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EVALUATION D’IMPACT IMMEDIAT des

INTERVENTIONS dans le sud

Cluster
Sécurité Alimentaire et moyens de subsistance

AVRIL 2010

TAMAFA
Table des matières

I. RESUME EXECUTIF .......................................................................................................................... 2


II. INTRODUCTION............................................................................................................................... 4
III. VUE D’ENSEMBLE DES INTERVENTIONS DU CLUSTER DANS LE SUD.............................................. 5
IV. METHODOLOGIE D’ECHANTILLONAGE........................................................................................... 6
V. LIMITES ET CONTRAINTES............................................................................................................... 7
VI. MISE EN ŒUVRE DES INTERVENTIONS........................................................................................... 8
 Caractéristiques des ménages dans les zones d’intervention..................................................... 8
 Ciblage des bénéficiaires ............................................................................................................. 9
 Choix et mise en œuvre des travaux communautaires ACT et VCT ......................................... 10
 Processus de distribution .......................................................................................................... 11
VII. EFFET DES INTERVENTIONS SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE ...................................................... 13
7.1. DISPONIBILITE ALIMENTAIRE........................................................................................................ 13
 Agriculture et système de production....................................................................................... 13
 Mois de difficultés alimentaires et période de soudure ........................................................... 15
 Réserves alimentaires................................................................................................................ 16
 Distribution d’intrants et état de la production ........................................................................ 17
 Formation technique et agriculture .......................................................................................... 18
7.2. ACCESSIBILITE AUX NOURRITURES ............................................................................................... 19
 Marché et évolution des prix .................................................................................................... 19
 Revenu et dépenses .................................................................................................................. 20
 Principales sources des aliments............................................................................................... 21
7.3. UTILISATION DES ALIMENTS ......................................................................................................... 22
 Régime alimentaire des ménages ............................................................................................. 22
 Score de consommation alimentaire ........................................................................................ 23
7.4. STRATEGIE DE SURVIE DES MENAGES .......................................................................................... 24
 La semaine précédant l’enquête ............................................................................................... 25
 En cas d’arrêt des interventions du cluster............................................................................... 26
7.5. NUTRITION AU SEIN DU MENAGE ................................................................................................ 27
 Connaissance de la PNNC .......................................................................................................... 27
 Perception de la malnutrition par la Communauté .................................................................. 28
 Situation nutritionnelle ............................................................................................................. 28
VIII. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS...................................................................................... 31
ANNEXE I : Listes des participants sur terrain ....................................................................................... 34
ANNEXE II : Questionnaire Ménage....................................................................................................... 35
ANNEXE III : Questionnaire Focus Group .............................................................................................. 43
ANNEXE IV : Listes des communes d’intervention du Cluster et intervenants* ................................... 48
ANNEXE V : PMA (Paquets minimum d’activités en Nutrition Communautaire).................................. 50

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I. RESUME EXECUTIF

Le Cluster Sécurité alimentaire et moyens de subsistance a conduit une évaluation, du 10 au 16


mars 2010, qui porte sur les activités de soutien à la sécurité alimentaire et à la relance agricole dans
trois régions du Sud depuis octobre 2009. Les principales activités se résument à des activités de
distribution de semences et d’intrants agricoles, de distribution alimentaire à travers les activités de
Distribution Familiale Ciblée (DFC), de Vivres Contre Travail (VCT), et d’Argent Contre Travail (ACT)
ainsi que des appuis en diverses techniques (agricoles ou culinaires).
Cette évaluation a permis de constater que 82% des ménages des communes d’intervention
bénéficient d’une activité d’un membre du cluster. De même, les réponses apportées correspondent
aux besoins prioritaires de l’ensemble des communautés. Une grande majorité des ménages (83%)
est satisfaite du type d’avoirs communautaires créés. Ces travaux communautaires leur ont permis
de bénéficier d’un meilleur accès à l’eau, d’une meilleure alimentation et d’un meilleur accès au
marché.
En termes de disponibilité alimentaire, il n’y a pas eu de grand changement de types de cultures en
saison 2009/2010 comparé à 2008/2009. Les tubercules restent les plus cultivés, suivi des céréales et
des légumineuses. Selon la majorité des ménages, l’année 2010/2011 sera plus mauvaise qu’une
année normale en termes de récoltes et de soudure. 88% d’entre eux prévoient une plus mauvaise
récolte. Le principal problème reste le manque de pluies, ensuite les maladies, insectes, et criquets.
Les réserves alimentaires dont disposaient les ménages au moment de l’enquête sont composées
surtout de stocks à la maison et durent en moyenne 1 à 2 mois.
Toutefois, l’appui en semences a permis aux bénéficiaires de maintenir l’état de production de leur
culture. Certains ont même connu une amélioration. Compte tenu de la faiblesse de la pluviométrie
une certaine quantité des semences n’a pas été semée et a été stockée par 65% des bénéficiaires en
attendant la pluie pour leur permettre de réaliser de nouveau semis. La proportion de paysans ayant
reçu des formations en techniques agricoles reste encore faible. Néanmoins, les formations
dispensées ont été adéquates car ceux qui en ont reçu ont pu effectivement les appliquer.
Par ailleurs, les vivres distribués ont amélioré l’accessibilité des ménages aux produits vivriers en
période de soudure. Ils ont permis de diminuer les dépenses alimentaires et d’affecter le gain à
d’autres dépenses (éducation, santé ou autres). En effet, les aides perçues ont été totalement
utilisées pour la propre alimentation du ménage bénéficiaire. De même, l’argent contre travail
injecté est utilisé en alimentation, à l’achat de l’eau ou en frais mensuel d’éducation.
Du coté utilisation des aliments, il n’y a pas eu de changement du nombre de repas journalier
comparé à 2009. La moitié des ménages ont quand même pu garder le même niveau de
consommation, voire plus, durant cette soudure comparée à celle de l’année dernière. De plus, le
régime alimentaire en mars 2010 est plus diversifié. La situation alimentaire s’est nettement
améliorée dans les communes d’intervention car la proportion des ménages ayant un score
alimentaire supérieur à 35 est passée de 4% en mars 2009 à 14% en novembre 2009 - période de
début des interventions - et atteint 49% en mars 2010. L’assistance fournie a ainsi aidé les ménages
cibles à atténuer la période de soudure 2009/2010.
Toutefois, les stratégies de survie adoptées par les ménages au cours de la semaine précédant
l’enquête semblent signaler une prolongation de la période de soudure. Suite à cela, plus de la moitié
des ménages actuellement bénéficiaires pensent ne pas pouvoir subvenir seuls à leurs besoins en cas
d’arrêt des activités.
Pour le volet nutritionnel, la couverture géographique des centres PNNC (ou Programme National de
Nutrition Communautaire) reste insuffisante. L’état nutritionnel des enfants moins de 5 ans dans les
cinq districts suivis par les enquêtes SMARTs s’est significativement amélioré entre avril 2009 et avril
2010. Cet état est souvent connu des mères par les médecins ou personnel médical, ou les agents
communautaires. L’amélioration de la situation nutritionnelle est fortement liée à celle de la sécurité
2
alimentaire. En effet, l’augmentation de la quantité et de la diversité des aliments auxquels les
ménages ont accès amenuise les problèmes de malnutrition.
Les principales recommandations issues de l’évaluation portent sur :
- l’intensification de l’appui à l’agriculture et au petit élevage à cycle court (appui en semences,
choix de semences plus tolérantes au manque de précipitation, formation des paysans sur le
décalage des calendriers culturaux et sur les techniques de vulgarisation, lutte contre les
ravageurs et mise à disposition des produits phytosanitaires) ;
- l’amélioration des activités de distributions (affiner les critères de ciblage, améliorer le
processus de ciblage, bien identifier et prioriser les besoins spécifiques de chaque
communauté d’intervention pour la mise en place des avoirs, proximité des lieux de travail ou
des points de distributions aux bénéficiaires, envisager les possibilités d’achats locaux,
améliorer les compétences et moyens techniques des comités de gestion des avoirs) ;
- L’amélioration de l’état nutritionnel (Projets de développement et de sécurité alimentaire
adéquats, maintenir les dispositifs de prise en charge actuels et renforcer les dispositifs
d’éducation et de développement communautaire comme les sites PNNC).
Les informations collectées pourraient être complétées, dans le futur, par des « enquêtes » auprès
des partenaires et l’examen des coûts efficacité de la mise en œuvre des différents types d’activités.
De telles évaluations pourraient être menées de façon systématique par une équipe pérenne au sein
du Cluster. Et, les informations collectées pourraient à la fois servir au suivi de la situation alimentaire
et aider le Cluster à harmoniser les interventions de ses membres.

3
II. INTRODUCTION

L’approche Cluster a été mise sur pied afin de pallier aux problèmes de coordination et ainsi assurer
une réponse stratégique à travers la mobilisation des différents acteurs.

Le cluster Sécurité Alimentaire et Moyens de Subsistance mis en place à Madagascar début 2009
œuvre, selon ses Termes de Référence provisoires, à faciliter l’échange d'information entre les
différents acteurs du secteur, à assurer l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de contingence,
ainsi que la coordination effective des programmes et activités d’urgence dans le domaine de la
Sécurité Alimentaire et des Moyens de Subsistance.

Le Cluster doit également évaluer l'avancement et l’impact des activités des membres du Cluster afin
de tirer des leçons apprises des activités passées et réviser en conséquence les stratégies. Ce faisant,
via une approche participative, il contribue à renforcer les capacités des partenaires du cluster dans
le domaine du Suivi et Evaluation.

Le présent document présente les résultats d’une évaluation portant sur des activités du Cluster
visant à soutenir, depuis octobre 2009 (ou dès juillet 2009 pour les activités agricoles), la sécurité
alimentaire et la relance agricole dans les régions Anosy, Androy et Atsimo Andrefana. En effet, dans
ces zones du sud, l’insuffisance et l’irrégularité de pluies en 2008 ont conduit à un échec de la
moisson principale du mois d’avril 2009 et de la contre-saison qui a démarré également en avril
20091. Des actions, visant à améliorer la productivité agricole et la situation alimentaire des
populations vulnérables, ont été alors entreprises dans ces régions.

L’évaluation a pour objectifs de :

• mesurer les impacts immédiats (effets) des activités conduites par le Cluster dans le sud ;
• évaluer les opérations, leur pertinence et leur qualité ;
• évaluer les besoins de prolongation et d’ajustement des activités pour les mois à venir.

De façon plus détaillée, cet exercice mesure l’impact des actions des membres du cluster et ce pour
différents types d’activité et catégories de bénéficiaires. Sont également analysées des questions
portant sur le ciblage des bénéficiaires de l’intervention – quelles sont les populations concernées-,
les mécanismes de ciblage – par quels cheminement l’impact se produit-il – quels sont ses
déterminants – qu’est-ce qui explique la présence ou l’absence d’impact selon les contextes et les
catégories de bénéficiaires. Il permet donc à la fois la mesure des effets de l’intervention sur la
situation alimentaire et la production agricole mais aussi la compréhension des mécanismes
comportementaux (stratégies de survies) et/ou environnementaux (pluviométrie) liant l’intervention
aux changements observés chez les bénéficiaires.

1
Source : Rapport spécial : Mission FAO/PAM d’évaluation de la sécurité alimentaire à Madagascar, Août 2009.

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III. VUE D’ENSEMBLE DES INTERVENTIONS DU CLUSTER DANS LE SUD

Les interventions du Cluster Sécurité Alimentaire et Moyens de Subsistance dans le Sud visent à
soutenir la sécurité alimentaire et la relance agricole durant les mois d’octobre 2009 à mars 2010
(période de soudure). Le but global est de réduire les consequences de la soudure sur la situation
alimentaire des ménages devenue fortement précaire du fait de sécheresses récurrentes dans ces
zones.

Ces activités se sont tenues dans trois régions du Sud: Anosy, Androy et Atsimo Andrefana. Plus
exactement, le Cluster intervient dans neuf districts dont deux dans la partie ouest de l’Anosy
(Amboasary Sud et Taolagnaro), quatre districts de l’Androy (Ambovombe, Beloha, Tsihombe, Bekily)
et trois dans la partie sud de l’Atsimo Andrefana (Ampanihy, Betioky et Tuléar II). Selon les
informations disponibles au moment de l’évaluation, les activités du Cluster sont concentrées dans
72 communes de ces 9 districts2 dont l’ensemble des 44 communes en DA (Difficultés Alimentaires),
11 communes en DS (Difficultés Economiques Sévères), 5 communes en DL (Difficultés économiques
Légères), 6 communes en RAS (Rien À Signaler) et 6 communes hors zone SAP3. Ces communes
d’intervention sont listées en annexe.

Les principales activités se résument à des activités de distribution de semences et d’intrants


agricoles, de distributions alimentaires à travers des Distributions Familiales Ciblées (DFC), des
activités de Vivres Contre Travail (VCT), des activités d’Argent Contre Travail, des activités de
Supplementary Feeding pour les enfants de moins de 2 ans et les femmes enceintes ou allaitantes,
ainsi que des appuis en diverses techniques (agricoles ou culinaires).

Distribution de semences et d’intrants agricoles

Les semences distribuées sont des semences améliorées destinées à améliorer la productivité
agricole dans les zones ayant cette potentialité afin d’augmenter la disponibilité alimentaire au sein
des ménages cibles. D’autres intrants et appuis techniques ont été également fournis par différents
partenaires. Il s’agit entres autres de l’allocation de petits outils, de la diversification des cultures et
de l’utilisation de produits phytosanitaires.

Par ailleurs, des rations de vivres ont été distribuées aux bénéficiaires de semence pour s’assurer que
ces dernières soient effectivement mises en terre et non pas consommées.

Distributions alimentaires aux ménages

Les Distributions alimentaires peuvent être des distributions gratuites ciblées ou des distributions en
contrepartie de la réalisation de travaux communautaires. Elles visent à améliorer la consommation
alimentaire des ménages en leur fournissant des rations alimentaires de base d’environ 2100kcal par
jour (céréales et légumineuses). Les travaux communautaires réalisés à travers les VCT visent, entre
autre, à créer ou réhabiliter des avoirs contribuant à l’atténuation des effets de la sécheresse à savoir
les mares, les impluviums ou les bassins de captage. D’autres types d’avoirs contribuent aussi à
l’amélioration de la productivité agricole, tels que le défrichement du cactus rouge nuisible aux
plantes et la plantation de brises vents.

2
Les 9 districts sont composés de 160 communes.
3
En se referant au Classement des communes dans le Diagnostic SAP 2009.

5
Argent Contre Travail

Parallèlement, les activités Argent Contre Travail (ACT) sont réalisées prioritairement au niveau des
communes en DS où il existe des marchés fonctionnels et approvisionnés en produits vivriers. Ces
activités consistent à créer pour les communautés des avoirs d’intérêt communautaire tout en
fournissant aux travailleurs-participants des ressources financières pour faciliter l’accès aux produits
vivriers. Les chantiers de protection sociale réalisés à travers les ACT sont principalement
l’aménagement des infrastructures existantes : pistes, canaux d’irrigation, digues ou barrages.

Nutrition

En matière de nutrition, le Cluster se focalise surtout sur les rations familiales de compléments
nutritionnels qui permettent aux enfants de moins de 2 ans et aux femmes allaitantes/femmes
enceintes, de disposer d’aliments fortifiés comme l’huile et le CSB (Corn Soya Blend). Ces activités
visent à compléter le panier alimentaire des ménages afin de les prévenir contre la malnutrition.

Des activités d’éducation nutritionnelle et de démonstration culinaire pour les mères, le suivi et la
promotion de la croissance des enfants de moins de 5 ans, la référence des enfants malades ou
malnutris et leur prise en charge grâce à des en rations thérapeutiques, la fortification en Vitamine A
et le déparasitage des enfants de moins de 5 ans et d’autres activités liées à la sécurité alimentaire
des ménages sont également effectuées au niveau des sites communautaires PNNC et des centres de
santé de base.

IV. METHODOLOGIE D’ECHANTILLONAGE

L’enquête a eu lieu du 10 au 16 mars 2010. Elle a été effectuée sur un échantillon de ménages des
communes d’intervention du Cluster dans les 9 districts des trois régions du Sud.

Pour un indicateur de proportion, un échantillon de 460 ménages permet d’avoir une précision
absolue de 4,5% a priori, si le tirage est aléatoire simple et si la valeur attendue est de 50%. La mise
en grappe (tirage à deux degrés) la détériore mais elle permet de gagner en temps et en coûts. Cette
détérioration se mesure généralement par des intervalles de confiance.

A raison de 20 ménages par commune, 23 communes d’intervention ont été tirées au hasard, de
façon systématique à partir de la liste des 72 communes, rangées par district. Les communes sont les
unités primaires de cet échantillonnage à deux degrés.

L’impact évalué auprès des bénéficiaires porte sur les changements dans leur consommation
alimentaire, leur état nutritionnel, leur production agricole ou leurs revenus et dépenses suites aux
activités du cluster. Il peut également être étudié à l’échelle d’une communauté ou d’un district. A
cet effet, les outils de collecte de données utilisés sont :

• un questionnaire ménage, d’une part,


• et un questionnaire communautaire pour focus group administré dans chaque commune
visitée, d’autre part.

6
Quelques indicateurs sont comparés dans les temps. Mais pour pouvoir distinguer l’effet attribuable
à l’intervention, nous allons regarder en même temps ce qui se passe chez les bénéficiaires et chez
les non bénéficiaires d’une même localité (qui ont des caractéristiques socio-économiques quasi
similaires : même commune, sujets aux mêmes conditions environnementales et climatiques, aux
mêmes chocs…).

Suite à un problème de non disponibilité des ménages lors du jour de l’enquête à Vohitany4, les
seules données disponibles pour cette commune sont issues du focus group. Dans chacune des 22
autres communes sélectionnées, 20 ménages ont été choisis aléatoirement pour l’administration du
questionnaire ménage. Ces ménages sont les unités secondaires de l’échantillonnage. Ils peuvent
être bénéficiaires ou non d’au moins une activité du cluster. Au final, l’échantillon est composé de
440 ménages5.

V. LIMITES ET CONTRAINTES

• Les données ménages ont été extrapolées au niveau des communes d’intervention de chaque
district en utilisant une pondération sur le nombre de ménages. Cependant, cette façon de
faire présente des limites lorsque les partenaires ont procédé à une rotation des
bénéficiaires dans les fokontany ciblés. Cela suppose alors que tous les ménages de la
commune sont bénéficiaires (Cas de la Commune d’Ankariera).

• Plusieurs personnes sur le terrain (enquêteurs ou superviseurs) ont signalé la tendance de


certains ménages à aggraver leur cas par rapport à la réalité pour obtenir encore plus
d’assistance. Il y a eu également des difficultés à obtenir certaines données telles que la
superficie de terre cultivée par les ménages ou la quantité de leurs récoltes. Une rétention
d’information du coté des ménages a été également signalée.

• Pour la partie nutrition, l’enquête en soi est une enquête ménage et non une enquête
nutritionnelle qui vise une représentativité des enfants de 6 à 59 mois. Aucune mesure
anthropométrique n’a été prise. Les questions ont été adressées aux mères de familles et se
basent sur leur perception. Néanmoins, des orientations stratégiques peuvent être prises à
l’issue des données énumérées. La dite partie se base spécifiquement sur l’appréciation des
enquêtés de la situation vécue. Mais durant cette analyse nous avons essayé de trianguler les
données collectées avec celles provenant d’autres sources (Enquêtes SMART).

• Ceci étant une première expérience d’évaluation commune menée par le cluster, un accent a
été mis sur le renforcement des capacités des participants-enquêteurs.

4
Il y a eu un Avoria (enterrement d’un noble) dans le village ce jour.
5
La précision a priori est alors de 4,6% sur les indicateurs de proportions avec une marge d’erreur de 5%.
7
VI. MISE EN ŒUVRE DES INTERVENTIONS

 Caractéristiques des ménages dans les zones d’intervention

Selon l’enquête, 82% des ménages des communes d’intervention bénéficient d’une activité d’un
membre du cluster. Les zones d’intervention d’Amboasary, Ampanihy Ouest, Beloha, de Tsihombe et
de la partie sud de Toalagnaro bénéficient des activités suivantes : distribution d’intrants agricoles,
VCT et DFC. En plus de ces trois activités, les districts d’Ambovombe et de Betioky Sud bénéficient
également de l’ACT. A Bekily par contre, les interventions sont limitées aux distributions d’intrants
agricoles et à Tuléar II, il y a l’ACT et la DFC. Certains ménages (18% dans l’ensemble) ont bénéficié de
semences et de protection de semences.

Tableau 1 : Répartition des ménages bénéficiaires par activité

A la fois Autres
Distribution Distribution
ACT VCT vivres et Intrants
Vivres Semences
semences agricoles
Amboasary Sud 0 90 85 43 38 0
Ambovombe 21 67 59 23 19 10
Ampanihy Ouest 0 65 53 8 7 0
Bekily 0 0 0 35 0 10
Beloha 0 43 58 73 50 5
Betioky Sud 11 78 73 20 20 1
Taolagnaro 0 95 25 55 25 15
Tulear II 52 0 10 0 0 0
Tsihombe 0 50 47 25 22 10
Pourcentage sur
13 57 52 23 18 6
l’ensemble

De manière globale, les ménages de la zone enquêtée ont des caractéristiques sociodémographiques
homogènes :

- Les ménages de la zone sont de grande taille. Ils sont composés en moyenne de 7 personnes
(variant de 5 à Tsihombe et Bekily jusqu’à 8 personnes à Ambovombe).

- Ces ménages sont majoritairement dirigés par des hommes (à 80%);

- 76% de leur chef sont mariés à une seule épouse. 18% sont veufs, divorcés ou séparés (ce
sont surtout les femmes chefs de ménages). 4% sont polygames (principalement à
Amboasary) et 2% sont célibataires.

- Dans l’ensemble, ces chefs de famille sont jeunes : plus de 72% ont moins de 60 ans. Mais à
Bekily, on note une forte proportion (45%) de chefs de ménages ayant plus de 60 ans.

- Presque tous les ménages (94%) ont des terres pour culture ou pour pâturage ; et plus de la
moitié (54%) élèvent des bovins, ovins ou caprins. 61% possèdent de la volaille.

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- Les ménages sont composés à moitié d’hommes et à moitié de femmes. Il y a un peu plus
d’inactifs (59%) que d’actifs dans les ménages, sauf à Tsihombe où il y a autant d’actifs que
d’inactifs.

Il est alors difficile de dresser une typologie séparée des ménages bénéficiaires et non-bénéficiaires
des interventions. Néanmoins, nous allons essayer d’observer quelques spécificités des ménages
bénéficiaires par type d’intervention :

- Les personnes enregistrées sur la liste des bénéficiaires sont dans la plupart des cas des
hommes (65%) ;

- Les bénéficiaires de distribution d’intrants agricoles sont des agropastoraux dans la majorité
des cas. Ils disposent de 1 à 6 ha de terrain pour culture et pâturage. Leur accessibilité aux
intrants est très limitée dont la disponibilité pose également un problème.

- l’ACT ont privilégié les ménages à revenu faible, qui ont des personnes âgées de plus de 18
ans aptes à travailler. Ces ménages n’ont pas de cheptel.

- Les bénéficiaires de VCT sont principalement des agriculteurs ou des artisans et qui ont de
faible revenu. Ils sont mariés, monogames. Ce sont des ménages de grande taille (plus de 4
personnes). Ils disposent de 1 à 6 ha pour culture et pâturage, et ont entre 1 et 10 zébus.

- Les bénéficiaires de distributions gratuites de vivres sont principalement des agriculteurs ou


des artisans à faibles revenus. Ils disposent de 1 à 6 ha pour culture et pâturage. Ils ont une
ou deux principales sources de revenu. Ces ménages à forte proportion de membres âgés ou
dont le chef est âgé de 60 ans et plus, ou à forte proportion d’enfants en bas âge (plus de 2
enfants de moins de 5 ans). Ils ont jusqu’à une dizaine de zébus ou de moutons.

Les caractéristiques des ménages énumérées ci-dessus montrent que, les critères de ciblage doivent
encore être améliorés, clarifiés et faire l’objet d’une concertation pour leur définition et mise en
œuvre par les membres du cluster.

 Ciblage des bénéficiaires

Le ciblage est nécessaire pour garantir que les ressources limitées sont utilisées au mieux et que
l’aide parvient à ceux qui en ont réellement besoin. Chaque intervenant a ses méthodes de ciblage
mais le but commun est de cerner les couches de population vulnérable qui ont le plus besoin d’aide.

Dans le cadre des projets avec PAM et FAO, des critères de vulnérabilité ont été déterminés et
chaque partenaire-intervenant a ses propres choix sur les méthodes de ciblage des bénéficiaires.
Pour la distribution de semences, aux critères de vulnérabilité basés sur la situation familiale, la taille
de la famille, activité, revenus s’ajoutent d’autres critères essentiels relatifs à l’agriculture et à
l’assurance que la mise en terre des semences distribuées sera effective. Il s’agit entres autres de la
disponibilité en moyen de production pour les ménages cibles : terrain cultivable entre 0,5 ha – 1 ha,
ressources productives, main d’œuvre pour la mise en culture.

Aussi le choix des semences et la quantification, objets de l’appui, ont été basés sur l’analyse des
besoins de chaque zone d’intervention en concertation avec les partenaires intervenants directs sur

9
le terrain. Ainsi l’appui en semences doit répondre immédiatement aux besoins réels des ménages
ciblés qui se heurtent à des problèmes d’insuffisance en semences.

Pour l’ACT, le principe de sélection des bénéficiaires est l’auto ciblage. Les travailleurs s’inscrivent
auprès des comités de ciblage. Les comités de ciblage sont mis en place en Assemblée Générale de la
communauté. Ils enregistrent les inscriptions et travaillent sur la priorisation des bénéficiaires. La
priorité est donnée aux femmes lesquelles devraient constituer plus de 50% des participants aux
sous- projets ACT.

Selon les personnes interviewées, les personnes ou entités consultées dans le choix des bénéficiaires
sont : l’autorité administrative (32%), l’organisme intervenant (pour 29%), les membres de la
communauté (pour 21%), l’autorité traditionnelle (pour 13%) et d’autres personnes pour 5%. Cette
répartition est acceptable car les personnes responsables dans les communes (autorités et autres)
sont censées bien connaître leurs populations. L’idée d’impliquer les membres de la communauté
(simples gens) dans le processus est de baliser les éventuels abus que les autorités pourraient faire à
savoir le favoritisme ou les affinités politiques. De même, la collaboration avec les structures
organisationnelles existantes (administrative, religieuse, traditionnelle) facilite l’élaboration des
listes, la validation et la fiabilité des renseignements ainsi que l’activité de distribution elle même.
Dans tous les cas, ce sont les agents de l'ONG intervenant qui valident la liste finale des personnes ou
ménages bénéficiaires.

A cet effet, 85% des bénéficiaires savent pourquoi ils ont bénéficié des activités. Ce qui montre que le
processus, de faire connaître aux bénéficiaires la raison de leur sélection, a été respecté. Parmi eux,
71% sont satisfaits de la sélection. En revanche, 29% n’en sont pas satisfaits car ils auraient préféré
que tous les membres de leur ménage participent aussi aux travaux communautaires et non une
seule personne par ménage. Il y a donc un effort à déployer quant à l’explication aux bénéficiaires
des différentes rations et critères de ciblage dont ils bénéficient: ration individuelle, ration familiale,
bénéficiaires ciblés (vieux, femmes allaitantes, enfants malnutris, enfants scolarisés…).

 Choix et mise en œuvre des travaux communautaires ACT et VCT

Généralement, les activités à réaliser à travers les VCT ou ACT sont déterminées par les ONG
intervenants. En effet, les communautés sont amenées à lister leurs besoins dans un ordre de priorité
lors d’une Assemblée Générale. Ensuite, l’ONG intervenant choisit ceux qui peuvent être réalisés à
travers les travaux communautaires. Les travaux doivent donc répondre à un intérêt communautaire
tout en contribuant à améliorer la sécurité alimentaire des bénéficiaires en plus de pouvoir être
exécutés via des activités à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO).

D’après les résultats de l’enquête, il y a une correspondance des actions menées lors des
interventions aux besoins identifiés par les communautés dans la quasi-totalité des communes
d’intervention (87%). Ce propos est confirmé par la satisfaction d’une grande majorité des ménages
(83%) du type d’avoirs communautaires créés.

La principale raison de non satisfaction des 17% restants (majoritairement localisés à Ampanihy) était
que ces avoirs sont mis en place dans une autre communauté loin de la leur et n’apportent pas de
bénéfice direct pour les ménages participants. Des efforts doivent être faits pour s’assurer que les
bénéficiaires participent à des travaux qui profitent à leur communauté.

10
Les principaux projets auxquels les membres des ménages ont participé ces six derniers mois sont, en
premier lieu, les travaux liés à l’agriculture (35%) : préparation des terres mises sous jachère en
défrichant les cactus rouges envahisseurs, réhabilitation de digues ou de barrages agricoles et
plantations de cactus à fruits permettant aux ménages de disposer de compléments d’aliments en
période de soudure. Viennent ensuite la réhabilitation de pistes (23%); et aussi la construction de
bassins de captage (13%) ou le creusement de mares pour une utilisation domestique de l’eau
(jardins potagers – cas Antanimora) ou pour abreuver les animaux (12%).

Tableau 2 : Types d’activités par pourcentage de membres ayant participé

1. Agriculture et environnement (Digue, défrichement de


35%
cactus nuisibles,…)
2. Pistes 23%
6. Bassin de captage 13%
3. Creusement de mare 12%
4. Reboisement (plantation de cactus à fruit, brise vent…) 10%
5. Assainissement, canalisation… 4%
6. Autres 2%

Selon les ménages bénéficiaires, les trois principaux bénéfices que les communautés tirent des avoirs
mise en place sont : un meilleur accès à l’eau, une meilleure alimentation et un meilleur accès au
marché. En effet, les bassins de captage ou mares créés ont amélioré la disponibilité en eau selon
74% des ménages qui ont bénéficié de ces avoirs. Avec l’existence de ces infrastructures, l’eau est
plus proche des ménages. Cependant, cette disponibilité en eau est toujours fonction de la
pluviométrie.

Ces avoirs ont donc trait avec le type de choc qui affecte principalement cette partie du Sud à savoir
les vents desséchants, le manque de pluies... La mise en place des avoirs pour prévenir ou atténuer
les effets de ces chocs est primordiale pour accroître la résilience des communautés.

Globalement, 50% des participants aux travaux communautaires sont des hommes chefs de familles
et 37% des femmes. Dans des rare cas, il peut arriver que ce soit des personnes âgées (6% des cas) ou
d’autres personnes adultes de la famille (5%). La participation des enfants mineurs (moins de 18 ans)
bien que très minime (moins de 2%) doit être évitée.

 Processus de distribution

Les points de distribution devraient se trouver normalement à proximité des bénéficiaires. Pour la
plupart d’entre eux, le trajet entre leur maison et le point de distribution se fait en moins de deux
heures. A Ampanihy et à Amboasary par contre, beaucoup de bénéficiaires font ce trajet entre deux
et quatre heures de temps. Dans ce cas, le bénéficiaire peut passer toute une journée pour aller
chercher les vivres. Cette distance est trop grande pour les personnes très vulnérables (personnes
âgées, handicapées…). Il arrive aussi qu’il y ait des problèmes d’insécurité en cours de route. Ainsi,
dans ces localités, il faut revoir les points de distribution pour s’assurer qu’ils soient le plus près
possibles de la majorité des bénéficiaires (maximum deux heures).

11
Malgré ces distances, le trajet se fait toujours à pieds (pour 95%) ou du moins par charrette (pour
4%) et généralement, le transport est gratuit. Ce qui évite aux bénéficiaires de devoir échanger des
vivres ou argent qu’ils ont reçus pour payer les frais de transport.

65% des bénéficiaires disent qu’ils connaissent en avance les rations auxquelles ils ont droit. Et parmi
eux, plus de 81% affirment que la quantité qu’ils ont reçue est conforme à ce qui a été annoncé. Les
quantités préalablement définies ont été donc respectées par les agents distributeurs d’une part, et il
y a un meilleur contrôle par les agents superviseurs d’autre part.

Par rapport au type et à la qualité des vivres distribués, une grande majorité des bénéficiaires (78%)
sont satisfaits. Seule une minorité, 11%, trouve que les vivres ne correspondent pas à leurs goûts et
préférences et auraient préféré du riz au lieu du maïs. Pour seulement 4% des bénéficiaires, les vivres
reçus sont difficiles à cuire surtout les légumes secs. Leur cuisson peut durer jusqu’à plus de quatre
heures. Enfin, seulement 3% d’entres eux trouvent que parfois, les vivres sont abîmés, moisis, secs ou
non utilisables. C’est le cas par exemple du maïs dont, le poids s’été réduit énormément après pilage
selon les ménages enquêtés dans la commune d’Ankariera. Enfin, pour les 4% restants, leur non-
satisfaction est dû à diverses autres raisons telles que vivres mélangés à d’autres denrées par
exemple.

Quant aux contreparties des travaux collectifs, que ce soit argent ou vivres, 54% des ménages
bénéficiaires en étaient satisfaits. Pour les bénéficiaires non satisfaits, 34% ont évoqué une
insuffisance de l’argent ou des vivres reçus pour toute leur famille. A cet effet, pour le cas des vivres,
une des solutions pourrait être l’ajustement de la taille des ménages considérée dans le panier
alimentaire distribué. Parallèlement, le montant de l’argent distribué peut être également ré-estimé
en fonction des prix des denrées de base sur le marché pour une meilleure efficacité de l’assistance.
Enfin, d’autres bénéficiaires (moins de 5%) ont jugé que cette contrepartie est minime par rapport à
la pénibilité du travail. Ceci est souvent évoqué dans le cas où le lieu de travail se trouve loin des
habitations de participants (cas d’une réhabilitation des pistes à 5km du village par exemple).

Par rapport aux distributions des semences, elles ont été allouées selon une quantité moyenne de
permettant de couvrir une surface comprise dans la fourchette susmentionnée (0,5 à 1 ha). En
général, les distributions sont réalisées au niveau des chefs-lieux de commune ou des centre de
distribution pour les institutions religieuses. Les différents partenaires intervenants dans la zone ont
leur approche et méthodologie d’intervention propres. On observe que la proportion de
bénéficiaires qui qualifient l’approche de distribution comme appropriée se situe entre 65,3% et
69,7%. 39 % ont un niveau de satisfaction moindre et suggèrent une révision du processus de
distribution de semences et d’intrants agricoles.

Tableau 3 : Niveau de satisfaction sur l’approche de distribution des semences

Livraison semences Période semences Adéquation semences Qualité semence


Ménages Fréquence Ménages Fréquence Ménages Fréquence Ménages Fréquence
Pas du tout
11 8% 24 18% 19 17% 13 11%
satisfaisant
Un peu
23 17% 19 14% 16 14% 11 9%
satisfait
Indifférent 4 3% 2 2% 4 4% 8 7%
Satisfait 92 70% 88 66% 73 65% 79 65%
Très satisfait 2 2% 1 1% 1 1% 10 8%
Total 132 100% 134 100% 113 100% 121 100%
12
En effet environ 70 % des ménages ayant reçu des appuis en semences se déclarent satisfaits de
cette activité, pour leur permettre de réaliser un nouveau semis. La période de distribution a été
jugée adéquate. Les semences distribuées sont compatibles aux besoins et la qualité est acceptable
pour plus de 70 % des ménages bénéficiaires des appuis en semences.

Au sein du ménage, le pouvoir de décision sur l’utilisation ou les fréquences de consommation des
vivres ou la manière d’utilisation de l’argent reçus appartient le plus souvent (plus de 71% des cas)
aux femmes épouses ou chef de ménages. Pour le cas des semences et autres intrants agricoles,
cette tâche est plutôt attribuée aux hommes.

VII. EFFET DES INTERVENTIONS SUR LA SECURITE ALIEMENTAIRE

Les effets des interventions sur la sécurité alimentaire sont appréciés à travers les changements de la
disponibilité alimentaire auprès des ménages, de leur accessibilité à la nourriture et de la manière
dont ils utilisent les aliments. Il sera également intéressant d’examiner les comportements des
ménages face à la situation actuelle et les stratégies qu’ils adopteront dans le futur. Enfin, un volet
sera consacré à l’évaluation de la situation nutritionnelle au sein des ménages suite aux différentes
interventions des membres du cluster.

7.1. DISPONIBILITE ALIMENTAIRE

 Agriculture et système de production

Les ménages des trois régions concernées par l’évaluation sont principalement agropastoraux. Seuls,
6% des ménages n’ont pas accès à la terre. Les 94% des ménages restants disposent en moyenne 1.5
ha de terre pour culture ou pour pâturage. En 2009/2010, la surface effectivement plantée est en
moyenne de 1 ha (trois quarts des agriculteurs ont cultivé moins de 1ha). L’agriculture est
essentiellement une agriculture de subsistance.

Tableau 4 : Répartition des ménages agricoles par superficie cultivée

Superficie cultivée en 2009/2010 Fréquence


Moins de 1 ha 76%

Plus de 1 à 5 ha 24%
Plus de 5 ha 1%
Total 100%

Dans l’ensemble, les tubercules restent les plus cultivés (par 42% des agriculteurs : manioc et patates
douces), suivi des céréales (par 30% : maïs, riz et sorgho), ensuite des légumineuses (par 18%:
haricot, pois, niébé et dolique), après les arachides (par 10%) et enfin les légumes et brèdes (par

13
moins de 1% : oignon, melon et brèdes). Il n’y a pas eu de grands changements de types de cultures
en saison 2009/2010 comparativement à la saison 2008/2009.

A partir des discussions au niveau des communautés, nous avons pu établir le calendrier cultural de
la zone. Les cultures à cycle court (riz, maïs, légumineuses…), qui profitent essentiellement de la
présence de pluie s’étalent d’octobre à mai. La récolte de riz pour les zones productrices va d’avril à
juin. Les autres spéculations telles que le maïs, haricot et autres légumineuses dont le cycle varie de
trois à quatre mois devraient être récoltées de février à avril.

Tableau 5 : Calendrier cultural principalement adopté au niveau des communautés enquêtées

J F M A M J J A S O N D
Riz
Maïs
Manioc
Patate Douce
Sorgho
Haricot
Arachide
Pois de Cap
Lentille

Préparation du sol Semis/Plantation Repiquage


Entretien/Sarclage/Binage Récolte

Comme en 20096, la faiblesse et la mauvaise répartition des précipitations, cette année, ont perturbé
toutes les cultures en cours dans l’ensemble de la zone. Le déficit est très marqué sur toute la bande
littorale de l'Androy, où soufflaient des vents forts et desséchants. Suite à cela, les cultures à cycle
court (maïs, niébé….), sont en majorité réduites à néant et servent de fourrage pour les bétails. Par
contre, le manioc continue son cycle de développement.

Jusqu’à fin janvier 2010, le SAP a signalé des récoltes de patates douces très timides sur le littoral de
l’Androy. Celles du cactus se poursuivaient partout. Pendant la première décade du mois de mars, la
zone a bénéficié de quelques jours de pluie suite à la tempête «Hubert» qui a frappé la partie Sud-est
de Madagascar. Les populations ont alors continué à replanter le niébé, la dolique et la patate douce
lors des enquêtes.

Selon les résultats de l’enquête des ménages, la majorité pense qu’en termes de récoltes et de
soudure cette année est plus mauvaise qu’une année normale. Pour les prochains mois (mai-juillet),
88% prévoient une plus mauvaise récolte que l’an passé, 6% une même récolte, et 5% (soit 15% des
agriculteurs d’Ambovombe et 6% de ceux de Bekily) une meilleure récolte.

6
Source : Bulletin SAP n°137.
14
Graphique 1 : Pourcentage des ménages selon leur appréciation des prochaines récoltes

Durant cette campagne, le principal problème que les ménages ont rencontré reste le manque de
pluie (déclaré par 71% des ménages agriculteurs). Le second problème est les maladies et insectes
(13%), en particulier à Ambovombe, Bekily et Betioky Sud. La présence des criquets est signalée par
le SAP dans le District de Betioky-Sud mais les dégâts sur les cultures ne sont pas encore très
remarqués. La préparation du sol pose problème et reste une préoccupation de 7 à 10% des ménages
de Toalagnaro, de Bekily et d’Ambovombe. Le tableau ci-dessous présente les différents problèmes
rencontrés pendant la grande saison culturale et le degré d’appréciation de leur ampleur.

Tableau 6 : Problèmes rencontrés pendant la saison culturale 2009/2010

Problèmes rencontrés Nombre Pourcentage


Pluviométrie 259 71
Maladies des plantes 46 13
Préparation du sol 16 4
Invasion acridienne 15 4
Vents 10 3
Semences 9 2
Autres 9 2
Total 364 100

 Mois de difficultés alimentaires et période de soudure

Dans l’ensemble, le nombre de ménages qui déclarent avoir eu des difficultés alimentaires7 au mois
de mars 2010 a augmenté par rapport à mars 2009 (passant de 27% à 43%). Selon le SAP, l’année
2009 a été difficile dans l’ensemble de la région Androy sauf à Bekily. D’où l’augmentation
particulière des ménages ayant eu des difficultés alimentaires observée dans ce district (+70%). Une
augmentation a été également remarquée dans le district de Beloha (+53%).

Cependant les districts de Toalagnaro (-25%), Amboasary (-10%) et Ambovombe (-2%) ont affiché
une baisse du nombre de ménages ayant des difficultés alimentaires le mois dernier par rapport au

7
N’ayant pas eu suffisamment à manger ou ayant eu des difficultés à se procurer à manger.
15
même mois de l’année précédente. Cette diminution peut s’expliquer par l’atténuation de la période
de soudure grâce aux distributions effectuées.
Graphique 2 : Pourcentage des ménages et communautés ayant eu des difficultés alimentaires par
mois (De mars 2009 à mars 2010)

Dans l’ensemble de la zone, un ménage a eu en moyenne 5 mois de difficultés alimentaires de mars


2009 à mars 2010.
La proportion de ménage ayant eu des difficultés alimentaires est très élevée à partir du mois
d’octobre (supérieure à 40%). Ce qui coïncide exactement avec la période de soudure décrite par les
focus groupes.

 Réserves alimentaires

Au moment de l’enquête8, seuls près de 18% des ménages enquêtés disposaient encore de réserve
alimentaire chez eux. L’an passé, à la même période, 25% en disposaient9. Cette réserve est surtout
composée de stocks à la maison. Elle dure en moyenne 21 jours, et varie de 0 à 2 mois dans la
majorité des districts.

Graphique 3 : Répartition des ménages selon leur niveau de stock

8
Du 10 au 16 mars 2010
9
Source : Evaluation rapide de la sécurité alimentaire dans le Sud, PAM et CARE, Avril 2009.
16
Selon les déclarations des ménages, cette réserve est insuffisante, pour 89% de la population des
zones cibles de l’enquête, pour faire face à la prolongation de la soudure jusqu’à fin juin (mois de la
prochaine récolte des cultures cycle long). Certains ménages, par contre, pourront subvenir à leurs
besoins en disposant d’un stock supérieur à 3 mois voire plus dans quelques districts (à Amboasary,
Beloha, Tsihombe et à Tuléar II) ou en usant de leurs moyens de subsistance habituels.

Pour d’autres, les légumineuses (niébé) et les boutures de manioc à développement végétatif rapide
ont permis de constituer une réserve sur pied pour les ménages. La distribution de semences de
sorgho a également conduit à une production réussie qui améliorera la disponibilité alimentaire des
ménages.

 Distribution d’intrants et état de la production

Selon la potentialité agroécologique de chaque localité, un appui en semences céréalières telles que
maïs, sorgho ou d’autres spéculations à cycle court comme les légumineuses est favorable pour les
ménages vulnérables ciblés en cette période (probabilité de pluies) et permet d’améliorer la faible
disponibilité de nourriture.

De plus, après la culture d’une spéculation non réussie due au manque de pluies, les paysans se
trouvent dans l’obligation de se procurer de nouvelles semences pour assurer l’activité de re-semis si
le calendrier cultural et l’humidité le permettent encore. Ainsi, le problème d’acquisition lié à
l’accessibilité et disponibilité en semence se manifeste même après un ou deux cas d’échec
consécutifs. D’où la nécessité de l’appui en semence.

A cet effet, la distribution de semence à temps avait permis aux ménages de cultiver selon le
calendrier cultural mais les actions conjuguées de la sécheresse avec l’attaque des insectes nuisibles
sur les cultures ont réduit l’opportunité des ménages à disposer de récoltes comme le maïs ou autres
céréales puisque les pertes sont de 75 – 80 %. Le maïs a été le plus exposé à ce problème de
pluviométrie vu son exigence en eau assez élevée. Les plantes à tubercules (manioc) et les
légumineuses (dolique et Niébé) résistent plus à ce manque et constituent une réserve pour la
disponibilité. On remarque en même temps le développement végétatif normal des semences de
sorgho distribuées ainsi que de la patate douce.

Graphique 4 : Etat de la production par rapport à l’utilisation des semences (en %)

45.74
50
45
40
35
27.66
30
19.15
25
20
15
5.32
10
2.13
5
0
Très Peu Pas de Un peu Beaucoup
déteriorée déteriorée changement ameliorée ameliorée

17
Ainsi, l’état de la production lié aux semences varie d’une région à l’autre. Mais la pluviométrie reste
son principal facteur déterminant. L’appui en semences a permis aux bénéficiaires de maintenir l’état
de production de leur culture, voire une amélioration pour certains.

Par ailleurs, compte tenu du manque de pluviométrie dans la majorité des communes
d’interventions, mises à part quelques zones sous microclimats, une certaine quantité des semences
n’a pas été semée et reste encore non-utilisée au moment de l’enquête. Plusieurs comportements
ont été remarqués au niveau des ménages cibles vis-à-vis de ces semences distribuées non encore
semées. Le graphique ci-dessous résume leur utilisation.

Graphique 5 : Utilisation des semences reçues non encore semées

Pour la grande saison, la majorité des bénéficiaires (65 %) a opté pour le stockage des semences
distribuées en attendant la pluie pour leur permettre de réaliser de nouveau semis pour cette même
saison de culture. Certains minoritaires, 4% des bénéficiaires, ont vendus les semences non semées à
cause du manque de pluie.

 Formation technique et agriculture

Selon l’enquête, 20% des ménages de l’ensemble des zones d’intervention ont reçu des formations et
des appuis en techniques agricoles. Ces renforcements de capacité peuvent être sous trois formes:
- Formation directe de la part des techniciens.
- Formation en cascade avec des paysans formateurs.
- Echanges entre paysans-paysans.

Cette proportion est encore faible et l’activité de formation nécessite un effort concentré surtout en
matière de lutte contre les pestes et insectes nuisibles. Néanmoins, les formations dispensées ont été
adéquates car ces paysans ont pu effectivement les appliquer.

18
Tableau 7 : Proportion des ménages formés et non formés
Formation agricole Citation Fréquence
Oui 64 20%
Non 249 80%
Total 313 100%

Les techniciens ont assuré la plus grande partie de la formation: 73% ont reçu des formations
directes de la part des techniciens spécialisés. Les paysans pilotes ont formé 23% et 3% l’ont été par
échange paysan-paysan.

En effet, compte tenu de l’étendu des zones d’action et la disponibilité des techniciens, l’orientation
sur la formation de proximité en attribuant une responsabilité des paysans pilotes avec renforcement
de capacité de ces derniers permet d’augmenter cette couverture en termes de formation.

Tableau 8 : Répartition des responsables de formation au niveau des ménages cibles

Formateurs Citation Fréquence


Formateurs spécialisés 47 73%
Paysans pilotes 15 23%
Autres 2 3%
Total 64 100%

7.2. ACCESSIBILITE AUX NOURRITURES

 Marché et évolution des prix

Sept localités sur les 23 visitées ont un marché à proximité. Pour les autres communautés, les
marchés les plus proches se trouvent à 5 km en moyenne.

Les marchés restent assez bien approvisionnés même si la diversité des produits sur les étales tend à
diminuer. Selon le SAP10, le maïs frais, niébé, cucurbitacées… qui sont sur les marchés proviennent de
régions ou districts éloignés (région Atsimo Andrefana, Anosy, Ihorombe).

Le niveau des prix dans la zone en mars 2010 est, dans l’ensemble, inférieur à l’an passé. Les prix de
la totalité des produits sur le marché en mars 2010 sont au même niveau que ceux de mars 2007 sauf
pour le maïs dont le prix reste assez élevé (près de deux fois le prix de mars 2007). La hausse des prix
du maïs, du manioc et du riz en mars 2009 résulte de la baisse substantielle de la production dans la
zone11. La légère baisse des prix en 2010 pourrait résulter de la disponibilité de ces produits sur le
marché, produits qui proviennent des zones hors SAP (Districts de Menabe et d’Atsimo Andrefana) or

10
Source : Bulletin SAP n° 138.
11
Source : Rapport spécial : Mission FAO/PAM d’évaluation de la sécurité alimentaire à Madagascar, Août 2009.
19
ces zones ont affiché des excédents de production, surtout en riz et en tubercules, lors de la
campagne agricole précédente.

Graphique 6 : Evolution des prix dans la zone SAP au mois de mars des trois dernières années
(Base 100 mars 2007)

Source : Propres calculs à partir des données SAP

Normalement, les distributions ne devraient pas avoir d’effet sur les prix du marché car elles
n’atteignent que des groupes restreints et les tonnages distribués ne sont pas suffisamment
importants pour distordre le marché. Néanmoins, selon les résultats de l’enquête, les membres de
trois communautés enquêtées ont constaté que les distributions ont plutôt contribué à stabiliser les
prix et à éviter leur forte hausse en période de soudure. Ce léger impact concerne quelques denrées
entres autres le maïs, l’huile et le haricot et a favorisé les consommateurs qui ont un faible accès à
ces aliments.

 Revenu et dépenses

Dans tous les districts, la première source de revenu des ménages est l’agriculture. Cette principale
source est très sujette aux variations climatiques. Les ménages de la zone sont donc très vulnérables
aux chocs qui affectent l’agriculture. La deuxième source est l’élevage dans 6 districts, le commerce à
Tuléar II, l’artisanat à Betioky Sud et la pêche à Tsihombe. La troisième source est principalement le
commerce ou l’artisanat sauf à Tuléar II où c’est le salariat du secteur privé et dans deux autres
communes l’élevage.

La plupart des ménages des communes d’intervention (77%) ont un faible revenu mensuel, inférieur
à 60 000 ariary. Certains (17%) reçoivent entre 60 000 et 100 000 ariary et le reste plus de 100 000
ariary.

Une grande partie du revenu est affectée à l’alimentation (74%), 6% en santé, 5% en eau et 5% en us
et coutume. Une infime partie (4%) est allouée aux investissements et épargne, principalement
utilisés pour la reconstitution du cheptel, gardés à la maison ou utilisés pour l’achat de matériels
agricoles.

20
Graphique 7 : Répartition des dépenses des ménages

Selon la déclaration de 81% des ménages, les distributions ont eu des effets positifs sur leur revenu.
Elles ont permis de diminuer les dépenses en alimentation et d’affecter le gain aux autres dépenses
(éducation, santé ou autres). Elles ont aussi permis aux ménages d’avoir une meilleure alimentation
en période de soudure.

En effet, conformément aux attentes, la totalité des aides reçues a été utilisée pour la propre
alimentation du ménage bénéficiaire. En moyenne, 97% des vivres distribuées sont consommés par
le ménage bénéficiaire, 2% sont partagés à d’autres ménages et le reste (1%) est échangé contre
d’autres biens ou vendu pour pouvoir faire des achats non alimentaires.

De même, l’argent contre travail injecté est majoritairement utilisé en alimentation (81%). Une partie
est affectée à l’achat de l’eau (8%) et une autre partie destinée à payer les frais mensuels d’éducation
(6%). Le reste est épargné dans l’élevage (volaille) ou utilisé pour les us et coutumes.

Graphique 8 : Répartition des vivres ou argent reçus

Utilisations des vivres reçus Utilisation de l'argent reçu


2%
1% 0% Alimentation
1% 9%
Eau
Consommation
0% 6% Education
Vente 1% Santé
Partage 0%
1% Investissement
Semence 0%
Epargne
Echange 2% 1%
80% Moyen de transport
Autres
Us et coutume
96% Autres

 Principales sources des aliments

En général, le riz consommé provient de l’achat. Pour les autres céréales, près de la moitié (51%) des
ménages consomment habituellement ceux qu’ils cultivent eux-mêmes, mais durant la semaine
précédant l’enquête, les céréales consommées proviennent principalement de l’achat (45%). Ce qui

21
pourrait refléter l’échec des cultures de céréales cette saison. Une grande partie des céréales
consommées (45%) provient aussi des dons et des assistances alimentaires. Ce qui montre que les
vivres distribués ont amélioré l’accessibilité des ménages à ces types d’aliments.

De même pour les tubercules, si habituellement ils proviennent de la propre production des ménages
(73%) la semaine précédant l’enquête, ils sont principalement achetés sur le marché (76%). En effet,
les stocks issus des récoltes de la dernière saison tendent déjà à diminuer. Pour ce qui est des
légumineuses, les ménages ont l’habitude soit de les acheter (37%), de les cultiver (31%) ou de les
recevoir (33%). Avant l’enquête, ils les ont plutôt achetés (48%). Il est à noter toutefois que la forte
consommation de légumineuses reçues (31%) et la diminution de celle provenant de la propre
production (7%) par rapport à ce que les ménages consomment habituellement marquent à la fois
l’insuffisance des récoltes cette année et l’importance des légumineuses distribuées pour pallier à ce
manque.

La majorité des ménages (92%) ont l’habitude d’acheter l’huile. Avant l’enquête, seule la moitié des
ménages continuent à acheter l’huile. Une proportion non négligeable (19%) en a bénéficié avec les
assistances. Le reste des ménages n’en consomme pas. Il se pourrait donc, que la demande d’huile
sur les marchés de la zone cible ait diminué à ce moment.

Le lait provient de la propre production ou est acheté. Par contre, la viande et le sucre sont
essentiellement achetés. Il n’y a pas de changement remarquable quant aux comportements des
ménages par rapport à ces produits.

7.3. UTILISATION DES ALIMENTS

Pour apprécier ce volet, les questions qui ont été posées lors de cette évaluation concernent : le
nombre de repas journalier, l’appréciation de la quantité d’aliments qu’ils ont consommés durant
cette soudure par rapport à la soudure précédente, la fréquence de consommation de dix groupes
d’aliments durant la semaine précédant l’enquête (le riz, les autres céréales, les tubercules, les
légumineuses, les légumes et brèdes, les fruits, la viande, le sucre, l’huile et le lait).

 Régime alimentaire des ménages

D’après les résultats de l’enquête, Il n’y a pas eu de changement du nombre de repas journalier
comparé à mars 2009 ni à novembre 2009. Les gens de la zone mangent deux fois par jour. Les
districts de Tuléar II et de Beloha dépassent légèrement la moyenne avec trois repas par jour.

En comparant cette soudure à la précédente, 29% des ménages pensent qu’ils ont plus mangé, 14%
ont mangé la même quantité et 57% ont moins mangé. En d’autres termes, près de 43% des ménages
ont pu garder le même niveau de consommation, voire plus, durant cette soudure comparée à celle
de l’année dernière. Ces ménages sont surtout localisés à Tsihombe, à Tuléar II et à Beloha.

De plus, le régime alimentaire en mars 2010 est plus diversifié par rapport au même mois de l’an
passé. En effet, en mars 2009, les fruits, les légumes et brèdes et des fois le riz dominaient le régime
alimentaire des ménages. En novembre 2009, période de début des interventions, la diète était

22
composée pratiquement d’une seule denrée dans la majorité des districts : les tubercules. A cette
période, une consommation de fruit de cactus assez fréquente a été déjà constatée dans les districts
de Betioky Sud et d’Ampanihy. En mars 2010, la diète de la zone est plutôt basée sur les fruits de
cactus, les céréales et les tubercules mais elle varie d’un district à l’autre.

Graphique 9 : Comparaison des fréquences hebdomadaires de consommation par produit

Les rations distribuées ont ainsi amélioré la diversification du régime alimentaire des ménages.

 Score de consommation alimentaire

En combinant cette diversité alimentaire à la valeur nutritionnelle de chacun de ces groupes


consommés, nous pouvons calculer le score de consommation de chaque ménage. Un profil de
consommation des ménages peut être dressé à l’aide de ce score. Un ménage a un profil alimentaire
« pauvre » s’il a un score inférieur à 21, « modéré » s’il a un score compris entre 21 et 35, et
« acceptable » si son score est supérieur à 35. L’évolution des proportions de ménages par profil de
consommation est présentée sur le graphique suivant.

Graphique 10 : Comparaison de la répartition des ménages par profil de consommation

23
D’après ce graphique, la situation alimentaire s’est améliorée car la proportion de ménages dans les
communes d’intervention ayant un profil de consommation « acceptable » est passée de 4% en mars
2009 à 14% en novembre 2009 - période de début des interventions - et atteint 49% en mars 201012.

Les ménages ayant un profil « pauvre » sont surtout ceux qui ne bénéficient ni de VCT ni de DFC. Ils
ne possèdent pas de cheptel. Ils sont principalement des agriculteurs et n’ont qu’une seule source de
revenu. Ceux qui ont un profil « limite » ne bénéficient pas non plus ni de VCT ni de DFC. Ils ne
possèdent pas de cheptel. Ils sont le plus souvent des artisans ou des salariés agricoles, et ont deux
principales sources de revenu.

Dans le tableau suivant, nous remarquons une différence significative du profil de consommation
entre bénéficiaires et non bénéficiaires d’assistance alimentaire. Il y a plus de ménages bénéficiaires
ayant un score de consommation « acceptable » par rapport aux ménages non bénéficiaires. Et
moins de ménages ayant un score de consommation « pauvre » chez les bénéficiaires que chez les
non bénéficiaires. Ceci montre clairement l’impact positif des activités sur leur situation alimentaire.

Tableau 9 : Répartition des ménages selon leur score de consommation en mars 2010

FCS Bénéficiaires Non Bénéficiaires Ensemble


Inférieur à 21 22% 39% 28%
entre 21 et 35 22% 24% 23%
Plus de 35 56% 37% 49%
Ensemble 100% 100% 100%

Cette amélioration du score de consommation est attribuée non seulement aux interventions du
Cluster mais aussi à d’autres facteurs tels que la source de revenu du ménage (commerce ou salariat
public ou privé), la possession d’animaux (bétail, volaille …), le nombre de repas par jour et d’autres
facteurs non captés par l’enquête13. Les interventions ont également aidé ces ménages à atténuer les
difficultés alimentaires auxquelles ils font face en période de soudure14.

7.4. STRATEGIE DE SURVIE DES MENAGES

Pour faire face à la période de soudure, les ménages ont adopté différentes stratégies. A cet effet, il
leur a été demandé le nombre de fois où ils ont adopté certains comportements la semaine
précédant l’enquête d’une part. D’autre part, il a aussi été demandé aux ménages bénéficiaires des
interventions comment ils évaluent la nécessité de l’aide au sein de leur ménage. Le répondant a eu à
choisir entre trois modalités : « élevé », « moyen » et « faible ». Enfin, Il leur a été demandé
également s’ils peuvent subvenir seuls à leurs besoins en cas d’arrêt des interventions et quelles
stratégies ils vont adopter pour survivre.

12
Source : Enquête Évaluation Impact Cluster, Mars 2010 ; Enquête Post Distribution Monitoring PAM, Novembre 2009 et Enquête
Évaluation rapide de la sécurité alimentaire PAM & CARE, Avril 2009.
13
Vérifié à l’aide d’une régression multiple du score sur quelques variables qui peuvent l’influencer. Le coefficient de la variable
« bénéficiaire d’une assistance alimentaire » est significatif et positif.
14
Selon les résultats de la régression, le fait d’être bénéficiaire d’une activité quelconque augmente le score de consommation de 9 points
et le fait qu’un « ménage a eu de mois où il n’a pas suffisamment à manger depuis mars 2009 » diminue ce score de 7 points.
24
Pour ceux qui ont bénéficié d’intrants agricoles (semences, engrais ou pesticides), les questions qui
leur ont été posées se rapportent à leur capacité d’acheter les intrants reçus à la prochaine saison et
l’accessibilité et disponibilité de ces produits.

 La semaine précédant l’enquête

Les stratégies de survies adoptées par les ménages pour faire face à la soudure et la perception de
leur gravité changent d’une communauté à l’autre. Un Indice de Stratégie de Survie des ménages
(ISS) est calculé à partir de la fréquence d’adoption des stratégies de survie par les ménages et de
l’importance que chaque communauté leur a attribuée.

Dans l’ensemble, les gens ont tendance à réduire les parts consommées par chaque membre de la
famille, ou à réduire le nombre de repas journalier, ou encore à réduire la part des adultes pour que
les enfants puissent se nourrir.

Les stratégies les plus graves sont la vente des ustensiles de cuisines ou le départ du village. Peu de
ménages (moins de 1%) ont adopté ces stratégies durant la semaine précédant l’enquête. Pourtant,
le SAP15 a signalé des départs inhabituels d’hommes sédentaires dans le district d’Ampanihy suite à la
mauvaise conjoncture agricole. Selon toujours le SAP, ces jeunes gens vont effectuer soit des travaux
agricoles et salariaux dans des zones traditionnelles d’immigration notamment à Nosy-Be, Ambilobe,
Namakia, et à Morondava ; soit des travaux journaliers dans des grandes villes comme dockers, aides
vendeurs… (Cas des émigrants à Mahafaly d’Itampolo).

Tableau 10 : Répartition des ménages par district par classe d’Indice de Stratégie de Survie

Plus grave Moins grave Pas grave


Pourcentage (ISS>35) (ISS entre 8 et 35) (ISS inférieur à 8) Total
Amboasary 18 40 43 100
Ambovombe 33 41 25 100
Ampanihy 13 43 43 100
Bekily 65 15 20 100
Beloha 20 60 20 100
Betioky Sud 40 53 8 100
Taolagnaro 0 55 45 100
Toliary II 24 57 19 100
Tsihombe 7 68 25 100

Les stratégies « plus graves » sont généralement des stratégies de détresse et peuvent mettre en
danger la vie ou porter atteinte à la dignité de l’individu. A partir de ce tableau, nous pouvons dire
que la situation dans le district de Bekily est assez alarmante car plus de deux tiers des ménages y ont
adopté des stratégies « plus graves ». Nous rappelons que ce district n’a pas bénéficié de
distributions de vivres et les cultures y sont très compromises. Certains ménages dans ce district ont
même signalé qu’ils sont entrain de vendre leur terre. Dans les autres districts, la majorité des
ménages ont adopté des stratégies « moins graves » ou « pas grave ». Ces stratégies sont plutôt
temporaires et marquent le début d’une crise. Ces stratégies semblent signaler une prolongation de

15
Source : Bulletin SAP n°137.
25
la période de soudure due aux échecs des cultures. Une extension des interventions peut être alors
envisagée pour les prochains mois dans des zones très spécifiques.

 En cas d’arrêt des interventions du cluster

Lorsqu’on a demandé aux ménages comment ils évaluent la nécessité de l’assistance, 30% a répondu
« élevé » (plus de la moitié des ménages bénéficiaires à Ampanihy et Amboasary), 46% « moyen » et
23% « faible ».

En cas d’arrêt des activités, moins de la moitié des ménages actuellement bénéficiaires des activités
(46%) pensent pouvoir subvenir seuls à leurs besoins. La proportion reste plus ou moins la même
quelque soit le type d’activité dont bénéficie le ménage (33% pour les ACT, 40 % pour les VCT et les
distributions de vivres, et 46% pour les distributions de semences et d’intrants agricoles).

Ce fait insinue, d’un coté, que les interventions n’ont pas créé une situation d’ « assistanat » auprès
des bénéficiaires. Elles ont été effectuées dans un contexte précis où les ménages vulnérables
avaient vraiment besoin d’assistance pour faire face à la situation. Toutefois, ce constat requiert
également une mise à jour fréquente des processus de ciblage pour les interventions à venir afin de
bien cerner ceux qui sont sortis de la situation de crise et ceux qui sont encore restés ou bien
devenus vulnérables.

Graphique 11 : Pourcentage des ménages par stratégie de survie en cas d’arrêt des interventions

Ainsi, pour survivre, ces ménages comptent poursuivre leurs activités habituelles : continuer
l’agriculture quand il y a la pluie et vendre leurs surplus de produits, faire du commerce ou de
l’artisanat.

Ceux qui pensent ne pas pouvoir subvenir à leurs besoins (54%) sont localisés principalement à
Bekily, Amboasary et Ampanihy. Pour pouvoir survivre, ils vont : chercher d’autre assistance
(mendicité, aide aux voisins ou famille, emprunt de nourriture…), manger des aliments de disette
(tubercules et brèdes sauvages, feuilles de cactus…) ou exercer dans l’agriculture quand il y a la pluie.

Particulièrement pour les activités agricoles, 77% des ménages qui bénéficient actuellement de la
distribution de semence pensent qu’à la prochaine saison, ils seront capables d’acheter ces semences
26
et savent où se les procurer. Cependant, ce n’est pas les mêmes types de semences car les semences
distribuées sont des semences améliorées. De plus, la disponibilité de ces semences au moment
opportun reste incertaine vu l’échec des cultures de cette saison. Ainsi, les semences qu’ils on reçues
ont une place prépondérante en termes d’utilisation et leur présentent une facilité en accessibilité.
Pour ce qui est des engrais et des produits phytosanitaires, leur utilisation reste marginale dans les
zones d’intervention (respectivement par 4% et 15% des agriculteurs). En outre, la grande majorité
de ceux qui ont en bénéficié affirment ne pas pouvoir les acheter à la prochaine saison. Ils comptent
donc reprendre l’agriculture sans ces intrants en cas d’arrêt des interventions. Le tableau ci-dessous
illustre la capacité des ménages sur l’acquisition des différents types d’intrants.

Tableau 11 : Capacité des ménages sur l’acquisition des différents types d’intrants

Accessibilité semence Accessibilité engrais Accessibilité pesticides


Capacité des ménages Citation Fréquence Citation Fréquence Citation Fréquence
Oui 184 61% 8 4% 28 13%
Non 79 26% 153 71% 129 61%
N'a pas reçu 40 13% 54 25% 54 26%
Total 303 100% 215 100% 211 100%

7.5. NUTRITION AU SEIN DU MENAGE

Pour ce volet, les questions qui ont été adressées aux mères de famille se rapportent essentiellement
sur les centres PNNC, leur fréquentation et les activités auxquelles elles participent dans ces centres.
L’on s’intéresse également à l’adoption des conseils et démonstrations reçues une fois à la maison.

Durant l’enquête, nous avons essayé également de connaître beaucoup plus profondément la
perception de la malnutrition par les communautés. Les autres questions traitées dans cette section
font référence à l’utilisation des rations thérapeutiques reçues au cas où il y aurait eu des enfants
malnutris dans le ménage.

 Connaissance de la PNNC

Un centre PNNC ou Programme National de Nutrition Communautaire appelé localement « SITY


PNNC » ou « SITY SEECALINE » est un centre à base communautaire pour l’éducation nutritionnelle et
de suivi de croissance des enfants de 6 à 59 mois et des femmes. Ces centres fonctionnent via les
activités d’un Agent Communautaire de Nutrition qui est souvent une femme élue issue de la
communauté. Leur fonctionnement est assuré par l’ONN, les ONG telles que CARE International,
Azafady, GRET…

Les réponses, quant à la connaissance ou non de l’existence de ces sites, varient suivant les
répondants. 40% des mères connaissent l’existence des sites PNNC à leur proximité. Mais il faut tenir
compte qu’un centre est destiné pour une population bien localisée géographiquement de la PNNC.
La norme adoptée est un site pour 200 enfants. Nous pouvons conclure que la couverture

27
géographique est loin d’être atteinte en matière d’éducation nutritionnelle dans les trois régions
objets de l’enquête.

Près de la moitié des mères qui ont des enfants de moins de 5 ans (46%) font régulièrement les
activités de suivi dans ces centres. Celles qu’elles y pratiquent le plus sont :

- les suivis des enfants (par 60%) ; de façon mensuelle pour 78%, trimestrielle pour 12% et
occasionnelle pour 10% ;

- la démonstration culinaire (par 20%) ; de façon mensuelle pour 58%, trimestrielle pour 23%
et occasionnelle pour 19%. La plupart des mères (67%) qui ont vu les démonstrations
culinaires les pratiquent à la maison. Les autres (33%) ne peuvent pas les pratiquer à la
maison faute de moyens (argent, accessoires, produits etc.).

- et le conseil éducationnel (par 20%) ; de façon mensuelle pour 59%, trimestrielle pour 27% et
occasionnelle pour 14%.

 Perception de la malnutrition par la Communauté

Pour plus de compréhension, il ne faut pas confondre les résultats exposés ci après à des résultats
statistiques sur l’état de la malnutrition des enfants dans la zone. Nous soulignons qu’il y a confusion
entre la perception de la communauté de la malnutrition (basée sur l’état extérieur de l’enfant et du
sentiment de la mère) et les normes médicales pour juger un enfant malnutri ou non.

Ainsi, 32% des ménages enquêtés déclarent avoir eu au moins un enfant malnutri en 2009. Ce
pourcentage a baissé cette année, et seuls 12% des ménages ont eu des enfants malnutris durant les
deux premiers mois. Cet état de malnutrition est connu des mères soit par les médecins ou personnel
médical (48%), soit par les agents communautaires (41%) ou par les voisins (7%). Nous pouvons alors
souligner le rôle très important joué par les agents communautaires dans le secteur.

La majorité de ces enfants déclarés malnutris (71%) a obtenu une ration alimentaire ou des aliments
thérapeutiques. Selon les mères, le changement d’état nutritionnel a été constaté après 2 semaines.
Une grande partie de ces ménages qui ont reçu les rations (88%) affirmaient que celles-ci sont
partagées à d’autres membres de la famille, principalement aux frères et sœurs de l’enfant malnutri.
Il y a certains ménages (15%) qui ont vendu ou échangé une partie des rations qu’ils ont reçues. Ces
faits peuvent expliquer la durée assez longue du redressement de l’état nutritionnel de l’enfant car
dans les centres de prise en charge la durée moyenne de guérison est d’environ une semaine.

 Situation nutritionnelle

D’après le tableau ci-dessous, l’état nutritionnel s’est significativement amélioré dans les cinq
districts couverts par les enquêtes SMARTs en avril 2010 comparé à avril 2009 (à Ambovombe,
Tshihombe, Beloha, Amboasary et Toalagnaro). En avril 2009, on avait des taux supérieurs à 10%
(seuil d’alerte). En novembre 2009, les résultats montrent déjà les effets des interventions. La
dernière enquête met en exergue une situation qui ne diffère pas significativement de novembre
2009 et meilleure par rapport à avril 2009. Cependant, cette situation nutritionnelle reste à surveiller
de près car elle est toujours à risque.
28
Tableau 12 : Evolution du taux de malnutrition dans cinq districts

AMBOVOMBE, TSIHOMBE et BELOHA AMBOASARY et TOALAGANRO


Novembre Novembre
Indicateurs - Références Avril 2009 2009 Avril 2010 Avril 2009 2009 Avril 2010
Malnutrition Aiguë Globale 10.60% 4.50% 7.00% 13.50% 6.20% 8.40%

z- P/T < -2 z et/ou œdèmes (8.3 - 13.4) (3.3- 6.0) (5.2- 9.3) (10.9 - 16.5) (4.7- 8.2) (6.6-10.8)
scores Malnutrition Aiguë Sévère 0.80% 0.10% 0.30% 0.40% 0.50% 0.50%
NCHS P/T < -3 z et/ou œdèmes (0.4 - 1.9) (0.0- 0.8) (0.1- 1.1) (0.1 - 1.8) (0.2 - 1.3) (0.2 - 1.2)

Malnutrition Aiguë Globale 10.90% 4.70% 7.20% 14.50% 6.10% 8.70%


P/T < -2 z et/ou œdèmes (8.5 - 13.9) (3.2- 6.9) (5.4- 9.5) (12.2 - 17.2) (4.3 - 8.7) (6.7-11.1)
z-
scores Malnutrition Aiguë Sévère 1.50% 0.40% 1.70% 3.00% 0.30% 1.00%
OMS P/T < -3 z et/ou œdèmes (0.8 - 2.7) (0.2- 1.1) (1.0- 2.8) (2.2 - 4.0) (0.1 - 1.0) (0.5-1.9)
Malnutrition Aiguë Sévère
PB < 115 mm - 0.70% 2.50% - 0.40% 2.20%
(PB < 110 mm) 1.30% -0.10% -0.90% 1.70% -0.10% -0.72%

Malnutrition Aiguë Globale 12.50% 4.20% 9.60% 13.60% 5.50% 12.30%


PB PB < 125 mm (9.0 - 18.3) (0.9 - 10.2) (10.3. - 14.4)
Source : Enquêtes SMARTs

Cette amélioration de la situation nutritionnelle est fortement liée à l’amélioration de la sécurité


alimentaire décrite dans les sections précédentes. En effet, l’augmentation de la quantité et de la
diversité des aliments auxquels les ménages ont accès amenuise les problèmes de malnutrition. On
note, par exemple, d’après les résultats de l’enquête, que les enfants de moins de 5 ans mangent en
moyenne 3 fois par jour sur l’ensemble de la zone, à l’exception des enfants à Bekily qui ne prennent
que 2 repas par jour.

En réponses au taux de malnutrition aiguë globale supérieur à 10% observé en avril 2009, une des
activités mises en place a été la redynamisation et l’ouverture des CRENAS (Centre de Récupération
et d’Education Nutritionnelle de la malnutrition Aiguë Sévère) au niveau de tous les Centre de Santé
de Base au niveau des districts. Les CRENAS traitent les cas de malnutrition aiguë sévère. Ils sont
beaucoup plus proches de la communauté. Des activités de sensibilisation et de dépistage
communautaire ont été également menées à partir du mois d’avril 2009, d’où le pic d’admission. Les
graphes ci-dessous montrent les évolutions d’admission et de guérisons dans cinq districts des
Régions Androy et Anosy. Le graphique qui suit montre l’évolution des admissions au niveau des
CRENAS depuis le mois de janvier 2009.

Graphique 12 : Evolution des admissions au niveau des CRENAS

Districts Amboasary et Taolagnaro Districts Ambovombe, Tsihombe et Beloha


Sources: ORN Anosy/ORN Androy

29
A partir du mois d’août, on enregistre une diminution des admissions. On note que les guérisons sont
enregistrées à partir d’une semaine de prise en charge. D’après les résultats de l’enquête, 67% des
mères de famille trouvent que la distance entre le CRENAS et leur localité est accessible (se fait en
moins d’une demi journée à pied).

30
VIII. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Pour conclure, cette évaluation nous a permis de mesurer les effets des interventions du Cluster
Sécurité Alimentaire et Moyens de Subsistance effectuées depuis le début de la soudure en octobre
2009. Suite aux recommandations des actions de prévention et d’atténuation des effets de la
soudure du SAP, ces activités ont été conduites en vue de limiter la détérioration de la situation
alimentaire des ménages.

Selon les résultats de l’enquête, les objectifs n’ont pas été pleinement atteints du côté de la
disponibilité alimentaire suite à divers aléas externes aux interventions qui, généralement, ne
peuvent pas être maîtrisés. Ainsi, les cultures de graminées ont été vouées à l’échec suite au manque
de pluies et aux insectes ravageurs. Les pertes sont estimées de l’ordre de 75%- 80%. Néanmoins, les
plantes à tubercules et une variété de légumineuses ont résisté et ont continué leur cycle de
développement. En effet, l’introduction des variétés de bouture à développement végétatif rapide a
permis les zones cible d’obtenir cette réserve alimentaire en un temps limité.

Ainsi, dans le domaine agricole, les semences occupent une place prépondérante en termes
d’utilisation et présentent une facilité en termes d’accessibilité pour les ménages. Compte tenu de la
place importante occupée par l’agriculture dans la sécurité alimentaire dans le Sud, les activités
d’appui relatives à ce domaine méritent d’être intensifiées et améliorées en :

- Continuant l’appui en semences pour rendre les agriculteurs capables de réaliser


plusieurs re-semis compte tenu de l’insuffisance de pluviométrie rencontrée
fréquemment due changement climatique.
- Orientant bien le choix des semences vers les semences tolérantes au manque de
précipitations, telles que le niébé, le manioc à développement végétatif rapide,
accompagné des formations sur le décalage des calendriers culturaux.
- Renforçant la formation sur la lutte contre les ravageurs en combinant la lutte
biologique et utilisation de produits chimiques, en tenant compte de la pérennisation
des actions en réduisant le coût et l’optimisation d’utilisation des plantes autochtones
(Azadirachta indica « neem » Melia azedarach « vandelaka »).
- Améliorant la disponibilité et l’accessibilité aux pesticides pour être utilisé à temps.
- Formant les paysans et vulgarisant l’utilisation des brises-vents pour atténuer
l’assèchement éolien qui aggrave l’insuffisance en pluviométrie.
- Appuyant le petit élevage à cycle court qui constitue une source de revenu alternative
de la majorité des ménages en cas d’échec de l’agriculture.

Du côté accessibilité et utilisation des aliments, les interventions ont mieux atteint leurs objectifs.
Elles ont permis aux ménages d’avoir plus d’accès à une diversité d’aliments en période de soudure.
Ainsi, une amélioration de la sécurité alimentaire dans les zones d’intervention entre mars 2009
et mars 2010 a été constatée. La proportion des ménages ayant un score alimentaire supérieur à 35
est passée de 4% en mars 2009 à 14% en novembre 2009 - période de début des interventions - et
atteint 49% en mars 2010. Nous pouvons donc dire que l’assistance fournie a pu aider les ménages
cibles à atténuer la période de soudure 2009/2010.

En matière de nutrition, le Cluster se focalise surtout sur les activités qui visent à compléter le panier
alimentaire des ménages afin de les prévenir contre la malnutrition et sur les activités d’éducation
nutritionnelle et de démonstrations culinaires pour les mères. Dans l’ensemble des cinq districts
31
couverts par l’enquête SMARTs, des résultats positifs ont été également observés sur l’état
nutritionnel des enfants de moins de 5 ans. Celui-ci s’est significativement amélioré en avril 2010
comparé à avril 2009.

Par ailleurs, les activités réalisées par le Cluster ont aussi permis de mettre à la disposition des
communautés des avoirs qui leur fournissent un meilleur accès à l’eau, une meilleure alimentation et
un meilleur accès au marché. La mise en place de ces avoirs aide à prévenir ou à atténuer les effets
des chocs qui affectent la zone de façon récurrente.

Néanmoins, le recours par certains ménages à des stratégies de survie jugée « plus graves » peut
traduire une situation encore critique. Avec l’échec des cultures de cycle court et la perspective d’une
plus mauvaise récolte pour les prochains mois, les populations de la zone d’intervention demeurent
très vulnérables. De plus, la situation nutritionnelle dans la zone est toujours jugée à risque et reste à
surveiller de près. Dans ce cas, une extension des interventions, si les ressources disponibles le
permettent, devrait être envisagée pour les prochains mois en attendant les prochaines récoltes mais
dans des zones ayant les indicateurs de sécurité alimentaire les plus faibles, et avec un ciblage plus
affiné.

En combinant les indicateurs de sécurité


alimentaire (profil de consommation, réserve
alimentaire, niveau de revenu et stratégie de
survie), les districts ont été classés en priorité 1, 2
et 3. Sur le plan agricole, tous les districts restent
vulnérables vu l’échec des cultures à cycle court.

Aussi, pour l’extension et les ajustements des


activités dans les deux mois à venir, nous pouvons TOL IA RY II

recommander de prioriser les districts de Bekily,


d’Ampanihy et de Betioky Sud. BETI OK Y AT SIMO

BEKI LY
AMBO ASA R Y AT SIM O

AM PA NIHY

AM BO VO MBE
TAO LA NAR

BEL OHA

TSIHO MBE

Pour avoir plus d’effets et en vue d’atteindre les objectifs fixés, entre autres un pourcentage
minimum de 80% des ménages ayant un score alimentaire supérieur à 35 dans les zones
d’intervention, les interventions peuvent être améliorées grâce à:

- Un affinage des critères de ciblage à partir des profils de vulnérabilité : taille des
ménages, niveau de revenu, vulnérabilité des sources de revenu, possessions etc. Il est
important que les intervenants impliquent les membres de la communauté dans
l’élaboration et la validation de la liste définitive des bénéficiaires selon ces critères
pour éviter toute forme de discrimination au sein de la communauté.
- Une amélioration du processus de ciblage : Intensifier les actions de communication
par organisation d’une assemblée générale, partager les informations localement pour
mieux expliquer aux populations cibles les critères et le processus de ciblage. La

32
recherche d'une démarche commune pour le ciblage et d'une action de
communication peut aider à cette fin.
- Une identification et priorisation des besoins spécifiques de chaque communauté
d’intervention pour éviter autant que possible d’imposer à l’avance le type d’avoirs à
mettre en place. Faire de façon systématique un diagnostic participatif au niveau des
membres de la communauté avant de mener une activité peut améliorer ce processus
en assurant cette réponse aux besoins réels.
- Un rapprochement des lieux de travail et des points de distributions aux bénéficiaires
pour améliorer l’efficacité des interventions vis-à-vis des groupes très vulnérables
(temps de déplacement réduit, peuvent faire d’autres activités –agricoles- dans la
journée, pas de fuite de vivres ou d’argent pour payer d’éventuels frais de transport
….).
- Une prise en compte des goûts et préférences des bénéficiaires, envisager les
possibilités d’achats locaux pour réduire les pertes en qualité des vivres distribués.
- Une recherche de ressources supplémentaires pour mettre en place des avoirs
fonctionnels et durables ; et une amélioration des compétences techniques et
recherche de moyens techniques pour élever la qualité des avoirs mis en place. Il est ici
recommandé aux intervenants de respecter un minimum de paquet technique pour
assurer la fonctionnalité de ces avoirs (exemple, investir dans l’utilisation des dames
pour compacter le fond des mares afin de ralentir le temps d’infiltration des eaux
captées lors de l’arrivée des pluies et d’augmenter le volume d’eau disponible pour les
ménages).
- Une recherche de nouveaux types d’avoirs plus efficaces et adaptés à la situation
surtout aux manques récurrents d’eau en s’assurant de leur faisabilité via les travaux
communautaires à HIMO.
- Un appui technique aux comités de gestion des avoirs crées pour assurer leur entretien
et maintenance. Une réhabilitation des avoirs crées et en mauvais état (cas de 60% des
impluviums dans l’Androy) peut être aussi prévue.

Pour la nutrition, elle ne peut se redresser seule sans les activités de développement et les activités
d’amélioration de la sécurité alimentaire. Ainsi, nous recommandons :

- de développer des projets de développement et de sécurité alimentaire adéquats dans


le court, moyen et long terme ;
- de maintenir les dispositifs de prise en charge actuels : CRENAS et CRENI ;
- de renforcer les dispositifs d’éducation et de développement communautaire comme
les sites PNNC.

Pour de prochaines évaluations de même type, les informations collectées pourraient être
complétées par des « enquêtes » auprès des partenaires afin de répertorier les problèmes auxquels
ils font face durant la mise en œuvre effective du processus de ciblage et de distribution sur le
terrain. Il serait aussi intéressant de voir les coûts efficacité de la mise en œuvre des différents types
d’activités (comparaison coûts-efficacité des vivres contre travail et d’argent contre travail par
exemple). De telles évaluations pourraient être menées de façon systématique par une équipe
pérenne au sein du Cluster. Les informations collectées à l’aide de ce système pourraient à la fois
servir au suivi de la situation alimentaire et aider le Cluster à harmoniser les interventions de ses
membres mais aussi suggérer des éléments d’amélioration pour le Système d’Alerte Précoce.

33
ANNEXE I : Listes des participants sur terrain

Equipe 1 :
- NIRINA Isabelle, PAM (Formateur- Superviseur)
- TANASY, PAM (Chef d’équipe)
- RAMBAO Herizo, ORN
- MAHATODY Eric, CARE
- RAHARISOA Pâquerette, ADRA
Equipe 2 :
- RAKOTONRAMANANA Hery, FAO (Formateur- Superviseur)
- RAFALIMANANTSOA Jules, ONN (Chef d’équipe)
- FLORENTIN, PAM
- ABDALLAH Saïd, ADRA
- FENOLAHY Joie Roger, 2H
Equipe 3 :
- RAJAOBELINA Tantely, ADRA (Formateur- Superviseur)
- RANDRIANARISOA Rija Haritiana, CARE (Formateur- Superviseur)
- RAHARIJAONA Théodore, PAM (Chef d’équipe)
- MAHARETSY Jean Florent, ADRA
- ANDRIAFANEVA Louis Expert, CDD
- ANDRIAMANDIMBISOA Avotriniaina, CARE
Equipe 4 :
- TSIBARA Manova, ONN (Formateur- Superviseur)
- DAMY Fanomezantsoa Zidex, CARE (Chef d’équipe)
- RAZANAMASY Vojeantsoa Marcellin, ADRA
- RABENANDRASANA Bienvenu, PAM
Equipe 5 :
- RAKOTOARINORO Andriamahazo Rijasoa, PAM (Formateur- Superviseur)
- RAMIANDRISOA Richard Hajanirina, TAMAFA (Chef d’équipe)
- BONARD, PAM
- RASOLONJATOVO Zézé, TANY MAINTSO
- RAZANAMIHANTA A. Laurette, SIF

34
ANNEXE II : Questionnaire Ménage

N° questionnaire |__|__|__|__|__|__|
SECTION 0. INFORMATIONS GENERALES

Région : _________________ |__|__| Numéro de l’équipe: |__|

District : _________________ |__|__|__| Nom du chef de l’équipe : ______________________

Commune : ______________________ |__|__| Nom enquêteur : __________________________

Fokontany : __________________________ |__|__| Date: |__|__| / |__|__| (jour/ mois)

Conseils pour vous présenter vous-même, ainsi que le but de l’interview :


Mon nom est _____________ et je travaille pour __________________ (Nom de l’agence ou du partenaire)
Votre ménage a été choisi par hasard parmi tous ceux du village pour cet interview.
- Le but de cet interview est d'obtenir des informations sur les effets du programme d'urgence année 2009/2010.
- Il nous aide à comprendre si notre programme est correctement mis en œuvre et si les objectifs que nous visons sont atteints.
- L'enquête est volontaire et les informations que vous nous donnerez seront confidentielles. Elles seront utilisées pour préparer
des rapports, qui ne contiendront aucun nom de personnes. Il n'y aura aucun moyen de découvrir que c’est vous qui avait donné
ces informations
- Pouvez-vous s'il vous plaît consacrer un peu de temps (environ 45 minutes) pour l'interview ?
Ne suggérez d'aucune façon que des droits du ménage en matière d’aide alimentaire pourraient dépendre du résultat de
l'interview, car cela fausserait les réponses.

SECTION 1. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

1.1. Composition de la famille


Age Sexe Activité Statut Age Sexe Activité Statut Age Sexe Activité Statut
N° (1) (2) (4) (5) N° (1) (2) (4) (5) N° (1) (2) (4) (5)

|__|__| |__| |__|__| |__| |__|__| |__| |__|__| |__| |__|__| |__| |__|__| |__|
1 6 11
2 |__|__| |__| |__|__| |__| 7 |__|__| |__| |__|__| |__| 12 |__|__| |__| |__|__| |__|

3 |__|__| |__| |__|__| |__| 8 |__|__| |__| |__|__| |__| 13 |__|__| |__| |__|__| |__|

4 |__|__| |__| |__|__| |__| 9 |__|__| |__| |__|__| |__| 14 |__|__| |__| |__|__| |__|

5 |__|__| |__| |__|__| |__| 10 |__|__| |__| |__|__| |__| 15 |__|__| |__| |__|__| |__|

(1) Age en entier (Utiliser des grands évènements historiques si le répondant ne se souvient pas)
(2) 1. Masculin 2. Féminin
(4) 1. Pas de travail 2. Elève et Etudiant 3. Pêcheur 4. Eleveur 5. Agriculteur

6. Femme de ménage/gardien 7. Enfant (non scolarisé) 8. Incapacité à exercer (Maladie...) 9. Salarié saisonnier

10. Salarié permanent 11. Fonctionnaire 12. Petit Commerçant 13. Autres à spécifier ____________________

(5) 1. Si femme enceinte ou allaitante 2. Si malade chronique (plus de 6 mois) LAISSER VIDE SI AUCUN DE CES DEUX CAS

1. Marié avec une épouse 2. Marié avec plusieurs épouses


1. 2. Situation matrimoniale du chef de ménage : |__| 3. Divorcé / Séparé/veuf 4. Célibataire

|__|__|
1.3. Taille du ménage :

35
SECTION 2. CIBLAGES DES BENEFICIAIRES ET PROCESSUS DE DISTRIBUTION

2.1. Activités auxquelles le ménage a bénéficié depuis Août 2009


METTEZ « 1 » POUR LES ACTIVITES CITEES, SI AUCUNE ACTIVITE ALLER A 2.19.

Distribution semence Autres


AUCUNE ACT VCT Distribution de vivres Cantine scolaire
ou Intrants agricoles ____________
|__| |__| |__| |__| |__| |__|
|__|

2.2 Si oui, à travers quel Programme ? |__|__| 1. CARE 2. CRS 3. ADRA 4. CARITAS
5. TANY MAITSO 6. CDD 7. ODDER 8. SIF
|__|__| 9. CSA 10. ONN 11. FID 12.TAMAFA
13. 2H 14. ALT 15. ASOS 16. PAM
|__|__|
17. Ne sait pas 18. Autres Spécifier _____________________
2.3. Savez-vous pourquoi vous avez bénéficié de ces
activités ? SI NON ALLER A 2.7. |__| 1. Oui 2. Non, pourquoi _________________

|__| 1. ménage avec enfants moins de 5 ans


2.4. Si oui, donnez les raisons 2. ménage à revenu faible
|__| 3. ménage avec femmes enceintes ou allaitantes
|__| 4. ménage avec personnes âgées ou handicapés
5. ménage dont les récoltes ont été détruites
6. Autres_______________
2.5. Etes-vous satisfait de la sélection des bénéficiaires 1. Pas du tout satisfait 2. Un peu satisfait
des activités?
|__| 3. Indifférent 4. Satisfait

5. Très satisfait

2.6. Pourquoi ?

2.7. Quel est le sexe de la personne le plus souvent


|__| 1. Masculin 2. Féminin
enregistrée dans la liste des bénéficiaires?

2.8. Qui est allé chercher les vivres/argent ou semence |__| 1. Masculin 2. Féminin
la dernière fois, demander son sexe et son âge
|__| 1. Moins 18 ans 2. Plus de 18 ans

2.9. Connaissez-vous à l’avance les quantités de


vivres/argent ou semence dont vous avez droit? |__| 1. Oui 2. Non

SI NON ALLER A 2.12

2.10. Est-ce que la quantité que vous avez reçue est


conforme à cela? SI OUI ALLER A 2.12 |__| 1. Oui 2. Non

2.11. Si non, pourquoi ? 1. Pas assez de vivres ou semence au niveau des points focaux
2. Mauvais mesurage
3. Distribution injuste
|__| 4. Distribution à toute la communauté sans liste primaire
5. Absence pendant une partie des activités.
6. Autres à spécifier __________________
2.12. Combien de temps faîtes-vous le trajet entre votre 1. Moins de 2h 2. 2 à 4h
maison et le point de distribution? |__|
3. 4 à 8h 4. Plus de 8h

2.13. Comment avez-vous transporté ces |__|


1. A pied 2. Charrette 3. Vélo
denrées/semences du point de distribution à votre
4. taxi-brousse 5. Autres ________________________
maison ?
2.14. Est-ce que vous avez payé pour cela?
|__| 1. Oui 2. Non
SI NON ALLER A 2.16

2.15. Si oui, comment ?


|__| 1. en espèce 2. Avec les vivres/semences

36
2.16. Qui a le pouvoir de décision sur l’utilisation des 1. Homme Chef de ménage 2. Femme Chef de ménage
vivres/argent ou semences reçus? |__| 3. Epouse 4. Autre Homme Adulte à la maison
5. Autre Femme Adulte à la maison
6. Autres à spécifier ____________________________
2.17. Pour les vivres reçus, êtes- vous satisfait de la
QUALITE ou du TYPE ? SI OUI ALLER A SECTION 3 |__| 1. Oui 2. Non

2.18. Si Non, donnez la raison |__| 1. Vivres abîmés, moisis, secs, non utilisables
2. Vivres non purs
|__| 3. Difficile à cuire
|__| 4. Ne correspondant pas aux goûts et préférences
5 . Autres à spécifier ________________________
2.19. Si vous n’avez bénéficié d’aucune activité, |__| 1. Ménage pas dans les critères
pourquoi ?
2. Favoritisme ou affinité politique

3. Vrais cibles non considérés

4. Nombre de bénéficiaires limité

5. Autres _____________________

SECTION 3. ACT/VCT ET REVENU DU MENAGE

1. Agriculture 2. Elevage
3.1. Quelles sont les trois principales activités sources |__|__| 3. Pêche 4. Artisanat
de revenu du ménage ?
|__|__| 5. Commerce 6. Salariat Agricole
7. Salariat du secteur privé 8. Salariat du secteur public
|__|__| 9. Rentes 10. Autres ___________________
3.2. En moyenne, votre ménage gagne combien en un |__| 1. moins de 60.000 Ar
mois ?
2. 60.000 à 100.000 Ar

3. 100.000 Ar à 200.000 Ar

4. Plus de 200.000 Ar

3.3. Ces six derniers mois, quelle part du revenu est |__|__|__| % 1. Alimentation
affectée aux dépenses suivantes ?
|__|__| % 2. Eau
METTEZ 0 SI AUCUNE |__|__| % 3. Education

|__|__| % 4. Santé
|__|__| % 5. Investissement

|__|__| % 6. Epargne

|__|__| % 7. Us et Coutumes
|__|__| % 8. Autres _______________________
3.4. Si investissement, lesquelles ? |__| 1. Matériels et/ou intrants agricoles

|__| 2. Terrain de culture

|__| 3. Cheptel

4. Maison

5. Autres __________________________

3.5. Si épargne, où ? 1. Garder à la maison 2. Institution de microfinance


|__| 3. Banques 4. Autres __________________________
3.6. A quels types de projet ACT/VCT suivants avez- |__| 1. Agriculture (Digue, défrichement de cactus nuisibles, plantation
vous participez ces six derniers mois? de cactus à fruit,…)
|__|
2. Environnement (brise vent, reboisement)
|__|
3. Pistes

4. Bassin de captage

37
5. Creusement de mare

6. Assainissement, canalisation…

7. Aucun

8. Autres _________________________

3.7. Appréciez-vous les avoirs mis en place


SI NON ALLER A 3.9. |__| 1. Oui 2. Non

3.8. Si oui, quels bénéfices pensez-vous que ces avoirs |__| 1. Meilleure alimentation 2. Meilleur accès à l’eau
vous apportent? 3. Accroissement de la production 4. Meilleur accès au marché
|__| 5. Meilleur accès au aux services de santé
|__| 6. Meilleur accès des enfants à l’école
7. Autres ____________________
3.9. Si non, pourquoi?

3.10. Selon vous, les bassins de captage ou mares


crées ont-ils amélioré la disponibilité en eau du |__| 1. Oui 2. Non 3. Il n’y pas
ménage? SI IL N’Y A PAS ALLER A 3.12.
3.11. Comment?
3.12. Qui participe aux activités ACT/VCT au sein du |__| 1. Le mari 2. La femme
ménage ?
|__| 3. Enfants moins de 18 ans 4. Personne âgée
SI AUCUN ALLER A 3.19.
5. Aucun 6. Autre personne ________________________
|__|
3.13. Combien de mois avez-vous participé à ces
|__| 1. moins d’1 mois 2. entre 1 et 3 mois 3. plus de 3 mois
travaux ?
3.14. Pour le projet en cours combien de jours avez-
vous participé? nombre des jours effectivement |__|__|__| jours
travaillé
3.15. Dans une journée, combien d'heures avez-vous 1. Moins de 4 heures 2. 4 à 8 Heures
travaillé dans ces travaux? |__| 3. Plus de 8 Heures 4. Ne Sait Pas

3.16. Quelles sont les trois principales affectations de 1. Alimentation 2. Eau


l’argent distribué lors des activités ACT et leur |__| |__|__|__| % 3. Achat boisson alcoolique 4. Education
proportion ? 5. Santé 6. Investissement
|__| |__|__| %
7. Epargne 8. Equipement domestique
|__| |__|__| % 9. Moyen de transport 10. Us et coutumes
11. Autres __________________
3.17. Selon vous, ces distributions ont-elles eu des |__|
effets sur le revenu du ménage ? 1. Oui 2. Non

3.18. Dans quelle mesure ? expliquer

3.19. Quel est le niveau de dépendance du ménage par


rapport aux vivres/argent distribués ? |__| 1 = Elevé 2 = Moyen 3 = Faible

3.20. Quelles sont les principales affectations des 1. Consommation


|__| |__|__|__| % 2. Vente
vivres que vous avez reçus (par VCT ou autre
3. Partage avec d’autres ménages
distribution) et leur proportion ? |__| |__|__| % 4. Semence
SI 0 POUR TOUT ALLER A 3.22. |__| |__|__| % 5. Echange contre autres biens
6. Autres ______________________
3.21. Si vente, pour quelle raison ? 1. Achat non alimentaire
|__| 2. Epargne
3. Investissements
|__| 4. Achat d’autres denrées alimentaires
5. Autres __________________
3.22. Combien de temps la ration lors de la dernière 1. Moins de 2 semaines
distribution a-t-elle duré ? |__| 2. Entre 2 semaines et 1 mois
3. Plus d’1 mois .

38
3.23. Etes-vous satisfaits des contreparties des travaux
|__| 1. Oui 2. Non 9. N’as pas reçu
(Vivres ou argent)?
SI N’A PAS RECU ALLER A SECTION 4
3.24. Si non pourquoi?

3.25. Est-ce que le ménage peut subvenir tout seul à


|__| 1. Oui 2. Non
ses besoins à l’arrêt des activités de distribution ?
3.26. Quelles sont les stratégies que le ménage va
adopter à l’arrêt des activités de distribution ?

SECTION 4. NUTRITION AU SEIN DU MENAGE


4.1. Est-ce qu’il y a un centre PNNC dans votre |__|
localité ? 1. Oui 2. Non

4.2. Est-ce que la mère fait le suivi des enfants de


moins de 5 ans auprès des centres PNNC ? |__| 1. Oui 2. Non 3. Pas d’enfant

4.4. Si oui, elle a participé à quel type d’activité ? |__| 1. suivi des enfants 2. démonstration culinaire
|__| 3. conseil éducationnel 4. Aucune
SI AUCUNE ALLER A 4.8. 5. Autres _____________
|__|
4.5. Sur les activités objet de participation de la mère,
donnez la fréquence :
A. suivi des enfants |__|
B. démonstration culinaire |__| 1. mensuel 2. Trimestriel 3. occasionnel
C. conseil éducationnel |__|
4.6. Pratiquez-vous les démonstrations culinaires chez
vous à la maison ? |__| 1. Oui 2. Non

SI OUI ALLER A 4.8.


4.7. Sinon, qu’est ce qui vous empêche de pratiquer les 1. Incompréhension de la leçon
|__| 2 . Incapacité d’adaptation
démonstrations culinaires ?
3. Faute de moyen (argent, accessoires, produits….)
4. Autres ______________
4.8. Avez-vous eu des enfants malnutris durant l’année
2009? |__| 1. Oui 2. Non

4.9. Si oui, qui vous a fait savoir que votre enfant est 1. Médecin 2. Agent communautaire
malnutri ? |__| 3. Enquêteur 4. Voisin
5. Autres à préciser _______________
4.10. Vos enfants malnutris ont-ils obtenus des rations
|__| 1. Oui 2. Non
alimentaires ou des aliments thérapeutiques ?
4. 11. Si oui, les changements de l’état nutritionnel des
enfants ont été constatés combien de semaine après |__|__|
l’obtention de la ration ?
4.12. Y a-t-il d’autres personnes qui ont consommé les 1. Frères et ou sœurs
rations destinées aux enfants malnutris ? |__| 2. Parents
3. Autres _____________________
4.13. Sur la quantité de ration destinée aux enfants
malnutris, y avait-t-il une partie vendue ou échangée ? |__| 1. Oui 2. Non

4.14. Actuellement, avez-vous un enfant malnutri ?


|__| 1. Oui 2. Non

4.15. Selon vous, la distance entre le CRENAS et votre


localité est-elle accessible ? |__| 1. Oui 2. Non

SECTION 5. SECURITE ALIMENTAIRE ET STRATEGIE DE SURVIE DU MENAGE


5.1. Hier, vous mangez combien de fois? |__|

39
5.2. et les enfants dans le ménage? |__|

5.3. Durant les 7 derniers jours, combien de jour avez- Nombre de jours Source durant les 7 Source habituelle
vous consommé les aliments suivants ? dîtes leur (0 à 7) derniers jours
source principale
1. Riz |__| |__| |__|

2. Autres céréales (Maïs, sorgho, millet, blé/ pain, etc.) |__| |__| |__|

3. Racines : Manioc, patate douce, pomme de terre |__| |__| |__|

4. Haricots, pois |__| |__| |__|

5. Légumes et brèdes |__| |__| |__|

6. Fruits |__| |__| |__|

7. Viande (chèvres, bœuf, poulets, porc), poisson, œufs |__| |__| |__|

8. Huile, graisse, beurre |__| |__| |__|

9. Sucre |__| |__| |__|

10. Lait, yaourt, fromage |__| |__| |__|

(6) Code source d’aliments : 1- Récolte 2- Achat, 3- Emprunt, 4- Echange, 5- Dons, 6- Aide alimentaire, 7- Aucune, 8- Autres (précicer)__________

5.4. Depuis Mars 2009, est-ce qu’il y a des mois durant


|__| 1. Oui 2. Non
lesquels vous n’aviez pas suffisamment à manger pour
toute la famille? SI NON ALLER A 5.6.

5.5. Si oui, pouvez vous citer ces mois Mars 09 |__| Octobre 09 |__|
METTEZ « 1 » POUR LES MOIS CITES
Avril 09 |__| Novembre 09 |__|

Mai 09 |__| Décembre 09 |__|


Juin 09 |__| Janvier 10 |__|
Juillet 09 |__| Février 10 |__|
Août 09 |__| Mars 10 |__|
Septembre 09 |__|

5.6. Par rapport aux soudures d’avant, avez-vous eu


plus ou moins à manger lors de la dernière soudure? |__| 1. Plus 2. Pareil 3. Moins

5.7. Pensez-vous que vous auriez suffisamment à |__| Mars – Avril 2010
manger durant les mois qui viennent ?
1. Oui 2. Non |__| Mai – Juin 2010

5.8 La semaine passée, combien de fois avez-vous : 0à7


0à7
a- Acheté des aliments moins chèrs que d’habitude ? |__| e- Réduit le nombre de repas journalier ? |__|

b- Emprunté des aliments ou cherché de l’aide auprès des parents |__| f- mangé des aliments de disette ? |__|
ou amis ?

c- Réduit les parts de chaque membre de la famille ? |__| g- quitté le village parce qu’il n’y a pas assez à manger ? |__|

d- Réduit les parts des adultes pour que les enfants puissent
|__| h- vendus vos actifs (bétail, volaille, ….) ? |__|
manger davantage ?

SECTION 6. AGRICULTURE ET SYSTEME DE PRODUCTION


6.1. Combien votre ménage possède-t-il d’animaux Zébu Mouton Chèvre Volaille Autres
d’élevage (bétails, volaille, insectes…) ? |__|__|__| |__|__|__| |__|__|__| |__|__|__| _________
|__|__|__|
6.2. Combien de surfaces possédez-vous pour cultiver
et/ou pour pâturage SI 0 ARRÊT INTERVIEW |__|__|,|__| ha

40
6.3. Qu’est ce que vous cultivez ?

Quantités Surfaces plantées Quantités récoltées


Source des Quantité
semences (ha) (kg)
SN Nom culture semences Semences
(7) utilisées/plantées
Reçus (kg)
(kg) Saison Saison Saison Saison
2008/2009 2009/2010 2008/2009 2009/2010
1
2
3

(7) Code source semence : 1- Récolte 2- Stockage 3- Achat 4- Distribution 5- Autres (préciser) __________________
1. Mauvaises que l’an passé
6.4. Vos prévisions de récolte mai-juillet sont-elles…?
|__| 2. Même que l’an passé
3. Meilleures que l’an passé

6.5. Comment utilisez-vous vos récoltes ?

Auto Gardée comme Autres utilisations


Ventes
SN Nom culture consommation semence ______________ TOTAL
(%)
(%) (%) (%)

1 100
2 100
3 100
4 100

6.6. Pour les produits vendus, combien vous vendez le


1. |__|__|__| Ar 2. |__|__|__| Ar 3. |__|__|__| Ar 4. |__|__|__| Ar
kilo ?
6.7. Pour les produits consommés, avez-vous encore
des réserves en ce moment ? |__| 1. Oui 2. Non

6.8. Si oui, combien de mois cette réserve va-t-elle


|__| METTEZ « 0 » SI MOINS DE 1 MOIS
durer ?

6.9. En termes de récoltes et de soudure, comparant


|__| 1. Mauvaise 2. Egale 3. Bonne
cette année avec une année normale, comment
l'appréciez-vous?
6.10. utilisez-vous d’engrais/pesticides ?

Quantités utilisées Surface couverte


(8) Quantités reçues (kg/ litre) (ha)
SN Nom/type Provenance
(kg/ litre) Saison Saison Saison Saison
2008/2009 2009/2010 2008/2010 2009/2010
1
2
3

(8) Code source engrais/pesticides : 1- fabrication artisanale 3- Achat 4- Distribution 5- Autres (préciser)__________________
6.11. utilisez-vous d’autres intrants (matériels…) depuis Août 2009?

Situation
SN Type d’intrant (matériels) Provenance (9) Quantités Utilisation actuelle (état si
matériel)
1
2
3
4

(9) Code source autres intrants : 1- fabrication 3- Achat 4- Distribution 5- Autres (préciser) _________________

41
6.12. Avez-vous reçus une/des formations sur les
|__| 1. Oui 2. Non
techniques agricoles?
6.13. Qui vous a dispensé la formation 1. Formateurs spécialisés 2. Paysan pilote
|__| 3. Autres _____________________
6.14. avez-vous pu appliquer convenablement ces
formations reçues ? |__| 1. Oui 2. Non
SI OUI ALLER A 6.15
6.15. Si non, pourquoi?

6.16. A la prochaine saison, pensez-vous être capable Semences Engrais Pesticides Autres _________
d’acheter les intrants reçus? |__| |__| |__| |__|
1. Oui 2. Non 3. N’a pas reçu
6.17. Si oui, connaissez-vous où vous procurer ces Semences Engrais Pesticides Autres _________
intrants? |__| |__| |__| |__|
1. Oui 2. Non 3. N’a pas reçu
(10)
6.18. Quel est le degré de votre satisfaction sur les points suivants?

Livraison/
Période de Adéquation
Type d’intrant distribution Qualité Observations
distribution (besoins)
(planning)
Semences
Engrais
Pesticides
Matériel/outil agricole
(spécifier)__________________
(10) degré de satisfaction : 1-Pas du tout satisfait, 2-Un peu satisfait, 3-Indifférent, 4-Satisfait, 5-Très satisfait

6.19. Si vous n’avez pas utilisés tous les intrants reçus, 1. Vendus
pouvez-vous nous dire ce que vous en avez fait? |__| 2. Stocké
3. Consommé comme aliments
4. Autres __________________
6.20. Expliquer

6.21. Pouvez-vous nous dire si votre production 1. Très détériorée 2. Peu détériorée
agricole s’est améliorée ou détériorée suite à |__| 3. Pas de changement 4. Un peu améliorée
l’utilisation des intrants reçus? 5. Beaucoup améliorée
Cultures Production amélioréea/: Production détérioréea/:
6.22. De combien (estimation) pensez-vous que votre
production agricole s’est détériorée/améliorée suite aux kg/ha kg/ha
intrants reçus par rapport à la saison précédente en kg/ha kg/ha
termes de climat, maladies, vents, etc.? kg/ha kg/ha

6.23. Pensez-vous que votre accès à l’alimentation pour 1. Très détériorée 2. Peu détériorée
votre ménage s’est amélioré/détérioré (suite aux |__| 3. Pas de changement 4. Un peu améliorée
intrants)? 5. Beaucoup améliorée

6.24. Suite à la bonne production de cette saison, est ce 1. Très détériorée 2. Peu détériorée
que la production destinée à la vente s’est… ? |__| 3. Pas de changement 4. Un peu améliorée
5. Beaucoup améliorée
6.25. Pensez-vous que l’approche utilisée pour la
|__| 1. Oui 2. Non
distribution des intrants aux paysans est appropriée?
6.28. Quels genres de problèmes avez-vous rencontrés |__| 1. Préparation du sol 2. Maladies des plantes
cette saison? 3. Pluviométrie 4. Invasion acridienne
|__|
5. Stockage des récoltes 6. Marchés/Débouchés
|__| 7. Autres à préciser ____________________________
6.29. Que suggérez-vous comme mesures à
adopter/utiliser pour améliorer la distribution d’intrants
agricoles?
a) Si unité locale à convertir en unité standard : le kilo

42
ANNEXE III : Questionnaire Focus Group

Région |__|__| Numéro de l’équipe: |__|__|

District |__|__|__| Nom du Chef d’équipe :

Code commune |__|__| Nom Superviseur:

Nom fokontany Date:

1. CARE 2. CRS 3. ADRA 4. CARITAS


Organismes présents au 5. TANY MAITSO 6. CDD 7. ODDER 8. SIF
niveau de la communauté 9. CSA 10. ONN 11. FID 12.TAMAFA
13. 2H 14. ALT 15. ASOS 17. PAM
18. Ne sait pas 19. Autres Spécifier

Distribution Amélioration
Distribution semence nutritionnelle des Autres à spécifier
AUCUNE ACT VCT
de vivres ou Intrants mères et Enfants __________________
agricoles
|__| |__| |__| |__| |__| |__|
|__|

SECTION I : Questions sur les impacts des interventions.


1. Quelles ont été les actions de développement menées au sein de votre communauté depuis Août 2009
jusqu’ici ?
2. Qui ont été les principales bénéficiaires de ces actions de développement au sein de votre
communauté ?
1. Enfants moins de 5 ans
2. Femmes enceintes et Allaitantes
3. Ménages à revenu faible
4. Personnes âgées et malades chroniques
5. Personnes disposant de terrains cultivables
6. Personnes âgées plus de 18 ans.
9. Autres____________________________
3. Lors du ciblage, qui ont été les personnes ou entités consultées dans le choix des bénéficiaires ?
1. Organisme intervenant
2. Autorité administrative
3. Autorité traditionnelle
4. Membres de la communauté
9. Autres_____________________________
Expliquez comment ?

4. Est-ce qu’il y a correspondance entre les besoins identifiés au niveau de la communauté et les actions
menées par les interventions ?

5. Expliquer comment ?

43
1. Augmentation de la production
6. Quels ont – été les changements
tangibles que votre communauté a pu 2. Amélioration de la connaissance technique
enregistrer par rapport aux |__|
3. Amélioration de l’accès en eau pour les ménages
interventions ? (Cible spécifique de |__|
chaque intervention : FE /FA – Enf< 5 4. Amélioration état nutritionnel et sanitaire
|__|
ans – Groupe de producteurs…)
5. Amélioration du revenu des ménages bénéficiaires
9. Autres
Expliquez comment ?

SECTION II: Informations de base sur la communauté

MARCHE ET PRODUITS SUR LE MARCHE

Existence marché au sein de la communauté :


Si Non, distance par rapport au marché :
Existence Unite Prix moyen
Période Prix Periode Prix
pendant les 2 de dans
PRODUITS Abondance correspondant Penurie correspondant
dernières mesure l'année - Ar
semaines
Riz

Mais

Manioc
Patate Douce
Sorgho
Huile
Farine
Lait
Haricot
Pois de cap
Lentille
Arachide
Legume

7. Est-ce que l’intervention effectuée par l’organisme en matière de distribution a-t-elle affectée les prix
de produit/semence sur le marché ?
8. Quels sont les produits / semences avec lesquels on a pu observer ce changement de prix ?
Changement :
PRODUITS Oui – 1 /Non - 0 1. Hausse prix
2. Réduction prix
Riz |__| |__|
Mais |__| |__|
Manioc |__| |__|
Patate Douce |__| |__|
Sorgho |__| |__|
Huile |__| |__|
Farine |__| |__|
Lait |__| |__|
Haricot |__| |__|
Pois de cap |__| |__|
Lentille |__| |__|
Arachide |__| |__|
Legume |__| |__|

44
Expliquez les raisons du changement.

9. Qui ont tiré d’avantage sur ce changement de prix ?


A. Les producteurs
B. Les Spéculateurs
C. Les vendeurs
D. Autres
Expliquez comment ?

10. Dans une éventuelle suite des interventions comment devraient-être menées les activités pour avoir
plus d’impact sur les bénéficiaires?

IDENTIFICATION PERIODE DE SOUDURE

11. Période commune pour la communauté là où il y avait eu de déficit alimentaire pour la majorité des
ménages ?
PERIODE DE SOUDURE

Année 2009 Année 2010

J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

1 1 1 1 1 1 1

SECTION III : PRINCIPAUX CHOCS – STRATEGIES DE SURVIE – PONDERATION

12. Stratégie de survie par les ménages membres de la communauté au cas où l’alimentation vient à
manquer - priorisation et pondération
Coefficient de gravité
Pour la majorité des membres de la communauté, quand il y a deficit alimentaire au 3. Situation la plus grave
niveau du menage donner la gravité par rapport aux strategies suivantes. 2. Situation intermédiaire
1. Solution alarmante
a- Acheté des aliments moins chèrs que d’habitude ?
b- Emprunté des aliments ou cherché de l’aide auprès des parents ou amis ?
c- Réduit les parts de chaque membre de la famille ?
d- Réduit les parts des adultes pour que les enfants puissent manger davantage ?
e- Réduit le nombre de repas journalier ?
f- mangé des aliments de disette
g- quitté le village pour revenir
h- vendus vos actifs (bétail, volaille, ….)
i- Autres à spécifier………………………………………………….
j- Autres à spécifier………………………………………………….
k- Autres à spécifier………………………………………………….

45
SECTION IV : Résilience de la communauté – Création d’avoirs/actifs communautaires

13. Quels sont les avoirs communautaires mises en place au sein de votre communauté pendant cette
période - tableau
Nom de la Communauté:
Fokontany: Situation avant Juin 2009 Situation Mars 2010
Commune:
Récapitulatio
Récapitulation Informations Informations
n Information
Information sur la Utilisation de sur la Utilisation de
sur
sur l'existence fonctionnalité l'avoir fonctionnalit l'avoir
l'existence de
de l'avoir de l'avoir é de l'avoir
l'avoir
Est-ce que
Est-ce que l'avoir
l'avoir est-il Est-ce que
Présence de Est-ce que Présence de est-il utilisé par
utilisé par au l'avoir crée
l'avoir au sein l'avoir crée l'avoir au sein au moins 50% de
moins 50% de la remplit son
de la remplit son de la la communauté
Liste des avoirs (Informations communauté rôle pour la
communauté rôle pour la communauté (ciblée lors de
Cartographie) (ciblée lors de communauté
communauté? son
son ?
implantation)
implantation)
Cas ou l'avoir Cas Avoirs Cas ou l'avoir Cas Avoirs
existe fonctionnels existe fonctionnels
(OUI=1 / (OUI=1 / (OUI=1 / (OUI=1 / (OUI=1 / (OUI=1 /
NON=0) NON=0) NON=0) NON=0) NON=0) NON=0)
1. Agriculture et environnement
(Digue, défrichement de cactus
nuisibles,…)
2. Pistes
3. Bassin de captage

4. Creusement de mare
5. Assainissement, canalisation…
6. Reboisement (plantation de
cactus à fruit, brise vent…)
7. Autres
_________________________
8. Autres
_________________________
8. Autres
_________________________
10. Autres
_________________________

14. Les avoirs/infrastructures sont-elles fonctionnelles? Si non pourquoi ?

15. Les infrastructures sont-elles entretenues ? Comment? Si non pourquoi?

16. Qui utilisent les infrastructures existantes ?

17. Niveau de satisfaction du groupe sur les services des avoirs crées ou réhabilités :

18. Existence comité qui gère l'infrastructure?

46
19. Pourcentage de la participation féminine dans le comité? Si faible pourquoi?

20. Qui décide de l’utilisation des avoirs communautaires ? Qui ont principalement accès?

21. Existence de lois ou Dina pour gérer les infrastructures.

22. Principales contraintes de la communauté dans la construction/réhabilitation des avoirs.

SECTION V : CALENDRIER CULTURAL ET PREVISION DE RECOLTES


Type de Culture J F M A M J J A S O N D

Riz
Mais
Manioc
Patate Douce
Sorgho
Haricot
Pois de Cap
Arachide
Lentille

Preparation du sol
P

Semis/Plantation S/P

Repiquage W

Entretien/Sarclage/Binage E

Recolte R

23. Par rapport à l’année précédente comment appréciez- vous la récolte pour cette année ;
1. Supérieure

2. Egale

3. Faible

24. Par rapport à l’année précédente, de combien de mois avez-vous disposé de nourriture après la
récolte (sans en acheter) ?

25. Pour cette année comment trouvez-vous la situation en termes de disponibilité de ces nourritures:
1. Bonne

2. Identique

3. Mauvais.

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ANNEXE IV : Listes des communes d’intervention du Cluster et intervenants*
(NB : Les communes visitées sont surlignées en gris)

District Commune Intervenants


Betioky- Sud Sakamasay CDD
Ankazomanga- Ouest CDD, CARITAS
Maroarivo/Ankazomanga CDD, CARITAS
Masiaboay CDD, CARITAS
Soaserana 2H
Marosavoa TANY MAINTSO
Ambahitrimitsinjo FID
Beantake FID
Lazarivo FID
Soamanonga TAMAFA
Ampanihy Vohitany TANY MAINTSO, CARITAS
Gogogogo TANY MAINTSO, 2H
Antaly 2H
Ankilimivory 2H, CARITAS
Belafika-Haut TANY MAINTSO, CARITAS
Ankilizato TAMAFA, 2H
Maniry 2H
Ankiliabo (Anosa) 2H, CARITAS
Fotadrevo FID
Ampanihy- Ouest 2H
Ejeda 2H, FID
Amboropotsy 2H
Beloha Tranoroa CSA, CRS
Behabobo CSA, CRS, ODDER
Beloha CSA, CRS
Kopoke CSA, CRS
Tranovaho CSA, CRS
Marolinta 2H, CRS
Tsihombe Tsihombe ASOS, SIF, CRS
Nikoly ASOS, CRS
Imongy ADRA, SIF CRS
Antaritarika ADRA, SIF, CRS
Marovato CRS
Faux cap (Betanty) SIF, CRS
SIF, CRS, ALT, TANY MAINTO,
Anjampaly ASOS, FID
Ambovombe Jafaro ADRA, ODDER, CRS
ADRA, ODDER, CRS, ORN, CDD,
Antanimora Sud ALT
Ambohimalaza ADRA, CRS
Marovato-Befeno ADRA
Sihanamaro ADRA, CRS
Ambondro ADRA, ODDER
Ambonaivo ADRA
Ambanisarika ADRA, CRS
Agnalamare ADRA
Ambovombe Sud ADRA, FID, ODDER, CRS, ORN
Anjeky-Tsimananada ADRA
Ankilikira (Anjeke) ADRA

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District Commune Intervenants
Ambovombe Ambazoa ADRA
Erada FID, ADRA, ALT, 2H
Maroalopoty FID, CRS, ALT
Maroalomainty FID
Andalatanosy FID, ALT
Amboasary Ebelo CARE
Ranobe CARE, ASOS
Tranomaro CARE
Ifotaka CARE
Amboasary CARE
Behara CARE
Mahaly FID, CARE
Tanandava CARE
Taolagnaro Amboatabo CARE
Analapatsy FID, CARE
Andranobory CARE
Ankariera CARE
Ranopiso CARE
Bekily Manakompy ALT
Belindo Mahasoa ALT
Bekitro ALT
Bevitike ALT
Toliara II Miary FID
Behompy FID
Mitsinjo Betanimena FID
* Selon les informations disponibles avant la descente sur le terrain

49
ANNEXE V : PMA (Paquets minimum d’activités en Nutrition Communautaire)

Le PMA consiste à l’observation d’un ensemble d’activités considérées essentielles dans toute
intervention de nutrition communautaire, défini en considérant les actions permettant de:

- améliorer le statut nutritionnel des groupes vulnérables (enfant, femmes)


- rompre le cycle de la malnutrition à différents stades du développement humain et de
prévenir la transmission intergénérationnelle du défaut de croissance à chaque stade de la vie,
depuis la naissance, ensuite l’enfance, l’adolescence, la vie d’adulte (en particulier chez le sexe
féminin)

1. Pour les femmes enceintes


La promotion des bonnes pratiques et de la comportements-clé, lors des séances d’Education
Nutritionnelle et de Démonstration Culinaire basée sur les thèmes suivant :

• L’orientation des femmes enceintes vers les CSB pour au moins une consultation pré natale
et post natale (CPN)
• L’accouchement assistée d’un personnel médical
• La supplémentation en Fer
• L’espacement de naissances
• L’importance du poids adéquat à la naissance et l’enregistrement des naissances
• L’allègement des charges de travail
• L’allaitement maternel exclusif
• L’alimentation des femmes enceintes et femmes allaitantes
• L’hygiène corporel et alimentaire et allaitante
• D’autres conseils pour femmes enceintes

2. Pour les enfants moins de 5 ans

 Suivi et Promotion de croissance


La SPC c’est l’appréciation de l’état nutritionnel de l’enfant à partir de son poids par rapport à son
âge (indicateur de la malnutrition chronique)

La promotion de la croissance est une méthode plus efficace pour détecter les enfants à risque avant
qu’ils ne tombent dans la malnutrition

Rôle des agents communautaires-Animateurs

- Peser les enfants 0-59 mois (mensuelle ou trimestrielle) avec utilisation de l’approche gain
de poids pour les enfants de moins de 2 ans
- Donner des conseils nutritionnels aux mères après chaque pesée
- Fournir gratuitement à chaque enfant de moins de 5 ans le carnet de santé, modèle
homologué par le Minsan PF
- Peser les nouveaux nés (en collaboration aussi avec les matrones) pour les mères qui
n’accouchent pas au centre de santé, afin d’avoir leur poids à la naissance
- Faire le rapport des résultats de la pesée de chaque Fokontany aux agents de santé
- Effectuer des évaluations communautaires pour identifier les problèmes et entreprendre des
actions de lutte contre la malnutrition

Rôle des agents de santé

 Analyser les données provenant des agents communautaires afin d’évaluer l’état
nutritionnel des enfants de moins de 5ans dans sa zone d’intervention
50
 Appuyer les autorités locales dans la réalisation des actions de lutte contre la
malnutrition

 La promotion des bonnes pratiques et des comportements-clé, lors des séances de :


o Education Nutritionnelle
o Démonstration Culinaire
o Visite à Domicile
Thèmes : Actions Essentielles en Nutrition /AEN et PCIMEC

- allaitement maternel
- alimentation complémentaire
- alimentation de l’enfant malade
- supplémentation en micro-nutriments
- prise en charge à domicile des maladies de l’enfant
- La transmission intergénérationnelle de la malnutrition

 Référence des enfants malades et malnutris et suivi des enfants guéris


Rôle des agents communautaires-Animateurs

 Dépister les enfants à référer aux CRENAM, CRENAS et CRENI


 Sensibiliser les mères pour se rendre au CSB
Pour les enfants sortant des CRENAM, CRENAS et CRENI, l’agent communautaire doit :

 Effectuer le suivi des recommandations des médecins traitant


 faire un suivi intensif de ces enfants par des Visites à Domicile
 donner des conseils adéquats aux mères pour que l’enfant ne rechute pas
 faire le suivi du poids de l’enfant pour avertir le médecin en cas de rechute.

Rôle des agents de santé

Donner des directives à l’agent communautaire pour suivre les enfants sortant des CRENAM,
CRENAS et CRENI

 Supplémentation en Vitamine A et Déparasitage des enfants de moins de 5ans

Rôle des agents communautaires-Animateurs

o Collaborer avec les agents de santé dans la distribution des capsules aux enfants 6 à 59 mois, et
du déparasitage des enfants de 1 à 5 ans lors des campagnes de distribution de masse organisée
par le Ministère de la Santé et du Planning Familial en collaboration avec l’ONN.
o Sensibiliser les mères à emmener leurs enfants au centre de distribution
o Identifier les enfants des sites communautaires qui ont bénéficié de la Vitamine A et
déparasitage
o Mener des séances d’Education Nutritionnelle pour la consommation des aliments riches en
Vitamine A et autres micro-nutriments

Rôle des agents de santé

Impliquer les agents communautaires dans la sensibilisation et la distribution de Vitamine A et


déparasitage

3. Pour les élèves 5-14 ans


 Promotion de l’éducation à l’hygiène et à la nutrition
- Renforcer la capacité des enseignants et intégrer dans le programme de formation et
initiale des enseignants le volet nutrition, hygiène et santé
51
- Intégrer les messages nutritionnels dans le curriculum scolaire
- Doter les écoles de supports didactiques

 Promotion du concept Sécurité Alimentaire des Ménages à l’école


L’école peut servir de point de rayonnement pour la diffusion des techniques culturales, de gestion
alimentaire

- Mise en place de jardins potagers et culture d’arbres fruitiers

 Promotion de l’hygiène et assainissement


L’environnement scolaire peut affecter l’état sanitaire et nutritionnel des élèves, il ne sert à rien de
dispenser une éducation à l’hygiène s’il n’y a pas d’eau salubre et d’installation sanitaire adéquate à
l’école (dotation en infrastructure d’eau potable, de latrines, lave main, bac à ordures …)

4. Pour les adolescentes 13-20 ans (surtout non scolarisées)


La promotion des bonnes pratiques et de la comportements-clé, lors des séances d’Education
Nutritionnelle et de Démonstration Culinaire basée sur les thèmes suivant :

 La transmission intergénérationnelle de la malnutrition


 Santé Reproductive des Adolescentes pour éviter les grossesses précoces
 Hygiène : corporel, environnement, alimentaire
 Alimentation équilibrée
 La prévention des IST/SIDA
• Sensibilisation sur:
 la supplémentation en Fer
 la vaccination anti-tétanique
 le SIDA

5. Pour la famille

 Mobilisation Communautaire
- Pour renforcer les messages d’Education Nutritionnelle collaborer avec les radios et
Télévision de proximité
- Campagne de diffusion de messages au niveau de la communauté lors des journées et
festivités (renforcement diffusion des messages)
- Célébration Journée de Nutrition à tous les niveaux

 Evaluation communautaire
Tous les membres de la communauté : notables, parents, maîtres et autres fonctionnaires, chef
religieux, Associations et autres ONG sont invités à cette réunion communautaire

Lors de cette réunion, la communauté doit identifier les problèmes de la malnutrition, les actions à
mener et les ressources.

 Sécurité Alimentaire des ménages

La stratégie de la SAM se limitera à vulgariser les moyens d’accroître, de diversifier la production


alimentaire et à fournir les services d’appui nécessaires, afin de garantir l’amélioration de la
disponibilité alimentaire, l’amélioration de l’accès aux vivres et la pratique d’une bonne nutrition.

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L’amélioration de la SAM est envisagée à travers la promotion technique qui consiste à prioriser les
simples pratiques adéquates sans faire des investissements (en intrants) pour augmenter la
production du ménage.

Cette activité doit se faire en collaboration des agents du MAEP au niveau local pour la promotion :

• De système des cultures de case, permettant d’occuper toute l’année l’espace disponible
autour de la maison pour des jardins potagers domestiques, des arbres fruitiers
• de l’élevage à cycle court
• des techniques de conservation et de transformation des produits agricoles
• des techniques de stockage et de réserve de denrées alimentaires

Pour les acteurs locaux

L’approche participative permettant d’associer, d’impliquer et d’engager tous les acteurs concernés :
autorités locales, agents communautaires, communauté à toutes les étapes du programme depuis
l’identification des déterminants de la malnutrition, la recherche de solutions aux problèmes, la
planification des activités, la mise en œuvre, le suivi, et l’évaluation.

Le renforcement des capacités des autorités locales, agents communautaires est nécessaire afin
qu’ils puissent accomplir convenablement leur rôle et attribution.

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