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1906-1909
Vannée sociologique
Tome11
BIBLIOTHÈQUE
DE PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE
L'ANNÉE
SOCIOLOGIQUE
1'r11l.II~R
;o;ors
I.A
IHIIEI:TlO~
7 PimiËK SOIS LA UlHKCTKiN C "A
DY.
EMILE DURKHEIM
Professeur a la Faculté «les teltre» île ITniverailt île l'aris.
TOME XI (1906-1909
PAHIS
FÉLIX ALCAN. ÉDITEUR
MMKMKIES KÉtIX ALCAN ET r.i;iLLAI.'MIN ntolES
SOCIOLOGIQUE
xi
~4~
m.
À 51 cli t
FÉLIXALCAN,
ÉDITEUR
L'ANNÉE SOCIOLOGIQUE
l'UBLlliE 9OU8 LA DIRECTIONDE
E.DURKHEIM
Première année (1896-1897). DURKHEIM La prohibition%d»
1 incesteet se» origines. 0. 81MMEL Commentles formessociale» 8emain.
tiennent. Anafym des travaux de du
sociologie,publié» i« juillet 1896au
30 juin 1897.1 vol. in-8 jofr. u
Deuxième année (1897-1898). DURKHEIM De la définitionde»
phénomène»religieux. HUBERT et MAUSS Essai sur la nature et la
fonctiondu sacnlice. Analyse».1 vol. in-8. 10 fr, »
ïïïL\ièï?i>t'Uiai0 08»8-1899). RATZBL Le toi. la société l'État.
RICHARD Los crises sociale»et la criminalité. 8TBINMETZ ClassifU
cation des typessociaux.– Analyses.1 vol., in-8 10fr. »
Quatrième année JA 899-1 900). BOUGLK Romarque»»ur le
régime de» castes. OURKHEIM Deux loti de l'évolution pénale. –
CHARMONT NoteIur les causes d'extinctionde la propriété corporative.
Anatym, i vol. in-8 10 Pr. »
Olnquième année (1900-1901). F. SIMUND Essai sur le prix du
charbon en Franoeet au sis' siècle. DURKHBIM Sur le totémisme.
Analyses,i vol. in-8 10fr, »
Sixième année (1901-1902). DURKHEIMet MAUSS De quelques
formas primitivesde olasaiQcation.Contribution4 l'étude des représentation»
collective8. BOUQLE Revue générale des théoriesrécentes sur la division
du travail. Analyses.1 vol. in-8 12 fr. 50
a.?W*£m9xannée f1?02*1903)- HUBERTet MAUSS Esquissed'une
théorie généralede la magie. – Analyses.i vol.in-8 (g fr. 50
mitiàme année (1903-1904). H. BOUROIN Essai sur une forme
d industrie.La boucherieà Parle au XIX» slôclo, K DURKHEIM Sur
l'organisationmatrimonialedessociétésaustraliennes. Analym. 1 vol. in-8.
11!Pr. 60
Neuvième année (190i-1905). a. «BILLET: Comment les mou
changent de sens. M. MAUSS Kssai sur les variation» saisonnièresdes
sociétésetkimos.Essaide morphologiesociale.– Analyse».1 vol. in-8. 12fr. 80
•SiS, année H905-1906).P- HUVELIN Magieet droit Individuel.
– It. HERTZ Contribution à mie étude sur la représentation collectivede la
mort. E. BOUOLE Note»ur le drott et la catte en Inde. – Analym. i vol.
>n-8 12fr. S0
AUTRESOUVRAGES DE M. EMILEDURKHEIM
De Indivision du Travail sooial. 2*édit. 1 vol. ln-8» 7 fr. W
Les Règles de la Méthode sociologique.fi< édit. vol. in-lî 3 fr. 110
Le Suicide (étudetociologiyu), 1 »ol"in^' 7 te. B0
L'ANNÉE :v;
SOCIOLOGIQUE
D6
EMILEDURKHEIM
Professeur la Faculto des lettres de rUnivei'niW de Paris.
AVECLA COLLABORATION
DE MU,
A. WEILLET,professeurau Collée de Franco;
BOUOIÊ,charge!do cours» la Sorlwnne
HUBERTet MAU8S.dirwtwriMidJoiiit» a l'KeoIe des Haute*-Étude»;
FAUCONNET.clnrgi de court h lUnlvenitédo Tuuliraw¡
HUVELIN et E. LÉVY,profeS«ur.à la FaculU! do droitda tyon
LAPIE, professeura l'L'ulvcrjiliSde honleaui
AUBIN,
Imf «leur il'atadMoa l'oiticri
BIANCONI,H. BOURâlN, M. DAVID,0. DAVY, OEftpET,HALBWACHS, R. HERTZ,
HOURTICQ,PAROOI,RAY,REVNIER, F. 8imUND,isr^fr..lcrl'.m-or«it<
0. BOUROIN.
•reliiritl«-|ili:-o(fraiilie
DE FÉLICE,UFITTE.
TOMEXt
19O6-19O9
PARIS
FEUX ALCAN, ÉDITEUR
LIBIUIRIES fÉHX AJ.C.¡ i-~TGUtt.LAUM~ ItÉUNU:S
t0! 108
~Îv' ~0 O
Tousdroits de tM'tMtiot)et de reproçluetion
r.rvo",
PKÉFACË
..IIP.. Mè M A »
que l'investigation se renferme dans des cadres trop étroits.
Telle est la raison pour luquelln nous avons fait des Mémoires
o/tyùiaïurl'objet d'une publication séparée. Ce dédoublement
a, d'ailleurs, l'avantage de nous donner plus de place pour la
bibliographie. Comme, en même temps, les dimensions du
volume cousacrô à l'Année sont sensiblement augmentées,
l'étendue des informations que nous mettrons à la disposi-
tion du lecteur n'aura pas à souffrirde notre nouvelleorgani-
sation.
Nonseulement cette transformation n'altérera pas le carac-
tère de VAnnée,mais elle nous permettra de réaliser quelques
améliorations intéressantes.
D'abord, parce que les ouvrages qui s'offriront à notre
choix seront en plus grand nombre, il noussera plus lacile de
choisir. Nousne retiendrons pour être analysés'que ceux qui
auront une véritable valeur. Pour les autres, nous nous bor-
nerons à les meutiouner. La lecture de l'Annie y gagnera en
intérêt.
Ensuite, parce que nous embrasserons dans chaque volume
uue période pi us Étendue,les faits comparésseront plus nom-
breux, plus variés et, par suite, les comparaisons plus ins-
tructives. On peut prévoir que nous serons ainsi amenés il
nous poser bien des questions qui. autrement, nous eussent
échappé. Dès cette année, par exemple, le nombre des
ouvragesqui se rapportent aux sociétés dites inférieures est
tel quenous avons été obligésde ne pas laisser cette rubrique
dans l'état d"i udôtermi nationoù elle était restée jusqu'à pré-
sent. Dans'ce type très général, nous avons distingué des
espèces,etces distinctions, en môme temps qu'elles améliorent
notre classificationssoulèvent un important problème qu'on
trouvera plus loin (p. 28C288i.
Pour la même raison, il nous sera plus facile de détermi-
ner des types de civilisation. Jusqu'alors cette notion était
restée, pour nous, théorique. Nous n'avions pas, en une seule
année, l'occasion d'étudier comparativement un assez grand
nombre de peuples parents pour avoir la matière nécessaireà
la constitution de quelques-uns de ces types. Au contraire,
dès le présent volume, nous serons amenésà parler dola civi-
préface It(
de a.II. J.. n ..i
lisiihonues Banlou, celle des Pueblo,de i >*
celle du Nord-
Ouestaméricain,ete.
Nousnousbornonsà indiquer, à titre d'exemples,ces
quelquesperfectionnements. L'avenirnous en permettracer-
tiiiuementd'autres,si, comme nous en avonsl'espoir, nos
lecteursnous restent fidèleset nous gardent leurs sympa-
thies
E. D.
PKEMIÈKE
SKCTI11N
SOCIOLOGIE
GÉNtèHALE
M. COXOCI'TIOX I)KLASOCIfJl.OGIK.
GKNIvItAm MlvTIIODOI.OUlK
l'nr .M,M.M'M
il. ÎMIILOSOI'IIIESOCIALK
TRAITÉSOÉ.NÈRAL'X,
L.\mr,Hoihticj,Buvolé,Aïms
Par MM.DïntiHEi»,
1
leurs pères ou à leurs mères par les sentiments naturels que
le petit de l'animal a pour ses parents; ils sout obligatoire-
meut attilbués tantôt au mari, tantôt à ta femme, ou plutôt
soit à lu fiimille de l'un, soit à la famillede l'autre, soit à l'une
et ir l'outre à la fois. De cette attribution résultent, pour l'eu-
fitnt, des devoirs eu même temps que des droits, droits de
copropriété sur le territoire du clan ou sur le patrimoine de
la famille, droit d'héritage, etc. Ces règles hn punitives ue
doivent aucunement des attributs généraux de la nature
liuinuiue, puisqu'elles varient selou les lieux et les temps. 11
n'y avait rien dans la constitution orguuico-psychique de
Illumine qui le prédéterminai à soutenir des relations juri-
diques avec son père a l'exclusionde sa mère, ouinversement;
rien qui prédestinât les atués à jouir dans la famille d'une
situation privilégiée iséuiorati, puisque, dans d'autres cir-
constances, ce sont les plus jeunes qui exercent ces mêmes
prérogatives. C'est dire que la famille et le couple conjugal,
partout où ils existent, ont une organisation (lui leur est
imposée du dehors par un pouvoir qui les domine et les
dépasse: c'est le pouvoir de l'État. Par ce mot, fauteur entend,
uou pas l'organe gouvernemental chargé de représenter la
suciété politique, mais celle-ci dans son ensemble. Elle se
ciinictérise uniquement par la souveraineté qu'elle exercesur
st.'Smembres et par l'autonomie relative dont elle jouit par
rapport aux sociétés ambiantes. En ce sens, elle est un fait
universel; elle existe partout où il y a des hommes. On peut
duiicdire, eu reprenant le motd'Aristote, eu l'étendantmême,
que la société politique ainsi étendue est antérieure à lasociété
conjugale, à la famille et, par conséquent, au clan, au vil-
liige, etc., et même à l'individu. L'homme n'existe pas eu
dehors d'elle. C'est en elle et sous sou action que se sont éla-
borés les groupements plus restreints qu'elle comprend. C'est
elle qui a présidé à leur genèse. Ici comme ailleurs, c'est le
tout qui précède les parties et qui les conditionne.
La forme sous laquelle s'exerce cette actionde la société sur
s(»smembresest triple il y a le droit, les mcuurset la morale.
Entre les prescriptions proprement juridiques et les mœurs,
il n'y a qu'une différence de degré.?. Les unes et les autres
soûl faites de manières d'agir imposées, au besoin, par la cou-
tt-ainte. La seule différence est que la contrainte est ouverte,
formelle, expresse dans le cas du droit, enveloppée et indi-
recte, au contraire, quand il s'agit des mœurs. Quant à la
8 LAX.S'KB SuCIOlOÛIOUK. 19UIMM0U
et Knnrnnnnl
fit Fauconnet fvnii*
(voir t.t. V
V,np. I134).La
M.4i la enr-inlrirrip nnmupai
sociologiecomprendraautre
chose, selon lui, que des habitudescollectives.Elle a quelque
chose étudier partout où des rapports quelconquess'établis-
sent entre les hommes, partout où une action réciproque vit
de l'un à l'autre. En somme, l'analyse des « interactions », ce
serait. pour M. S. comme pour Tarde(un sait d'ailleurs com-
bien il y a d'aualogies entre les « manières» de ces deux pen-
seurs; l'essentiel de la sociologie. Sans aucun doute elle doit
s'occuper des grandes institutions – Églises, pouvoirs
politiques, organisations commerciales qui dominent les
individus et, une fois constituées, paraissent vivre d'une vieà
part. Mais plus féconde encore est l'étude directe de ce que
Ai. S. appelle l'association « à l'état naissant », à savoir les
relations entre individus, les réactionsqu'ils exercentles uns
sur les autres, et qui expliquent la vie des touts sociaux
comme les réactions physico-chimiqueséchangées entre les
cellules expliquent la vie de l'organisme.
Si cette étude est une étude formelle– comparable en un
sens à la géométrie, ou à la linguistique c'est que ces rela-
tions peuvent être les mêmes, alors que varient les fins que
les hommes associés se proposent, et qui sont comme le con- 1
tenu, la matière de leur 'association. Que les fins d'une asso- I.
ciation soient religieuses, politiques ou économiques, on peut
y voir se former ses partis, se distribuer l'autorité, se diviser
le travail, s'organiser la concurrence entre ses membres. Ce
sont ces phénomènes communs a la vie des associations
diverses que NI. S. s'eflorce de mettre en relief. C'est ainsi
qu'il recherchera abstraitement, et quel que soit le contenu
divers des sociétés, comment les relations des individus y
varient selon que la xufn'rioriti1yestconcentrée dans un indi-
vidu.ou concédée à tout un groupe, ou incarnée dans quelque
principe supérieur aux groupes comme aux individus. De
même, s'il parle de concurrence, ce ne sera pas pour étudier
tel ou tel de ses modes – économique, religieux ou esthé-
tique mais pour rechercher du générall'utilité des conflits,
quelles sortes d'ententes ils impliquent, comment se défend
l'unité socialeconlre les principesde division qu'ils y peuvent
introduire, etc. De même encore, ce qui l'intéresse dans les
Hociftéx«écrites – que ce soient des groupements de conspi
rateurs ou de voleurs, d'illuminés ou de débauchés – ce sont
les relations que, par le fait même qu'elles sont secrètes, ce*
sociétés tendent à instituer outre leurs membres. Le secret
TIUITli<
m'm-ÎII.U'X l'J
III. QUKSTW.NS
liÊ.NÈRALKS
1)1 VKHSKS
l'ai- MM.
Divï,I'akoui,Hui'HTii:g,
F.H'c;oxxkt.
Aniix.
peuples qui la conservent, cela doit nous suffire, sans que l'on
ait besoin d'y croire ou de donner à ses dogmes un seus plau-
sible et concordant avec les idées scientifiques dont on s'ins-
pire? Ce serait l'idée de « lit religion bonne pour le peuple ».
si familière à nos truditiouiiulistes; et il aurait valu la peiue
que l'auteur s'expliquât sur ce point. – .> Enfin, le problème
central qui s'imposait, semble-t-il, à M. Cl».H. a été com-
plètement esquivé par lui n'était-ce
pas celui de savoir si la
sélection s'accomplit dans les sociétés selou les mêmes
pro-
cédés ou sous les mêmes formes qu'entre les organismes?
L'auteur dénonce les effets, désastreux pour la race, des
guerres et du militarisme quel est donc le genre de sélection
sociale dont il espère le salut pour les sociétés modernes Il
semble que ç'aurait dû être le but detout ce livre que de nous
l'apprendre; or, ou n'entrevoit même aucune réponse à cette
question.
Le livre s'ouvre par 200 pages de biologie, fort intéressantes
d'ailleurs, où est exposée la doctrine de la sélection d'après
Darwin et Weismann, et où la non-hérédité des caractères
acquis est considérée comme établie, et la sélection, comme
seule productrice des modificationsfavorables et du progrès
ce qui, au foud, ne s'eutend pas du tout, si la sélection
n'explique que la persistance ou la propagation des qualités
avantageuses, et nullement leur apparition. D. P.
1 fefl • m u *•
dans l'histoire une part de contingence impossibleà résoudre
en lois, et causes sociales. Les causes socialessont tout ce qui
peut amener une rupture d'équilibre dans les besoins des
classes, dans leurs habitudes, et à la suite desquellesl'échelle
habituelle des valeurs sociales se trouve rompue. Les mécon-
tentements résultant d'un trouble apporté à la fonctionsociale
amèneut une fermentation révolutionnaire; dans l'opiuiou
d'une partie de la société, il y a un renversementdes valeurs
morales; les décisions judiciaires ou gouvernementales ne
sont pas respectées la presse, les œuvres littéraires sont
pleines d'attaques contre le régime politique établi. Parfois,
à ces causes sociales internes s'ajoutent des causes venues du
dehors: une guerre malheureuse, par exemple, de laquelle le
prestige et l'autorité des gouvernants sortent diminués, – ou
encore l'agitation révolutionnaire des pays voisins, agissant
par imitation.
Puis l'auteur considère les crises révolutionnairesen elles-
mêmes. Elles se produisent en géuéral au centre politique de
l'État. Un idéal nouveau, exprimant en termes moraux, en
revendications de juslice, les aspirations de la classe révoltée
meut cette dernière. Le succès dépend et de la force du parti
en révolte et de la manière dont l'État réagit.
Enfin, le résultat de la révolution est la stabilisation du
nouvel état social. Les valeurs anciennes, la hiérarchie des
classes, leur situation économique sont modifiées.Le person-
nel judiciaire et gouvernemental, parfois bouleversé, se
recrute d'une autre mauière. En même temps, les idées
morales et politiques se changent peu à peu de manière à
représenter les intérêts de la classe qui a triomphé,et à four-
nir des principes qui légitiment ces intérêts. R. H.
IV. PSYCHOLOGIE
SOCIALE
ParMM.Boi-glêet David.
| UltAiilllCBSCO.
– Le problème de la conscience.Étudepsydio-
«idologique.Paris, Alcm»,1907,p. 2W. in-8».
if
i
2 V LESCONDITIONS DKLACONNAISSANCE
SOCIOLOGIQUES
jM Par MM.
l'ar MM,E
1:. Dl'rkhkim
!JCRK"p.\
i?tC.BototÈ.
C.80l"¡L~,
Telle est la thèse. Nous n'avons pas besoin de dire que nous
en admettons le principe. Mais nous craignons que la manière
dont Il est présenté et justifié ne le ruine ou, tout au moins.
n'en affaiblissesingulièrement lu portée.
En effet, si vraiment le rôle que M. J. attribue à la société
est bien le seul qui lui revienne, il faut dire que son inlluence
sur la vie intellectuelle, grande dans le passé, serait destinée
à aller de plus en plus en diminuant. C'est elle qui consoli
derait les imaginations mythologiques en dogmes obligatoires.
en véritésincontestées. C'est elle qui construirait la représen-
tation vulgaire de la nature. Mais la science ne serait pas de
sou ressort; elle serait œuvre individuelle. Nous devrions à
la société les notions simples, grossières mêmes, qui nous
servent journellement à diriger nos mouvements; mais elle
ne serait pour rien dans les représentations plus fines qui
ont, avant tout. pour objet d'exprimer les choses telles qu'elles
sont objectivement, avec toute la complexité de leurs carac-
tères méthodiquement analysés. En définitive, son action ne
serait pleinement normalequ'autant qu'elle ne s'exerceque sur
la pratique, et elle ne se ferait sentir utilement sur la connais-
sance qu'autant que celle.ci est mêlée à l'action et lui est
subordonnée. Mais dans la mesure où les besoins proprement
spéculatifs, cognitifs, deviennent autonomes, c'est par des
moyens d'une autre sorte qu'ils demanderaient à être satis-
faits. Dès lors, le rôle de la société et de la science des socié-
tés se bornerait à contenir la tendance antisociale qui est
inhérente à la spéculation pure, en rappelant perpétuellement
à celle-ci les nécessités de l'action. ·
Mais, en réalité, la science est chose éminemment sociale.
si grande que puisse être la part qu'y prennent los individus.
Elle est sociale parce qu'elle est le produit d'une vaste coopé-
ration qui s'étend non seulement à'tout l'espace, mais à tout le
temps. Elleest sociale parce qu'elle suppose des méthodes,des
techniques qui sont l'œuvre de la tradition et qui s'imposent
au travailleur avec une autorité comparable à celle dont sont
investies les règles du droit et de la morale. Ce sont de véri-
tables institutions qui s'appliquent à la pensée, comme les
institutions juridiques ou politiques sont des méthodes obli-
gatoires de l'action. La science est encore chose sociale parce
qu'elle met en œuvre des notions qui dominent toute la pensée
et où toute la civilisation est comme condensée ce sont les
catégories.I) s'en faut donc que le rôle de la société cesse la
MM CONDITIONS SOOIOLOGIQCES DR LA COXNAISSAXCK 45
VI. KTHNOURAP1UE,
HISTOIREET SOCIOLOGIE
ParMM.%1,%rss
et1'80UI.
SOCIOLOGIE RELIGIEUSE
I. – TRAITESGÉNÉRAUX,PHILOSOPHIERELIGIEUSE
l'ai-MM.
M.u'sset Dvvin
i. A<:•propos,nous(li.-vuii-,
à M.MurrifU uneii-ctilicalluti.
lians lit iiiV-
laceil.-nus Mêlimgt*
<l"hiihirertiyîeune(Tnivaux !• l'Annie
nousavonsparuprunier «mitravailh'romspelttu prayerxocioloi/iuiif,
romini'il-:r.
vantdu nntrn.Ennialit. il,71.-siinili'-penilant
nousle savions,i-l il'iiil
leurs,nousl'avionsilil[Aiméenm-iol..VIII,p.ïl»,.
THUTli*
(JKXÉHAL'Ji «9
mer seul est ttieuit Ihi-ortexoj the urujtini nf n'iujion ipp. 107
\iX-. L'auteur y coûtasse une « hérésie anthropologique
(p. III.
La religion primitive, sulou lui. ne pas en
croyauces amiuistes, comme l'a enseigne M. Tylor malgré
le rôle considérablede ces dernières, une forme plus ancienne
encore de la religion serait lu croyance en un être suprême
uu supérieur, en un Père des èlte&iAUFuthen, d'essence nul-
lement spirituelle. C'est cette croyance que M. L. retrouve
chez certaines sociétés australiennes (Mungan-ngaua des Kur-
Hai, etc.), où elle est, peuse-t-il, d'origine iudigèue et m-
résulte pas du contact avec les missionnaires. A ce sujet il
accuse de parti pris M.Mauss (Aitm'eSocial.,vol. IX, p. 180/
l'informateur kuruai de M. Howitt avait été initié seize ans
uvaut l'établissement des missions (est-ce bien décisif'/i. Si
Muugan-ngaua,en tant que divinité murale, n'était qu'une
adaptation du Dieu chrétien, ou ne comprendrait pas, suivant
M. L., pourquoi il n'est pas objet de prière, ni pourquoi les
femmeset les entants eu ignorent les attributs (p. 121).Mais
l'inllueuce européenne n'a-telle pu contaminer lu concep-
tiun primitive, sans pour autant lui faire perdre tous ses
caractères – Ce n'est pas ici qu'on pourra reprocherail
M. L. son infidélité à l'animisme classique. Mais, bien qu'il
refuse de décider (p. lia; si cette croyance en un Pèresuprôiw-
est antérieure ou non à la « philosophie évolutiouniste » des
Arunta tels que MM.Spencer et (Jilleu les ont observés), nous
sentons à notre tour citez lui (Voir notamment p. 119; un
parti pris, dorigiue théologique, eu faveur du caractère pri-
mitif dune telle croyance. C'est elle qui serait lit source de la
couceptiuu prophétique, monothéiste de Iahveh(p. \iit.–
Notons. â propos de l'iuterprètatiou des croyances bibliques,
l'hypothèse, curieuse, sinon probable, qui fait d'tëloliim, pri-
mitivement, un équivalent du mélanésien mmuiet des autres
termes de la même famille (pp. 100-1J Oi. M.D.
SCHM1DT (Le P. W). L'origine de l'idée de Dieu dans les sy-- :;ï
tèmes modernes de l'Histoire comparée des Heliidons. Élude lii
torico-crilique et positive. Antliropos, '1908, p. 12S, sq., p. 3:i<i >,
p. 859, p. 801, p. 1081; !90y, p. 207, SOS.(Nous reviendrons sm |
cette Olude quand elle sera termiuéf.) |
SCHAAltSCHMIDT (C). Die Religion. Kinfûhrung in ihro Eut- f-
«•icklungsgeschiciile. Leipzig, Piirr, in-8".
PFI.EIOKKEK(().). – Religion und die Religlonen, 1V07. k
HL'BEHT(II.) et MAL'SS(M.) – Mélange»d'Itistnive desreligions(7Vt ji
taux de l'Annie Sociologique) Paris, Alcali. 1909,p. XLII-23U(Hecui.il U
de travaux déjà parus, précédé d'une préface où sont exposées b: ty
idées duut nous nuus inspirons ici.;
11.– SYSTEMES
HiaiUlKUX
DESSOCIÉTÉS
INFERIKUKKS.
A. – U'xjixthitctotèmii/ui'.
I'ar MM.
Dihkiikhi et M.irss
C. STftEHLOW. – Die Aranda und Loritja-Staemme Jn
Zentral-Australien. Krankfurt ani Maiu, Joseph Huer.
liHl" et l'JOK;deuxfascicules, I. p. 104(VI pl.i;H.
p.N'
in-'r.·.
Les livres de M. S. sur les Aruuta étalent attendus avtr
impatience..M. Thomas les avait annoncés non sans éclai
(voir Année,X, p. W» M. von Leouliardieu avait donné dis
extraits sensationnels dans le (ikhm (190U,XCI1,ir 18H
XCIII,il- 11;.Onlaissait entendre que les travaux de Spencer
et «illen allaient être, sur certains points essentiels, révo
quéseu doute. Maintenant qu'une partie notable de l'ou-
vrageest publiée, uous pouvons juger qu'il n'a pus la portée
révolutionnaire qu'ou lui attribuait par avance, mais qu'il ne
laisse pas d'être hautement instructif.
M. S. a une supériorité sur ses devanciers il parait avoir
une connaissance pratique de la langue Arunta que ne
pos
sédaieut pas au môme degré Spencer et (Jillen. J)e plus, il
saitleLoritju queceuxci ignoraient ce qui lui a permis de
nous apporter des documents tout nouveauxsur celte tribu
que Spencer et (jillen rattachaient auxAruiila. mais qui, par
sa langue et certains de ses mystères lient tout autant des
Dieri et des Urabunua..Mais, outre que cette connaissance
n'est peut-être pas très scientifique là eu juger d'après de
gnivesdissentimentsavec.M. WetleugeldonllJlanerta résumé
les travaux dans ZeUnchr.{. Elhn., l!)08,AitstmlisctieFar*-
c/i««(/p/i,1, Aranét grainmatik), M. S. a sur les précédent;,
observateurs une grave infériorité. Il n'a pas été, commeeux.
initié à la tribu; arrive récemment, il a surtout conféré avec
des. vieillards agrégés à la mission d'IIerriuannsburg il ne
parait pas avoir directement connules groupements lointains
de I'Kst. De plus, c'est un missionnaireet ou lui a sûrerncul
tu bien des choses qu'on avait dévoiléesà Spencer et Oillcii.
Les variations que l'on constate au cours de su
correspim
danceavec M. Leouliardi montrent qu'il n'a pas eu tout de
suite connaissance des meilleures traditions,
SVSTÈMKS
IIKLIUIKCX
OK>siji:||Itks I.NTKHIEUHKS 77
i
78 I.ANNKE
SUCIULOOlyL'K.
l'JOO-l'JOU
et tout ce qui n'est pas objet de culte est arunkultu, e'est-à- ji
dire siège d'uue puissance magique mauvaise. 11semble qu>
nous ayons allaire à une sorte de dualisme naissant,
Voici mainteaant par où les observations s'opposent ou
semblent s'opposer à celles de Spencer et (îilleii. f
Ceux-ci avaient nie qu'il y ait un grand dieu chez le ï
Aruuta. Il semble bien aujourd'hui que cette négation n'est i
pas fondée. Les Arunta connaissent un être, doué û'uu<
sorte d'éternité, qui vit au ciel; tes étoiles marquent ses eam
lienieiits i'l. l-2i. Il n'y a rieu là qui puisse surprendre, puis s|
que bien d'autres sociétés australiennes croient à l'existeiav
de divinités de ce genre. Ce grand dieu est, d'ailleurs, étroi
leinent rattaché au système totémique, nou seulement par la |
forme sous laquelle il est représenté, mais aussi par le nom |
qu'il porte. Il s'appelle Altjira; or, c'est aussi le nom du |
totem maternel (11, p. iify. D'ailleurs, il est remarquable que [:
cuntrairement à Baiaiué, Daramulun, etc., il ne joue aucun
rôle dans le culte.
C'est sur la question du cliuringa et de la réincarnation qui-
la divergence est, en apparence,la plus grave entre M. Streh
low et ses prédécesseurs.
Le churiuga (M. Strelilow écrit tjuruuga) est une pièce de ?
bois ou une pierre sur laquelle des imagos totémiques sont
gravées; il est l'objet d'un respect religieux et de rites impor-
tauts. Suivant Spencer et Gilleu, chaque cliuriuga servi-
rait de résidence t une âme d'ancêtre. Suivant Strehlow, ci*
serait seulement ou le corps de cet ancêtre ou une image d<- [
ce corps (il, p. 70, 77, 84/. Il en serait de mômede ces arbres
et de ces rochers que Spencer et Gillen appelaient nanja cl
qui sont censés s'être formés partout où un ancêtre est venu
s'abîmer daus le sol. Eux aussi ne serviraient de réceptacle à >'
aucuu esprit ils seraient les corps mêmesde l'ancêtre, pétri
fiés, des doubles du churinga, par conséquent. – Nous
avouons que la différence entre les deux versions nous laissa
indifférent. De part et d'autre, on reconnaît que le churinga
est sacré ainsi que l'arbre nanja que l'un et l'autre soutien-
nent un rapport étroit avec les ancêtres. La lettre du mythe |;
par laquelle l'indigène essaie de se représenter ce rapport.
varie seule suivant les observateurs. La divergence est tout
à fait secondaire. Il est possible que l'interprétation mythique
varie avec les localités, les individus. Le fait qu'elle exprime
est, en tout cas, constant.
SVSTÈMKB
[IKI.iniKI.'X DE'i SUC1IÎ1 IC* INKÉHIEl'UE* 79
',7. n.a~-
lulûmifjues. Nous pouvons uiusi nous figurer, mieux que par
le passé, les rapports entre la formule et le rite manuel, entre
ta représentation tolémique, le rite oral et le mythe auquel
la formule sert en quelque sorte de rubrique sommaire enfin
nous connaissons la structure môme de ces formules, leur
sens littéral, leur prosodie.
A ce recueil de mythes relatifs aux ancêtres des totems, et
qui se distinguent par leur caractère sacré, la manière ésolé-
rique dont ils se transmettent, la foi qu'ils inspirait,
M. Strelilow ajoute et M. Leonliardi oppose (II, l'réf. p. H) de
courts recueils de contes ce sont des traditions que l'on
raconte aux femmes et aux enfants et qui, par leur contexte,
semblent indiquer que les conteurs mystifient ceux auxquels
ils s'adressent II, p. 101). Les plus importants sont des des-
criptions éxotériques de l'initiation, du cluiringa et de ses
usages. Maintenant la mystification est-elle si complète que
l<;s non initiés ne croient à rien de ce qui leur est dit ainsi,
c'f;st ce qui ne nous parait pas établi. M. Leouhurdi a raison
d'être embarrassé par ce fait que certains vers d'une de ces
légendes Loritja sont composés en langage secret, et sacré
If, p. 40,11.1)'. l, E. D.etM. M.
nhirfiift.de In
plnque, fie la rnnto.
route, nnnpt-inno.nnuc
pourrions-nousilî,*a
dire, iH<i>,anAiiiir.A.
Iriinscoutinentuli'.
niai», de ces sociétés elles-mêmes, le tableau qu'il noustruc'
est fugitif et incomplet. Sur l'organisation sociale, les classa
matrimoniales en particulier ip. 150, sq.) il ne fait qiu
suivre, avec quelques additions (totems Narriuyerri, p. ltîii.
totem» Turra, p. ÎIHS,.les renseignements donnés. Sur le-
débuts de l'art, ses observations ne portent guère que sur \c-
arts plastiques, bien étudiés ceux-là, taudis que le corru
boree, les arts musicaux sont très brièvement traités. Kn lin
guistique, il reproduit des documents anciens, une courte
grammaire Dieri due à un missionnaire, des vocabulaire-
écourtés. -On trouvera ça et là ip. 201. 2O2i des renseigna
ments très curieux sur le rapport entre les instruments <!
culte et la monnaie.
Sur un point cependant, les qualités de l'auteur ont <M-
utiles et lui ont permis d'abondantes et neuvesobservation»
Ses connaissances physiologiques,
psychologiques et médi
cales ont suscité des réflexionssur l'importance du
rythme ,:
de la répétition dansies arts de ces peuplesfp.3), sur la natuiv
de la sensibilité, de la suggestibilité (cas Je l'art, p. 417-4IS;
influence suggestive des vieillards, p. 170. 174 cas de th;>
natomanie, p. 220-221 importance du rêve, p. ii\). Toute
ces données peuvent être utiles quand ou tentera décousu
tuer la psychologie collectivede ces groupes. qui représentai'
ceux que nous pouvons nous figurer comme les
plus primitif
parmi les groupes humains. M. M.
l'ar M.M.Cr»s.
i'M, 245) il est pratiqué put1 les gens d'un seul village. i
charme, dresse sur la plage, consiste eu une elllgie de toten
maie et une autre de femelle; ce sunt des Inmur, des esprit".
auxquels les gens de lit confrérie s'adressent et, grâce au
paroles prononcées, les tortues, dans lu mer, vont s'aeeoupl»r
et se reproduire. Le mythe raconte que, seul, celui qui leu:
avait parlé put les prendre, et c'est encore grâce à ces riti->
que les tortues, aujourd'hui, se laissent prendre ou partum.
On voit qu'eu défiuittve, les pratiques et mêmele mythe loti
miques subsistent seul le cadre dans lequel elles se dévelo|i
peut a changé. Le clan est remplacépar la confrérie.
D'autres zogo nous semblent occuper une place iutenix
diaire entre les cultes totémiques et les cultes agraires. L>-
zogo des ignames lève, lors de la récolte, le tabou dont ceti
piaule était frappée p. 211). D'autres servent à tabouer lespn>
priétés, les jardins, les plantes pointant la période de croi-
sance. Uncertain nombre de ces rites sont même de simple
fêtes agraires, par exemple l'Alag des prunes let. p. î%); <•
sout des courses, des visites d'esprits, des danses. Le culte ti-
rétoile de Dogaitient à la fois au totémisme, au culte agraii >•
et au culte astronomique icf. p. 290, 1-43,et 2U'Ji.Mômenou-
nous étonnons que M. Hackloun'ait pas vu le parti qu'il v
avait à tirer de ces faits pour s'expliquer cette décomposition
du totémisme, que M. Hivers ip. 174j rattache à la pln-
grande densité de la population, à la proximité des villages, i
la prédominance de l'agriculture. L'agriculture et la fort'-
densité socialesont normalement incompatibles, eu effet,avt-
le totémismequi suppose une vie sociale moins intense, et ili–
préoccupatiousplus variées, moins dépendantes du temps<
des saisons.
Le mile national. C'est le culte du héros national appel"
(p. 44-45;Bornai(nom secret i, Malu fnoin très secret/, lk'izai
(le crocodile).Il est célébré au sein d'une société d'hoiniin'-
uuique, pour toute l'lie de Mer en particulier. Mais ceti-
société est organisée d'une manière très particulière qui tralci
ses origines totémiques. Elle se divise eu plusieurs confrérir-
dégradesdivers, maisferméesles unesatixau très. Sansdoul<
les représeutatious ainsi que la majeure partie de PiuitiatiiMi
se célèbrent eu commun; mais les préparatifs de cjuicpi
1. Nouslï'tmisson.-
<lan>
nuirei-v|in.-i;
ili-sii-iiM-iuni'incril»
i|iicM.Il>
ilnn.pur siiili-<!<><•<
cxn'vi^ .livi-iotis.»li^|n-r-i'~ciilivilillri-.
-i,1-
eliapilivs.
SYSTÈUKS
HKLliilEl'X
DK»SWJIKÏl!»
INKKKIKCHK» 'ji
tout cas,
S, cette
cotte confrérie
confrérie reste moins
reste moins forte que la
forte que société des
la société des
hommes, l'ingiet, oit les hommes apprennent la magie et les
grands secrets de la tribu. Si, comme le suppose M. Parkin-
son, le Duk duk était d'âge récent, et emprunté au rituel
des !les Salomon, nous irions même jusqu'à dire qu'il est
un phénomène relativement superficiel. Mais il est possible
qu'il soit au contraire fortement. et depuis longtemps, im-
planté dans les mœurs. – Kn tout cas, sou importance reli-
gieuse reste eu question.
Sou importancejuridique et économique ;iu contraire, res-
sort de l'exposé de Al. Parkiiison mais elle ne semble pas
différer de celle que prend, dans les antres sociétés mélané-
siennes, l'organisation de la société des hommes. Elle estl'or-,
gauismepolitiquequi remplace le chef, militaire, législateur,
administrateur de la justice. Hlle est surtout l'organe décon-
centrationet de redistribution des richesses qu'elle accumule.
Mllelèvedes tributs, que les membres des grades supérieurs
redistribuent au cours de fêtes qu'ils offrent au reste de la
société.Il y a là une sorte de systèmede l'échange obligatoire.
Mais, sur ce point, des observations plus précises eussent été
nécessaires. Nous craignons que M. Parkiusou n'ait commis
quelques confusions, et attribué tantôt à l'Inglet, tantôt au
Duk duk, des fonctions qui appartiennent au clau, aux hié-
rstrchies diverses (cf. p. 57, Si),p. ONelsuiv.i. Au Duk duk
ne semblent revenir en propre que ces levées d'impôt sur la
masse des non initiés, et l'échange des tributs
réciproque
ainsi levés entreles tuba na lulman (propriétaires des masques
chefs)et lestabuna Dukduk (nomdonné aux simples initiés).
A la société des hommes semble, au contraire, se rattacher
tout un enchaînement de prestations par les chefs (dedans ?)
qui initient leurs fils, marientleurs filles, prestations rendues
ensuiteavecusure par les hommes libres. Il est probable que
nous avons ici alïuire à une institution du genre de celle des
jiollatch au Nord-Ouestaméricain, lier, commelà-bas, à l'exis-
tence d'une monnaie, dedans, et de confréries, entre lesquels
l'échange des richesses s'établit, non pas à la façon (l'un
simplecontrat, mais suivant un rite qui équivaut à un con-
trat.
t. M. M.
~tA-tt~t~t~~tt..ït~t~.t-tt-î~.î.t~t
choses matérielles), à laquelle ils doivent leur origine et dont
la consommation ou l'usage leur sont interdits tp, 105,sq.
Le critique le plusexigeant ne saurait se refusera reconuattre
dans cette description tous les caractères distinctifs, à la fois
juridiques et religieux, du totémisme.
Lecas des Iles Salomon centrales est plus complexe et plus
dillleile (p. 107, sqq.). Nous trouvons bien ici indivision de la
de la tribu en plusieurs clans exogames, h'ma et chacun de
ces clans a parmi ses lindalo, ou êtres sacrés, une ou plusieurs
espèces animales qui ne peuvent être mangées et qui sont
môme, du moins à Guadalcauar, l'objet d'un culte fort déve-
loppé (localisation et personnalisation du « totem », consi-
déré comme source de manu, p. 109;. Mais l'animal lindalo
n'est presque jamais épouyme; par coutre, dans un cas rap-
porté par Codriugtou où le clan porte le nom d'une espèce
animale iles Mauukama de Florida), cette espèce peut être
libremeut consommée. Eu second lieu, les animaux sacrés
sont mis sur le même plan que d'autres tintlalo, ancêtres
humains, soleil et lune, images, etc. M. R. ne dissipe pas
l'impression que donnait Codrington d'un foisomiement et
d'un renouvellement indéfinisdes choses interdites. Enfin les
tinrtalo ne jouent aucun rôle dans la vie civile tandis que les
clans exogames se correspondent rigoureusement dans les
différentes Iles et y portent souvent le même nom (p. 170;,la
nature des limtalo d'un seul clan varie dans la même lIe, et il
nous estdit expressément que deux clans non correspondants,
les Vihuvunagi d'Ysabel et les Ohonggo de Savo, dont les
membres peuvent se marier entre eux, ont un seul et même
totem, l'aigle (p. 168, 1(59),II y a donc dissociation complète
entre l'élément juridique et l'élément religieux du toté-
misrne.
En présence de ces faits, M. R. conclut à la présence dans
ces Iles d'un totémisme encore reconnaissable, mais modifié
par l'évolution avec raison, il proteste contre l'interprétation
evhémériste de Codrington et de ses informateurs indigènes
avec raison aussi, il montre que l'instabilité et l'origine récente
de certains tabous totemiques n'ont absolument rien de primi-
tif, mais dénotent plutôt un état avancé et déjà partiellement
décomposé de l'institution (p. M\). Mais M. 11. n'essaie
même pas de résoudre l'auliuomie dont CodrÏLgtou tirait
argument contre le totémisme.Peut-être la difficulté s'éclaire-
t-elle si l'on tient compte des données que M. R. nous fournit
lût (.'ANNÉE.SQC!OLO(ll<|l'K. »!)()«• IUlW
(p.42i,un passéeoùlesilûformalions
i. NoussiiîtiuliTiju-i îlesilcjntssont
fiuplovréscomme un ruuyun dvrend™ l'homme sriiiblablt;
à l'animal.
110 L'AX.\KKJOWOUHUijUK.iWMVOU
in un lu ontil
ments sont Jim
dus àA de
J« .i,.i t.
véritables je*
usurpations qui ne sont pas
encore reconnues comme légitimes (//««/«, p. U%. Un clan
qui jouit d'une sufllsante autorité empiète sur les propriétés
mythologiques de l'autre phratrie, sans que nul ose lui résis-
ter. Mais, de plus, il y a de nombreuses causes
qui expliquent
ces chevauchements et ces complications et
qui les fout
apparaître, non comme les conséquences normales du priu-
cipe primitif sur lequel repose l'organisation totémique, mais
commedes perturbations de cette'dernifcre.
Il y a d'abord les mariages internationaux
que Tlinkit et
Haida contractent souvent ensemble. Comme, dans toutes ces
sociétés, les phratries sout strictement exogames, une régie-
.meutation internationale a du établir un système
d'équiva-
lence entre les systèmes de phratries le Corbeau des Tliukit
équivaut à l'Aigle des Haida, le Loupdes premiers au Corbeau Il
des seconds. Par suite, une Tlinkit du
Loup qui se marie avec
un Haida, est considérée comme membre de la
phratrie Haida
du Corbeau,et il euestde même doses enfants,
la descendance
étant.utérine. Toujours en vertudu même principe de filiation,
ces eufauts ont les emblèmes totémiques de leur mère. c'est-
à-dire ceux qu'elle avait dans son pays natal. Mais comme
les totems, dans les deux pays, ne sont
pas repartis de la
même manière entre les deux phratries, il
peut très bien se
faire que certains totems qui ressortissenlàla
phratrie Tlinkitt
du Loup appartiennent, chez les Haida, aux
Aigles. Que cc
soit le cas des totems ainsi importés
par l'étrangère que nous
venons d'imaginer, un même totem se trouvera chevaucher
sur les deux phratries. M. S. nous avertit lui-môme
que le
fait, que nous venons d'imaginer, se présente dans la réalité
illaida, p. 107».De plus.il existe chez les Tliukit un
groupe de
l'Aigle qui n'est ni Corbeau ni Loup, qui est en dehors du
cadre régulier des phratries. Pour cette raison, il
peut si-
marier dans l'une et dans l'autre également. Ce
qui est encon
une source de perturbations.
Mais il yena, à l'intérieur même de chacune de ces sociétés.
Si la descendance est utérine en
principe, cependant le priu-
cipe contraire tend à se faire recotitialtre et à s'afïïrmer. Che?
les Haida, un père qui veut donner à son fils un
témoiguagi
particulier d'affection lui transmet ses emblèmes tolémiques.
Ceux-ci viennent donc se combiner avec ceux
qui ont ét«
transmis au môme enfant par sa mère; et ainsi un mèun
totem se trouve représenté dans les deux phratries uiaiét.
SYSTÈMES RKUltlKCX DES ÉOClÉTlU IXFÉIUKL'IIKS J1S
,1 1
intention, do la pensée non formulée (lui ne se traduit pus
seulementdans le mythe actuel, mais dans le rituel lui-même
(p. Gli.j.La plus grande importance est attribuée ta pureté
du cœur, à la vérité ;p. I", M, 141, 7» n. f. Il y a également
toute une théorie sur les rapports des rites avec les semences,
les pluies, lit médecine,les souilles.
Ce qui manque le plus à ce livre, ce n'est ni lit fidélité dela
description, ni lu pénétration des détails c'est plutôt l'art de
maîtriser le sujet, d'apercevoir l'ensemble du rituel, les rap.
ports de,s cérémonieset des diverses organisations les unes
avec les autres c'est, eu un mot, l'eflort pour comprendre.
Nous ne saurions, pour cela, nous substituer à l'auteur. Nous
nous boruerous à marquer lit place de quelques-unes des
choses les plus essentielles.
L'organisation religieuse est capitale chez les Zuiii, comme
dans toutes les sociétés uord-utnéricalues. Klle coïncide avec
l'organisation politique elle-même le corps des grands prêtres
est, en même temps, le principal organe de gouvernement
(p. iHUel n. Ij.j. Toutl'essentiel de la vie religieuse du Zuni
consiste à s'acquitter de sa fonction, à jouer son rôle. Cemot
de rôle doit être entendu dans soit sens étroit et spécial car
le caractère dramatiquede tout le rituel est des plus pronon-
cés. Les rites oraux sont des séries de dialogues dont il faut
connaître demandes et réponses les rites manuels, des séries
de danses, de courses, de circuits, de mimesdont il faut cou-
naître l'agencement et la mise eu scène. Il y a des directeurs.
des spectateurs, pour empêcher les fautes des hérauts pour
informer les groupes certains préparatifs reviennent aux
femmes et aux enfants. Une activité religieuse incessante
implique une extrêmedivision du travail. Comment ces rôles
sont-ils donc assignés? Pour Mrs. Stevenson,ce serait l'œuvre
de ce qu'elle appelle des « confréries ésotériques » ip. IXi.
Klle ne les appelle pas des sociétés secrètes, – ce qui est un
progrès – mais elle les conçoit à peu près sur le modèle de
ces dernières. Voyousce qu'il faut peuser des principales de
ces confréries.
La plus importante est celle qu'elle appelle la confrérie
mythologique ip. 'il M),celle des dieux, le Kotikili Ko est un
préfixe qui siguilic divin .tikili veut dire corps de gens d'un
marne groupe). En réalité, c'est la société des hommes de
'win. Tout mâle y est obligatoirementintroduit nninl l'âge de
quatre ans, la cérémonie se répétant de quatre eu quatre
të. IliliKiiKW.
– Amitr-uriul..1!IGIM!IU!I. il
430 l'a.NSEKSOCIOMJUJOKB.
lUUO-lUWI
années. Cette initiation est fuite à la fois pur les grands dieux,
par les génies de l'eufaut, et par un grand serpent à plumes,
le kolootvhi, espèce de grande tarasque que l'ou promène et
qui insuffle une aine à l'enfaut. A de certains moments, ou
emploie le boumerauget l'ou fait souner des « diables u. Par
là, cette initiation se rapproche de celles qui sont eu usage
en Australie, en même temps que, par le nombre de person-
nages, la grandeur des mystères, elle rejoint les plus grandes
des cérémonies de ce genre qu'aient pratiquées les peuples
antiques. Cetteinitiation parait conférer au jeune garçon deux
sortes de droits. Désormaisil peut prendre place à l'intérieur
des six Kitvilsine des Kira de Cushing et des auteurs, les
estufas des auteurs espagnols qui les confondaient avec les
maisons à bains de vapeur des autres Indiens; ce soûl les
temples souterrains des six régions, des six clans fondamen-
taux, pensons-nous, Par cela môme, il a, suivant son grade,
sou rang de uaissauce dans sou clan, le droit de figurer tel ou
tel dieu avec lequel il se confond 1. En second lieu, il lui est
permis dès lors de s'iiiitier à l'une des confréries, ou de deve-
uir uu des prêtres de Zufù.
Les confréries proprement dites sont de deux sortes qui;
Mrs. Stevenson a confondues à tort. 11yaa lieu, en eflet, de
distinguer entre les quatre coufréries primitives qui. au moiii*
« théoriquement », se recrutent dans les clans, et celles où
l'on entre volonlairemeut, à la suite d'une initiation qui res-
sortit plutôt au shamanisme, à la magie, à la « médecine »
qu'au rituel public. Ce qui peut expliquer la confusion de
Mrs. Stevenson, c'est uueespèce de chasse-croisé qui s'est pro-
duit. D'une part, certaines grandes confréries primitives se
sont érigées en « ordres de médecine ». Elles n'ont pas voulu
perdre le bénéfice d'une profession lucrative et du principe
qui prescrit aux malades guéris de se faire adopter daus la
confrérie dout ils ont reçu les soins, elles sont ainsi descen-
dues au rang des autres. D'un autre côté, les autres ont.1.
presque toutes, sauf les plus récentes, sauf aussi leurs ordres
inférieurs, réussi à faire leur chemin dans l'estime religieuse
des Zuùi elles se sont introduites dans le culte public, son
vent parce qu'elles importaient un culte qui jouissait ailleurs
d'un grand prestige(voirp. 549, 511;. lieu est, enfin, qui son'
il. 1 1 1
le père u'étuut pus, pur suite, du clan de sou fils, cette fonc-
tion sacerdotale passe, suivant le hasard des naissances, d'un
cIhuà l'autre, cequi parait justifier tes négationsde Mrs.Ste-
vensou. Maisautre chose est ce collègede prêtres, autre chose
une confrérie. Si les prêtrises, eu effet, ne sont pas attachées
à des claus déterminés, il en va autrement des objets sacrés,
des fétiches ils resteut toujours dans lu maison de la mère
et, par conséquent, ils ne changent pas de clans. Et comme
c'est le cas pour les quatre fétiches principaux de Zuùi, même
les grands prêtres se recrutent en dernière aualyse, en ligue
utérine, et par claus. D'autres perturbations du même genre
ont lieu dans les confréries proprement dites et ont pu con-
tribuer à entretenir Mrs. Stevenson dans son erreur. Si ou
est du clan de sa mère, on n'est pas étranger au clan de sou
père on est dit, l'expression mérite d'être remarquée, « fils »
de ce dernier clan. On entend désigner par là une sorte de
filiation et de parenté inférieure. Or, ce titre donne droit à
certains grades dans le clan paternel ces grades, eux aussi.
sont donc répartis indépendamment des clans puisque le
principe suivant lequel ils se transmettent n'est pas celui
suivant lequel les clans se recrutent. Mais ce sont là des com-
plications secondaires qui n'empêchent pas la règle fonda-
mentale d'être bien cellequ'a vue Cushing
Lerituel est un système combiné d'actions auxquelles par-
ticipent les clans, les confréries, les corps des prêtres. Nous
nous bornerons à en marquer le caractère général. Déjà nous
avons signalé dans un volume qui fait partie des Trnrmu-<h-
l'Anne?Sociologique(Hubertet Mauss, .WltiHgexd'histoire reli-
gieuse,p. xxui] l'intérêt qui s'attache à quelques-uns des rite-:
sacrificiels, qu'ils soient ou non toté.miques. Mais l'élément
central de ce rituel est ailleurs. Il consiste dans une série <l>;
représentations dramatiques où sont figurées la marche des
dieux, leur arrivée à Zuni, celle du soleil qui vient faire !'
feu du nouvel an, le solstice d'hiver, la distribution, par de<
personnagesdivers, dessemetrcesetcles uuurritures.Cesont<t)".
mascarades, des rites sympathiques fort simples, des cons-
tructions d'autels symbolismes et à fétiches compliqués, de
I. Vnnautrecuilsi;di'IVrrvur(Minimise parMrs.Stcvi'iisuii, rVnlquVIi.
u pris [jourili* c'OnMries <tcuvunlrui militaiivs.les «ai'lus,ko»liit>r<
(iiic\iu:tr;iiR'nl
««aigries ù deuxxrou|i<-s
par Oislilnjr, i!i-cluiis,XuHi'.Yi-.i-t
Hun.Vyllts, p. S71ie t li; île
item lu l'nufrérlvde l'un1.l*s premiers>••
ceuxi|ui ontlu>-un ennemi,mais«unsra|i|iofli:rl«si'iilp:Iijssecond» -i.
ut'iit<|uil'uniru|i|)Ortir.
SÏSTftSB* RBMOIlil'X »K<t SOCIÉTÉS INPKHIEORBS 133
SELIfiMAX.N'ii:.
< A classification of tie natives of British
New-Ouinea. Jaurnal of ihe Anthropological/tmlitule, l'jny.
XXXIX,2M-27U.
WEltNEH;A. Somenotes onthe Buahman Race. Ilev.desF.t.
et SocM,1908,p. lis stj.
BttmoQi:
•îï-vrAHESnELUilKl'X DES SOCIÉTKSINFÉBIEUHEi 135
C. – Systèmesreliyieiu- Iribim.r.
l'ar .M.Mu-ss.
I. Kn(initiantlelivredi-.M.Spieth.nousmi-ntionneroiisunelacuno il
v'-siù|iuinequestionA»»suciiHûs secrètes.Surlu langue•!•lu grandecr>n-
iri'Tii'
iuli.'rn&tionulc
du Yurv«,v. Westermimn, Wûrlerlt.p. ai.(introuvera
li- ri'iiseiRnemenU suri-ppointdans Monurdiji.323et suli#.|,r-ldansl<-
ir.ivailplusancienduKluio,lieulscliTuyo.
U8 LASXKK iûaOLOlilgCK. I90G-WJ
1. 1,'ohwvations'a|i]illf|ui;riM'inci
k M. Honorasqui. |iurexuniplr.u.-
connaîtquepar uiïi-ilitules rili-sfiiniîraJivs
ijui rluivcjil
être faitsiju.ui
lemortn'estpas «nterrr-danssu localitrip. 3351.
IlliUUiKrxPKASOCIÉTÉS
SYSTEM!» ÎN'FÉHIKL'RES 151
KAPPAKU(TH.C.).-HetEUandNiasenzyneBewoner8. Itijdm-
gen lot de Taal-Landen Vollieiikundecan NederlandschIndië. 1909,
Vll«série. VIII, 3 et 4, p. 477-049.
III. SYSTÈMES
RKMUIKCX
.NATIONAUX
Cf.Unlierl..Ihii-
IMmiU'C
t VIII.|i. îiOs.-,|.|.
sïSTftlIKS IlKLIiilRUX .NATKi.N'AL'X 103
IV. 8VSTÈMKS
KlvMiiltil'X
UXIVKHSAI.ISTKS
PauMM.IIkiitz«I us I'éi.u:k
1':l'o" .h.n"H__lt 1 »
V. SVSÏKMKSRKUGIËUX
DKS(ilKJII'KSSKUONUAIIIES.
SKCTKs
l'ur MM.
Iliraiim.'I ne\'fuiX.
vi. – cim.tkssi'i:i:iAi.'x
l'iir M.Jliro.
I..
besoin rattacher lu religion aux autres institutions sociales.
L'importance du culte tins déesses lui paraît correspondre
au grandfa i t social quefut lu substitution de la iiliuliuumas-
culine à la (ilhttion utérine. C'est pourquoi, rapprochant les
nouvelles observations de M. liurduu sur les Khasi de l'Assaut
des anciens travaux du Kubury, M.K.a cru devoir faire une
place à l'étude des phénoméues religieux aux Palaos et du
type familial r/u'onyobserve. Ailleurs, c'est lu phénomènede
la prostitution rituelle qu'il metdirectementen rapports avec
le culte agraire, en particulier daus l'Asie antérieure, et avec
les croyances relatives à la réincarnation des ancêtres dans le
clan. Le livre prend ainsi un aspect
sociologiquequ'il n'avait
pas et que nous sommes particulièrement heureux de cous-
t:ller- M. M.
NAi;i-:i.A.i. DerChine8i8cheKUchengott<T<;iu-Kyat)
– Arw.
f. lUIiiiimuirit*.
XI.1007.|i. i'.t sij.
HUMA
SZKW.SKA V.i Die politisohe Bedeutung der Religion
vonEmesa. ArchW. lieUyion&uis*.
XI.l'jo».\>.ii'i sq.
V\i;.MJLAMJ
fi». Die Hellenistisch-roemisoheKulturinihreu
Beziehungen zu Judentum und Christentum. Ihlli, Seiia,
Te*t, 3. KriliotiruMolir.lti|J7 IV-|'JU|i.ia-fi".
l'KISKKIt. Die Boziehungen der Nichtisraëliten zu Jahwe
nni.-lirli.-r Atiscliatimu!
ili-r ullist-.i*-lif Qai!ll<!iis<:lirifli'ii.
TheolUt
ni.
Vil H1TK<
KTl'HVl'igUIvS
CHOYASCKS l'olM'UlUKS
l'ur -M.Hkvxiku.
KHAUSS'F.S. – SlayischeVolksforschungen.Aliliaiullun^nûhfii
f.linilicn, ticwonlii'itsrorhti?.Hriiuclii;uiul«li «-(iuslarciilicilt-i1tli.-i
Siul-luven. W.llcims, l'JUS. VI-i;il p. (D.hmiiih-iiI-l'ulklniiquos.
VIII. WtuYA.NCKS
KT KITKSUONCBBNANT
LESMORTS
l'ill' M.Ill'IlKllT.
AHT 'A. – Die Apologie des Apuleius von Madaura und die
antike Zauberei. (licssiMi.TopjH.'linann.I'.iuk,274 ji.. in-S".
X. KITL'KL
l'ur MM.Mtutu, Hi'Ipkrt
et IIkitx.
208 L'ANNÉESOCIOLOGIQUE.
ISi18-I90'J
t. Vousn'in^istuns[iixasurludûtuil.Mulson^sltUonuiS dutrouverdans
un livraaussisériouvune plirasrcorntuR ccilu-cia Nousdansionsavant
i|ue nousfussionsdusliotuiucit » (p. SI,n.);oudmaOirmulions peu sûres
commecelluqui attribueun «araclAri» exclusivKinnnl
bouddhisteauv
l.iii.it-s
de»masqui'<tuTlitlioli]>.77).
OrnKiiciu. AnniV -tori'il., CHIOtOWi |(f
iit) I.'a.NNKI-; SOCIUUXilUCG.19U0-t'J09
HKHZOïi H], Aus dem Asklepios von Kos. Arehir fur Ikli-
i/iunsii'm., 1 007,X, p. 200 .sq..rituel du sucrilici.-cl despurilUii-
lioiis, interdictions).
WKSTO.N ,J. L. The OraU and the Rites of Adonis. Polhhn-,
1007,p. ;!83-:i0iî.
RA(i().NJ. M). – Die Messe in ihren Beziehungen su den
Mysterien und Zeremonien des Alterthonts. Nette meiapliy-
sischc llunttschau,1(108,n" 4.
HAUMSTAHK. Die Messe im Morgenland. Ki;mpten, Kom'I,
I9UQ.
tJOI.DZlIlKH Die Bedeutung der Naobmittagszeit im Is-
lam. Arehic f. IMigionu-iss., louit, IX, p. i'Xi sq. icaractère reli-
tiicux du soir).
CAI.ANO,V.) et IIKXUY,V. L'Agniatoma. Descn/dtou comptcO-
delà forme normaledu Sacrificede Suma dans k culte védique, vol.
•». l'aris, Leroux,l'J07, in-8".
U. – liituel oral,
l'HKl'SS(K.T.).– DieReligioegenOesaengemidMytheneiuiger
Staemmeder MexikanisohenSierra Madré.Arehivf. HtUyiottu-
uifs.. IU08.XI,p. 309sq.
MATTHKWS (W.)«tt;»DI>AHD(l».K.).~ Navaho Myths. Prayers
and Songs. Uiiiv.ofCulif.Public.Am.Areh. a. Klhn».V. 3. 1007,
p. 21-03.
KLKIN. Die Oebete in der Didaohe. Zeitwhriftfiir ileu HcalvtOt-
mimtl. Wbtewicliaft. 1908.p. 132-1*6..
SCIIMIDT ;il.j. – VeteresphiloBOpbiquomodojudicaverint de
preoibus. R«>lig]onsg(!!>cliirlitlîcli«Vursuchfi»n<l Yorarlicituii
(licrfrg,Dii.'lricliu. Wiinsch.,IV., I). liinsscii,Tiipclmann.lUO".
p. 7i. ili-8".
– Schelten undFluchen..Uch. f. IMigiwituÏK
UAI)KUMA<:itKU.
1907,XI.p. 10sq. (Importantpour IVtude«lela prière en tîW-ce.)
III.A1;[\). – La récitation du Schéma et de la Hatara. lier, r/c*
Kl. Juin. !«(». I.V, p. *W s,|. Itôpoiiw fl'KllioRe». ibùl., I.VI,
|>. î'22sq.
IIKI-l.KIt(l(.) Lenom divin de vingt-deuxlettres, fia-,ticsEl.
Juieex.l'JOii, p. OOsij.;cf. Kamenutsky,ibidem.I.VI.p. 251sq.
-I* L'AS.VKK
*oU(UH)ai«(ÎB.ÎUOO-I'JOÏ
XII. KKI'KKSKSTATIOXS
RKUGIEUfsBS
l'ur MM.Mai»?.Dustom.•! IIoukut.
1 M r
(lu totémisme et de l'organisation politique, il est très bref. Le
tout petit fuit suivant pourrait être retenu comme coulirmu-
tion des faits rapportés par M. Donnetl; Mukunduou lu prin-
cesse qui occupe un rang spécial dans la hiérarchie politique,
à coté de Ma Loanyti, distribue des queues de diltéreuts ani-
maux en signes divers de commandementip. HH). Il a aperçu
leuitractèrespi'cialetlei-ôle,daiislesi'cpréseutattoiisco||ectives,
du léopard. Mais peut-être faut-il attribuer sa prudence sur
cetteq uestiongénérale â l'insuffisante profondeur de sou ulrser.
vation, plus qu'à l'absence de faitsuotables. Il nous rapporte
'p. lOliiuu conte, que l'on retrouve dans le Folkloreofthe Fjart
de M- Deuuett, et qui est évidemment un conte totémique.
Maissoit parla fauteou lu résurvedu narrateur, soit pour toute
autre raison, ce conte a perdu chez lui toutes ses caractéris-
tiques totémiques, j'it parle de totémisme fUllliJill1 et s'il nous
donne des règles d'hérédité du totem, analogues à celles don-
uées par M. Dennetl ip. 4tîî>>,il apparaît qu'il n'a pas une
notion claire de la forme du groupement familial (sur lequel
il nous promet, p. 407, uu chapitre qu'il a sans doute retranché
de sou livre) et qu'il lie se rend pas compte que la famille est
eu train d'évoluer du type maternel au type paternel.
Y. Le système religieux des Havili, suivant M. Denuett.
est expressément rattaché à l'organisation politique et sociale.
Le roi est le centre du système, c'est eu lui que viennent se
réunir d'une manièrevivanteet personnelle lesdivèrs éléments
eu correspondance. Ses feudataires incarnent une partie du
système ils sontliakici baei(p. 13;, tout comme les pouvoirs
de la terre qui se inanitesteul dans les hois sacrés de leur res-
sort. M.Pechuêl-Loeschemalheureusement ne nous donne pas
le moyen de compléter les faits rapportés par M. Denuett,
dont la sécheresse cabalistique est parfois déconcertante. Il
a ignoré l'existence d'une cour royale et d'officiers nombreux
aux attributions définies, Il énumère au hasard quelques
titres(p. l<>'2;;il soupçonne qu'il y a une hiérarchie nobiliaire
et des titres précis de noblesse mais il en rend compte d'une
manière très insufllsanle et probablement inexacte (p. 170). Il
Il vu que les nobles étaient entourés d'interdictions, mais il
n'eu a pas conclu nettement à leur qualité religieuse 'p. 177).
Pour ce qui est du roi, il a brièvement signalé son influence
sur la vie religieuse, sans t'expliquer et l'analyser (Kehi Ma
l.oango, Kein Iteiliijes, Feuer, Keiit lltumi p. 179). Mais eu
revanche, ou peut dire qu'il a beaucoup mieux que M. Denuelt
K. DuiiKMKltl.– Aiini-i- «ociol., 1U0C-1UMI. t!>
;20 L'AX.VKfe t!IOM<«W
•WhlLOUlUttlf.
1.Voiri:ft|ii-ii(lant
le Inlilvnud<->
<loul>k>s
motsMon».-
iiar M. Di-undl
p. lui.
OH i/annôk iocroLoiiiuuE.
fJim-190»
a
que les volumes précédents, Ceux-ciconsistaient eu exposés
exhaustifs de tout un ensemble de pratiques et d'idées le»
trois premiers, consacrés au rituel luuèrtiire et au culte immé-
diat de l'ancêtre, avaient remué une masse énorme de {ails;
le quatrième, le premier de la série consacrée à l'time et uu
culte des ancêtres, avait exposé les remarquables théories
chinoises sur l'ame et la nuiuière dont elles se rattachaient
aux couceptiuiis popuiaires, tout eu les déformant «cf. Année
T. Il, p. 221et suiv. T. VI, p. 220 et suiv.i.
Mais déjà la dernière partie de ce tome IV formait plutôt
un recueil de contes, d'anecdotes historiques (los deux se
confondent en Chine) où venaients'enregistrer des croyances
dont on ne disait pas si, par ailleurs. elles étafeut connexes
à quelque culte, à quelque genre d'activité. Le présent
volume, intitulé Démonologie, Sorcellerie, est composédecette
même manière. C'est un catalogue des contes les plus anciens
concernant les démons et la magie noire: c'est aussi un
répertoire de faits, plus ou moins authentiques, enregistrés
par lesannalistes, les encyclopédistes, les spécialistes chinois.
Ce n'est pas une analyse des rites ui même des croyances,
mais un recueil des monuments littéraires et historiques.
Il est divisé eu deux parties La première, la démonologie,
étudie les Il superstitions » concernant les revenants, les
âmes, les démons. Mais diverses sortes d'êtres ne sont pas
classées. Nul effort n'est fait pour délimiter leurs traits dis-
tiuctifs. La littérature et l'imagination populaire, en Chirie,
n'ayant jamais tenté de distinguer entre ceux qui n'ont jamais
été des hommes, et ceux qui ne sont que des revenants, M. de
G. les a confondus. Ce n'est guère que par rapport aux dieux
qu'il a tenté de séparer les démons des autres esprits icf.
p. 'Î2I, l'histoire des démons devenus dieuxi.
Cette 'confusion regrettable résulte, croyons-nous, d un
emploi exclusif de la méthode philologique. L'analyse des
mots, des idées d'un peuple peut être trompeuse quand la
critique ne s'étend pas à ces mots et à ces idées elles-mêmes,
mais s'applique seulement aux documents qui les expriment
ou lescontiennent. Car un peuple peut se représenter inexac-
tement ce qu'il pense; l'esprit collectif n'est pas plus iufail-
lible que l'esprit iudividuel. C'est une erreur de ce genre qui
s'est produite en Chine. Tradition vulgaire et tradition
savante, qui ne lit que raffiner lit première, se sont trompées
sur la nature des idées qu'on se faisait des démons. Un espri t
UKPH&KNTATIO.NS
HELMS1KUSKS >£$
MAASSV.M\lUefErde.J,il,r<:<foft<:tl,xlist,lm,l,
Arch/ht l,,<t
l'IUS.XI, |.
C. – l.ex Mythes.
historiques,1008,u" 100.(ConIps
question* f>l mythes conipun'-ià
proposcl'uiiflogi'inli'liisloriijucmusulmanede Java).
K. – Ihmjihi's.
n.
comme ses il:jT"I_- _L
dlilérculs attributs ou mwlexd action. D'où le nom
(le inodulisnio donnéù la théologie romaine.
Ce (ut le pape benys qui cutisuinmu tu fusion entre cette
théorie et celle des hypostases. Avec lu première, il afllrme la
communauté d'essence dus trois tenues de lu Triade avec la
seconde, leur division en trois personnes. Cette solution con-
tradictoire, Incohérente, irrationnelle, inspirée par le souci
de mettre li» à des querelles en conciliant l'iucoueiliable, fut
proclamée vérité surnaturelle. C'est le mystère de la Trinité
qui a triomphédans l'Église. Pu. du F.
I.KVI;i.. – Le péchéoriginel dans les anciennessouroesJuives.
Happ, Ann. de l'Écolepratique des Ifautes-Êtudes;Secl. des Se.
ttelig.; pour l'Mi".Impriiiwio Nationale,1908,28p.. in-8°.
«iKSTKKLKV ,\V.0. E.. The Evolution of tbe Messianioidea.
A studyin compurativ.'religion.Lundoii,J. l'itniaim, i'J08,iu-8û,
p. 292.
HKVILLEJ. –Les origines de l'Eucharistie, limtedel Histoire
desReligions,1901,p. 1-30 IH-iOtJ WOlS,
p. 1-59.
i;EFFCKE.\(J.•.– ZweigriechisoheApologeten. Uipatij, IVubner,
I'JÛ7,Xl.lil-liXi
ji.. in-8". u
(Contient ue importanteétudedes pre-
miers déveioppenipnlsde r<ipolog(Hii|ue.)
ZOECKLEH vo.. Qescbiohte der Apologie des Cfaristentums.
iintersloh, Herlelsmann, in-8".
JAMES[\ – The doctrine of the Earth-soul and of Beings
intermediatebetweeuManandGod. HibbertJournal,I9U9,n"2.
CASI'AM;\V.). – Echtheit, Hauptbegrlff und Gedankengang
dermessianiBohen Weissagung, Jes. 9, 1-6. Btitrûuezur Pôr-
vunScliilltlerund W. Lulgert,
i(erungcl,ristticht!rThc»loQie,llr*u.
XII' aimée,i llcfl. (liitersloli. C'. Bertelsmann,
1908.«9p., in-8u.
(Contientuneinli«res-;niti?étudede la notionde « paix »}.
ParMM.
R.Ikuravl II. IUukiit.
KTUDI-:
DES1IKULKS
MOlUtKS COXSIUKKÉKS
Kï-JUIUDIOUBS
PA.NB LKUH liKNKSK
I. OUUllOITKTI)KLAMOH.UB
KRGÉNÉRAL
J'ai-MM.Lai'Iï,IHviii,I1oi-i.é,K.ircoxm,Hem.
A. – Desxjisli'mex
juri/lii/iifs m ijiiih!mL
ParM.F.\ri:osMîT.
l'ar M. DciiKiiKut.
Nous
\ftllS! avonseu
îlVfltltt AH Gfllltraiif IVtnnnoi/wt ,|n •«.»-.».
souvent l'occasion de montreri- i
ici que, dans
les sociétésinférieures, la substitution de la filiation en liguo
masculine à la filiatiou en ligue maternelle avait
pour effet'de
compliquer à l'extrême les arrangement» matrimoniaux. Kn
ellet. comme la parenté utérine se maintient à côté de la
pa-
rente paternelle une fois que celle-ci est reconuueet
comme,
par suite, elle continue à produire ses effets prohibitifs quant
au mariage, il en résulte que le cercle des interdictions ma-
trimoniales s'étend au poiut de rendre les
mariages difficiles.
Pour empêcher ces difficultés d'être
insurmontables, il a fallu
recourir parfois il de savantes combinaisons dout nous avons
eu souvent l'occasion de parler ici (voir
AnnéeSveioL, t. VIII,
p. 118 cf. infm p. Mil). Les Iles occidentales du détroit de
Torrès nous offrent une nouvelle occasion de vérifier ce fait
important. Parce que la filiation se fait par le père, l'enfant
ue peut se marier dans le village où son
père est lié mais
parce que la filiation s'est faite primitivement par lit mère, la
même interdiction s'applique au village de lit
mère, età celui
de la mère du père, aux villages des parents
adoplifs soit de
l'enfant, soit du père, quand il y a eu adoption de l'un ou de
l'autre. Le mariage se trouve dune prohibé avec un nombre
considérable d'individus ip. 120 et suiv.j, et Hivers a
pu éta-
blir, par les tableaux généalogiques qu'il Il dressés suivant sa
méthode ordinaire, que ces règles prohibitives sont
générale-
ment observées.C'est mômepar elles qu'il
explique certaines
particularités de celte organisation sociale (\i. 17(5,.
La conception du mariage que trahissent les rites ou
usages
nuptiaux rappelle, par plus d'un côté, celle que l'on observe
dans uombre de tribus australiennes. Le
mariage est consi-
déré comme uue sorte de péché, daltentalaux mœurs ou à la
religion, auquel on ne se résigne que contraint et forcé; il ne
va pas sansviolence et il se conclut comme un traité de
paix
entre adversaires. Les deux jeunes gens, après s être entendus
claiidestiuement.se sauvent dans la forêt. Les parents de la
jeune fille, une fois constatée la disparition de celle-ci, mar-
chent avec tous leurs amis contre le village (lit ravisseur.
Une
bataille s'ensuit où des coups sonlécbangés.mais
qui lie sont
pas mortels. Puis une entente s'établit, on convient du
prix
à verser aux parents de Ja jeune fille et,
après des cérémonies
le
diverses, mariage devient définitif, sans que toutefois il soit
consommé sur le champ. Il y une période
pendant laquelle
mari et femme sont tenus de vivre
séparés (p. 113, 114,. Ce
SYSTÈMES JUttlUiqUK* Et UUHACX 303
D. – Stjxthnexjuridiques tribaux.
PueMM.
Bi.u-i:osi,Hkrti.Mtrws
i.a Davy.
inu'i et
fit r|fftat
c'est l'invnrea a tiftii
nui îi lieu riiuiiwl la fi>mmn
soit consommé l'invorse qui quand lu femme
est une Tartliar 'p. î>08,p. ÎJOli,p. :;3u). – Nous ne croyons
pas qu'il y ait lieu de rapprocher de ces faits l'espèce de droit
qu'a le palol, le bercer divin, qui est un Teivali, sur toutes
tes femmes Tarlhar. particulièrement tors de son initiation
mn vieux document portugais, publié par M. H semble
démontrer qu'il était autrefois exerce d'une fai;ou plus gêné-
mie). Ce(ait peut correspondre simplement à un rituel pro-
prement religieux, et en tout cas est en relation avecle célibat
du palnl. – Mais il ressort, quant à nous, de tous ces faits
que les Todaont bien pu avoir autrefois deux phratries égales
et complémentaires,descendance utérine, elttxogames. Klles
seraient devenues endogames, après la victoire définitive –
qui n'est pas régulière en pays dravidten – de la descen-
dance masculine, et précisément pour concilier les deux des-
cendances.
Chacune de ces phratries est divUéeen clans descendance
masculine et rigoureusement exogames. Toutefois, cette exo-
gamie jie s'appli([ue qu'au mariage les rapports sexuels
entre gens du même clan ne sont même pas l'objet d'un
blâme. M. H. signale cependant un usage qui pourrait bien
être l'effetd'un ancien tabou sexuel du clan seule, une femme
qui n'a jamais eu de rapport avec quelqu'un de son clan peut
présenter la nourriture au palol qu'où initie. 11 n'y avait chez
tous les Toda qu'une seule femme qui put prétendre à celle
qualité. – Ces clans sont divisés à leur tour et du deuxfaçons,
('ne de ces divisions est purement religieuse. Chaque clan
comprend deux sections appelées kwlr. Quand un kmlr a
commis une faute rituelle contre les fouillessacrés ou le lait,
il rachète lu péchéeu faisant un cadeau solennel de bufflesau
troupeau de t'autre section (p. 130). Ou dirait que le clan est
aujourd'hui composé de deux restes do phratries, l'un expiant
à l'autre les fautes rituelles (voir, p. 312, l'interprétation do
l'auteur;. – L'autre divisiou du clan a un caractère plus
civil c'est le polm. Le polm est actuellement un agrégat de
familles. Il est probable que. primitivement, c'était une fa-
mille agnatique indivise, un groupe étendu d'agnats vivant
en communauté <p. al'» et suiv. ». Quelquefoisla division en
pointse superpose a celle eu kwlr, de telle sorte qu'un même
kuttr comprend plusieurs point (p. O.'iSi mais, dans la plu-
part des clans, ces divisions sont indépendantes. Le polm est
!a véritable unité administrative et juridique. C'est entre les
312 L'\SSèB iÙClOLUaiQVH.1900-190!*
n~,l.
cités. '1.
Des villes 1-forment le centre, quelquefois t.t
lu seule unité
sociale. Des villages de pluntalion ou des fermes isolées en
dépendent, que tus ttabitants des villes ont et exploitent
au prix de déplacements saisonniers. parfois assez considé-
rables i Spieth, p. 36S). Ces villes, il est vrai, coiume chez les
Creek en Amérique, portent encore lu marque de l'organisa-
tion à base de clans chaque quartier est habile par ce que
M. Spieth appelle un siamm. Il s'agit très probablement de
cUuik.Mais euliu ce sont des villes, et il semble môme que
l'organisation urbaine soit contemporaine de cette civilisation.
Les Ho, par exemple, se représentent le lieu d'où viennent les
hommes sous la forme d'une ville et d'une ville entourée de
murs. L'étal économique et la technique sont également
fort avancés (voir sur ce point le livre de M. Delafossej,et les
rapports juridiques, eu particulier commerciaux, qu'il sup-
pose ou produit, n'ontrieu non plus de primitif.
/.« notion île lui chez (en/>/«- – Ce qui montre le mieux
que nous sommes eu présence d'uue assez haute civilisation,
c'est que nous y trouvons des notions juridiques qui, pour
être encore mal dégagées des notions religieuses, ne laissent
pas d'être déjà conscientes d'elles-mêmes. Grâce aux docu-
ments réunis par 11. Spieth. nous pouvons suivre un»,partie
du travail collectif dont elles sont le produit. M. Spieth a eu,
en elîet, la bonne idée de puhlier des procès entiers de Ho,
procès de droit administratif, de droit civil, procèscriminels,
méthodes des preuves et ordalies[ p. 120et suiv.,u70etsuiv.).
A travers les abondants « palabres »qui nous sont rapportés,
on aperçoit la manièredout les fonctions judiciaires se répar-
tissent entre les anciens, les chefs, la commune, le roi, les
prêtres d'ordalie; le rôledes fables morales où sont enregistrés
les précédents, les proverbes, les coutumes, les principes de
droit y est très bien précisé. Nous ne pouvons «poser tous
ces faits dans leur détail nous nous bornerons A déterminer
la nature de la (dus importante de ces notions, celle de loi.
L«'iloi, ne, c'est la limite /cf. Westermauu, < certi., p. 800
Spieth. p. 108 et suiv.i; c'est l'endroit on l'on s'arrête, ce
qu'on ne transgresse point. C'est l'obligation civile et reli-
gieuse ce sont les interdits des jours de marché, du sabbat
Kwhe les règles de la morale, de la propriété, du mariage,
du contrat, sont autant de *•. Les villes où la loi ne règne
pas sont comme si elles étaient sans mur et sans porte elles
sont ouvertes.
SÏSTÈMKS ETMOIIAIX
Jl'IUUlyl'ES 3JU
Cette notion, les juristes Kwhe ne se sont pas hormis à la
déjuger, ils l'ont approfondie et sous son aspect juridique et
sous sou iisuoct religieux. D'abord, ils sont h r ri vusà une
curieuse distinction entre les lois promulguées et cultes qui
sont l'œuvre du législateur. Les premières sont faites pur
l'assemblée régulière de la tribu et elles sout d'ordinaire
éuoucécs sous tonne de surineuls. De là, nue sorte de philo
sophie du droit: luloi est uu serment, c'est le serment des Ho.
tëlle est ce que les Ho proférèrent quand, aux temps mythi-
ques, ils sortirent en corps de la ville de l'au-delà elle est
encore ce qu'ils proférèrent dans les grandes calamités
ip. 108, 121, 1!iS,etc.j. C'est à l'image de ce serment, par
lequel on jure d'ailleurs, que sont courues les autres luis et
leurs applications.
Mais ils allèrent plus loin dans leur spéculation. La loi
fut identifiée avec la nature elle-même, l'ordre moral avec
l'ordre des choses se fut rapporte au grand dieu Mawu, le
ciel, pore régulateur des jours et des nuits, des saisons et des
ans. La faute contre la loi fut une faute contre le grand dieu
et les choses; les irrégularités des choses furent attribuées
aux irrégularités des hommes. Mawu symbolise l'ordre, la
paix, la douceur (p. 422; le sabbat, qui est un ne des plus
sacrés. est sou jour. Dans quelques tribus, se a été identilié
à Mawului-même ip. 8(18,870), commetllmrmn, la justice et
la nature, est devenu, dans certaines traditions hindoues, le
plus grand des dieux. Nous avons donc ici une évolution qui
.a dépassé la simple personnification d'une abstraction collec-
tive, de l'ordre ou de la garde des contrats nous avons un
essai do hiérarchie morale des personnes divines, de mytho-
logie morale de la nature.
Vous n'avons, il est vrai. trouvé des documents aussi
significatifs que dans le livre de M.Spieth. Mais nous ne dou-
tons pas que des travaux, conduits d'après la même méthode,
feraient découvrir des faits similaires dans d'autres sociétés
uigritiennes. Des ligures, comme celle d'Ofo, dieu de la
justice et du roi, au lias-Niger (Léonard, p. 80, 420, VA"),
expriment, croyons-nous, des conceptions équivalentes:D'ail-
leurs, ces notions sont en rapport avec l'organisation poli-
tico-religieuse, celle du pouvoir royal en particulier, qui
présente, chez tous ces peuples, une grande homogénéité.
Organisation politique et juridique. – Toutes ces sociétés
sont ou des royaumes proprement dits ou des formes iuler-
320 b'ANKétiSOCIOIUUKJUB.
J90D-IW1S
leur faut faire ratifier leurs décisions par les deux autres
parties de l'assemblés ht connuune, ensemble desl'hommcs
libres, et leumohairn,ht troupe, lus militiiires'[p. 137, 115), ce
que l'siuteur appelle lu juiiyc Maniwltuft (p. lO.'ii.Ce sout les
jeunes gens qui forment l'armée, sorte 'le légionnaires qui
détiennentlii puissance nationale. Malheureusement, sur la
manière dont ils sont organisés H dont ils vivent, M. Spielh
est sobre de renseignements. C'est certainement autre chose
qu'un simple prytnnée. Ils habitent dans uiiejinaisonspéciale
(voir Westet'itifiun, ad tciir, p. 4iO). Nous soupçonnons
même qu'ils doivent avoir des mœurs particulières et c'est
peut-être ce qui explique In silence que les informateurs
de M- Spietli ont observé à leur endroit. Il s'agit donc, très
vraisemblablement, d'une maison d'hommes. Le fait est tout
à fait certain pour ce qui concerne les Habé. Desl'âge dusept
ans, le jeune garçon vient vivre dans cette maison spéciale.
y reçoit l'ùduciiljon militaire, civile et religieuse,est circoncis,
initié auxreprésentations des esprits et à fustige des musqués
(iJespIngnes,p. 208, 3I8|. 11y est visité aussi souvent qu'il se
peut par les filles dela tribu.
Autrefois, tous ces peuples ou bien ont formé des royaumes
importants (c'est le cas des Ilabé), ou ont fait partie de
royaumes très importants'c'est les cas des Ho qui out été
alternativement sujets des Eviiê et des Ashanlii. Le pouvoir
royal étail naturellementplus étendu qu'aujourd'hui. Il y eut
jadis un Har-Hogon,prêtre-roi du feu chez les Ilabé, dont la
puissance s'étendait au loin iDesplagnes,p. 314el suiv.î. Mais
maintenant encore, les fonctions religieuses du Hogon sout
très marquées les rites de sou sacre et de ses funérailles, le
secret qu'où garde sur sa mort, comme sur celle du wiutu
des llo iSpielb, p. IO7j,tout cela montre que le roi-prélru est
déjà. à quelque degré, un dieu. Chezles llo, il esten relations
directes avec lu ciel, Mnwu i'p. 162, Maislà où cette identifi-
cation est le plus complète et le plus systématique, c'est au
lias-Niger. Il n'est pas de petit chef de tribu ou de village qui
ne soit environné de multiples interdictions. 11est invisible,
ou. du moins, n'apparaît qu'à deux des grandes fêtes agraires
(Léonard, p. 371, 133) et il est remarquableque rime dt: ces
iètes est celle du dieu de justice dont il est l'incarnation. Nous
tendons a croire que, si le roi est invisible, c'est à l'imitation
du dieu du ciel et de la justice. Si cette hypothèse est exacte,
elle permet de concevoir les relations étroites qui unissent le
K. DniKiiKm. Anni'i- >o.:i.il., »Ofl-l!U)!i. il
323 l'année sucioi-oiîiyi-K. 1906-ltios
1.1a ta 9 vri Ir
t~~<jt-
KOni.RR'}. bas Recht der Dajaks in Bornéo. Zeittehr.f.
vergleich.Utxhtmviss.,X.VII,lui», |>.290-31
!>.
1IOMKACY A. Étude sur les coutumes et la tanguedes La»
Tl. ltullctinde 11k. Fi: <flUln'iue-i triait. iyOO,VI, p. i7l scj.
iKxogamiv<toclan, L-virutdes frères «ululs, inulliplitilû des
Anii's,n''inu;iriHiUon
<|<>l'uni' d'enlrc ellesdans k>.<
i-nlauU,ntc).
IV. L'ORGANISATION
OOMKSTIQUKKT MATRIMONIALE
PurMM.DiBKiiKiii.
Du V,Hchoi.k.
A. – La Famille.
THOMAS.(Nohtiicotk \V.). Kinship organisation and
group marrlage in Australia. Cambridge, L'uiversity
Presa, xui-163 p., in-8°.
Du titre tnéinede cet ouvrage il résulte que deux questions,
330 l'a.n.nkk .snciuLMiiigi-u. ISHIMDU'J
.u.f:
refuser cette dérogation »1-«î
au droit "J~n'lInl
successoral. t~n·4n innova-
Cette innn.rn_
tion constituait uu progrès important sur l'adoptio in Iwredita-
lem l'adopté n'acquérait l'aptitude à succéder qu'en sortant
de sa famille natale- pour entrer dans celle du l'adoptant dont
il prenait le nom, tandis que l'héritier désigui'1devant, tes
comicesconservait son nUituafnmilim.On se rapprochait ainsi
du testament; cependant, suivant notre auteur, ce mot ne
peut s'appliquer sans impropriété à cette institution très
archaïque. Lé Inlitmenlum cala! h romiUii était irrévocable et
M.0. estime qu'il ne constituait pas un acte unilatéral, mais
cet
impliquait le consentementde l'héritier. Déplus,l'objet de
acte aurait été moins de transmettre la propriété que de don-
uer au itteujux uu successeur qui continuât sa personne, le
culte domestique, et, quis'acquittât des rites enversle défunt.
Le principe de la copropriété familiale serait reste intact le
disposant aurait eu seulement le droit de désigner l'adminis-
trateur du patrimoine.
C'està l'acte comitial ainsi entendu que se serait appliquée
la fameuse formée de la loi des XII Tables: ili Wgaml.
itajusnlo. Celle-ci n'aurait donc pas eu pour but de procla-
mer, comme on l'a dit, une entière liberté testamentaire,
mais seulement de simplifier le testament comitial en le dé-
barrassant de formalités gênantes. Jusqu'aux XII Tables, le
père de famille ne pouvait se choisir un successeur qu'après
ratification du collège des pontifes et des comices; ce double
contrôle fut supprimé. Les comices ne jouèrent plus qu'un
rôle de témoin. Mais le palcrfnmiliax n'eut pas davantage le
droit de disposer librement du patrimoine son pouvoir se
réduisit toujours a déterminer la personne qui, à sa mort,
administrerait la tloniunfamiliaque et présiderait aux sacri-
ficesdomestiques. Il put seulement procéder à celte détermi-
nation avec plus d'indépendance qu'autrefois et encore
peut-ou croire que l'opinion l'empêchait d'user de cette
liberté sans motifs légitimes.
Ledroit illimiti' de tester ne daterait donc pas des XII Ta-
bles il ne serait apparu que beaucoup plus tardivement par
le développement, du teslameiilumper arx <7libram qui fut la
première disposition pour cause de mort ayant directementet
essentiellement pour objet la transmission delà propriété.
Nous avons du mal à comprendre comment l'acte coini liai
pouvait maiuteuir intact le vieux communismedomestique.
Puisque lu successeur aiusi désigné se substituait h la per.
K. DrmciiF.lM.– AmiiV»uriul., IflilC-l'JOO i%
354 t'ASNÉSSeCIOtOfHQUB.
1900-1909
C. – [.a moralesexuelle.
1.Vnfaitdonnerauneiilûcticlu mantërodontsontranguuslesinaliÏTos
L'ulWANIiATION KTUATAIUONIALB
DOUBSTlgHË 381
V. ORGANISATION SECONDAIRES
DESCROirt'ES
'CadM, ili»lricls, groujiomcul urLaiai.
Par MM.Rkvxieii
et Dviikiikiu.
VI. ORGANISATION
POUTIQUK
ParM.Gebset.
VU. UvDROITDKPROPRIÉTÉ
ParJIM.D.»vv
et I.êvv.
VIII. DROITCONT1UCTUKL,
DROIT
COMMERCIAL
Pur MM.Mil'»»,lUvr, lluveux.
«lie n'u pas encore pttyé,et que son engagement n'ait plus
d'utilité (pp. 272.2881.
Une question fort importante est celle de savoir quelles sont
les applications de \'i~rt,. On en trouve beaucoup dans le
domaine du droit privé et de la procédure. Parfois i'èyy'jy.Tv-;
intervient spontanément, sans être constitué par un débiteur,
et sans môme qu'il y ait un débiteur c'est par exemple le
cas où un tiers s'interposecomme axseitor libeiiulix estfaveur
d'une personne qu'une autre réclame pour sou esclave; le cas
où un citoyen s'engage à ce qu'un étranger qui plaide devant
une juridiction hellénique lie fasse pas défaut, etc. Parfois
aussi l'r™jrï,7t\iintervient pour le compte d'un débiteur dont
l'obligation manque de sanction c'est le cas où un déposi-
taire consent une S77W,à son déposant, pour garantir la res-
titution du dépôt qu'il eu a reçu cette application du caution-
nement uous reporte à l'époqueoù le pacte do dépût, dépourvu
de formes, n'était pas encore sanctionné juridiquement. Par-
fois enfin VvfCJr,vt,tintervient pour le compte d'un débi-
teur dont l'obligation est déjà sanctionnée, pour y a jouter une
sûreté de plus nous avons des exemplesde semblables inter-
ventions dans les contrats de prêt de consommation, de prêt à
usage, de vente, de louage, d'entreprise de travaux, de
séquestre, etc. (p. 388-8.(0 1. Remarquons.il'ailleurs,qu'il ne
faut pas confondre, –comme le fait la doctrine moderne–
le|ït'J*K'nvi,5,garant d'éviction dans la ventn, avec ï's'^y^r/
Le 'itSauuT^ ne se borne pas, comme Vv^jr,?/ à promettre
le fait d'autrui (ici le paiementpar le vendeur d'une indem-
nité à l'aclicteur évincé); il promet son fait personnel; c'est
lui qui fournit en son nom propre la garantie, ce qui s'explique
parce qu'il est partie à l'acte de vente, et juridiquement assi-
mité au vendeur (p. !iM)-8u8>. Certains cas d'application de
l'ïyvvr, restent douteux. Lugarantie qu'on désigne d nom de
r.r:\i est-elle une tyv.jy,? Le iwowmrr/ des inscriptions de
Délos est-il u» î'/Y'-ir/r/i;?A tous ces problèmes. M. P. donne
des solutions inléressantes et neuves 'p. 338-3711.
L's*j»i s'emploie aussi daus le domaine de la procédure
criminelle. Nouants comprendrionspas, de nosjours, qu'on put
adjoindre à un prévenu ou à un condamné une caution app
lée à subir les peines mêmesencourues par celui qu'elle cau-
tionne. Mais la caution hellénique est un otage, et c'est pour-
quoiellepeuts'exposerà une responsabilité pénale, parfois très
étendue, en répondantsoit pour la comparution en justice da
1)1(0! T i.'QMUKWIAI.
DROITCONTIIACTL'Ef., 431
IX. IJHOIT
l'ÉNAI.OTHK8P0N.sXBIl.ITl!
Par M.FAimixn.
X- LA l'HOCKOURK
PurMM.Di-itKutia
et Kai-i:onnev.
Quelles sont les origines du duel judiciaire tel que l'n connu
notre moyen âge? Al-il été dès l'origine conçu comme un
mode de preuve ayant sa place dans une procédure judi-
ciaire, est-il une ordalie ou enfin a-t-il commefondement la
croyance à un rapport nécessaire entre la force physique et la
bouté de la cause? Ni les textes gréco-romains, ni les Leges
SaUca et Hibuaria, ni les sources Scandinaves ou anglo-
saxonnes ue permettent de penser que les anciens Ger-
mains aient connu le dueljudiciaire. Gai y voit en somme un
phénomène comparable aux ordalies que connaissent tant de
civilisations archaïques (par opposition à Declareuil qui
accentue l'opposition entre le caractère magique de l'ordalie
et le caractère religieux du duel cf. sur ce point Année Soc,
V, 1900-11)01, p. 428). Seulement, et c'est là ce qu'il apporte
d'original, (jal pense que l'apparition, dans le droit franc, du
duel comme moyen de preuve, a dépendu d'un concours de
causes toutes particulières. C'est daus l'intérieur de la truste
royale, il propos de la violation du devoir de fidélité envers le
roi et devant la juridiction royale, que le duel extra-judiciaire
aurait acquis le caractère de mode de preuve judiciaire. Kl
c'est seulement avec l'extension du pouvoir royal et de sou
rôle que cet emploi nouveau du duel se serait généralisé, par
suite de l'habitude de donner à tout délit lit forme d'un
attentat contre le roi et d'une violation desa paix.
Sous l'inspiration de Kohler, Coulin a entrepris de recher-
cher comment s'est tait le passage, en France, du duel judi-
th lkRKHEiu. Anm'o sociul., 1U06-IÎI09. 30
466 l'asnkb sociologique. iUoa-tDOu
Xt. MOHAI.K
IXTIiHNATIONALli
l'nr MMllcmciiEia
et llnini.f;.
NUPTIALITÉ
KTDIVORCKS
PurMM.IUlbwaciis
et llu.
9*uniwie,
1. Innée Sociologique, p. J13.
.Nl'MNUITfi ET DIVOBCRS *"7
L'ouvrage qui nous est ainsi présenté 4st d'un grand iulérêt
l'auteur a rassemblé un nombre considérable de documents,
et dans l'interprétation nous retrouvons les qualités de pru-
dence et de probité scientifiques, dontB. fit toujours preuve.
Dans une première partie, l'auteur étudie d'abord l'nug-
meutuliou générale des divorces et séparations de corps dans
les divers États européens (depuis le début du siècle, et parti-
culièrement depuis 1871),aux États-Unis (de 1871à 1900;, eu
Australie (1871-1898,1.Et à propos de cette première enquête,
l'auteur indique quel sera à lu fois l'objet et le résultat le plus
général de ses recherches le divorce ne dépend ni de condi-
tions individuelles, ni d'influences purement législatives; ta
constance des séries statistiques, même lors des changements
de législation, témoigne de l'action d'autres causes la struc-
ture démographique et économique de la société, révolution
des conceptions morules caractéristiques de chaque groupe.
Toute recherche statistique sérieuse vient confirmer cette opi-
nion. Après avoir, selon son habitude constante, indiqué
longuement quelles difficultés rencontre la comparaison sta-
tistique, B. examine la diffusion du divorce dans les divers
États, et cherche à rendre compte des différences qu'il cons-
tate. Pour chaque pays, il fait un bref exposé de la législa-
tion, et énumère les influences dont on peut démontrer, ou
tout au moins supposer l'action.
Au premier plan apparaît naturellement l'action. des
diverses confessions religieuses ou divorce plus dans les
pays protestants que dans les pays catholiques. Parmi les
pays protestants, l'Angleterre a sans doute un chiffre très
faible de divorces; mais ou sait qu'à bien des égards le pro-
testantisme anglais se rapprocheducatholicisme (par exemple
pour le suicide).. La structure démographique est fort
importante; là où la population est concentréedans de grands
centres urbains, ce qui a lieu généralement dans les pays
industriels, le divorce est plus répandu c'est ce qui ressort
par exenfple de la comparaison du Danemark avec les autres
États scandinaves. L'auteur signale aussi l'influence, dans
certains groupements,de conceptions traditionnelles relatives
au mariage et à sou indissolubilité iiiusi en Serbie, eu Bul-
garie, en lioumanie, la diflusiou du divorce a été facilitée par
l'existence de vieux usages admettant la rupture du mariage
comme chose normale. En r'rauce, la Révolution a substi-
tué à l'ancienne conception religieuse une conception civile
NUPTIALITÉ
KTWVOHCKS 47»
q
II. UKLACHIMINAUTIÎ
K.N liKNKKAI,
I. Kncorom*st;ilislii|iics
s>>nMli>s suspecta.Cf. il cesujet1nsobserva-
tionsfaitesà pnipogdu livroi|i>WndlvrdansZeittchr. f. ri.i/emmlrSlrnf-
recAUu:,X.XVIK Brl.,19BX. p. 7«.l.
, j(h Imviiii
r ie WuiMiriiianii
HWuif.
ler. inili(|Ui;
ci-dessous(iih'iiiu
ii-vui-,iiiruiulome,p. Mi!s<|.|.
LA CltlSUNAUTKSUIVANTUJS l'AÏS 4U|
IV. SUIVANT
LACRIMINALITE L'AGEETLHSKXK
Par MM.Durkiibim
et Rav.
Par MM.Fh-connbtvlR\i.
VI.– TVPKSDIVKRS
I)KDIÎMTS
HTIJEDI-XINQUANTS
Par M.lin.
VII. LK8CICIDK
i. DerSelbslmoytt
inseinerBe-Jehung ulldSliullbevoelke-
sut Konfemon
m
i-ung Baient, in Hhtorisch-poJUhche
BUlIter.
CXX.V,
MOnchen,1902.
I.tfi.
E.DenKHRi*.– Anmiosoeiol., 190B-J909. 33
514 l'asNBK SOUIOMHiSQUK. ttHKMWW
SOCIOLOGfK tiGONOMlyi'E
I. KTL'DKS
UtiNÉRALKS.
TRAITKK.
1.Viiircl-'lessouï
secl.IX,1.Fishur,Therateor inlete»t.
2.VoiriiMlammiMil lecliiqiilrc substantiel
oonsacn1 i. Vivait,
mathéma-
tiquepar MM. Gidee t liistdans leurrécente H istoire
der doctrine*
écono-
miquesrecousue ci-dessous. Cf.|)rilcùilniiiiiii'nt
Bouvier, laméthode mathé-
maliijtnenéconomie politique.
3.Imite Social. |>. 5Î7.529.
518 • l'AKttÉE SOCWtOBlOWE. UWfrlW»
Année
Sûciul.,IV,p. iSI-Sfl.
..9tut)ge IlIb..lk.\LK~1'ItM'It!~ ~t»
?' *) ?' f
'h II •' h !> – !!>r
1.Ci'|Hiinlunt,
si lesiiiallniiimtiiniivî
sontûc»pointutileset mfriicm'rcres-
suiros.ilesttoutde môiiif l'irmi^oi|iicdos l'ConomisU's iiiatln'niutick-ns
en\-iih'im>spuissent,c omme fuitM.Marshall dansses Principes,fmnnxi
.M.l'ureloilansson Manuel,fuiivnon pas.tili'iiii'iitunrfcunutde vulga-
rUutionmais un l'xpomSsavantet intiij.'ral<lclourscience.sunsOiin-
usuk<!desiiwUiiiinuliqucg,eu rclûnuant utformules
ilviuonslruMuni; nialliû-
îles
lions appondia-s.
niulii|uu«
528 u'ANNÈS UIOMDQ»
SOCIOkOUlgUB.
économie?Ellepart de propositionshypothétiques,dénature
qualitative,et elle aboutit à des propositionsinvérifiées,et
de nature qualitativeencore ce « vêtement quantitatif >
(selonla pittoresqueet juste expressionde M. Painlevë)jeté
sur les opérationsintermédiairesnochangela nature ni de
celles-ciui de celles-là.Et c'est seulementpar ce vêtement
des opérationsintermédiairesque l'économiemathématique
(jusqu'ici)diffèredel'économiedéductivetraditionnelle.
Lefondementdes théories reste donc le même. Une auu-
lysehypothétique de facteurspsychologiquesindividuelsque
l'on supposeagir sur les phénomèneséconomiquesest tra-
duite et expriméepar des symbolesmathématiques mais
elle-mêmene devient pas pour cela mathématique,et la
natureet la valeurdes preuvesde tait qui peuventt'appuyer
n'ensontpaschangées.Par exemple,où l'économieen langage
ordinaire énonceque l'utilité d'uu bien pour un individu
décroît à mesure que la quantité dont il peut disposer
augmente,l'économiemathématiqueécrit que, si x est la
quantité,l'utilitésera ? (.r) mais elle est bieu iucapablede
déterminerle moinsdu mondecettefonction(une infinitéde
fonctions,commel'a remarquéM.Painlevé,peuventrépondre
à la seule condition posée). Non seulement l'expression
mathématiquen'ajoute aucune preuveà l'établissementde
cetterelation,maisencoreil n'est donnéaucune preuveque
cetterelationsoitsusceptibled'uneexpressionmathématique,
c'est-à-direqu'elle soit relation établieentre des éléments
l'un et l'autre quantitatifs. C'est par un postulat (et, si l'ou
voulait y prendre un argument en faveurdes résultats,ce
serait par une pétition de principe)que cette expression
mathématiqueest établie.(Cf. la phrasecaractéristiquede
M. Aupetit, Théoriede Ut monnaiep. 42, déjà citée par
MM.Gideet Rist,op.rit. p. 017,n. 2 « Nousne connaissons
pas lurelationprécisequilie la fonctionà la variable. mais
à toutevaleurde la secondenowsadmettonsque correspond
une valeurdéterminéedela première ».)
Aussitoutecettemathématiqueéconomiqueest toutà fait
incapabled'aboutirà uneapplicationde fait et à des résultats
numériques(ce qui cependant, mêmesi cette théorie n'a
pas besoindevérification,– et nouscontesteronsplus loince
1.Cf.aussila phraseessentielle
de Watt-as,justementsouIIkim'C \nir
M.Hourguin (Mesuredela valeur,
p. C.R..
30-33, Année 1.
Sociol., li.t7T.
«Je supposequ'ilexisteuniHalon
demesurrdel'ink-nsilé
desbéguin*u
ÉTUDES
(HÛiitHMJS*.
KIMT! D29
1.Voirnotamment lafuililessu
desréponsesfuitespurM.Marshall aux
objection» «
<(ti'ilprévoit luloi do décroissance rie l'utillliMIuiila
(«ans
parlerilncellesi|u'ilni'pn'-voit 1.p.223et suiv.Cf.tnulivs
pas)Principe*
lesréserves etexception* qu'ill'annule
sursut.hypothès-s ««henllclles
(par
l ibre
usttmplc coniMirn-ncii, Il,p.30sip.j.,218s<|<|.|.
distribution.
H.Enfichons «lesprincipes il y u aussi,romnip
psychologiques, hypo-
tliMes,îlespropositions tellesquolaloidosrendements décroissants
durit
nousnereprendrons n o» la elle*
pa.< plus discussion; nesontpasnpûciah'i;.
a lï-conufiiic
d'ailleurs, mathématique.
ÉTUD8S (1KNKIULKS,
TRAIT& &31
« Les théories ne sont que des
moyens de connattre et
d'étudier les phénomènes. De toutes façons elles doivent
être d'accord avec les faits », écrit bien M. Pareto dans ses
principes généraux de son Manuel(p. il), et plus loin « Il
est faux de croire que l'ou puisse découvrir exactement les
propriétés des faits concrets en raisonnant sur les Idées que
nous nous faisons « priori de ces faits, sans modifier ces con-
cepts en comparant « posteriori ces conséquences avec les
faits » (p. 1ty. Mais, comme il ajoute peu après
que « l'écono-
mie politique est arrivée, elle aussi, en grande partie du
moins ». « au point où les faits sont étudiés directement Il
(p. 14), il nous parait clair que nous ne nous enteudons pas;
car, dans tout son Manur! nous ne trouvons pas la moindre
confrontation de ses théories avec une constatation méthodi-
que des faits et ce n'est surtout pas dans ces aperçus fantai-
sistes et digressions d'objet et de ton extra-scientifiques qui
remplissent le chapitre intitulé « Le phénomèue économique
concret a, et dont le mieux qu'on puisse dire est qu'ils n'ont
aucun rapport avec une science économique digue de ce
nom. – De même, en principe, M. Marshall déclare
qu'en
économie politique les longues déductions poursuivies sans
« recourirà l'observation et à l'étudedirecte dela vie réelle ».
« ne pourraient pas être assez conformes à la réalité
pour
servir de guide à l'action » (I, p. 122; « elles ont besoin
qu'on les complète par l'expérience spécifique, et qu'on les
emploie eu le* conformant, H xo«trni en les subordonnant, à
une étude continuelle des faits et à une recherche continuelle
de uouvelles inductions » (I, p. 123). Mais d'abord, ce n'est
pas seulement pour les applications pratiques que cet appel
à l'expérience est ici nécessaire; c'est pour l'établissement
même de la science pure entendue au vrai sens du mot (cf.
AnnéeSociol,,X, p. S09, ?ill).Et ensuite ce
précepte même,
M. Marshall ne nous paratt en fait, dans son traité, nullement
l'appliquer. Ou bien, à la vérité, il indique que les théories
présentées sont faites dans l'hypothèse d'un certain nombre
de conditions qui ne se trouvent pas
toujours réalisées dans
la vie réelle, ce qui, pour faciliter les débuts de
l'analyse, est
jusqu'ici légitime; mais il ne rétablit nulle part toutes les
conditions différentes, présentéespar la réalité,
pour y «con-
former » et encore moins y « subordonner ses théories (cf.,
parexemple toute la théorie dusalaire,II, p. 239-368/. Ou bien
ce qui peut passer comme un contrôle par les faits, nous
l'ap-
53$ I.A.NSKK KIOMVOtt
siMMULuaiUllfi.
reuni
quoi niet n..v.v
comment à Il.leur _.1_ f. '.4
place une théorie positive, entière-
meut objective, est possible, est à faire et suffirait.
11. SY8TBMK8
ÎÏCONOMIQCKS
l'urMM. Ukrxrt.M.Hauiuachs
G.clII. Boi-ruin, et F. Simiasu
.Iu.1.. -1 _1 1
agraire du prû-moyeu Ûge à rapprocher des ouvrages de Sèo
pour ta France (Le»dîmes rurale*et k régime domanhlmt'ranre
«m moyenûge, Paris, 1901; et de Lizier pour l'Italie il/eeauo-
mk rurale delî et à prvnormunnu mil' Ualia meriilionnle,
Païenne, liMïï), il fournit de» faits clairement classés et intel-
ligenimeut interprété», qui pourront ôlre utilisés pour une
synthèse do l'économie européenne à l'époque féodale.
G.H.
CAROi'Gkokg).– Sozlal-uud Wirtsohaftsgesohiehte der
Juden im Mlttelalter und der Neuzelt Grundriss der
Gesiimintwissenscliafl des Judentums (Schriften ligg von
der Gesellscliaftzur FOrderungderYVisseuscliaftdes Juden-
tuins.i, t. i. Leipzig, Fock, 10fl8,iu-S", vit-514 pages.
M.Caros'est bien reudu compte, dans son introductiou, des
difficultés de lu tâche qu'il assumait je passe sur les difficul-
tés de la documentation, qui, à y regarder de près dans les
Anmerkungeit du la fin du volume, parait aussi précise ot
aussi étendue que possible; mais décrire une économiedont
les manifestations .se trouvent disperséesdans l'espace et dans
le temps, c'est («uvre ardue et délicate. Dira-t-ou qu'il l'a
accomplie? AUeudouspour cela la suite de son ouvrage, car
le premier volume ne fait queposer et amorcer le problème.
M. C. montre en effet que les Juifs de l'antiquité ont dû ôtre
culth'iiteurs eu Palestine, niarchaiids eu Habylonie,artisans
dans les villes grecques, s'adaplaut parfaitement aux condi-
tions économiques des pays où ils se trouvaient, capables
d'entrer par suite dans les cadres de la société romaine;i
mêmela christiauisatiou de l'empire ne changea pas les ha-
bitudes de vie des Juifs, en dépit des- persécutions de l'église
triomphante, non plus que l'invasion des barbares c'est que
ces invasions n'ont pas bouleverséles procédés commerciaux
do l'antiquité, et les JuifscomiuerçaiiUpuroulcotilInuer dans
les ports de la Méditerranée les trafics anciens, tandis que
dans les villes continentales, subissant l'évolution du droit,
etse soumettant aux obligations féodales, ils restaient arti-
sans ou propriétaires, ou devenaient, auprès des empereurs,
tes courtiers nécessaires de l'Europe et de l'Asie, maîtres de
capitaux d'une importance prépondérante au scia de l'écono-
mie agricole ambiante. Comment celle situation des Juifs
changea telle? Comment furent-ils exclus de la propriété
foncière et des métiers?' Cette situation ne commence à se
.SYSTÈMES
KC0NOUIUUKS I167
modifier qu'au xn" siècle et elle ne semble pas s'être modifiée
en Orient ces doux faits ont conduit M. C. à supposer que
l'agent essentiel de cette transformation, ce sont les croisades.
Eh Orient et dans les pays où le sentiment national ne parvient
pas à se dégager, par exemple en Italie, les Juifs vivent
comme jadis les descriptions de Benjamin de Tudela nous
en fournissent des preuves abondantes..Mais, dans les pays-
qui ont collaboré à l'œuvre des croisades, quelles que soient
les causes sociales qui, avec d'autres, les y ont déterminés,
le sentiment catholique, fouetté par les expéditions en Terre-
Sainte et par la réforme ecclésiastique des grands papes du
xin" siècle, devient prépondérant il conditionne les nationa-
lités commençantes, en Angleterre, en France et eu Alle-
magne, et comme les Juifs refusent de se soumettre il cette
condition primordiale, ils se trouvent exclus des communau-
tés nationales, des formes normales de ta vie sociale, réduits
par les législations des états embryonnaires au commerce
exclusif de l'argent, qu'au même temps les régies de l'église
interdisaient, non sans difficultés(voyez un dernier lieu, à ce
sujet, L. Chiapelli, Dante m rapportaaile fonti fieldirilto, dans
YAreh.«for. Uni, 1008, t. XLII, p. aux Chrétiens. M. C.
a étudié en Angleterre, en France et en Allemagne ce qu'ont
été les Juifs par rapport à la société chrétienne jusqu'à la fin
du xiu" siècle; il étudiera dans son prochain volume leur
situation en Espagneet y donnerade nouveaux faits en faveur
d'une thèse, qu'on nn pourra évidemment juger que lors-
qu'elle aura été entièrement exposée. G. 13.
communistes,à laquellelesdeuxouvrages
sation des systèmes
n'ontpasréponduet nepouvaientpas répondre.Nousla lais-
seronsnécessairementen dehorsdu cadrede cetteétude.
H. B.
P01N3ARD (Lkon). La production, le travail et le pro-
blème soolal dans tous les pays au début du XX'siè-
oie. Paris, F.Alean,1907,2vol. iu-8°,xvi-593etxi-768p.
Nousne donnerons pas à la critique de cet ouvrageune
étenduequi répondea ses dimensions, parce qu'il est trop
distantet trop volontairementéloignéde nosméthodespour
exiger une discussionde détail, et parce qu'il présentelui-
mêmede sa méthodeune applicationqui n'est point complè-
tornentni exactementdémonstrative.
Sa méthodeest cellede l'écolede Le Play.Donc,pourla
bibliographiede ces deux gros volumes, trois groupes
1° description générale du milieu géographique,Reclus,
Viviende Saint-Martin,Vidal-Lablache 2»histoiregénérale,
Lavisse;3" ouvrages« spéciaux», c'est-à-direouvragesde Le
Play et de son école rien d'autre n'est allégué ni signalé.
Maisdans les notes on trouve des références, assez nom-
breuses,soit à des ouvragesvraimentspéciaux, relatifsaux
questionsspécialestraitées ou rencontrées,soità desdonnées
statistiques.
Pourtant, à l'égard de la statistique, l'auteur exprimeuue
défianceillimitée et les plus graves reproches elle présente
les faits par masses,sans explicationsni distinctions; elle
fourmilled'erreurs et d'incertitudes. Et ces (critiques,aux-
quelles ont répondu tant de livres qui expliquent ou qui
appliquentla statistique à ,1ascience,n'empêchentpas l'au-
teur de s'en servir chaquefoisqu'il en a besoinpour l'unede
ses thèses,d'ailleurs sans profit réel, puisqu'iln'emploiepas
la méthodede rechercheet d'explicationpour laquellela sta-
tistiqueest un moyen,et l'un des plus surs.
La méthodequ'il préconiseest celledes monographiesde
lamilleetl'analysesuivantles classificationsdes phénomènes
sociauxde Henride Tourville.Cette méthodeest connue,et
a déjà été souventdiscutéeeu elle-même mais ce qui nous
frappe,dans cet ouvrage,c'est que la valeur méthodique,si
contestable, des monographies et des classificationsle-
playenness'effaceconstammentpour ne laisser à la famille
ouau typequ'une sortede valeur symboliquequi permetdes
ÎV74 U'AXXKfi 1900-1909
SûUlOLQlilQUK.
1.Ci.Anni?SociUotj'miie,
VI, p. 4bG-5!l
el VU!,p. 5ÎM-5K.
SYSTÈME*ikûNOUIgUES Û75
1IKKLKIN(\Vili,ihald; DasDorflebenlnseinergesohiohtllohen
Bntwickelung jçexeigtan der ficachiulit» eincseinzclnenDoifes
an den fSrniuenvon ISuyern,Frankcnund Scliwaben. Hegens-
burg, Maiu,1908,xv-20Vp., in-8°.
IIOL'NIATIAX (Uentoh).– Studien zur Théorie und Gesobichte
der Wirtaohaftskrisen. I. Wirtschaftskrisen und Ueber-
kapitalisation. Eine l'ntersuchungliberdie Krsclieinungsrcirinen
und L'rsaclien
der pcriodisclienWirtsclmrtskrisen.
H.Qesobiohte
der Handelskrisen in England in Zusammenliangmit der
KSl'ÈCESDK LA PIIODUCTIOX 501
lîntwicklungdes englUclienWïrtscliaflsleljens1040-1840.Mlin-
vh-188et 312 p., iu-H1'
i.'lit'i),Heinhardt,l'JOH, (Analyseaerieuse«t
utile, bien i{u'aboulissaiilà des formuIcK au fond un peu tauto-
logiques).
III. E3PÊCK8
DKLAMWDUCTIO.V
Peu nombreux encore cette fois sont les livres qui ont
pour sujet propre une des questions de spécification écono-
mique. Mais si, dans leurs principes, elles n'ont pas inspiré
d'œuvre systématique, elles surgissent du milieu des faits
étudiés par les économisteset sont fréquemment attaquées ou
frôlées par les auteurs, qui, sans s'y être assez préparés,
rencontrent, sur la voie de recherches différentes, leurs
difficultés et leurs obscurités préliminaires. Nous le consta-
terons plus d'une fois dans les analyses ultérieures. Nous
verrons, notamment, combien il serait utile de distinguer
positivement les espèces auxquelles s'appliquent les moda-
lités d'un même régime, comment devrait se poser le pro-
blème de l'intégration, qui n'est pasun phénomène de régime,
et qui ne saurait être élucidé comme phénomène morpltolo-
gique avant que les éléments spécifiques qui constituent la
structure intégrée aient été déterminés.
Qu'est-ce donc qu'une espècede la production, quels en sont
les caractères et les éléments, comment peut-on les déter-
miner ? Comment les espèces se constituent-elles, sous quels
rapports de l'une à l'autre, dans quelles conditions? Comment
varient-elleset commentse différencient-elles? Il y a là toute
une série de problèmes sociologiques,qui sollicitent des expé-
rimentations précises comme nous en entreverrons quelques-
unes dans les ouvrages analysés plus loin et qui ne peuvent
manquer, en tout cas, de soutenir la curiosité et l'intérêt de
la recherche.
Nous signalons, à cette place, un ensemble d'études sur des
économies d'industrie, considérées au point de vue de l'in-
fluence réciproque de l'économie et de let technique car ce
nous parait être avec les phénomèues de spécification que la
technique peut avoir les rapports les plus immédiats; mais
ces études intéressent aussi d'autres sections.
1. Annéesociologique,
t. Y,li. i'i'J-M, M5420.
RlïfilUKS PK LA HIODUCTIDX Q9<J
~< "&
caliuns. Tout au -1-
cours de rt.v, *v_
l'historique, les faits rapportés fout
lever des questions qui ne sont pas traitées. Ainsi, eu Italie
et eu Espagne, le régime a commencé pur des formes spéciales
de commandite quelles étaient les conditions intrinsèque»
et extrinsèques de leur constitution ? En Portugal, d'où vient
I» part du gouvernement dans l'administration et la conduite
des sociétés? Les uégociauts hollandais etanglais éprouvèrent
le besoin d'uuir leurs forces et leurs capitaux daus des socié-
tés de commerce d'où résultait ce besoin ? Les sociétés par
actious se propagèrent pur imitation quelles furent les
causes de cette imitation f!
Il en est de môme pour les chapitres qui font suite à l'his-
torique ils sont remplis d'incertitudes ou d'énoncés de pro-
blèmes non résolus. La recherche d'un profit, assignée par
l'auteur comme but à l'entreprise capitalistique, ne peut pas
être caractéristique du régime spécial des sociétés par actions.
En vue d'une interprétation plus Intime, l'auteur distingue
les deux groupes de capitalistes que nous avons déflnisd'après
lui, mais les circonstances qui pour lui expliquent ce grou-
pement ne sont pour nous en aucune mesure les conclusions
d'inductions valables. De même il croit expliquer les diffé-
rences de constitution des sociétés par actions, soit par la per-
niaueuce de règlements aristocratiques, soit par les transfor-
mation* d'idées générales et directrices de l'économie mais,
en admettant que les phénomènessignalés aient eu uùe force
de détermination précise et suffisaute, il reste à démontrer
pourquoi la constitution des sociétés par actions l'a subie,
quels motifs out décidé les groupements formés par elles.
pourquoi ces motifs ont tarie. Sousles changements d'admi-
nistration et de constitution ont eu lieu de puissantes modifi-
cations d'ordre économique, qui ne sont pas même indiquées.
Poursuivant son analyse, M. Steinitzer attribue le rôle eflicace
de direction, dans l'économie contemporaine, à une réelle oli-
garchie mais cette attribution est faite sans que l'induction
soit mêmeesquissée, et sans que l'auteur recherche lex motif*
qui fout agir, d'une part. les directeurs ainsi nantis de la direc-
tion efficace et, d'autre part, les petits capitalistes qui partici-
pent à la constitution financièrede la société sans participer à
sa direction. Cette duplicité de deux groupes, sur le fait de
laquelle il insiste tant, n'est pas vraiment expliquée com-
ment est-elle devenue possible? Quelles représentations sup-
pose-t-el le chez les individus qui constituent les groupes?
IIKOIUKS
1)KLAPKODL'CîiuN 02Î
Comment s'organise leur liction de yvoufes, et sous quelles
conditions?
Toutefois, à travers ces obscurités apparaissent bien des
notations utiles. D'abord, l'auteur est très soucieux de la réa-
lité économique qui souvent se dissimule sous les formes
légales ou traditionnelles. Deplus, il a vu qu'il avait alîaire
à des groupes, tantôt convergents et tantôt divergents, mus
par des désirs et des vouloirs divers et variables, que, sans
doute, il n'a pas bien analysés, mais dont il a reconnu l'exis-
tence et l'action. Et comme à chaque instant, entre les
pages de son livre, apparaissent les questions de sociologie
positive heurtées par le sujet, on peut dire qu'il en a indiqué
leséléments. H. B.
V. FORMES
DKLAPRODUCTION
633 l'aK.VÉBSOCIOtOGIQUR.
IU0O-I009
.t.lt.uA. _t- 1.
meut et d'approfondissement que n'a fait 1 auteur?En parti-
culier, la phase do croissance de la fabrique, de 1830à 1872,
exigeait uue étude minutieuse, qui devait pourchasser dans
les documents officiels et privés tous les éléments utiles pour
établir une statistique continue et pour faire conuattre les
conditions du développement. Cesconditions ici sont déduites
eu quelque sorte de la considération d'un type moyend'établis-
sement, dout nous ne savonspas ce qu'il a de réel et de typique.
Si ce type a existé, il se peut, comme l'auteur l'avance, que la
petitesse du capital nécessaire à l'établissement d'une
fabrique, l'organisation du commerce entre les mains d'inter-
médiaires, l'extension des délais de paiement pour les ma-
tières premières, la division du travail, qui retient en dehors
des fabriques plusieurs portions importantes de l'industrie,
aient été autant de causes de l'augmentation du nombre des
fabriques; mais rien ne s'oppose, eu l'abseuce d'une démons-
tration expérimentale, à ce que les mêmes conditions aient
eu des effets inverses ou différents.
En second lieu, l'étude de lu transformation morpholo-
gique manque, elle aussi, de rigueur démonstrative. Ici
encore, l'étude statistique précise fait défaut. Devant les phé-
nomènes qui ont pour résultantes la réduction du nombredes
établtssetnentsd'artisans et l'augmentation, puis ta prépondé-
rance numériques des fabriques, M. B. parle de lutte. de
combat, de positions attaquées, défendues, emportées mais
les raisons mêmes de ta lutte et de la victoire ou de la défaite
ne sont pas expliquées par une analyse méthodique. Nonque,
pour la compréhension des faits et de leurs causes, des élé-
ments no soient fournis par l'auteur, notamment sur les
variations quantitatives ou qualitatives de la production et
sur les variations des prix comme conditions des variations
de structure ou de fonction. Mais ce ne sont que des linéa-
ments.
Renierait il examiner la question des rapports entre les
variations morphologiques et les variations technologiques.
M- B. montre ou suppose l'existence de ces rapports mais
prouvent-ils une causalité? en quel sens dans quelles con-
ditions?
Ergûnzungsheft).Karlsruhe,BraunschoHofbuchdruckerei,
vti.118p. iû-8u.
19OT,
VI. l'RIX.MONNAIK
VALKUH,
Par MM.IUuiwwhs
cl V.Uihiakb.
duelles, Pi~PC;lèl~i~»oc
fttMt~Q elles-mêmes phénomène
némSn~rmhnn ~nnw..e. W :tA~A<t.t
premier et indépendant et
nous renverrons douc ù la critique que nous uvous
déjà pré-
sentée de la réalité d'un pareil processus. Notons-le soule-
ineut remarquer, comme le fait notre auteur, qu'un prix
courant, avant d'être cause, est effet.et qu'il faut reconnaître
une action des échangistes sur le prix aussi bien qu'une action
du prix sur les échangistes fp. 3511,n'est pas une objection a
cette critique; car nous w'avousjamais dit ni pensé ni
que le
prix courant préexistant n'uvait pas lui-même à être expliqué,
ni que les échangistes n'avaient pas d'action sur le
prix nou-
veau, mais bien que ce prix préexistant devait s'expliquer
autrement que par des estimations individuelles qui eu sup-
posent toujours un. qu'il devait s'expliquer par quelque anté-
cédent de même nature que lui, par quelque antécédent social,
et que, dans l'action des échangistessur lo prix, il y avait lieu
de reconnaître quelle part avilit, dans cette action, l'action
d'antécédents collectifs s'exerçant dans l'esprit des échan-
gistes, même à leur insu, la part de spontanéité propre, s'il y
en a une, étant le résidu.
Mêmeadmises la méthode et la position de notre auteur, sa
démonstration nous paraîtrait encore pour une autre raison
n'être pas établieeufait c'est que lu notion même sur
laquelle
elle tourne est équivoque, et que non seulement cette
équi-
voque n'est pasapercueuidiscutée, mais que la démonstration
même ne se tient qu'à la faveur de cette équivoque. Dans
« juste prix », que signifie exactement «
juste » ? Le mot juste
veut dire, à l'origine, « conformeit uue règle de droit », le
je
veux bien. Mais,souvent, il s'emploie pour signifier conforme
à une règle même non juridique (calcul juste, balance
juste)
il est alors synonyme d'exact et, par dérivation, de strict,
étroit en matière de prix, lorsque, par
exemple, un acheteur
demande à un vendeur de lui compter« au prix le plus juste »
ce qu'il lui fournit, cela souventne veut pas dire autre chose
que « le prix le plus réduit possible », et juste n'a que le sens
de strict, exact. Dans une directionun
peu différente du mémo
sens. juste est à peu près synonyme de normal or. même
en matière de prix, on peut avoir une notion de normal ou
n'entre absolument aucun élément juridique ni
éthique par
exemple, si l'on appelle prix normal d'une marchandise lo
prix qui, sur un certain nombrede constatations, serait ce que
les statisticiens appellent le mode ou la valeur
pléislique de
l'ensemble des prix de faitaiusi coustutés. Eu ce seua, normal,
V.M.KI'Il, l'ItIX, UOSNAIK 651
). Cf.Année
Sodolo'jir/tie,VIII.ji. :,«i:,2.
VALKl'It,PIUX;MONNAIK 6SS
WOHU.Ni!.s).– DiePreisbildunginderZeitdesUberaliamus.
SehwoUer'»Jhb., 1906, 3, p. 107-182. (Très intéressant. Comment
les théories de la valeur impliquent un certain état de l'eco-
nomie;
HHOWX (Hahrv K.). – Compétitive and monopolistio priee
making. Quart. J. of. econ.t XXII,aug. 1U(W,p. 020-030.
GAULT0X;Kh.\kkT.). -The relations of marginal rents to priée.
Quart. J. of «on,, XX, aiijf. 1906.p. SOD-007.
TALSSU;(F. w. – Wages and prices in relation to interna
tional trade. Quart. J- of ecuu., XX,aug. 1900,p. 497-523.
VALfil'R,
l'HIX,MON.VAIB 859
Appunti buI prezzo di alouni prodotti nel meroato al dettaglio
dlNapoli. Napuli, Cooperat.-tipog., 1907.
I.KVASSEUK<ti.). – Enquête sur le prix des denrées alimen-
taires en France, «er itou, internat., mai 1009, |>. 20!i-25:>
(D'après des comptes de lycées et données diverses; va de h fia
du xix» siècle à nos jours;
VU. – CUSSKSÉCONOMIQUES
Par.M.M.mt.B\viciis.
LEI1.MA.N.N
(Pall). – Hausbaltsaufzeiobnungeneines Mflnohener
Arztes aus dem XV. Jahrh. MOncheu, Kranz, 4909, 47 p. in-»».
VIII. INSTITUTIONS
UKl.\ Hlîl'ARTITIO.N
l»ui-MM.
G.et ii. UoLiiiiiN
.•( 1'. Sisi.wu,
autant d'habilituls que les villes, n'ont que trois fois autant
do taxés»et un revenu moitié moindre.
Cottemême statistique permet de calculer (donnée extrê-
mement précieuse et rare), pour chaque profession, et pour
chaque situation dans la profession «indépendants, employés,
main d'œuvre), d'une part le nombre des personnes de chaque
catégorie do revenus, d'autre part le revenu moyen. Dans
l'agriculture, les petits propriétaires ont un faible revenu, et
les salaires agricoles des ouvriers non qualifiés ne sont
jamais assez forts pour être taxés; dans l'industrie (qui com-
prend plus du tiers de tous les taxés), les employés sont en
uue meilleure situation que les indépendants; dans les plus
basses catégories, les ouvriers taxes sont presque aussi nom-
breux que les indépendants; dans le commerce, les petits
commerçants déclarent uu revenu moindre que les indépen-
dants de l'industrie; les employés y sont, commedans l'in-
dustrie, mieux situésque les indépendants, etla main d'œuvre
y parait mieux rétribuée; dans les banques, sociétés d'assu-
rances, etc., le revenu des employés est visiblement plus
élevé que dans les autres branclres. Si on néglige le service de
la cour (où les revenus sont élevés}et le service militaire (on
n'y est pas riche;, dans le service civil, le Hors environ des
fonctionnairesd'État ont uu traitement convenable; ils sont
d'ailleurs mieux payésque dans le serviceautonome (commu-
nal, etc.); dansl'église, les revenus sont bien faibles, mais,
dans les écoles privées, plus faibles encore 8/îî seulement
des médecins, très nombreux, sont taxés; les avocats et no-
taires sont plus fortunés; sous le nom de rentiers, on groupe
les pensionnésqui out un revenu très moyen, les propriétaires
de maisous, dont le revenu moyeu est intermédiaire «titre
celui des médecins et des avocats, les rentiers proprement
dits, moins riches que les médecins. Le revenu moyen des
employés, dans les professions libérales, correspond à peu
près à celui des indépendants de l'industrie et du commerce,
et dépasse celui des indépendants de l'agriculture.
Il est intéressant de reconnaître combien des membres de
chaque professionont, a côté du revenu principal de la profes-
sion, un revenu accessoire, quelle eu est l'importance relative,
et l'espace. Lit majorité des agriculteurs taxés tirent uu
revenu (d'ailleurs modéré) de leurs maisons; le revenu des
entrepreneurs de mines est, pour uu tiers, un revenu acces-
soire; la grande majorité des industriels ont uurevenu acces-
084 L'ANNKK
SOCIOUKUQUB.
1UQ0-19U9
soire de mêmeles commerçauts(environ le quart de leur
revenu)et encoreplus dans les bauques,assurances,etc. (les
quatre dixièmesaumoins);dans les servicesde la cour, mili-
plus des deux tiers des taxésont un re-
taire, ecclésiastique,
venu accessoire,au contrairedu servicecivil (à peineun ciu-
quièmedu revenu),et de l'écoleprivée(à peine un quart); les
médecins,commelesavocats,pour les quatre dixièmesenvi-
ron. Lerevenudela propriétéfoucièreest, pour un quart,
revenuaccessoire celuides bâtimentsl'est, pour deux tiers,
et celuidu capital,pour cinq sixièmes. – L'activitéprofes-
sionnelledes femmesne ressort pas bien de cesstatistiques
dans les catégoriesdes employéset de la main d'œuvre du
commerce,elles apparaissentà peine c'est qu'ellesy sont
particulièrementmalrétribuées.Lesfemmestaxéesont, bien
plus rarementque les hommes, un revenu accessoire.
Cependant,la moitiédes femmes,en Autriche, exercentune
profession.
Après ces analyses,l'auteur rappelle les rapprochements
tentésentre lesstatistiquesde l'impôtpersonnelsurle revenu
en Autriche,en Prusseet en Saxe (modèlede l'impôt autri-
chien)pouf voir si les résultatsse correspondentdans l'en-
semble(d'oùil résulteraitque l'impôtest exactementréparti), 4
et ce qu'ils nous apprennent sur la richesse relativede ces
pays. Entreles proportionsdes sourcesde revenu, et des ca-
tégoriespar grandeur (Stufen)des revenus, dans les trois
pays,il ne ressortquede très légèresdifférences.Lesrésultats
des statistiquessont donc très vraisemblables.D'autre part,
la proportion des taxés (l'exemptionsupposée au même
chilïre)estnettementplus forteen Prusse qu'eu Autriche,et
le revenumoyendestaxésde plus de 3.000marks y est aussi
plus élevé.La Prusseest nettementplus riche que l'Autriche
(l'écartseraitencoreplus grand, si l'on admettait, commeun
de ces auteurs, une correspondance de niveau de vieentre les
revenus auxquels commence l'exemption (900 marks et
1.200couronnes).Cettedifférencede richesse est d'ailleurs
surtout imputableà l'agriculture.– L'auteur analyseensuite
une étude d'A. Wagner (1903),d'où il résulterait que les
statistiquesde l'impôt directsur le revenu sont, pour la con-
naissancedes revenusindividuelset du revenu national.la
source la moins insumsante; l'ouvrage se terminesur des
considérationsde politiquesociale, empruntées aux auteurs
les plus divers.
KTAT ET JUMENTS t>K LA HKI'AUTITION 08S
i. Cf.noJriiiHuile
«url'ouvragei)«M. A. tanilry, pour cxcni|>lf,
L'intérêt
du capitaldansl'Année Vlll,p. 372-87.
sociologique
E. nwwiiEM. – Année social., 4906-1099. U
6TO I.ASNÉE fOGIOKOOIQDB. t'JOO-tUUW
1.Cf.Années
sociolof/VII.\i.:SJ.
ÉTAT HT tfUMKNTi DR LA IIÉPAMUTION 701
»
f<ii»rii'itinrit: ridont ou un
util nu se Irniivr»
trouve ïriici rliimmfH* donne
nulle des informations disposer, flnttm»
à l'analyso une sûreté et des Incultes de précision et d'appro-
fondissement dont il est légitime de tirer avunttige et c'est
que, d'autre part. cette analyse peut, môme dans une expé-
rience aussi limitée, se détourner des particularités pour s'at-
tacher à des élément»et à des relations de caractère général
quille à une juste critique de ne présenter les résultats de
forme générale obteuus sur celte hase qu'avec toutes les ré-
serves dues, et à uue étude ultérieure de reconnaître l'exten-
sion exacte de leur validité, (l'atteindre tout ce qui peut res-
ter en dehors d'eux, et de les intégrer dans uue théorie plus
èleudue et plus complète, niais qui ne sera pas d'une autre
nature.
Le chapitre premier (p. 3-48 1traite des notions et des
sources, qui y sont soumises à un examen et à un choix cri-
tiques. Dansîe chapitre II >p. 49-10-fy est abordée l'analyse des
données, sur l'ensemble de l'expérience iKrance eulièrei;
partant do suggestions courantes sur l'influence possible
d'une variation de l'ollre el de lu demande, ou dune variation
de la productivité du travail, cette analyse n'en trouve pas,
dans les faits, une confirmation mais, par les suggestions
tirées de ces résultats négatifs, elle dégage un système de rela-
tions, plusieurs fois reproduites avec la mêmeliaison, entre le
prix de vente du produit. le coût moyeu de la main-d'œuvre
par louue, la production moyenne par journée d'ouvrier, et le
salaire moyen par journée. Dans le chapitre III p. 103-180),
cette analyse est reprise séparément sur chacun des grands
bassins, Loire, Nord, Pas-de Calais, et, après une discussion
des exceptions et particularités rencontrées, aboutit a formu-
ler le cycle-lype de relations qui ressort de toute cette ana-
lyse, globale et spéciale. Le chapitre IV (p. 18"-3lKi est
consacré h interpréter ces résultats, c'est-à-dire d'abord à en
discuter la signification exacte i discussionnécessaire en raison
des différences entre les notions atteintes et les notions dési-
rables, et des actions diverses qui peuvent se confondre dans
les moyennes', puis à rechercher, sous le mécanisme cou-
staté, les facteurs qui 1 expliquent vraiment (cette recherche
procédant toujours par une élude positivedes faits quipeuvent
déceler les actions à constater! cette explication se résume
finalement (p. 290-307; en un jeu de tendances psycholo-
giques, communes à la collectivité ouvrière et à la collectivité
patronale, qui se détermine a) par rapport à des objets
704 l'axxéb sociûu»uique. 1000-180»
X. RKUT10SSKNTftK
I-ESPHÉNOMÈNES
ÉCONOMIQUES
KTLUSMUÎNOMKNES
SOCIAUX
IVAUTRK
CATliOOHJK
XI. KCONOMIKS
Sl'KClALKS
ParMM.G.Bouniiix,
Il. Uoi-rgin,
vt K.Siuux-d.
I. BASKS DRLAVIESOCIALE
UéoaiUl'IHQUKS
ParMM.M.Uaibwachs
et F.Swuxo.
L'isolementcaractéristiquedesprimitifs,qui limitaitaussi
leurs conceptionsspatiales,s'expliquepar les lois de l'évolu-
tion. On remarquequ'en dehorsdes obstaclesréels formeet
distribution des régions, des lies, climat, etc., un instinct
inexplicablefait que les animauxou les hommess'arrêtent
devantdes barrièresqu'ils n'auraientpasde peineà franchir.
L'occupationcomplètede la terre est un phénomènetout
récent; les groupesd'abordéloignés,en se multipliant, se
sont disposésen une zoneétenduede peuples voisinsou en
contact,tout autourde la terre c'est à l'intérieur de
l'espace
ainsidélimité,sur des domainescontigus,que les hommesse
sont multipliés.La où des mouvementsinternes ne les met-
tent pas en relationsautant qu'en Europe, l'importancede
l'étendue territorialeest demeuréegrande au point de vue
politique là Ornaislà seulement)l'espace occupé, et le
nombredes habitantsdécidentde la puissanced'un
peuple.
Il y a des loisquiexprimentl'influencedes conditions
spa.
tiales sur le progrèshistoriquedes peuples.On en a douté,
parce que l'évolutionobéit aussià des tendances Internes,
qu'on ne peut détermineravecautant deprécisionque l'éten-
due du sol occupé,et dont l'actionse mélangeaveccelle des
circonstancesextérieures.Maisjustement, si la vie est en
mouvement,laterreest immobile ellejoue le rôle du cadran
sur lequel courentles;aiguilles,elle permet
d'appliquer la
mesurea l'évolutionhistorique.Delà troisgrandes catégories
de « lois spatialesde l'histoire» 1°Latoi des
espacescrois-
sants. Nous relevons,sur la terre, les traces et les délimita-
tions successivesdes peuplesancienset nouveaux,des états
et des villes Unequantitéde faits mesurablespermettentde
reconstituerla « série » despeuples,des petits états anciens
et des grands états modernes.Or, il apparaît
que l'origine
d'une grande famillede peuplesdoit se chercher dans de
vastesespaces;le « refoulementd'un peupleest le signede
son déclin. Une loi généralede la vie veut que certaines
espècestrouventleursalutdans l'étenduede l'espacequ'elles
occupent.2" Les lois de la situation(Lagegesetze), en parti-
culier la loi de « la séparationdans l'espace». L'observation,
en des régionsvoisines,d'espècescorrespondantes
(slellver-
trotend) indiqueque la migrationde l'espèceuouvelle,et sa
séparationde l'espècesouche,est souventune conditionde
sa subsistanceet de son progrès;elle échappeainsi à la con-
curreucede l'espècevoisine,se nourrit mieux son isolemeut
E. DriuuiBiH. Anniinsocial.. J906-I90!). «
72-1 l'an.nkb sociomhhqvb.ttt06-tsoo
lui permet aussi de fixer mieux ses caractères par l'hérédité.
C'est uue limitation a la lot de sélection naturelle: car, ainsi,
même les moins bien doués peuvent subsister. 3" Les lois
générales du mouvement des êtres vivants. Elles résulteraient
en partie de l'étude géographique des relations humaines.
On constaterait qu'une accélération, en un point quelconque
du grand système des voies de circulation, entraîne uue accé-
lération sur toutes les voles qui s'y rattachent (Harmonie des
Verkehrs), en tenant compte naturellement de la diversité des
conditions et des vitesses antérieures. Cen'est d'ailleurs qu'un
aspect de la tendance aux mouvements toujours plus rapides
qui se retrouve dans toute l'histoire.
Ce qui est intéressant ici, comme dans ses autres ouvrages,
c'est l'effort tenté par R. à la fois pour élargir et définir
les cadres de la géographie. L'expression de « lois spatiales
de l'histoire » est sans doute à critiquer; mais R. a bien le
sentiment que, dans la suite des faits étudiés par les histo-
riens, il y a lieu de retenir pour les rattacher à la géographie
ceux qui témoignent d'une action du sol sur les groupes,
qu'il «'agisse de l'étendue de leur territoire, du sens, de l'im-
portance et de la durée de leurs migrations, des formes de
leurs élu hlissetnents.Peut-être le rapprochement, à ce propos,
de la méthode des géographes, et de celle des géologuesou
paléontologues, préte-t-elle toutefois à uue confusion; et,
plus généralement, on peut se demander quelle raison il y a
d'appliquer à toutes ces sciences le nom de sciences histo-
riques. et deleur reconnaître il toutes, comme trait commun,
l'importance de premier ordre qu'elles attachent à la succes-
sion et à la durée des temps. Mais si la géographie, en parti-
culier l'anthropogéographie, doitétre autre chose qu'une pure
description, si elle veut expliquer scientifiquement, il faudra
bien qu'elle se soumette à la loi commune des sciences, qui
est de faire abstraction, dans la plus large mesure possible,
des circonstances de temps où se produisent les phénomènes.
Expliquer la genèse d'un groupement, d'un état, d'un pays,
ce n'est pas en raconter toute l'histoire, mais en montrer le
rapport avec des conditions, des forces qui ne sont pas
uniques, qui se sont répétées et peuvent (théoriquement au
moins; se reproduire. De ce point de vue, les questions d'ori-
gine et de chronologie apparaissent tout à fait secondaires. –
Ce qui eût été bien intéressant, mais qui n'est ici qu'à peine
suggéré, c'était de déterminer plus exactement les caractères
«ASI5SOKOOttAl'HlQUÏS
DU I,K VIE SOCIALE 1)Q
i. Purexemple«Lesoluûno»cultivateurs creusentleurssillonsres-
sembleaussipeuausolquiportakmpremières que lesterres
inoissuii*
nouvelle»d«noscolonies
ressemblentkra qu'ilsserontaprèsunelongue
périodedecultureintensive
u (/,«Picardie.
\uî\i).
IIAg/lg fI~OIlIlAPIJlQUgg
IIK 1. \'1£ gO!:UI.E i29
Il. DKLAPOPULATION
EXGÉNÉRAL,
l'ar M. IUuwaciis.
1.Ost peut-iHreitpropos
dudivorce que«>Ue doubleconmplion «lul'u-
noimalapparaîtle mieux.Il dit on effet «lesdivoivcs
aprèsunetrop
courteou unittroplongueduréedu intiriux''fwineeption
iiiatUi-mallipii'
<lcI agi!moyendu divorce)sontdesfaitsanormaux «luammimI iloxi-r-,
suri-efaitanormal
K'i'iilti!» du premierdwn!qu'eutlui-inciiii'lu ilivorw
[conceptionmorale).»
7*2 L'ANNÉE 1906-1909
SUUIOI.OQIQUK.
l'excès, dans le premier cas, et à quels points de vue, dans le
second, il faut que les groupes soient semblables.
Pour un moraliste. lu violation d'une règle sera toujours
anormale, il quelque degré qu'elle se produise. Pour le socio.
logue, elle ne sera uuonnale que lorsqu'elle portera atteinte
à l'existence de la société. Mais c'est s'exprimer de façon
vague. Car ou peut concevoir de bien des façons les conditions
d'existence d'une société. Si la vie sociale ne se concevait
que dans un nombre bieu déterminé de cadres profondément
différenciés, si, entre ces types, comme entre les espèces
animales, on ne so représentait, comme intermédiaires, que
des formes bâtardes, incapables de se reproduire, et condam-
nées soit à dispurattre. soit à retourner a un des types dont
elles se sont écartées, celu ne dispenserait nullement de défi-
nir l'anormal d'une façon toute relative, par rapport aux
conditions d'existence des groupes eu question du moins, il
serait établi que ce qui est normal pour une société, c'est la
stabilité, lu fixité, la répétition, toujours dans le même ordre,
et au même degré, des mêmes actes fonctionnels. Mais il
pourrait, et il y a beaucoup de raisons de croire, qu'il doit en
être autrement. Il se pourrait que les sociétés se transfor-
ment, qu'elles passent, par voiesoit de lente évolution, soit de
variation brusque, d'un état de stabilité à un autre état de
stabilité. Or, s'il y a évolution lente, et pendant qu'olle dure,
le normal n'est-il pas que tout change, et la raison profonde
de l'évolution n'est-elle point, peut-être, que certaines fonc-
tions, en se développant, rompent constamment l'équilibre,
et qu'elles, ou que les autres, ou que toutes ensemble soient
obligées de se réadapter les unes aux antres et au milieu
(social)? S'il y a variation brusque, est-ce qu'on n'en doit
pas trouver la raison dans l'instabilité même de l'étluilibre
antérieur? Est-ce que ce n'est pas, peut-être, pour la société
jusqu'ici immobile, une raison de vie ou de mort que de se
transformer de fond en comble? [Csl-ceque les forces qui
travaillent, dans le sein du groupe, et sans le transformer
encore, à y déterminer une crise, ne sont pas davantage dans
le sens de sa croissance, et plus favorables à sa subsistance
même, que la régularité et la stabilité, qui dissimulent sous
l'apparence de la santé une consomption réelle ? Rien ne
prouve mieux la nécessité de ne pas séparer, mais d'étudier
en même tempset dans leurs relations, les conditionsstatiques
et dynamiques de la vie sociale. Mais surtout, rien n'indique
»K f.A POPULATION HN «MlUI, 743
.»
mieux l'impossibilité de distinguer, a propos d'un phénomène
social, s'il est normal ou s'il ue l'est point,si on ue détermine
pas, d'abord et principalement, l'ordre des faits auxquels il se
rattache, avec lesquels il contribue à former uue des assises,
une section du plan déstructure, et une fonction vitale de la
société oi'iil se produit.
Or, ce qu'il importe surtout de critiquer, ce qui parait le
moins acceptable, dans la systématisation de M. v. Al., c'est
précisément cette réunion, sous le nom de données statis-
tiques morales du second degré, de faits collectifs uu fond
hétérogènes. – D'abord, il prétend détacher de l'étude de la
population, à titre de contribution à la statistique- morale,
toutes los variations, et celles-là seules, qui lui apparaissent
anormales, ou du moins tous les phénomènes susceptibles de
telles variations c'est dire qu'il s'engage à nous présenter
une étude d'uu très grand nombre de faits déjà étudiés du
point de vue démographique pour eu dégager la signification
morale car l'anormal ne se reconnaît que par rapport au
normal, comme la maladie (pour nous placer dans sa con-
ceplion) par rapport à la santé. Mais il faut aller plus loin
en réalité, il est conduit à étudier tous les faits sociaux que
nous groupons ici sous la rubrique: morphologie sociale, car
il u'enesl aucun qui n'exprime ou ne puisse exprimer, qui ne
détermine ou ne puisse déterminer, des tendances, démarches
ou attitudes morales. S'arrélera-t-il devant les faits qu'il
appelle naturels, ou qui témoignent d'un mécanisme appa-
remment iucouscieut et spontané de la nature, le rapport des
sexes, par exemple, le nombre des morts-nés, ta mortalité en
générai ? Sans doute,' il y a là une base posée eu dehors de
toute influencecollective humaine, une limite tracée à l'action
sociale mais dans la mesure où ces faits n'ont aucune signi-
fication morale, ils n'ont pas, non plus, de signification
sociale. Le biologiste, le médecin pourront s'y intéresser,
mais non le sociologue ils seraient donc il exclure aussi de
la théorie sociologique de la population. – Eu réalité, de
tels phénomènes ont quand même une influence indirecte sur
l'activité sociale,ou ce sens que celle-ci réagit uécessiii rement
sur eux. H en est exactement de même ici que quand il s'agit
des conditions géographiques, ou de géographie physique
l'étondue d'une région, des terrescluiy sont cultivables, l'oro-
graphie, l'hydrographie de la région constituent uu cadre
naturel préexistant. Mais les sociétés s'y adaptent, elles
3U 1,'anmSb
sociolouique.luue-iaou
superposent, à ces uceidentsdu terrain,des subdivisionster-
ritoriales, provinciales,des établissementshumainsqui sont
en partie déterminéspar le soi, maisen une largepart
égale-
ment par les sociétéselles-mêmes.Nonseulementla mort,
par exemple,creusedes videsqu'il faut bien remplir, mais
encore, de mêmequepardesdéfrichements onfaitreculerla
limite des terres habitables, de même par l'hygiène,la
science,et par uneplusjusteappréciationdela valeurde la vie
humaine (tousphénomènescollectifs),on diminuela morta-
lité. Mais tous ces faits collectifsont aussi une signification
morale. Et on se demandemôme,en dehorsde l'Intérêt
qu'ils
ont à ce titre, c'est-à-diredans leursrelatiousavecles
dispo-
sitions et coutumessociales, sous quel autre rapport un
sociologue aurait à les étudier. Par exemple, encore,
lorsqu'onclasse les hommesd'un pays par groupesd'âge, si
on poursuit un but scientifique,c'est biende cherchercom.
ment certains phénomènessociaux affectentces
groupes,
varient de l'un à l'autre, comment,en d'autres termes, dans
des cadrescréés surtout par le jeu des forcesnaturelles, se
développela vie sociale.
Maisil y a une confusionencoreplus grave. C'est là
que
notre classifications'oppose le plus nettementà celle de
M. v. M. il a raison de considérerles divorcescomme un
.phénomènemoraldu premierdégré.Maispourquoirattache-
t-il l'étudedu mariageà la théoriede la population,et, de
môme,l'étudedela natalitéillégitime?A proposde l'institu-
tion matrimoniale,il est naturel de se poserle problèmede
son fonctionnementmaisla fréquencedes mariagesne nous
instruit pas moinsà ce sujet que lonombredes séparations
(Eheschliessungen). Étudiercommentfonctionnentles règles
juridiques et morales,c'est une tout autre rechercheque
déterminerles formes,la grandeuret le nombredes groupe-
ments humains.Il est aussi peu rationnelde considérerles
naissancesillégitimes,et l'abandondes enfants (les enfants
trouvés) commedes phénomènesde population.On peut
encore ranger sous la rubrique morphologiesociale, une
étude sur la natalitélégitime,parceque les-naissanceslégi-
times sont de beaucoup les plus nombreuses,et qu'elles
exprimentassez exactementles variationsde la natalité en
général.Mais,outre leur petit.nombre(proportionnellement,
les phénomènes« anormaux» de natalitéci-dessusindiqués
n'oflrent-ilspas surtout de l'iotérêtcommeindicesde l'état
l>tt LA rOPl'UTIOK BN «BNKIWI. 715.
ro~
Cet ouvrage, qui parait quelques années après la mort de
l'auteur. donne une idée assez exacte des
premiers tâtonne-
méats des fondateurs de la statistique, des
principales ques-
tions posées d'abord en ce domaine et des solutions diverses
qu'on en a proposées, et aussi, il faut bien l'avouer, au moins
pour quelques-unes, de la confusion qui règne encore dans ce
groupe d'études. La seule tentative de préseuter eu un seul
volume les trois « statistiques » iudiquées dans le sous-titre
est inattendue. La statistique, nous dit M.
Sehuapper-Arndt,
ne constitue pas une scieuce indépendante elle
comprend
plutôt des parties détachées de sciences diverses; toutefois il
convient de rapprocher certaines de ces parties, toutes celles
qui se rattachent aux sciences sociales, et d'eu constituer
sinon une science, du moins une étude distincte
[Sluilicn-oder
Lehrfach). Au fond, il n'attache pas grande importance à
cette classification; et il a raison
d'ajouter que les statis-
tiques démographique et morale diffèrent des statistiques
économique et politique en ce que ces dernières sont subor-
données à d'autres sciences (mais, si les
premières ne le sont
pas, cela n'a-t-il pas sa raison dans la nature des objets étu-
diés, et ne convient-il pas alors de les ériger elles-mêmes en
scieuces?) Voilà comment il définit ensuite le rapport de
ta démographie à l'économie
politique étudier les faits de
population, c'est étudier les sujets économiques, cOnsomma-
teurs et producteurs. Mais la biologie les étudie aussi.
Et
toutes les sciences sociales s'occupent bien de l'homme. de
même. Quant à la division de cette science en l'étude de
l'état et l'étude du mouvement de la
population, puisqu'il
reconnaît que la seconde seule recherche des lois, on
peut n'y
voir qu'un cadre provisoire nous l'avons
critiquée en elle-
même, à propos du livre de von Mayn."
Le problème de la population totale du globe terrestre a
toujours éveillé la curiosité. L'auteur nous explique comment
on la détermine (50 p. 100 des hommes sont réellement
dénombrés; 40 p. 100 sont l'objet d'évaluations;on sft guide
sur des rapports variables quand ou connaît le nombre des
familles. des mariages, des morts, des naissances, la unse des
appréciations est plus sérieuse que quand ou admet que,
pour chaque unité de surface, chaque maison, chaque guer-
rier '?. il y a tant d'habitants;. L'histoire des anciens dénom-
brements 'depuis celui d'Israël. i, la description desdifllcul-
tés rencontrées en des pays peu civilisés (aux Indes, dans les
ne r.A pormTiox ks oksôiui, 74?
III. – MOUVEMENTS
MIGRATOIRES
l'ai- M. IUuiwawis.
le mêmepays,
Rapprochonsde ces faitsd'autres relevésdans les ouvriers
soit par d'autres enquêteurs, par exempleque
très qualifiésde NewYork,plutôt qued'exercereu tempsde
mendier,
chômageun métierinférieur,envoientleursenfants
soit dansle livremême,que les éniigranlsd'Europe,qui ont
subi d'abordle méprisdes ouvriersaméricains,prennent, en-
Californie,leur revanchesur les émigrants asiatiques, et,
encore,que les cowboysdes ranchesde Californie,agricul-
teurs-cavaliersqui ue cultivent qu'en grand, méprisent le
fermierde type européenet la culture intensive, Il semble
que danscepaysneuf,oùdes couchessuccessivesd'émigrants
ont du lutter' pourse faire leur place,cetorgueil profession-
nel des premiers arrivés, des « parvenus», soit un simple
(l'exclusivisme actueldesTrade-
moyendedéfouseéeonomique
Unionsaméricainess'expliquepeut-êtrepar là), et que l'hos-
tilité desracesdéguiseet exprimeIci la simple concurrence
ait été souventun
quese fontlestravailleurs.Quece préjugé a étésou-
prétexte, cela ressortde ce que l'incidentdes écoles
levé, nousdit l'auteur, simplementpour amener l'Amérique
à trancherJa questiondel'immigration(questionéconomique):
ce
qu'il ne soit peut-êtrepas très profond,c'est que prouve
l'admirationtémoignéed'abord aux Japonaisvainqueursdes
Russes,et le refus,de la part du gouvernementet de la majo-
n'est pas
rité, de le partager. Nousdemandonsencores'il
de la science, d'ex-
possible,et s'il ne serait pas de l'intérêt écono-
primer tous ces phénomènesen termes purement
miques.
Éuflu,nous ne pouvonsrenoncerà l'idée que des phéno-
mènesmorphologiques, tels que les migrations,sont à expli-
et pour
quer par des phénomènesmorphologiques, Aséparer, le
l'étude,des phénomèneséconomiqueseux-mêmes.« Pour
de
trop-pleinde main-d'œuvre,la pented'écoulement l'aque-
duc à double arche s'incline du Japon aux Ifawaï. puis en
Californie;c'estladifférencedes salairesquicréel'écoulement
dans cesens » (p. 105;.D'accord,s'il s'agitseulementde chan-
la-nationalitédestra-
gementsde professions(quelleque soit
vailleurs,qui n'importeici que secondairement),du dévelop-
etc. Mais tout cela peut se
pemént de certainesindustries,
concevoirsans qu'il y ait migration que le nombredes ou-
vriers de telle catégoriese trouveaugmentéà San Francisco,
il importepeu (économiquement) que ce soit par l'arrivée
d'étrangers non japonais, d'Américainsd'autres Etats, ou,
MOUVEMENT*
MIGRATOIRES 76|
IV. GROUPEMENTS
RURAUX
ETURBAINS
Par M. 1I.UBWACH8.
DIVERS
I. HOCIOUOOIK
K8THÉTIQUE
ParMM,Mai-»!,
HubertptWrm.
J.-P.L.
l n t
SOOIOIOQIB
KSTHKTIQUB 785
Il.– LE LANGAGE
Par M.A. Meiu-er.
linguistesqui se proposentsurtoutd'étudierJ'histoiredesmots
dans teurs rapportsavecles choses le programmedela revue
a seulementle tort de mettre trop uniquementeu évidence
les choses matérielles et de ne pas faireassez apparaîtrela
façondont les motssont employésparles divers groupesd'in-
dividus,ce quiserait le vrai problèmelinguistique les choses
n'ont, pour le linguiste, un intérêt que d'une manièreindi-
recte dans le premiervolume,maintenantparu tout entier,
l'actionde ta sociétésur le langagen'est nulle part envisagée
expressément.Unerevue spéciale, la 'titsehrift filr deutse/ie
Wortfonehnng,consacréeà l'étudedu seul vocabulairealle-
mand, et im certain nombredesarticlesquelle publieont un
intérêt au point de vue sociologique;on peut signalerentre
autres l'étude de M. H. Schulz, sur les euphémismes,in
volumeX, p. 129-178,où l'ou trouverade curieusesobserva-
tions. Connuele vocabulaireest l'espècede faits linguistiques
sur laquelle les faitssociauxagissentle plus manifestement,
la direction nouvelle prise par la recherche contribuedès
maintenant à mettre en évidence l'influence des actions
socialessur le langage.
L'étudedes languesspécialesa attiré l'attention.Lelivrede
M. Sainéansur L'argot ancien (Paris, 1907)est,
depuis les
travauxde Schwobet Guieysse,le premier qui fassefaireà la
connaissancede l'argotfrançais un progrèsimportant; mais
il est de caractère strictement
philologique,et l'auteur omet,
de propos délibéré, le côté.social de la question. Au con-.
traire, dansdeux articlesétendus,Il. R. Lasch (VeberSonder-
sprachentant ihre Entstehung,hlitteil.d. anthropologischen Ge-
in
selUehaft Wien,vol. XXXVIfen 1907;et M. A. vanGennep
(Essaid'unethéoriedeslanguesspéciales,Herniedeséludesethno-
graphique* 1,en 1908,p. 327et suiv.)ont posé
et sociologiques,
le problèmeau point de vue social; mais dans l'article de
M. Laschles faits sont énumérés.en très grand nombre,il est
vrai.sans êtredécrits en détail, et sansêtreanalysésàfondau
point de vue linguistique ou social; l'arlicle de M. A. van
Genneppose la questiond'une manièrepluspréciseet indique
plusieursconclusionsintéressantes,maisil est trop bref pour
être autre chose qu'un programmed'étude, qui resteà rem-
plir. Ona pu powssertrès avantl'étude dessons du langageet
celle des formepgrammaticalessans être gravementgêué
par
la connaissanceinsufrisantequ'on a des langues
spéciales;
mais on m peut faire la théorie des faitsde vocabulairesans
MC LANGAGE 793
connattreexactementl'influencedes languesspéciales,qui y
est décisive.
M.F. N. Fiuclta étudiéla languedes tsiganes arméniens
U)ieSprttehederarmenixchen Ziyeuner,Mémoire* de l'Académie
deSi.-Pétenbourg,vol.Vill, n°5, année1907.)il a misen évi-
dence l'existenced'un parler dont la prononciationet la
grammairesont purementarméniennes,mais dont le voca-
bulaireest toutentierétrangerû l'arménien.On aperçoit ici
bleu à plein une donnéequiest de#premièreimportancepour
l'étude des langues spéciales; le vocabulairepeut évoluer
indépendamment desdeux systèmesqui caractérisentchaque
langue le systèmede la prononciationet le système des
formesgrammaticales.
Dansun articlesur Lelangagede l'Écolepolytechnique(Mé-
moiresdela sociétidelingmxlique, XV,p. 160et suiv.),M.Mar-
cel Cohena montrécommentun petitgrouped'individus pla.
césdans des conditionsparticulièrespeut se constituer un
vocabulairespécial(la prononciationet la grammaire étant
purement et simplementfrançaises),vocabulaireconstitué
tout entier avec des éléments-français altérés ou employés
d'unemanièreparticulière.
M. Jules Blocli,étudiant les Casteset dialectesen tamoul
(Mémoires dela Sociétéde linguistique,XVI,p. 1 et suiv.), a re-
connuque, dansledomaine étudié, les sujetsparlantsprésen-
tent des diftérencessensiblessuivantla casteà laquelleils ap-
partiennent.Nonseulementlevocabulairediffèresensiblement
d'une casteà l'autre, maisil y a ausside fortesdifférencesde
prononciation û tel phonèmed'une caste, uue autre caste
répond,dans les mêmesmots,par un phonèmetout autre.
C'estseulementquandon aura poursuividans le détail des
recherchesdece genrequ'onpourra déterminercommentse
constituentlesvocabulairesdesdiverses langues. Un germa-
niste éminent,M.F. Kluge.auteurd'un dictionnaireétymo-
logiquede l'allemandtrès remarquableet dont le succèsa été
éclatant(uneseptièmeéditiona paru au coursde l'année1910),
voulantmontrercomments'estforméle vocabulaireallemand
dans sou petitouvrageUnserDeutsch(Leipzig,1907 2° édit.,
1910),s'est attaché presqueuniquementà montrer l'apport
de languesspéciales languedu christianisme,argot, parler
des étudiants,des marins,etc.
D'autrepart, les recherchessur la répartitiongéographique
desmotsse poursuivent.Lapublicationde YAtlasde MM.Gil-
"Wr L'ANMÉK tU(J«-tUU9
SOCIOLOGIQUE.
Héron et Edmunt continue régulièrement elle donne lieu à
la composition de divers mémoires dus lesuusà M. Gilliéron,
en collaboration avec M. Mario Roques, les autres à divers
auteurs. D'autres travaux du mémo genre se préparent ou
paraissent pour la Roumanie, la Suisse romaude, l'Allemagne.
Surtout pour la Frauee, l'histoire du vocabulaire est peut-être
celle qui profite le plus largement de ces recherches (voir l'ar-
ticle de M. J. Huber, Sprackgeogiitphie,UuUetinde ttiulectoloyie
romane, 1, p. 89 et suivw.
D'une manière générale, on constate en linguistique une
tendance à serrer de près les faits, qu'il s'agisse de parlera
actuels ou de langues anciennes. Quautatix langues anciennes,
il est tait un trèsgraiululïort|>our nijeutiir la grammaire com-
parée par une utilisation précise de toutes les sources et par
une exactitude philologique piirfaite les travaux de Al.Wac-
keruagel se sont toujours distingués par cette rigueur philo-
logique, en même temps que par la pénétration de l'auteur;
Ai. Solmsen, dans ses Heitruyezitr ijrinhUehtn IVortfomhuug
(Strasbourg, -1909,1, se montre philologue largement informé
autaut que bou linguiste M. Krelschmer et M. Skutsch
ont fondé (à Grotlingiiej une excellente revue nouvelle, (îlot ta,
dont l'objet est de concilier ht linguistique et la philologie;i
tandis que l'éniiueut professeur de Berlin, AI. \V. Schulze,
donne lu môme orieu tatiou à la vieille Zi'itscltriftde Kuhu, dont
il a pris en partie la direction. Cette étude attentive de tous les
faits attestes a, entre autres mérites, celui de faire
apparaître
comment les choses se sont développées en réalité, beaucoup
plus que l'emploi exclusif des méthodes comparatives. – Eu
môme temps, les éludes précises sur les parlers actuels se
multiplient; quelques-unes ont nu véritable intérêt au point
de vue sociologique, môme sans que les auteurs fassent inter-
venir de considérations sociales. En particulier, les observa-
tions de AI.Ceddes sur le canadien français (Study
a fan aca-
ttien frmch dialect, 1908)sont précieuses, parce qu'on voit
y
comment a évolué le parler d'un groupe de colons qui appar-
tenaient originairement à diverses provinces françaises et
avaient par suite des parlers divers AI. \V. Meyer-Lûbke
a montre'1l'intérêt qu'oflreut ces recherches dans un article de
la Ueruiànueh-romunuche Monatmhrilï, I, p. 133 et suiv.,
(en -1900); on voit comment les tendances déjà existantes au
xvn*siècle dans l'ouest de lu France out agi au Canada comme
dans los pays d'origine et comment môme les innovations
l.B UNOAliE 1%
III. TBCHîtOLOUIB
1)I\EMlI~IŒSIW1'JON. Sociologiegén8rale.
l, COXCHfTKM
U1:1$IiALK
UKLASm.~).0(i))'. MKTUOMLOOt:
14r51.9lxcax.
8XOHL6. Zur Grîindung oiner bouchroibondon$osiologie. i
l(oTII:1I8 t
Il. TRAm'iS C~NUt'X. )')tn.OSOpn(E.Sf)t;)At.E
Par MM.Dtyt-s;tirin,
1,!I'1r., Mocf.ft,
1101'1111"0. Aorn~.
MeYtK. Ge80hlohtedes Altertums, 2- AnOa~t' n
ItATZE~rtiovitn.8o!:0t09ie i3
GKMfto~.–t.aetraetureaAntMledeBMeitt&B. 15
StOM)! SMietoaie. if
Wottus. Philosophie des Sciences sociales, 111. :o
NoTtCE~ 21
tn. Ql'RS1'IU:'SfiÈXtttAMSt)!VmSES
Par 3131.
Htvit.I'xuuur,Hnc~m'tAL'c'mtï.Aca~s.
V'RIlKANllor. Pfihreado Individuen bei den Naturvoslkern. 22
Die &tetigkeit im Rulturwandel St
C'UTTBRTON llilt.. Beredity and Seleotlonln Soctology 29
BAKtitt. Essai sur les Révolutiois 31
SooiologioalPapers. Vol. 111. se
ANMtMde!'tMMtat!)<ternatt<)Mtde8<<cMoj}ie.t.Xt. 35
NOTICES, 37
IV. P¡I.CIIfJI,OGŒ SOOAt.E
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3)!
MAcDoee*–AntotroductiontoaocMtPtyehetogy.
AMwoKTaRoss. Social PeyeMogy <?'.
NOTMES 41
VI. KTII.NUGIUPI1IB.
HISÏOIHB
ETS0CIOLU0IB
Par .MM. M»u.» et Pahom.
C.–.S'~<W«'t;f<)~ffMtjf/t&(t<U'.
l'a. )1,)I>e.
SftMH.–DieBwe-Staemme. ~6
LMXAKo.– The lower Niger and its Tribes. 131;
Ofttt'MtixM.–LePtatMueentratNtgMen. i3(t
MeuMMe. Le peuple SiAnaou Sénoufo. 136
BoMHAa.–TheChuttehM.n. 16e
JOCHIU.IO:C. The Koryak. 1. !iR
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Ut.-SYSTEMES MEtJGtBMKATtuXAL'X
Par)1)1.Il.lÍr1., c'I IIC"I'IIT.
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NoTtCM. les
r
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OritfenM. 169
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d'AnUoehe. n:1
XtMtCM tii
V. 85'ST$~IRS
RBJ.lGlI!t.:X
III!Sat101;1'kS
88COYI)AIRP.S.
:I!CTJ1,S
t'tt'MH~McMmotMt'tSt.tM.
l3oussar. Hanptprobleme der Baotit. j7l
180
Y). CL't.TE!!
SPÈOAUX
PMM.M~m.
FR4Z1R, The Golden Dough. Part. 1\ t81
NOTtCM. IM
Vif. CKOYANCES
KTIIRATIQUES
11111'.5
POPUJ,AlIIY.S
)'MM.K~)nM.
GOllle, Folklore as an historiaal Setenee <8:t
NOTICES 181
E. Deniciirtu. Année sociol., )M6-MO~. 51
802 TAttU UK1MXTISltKS
"11\, CROYA:l:1!S
hT IIITESCOXCEXSAXT
LES).IOR11'1
31. lii!l,rgtT.
FtucE (De). L'autre monde mythes et légendes; le Purgatoire t..
deSeiat-Patt-ioe. tttx
i 119
IX. LA31AIiIE
('at Mil.tbe. IIC"T01lit:
C~~u.–AtUndiMheZaaberei. 190
Jut': (<;<!).– Da antlko Mysterienw88en in reU9ioB<geMhieht)i-
oher, ethnologilcher und payohologtaoherBaleuchtung 191
UofTr~. Magie et religion dans l'Afrique du Nord 194
NoTtCt: 198
X.-KtTLBh
l'ar MM.11" III' Httm.
\'MCM'if!)'.–tt9$Rtte9dePaMa9e. 200
A. Les <'a~«/<-<f)-! el dea/crtea.
redi,rlieux
UMM.–tttdm.02
ScttmcT. – Geburtstag im Altertutn SOI
XoTtCES. 206
B.– Cf't~meMtMcomplèteset rilec manuels.
Scanuatigti(voit). Myaterinm und.Mimusim Rig Veda !O.
NMMs. !i6!)
C. ltécanisn:esritaeGrdirera. "1
i;cna.cA. HabylonieohoSahnrtten 2io
:OTICE5 212
.t).–Mf<'<<0'N<.
liturgiques ~)2
NoTtCES. 2):<
XI.OBJBT! ETLIEUX
DECUI.TH
XCTfCM. :II"
XII. RIWIlj¡$I!~TATIO:-l!lIlf.LIGI8(j$I!
i'ar ~ll. ))*< Rwr:uwr; HctmT.
A. Repréasntationad`r·lrcaet rle plienomc~nea
nrslru·eda.
Ji¡lru'f. Het Animiamein den Indisohen ArcMpet. ~t4
Die Loango-Expedition.III. j!
)')!M):)!L<)K!!C))K. 218
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Ro<c))t!'t.–Bnneaditt<)heStudien. 233
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Testament. 3:ttl
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MMx.EWAtr. –Theortgia of the Turkiah CreMeet ~8
NOT";M. MM«.)
Ikait DÉSBATIBHHS 8OÏ
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FAitmt.. – The cuits ot th« Qreek State* gjo
Usexkh. Der Heiltge Tyonon a«
NoTICIt gw
G. – Le»Mythe».
SrvcusK. Aetralmythen d«r Bebraeer, Babylonier und
Aegyp.
tM •' v 8t7
Sieckk. – Draohenkaempte 24»
B(eki.bx.– Adamund Gain »«
SciiiiinT. – Jona 250
Staiix. – Oie Çimson Sage 2^3
FmEDi.AExnKit. – HeraWes
Notkk* • • ^7
D.– Ugendu, conta, épopées.
Uaïsiuiidt. – Natnrsagen 2SÏ
Notices ^gj
K. – Dogme».
Drpix.– Le. Dogme
de la Trinité dans les trois premiers «idoles.. 204
Notices ggg
XIII. US SOClêTÉS
HBLIUIKISES,1.BIÎHDROIT BTIBUIlJIORALB
ParMil.ft. Ilwrcol n. Houcia.
Y. OMiAXtSATtOf UE~GRUGI'13fiSMCOXUAtMES
(Castes.dill.jell,groulbmeolc
Ufbtiut.)
ParMM.lin"1 0<
Bouote. Essais sur le régime des Castes. 38i
CxA)t)!)). Die Vertaseungogeschichteder Comanon and Heitea. 387
8cuwËmx(\ox). – Die aitourmaiiische Runder\80halt 387
Pae''< – Die BntwloklunlJdes deuttchen Staedtoweseas 396
NOTICES, ~ut
VI. OIUiA)¡I:'A110X
t'0).)T)ULE
Par M.Gr.1t.%Icy.
fttAXHOTT)!.La Polis grecque. M2
MAttïts. – Notes sur l'ostracisme dans Athénes 4M
Càncopixo.– Histoire de l'ostracisme alhénien d8t
IIOf'FU.\5!f
(v<Mt). Die Bntteheidunj ueber Kriegund Frleden naoh
gennani80hemReoht -ion
GitAooA)i-NV4Lt,AS.
-HullW1 Nature in Politlos 407
BtHnr'.Er. The Prooess of tbvennnettt 4<)8
NoT)C~)t 410
BtiMt.zMEtMM.–SyttemderReehtB-undWiTttchafttphMcMpMe. IV. 4H
GoMMA! 8igoatamserwerb duroh Sp81Ulkationim jlldilohen
Recht 4)3
OAfF.–MtdaenbehenOemeindeReehte 4)<i
NoDCM. 419
80$ TABLE DUS UATIÈMIK
X. LAl'ROCÉDUUli
fut MM.DmiKatiM
et Piccoxict.
I. SI.'PTIAUTft
KTDIVORCES
P»rMM.Hauiwauii»
et Rit.
Haïb (vox). Statistik und Oesellsohattslehre, III 472
Bosco. – Dlvorri e separasioni persoaali dlconjngi 477
ROtickx 485
TAI1I.KUKSUATIKHKS 807
u. )tELACltt~llNALITB
J't CMKA).
NOTICES, tM
LÀ CtttMtXAUTf!
S);t\ AXfDMl'A1S
ParMM.Htvel F.nM.~tT.
JnLY.–ï,aBe<9iqo9<ftmtae!)9 tM
XIlIIIII
(ut:). La dolinquenta in Italia dal H90 al iM8 4X<
W~Mt-tif.– Die Verbreobensb8wegung im o8sUiohenBaropa, t ~i9U
N')T)C)!!(. 4M
IV. LACK!H!XA).[TÉ
St-tYAXT1;(l1!ETLE8K!;R
ParaUl.Ilunwusm
et Itar.
8tiSCII.\N.
– GMtMecht und Verbreohen. 4US!
T.tMowsKf.–I.MtemmMhomioMM. 4M
Fmt-txt. Delinquenlla e oorrezlone doi minorenni 4gi
4M
V. NACTftI!Ra UtVSKS CHLA~:R)!))~At.)T6
(Contes~clon, faclaar
prokssiou, hco~wa~6pu,
alcoolisme).
ParM. FUC"KSn' el RAy.
W~!B)!M.~x.– Berut. KOllrOS8ioli und Verbreohea t90
tiocat. Verbreohen und Verbreohertum in OAeterroioh. 50:!
P)9TOL)!st:. Alooolismo e delinquellza SOS
\ortcax no?
\'1, TYPES lit: UHLITS
,OIV/!RS ET IIB))tU~AX'R
l'or NI.RAY.
1sdr.uSIIROI. Nuova olassificasionedei de1inquenU' 507
7
M.\RIF.
et MMXtM.–ïtM vagabonds. ¡¡OS
509
\'H.–t.ËSL'tC«)H
l'er AI~1.Dew
rt Uruxuetu.
STBMMETx.
– Der Selbstmord bei den afrikanisch'lI Naturvoelkera Btt)
KMM.–BieCMaohenderSetbBtmordhaeutgkeit. SU
N'TMt! ¡¡Iii
III. ESI'KCKS
DEI.Al'KODLVJTION
.Nonces 591
IV.– ItÉliUIKS m LAl'KOUfCTION
CarMil.ri. !l.i,u, II. ll.,m,ii l\ Si»iw>.
lUnTiii. Terminologie der Oeworbspolitik £93
DonK.v. Studienaus der Florentiner WirtschaltsgBSohiohte,B. S. SUS
Au* m. – Le régimecorporatif des métiers en Autriohe et en
Allemagneau XIX»siéole
M.vrtinSaint t^ov. Histoire des corporations de métiers depuis
leurs origines jusqu'àleur suppression en 1791 OUi
Riiiunu. Syndicats,trade-unions et corporations 608
Kréuv. Histoirede la manufacture royale des glaces de Pranoe au i
XVII' et au XVIII' siècles 60'J
Municipaland Private Opération ol Publio Utilitlea 610
l'iiEiEti.– Die russische Zuokerindustrie et!)
M.tcnosrv. The trust movementin British industry. 010
MAi:i.i\K«on. – Industrial oombinatlon f'-û
Steixuzrh. – OekonomisoneTheorie der Aktiengesellsohaft 630
Vwa. – La teoria oconomicadélia cooparazione t»-"
Xoticbs 0»
V. FOKMKS
ItKU PHODLCTIOX
Car 31. II. IJuii.
X. LKSl'IlÊXOMÈXKS
BXTUK
REI.ATHI.XS ÉCONOMIES
IT l.«*IW«Sll»l»t*.»«l*<t »'M't»t r.ATÉliUMf.
i
h'oiiLLÉe.– Le socialisme et la »ooiologi«réformiste "H
.7*2
Waiischaibb.– Zur BntwioklungsgasoWohtedes SoiialiBmus
Notices T|3
SI'Kl.llAIJi»
XI. •• KCONUUIHS
PavMM. II. Hurkiinet F. Smi»»i>.
G. Wmwiis,
Mvhtinbt JUrtmot. – La CÔte-d'Or. 713
714
Mi-Etuw. ftesohiobt* des Bise»» in !nBef-OeBterreioh
Leticonsoiîx. Les subsistances et Je-oommeroe des grains en
715
Bretagne.
Notices
1.BASESOÉOfitUPIIIOl'KS OEl.AVIBSOCIAI.K
Par MU.et Siun.ii'
730
Rvnun.. – Bau» und Zeit in fleographie und Seologie
Jj®
Demanoww. La Picardie.
Blancbaud. – La Flandre
V\i.u«x. La Basse-Bretagne 7!
™*
Xxenm. – Le Berry
™
Siox. Les paysans de la Normandie orisntale.
m
Notice»
11. DKI.Al'OPL'UTIOS K.N(iÉXÉRAI.
ParM.Haibbam».
T.iî
Mayb(vos). – Statistik und Gesellsohattslehre. III
– SosialstatoUk
8cii»*pwa-A«»oT. •• • • • • 7*»
«601900. 1M>
Husmmsm.-BevoelkerungwUtisUkSohweden*
154
NM)Ct!
III. MOI-VEMKXTS JIIG1IATOIKBS
ParM. IIaldwack.
AtiiKBT. Américains et Japonais. • • 25?
TOSXW.AT.– L'expansion allemande hors d Europe '«i
Gwmnii. L'émigration européenne au XIX»siéole 765
Notice» m
IV. (JllOUl'KMKST* UIÎIUUXRT UKBA1SS
Par 11. ItAuttuai*
SEPTIÈMESECTION. Divers.
I. SOCIOUlUIl; l'STIIËTIUl'K
VuMil.Hui'i, lliotRTi.| Unrre.
Cilin. Gamesolthe North AmerioauIndians. "S
Botcun.. – Psyohologleder Voltedlohtttng 77G
Ouiik. – Eplsohe Oesatzeder Volksdiohtung 778
Mcma>.– The Rite ot the Oreek Bpio 779
DéDiKn. – lies lôgendei épiques 779
–
.Mai.b. L'art religieux de la fin du moyen âge en France 785
Notices 787
II. I.EI.A.NGAGK
Paril. A.tlnucT
Khxout.– Les éléments dialectaux du vooabulairelatin 7U5
lUur. –Traité de stylistique française. 790
Notice 798
III. Ti:Cll.NI)l.(IOIK
NOTICM 798
INDEXALPHABÉTIQUE DESNOMSD'ALTKUKS
SONTL'OBJETD'ANALYSKS
IJONTLES TKAVAl'.V
00 D'INDICATIONS
BIHLlUURAIMlHillKS
Spnnn, 336
Schlftter, gr
ilS, '50 sperling, 710
Sdlmldl(It.t,
'l'£0,? Spicer, 718
Bchmldl(Lo H-i. f\ splogelberg. 373
gchmldt(P..W.). 1W
SrhmldIIW.), i4· %of Spless (von),
»" Spioth, 130, î
317
BcImKMMI.). 861
Rchmoller, 3»»>«*• ij» SpictbofT,
«»TO..43 Spoer, 19»
Schnapper-ArmU, IiID SprugUV, 1)58
Schneider (CK.).
««J* Squillace, 4, 41, 278
Schneider(H.), 283
«/ Slahn,
8cholter(LoP.}. 208
Bchrank, **ï Slunge.
-Ol BtanlsehiUch, 343
Schroedcr(von).
°81 starr. 334
Bchioetter (von).
wi Slaudlngor, 713
SchuehBrt,
W5 Sleln, 37,62
Schiller,
'»« Stelnhausen, 401
Suhultï (A.), 020
BchttlMW.]. ;ï9 9 Hlolnllzer,
Schultee(g.), 3'* Steinmann, t80
Schullze (H.|, J*« Slelnmete, 48. 5)0
Schullze(L.), J3B SteiliE, 187
«* «8* Stephan, "8"
Schumacher,
Schumpeler. 382, 710 Stepliaii und Graebner, 134
Kchiwter, J80 Siephingcr, M6
20- Slorn, 384
ScliOlte,
Schwarb, î(i* Stevenson. 119
Schweigc^erclienfrld (von), ?7 Biewarl, 200,240
Si:hwertn (von), 387 Slieda (von). 719
Beliwlcdland, 27W, 6?.) BlinlzinK. 447
18"j Stoll. 3755
Sebillot,
8i:lcr, ^06, 258 Stoltmann, 687
Heligmann, 108,134 j Slosch, 180,iH
SC-nùclial, 047li Strchlow, "0
i, «09 Slruyf, 2W
Sergccvski,
W Sluckcn, 247
Serlng,
'88 Sumner, 3*9
Sharp,
1«9 Bundbaorg. 750
Shlpley, B81
Siccku. 248 Supino,
!>9O Sutlierland, iiOft
Bleveklng,
SIghele, 480 Swttiton, 110,111, i»i
Simiand, 5B6,702 Sydney-Harlland. 339
Slmroel, 17
ï SzomlA, 1
Sinclair, 788
204 Takalshl, 375
Singer.
Sinzheimer, 079 TakébÈ(T.), «»
filon, 723 Taroon, «0
Hkipwilh, 108 Tarde (de), «48, 7S4
Small (A.-W.). 4, 5 Tarte. 073
*«*
Smilli (J.-C). 661j TarnowsW, 717
Smilll(H.-G.), 187 Tarufll,do NQbili,Lori,
Smith (W.-B.), 247 Taiisslft. 638-"09
Soda, 660 Tavlor, 600
SOderblom, 23» Tesar, 450
Solmi, 402 Tewhaucr, 258
Sollnu, 73 TeTohnngu, 288
Homtorl, 402 Thiele. "1*
Somlo. 562 Thomas (N.-W.), 84, 189, 335
8ÏÎ mORX CK8 NOUS o'AfOTBUBS
~r~ee ln -.t.
Thomas(P.),. se? Votli, ut
Thomas (W..I.J, 874, 383 Vfirllielm, |8î
Thompson, }99
Thoms, 027 Wiidis, 59»
Thnniaoïi, 317 Waiilor. 490
ThorscJi, ï7 Wagner(A.), $88
Thrum, les Wagner fW.), âSB
Tliulin. 218, £40 Wallcnskold, m
Thursloi), 189, 199,210,358, 873 Wnrd, 4
ffdltlo, gtt Warncek, i5»
Tonnclat, 751 Wursclmuer. 713
punies, 4, m Wnssermann &,), 593
el
Torday Joyce, 308,388 Wusscnnann(R.), 499
Turrend, 79g Walklns, 709
Tosli, 460 \Va.xwoller, 710
0
'loutalii, 80, liib, 469 Webcr |A.), ÏB7
Tuvo et Rola, 4«o WcberI.M.), 303
Tozzcr. «s Webster, îgo
Tregear, 4U0 Weeks, 135
Tronnier, 735 WvlnberK, 4m
Tappcr, 4to WcIbs, 374
Turmann, 6.10 Weiickslcrn (von), 7)o
Tyrtcu (von), (iili Wnndland. m
Wenlger, ifto
Ulrich, 38* Wendl, 198
Underwood, 709 Worner, 108, 134
Urbun, 0» Wernicke. 673
L'senor, 74, 244 Wurasdorf, jji
l'slar.r, 4)0 Wcstermarck, 2"t
212,
Wcslcrniarcket Partrldge, 212
Vacher, 7^3 We.ston. 2100
Valat. 4,9g Wcstphal (0.1. 24D
Vallaux, 723 Westphul(M.), Mo
Van lirukel, 638 West Kheone, las
Van Bruysscl, 38 Whlsller. 187
Van Coll. 263 Wldc, 339
Vnnderinarcq, ar>0 Wleland, 214
Van fier Sandc. -134 Wilbrniult, (147
Van Gwincp, 86, iHO,iOii.788 Wilhclm. 263
Van Hassell, «Ct Wilkinson, ISO
Van Thiel, j«9 Wlllouifhby(Rev.). 20'J
Veblon, 5S8.Bfil Wilson, 590
Veca, «27 WiliwnKlwang, 73
Veedilo (del), 278 Wlnillsch, 189
Vclardita, si Wilhers, 661
Vorrey, ;aj» Witle, 4uu
Vliillute, 032 Woclkoff, 7S5
VJcrkandl, 5, 2î, Î4, 3B7 WoelblInK. 679
Vlgouroiix, 774 W0I1M11. 0S8
Vincent, 5 Wolff(J.l, 6S8
VtaofçwidoH', 566,«27 WolffIH.-W.). m
Vlsscher, g5 Worum |R.), 4,20
Vogel. 67«u Worcll, I9y
Vogt, ;|8 Wundl, 33, 291
Volpe, 717 Wiippcrmann, 639
Vok, m Wygodzinski, aso
Von Thol, 331
IHOBXDES NOUS d'AUTEUJU '823
2«teck, SW
Xénopo», 37,49,51,8*
ZOckler, 360
YvornCs, «2, K07 >ZOpf, 208
Zorelll, r-
Zucharlao, tV>> 2«3 Zucker, 48i.
Zimmermann, 67u Zwiedlneck
7 (von), 688,QC'i
*«CC
iVBEVX, 1111'HmEHlRCM. llRmSSKV, MCI. MÉWSSEÏ,
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ll.tiuii.M~4 Lu lie |Kri,jnttelle 'i :r. !•~ lndte»ol.O|)poségar*yolut."Ir..V
Magique et inconscience. ">fr >.i > '•' Esthét. musicale scient. "> It.
But" Et<iA«nilam(irulB|iaslt»«. (- '< :t fi
– l'stluH. «perlât contewp.
i:iii,«:uiii. L.111. L^iunqage ' tr .'i fr.
– Seutloiiiiits estlbétfquos
H>;i<>.v Jl:tlière alliMiuulie 'î" • i ': l. -v Horalc railgiiiK-Ile fr
Données luirmSil. a« la «oimlenee..( Ir. V. 1.\m.in Mfr.
La morale des religions
révolution erMrloe." . f>. ''J la morale naturelle. (r. M
lli'ir. le» révélations de l'écriture, "i fr. lu;. 1\1 l'dgar Poe io fr.
IMH-U.m.~tJ.-ll'J,-Ill(.i..i,, 1»~11.. ..il. – 10 Blo- I.i li.» ,ii. Psyciiol. ilusociol. •;•:> ï f: -A
ralismu -i fr. ï.k:-i M-\ Lld«alduXlX'g|«ole. Mr.
:>f-.
ii.i.inc. tu psychologie liKounue. I.ei:ii.w.a< ni. i. – Etoile» oathéUques. fr
Hi.rui.ii. tei idées 4gillinlre» :••; 1. Lespace et le temps. • i. r, ft
Kéntaie <l«scastes. :i fr. l.i:ty»'i:,i: L'imltédcins! étr« vlfnot. 'M
Hr.-iti^t-v Etude* il'hlstolre de I» phi- Let Itiuiles du t-onuolsiable, !! J. i 'r.
losophie. " - ' I' ''' l.«i. Vav..r.. Vlilloilui>lile ils Viomoliilr.
!ii,i,.i m.lj lo ilroitti la sociologie.:;fr. i.i .v ln.i m. -Pbll.d'Auq. Comte*•.•• 7 fr.r.'
Canut, le nioblllsiiic niodeiui. " fr. In morille et la sciencede»niunnn. '> <<
i:m.xi:i Usooiolo9i«ï«u*ll<iu« 'ifr. r Touct. mentales des <oc. primitives. "•It. '*>
.v. !-i. Dieu et «cloue» î tr. :m :.umi. Sescartes. - 5 fr.
ïlB»OC10l8BléllUCaUoU- Jf- T."
il,: -1,1. -i.. -Science positiva atmélapli. •• ir. >
m-- te de rMucation. r. <r. ;.ic:hvi,hii.i..ii i II.
problème fllolmnl Wogaer |i?r ~r
liru. Lu lr|al«BS« et la IO1O Henri Seliiii peaiear..< ir.
Psycliol d«J»uiW85sie3iio»ili7lst«3 '•' r.nrr
r' i.v n – Idées aéner. de p.iycliulocjio.
>M!>u»t>.»M OlfltlOHtllIIruVKtHJOlill. r. Id<aIlsuiean«lalsauXVIII'iiléele^ fr.r.i.
L«kUlClllO.rttfi-ï In '»_'n!U' \> EnsUc/nement et religion. 'i h. V
*mio«»ociul i *»: .1.«.»-. i. :«• !••'•r. y. psycii sociale dij T«rde. 'i Ir.
»iin.: -l'.i'l i i lr"J. '. '. . lï- >. Mi'-ii ..r-. i. Aine de l'nrtolesceat fi.
ï..|im; VI l'.w.-ï»* l.fr. : \U\. Béseuerescmica. : fi.rm
rriiviii k.-t.i> Probl.<ler:icoosoieuci) .T' les mensonges conventionnels de notre
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