettre qu’Allah est Dieu le Créateur. Même les athées ont admis cela mais
sans pour autant entrer dans l’Islam. Dieu dit : « Si tu leur demandes qui les a créés, ils diront Allah. »
Mais les communistes nient l’existence de Dieu. Ainsi ils sont plus athées que ceux de la période
préislamique.

2. Unicité de la divinité pour les différentes adorations permises comme l’appel à Dieu, le sacrifice etc.… En
effet le Coran insiste sur le fait de nous adresser dans notre adoration au seul Dieu qui est Allah. Dans la
première sourate : « C’est Toi à qui nous implorons aide. » Autrement dit : c’est Toi seul que nous
implorons. L’Unicité de Dieu veut dire s’adresser au seul Dieu qui est Allah, mais aussi juger selon son
Coran et sa Charià. Dieu dit : « Je suis, Moi, Allah, point de dieu que Moi, adorez-Moi donc.» (S : Ta’ha)
.
3. L’Unicité des noms et des attributs : c’est la croyance en tout ce qui est dans le Coran et dans le hadith,
ayant trait aux attributs d’Allah et à ses qualités, sans aucune interprétation ni adaptation, comme
l’intronisation, la descente, la main, la venue, etc.… Ces attributs doivent être interprétés selon ce que
nous avons reçu des prédécesseurs. Exemple : L’intronisation qui doit être entendue, selon Al-Boukhari,
comme l’élévation et la hauteur à la lumière de la magnificence divine. Dieu dit : « Rien ne lui est
semblable. Il est l’Audiant et le Voyant. » (La Consultation).

Les erreurs des sectes au sujet de l’unicité

1. L’interprétation : c’est le fait de ne pas se limiter à l’apparent des chapitres et des hadiths pour
aller à un autre sens faux, comme l’intronisation entendue comme une accaparation.

2. Infirmer les attributs de Dieu comme Son élévation au-dessus du ciel. Certaines sectes prétendent
que Dieu est partout.

3. L’adaptation : c’est le fait de rapprocher l’attribut de Dieu de celui de l’humain. L’intronisation


divine ne ressemble à aucune intronisation humaine et personne ne peut savoir comment elle s’est
faite, sauf Allah.

4. La ressemblance : Il est faux de dire, Dieu descend au ciel comme nous, lorsque nous
descendons, etc. … Il est aussi un mensonge que d’attribuer le mécanisme de « la ressemblance »
à Ibn Taymiya, car celui-là infirme dans ses livres, « La ressemblance » et « la comparaison »

5. La délégation est chez les prédécesseurs, dans le « comment » et non dans le sens. L’intronisation
veut dire l’élévation. Mais le « comment » de l’intronisation n’est pas connue.

LES SENS DE : « IL N’EST POINT DE DIEU QU’ALLAH » (Il N’EST POINT D’ADORE JUSTEMENT
QU’ALLAH)

1. C’est une in admission de la divinité d’autres qu’Allah et une affirmation que Dieu est un seul. Dieu dit :
« Sache qu’il n’est point de dieu qu’Allah » (Mohammad). Sache, veut dire un devoir qui se place avant
tous les piliers de l’Islam.

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2. Le prophète dit : « Celui qui dit, il n’est point de dieu qu’Allah, tout en étant fidèle, entre au paradis. »
(cité par Ahmed). Etre fidèle, c’est comprendre cette sentence et l’appliquer.

3. Le prophète a dit à son oncle Abou Taleb qui agonisait : « mon Oncle, dis : « Il n’est point de dieu
qu’Allah. » c’est un mot qui me servira pour demander la miséricorde de Dieu pour toi »

4. Le prophète est resté à la Mecque treize ans, il appelait les Arabes à dire : « Il n’est point de Dieu
qu’Allah ». Les Arabes ont dit : « Un seul Dieu ! Nous n’avons jamais entendu parler de cela ». Car les
Arabes ont compris le sens de ce mot, ont compris que celui qui le dit, n’appelle d’autres dieux qu’Allah,
alors ils ne l’ont pas admis. Dieu dit à propos d’eux : « Quand on leur disait : « Il n’y a de divinité que
Dieu » ils se cantonnaient dans leur orgueil. Ils disaient : « Allons-nous abandonner nos divinités pour un
poète fou ? » » Il a plutôt apporté la vérité et il a confirmé les messagers » (S : les rangées). Le prophète a
dit : « Celui qui dit : Il n’est point de dieu qu’Allah, et n’a adoré qu’Allah, il est interdit de toucher à son
sang et à son argent. » (cité par Mouslem)

5. « Il n’est point de dieu qu’Allah » est le pilier de l’Unicité et de l’Islam, et toute une approche de vie qui
consiste à orienter toute l’adoration vers Allah.

6. Ibn Rajab a dit : « Dieu est celui auquel on obéit et à qui on ne désobéit point par crainte, par adoration et
par espoir. Celui qui associe à Allah, une créature par crainte, par adoration ou par espoir, entache cette
fidélité qui doit accompagner : « Il n’est point de Dieu qu’Allah » »

7. Le mot : « Il n’est point de Dieu qu’Allah » est très bénéfique pour celui qui le dit sans aucune
association. Le prophète dit : « Celui dont la dernière parole est : « Il n’est point de Dieu qu’Allah » entre
au paradis » (cité par Al-Hakem)

LE SENS DE « MOHAMMAD EST LE MESSAGER D’ALLAH »

C’est croire qu’il est envoyé par Dieu. C’est croire en ce qu’il a informé, lui obéir dans ce qu’il a ordonné et
interdit ; c’est adorer Dieu selon la Charià.

1. Le Cheikh Abou al Hassan An-Nadaoui a dit dans son livre La prophétie : « Le premier appel et le grand
objectif des prophètes en tout temps et lieu, est de corriger la croyance en Dieu, réajuster l’intermédiaire
entre la créature et son Dieu. Ils appellent à adorer un seul Dieu qui est, en même temps, celui qui procure
le bien et nuit, celui qui mérite l’adoration, celui à qui on s’adresse pour demander du secours. Leur
campagne s’est adressée aux païens, ceux qui adoraient les statues et les hommes vivants ou morts, qu’ils
sacralisaient. »

2. Dieu a dit au prophète : « Dis : Je ne possède pour moi-même aucun moyen pour me faire du mal ou pour
me faire du bien sauf ce que Dieu a déjà voulu. Si je savais l’inconnu, j’aurais eu plus de bien et le mal ne
m’auraient pas touché. Je ne suis qu’un annonciateur d’avertissements et de bonnes nouvelles pour une
nation croyante. » (S ; Younous). Le prophète a dit : « Ne cultivez pas de culte à mon égard comme l’ont
fait les chrétiens à l’égard de Jésus, le fils de Marie. Au contraire dites : esclave d’Allah et son messager »
(cité par Al-Boukhari)

3. Aimer le messager, c’est lui obéir en invoquant un seul Dieu qui est Allah, et s’abstenir d’invoquer
d’autres, même s’il s’agit d’un messager ou d’une personne pieuse.

C’est Toi que nous adorons et C’est Toi à qui nous implorons aide

1. Les linguistes arabes disent que le complément (Toi) est mis avant le verbe pour confirmer l’adoration et
l’imploration dans le complément.

2. Ce chapitre que le Musulman répète des dizaines de fois dans ses prières et en dehors de ses prières, est le
résumé du chapitre « Le prologue / ouverture » et de tout le Coran.

3. L’adoration dans ce chapitre, englobe toutes sortes d’adoration comme le sacrifice, l’invocation, etc.… Et
comme la prière est une adoration de Dieu, elle ne se fait point pour une personne, il en est de même pour
l’invocation.

NE DEMANDE QUE L’AIDE DE DIEU

Le prophète dit : « «Si tu demandes l’aide, demande-la à Allah, et si tu invoques, invoques Allah » (cité par Al-
Tirmidhi)

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1. L’Imam An-Naouaoui dit dans l’explication de ce hadith : « Si tu demandes de l’aide concernant les
affaires d’ici-bas ou de l’aude-là, demande-la à Allah, et surtout quand il s’agit d’affaires dont Allah est
seul capable de les réaliser ». « Si un mal te touche, Aucun ne peut le découvrir sauf Lui » (S : Al-Anam)

2. Celui qui veut une preuve, le Coran lui suffit, celui qui veut du secours, celui d’Allah lui suffit, celui qui
veut une exhortation, celle de la mort lui suffit et celui pour qui rien ne suffit, l’enfer lui suffit.

3. Le Cheikh Abdelkader Ajjilani dit dans Al Fath Arrabaani : « Invoque Dieu et n’invoque pas d’autre que
Lui, demande Son aide et ne demande que la sienne. Gare à toi, par quelle face, tu Le rencontreras demain
quand tu associes d’autres à Lui dans l’ici-bas, tu te détournes de Lui et tu t’adresses à Sa créature. »
Enlève toutes les intermédiaires entre toi et Allah. Point de pouvoir, point de règne, point de fortune et
point de magnificence que ceux de la Vérité (Allah). Sois avec Allah (la Vérité), sans lui associer la
créature.

4. L’appel à l’aide est permis quand tu t ‘adresses à Dieu, mais quand tu t’adresses à d’autres qu’Allah, il
relève de l’acte d’association. Quand l’appel à l’aide est adressé aux vivants, pour construire une mosquée
ou pour une aide matérielle, etc., il est permis, car Dieu dit : « Aidez-vous les uns les autres sur la
bienfaisance et sur la piété », et le prophète dit : « Allah est à l’aide de l’homme tant que l’homme est à
l’aide de son frère. »

Le Très Miséricordieux a manifesté la plénitude de Son règne sur le trône.

1. Dieu dit : « A Lui monte le bon parler et la bonne action l’élève. » (Le Créateur 10)

2. Dieu dit : « De la part de Dieu aux voies ascensionnelles, les Anges et l’Esprit (Gabriel) montent vers
Lui » (les voies ascensionnelles)

3. Dieu dit : « Glorifie le nom de ton Seigneur le Très haut (Sublime) » (S : Al-A’lha)

4. Al Boukhari dit que « l’Istiwa » est l’élévation.

5. Dieu dit : « Le Très Miséricordieux a manifesté la plénitude de Son règne sur le trône. » (Ta-ha)

6. Dans son discours des adieux, le prophète a dit : « Est-ce que j’ai transmis ? » Ils disent « Oui », alors il
lève son doigt vers le ciel puis l’oriente vers les gens et a dit « Que Dieu soit témoin » (cité par Mouslem)

7. Le prophète a dit : « Dieu écrivit un livre… il est chez Lui au-dessus du trône » (cité par unanimité)

8. Il a dit : « Est-ce que vous n’avez pas confiance en moi, alors que je jouis de la confiance de Celui qui est
au ciel ? Je suis informé par le ciel matin et soir. »

9. Al Aouzai a dit : « Nous et ceux qui ont suivi les prédécesseurs, disons : Dieu le Tout Puissant, est au-
dessus de Son trône et nous croyons en Ses attributs cités dans la Sounna. »

10. Al Chafi-i a dit : « Dieu s’élève sur Son Trône dans Son ciel, Il s’approche de Sa créature comme Il veut,
et Dieu descend au ciel de l’ici-bas comme Il veut. »

11. Abou Hanifa a dit : « Celui qui dit : Je ne sais Si Dieu est au ciel ou sur la terre, est athée, car Dieu
dit : « Le Très Miséricordieux a manifesté la plénitude de Son règne sur le Trône ». Son Trône est au-
dessus des sept cieux. Celui qui dit : « Dieu est sur le Trône mais je ne sais si le Trône est au ciel ou sur la
terre », est aussi athée, parce qu’il nie que Dieu est au ciel. Car Dieu est au-dessus de tout, on L’invoque
d’en haut et d’en bas » (explication de la croyance Tahaouia)

12. On a interrogé l’Imam Malek sur le comment de « l’Istiwa » sur le Trône, il a dit : « L’Istiwa est connu, le
comment est inconnu. La croyance en l’Istiwa est un devoir, et en demander plus d’éclaircissements est
une innovation. Faites sortir cet innovateur. »

13. Il n’est pas permis d’expliquer « Al Istiwa » par « s’emparer de », et ce parce qu’il n’y a rien de cela dans
l’approche des prédécesseurs. Leur approche est en effet, plus juste. Ibn Al Qayem Al Jaouzia a
dit : « Dieu a ordonné aux Juifs de dire « Hitta », ils ont dit « Hinta » en déformant le mot. Dieu nous a
informé qu’Il s’élève « Istawa » sur le Trône, ils ont dit : « Istawla » (s’emparer) ; regarde combien la
lettre « L » qu’ils ont ajouté, est semblable à la lettre « N » que les Juifs ont ajouté »

L’IMPORTANCE DE L’UNICITE

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1. Dieu a crée le monde pour L’adorer, a envoyé les messagers pour qu’ils appellent à croire en un seul Dieu.
Et voilà que la plupart des Sourates du Coran parlent de la croyance en l’unicité et montrent la nuisance
de l’association, sur l’individu et sur la communauté. L’association est en effet, la cause de la damnation
dans l’ici-bas et de la damnation dans l’éternité qui est l’enfer.

2. Tous les messagers ont commencé par la « da’wa » à l’unicité. Dieu dit : « Nous n’avons envoyé avant toi,
de messager qu’après lui avoir révélé qu’il n’y a point de Dieu que Moi, alors adorez-Moi ! » (S : An-
Anbia). Le prophète est resté à la Mecque treize ans, en appelant à l’unicité de Dieu sans aucune
association et ce d’après ce qui lui a été révélé : « Dis : « J’invoque Dieu et je ne lui associe aucune
personne » ». Le prophète a dit à son cousin Abdellah Ibn Abbas : « Quand tu invoques, invoque Allah et,
quand tu demandes de l’aide, demande celle de Dieu. »

3. L’unicité est en fait, la base de l’Islam. Le prophète a dit à Mouàdh, quand il l’a envoyé au Yémen : « Que
tu commences par appeler les gens au témoignage qu’il n’y a point de dieu qu’Allah », dans une autre
citation : « à l’unicité d’Allah. »

4. L’unicité est le témoignage qu’il n’y a point de dieu qu’Allah et que Mohammad est le messager d’Allah.
Cela veut dire qu’il n’y a point d’autre qui devrait être adoré qu’Allah et qu’il n’y a d’autre adoration que
celle faite par le prophète. C’est celle-là qui permet à l’athée d’entrer dans l’Islam, car elle est la clé du
paradis, quand celui qui fait ce témoignage ne le contredit pas par l’action.

5. Koraich a présenté au messager de Dieu le pouvoir, l’argent, le mariage et autres, en contre partie de son
désistement quant à la « da’wa », mais le messager de Dieu a toujours refusé. Ainsi il a poursuivi sa
« Dawa » en acceptant les nuisances de toutes sortes jusqu’à la victoire, après treize ans. La Mecque fut
alors conquise et les statues furent détruites, et le prophète a dit : « Voici venu le vrai et voici disparus le
faux et le caduc. Le faux et le caduc finissent toujours par disparaître » (S : Al-Isra).

6. L’unicité est une fonction et la « da’wa » à l’unicité est la fonction du musulman dans sa vie. Nous
demandons au Tout Puissant de nous ranger parmi ceux qui appellent à l’unicité.

LA GRACE DE L’UNICITE

1. Dieu dit : « Ceux qui ont cru et n’ont jamais troublé la pureté de leur foi par quelque injustice
(association), ceux-là ont la sécurité et sont bien guidés » (S : Al-Anaim). Abdallah Ibn Mass’oud a
dit : « Quand ce verset a été révélé, les musulmans ont été peinés et ont dit : Qui est-ce qui ne se nuit pas à
lui-même ? Le prophète leur a répondu : Ce n’est pas de cela dont il s’agit, c’est plutôt de l’association.
N’avez-vous pas entendu Loqman dire à son fils : « Fils ! N’associe personne à Dieu, l’association est la
plus grande nuisance » Ce verset promet aux croyants qui n’ont pas troublé leur foi par l’association, la
paix totale.

2. Le prophète a dit : « La croyance comporte quelque soixantaine de parties. La plus haute de ces parties
est : dire qu’il n’y a point de dieu qu’Allah et la partie inférieure est d’éloigner la nuisance dans la rue. »
(cité par Mouslem)

3. Selon son Excellence Cheikh Abdallah Khayat dans son livre, Guide du musulman dans la croyance et la
pureté, l’Unicité procure le bonheur et absout des péchés. L’homme, de par son humanité faillible, peut
pécher. Lorsqu’il est de ceux qui croient à l’unicité, cette dernière l’aide beaucoup dans ses tentatives
d’effacer le péché et lui procure un immense bonheur. Le prophète dit : « Celui qui témoigne qu’il n’y a
point de dieu qu’Allah, Seul sans aucun associé, que Mohamed est son esclave et son messager, que Jésus
est son esclave, son messager et sa parole adressée à Marie, que le paradis est une vérité et l’enfer est une
vérité, Dieu le fait entrer au paradis quoiqu’elle soit son action. » Dieu dit dans le hadith sacré : « Ö Fils
d’Adam, si tu viens à Moi avec l’équivalent de la terre en péchés, puis tu Me rencontres mais tu ne
m’associe rien, je te donnerai l’équivalent de la terre en miséricorde » (cité par Al Tirmidhi). Dans un
autre Hadith : « Celui qui rencontre Allah en ne lui associant rien, entre au paradis, et celui qui associe à
Allah autre chose, entre en enfer » (cité par Muslim)

LES AVANTAGES DE L’UNICITE

L’unicité procure les avantages suivants, que ce soit pour l’individu ou pour la collectivité :

1. La libération de l’homme de l’esclavagisme et de la résignation à d’autres choses ou créatures qui ne


créent rien et n’ont aucun pouvoir ni de bien ni de mal. Le seul esclavagisme est en effet, celui de Dieu.
C’est la libération de l’esprit de l’homme des mythes, de sa conscience, de la résignation à l’humiliation
de l’autorité des pharaons, des devins et de ceux qui se prennent pour des dieux. C’est pour cette raison

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que ceux qui croyaient à l’association et aux tyrans de la période préislamique, avaient combattu les
prophètes en général et, le messager Mohammed en particulier. Car ils percevaient le sens de « Il n’y a
point de dieu qu’Allah », qui proclame la libération des hommes de l’esclavagisme.

2. L’unicité forme une personnalité équilibrée par l’unicité de l’objectif et de l’orientation. En effet, il n’y a
qu’un seul Dieu vers lequel il faut s’orienter. Par contre, l’association tiraille l’homme qui, tantôt
s’adresse aux vivants et, tantôt s’adresse aux morts. Le prophète Yousef dit : « Ô Camarade de prison !
Les devins dispersés sont-ils meilleurs qu’Allah, le Seul et le Contraignant. » Le croyant croit en un seul
Dieu, il connaît ce qui Le satisfait et ce qui provoque Sa colère, alors il fait ce qui Le satisfait et évite ce
qui provoque Sa colère.

3. L’unicité est une source de paix pour les hommes. Celui qui croit en l’unicité est paisible, il ne craint
qu’Allah et, du coup ne connaît plus la peur. Il est en sécurité lorsque les gens ont peur, en paix lorsque les
gens s’ennuient. C’est le sens que vise le verset : « Ceux qui ont cru et n’ont jamais troublé la pureté de
leur foi par quelque injustice (association), ceux-là ont la sécurité et sont bien guidés » (S : Al-Anam).
C’est une paix de l’âme et non imposée par une police quelconque. C’est la paix de l’ici-bas mais celle de
l’au-delà est bien plus grande et éternelle.

4. L’unicité est une source de force de l’âme. Elle procure une force extraordinaire, parce que l’espoir et la
confiance sont en Dieu. La résignation est à ce qu’Il a voulu et la patience est à propos de ce qu’Il nous a
tracé. Le prophète dit : « Quand tu invoque, invoque Allah et quand tu demandes de l’aide, demande celle
de Dieu. » (cité par Al Tirmidhi). Dieu dit : « Si un mal te touche, aucun ne peut le découvrir sauf Lui »
(S : Al-Anam).

5. L’unicité est la base de la fraternité et de l’égalité, parce qu’elle ne permet pas aux fidèles de se prendre
mutuellement pour des devins. La divinité est pour Allah, l’adoration est demandée de tous les hommes, y
compris de Mohammed le messager de Dieu.

LES ENNEMIS DE L’UNICITE

Dieu dit : « C’est ainsi que Nous fîmes à tout prophète un ennemi. Les démons des humains et des djinns. Ils s’inspirent
trompeusement les uns aux autres les enjolivures du parler » (S : Al-Anam)

La sagesse divine a fait de sorte que les prophètes qui appellent à l’unicité aient des ennemis. Ce sont les démons des
djinns qui inspirent aux démons des humains l’égarement, le mal et les mensonges.

Les associateurs qui ont admis l’unicité divine, ont fait le contraire dans leurs invocations en s’adressant toujours à
d’autre que Dieu. Ils ont dit du prophète qui les appelaient à l’unicité : « A-t-il donc fait des dieux un dieu unique ? C’est là
une chose bien étonnante » (Sad 5)

Dieu dit des nations antérieures : « Ainsi, il n’est pas venu un messager à leurs prédécesseurs sans qu’ils ne
disent : « C’est un sorcier ou un fou. Est-ce qu’ils se sont passés la consigne à son sujet ? Mais ce sont plutôt un peuple de
transgresseurs » (Les vents disperseurs 52-53)

Dieu décrit les « associateurs » en disant « Quand on mentionne Dieu tout seul, les cœurs de ceux qui ne croient pas à
l’autre monde, en éprouvent de la répulsion et, quand on mentionne ceux qui sont en dehors de Lui, les voilà pleins de joie
et de confiance » (Les groupes homogènes) et dit « Cela parce que, chaque fois qu’on invoque Dieu tout seul, vous
mécroyiez et si on Lui donne des associés, vous croyez. Le jugement appartient à Dieu le Sublime et le Grand » (S : Al-
Gafir)

Ces versets quoiqu’ils aient été dits pour qualifier les « associateurs », s’appliquent aussi à tous ceux qui ont les
attributs des « associateurs » ; ceux qui combattent les prédicateurs de l’unicité.

LA POSITION DES ULEMAS ( SAVANTS) VIS A VIS DE L’UNICITE

Comme les savants sont les héritiers des prophètes, et vu que les prophètes appellent à l’unicité, objet du verset
suivant : « Nous avons envoyé un messager pour chaque nation (appelant) : Adorez Dieu et évitez les agresseurs » (S : Al-
Nahl). Agresseur est celui qui adore par son propre consentement, un autre que Dieu ; alors, les savants doivent commencer
leur œuvre par ce que les prophètes ont commencé : l’appel à l’unicité dans l’adoration.

1. Le premier groupe est celui des savants qui ont bien compris l’unicité, son importance et ses différents
genres comme ils ont bien connu l’association et ses différentes manifestations. Alors, ils ont accompli
leur devoir en expliquant aux gens l’unicité et l’association tout en s’appuyant sur le Saint Coran et la
Sounna juste. Ces savants ont trouvé le même sort que les prophètes, mais ils ont patienté et ont fait
comme ce verset le leur dit de faire : « Endure leurs propos avec patience et fuis-les de la belle manière »

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(S : Al-Mudathir). Loqman donnait des conseils à son enfant en lui disant : « Mon petit ! Pratique
scrupuleusement la prière, prescris le bien unanimement reconnu comme tel, proscris ce qui est réprouvé
et endure ce qui t’arrive avec patience, c’est là une marque de caractère » (Loqman)

2. Le deuxième groupe est celui des savants qui ont délaissé l’appel à l’unicité, en oubliant qu’elle constitue
la base de l’Islam et, au lieu de corriger les croyances des musulmans, ils les ont plutôt incités à pratiquer
la prière, le Jihad, etc. … C’est comme s’ils n’avaient pas écouté ni lu : « S’ils associent (un autre à Dieu),
ils échoueront dans ce qu’ils font » (S : Al-Anam). Dieu dit : « Dieu a promis à ceux d’entre vous qui ont
cru et fait les bonnes œuvres, qu’Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui
les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion, qu’Il a agréée pour eux. Il leur changerait
leur ancienne peur en sécurité. Ils M’adorent et ne M’associent rien et celui qui mécroit par la suite, ce
sont ceux-là les dévergondés » (S : An-Nour). La première condition pour la victoire est donc l’unicité.

3. Le troisième groupe est celui des savants qui ont délaissé l’appel à l’unicité et au combat contre
l’athéisme, de peur des gens ou de peur de perdre leurs fonctions et leurs positions. Alors, ils ont tu le
savoir que Dieu leurs a ordonné de communiquer. Dieu dit : « Ceux qui taisent ce que Nous avons fait
descendre comme preuves évidentes et comme bonne direction, après que Nous avons nettement indiqué
aux humains cette bonne direction dans le Livre, ceux-là sont maudits par Dieu et sont maudits des
maudisseurs » (S : El-Baquara). Dieu dit aussi à propos des prédicateurs : « Ceux qui transmettent les
messages de Dieu et qui Le craignent sans craindre personne en dehors de Dieu. Dieu suffit comme
demandeur de comptes » (Les Coalises). Le prophète dit : « Celui qui tait un savoir, Dieu le fait taire par
une bride de feu » (cité par Ahmed)

4. Le quatrième groupe est celui des savants qui permettent d’invoquer d’autre que Dieu, comme les
prophètes, les personnes pieuses mortes, etc. C’est comme s’ils n’avaient pas entendu ni lu : « Ceux qui
ont cru et n’ont pas habillé leur foi par une injustice (association), ceux-là sont en sécurité et sont bien
guidés (S : Al-Anam). Ces savants permettent d’invoquer en dehors de Dieu, d’enterrer dans les
mosquées, de faire la rotation (Taouaf) autour des tombeaux, de faire des vœux à des personnes pieuses
mortes, etc. Le prophète a attiré l’attention sur ces savants en disant : « Je crains les savants égarés pour
ma nation » (cité par Attirmiadhi). A propos de la permission de faire la prière devant un tombeau, l’un
des Cheikhs d’Al Azhar a dit : « Pourquoi la prière devant un tombeau n’est-elle pas permise ? Le
messager de Dieu est enterré dans la mosquée et, les gens font leurs prières devant son tombeau. ». Mais
le messager de Dieu n’est pas enterré dans la mosquée, il est enterré chez Aicha, et le prophète lui-même a
interdit de faire la prière devant les tombeaux. D’après les invocations du messager : « Dieu je me réfugie
auprès de Toi d’un savoir qui n’est point bénéfique » (cité par Muslim). (C’est-à-dire un savoir que
j’enseigne à autrui mais que je n’applique pas et ne change en rien de mes mœurs)

5. Le cinquième groupe est composé des gens qui ont suivi leurs cheikhs et leur ont obéi. Le prophète dit :
« Point d’obéissance à une créature dans la désobéissance au Créateur »(cité par Ahmed). Ceux-là
regretteront le jour de la rétribution. Dieu dit : « Le jour où leurs faces seront tournées et retournées dans
le feu, ils diront : Hélas ! Si nous avions obéi à Dieu et si nous avions obéi au messager. Notre Seigneur
nous avons obéi à nos seigneurs et à nos grands et ils nous ont égarés de la bonne voie. Seigneur ! Donne-
leur les tourments en double et maudis-les grandement ! » (Les Coalises)

LE COMBAT ENTRE L’UNICITE ET L’ASSOCIATION

1. Le combat de l’unicité contre l’association est ancien. Il remonte au temps du messager Noé qui appelait
sa nation à l’adoration du Dieu Unique et au délaissement des statues. Il a fait cela pendant neuf cents
cinquante ans, mais la réponse de sa nation était comme le dit le Coran : «Ils dirent : Surtout ne renoncez
pas à vos anciennes divinités : Wad, Souadh, Yaghouth, Ya’oûth et Nasr » (S : Noé). D’après Al Boukhari
qui le tient d’Ibn Abbas : « Ces noms sont ceux d’hommes pieux de la nation de Noé. Quand ils vinrent à
mourir, les démons révélèrent à la nation de Noé de leur faire des statues dans les lieux où ils se
réunissaient et de les appeler de leurs noms. Mais ces statues ne furent adorées que lorsque ceux-là
périrent et que le savoir fut oublié. »

2. Puis vinrent les messagers appelant les hommes à délaisser l’adoration des statues pour l’adoration de
Dieu, Seul et Unique. Ecoute le Saint Coran racontant leurs histoires : « Et à Aad leur frère Houd, il
dit : « Ô mon peuple ! Adorez servilement Dieu ! Vous n’avez point de Dieu autre que Lui. Ne craignez-
vous donc pas Dieu ? » (S : El-Araf). La réponse des associateurs était toujours sous forme d’une
opposition aux messages des prophètes.

3. Ils se sont même opposés au messager qui était connus parmi eux par le franc-parler et la fidélité. Quand il
leur a été envoyé comme prophète, ils ont oublié ces qualités et l’ont qualifié de « magicien et de
menteur ». Le Saint Coran raconte leur réponse. « Ils s’étonnèrent de voir venir à eux un avertisseur de
leur propre race et les mécréants de dire : « Celui-là est un magicien et un grand menteur ». A-t-il donc

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fait des dieux un dieu unique ? C‘est là une chose bien étonnante. » (S : Sad). Dieu dit aussi : « Ainsi, il
n’est pas venu un messager à leurs prédécesseurs sans qu’ils ne disent : « C’est un sorcier ou un fou » »
(S : Al-Dariyat)

4. A notre époque, quand le musulman appelle son frère aux bonnes mœurs, à la franchise et à la fidélité, il
ne trouve pas d’opposition, mais quand il appelle à l’unicité, en incitant à invoquer Dieu et non point
d’autres que Dieu comme les prophètes et les hommes pieux, les gens s’opposent à lui.

5. Les prédicateurs de l’unicité doivent patienter en prenant le messager pour exemple, à qui Dieu a
dit : « Accepte avec patience la sentence de ton Seigneur et n’obéis à aucun pécheur ou négateur endurci
d’entre eux » (S : El-Insan)

6. Les musulmans doivent accepter l’appel à l’unicité et aimer ceux qui appellent à l’unicité, parce que tous
les messagers ont appelé à l’unicité. Celui qui aime le messager doit aimer et accepter l’appel à l’unicité,
et celui qui refuse et haie l’unicité, refuse et haie le messager.

LE JUGEMENT EST A DIEU

Dieu créa le monde pour l’adorer et envoya les messagers pour apprendre aux gens comment l’adorer. Il révéla aux
messagers les Livres-Saints pour qu’ils jugent parmi les gens avec justice et vérité. Ce jugement englobe les règles de
l’adoration (le dogme), les relations entre les hommes en société, les croyances, la jurisprudence, la politique et d’autres
aspects de la vie des hommes.

1. Le précepte de la croyance : Le messager a commencé par appeler les hommes à corriger leurs
croyances, en les exhortant à croire à l’unicité. Le prophète Joseph (Youssef) dit à ses deux
compagnons : « Ô compagnons de prison ! Est-ce que des Maîtres différents sont meilleurs ou est-ce Dieu
l’Unique et le Dompteur (des puissants) ? Vous n’adorez en dehors de Dieu que des noms que vous avez
fabriqué vous-mêmes, vous et vos aïeux et à l’appui desquels Dieu n’a fait descendre aucune preuve. Car
l’autorité n’appartient qu’à Dieu. Il ordonna que vous n’adoriez que Lui » (S : Yousouf)

2. Le précepte des règles de l’adoration (Le dogme) : Ces règles comme la prière, la zakat, le Hajj, etc.
doivent être prises dans le Coran et les justes Hadîths, comme le dit le messager : « Priez comme vous
m’aviez vu faire la prière », et « Prenez de moi vos rites ». Les ulémas et savants disent : Si le hadith est
juste, il trace alors la voie à suivre. Quand les positions des savants diffèrent, il faudrait s’aligner sur celui
qui détient la preuve juste ayant son origine dans le Livre-Saint et la Sounna.

3. Le précepte des règles régissant les relations sociales entre les hommes en société comme la vente,
l’achat, le prêt, etc. Ces règles sont dans le Coran et dans la Sounna. Dieu dit : « Non ! Par ton Seigneur,
ils n’auront pas cru jusqu’à ce qu’ils te prennent pour juge dans leur objet de dispute, puis qu’ils ne
ressentent en eux-mêmes aucune contrariété du fait de la sentence et qu’ils s’y plient en complète
soumission » (S : An-Nissa). Ce verset a été révélé quand deux hommes avaient eu un différent quant à
l’irrigation. Le Messager a donné le droit à Zoubeir d’irriguer. Un homme a dit alors, au Messager : Vous
lui avez donné ce droit parce qu’il est votre cousin. Alors le verset a été révélé. (cité par Al Boukhari)

4. Le jugement concernant les limites du permis et les droits. Dieu dit : « Nous leur avons prescrit vie
pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent et aux blessures des blessures
identiques. Celui qui en fait aumône, c’est pour lui une compensation de péchés. Celui qui ne juge pas
d’après ce que Dieu a fait descendre, ceux-là sont les injustes » (S : Al-Maida)

5. Le jugement est à Dieu, dans la jurisprudence. Il dit : « Il a fait pour vous à partir de la religion, une
législation comportant les recommandations qu’ils a faites à Noé, ainsi que ce que Nous t’avons inspiré
(révélé) » (La Consultation)

Conclusion

Les musulmans doivent juger selon le Livre-Saint et la Sounna tout en se reportant à ces deux sources dans tout. Dieu
dit : « Jugez entre eux selon ce que Dieu a révélé » (S : Al-Maida)
Les musulmans doivent éliminer le droit étranger comme le droit français et anglais qui sont en contradiction avec les
préceptes de l’Islam. Ils ne doivent plus avoir recours aux tribunaux qui fonctionnent selon un droit en contradiction avec
celui de l’Islam. Ils ne doivent pas s’opposer au jugement de Dieu en acceptant celui de sa créature.

LA FOI OU GOUVERNER AVANT ?

Un grand prédicateur a répondu à cette question, lors d’une conférence à Dar-el-Hadith à la Mecque. En voilà le texte :

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Question : Certain disent que l’Islam reviendra quand il « gouvernera ». Alors que certains autres disent, l’Islam
reviendra par la correction de la foi (croyance), l’éducation sociale, etc. Lequel des deux propos est juste ?

Réponse : D’où viendrait le règne de l’Islam sur terre, s’il n’y avait pas des prédicateurs qui corrigent la croyance, qui
luttent sur la voie de Dieu pour que la religion de Dieu règne sur la terre. La question est très claire. Tout ce qui vient du
ciel, tout est révélé, tout ce qui est céleste, est imposé aux hommes par un effort humain : « Si Dieu voulait, Il se vengerait
d’eux, Lui-Même, mais c’est pour vous éprouver les uns par les autres » (Mohamed)

Il faut que nous commencions par corriger la croyance et l’éducation d’une génération sur la croyance juste, une
génération qui patiente lors des épreuves, comme la première génération.

LA GRANDE ASSOCIATION ET SES GENRES

La grande association consiste à mettre à côté de Dieu un autre qu’on invoque ou qu’on adore d’une façon ou d’une
autre par l’appel, le sacrifice ou autres.
Dans les 2 hadiths, d’après Ibn Massoud : « J’ai demandé au messager quel est le plus grand péché ? Il a répondu : « De
considérer un associé à Dieu qu’il ta crée » » (cité par Al Boukhari et Mouslem)

1. L’association dans l’invocation : Invoquer un autre que Dieu pour demander quoi que ce soit. Dieu
dit : « N’invoque pas en dehors de Dieu ce qui ne te fait ni bien ni mal et si tu le faisais, tu ferais alors
partie des injustes » (S : Younous). Et le prophète dit : « Celui qui meurt en invoquant un associé à Dieu,
va en Enfer » (cité par Al Boukhari). Dieu dit : « Et ceux que vous invoquez en dehors de Lui, ne
possèdent même pas la pellicule du noyau de la datte. Si vous les invoquez, ils n’entendront pas votre
appel et même s’ils l’entendaient, ils ne vous répondront point, le Jour de la Résurrection, ils ne vous
reconnaîtront pas le fait de les avoir associés (à Dieu). Rien de tel qu’un homme, très bien renseigné pour
te donner des nouvelles » (S : Al-Fatir)

2. L’association à propos des attributs de Dieu, comme le fait de croire que les prophètes ou les hommes
pieux connaissent le caché et l’inconnu. Dieu dit : « Il a les clés de l’inconnu, il n’y a que Lui qui les
connaît » (S : Al-Anam)

3. L’association à propos de l’adoration : c’est aimer en dehors de Dieu. Dieu dit : « Parmi les humains, il
en est qui prennent en dehors de Dieu des associés, des égaux à lui ; qu’ils aiment autant qu’ils aiment
Dieu. Or ceux qui ont cru ont pour Dieu un bien plus grand amour » (S : Al-Baquara)

4. L’association à propos de l’obéissance : c’est l’obéissance aux savants et aux ulémas dans le péché, en
croyant que c’est permis. Dieu dit : « Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines comme Seigneurs et
Maîtres à la place de Dieu » (S : Al-Tawba). Le prophète dit : « Point d’obéissance à une créature dans la
désobéissance au Créateur » (cité par Ahmed)

5. L’association à propos de l’incarnation : c’est croire que Dieu s’est incarné dans ses créatures.

6. L’association à propos de la gérance de l’univers : c’est croire que certains hommes pieux, ont un
pouvoir de gérance de l’univers. Dieu dit : « Qui préconçois la marche de l’univers ? Ils diront : Dieu »
(Chapitre de Jonas)

7. L’association à propos de la peur : c’est croire que certains hommes pieux, morts ou vivants ont un
pouvoir de nuisance. Dieu dit : « Dieu ne suffit-Il pas à son esclave (comme soutien et comme
protecteur) ? Et ils te font peur avec ce qui est en dehors de Lui » (Les groupes homogènes). Quant à la
peur de la bête sauvage et d’un injuste, elle est permise et n’est pas considérée comme association.

8. L’association à propos du droit : c’est la promulgation de lois en contradiction avec l’Islam ou la


croyance que l’Islam n’est pas valable comme droit. Cette association englobe le gouvernant et le
gouverné qui accepte ces lois.

9. La grande association fait échouer l’action. Dieu dit : « Il a été révélé à toi et à ceux qui t’ont précédé
que si tu associes (d’autres à Dieu), ton œuvre se réduira au néant et tu seras parmi les perdants » (Les
groupes homogènes)

10. Dieu ne pardonne la grande association que par le retour fidèle et, le délaissement complet de
l’association. Dieu dit : « Dieu ne pardonne point le fait d’associer d’autres à Lui et pardonne toute autre
chose à celui qu’Il veut. Celui qui associe d’autre à Dieu, s’éloigne beaucoup dans l’égarement » (S : An-
Nissa)

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11. L’association a deux genres, la grande et la petite. Le messager nous a appris à dire : « Que Dieu nous
protège contre l’association à Dieu d’une chose que nous connaissons, et nous implorons le pardon de
Dieu pour ce que nous ne connaissons pas » (cité par Ahmed)

Exemple de celui qui invoque un autre que Dieu

1. Dieu dit : « Ô humains ! On a fait une parabole, écoutez-là ! Ceux que vous invoquez en dehors de Dieu
ne créeront jamais une mouche même s’ils s’y mettent tous ensemble, et, si une mouche leur enlève
quelque chose, ils ne peuvent l’en délivrer. Combien sont faibles aussi bien le demandeur que l’objet
demandé ! » (S : Al-Hajj). Dieu s’adresse à tous les hommes en leur disant que ceux qu’ils invoquent en
dehors de Dieu, ne peuvent aucunement les aider lors des épreuves. Ils sont en faits incapables de créer
quoi que ce soit, même pas une mouche. Ils sont faibles au point qu’une mouche peut prendre leur
nourriture. Alors comment les invoquer ?

2. Dieu dit : « C’est Lui qu’on invoque à juste titre et ceux qui invoquent tout autre que Lui n’en reçoivent
aucune réponse tout comme celui qui tend à l’eau ses deux mains ouvertes pour qu’elle arrive à sa bouche,
alors qu’elle n’y arrivera jamais. Les invocations des négateurs ne font que se perdre en vain » (Ar-Rad).
Ce verset signifie que Dieu seul doit être invoqué, car nul autre ne peut répondre à l’invocation. Ils sont
comme ceux qui se tiennent au bord du puits pour prendre l’eau par la main mais en vain. Dieu
dit : « L’invocation des négateurs n’est qu’égarement ». Frère musulman, n’invoque que Dieu et nul autre,
pour être de ceux qui ont cru et unifier.

COMMENT NIER L’ASSOCIATION D’AUTRES A DIEU

La négation de l’association d’autres à Dieu, ne peut se réaliser que par la négation de trois sortes d’association.

1. L’association à propos des actions divines et ce, en croyant qu’avec Allah, il y a un autre créateur.
Comme, les soufies qui croient que Dieu a délégué certaines de ses prérogatives à certains de ses hommes
pieux. Cela n’a même pas été dit par les associateurs avant l’Islam, quand le Coran les a interrogés : « Qui
préconçoit la marche, Ils diront Dieu » (S Younous). J’ai lu dans le livre Al Kafi firad alà Al-Wahabi (La
réponse suffisante à Al-Wahabi), son auteur étant soufi : « Dieu a des hommes qui dirent à la chose, Sois
et alors, elle se réalise ». Mais le Coran montre leur mensonge en disant : « Il lui suffit quand Il veut une
chose, de lui dire : « Sois ! » pour qu’elle devienne réelle » (Ya’sin) ; « N’est-ce pas à Lui qu’appartient la
force créative et la décision » (L’enceinte du paradis)

2. L’association dans l’invocation et dans l’adoration : c’est le fait d’adorer et d’invoquer en plus de
Dieu, les prophètes et les hommes pieux, lors des épreuves ou de l’abondance. De l’association dans
l’adoration est le fait de croire, qu’on soit gouvernant ou gouverné, que le jugement de Dieu n’est pas
valable.

3. L’association dans les attributs : qualifier une créature comme les prophètes et les hommes pieux, par
des attributs divins, comme font les soufis. De là vient la prétention d’avoir vu le messager tout en étant
éveillé et de l’avoir interrogé sur ce qui est inconnu et caché. Le Coran dit à propos du prophète : « Si je
connaissais l’inconnu (le caché), j’aurais eu beaucoup plus de bienfaits et n’aurais pas été touché par le
mal » (S : Al-Araf). Seulement, Dieu peut révéler à ses Messagers ce qu’il veut qu’Il leur
révèle : « [C’est Lui] qui connaît l invisible. Il ne dévoile son mystère à personne, sauf à celui qu’Il a
choisi comme messager» (S : Al-Djinns)

Qui est celui qui unit ?

Celui qui évite ces trois sortes d’association tout en croyant à l’unicité dans l’être divin, dans son adoration, dans son
invocation et dans les attributs divins, est celui qui unifie et qui bénéficie des bienfaits de l’unicité.

Mais celui qui croit à l’une de ces associations, se range sous le verset suivant : Dieu dit : « S’ils associent (d’autres à
Dieu), leur œuvre se réduira au néant » (S : Al-Anam)

« Si tu associes (d’autre à Dieu), ton œuvre se réduira au néant et tu seras parmi les perdants » (Les groupes
homogènes)

Dieu, faites que nous soyons de ceux qui unissent et non point de ceux qui associent.

LA PETITE ASSOCIATION

Tout moyen qui peut aboutir à la grande association sans devenir une adoration. Celui qui emploie ce moyen n’est pas
répudié de l’Islam, mais il est considéré comme grand pécheur.

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1. La petite hypocrisie : comme le Musulman qui prie et œuvre pour Dieu, mais essaie de les faire bien, pour
être bien vu par les gens. Dieu dit : « Celui qui espère rencontrer Dieu, qu’il fasse une œuvre bienfaisante et
qu’il n’associe personne à l’adoration de son Dieu » (S : Al-Kahf). Le prophète dit : « Ce que je crains le
plus pour vous, c’est la petite hypocrisie, Dieu dit, le jour de la rétribution, après le jugement
dernier : « allez voir ceux par qui vous vouliez être flattés s’ils ont pour vous une récompense » (cité par
Ahmed)

2. Jurer par un autre que Dieu. « Celui qui jure par un autre que Dieu, associe d’autres à Dieu » (cité par
Ahmed). Jurer par un autre que Dieu, peut-être considéré comme une grande association, si celui qui le fait
croit vraiment que celui par qui il jure, détient des moyens qui pourront lui nuire.

3. L’association cachée : Ibn Abbas l’explique en donnant l’exemple d’un homme qui dit à un autre : « Ce
que Dieu veut et ce que vous voulez ». Le Messager lui dit : « Ne dites pas ce que Dieu veut et un tel veut,
mais dites, ce que Dieu veut, puis ce qu’un tel veut » (cité par Ahmed)

LES MANIFESTATIONS DE L’ASSOCIATION

Toutes les manifestations de l’association répandues dans le monde Islamique, constituent la cause principale des
catastrophes que les musulmans ne cessent de vivre comme les dissensions, les tremblements de terre et les guerres. Ce
sont là un châtiment que Dieu inflige aux musulmans qui se sont éloignés de l’unicité, et ont adopté l’association dans leur
croyance et leurs comportements, alors que l’Islam est avant tout, une négation et une destruction de l’association. Les
manifestations les plus importantes de l’association sont :

1. L’invocation d’autres que Dieu : Surtout dans les chants liturgiques et les poèmes qu’on chante lors des
occasions comme Al Maouled Annabawi Acharif (Fêter la naissance du Messager) ou comme ce qui
s’écrit dans les journaux et les revues exprimant les appels à l’aide, au secours et au succès, appels
destinés aux messagers et aux hommes pieux.

2. L’enterrement des hommes pieux dans les mosquées : Ce sont ces tombeaux dans les mosquées, sur
lesquels on construit des dômes pour venir y invoquer les morts et les appeler à l’aide. Le messager a
interdit cela en disant : « Que les Juifs et les Chrétiens soient maudits de Dieu, Ils ont pris les tombeaux de
leurs prophètes pour mosquées (cité par unanimité). Si l’enterrement des prophètes dans les mosquées est
banni, que dire alors de celui des Cheikhs et des hommes pieux ?

3. Le vœu fait aux hommes pieux : Certains font vœu de sacrifices d’argent ou d’animaux pour tel
marabout. Ce vœu est une sorte d’association qu’il faut éviter, car le vœu relève de l’adoration qui ne doit
se faire que pour Dieu. Dieu dit : « Ils accomplissent leurs vœux et redoutent un jour ou le mal s’étendra
partout » (S : Al-Insan)

4. Le sacrifice d’un animal auprès des tombeaux des hommes pieux, même quand l’intention du sacrifice
est à Dieu, est un acte d’association parce que les négateurs égorgeaient les animaux en signe de sacrifice
auprès des tombeaux. Le prophète dit : « Qu’il soit maudit celui qui égorge en signe de sacrifice à un autre
que Dieu »

5. Faire le tour des tombeaux des prophètes et des hommes pieux comme Ajjilani, Arrifai, Albadaoui, Al
Houssein et autres. Le tour de la Ka’bà est le seul tour qui relève de l’adoration, et nul autre tour n’est
permis. Dieu dit : « Qu’ils fassent le tour de la maison antique » (S : El-Hajj)

6. La prière devant les tombeaux n’est pas permise. Le messager à dit : « Ne vous asseyez pas sur les
tombeaux et ne priez pas devant eux » (cité par Mouslem)

7. Voyager pour aller voir les tombeaux afin d’implorer la bénédiction ou de prier. Le messager à
dit : « Ne voyagez que pour visiter les trois mosquées suivantes : La Sainte-Mosquée, Ma Mosquée celle-
là et la Mosquée al-Aqsa » (cité par unanimité). Si l’on veut aller à Médine, on dit : « Nous y sommes
allés pour visiter la mosquée du prophète que la paix et le salut de Dieu soient sur lui »

8. Juger selon un droit autre que ce que Dieu a révélé, comme le droit positiviste qui est en contradiction
avec le Saint-Coran. Il en est de même pour les Fatwas inadéquates avec les textes islamiques, comme
celle qui déclare licite l’intérêt produit d’argent.

9. L’obéissance aux gouvernements, aux savants ou aux cheikhs dans un fait en contradiction avec le Coran
ou la juste Sounna. C’est l’association dans l’obéissance. Le messager dit : « Point d’obéissance d’une

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créature dans la désobéissance au Créateur » (cité par Ahmed). Dieu dit : « Ils ont pris leurs rabbins et
leurs moines comme Seigneurs et Maîtres à la place de Dieu, ainsi que le messie fils de Marie. On ne leur
a ordonné pourtant que d’adorer servilement un Dieu Unique. Nulle divinité autre que Lui. Bien loin de sa
Gloire et de Sa pureté ce qu’ils associent » (S : Al-Tawba)

LES LIEUX DE MORT DES MARTYRS ET QUI SONT CONSIDERES COMME LIEUX DE VISITE

Les lieux qu’on voit dans les pays islamiques, comme en Syrie, en Irak et en Egypte et autres, ne sont pas adéquat avec
les préceptes de l’Islam. Le messager a interdit de construire sur les tombeaux : « Le messager a interdit de plâtrer les
tombeaux, de s’asseoir dessus et de construire dessus » (cité par Mouslem) (plâtrer ou blanchir, etc.). Dans une autre
citation d’Attarmadhi d’écrire dessus du Coran ou de la poésie ou toute autre chose.

1. Les lieux de visite sont pour la plupart non réels. Al Houssein Ibn Ali est mort martyr en Irak et n’est jamais
arrivé en Egypte, son tombeau est donc irréel. Les compagnons n’enterraient pas leurs morts dans les
mosquées. Le messager à dit : « Que les juifs soient maudits, ils ont pris les tombeaux de leurs prophètes
pour des mosquées. ». Ce qui est vrai est que le prophète a été enterré chez lui, et ne l’a pas été dans sa
mosquée. Ce sont les Ommiyades qui ont élargi la mosquée pour englober la maison du prophète. Certain
font le tour du tombeau d’Al Houssein tout en appelant à l’aide, alors que notre religion nous ordonne de
demander cette aide à Dieu, et de ne faire le tour que de la Ka’ba. Dieu dit : « Qu’ils fassent le tour de la
maison antique » (S : Al-Hajj)

2. Les lieux où l’on croit que Zeinat bent Ali est enterrée en Egypte et à Damas, sont faux parce qu’elle n’est
morte ni en Egypte, ni en Syrie.

3. L’Islam a interdit la construction des dômes sur les tombeaux, comme celui du tombeau d’Al Houssein en
Irak, celui d’Abdelkader Ajjilani à Bagdad, celui de l’Imam Achafii en Egypte, et autres.

4. La plupart des lieux de visite des martyrs et des hommes pieux, ont été construits par les Fatimides. Ibn
Kathir a dit à propos d’eux, dans Al-Bidaya et Annihaya (Le commencement et la fin) : « Négateurs,
immoraux, sans scrupules, athées, mécréant, ne reconnaissent pas l’Islam et croient au courrant
« Majoussia » (adoration des statues). Ces négateurs et ces mécréants n’étaient pas contents de voir les
mosquées pleines, alors ils ont construit ces lieux là pour détourner les musulmans des véritables lieux de
culte qui sont les mosquées. Ils se sont nommés les Fatimides pour se cacher derrière ce nom. Les
musulmans ont par la suite, adopté cette innovation et ont dépensé leur argent pour construire ces lieux,
alors qu’ils avaient grand besoin de cet argent pour défendre leur religion.

5. L’argent dépensé pour la construction de ces lieux, des dômes et des tombeaux, n’est d’aucun bénéfice
pour le mort, alors que si cet argent était donné aux pauvres, il aurait bénéficié aux vivants et aux morts.
Le messager a dit à Ali : « Ne laisse aucune statues sans la détruire et aucun tombeau qui s’élève haut sur
la terre sans le rendre au niveau de la terre ». L’Islam a permis que le tombeau s’élève vingt centimètres
seulement pour qu’il soit vu.

6. Les vœux faits aux morts constituent un péché. Ce qui se présente est en fait pris par les serviteurs de ces
lieux, et souvent il est dépensé dans les péchés. Or, si ce qui est présenté aux morts, est donné aux
pauvres, les bienfaits toucheraient et les vivants et les morts. Que Dieu nous fasse voir la vérité en tant
que telle, qu’Il fasse que nous la suivions et que nous l’aimions, qu’Il nous fasse voir le péché en tant que
tel, qu’Il fasse que nous l’évitions et que nous le haïssions.

LES MEFAITS DE L’ASSOCIATION ET SES DANGERS

1. L’association d’autres à Dieu est un affront à la dignité de l’homme et un abaissement de son rang et de sa
position. En effet Dieu a fait de l’homme un successeur sur terre, Il lui a donné le savoir et a mis à son
service tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Il a fait de lui le seigneur de cet univers. Mais
l’homme a méconnu cette position et ce rang et a adoré certains éléments des dieux qu’il adore et
auxquels il se résigne. Y a-t-il un plus grand affront que de voir aujourd’hui, des centaines de millions
d’hommes en Inde adorer la vache que Dieu a créée pour le service de l’homme ? Par ailleurs, certains
musulmans ont recours aux tombeaux pour demander l’aide aux morts, alors que les morts sont en fait des
esclaves comme eux. Al Houssein par exemple n’a pu empêcher d’être tué, comment alors, peut-il éviter
le mal aux autres ou leur procurer du bien ? Les morts ont besoin des prières des vivants, nous prions pour
eux, mais nous ne les invoquons point. Dieu dit : « Ceux qu’ils invoquent en dehors de Dieu ne créent rien
et sont eux-mêmes créés. Ils sont morts et nullement vivants et ils ne présentent pas l’heure où ils seront
ressuscités. » (S : Al-Nahl). Il dit aussi : « Celui qui associe quoi que ce soit à Dieu, C’est comme s’il
tombait du haut du ciel pour être happé au passage par les oiseaux ou jeté par le vent dans un abîme sans
fond » (S : Al-Hajj)

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2. L’association est une grande injustice. C’est une injustice à l’égard de la vérité ; car la grande vérité est
qu’il n’y a point de dieu qu’Allah, point de seigneur que Dieu et point de jugement que le Sien. C’est
aussi une injustice à l’égard de l’homme ; car l’association le met au rang de l’esclave vis à vis d’une
créature comme lui. C’est enfin une injustice à l’égard de l’autre, car celui qu’on associe à Dieu, on lui
donne plus qu’un droit qui n’est pas le sien.

3. L’association est source de peur : Celui dont la raison accepte les mythologies et y croit, a peur de
beaucoup de choses dans plusieurs directions et ce, parce qu’il admet plusieurs divinités, toutes incapables
en fait, d’attirer le bienfait et d’éviter le méfait. C’est pour cette raison que l’ambiance de l’association est
celle du pessimisme et de la terreur sans raison précise et apparente. Dieu dit : « Nous jetterons la terreur
dans le cœur de ceux qui auront nié du fait qu’ils ont associé à Dieu, ce en quoi on n’a descendu aucune
preuve faisant autorité. Leur refuge est le feu et quel mauvais lieu de séjour que celui des injustes ! » (S :
Ali-Imran)

4. L’association empêche l’action bienfaisante parce qu’elle donne l’habitude aux associateurs de compter
sur les intermédiaires. Alors, ces associateurs délaissent l’action bienfaisante et font des péchés tout en
croyant que ces intercesseurs leur demanderont grâce auprès de Dieu. Dieu dit : « Ils adorent en dehors de
Dieu ce qui ne leur fait ni mal ni bien et disent : ceux-ci sont nos intercesseurs auprès de Dieu » (S :
Younous ). Et dis : « Est-ce donc que vous informez Dieu de ce qu’Il ignore dans les cieux ou en terre ? »
(S : Younous). Les chrétiens font des péchés en croyant que Jésus a déjà payé leurs péchés par sa
crucifixion, et certains musulmans délaissent leurs devoirs et obligations en croyant que leur prophète sera
leur intercesseur auprès de Dieu, pour qu’ils entrent en paradis. Or voilà le prophète qui dit à sa fille
Fatima : « Ô Fatima bent Mohammad ! Demande-moi ce que tu veux de mon argent, je ne peux rien pour
toi auprès de Dieu » (cité par Al-Boukhari)

5. L’association est une cause d’égarement sur terre, et en est une pour demeurer éternellement en enfer.
Dieu dit : « Certes celui qui donne des associés à Dieu, Dieu lui a effectivement interdit le paradis et son
refuge est le feu. Les injustes n’ont aucun partisan pour les soutenir » (S : Al-Maida). Le Messager
dit : « Celui qui meurt tout en invoquant en dehors de Dieu, un égal à Dieu, entre en enfer » (cité par Al-
Boukhari)

6. L’association sème la dissension au sein de la Oumma. Dieu dit : « Ne faites point partie des Associateurs.
De ceux qui ont fait éclater leur religion par le shisme et devinrent des sectes diverses, chaque parti se
réjouissant de ce qu’il détenait » (S : Al -Roum)

Conclusion

Tous les chapitres précédents montrent d’une façon claire, que l’association d’autres à Dieu est à éviter, parce
qu’elle annule l’action de l’homme et la vide de tout bienfait.
Dieu dit : « Notre volonté se porta alors sur les œuvres qu’ils ont accomplies que Nous réduisîmes alors à des
atomes de poussière éparpillés aux quatre vents » (La différenciation absolue)

L’INVOCATION PERMISE

Dieu dit : « Ô vous qui avez cru ! Craignez pieusement Dieu, et chercher tout ce qui ouvre ses portes » (Le
festin)

1. L’invocation par la croyance. Dieu dit : « Notre Seigneur ! Nous avons entendu quelqu’un appeler à la
foi : « Croyez-en votre Seigneur ! » Et nous avons cru. Notre Seigneur ! Absous-nous de nos péchés,
efface pour nous nos mauvaises œuvres et place-nous après notre mort avec les gens de bien » (La famille
de Imran)

2. L’invocation par l’unicité de Dieu comme celle de Jonas lorsqu’il a été englouti par le gros Poisson : « Il
appela alors depuis les ténèbres : « Il n’y a de Dieu que Toi, gloire et pureté à Toi ! J’étais du nombre des
injustes » Nous répondîmes alors à son appel et le sauvâmes de ce qui l’oppressait. C’est ainsi que Nous
sauvons les croyants » (S : Al-Anabia)

3. L’invocation par les Noms de Dieu : « A Dieu les beaux noms, invoquez-le par eux » (S : Al-Araf). Le
Messager disait en invoquant Dieu : « Ô Vivant, Ô Eternel ! Ta miséricorde, j’implore » (cité par
Attarmadhi)

4. L’invocation par les bonnes œuvres comme la prière, le respect des parents, la préservation des droits, la
donation de la charité, la récitation du Coran et la prière sur le prophète, etc. Le récit des trois, qui ont été
enfermés dans la caverne et qui ont invoqué Dieu, chacun par le biais d’une bonne œuvre entreprise dans
le passé, en est la meilleure illustration.

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5. L’invocation de Dieu par le retour à Dieu en délaissant les péchés comme le vin, l’adultère et autres. L’un
des trois qui ont été enfermés dans la caverne, a invoqué Dieu par le biais de son délaissement de
l’adultère, alors Dieu l’a délivré.

6. Les musulmans aujourd’hui, ont laissé de côté les bonnes œuvres et invoquent Dieu par les œuvres des
morts.

7. L’invocation de Dieu en demandant aux prophètes et aux hommes pieux vivants, d’invoquer Dieu en leur
faveur. On cite qu’un homme aveugle a demandé au prophète d’invoquer Dieu pour lui. Le prophète lui a
dit : « Si tu veux, je le fais et si tu veux patienter, ce sera mieux pour toi ». L’homme a dit : « Invoque-
Le ! » Alors le prophète lui a ordonné de faire ses ablutions comme il faut et de faire la prière deux fois
(deux prosternations) en disant cette invocation : « Ô Seigneur ! Je T’implore et je m’adresse à Toi par
l’intermédiaire de Ton prophète, le prophète de la miséricorde. Ö Mohammad ! Je me suis adressé par ton
intermédiaire, à mon Dieu, pour ce besoin-ci, qu’il soit satisfait. Seigneur ! Faites qu’il soit mon
intercesseur auprès de Toi et que je bénéficie de Ta miséricorde par son biais ». L’homme a fait comme le
prophète le lui a ordonné de faire, et il a guéri (cité par Ahmed). Ce hadith montre que le prophète de son
vivant, a invoqué Dieu pour l’aveugle. Cette invocation est valable, uniquement parce qu’il était vivant.
L’invocation est impossible après la mort, car les compagnons ne l’ont pas faite et, les aveugles n’ont
jamais plus bénéficié de la guérison par cette invocation après la mort du prophète.

L’INVOCATION INTERDITE

L’invocation interdite est celle qui n’a aucune origine dans la religion.

1. L’invocation des morts en leur demandant l’aide et la satisfaction de certains besoins. On l’appelle
invocation, mais elle n’en est pas une, car la seule invocation juste est celle de Dieu par le biais d’un
intermédiaire permis comme la foi, la bonne œuvre et les beaux noms de Dieu. L’invocation des morts fait
partie de la grande association. Dieu dit : « N’invoque pas en dehors de Dieu ce qui ne te fait ni bien ni
mal et si tu le faisais, tu ferais alors partie des injustes » (Chapitre de Jonas)

2. Quant à l’invocation de Dieu par l’honneur et le rang de Mohammad, elle n’en constitue pas une, car les
compagnons ne l’ont jamais faite et parce que le Calife Omar a invoqué Dieu pour la pluie, par le biais
d’Al-Abbas encore vivant et, non par le biais du prophète après sa mort. Le hadith : « Invoqué par mon
rang » est faux et n’a aucune origine, comme l’a dit Ibn Taymiya. Cette invocation peut conduire à
l’association, surtout quand on croit qu’Allah a besoin d’une intermédiaire comme celle d’un émir ou d’un
gouvernant. Ce genre d’invocation compare en fait, le créateur à la créature. Abou Hanifa dit : « Je déteste
invoquer Dieu par d’autres que Dieu »

3. Quant à la demande adressée au prophète : « Ô Messager ! Invoque Dieu pour moi », elle n’est pas
permise car les compagnons ne l’ont pas faite, et parce que le messager a dit : « L’homme en mourant, son
œuvre s’interrompt sauf dans trois cas : une charité qui continue ou un savoir bénéfique ou un fils pieu qui
invoque Dieu pour lui » (cité par Muslim)

LES CONDITIONS DE LA REALISATION DE LA VICTOIRE

La lutte du messager est passée par les étapes suivantes :

1. Etape de l’unicité : le messager a mis treize ans dans la da’wa (appel) à l’unicité de Dieu dans l’adoration,
l’invocation, dans le combat de l’association et dans le jugement. Les prédicateurs doivent donc suivre
l’exemple du prophète en commençant par l’unicité divine.

2. Etape de la fraternité : Le messager a émigré de la Mecque à Médine pour fonder la société musulmane
sur la valeur de la fraternité. Il a commencé par construire une mosquée où les musulmans peuvent se
réunir pour adorer Dieu et pour organiser leur vie. Il a ensuite instauré la fraternité entre les émigrants qui
ont laissé leur ville la Mecque, et leur argent, et les partisans, les habitants de Médine. Le messager a
remédié aussi au différent qui existait entre les deux tribus : Al-Aous et Al-Khazraj.

3. La préparation : Le Coran ordonne de se préparer contre les ennemis : « Préparez-leur ce que vous pouvez
comme force » (Les dépouilles)

4. Après le retour à l’unicité, après avoir instauré la valeur de la fraternité entre les Musulmans et après
s’être préparé contre les ennemis, Allah réalisera, s’Il le veut, la victoire pour les musulmans comme il l’a
fait pour le messager et ses compagnons. Dieu dit : « Ô vous qui avez cru ! Si vous soutenez Dieu, Il vous
soutiendra et raffermira vos pas » (Mohammad)

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5. Toutes ces étapes ne sont pas indépendantes, au contraire, ces étapes s’entre-pénètrent dans la da’wa.

« IL NOUS INCOMBE DE SOUTENIR LES CROYANTs »

Ce verset montre que Dieu a promis aux croyants la victoire sur les ennemis. C’est une promesse qui s’est réalisée. Dieu
a en effet, soutenu son messager dans la « Ghazwa » (conquête) de Badr et « Al-Ahzab » et dans d’autres conquêtes. Il a
aussi donné la victoire aux compagnons du prophète. L’Islam s’est ainsi répandu et les musulmans sont sortis vainqueurs
malgré les événements, parce qu’ils ont cru sincèrement à un Dieu unique, L’ont adoré fidèlement et n’ont invoqué
personne d’autre en dehors de Lui.

Voilà le Coran qui raconte le récit des Musulmans lors de la conquête de Badr, lorsqu’ils étaient peu
nombreux : « Lorsque vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous répondit aussitôt : Je vais vous assister
d’un millier d’Anges déferlant par vagues successives » (Les dépouilles). Ainsi Dieu répondit à l’imploration des
musulmans, et leur envoya les Anges combattre avec eux : « Frappez sur les cous et frappez-en chaque doigt ! » (Les
dépouilles). Puis ce fut la victoire des musulmans. Dieu dit : « Dieu vous a effectivement fait vaincre à Badr alors que vous
étiez insignifiants. Craignez donc Dieu et peut-être remercierez-vous. » (S : Ali-Imran).

Quant aux Musulmans d’aujourd’hui, ils combattent et font la guerre, mais ne sont jamais victorieux. Quelle en est la
raison ? Est-ce que Dieu ne tient plus sa promesse ? Jamais, car où sont les croyants pour que Dieu leur procure la victoire.
Demandons aux Moujahidines (combattants) :

1. Se sont-ils préparés par la foi et l’unicité par lesquelles le prophète a commencé sa da’wa à la Mecque,
avant de commencer la guerre ?

2. Est-ce qu’ils se sont préparés matériellement en préparant l’armée et les armements ? Et ce, en application
du verset : « Préparez-leur ce que vous pouvez comme force »

3. Est-ce qu’ils ont invoqué Dieu lors de la guerre ou ont-ils plutôt associé d’autres à Lui en demandant la
victoire à d’autre que Lui, parce qu’ils croient que ceux-là ont du pouvoir, alors qu’ils sont des esclaves
autant qu’eux ? Pourquoi ne prendront-ils pas l’exemple du messager dans l’invocation de son Seigneur ?
« Dieu ne suffit-Il pas à son esclave ? » (Les groupes homogènes)

4. Enfin, se sont-ils unis et s’aiment-ils entre eux ? Leur principe est-il ce saint verset ? : « Ne vous disputez
point sinon vous perdriez courage et votre ardeur s’en irait à jamais » (Les dépouilles). Ainsi, si vous
réalisez la foi demandée, vous aurez la victoire promise : « Il nous incombe de soutenir les croyants » (Les
dépouilles)

LE GRAND ATHEISME ET SES GENRES

Le grand athéisme exclut celui qui le commet de l’Islam.

1. Dire que le Coran et le Hadith sont en entier ou partiellement des mensonges. Dieu dit : « Qui est plus
injuste que celui qui a forgé du mensonge à propos de Dieu ou qui a qualifié de mensonge la vérité quand
elle lui est venue ? N’est-ce pas en Enfer qu’il y a une résidence pour les négateurs » (S : El-AnKabut) et
dit : « Croyez-vous donc à une partie du Livre et en reniez-vous une autre ? » (S : Al Baquara)

2. L’athéisme de l’orgueil tout en croyant : C’est le refus d’obéir à Dieu comme celui de « Iblis » (l’un des
noms du démon) : « Et lorsque nous dîmes aux Anges : « Prosternez-vous devant Adam ! Ils se
prosternèrent sauf Iblis qui refusa, s’en orgueillit et fit partie des négateurs » (La vache)

3. L’athéisme du doute à propos du jour de la rétribution ou sa négation. Dieu dit dans le Saint Coran : « Et
je ne pense point que l’Heure (du jugement dernier) sonnera un jour et, même si on me retournait à mon
Seigneur, je trouverais certainement une destinée bien meilleure encore. Son compagnon lui dit dans leur
conversation : « As-tu donc renié Celui qui t’a créé de terre, puis d’une goutte de sperme, puis a fait de toi
un homme dans toute sa perfection ? » (S : El-Kahf)

4. L’athéisme de l’opposition aux demandes de l’Islam. Dieu dit : « Mais ceux qui ont mécru, refusent
d’entendre les avertissements qu’on leur fait » (Les erges)

5. L’athéisme de l’hypocrisie : montrer en parlant qu’on est Musulman, mais ne pas l’être au fond du cœur et
contredire l’Islam dans l’action. Dieu dit : « Et ce pour avoir cru puis renié. Un sceau fut alors posé sur
leurs cœurs et les voilà incapables de comprendre » (Les hypocrites) et dit : « Certain disent « Nous
croyons à Dieu et au jour dernier » mais en fait, ils n’y croient point » » (La vache)

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6. L’athéisme de la négation de l’un des piliers de l’Islam et de la croyance, comme le fait de ne pas faire la
prière tout en y croyant ; celui-là est athée. Il en est de même pour celui qui gouverne selon un droit autre que
celui de Dieu : « Celui qui ne juge pas selon ce que Dieu a révélé, ceux-là sont les négateurs »

LE PETIT ATHEISME ET SES GENRES

Le petit athéisme est celui qui ne fait pas sortir de l’Islam, celui qui le commet.

1. Ne pas être reconnaissant à Dieu pour les biens qu’il nous a donnés. Dieu dit en s’adressant à la nation de
Jésus : « Et lorsque votre Seigneur a proclamé sans ambages : « Assurément, si vous rendez grâce, je
vous donnerai encore plus, et si vous reniez, Mon châtiment est bien dur » (Abraham)

2. L’athéisme de l’action qui est : tout péché nommé « athéisme » par le juriste musulman, tout en gardant à
celui qui commet ce péché le nom de « croyant ». Le prophète dit : « L’insulte du musulman est un péché
et s’entre-tuer avec lui est un athéisme » (cité par Al-Boukhari). Il dit aussi : « Celui qui commet
l’adultère ne le fait point tout en étant croyant et celui qui boit du vin, ne le fait point tout en étant
croyant » (cité par Muslim). Cet athéisme ne fait donc point sortir celui qui le commet de l’Islam, comme
c’est le cas de l’athéisme de croyance.

3. Celui qui juge selon un autre droit que celui qui a été révélé par Dieu, tout en admettant ce droit révélé.
Ibn Abbas dit que celui qui admet cet autre droit que celui qui a été révélé, est un injuste et un pécheur.

EVITEZ LES FAUSSES DIVINITES

La fausse divinité est tout ce qui adoré en dehors de Dieu. Ce sont tous ceux qu’on suit et à qui on obéit dans la
désobéissance à Dieu. Dieu n’a envoyé les messagers que pour L’adorer et éviter les aberrations de toutes les forces
trompeuses. Il dit : « Nous avons effectivement suscité dans chaque nation un messager (pour leur dire) : « Adorez Dieu et
évitez les fausses divinités » (S : Al-Nahl). Ces fausses divinités sont nombreuses :

1. Satan, qui appelle à l’adoration d’autres que Dieu. Dieu dit : « Ne vous ai-Je point ordonné, Ô fils
d’Adam, de ne pas adorer Satan ? Il est pour vous un ennemi » (Ya-sin)

2. Le gouvernant injuste, qui change les jugements de Dieu, comme celui qui promulgue une constitution
différente de l’Islam. Dieu dit : « Ou bien auraient-ils des fois des Associés (de Dieu) qui leur auraient fait
à partir de la religion une législation leur prescrivant ce que Dieu n’a jamais autorisé ? » (La Consultation)

3. Celui qui juge selon ce qui n’a pas été révélé par Dieu en croyant que ce qui a été révélé n’est pas valable.
Dieu dit : « Ceux qui ne jugent pas selon ce que Dieu a révélé, ceux-là sont les négateurs » (S : Al-Maida)

4. Celui qui prétend savoir l’inconnu en dehors de Dieu : « Aucun de ceux qui sont dans les cieux et sur la
terre ne sait l’inconnu que Dieu » (Les fourmis)

5. Celui que les gens adorent et invoquent en dehors de Dieu, tout en étant satisfait de cela. Dieu dit : « Celui
d’eux qui dit : « Je suis un dieu en dehors de Lui », celui-là, Nous le récompensons par l’Enfer. Ainsi
Nous récompensons les injustes » (Les prophètes)

6. Le musulman doit renier l’aberration de toutes les forces trompeuses des fausses divinités pour être un
croyant droit. Dieu dit : « quiconque mécroit au thagout et croit en Allah a sans doute saisi l’anse la plus
solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient » (S : Al Baquara). Ce verset montre que
l’adoration de Dieu n’est valable que lorsqu’on évite l’adoration des fausses divinités. Le prophète
dit : « Celui qui dit : « Il n’y a point de Dieu qu’Allah » et renie tout ce qui est adoré en dehors de Lui ;
toucher à son sang et à son argent, est un péché » (cité par Muslim)

LA GRANDE HYPOCRISIE

La grande hypocrisie est le fait de faire apparaître qu’on est musulman alors qu’on est athée, au fond du cœur. Ses
différentes manifestations sont :

1. Dire que le messager ment ou renier une partie de ce qu’il a dit.

2. Haïr le messager ou détester une partie de ce qu’il a dit.

3. Etre content de la défaite de l’Islam ou être mécontent de sa victoire. Le chapitre infligé à l’hypocrisie est
beaucoup plus dur que celui infligé à l’athée, car le danger de l’hypocrite est plus grand. Dieu dit : « Les
hypocrites sont au fin fond du feu (l’Enfer) » (S : An-Nisa). Dieu a décrit les athées dans deux versets,

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alors qu’Il a décrit les hypocrites dans treize versets, au début de la « Sourate » (S : Al-Baquara). Les
« Soufi » par exemple, sont des musulmans qui prient et jeûnent, mais leur danger est grand, car ils
corrompent la croyance des musulmans en permettant l’invocation d’autres en dehors de Dieu. C’est ce
qui relève de la grande association en croyant que Dieu est partout et en reniant l’élévation de Dieu sur
son trône, croyance contraire au Coran et à la Sounna.

LA PETITE HYPOCRISIE

C’est l’hypocrisie de l’action et du verbe. Le messager dit : « Les signes de l’hypocrisie sont trois : il ment quand il
parle, il ne tient pas promesse quand il promet et si on lui accorde confiance, il trompe » (cité par unanimité)

Le messager dit aussi : « Ce sont quatre (signes), celui qui les a, est un pur hypocrite et celui qui en a un, a un signe de
l’hypocrisie jusqu’à ce qu’il l’évite : il ment quand il parle, il trahit quand il s’engage et il est impudique quand il se
querelle » (cité par unanimité)

Cette hypocrisie ne fait pas sortir de l’Islam celui qui la commet, mais elle est considérée parmi les grands péchés.

LES BRANCHES DE LA CROYANCE ET DE L’ATHEISME

1. Les branches de la croyance sont trois : La branche verbale, celle de la foi et celle de l’action. La croyance
est une parole (la langue), une foi (le cœur) et une application des préceptes de base (action). La parole
c’est celle de l’Islam (les deux témoignages), l’action est en deux parties : l’action du cœur qui est
l’intention, la fidélité et l’action des sentiments. Quand ces trois branches n’existent pas, la croyance
s’annule en entier et quand la foi du cœur n’existe pas, les autres branches ne servent plus à rien.

2. L’athéisme se subdivise en deux parties : l’athéisme de l’action et l’athéisme de l’ingratitude. Ce dernier


s’oppose totalement à la croyance. Quant à l’athéisme de l’action, il y en a qui s’oppose à la croyance et il
y en a qui ne s’y oppose pas. La prosternation à une statue, le non-respect du Livre (Moushaf), l’insulte
des prophètes et la ridiculisation de la religion s’oppose à la croyance. Par contre, juger selon ce qui n’a
pas été révélé et délaisser la prière par paresse, relèvent de l’athéisme de l’action qui ne s’oppose pas à la
croyance. En effet, la croyance au niveau de l’action est celle, qui s’oppose à l’athéisme de l’action. Le
Messager dit : « L’insulte du Musulman est un péché et s’entre-tuer avec lui relève de l’athéisme » (cité
par Al-Boukhari). L’athéisme ne fait pas sortir de l’Islam celui qui le commet. C’est en fait, un péché
nommé athéisme tout en gardant à celui qui le commet la qualité de croyant. C’est la croyance de foi qui
s’oppose à l’athéisme de croyance. Quant au verset : « Ceux qui ne jugent pas selon ce qui a été révélé par
Dieu, ceux-là sont les négateurs ». Ibn Abbas en dit : celui qui n’est pas reconnaissant à ce qui a été
révélé, est athée. Ibn Jarir choisit la même explication et Ata dit que c’est de l’athéisme en dehors de
l’athéisme.

3. L’homme peut être athée, associateur tout en croyant à l’unicité ; il peut être pieux et impudique, hypocrite et
croyant. Il n’est pas nécessaire d’appeler celui qui réalise une condition de la croyance : un croyant, même
quand ce qu’il fait, relève de l’athéisme. Il en est de même pour le savoir, l’on n’appelle jamais savant celui
qui a une partie du savoir. Cela n’exclut pas non plus, le fait d’appeler croyance, la branche qui relève de la
croyance ; l’hypocrisie, la branche qui relève de l’hypocrisie et, athéisme la branche qui relève le l’athéisme.

4. L’on peut qualifier une action d’athéisme et d’association, comme ce que le Messager
dit : « L’engagement entre eux et nous, est la prière. Celui qui la délaisse est un athée » (cité par Ahmed et
autres)

LES BRANCHES DE LA CROYANCE

Le messager a dit : « La croyance comporte quelque soixantaine de branches ; la meilleure est celle de dire : Il n’y a
point de dieu qu’Allah, et la dernière est l’élimination de la nuisance dans la rue » (cité par Muslim). Al-Hafedh a résumé
dans Al-Fath ce que Ibn Habban a rapporté, en disant : Ces branches se subdivisent en actions de la langue et action du
corps.

1. Les actions du cœur sont les croyances et les intentions. Elles sont au nombre de vingt-quatre : La
croyance en Dieu avec la croyance en Son Etre, Ses attributs et Son unicité : « Rien ne lui est semblable, il
est l’Audiant et le Voyant » (La consultation). C’est la croyance en l’inexistence divine en dehors de Lui,
en Ses anges, Ses Livres et Ses messagers. C’est la croyance au destin ; son bien et son mal, au Jour
dernier avec l’interrogatoire au tombeau (son plaisir et son châtiment), à la résurrection et à l’extension, à
la rétribution, à la balance au paradis, en l’enfer et au chemin qui les sépare (sirat). C’est aussi la croyance
en l’adoration de Dieu, au fait d’aimer le prophète et de croire en sa grandeur, avec la prière sur lui, le fait
de suivre sa Sounna et la fidélité. C’est aussi le délaissement de la prétention et de l’hypocrisie. C’est le
retour à Dieu, avoir peur de Lui et espoir en Lui, c’est le remerciement de Dieu, la patience et la

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reconnaissance face à ses biens. C’est l’acceptation du destin, le fait de compter sur Dieu, être clément et
modeste. C’est aussi le respect du plus âgé, la clémence envers le petit, le délaissement de l’orgueil, de la
haine et de la colère.

2. Les actions de la langue sont au nombre de sept. Dire l’unicité (le témoignage qu’il n’y a point de dieu
qu’Allah), lire le Coran, apprendre le savoir et le faire apprendre, l’invocation avec la demande du pardon,
la récitation des attributs et des qualités divines et le délaissement de la parole qui n’a pas lieu d’être.

3. Les actions du corps sont au nombre de trente-huit :

A. Les actions se référant aux devoirs sont au nombre de quinze : en présentant la nourriture, en
honorant l’invité, en jeûnant par devoir et par Sounna, en s’isolant pour se concentrer, en
cherchant et attendant la nuit du destin, en faisant le pèlerinage et la Omre, en faisant le tour de la
Ka’bà, en fuyant le territoire de l’association vers le territoire de la croyance, en exaucent les
vœux, en jurant au nom de Dieu sans mensonge et quand on en a besoin et en réalisant la
« Kafara » (ce qui efface les péchés) comme la « Kafara » du serment et celle de l’accouplement,
le jour du Ramadan.

B. Les actions se référant aux proches sont au nombre de sept : La pureté morale lors de l’acte
sexuel, assumer les droits des enfants, respecter les parents en leur obéissant, éduquer les enfants,
visiter les proches de sang, obéir aux Maîtres (sauf dans ce qui désobéit à Dieu) et être clément
envers les esclaves.

C. Les actions se référant au public sont au nombre de dix-sept : Etre juste quand on est Emir, suivre
les affaires de la collectivité, obéir à ceux qui en ont droit, instaurer la réconciliation entre les
gens, combattre les « Khawarej » (ceux qui commettent les grands péchés) s’entraider sur la
bonne œuvre et la piété avec l’encouragement à la bonne œuvre et l’interdiction de commettre
l’immoral, exécuter les jugements, assumer le « Jihad » avec « Al-Mourabata » (accepter d’aller
au front de la guerre et d’y rester), être fidèle en donnant « Al-Khoms » (le cinquième), en
respectant les délais des emprunts et en les rendant, en respectant le voisin, en purifiant l’argent
que l’on a, en dépensant cet argent comme il faut et dans les domaines qui en mérite, tout en
évitant d’être dépensier, en répondant au salut de l’Islam, en souhaitant la miséricorde de Dieu à
celui qui éternue, en évitant la nuisance aux gens et l’occupation par le plaisir et en éliminant la
nuisance dans la rue.

Notons donc que le plus haut rang de la foi et la parole de : « Il n’y a point de dieu qu’Allah ». C’est aux prédicateurs
de commencer par le commencement, le pilier et l’important. Car c’est l’unicité divine qui en fait, unit la nation
musulmane.

LES CAUSES DE MALHEURS

1. Dieu dit : « Et ce, parce que Dieu n’est nullement de nature à modifier un bien-être dont Il a gratifié un
peuple, jusqu’à ce qu’ils modifient ce qui est en eux-mêmes » (Les dépouilles)

2. Et dit : « Tout ce qui vous atteint comme malheurs, vous ne le devez qu’aux acquis de vos propres mains
et il pardonne bien des choses » (La consultation)

3. Et dit : « La corruption est apparue sur terre et dans la mer pour ce que les gens ont acquis de leurs
propres mains, afin qu’Il leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont fait, peut-être reviendront-ils » (S :
El-Roums)

4. Et dit : « Dieu a cité en parabole une ville qui vivait dans la sécurité et la confiance et voyait venir de
partout vers elle son lot de biens en toute abondance et sérénité. Elle renia alors les bienfaits de Dieu et
Dieu lui fit donc goûter au voile (obsédant) de la faim et de la peur pour ce qu’ils faisaient » (Les
Abeilles)

5. Ces versets nous montrent que Dieu est Juste et Sage. Il n’inflige le malheur que lorsque les nations
désobéissent et renient. Les dissensions et les peines des pays islamiques ne prendront fin qu’avec le
retour à Dieu et qu’avec le jugement de la Charia aussi bien au niveau individuel que social.

6. Les associateurs ont appelé Dieu lors des malheurs. Quand ils furent sauvés, ils associèrent de nouveau
lors de l’abondance. Dieu dit : « Quand ils prennent le bateau, ils invoquent Dieu sans rien Lui associer
dans leur adoration et leurs prières. Une fois qu’Il les a sauvés en les ramenant sur terre, voilà qu’ils
redeviennent idolâtre » (S : Al-Ankabout)

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7. Beaucoups de musulmans, quand ils ont quelques malheurs, s’écrient : « Ô messager de Dieu ! Ô Rifa-i !
Ô Cheikh des arabes! Ainsi, ils associent d’autres à Dieu aux temps d’abondance comme aux temps des
malheurs, en désobéissant à leur Dieu et à leur messager.

8. Lorsque les musulmans furent vaincus lors de la conquête de « Ohod », ils s’étonnèrent. Alors le Coran
leur dit : « Cela et de vous-mêmes » (S : Ali-Imran). Et lors de la conquête de « Hounayn », lorsque les
musulmans dirent : « Nous ne serons pas vaincus par une minorité », alors Dieu leur dit : « Et le jour de
Hounayn, quand votre grand nombre vous a fait plaisir, alors il n’a rien pu pour vous. » (S : Al-Tawba)

9. Omar Ibn Al-Khattab a écrit au chef des combattants en Irak : « Ne dites pas « notre ennemi est un mal en
nous, alors il ne sera pas contre nous », peut-être viendra contre une nation un mal d’elle-même, comme
les négateurs « ajous » qui s’opposèrent contre Bani Israël, quand ils ont péché. Demandez l’aide de Dieu
contre vous-même, comme vous la lui demandez contre votre ennemi »

CELEBRER L’ANNIVERSAIRE DU PROPHETE

Ce qui se passe pendant les anniversaires, relève de l’hérésie et du péché. La célébration de cet anniversaire n’a jamais
été faite ni par le messager, ni par les compagnons, ni par les quatre Imams non plus. Il n’y a pas de preuve légale à propos
de cette célébration.

1. La plupart du temps, ceux qui célèbrent cette fête, tombent dans l’association, et ce, lorsqu’ils invoquent
le prophète en lui demandant aide et secours et en lui attribuant des qualités qui sont uniquement divines.
Dieu dit : « Et c’est Lui qui répond à l’appel de celui qui est acculé par les peines, qui dissipe le mal » (S ;
An-Naml). Dieu ordonne à son messager de dire aux gens : « Dis : Je n’ai aucun moyen de vous faire du
tort ou de vous mettre sur la voie de raison » (S : Al-Djinns). Le messager a dit : « Si tu demandes
(quelque chose) demande (la) à Dieu et si tu demandes de l’aide, demande là aussi à Dieu.

2. Lors de la célébration de cette fête, il y a toujours une exagération dans l’évocation des qualités du
prophète. Or, le messager dit : « Ne me faites pas comme les chrétiens ont fait au fils de Marie (évocation
exagérée des qualités). Je ne suis qu’un esclave. Dites plutôt, esclave de Dieu et son messager » (cité par
Al-Boukhari)

3. On dit lors de ces fêtes, que Dieu crée Mohammad de sa Lumière et créa toute chose de cette lumière. Et
le Coran les fait mentir en disant : « Dis : Je ne suis qu’un homme comme vous, auquel on révèle, alors
que votre Dieu est Dieu unique » (S : Al-Kahf). Or, il est connu que le Messager a des parents et il est un
homme auquel On révèle. L’on dit aussi, lors de ces fêtes : Dieu a crée le monde pour Mohammed, alors
que le Coran dit : « Je n’ai crée les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent »

4. Les chrétiens célèbrent ce genre de fête, anniversaire de Jésus et des membres de leurs familles. Les
musulmans ont pris cette hérésie alors que leur messager les a prévenu : « Celui qui imite une nation, alors
il est de cette nation » (cité par Abou Daoud)

5. Les hommes et les femmes célèbrent ce genre de fête ensemble, alors que cela est interdit en Islam.

6. L’argent dépensé pour la décoration lors de ces fêtes ne profitent à personne, sinon aux négateurs.

7. Le temps perdu lors de ces fêtes, leur fait oublier et délaisser leurs prières.

8. Il est de coutume de se mettre debout à la fin de la fête de l’anniversaire du prophète, en croyant que le
prophète arrive à cet instant, or Dieu dit : « … Et derrière eux se trouve un barrage jusqu’au jour où ils
seront ressuscités » (S : Al-Muminoun). Annas Ibn Malek a dit : « Il n’y avait personne qui ait été plus
aimé par eux que le messager de Dieu, mais quand ils (les compagnons) le voyaient, ils ne se levaient pas
parce qu’ils savaient qu’il détestait cela » (cité par Attirmidhi et Ahmed)

9. Certains disent : « Nous récitons lors de l’anniversaire du prophète, son autobiographie, or celui qui aime
le messager récite son autobiographie chaque jour et non une fois par an. En plus, le messager est né et
mort au mois de Rabi’ 1er, alors pourquoi la joie l’emporterait-elle sur la tristesse.

10. Ceux qui célèbrent cette fête veillent jusqu’à minuit et ne peuvent par conséquent, faire la prière de l’aube
collectivement à la mosquée.

11. Il n’y a pas de sens à ce que font beaucoups de gens lors de cette fête. Dieu dit : « Mais si tu obéis à la
plupart de ceux qui sont sur terre, ils t’égareront de la voie de Dieu » (S : Al-Anam). Odhaifa dit : Toute
innovation est une hérésie, même quand les gens la prennent pour un bienfait.

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12. Al-Hassein Al-Basri dit : « Ceux de la Sounna étaient avant, une minorité et le sont pour ce qui reste. Ce
sont ceux qui n’ont pas suivi les gens blasés ni les gens de l’hérésie. Ils ont patienté en tenant à leurs
« Sounnas » jusqu’à ce qu’ils ont rencontré leur Dieu. Ainsi, soyez donc ! »

COMMENT AIMER DIEU ET SON MESSAGER

1. Dieu dit : « Dis : si vous aimez réellement Dieu suivez-moi et Dieu vous aimera et vous pardonnera vos
péchés. Dieu est infiniment Absoluteur et Miséricordieux » (S Ali-Imran)

2. Le messager a dit : « Aucun de vous, ne croira (en Dieu) jusqu’à ce qu’il m’aime plus que son fils et tous
les gens ensemble » (cité par Al-Boukhari)

3. Le verset signifie qu’aimer Dieu, c’est suivre ce que le messager a dit et a fait, lui obéir et délaisser ce
qu’il a interdit de faire dans ses hadiths justes. L’amour n’est jamais par la parole et l’inaction.

4. Le hadith signifie que la foi n’est complète que lorsque le croyant aime le messager plus que son père, son
fils et tous les gens ensemble. Dans une autre citation, plus que lui-même. Cet amour se manifeste
pleinement lorsque les ordres du prophète sont en contradiction avec les plaisirs. Si le croyant aime le
messager, il prend en considération en premier lieu ces ordres-là, en laissant de côté, lui-même, sa famille,
ses plaisirs et tout ce qui l’entoure. Mais si le croyant ment dans son amour pour le messager, il désobéit à
Dieu, à son messager et obéit à son satan et à son plaisir.

5. Quand on demande à un musulman : Est-ce que vous aimez votre messager ? Il répond : Oui, mon âme et
mon argent, je les sacrifie pour lui. Si on lui demande : Pourquoi vous rasez- vous la barbe en
désobéissant à son ordre et en refusant de vous comparer à lui dans son aspect, dans ses mœurs et dans
son « unicité » ? Il répond : l’amour est dans le cœur et le mien est bon, Dieu merci. Nous lui disons :
alors si votre cœur est bon, cela apparaît sur votre corps, car le messager dit : « Il est dans le cœur un
morceau de chair s’il est bon, tout le corps est bon et, s’il est mauvais, tout le corps est mauvais : C’est le
cœur » (cité par Al-Boukhari et Mouslem)

6. Dans une clinique d’un médecin musulman, j’ai vu des photos d’hommes et de femmes sur les murs. J’ai
rappelé alors à ce médecin que le messager a interdit d’accrocher des photos. Il a refusé en disant : ce sont
mes collègues à l’université. Or ils sont tous athées et négateurs, surtout les femmes qui ont découvert
leurs cheveux et montré leur maquillage. Ils sont d’un pays communiste. Ce médecin a la barbe rasée
alors je l’ai conseillé, mais orgueil l’a pris dans le péché et a dit qu’il se raserait jusqu’à la mort. Ce qui est
extraordinaire, c’est que le médecin prétend aimer le messager en disant : Ô Messager de Dieu ! Défends-
moi ! Je me suis alors dit : Tu lui désobéis et tu lui demandes de te défendre. Et puis, est-ce que le
messager de Dieu accepte cela ? Nous sommes tous, avec le messager, défendus par Dieu.

7. L’amour pour le messager ne se manifeste jamais par les fêtes, les décors, le chant et toutes les hérésies de
ces occasions qui n’ont aucune origine. Le véritable amour est le fait de suivre sa guidance en tenant à sa
Sounna et en appliquant ses préceptes.

LA GRACE PRIERE SUR LE PROPHETE (QUE PAIX ET SALUT DE DIEU SOIENT SUR LUI)

Dieu dit : « Dieu et ses anges prient sur le prophète. Ô Vous qui avez cru ! Priez sur lui et saluez le bien comme il faut »
(S : Al-Ahzab)
Al-Boukhari a dit : Abou Al-Ali a dit : « La prière de Dieu est une louange et celle des anges est une invocation »

Ibn Abbas a dit : « Prier = bénédiction »

Ibn Kathir a dit : « Dieu informe Ses hommes sur la position et la place de Son esclave, Son prophète et Son aimé. Il le
loue auprès de Ses anges qui prient sur lui, puis Il a ordonné aux gens du monde d’ici-bas de prier sur lui, pour que la prière
vienne des deux mondes »

1. Dieu nous ordonne de prier sur le messager et non de l’invoquer en dehors de Dieu, ni de lire sur lui « S :
Al Fatiha » comme font certains gens.

2. La meilleure prière sur le messager de Dieu est celle qu’il a apprise à ses compagnons quand il leur a dit :
« Dites : Ô Dieu ! Priez sur Mohammad et sur la descendance de Mohammad, comme Tu as béni
Abraham et la descendance d’Abraham. Tu es le Loué, le Glorieux » (cité par Al-Boukhari et Muslim)

3. Cette prière et toute autre prière citée dans les hadiths et les livres du « Fikh », ne comportent nullement le
mot « Saïdina » (Maître), mais se limiter aux paroles du messager est un devoir, et l’adoration se fait en
suivant et non en raisonnant.

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4. Le messager de Dieu a dit : « Quand vous entendez celui qui appelle à la prière, dites comme il a dit, puis
priez sur moi. Celui qui prie sur moi, Dieu prie sur lui dix fois. Puis demandez pour moi le moyen. C’est
un rang au paradis qui n’est donné qu’à un esclave des esclaves de Dieu. J’espère être celui-là. Celui qui
demande le moyen, la « Chafaa » (l’intercession) lui est accordée » (cité par Muslim). L’appel (du moyen)
est celui qu’on tient du messager après l’appel à la prière sur le prophète (dans la prière Abrahamique) en
silence : Ô Dieu ! Dieu, donne de cet appel complet, de cette prière qui se fait, donne à Mohammad le
moyen et la grâce, ressuscite-le en lui donnant la place louée que Tu lui as promise » (cité par Al-
Boukhari)

5. La prière sur le prophète est exigée lors de l’invocation. Le messager a dit : « Toute invocation est cachée
jusqu’à ce que l’on prie sur le prophète » (cité par Al-Boukhari). Le messager a dit : « Dieu a des anges
répandus sur terre, qui me transmettent le Salut de ma Oumma (cité par Ahmed). La prière sur le prophète
est exigée surtout le jour du vendredi. Elle relève de l’action bienfaisante qui permet l’appel à Dieu lors de
l’invocation. On dit : « Ô Dieu ! Par la prière sur Ton prophète, délivre-moi de mon fardeau et priez, Ô
Dieu ! sur Mohammad et sur sa descendance »

LES PRIERES INNOVEES

On entend plusieurs prières sur le prophète. Ces prières sont des innovations et n’ont pas été citées dans les hadiths du
prophète, ni dans les paroles de ses compagnons, ni dans les paroles de ceux qui sont venus par la suite. Ce sont des prières
mises par les cheikhs. Ces prières sont lues et récitées par tous, beaucoup plus que les prières citées dans les hadiths. A
l’analyse de ces prières, il ressort plusieurs différences avec les prières citées dans les hadiths.
Parmi ces prières innovées :

1. Certain disent : « O Dieu ! Prie sur Mohammad, médecin des cœurs et ses remèdes, le bien-être des corps
et leur guérison, la lumière des yeux et leur clarté, et sur sa descendance et salue ! ». Mais celui qui guérit
les corps, les cœurs et les yeux est Dieu seul. Le messager n’a aucun pouvoir de bien ni pour lui-même, ni
pour les autres. Cette forme de prière est en contradiction avec ce que Dieu dit : « Dis : Je ne possède pour
moi-même ni bienfait, ni nuisance que ce que Dieu veut. » (S : younous). Elle est aussi en contradiction
avec ce que le messager dit : « Ne faite pas comme les chrétiens ont fait (exagération dans l’évocation des
qualités) pour le fils de Marie. Je ne suis qu’un esclave de Dieu et son messager » (cité par Al-Boukhari)

2. J’ai lu dans un livre d’un grand cheikh libanais « soufie », à propos de la grâce des prières : O Dieu ! Prie
sur Mohammad jusqu’à ce que Tu fasses de lui l’unique et le constant par essence et par excellence. Or
ces deux qualités relèvent des attributs de Dieu cités dans le Coran. Ce cheikh a attribué ces attributs
divins au messager de Dieu.

3. J’ai vu dans un autre livre (Les prières du matin et du soir) d’un grand cheikh syrien : O Dieu ! Prie sur
Mohammad, de la lumière duquel Tu as tout créé). Tout : englobe Adam et Iblis, les singes et les cochons.
Un raisonnable dirait-il qu’ils ont été créés de la lumière de Mohammad ? Satan a défini sa création et
celle d’Adam lorsqu’il a dit : « Je suis meilleur que lui, Tu m’as créé du feu et Tu l’as créé de terre » (S :
Sad). Ce verset fait mentir les paroles du cheikh.

4. Parmi les prières innovées aussi : Prière et salut soient sur toi, O messager de Dieu ! Je suis en détresse,
au secours, Ô, aimé de Dieu ! La première partie de cette prière est juste, mais la deuxième : « au secours,
Ô, aimé de Dieu » est en contradiction avec : « et c’est Lui qui répond à l’appel de celui qui est acculé par
les peines, qui dissipe le mal » (S : Al-Naml) ; et : « Si Dieu te touche d’une mauvaise chose, nul autre
que Lui ne peut la dissiper » (S : Al-Anam). Lorsqu’il était peiné, le messager disait : « O Vivant et
Constant, Absolue par essence et par excellence, j’implore Ta miséricorde » (cité par Attirmidhi) ; alors
comment l’appeler au secours ? Cette forme de prière est aussi en contradiction avec ce que le messager a
dit : « Si tu demandes (quelque chose), demande (la) à Dieu et si tu demandes de l’aide, demande celle de
Dieu » (cité par Attirmidhi)

5. Prière du conquérant ou celui qui ouvre : O Dieu ! Prie sur Mohammad, celui qui ouvre ce qui est fermé…
Celui qui dit cette prière prétend que sa récitation vaut soixante mille fois la lecture du Coran. Cela a été
rapporté sur cheikh Ahmad Attijani, chef de l’approche « Tijani ». C’est un pur mensonge. Est-il
raisonnable de croire que la lecture de cette prière innovée vaut la lecture du Coran soixante mille fois ?
Quant à la qualité de « conquérant », attribuée au messager sans la contraindre au vouloir de Dieu, elle est
fausse car le Messager n’a conquis la Mecque que par le vouloir divin, et n’a pu ouvrir le cœur de son
oncle à la foi, cet oncle qui est mort en étant négateur et mécréant. Le Coran s’adresse au messager en lui
disant : « Tu ne guides pas (à la foi) ceux que tu aimes, mais c’est Dieu plutôt, qui guide ceux qu’Il veut »
(S : Al-Qassas). Dieu dit : « Nous t’avons ouvert d’une façon manifeste les portes (de Nos faveurs) » (Ce
succès)

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6. L’auteur de Dala-il al-khayrat ( Les preuves des bienfaits) dans le chapitre sept : O Dieu ! Prie sur
Mohammad tant de fois que les pigeons recoulent et les amulettes sont bienfaisantes. L’amulette est une
sorte de talisman que l’on accroche quelque part ou sur les enfants pour être défendu contre le mal. C’est
en fait, une action qui relève du domaine de l’association. Le messager a dit : « Celui qui accroche une
amulette, associe (d’autre à Dieu) » (cité par Ahmed). Cette forme de prière est en contradiction avec le
hadith et tombe dans l’association. Dans le même livre, on lit : O Dieu ! Prie sur Mohammad jusqu’à ce
qu’il n’y ai plus rien de la bénédiction. Cette forme de prière a mis une limite à la prière et à la
bénédiction de Dieu. Dieu leur répond : « Dis : Si la mer servait d’encre aux paroles de mon Seigneur, la
mer s’épuiserait avant que ne s’épuisent les paroles de mon Seigneur quand même nous Lui apporterions
son équivalent comme renfort » (S : Al-Kahf)

7. La prière « Al-Bachichia » : Ibn Bachich dit : Ô Dieu ! Sauve-moi de la boue de l’unicité, et noie-moi
dans la mer de l’unité unique, pour que je ne vois plus, n’entends plus et ne sens plus qu’elle. C’est le
courant de ceux qui croient à l’unité du Créateur. Pour eux, l’unicité est une boue, de laquelle ils veulent
être repêchés pour se noyer dans la mer de l’unité, afin de voir leurs dieux dans toute chose. Leur chef a
même dit : le chien et le cochon sont notre dieu, et dieu n’est qu’un moine dans son église. Les chrétiens
ont associé Jésus à Dieu en prétendant qu’il est le fils de Dieu, alors que ceux-là ont associé toutes les
créatures à Dieu.

8. Faites attention, frère musulman, à ces formes de prières innovées, qui amènent à l’acte d’association.
Abstient-toi à ce qui a été cité dans les hadiths du messager, qui ne parlait jamais selon l’humeur. Suivre
ce qu’il a dit et fait, conduit à la guidance et au sauvetage.

LA PRIERE DU PEU

Nombreux sont ceux qui prétendent que la lecture de cette prière 4444 fois dissipe la peine et réalise ce que l’on veut.
Cette prière est : Ô Dieu ! Prie une prière complète et salut un salut total sur notre seigneur Mohammad par qui, les
nœuds se dénouent, les peines se dissipent, les besoins se satisfont, les envies deviennent accessibles, le meilleur de ceux
qui sont venus à la fin, par le saint visage du quel, les nuages se mettent à pleuvoir, et sur sa descendance et ses
compagnons tant de fois que toute chose connu par Toi.

1. La croyance en l’unicité à laquelle le saint Coran a appelé, exige de tout, musulman de croire que Dieu est
le seul qui dénoue les nœuds, dissipe les peines, satisfait aux besoins et donne à l’homme ce qu’il
demande lors de l’invocation. Il n’est pas permis au, musulman d’appeler en dehors de Dieu pour dissiper
la peine ou guérir le mal, même si l’appel est adressé à un ange envoyé ou un prophète rapproché de Dieu.
Le Coran nie ce genre d’appel et d’invocation en disant : « Dis : Faites appel à ceux que vous avez
prétendu qu’ils étaient dieux en dehors de Lui. Ils n’ont aucun moyen de dissiper votre mal ni de changer
votre situation. Ces associés qu’ils invoquent cherchent eux-mêmes les moyens de se rapprocher de leur
Seigneur, même ceux d’entre eux qui en sont les plus proches. Ils attendent Sa miséricorde et craignent
Son supplice car le supplice de ton Seigneur mérite bien d’être craint » (S : Al-Isra). Ceux qui ont
expliqué le Coran, ont dit que ce verset a été révélé à propos d’un groupe de gens qui invoquaient Jésus,
les anges et les génies pieux.

2. Comment le messager acceptait-il qu’on dise de lui : « Celui qui dénoue les nœuds » alors que le Coran
lui ordonne de dire : « Dis : Je ne détiens pour moi-même ni les moyens de me faire du bien ni ceux de
faire du mal sauf ce que Dieu veut, et si je savais l’inconnu, j’obtiendrais des biens en plus grande
abondance et je ne serais pas touché par le mal. Mais je ne suis en fait qu’un porteur d’avertissement et de
bonne nouvelle pour des gens qui croient » (S : Al-Araf). Un homme est venu dire au messager : « Ce que
Dieu veut et ce que vous, vous voulez. », il lui a dit : « Me placerais-tu comme égal à Dieu ? Dis : Ce que
Dieu Seul, veut »

3. Pourquoi lit-on les prières innovées qui sont des paroles mises par la créature, et laisse-t-on les prières
Abrahamique qui sont des paroles de celui qui est protégé contre la foudre.

LE CORAN EST POUR LES VIVANTS ET NON POUR LES MORTS

Dieu dit : « Un Livre que Nous t’avons fait descendre afin qu’ils méditent sur ses versets et que se rappellent ceux qui
sont doues d’intelligence » (S : Sad). Les apôtres et les compagnons se sont empressés pour appliquer d’une façon juste, les
préceptes du Coran et éviter ses interdits. Alors ils ont vécu en bonheur dans l’ici-bas et seront heureux dans l’au-delà.
Mais quand les musulmans ont délaissé ces préceptes coraniques, et ont réduit le Coran à une lecture qui se fait sur les
tombeaux, pour les morts, ils se sont dispersés et le malheur les a frappés. Dieu dit : « Le messager a dit : Seigneur ! Mon
peuple a fait de ce Coran une chose délaissée » (S : Al-Furquan)

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Le Coran a été descendu pour les vivants afin qu’ils l’appliquent, et non point pour les morts dont l’action a été
interrompue. Sa lecture pour les morts ne leur procure aucun bienfait. La seule lecture du Coran qui touche le mort est celle
qui est faite par le fils, parce qu’il est de l’alignée du mort. Le messager a dit : « Quand l’homme meurt, son œuvre
s’interrompt sauf dans trois cas : une charité continue, un savoir qui procure du bien ou un fils pieux qui appelle (la grâce
pour lui » (cité par Muslim)

Ibn Kathir a dit à propos de l’explication du verset : « L’homme n’a rien que ce qu’il a fait » (L’étoile) : « C’est à dire
comme l’homme n’assume pas le péché d’autrui, il ne récolte que le bienfait de ce qu’il a fait ». De ce verset, l’Imam
Achafi-i a conclu que le bienfait de la lecture du Coran n’arrive point au mort, parce que cette lecture n’est pas de l’œuvre
du mort. C’est pour cela que le prophète ne l’a jamais encouragée ni indiquée. Il en est de même pour les compagnons. Si
cela était un bienfait, ils nous auraient devancés pour le faire.

1. L’idée que le Coran se lit à l’occasion de la mort, s’est répandue au point que sa lecture est devenue
synonyme de la mort. Ainsi la lecture continue du Coran à la radio signifie la mort d’un président, sa
lecture dans une maison signifie qu’il y a un mort. Une mère a entendu un des visiteurs lire le Coran au
chevet de son fils, elle lui dit : Il n’est pas mort pour que vous lui lisiez le Coran ! Une autre femme a
entendu à la radio la lecture du chapitre du « Prologue », alors elle a dit : « Je n’aime pas ce chapitre, il me
rappelle mon frère qui est mort et sur lequel on a lu ce chapitre » (C’est parce que l’homme déteste la
mort et tout ce qui l’entoure)

2. Le mort qui a délaissé sa prière en étant vivant, comment profiterait-il de la lecture du Coran sur lui en
tant que mort ? Au contraire, le Coran Lui promet le châtiment et le supplice : « Malheur aux pratiquants
de la prière qui se laissent distraire de leurs prières (ou bien qui sont distraits pendant l’accomplissement
de leurs prières) » (L’ustensile). Cela quand il retarde seulement sa prière sans la délaisser.

3. Quant au hadith : « Lisez sur vos morts » (Ya-Sin), Ibn Kattane dit qu’il est perturbé, et Darkatin dit qu’il
est perturbé au sens que son origine n’est pas connue, il n’est donc pas juste. Il n’a jamais été question de
lecture du Coran sur les morts au temps du prophète et des compagnons, ni la sourate de « Ya-sin » ni
celle de la « Fatiha ». Au contraire, le prophète disait à ses compagnons lorsqu’il terminait l’enterrement
du mort : « Demandez le pardon à votre frère, il est maintenant en train d’être interrogé »

4. L’un des prédicateurs dit : « Malheur à toi musulman ! Tu as délaissé le Coran pendant ta vie et tu ne l’as
pas appliqué, et lorsque ton heure s’est approchée, ils ont lu sur toi le chapitre de « Ya-sin » pour que tu
meures facilement !! Le Coran est-il descendu pour que tu vives ou pour que tu meures ?!!

5. Le prophète n’a jamais enseigné à ses compagnons de lire le « Prologue » à l’entrée des cimetières. Au
contraire, il leur a enseigné de dire « Le salut sur vous, gens croyant des maisons (cimetière), nous vous
rejoindrons certainement si Dieu veut, je demande à Dieu de nous et de vous sauver (du châtiment) » (cité
par Mouslem). Ce chapitre nous montre qu’il faut appeler la grâce de Dieu pour les morts et non les
invoquer eux-mêmes.

6. Dieu a fait descendre le Coran pour qu’il soit lu à ceux des vivants capables d’action. Dieu dit : « Afin
qu’il mette en garde celui qui est vivants et que se justifie l’arrêt du destin sur les mécréants ». Quant aux
morts, ils ne l’entendront point et ne pourront jamais le mettre en application.

Que Dieu fasse que nous oeuvrions selon le Saint Coran sur la voie du messager (Paix et salut de Dieu soient sur lui)

QUAND « SE LEVER POUR UNE PERSONNE » EST INTERDIT

Le messager a dit : « Celui qui désire que les gens se lèvent pour lui, qu’il occupe sa place dans le feu » (cité par
Ahmad)
Et Anas a dit : « Il n’y avait personne qui ait été beaucoup plus aimé par eux que le messager de Dieu, Mais quand ils
(les compagnons) le voyaient, ils ne se levaient pas parce qu’ils savaient qu’il détestait cela » (cité par Attirmidhi et
Ahmed)

1. D’après ces deux hadiths, on comprend que le musulman qui veut que les gens se lèvent lorsqu’il entre
dans un lieu de réunion, s’expose à l’enfer.

2. Les gens se sont habitués à se lever les uns aux autres, surtout quand le Cheikh entre pour donner le cours
ou pour visiter un lieu ou bien quand l’enseignant entre en classe, les étudiants se lèvent en signe de
respect et de considération, et celui qui ne se lève pas ou tarde de le faire, s’expose au blâme. Le silence
du Cheikh et de l’enseignant face à cela montrent qu’ils aiment qu’on se lève pour eux, et par conséquent,
s’exposent à l’enfer. L’habitude même qui se crée chez celui pour qui on se lève, crée en lui cette envie
qu’on se lève pour lui, et si on ne le fait pas, on est blâmé ! Donc, ceux qui se lèvent participent à la

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création de cette habitude satanique. Or le messager a dit : « Ne soyez pas de ceux qui aident satan contre
votre frère » (cité par Al-Boukhari)

3. Nombreux sont ceux qui disent : « Nous nous levons pour l’enseignant ou le Cheikh en signe de respect
pour son savoir ». Nous leur disons alors : Est-ce que vous doutez du savoir du messager de Dieu et du
respect des compagnons pour lui ? Malgré cela, les compagnons ne se levaient pas pour le messager. En
plus l’Islam ne considère pas le respect par le fait de se mettre debout, au contraire, le respect se manifeste
par l’obéissance, par le salut en se donnant la main.

4. La plupart du temps, les gens se lèvent pour le riche et ne le font pas pour le pauvre, ce qui crée chez ce
dernier la haine pour le riche et pour ceux qui ne se sont pas levés pour lui. Et parfois, pour Dieu, le
pauvre est meilleur que le riche car Dieu dit : « Les plus nobles d’entre vous pour Dieu sont les plus
pieux » (Les chambres)

5. L’on peut dire : si on ne se lève pas pour celui qui vient, peut-être ressent-il quelque chose contre ceux qui
sont réunis. On répond : il faut expliquer à ce visiteur que le respect et l’amour pour lui sont dans les
cœurs, que nous suivons la voie du prophète qui détestait qu’on se lève pour lui et que nous ne voulons
pas l’enfer pour le visiteur.

QUAND « SE LEVER POUR QUELQU’UN » EST DEMANDE ET PERMIS

Il y a des hadiths justes et certaines actions des compagnons qui démontrent que « se lever » pour le visiteur est permis :

1. Le prophète se levait pour sa fille Fatma quand elle entrait et elle, elle fait de même quand le prophète
entrait. Cela est permis et demandé, car il relève du statut pour le visiteur. Le messager a dit : « Celui qui
croit en Dieu et au Jour dernier, qu’il honore l’invité » (cité par unanimité). C’est celui qui est chez lui qui
doit se lever.

2. « Levez-vous pour votre seigneur » (cité par unanimité) et dans une autre citation : descendez-le. Les
circonstances de ce hadith : Lorsque Saad était blessé, le prophète l’a demandé pour gouverner les Juifs.
Saad est monté sur son âne, quand il est arrivé, le prophète a dit : « Levez-vous pour votre Seigneur et
descendez-le ». Ils se sont alors levés et l’ont descendu. Cela était en fait demandé parce que Saad était
blessé. Le prophète et les autres compagnons ne se sont pas levés.

3. Lorsque le compagnon Kaab est entré à la mosquée, Talha s’est levé en courant alors que tous les autres
compagnons étaient assis, et ce pour annoncer la bonne nouvelle de l’acceptation de son repentir après
s’être absenté du jihad. Cela est permis car il annonce une bonne nouvelle et donne la joie à autrui.

4. On remarque que tous les hadiths permettant de se lever pour quelqu’un, ont la forme « Ila » ; se lever à
quelqu’un c’est à dire se hâter pour le respecter et l’aider, alors que les hadiths introduisant de se lever
pour quelqu’un ont la forme « laou », c’est à dire se lever tout en restant debout sur place pour le glorifier.

LES HADITHS FAIBLES ET POSITIVISTES

Certain des hadiths attribués au messager, sont justes et biens et, d’autres sont faibles et positivistes. Le messager a dit :
« Aux temps derniers, il y aura des gens de ma Oumma qui vous parleront de choses que vous n’avez jamais entendues, ni
vos parents. Faites attention à eux » (cité par Muslim)

L’Imam Ibn Habbane a dit : « Entre en Enfer, celui qui attribue quelque chose au messager sans qu’il sache sa justesse »

Le messager a dit : « Celui qui dit à ma place ce que je n’ai pas dit, qu’il occupe sa place au feu » (cité par Ahmed au
rang de Bien)

Le messager a mis en garde contre les hadiths positivistes en disant : « Celui qui ment sur mon compte (des choses) en
disant que le prophète a dit (alors qu’il n’a rien dit), qu’il occupe sa place au feu » (par unanimité)

Il est dommage que certains Cheikhs emploient ces hadiths faibles et ce pour consolider leurs courants d’interprétation.

De ces hadiths, il y a : « La différence (d’opinion) dans ma Oumma est une miséricorde ». Ibn Hazm dit que ce n’est
pas un hadith, qu’il n’est pas juste et relève du mensonge.
Il y a aussi : « Apprenez la sorcellerie, mais ne l’appliquez pas »
Le hadith le plus répandu est : « Evitez à vos enfants et à vos fous (l’entrée de) vos mosquées »
Ibn Jarir dit que c’est un hadith faible et, Ibn Al-Jaouzi dit qu’il ne peut être juste, mais Abdel Al-Aak dit qu’il n’a point
d’origine.

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Le messager a dit plutôt : « Apprenez à vos enfants la prière à l’âge de sept ans et frappez-les (pour qu’ils prient) à l’âge
de dix ans. (cité par Ahmad, juste)
L’enseignement et l’apprentissage se font à la mosquée, comme l’a déjà fait, le messager. Or, en ce temps-là, les enfants
entraient à la mosquée.

1. Il n’est pas suffisant de dire à la fin du hadith : (cité par Attirmidhi ou autre) car il est parfois question de
hadiths qui ne sont pas justes, il est nécessaire donc d’indiquer le rang du hadith (au rang de juste, de bien
ou de faible). Mais quand on dit (cité par Al-Boukhari ou par Muslim) cela suffit car ils n’ont cité que des
hadiths justes.

2. L’attribution du hadith faible au messager, n’est pas démontrée à cause d’une anomalie dans ceux qui l’ont
cité. Alors comment admettrait-on le hadith faible et laisserait-on celui qui est juste ? Les savants ont
indiqué que devant le hadith faible, l’on ne doit pas dire : le messager a dit, l’on dit plutôt « Il a été cité »,
afin de distinguer entre les deux hadiths : Juste et faible.

L’application du hadith faible a des conditions :

1. Quand il parle de bienfaits de l’action.


2. Quand il peut être répertorié sous une origine juste de la Sounna.
3. Quand son degré de faiblesse n’est pas grand.
4. Quand son application ne conduit pas à son admission.

Mais les gens aujourd’hui, ne se limitent aucunement à ces conditions.

Exemples de hadiths positivistes

1. Dieu a pris une poignée de sa lumière et lui a dit : soit Mohammed.


2. La lumière de ton prophète est la première chose que Dieu créa, O Jaber !
3. Appelez Dieu par mon honneur (n’a aucune origine)
4. Celui qui fait le pèlerinage et ne me visite pas, (coupe toute relation avec moi). Al Hafedh Abdhafabi dit
qu’il est positiviste.
5. Parler à la mosquée, mange les bienfaits comme le feu mange le bois. Al Hafedh Al-Iraki dit qu’il n’a pas
d’origine.

COMMENT VISITER LES CIMETIERES

Le messager adit : « Je vous ai interdit de visiter les cimetières, visitez-les (maintenant) pour que leur visite vous
rappelle un bien » (cité par Mouslem)

1. Il est de la Sounna de saluer les morts et de demander la miséricorde pour eux, à l’entrée du cimetière. Le
messager a appris à ses compagnons de dire : « Le salut sur vous, gens croyants des maisons (cimetière).
Nous vous rejoindrons certainement, si Dieu veut. Je demande à Dieu de nous et de vous sauver (du
châtiment) » (cité par Muslim)

2. Ne pas s’asseoir sur les tombeaux et ne pas marcher dessus. Le messager a dit : « Ne priez pas devant les
tombeaux et ne vous asseyez pas dessus » (cité par Mouslem)

3. Ne pas faire le tour des tombeaux comme on fait le tour de la Mecque, et ce, avec l’intention de se
rapprocher. Dieu dit : « Qu’ils fassent le tour de la maison antique (La Ka’ba) » (S : Al-hajj)

4. Ne rien lire du Coran au cimetière. Le messager a dit : « Ne laissez pas vos maisons comme des
cimetières, Satan ne veut pas des maisons où l’on lit le chapitre de « la vache ». C’est une indication qui
montre que les tombeaux ne sont pas un lieu où on lit du Coran. Tous les hadiths où il est question de
lecture du Coran sur les tombeaux, sont injustes.

5. Quant à la demande du secours et de l’aide du mort, même s’il s’agit d’un prophète ou d’un homme pieux,
elle relève de la grande association. Dieu dit : « N’invoque pas en dehors de Dieu ce qui ne te fait ni bien
ni mal et si tu le faisais, tu ferais alors partie des injustes » (S : Younous)

6. Ne pas mettre de couronne de fleurs sur les tombeaux car, cela relève de l’imitation des chrétiens et, c’est
de l’argent perdu qui, s’il est donné comme charité aux pauvres, il profiterait beaucoup plus qu’au mort.

7. Il n’est pas permis de construire sur les tombeaux et de transcrire du Coran ou de la poésie là-dessus. Le
hadith dit : « Il a interdit de plâtrer les tombeaux et de construire dessus ». L’on doit se suffire de mettre

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une pierre de 20 cm pour indiquer qu’il s’agit d’un tombeau. Othman Ibn Madhoun a dit : « J’apprends
sur le tombeau de mon frère » (cité par Abou Dhaoud au rang de bien)

NE REFUSEZ PAS LA VERITE

1. Dieu envoya aux gens pour les appeler à Dieu et à l’unicité, mais la plupart ont pris les messagers pour
des menteurs et ont refusé leur appel. Ils ont fini par être détruits.

2. Le messager a dit : « N’entre point au paradis celui qui a dans le cœur un atome orgueil », et il a dit :
« orgueil est le refus de la vérité et le dédain pour les gens ». Il n’est donc pas permis au croyant de
refuser la Vérité et le conseil, pour ne pas être comparable aux mécréants et pour ne pas être orgueilleux.
La sagesse est la fin du croyant, là où il la trouve, il la prend.

3. Il faut accepter la vérité de quiconque, même de Satan. On dit que le messager a chargé Abou Houraïra de
garder la trésorerie. Ce dernier a mis la main sur un homme en train de voler. Le voleur l’a prié de le
lâcher, alors il l’a lâché. Mais le voleur est revenu une deuxième et une troisième fois, il l’a capturé alors
et lui a dit : J’exposerai ton affaire au messager. Le voleur a dit : Lâche-moi et je t’apprends un chapitre
du Coran, si tu le lis, Satan ne s’approchera point de toi. Abou Houraïra a demandé : Quel chapitre ? Le
voleur a dit : Le chapitre de la chaise. Alors il l’a lâché et, a raconté l’histoire au messager. Celui-là lui a
dit : Sais-tu qui t’a parlé ? C’est Satan, il t’a dit vrai tout en étant menteur. » (cité par Al-Boukhari)

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