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Pour un Québec prospère

Comme le rapportent plusieurs études, le vieillissement de la population risque d’être un facteur


d’appauvrissement collectif pour le Québec au cours des prochaines années. Ce risque bien réel ne
prend toutefois pas valeur de fatalité.

Pour éviter le déclin de notre niveau de vie, des mesures telles une hausse d’immigration de
personnes productives, l’allongement de la période de vie active et l’amélioration de politiques
familiales déjà généreuses s’accompagneront de réformes visant à accroître notre productivité.

En effet, on peut produire autant avec moins de personnes, si chacune d’elles produit plus grâce à la
mise en place d’équipements et de technologies plus avancées. Malheureusement, au Québec, les
désincitatifs à travailler, à investir, à embaucher, à entreprendre, à réorganiser le travail, constituent
de véritables freins à notre potentiel de croissance.

Nous proposons aux Québécois des mesures afin de favoriser cet environnement de liberté
économique absolument nécessaire à l’atteinte d’une prospérité accrue.

Nous proposons de reformuler notre fiscalité, afin que les taxes à la consommation et les tarifs
remplacent progressivement les taxes les plus nuisibles telles les taxes sur le capital et sur la masse
salariale, de même que l’impôt sur le revenu et les profits.

Par ailleurs, une économie vigoureuse suppose que des secteurs en forte croissance récupèrent les
effectifs provenant de secteurs en perte de vitesse. Nous désirons à l’avenir allouer plus d’aide
financière directe aux travailleurs en transition plutôt qu’au maintien d’entreprises sous respirateur
artificiel.

Pour les entreprises ayant un véritable avenir, nous voulons offrir toute la latitude nécessaire pour
investir, réorganiser le travail et réallouer les ressources, selon ce qu’elles estiment le plus profitable.
Il est à cet égard urgent de refondre en profondeur notre Code du travail et d’alléger la
réglementation inutilement lourde et tatillonne qui afflige particulièrement les PME du Québec.

Un pan supplémentaire de notre plan économique se présente comme la constitution d’un véritable
portefeuille énergétique. Bien qu’il faille développer davantage et mieux la filière hydroélectrique, il
serait logique et fort rentable de diversifier davantage nos sources d’énergie.

Nos dernières priorités d’action portent sur ce qui nous a toujours préoccupé depuis notre entrée en
politique. Il s’agit, bien sûr, du contrôle des finances publiques.

La trajectoire empruntée par les dépenses gouvernementales au cours des dernières années nous
condamnera bientôt à rançonner les contribuables payeurs (60% des contribuables) si nous
continuons à repousser davantage le moment d’un examen sévère de nos programmes et de nos
structures.

Ce à quoi il faut ajouter une évaluation de la rémunération globale des employés du secteur public,
étant donné l’ampleur des coûts afférents, notamment ceux qui se rapportent aux fonds de pension.

Convenons, pour conclure, qu’il apparaît encore plus indispensable qu’hier de se doter dorénavant
d’une politique claire et précise de la gestion du déficit et de la dette en lieu et place du laisser-aller
libéral et des artifices comme le Fonds des générations.

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Prospérité et gestion de l’État
Notre principal projet politique consiste à contrôler les dépenses publiques, et par le fait
même, alléger le fardeau fiscal des contribuables. Dans la perspective d’un déficit de plus de
6 milliards $ pour l’exercice financier 2010-2011, et de près de 12 milliards $ en 2013-2014 si rien
n’est fait, nous proposons sept mesures majeures qui vont rationaliser le mode de dépenses du
gouvernement, atténuer le fardeau fiscal des Québécois, accroître les revenus sectoriels du
gouvernement et améliorer la structure globale de fonctionnement de l’État.

Au-delà du discours, la véritable « révolution culturelle » en matière de finances publique ne se fera


que par des gestes concrets. C’est dans cet esprit que nous proposons les mesures suivantes :

Mesure 1 Maîtriser et équilibrer les dépenses de l’État.

Il s’agit de juguler le recours automatique à l’accroissement exponentiel des dépenses de l’État


lorsque des besoins fondamentaux des Québécois sont en cause. En réponse à cette problématique,
le coût de création d’un programme, ou d’augmentation des dépenses du programme, devra être
financé jusqu’à la hauteur de 10 % par l’abolition des coûts équivalents dans une autre activité
gouvernementale. Nous pensons ici à une « règle d’autofinancement de 10 % des nouveaux
programmes ou de l’accroissement de l’enveloppe de programmes déjà existant » qui ralentirait
le recours automatique à une injection complète de nouveaux crédits chaque fois que les
circonstances du service à la population l’exigent.

Dans notre esprit, ce 10% est un premier vers l’objectif d’une rationalisation accrue des programmes
et de leurs coûts.

Cette mesure aurait comme impact de freiner le recours automatique total à de nouveaux crédits pour
les besoins budgétaires de l’État. Elle introduirait aussi un mécanisme d’évaluation très concret face
à l’incontrôlable récurrence des coûts dans le système actuel de gestion. Nouveaux programmes et
nouvelles dépenses auraient un prix : 10 %. Cette mesure favoriserait également un contrôle de la
croissance des effectifs du secteur public.

Mesure 2 Alléger le fardeau fiscal des Québécois

On ne pourra augmenter au Québec le bassin des gens intéressés à travailler, à entreprendre, à


investir, si nous conservons un régime fiscal qui les décourage de poursuivre ces objectifs. Autant
pour le Québécois actuel que pour l’immigrant invité à nous joindre, il faut édifier un régime fiscal
attirant et compétitif.

On encouragera le travail et l’épargne par la diminution de l’impôt sur le revenu. Les recettes
prélevées par l’État devront conséquemment provenir, pour une plus grande part, d’une TVQ et de
tarifs majorés.

Il serait aussi logique qu’une nouvelle taxe ou l’accroissement d’une taxe existante conduise à
une diminution équivalente des impôts. Il s’agirait ici de « la règle des cinq ans en matière de
fardeau fiscal ».

Et ainsi de suite pour toutes les nouvelles taxes que l’État insatiable rêve de lever. Et nous savons
que ce registre est innombrable.

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Mesure 3 La règle de l’utilisateur-payeur

Nulle part ailleurs que dans le domaine du transport routier s’applique le mieux la maxime :
utilisateur-payeur. Les coûts élevés d’utilisation et d’entretien des routes ne cessent de grever les
finances de l’État et celles des contribuables.

L’instauration du péage électronique sur les autoroutes du Québec viendra renflouer les caisses fort
dégarnies du gouvernement et servira à combler le déficit structurel des finances publiques
québécoises.

Quant à la hausse prononcée des coûts additionnels d’immatriculation sur les voitures de luxe, les
véhicules de forte cylindrée et les motocyclettes de plus de 4 L, les résultats seront dédiés à nos
infrastructures routières. Exceptionnellement, cette mesure n’est pas soumise à la règle des cinq ans.

Des ressources imposantes seront ainsi progressivement dégagées pour prioritairement éviter que se
creuse davantage le fossé intergénérationnel entre Québécois.

Mesure 4 La redistribution des responsabilités dans le fonctionnement de l’État

Pour nous, l’État conçu par les pères de la Révolution tranquille ne correspond plus aux attentes du
XXIe siècle. Le rôle de l’État reste primordial pour le progrès de la nation québécoise mais plutôt que
d’en faire un producteur et distributeur de biens et services, la réformée présentée par les deux
députés fait du gouvernement un concepteur et un répartiteur de biens et services, un arbitre entre
divers besoins et un gestionnaire des ressources humaines relevant directement et, aussi,
indirectement de son pouvoir d’administration.

Ainsi, ces nouveaux rôles correspondront mieux à la répartition et aux différents statuts de l’ensemble
des ressources humaines nécessaires à l’accomplissement du rôle de l’État.

Si, par exemple, il est du ressort des autorités politiques de définir les paniers de biens et services en
santé et de les proposer à la population par l’intermédiaire du processus électoral et démocratique,
comme l’explique si bien Marcel Boyer*, il ne s’ensuit pas qu’il soit du ressort de ces mêmes autorités
de produire et distribuer ces biens et services par l’intermédiaire de ressources humaines
nécessairement fonctionnarisées.

Dans un document ultérieur, nous présenterons de nouvelles modalités de gestion des


ressources humaines du secteur public, dont les résultats apparaissent déjà dans notre plan
d’action budgétaire.

* Voir Marcel Boyer : La performance et le développement économique du Québec : Les douze travaux d’Hercule, CIRANO,
Montréal, décembre 2009, p. 56 et suivantes

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Mesure 5 Contribution des sociétés d’État

Enfin, les sociétés d’État sont invitées à procéder à une meilleure gestion de leurs ressources
financières. Nous songeons notamment à Hydro-Québec Distribution, dont la performance est
décevante en matière de coûts de distribution et de continuité de service*.

Mais de façon plus générale, la société Hydro-Québec devra rationaliser l’ensemble de sa gestion et
ajouter 60 millions $ aux revenus perçus par l’État actionnaire.

LA SAQ et Loto-Québec, pour leur part, contribueront chacune à 7,5 millions $ à l’effort de
redressement des finances publiques.

*Comité consultatif sur l’économie et les finances publiques, fascicule 2 (p. 46)

Mesure 6 Réévaluer la rémunération globale de la fonction publique

On ne peut pas freiner la croissance des dépenses publiques sans évaluer convenablement les coûts
afférents à la fonction publique. L’Institut de la statistique du Québec fournit des évaluations que nous
considérons très incomplètes. Aussi, avons-nous la ferme intention de commander une évaluation
globale et exhaustive de la rémunération des employés de la fonction publique.

Cette évaluation devra illustrer la valeur réelle de l’ensemble de cette rémunération : salaires,
vacances, banque de congés de maladie, sécurité d’emploi et fonds de pension.

La comparaison avec la rémunération d’autres salariés devra se faire en prenant en compte des
groupes plus larges que les seules grandes entreprises de plus de 200 personnes et les autres
administrations publiques.

S’interroger sur le coût des fonds de pension à prestations déterminées On devra s’interroger plus
particulièrement sur la pression à long terme qu’exerceront sur les finances publiques les fonds de
pension à prestations déterminées. Ce questionnement est d’autant plus légitime que des entreprises
d’envergure révisent ou abandonnent leur participation à de tels plans.

Note : Les résultats de cette mesure n’apparaissent pas à notre tableau (annexe 1).

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Mesure 7 Revoir les monopoles d’État

La CDPQ?

La Caisse de dépôt et placement du Québec détient le monopole de la gestion des avoirs de 25


déposants importants : la Régie des rentes du Québec, les régimes de retraite des employés de
l’État, la CSST, la SAAQ, etc. Par suite de sa sous performance en 2008, l’actif de 155 milliards
qu’elle détenait en 2007 a chuté à 120 milliards.

Notre crainte est que le monopole que détient la Caisse soit une des causes principales des énormes
pertes encourues ces dernières années. Nous considérons donc qu’il est grand temps de donner aux
cotisants le droit de choisir leurs gestionnaires de portefeuille pour un certain pourcentage de leur
actif.

La vente d’alcool: mission fondamentale de l’État?

La Société des alcools du Québec (SAQ) est une institution anachronique : son origine remonte à
1921 alors que la Commission des liqueurs représentait l’intervention gouvernementale dans un
marché qui était illégal dans tous les autres États fédérés d’Amérique du Nord.

Une étude de l’IEDM conclut d’ailleurs, chiffres à l’appui, que la privatisation de la Société des alcools
du Québec (SAQ) avantagerait non seulement les consommateurs mais pourrait également
permettre au gouvernement du Québec d’augmenter les recettes qu’il tire de ce secteur.

Concurrence dans la production des services publics

Convaincue que l’excellence est le fruit d’une mise en concurrence, nous souhaitons encourager la
diversité des fournisseurs de biens et services publics : le public, le privé, l’économie sociale, les
coopératives, etc.

Nous continuerons donc d’encourager les écoles privées de même que la mise en place d’une
véritable système de santé mixte.

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Accroître la productivité
Pour nous, il n’est pas tabou de parler de productivité. Si nous voulons mettre le cap sur la
création de la richesse, si nous voulons avoir les moyens de nos ambitions et si nous
voulons combattre réellement la pauvreté, les études le prouvent : il faut de la croissance
économique.

Pour ce faire, il faut veiller à ce que l’on prenne toujours ses distances avec une philosophie
schizophrénique qui consiste, pour les décideurs du Québec, à souhaiter notre enrichissement
collectif tout en punissant les efforts des travailleurs et des entrepreneurs.

Ce remplacement des impôts très nuisible par une taxation aux effets moins pervers ne pourra se
faire que s’il y a un contrôle très serré des dépenses. Les formations politiques qui se refusent à
discipliner les dépenses publiques, ne pourront qu’ajouter lourdement au fardeau fiscal actuel au fil
des hausses tarifaires toujours insuffisantes à couvrir une croissance des dépenses débridée.

Niveau de vie – Classement des 50 États américains et 10


provinces canadiennes

er
Delaware 1
e
Alberta 3
e
Terre-Neuve 20
e
Saskatchewan 31
e
Ontario 51
e
Arkansas 54
e
Québec 55
e
Île-du-Prince-Edward 60

Attirer les investissements

De plus, afin de fournir aux travailleurs les équipements et les technologies nécessaires, nous
projetons d’offrir aux entreprises un environnement qui les encourage à investir beaucoup plus chez-
nous et maintenant. Le Rapport Fortin et de multiples études indiquent clairement la marche à suivre.
Il s’agit essentiellement de cesser de taxer le capital, de réduire les taxes sur la masse salariale et les
impôts sur les profits d’entreprise. Nous ajoutons à cela l’allègement d’un cadre réglementaire qui
coûte au bas mot 20% de plus aux entrepreneurs québécois comparativement à la moyenne
canadienne.

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La nécessaire immigration de travailleurs et d’investisseurs étrangers

Le vieillissement constaté dans la plupart des sociétés développées laisse supposer qu’une forte
compétition s’installera pour s’attirer une immigration « productive » formée de personnes qualifiées
et d’investisseurs étrangers. À des mesures actives de démarchage à l’étranger, nous devrons
ajouter une structure adéquate d’accueil, d’intégration et de reconnaissance rapide des équivalences
professionnelles.

« Accélérer la productivité est le seul moyen d’empêcher notre niveau de vie de reculer » -Rapport du
Groupe de travail sur l’investissement des entreprises (Rapport Fortin), 2008, p. 41

« Il serait également logique qu’un nouveau tarif ou l’accroissement d’un tarif existant conduise à une
diminution équivalente des impôts, si le service public était jusque là suffisamment financé –
notamment par des impôts et taxes. » -Rapport du Groupe de travail sur la tarification des services publics
(Rapport Montmarquette- Facal), 2008

« Les taxes sur la masse salariale sont quatre fois plus lourdes au Québec qu’ailleurs au Canada. La
réglementation coûte 20% de plus aux entrepreneurs québécois comparé à la moyenne canadienne » -
Rapport Fortin, 2008,

« Le changement démographique fera diminuer le nombre de travailleurs. Seule l’immigration demeure


une source potentielle de hausse de l’emploi et de la productivité du capital. » -Rapport Fortin, 2008, p.
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Améliorer la démocratie et la transparence syndicales
Selon une étude annuelle de l’Institut Fraser, il y a une corrélation significative entre la
liberté économique et la prospérité. Or, un des facteurs servant à établir l’indice de liberté
économique d’un État est la flexibilité du marché et des lois du travail.

Au Québec, les lois du travail comptent parmi les plus accommodantes pour les associations
syndicales. À preuve, on y trouve le taux de syndicalisation le plus élevé en Amérique du nord. Cet
état de fait contribue à ce que le Québec se classe 60e sur 60 pour ce qui est des facteurs touchant la
réglementation du travail dans l’indice de liberté économique de l’Institut Fraser.

Désirer établir un rapport de force face au monde patronal est légitime, pour autant que la
transparence et les libertés démocratiques des syndiqués soient vraiment respectées.

Le vote secret obligatoire

Le gouvernement du Québec doit lui-même veiller à ce que s’expriment les véritables volontés des
travailleurs, notamment en raison du fait que les cotisations syndicales sont des dépenses
déductibles d’impôts, et que dès lors, elles occasionnent des dépenses fiscales au gouvernement.

De même, il est normal que tout travailleur soumis à une convention collective soit consulté lors de
votes importants puisque la formule Rand l’oblige à cotiser au syndicat même s’il ne désire pas en
être membre.

Nous proposons donc qu’à l’avenir, une demande d’accréditation syndicale se fasse par scrutin
secret. La tenue de votes secrets pour tous les travailleurs couverts par une convention collective,
qu’ils soient membres ou pas du syndicat, sera également de rigueur lors des votes de grève ou pour
tout ce qui touche l’acceptation ou le rejet d’offres patronales.

Taux de syndicalisation*

États-Unis 12%

Reste Canada 28%

Québec 40%

40%
*La Presse, « Portrait du pouvoir syndical québécois », 12 mars 2009

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L’obligation de transparence financière

Tout comme sont tenues de le faire les grandes corporations pour leurs actionnaires et le public en
général, les syndicats devront dorénavant faire preuve de plus de transparence en ce qui touche leur
situation financière.

On s’attend, en l’occurrence, à ce que soit détaillée la ventilation des dépenses entre celles qui
servent à la représentation des syndiqués et celles qui visent, par exemple, à financer des
campagnes politiques ou le fonds de grève.

Proportion de la population qui croit qu’il n’est pas légalement


63%
possible de syndiquer une entreprise sans passer par un vote
au scrutin secret
Qui considèrent que le vote secret est la façon la plus
77%
équitable pour décider d’une demande d’accréditation
syndicale
Qui seraient d’accord pour que le gouvernement rende
80%
obligatoire la tenue d’un vote secret avant toute demande
d’accréditation syndicale

Sondage Léger Marketing, novembre 2007

« En attendant de redonner la liberté de choix aux travailleurs de la construction, il faudrait au moins


s’assurer que les syndicats aient des politiques de reddition de comptes beaucoup plus
contraignantes. Au Québec, les syndicats décident librement quels détails financiers ils divulgent à
leurs membres »
Éric Duhaime, « Transparence et démocratie - Il faut corriger le déséquilibre manifeste entre le pouvoir des
syndicats et celui de leurs membres » La Presse, 12 mars 2009.

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Instaurer un Bureau parlementaire des études
économiques (BPÉÉ)
Un ‘CBO’ québécois

Aux États-Unis, le Congrès Américain s’est doté du « Congressional Budget Office » (CBO),
organisme qui fournit aux élus et à la population des estimations régulières des comptes publics du
gouvernement.

Cette agence fédérale américaine fait des projections à long terme de la dette publique et offre une
analyse distincte, indépendante et non-partisane de tout ce qui est publié par l’administration de la
Maison Blanche. Au cours de ces derniers mois, elle a évalué, par exemple, les effets d’un projet de
loi portant sur la création d’un plan de relance économique et d’un second portant sur une réforme du
système de santé américain.

De même, le gouvernement fédéral canadien a créé le Bureau du Directeur Parlementaire du Budget


(BDPB) qui vise à fournir aux députés l’information concernant l’état des finances publiques, les
prévisions économiques et les coûts des programmes.

Un tel organisme n’existe pas au Québec. Considérant l’habitude des gouvernements passés et
particulièrement celui du premier ministre actuel de ne pas donner l’heure juste aux Québécois à la
veille d’une élection, nous envisageons de doter le Québec d’une institution comme le CBO, soit d’un
BPÉÉ. Il aurait pour rôle de produire, de manière non-partisane, des études et des analyses à long
terme du coût de nos programmes sociaux, de l’endettement du Québec, ainsi que des prévisions
économiques, le tout dans un contexte de changements démographiques importants.

« C’est dans cet esprit que j’ai déposé, le 13 décembre 2005,


le projet de loi 193, afin de modifier la loi sur le Vérificateur général
en y introduisant un tel Bureau. De même que le projet de loi 195 qui élargissait
le mandat du VG aux sociétés d’État»
-Marc Picard

Voir l’Annexe 1 pour les effets sur les finances publiques.

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L’élargissement du rôle du Vérificateur général

De plus, tel que l’ont demandé les parlementaires, le rôle du Vérificateur général sera élargi pour qu’il
puisse examiner les comptes des sociétés d’État comme Hydro-Québec, Loto-Québec et la Caisse
de dépôt et de placement du Québec.

Une évaluation indépendante des comptes publics six mois avant une élection

Le BPÉÉ aurait également comme mandat de produire un état des comptes publics six mois avant le
déclenchement d’élections générales, lesquelles seraient tenues à date fixe.

Au niveau fédéral, il existe un bureau similaire au BPÉÉ que nous envisageons de créer. Le
BDPB, est responsable de fournir des analyses économiques et financières détaillées et non
partisanes afin de supporter le Parlement et les parlementaires dans l’exercice de leur rôle
de surveillance sur la gestion des fonds publics par le gouvernement et à assurer la
transparence budgétaire.

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