Professional Documents
Culture Documents
http://www.citbrownsburg-chatham.blogspot.com/
1
TABLE DES MATIÈRES
2
La coalition Nous méritons mieux
1 Voir annexe II
2 http://www.citbrownsburg-chatham.blogspot.com
3 Voir annexe I
3
Les services doivent être physiquement accessibles à tous les membres de
la communauté. Ceci suppose que les bâtiments de la bibliothèque soient
bien situés, que celle-ci offre de bonnes conditions de lecture et d'étude, de
même que les technologies adéquates et des heures d'ouverture convenant
à tous les usagers. Ceci implique également des services destinés à ceux qui
sont dans l'impossibilité de se rendre à la bibliothèque.
Manifeste de l'Unesco sur la bibliothèque publique4
De réseau et de proximité
De réseau...
4 Voir annexe II
5 http://www.mcccf.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/publications/tirebp.pdf
4
La Bibliothèque de Brownsburg-Chatham fait déjà partie de Réseau BIBLIO 6, ce qui est un
avantage incontestable. Ainsi, les usagers ont accès à toutes les collections des bibliothèques
affiliées. En deux à trois semaines, nous pouvons recevoir des livres que nous ne trouverions
pas autrement sur place (un délai normal pour toute bibliothèque faisant des prêts entre
institutions). Aussi, le système informatique permet de consulter les catalogues par Internet et
de réserver des livres. Le Réseau offre également aux usagers l'accès à des encyclopédies, des
journaux et des logiciels, grâce à une licence de consortium. Sans oublier les outils de formation
et de gestion pour le personnel, qui peut ainsi encore mieux servir la clientèle.
Des mesures concrètes découlant d’une politique culturelle pourraient favoriser un développement
socio-économique vivifiant et jouer un rôle dans l’accroissement démographique en stimulant la création
d’emploi, en freinant l’exode des jeunes et en invitant des individus de l’extérieur à s’installer dans la
MRC d’Argenteuil. Politique culturelle de la MRC d'Argenteuil
6 http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca/portail/index.aspx?page=1
7 Le Progrès, 27 février 2010
8 Le Régional, 2 mars 2010
5
Imaginez la force d'un tel réseau, tant du point de vue documentaire que professionnel !
Imaginez la complémentarité des heures d'ouverture qui permettrait d'assurer à tous les
citoyens de la MRC d'Argenteuil, disons, le plus de chances possible d'avoir accès au service !
Le déploiement de la culture joue un rôle auprès des jeunes en les initiant et les ouvrant à
un monde d’intérêts divers, nourrissant leur curiosité et stimulant leur créativité mettant
ainsi leur ingéniosité au profit de la communauté et du bien-être de cette dernière.
… et de proximité
Mais attention, nous aurions tort de croire qu'une seule bibliothèque centrale puisse suffire
pour toute la MRC. Voulons-nous avoir une ville centre dynamique avec des banlieues dortoirs
autour? Il a été démontré que plus la distance à parcourir est grande, moins les services sont
utilisés. La nouvelle tendance en urbanisme favorise en fait l'implantation de quartiers où tout
est accessible, le plus possible à pied. L'étendue et la géographie de Brownsburg-Chatham rend
un tel objectif irréaliste. Mais ce n'est pas parce qu'on doit se rendre en voiture à la bibliothèque
qu'on devrait tous faire un trajet un peu plus long en poussant jusqu'à Lachute. D'ailleurs, le
secteur Saint-Philippe n'aurait pas dû perdre sa succursale. Dans les Laurentides, six
municipalités offrent plus d'un point de service sur un grand territoire 9. Les services de proximité
permettent d'adapter chaque bibliothèque à sa population et d’en cibler les besoins. Cultiver les
spécificités nourrit d'autant plus le sentiment d'appartenance. Et pour contrer l'analphabétisme
et le décrochage scolaire, la MRC d'Argenteuil a besoin de tous les points de service possible.
6
Témoignages de citoyens
Bonjour, mon nom est Judith Prévost. J'ai grandi à Sainte-Anne-des-Plaines, une ville
comptant peut-être un peu plus d'habitants que Brownsburg 10 (à l'époque je n'en suis pas
certaine). Nous avions la chance d'avoir une bibliothèque de rêve. Grande, belle et bien garnie
de livres de toutes sortes. Il était rare que les dernières nouveautés n'y étaient pas.
Lorsque je me suis installée à Brownsburg il y a cinq ans, j'ai souhaité y trouver une
bibliothèque comme celle que j'avais connue dans mon village. Déception! Je me suis dit qu'au
moins il y avait une bibliothèque, mais le fait est que je ne la fréquente que très peu, car je suis
plus souvent qu'autrement confrontée au manque de
volumes. Je ne trouve pas toujours ce que je cherche. On C’est un grand crime que de ne pas
doit souvent faire appel au prêt entre bibliothèques pour mettre une bibliothèque ordonnée à la
être satisfait et je trouve cela bien triste.
portée de l’enfant qui aime lire. En cela
J'aimerais que mes enfants, qui sont au nombre de
plus qu’en n’importe quelle autre chose,
cinq, puissent à leur tour connaître la joie de fréquenter
le temps perdu ne se retrouve pas.
une bibliothèque sur une base régulière. La lecture est
importante dans le développement de nos enfants, avenir Claire Martin, La Joue droite
Mon nom est Jean-Sébastien Patrice, je me suis présenté lors des dernières élections
municipales. Je tiens à vous remercier au nom de mon épouse et de mes trois jeunes enfants,
car il est vrai que nous méritons mieux. J'inscris ma famille à la bibliothèque de Lachute pour
intégrer à leur jeunesse une vie culturelle intéressante et je considère que c'est le rôle premier
d'une municipalité de sensibiliser la collectivité et sa jeunesse à l'importance de la lecture, de la
culture bref de notre identité. Merci. Jean-Sébastien Patrice, résident, père de 3 enfants
7
En tant que mère de famille, je clame haut et fort mon désir de jouir d'un endroit idéal où
mes enfants, mon conjoint et moi pourrions découvrir et consulter des livres. Une bibliothèque
digne de ce nom, un endroit propice à la d étente, un environnement sain et rempli de richesses,
voilà ce à quoi nous aspirons. Originaire de Saint-Eustache, j'habite Brownsburg-Chatham depuis un
peu plus d'un an. J'ai passé beaucoup de temps à la bibliothèque de Saint-Eustache durant mon
enfance et mon adolescence...
L'enfance... C'était comme un immense cadeau que ma mère nous faisait lorsqu'elle nous
accompagnait à la bibliothèque. Une sortie familliale certes, mais aussi une belle occasion de se
choisir de nouvelles histoires à se faire raconter le soir avant d'aller dormir.
Moi aussi, je voudrais avoir envie de me rendre à la bibliothèque le samedi matin avec mes
enfants et de les voir s'émerveiller devant des étagères remplies de livres colorés. De les voir fouiller
et découvrir tout ce qui se cache à l'intérieur de ces bouquins. Je voudrais leur donner, petit à petit,
le besoin de se cultiver dans cette "maison du savoir". Je veux leur transmettre le désir d'y aller, pour
se réfugier dans des univers merveilleux, lorsqu'ils en auront besoin eux aussi.
En tant qu'adulte maintenant, le besoin reste le même. Le besoin de s'ouvrir sur le monde, le
besoin de fuir ce stress quotidien qui ne nous laisse plus le temps de respirer, de penser. L'accès à
la documentation nécessaire lorsque différentes situations surviennent dans nos vies est important
également. Bref, une bibliothèque est un élément essentiel au sein d'une communauté pour un
nombre indicible de raisons. La population doit être rassurée, et notre bibliothèque doit s'ériger et
briller pour elle.
8
Je constate qu'il n'y a... aucune amélioration dans le développement culturel de
Brownsburg-Chatham. Bien au contraire, on stagne pour ne pas dire on recule... Il y a tant
d'études et de documents qui prouvrent sans nul doute l'importance d'une bibliothèque et d'une
animation culturelle dans une municipalité! Oui, importantes pour l'économie locale, mais
également pour le bien-être intellectuel et émotif des citoyens... des citoyens heureux, cultivés et
bien dans leur peau ne peuvent qu'être un apport positif dans "l'habitat" qu'est leur lieu de vie.
Plus que jamais, notre société a besoin de mettre la population en contact avec les véhicules
du savoir. Cela est non seulement essentiel au bien-être de la population, mais c'est
ensemble. Par le livre et la lecture, nos concitoyens s'ouvrent sur le monde, enrichissent leur
Knowledge is free at the library. Just bring your own container - Unknown
Mon nom est Mario Chabot et j'habite Brownsburg-Chatham depuis cinq ans, mais je suis
natif de Saint-Hyacinthe. J'ai longtemps oeuvré dans le domaine artistique. Scripteur pour des
humoristes, comédien, metteur en scène, auteur de théâtre jeunesse, etc. C'est pourtant le
cinéma (scénariste et réalisateur) qui a occupé une grande partie de ma carrière. Ironiquement,
c'est un genre littéraire qui m'a le plus inspiré cette profession : la bande dessinée. Et c'est la
bibliothèque de ma ville qui a alimenté cette passion. Heureusement pour moi, la bibliothèque
de Saint-Hyacinthe était une des meilleures dans ce domaine. Ce lieu est devenu à la fois un
9
refuge et une stimulation, où je rencontrais la plupart de mes amis. Lorsque je regarde cette
période, j'en viens à la conclusion que cette bibliothèque a façonné l'homme que je suis, elle m'a
nourri émotivement et intellectuellement.
Maintenant que je suis père de deux jeunes garçons, je vois la bibliothèque et la littérature
en général comme étant une aide précieuse, un complément à mon rôle de parent. Déjà, le plus
vieux, qui n'a que trois ans, voit comme un instant privilégié le moment où sa mère ou son père
lira avec lui. Malgré son jeune âge, il a un vocabulaire riche, sa mémoire et son imaginaire se
développent rapidement et il peut facilement développer une idée. Mais le plus important est
qu'il commence déjà à se trouver des points d'intérêt et que son goût d'apprendre l'aidera
lorsqu'il ira à l'école.
Au moment où l'on se demande comment contrer le décrochage scolaire, inciter les jeunes
à développer leur curiosité et leur intérêt par le biais de la lecture me semble un moyen à la fois
économique et astucieux. L'accès gratuit à une grande variété de livres ainsi que l'aide des
bibliothécaires font de la bibliothèque l'endroit idéal pour accomplir cette tâche.
Outside of a dog, a book is a man's best friend. Inside of a dog, it's too dark to read - Groucho Marx
Dans cette oasis paisible, tous, jeunes et « Une maison sans bibliothèque est une
adultes, peuvent puiser dans la mémoire, dans demeure sans âme, sans esprit, sans amitié »,
10
selon l’écrivain marocain Tahar Ben Jelloun. l’équilibre budgétaire, comment l’administration
Que dire alors d’une municipalité sans de Brownsburg-Chatham peut-elle alors même
bibliothèque ? Celle qui prétend porter le titre envisager de priver sa population d’une telle
de ville a d’autant plus le devoir d’offrir à ses source de richesse ?
citoyens une bibliothèque digne de ce nom.
Claire Thivierge, Résidente en
Au-delà des infrastructures routières et de désaccord avec la décision des élus
(…) la culture est une richesse qui compte autant que l’asphalte et les tuyaux (…) les
Laurentides affichent à présent la plus importante croissance démographique de la province due
à l’étalement urbain. Les nouveaux arrivants s’attendent à trouver dans leur village d’adoption
les mêmes services que dans la ville qu’ils ont laissée derrière eux, notamment, des
équipements culturels.11
bouts de route et les ponceaux l'emportent toujours sur les affaires culturelles.
Lise Bissonnette 12
11
Une bibliothèque est une chambre d'amis.
possible pour rendre cette de vous accueillir dans ses culturelle – Dix défis à relever,
Éditions ASTED, 2007.
12
Mes grands-parents ont eu
15 enfants, qu'ils ont élevés à
Communautaire et citoyenne, la bibliothèque est
Saint-Clément, un village
accessible et dans un rapport dynamique avec les clientèles situé près de Rivière-du-
et les groupes des milieux où elle s'inscrit. En résonance Loup, dans le Bas-Saint-
Laurent. Il a été forgeron,
avec son entourage, partout au Québec elle est un acteur-
elle, couturière. Ils ont aussi
culture qui nous ressemble et nous rassemble. qu'une 6e année, mais elle
aimait lire. Ce loisir était
Suzanne Payette, présidente de Les Bibliothèques d'une telle importance qu'elle
publiques du Québec (BPQ), et Aline Perry, présidente de
n'aurait pas manqué pour
Réseau BIBLIO du Québec (RBQ) dans L'avenir des
bibliothèques publiques du Québec: actes du colloque tenu tout l'or du monde le
le 20 avril 2007 à la Grande Bibliothèque
pèlerinage dominical à
(http://bibliothequespubliquesduquebec.ca/pdf/actes_colloq
ue_021107.pdf) l'église, où se trouvait la
bibliothèque (église
magnifique, soit dit en passant). À l'époque, le village comptait 1200 habitants. Ma grand-mère
et ses enfants faisaient la file pour se choisir des lectures sans prétention. Parce que ma grand-
mère aimait lire, elle savait écrire en faisant très peu de fautes d'orthographe. Et c'est par l'écrit
qu'elle a voulu faire cadeau de l'histoire familiale, en remettant à chacun de ses enfants un
cahier racontant leur naissance à tous. Parce que l'amour se dit avec des mots, et l'histoire
aussi.
En 1980, une tante à moi sortira la bibliothèque de l'église de Saint-Clément pour l'amener
au Centre des loisirs. Il s'agira de la première bibliothèque affiliée à la bibliothèque centrale de
prêts des Portages. C'est avec fierté que j'ai appris récemment que le Bas-Saint-Laurent détient
le record du taux de fréquentation des bibliothèques. La population de Saint-Clément se
maintient aujourd'hui autour de 530. Le service de la bibliothèque y est toujours offert,
maintenant dans le centre communautaire. Cette petite localité a perdu le bureau de poste
malgré la farouche résistance de la population qui en a occupé les locaux pendant 59 jours.
13
Qu'à cela ne tienne, elle a créé le premier Centre d'accès communautaire Internet de l'est du
Québec dans les locaux désaffectés de Poste Canada. Par ailleurs, malgré sa petitesse, la
communauté s'est dotée d'un agent de développement. On n'est jamais trop petit pour voir
grand.
J'ai toujours vu ma mère avec un bouquin dans les mains avant d’aller se coucher le soir,
et souvent même endormie sur son livre. Il était tout naturel pour celle-ci de m'offrir des livres en
cadeau. C'étaient de belles surprises, et j'appréciais. Et moi de même, je lis devant mes
enfants. Les livres se promènent de la table de nuit à la table de la cuisine, du bureau au salon
et, oui, à la salle de bain... Dans la chambre de mes enfants, il y a des étagères pour que les
livres leur soient accessibles. Et nous fréquentons la bibliothèque. Pour le plaisir de la
découverte, pour le plaisir de se faire suggérer des bouquins selon les préoccupations du jour
(peur des « bibittes », goût pour le mélange des couleurs, intérêt pour les sons qu'on entend...)
L'aîné de trois ans prend plaisir à relire les mêmes volumes pendant toute la durée de l'emprunt,
à un point tel qu'il peut compléter lui-même les phrases, parfois même les répéter mot pour mot.
C'est ainsi que je souhaite éduquer mes enfants : en leur donnant les mots qui leur
permettront d'entrer en relation avec les autres, de créer, de penser objectivement et de façon
autonome, de faire valoir leurs opinions et leurs droits et ainsi, de participer pleinement à la
société. Cynthia Dubé, Résidente de Brownsburg-Chatham, mère de 2 enfants
14http://bibliothequespubliquesduquebec.ca/pdf/actes_colloque_021107.pdf
14
Des appuis d'ailleurs
15 http://www.bplll.qc.ca/
décrit précédemment?
15
cœur de la communauté. Pour y arriver, il faut stipulant que « le Conseil Municipal de la Ville
investir dans les infrastructures, dans le de Brownsburg-Chatham demande aux
personnel et dans l’acquisition de documents. employées de la bibliothèque municipale de ne
Combien de personnes croyaient que la plus procéder, à compter de la présente, à
Grande bibliothèque18 serait un éléphant l’achat de livres, revues, périodiques, DVD,
blanc? Construite en pleine période de etc. autrement que par l’entremise du Centre
coupures budgétaires visant à atteindre le régional de services aux bibliothèques
déficit zéro, cette bibliothèque attire pourtant publiques (CRSBPL) des Laurentides Inc. ».
aujourd’hui cinq fois plus de citoyens que Ce que les citoyens doivent savoir, c’est que le
prévus. Lucien Bouchard, Louise Beaudouin et CRSBPL n’est pas une librairie. Il ne vend pas
Lise Bissonnette ont su répondre à un besoin de livres, ni de périodiques et encore moins de
qui n’était pas clairement exprimé par la DVD. Le CRSBPL (aussi appelé Réseau
population. À Brownsburg-Chatham, les BIBLIO) achète des livres qu’il prête ensuite à
citoyens réclament une nouvelle bibliothèque. ses municipalités membres. Ainsi, cette
Son succès est assuré ! résolution abolit l’achat de livres. De plus,
16
Toujours selon le
rapport 2008-200920 du Abolir le budget d’achats de livres d’une bibliothèque,
Réseau BIBLIO des c’est l’équivalent de laisser fondre la glace dans un aréna.
21
Laurentide , la municipalité À la longue, plus personne ne sera intéressé à y venir.
ne possède que 5 451
documents, ce qui ne donne que novembre dernier en ayant présenté une plate-
0,8 documents par habitant. Si l’on ajoute à ce forme électorale, des projets et des priorités.
chiffre les 6 959 documents déposés par le Cependant, rien n’empêche un conseil
Réseau BIBLIO, le ratio passe à 1,8 livres par municipal de décréter de nouvelles priorités en
habitant, ce qui est nettement loin du 3 livres cours de mandat selon les besoins, les intérêts
par habitants souhaité dans la Politique de la et les pressions de la population.
lecture et du livre du ministère de la Culture et
À l’automne 2005, la Carnegie Library de
des Communications22, produite en 1998. Le
Pittsburgh a mandaté le Center for Economic
retard qu’a pris votre municipalité est de
Development de la Carnegie-Mellon University
plus en plus accablant et le fossé continue
afin de déterminer l’impact de la bibliothèque
de se creuser à mesure que la population
sur l’économie régionale. Les résultats de
augmente. Comment peut-on attirer des
cette étude23 en étonneront plus d’un; pour
gens à la bibliothèque sans nouveaux
chaque dollar dépensé par la bibliothèque, la
livres? Les échanges effectués via le Réseau
communauté en retire un bénéfice
BIBLIO ne peuvent définitivement pas combler
économique de trois dollars. Ainsi, si l’on
la demande pour les nouveautés et les best-
transpose les bénéfices totaux à l’ensemble de
sellers. Abolir le budget d’achats de livres
la population de cette municipalité, la
d’une bibliothèque, c’est l’équivalent de laisser
bibliothèque rapporte 75 $ per capita.
fondre la glace dans un aréna. À la longue,
plus personne ne sera intéressé à y venir. Investir dans la bibliothèque, c’est
investir dans l’éducation de sa
Il est évident que chaque municipalité a
communauté et contribuer à la réduction
une capacité de payer qui n’est pas illimitée.
du décrochage scolaire car les
Chaque conseil municipal a été élu en
bibliothèques facilitent grandement
20 http://brownsburgchatham.ca/database/Image l'apprentissage des jeunes. Pour apprendre
_usager/2/pdf//ordinaire-avril-2010.pdf
à calculer, à opérer une machine-outil et à
21 http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca/portail
/index.aspx?page=2&RID=5 23 http://www.carnegielibrary.org/about/economi
22 http://www.mcccf.gouv.qc.ca/fileadmin/docum cimpact/
ents/publications/tirebp.pdf
17
résoudre divers problèmes, il faut comprendre Brownsburg-Chatham, il faut développer une
ce qui nous est demandé et pour ça, il faut main-d’œuvre qualifiée et qui sait lire !
savoir bien lire. Nous avons malheureusement
Citoyens de Brownsburg-Chatham,
souvent tendance à oublier que tout
poursuivez vos démarches; les Bibliothèques
apprentissage passe par la lecture. Investir
publiques de Laval, Laurentides, Lanaudière
dans la bibliothèque, c’est aussi
sont derrière vous !
développer son économie locale. Pour
Stéphane Legault, bibl. prof.
attirer des industries et créer des nouveaux Président, Les bibliothèques publiques
emplois dans Argenteuil ainsi qu’à de Laval, Laurentides, Lanaudière
culture, c'est ce qui reste quand tout est disparu», disait Dany
24 http://www.brownsburgchatham.ca/database/Image_usager/2/pdf//Politique%20familiale.pdf
25 http://abclifeliteracy.ca/
18
La lecture est un des meilleurs moyens de bien connaître sa langue. De bien la parler, de
bien la lire et de bien l'écrire. Une bibliothèque offre un paradis de rêves, un espace de
connaissance, un lieu d'apprentissage, un endroit calme de rencontre et de partage. Les livres,
ne nous en cachons point, coûtent très cher. Qui peut vraiment se les permettre? Les budgets
des particuliers sont trop souvent serrés et les besoins de base se doivent d'être prioritaires. Où
se trouve la lecture dans ce cas? Où le parent peut-il trouver les livres qui éveilleront et
émerveilleront ses enfants? N'est-ce pas un des critères mis de l'avant par le service
d'éducation: "Lisez à vos enfants dès le jeune âge pour leur apprendre le plaisir de la lecture, le
désir de savoir et débuter ainsi l'apprentissage de la langue"? Avec le "chat" - conversations si
souvent prisées par la jeunesse d'aujourd'hui - nous perdons notre langue. Le français bientôt
n'existera plus que sous forme d'expression orale tant celui écrit se perd.
Jean-Paul Baillargeon26
26Plaidoyer pour une bibliothèque publique culturelle – Dix défis à relever, Montréal,
Éditions Asted, 2007.
19
Les bibliothèques publiques au Québec – État des lieux en 2004
Tiré des conclusions de Réjean Savard dans États des lieux et des bibliothèques 27 -
Chapitre 13: Les bibliothèques publiques de 1995 à 2001, Observatoire de la lecture et des
communications du Québec, 2004.
Étant donné que le Québec alors qu’il s’agit en fait d’un presque 25 % de la
se targue d’être la province investissement. Par rapport population.
canadienne la plus ouverte à d’autres services publics, le
Le réseau de lecture
à la culture, avouons que Québec investit toujours
publique peut constituer
les chiffres concernant les beaucoup moins dans les
une stratégie fondamentale
bibliothèques sont quelque bibliothèques publiques. (...)
pour permettre à une
peu troublants. Même si les
Nos gouvernements font société de tirer son épingle
statistiques des dernières
pourtant l’éloge de la du jeu dans la société de
années dénotent une
société du savoir dans l’information. (…) Le virtuel
amélioration des intrants, la
laquelle nous entrons, et et les nouvelles technologies
comparaison avec l’Ontario et
pour laquelle il faut « être à eux seuls ne permettront
la Colombie-Britannique
prêt ». Comment peut-on pas à une société de faire
illustre que cette avancée est
penser que les Québécois face adéquatement aux défis
tout à fait relative.
seront prêts à concurrencer de la société de l’information.
Le Québec ne semble les autres sociétés dans ce La prémisse consiste à
toujours pas avoir compris monde du savoir si leurs amener le public à lire
l’importance d’un bon réseau compétences à l’écrit et à la davantage et à s’informer
de lecture publique dans la lecture sont si pauvres? On mieux, ce que des
société du savoir. Le coût des sait que, dans certains bibliothèques publiques bien
bibliothèques est souvent quartiers de Montréal, le taux dotées et bien organisées
perçu comme une dépense, d’analphabétisme atteint peuvent faire à merveille.
La situation s'est tout de même améliorée au Québec depuis quant au financement des
bibliothèques. En font foi les conclusions de l'Observatoire de la culture et des comunications du
Québec, dont des extraits ont été intégrés (« Faits saillants ») tout au long du présent
document. Le rôle des bibliothécaires professionnels reste sousestimé, puisqu'on ne fait que
très peu appel à leurs services (voir page 38).
27 http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/publicat_obs/etat_livre_an.htm
20
Les bibliothèques, une nouvelle destination culturelle
28 http://www.uneq.qc.ca/documents/x_publications/l-unique-dec09_hd.pdf
29 http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca/portail/index.aspx?
page=3&module=1&BID=829&CID=170&All=1
21
Extrait de la politique familiale 2008
Ville de Brownsburg-Chatham30
1.3 Démarches et engagements municipaux
Projets municipaux mis de l'avant, à court, moyen et long terme, à l'intérieur de certains
secteurs et actuellement amorcés:
Secteur culturel:
Des statistiques obtenues de la ville indiquaient qu'au 31 octobre 2009, il y avait 1017
abonnés (710 en 2004) à la bibliothèque de Brownsburg-Chatham. Pour une population de
678831, cela représente un taux de fréquentation de près de 15 %. La ville de Brownsburg-
Chatham avait donc un gros rattrapage à faire, ne serait-ce qu'au niveau provincial. En effet, la
moyenne québécoise accuse elle-même un retard en comparaison avec les autres provinces
canadiennes, même si elle est passée de 30,6 % d'usagers inscrits en 2001 à 35,8 % en 200732.
30 http://www.brownsburgchatham.ca/database/Image_usager/2/pdf//Politique%20familiale.pdf
31 Rapport annuel 2008-2009, Réseau BIBLIO Laurentides:
http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca///documents/builder/crsbp/5/558/Rapport%20annuel
%202008-2009.pdf
32 Allaire, Benoît, Statistiques en bref. Numéro 58 – Mars 2010. « Importante progression des
bibliothèques publiques du Québec entre 1995 et 2007 »
(http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/publicat_obs/pdf/Stat_BrefNo58.pdf)
22
Faits saillants33
Mark Twain
33 Allaire, Benoît, Statistiques en bref. Numéro 58 – Mars 2010. « Importante progression des
bibliothèques publiques du Québec entre 1995 et 2007 »
(http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/publicat_obs/pdf/Stat_BrefNo58.pdf).
23
Les données présentées dans les graphiques suivants sont extraites des rapports annuels
du Réseau BIBLIO des Laurentides pour les années 2006-200734, 2007-200835 et 2008-200936.
34 http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca///documents/builder/crsbp/5/558/Rapport%20annuel
%202006-2007.pdf
35 http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca///documents/builder/crsbp/5/558/Rapport%20annuel
%202007-2008.pdf
36 http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca///documents/builder/crsbp/5/558/Rapport%20annuel
%202008-2009.pdf
24
25
La bibliothèque actuelle
• aire d'animation de l'Heure du conte et section jeunesse devant les portes de toilettes,
dans les courants d'air
Christophe Girard
26
En principe, la bibliothèque publique doit être gratuite. La bibliothèque publique
relève de la responsabilité des autorités locales et nationales. Elle doit être
soutenue par des textes législatifs spécifiques et financée par les autorités
nationales et locales. Elle doit être un élément essentiel de toute stratégie à long
terme en matière de culture, d'information, d'alphabétisation et d'éducation.
Parlons chiffres
Monsieur le maire Georges Dinel indiquait à la presse locale 38 que le budget annuel de la
bibliothèque municipale accaparait 160 000 $39. Et si on replaçait le chiffre dans son contexte?
Le budget de 2010 distribué avec notre compte de taxes fait état de déboursés totaux de
8 470 021 $. La somme de 160 000 $ représente donc 1,89 % des dépenses municipales. Ainsi,
pour une population de 6788 personnes40, la bibliothèque coûterait annuellement 23,57 $ par
habitant.
37 Voir annexe II
38 Le Régional, 15 janvier 2010
39 Avant la coupure du budget d'achat de livres.
40Chiffre tiré du rapport annuel de 2008-2009 du Réseau BIBLIO
(http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca///documents/builder/crsbp/5/558/Rapport%20annuel
%202008-2009.pdf).
41 Allaire, Benoît, Statistiques en bref. Numéro 58 – Mars 2010. « Importante progression des
bibliothèques publiques du Québec entre 1995 et 2007 »
(http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/publicat_obs/pdf/Stat_BrefNo58.pdf)
27
Budget annuel Pourcentage Dépense annuelle
pour la bibiliothèque des dépenses municipales par habitant
Aucun budget municipal ne sera jamais assez important pour chaque poste de dépense.
On voudra toujours de plus belles routes, des installations sportives de qualité supérieure, un
meilleur déneigement... La question n'est pas n’est pas de savoir s’il faut augmenter les taxes,
mais bien d'établir des priorités. Il nous faut faire le choix de se donner des services qui
rapporteront à toute la ville quand celle-ci aura une population heureuse d'y demeurer et qu'elle
attirera de nouveaux arrivants, donc des contribuables supplémentaires. La bibliothèque est
souvent le plus important service culturel des municipalités. Elle devrait l'être aussi chez nous.
Faits saillants42
Québec 39,82 $
Colombie-Britannique 39,94 $
États-Unis 34,95 $
42 Allaire, Benoît, Statistiques en bref. Numéro 58 – Mars 2010. « Importante progression des
bibliothèques publiques du Québec entre 1995 et 2007 »
(http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/publicat_obs/pdf/Stat_BrefNo58.pdf)
28
Dans beaucoup de villes québécoises, la bibliothèque publique
les onze villes de plus de 100 000 habitants, soit Montréal, Québec,
Marcel Lajeunesse45
But what can a man see of a library being one day in it?
James Boswell
43« Les Arts et la Ville », organisation sans but lucratif fondée en 1987, réunit le milieu municipal
(actuellement 423 municipalités) et le milieu culturel (129 organisations culturelles) afin de promouvoir et
de soutenir le développement culturel et artistique des municipalités du Québec.(http://www.arts-
ville.org/)
44Rapport de l’Observatoire de la Culture et des Communications du Québec, cité dans Le Devoir
(Montréal), 16 février 2007.
45« Bibliothèques publiques au Québec: une institution stratégique pour le développement culturel »;
Bulletin des Bibliothèques de France, Paris, 2009, t. 54, no 3.
29
Prospérité et bibliothèque
Alain Dubuc a montré que lecture (et lecture publique) et prospérité collective
vont de pair au Canada, (...) à savoir que plus une société est collectivement
riche, plus elle peut effectuer facilement des redistributions généreuses à ses
citoyens.46
Jean-Paul Baillargeon
Faits saillants
• For every dollar provided by the City of Pittsburgh and the Allegheny Regional Asset
District, the library provides more than $6 worth of benefit.
• The library provides more than $75 worth of benefits per capita for every resident of
Allegheny County.
• Accounting only for circulating books, DVDs and videos as well as databases, the
library provides an estimated value of $41 million to library customers each year.
http://stephenslighthouse.com/2010/04/06/the-value-of-public-libraries/
46 Baillargeon, Jean-Paul, Plaidoyer pour une bibliothèque publique culturelle – Dix défis à relever,
Éditions ASTED, 2007.
47 http://www.carnegielibrary.org/about/economicimpact/
30
Dividends
The value of public libraries in Canada48
Public libraries provide a wealth of information resources and services in a timely and cost-
effective manner and so save people time and money and help to contribute to better decision
making. Information is an increasingly valuable tool, yet Canadians have less discretionary
income to spend on information resources. Therefore, public libraries are well positioned to play
• of the people visiting the library for work-related information, "40% saved time or
money; 25% resulted in performing work better; and 18% resulted in completing
work faster" (Griffiths and King, 1994, p.86/87)
Research shows that public libraries increase the potential profits of nearby businesses
and which in turn increases the economic success of the local community.
• research in BC showed that over 75% of library patrons regularly combined trips to the
library with the purchase of goods and services ($500 -- $600 annually) from retail stores
close to the library....... the total value of economic activity generated by a library location
could be measured ... The annual 'direct economic activity' for Guildford was $20 million,
for Newton $10.8 million, for Ocean Park $5.7 million and for Whalley $9.9 million"
(Surrey Public Library, 1994, p. intro)
Public libraries contribute to the economy via their annual operating budgets and
capital projects.
• Public libraries in Ontario and British Columbia together spent over tens of millions of
dollars on library, building and office supplies (Ontario Public Library Statistics 1994,
48 http://www.nald.ca/fulltext/dividend/contents.htm
31
British Columbia Statistics 1994)
Public libraries provide jobs for thousands of Canadians. The jobs provided in many libraries
are those that are critical to the success of our changing economy, with staff that is familiar with
an automated workplace, skilled (in a customer-driven market) in customer service, and highly
Each of these employees contributes to the Canadian economy by paying taxes and
purchasing goods and services. In Ontario, staff salaries in libraries totalled $237,383,818
in 1994 (Ontario Public Library Statistics, 1994), money that is then fed into local economies to
pay taxes, mortgages, tuition, buy cars and clothes, go to movies and restaurants, and the like.
The existence of an informed and literate population is essential to Canada's economic strength
as we enter the 21st century. An illiterate and uninformed workforce cannot meet the needs of
workplaces that depend on the knowledge and skills of their workers for success in the
billion annually. Costs include accident and safety-related matters as well as in-house
costs due to lost productivity, excessive supervisory time, poor product quality,
business outside the workplace include loss of consumption in the marketplace because
people cannot understand or gain access to information about a company's products. The
32
Public libraries play an active role in national efforts to increase the literacy skills of Canadians.
• The majority of libraries offer preschool story-time programs, school visits and summer
reading clubs, all of which foster a love of reading, as studies have demonstrated that the
earlier children are exposed to reading, the better their literacy skills are in later life.
• a joint Alpha Ontario and OLA study found that 75% of libraries collect print materials
for new adult readers, 82% provide space for tutoring and 77% maintain information on
literacy providers. (Ontario Libraries and Community Information Branch, 1994, p. 15)
continued opportunities to read. An Ontario study found that all of the libraries
surveyed had a home book-delivery service, all except one had deposit collections,
(mostly in segregated seniors' facilities, and all had collections of large print books
49 http://dlis.dos.state.fl.us/bld/roi/pdfs/2005_SLAF_ROI_report.pdf
33
Le développement et la revitalisation des communautés rurales
par les arts et la culture50
Le Réseau des villes créatives du créatives peuvent avoir un effet Selon le rapport, les éléments
Canada a commandité une série marqué sur la capacité d’une suivants jouent un rôle critique
de rapports sur le développement ville de non seulement survivre dans la vitalité artistique rurale :
et la revitalisation des collectivités mais aussi de se développer. »
• "une appréciation sous-
rurales à l'aide des arts et de la Les festivals, les activités et les
jacente et une attitude
créativité. Le sommaire de ces installations en milieu rural
d’acceptation envers la
rapports définit le contexte : « À peuvent aider à créer et à nourrir
culture, l’histoire, les gens et
mesure que les collectivités des identités rurales, à donner
les actifs locaux, ainsi que le
rurales se redéfinissent et se naissance à un sentiment collectif
‘sentiment d’appartenance’ de
repositionnent, elles cherchent à d’appartenance et à favoriser la
la collectivité;
se revitaliser, à diversifier leur création et la cohésion des
base économique, à améliorer communautés. Toutefois, le • une appréciation des arts
leur qualité de vie et à se rapport reconnaît également que dans la vie quotidienne et un
50 http://www.surlesarts.com/article_details.php?artUID=50594
34
La famille, la bibliothèque, la communauté, la ville...
Orientations
a. S'assurer que les infrastructures municipales répondent aux besoins des familles
b. Soutenir, par le biais des services municipaux, les familles dans leur rôle parental
(...)
The researchers say it's possible that the socioeconomic conditions of children's early
residential neighbourhoods exert a strong effect later because acquiring reading skills involves
the collective efforts of parents, educators, family friends and community members, as well as
access to good schools, libraries, after-school programs and bookstores.
"Sadly, our findings demonstrate the lasting effect of neighbourhood poverty on children's
reading comprehension - highlighting that children's literacy is not simply an important issue
for parents, but also for community leaders and policy makers alike," Lloyd says52.
51 http://www.brownsburgchatham.ca/database/Image_usager/2/pdf//Politique%20familiale.pdf
52 University of British Columbia, Disadvantaged neighborhoods set children's reading skills on negative
course, 2010 (http://www.physorg.com/news182699118.html)
53 http://www.brownsburgchatham.ca/database/Image_usager/2/pdf//Politique%20familiale.pdf
35
Éveil à la lecture et à l'écriture Février 2010 était le Mois de la culture à
"Il aura fallu 25 ans environ pour qu’au l'école.55 Les bibliothèques font partie du
Québec l’éveil à la lecture et à l’écriture du Répertoire de ressources
jeune enfant devienne une préoccupation culture-éducation.
majeure de nos gouvernants et favorise ainsi
"Comment stimuler le développement du
sa pénétration dans l’ensemble de nos milieux
langage chez votre enfant ?
éducatifs, familiaux et communautaires. L’éveil
Le langage de l'enfant est à considérer sur
à la lecture et à l’écriture commence alors que
deux plans : le langage oral et le langage écrit.
l’enfant ne sait ni lire ni écrire, pas même de
Il existe plusieurs façons de les stimuler l'un et
façon non conventionnelle. Ceci laisse
l'autre.
supposer que lire et écrire débutent dans la
vie de l’enfant bien avant qu’il ne fréquente La première consiste à lui lire des histoires et
l’école. L’énoncé indique également que des livres.
l’école n’a pas le monopole pour faciliter le
Vous pouvez commencer à l'emmener à la
développementde ce savoir-faire.
bibliothèque et l'aider à choisir des livres dès
Cette sensibilisation à l’écrit se développe l'âge de trois ans. Présentez-le à la
d’une manière plus ou moins heureuse, selon bibliothécaire et tâchez qu'elle devienne son
les influences que l’enfant reçoit de sa amie.
famille, de son milieu social et de
Il est surprenant de constater combien peu de
l’ensemble de son environnement. Ces
parents fréquentant une bibliothèque
influences lui permettent d’une façon
connaissent la blibliothécaire des enfants.
informelle d’acquérir des connaissances et de
(S'il n'y a qu'une bibliothécaire, elle saura
développer des compétences sur la
aussi vous guider pour le choix des livres
communication écrite.54"
d'enfants.)
Jacqueline Thériault, PhD
Une bibliothécaire peut apporter une aide
considérable pour apprendre à un enfant à
Politique d'éveil à la lecture et à l'écriture:
découvrir toutes les richesses d'une
http://www.mels.gouv.qc.ca/dfga/politique/e
bibliothèque et l'aider à s'y sentir chez lui."56
veil/.
Fizhugh Dodson
54 L'émergence de l'écrit ou l'éveil du jeune enfant 55 http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/cultureE
à la lecture et à l'écriture ducation/moisculture10/
http://www.mels.gouv.qc.ca/dfga/politique/eve 56 Dodson, Fizhugh, Tout se joue avant 6 ans,
il/renseignements/pdf/emergence.pdf Marabout, 2008, c1972.
36
La bibliothèque scolaire a un rôle pédagogique qui la distingue de la
scolaire se situe en lien direct avec l’application des programmes d’études, d’où
l’importance d’avoir dans chaque école un lieu accessible aux enseignants et aux
continue de lire et de fréquenter les bibliothèques une fois son diplôme obtenu,
c’est à l’école que ces habitudes doivent se développer. Les élèves doivent par
conséquent être incités à lire, non seulement par obligation, mais aussi par
curiosité et par plaisir. Pour ce faire, la bibliothèque scolaire doit mettre à leur
57 Le temps de lire, un art de vivre – Politique de la lecture et du livre - Tiré à part: « Les bibliothèque
publiques », ministère de la Culture et des Communications, 1998.
(http://www.mcccf.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/publications/tirebp.pdf)
58 Metropolitan Cooperative Library System: Public Perception of Public Libraries – Executive Summary
September 1999 (http://www.library.ca.gov/lds/docs/METAsummary09-99.pdf)
37
Faits saillants59
Québec 0,59
Colombie-Britannique 1,15
États-Unis 1,61
59 Allaire, Benoît, Statistiques en bref. Numéro 58 – Mars 2010. « Importante progression des
bibliothèques publiques du Québec entre 1995 et 2007 »
(http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/publicat_obs/pdf/Stat_BrefNo58.pdf)
38
construire des bâtiments et d’acheter des publiques étant des ressources accessibles à
livres. Les bibliothèques du Québec ont tous les citoyens, le gouvernement du Québec
aussi besoin d’une âme et d’un coeur. Elles doit favoriser des partenariats et des actions
ont besoin d’hommes et de femmes pour concertées entre les différents acteurs sociaux
servir de passeur entre l’immigrant et la et les bibliothèques publiques.
culture francophone, entre un jeune et un livre
Ne parle-t-on pas de faire du Québec
de recherche, entre une personne âgée et les
une société du savoir?
rudiments de l’informatique.
Suzanne Payette,
bibliothécaire professionnelle
Si le Québec peut désormais se
Présidente des Bibliothèques
comparer à l’Ontario et à la Colombie- publiques du Québec60
Britannique dans le béton de ses édifices et le
Le bibliothécaire est un intermédiaire actif entre
nombre de documents de ses collections, il en
les usagers et les ressources offertes. La
va tout autrement en termes de ressources
formation professionnelle et continue du
humaines. Les citoyens de l’Ontario et de la
bibliothécaire est indispensable pour assurer
Colombie-Britannique sont servis par deux fois
des services adéquats.
plus de bibliothécaires. Les citoyens
Manifeste de l'Unesco
américains peuvent croiser trois fois plus de
sur la bibliothèque publique61
bibliothécaires lorsqu’ils se rendent à leur
bibliothèque publique. Les bibliothèques ne
Librarians don't know everything
sont pas des entrepôts de livres et de
(although I firmly believe my
documents. Ce sont des lieux citoyens vivants
colleagues do). Librarians are
et importants au coeur d’une communauté. Ce
professional researchers. We may
sont des lieux de culture, de partage
not know the answer, but we know
d’apprentissages et de socialisation. Pour
how to find the answer. Just ask.
jouer leur rôle efficacement, pour attirer
une plus vaste clientèle, elles doivent être
Susan Kusel, children's librarian62
dotées d’un personnel compétent et
recevoir l’appui des gouvernements et des
entreprises.
60 http://www.asted.org/_uploadedcontent/medi
Il nous apparaît important que la as/content_2212_1778.pdf-
valorisation de la lecture soit un message clair 61 Voir annexe II
39
Tiré du blogue pirathécaire63:
63 http://pirathecaire.com/2009/11/17/he-les-biblioblogueurs-quebecois-chiche/
40
La promotion relève également des bibliothécaires. Voici ce qu'on en dit dans la
Pour atteindre ces objectifs, le ministère de la Culture et des Communications mettra sur
pied un programme d’engagement d’animateurs ou de médiateurs du livre qui agiront comme
des intermédiaires entre la bibliothèque et les citoyens et dont la tâche consistera à :
64 http://www.mcccf.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/publications/tirebp.pdf
41
Pourquoi une bibliothèque publique si on a Internet?
Taper un mot clé dans un croyance selon laquelle le livre grandissante d’Internet, qui
moteur de recherche sur électronique remplacera la contribuerait à développer la
Internet nous ouvre une version papier. D'abord, les soif de savoir et d’information
fenêtre sur ce qui nous coûts du livre électronique des citoyens. Les services à
semble l'infini. Il peut être n'ent font pas l'instrument distance que permet
étourdissant de voir dérouler démocratique qu'est la l’utilisation d’Internet, tels
les résultats et d'y repérer bibliothèque publique. Et, que les renouvellements ou
l'information voulue. Pour celle deuxièmement, la fatigue liée à les réservations en ligne,
ou celui qui a l'esprit ludique et la lecture sur écran en sont également des facteurs
une curiosité sans borne, le jeu découragera plus d'un. qui favorisent la
d'association peut mener à des fréquentation des
Qui plus est, Paul Cauchon
découvertes totalement bibliothèques. »
rapportait une étude portant sur
loufoques et, parfois,
le sujet dans le journal Le Une étude67 réalisée auprès de
simplement géniales.
Devoir:66 résidents de la Californie en
Voilà qui peut mener à croire 1999 arrivait à des conclusions
« Selon une étude réalisée par
qu’à l'ère d'Internet, la similaires. En fait, les
l’American Library Association
bibliothèque publique est probabilités que les usagers
(ALA), l’arrivée d’Internet
inutile, désuète et une d’une bibliothèque publique
aurait fortement contribué à
dépense superflue. Erreur! aient accès à Internet sont plus
augmenter le taux de
Un article de Mark Y. Herring65, élevées que dans le cas des
fréquentation des
paru dans American Libraries non-usagers.
bibliothèques publiques. Les
(le magazine de l'American
résultats diffusés par cette
Library Association) en 2001 et
étude réalisée aux États-Unis
révisé légèrement en 2010,
révèlent que le nombre de
donne dix raisons pour
visites dans les bibliothèques a
lesquelles Internet n'est en rien
augmenté de 61 % de 1994 à
67 Metropolitan Cooperative
un substitut à la bibliothèque,
2004. L’ALA attribue cette Library System: Public
dont la première, justement,
hausse à la popularité Perception of Public Libraries
que la toile ne contient pas
– Executive Summary
toutes les informations. On
66Cauchon, Paul, « Internet September 1999
est loin de l'infini, finalement. (http://www.library.ca.gov/ld
contribue à la fréquentation
On y réfute également la accrue des bibliothèques s/docs/METAsummary09-
publiques », Le Devoir, 27
65 Voir annexe III. 99.pdf)
avril 2007, p. B4.
42
Des bibliothèques ailleurs
Dany Laferrière
À noter qu'un taux de fréquentation de plus de 30 % est considéré comme un bon taux.
Le nombre d'heures d'ouverture pourrait-il être un facteur favorisant le nombre d'usagers?
Mme Judith Prévost a laissé un message sur le blogue pour citer en exemple la
bibliothèque de Sainte-Anne-des-Plaines. Voici des informations contemporaines tirées de son
site Internet69 :
68 http://banq.wordpress.com/GB/
69http://ville.ste-anne-des-plaines.qc.ca/biblio/
43
Bibliothèque Gaston-Miron de Sainte-Agathe-des-Monts70
70http://www.ville.sainte-agathe-des-monts.qc.ca/fr/services-bibliotheque.php et
http://www.reseaubiblioduquebec.qc.ca/portail/index.aspx?page=3&module=500&BID=877
44
Bibliothèque commémorative Pettes de Lac Brome71
Histoire
Architecture
Bibliothèque de Mirabel72
La bibliothèque de Mirabel compte huit succursales sur son territoire, pour une
population de 34 626 (Statistique Canada, 2006). Par contre, elle exige 15 $ par an par abonné
résident, ce qui va à l'encontre des objectifs de la Politique du livre et de la lecture et du
Manifeste de l'UNESCO sur la bibliothèque publique.
71http://pettes.ca/
72 http://www.ville.mirabel.qc.ca/bibliotheque_reglements.asp
45
Bibliothèque Françoise-Maurice de Coaticook73
Sise dans un ancien bureau de poste, la bibliothèque de Coaticook dispose de 792 mètres
carrés et occupe 2 ½ étages. Elle met à la disposition de ses citoyens une collection de plus de
40 000 documents. L'équipe du personnel comprend un bibliothécaire responsable de la
direction, un technicien en documentation à plein temps, deux préposés aux prêts à temps
partiel, ainsi qu'une employée contractuelle en animation.
La bibliothèque est ouverte 55 heures par semaine. Parmi les avantages, ses membres
ont accès à quelque 20 000 livres et une multitude de revues. Ils ont également à leur
disposition cinq postes informatiques ainsi que l’accès Internet sans fil.
73 http://www.bibliotheque.coaticook.qc.ca/RENSEIGN/rens.htm
74 http://www.ville.prevost.qc.ca/services_municipaux_loisirs.php?service1=4
46
Bibliothèque Rina-Lasnier de Joliette75
75 http://www.biblio.rinalasnier.qc.ca/index.jsp?p=63
76 http://www.st-charles-borromee.org/mscb/notre-municipalite/profil-socio-
demographique/population
47
Bibliothèques récemment construites ou déménagées
Saint-Hippolyte (population de 7219 en 2006 selon Statistique Canada) reçoit une subvention
de 600 200 $ pour la construction d'une bibliothèque78.
La Minerve (population de 1295 en 2006, selon Statistique Canada) reçoit 168 000 $ pour la
construction d'une nouvelle bibliotheque.
Le nouvel établissement permettra aux usagers de bénéficier d'un lieu plus vaste,
soit 140 mètres carrés, comportant une salle polyvalente qui servira notamment à
des activités d'animation. Le nombre de rayonnages et d'heures d'ouverture sera
augmenté.80
48
Nouvelle (population de 1815 en 2006 selon Statistique Canada) a inauguré les nouveaux
locaux de sa bibliothèque le 12 mars 2010. Celle-ci a maintenant une superficie de 224
mètres carrés.
• possédant un diplôme
• détenant un travail
• avec des enfants de moins de 18 ans
• âgées de 30 à 50 ans
• ayant accès à Internet
81 http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Mars2010/12/c9442.html
82 Metropolitan Cooperative Library System: Public Perception of Public Libraries – Executive Summary
September 1999 (http://www.library.ca.gov/lds/docs/METAsummary09-99.pdf)
49
La bibliothèque de Boisbriand s’offre une cure de rajeunissement83
N’ayant actuellement que 2,87 livres par habitant, les travaux viennent également rectifier le tir
face à la politique de la lecture et du livre du ministère de la Culture et des Communications du
Québec, qui stipule que les bibliothèques publiques doivent contenir au minimum trois livres
par habitant.
83 http://lechodelarivenord.canoe.ca/webapp/sitepages/content.asp?
contentid=153229&id=2490&classif=Nouvelles
84 http://www.ville.boisbriand.qc.ca/pages/ville/population.aspx
85 http://americanlibrariesmagazine.org/librarydesign10
50
Bibliothèque municipale Françoise-Bédard de Rivière-du-Loup86
86 http://www.ville.riviere-du-loup.qc.ca/index.php?pa=127
87 http://www.bpelcsl.org/aboutyourlibrary/aboutlibrary.htm
51
Vélo-Biblio, une initiative unique dans Lanaudière88
Le Vélo‐Biblio, c’est une tournée dans les parcs pour raconter des histoires et
faire découvrir les livres aux jeunes ; c’est de l’information pour les parents
accompagnateurs concernant les services offerts à la Bibliothèque durant toute
l’année ; c’est également la livraison à domicile de livres aux personnes âgées ou
à mobilité réduite… et plus encore!
Brigitte Richer, directrice de la Bibliothèque municipale de Lavaltrie
L'exemple de la Finlande
La Finlande est souvent citée en exemple lorsqu'il est question de bibliothèque publique.
Et pour cause. Le taux de fréquentation y est de près de 80%, le taux de décrochage
scolaire autour de 0,034%. En comparaison, on estime le taux de fréquentation au Québec à
35,8% alors que le taux de décrochage scolaire se situe autour de 31% selon le rapport
du Groupe d'action sur la persévérance scolaire au Québec de Mars 200990.
Une raison qui expliquerait le succès de la Finlande dans le domaine "réside dans les
bonnes relations que les bibliothécaires entretiennent avec les politiques (et inversement !)."91
88 http://arts-ville.org/bulletins-communiques/article/la-bibliotheque-de-lavaltrie-met-sur-pied-le-
projet-velo-biblio/
89 http://www.ville.lavaltrie.qc.ca/general/
90 http://www.asted.org/_uploadedcontent/medias/content_2212_1778.pdf
91 Le Saux, Annie, Bulletin de s bibliothèques publiques de France, « Demain la bibliothèque », 2006,
Paris, t. 51, n° 6 (http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-06-0081-001)
52
Bibliobus de Montréal92
Lorsque la distance est un
obstacle...
Avec une collection de plus de plus de 40 000 livres, en 2004, il a attiré 1 000 jeunes de sept
écoles et effectué plus de 25 000 prêts.
Au Québec, le bibliobus caisses utilisant un véhicule utilitaire est resté la norme dans
les Bibliothèques centrales de prêt, devenues centres de ressources et de services des
bibliothèques publiques (CRSBP) après une tentative d'utilisation des bibliobus en
milieu rural qui s'est révélé inadaptée aux conditions de circulation difficiles dues au
climat froid et neigeux93.
53
En conséquence, l'UNESCO encourage les autorités locales et
nationales à s'engager activement à développer les bibliothèques
publiques et à leur apporter le soutien nécessaire.
In the long run, men hit only what they aim at. Therefore, though they should fail
immediately, they had better aim at something high.
94 Voir annexe II
54
Annexe I
La date retenue pour la rencontre d'experts proposée par la coalition Nous méritons mieux
est le jeudi 19 août à 9 h 30 à la caserne des pompiers de Brownsburg-Chatham.
L'ordre du jour proposé a été élaboré en collaboration avec madame JoAnne Turnbull, directrice
générale de Réseau BIBLIO des Laurentides. La rencontre se veut un déclencheur pour aider à
dégager une vision de ce qui conviendrait le mieux pour notre ville dans un contexte où le
territoire est vaste et où la population est concentrée dans des secteurs distincts.
Brigitte Bowen, sur les besoins exprimés par les usagers et les besoins des employés.
5. Point de vue gouvernemental, monsieur Jean-Marc Parent du ministère de la Culture,
Chaque présentation devrait prendre autour de 15 minutes, ce qui laisserait une heure pour la
période de questions et d'échanges.
En plus des experts invités, seront présents: Georges Dinel, maire; Paule Blain Clotteau,
conseillère; René Lachance, directeur général et trésorier; Cynthia Dubé, François Jobin (à
confirmer) et une autre personne de la coalition.
Cynthia Dubé
coalition Nous méritons mieux
55
Annexe II
La liberté, la prospérité et le développement de la société et des individus sont des valeurs humaines
fondamentales. Elles ne peuvent s'acquérir que dans la mesure où les citoyens sont en possession des
informations qui leur permettent d'exercer leurs droits démocratiques et de jouer un rôle actif dans la
société. Une participation créatrice et le développement de la démocratie dépendent aussi bien d'une
éducation satisfaisante que d'un accès libre et illimité à la connaissance, la pensée, la culture et
l'information.
La bibliothèque publique, porte locale d'accès à la connaissance, remplit les conditions fondamentales
nécessaires à l'apprentissage à tous les âges de la vie, à la prise de décision en toute indépendance et
au développement culturel des individus et des groupes sociaux.
Ce Manifeste proclame la confiance que place l'UNESCO dans la bibliothèque publique en tant que force
vive au service de l'éducation, de la culture et de l'information, et en tant qu'instrument essentiel du
développement de la paix et du progrès spirituel par son action sur l'esprit des hommes et des femmes.
La bibliothèque publique
La bibliothèque publique est le centre local d'information qui met facilement à la disposition de ses
usagers les connaissances et les informations de toute sorte.
Les services de bibliothèque publique sont accessibles à tous, sans distinction d'âge, de race, de sexe,
de religion, de nationalité, de langue ou de statut social. Des services et des documents spécifiques
doivent être mis à la disposition des utilisateurs qui ne peuvent pas, pour quelque raison que ce soit, faire
appel aux services ou documents courants, par exemple, les minorités linguistiques, les personnes
handicapées, hospitalisées ou emprisonnées.
Toute personne, quel que soit son âge, doit avoir accès à une documentation adaptée à ses besoins. Les
collections et les services doivent faire appel à tous les types de supports et à toutes les technologies
modernes, de même qu'à la documentation traditionnelle. Il est essentiel qu'ils soient d'excellente qualité,
répondant aux conditions et besoins locaux. Les collections doivent refléter les tendances
contemporaines et l'évolution de la société de même que la mémoire de l'humanité et des produits de son
imagination.
Les collections et les services doivent être exempts de toute forme de censure, idéologique, politique ou
religieuse, ou de pressions commerciales.
95 http://www.unesco.org/webworld/libraries/manifestos/libraman_fr.html
56
Missions de la bibliothèque publique
1. créer et renforcer l'habitude de lire chez les enfants dès leur plus jeune âge;
2. soutenir à la fois l'auto-formation ainsi que l'enseignement conventionnel à tous les niveaux;
3. fournir à chaque personne les moyens d'évoluer de manière créative;
4. stimuler l'imagination et la créativité des enfants et des jeunes;
5. développer le sens du patrimoine culturel, le goût des arts, des réalisations et des innovations
scientifiques;
6. assurer l'accès aux différentes formes d'expression culturelle des arts du spectacle;
7. développer le dialogue inter-culturel et favoriser la diversité culturelle;
8. soutenir la tradition orale;
9. assurer l'accès des citoyens aux informations de toutes catégories issues des collectivités
locales;
10. fournir aux entreprises locales, aux associations et aux groupes d'intérêt les services
d'information adéquats;
11. faciliter le développement des compétences de base pour utiliser l'information et l'informatique;
12. soutenir les activités et les programmes d'alphabétisation en faveur de toutes les classes d'âge, y
participer, et mettre en oeuvre de telles activités, si nécessaire.
Afin d'assurer une coordination et une coopération des bibliothèques à l'échelle nationale, des textes
législatifs et des plans stratégiques devraient également définir et promouvoir un réseau national de
bibliothèques selon des normes de service appropriées.
Le réseau de bibliothèques publiques doit être élaboré en tenant compte des bibliothèques nationales,
régionales, de recherche et spécialisées, ainsi que des bibliothèques scolaires, collégiales ou
universitaires.
Fonctionnement et gestion
Une politique clairement formulée doit définir les objectifs, les priorités et les services selon les besoins
des communautés locales. La bibliothèque publique doit être organisée efficacement et des normes
professionnelles de fonctionnement doivent être maintenues.
La coopération avec les partenaires concernés - par exemple, des groupes d'utilisateurs et d'autres
57
professionnels à l'échelon local, régional, national, de même qu'au niveau international - doit être
assurée.
Les services doivent être physiquement accessibles à tous les membres de la communauté. Ceci
suppose que les bâtiments de la bibliothèque soient bien situés, que celle-ci offre de bonnes conditions
de lecture et d'étude, de même que les technologies adéquates et des heures d'ouverture convenant à
tous les usagers. Ceci implique également des services destinés à ceux qui sont dans l'impossibilité de
se rendre à la bibliothèque.
Les services de bibliothèque doivent être adaptés aux différents besoins des communautés vivant en
zone rurale et urbaine.
Le bibliothécaire est un intermédiaire actif entre les usagers et les ressources offertes. La formation
professionnelle et continue du bibliothécaire est indispensable pour assurer des services adéquats.
Des programme d'assistance et de formation des utilisateurs dovient être fournis pour les aider à
bénéficier de toutes les ressources.
58
Annexe III
By Mark Y. Herring
Reading, said the great English essayist Matthew Arnold, “is culture.” Given the condition of reading
test scores among school children nationwide, it isn’t surprising to find both our nation and our culture in
trouble. Further, the rush to internetize all schools, particularly K–12, adds to our downward spiral. If it
were not for the Harry Potter books one might lose all hope who languishes here. Then, suddenly, you
realize libraries really are in trouble, grave danger, when important higher-education officials opine, “Don’t
you know the internet has made libraries obsolete?” Gadzooks! as Harry himself might say.
In an effort to save our culture, strike a blow for reading, and, above all, correct the well-intentioned
but horribly misguided notions about what is fast becoming intertopia among many nonlibrarian bean
counters, here are ten reasons why the Internet is no substitute for a library.
With billions of web pages you couldn’t tell it by looking. Nevertheless, a sizeable amount of
substantive materials is not on the Internet for free. For example, only about 8% of all journals are on the
web, and an even smaller fraction of books are there. Both are costly! If you want the Journal of
Biochemistry, Physics Today, Journal of American History, you’ll pay, and to the tune of hundreds of
thousands of dollars.
The internet is like a vast uncataloged library. Whether you’re using Google or any one of a dozen
other search or metasearch engines, you’re not searching the entire web. Sites often promise to search
everything but they can’t deliver. Moreover, what they do search is not updated daily, weekly, or even
monthly, regardless of what’s advertised. If a librarian told you, “Here are 10 articles on Native Americans.
We have 40 others but we’re not going to let you see them, not now, not yet, not until you’ve tried another
search in another library,” you’d throw a fit. The internet does this routinely and no one seems to mind.
Yes, we need the internet, but in addition to all the scientific, medical, and historical information
(when accurate), there is also a cesspool of waste. When young people aren’t getting their sex education
off XXX-rated sites, they’re learning politics from the Freeman Web page, or race relations from Klan sites.
There is no quality control on the web, and there isn’t likely to be any. Unlike libraries where vanity press
publications are rarely, if ever, collected, vanity is often what drives the internet. Any fool can put up
96 http://americanlibrariesmagazine.org/print/1746
59
anything on the web, and, to my accounting, all have.
The great boon to libraries has been the digitization of journals. But full-text sites, while grand, aren’t
always full. What you don’t know can hurt you:
1. articles on these sites are often missing, among other things, footnotes;
2. tables, graphs, and formulae do not often show up in a readable fashion (especially when
printed); and
A library may begin with X number of journals in September and end with Y number in May. Trouble
is, those titles aren’t the same from September to May. Although the library may have paid $100,000 for
the access, it’s rarely notified of any changes. I would not trade access to digitized journals for anything in
the world, but their use must be a judicious, planned, and measured one, not full, total, and exclusive
reliance.
5. States Can Now Buy One Book and Distribute to Every Library on the Web—NOT!
Yes, and we could have one national high school, a national university, and a small cadre of faculty
teaching everybody over streaming video. Let’s take this one step further and have only digitized sports
teams for real savings! (Okay, I know, I’ve insulted the national religion.) From 1970 to 2001 about 50,000
academic titles have been published every year. Of these 1.5 million titles, fewer than a couple thousand
are available. What is on the internet are about 20,000 titles published before 1925. Why? No copyright
restrictions that cause prices to soar to two or three times their printed costs. Finally, vendors delivering e-
books allow only one digitized copy per library. If you check out an e-book over the Web, I can’t have it
until you return it. Go figure, as they say. And if you’re late getting the book back, there is no dog-ate-my-
homework argument. It’s charged to your credit card automatically.
Most of us have forgotten what we said about microfilm (“It would shrink libraries to shoebox size”),
or when educational television was invented (“We’ll need fewer teachers in the future”). Try reading an e-
book reader for more than a half-hour. Headaches and eyestrain are the best results. Moreover, the cost
of readers runs from $200 to $2,000, the cheaper ones being harder on the eyes. Will this change?
Doubtless, but it won’t stop the publication of books.
Not really. The newest state university in California at Monterey opened without a library building a
few years ago. For the last two years, they’ve been buying books by the tens of thousands because—
surprise, surprise—they couldn’t find what they needed on the internet. California Polytechnic State
60
University, home of the world’s highest concentration of engineers and computer geeks, explored the
possibility of a virtual (fully electronic) library for two years. Their solution was a $42-million traditional
library with, of course, a strong electronic component. In other words, a fully virtualized library just can’t be
done. Not yet, not now, not in our lifetimes.
Do what, bankrupt the state? Yes, it would. The cost of having everything digitized is incredibly high,
costing tens of millions of dollars just in copyright releases. And this buys only one virtual library at one
university. Questia Media, the biggest such outfit, spent $125 million digitizing 50,000 books released (but
not to libraries!). At this rate, to virtualize a medium-sized library of 400,000 volumes would cost a mere
$1,000,000,000! Then you need to make sure students have equitable access everywhere they need it,
when they need it. Finally, what do you do with rare and valuable primary sources once they are digitized?
Take them to the dump? And you must hope the power never, ever goes out. Sure, students could still
read by candlelight, but what would they be reading?
Looking into the abyss of the internet is like vertigo over a void. But the void has to do not only with
what’s there, but also with what isn’t. Not much on the internet is more than 15 years old. Vendors offering
magazine access routinely add a new year while dropping an earlier one. Access to older material is very
expensive. It’ll be useful, in coming years, for students to know (and have access to) more than just the
scholarly materials written in the last 10 to15 years.
In a recent survey of those who buy electronic books, more than 80% said they like buying paper
books over the internet, not reading them on the web. We have nearly 1,000 years of reading print in our
bloodstream and that’s not likely to change in the next 75. Granted, there will be changes in the delivery of
electronic materials now, and those changes, most of them anyway, will be hugely beneficial. But
humankind, being what it is, will always want to curl up with a good book—not a laptop—at least for the
foreseeable future.
The web is great; but it’s a woefully poor substitute for a full-service library. It is mad idolatry to make
it more than a tool. Libraries are icons of our cultural intellect, totems to the totality of knowledge. If we
make them obsolete, we’ve signed the death warrant to our collective national conscience, not to mention
sentencing what’s left of our culture to the waste bin of history. No one knows better than librarians just
how much it costs to run a library. We’re always looking for ways to trim expenses while not contracting
service. The internet is marvelous, but to claim, as some now do, that it’s making libraries obsolete is as
silly as saying shoes have made feet unnecessary.
This article originally appeared in American Libraries, April 2001, p. 76–78, modified slightly January 2010.
61