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‘Copyright Heimdal 1999. La loi du 11 mars 1957 n/autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de Fartcle 4, une par, que les « copies ou repro-
fatiaque dans le secteur de Saint-Manvieu
par la 15th (Scottish) infantry Division,
parla 37st Tank Brigade et par la 11th Ar-
Division (division biindée), appuyée par le
ured Brigade Group (brigade blindée a
ons) et par la 43rd (Wessex) Infantry Di
tunités ont pour objectif de progresser
fun axe passant par Saint-Manvieu, Esquay,
y-Orne. Les Britanniques disposent ici dé
ons d'infanterie et de 11 bataillons de
face, les Allemands disposent de 3 ba-
iGinfanterie de la division « HJ » (//26, ba-
Genie, 11/26) et de 4 compagnies de pan-
B57", 6°). Le rapport de forces est ici tres
des Migs : pres de dix contre un |
anzer-Fegiment 12 dispose encore de 58
HV et do 44 Panzer V (Panther). Depuis le
iB perdu 36 Panzer IV et 19 Panzer V. La
pertes en panzers est definitive, le reste
femis en état dans un temps plus ou
ibref. Les Panzer IV du I bataillon sont bien
fen défense antichar sur un large front
le secteur du SS-Pz.Gren.Agt. 26, dans
iSuivant (d‘ovest en est) : 8°, 6, 5°, 7° et 9
fe. Le |" bataillon (Panther) est en réserve
‘autour de Noyers-Bocage.
juin, & 5 heures du matin, alors que le jour
ft que Io broullard se développe (la visibil
pas supérieure @ quatre ou cing métres),
britannique est lancée aprés une violente
n diartilerie. Le Hallamshire Battalion est
faible de tirs dinfanterie du //901 (P.L.D.) et
(« HJ ») soutenus par quelques Panzer IV
® compagnie (SS-Ostut. Hans Siegel) en
sur Fonitenay-le-Pesnel. un des Panzer IV
détrut avec la nouvelle munition antichar
». Par ailleurs, sur la gauche (8 Test), le
talion The Royal Scots Fusiliers (147th Bri-
jest aussi passé a Fattaque et senterre a la
La bataille de l’Odon
25 au 30 juin
sortie nord-ouest de Fontenay apres s'étre égaré
dans le brouillard. Plus a ouest, la peraée de la
146th Brigade est réelle sur l'aide droite de la
PLD. et des panzers des 8, 9° et 6° compagnies
sont amenés pour conjurer cette situation de crise.
Mais, dans la journée, les positions du Pz.Gren.
Aagt. 901 sont enfoncées sur trois kilometres de
profondeur ; les Britanniques ont ainsi la possibilté
de pousser jusqu’a Noyers-Bocage dans cette
bréche et darriver dans le dos du ill/26 (division
« HJ»). Le Kamptgruppe Wansche est alors jeté
dans la bataille. Commandé par le SS-Ober-
sturmbannfohrer Max Wunsche, il dispose de la
1/SS-Pz_-Rgt. 12 (Panther), des éléments du II/26
et du groupe de reconnaissance de la HJ-Division
(3: et 4° compagnies, éléments de la 5°). Lancée
depuis le secteur de Tessel-Brettevilltte, Vattaque
se dirige sur le bas de Fontenay. La 2/SS-Pz.Agt.
12 (commandée par le SS-Ostuf. Gaede) est en
pointe. Sur sa demande, le SS-Untersturmtuhrer
Schréder a pris le commandement de la section de
téte, mais la résistance britannique se raidit &
ouest de Tessel et le Panther de téte est détruit &
bout portant ; le SS-Ustuf. Schréder est tué au mo-
‘ment de I'évacuation de son panzer. A 22 h 30, ila
616 possible d'arriver jusqu’ 500 metres de la rou:
te traversant Fontenay et de prendre contact avec
Valle gauche du 11L/26. Par contre, il n'a pas été
possible de prendre contact avec Vaile droite de la
PLD. Les 8° et 6° compagnies du SS-Pz.Agt. 12
ont détruit au moins cing chars britanniques au-
jourd'hui ; le I batailon a permis de rétablir las
tuation. Les pertes du régiment sont de 23
hommes : un sous-offcier et six hommes tués, un
sous-officier et douze hommes biessés, un offcier
et un homme portés disparus. Pour le lendemain,
26 juin, le J. SS-Panzerkorps ordonne une contre:
attaque ol le bataillon de Tiger sera envoyé en
11
Le 88-Oberstumfuiver
Helmut Gaede com:
mande la 2/SS-P2.gt
12. partcipe avec sa
compagnie & la contre
attaque du Kampforup
pe Wunsche le 25 juin
en fin de journée. Cete
photo a 6té prise pen:
Gant Thiver de 1943. au
‘camp da Maily. (Col
autour)
Le SS-Ostubaf. Max
‘Wnsche (a droite) fl
cite un SS-Oscha, qui a
batty cing avions aliés
avec sa pléce de Flak
legare. En arviere, on
apercoit le SS-Hstu.
Sehlauss, officior dos
transmissions (Nach.
Offz,) du regiment de
chars de la division
Hu». Photo prise par
le KG Stolberg, SS-PK.
(Cal. autour
1071. Le « 948 », un Pan:
zer iV de la 9./SS.
Pz.Rat. 12. Les chitres
sur {a tourelle sont
paints en noir avec un
Fsere blane. Ils sont in
habituels Le regent
‘avait plus théorique:
tment de 4" section’ On
Gistingue Tembleme de
fa divsion Tavant de
Ia calsse. Le char ost
bien protége sous les
ommiors. (BA)
2. Un autre Panzer IV
do la méme section dé
twuit a Esquay-Notre:
Dame vers 1a fin du
mois de juin. Les doux
marques blanches sur
Te tube de son canon
indiquent deux vic
toires. (OF)
3. Dans Fontenay-te
Pesnel, un char Sher.
‘man a été détrut, pout
Gre apres un duel avec
le'Panther, detrutt lu
aussi, qu'on apercoit
Sur la’ gauche. Celi-c
ppartenalt au Kamp
‘gruppe Wansche. La
Photo a été prise le 27
juin. (WM)
108
renfort. La 1/SS-Pz.Agt. 12 sera engagée & nou
eau, mais aussi avec une bonne partie de la
N/SS-Pz.Rgt. 12 (6,6, 7" et 9° compagnies). La
division « Hu » va maintenir sa 9 compagnia du
SS-Pzgt. 12 en observation & la imite ouest de
V'aérodrome de Carpiquet. Le $S-Obersturm.
bannfihrer Max Wansehe va préparer pendant tou
te la nuit son Kampfgruppe (groupement tactique)
fen wue de attaque du lendemain matin. Mais le
ommandement britannique lu réserve une mau:
vaise surprise
Lundi 26 juin
‘A Taube, le Kamptgruppe Wansche repart a lat
taque depuis Rauray, en direction du Bois de Tes.
sel, mais cette action se téléscope avec Vattaque
britannique. Lofficier des transmissions de la I/SS-
Pz.Agt. 12, le SS-Ustuf. Rolf Jauch, est blessé lors,
de cet engagement : « Notre atfaque s‘enlise et
nous sommes canardés de trois cotés & la fois.
‘Nous avons un incident sur le canon de notre Pan-
ther et je dois descendre avec mon pointeur pour
aller démonter une piéce sur un panzer qui a été
‘étrut sur le c6té oriental de la petite vallée. Sur le
chemin, nous recevons des tirs venant de la droit.
‘Mon pointeur, Gumpert, est tué aussit6t. is miont
fouché au coude droit at légerement a la poitrine.
Je raméne la piéce sur mon panzer. Jirgensen (le
ommandeur du bataillon) me conseile de décro-
cher vers Vest, puis, de 1a, vers le sud, car il n'est
pas possible de me transporter avec un Sanka
(ambulance). A travers les haies, arrive a rejoindre
la route sur laquelle nous avons poussé sur Tes-
sel-Brettevillette /a veille. C'est la que, dans
'aprés-midi, on me prend dans une ambulance
our m’amener au poste de secours et ensuite au
HVPD. »(1)
Mais alors que le Kampfgruppe Winsche est enga:
96 a louest entre Tessel et Fontenay, l'attaque
(1) Rt do dauen et par H. Meyer, 12. SS-P2 Dw. « Hi
jugend » Heimaal.p.2RRS EE DAR De 8 ee CA
commence plus & I'est, précédée d'un
barrage dartiierie. Il est 7h 30, la 15th
‘Division attend derriere cet orage dacier
196 de 90 metres toutes les trois mi
aftaque sur un front de deux brigades,
2 droite soutenue par les chars du
fa 44th Brigade a gauche soutenue par
du Sth ATA. Le rideau de feu va rester
sur les lignes d'objectifs comme le rap-
Meyer dans son livre Grenadiare (traduit
sous le titre Soldats du Reich aux Edi-
), qui se trouve alors au chateau de
du SS-Panzer-Fegiment 12: « Il com:
Pleuvoir. Dieu soit lous, nous serons dé
ides Jabos. ~ Mais qu’est-ce que c'est ?
sSemble s‘ouvrir pour nous engioutir tous.
ide quelques secondes, enter s'est dé-
ray nest plus qu'un haillon darbres et
disloques. »
débauche de matériel, les grenadiers
dans leurs trous individuels et 'avan-
8 est inexorable : vers 11 heures,
Highlanders annoncent quills ont pris
‘Cheux, ils ont traversé cette localité vers
Mais la résistance reste pourtant achar-
Pendant ce temps, alors que tous
sont nécessaires pour faire face a Ias-
fgruppe Winsche reste bloqué dans
fs au nord de Tessel. Cependant, la
I. 12 se trouve a louest de la partie
ou elle peut surveiller la route allant
y @ Caen. A proximité est établie la
412, Voici le témoignage du chef de la
de cette compagnie, le SS-Ustut. Willi
s Des notre départ, a gauche de nous sur
fen venant du Mesnil, et en prenant la
‘Cheux, nous voyons de nombreux biin
diverses. En toumant pour atteindre
Ine position installée au milieu des
sommes pris dans un violent duel avec
des chars adverses, avec des succés et
En coupant a quelques métres devant
; [Unterscharfuhrer Buchholz, qui se
Sortie du fourelleau de son panzer, a la
‘par un coup direct. Comme un grou-
britanniques a déja pereé vers Cheux,
ie se replie en combatant a travers
prairies entourées de haies et occupe
positions de chaque cété de la RD 83
de Noyers a Cheux). Moi, avec les
‘cing panzers de ma section, jo me mets
6iagé légerement au sud d'eux. Sur le
cetie nouvelle position au milieu des
scharfuhrer Junge est tombé sur des
IN qui avangaient en direction du sud-
tun chemin paralléle. I! en détrut cing a
» (2)
face au Kampfgruppe Wunsche, les
477th Dragoon Guards nartivent que jus~
Wu du Bordel, a fouest de Tessel. lis
5 parle fou des chars Panther. Les Bri-
fengagent la un nouveau bataillon de
‘Sherwood Rangers Yeomanry qui affron-
-Pz.Rgt. 12 (Panzer IV). Le SS-Unter-
Heinz Berner est le chef de Vatelier de
gnie et il attend le retour des panzers
Tabsence de échelon de combat, un
Ja |-Gruppe (atelier) restent en position
fe sous mon commandement. Les pan:
‘sont pas partis depuis longtemps quand
ire tente de percer dans notre position
Tintanterie et un appui de blindés. Notre
#engage le combat mais doit se replier sous
rappome par H. Meyer, op cit, p. 276
la pression adverse. La |.-Gruppe qui, entre autres,
doit assurer la protection rapprochée de notre pan:
zer, est bloquée par des tirs de mitrailleuses et de
fusils ; deux hommes sont blessés. Lorsque la
poussée devient plus forte encore, nous devons
abandonner le PC de la compagnie. Lorsque je
tente de partir avec mon vieux VW-Kabelwagen,
ma casquette m’est arrachée de la téte par une
balle de fusil. Je continuerai de porter cette cas:
quette jusqu'a ma grave blessure en Hongrie com-
‘me une sorte de talisman. Nous sommes deja a la
limite arriere de notre zone d'attente quand, lttera
lement a la demiére minute, notre échelon de com:
bat revient et passe aussitot la contre-at-
faque et libére notre zone dattente. » (3)
‘A midi, les positions situées dans les secteurs
avant de Fontenay-le-Pesnel jusqu'a Saint-Man-
Vieu ont été submergées. Des tanks et de finfante:
fie britanniques sont déja dans Cheux. Les élé.
ments de la I/SS-Pz.Rgt. 12 auraient arrété des
blindés pres du Haut-du-Bosq et a fouest de cette
localité, mais ils sont menacés a louest par les
blindés adverses. A l'ouest, le Kampfgruppe
Wiinsche a jugulé la percée vers le sud. Le danger
dune percée de blindés réside avant tout dans le
secteur situé au sud-est de Cheux, en direction du
franchissement de IOdon, prés de Verson ou au
sud de Tourville; la division « HJ » n'a pas de ré-
Serves pour parer a cette menace, méme si des Ti-
ger de la s.8S-Panzer-Abtellung 101 ont été pro-
mis par le corps de méme qu'une compagnie de
anzers et une compagnie de StuG de la 27. Pan-
zer-Division. A 13 heures, la 11th Armoured Divi
‘sion part pour attaquer Gavrus avec un bataillon de
cchars, le 2nd Battalion Fife and Forfar Yeomanry
(FFY) et Tourmawville avec un autre bataillon de
chars, le 23rd Hussars. Un troisieme bataillon de
chars, le 3rd Battalion Royal Tank Regiment suit en
arrigte. A Vouest de Cheux, le 2nd FFY est engagé
dans des combats avec la Il/SS-Pz.Agt. 12. Et
barrant a la 227th Infantry Brigade le chemin me:
fant aux ponts sur !Odon pres de Gavrus et de
Tourmauvile, oi elle doit arriver avant la tombée
de la nuit, des panzers et des grenadiers de la div
sion « HJ », dispersés en petits Kampfgruppen
(groupements tactiques), attaquent sans arrét, le
Haut du Bosq tient. Finalement, lattaque de la
227th Brigade est bloquée par les deux compa:
{hies de panzers et la compagnie de canons d'as-
‘aut fournies parla 21. Panzer-Division,
Quant a l'attaque du 2nd Gordon Highlanders au
sud de Cheux, elle est repoussée par deux Tiger.
La 3/6.SS-Pz.Abt. 101 (sous le commandement du
‘$S-Uniersturmfdhrer Amselgruber) avait été trans-
ferée, suivant ordre du J, SS-Panzerkorps, &
Grainville-sur-Odon, a 2,5 kilometres au sud de
Cheux. La, deux Tiger, dont celui de ! Ustuf. Amsel-
gruber, engagent le combat contre la ruée britan:
hique sans accompagnement dintanterie. Amsel-
gruber detruit trois tanks (du 9th Royal Tanks avec
tune compagnie de soutien, les Gordons). Les Bri-
tanniques suspendent lour attaque apres avoir subi
de lourdes pertes. Un peu plus a Test, un Tiger iso-
I6 stoppe l'attaque de la 227th Brigade pres de
Mouen. La 1” compagnie du SS-Hauptsturmtuhrer
Mobius sera engagée a son tour.
‘Au cent, le ruisseau du Salbey est un obstacle ul-
time avant 'Odon. Le commandant de la 8/SS-
Pz.Rgt. 12, le SS-Ostuf. Hans Siegel, va sillustrer
fen tenant cette ligne darrét, Entre 16 et 17 heures,
il parvient au nord-est du chateau de Rauray pour
se ravitaller, il est accompagné de trois autres
Panzer IV de'sa compagnie. Son équipage prend a
(3) Temoignage apponé par H. Meyer, opt p27.
Le Ss-Ustut, wil
Kandler commande la
Ir Section da la 5.55:
Pz.gt. 12. (Coll. au
teur)
Le SS-Ustut. Rot Jauch,
Foficiar des transmis:
sions de la 1./SS-P2.
gt 12.(Coll. auteur)
Le $S-Uscha. Heinz
Berner commande la 1
Gruppe de la 6./SS-
PzRgt 12. (Coll. au
109Le $$-Ostut. Hans Sic
gel aura pour mission
e tenir sur le Salbey
avec quatre Panzer IV
do.sa 8/SS-P2-Rot. 12,
Le commandement du
reste de la compagnie
fest confié par Siegel &
Herbert Hotler, chet de
la section
110
peine le temps de boire une gorgée du bidon car le
‘combat fait rage depuis laube. La, il rencontre le
Kommandeur du régiment, Max Wiinsche, qui lui
Git: « Le front est percé sur notre aile droite, il faut
¥y aller immédiatement pour tenter dendiguer as
‘Saut ennemi au sud de Cheux ! » Ii n'y a pas din-
fanterie d'accompagnement pour les panzers.
Comme le note Hans Siegel : « Les moteurs hur
lent, les trappes sont fermées, les canons et les
tourelles sont placés en ordre de combat. Les der-
ners vaeux du Kommandeur disparaissent dans le
cliquetis des chenilles. » Sans perdre un instant,
Hans Siegel part avec ses quatre Panzer IV, le res”
te de la compagnie stationne devant Rauray sous
le commandement de Herbert Hofler, le chef de la
Im section. Hans Siegel fonce a travers champs
plein est et arrive sur une hauteur ou se trouve un
gros arbre en boule. II domine, devant lu, la petite
Toute qui va de Grainville-sut-Odon a Cheux, vers
le nord. Sur sa gauche, le petit ruisseau du Salbey.
Crest habituellement un ru famélique, mais ila été
gonfié par les pluies abondantes et tout le secteur
alentour est devenu marécageux. Il apercoit des
cibles, il ouvre le teu. Trois chenillettes britan-
hiques sont démolies sur la route, @ la hauteur du
Salbey. L'une d'entre elles brile. li rejoint avec pru-
dence ia route (qui n'est pas encore bitumée), c'est
plus un chemin étrot (la route actuelle a été elargie
en gagnant sur les bas-cotés) entouré de hauts
arbres a partir du Salbey en allant vers le nord. Les
{quatre Panzer IV avancent en file sur cette route
étroite qui est maintenant entourée de haies. II est
18 heures. Hans Siegel a disposé trois de ses
panzers dans le pré a gauche en ligne face au
ord, & 300 matres au nord du Salbey, camouflés
derriére la haie, seuls leurs canons dépassent du
a
Les combats
"@ louest de Caen
~ | 25/30 jvin 1948
Tae
~
Leates Sag
feullage. Son propre Panzer IV est resté sur la rou:
te, face au nord. 18 h 05. Hans Siegel part en re.
connaissance dans le pré situé sur la droite ; i
apergoit quatre obusiers de 10,5 cm d'une batterie
du régiment darillerie de la division. Les servants
submergés par l'attaque britannique, a court de
‘munitions, s'étalent réfugiés dans un petit bunker
en terre ol Hans Siegel les retrouve. Il faudra at.
tendre la tombée de la nuit pour que des tracteurs
artilerie viennent chercher ces quatre pieces. I
revient ensuite & son propre panzer, sur la route. I
‘est alors rejoint par la patrouille quil avait envoyée
fen reconnaissance sur la gauche. Elle lui annonce
qu’a 500 metres de la, sur une hauteur, elle est
tombée sur des éléments du SS-Panzergrenader.
Regiment 26 qui couvre Vaile gauche de la division
{en fait le 11/26) et qui a été percuté par lotfensive
britannique. Les grenadiers leur ont dit quills ne
peuvent assurer la liaison avec les quatre panzers
‘ar ils ne sont pas assez nombreux. Hans Siegel
note alors : « Nous nous trouvons ainsi en premie-
re ligne, sans contact sur la gauche et sur la droite
Lennemi s'est retré, probablement a ia lisiére sud
de Cheux. La bréche est combiée, la mission est
remplie. » ll est 19 heures. II décide alors de partir
prendre lui-méme contact avec les éléments du
1L/26 qui sont & quelques centaines de métres sur
la gauche. I! longe une haie puis arrive a un bunker
en bois recouvert de terre, identique a celui oll se
trouvaient les artilleurs, c'est un PC de bataillon, le
PC du 11/26 du SS-Stubaf, Bernhard Siebken, Puis
il fevient auprés de ses panzers. Lobscurité sur
vient. La pluie tombe, torrentielle,transpercant tout
Les hommes sont trempés, le sol est imbibe d'eau.
Hans Siegel n'a de contact radio avec quiconque,
pour ne pas se faire repérer. La nuit est noire com:ffencre. Soudain, un VW-Kabelwagen s'arré-
{du Saibey, il amene un bouteilon contenant
lure pour cette vinglaine de tankistes. Un
de chaque panzer part chercher le ravi
pour lui et ses quatre camarades. Hans
"en protite pour rédiger un message rapide
'au PC du régiment pour signaler que sa
fest accomplie et quill tient cette position
yt d’heure plus tard (il est environ
), un autre Kibelwagen arrive et s’enga-
a route entro les arbres, vers le panzer de
jegel. Il améne le SS-Sturmbannfahrer
{Qui commande le II groupe du régiment
de la division « HJ » ; Hans Siegel avait
‘son manteau dans un véhicule abandonné
‘obusiers. Ils discutent et ils prévoient
les obusiers vers une heure du matin.
nt pas de tracteurs, on utlsera l'un des
IV pour mener & bien cotte opération. Le
jen ne peut faire demi-tour a cause du
ide Hans Siegel qui bloque le passage et de
de la route bordée par des buissons. A
mes, en quatre mancpuvres, il est tour-
Ja bonne direction, vers le sud, vers Grain-
jon. Mais, soudain, retentit un « Hands
re, Plusieurs silhouettes surgissent des
vers le groupe qui se disloque et cherche
fe & Vabri du panzer de Hans Siegel. En
|. c8 damier se retrouve seul au milieu de
‘Gomme mu par un réfiexe, Siegel saute &
du Britannique qui se préparait a épauler
{avec son fusil automatique. I lui serre le
la main gauche, bascule a terre avec son
fen lui écartant le fusil avec la main dro-
jionnette triangulaire a en effet traverse la
jte du pantalon de cuir de Hans Siegel.
que tire et vide son chargour a travers le
Jes balles frolent la jambe de Allemand.
ur est bientot vide et le Britannique,
916, le : « Halp me, help me |» Dans
Jes deux hommes se débattent en roulant &
‘ce moment, un autre Britannique s'ap-
se trompe de cible. L'adversaire de Hans
Sécrie : « Ohh, I'm wounded ! » et il s'et-
Hans Siegel se dresse, réalise alors quill a
‘avec lui, dégaine et vide le chargeur de
sur la silhouette de autre Britannique qui
dans la haie, sans bruit comme il était ve-
Siegel se souvient : « C’est un silence
ue. Sule la pluie tombe sur nous depuis
es arbres, le sang bat dans les tempes. »
’ son panzer et, & dix métres de l'engin,
le Stubaf. Schops blessé gravement au
le sang jailit. tire le blessé a fabri sous
fer. Ayant donné des ordres, il se dirige
le panzer de gauche et met un nouveau
i dans son pistolet, « Soudain, /'apercois
ques plats au-dessus du char, se déta-
rie ciel noctume. Je suls maintenant cé-
wzer et je vos les deux silhouettes s'escri-
tirer surla trappe du tourelleau tandis qu’el-
‘tre tirée dans autre sens par en dessous.
‘olaquement rythmique : ouvert, ferme, ou-
16. "Grenade I" demande I'un d'eux, en an-
we pense alors “Attendez les gars !" Et, tran-
, comme au stand de tir, je tends le pis-
bas en haut. Deux coups & bout portant, ca
Ja tourelle est libre ! » Il y aura encore plu-
incidents du méme type dans cette nuit agi-
ue vers minuit : Hans Siegel donne alors
pour que un des Panzer IV raméne les
fs de 10,5 cm jusqu'a Grainville. II donne
jmmandations : « Vous roulez lentement,
pas de bruit ! » Ce mouvement ne doit pas
ré par V'adversaire, Mais il partira devant
t le VW-Kabelwagen du Stubat. Schops
a
a
ae
ae
Le
en emmenant ce demir quil crit blessé mais qui
est probablement mourant (comme le saura Hans
Siegel plus tard, le Stubaf Schops a eu une atere
jugulaire tranchée et a perdu beaucoup de sang)
Hans Siegel sait que le PC du SS-Pz. Ait. 12 vient
Get transtéré du chateau de Rauray (ou il était
installé depuis le 9 juin) & Grainvile-sur-Odon (ou
se trouvat deja le PC ariére, a deux Kilometres au
‘sud-ouest de Rauray). Il prend donc la direction du
Sud. Le nouveau PC est installé dans une ferme
proche de Véglise médiévale. Il gare son véhicule
evant le batiment, confie le Stubaf. Schéps & des
infirmiers puis il entre pour faire son rapport. Max
Wansone est la dans une piéce sombre, examinant
les cartes placées sur la lable a la lumiere dune
ougie vacillante. Les fenétres ont été obstruées
paar des armoires a cause des éclats. Ecoutons le
Féeit de Hans Siegel: « Des offciers drordonnance
ot las autres officers s'appuient, fatigués, sur les
Gossiers des chaises ou sont allongés sur des
couches provisoires. Une tasse de café mest ten
due. Ga fait du bien. La porte grince et, presque
‘sans brut par contraste avec le fracas du combat,
lun Oberschartunrer, chef de la section de Pak en
position le long de la voie ferrée (petite voie qui
fongeait Grainvile depuis Caen jusque vers Vire,
maintenant disparue), trébuche hativement en sa-
Iuant et il annonce, éssoutlé, quil a entendu les
‘moteurs et es bruils de cheniles de blindés s'ap-
prochant! Max Wansche me lance un regard inqu:
Siteur et i lt au sous-offcier : "Calmez-vous, ce
ont nos panzers de la B compagnie qui ramenent
ies pieces !~ Siegel, vous y retoumez aussitt a
lez donner vos ordres et ouvrez Il, bonne chan-
ce IJe file en laissant la morte de ma tasse de ca-
te. »(4)
Mardi 27 juin
Les Alliés ont débarque il ya trois semaines.
‘Suivons toujours Hans Siegel. Vers 4 heures du
‘matin, il retourne prendre contact avec son voisin
de gauche (ii n'y a plus personne a droite depuis le
repli des artllours). Au bout de 300 matres, il tom-
be sur les sentinelles qui dorment, recouverts
lune toile de tente, le long des buissons. Dans le
PC du 1/26, cest pareil. Tous dorment, épuises.
Sur le chemin du retour, il tente de réveiller les
hommes en évoquant la possible attaque. II arrive
maintenant en vue de la prairie ol sont ses pan-
zers Il est environ 4 h 30. Soudain, les obus ad-
Verses commencent leur « moisson . « lis hurient
en rafales, passent au-dessus de nos arbres pour
‘sabattre derriére nous. Tous trop loin, pour notre
bonheur | Mais le sol gorgé d'eau les engioutit,
soulevant des colonnes de bove et de pierres for-
‘mant un rideau macabre. Ils n’explosent pas et
sont engioutis en faisant “Flops !" Mais, de loin, je
vois que les panzers veulent échapper au déluge
dlobus et, soudain, ils se mettent a décrocher les
uns aprés les autres. Je fonce vers eux mais ils
s'éloignent de la haie. ls vont bient6t apparaitre
‘aux vues de l'ennemi, quelle stupidité ! Mais on
Im'apergoit et on remarque que je fais signe o'arré-
ter. J’élais part Dans le char de commandement,
on a pensé que je ne reviendrai plus : équipage a
pris la décision déchapper au feu de Farillerie. Les.
‘autres panzers ont suivi le mouvement vers larrié=
re, Je les renvoie aussitét sur leurs positions. Ii
était temps, Vattaque ennemie commence. Linfan-
terie britannique (HL) arrive depuis les hauteurs si-
tuées au sud de Cheux, accompagnée par des
(4) Le epotage complet a été pubié dans le n° 64 de 39445,
Magazine
m1112
tanks légerement en arriére (2nd FFY). On laisse
Vattaque venir de front sur nous. Je donne ordre
de ne tirer qu'avec les mitrailleuses de bord pour
ne pas trahir la présence des panzers. Les fantas-
‘ins britanniques, anxieux, trent devant eux vers le
Sol, pour se donner une contenance. Nous les
‘avons laissés venir 4 bout portant. Je donne ordre
ouvrir le feu et nous tions avec nos quatre mi-
trailleuses. Nous agissons avec expérience et,
‘comme prévu, ils paniquent et courent en arriére
pour tomber & nouveau sous nos ratales de balles.
‘Nous ouvrons le feu avec nos canons quand les
tanks arrivent avec la deuxiéme vague. Nous
avons de nouveaux succes sans perte de notre o6-
16. Les équipages des chars détruits évacuent en
ayant leurs tanks qui brilent ou explosent. Le res:
te fait demi-tour avec Iinfanterie derriére les hau-
teurs. » La patrouile de nuit envoyée dans les po-
sitions de Hans Siegel avait rapporté des informa-
tions fantaisistes disant avoir trouvé des « Tiger » (@
cause dela silhouette des Panzer IV, surtout de nuit)
et avait surestimé la force de ce petit groupe de
panzers. Puis le soleil va monter dans le ciel. Sie
{gel demande renforts et munitions, L'atlaque se di
fige désormais vers la droite, vers Colleville (2nd
Argyls). La veile, la 15/25 a te écrasée dans ce
secteur par le 2nd Gordons appuyé par le 23rd
‘Hussars. Le danger vient de la ! Cela force Hans
Siegel a soir son panzer de Vabri pour le placer
dans le pré sur la droite, en couverture dans cette
direction, vers lest, pour observer un éventuel
mouvement tournant, il est environ 9 h 30. Ecou-
tons Hans Siegel : « Dans les jumelies, on observe
un étonnant rassemblement de fantassins qui met-
tent a terre leurs lourds sacs & dos et s'assoient
Distance : 1 200 métres. Déja, le panzer situé sur
la gauche tire un coup de canon qui est un coup au
but. Flammes et explosions. Des corps humains
sont projetés en Jair comme des moulins @ vent
avec leurs bras et leurs jambes avant de tomber a
terre comme des pierres. Nous pensons qu'l s'agit
de sapeurs armés dexplosifs destinés a faire sau-
ter nos panzers. Peu apres, Yatlaque attendue re.
rend et, cette fois, en effet plus a droite. La troisie-
‘me subira le méme sort que les deux autres. On la
laisse arrver et, & nouveau, elle est écrasée. Ily a
‘maintenant une douzaine de chars qui brulent sur
le terrain. Le soleil chauffe maintenant dans le ciel
Je repére un char (probablement un Sherman)
peu prés a la méme hauteur que moi, sur la droite.
A travers les branches et l'épiscope, i! est difficile
apercevoir sa tourelle. Je pense alors qu'il ne
nous a pas repérés et quil n'est pas dangereux et,
4 travers les branches, les obus perdraient de leur
récision. II est maintenant environ 10 h 30 et la
quatrime vague passe a attaque ! Cette fois, 11
semble y avoir plus de blindés. La situation est
identique mais, pendant un duel frontal avec les
tanks, un obus de char arrive soudain sur la droit.
Je veux sortr par le haut de fa tourelle mais je res-
te accroché par le fl de mon micro. Je veux alors
sortr derriére le chargeur sur la droite mais je me
trouve nez & nez avec le radio dont la trappe ne
s’ouvre pas car le canon se trouve au-dessus delle
et fa bloque. Je m’écarte en arriére, je pousse le
radio par la trappe et je suis pendant quelques so-
condes au milieu des flames, je vais perdre
connaissance. Mais, en sautant, je suis a lair libre.
Jai encore le fil du micro, je n'ai pu Tentever & cau-
'se de mon casque. Je reste ainsi pendu au panzer,
€en tran de m’étrangler tandis que les rafales de mi
trailleuse crépitent sur le panzer. Je me libere en
cassant le fl dans un effort désespéré (il était gros
comme un doigi). Je retrouve léquipage dans le
chemin creux ou se sont passés les événements
de la nuit, 4 Vexception du pilote, le SS-Sturmmann
Schleweis, qui est resté dans le panzer, en fou,
probablement blessé ou tué par impact. Sa trappe
était libre. Il aurait pu sort Le pointeur est sur le
So! et il brile. Les hommes d'équipage, eux-
mémes aussi en partie brilés, le couvrent avec
leurs propres corps pour éteindre les flammes. |
‘nfavait pas de tenue de cuir (comme le reste de
equipage) et porta un treilis camoumlé car c'était
lui qui a 616 placé ici en remplacement du pointeur
Qui a été renvoyé 4 l'airiére. Ces tenues de cuir
rises & la Marine italienne, avaient été mises en
dotation grace & Max Wiinsche qui savait quelle
protection un tel vétement pouvait procurer. Plus
dun a eu ainsi la vie sauve. Le pointeur mourra
lus tard Ihépital de ses blessures. Comme les
autres, je ne souttre pas tout de suite des brilures
au visage et aux mains, L'atfaque ennemie est en
Cours et il n'est pas question de rester sur place.
Les trois autres panzers n’ont rien vu du drame qui
vient de se jouer et ils sont en action. Impuissant
Je suis au milieu d'eux et observe avec jote et sou:
lagement que les chefs de char, tous des sous-off-
clers, se battent courageusement et quils sont pré-
(is dans leurs trs. Presque chaque coup va au but
lis sont bien camouflés derriére leur protection na-
turelle, seule la flamme de départ les trahit. Le ta
lus les protége et seule la tourelle d'un panzer
s‘ouvre. Une téte regarde dehors, elle est mécon:
naissable, noircie par la poudre, marquée par la fa-
tigue et effrayée a la vue de son chef qui res-
semble plus & une pomme de terre cuite qu'a un
homme. Aprés avoir passé le commandement au
chef de char le plus ancien, un Uscha., je raméne
les blessés dans le VW-Kubelwagen du tubal,
‘Schéps jusqu‘au PC 4 Grainville. Le Kommandeur,
Max Wnsche, me tapote I'épaule et les infirmiers
font a fous des pigares de morphine, »
Une compagnie de Panther de la 2. Panzer-Divi
sion viendra relever les quelques panzers de la 8°
compagnie vers midi. La releve sera offectuse a
44 h 00. Hans Siegel expliquera au capitaine du
Heer commandant cette compagnie ou placer ses
chars. Ce demier, condescendant, négligeant tous
les conseils de prudence, proferera avancer en vue
de Cheux et perdra environ sept Panther en peu de
temps. Pour son action décisive au Mesnil-Patry le
11 juin, et devant le Salbey le 27 juin, Hans Siege!
recevra la Croix de chevalier de la Croix de fer le
23 aot 1944. II dra : « Au Mesnil-Patry, ai eu un
Succes parce que /'étais plus atfentif que mes ad-
versaires, ic, 'ai eu tort de négliger le char qui est
Venu sur ma droite. Je Iai ensuite oublé et c'est
‘moi qui était alors inattentit.A la guerre, c'est le
lus rapide qui gagne. »
Comme le rappelle le témoignage de Hans Siege!
quelques renforts dont des chars Panther du Pan:
Zer-Regiment 3 vont venir renforcer les maigres po-
sitions de la division « HJ » qui a subi de lourdes
Pertes hier. Au SS-Pz Rgt. 12, les états de pertes
du 26 signalent 4 sous-oficiers et hommes tues, 5
officiers, 9 sous-officers et 28 hommes blesses,
pas de disparus. Les positions vont s'appuyer sur
les panzers encore en état de marche : 30 Panzer
IV et 17 Panzer V (Panther) du SS-P2.Rgt. 12.
mais aussi sur les chars et canons d'assaut des
‘deux compagnies de la 27. Panzer-Division,
En ce qui conceme rengagement des panzers de
la 2. Panzer-Division évoqué par Hans Siegel, un
Capitaine de la 1/Pz.Rot. 3, venu de la région de
Saint-L6 pendant la nuit, aura pris contact avec lui
vers 9 heures. Ses 17 Panther se sont reposés
plus a louest, a proximité des positions de la
5/SS-Pz.Figt. 12, avant de relever les Panzer IV de
Hans Siegel et rétablir la situation au sud de Cheux
en attaquant ; Siegel ayant remarqué sur la droiteNBRP oboe? PE
Baratils du 2nd Argyils en direction de Tour.
fayait considéré que lo bon sens consistait a
fe en place a droite de ses panzers pour
Cette seconde attaque de flanc mais cela
rencontre des ordres recus par le capitaine
2 Ag. 3 qui va attaquer le long du chemin
du Haut-du-Bosq a Cheux. Son attaque
Jeu lieu vers 9 h 30, semant la confusion
localité, detruisant plusieurs piéces avant
isée par la destruction de six chars Pan-
Ja compagnie. Un rapport de la 49th Div-
le quiun radio prisionnier de la 4/Pz.Rgt
ide la perte de 4 chars Panther sur 17. Y a
lune seule compagnie de la 1./P2.Rgt. 3 (et
cas la 4") ou y ail eu deux actions diffé-
lavec la perte de 6 chars Panther devant
fet 4 autres ailleurs. Il est impossible de
idans I'état actuel des connaissances,
Corps britannique n'a pas atteint ses ob-
la veille ot il relance son attaque. Le 10th
The Highland Light Infantry (HLI) attaque
avec des chars de la 31st Tank Brigade, i
hr 'Odon pres de Gavrus. Le 2nd Bata
‘Argyll and Sutherland Highianders attaque
favec des chars de la 31st Tank Brigade, il
hr 'Odon au sud de Tounilo, La 11th Ar-
@ Division soutient cette nouvelle attaque
27th Armoured Brigade. Aouest du Vilith
Ja 43th Infantry Division poursult son at-
sur Rauray puis Bretteviliette, cote 124,
HLI, ayant attaqué vers Gavrus en passant
wlle, essule le feu des mitrailleuses et des
allemands. Ce batailon écossais subit des
Hest stoppé et annonce quill est bloqué par
® Tiger » au sud-ouest de Cheux, en fait es
IV du SS-Ostuf. Siegel | I sera bioque toute
fe sur sa ligne de départ, déplorant 112
spour cette journée. On mesure la limportan-
action des panzers de Siegel
Hoth HL! a pu etre bloqué par les Panzer IV
gel, i n’en est pas de méme plus a Vest ou le
ylis a pu progresser dans un secteur vulné-
rable du front défensif allemand. Colleville est pris
avec le soutien des chars du 23rd Hussars (11th
Arm.Div.). Vers 17 heures, les deux premieres
sections du 2nd Argylls aiteignent le pont sur
Odon prés de Tourmauville, il est intact. Un canon
antichar ne peut empécher le franchissement du
pont. Vers 20 heures, deux compagnies des Ar.
gylls sont sur la rive sud de l'Odon. Deux heures
plus tard, tout le batallon ot les chars du 23rd Hu
srs sont de autre c6té de fOdon. Bien plus, une
compagnie du &th Battation The Rifle Br
les chars du 23rd Hussars avancent déja vers la
cote 112. A la tombée du jour, ils s'arrétent entre
Baron-sur-Odon et la cote 112
Plus a fouest, @ cause de la résistance des Panzer
IV de Hans Siegel sur le Salbey, les Britanniques
vont tenter de contourner obstacle par louest. La,
ils vont se heurter aux Panzer IV de la 5/SS-
Pz.Rgt. 12.411 heures, alors quil est a pied pour
indiquer un objectif (une mitrailleuse britannique)
au SS-Ustuf. Willi Kandler (chef de la II" section)
{qui émergeait de la tourele de son Panzer IV, le com:
mandant de compagnie, le SS-Ostuf. Bando, est
tué par une rafale tirée par la mitrailleuse adverse
Qui Fatteint a Varrigre de la téte. Kandler commu:
nique aussit6t annonce de cette mort de leur com:
mandant de compagnie aux doux autres chefs de
section : Porsch et Kunze. Le panzer de Kandler
est ensuite détrut, sur les cing qui étaient en ligne
le matin, il r’en restera que trois en fin de journée.
Ayant changé de char, le nouveau pointeur de
Kandler est Wii Schnittinke de Cologne (voir pho-
tos de la premiére partie pages 25 et 26). Dans
aprés-midi, trois chars Sherman apparaissent sur
la droite des trois panzers de la section de Kandler.
‘A 600 metres de distance, les chars Sherman n'ont
as vu les panzers. Kandler donne leur objectif &
Ses deux chefs de char : « Biback, vous prenez le
iindé de droite ; Jirgens, vous celui de gauche
‘et moi celui du milieu. Si possible sans bruit, vous
avancez en seconde jusqu’a une hauteur située
prés de la haie. Vous tirez en méme temps, dtu
‘Sez chacun votre char et vous retournez dans votre
Deux chars Panther d-
tmuits devant Cheux le
27 uin, Peu-ete sag
il de doux des engins
de la 1/P2.Rgt. 3 enga
‘96s pour appuyer les,
Panzer IV de Hans Sie
(gal Stx chars Panther
{de cette compagnie au-
Talent 6t@ alors detuits
lore de T'attaque sur
Cheux. (WM,
113Le $8-Uscha. Bobby
Warmorunn perce les
lignes. britanniques
avec son Tiger le 27
iui.
Ce Panther type D, un
des rares quion pulsse
fencore trouver dane les
bataillons de Panther
lors de la bataille de
Normandie, a été dé:
teuit sur Ie bord de la
RN 175, & Tourvile-sur.
don. li pourra s'agir
dun char de la 1/Pz,
gt d engage le 27 jun
dans ce secteur ou dun
engin de la 1/SS-P2,
Rat 12. Etant donné
quill s'agit d'un char
‘dun type assez ancien,
Eric Letevre Fattrouat
plutot a la 1/Pe-Agt. 3
Mais la seconde hypo:
these est tout aussi
plausible: voir le Pan:
ther type D de la. 2/85-
PZROL 12 apercu a la
page 99, Un Panther ty
pe D possede un tou:
Felleal sans episcope
et il'n’a pas de mi
‘raileuse a avant dela
Caisse. En tout cas, Ios
Gordons ont éte blo-
(ques par un panzer en
position sur la AN 175,
Test de Tourvile-sur-
(don te 27 juin, Sagi
‘du méme char’? (WM).
4
trou protecteur ! » Biback reste bloqué dans un
chemin creux, le fond de la caisse sur une souche
darbre. Les trois chars Sherman brillent. Kandler
aura aussi détruit celui de Biback. Les trois pan-
ers regagneront leur abi, un chemin creux (5)
En ce qui concemne les Tiger de la s.SS-Pz.Abt.
101, dixchuit panzers en état de marche sont enga-
96s dans ces importants combats. Mais ils seront
detruts les uns apres les autres dans des combats
Ou ils tentent de s'opposer a la ruée britannique.
Ecoutons le récit du SS-Hauptsturmtuhrer Mobius,
‘commandant de la 1" compagnie : « Je suis enga:
6 pendant trois jours avec mes panzers entre les
fronts. Sous les coups de ennemi, je perds mes
panzers les uns apres les autres, nous ne sommes
plus que trols, Yun d'eux a perdu son canon. Mot:
méme, j'empéche une percée britannique en dé-
truisant six tanks depuis un chemin creux. Un pan-
zer (celui de /Ustut. Amselgruber) attaque encore
‘avec moi une colonne blindée et détrut trois tanks.
Jai des problémes de chargement et je suis détrut
‘par dix tanks. J’évacue. Amselgruber avait déja
fait, » Le SS-Unterscharfihrer Warmbrunn (2° com:
agnie) évoque aussi cette journée : « Le 27 juin,
Je perce a travers les lignes ennemies pour décou-
\nir ce qui se passe. En accord avec I’équipage, je
‘me suis porté volontaire pour cette mission. En at.
teignant une hauteur, je me trouve face & une es:
cadre blindée de trente chars Sherman. lls me cou-
vrent d'une gréle d’obus et toutes les fonctions sont
fen panne. Mon conducteur fait comme il 'a appris
‘mettre le Tiger dans angle mort de 'adversaire.
Cela réussit grace a la maitrise du conducteur.
‘Avec I'équipage, nous passons au milieu de lenne-
‘mi, Malgré la perte du Tiger, cette percée en valait
la peine. » Cette anecdote est révélatrice de utili
sation des chars Tiger dans la bataille de Norman:
die. Avec un blindage de 100 mm pour les plaques
avant de caisse et la plaque avant de tourelle, de
80 mm pour les parois latérales supérieures de
Caisse et les parois de la tourelie, ce « monstre
de 56,9 tonnes armé d'un redoutable canon KwKk
36 L/S6 de 88 mm, pouvait étre ainsi engage dans
des actions individuelles face a un adversaire bien
supérieur en nombre. Ces capacités exception-
nelles permettaient aux équipages d'avoir une
{grande confiance dans leur engin ainsi que le dé:
montre le récit de Bobby Warmbrunn,
Les Britanniques vont amener des renforts pour
pprotéger les flanes de leur téte de pont sur !Odon.
Les Gordons vont ainsi marcher sur Tourvlle-sur-
‘Odon mais, li tombent sur un panzer en position
sur la route principale (RN 175), a 500 metres env
ron a lest de la locale. I tire dans Yenfilade de la
route et détruit les blindés britanniques les uns
aprés les autres. S'agitil d'un Panther type D dé-
truit que on voit sur Une photo a la sortie de Tour
ville? it
‘Quant & la 49th Division, & Touest, elle a réussi @
prendre Rauray, apres de durs combats, grace &
engagement de la 70th Brigade appuyée par des
tanks. La, le IIL/26 avait été soutenu par une sec-
tion de Panther de la 1/SS-Pz.Agt. 12. Des ele
ments de la 13/26 avaient é18 soutenus par une
‘autre section de la 1/SS-P2.Agt. 12, Des éléments
de la 13.26, de la 15/26 et de la 16/26 avaient été
soutenus par des Panzer IV de la 6/SS-Pz.Ragt. 12
tune section de la 9* compagnie et la 2/SS-Pz.Aat
12 en position. Une partie des Panther de la 1/SS-
Pz.Rgt. 12 est partie sur Grainville. Aujourd'hu les
nouvelles pertes du SS-Pz.Agt. 12 s’élevent &
49 hommes : 2 officiers, 2 sous-officiers et 10
hommes ont été tués ; 2 offciers, 6 sous-officiers
‘et 17 hommes ont été blessés.
Quant aux renforts arrivés sur le front, outre la
1/P2.Rgt. 3 dont on a évoqué engagement mal
heureux dune compagnie sur Cheux (ce bataillon
annonce toutefois la destruction de 14 chars alliés
pour cette journée), la 4/Pz.Agt. 22 a été engages
au nord-ouest de Verson. Par ailleurs, la 2. SS=
Panzer-Division « Das Reich » arrive entin en ligne
avec cerlaing de ses éléments et un groupement
tactique, le Kampigruppe Weidinger (appelé aussi
‘Kamplgruppe « DF », Ostubat. Weidinger étant le
Kommandeur du régiment « Der Fuhrer »), se rase
semble a est de Noyers ; il sera engagé demain,
en contre-attaque sur Grainville-sur-Odon. Ce
Kampfgruppe est essentiellement constitue de
‘deux bataillons de grenadiers, le I" batailon du ré
(5) Témoignage de W. Kandier, rapporté par H. M
plc p. 288,Der Fihrer » qui a laissé une sinistre ré-
dans la région ¢ Oradour-sur-Glane et le |
du régiment « Deutschland ». Nous ne ci-
engagement que pour mémaire, le régi-
chars de la division, le SS-Panzer-Regi
fest pas encore arrive ; il ne sera engagé
ut du mois de juillet dans le secteur de
f-Regiment 2 est créé en 1942. Il est
t de chars de la 2. SS-Panzer-Division
*h ». En ce mois de juin, il est officielle-
de 174 panzers, soit §4 Panzer IV, 78
WV (Panther) et 42’canons d'assaut (pour
la dotation incomplete en Panzer IV). Il
jandé par le SS-Obersturmbannfuhrer
Tychsen, né le 3 fevrier 1910 a Flens-
de la frontigre danoise. Il s'engage en
la SS-VT. En 1938, il est dans un ba
ide transmissions avec le grade de SS
fahrer. Il participe & la campagne de
¥en 1940 ot gagne les deux Croix de fer,
muté au groupe de reconnaissance de la
SS « Reich ». Puis c'est l'offensive en
1941. année suivante, il prend le com
de la II/SS-Pz.Agt. 2. A la téte de ce
Yrs de la reprise de Charkow, il est déco-
(Croix de chevalier le 28 mars 1943. II re
Heuilles de chéne le 10 décembre 1943 et
‘commandement de tout le régiment. Ce
{au combat, froid et efficace, sera tué le 28
il sera alors remplacé par le Komman:
la I/SS-P2.Rgt. 2, le SS-Sturmbanntihrer
EEnseling. Mais, alors quil était prévu pour
4 la contre-aitaque des le 19 juin, le SS-
‘2ne pourra engager qu'une compagnie (la
arti du 5 jullet. Quant au reste du régi-
JF batalon ne sera engagé qu'a partir du
i 28 juin
allée va se poursuivre dans plusieurs di:
Linfanterie va se rabattre vers Tovest
liorer ses positions dans la vallée de
Les chars vont continuer leur engagement
pour prendre le controle dela cole 112.
1h 30 du matin, depuis Colleville, le 9th Ca
allaque vers Touest et s'empare finale
Grainvile-sur-Odon, Mais, un peu plus au
positon du Salbey continuera de tenir tou
yee. Une autro attaque a liu a partir de
mais vers le sud, avant de se rabattre
a afin délargir le couloir dans lequel les
ues combattent. Le 7th Battalion The Sea
anders, appuyé par des chars Churchil,
Maintenani sur la RN 175, vers Vouest, en