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a HORS SERIE 13 juin yO ae Ree en ae ee cod ii i VST ORI Cir Abonnez voud | C’est profiter de nombreux avantaged V Etre certain de ne manquer aucun titre et recevoir tranquillement chez vous votre magazine V Approfondir vos connaissances en Histoire grace A des auteurs prestigieux et des documents inédits pour la plupart V Faire une économie de 64 F et ne payer que 350 F au lieu de 414 F (abonnement de 6 numéros) V Etre A l'abri des hausses de prix, éviter toutes augmentations de tarif pouvant intervenir au cours de votre abonnement mmm — a dh ctncatalaa 1 BON D'ABONNEMENT ' 1 * dcouper ou & photocopier t | N° client (si celu-ci est connu) ' | Nom Prénom 7 1 Adresse t ; Téléphone ‘ 1 Code postal Ville i 1 Pays U ie i 1 S'abonne / se réabonne pour 6 n* d'Historica, Prix : 350 F ' | Reglement a retourner aux Editions Heimdal, par ‘ | J chaque bancaire I J J cheque postal I 1 5 Eurochéque en F frangais, numéroté au dos Signature I 1 It | Tcartebancairen"|_| 11 1111 1d 1 L111 Date dexpiration ../ I 1D Liste des anciens numéros et catalogue gratuit sur simple demande I! 1 1 Bi patie rises ] MISTORICA ext ne rw tiesto pubis pales Eons Hed Saf, BP $20 Cateau do Dari, 14408 Bayou Coden. 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Les Britanniques disposent ici dé ons d'infanterie et de 11 bataillons de face, les Allemands disposent de 3 ba- iGinfanterie de la division « HJ » (//26, ba- Genie, 11/26) et de 4 compagnies de pan- B57", 6°). Le rapport de forces est ici tres des Migs : pres de dix contre un | anzer-Fegiment 12 dispose encore de 58 HV et do 44 Panzer V (Panther). Depuis le iB perdu 36 Panzer IV et 19 Panzer V. La pertes en panzers est definitive, le reste femis en état dans un temps plus ou ibref. Les Panzer IV du I bataillon sont bien fen défense antichar sur un large front le secteur du SS-Pz.Gren.Agt. 26, dans iSuivant (d‘ovest en est) : 8°, 6, 5°, 7° et 9 fe. Le |" bataillon (Panther) est en réserve ‘autour de Noyers-Bocage. juin, & 5 heures du matin, alors que le jour ft que Io broullard se développe (la visibil pas supérieure @ quatre ou cing métres), britannique est lancée aprés une violente n diartilerie. Le Hallamshire Battalion est faible de tirs dinfanterie du //901 (P.L.D.) et (« HJ ») soutenus par quelques Panzer IV ® compagnie (SS-Ostut. Hans Siegel) en sur Fonitenay-le-Pesnel. un des Panzer IV détrut avec la nouvelle munition antichar ». Par ailleurs, sur la gauche (8 Test), le talion The Royal Scots Fusiliers (147th Bri- jest aussi passé a Fattaque et senterre a la La bataille de l’Odon 25 au 30 juin sortie nord-ouest de Fontenay apres s'étre égaré dans le brouillard. Plus a ouest, la peraée de la 146th Brigade est réelle sur l'aide droite de la PLD. et des panzers des 8, 9° et 6° compagnies sont amenés pour conjurer cette situation de crise. Mais, dans la journée, les positions du Pz.Gren. Aagt. 901 sont enfoncées sur trois kilometres de profondeur ; les Britanniques ont ainsi la possibilté de pousser jusqu’a Noyers-Bocage dans cette bréche et darriver dans le dos du ill/26 (division « HJ»). Le Kamptgruppe Wansche est alors jeté dans la bataille. Commandé par le SS-Ober- sturmbannfohrer Max Wunsche, il dispose de la 1/SS-Pz_-Rgt. 12 (Panther), des éléments du II/26 et du groupe de reconnaissance de la HJ-Division (3: et 4° compagnies, éléments de la 5°). Lancée depuis le secteur de Tessel-Brettevilltte, Vattaque se dirige sur le bas de Fontenay. La 2/SS-Pz.Agt. 12 (commandée par le SS-Ostuf. Gaede) est en pointe. Sur sa demande, le SS-Untersturmtuhrer Schréder a pris le commandement de la section de téte, mais la résistance britannique se raidit & ouest de Tessel et le Panther de téte est détruit & bout portant ; le SS-Ustuf. Schréder est tué au mo- ‘ment de I'évacuation de son panzer. A 22 h 30, ila 616 possible d'arriver jusqu’ 500 metres de la rou: te traversant Fontenay et de prendre contact avec Valle gauche du 11L/26. Par contre, il n'a pas été possible de prendre contact avec Vaile droite de la PLD. Les 8° et 6° compagnies du SS-Pz.Agt. 12 ont détruit au moins cing chars britanniques au- jourd'hui ; le I batailon a permis de rétablir las tuation. Les pertes du régiment sont de 23 hommes : un sous-offcier et six hommes tués, un sous-officier et douze hommes biessés, un offcier et un homme portés disparus. Pour le lendemain, 26 juin, le J. SS-Panzerkorps ordonne une contre: attaque ol le bataillon de Tiger sera envoyé en 11 Le 88-Oberstumfuiver Helmut Gaede com: mande la 2/SS-P2.gt 12. partcipe avec sa compagnie & la contre attaque du Kampforup pe Wunsche le 25 juin en fin de journée. Cete photo a 6té prise pen: Gant Thiver de 1943. au ‘camp da Maily. (Col autour) Le SS-Ostubaf. Max ‘Wnsche (a droite) fl cite un SS-Oscha, qui a batty cing avions aliés avec sa pléce de Flak legare. En arviere, on apercoit le SS-Hstu. Sehlauss, officior dos transmissions (Nach. Offz,) du regiment de chars de la division Hu». Photo prise par le KG Stolberg, SS-PK. (Cal. autour 107 1. Le « 948 », un Pan: zer iV de la 9./SS. Pz.Rat. 12. Les chitres sur {a tourelle sont paints en noir avec un Fsere blane. Ils sont in habituels Le regent ‘avait plus théorique: tment de 4" section’ On Gistingue Tembleme de fa divsion Tavant de Ia calsse. Le char ost bien protége sous les ommiors. (BA) 2. Un autre Panzer IV do la méme section dé twuit a Esquay-Notre: Dame vers 1a fin du mois de juin. Les doux marques blanches sur Te tube de son canon indiquent deux vic toires. (OF) 3. Dans Fontenay-te Pesnel, un char Sher. ‘man a été détrut, pout Gre apres un duel avec le'Panther, detrutt lu aussi, qu'on apercoit Sur la’ gauche. Celi-c ppartenalt au Kamp ‘gruppe Wansche. La Photo a été prise le 27 juin. (WM) 108 renfort. La 1/SS-Pz.Agt. 12 sera engagée & nou eau, mais aussi avec une bonne partie de la N/SS-Pz.Rgt. 12 (6,6, 7" et 9° compagnies). La division « Hu » va maintenir sa 9 compagnia du SS-Pzgt. 12 en observation & la imite ouest de V'aérodrome de Carpiquet. Le $S-Obersturm. bannfihrer Max Wansehe va préparer pendant tou te la nuit son Kampfgruppe (groupement tactique) fen wue de attaque du lendemain matin. Mais le ommandement britannique lu réserve une mau: vaise surprise Lundi 26 juin ‘A Taube, le Kamptgruppe Wansche repart a lat taque depuis Rauray, en direction du Bois de Tes. sel, mais cette action se téléscope avec Vattaque britannique. Lofficier des transmissions de la I/SS- Pz.Agt. 12, le SS-Ustuf. Rolf Jauch, est blessé lors, de cet engagement : « Notre atfaque s‘enlise et nous sommes canardés de trois cotés & la fois. ‘Nous avons un incident sur le canon de notre Pan- ther et je dois descendre avec mon pointeur pour aller démonter une piéce sur un panzer qui a été ‘étrut sur le c6té oriental de la petite vallée. Sur le chemin, nous recevons des tirs venant de la droit. ‘Mon pointeur, Gumpert, est tué aussit6t. is miont fouché au coude droit at légerement a la poitrine. Je raméne la piéce sur mon panzer. Jirgensen (le ommandeur du bataillon) me conseile de décro- cher vers Vest, puis, de 1a, vers le sud, car il n'est pas possible de me transporter avec un Sanka (ambulance). A travers les haies, arrive a rejoindre la route sur laquelle nous avons poussé sur Tes- sel-Brettevillette /a veille. C'est la que, dans 'aprés-midi, on me prend dans une ambulance our m’amener au poste de secours et ensuite au HVPD. »(1) Mais alors que le Kampfgruppe Winsche est enga: 96 a louest entre Tessel et Fontenay, l'attaque (1) Rt do dauen et par H. Meyer, 12. SS-P2 Dw. « Hi jugend » Heimaal.p.2 RRS EE DAR De 8 ee CA commence plus & I'est, précédée d'un barrage dartiierie. Il est 7h 30, la 15th ‘Division attend derriere cet orage dacier 196 de 90 metres toutes les trois mi aftaque sur un front de deux brigades, 2 droite soutenue par les chars du fa 44th Brigade a gauche soutenue par du Sth ATA. Le rideau de feu va rester sur les lignes d'objectifs comme le rap- Meyer dans son livre Grenadiare (traduit sous le titre Soldats du Reich aux Edi- ), qui se trouve alors au chateau de du SS-Panzer-Fegiment 12: « Il com: Pleuvoir. Dieu soit lous, nous serons dé ides Jabos. ~ Mais qu’est-ce que c'est ? sSemble s‘ouvrir pour nous engioutir tous. ide quelques secondes, enter s'est dé- ray nest plus qu'un haillon darbres et disloques. » débauche de matériel, les grenadiers dans leurs trous individuels et 'avan- 8 est inexorable : vers 11 heures, Highlanders annoncent quills ont pris ‘Cheux, ils ont traversé cette localité vers Mais la résistance reste pourtant achar- Pendant ce temps, alors que tous sont nécessaires pour faire face a Ias- fgruppe Winsche reste bloqué dans fs au nord de Tessel. Cependant, la I. 12 se trouve a louest de la partie ou elle peut surveiller la route allant y @ Caen. A proximité est établie la 412, Voici le témoignage du chef de la de cette compagnie, le SS-Ustut. Willi s Des notre départ, a gauche de nous sur fen venant du Mesnil, et en prenant la ‘Cheux, nous voyons de nombreux biin diverses. En toumant pour atteindre Ine position installée au milieu des sommes pris dans un violent duel avec des chars adverses, avec des succés et En coupant a quelques métres devant ; [Unterscharfuhrer Buchholz, qui se Sortie du fourelleau de son panzer, a la ‘par un coup direct. Comme un grou- britanniques a déja pereé vers Cheux, ie se replie en combatant a travers prairies entourées de haies et occupe positions de chaque cété de la RD 83 de Noyers a Cheux). Moi, avec les ‘cing panzers de ma section, jo me mets 6iagé légerement au sud d'eux. Sur le cetie nouvelle position au milieu des scharfuhrer Junge est tombé sur des IN qui avangaient en direction du sud- tun chemin paralléle. I! en détrut cing a » (2) face au Kampfgruppe Wunsche, les 477th Dragoon Guards nartivent que jus~ Wu du Bordel, a fouest de Tessel. lis 5 parle fou des chars Panther. Les Bri- fengagent la un nouveau bataillon de ‘Sherwood Rangers Yeomanry qui affron- -Pz.Rgt. 12 (Panzer IV). Le SS-Unter- Heinz Berner est le chef de Vatelier de gnie et il attend le retour des panzers Tabsence de échelon de combat, un Ja |-Gruppe (atelier) restent en position fe sous mon commandement. Les pan: ‘sont pas partis depuis longtemps quand ire tente de percer dans notre position Tintanterie et un appui de blindés. Notre #engage le combat mais doit se replier sous rappome par H. Meyer, op cit, p. 276 la pression adverse. La |.-Gruppe qui, entre autres, doit assurer la protection rapprochée de notre pan: zer, est bloquée par des tirs de mitrailleuses et de fusils ; deux hommes sont blessés. Lorsque la poussée devient plus forte encore, nous devons abandonner le PC de la compagnie. Lorsque je tente de partir avec mon vieux VW-Kabelwagen, ma casquette m’est arrachée de la téte par une balle de fusil. Je continuerai de porter cette cas: quette jusqu'a ma grave blessure en Hongrie com- ‘me une sorte de talisman. Nous sommes deja a la limite arriere de notre zone d'attente quand, lttera lement a la demiére minute, notre échelon de com: bat revient et passe aussitot la contre-at- faque et libére notre zone dattente. » (3) ‘A midi, les positions situées dans les secteurs avant de Fontenay-le-Pesnel jusqu'a Saint-Man- Vieu ont été submergées. Des tanks et de finfante: fie britanniques sont déja dans Cheux. Les élé. ments de la I/SS-Pz.Rgt. 12 auraient arrété des blindés pres du Haut-du-Bosq et a fouest de cette localité, mais ils sont menacés a louest par les blindés adverses. A l'ouest, le Kampfgruppe Wiinsche a jugulé la percée vers le sud. Le danger dune percée de blindés réside avant tout dans le secteur situé au sud-est de Cheux, en direction du franchissement de IOdon, prés de Verson ou au sud de Tourville; la division « HJ » n'a pas de ré- Serves pour parer a cette menace, méme si des Ti- ger de la s.8S-Panzer-Abtellung 101 ont été pro- mis par le corps de méme qu'une compagnie de anzers et une compagnie de StuG de la 27. Pan- zer-Division. A 13 heures, la 11th Armoured Divi ‘sion part pour attaquer Gavrus avec un bataillon de cchars, le 2nd Battalion Fife and Forfar Yeomanry (FFY) et Tourmawville avec un autre bataillon de chars, le 23rd Hussars. Un troisieme bataillon de chars, le 3rd Battalion Royal Tank Regiment suit en arrigte. A Vouest de Cheux, le 2nd FFY est engagé dans des combats avec la Il/SS-Pz.Agt. 12. Et barrant a la 227th Infantry Brigade le chemin me: fant aux ponts sur !Odon pres de Gavrus et de Tourmauvile, oi elle doit arriver avant la tombée de la nuit, des panzers et des grenadiers de la div sion « HJ », dispersés en petits Kampfgruppen (groupements tactiques), attaquent sans arrét, le Haut du Bosq tient. Finalement, lattaque de la 227th Brigade est bloquée par les deux compa: {hies de panzers et la compagnie de canons d'as- ‘aut fournies parla 21. Panzer-Division, Quant a l'attaque du 2nd Gordon Highlanders au sud de Cheux, elle est repoussée par deux Tiger. La 3/6.SS-Pz.Abt. 101 (sous le commandement du ‘$S-Uniersturmfdhrer Amselgruber) avait été trans- ferée, suivant ordre du J, SS-Panzerkorps, & Grainville-sur-Odon, a 2,5 kilometres au sud de Cheux. La, deux Tiger, dont celui de ! Ustuf. Amsel- gruber, engagent le combat contre la ruée britan: hique sans accompagnement dintanterie. Amsel- gruber detruit trois tanks (du 9th Royal Tanks avec tune compagnie de soutien, les Gordons). Les Bri- tanniques suspendent lour attaque apres avoir subi de lourdes pertes. Un peu plus a Test, un Tiger iso- I6 stoppe l'attaque de la 227th Brigade pres de Mouen. La 1” compagnie du SS-Hauptsturmtuhrer Mobius sera engagée a son tour. ‘Au cent, le ruisseau du Salbey est un obstacle ul- time avant 'Odon. Le commandant de la 8/SS- Pz.Rgt. 12, le SS-Ostuf. Hans Siegel, va sillustrer fen tenant cette ligne darrét, Entre 16 et 17 heures, il parvient au nord-est du chateau de Rauray pour se ravitaller, il est accompagné de trois autres Panzer IV de'sa compagnie. Son équipage prend a (3) Temoignage apponé par H. Meyer, opt p27. Le Ss-Ustut, wil Kandler commande la Ir Section da la 5.55: Pz.gt. 12. (Coll. au teur) Le SS-Ustut. Rot Jauch, Foficiar des transmis: sions de la 1./SS-P2. gt 12.(Coll. auteur) Le $S-Uscha. Heinz Berner commande la 1 Gruppe de la 6./SS- PzRgt 12. (Coll. au 109 Le $$-Ostut. Hans Sic gel aura pour mission e tenir sur le Salbey avec quatre Panzer IV do.sa 8/SS-P2-Rot. 12, Le commandement du reste de la compagnie fest confié par Siegel & Herbert Hotler, chet de la section 110 peine le temps de boire une gorgée du bidon car le ‘combat fait rage depuis laube. La, il rencontre le Kommandeur du régiment, Max Wiinsche, qui lui Git: « Le front est percé sur notre aile droite, il faut ¥y aller immédiatement pour tenter dendiguer as ‘Saut ennemi au sud de Cheux ! » Ii n'y a pas din- fanterie d'accompagnement pour les panzers. Comme le note Hans Siegel : « Les moteurs hur lent, les trappes sont fermées, les canons et les tourelles sont placés en ordre de combat. Les der- ners vaeux du Kommandeur disparaissent dans le cliquetis des chenilles. » Sans perdre un instant, Hans Siegel part avec ses quatre Panzer IV, le res” te de la compagnie stationne devant Rauray sous le commandement de Herbert Hofler, le chef de la Im section. Hans Siegel fonce a travers champs plein est et arrive sur une hauteur ou se trouve un gros arbre en boule. II domine, devant lu, la petite Toute qui va de Grainville-sut-Odon a Cheux, vers le nord. Sur sa gauche, le petit ruisseau du Salbey. Crest habituellement un ru famélique, mais ila été gonfié par les pluies abondantes et tout le secteur alentour est devenu marécageux. Il apercoit des cibles, il ouvre le teu. Trois chenillettes britan- hiques sont démolies sur la route, @ la hauteur du Salbey. L'une d'entre elles brile. li rejoint avec pru- dence ia route (qui n'est pas encore bitumée), c'est plus un chemin étrot (la route actuelle a été elargie en gagnant sur les bas-cotés) entouré de hauts arbres a partir du Salbey en allant vers le nord. Les {quatre Panzer IV avancent en file sur cette route étroite qui est maintenant entourée de haies. II est 18 heures. Hans Siegel a disposé trois de ses panzers dans le pré a gauche en ligne face au ord, & 300 matres au nord du Salbey, camouflés derriére la haie, seuls leurs canons dépassent du a Les combats "@ louest de Caen ~ | 25/30 jvin 1948 Tae ~ Leates Sag feullage. Son propre Panzer IV est resté sur la rou: te, face au nord. 18 h 05. Hans Siegel part en re. connaissance dans le pré situé sur la droite ; i apergoit quatre obusiers de 10,5 cm d'une batterie du régiment darillerie de la division. Les servants submergés par l'attaque britannique, a court de ‘munitions, s'étalent réfugiés dans un petit bunker en terre ol Hans Siegel les retrouve. Il faudra at. tendre la tombée de la nuit pour que des tracteurs artilerie viennent chercher ces quatre pieces. I revient ensuite & son propre panzer, sur la route. I ‘est alors rejoint par la patrouille quil avait envoyée fen reconnaissance sur la gauche. Elle lui annonce qu’a 500 metres de la, sur une hauteur, elle est tombée sur des éléments du SS-Panzergrenader. Regiment 26 qui couvre Vaile gauche de la division {en fait le 11/26) et qui a été percuté par lotfensive britannique. Les grenadiers leur ont dit quills ne peuvent assurer la liaison avec les quatre panzers ‘ar ils ne sont pas assez nombreux. Hans Siegel note alors : « Nous nous trouvons ainsi en premie- re ligne, sans contact sur la gauche et sur la droite Lennemi s'est retré, probablement a ia lisiére sud de Cheux. La bréche est combiée, la mission est remplie. » ll est 19 heures. II décide alors de partir prendre lui-méme contact avec les éléments du 1L/26 qui sont & quelques centaines de métres sur la gauche. I! longe une haie puis arrive a un bunker en bois recouvert de terre, identique a celui oll se trouvaient les artilleurs, c'est un PC de bataillon, le PC du 11/26 du SS-Stubaf, Bernhard Siebken, Puis il fevient auprés de ses panzers. Lobscurité sur vient. La pluie tombe, torrentielle,transpercant tout Les hommes sont trempés, le sol est imbibe d'eau. Hans Siegel n'a de contact radio avec quiconque, pour ne pas se faire repérer. La nuit est noire com: ffencre. Soudain, un VW-Kabelwagen s'arré- {du Saibey, il amene un bouteilon contenant lure pour cette vinglaine de tankistes. Un de chaque panzer part chercher le ravi pour lui et ses quatre camarades. Hans "en protite pour rédiger un message rapide 'au PC du régiment pour signaler que sa fest accomplie et quill tient cette position yt d’heure plus tard (il est environ ), un autre Kibelwagen arrive et s’enga- a route entro les arbres, vers le panzer de jegel. Il améne le SS-Sturmbannfahrer {Qui commande le II groupe du régiment de la division « HJ » ; Hans Siegel avait ‘son manteau dans un véhicule abandonné ‘obusiers. Ils discutent et ils prévoient les obusiers vers une heure du matin. nt pas de tracteurs, on utlsera l'un des IV pour mener & bien cotte opération. Le jen ne peut faire demi-tour a cause du ide Hans Siegel qui bloque le passage et de de la route bordée par des buissons. A mes, en quatre mancpuvres, il est tour- Ja bonne direction, vers le sud, vers Grain- jon. Mais, soudain, retentit un « Hands re, Plusieurs silhouettes surgissent des vers le groupe qui se disloque et cherche fe & Vabri du panzer de Hans Siegel. En |. c8 damier se retrouve seul au milieu de ‘Gomme mu par un réfiexe, Siegel saute & du Britannique qui se préparait a épauler {avec son fusil automatique. I lui serre le la main gauche, bascule a terre avec son fen lui écartant le fusil avec la main dro- jionnette triangulaire a en effet traverse la jte du pantalon de cuir de Hans Siegel. que tire et vide son chargour a travers le Jes balles frolent la jambe de Allemand. ur est bientot vide et le Britannique, 916, le : « Halp me, help me |» Dans Jes deux hommes se débattent en roulant & ‘ce moment, un autre Britannique s'ap- se trompe de cible. L'adversaire de Hans Sécrie : « Ohh, I'm wounded ! » et il s'et- Hans Siegel se dresse, réalise alors quill a ‘avec lui, dégaine et vide le chargeur de sur la silhouette de autre Britannique qui dans la haie, sans bruit comme il était ve- Siegel se souvient : « C’est un silence ue. Sule la pluie tombe sur nous depuis es arbres, le sang bat dans les tempes. » ’ son panzer et, & dix métres de l'engin, le Stubaf. Schops blessé gravement au le sang jailit. tire le blessé a fabri sous fer. Ayant donné des ordres, il se dirige le panzer de gauche et met un nouveau i dans son pistolet, « Soudain, /'apercois ques plats au-dessus du char, se déta- rie ciel noctume. Je suls maintenant cé- wzer et je vos les deux silhouettes s'escri- tirer surla trappe du tourelleau tandis qu’el- ‘tre tirée dans autre sens par en dessous. ‘olaquement rythmique : ouvert, ferme, ou- 16. "Grenade I" demande I'un d'eux, en an- we pense alors “Attendez les gars !" Et, tran- , comme au stand de tir, je tends le pis- bas en haut. Deux coups & bout portant, ca Ja tourelle est libre ! » Il y aura encore plu- incidents du méme type dans cette nuit agi- ue vers minuit : Hans Siegel donne alors pour que un des Panzer IV raméne les fs de 10,5 cm jusqu'a Grainville. II donne jmmandations : « Vous roulez lentement, pas de bruit ! » Ce mouvement ne doit pas ré par V'adversaire, Mais il partira devant t le VW-Kabelwagen du Stubat. Schops a a ae ae Le en emmenant ce demir quil crit blessé mais qui est probablement mourant (comme le saura Hans Siegel plus tard, le Stubaf Schops a eu une atere jugulaire tranchée et a perdu beaucoup de sang) Hans Siegel sait que le PC du SS-Pz. Ait. 12 vient Get transtéré du chateau de Rauray (ou il était installé depuis le 9 juin) & Grainvile-sur-Odon (ou se trouvat deja le PC ariére, a deux Kilometres au ‘sud-ouest de Rauray). Il prend donc la direction du Sud. Le nouveau PC est installé dans une ferme proche de Véglise médiévale. Il gare son véhicule evant le batiment, confie le Stubaf. Schéps & des infirmiers puis il entre pour faire son rapport. Max Wansone est la dans une piéce sombre, examinant les cartes placées sur la lable a la lumiere dune ougie vacillante. Les fenétres ont été obstruées paar des armoires a cause des éclats. Ecoutons le Féeit de Hans Siegel: « Des offciers drordonnance ot las autres officers s'appuient, fatigués, sur les Gossiers des chaises ou sont allongés sur des couches provisoires. Une tasse de café mest ten due. Ga fait du bien. La porte grince et, presque ‘sans brut par contraste avec le fracas du combat, lun Oberschartunrer, chef de la section de Pak en position le long de la voie ferrée (petite voie qui fongeait Grainvile depuis Caen jusque vers Vire, maintenant disparue), trébuche hativement en sa- Iuant et il annonce, éssoutlé, quil a entendu les ‘moteurs et es bruils de cheniles de blindés s'ap- prochant! Max Wansche me lance un regard inqu: Siteur et i lt au sous-offcier : "Calmez-vous, ce ont nos panzers de la B compagnie qui ramenent ies pieces !~ Siegel, vous y retoumez aussitt a lez donner vos ordres et ouvrez Il, bonne chan- ce IJe file en laissant la morte de ma tasse de ca- te. »(4) Mardi 27 juin Les Alliés ont débarque il ya trois semaines. ‘Suivons toujours Hans Siegel. Vers 4 heures du ‘matin, il retourne prendre contact avec son voisin de gauche (ii n'y a plus personne a droite depuis le repli des artllours). Au bout de 300 matres, il tom- be sur les sentinelles qui dorment, recouverts lune toile de tente, le long des buissons. Dans le PC du 1/26, cest pareil. Tous dorment, épuises. Sur le chemin du retour, il tente de réveiller les hommes en évoquant la possible attaque. II arrive maintenant en vue de la prairie ol sont ses pan- zers Il est environ 4 h 30. Soudain, les obus ad- Verses commencent leur « moisson . « lis hurient en rafales, passent au-dessus de nos arbres pour ‘sabattre derriére nous. Tous trop loin, pour notre bonheur | Mais le sol gorgé d'eau les engioutit, soulevant des colonnes de bove et de pierres for- ‘mant un rideau macabre. Ils n’explosent pas et sont engioutis en faisant “Flops !" Mais, de loin, je vois que les panzers veulent échapper au déluge dlobus et, soudain, ils se mettent a décrocher les uns aprés les autres. Je fonce vers eux mais ils s'éloignent de la haie. ls vont bient6t apparaitre ‘aux vues de l'ennemi, quelle stupidité ! Mais on Im'apergoit et on remarque que je fais signe o'arré- ter. J’élais part Dans le char de commandement, on a pensé que je ne reviendrai plus : équipage a pris la décision déchapper au feu de Farillerie. Les. ‘autres panzers ont suivi le mouvement vers larrié= re, Je les renvoie aussitét sur leurs positions. Ii était temps, Vattaque ennemie commence. Linfan- terie britannique (HL) arrive depuis les hauteurs si- tuées au sud de Cheux, accompagnée par des (4) Le epotage complet a été pubié dans le n° 64 de 39445, Magazine m1 112 tanks légerement en arriére (2nd FFY). On laisse Vattaque venir de front sur nous. Je donne ordre de ne tirer qu'avec les mitrailleuses de bord pour ne pas trahir la présence des panzers. Les fantas- ‘ins britanniques, anxieux, trent devant eux vers le Sol, pour se donner une contenance. Nous les ‘avons laissés venir 4 bout portant. Je donne ordre ouvrir le feu et nous tions avec nos quatre mi- trailleuses. Nous agissons avec expérience et, ‘comme prévu, ils paniquent et courent en arriére pour tomber & nouveau sous nos ratales de balles. ‘Nous ouvrons le feu avec nos canons quand les tanks arrivent avec la deuxiéme vague. Nous avons de nouveaux succes sans perte de notre o6- 16. Les équipages des chars détruits évacuent en ayant leurs tanks qui brilent ou explosent. Le res: te fait demi-tour avec Iinfanterie derriére les hau- teurs. » La patrouile de nuit envoyée dans les po- sitions de Hans Siegel avait rapporté des informa- tions fantaisistes disant avoir trouvé des « Tiger » (@ cause dela silhouette des Panzer IV, surtout de nuit) et avait surestimé la force de ce petit groupe de panzers. Puis le soleil va monter dans le ciel. Sie {gel demande renforts et munitions, L'atlaque se di fige désormais vers la droite, vers Colleville (2nd Argyls). La veile, la 15/25 a te écrasée dans ce secteur par le 2nd Gordons appuyé par le 23rd ‘Hussars. Le danger vient de la ! Cela force Hans Siegel a soir son panzer de Vabri pour le placer dans le pré sur la droite, en couverture dans cette direction, vers lest, pour observer un éventuel mouvement tournant, il est environ 9 h 30. Ecou- tons Hans Siegel : « Dans les jumelies, on observe un étonnant rassemblement de fantassins qui met- tent a terre leurs lourds sacs & dos et s'assoient Distance : 1 200 métres. Déja, le panzer situé sur la gauche tire un coup de canon qui est un coup au but. Flammes et explosions. Des corps humains sont projetés en Jair comme des moulins @ vent avec leurs bras et leurs jambes avant de tomber a terre comme des pierres. Nous pensons qu'l s'agit de sapeurs armés dexplosifs destinés a faire sau- ter nos panzers. Peu apres, Yatlaque attendue re. rend et, cette fois, en effet plus a droite. La troisie- ‘me subira le méme sort que les deux autres. On la laisse arrver et, & nouveau, elle est écrasée. Ily a ‘maintenant une douzaine de chars qui brulent sur le terrain. Le soleil chauffe maintenant dans le ciel Je repére un char (probablement un Sherman) peu prés a la méme hauteur que moi, sur la droite. A travers les branches et l'épiscope, i! est difficile apercevoir sa tourelle. Je pense alors qu'il ne nous a pas repérés et quil n'est pas dangereux et, 4 travers les branches, les obus perdraient de leur récision. II est maintenant environ 10 h 30 et la quatrime vague passe a attaque ! Cette fois, 11 semble y avoir plus de blindés. La situation est identique mais, pendant un duel frontal avec les tanks, un obus de char arrive soudain sur la droit. Je veux sortr par le haut de fa tourelle mais je res- te accroché par le fl de mon micro. Je veux alors sortr derriére le chargeur sur la droite mais je me trouve nez & nez avec le radio dont la trappe ne s’ouvre pas car le canon se trouve au-dessus delle et fa bloque. Je m’écarte en arriére, je pousse le radio par la trappe et je suis pendant quelques so- condes au milieu des flames, je vais perdre connaissance. Mais, en sautant, je suis a lair libre. Jai encore le fil du micro, je n'ai pu Tentever & cau- 'se de mon casque. Je reste ainsi pendu au panzer, €en tran de m’étrangler tandis que les rafales de mi trailleuse crépitent sur le panzer. Je me libere en cassant le fl dans un effort désespéré (il était gros comme un doigi). Je retrouve léquipage dans le chemin creux ou se sont passés les événements de la nuit, 4 Vexception du pilote, le SS-Sturmmann Schleweis, qui est resté dans le panzer, en fou, probablement blessé ou tué par impact. Sa trappe était libre. Il aurait pu sort Le pointeur est sur le So! et il brile. Les hommes d'équipage, eux- mémes aussi en partie brilés, le couvrent avec leurs propres corps pour éteindre les flammes. | ‘nfavait pas de tenue de cuir (comme le reste de equipage) et porta un treilis camoumlé car c'était lui qui a 616 placé ici en remplacement du pointeur Qui a été renvoyé 4 l'airiére. Ces tenues de cuir rises & la Marine italienne, avaient été mises en dotation grace & Max Wiinsche qui savait quelle protection un tel vétement pouvait procurer. Plus dun a eu ainsi la vie sauve. Le pointeur mourra lus tard Ihépital de ses blessures. Comme les autres, je ne souttre pas tout de suite des brilures au visage et aux mains, L'atfaque ennemie est en Cours et il n'est pas question de rester sur place. Les trois autres panzers n’ont rien vu du drame qui vient de se jouer et ils sont en action. Impuissant Je suis au milieu d'eux et observe avec jote et sou: lagement que les chefs de char, tous des sous-off- clers, se battent courageusement et quils sont pré- (is dans leurs trs. Presque chaque coup va au but lis sont bien camouflés derriére leur protection na- turelle, seule la flamme de départ les trahit. Le ta lus les protége et seule la tourelle d'un panzer s‘ouvre. Une téte regarde dehors, elle est mécon: naissable, noircie par la poudre, marquée par la fa- tigue et effrayée a la vue de son chef qui res- semble plus & une pomme de terre cuite qu'a un homme. Aprés avoir passé le commandement au chef de char le plus ancien, un Uscha., je raméne les blessés dans le VW-Kubelwagen du tubal, ‘Schéps jusqu‘au PC 4 Grainville. Le Kommandeur, Max Wnsche, me tapote I'épaule et les infirmiers font a fous des pigares de morphine, » Une compagnie de Panther de la 2. Panzer-Divi sion viendra relever les quelques panzers de la 8° compagnie vers midi. La releve sera offectuse a 44 h 00. Hans Siegel expliquera au capitaine du Heer commandant cette compagnie ou placer ses chars. Ce demier, condescendant, négligeant tous les conseils de prudence, proferera avancer en vue de Cheux et perdra environ sept Panther en peu de temps. Pour son action décisive au Mesnil-Patry le 11 juin, et devant le Salbey le 27 juin, Hans Siege! recevra la Croix de chevalier de la Croix de fer le 23 aot 1944. II dra : « Au Mesnil-Patry, ai eu un Succes parce que /'étais plus atfentif que mes ad- versaires, ic, 'ai eu tort de négliger le char qui est Venu sur ma droite. Je Iai ensuite oublé et c'est ‘moi qui était alors inattentit.A la guerre, c'est le lus rapide qui gagne. » Comme le rappelle le témoignage de Hans Siege! quelques renforts dont des chars Panther du Pan: Zer-Regiment 3 vont venir renforcer les maigres po- sitions de la division « HJ » qui a subi de lourdes Pertes hier. Au SS-Pz Rgt. 12, les états de pertes du 26 signalent 4 sous-oficiers et hommes tues, 5 officiers, 9 sous-officers et 28 hommes blesses, pas de disparus. Les positions vont s'appuyer sur les panzers encore en état de marche : 30 Panzer IV et 17 Panzer V (Panther) du SS-P2.Rgt. 12. mais aussi sur les chars et canons d'assaut des ‘deux compagnies de la 27. Panzer-Division, En ce qui conceme rengagement des panzers de la 2. Panzer-Division évoqué par Hans Siegel, un Capitaine de la 1/Pz.Rot. 3, venu de la région de Saint-L6 pendant la nuit, aura pris contact avec lui vers 9 heures. Ses 17 Panther se sont reposés plus a louest, a proximité des positions de la 5/SS-Pz.Figt. 12, avant de relever les Panzer IV de Hans Siegel et rétablir la situation au sud de Cheux en attaquant ; Siegel ayant remarqué sur la droite NBRP oboe? PE Baratils du 2nd Argyils en direction de Tour. fayait considéré que lo bon sens consistait a fe en place a droite de ses panzers pour Cette seconde attaque de flanc mais cela rencontre des ordres recus par le capitaine 2 Ag. 3 qui va attaquer le long du chemin du Haut-du-Bosq a Cheux. Son attaque Jeu lieu vers 9 h 30, semant la confusion localité, detruisant plusieurs piéces avant isée par la destruction de six chars Pan- Ja compagnie. Un rapport de la 49th Div- le quiun radio prisionnier de la 4/Pz.Rgt ide la perte de 4 chars Panther sur 17. Y a lune seule compagnie de la 1./P2.Rgt. 3 (et cas la 4") ou y ail eu deux actions diffé- lavec la perte de 6 chars Panther devant fet 4 autres ailleurs. Il est impossible de idans I'état actuel des connaissances, Corps britannique n'a pas atteint ses ob- la veille ot il relance son attaque. Le 10th The Highland Light Infantry (HLI) attaque avec des chars de la 31st Tank Brigade, i hr 'Odon pres de Gavrus. Le 2nd Bata ‘Argyll and Sutherland Highianders attaque favec des chars de la 31st Tank Brigade, il hr 'Odon au sud de Tounilo, La 11th Ar- @ Division soutient cette nouvelle attaque 27th Armoured Brigade. Aouest du Vilith Ja 43th Infantry Division poursult son at- sur Rauray puis Bretteviliette, cote 124, HLI, ayant attaqué vers Gavrus en passant wlle, essule le feu des mitrailleuses et des allemands. Ce batailon écossais subit des Hest stoppé et annonce quill est bloqué par ® Tiger » au sud-ouest de Cheux, en fait es IV du SS-Ostuf. Siegel | I sera bioque toute fe sur sa ligne de départ, déplorant 112 spour cette journée. On mesure la limportan- action des panzers de Siegel Hoth HL! a pu etre bloqué par les Panzer IV gel, i n’en est pas de méme plus a Vest ou le ylis a pu progresser dans un secteur vulné- rable du front défensif allemand. Colleville est pris avec le soutien des chars du 23rd Hussars (11th Arm.Div.). Vers 17 heures, les deux premieres sections du 2nd Argylls aiteignent le pont sur Odon prés de Tourmauville, il est intact. Un canon antichar ne peut empécher le franchissement du pont. Vers 20 heures, deux compagnies des Ar. gylls sont sur la rive sud de l'Odon. Deux heures plus tard, tout le batallon ot les chars du 23rd Hu srs sont de autre c6té de fOdon. Bien plus, une compagnie du &th Battation The Rifle Br les chars du 23rd Hussars avancent déja vers la cote 112. A la tombée du jour, ils s'arrétent entre Baron-sur-Odon et la cote 112 Plus a fouest, @ cause de la résistance des Panzer IV de Hans Siegel sur le Salbey, les Britanniques vont tenter de contourner obstacle par louest. La, ils vont se heurter aux Panzer IV de la 5/SS- Pz.Rgt. 12.411 heures, alors quil est a pied pour indiquer un objectif (une mitrailleuse britannique) au SS-Ustuf. Willi Kandler (chef de la II" section) {qui émergeait de la tourele de son Panzer IV, le com: mandant de compagnie, le SS-Ostuf. Bando, est tué par une rafale tirée par la mitrailleuse adverse Qui Fatteint a Varrigre de la téte. Kandler commu: nique aussit6t annonce de cette mort de leur com: mandant de compagnie aux doux autres chefs de section : Porsch et Kunze. Le panzer de Kandler est ensuite détrut, sur les cing qui étaient en ligne le matin, il r’en restera que trois en fin de journée. Ayant changé de char, le nouveau pointeur de Kandler est Wii Schnittinke de Cologne (voir pho- tos de la premiére partie pages 25 et 26). Dans aprés-midi, trois chars Sherman apparaissent sur la droite des trois panzers de la section de Kandler. ‘A 600 metres de distance, les chars Sherman n'ont as vu les panzers. Kandler donne leur objectif & Ses deux chefs de char : « Biback, vous prenez le iindé de droite ; Jirgens, vous celui de gauche ‘et moi celui du milieu. Si possible sans bruit, vous avancez en seconde jusqu’a une hauteur située prés de la haie. Vous tirez en méme temps, dtu ‘Sez chacun votre char et vous retournez dans votre Deux chars Panther d- tmuits devant Cheux le 27 uin, Peu-ete sag il de doux des engins de la 1/P2.Rgt. 3 enga ‘96s pour appuyer les, Panzer IV de Hans Sie (gal Stx chars Panther {de cette compagnie au- Talent 6t@ alors detuits lore de T'attaque sur Cheux. (WM, 113 Le $8-Uscha. Bobby Warmorunn perce les lignes. britanniques avec son Tiger le 27 iui. Ce Panther type D, un des rares quion pulsse fencore trouver dane les bataillons de Panther lors de la bataille de Normandie, a été dé: teuit sur Ie bord de la RN 175, & Tourvile-sur. don. li pourra s'agir dun char de la 1/Pz, gt d engage le 27 jun dans ce secteur ou dun engin de la 1/SS-P2, Rat 12. Etant donné quill s'agit d'un char ‘dun type assez ancien, Eric Letevre Fattrouat plutot a la 1/Pe-Agt. 3 Mais la seconde hypo: these est tout aussi plausible: voir le Pan: ther type D de la. 2/85- PZROL 12 apercu a la page 99, Un Panther ty pe D possede un tou: Felleal sans episcope et il'n’a pas de mi ‘raileuse a avant dela Caisse. En tout cas, Ios Gordons ont éte blo- (ques par un panzer en position sur la AN 175, Test de Tourvile-sur- (don te 27 juin, Sagi ‘du méme char’? (WM). 4 trou protecteur ! » Biback reste bloqué dans un chemin creux, le fond de la caisse sur une souche darbre. Les trois chars Sherman brillent. Kandler aura aussi détruit celui de Biback. Les trois pan- ers regagneront leur abi, un chemin creux (5) En ce qui concemne les Tiger de la s.SS-Pz.Abt. 101, dixchuit panzers en état de marche sont enga- 96s dans ces importants combats. Mais ils seront detruts les uns apres les autres dans des combats Ou ils tentent de s'opposer a la ruée britannique. Ecoutons le récit du SS-Hauptsturmtuhrer Mobius, ‘commandant de la 1" compagnie : « Je suis enga: 6 pendant trois jours avec mes panzers entre les fronts. Sous les coups de ennemi, je perds mes panzers les uns apres les autres, nous ne sommes plus que trols, Yun d'eux a perdu son canon. Mot: méme, j'empéche une percée britannique en dé- truisant six tanks depuis un chemin creux. Un pan- zer (celui de /Ustut. Amselgruber) attaque encore ‘avec moi une colonne blindée et détrut trois tanks. Jai des problémes de chargement et je suis détrut ‘par dix tanks. J’évacue. Amselgruber avait déja fait, » Le SS-Unterscharfihrer Warmbrunn (2° com: agnie) évoque aussi cette journée : « Le 27 juin, Je perce a travers les lignes ennemies pour décou- \nir ce qui se passe. En accord avec I’équipage, je ‘me suis porté volontaire pour cette mission. En at. teignant une hauteur, je me trouve face & une es: cadre blindée de trente chars Sherman. lls me cou- vrent d'une gréle d’obus et toutes les fonctions sont fen panne. Mon conducteur fait comme il 'a appris ‘mettre le Tiger dans angle mort de 'adversaire. Cela réussit grace a la maitrise du conducteur. ‘Avec I'équipage, nous passons au milieu de lenne- ‘mi, Malgré la perte du Tiger, cette percée en valait la peine. » Cette anecdote est révélatrice de utili sation des chars Tiger dans la bataille de Norman: die. Avec un blindage de 100 mm pour les plaques avant de caisse et la plaque avant de tourelle, de 80 mm pour les parois latérales supérieures de Caisse et les parois de la tourelie, ce « monstre de 56,9 tonnes armé d'un redoutable canon KwKk 36 L/S6 de 88 mm, pouvait étre ainsi engage dans des actions individuelles face a un adversaire bien supérieur en nombre. Ces capacités exception- nelles permettaient aux équipages d'avoir une {grande confiance dans leur engin ainsi que le dé: montre le récit de Bobby Warmbrunn, Les Britanniques vont amener des renforts pour pprotéger les flanes de leur téte de pont sur !Odon. Les Gordons vont ainsi marcher sur Tourvlle-sur- ‘Odon mais, li tombent sur un panzer en position sur la route principale (RN 175), a 500 metres env ron a lest de la locale. I tire dans Yenfilade de la route et détruit les blindés britanniques les uns aprés les autres. S'agitil d'un Panther type D dé- truit que on voit sur Une photo a la sortie de Tour ville? it ‘Quant & la 49th Division, & Touest, elle a réussi @ prendre Rauray, apres de durs combats, grace & engagement de la 70th Brigade appuyée par des tanks. La, le IIL/26 avait été soutenu par une sec- tion de Panther de la 1/SS-Pz.Agt. 12. Des ele ments de la 13/26 avaient é18 soutenus par une ‘autre section de la 1/SS-P2.Agt. 12, Des éléments de la 13.26, de la 15/26 et de la 16/26 avaient été soutenus par des Panzer IV de la 6/SS-Pz.Ragt. 12 tune section de la 9* compagnie et la 2/SS-Pz.Aat 12 en position. Une partie des Panther de la 1/SS- Pz.Rgt. 12 est partie sur Grainville. Aujourd'hu les nouvelles pertes du SS-Pz.Agt. 12 s’élevent & 49 hommes : 2 officiers, 2 sous-officiers et 10 hommes ont été tués ; 2 offciers, 6 sous-officiers ‘et 17 hommes ont été blessés. Quant aux renforts arrivés sur le front, outre la 1/P2.Rgt. 3 dont on a évoqué engagement mal heureux dune compagnie sur Cheux (ce bataillon annonce toutefois la destruction de 14 chars alliés pour cette journée), la 4/Pz.Agt. 22 a été engages au nord-ouest de Verson. Par ailleurs, la 2. SS= Panzer-Division « Das Reich » arrive entin en ligne avec cerlaing de ses éléments et un groupement tactique, le Kampigruppe Weidinger (appelé aussi ‘Kamplgruppe « DF », Ostubat. Weidinger étant le Kommandeur du régiment « Der Fuhrer »), se rase semble a est de Noyers ; il sera engagé demain, en contre-attaque sur Grainville-sur-Odon. Ce Kampfgruppe est essentiellement constitue de ‘deux bataillons de grenadiers, le I" batailon du ré (5) Témoignage de W. Kandier, rapporté par H. M plc p. 288, Der Fihrer » qui a laissé une sinistre ré- dans la région ¢ Oradour-sur-Glane et le | du régiment « Deutschland ». Nous ne ci- engagement que pour mémaire, le régi- chars de la division, le SS-Panzer-Regi fest pas encore arrive ; il ne sera engagé ut du mois de juillet dans le secteur de f-Regiment 2 est créé en 1942. Il est t de chars de la 2. SS-Panzer-Division *h ». En ce mois de juin, il est officielle- de 174 panzers, soit §4 Panzer IV, 78 WV (Panther) et 42’canons d'assaut (pour la dotation incomplete en Panzer IV). Il jandé par le SS-Obersturmbannfuhrer Tychsen, né le 3 fevrier 1910 a Flens- de la frontigre danoise. Il s'engage en la SS-VT. En 1938, il est dans un ba ide transmissions avec le grade de SS fahrer. Il participe & la campagne de ¥en 1940 ot gagne les deux Croix de fer, muté au groupe de reconnaissance de la SS « Reich ». Puis c'est l'offensive en 1941. année suivante, il prend le com de la II/SS-Pz.Agt. 2. A la téte de ce Yrs de la reprise de Charkow, il est déco- (Croix de chevalier le 28 mars 1943. II re Heuilles de chéne le 10 décembre 1943 et ‘commandement de tout le régiment. Ce {au combat, froid et efficace, sera tué le 28 il sera alors remplacé par le Komman: la I/SS-P2.Rgt. 2, le SS-Sturmbanntihrer EEnseling. Mais, alors quil était prévu pour 4 la contre-aitaque des le 19 juin, le SS- ‘2ne pourra engager qu'une compagnie (la arti du 5 jullet. Quant au reste du régi- JF batalon ne sera engagé qu'a partir du i 28 juin allée va se poursuivre dans plusieurs di: Linfanterie va se rabattre vers Tovest liorer ses positions dans la vallée de Les chars vont continuer leur engagement pour prendre le controle dela cole 112. 1h 30 du matin, depuis Colleville, le 9th Ca allaque vers Touest et s'empare finale Grainvile-sur-Odon, Mais, un peu plus au positon du Salbey continuera de tenir tou yee. Une autro attaque a liu a partir de mais vers le sud, avant de se rabattre a afin délargir le couloir dans lequel les ues combattent. Le 7th Battalion The Sea anders, appuyé par des chars Churchil, Maintenani sur la RN 175, vers Vouest, en

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