par
Maurice Brière
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Maurice Brière. L’Abbé François Nau 3
ajouter que l'abbé F. Nau a collaboré de 1900 à 1908 à la Sainte Bible polyglotte de
Vigouroux -son initiateur aux questions orientales- pour la correction du texte grec et
l'établissement des variantes et différences du grec, de l'hébreu et du latin, qu'il est, avec
Mgr. Graffin, fondateur de la Patrologia Orientalis, dont le premier fascicule du tome I était
en cours d'impression en 1899 et dont le deuxième fascicule du tome XXIII présente en
1932 son dernier ouvrage, et qu'il a été, avec Mgr. Graffin encore, secrétaire de 1905 à
1911 et directeur de 1911 à 1919 de la Revue de l'Orient chrétien. Enfin, l'abbé F. Nau a
été l'un des secrétaires de la section sémitique au XIVo Congrès international des
Orientalistes à Alger en 1905 et secrétaire de la section byzantine au XVo Congrès
international des Orientalistes à Copenhague en 1908.
Plusieurs récompenses vinrent reconnaître les mérites de ce travailleur aussi désintéressé
qu'infatigable. Pour ses différents travaux, l'abbé F. Nau obtint de l'Académie des
Sciences le prix Boileau en 1900 et de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres une
partie du prix Le Fèvre-Deumier en 1908, le prix Saintour en 1912 et la moitié du prix
Bordin en 1916. De plus, il fut nominé chorévêque du Patriarche maronite d'Antioche et de
tout l'Orient en 1903. Enfin, la section sémitique de l'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres le proposa en 1919-1920 pour une chaire à l'Université de Strasbourg; mais ses
amis réussirent à le retenir à Paris dans l'enseignement des mathématiques. Cependant,
le 6 novembre 1927, il fut nommé suppléant de Mayer Lambert, directeur d'études des
langues hébraïque et syriaque à l'École des Hautes Études, et c'est ainsi que l'abbé F.
Nau regarda comme la grande joie de sa vie d'être officiellement chargé du cours
d'araméen chrétien à l'École des Hautes Etudes, de 1927 à 1931. Pour nous, qui avons eu
le bonheur d'être admis dans la familiarité de l'abbé F. Nau, il nous semble avoir rempli un
dernier devoir de gratitude envers notre maître, en dressant la longue liste de tous ses
travaux qui nous le font regarder à juste titre comme l'un des grands orientalistes de la
France au commencement du XXo siècle.
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