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MODULE 21
RESUME DE THEORIE
ET
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES
Spécialité :
Niveau :
QUALIFICATION
2004
DRIF - CDC REPARATION
Remerciements
Pour la supervision :
Pour la conception :
M. Saïd SLAOUI
DRIF
PRESENTATION DU MODULE
Durée : 42 h
COMPORTEMENT ATTENDU
CONDITIONS D’EVALUATION
• Travail individuel
• À partir de :
- consignes et directives
- documents et revues techniques
- schémas et dessins
- questions
- cas réels ou simulés
• À l’aide :
Avant d’apprendre à caler une pompe rotative de marque CAV type DPA
(B) :
Module 21
RESUME DE THEORIE
1. Pompes d’injection
La pompe comprend :
Fig. 1
Fig. 2
Du combustible peut entrer dans le cylindre lorsque le piston est en bas (1). Dès que
le piston monte, il y a obturation de l'alésage d'arrivée (2). Le piston qui se lève
comprime le combustible admis vers le haut dans la conduite d'injection par
l'intermédiaire du clapet de refoulement (3) - (4). Dès que l'arête de commande
passe sur l'alésage de retour (5), le combustible restant dans le cylindre passe dans
la conduite de retour. La pression du cylindre tombe alors et le clapet de refoulement
se referme. L'alimentation de l'injection est terminée (6).
1 2 3 4 5 6
Fig. 3
1
2
3
A B C
Fig. 4
1.3 Régulateurs et variateur d’avance
Il n'existe pas de position fixe de la tige de réglage qui permette au moteur diesel de
conserver exactement sa vitesse de rotation sans régulateur. Au ralenti par exemple,
sans régulateur, la vitesse tomberait jusqu'à l'arrêt du moteur ou s'élèverait au
contraire constamment jusqu'à l'emballement. Ce dernier phénomène provient de ce
que le moteur diesel fonctionne avec un excès d'air. Il en résulte qu'aucun freinage
efficace du remplissage des cylindres ne se produit lorsque la vitesse de rotation
s'élève. Prenons l'exemple d'un moteur froid mis en marche à l'aide du démarreur et
fonctionnant au ralenti avec une quantité de carburant appropriée. Au bout d'un
certain temps, le frottement propre du moteur diminue ainsi que la résistance à
l'entraînement des organes entraînés par le moteur : génératrice, compresseur d'air,
pompe d'injection, etc. Il s'ensuit que, pour une position inchangée de la tige de
réglage, sans régulateur, la vitesse de rotation du moteur augmenterait de plus en
plus pour atteindre finalement le point de destruction du moteur. C'est pourquoi un
régulateur est indispensable au fonctionnement de la pompe d'injection sur les
moteurs diesel. Les pompes d'injection en ligne sont équipées aujourd'hui d'un
régulateur mécanique ou électronique. Les régulateurs pneumatiques utilisés par le
passé pour des pompes d'injection de petites tailles, et fonctionnant avec la pression
de la tubulure d'admission, ne sont plus proposés à l'heure actuelle car elles ne sont
plus en mesure de satisfaire aux exigences renforcées en matière de qualité de
régulation et de fonctionnement.
¾ Construction (fig. 5)
Fig. 5
¾ Fonctionnement
Fig. 6
Fig. 7
Fig. 8
Cette régulation intervient dès que le moteur tend à dépasser son rythme maximum à
pleine charge nv0 (fig. 11). Elle peut donc survenir à pleine charge ou à charge
partielle, selon la position du levier de commande. Dès que la régulation de vitesse
maximale commence à agir, la position de la tige de réglage ne dépend plus
exclusivement du conducteur, mais également du régulateur. La course des
masselottes est étudiée pour obtenir une coupure de débit de la course de régulation
de pleine charge maximale à la course de régulation de débit 0.
Fig. 9
Sur le régulateur, le correcteur de débit est intégré aux masselottes, entre la cuvette
de ressort intérieure et les ressorts de vitesse maximale. Le ressort de correction est
logé dans une coupelle qui supporte les deux ressorts de vitesse maximale. L'action
du ressort de correction précède celle des ressorts de régulation de vitesse
maximale. La distance entre la cuvette .intérieure et la coupelle représente la course
de correction. Celle-ci peut être réglée à l'aide de rondelles. Le début de la correction
de débit n1 (fig. 11) dépend de l'évolution des besoins du moteur en carburant.
Lorsque la vitesse maximale est sur le point d'être atteinte, le ressort correcteur est
suffisamment comprimé pour que la cuvette intérieure et la coupelle entrent en
contact (n2 fig. 11). Sans ressort de correction, le régulateur reste inactif entre le
ralenti et la vitesse maximale. Le ressort de correction cédant sous l'action de la
force centrifuge, les masselottes peuvent alors s'écarter (course de correction), dans
la plage comprise entre n1 et n2, et repousser la tige de réglage dans la direction
"Stop" (correction positive).
Fig. 10
Fig. 11
Fig. 13
¾ Fonctionnement
Fig. 14
Fig. 15
Si, pour une vitesse de rotation quelconque réglée par le levier de commande
(pédale d'accélérateur), on fait varier la charge qui est imposée au moteur, le
régulateur maintient le régime réglé par augmentation ou diminution du débit
d'injection dans les limites du statisme correspondant.
Exemple : le conducteur amène le levier de commande de la position de ralenti à
une position qui doit correspondre à une vitesse désirée du véhicule. Le
déplacement du levier de commande est transmis au levier de réglage par
l'intermédiaire du levier articulé. Le rapport de transmission du levier de réglage est
variable et prend, immédiatement au-dessus de la plage de ralenti, une valeur telle
qu'une portion même relativement faible de la course du levier de commande, ou de
la course des masselottes, suffise pour déplacer la tige de réglage jusqu'à la butée
de pleine charge réglée (course L - B' sur la fig. 17); une butée de tige de réglage
(jamais élastique) doit donc être prévue. En continuant de pivoter, le levier de
commande entraîne la tension du ressort compensateur. La tige de réglage demeure
provisoirement sur "pleine charge" et provoque une rapide accélération du moteur
(B' - B"). Les masselottes se déplacent alors vers l'extérieur, mais la tige de réglage
demeure sur "pleine charge" jusqu'à le ressort compensateur se soit détendu.
A cet instant seulement, les masselottes agissent sur les leviers de réglage, et la tige
de réglage est déplacée en direction "Stop". Le débit d'injection diminue donc à
nouveau, ce qui limite la vitesse de rotation. Cette limitation du régime du moteur
correspond à la position du levier de commande et à la butée des masselottes
(course B' - C sur le diagramme).
Fig. 16
Mais comme la tige de réglage est arrêtée par la butée de pleine charge et ne peut
plus progresser dans ce sens, le ressort compensateur se comprime. Cela signifie
que le moteur est surchargé. Dans ce cas, le conducteur sera donc obligé de
rétrograder sur une vitesse inférieure. Dans une descente, c'est le contraire qui se
produit. Le moteur est entraîné par le véhicule et accéléré. En conséquence, les
masselottes s'écartent et la tige de réglage est déplacée dans la direction "Stop"
jusqu'à la butée. Si la vitesse de rotation continue alors à augmenter (tige de réglage
en position "Stop"), le ressort compensateur est comprimé dans le sens opposé. Le
comportement du régulateur décrit ci-dessus est en principe valable pour toutes les
positions du levier de commande, lorsque la charge de la vitesse du moteur varie si
fortement, pour une raison quelconque, que la tige de réglage atteint cette position
extrême: "pleine charge" ou "Stop".
Fig. 17
Fig. 18
A
C
B D
Fig. 19
La pompe DPA convient aux petits moteurs diesel à hauts régimes de rotation. Elles
peuvent se monter en position horizontale ou verticale.
Des dispositifs spéciaux sont utilisés suivant les applications (stop électrique,
dispositif anti-calage, dispositif d'injection différée, ...). Un seul élément assure le
refoulement du gasoil, quel que soit le nombre des cylindres du moteur à alimenter
(2 à 6 cylindres). Le combustible est dosé, puis distribué à haute pression aux
injecteurs dans l'ordre d'injection correct et aux intervalles requis, par deux pièces
ajustées avec une grande précision:
- égalité des débits entre les cylindres (déterminée par la précision d'usinage) ;
- absence de réglage des débuts d'injection des cylindres l'un par rapport à
l'autre ;
- graissage et refroidissement assurés par le passage du combustible à travers
la pompe (entretien réduit) ;
- étanchéité parfaite empêchant toute pénétration de poussière, d'eau ou d'air ;
- même nombre de pièce en mouvement, quel que soit le nombre de cylindres à
alimenter ;
- le montage des organes de cette pompe ne nécessite ni roulement, ni
pignons, ni ressorts de rappel à tension élevée.
Fig. 21
Fig. 22
Quand le rotor tourne, un canal admission vient se placer devant le canal de dosage
de la tête hydraulique (a), le gasoil pénètre, à pression de dosage, entre les pistons
et provoque ainsi leur écartement. Le déplacement des pistons est variable et
dépend de la quantité de combustible qui peut pénétrer dans la chambre pendant le
temps où les orifices sont alignés.
Le rotor continue à tourner, le canal de dosage se trouve obstrué et, lorsque le canal
de distribution du rotor coïncide avec un des canaux de sortie de là tête hydraulique
(b), les galets entrent en contact avec les bossages de l’anneau à cames et les
pistons sont poussés l’un vers l’autre.
Doigt
Cylindre
Piston
Fig. 23
L’ajustement précis du débit à n’importe quelle vitesse de rotation et quelle que soit
la charge est assuré par un régulateur « toutes vitesse »
Les variations de vitesse de la pompe sont transmises par les masselottes à la butée
du régulateur et, par suite, au levier de commande K:
Fig. 24
Cette exécution équipe un grand nombre d’applications, qu’elles soient sur véhicules
de tourisme, poids lourds, agricoles ou de manutention. La qualité des matériaux,
surtout pour la tête hydraulique, a permis d’obtenir une très bonne fiabilité et un
faible entretien.
Fig. 25
fig. 26
Le piston de la pompe étant au PMB, la chambre de pression (9) ainsi que la rainure
circulaire (24) sont en communication avec la pression d'alimentation. En remontant
vers le PMH, le piston comprime le combustible:
o vers la conduite d'injection (10) ;
o vers la face arrière du tiroir de régulation (16) à travers un clapet d'une part et,
d'autre part, par un canal (5) dont la section de passage varie suivant la
position du tiroir d'étranglement (6).
La fin de l'injection est réalisée lorsque la pression exercée sur la face arrière du tiroir
de régulation (ou navette) est suffisante pour que la rampe inclinée de la navette (16)
découvre le trou de dérivation (18) qui relie la chambre de pression (9) avec la
pression d'alimentation. La position stop est assurée en tournant le tiroir de
régulation (16). La rainure de stop (14) de celui-ci met en communication la chambre
de pression (9) avec la chambre d'aspiration par le canal (18) et le refoulement t du
combustible cesse. Le piston (23), sous l'effet du ressort principal, est rappelé vers
le P.M.B. La partie régulation (9) libère le volume développé lors de la course
montante. Ce volume ne peut revenir que par la section (5) laissée par le tiroir
d'étranglement (6), car le clapet à bille est fermé dans ce sens. Le ressort de
régulation (21) renvoie le tiroir de régulation (16) vers la «butée mécanique). La
régulation du débit est réalisée par un régulateur hydraulique.
La cote «A» étant au maximum lorsque le tiroir de régulation (16) est en butée
mécanique, le débit injecté est celui de pleine charge (réglé suivant le
positionnement de la rampe inclinée par rapport au trou de dérivation 18). Ce débit
sera obtenu aussi longtemps que le volume développé par le piston de régulation
pour éliminer la cote «A» a le temps matériel de revenir en totalité pendant la course
de descente du piston à travers la section (5) laissée libre par le tiroir d'étranglement
(6). A partir de l'instant où le tiroir (16) n'a plus le temps de revenir en butée
mécanique (en fonction de la vitesse de rotation de la pompe et de la section de
passage laissée libre par le tiroir d'étranglement), le tiroir reste donc en «butée
liquide» et le débit qui en résulte correspond à une charge partielle (cote «A» plus
faible).
Fin de débit
Position « stop »
Descente du piston
Débit maxi
Fig. 27
fig.20
Fig. 28
Le combustible est aspiré au réservoir par une pompe à membrane qui le refoule à
travers un filtre fin vers une pompe d'alimentation à palettes. Cette pompe
d'alimentation refoule le gasoil dans la chambre d'aspiration du « bloc hydraulique »
avec, en dérivation, une soupape régulatrice qui maintient une pression précise en
fonction du régime et qui commande également le piston d'avance automatique. Sur
le couvercle du régulateur, un orifice de retour calibré permet un balayage et un
dégazage permanent du combustible. L'arbre d'entraînement actionne le piston
distributeur par l'intermédiaire d'un croisillon et du disque à cames. Ce disque prend
appui sur les galets de la couronne porte galets et transforme le mouvement de
rotation en mouvement de translation. La combinaison de ces deux mouvements
permet le refoulement et la distribution du carburant. Le piston distributeur étant au
P.M.B. le combustible pénètre par l'orifice (1) dans la chambre (A), à la pression de
transfert. Commandé par le disque à cames, le piston distributeur amorce un
mouvement de montée et obture l'orifice (1). A cet instant précis, le refoulement du
combustible s'effectue vers le cylindre correspondant à la position du « cran » de
distribution du piston. Continuant sa course de refoulement, le piston provoque la fin
d'injection au moment où l'orifice (2) découvre la face du tiroir de régulation
(en liaison avec le régulateur).
Fig. 29
¾ Régulateur
- Généralités
Le dispositif de régulation se trouve, situé à la partie supérieure du corps de pompe.
Ce régulateur centrifuge du type «surmultiplié» permet d'améliorer le «temps de
réponse» (rapport 1, 6/1). Le porte - masses tourne sur l'axe de régulateur entraîné
par un pignon amorti solidaire de l'arbre d'entraînement de la pompe.
Les quatre masses centrifuges commandent un manchon de régulation se déplaçant
axialement et prenant appui sur les leviers de régulation.
Fig. 30
Vitesse maxi:
Fig. 31
Module 21
1. Objectif visé :
2. Durée du TP : 8 h
o moteurs diesel ;
o outils spécifiques ;
o caisse à outils ;
o gasoil.
4. Description du TP :
Fig. 32
Fig. 33
Fig. 34
5. Déroulement du TP
1. Objectif visé :
2. Durée du TP : 8 h
o moteurs diesel ;
o outils spécifiques ;
o caisse à outils ;
o gasoil.
4. Description du TP :
Dans ce cas précis l'accès au repère de calage se situe sur le côté du corps de la
pompe.
Fig. 35
Fig. 36
o Déposer la pige de calage pour tourner le moteur de deux tours dans le sens
normal de rotation.
o Localiser le point de retrait maxi du comparateur à l'approche du P.M.H fin de
compression du cylindre de référence.
o Ajuster à nouveau le cadran au zéro si nécessaire.
o Continuer à tourner le moteur dans le sens normal de rotation pour amener le
piston du cylindre moteur à la position précisée en mm (ou à l'engagement
complet de la pige de calage). Le comparateur de la pompe doit alors indiquer
la valeur de calage du constructeur.
o Si cette valeur n'est pas retrouvée il est nécessaire de recommencer
l'opération de calage complète.
Fig. 37
5. Déroulement du TP
1. Objectif visé :
2. Durée du TP : 8 h
o moteurs diesel ;
o outils spécifiques ;
o caisse à outils ;
o gasoil.
4. Description du TP :
Fig. 38
Remarque : dans la plupart des cas, il est nécessaire d'engager les deux piges (D)
et (E).
Fig. 39
¾ Méthode de calage
Sur une pompe d'injection à distributeur rotatif "BOSCH", le début d'injection est en
rapport direct avec la course du piston interne. Le contrôle s'effectue sur la tête
hydraulique en déposant le bouchon obturateur (A).
o Déposer donc cette vis (A) (avec sa rondelle joint en cuivre) de l'arrière de la
tête hydraulique (B).
o Mettre en place les vis ou les écrous de fixation sans les serrer et ajuster la
pompe en rotation jusqu'à ce que le cadran du comparateur indique la valeur
indiquée par le constructeur (voir fiches techniques).
Fig. 40
¾ Contrôle du calage
5. Déroulement du TP
BIBLIOGRAPHIE
1. Pompes d’injection............................................................................................... 7
1.2.1 Description................................................................................................... 7
1.2.2 Principe de fonctionnement ........................................................................ 8
BIBLIOGRAPHIE ……………………………...…………………………………………..52