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MONUMENTS
INÉDITS.
I
AVIS IMPORTANT. .
D'après «ne des lois providentielles qui régissent le monde, rarement les œuvres au-dessns oe l'ordinaire se font
tins coiUradiction'. pins ou moins fortes et nombreuses. Los Ateliers Callioliques ne pouvaient guère échapper à ce
raihet divin de leur milité. Tantôt on a nié leur eiiislence ou leur Importance tantôt on a dit qu'ils étaient fermés
;
ou qu'ils allaient l'être. ("epen'Jant ils poursuivent leur carrière depuis 21 ans, et les productions qui en sortent
deviennent de plus en plus graves cl soignées : aussi parait-il certain qu'à moins d'événements qu'aucune prudence
humaine ne saurait prévoir ni empêcher, ces Ateliers ne se fermeront que quand la Bibiiollièque du Clergé sera
terminée en ses 2,000 volumes in-i°. Le passé parait un silr garant de l'avenir, pour ce qu'il y aà esp(!'rerou k
craindre, t^ependant, parmi les calomnies auxquelles ils se sont trouvés en butte, il en est deux qui ont été conti-
nuellement répétées, parce qu'étant plus capitales, leur effet entraînait plus de conséquences. De petits et ignares
concurrents se sont donc acharnés, par leur correspondance ou leurs voyageurs, à répéter partout que nos Editions
étaient mal corrigées et mal imprimées. Ne pouvant attaquer le fond des Ouvrages, qui, pour la plupart, ne sont
que les chefs-d'œuvre du Catholicisme reconnus pour tels dans tous les temps et dans tous les pays il fallait bien
,
se rejeter sur la forme dans ce qu'elle a de plus sérieux , la correction et l'impression; en effet, les chefs-d'œuvre
même n'auraient qu'une demi-valeur, si le texte en était inexact ou illisible.
Il est très-vrai que, dans le principe, un succès inouï dans les fastes de la Typographie ayant force l'Editeur de
recourir aux mécaniques, afin de marcher plus rapidement et de donner les ouvrages a moindre prix, quatre volumes
du double Cours d'Ecriture saiiilc et de Théolofiie furent tirés avec la correclion insuffisante donnée dans les impri-
meries presque tout ce qui s'édite; il est vrai aussi qu'un ceriain nombre d'autres volumes, appartenant à diverses
Ji
Publications, lurent imprimés ou trop noir ou trop blanc. Mais ,depuis ces temps éloignés, les mécaniques ont
cédé le travail aux presses à bras, et l'impression qui en sort, sans être du luxe, attendu que le luxe jurerait dans
des ouvrages d'une telle nalure, est parfaitement convenable sous tous les rapports. Quant à la correction, il est
de fait qu'elle n'a jamais été portée si loin dans aucune édition ancienne ou contemporaine. Et comment en serait-il
autrement après toutes les peines et toutes les dépenses que nous subissons pour arriver à purger nos épreuves de
,
toutes fautes"? L'habitude, en typographie, même dans les meilleures maisons, est de ne corriger que deux épreuves
et d'en conférer une troisième avec la seconde, sans avoir préparé en rien le manuscrit de l'auteur.
Dans les Alelien Catholiques la différence est presque incommensurable. Au moyen de correcteurs blanchis sous
le harnais et dont le coup d'œil typographique est sans pitié pour les fautes, on commence par préparer la copie d'un
bout à l'autre sans en excepler un seul mot. On lit ensuite en première épreuve avec la copie ainsi préparée. On lit
en seconde de la même manière, mais en collationnant avec la première. On fait la même chose en tierce, en colla-
lionnant avec la seconde. On agit de même en quarte, en collationnant avec la tierce. On renouvelle la même opé-
ration en quinte, en collalinnnant avec la quarte, (es coHationnements ont pour but de voir si aucune des fautes
signalées au bureau par MM. les correcteurs, sur la marge des épreuves, n'a échappé à MM. les corrigeurs sur la
marbre et le méial. Aprè« ces cinq lectures entières contrôlées l'une par l'autre, et en dehors de la préparation
ci-dessus mentionnée, vient une révision, et souvent il en vient deux ou trois; puis l'on cliché. Le clichage opéré, par
conséquent la purelé du texte se trouvant immobilisée, on fait, avec la copie, une nouvelle lecture d'un bout de l'é-
preuve à l'autre, on se livre à une nouvelle révision, et le tirage n'arrive qu'après ces innombrables précautions.
Aussi y a t-il à Montrouge des correcteurs de toutes les nations et en plus grand nombre que dans vingt-cinq
imprimeries de Paris réunies Aussi encore, la correclion y coilte-t-elle autan", que la composition, tandis qu'ailleurs
!
elle ne coule que le dixième Aus«i enfin, bien que l'assertion puisse paraître téméraire, l'exactitude obtenue par
!
tant de frais et de soins, fait-elle que la plupart des Editions des Ateliers Catholiques laissent bien loin derrière elles
celles même des célèbres Bénédictins Mabillnn et Monll'aucon et des célèbres Jésuites Petau et Sirmond. (Jue l'on
compare, en effet, n'importe quelle» feuilles de leurs éditions avec celles des nôtres qui leur correspondent, en grée
comme en latin, on se convaincra que l'invraisemblable est une réalité.
D'ailleurs, ces savants éminents, plus préoccupés du sens des textes que de la partie typographique et n'étant
fioint correcteurs de profession, lisaient, non ce que portaient les épreuves, mais ce qui devait s'y trouver, leur
laute intelligence suppléant aux fautes de l'édition. De plus les Bénédictins, comme les Jésuites, opéraient presque
toujours sur des manuscrits, cause perpétuelle de la multiplicité des fautes, pendant que les Ateliers Catholiquet,
dont le pi^opre est surtout de ressusciter la Tradition, n'opèrent le plus souvent que sur des imprimés.
Le R. P. De Buch, Jésuite Bollandiste de Bruxelles, nous écrivait, il y a quelque lemps, n'avoir pu trouver en
dix-huit mois d'étude, une setde faute dans notre Patrologie latine. M. Denzinger, professeur de Théologie h l'Uni-
versité de Wiir?.bourg, et M. Iteissmann, Vicaire Général de la même ville, nous mandaient, à la date du t9juiUet,
n'avoir pu égalemeni surprendre une seule faute, soii dans le latin soit dans le grec de noire double Patrologie. Enfin,
le savant P. Pilra, Bénédictin de Solesme, cl M. Bonelly, direcleur des Annales de philosophie chrétienne, mis au
déli de nous convaincre d'une seule erreur typographique, ont été lorcés d'avouer que nous n'avions pas trop
présumé de noire parfaite correction. Dans le Cierge se trouvent de bons latinistes et de bons hellénisles. et, ce qui
est plus rare, des hommes très-positifs et très-pratiques, eh bien nous leur promettons une prime de 25 centimes
!
par chaque faute qu'ils découvriront dans n'importe lequel de nos volumes, surtout dans les grecs.
Malgré ce qui précède, l'Edileur des Cours complets, sentant de plus en plus l'importance et même la nécessité
d'une correct'. m parfaite pour qu'un ouvrage soit véritablement utile et estimable, se livre depuis plus, d'un an, et
est résolu de se livrer jusqu'il la fin à une opération longue, pénible et coûteuse, savoir, la révision entière 91
universelle de ses innombrables clichés. Ainsi chacun de ses volumes, au fur el à mesure qu'il les remet sous presse,
est corrigé mol pour mol d'un bout à l'autre. Quaranle hommes y .sont ou y seront occupés pendant 10 ans, et une
somme qui ne saurait être moindre d'un demi million de francs est consacrée à cel important contrôle. De cette
manière, les l'uhlications des Ateliers Catholiques, qui déjà se distinguaient entre toutes par la supériorité de leur
correclion, n'auront de rivales, sous ce rapport, dans aucun temps ni dans aucun pays; car quel est l'éditeur qui
pourrait et voudrait se livrer AI'BICS (OLP à des travaux si gigantesques et d'un prix si exorbitant? Il faut
certes êire bien pénétré d'une voralion divine à cet effet, pour ne reculer ni devant la peine ni devant la dépense,
surioul lorsque l'Europe savante proclame que jamais volumes n'ont été édités avec tant d'exactitude que ceux de
la BiblwV.èijue universelle du Clergé. Le présent volume est du nombre de ceux révisés, et tous ceux qui le seront
à l'avenir porteront cette note. En conséquence, pour juger les productions des Ateliers Catholiques sous le rapport
de la correction, il ne faudra prendre que ceux qui porleronl en lêle l'avis ici tracé. Nous ne reconnaissons que cette
édition et celles qui suivront sur nos planches de métal ainsi corrigées. Ou croyait autrefois que la stéréotypie
immobilisait les fautes, attendu qu'un rlicbé de métal n'est point élastique; pas du tout, il introduit la perfection,
car on a trouvé le moyen de le corriger jusqu'à extinction de fautes. L'Hébreu a été revu par M. Drach, le Grec
par des Grecs, le Latin et le Français par les premiers correcteurs de la capitale en ces langues.
Nous avons la consolation de iioiivoir finir cel avis par les réflexions suivantes Enfin, notre exeniple a Uni par
:
ébranler les graniles publications en Italie, en Allemagne, en Belgique et en France, par les Canons grecs de Rome,
le Gerrtil de Nafiles. le Snint Thomas de Parme, V Encyclopédie religieuse de Munich, le recueil des déclaratiovs des
rites de Bruxelles, les Bollandisles \(': Stinrez et le Spiciléqe de Paris. Jusqu'ici, on n'avait su réimprimer que des
,
ouvrages de courte haleine. Les in-i°, où s'engloutissent lés in-folio, faisaient peur, et on n'osait y loucher, par
crainte rie se noyer dans ces abîmes sans fond el sans rives; mais on a fini par se risquer à nous imiter. Bien plus,
sous notre impulsion, d'autres Editeurs se préparent au Bnllaire universel, aux Décisions de toutes les Congrégation?,
i une Biographie el à une Histoire générale, etc., etc Malheureusement, la plupart des éditions déjà faites ou qui se
font, sont sans autorité, parce qu'elles sont sans exactitude la correction semble en avoir été faite par des avei'gles,
;
«oit qu'on n'en ait pas senti la gravité, soit qu'on ail reculé devant les trais; mais patience! une reproduclioo
correcte surgira bientôt, ne fût-ce Qu'à la lumière des écoles qui se sont faites ou 'qui se feront, encore.
MONUMENTS INEDITS
SUR L'APOSTOLAT DE
SAINTE MARIE-MADELEINE
EN PROVENCE,
ET SUR LES AUTRES APOTRES DE CETTE CONTRÉE,
NOUVELLES LITURCIES DES ÉGLISES DE FRANCE, F.T AUX DIVERS RECUEILS D'aRCBÉOLOGIE SACRÉE PUBLIÉS JUSQU'A
LE JOUR.
— n n n n n i^tit
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^vO BtBLtOTHEOUES^
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TU ME PRKMIKK.
18C3
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tu
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VIERGE MARIE
MERE DE DIEU.
Très-sainte Vierge,
(1) Lm. I, Depuis longtemps je vous ai fait un hommage universel de tout ce qui est à moi,
pour honorer ta soumission que Jésus-Christ, votre divin Fils, a pratiqués envers
Sl'm
''"'' "' ^"""^ *"*" '" '^"'^ (-)• 0"0''/M«. par le seul titre de ma dépendance, cet ouvrage vous
appartienne déjà, tm autre motif m'oblige de le déposer à vos pieds avant de l'offrir
à l'édification de mes frères. C'est qu'il n pour objet des personnages qui vous furent
(3) tue »ni, particulièrement chers : la suinte amante deJtsvs, sainte Marie- Madeleine (3), cette
2. 3 (c). Jean. ^ '
35 ;«),
(a) Ecce ex hoc bealam me dicent omiies (</) Maria (Magdalene) stabal aj iiioiiuiiicii-
{c) Et mulieres aliqux, Maia quae vocatur (e) Slabant autcni juxta cruceiii Jesu Mater
Magdalene, et alla; multx quae ministrabant ei ejus, et soror Malris cjus, Maria Cleoplue, et
Joan. TLi,
II) votre alTecI
" ion de leur bienheureuse sœur (î); les saintes Maries Jacobé et Salomé,
B(a) 3(6). 11
(''••
oui pnriaiièrent aussi vos douleurs (2) et furent honorées de votre spéciale amitié:
(i) tuc.xTiv, ^ •'
10 (</). i\iaic.
enfin, saint Alaximin, l'un des soixante-douze disciples.
' f
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yvi, I {e).
en m'offrant à Dieu, lui offrir aussi cet Ouvrage, Il a pour but de procurer la
gloire de votre divin Fils, par celte de ses s linls, et surtout de montrer iaccom-
plisscment littéral d'une de ses paroles, vérifiée avec un éclat qui suffit à lui seul
pour venger à jamais sa divinité contre les attaques de tous ceux qui ont Je mal-
devenir ,
pour ceux qui auraient les yeux encore fermés à la lumière de
plus en plus à sa personne adorable et de croître dans son saint amour, et contribuer
ainsi à votre propre gloire, toujoiirs inséparable de la sienne 1 C'est le rœti de votre
(a) Diligebal autem Jésus Maiiliam et soio- (cl) llna autem sabbali valde diluculo vene-
rein cjus Mariam et Lazarum. runl ad inonumenlum, portantes quae parave-
(c) Dixil eis (Jésus) : Lazarus amicus noster dalciie, et Maria Jacobi, et Salome emeruiit
I
Pjrmi les prophéties contenues dans les livangiles, l'une des plus étonnantes,
Jéti-s-l'unisi
r>ioinL't i'«si\- et peut-être des moins remarquées, est celle où le Sauveur promet une mémoire
me cl les
louantes du éternelle
dans ce mondu à la femme qui venait de répandre sur lui un p.irfum
l^es i
io::s les i i
me qiiî répâ'i'i-
Précieux. Les disciples, sans pénétrer ce que cachait de mjstérieus l'action de
ilii sur lui un
papiuiii [)ié- cetii" femme, sciant mis à murmurer contre elle cl à l'accuser de prodigalité :
ClfUX.
« Pourquoi lui faites- vous di? la peine? » leur dit le Sauveur : « l'cruvre qu'elle a
« exercée à mon égard est digne déloge : en vérité, je vous l'assure, partout où
« cet Evangile sera annoncé dans l'univers entier, cette même action sera publiée
« à sa louang<>. »
dénuée de raison dans son motif, ni plus invraisemblalilc dans son accomplisse-
ment. Il s'agit d'une action qui ne présente rien que d'orJinaire, eu égard aux
mœurs de ce temps-là, d'uns action faite dans l'ombre, dans la maison d'un ho.nme
obs.ur, en présence d'un petit nombre de témoins plus obscurs encore, par une
mesiiques dont le souvenir se conserve tout au plus quelques avnécs parmi les
membres de la faijille, et périt bientôt avec eux? Qui oserait promcllrc à des
tous les âges futurs? Et cependant c'est ce que Jésus-Christ n'hésite point à
faire pour l'action dont il s'agit ici, employant même le serment pour lui assu-
rer une célébrité aussi étendue et aussi durable que celle de l'Eiangilc.
Cet oracle s'cst-il vérifié? L'ouvrage que nous publions le nionlrera jusqu'à
l'évi lence, et sera par conséquent une nouvelle pr>'uve de la divinité du Sauveur.
Déjà, de son temps, saint Jean Chrysoslome admirait comment l'accomplisse-
ment de celle même prophétie démontrait d'une manière invincible ce dogme
londamenlal du christianisme. En voyant le récit de celle action, non-seulement
consigné dans le texte sacré dos Evangiles, mais proclamé solennellement cha-
que année dans toutes les Eglises du monde, en même temps que celui de la
I(
PRF.FACE.
passion donl elle fait partie, cl écoulé debuut, avec un religieux silence par les
empereurs, les consuls, les magistrats, les grands et les riches, aussi bien que
(I) hiitnvici
Crunatcnsis pgf
'
jg peuple,
'^ 06 Saint docteur s'écriait : « Qui a donc pu prédire tant d'années
0;».'i". in-folio, '
''avance ce qui s'est si Odèleinent accompli jusqu'ici? qui l'a pu, je vous le
r,'iVi^"s"/lM-«
K. Qui ne voit la force qu'ont ajoutée au raisonnement du saint docteur tous les
Afcomplis-
5.meiiidecei- autres honim.iffes rendus depuis, dans la suite des siècles, à celte
° femme célèbre?
10 propliélie
''n'-'fSe'sain'LTcar la mémoire religieuse que l'Eglise a toujours conservée de cette action n'est
pas le seul qu elle ait cru devoir lui rendre. Considérant celle ilTusioii de parfum
plutôt comme l'occasion que comme le motif d'une si magnifique promesse, elle
a surtout honoré dans cette femme les privilèges singuliers de grâce cl d'af-
fection dont le Sauveur daigna la favoriser, et qui devaient attirer en effet sur
elle les respects et la \énération de tous les fidèles. Elle s'est plu à exalter dans
(5) 1 ci/.i. I, „j>,jg aux âmes innocentes (V). Elle a vénéré dans cette même femme le
p. iHi et suiv.
oit et iuir.
Cuni illa pia mulier prclvosum unguenlum su- c quœ niliil aliud fecit quam quod parum
per cnpul Salvatoris elTunderet, id ffigre feren- i unguenti effunderet, in lolo lerrarura orbe
libus discipulis, quod ibi dispersum esset « celebratur. Et licet tara mulia sxcula siiU
CuRisTiis quod mulier fecerat approbavil, in- i elapsa, illius tamen meiiioria haclenus de-
quiens : Amen dico vobis quod ubicunque prœ- < leia non est, nec delebilur unquam.
dicatum fuerit Evangelium isttid in iiniverso « El licet aclio parvi momenli sit, (quanli
miindo, et quod (ecit hœc narrnbitur in mémo- < eiiim erai parum unguenti effundere?) et
riam ejus.El iia adimplelum est ul Salvalor i persona particularis sit, et bujus operis
pncilixil. Hanc propbetiam sanctus Clirysosio- < testes non niulli (hoc enim inler discipuios
imis amplificat his verbis : « accidit), neque locus publicus sil, nec a gente
I sunimo silenilo bujus mulieris opus auJiuni. < vus numerus, neque loci obscuritas, bujus
< Ouam multi leges in mundo fuerunt, qui in « mulieris memoriam delere poluit, qua; bis
< prxlia fecerunt cum aliis, sua signa et irium- , ges et reginœ, celebratur.
I re«publicas nobiliiarunt et auxerunt : ipsi , quis prophetizare poluit lot aiinis anie quod
« lamen simul cum suis beneliciis oblivioni , ^ync adimplelum est, et quolannis adimpleri
I tradilisuiil' .
« ceniimus ? Nonne illud compcrtum est, hoc
I Exstiterunt etiam reginœ et illustrissirase « potuisse facere praler Dclm neminem ; ne-
feminoî, qux magna bénéficia in populos i que ante pracdicere, quam factum est, praicr
(
PREFACE. Hl
ri Iriompho de l'amour divin, i'excmplaire de la rie parfaite et cétesle apros la
cet oracle non moins magniGque : Marie a choisi la meilleure pari, qui ne lui sera
iifu
*^"' *'^''"'* ^'''« (2) ; la même enfin qui, éplorée auprès du sépulcre, mérita la piemicro
par eux à toute l'Eglise; c'est-à-dire qu'elle a reconnu dans celte femme la
Pécheresse dont parle saint Luc, la sœur de Marthe et de Lazare, enfin Marie-
tée ni exaltée à l'égal de celle de cette illustre pénitente. Tous les Fères de l'Eglise
pays des Germains, toutes les provinces qu'éclaira jamais le Christianisme ont
retenti du bruit de son nom, ont élevé des monuments à sa gloire; et après la
Irès-s.iintc Vierge Marie, dont la béatitude doit être proclamée par toute la suite
des générations, il n'est point de sainte qui ait été plus célébrée, el en l'Iionneur
de hiquelle on ait dédié plus d'images, élevé plus de statues, consacre plus de
temples, érigé plus d'autels. Enfin l'Eglise a témoigné, dans tous les temps, pour
inhumée, sont devenus des lieux de pèlerinage des plus fameux du monde chré-
tien. Dès les temps les plus reculés et jusqu'à ces derniers siècles, on y a \u ac-
de toute condition; des hommes de guerre, des princes, des rois, des évêqucs, el
])lus d'une fois même des souverains pontifes. Les hommes, de quelque rang
qu'ils fussent, les rois eux-mêmes, quittaient leurs armes avant d'entrer dans la
crypte où reposaient ses restes; et aucune femme, sans en excepter même les
Ainsi s'est vérifiée dans toute son étendue la promesse du Sauveur, de rendre
?"iriieMad'cie^^''"S parler ici des blasphèmes de Celse contre elle et contre la personne ado-
(1) iqen. rablcdu Sauveur (1), ni des impiétés des hérétiques du Languedoc, qui seiublè-
conira Celsvm. . .
(^) Aimnies '*'"• n'être en cela que les échos de cet ancien ennemi du Christianisme (2^, les
eiclesiuslici . .,
KayiiaiJi, iiiMJO sectes qui s'élevèrent au xvi' siècle contre l'Eglise essavèrenl aussi d obscurcir
iai9,:i°2-2. V.
fi-njjj-fs, pag.
|3 gloire de sainte Madeleine, et surtout de détruire son culte, pour ruiner par là
l'abolition, sous le spécieux préleste qu'il n'était propre qu'à entretenir les
pécheurs dans leurs désordres, et voulut qu'on brisât même toutes les images de
parce qu'elles étaient plus perfides. Il se servit, pour attaquer la dévotiou en-
vait aboutir enfin de nos jours à la négation absolue de toute religion révélée.
«ommencèrent par jeter des nuages sur l'identité de sainte .Madeleine avec la
Pécheresse et avec la sœur de Marthe, et finirent par reléguer au rang des fables
pas, était de faire retomber la bon te de ces prétendues erreurs sur l'Eglise calholicfue,
qu'il leur importait de rendre ridicule autant qu'odieuse. Les moines et les autres ca-
fat ds, sous la papauté, d\saH.CaLl\iii, ont monlréune trop lourde ignorance, en imagi-
nant que Marie sœur de Lazare était celte femme de méchante vie de laquelle saint Luc
.
(.„, fait mention (4) ; et se moquant ailleurs de la venue de cette sainte en Provence, il
j ,
iVi'mi SKI- ta ne rougit pas d employer la plus ignoble des comparaisons pour la décrier, disant
C'iiiccrde des
EmiKjiles. Ge-
ii'^vp,lS6/i, in- jg\ videamus an non omnes slatiix ac pie- genio indulseral : sic liodie quoque
i sil apud
' i
loiio, pag. 720^ ^
.
rœque imagines in leuiplo sinl posiiae, ut nos Deum pro scortaloribus advocalura, Imo scor-
opilulaloiuni eorum admonereiil, ad quos in lationem ipsara ignolura : fuerunt enim qui
raalisdiverslscurreremus. Magilalcnani ligneain divis tiibiiereiit, quod solius Dci est. Jani eani
posuinius, ut nos ejus admoneret cui dimnsa Deam fecimus, quod vere nemo negare polest,
sunt peccala multa : poa quod eam vellemus et imagincm ejus Ipsius gratia coluinius, laii-
imitari ad pedes Doinini sedcndo, et verbum quani liuic Di.'x nosirse rein gratain lacturi.
cjus auJiendo ac sequendo, sed quod speni isii El lias imagines atlliuc suaitcnius servari ? An
cœlesli haberenius, quod qiicmadmodum illa „on omnes videmus ad ea loca pro ope ac-
carnis imbccillitate vicia, quondam impfnsiaj curri, iibi inugi.ies pasiiae sur.i .'
l'UFKAf.E.
(I) jcamis uu'aulanl vauJrait-il afiirmerone les nuaia sont des peaux de veau [l].l\ esl inulili- '** '^«
' i j r
Calwi iraca- .pj^""!!':'"
lui iliciiiogici,
Kze'tiia' o-
j'ajouler que les disi iulos de l'Iiéiésiarquc se lireiil un honneur d*alla(iu('r à leur
«). Théodore de Bore (2), les du Moulin (3), les Casaubon (i), les deux Uesnia- (i)Ltt»inn
Kovuin
(i) B (.', é .i'i'i
To'onuiidim rets (5), les Dallier (C) et une foule d'autres sectaires (/"). finetiir lai-r-
siaii fie i>eiihn
«( Tlicod. ISf-
unr SiiiHi' I l'I
xK amwlaiio-
nes I aiii bri-
Henry l>cMiia
eiii'
,
loi'' m Tr\s,
rois." mvut
Jouit. XI 'i (a) Ilem, de capile Magdalen», quod Ha^si- Ilenrinis BuUing. hic cos seqiuitiir. Sed gra- djiu, Iti Oie)
Joaimi
•'"'''.,
{,t)
j. ',,';, li« ostcndiliir,'
Lottai'i)
cuin niassa\* aut cer.e fiuslo, Il
vins crrarurU uni putaveruiit liaiic fuisse soro- „
Va.'tii
[^i]
ati'C'-
eiuwoqu^tu r qui,j oculo aflixum est. Iii ilicsaiiro servatur, rem Lazari : nculra hic est, scJ alia. "" l-'di-o ui
KanqtinUi- ladi'vme.i
fimi, er Ono- ac si Dcus ahquis e cœlo delapsus csscl
I
vc- : Fol. 150, ve so in 08 puilcm. .Maria crnt quœ Dispu aiio.i'.c
liiMi Molin r- ii. va; , lOU '•
uni, liiOS .411- ruin, si examinaretur, facile delegereliir falla- „iixit, etc. Errant sophisl;c qui hoc refcninl aJ ,i;i iv, c|i.
p. .98.09J(«j
parietn , loi. cia. Pag. SiG. Scquilur deiudc Lazarus , cl peccatricem illain, Luc. vn.
" '*"'"(''
Magilaicna ejus soror. is porro tria taiilum,
(rfl Evangile stlon sailli Luc, chap. vu, not
quod sciaiii, habel curpora, umini Massili;Ci
45. Toutes les circonstances montrcni que
atteruni Augu>loJuiii, Avaioiin tertium. .Magna
c'est ici une autre femme et un autre f lit quj
quiJeiu iiiier AugusloJunc;iscs et Avr.loiionsfs
Alatt. XXVI, .Marc. xiv.'Joan. xi cl xii.
conlroversia fnil. Sed niagnis sumplibus ullro
Chap, VIII, 2. .Maric-.MadcIcine de laquelle
cilroqiie perinde utrique quicscuiit,
faclis,
étaient sortis sept diables. — Noie. Cette M.i-
atqui; causa evicta : sallcm in possessioiie li-
rie, autre sans ilouie que la sœur de Lazare et
tuli pci'inansere.
de Marthe.
Quia vero Mag lalena mulier erat, cam Traire
iuferioreni esse oporluii, ideoque duo tanluin (e) Mariie .Magdali'iine, qn;c CuniSTlM vidit in
habult corpora -.quorum unum est Veseli, prope terris veisantem, quaquc vix quicquam hodie
Aliissioiloruni ; altcrum, quod est majoris iio- est apud Latinos celcbrius, reliqnias Chrislia-
minis, apuJ Saminaxiniiiiuiu oppidum Provin- iii» per duodecim feie s;ciula ignotas, annus
ci;c : ubi capul separalum est, cum suo Soli dcmum Doiiiini ducenlesimiis septuagesiniuu
me langere : quod frustum cerîc e^l : ac tameii nonus supra niillesinium seris aposiolorun»
cxistiinatur nota esse Ciiristi, quam ei iratus ncpolibns in Provincia noslra oslentlit.
(c) Errant qui pulant hanc fuisse Mari.im nit. Ilarmoii. cap. 58. Pircklieimer, dissert.,
.Mjj£(lalciiaiii Calikcaiii peccalriccm, quamvis p. ii"», S. M. 3^1. Casiiiib. c\eidt. ivi, p. ÎOC^»
VI l'UEKACE.
(\)ila ei-iii- II en fui de inêinc de plusieurs savants qui, sans sélrc ouvcriement liéclarés
to'i. (le Dvmi-
iiis archirp.
S okt de lie-
pour la secle, en avaient au fond tout l'esprit, tels que Lcfèvre d'Éliiples, Marc-
1 ni) ic:i ec Ic-
siiis'ira , l6il!, Ântoine de Dominis (1), etc.
lili.n, rap. XLVI,
p. !18(a) Ces clameurs, souteaues d'un vain appareil de discussions bibliques el de re-
IV.
Plusieurs li- cherches historiques, curent tout le retentissement que désiraient les novateurs, et
ImvistHs fran-
i;;iis coiilri-
b' :»'nl,niioicnie
firent naître, jusque parmi les catholiques, d'abord des soupçons, puis des craintes
sans dessein
lie li'iir p rt, Il sérieuses qu'on ne se fût laissé effeclivemenl séduire par des croyances sans fon-
nllniblir la vr-
lui di' l'orjcle
1
dement. Telle était en France la situation des esprits au xvu" siècle, lorsqa'oa
(IP JÉSCS-
Clirist.
essaya de réformer les liturgies. Sans examiner à fond la valeur des diflîcultés
soulevées par des hommes qu'on eût dû regarder au moins comme suspects, les
France en faisant disparaître des Bréviaires et des Missels tout ce qui pouvait
avoir Irait aux deux points attaqués par les novateurs : lidenlitc de sainte Ma-
SS. D. Dunnhaio Cliristeid. act. i, p. 5 seq. que la plupart des légendaires commettent, et
Ilammond. in Annot ad Luc. qui n'est pas moins grande, pour être assez or-
Unde niirum videri débet quod Cl. Ligtfoot dinaire. Il est certain que le Christianisme ne
in Hor. hebr. ad hune locum scripserit : non passa point si prompiement dans les Gaules.
sine ralione credi Slariam Magdalenam fuisse Saint Luc n'a point parlé de l'exil de Lazare,
inulierem cujus hic mcntio fiât. et aucun des anciens n'a fait mention du voyage
Bibliolhcca Frairum Polonorum, t. VIII. miraculeux de tous ces gens-là dans les
In Joan. xii, 3. Non est bxc Maria pec- Aladeleine et de son voyage, remarque aussi
catrix illa qiix etiam in domo Simonis idem que saint Maximin, qu'on fait évêque d'Aix,
Histoire de l'Eglise par bas)iage, à Rotter- que c'est Galésinius qui le premier l'y Ot entrer
Marthe, fcs sœurs, etc., étant condamnés au (a) In feslo MariœMagdalense, Breviariuni Ro-
bannissement, on les mil sur im vaisseau sans manorum supponit eamdem esse et Mariam
voile et sans cordage, lequel ne laissa pas d'ar- Magdalene, et Mariam sororem Lazari, el mu-
river à Marseille ; Marie-Madeleine en conver- lierem in civilaie peccalricem, cum lamen (si
tit les habitants. On a raison de rejeter celte eril locus in hoc opère) apertissime sim oslen-
bisloire comme fabuleuse. surus, in sacris divinis Scripluris has esse très
Je ne m'arrête point à ce qn'on dit que le omnino diversas ; et gravem injuriam irrogari
corps de Marie-Madeleine était à Ephèse, où sive Magdalenae, sive Marise Lazari, dura me-
elle était allée trouver la Vierge, et où elle finit reirices illx fuisse perhibenlur, qu.x tamen ho-
ses jours auprès de saint Jean ; car cette his- neslissimx fuerint, el fortasse virginalem pcr.
toire n'est pas beancoup pins certaine que petuo coluerinl castitatem. Si alios errores
ment qu'il est incertain que la Vierge ait de- bus vidit tandem et correxit, videbit, spero,
Mais il est ridicule de faire de Marie-Made- bit. Intérim vcro hiijusmodi errores ex opiima
L-ine un préilicaicur éloqucnl. C'est luir faute Etclcsix iiilcnlioiie possiinl pic tolorari.
rRKFACK. VII
vains scrupules d'une fausse érudition, ne se laissa point surprendre par la nou-
veauté, et maintint sur l'un et l'autre ariicle les traditions anciennes de sa
liturgie. Il était digne, en effet, de cette Eglise, mère et maîtresse de toutes les
autres Eglises, de leur donner l'exemple de la réserve dans une matière qu'on
et nous espérons que la lecture de cet ouvrage nion'rera de plus vu plus combien
cette réserve était judicieuse et solidement fondée.
en doute son identité avec Marie sœur de Marthe et avec la Pécheresse de saint
Luc, aussi bien que son apostolat en Provence. La découverte de monuments tout
à fait inconnus, et l'examen plus attentif de beaucoup d'autres qui n'avaient été
sultats dont nous étions loin de nous flatter, nous avons la conflance que la com-
munication que nous en donnons ici au public ranimera la dévotion des fldèles
pour une sainte dont l'honneur a été si cher à Notrc-Se gncur, et ne sera pns
sans intérêt, même pour ceux qui s'occupent d'herméneutique sacrée, de litur-
Cet ouvrage est divisé en deux parties. Dans la première nous établissons
Pécheresse dont parle saint Luc. Dans la seconde nous prouvons le fait de
depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours. Nous entremêlons dans cette
Marseille, de saint Maximin évêque d'Aix, de sainte Marthe et des saintes Ma-
ries Jacobé et Salomé, dont les monuments sont inséparables de l'apostolat de
Nous rapportons dans un second volume les pièces justificatives de cette se-
conde partie. A la tête de ces pièces se trouvent les pl'js anciens actes que nous
nous nous en servons pour suppiéer aux détails de leur vie qui ne |
ouvaienl
ment consacrée.
DECLARATION DE L'AUTEUR.
AVIS AU LECTEUR.
La Table analytique des matières contenues dans les deux volumes est placée
La Table générale des gravures fait suite à la Table analytique, pag. xlvi.
PREMIERE PARTIE.
UNITÉ DE PEUSONNK DE SAINTE MARIE-MADELEINE, MARIE
DE BÉTHANJE ET LA PÉCUERESSE.
Précis historiqie de la controverse sur /'i<- Les autres Grecs, saint Éplircm, Eusèbe de
tiiti. Au XVI* sié le Lerévrc d'ÉcipIcs (iistingiie Césaréo, dans sa Concorde des Evaiiiiilet, saint
saillie M irie-MadcIciiie d'avec Marie de 13é- Basile (ou un autre), Apollinaire, '1
lioodore de
tliaiiie el d'avec la Pécliprosse. Celle opiniuii, .Mopsuesie, l'auteur du Cummeniuire imparfait,
alors rejelée pariout el condamnée par la Fa- André de Crète, .\nipliilo<|ne et antres, ont
culté de Théologie de Paris, est iiéaiinioins suivi le sentinii ni dos anciens l'éres grecs, qui
iiilroduile dans la nouvelle liturgie de Paris au ne disiin:^ue pas .Maiie de LScihanie d'avec la
d'un accord moralement unanime, 1" que se Sont paitagés d'opinion entre eux, ce n'a pas
Marie de Détlianie est la Péclieresse, el "2" que été sur ce dernier point, comme l'avaient cru
Marie de Béilianie ou la Pécheresse esl Marie- nos crili |ues modernes, mais uniquement sur
Madeleine. C'e.-tce que l'auteur se propose de le nombre des onclions. Les uns n'ont supposé
montrer dans les deux sections suivantes. qu'une seule el niènie onction décrite par les
quatre évangélistes; d'autres ont ^upp"së deux
SECTION PREMIÈRE. onctions, celle des pieds du Sauveur, faite par
ilieresse dont parle sainl Luc, et Marie de Bé- de saillie Madeleine, rapportés d-^ns l>s Évan-
thnnie. giles, sont une confirmation du seminieiit una-
Premier appendice. On a opposé en vain à nime de la tradition touchant l'unité de per-
l'opinion de l'uniié les récits des évangclistes sonne de Mjfie-Madeleine , Marie de Bélhanie
et la liturgie de l'Église. et la Pécheresse.
Deuxième appendice. Les sens allégoriques
DEUXIEME PARTIE.
PREUVES DE L'APOSTOLAT DE SAINTE MARIE-MADELEINE ET DES
AUTRES FONDATEURS DE LA FOI EN PROVENCE.
monument historique antérieur au xi^ siècle, celte abbaye, confirment le l'ait de son aposto-
et délie les Proveiiç:iux d'en alléguer un seul lat et celui de son martyre en Provence.
plus ancien. On satisfait au déli de Launoy Chapitre VIII. La prison antique de saint
dans cette seconde p iriie. Lazare, à Marseille, est un monument de l'a-
uUlisseiiieiit itu iiiDiiasière de Saiiil-Ma\iiiiiii mainte .Madeleine, Louis XI, Charles VIII, Louis
01 de la ville d'Aix après l'exiiulsioii des bar- XII, Fraii<.ois l•^ Henri II, François II, Char-
bares. 'i° Traliqucs de dévoiion envers raiiile les IX, Henri ni, Henri IV, louis XIH , Louis
Madeleine ;
pèlerinages à la Saiiile-liauinc. XIV, Louis XV, L .uis XVI et Louis XVHI.
3* Origine du pèlerinage de Vczelay, en Bour-
lllSTOIIU: UU CUITE UE SÀi>T I.AZAKE UEPtIli
gogne; ses progrès, sa décadence. 4° Cbarles lES RAVAGES DE) Saiirisins. Ilunncurs rendus
de ^alerne retire le corps de s:iinle .Madeleine
aux reliques de saint Lazare à Marseille, et à
de la crypte où il avait été enfoui eu 710.
Autun où son corps avait eic transpurlé ù l'oc-
LIvnE DF.LIXitME. ca.sion des ravages des barbares en Trovcnce.
saintes Maries ;
pèlerinages.
LIVRE TROISli;«E.
APERÇU GENERAL
DU SECOND TOME.
PREMIERE PARTIE.
EXAMEN CRITIQUE DES VIES DES SAINTS APOTRES DE LA PROVENCE
QUE NOUS POSSÉDONS AUJOURD'HUI.
1° Vie de sainte 3ladeleine et de sainte Marthe, 3° Actes perdus de saint Lazare, Ce qu'on sait
par Raban-Haur. Authenticité de celte Vie. Elle aujourd'hni sur l'arrivée de ce saint évêque à
lie renferme rien que de conforme aux usages Marseille, sur son é; i^copai ei son martyre.
et aux opinions reçus au viif et au ix« siècle, i° Vie de sainte ilarllie attribuée faussement
où Raban a vécu, et porte, d'ailleurs, le ca- à sainte Marcelle: inierpolalions faites à celle
ractère particulier et les traits distinctifs que Vie depuis le temps de Raban-Maur.
cet écrivain a imprimés à tous ses autres ou- CoSUIENTAIRi: HISTORIQUE ET CIlIriQtlE DE LA
vrages. Ai((ûri(e historique de cette Vie. \lE DE SAINTE .MaDELEI.NE ET DE SAINTE MaIITBE
2° Ancienne Vie de sainie MadeUine , écrite composée par Raban , et traduction de celte
au v« ou nu vi« siècle. Additions faites avec même Vie.
par le ministère des anges. Additions apocry- louse, saint Martial de Limiges, saini Au^tre-
iiionlre à celle occasion que saint Grégoire de goiie de Tours a puisé ce qu'd dit de la mij-
Tours s'est mépris, en |ilaç3iit sous l'empire siou des sept é\êqucs.
DEUXIEME PARTIE,
jainie .Madeleine et de sainte Marilie, par Ra- et Salnmé, consacrés dans les anciennes litur-
TROISIEME PARTIE.
IMèces relatives à l'ég ise de Nolre-Dame- Charles des rois de Sicile et des rois de
da la Mer, bâtie sur la sépiillure des saintes France qui se sont succédé dans le gouverne-
Maries Jacobé et Salomé. — Charte de Cbailes ment de la Provence, depuis Charles 11 jusqu'à
le Chauve. — Bulle de Benoît IX sur la con- Louis XVIll. Bulles des souverains pontifes ei
sécration de l'église deSaint-Viclor, à Marseille. autres diplômes de personnes de marque, re-
— Chai les relatives au rétablissement du ino- latifs au culte (fcs saints apôtres de la Pro-
iiastère de Sainl-Maximin et à la reconstruction vence, surtout au culte de sainte Madeleine et
de la ville d'Aix. — Translation du corps de à la Sainte-Baume. Ces pièces sont classées par
saint Lazare dans l'église de ce nom, à Aulun. ordre des régnes des comtes de Provence.
— Pèleiinage à Vézelay en Bourgogne. — Recouvrement de plusieurs reliques insignes
Pièces concernant l'élévaiion du corps de sainio des saints apôtres de
la Provence après la ré-
Madeleine à Sainl-Ma.xiinin ,
par Charles de volution française.
Salornc.
TABLH ANALYTIOUE DES 9IATIÈI\ES
DU PKliMlKU TOME.
PREMIERE Pz\RTIE,
UNITÉ DE PERSONNE DE SAINTE MADELEINE, MAIUE DE BETHANIE ET
LA !'ï:CHEIU;SSE dont PAKLE saint LUC.
Senlimenl des Pères latins depuis Origène. IV. Saint Ephrem ne fait qu'une personne
de Ma leleine, de la pécheresse el de la sœur
I. Trois opinions des Latins louchant l'onc- de Marthe. 116
lion. 97 V. A|iollinaire ne fait qu'une personne de
ARTICLE PBEMIER. Madeleine el de la sœnr de Marlhe. 1 iS
Syslème d'Ammonius, où l'on suppose une seule VI. L'auteur d'un discours grec sur la ré-
onclion faite par la pécheresse, qui est Marie de surreclion ne dislingue pas Madeleine de la
Béthanie. sœur de Marlhe. 119
VU. Vains elTorls de nos critiques pour af-
IL Ceux qui n'ont admis qu'une onc'.ion
08 ce témoignage.
faiiilir 150
OUI suivi l'unilé.
VllI. Livers auteurs grecs ne distinguent
ARTICLE DEUXlÈMf. pas Madeleine de Marie, sœur de Marlhe. lo2
Système emprunté d'Origène, oii l'on suppose deux L\. Divers auteurs grecs qui sup|iosent
onctions et deux [emmes, dont l'une, Marie de Hé- que Marie-Madeleine éiail péchere-se. 154
tltaiii'', est la même que la pécheresse. X. Auteurs grecs modernes qui ne distin-
guent pas enire Madeleine et la sueur de La-
lU. Les Pères qui onl admis deux onctions,
zare. Iî)6
relie dos pieds cl celle de la léle, oui admis
l'unité. 100 ARTICLE SECOIVD.
IV. Sainl Anibroise, en supposant deux Témoignages d'autews grecs par lesquels on a pré-
onctions el deux femmes, n'a point aban- tendu prouver que Marie-Madeleine n'est ni la
donné l'unité. 103 pécheresse, ni lu sœur de Marthe.
V. Saint Hi aire a suivi le sentiment de l'u-
XI. Le témoignage de Modeste ne prouve
nilé. 106
pas que Mad leiue n'ait pas été ppchere.sse. 157
VI. Sainl Jérôme, en admettant deux fem-
XII. Les Conslilutions apostoliques ne prou-
mes, n'a point abandonné l'unité. 107
vent pas que Madeleine ne son pas la sœur
VU. Auieur in^ onuu qui admet deux fem-
de Marlhe. 161
mes el suit l'unité 111
XIIL Les Menées el antres livres liturgi-
MU. L'auteur liil Eusèbe évêque dans les ques des Grecs sont très-récents.
Gaules, et Paschase Ratbert, ne se sont pas 166
XIV. De l'aveu de nos critiques, les Me-
déparlis de l'unilé. 112
nées sont remplies di- labiés puériles. 168
IX. Sainl yemard n'a pas douté de Pu-
niié
XV La fêle du 21 mars ne prouve pas que
les Menées dustingueni Madeleine d'avec la
X. Nicolas de Clairvaux n'a point doulé de
pécheresse. 170
Punilé. 117
XV I. Les fêtes du 18 mars, elc, ne prou-
ARTICLE TROISIÈME. vent pas que les Menées distingnenl Made-
Système de saint Augustin, qui sitppose deux onc- leine d'avec la sœur de Marthe. 173
tions et une seu e femme, Marie de Bélhanie, la XVII. L'annonce des Menées au 22 juillet
viême qui est qualifiée pécheresse par saint Luc. n'éiablil pas la dis inciioii. 173
XVIII. Aucun des livres liturgiques des
XI Origine de l'opinion des deux onclions
Grecs ne suppose que Madeleine soit demeu-
faites par Marie. 118
rée vierge. 177
Xll. Saint Augustin suilPunité. liO
XIU. Sainl Augustin u'a pas rétiaclé son CHAPITRE SECOND.
opinion sur l'unilé. 1^3
XIV. Sainl Augustin n'a pas douté de l'u- Tradition de l'E(,li$e latine.
nité de Marie. 124
I. Saint Ambroise ne dislingue pas Made-
XV. Sainl .\ugnslin,dansl'Acrorddesévan-
leine d'avec la srpur de Maillie. 178
géli^tes, expose ses vrais sentiments sur l'u-
U. Saint Anibroise ne di lingue pas Made-
nité. 127
lein.' d'avec la pécheresse de saini Luc. 183
XVI. Dans ses Réiraclalions sainlAugus-
tin na pas improuvé Punilé.
,
128
m. Sainl Jérôme ne dislingue pas Made-
leine d'avec la péciieresse. 187
Docteurs latins postérieurs à saint Augustin. IV. Sainl .Jérôme ne distingue pas Made-
leine d'avec la sœur de Maribe. 191
XVII. Les dactpurs du moyen âge n'ont p,is V. Eusèbe, évêque dans les Gaules, nedis-
suiviaveuglément sainl .\ugu6lin et saiul tiii(,'ue pas Madeleine d'avec la ii/chcresse.
Grégoire pape. 130 VI. Saint PierrcChrysologue ne laitqu'une
TABLE ANALYTIQUE DES MATIEKES DU PUE.MILIl TOMK XV
seule personnelle Madeleine elde la p^clip- chere^se et iin Madeleine innr le .Sauveur. îttt
reaso. Il("> XIV. Dans .Marii' sinir de Manhe on voit
VII Sailli GiYvciire ne fail qu'une P'T- la iiiêiiiu lorce et la iiièuiu geuiTosité d'a-
Mnuu dit Miili'Ioiiiu, do la |>icliere&sc et de mniir. 219
la sipiir iIcMiirihc lOo XV. Dans la pé liereme, dans Madeleine
Viil. Saïul tirùgilire est un l^moiu bien et dans la sneur de Manhe, luAme tendresse,
iiifiiriiiA df la iradilinn de l'LKlise. 11i>> uiême sensibilité de ciiur. VU)
I V. I.os sculplurcs ite> anciens sirt'0|iliages X\ 1. L'ardv ur cl la lendretse extri'mede
«•lirélirns c lulirni^fiit l'uimé. 200 Marie expliquent ses désordres et sa piiii-
XOiTi iluhert, saint Isilure de Se' ille, le lence. 2ji
véaéraMe llède, ont suivi l'unité 'A>1 AUTICI.C SECOND.
XI. Al'Uin ul Sinara^de ont suivi l'nnilé. :!llt
Ml. Ilalian-Maur, Uaimon d'Alherslal t a liturgie latine n'a rien de coniraire à l'unité.
XI. Saini Jean, après l'avoir nommée Mi- du -ae.veur attaquée par les hérésies 300
rie-Madeliine l'appelle simplement Marie.
, 21.' m. La gi-ntilité convertie confesse la diu-
XII. La dillérenee prétendue entre le ca- nilé du Sauveur. jn;
ractère de .Marie el celui de Madeleine est iV. I.e peuple juif s'efl'urce d'enipêdier la
cunlraire a l'évidence des faits. -
24f geniilité de croire uu Mes.sle. ôil6
XIII. Amour ardent et généreux de la pé- V. Le peuple juif, par mépris pour la gen-
MONUMENTS INÉDITS. I.
KVI TABLE ANALYTIQUR DKS MATIERES DU PREMiEft TOME.
refuse iJe rroire au Messie.
Illilr roiiviTÙ'", 503 \ Le loinlicaii du Sauveur ligurail l'K-
VI. Jugemenl cl coudanmalioii du pfuple glise iiouvile, cl Marie la genliliié.
juif. 311 XI. Les deux anges liguraieiil les liuimnes
VII. Juslifioalion el glorification delà gen- aposloliques qui devaieut instruire la geiiti-
lilité roiiïcriie. ôU lité.
VIII. Mar.lip, ligure de la loi niosaîiiuc. XII. Comme Madeleine, la geiilililé recnn-
Marie, ligure de la loi de grâce. 316 nail enfin Jésus-Curist en s'enlendaiil nom-
nier par lui.
DEUXIEME PARTIE.
PREUVES DE L'APOSTOLAT DE SAINTE MADELEINE ET DES AUTRES
FONDATEURS DE LA FOI EN PROVENCE.
Launuj a prclendu sant fjudemenl <i e sainte .)Ia- I. La Vie de sainte Madeleine, par Rabaa-
TADl.E ANAI.YTIOIU': DliS MATIKKKS Iti; l'KKMlLlR ÏO\li: XVIJ
Maiir, prouve que In traliiioii ilu rrovciioe de faute montre 'iue dit /es p'«-
^lade!e'ncy el
fiait rov'ie parl'iiil au vni' sliVIc. 397 uiicrs iièclct de l E'ilite les cltiéùns de l'ro-
II. Kkir.ijt <le lu Vio de sainte Hadelolne reiicc eroi/nient posscdtr le eoipt d<; cfUe $imU
riiniiiosi^e par lt.iliaii-Miiir. 400 pénitente,' et qu'ds /'Aon raieiil comme tel.
(Il ('oiisripieu' L's (|ui rùsullcnl iW h Vie.
(le saliue Madulciiu', licriie par Italian-Mjur. 40 I. Le lombeau de saiire Madeleine est
d'albi'iire calcaire. 4'iK
CIIAPITKK PnEMIEK. II. Par une déio iuii iudiscrèle, le.s pHv-
rins ont borrdilenieiil mutilé ce lombeau. 4'i7
MiCMtUf Vil- (lesiiiilf Mdru'-Madele'mc écrite nu v III. Uescriplinu de la race antérieure du
eu n' »;<*(•/(', par wi tiulciir iinomjins ei insérée
tombeau de sainte Madeleine. 45'J
li'xluclleineiU par Hubun-Muttr dans celle qu'il a
IV. La face d>'S pieds empruntée d'un type
Ci<ii!i)oi>ée.
païen pour désigner les justes aux cliamps
I. Di^couverlp di' ranoienne Vie df «alntr» EIvsées. 4(«(
M.iilcloiut', filée texluellcniuiu par Uabau- V. La frise, qui n'existe p'ns aujiMud'Imi,
Maur. i05 représeulaill histoire évangélique de sainie
II. Ancienne Vie de sainte Madeleine citée Mad.deine. 470
par Kahan-Maur. 40G VI. Le lombe:;u de sainte Mad leine est
III. Cf Ile Vie csl plus .Tuciennn que la cor- plus ancien que la paix donnée à l'Eglise
rui'tion ilesVip- dp sajuie Maileliiuc, s.ij;ua- par Conslauliii. 475
léc.par Italian-Jlaur. 409
IV. Oiie Vie parait avoir été tirée des an- CIIAPITUE QUATRIÈME.
ciens Arles de saint Ma.xiuiin, perdus au-
DE LA CnOTIE APPELÉE VULGAIBEMEM I A
jourd'iiui. 411
V. Celle Vie parait avoir été écrite au V
SAINTE-BAUME.
ou au M" sièrle. 413 Lonfilenifs avant les ruvnges des Sarrasin.t en l'ro-
VI. Le .style de cette Vie irolTre rie» qui heniée comme
veiicr, la Suinte-Baume était le
indi |ue une origine plus réceute que le \' ou
li.u de la pénitence et de la retraite de s. :t( <
le Vf .siècle. 41 u MudeUine.
VI!. Oii trouve dans celte Vie plusieurs
coutumes usitées au v et au vi' siècle. 4IG I. De la inontagiic el de la grolle de la
de Tours.
(.r(';;oire 420 soli iide n'a rien que de ci .f rme à l'idée
IX. (!ons''quences liistoi i(pies qui résul- que riivan;,'ile nous donne de son alirail (Jour
lenUlc celte V;e. 42) la contemplation. 478
III. La retraite île sainte Madeleine et sa
CHAPITRE DEUXIÈME. pénitence ilaus la .'-olinide sont fondées sur
les principes les i>lus certains de la vie spiri-
CRÏPTE nr. SAI.VTE MAI'ELI l.VE.
tuelle. 48(
Ob${nnUons générales sur les tumbeaux qu'elle IV. On est bien fondé U croire qu'à l'ap-
renferme. proche de sainte Madeleine les bées féro-
r. Le lieu oii la ville d
ces ou nuisibles abandonnèrent la Ibrêt et la
Sainl-Majtimin est
grolle de la Sainte-Baume. 483
liMie était déjà habité du temps des Ito-
V. Description de la grolie do la Sainte-
niains. iâ.-i
Crypte de Saiiite-Madeloine. Banine. 485
II. 4Î7
VI. Témoignage de Raban sur la Saintc-
m. Leslonibeaux de la crypte de Sainte-
Madeleine remontent aux premiers temps" liaume. Examen de ce témoignage. 486
du clirislianisnie dans les Gaules. VII. Le témoignage de liaban prouve qu'a-
428
IV. Le tombeau de sainte Ma leleiue a vant le vu' siècle ou regardait la Sainte-
llaiime comme un lieu oii sainie Madeleine
été décrit dans une mnllilude d'ouvrages on
avait fait pénitence. 488
de pièces liistoriiurs, depuis le ou le vr v VUI. Du témoignage de Raban ondoilcoQ-
bièi le jusqu'à nos jiuis. 432
clnre qu'avaul le temps de l'abbé i^assicu d-.
TOMBEAU DE SAI.XT HIXIUIN. Marseille, la Sainlc-Baume était dé,à célè-
bre. 490
Ce Icm'jeau confirme la ré'ilé des ancien; Acles de
I.V. Monuments tonjoiirs subsistants de la
sainie Madileini', nonlre que dés les premiers
cl
résidence de Cassieu auprès de la Sainte-
S'ècles de l'Eiili e, cl uvnnl lu poix diWiée pur
lîaum'. 491
COMtntw, l'esc'iré.ie- s di Provence h no aient .X. L'ins.rtion de l'épisode de sainte Mjrio
en iff I si'nl Slnximin l^ur opiitre, comme ayant
,
d'Egypte dans les Ai tes de sainte Madeleine
été lun des soixante douze dtscwles du Sau-
l'LHr. est une confusion entre Zozime et l'.assien. Ibia.
V. Le tombeau de saint Ma.vimin est anti- \l. Du temps de Cassien, il y avait près «le
que el tout à fait seml)lable a plusieurs sjr- la Saiule-Bauuie plusieurs anachorète.^ qui
copbagcs des calacnmhes de Puiine. 437
iniilaieut le genre de vie de sainte M ide-
leiiie. 4'.>3
\ I. Uescriptio du lombeau de saijit Masi-
i
niin, lifîurps de deux apôlrrs, probablement XII. Cassien établit une colonie de ses
saint Pierre el .saint l'aul. 410 religieux dans la grotte même de la Sa.nle-
VII. Le Siuveur est représenté sur llaume. 40|j
ce
tombeau dans une circouslance de sa vie XIII. Cassien établit près de la Sainte-
mortelle. liainne un monastère dereligieusi S, el fonda
i43
VIII. Sainl Maxiniiu est représenté sur ce l'abbaye de Saint Maxiniin dont parle l'an-
tombeau dins la ciiconslance où le Sauveur cienne vie de sainie Madeleine. 4!I7
Sainl-Sauveur. ûlo
ces lieux.
353
X. Le baplislère actuel de Saint-Sauveur
m. La position topographique de ces sou-
pai ait avoir été construit par les clirélieis
Îil8 terrains conhime l'ancieune tradition des
après la [>a\\ de rEylisB.
Marseillais.
IV. Tradition de Pincarceration de
saint
CH.\PITUE SIXIÈME. Lazare dans ces souterrains attestée par les
ALEXANDRE. monuments publics de Marseille et par d'au-
ACTES DU HARTÏRE DE SjVlNT
tres qui sont étrangers à la Provence.
de
les Aclcs lie sninl Alexawlr,' de Brescit, en Iltlic, V. i.a Iradilion touchant l'incarcération
Claiid , siunl La- sainl Lazare dans ces souterrains était
déjà
alieslcw q:ii\ sous /'eiiipiic rie
xure élail é êqite de Hliirseille, et saint Majimin, an.ienue el immémoriale dès le ix' siècle.
évèiiHC d'Aix ; el ces Actes sont très-siitccri s. VI. Le cliangement de la prison de Sainl-
La/.are en chapelle prouve la hante antiquité
Los Actesde saint Aie- andre de Brescia
et la vérité de la tradition louchant l'incar-
\.
font nv-nlion de répisropat de snintLa7are à 560
cération de ce saint murlvr dans ce lieu.
Marseille, el de celui de saint Maximin a
521 VU. Saint Lazare eut la lôte tranchée si-
Aix. non dans la prison même, au moins tout au-
IL T es Actes de sainl Alexandre n ont
cM près de cet édifice, sur la place de Linche. 502
pûiDl élé fabriiiués par un imposteur ipii
voulu plaire aux Provençaux, ou relever h
gloiro de ce sainl m;iriyr. 521 CHAPELLE DE SAINTE MADELEINE, EN FACE DE LA
MAJOR.
III. Ces Actes sont tout à fait conformes
a
l'iilstoire conleiiiporaino, en supposant que reconsidérée comme
Celle chapelle peut et
les cliréliens d'Italie étaiont inquiélés par de sainte Made-
un monument de l'apnslolat
Claude, et que ceux de Provence étaient en
52) leine a Marseille, antérieur aux ravagesdes
i'Oi'!- ,. , Sarrasins.
569
IV. L'histoire contemporaine explique le
VI. Les Actes de saint Alexandre sont donc très-grande vénéraiion au V cl au vi' siècle, et w
une preuve irrécusable de la vérité de la- est c'crluin aite Clovis l" csl allé i; prier pour ob-
de Provence. ijî'i
de la mort de sainte Madeleine en Pioveme. Ibid.
.XV. La Liurgii: de l'Eglise d'Arles sup- XVIII. L'usage de toutes les Kgl ses d'Oc-
pose la vérité de la iradilion des saints de cident de célébrer la léle de sainte Made-
Provence. C'O biiie le -2-2 juillet est venu do la Provence. (Kii
.XVI. La liuirgie de la Gaule na'boiinaise .XIX. Les Grec» ino ternes, en lixanl la léie
supposait la vérité de b tradition de t'io- de ."ainle Madeleine au -A-l juillet, ont imité
vence. Gjj rosajedcs Latins, dériié de celui de la l'io-
vence. 6t6
CHAPITRE DOLiZlt.ME, XX. Ou a avancé f lussenieiit que les Grecs
rendaient de plus grands honneurs ) sainte
ANC1E.1IS MARTYROLOGES. Madeleine que ne faisaient les L:itiiis. C<î7
XXI. La lèle de sainte .Madeljioc était de
L'avoilolat de suin: Laiare, di iXuile il/trilte tl dt précei te chez les Latins. Ibid.
ÎX TAnUC ANALYTIQUE DES MATIEUES DU PIIEMIER TOME.
X.xn. I.a 'lévolioniliîs peuples pour sainle XVI. Vapon prétend que l'ère de la Nati-
Maiii'Ieinp donna lien à la soltiiriilê lie la vité élailencnre inconnue dans le vin' siècle.
Uéfulation de cet écrivain. 712
Cèle ilu 22 juillet.
ARTICIE TROISIÈME. § .5. Cette inscription réc'lewenl trouvée en
a été
Fête de suint aaximiii. 1280 avec le corps de suinte ^liideli'inc, et on ne
peut supposer qu'elle ait été e> mpotée alors pur
Pourquoi los aniifiis Martyrologes d'Orci-
quelgtie imposteur.
deiii ne inenlioiinenl-ils pas .vaint Maximin,
quoiqu'ils parlent de sainte M ideleiue, de XVII. On ne peut supposer que l'insiri-
saint La/are et de sainte Marthe, honorés pliou de sainte Madeleine ait été l-briquée
en l'rovence? par un imposteur en 1280.' 715
-WIll.Nos critifiues modcmeset nos litnr- .Wlll. L'inscription de sainte Mailele^ne
f,'iblcs ont conclu tort du silence (les Mar-
i) est donc un monument tiès-autbentique. 717
fjrolo^'cs Contre l'aiiostolal de saint Maxi- XI.X. L'inscription de sainte Madeleine
min. doit servir à lixer avec plus de précision
XXIV. Pourquoi le M .rtyrologe d'Kusèbe qu'on n'avait fait, le temps de l'nruption des
ne faii poininienlion de saint Maximin? Sarrasins en Espagne 71£
XXV. Pourquoi leP>'til-l<oniain et les au- Autre inscri^.iion trouvée avec le corps de
tres Martyrologes lostéiiours ne lont point sainte Madeleine.
mention de s;iiiit Maximin? 676 XX. Celte inscription paraît être plus an-
X.XV'I. Pourtiuoi le Mariyrologe romain cienne que la précédente. 719
acluel marque la fête de saint Maximin î 678
AnTICI.E TROIflÈME.
CHAPITRE TREIZIEME. Hecèlemenl du corps de saint Lazare à Marseille,
d'où il estensnile transféré àAutun pur les Bour-
IIECÈLF.MENT I>1 S SAINTES BEI.IQUES LE
(jui'jncns.
rHOVENCE.
I. Du temps des r:.vages des Sarrasins en
Au comwcncemeiH du \m' siècle les Provençan.v Provence, le corps de saint Lazare fut trans-
caclieM les reliques de leurs sainls iipôties, pour féré de Marseille Autun. ii 721
les ioustraire pur ce Hfoj/ n à la fureur des Sar- H. Incertitude du temps où eut lieu celte
rasins. translation. Quel a été le Gérard auquel on
I. Pend.int les ravages des Sarrasins en l'attribue. 724
Kspagne, les Piovençaux cachent dans la m.Ce Gérard ne peut pas être Gérard de
terre les reliques de leurs saints apôtres. 079 la Roque, évêquc d'Aulun. 726
II. Les Sarrasins entrent eu Provence. Ils IV. Ce Gérard (laiait être Gérard de Kous-
s'emparent de la ville d'Arles, dont ils rui- sillon, comte de Provence. 728
nent les monaslères et les églises. 681 V.Gérardde Uoussillmi semble donc avoir
III. .autres villes de Provence ruinées par tr.iusféré Iti corps de saint Lazare Autun, ii
b^s Sarrasins ou incendiées par Charles Mar- au plus lard l'an 87U. 750
tel. 681
IV. Chapelles expiatoires élevées il la mé-
Hviire des chrétiens rajssacrés par les inli-
Appendice aux monutnents antérieur:
déles 686 aux ravages des Sarrasins.
ARTICIE PREMIER.
Recclemenl du corps de suinte Murlheà Tariiscmi.
PARAGRAPHE PRE.MIER.
V. A Tarascon on cache dans la terre le TOMBIÎAU DES SAINTS INNOCENTS.
corps de sainte Marthe. 689
Ce tarcoptiaqe antique confirme la tradition des
ARIICCE DEUXIÈME. Eijlises de frovenee, tovcliunl l'apostolat de suinl
liecèlement du corps de Madeleine dans la
sainte Ma.riniin et de sainte Madeleine, et doit servir à
criiple de cette sainte à l'abOtiijc de Suint-Muxiiniv. décider plusieurs points d'unliquilé chréliemie,
qui avaient partagé les savants jusqu'à ce jour.
VI. rassianites de Saint-Maximin ca-
Les
chent le corps de sainte Madeleine. Inscri- I. massacre des Innocents est repré-
1
ption relative à cet éséncnieut. G9t senté sur In frise de Ce sarcophage. Ce qui
es! Irès-r.-niarquable. 735
§ l". Yiritable leçon de l' inscription.
II. On inhuma avec les corps dos arôtres
VII. L"insiri|ition de sainte Madeleine de la Provence d« Ossements des saints In-
porte la date de 710, G' jour de décembre. 691 nocents, Motifs de cet usage. 738
VIII. L'inscription de sainte Madeleine m.
Vérité des reliques des saints Inno-
donne nu roi des Français qui réziiait
' alors cents, honorées en Provence. 7iO
le nom d'Eudes (Odoî.i). 698 IV. Le sarcophage des sainls Innrcents
n'est pas postérieur au iv siècle. Génies
§ 2. Celte inscrintion est revêtue de tous les ca- ailés. Adoration des Mages. 741
ractères intrinsèques de vérité que demande la V. Groupe principal Jésis-Ciihist ressus-
critique. cité, placé entre saint Pierre el saint Pau!.
IX. L'an 1280, en découvrant l'inscription, Partage des savants pour désigner l'un el
on |irit le nom d'Kudes (Udoîu) pour celui l'autre de Cfs apôtres. 744
de Clovis. C99 VI. Le tombeau des saints Innocents dé-
.X.Launoy soutient qu'en 710 il n'existait montre que la ligure placée ii droite re-
aucun roi de l'ranci' '!u nom d'Eudes. On v - présente .'ainl Pierre, puisque JÉsus-Cimisi
rilie l'aulographe de l'insciiplion qui n'est lui donne Is ciels. 743
plus lisible. 700 Vil, Sailli Pierre désigné par la ligure du
XI. Les ProveUi'aux, pour répondre à Laii- coq, qu'i'ii ne donne qu'il lui seul. 746
Ooy, su|i|iOseiit que la date de l'insciiplion a VUI. ShIuI l'ierre désigné parle palmier,
été mal lue en l'2S0, et <pi'elle se rapporte fi.giire de la Judée, el saiut Paul par le por-
au règne d'i de Paris.
ndes, roi 702 tique. 74«J
.\ll. On découvre
enlin que le roi Eudes I.X. comme vii'aire de Ji si'S-
Saint Pierre,
de Eudes d'Aquitaine.
l'inscripiion était 70i CnmsT, debout, el saint Paul, comme
est
,XI1I. Eudes d'Aquiiaiue était en ell'et re- serviteur, dans une posture inclinée. 749
connu pour souverain d'une partie de la mo- .\. Saint Pauldésiguépar lacroixelle rou-
la royauté d'Eudes d'.iqui aine el l'aulhen- de prééminence de saint Pierre sur saint
la
liciié lie l'inscription. 708 Paul. La droite donnée à saint Pierre sur
XV. Fleurv est réfuté par les auteurs du les anciens inoiniinenis. 7S3
ftoijveau Traité de diplumalijuo. 711 XII. Ce luinbcau édaircit la question de
TAItLIi ANALYTIQUE DES MATIERES DU PREMIER TOME. \XI
.\V1 Par suite de la bulle du Pascal II, ou faire reconnaître le corps de sainle MaJe
yf iTij Ik Vé/elay de loulo (lan.suiloul aux l.:iMc. 888
fcii-s priDCijiales de celle abbaye. 843 XV. La portion de chair attachée au front,
Wll. La dévotion des croisés our sainte |
signe très-couvenalile pour reconnaître le
XaJeUnne augmente lecomours à \ézelay. corps de sainte Madeleine. 890
Ijujrelli-s des'iointes deNevers quireudenl XVI. lîB'els de ces .signes; ils furent regar-
te (clcriujge célèbre.
\i\ui 8i7 ilés par les Proveiiyaux comme une mani-
XVIll. I.e concours à ViÎ7.ehy avait pour lestaiion divine du corps de sainte Made-
nioiif la vérilft de l'aposlolal de sainte Made- leine. 894
leine el de .sa mort en Provence. 8a0 XMI. Effets de ce.s signes ils convain- :
XI.X. D'après les Ui>toriens du temps en quirent les souverains pontifes que le corps
croyait que le corps lionoré a Vizelay éiail de sainle M.ideh ine était à Sainl-Maxiniiu. 8'J6
veuille 11 Provence. Sjl XVIII. La niàelioire de sainte Madeleine
.XX. La linrgie de ce temps montre qu'on hmiorée à liome est celle qui iiianquait au
cioyait ipie le (orps Lonoré a V'ézelay était cliefiTOuvé à .'^aint-MaKiinin. Nouveau lé-
\enii di! la Provence. Soi nioignage en laveur de la vérité de l'inven-
XXI. Les liatjiograplies du temps rappor- lioii. 898-89D
tent qu'on croyjil que le corps honoré a Vé- XIX. Déclaration de Bonifaoe Vill, qui
zei:iy lH lit venu de 11 Provence. 8bG ceriillela vérité du corps de sainle Made-
XXII. A Vé/.elav, il Leuze, à Sens, on lio- leine trouvé Saint-Maximin. il 900
iiHiait ces reliques couini j étant celles de
saillie Madeleine de Provence. 8j8 LiVRE DEUXIÈME.
X.XllL D.us leurs disputes avec les Pro-
veii^aux après l'an 1279, les religieux de DEPt IS l'invention du CORPi DE SAINTE
Vii/.elay ne prétendaient pas que leurs reli-
MADELEINE PAR CHARLIÎS II EN 1279,
ques l'usseut veuues d'ailleurs que de la Pro-
vence. Ibhl. jusqu'à la réunion de la PROVENCE
.XXIV. Le culte de Véz-:lay confirme d )nf. A LA FKAKCE EN l'i^Sl.
la vérité de l'aposlolai de sainte Madeleine
en Provence el le fait de son niiilé. SCO CHARLES il,
vie saillie .Madeleine avait élè caclié ix Saint» de Kome pour obtenir tpie l'église de Saiui-
Ma\iniiii. 867 Mixanin lui donnée aux religieux de Saint-
Dominique. 911
ll.l'.h lies de Sa'erne découvre dans la
VI. lîoniface VIII donne pouvoir à Char-
crypte de Saiit-Maxiuiin un corps tionore
les Il Sainl-Ma\iminelàlaSainle-
d'élabiirii
depuis comme étant celui vie sainte lladc-
Kine. 861) Paumc des religieux de l'ordre de Saini-
Domiiiique la place de ceux de Saml-
il
III. piécédèreul «'l qui
Circo:islaiices qui
872 Yictor. 010
ac'ompa^nèrent découverte de ce corps.
la
VII. Prise de possession de Saiul-Mavi-
IV. Keconuaissance du corps de sainte
niin l de la sâtnie-iiaunie au uum de
Madeleine laiie par les évéques de Pro-
(
II. VuM ni<' muraille de ta reine Jeanne. 93(5 I eeler les riviléges de l'égli.e de la Sainte-
i
Painte-Madpleine.
ré}.'lisp rie 9U7 I. Alaprière du roi BenéeldeClinrle-iVII.
XI. Pèlerinage de (;ri'}.'oire XI i.n t'Mn- r i de l'rancp, le jaic Eugène II donne un.'
beau de «aiiile MaiMeine. l'èleriii.igo de bulle |>oiir procurer laeontinuaiioode ]"église
UdlHrt de Gruève (C.léni.-nl VII). 9t8 de Sainie-Msdeli ine. It/i,i.
XII (".o:!roiMS à Sainl-M.iiimin. Images de II. Don
pèlorinnge du roi Keué. Fonda-
ei
plonib re|iré$enun'. sainte Madeleine. 970 tion en l'bcnRnenr de la Saint -Paume. 98o
XIII. D' n de la reine Jeanne. Conlirmalion lil. Pèlerinage elfon laliondeMaried'An-
des anciens priïdéges. 971 joii, reine de Traiice. fte comeri utecle roi
XIV. La leiiii' Jeanne oblige le"; bnhilanls beué, elle sollieiie d'Eugène IV une bulle
dM Sa^^nl-Maviniin il réparer les dommages en faveur de la Sainle-Haume. 096
laits aux religieu» a l'occusiou de la cons- IV lîn'le d Eugène IV pour procurer le
UucliuM des rcuii.arts. Tii rétablissement des biciineuls de lu Sainte-
XXIV TAni,E ANALYTIQUE DES MATIERES DU PREMIER TOME.
iîaumc et la conliiiuaiion de l'église Je Sainl- FRANÇOIS 1 = ',
""'
Maxiitiin.
ROI DE FRANCE, COMTE DE PROVENCE.
V. Indulgences accordées par les cardinaux
de S;'.int-Martin-au\-Moiil3 el des SeplDor- I. François I" confirme les privilèges de
iiianls. l'i'lerinage de Louis, dauphin. 998
l'église de Sainte- .Hadeli^ine. Pèlerinage de
M. Louis, dau|iliin de l'rance, fait con- ce prince à Saint-Maximiu. 1035
struire en marbre la coupole de la Sainte- II. François l" et la duchesse d'.VngouIème,
liaume. l^-'IjO
sa mère, couiribiient à l'achèvement de l'é-
VIL Kondaiioii de Loui» XI ea faveur de glise de Sainte-Madeleine. 1035
la Sainie-Baiime. 1001
Ill.Duusde René de Savoie el de divers
VlU. Hospice a la Sainte-Baume pour les autres seigneurs. Ibid.
pèlerins Marseillais. Ceux-ci conçoivent le IV. François I" fait relever ou réparer les
dessein d'enlever le cUefde sainte Made- bâtiments de la Sainte-Baume. 1038
leine. 10 5
V. François I" fait reconstruire le porlail
L\. Pour dissiper de faux bruils relalive- de la Sainle-Caume. Sauvegarde royale de la
nient à la po-isesson du corps de sainte Ma- forêt. 1039
deleine, le roi Kené permet d'ouvrir sa châs- VI. Pèlerinage de l'arehevéqtie d'Arles,
se, et de prendre dea copies des actes qu'elle flramirei construits sur le chemin de la
renfermait. 1004 1041
Sainle-Raume.
X. Le légal d'Avignon compare ces copies
VII. Pèlerinage d'Isabelle d'Est, marquise
aveo les originaux , el déclare qu'elles sont de Manions 1Q42
Udèles. 1006
VIII. Pèlerinage do la reine Eléonore.
XI. Le roi Rfnê fait porter à Sainl-Ma\i- Teniative de Charles V pour s'emparer des
min la mâchoire de sainteMadeL ine et la re- reliques de Saiute-Madeleine. 1015
joint au chef. U'id-
XII. Générosité du roi René envers les re-
ligieux de Sain:-MaNiniin. 1007
ET FRANÇOIS II,
IIENIU II
V. llécit fabuleux d'un religieux carme fêle de sainie Marie Jacubé; pompe avec la-
sur la mort prétendue des saintes Maries à quelle on les célèbre encore à Noire-Dame
Véroli, et sur leur translation en Provence. 1273 de la Mer. 1313
VI. Rcfulalion du leligieux carme tirée XX. Pèlerinage de Pierre de Nantes k No-
da témoimia^e de Gervais de lilbury sur tre-Dame delà Mer, après sa guerison mi-
l'antiipiité de la tradition de l'arrivée et de raculeuse. 131G
la mort des saintes Maries en Camargue., 1277 XXI. Fondations diverses faites par Pierre
VII.Aulonlé du témoign:ige de Gervais de Nantes après son pèlerinage. 1318
delilliury. 1278 XXII. Elalilissemenl de la confrérie des
VIII. ('uillaume Durand conlirme le témoi- saintes. Piété de Louis I ", comte de Pro-
iwage de Gervais de lilbury sur I antiquité vence. 1319
de cette tradition. XXIII. Le roi René fait faire des fouilles
IX. L'autel que Gervaisile Tilliury et Du- d.ins l'église de Noire-Djme de la Mer pour
rand altribiienl aux saints apùtres de la Pro- retirer de terre les corps des saintes. 1321
vence éiail un monument d'une très-haute XXIV. Enquêtes préliminaires pour la cd-
autiquité. rénionie de i'élév.tion solennelle des corps
gravée sur la table qui fut
X. L'in.scription des saintes. 1323
ajoutée ensui.e à cet autel est elle-iiittno .VXV. L" roi n<:né et le cardinal de Foii
une preuve de l'aaiquiié de la sé| ulmre se rendent à .Notre-Dame de la Mer avec une
des saintes dans ce lieu et de la tradition de suite nombreuse. Jugement solennel de ce
Provence. légat sur la véri é des reliques. 1327
XI. L'iglise de Notre-Dame de la Mer .X.XVI. Translation solennelle des saintes
est un monument de l'aniinniié de la tradi- Jacobé ei Salomé. 1529
tion de Provence. Occasion de la construc- XXVlI. Présents faits par le roi Uené el
tion e celle églis.'.
1
irsï jiar lecardinalde Koix l'église des sa mes
îi 1331
XII. Antiquité de l'église de Notre-Dauie -VXVllI. Vfïu de la ville d'Arles en l'iion-
de la Mer. Son architecture. 1202 neur des saintes. 13.33
-XlII. Le cintre un peu aigu de la nef ne .XXIX. Préranlions prises pour la sûreté
prouve pas qu'elle soit plus récente qu.: le des reliques des sainles. 1334
V.' siècle. 122o XXX. Miracles divers obtenus par l'inter-
XIV. les deux figures de lions placé sa cession des saintes. 1335
l'ancienne entrée de cette église sont des XXX!. Les reliques des saintes cachées pen-
monuments chrétiens de la plus haute anti- dant la révoluiion Irançaise sont reconnues
quité. 1209 authentiqu' ment el expubées de nouveau ii
PIÈCES JUSTIFICATIVES
CITÉES DANS LES MONUMENTS JNÉDITS DE L'APOSTOLAT DE SAINTE
MADELEINE ET DES AUTRES FONDATEURS DE LA FOI DANS LA PRO-
VINCE ROMAINE DES GAULES.
PREMIERE PARTIE.
EXAMEN CRITIOUE DES VIES DES SAINTS APOTRES DE LA PROVENCE
"que NOUS POSSEDONS AUJOURD'HUI.
I. Dessein de l'aulenr dans l'examen cri- XX. Cette Vie peut même servir à remplir
tique. S des lacunes du cummuntairc sur saint Mat-
thieu, par Ralian. 38
SECTION PREMIÈRE. XXI. Celle Vie est donc l'ouvrage de Ra-
VIE DE SAINTE MADELEINE ET DE SAINTE ban-Maur. Ibid.
XXU. La supposition de celte Vie eût élé
MARTHE PAR RABAN-MAUR. moralement impossible. 39
II. Célébrilé de Raban-Manr. 7 XXIll. La supposition de celte Vie eût élé
III. KabaD a laissé divers ouvrages encore inutile. 40
inédits. Sa Vie de sainte Madeleine. 9
CHAPITRE 11.
ClI.xriTUE PRE.'.ilER.
De l'adtorité historioue de la Vie de sainte Mn-
De L'AOTBENnciTiS DE LA ViE de sahile Madeleine et tteleine et de suinte Marthe, composée par Raban-
(le sainte Marllie, qui porie le nom de llaban- Maur.
Maitr.
ARTICLE rRE.MIEa.
IV. La copie de la Vie de sainteMadal ine
conservée à Oxford peut faire loi de l'ori- Dans la Vie de sainte Madeleine et de sainte
ginal. t3 Marthe, Rabnnest un écrioaiu sincère et tout
ARTICLE PREMIER. à desmtéressé.
fait 43
X.\IV. La sincérité de Rahan parait par le
La Vie qui porte le nom de Raban ne ren- but qu'il se propose, cl par son caractère
ferme rien que de conforme aux maijes et aux
opinions reçus au vii[« et au
rant lesquels cet écrivain a vécu.
w
sidclc, du-
li
bii^n connu.
XXV. Raban a suivi Gdèlemenl les ancien-
UtU.
supplément aux anciens Actes de sainte Ma- III. F.ucliaric, mère de sainte Martlie. 13G
leiue. 83 IV. De Tliéopliile, pT.' de s linle Marllie,
XXIII. Ce supplément de saint Odon ne
qu'on (lit avoir été .sn'rape de .st/rii'. Ibid.
contredit donc pas l'arrivée de sainte MaJe-
V. Lazare est Eléazar. C:> qu'on dit sur le
leine dans les Gaules. 86 138
nom de son père est inceruiin.
XXIV. Autres écrits composés à l'honneur
de sainte Madeleiue. S7 CHAPITRE II.
CHAPITRE II.
Marthe tient lien de mère de famille dans
le soin des biens. Car.ictère de Marie. 159
ADDITIONS APOcnVPUES FAITES SBCCFSSIVEMEM AUX i .S'il y a eu deux bowgs apiielés liélbani ? Ibid.
ANCIENS ACTES DE SAINTE SIADEI E1>E. II. On croit qic Marthe était t'ainée de sa
l" Insertion de tu vie de sainte Marie d'E- famille. 1 13
(lypte, dans les anciens Ac:es de sainie Made- CH.VPITRE 111.
leine. 89
XXV. Sainte Madeleine confondue avec Mnrie abuse des dons de la nature et des
avantages de l'éducalioii. 141
Sle Marie d'Kgyple, et Cassien avec Zoziiiie. Ibid.
X.XVl. Celte confusion parait avoir été Parlafie des cmmniniateurs iur la nature
faite de bonne foi. 90 des déiordres de Madeleine. U5
XXVII. La confusion a été reconnue par CHAPITRE IV.
plusieurs Eglises. 91
2° Comersioix prétendue du roi et de la Pendant ce temps Notre-Sciijneur et Sau-
veur étant sorti de l'adolesrenee opère des ,
reine de Marseille, ajoutée aux anciens Actes
de sainte Madeleine. 97 miracles et guérit des pécheurs. Ui
XXVlIl.Ce (jui peut avoir donné lieu à CHAPITRE V.
1 iovention de ci lie fable. Ibid.
Le bruit des miracles de Jésus-Christ
XXIX. Comment une fable si grossière a- 1*6
change le coeur de Marie.
t-elle pu trouver créance 7 98
I. Simon le Pharision était-il parent de
S" Réfélalion du fière-Elie. 103 liS
sainie Marthe ?
XXX. (.)n peut rejeter sans iaconvéuieot le incertain si cette onction eut lieu
II. Il esl
récil du frère Elie. Ibid.
à Magdalon ou cilteurs. U7
III. Sur Magdalon Origine dtce nom. Si-
SECTION TROISIÈ.ME. tuation et ruinet de ce lieu. IW
DES ACTES PERDUS DE SAINT LAZARE et CHAPITRE VI.
ce qu'on sait aujourd'hui sur ce saint.
Marie prend un vase d'albâtre et se rend
I. U existait du temps de Raban des actes daus la luaisou de Siuou. ISl
XXX TABLE ANALYTIQUE DKS MATIEUtS DU SECOND TOME.
(. Sainf !\la^eleini', de-
la -teiiie qitt ail vouement de Thomas et la foi de Marthe. llid.
mandé à JÉsis-luRisT le pardon de ses va- \.Caraclère df Marllu>. 188
illes.
'^' II Eniielien de .Marthe avec le Sauveur. 189
Opinion k'wérairede Paillet sur la pos-
II CHAPITRE XV.
session de sa'inle Madi Uine. 15^
m. SniM Grégoire le Grand a reconnu h le Sauveur voyant Marie en larmes, ré-
Itit pand lui-même des pii'urs. 191
réalité de celle povess-vn.
IV. Dans quH nwineiil sainte IHadeleifie a-
I. Pourqiuii Marthe parie-t-clte tout bas à
t-elle été délivrée des démons el purijiéc de
SI sœur? Ibid,
l>j'i II. Du lieu cil le Sativeur s'arrêta en atten-
ses soiUlurcs ?
dant l'arrivée de Marie. Ibid.
CHAPITRE VIL III. Caractère de Marie. 195
Marie rend sux |iirds du Sauveur tics tle- IV Paroles de Marie au Sauveur, 194
voir.>i do piété inouïs. Raisons pour lesquel- V. Sur le trouble du Sauveur. 193
les JÉsvs-Cur.iST la défend conlre le Pliari- VI. Motif des larmes de Jésus. 197
si' n. i!'d.
I. Itepas des aiiciers. 1S7 CHAPITRE XVI.
II. Usage de laver les pieds aux coniives JÉsos-CumsT prie son Père ( t ressuscite
et de répandre des parjumaur leur tête. 158 Lazare. 198
Pourquoi sainle Madeleine es'uija-
III I. Siiuation du sépulcre de Lazare. 197
t-elle avfc ses propres cheveux les pieds de II. JÉSUS leur ordonne d'ôter la pierre.
flotre-Seigneur? IS'1 Pourquoi ? 198
IV. Yrai motif des murmures di Simon. ItiO III. Marthe, ne pensait pas que Jésus allait
II. Ibid.
I. Mœson de Simon le lépreux à Délhanie. 205
Certitude de PexUlence de la slutue de
III.
I Sur la livre de mrfum. 208
Panéade. Témoiqnage d'Eus''be.
I
167
Il .Si Marie oignit d'abord les p'icds a tes
IV. Tc'ioiqnaqe ùe saint Astère et de Ru-
cssmia ensuite. 209
fm. 16S
IV. Sur le vase d'albâtre de sainle Made-
V. Témoignages de Sozomène el de Phi-
te'iue. 211
lostnrge. l'jid.
\ I A u'.res témoig'iages postérieurs chez les CHAPITRE XYIH.
Grecs et chez les Latms. 169 Mario oint la têie de J»sns-CHniST; Judas
VII. Les circo:islances différentes rappor- s'indigne , Jésds de Marie.
lait l'éloge Ibid.
tées pur ces écrivatis ne délrn'scnt pas la Le Sauveur prend la défense de Madeleine,
certitude de l'existence de la statue. 170 et coimnenl. 2l!5
CHAPITRE XIX.
CHAPITRE X.
La foule vient an-devant de Jésos-Cbbist.
Jk~us reç it de Marihe l'hospitalité. H
Il pleure; il a faim; et pourquoi il revient
excuse Marie, qui st tout entiè e à ses le-
<
217
tous les jours à BetUaaie.
ttons. 175
I. Marie, <aix pieds deJésvs Christ, écou- CH.VPITRE XX.
tait ses paroles. Ibid.
II. Motif secret ries plaintes vives que sa'nte A près la Cène, JÉsus-CnniST est trahi, gar-
rotlé, et conduit à ses ennemis chargé de
Marthe adresse au Sauveur. 174
lil. JÉsus-CnniST/ie blâme point Marthe de
liens. Les apOires prennent la mite Pierre ;
eiTCoiiiiiuice est limiri' pur la cl.réiieni. 217 II. Hien ne prouve ijtie ce niuiistre n'ait pus
existé Téelleineia. 503
CIlAI'lTIli; XXVll. III. Ejiiblenee.de monsties ex'raordinui-
rct. soi
jBSoo-CuniàT envoie Ma<leleiiie auv ap^-
IV. La Tttrasqiie était peut-être un croco-
Itts, |iour i|u elle t'asie i leur ijjarJ la foiic-
dile ou quelque aiUi e animal féoce iiicunnu
tiuu (J'apôre. IbiJ.
en Provence. S06
I. D'après plusieurs anciens, ta Irès-suinle
pus arrivés dans ce pays avutu l'année -18. quoique absent de cirps. lOid.
i83
1 V Sur tes disciples et sur leur nontbi e. I. Si JÉscs-t^um-T a été présent aux funé-
. 2i4
V. Sur l'année et le lieu de ta mort de la raillesde sainte Marthe. 35g
II. Le récit du transpoit le saint Front,
suinte Vierge. 283
M. La dispersion des cltrHiens de Judée quant à ses circonstances pourrait absÂu- ,
porta la foi dans tout le monde. ment avoir été emprunté de saint Grégoire de
2H7
VU. On peut croie que les apôtres de Pro- Tours. 336
III. Le Iransi'ort de saint Front est assz
vence quiltireiit d'eux-mêmes tu Judce. 28^
VIII. Coaimcnt on pourrait expliquer l'ori- imturisé, qtuiique ses circonstances nous soient
gine le l op. mon contraire. inconnues. 341
289
IV. Ces irantiwrts ne sont pas saifs exem-
CHAPITRE XXXVII. ples dans les vies des saints plus récents. 3i3
Comment ces vingi-quatre anciens eurent CHAPITRE L.
pour leur partage le» Gaules et les Espa- Sur la mort et la sépullure de saint Ujxi-
gnes. 491 niin. 54t
I. Sur tes noms (/e> 72 disciples.
205 APPENDICE
H. QueUpies-uns des li ont précité ta foi
dans les Gaules.
AU CUM.UENTAIRE UlbTOBIQCE SUR LA VIR
294
lE SAINTi: VARTHE ET DE ÏAI.NTE MA-
CHAPITRE XXXVIII. DELEINE, CO.M POSÉE PAR RABAN-UACn.
Comment auprès de la métropole d'AI.'ç 1
sainte Marie vaquait, soit i la prédicalioD.soit SAINT TROPHIME D'ARI.ES.
a la cootemplaiiou. «jq I. comme
Saint Trophiiiic d'.Arlct, licnuré
MOSIME.NTS INKUITS. I, c
XX XII TAHLE ANAI.YTIQL'F, DES :, Ar^HES DU SECOND TOME.
(iiii des solianle-douje disrjplcs. de sainl Front par sainl Pierre. 387
II. S;iiiit Tropliiiiip honoré aussi comme XVIII. r.es dillicullés éiaiint fondées sur
disciple sainl Pierre el de sainl Paul.
de SIS une. l'onrusion saints du même nom.
de ileux 383
III. A la mission de saiot Trophime par XIX. Les anciens Actes de saini Front sont
saint Pierre oa objecte saint Grégoire de en elPet exempts des vices qu'on repioclie
Tours. 3(9 aux antres. 591
N" 1. Sainl Gréqiire de Tours s'eut m/pris XX. La résurreclinn de saint Ge Tges n'est
en plaçanl à rcinpire de Dèce la mission ues pas une circonstance qui nuise aux Acles de
ji'pl évéïiues. 5;;i s;i:nl Front. 59S
IV. Sailli Gréiîoire de Tours a pu se Irom XXI. Le fait de 'a résiirrerlion de sainl
per sur la fnndation de l'église d'Arles. Iliid. Georges peut a\or élé ccnfondu avec d'au-
V. Sainl Grégoire paraît s'èlre trompé en tres résurrections. 39i
mcttanl sous Dèce la mission des sept évê- .\XII. La résurrection de sainl Georges
ques. 3î)3 est la seule que racontent les plus anciens
1° SA NT DEMS. tia.uio.-'raplies. 596
,\\ill. L'ancienne Iradilion de> Ei;lisrsde
VI. Saint Denis a éié enviijé par saint Clij-
France snppnsi! que saint Front était l'un des
nient. 531 soivanlc-iliiuze disciples. ."9S
2" SAINT TROPniSIE. .\XIV. Des reliqii s de sainl Front. +00
X\V.Keliques de saint Georges tiansfé-
VII. Saint Troiihinic a élé cnvojé par
rées au Puy au i\' s ècle. 401
saint Pierre. 5S3 XXVI. Tiansljtion du corps de saint Hilaire
VIII. Mission di; saint Tropliime par sainl
au l'uy. 403
Pierre, atte lée an siècle. v 561 .XXVII. M. Olier ranime la dévotion envers
3" SAINT SATURNIS. saint Georges et sainl Ililaire. 401
IX. Saint Salumio paraît avoir été cnvojé
8B pi emier siècle. 3Co ANCIENS ACTFS DE SAINT URSIN.
gKE.MItn tV Qt'E I E BOL'BGES.
k" S.4ÎNT PAUL DE NARBO.VNE.
X. Saint Paul de Nai bonne, disciple des CHAPiTUE PREMIffiR.
Bpôires. 367
N° 2. Ponrqu >i suint Gréjioire de Tmirs
Sainl G'éçoiri' de Tours » suivi les .Acte
D-l-il placé II miss i des sept évêqnes sous de saint Ursin, dans ce qu'ils rapportent ri
lempire de Dèce ? 370 la mission de cet apôtre du Berri , el Je celle
XI. Pourquoi s lint lîrégiire de Tours a-t-il
des sept évèques. 407
pensé que les sept évêques étaient venus
si.usDèce' Itiid.
XII. Sa ni Grégoire a pris des actes de saint CHAPITRE II.
Ursin le dénonibreineut des sept évéqiies, el
dp ceux de saint Saiuruin l'épo ine de leur Autorité des anciens Actes de saint Ursin. 414
mission. 371
XIII. Témoignage pécieiix en favenrde la AKTICLE PREMIER.
îBlssiim des sepi évéqnes par saint Pierre. 373 I.RS Ailes de sainl L'rsin doivent servir de
XIV. Ce téiuoigmnB conlirine loulcequi correclif la nairaliim de saint Grégoire
1 de
été dil précédemment. 373 leurs toucliaui l'époque de la l'ojidatinn de
l'église de Bourges. Jhid.
2
SAINT EUTUOPK D'OKANT.E.
XV. Saint Kulrope d'Orange envoyé par les Les variations survenues depuis lé \t' siè-
'
SECONDE PARTIE.
* TEXTE DES VIES DES SAINTS APOTRES DE LA PROVENCE.
I. iir.
Ancienne Vie de sainte Madeleine. Additions fail es à la Vie de sainte Made-
11. lei e du temps de Raban-Maur, el oii l'un a
Vie anonyme de sainte Madeleine où Ba- ailriliiié à cette pénilenle une partie de la
ban et sailli Odou de Cluny ssmbleut avoir vie lie sa nte Marie d'Etryple, en v confna-
puisé. diiii de plus Cassi-ju di; Marseille avec l'abbé
I. Identité entre cette Vie et les écrits com-
Zoîime.
posés par Haban, par sainl Odon, et lu faUiHJ IV.
Syrtlique. Auires additions faites à l'an ienne Vie de
II. Rabim sem'<ie noir puisé dans cet écril, sainte Madeleine. iSl
ou dans quelque anire doit celui ci éla'i V.
venu. 437 RaDANL'S, te VlTi B'ÎAT.E M ARI Ji MaGDAIEKJU
III.Ancienneté de cet énil. lb:d. ET son RIS EJCS SASCT;E MaRTH^.
Texte de la Vie de sainic Madel, ine. Ibid. PruloKus. 433
TAULE ANALYTIUUE DKS MATIKIltS UL blXUND TOME. XWIIl
CiV. 1. cl l'X ijua |ira»a|iiu iiiili siiiil
tlil iciiiplatiniii voraverli. .MO
aiiiici Salvaloiis, Maria, Luiarus el M:inlia. \{il X\\l\. L'Iiibi'aa Marllia pra'dicMPrit, el
il. (JuoJ Marilia, iii prudiis, iiiaIrUraiiiiliK de iiilraculii» ulrms.|ue sururii. Slî
gesseiil viiem, cl Uf iiiilolc Mariai. 4'J'J XL. Lbi beala Marllia Viriiiiciisciii ruvin- |
III. 1 1 liuiiis iiatuni', siiiml el i-.iJtislria:, riani a l'arasco lili. ravit. S4l
Sit ibusï Maria. +1)0 XLI.gualiter beala Uarlba apud Taraaco-
IV. 0"od unie lemporis Doiniiius Salvalnr iiain ruiivcrsaia Ml. 54J
juvwiis lactiis iiiir.iciila feccril, el (lecealores XLII. Lllii beala Marllia juveiiein Hliod^mi
Saiiaveril. 41 l «1 bnier.HiiiD resiis iu\it. 517
V. Oiiod Tama nilraculonim Ciinisri mciilcm M.lll L'iii bi ata M.irilia a(|uaiii iu tiiiurn
Mari% niiilavil. 4(j5 cniiMTlil, iu ded.caliniie ilumu!» sua'. Slil
M. l.l)i alabaslrum siimil, cl donuim Si- XI IV. Lbi be.ila Marllia Mariant sili.Ut et
liioiils adil Maria. iCtS |ira'.siile.s exliiliel, el sui trausius dieui iiniiii-
\ II. <juod a sa'CuUs inau lita obseqiiia oirca uere pr.cdicil. S49
podi-s CiiniSTi ft'ccrii Uana , o( (|iiare uaii) XI.V. Lbilieata MarthaCuRiSTeuvidel, ipI-
Cmristus coiilra l'liarisa.'uiii dofeiidil. iliO grai el sefie iiiir. SSl
Mari« Chrisius (joicala reiiiillit,
VIII. Util XLVI. Lbi bc;<la Mariba surn is sua> aii^
fcl pace diniillil.
in iCI ipiin in cœ os lerM vuliiah angi-lî^. Ki
ULi Maria cuni sociis nuilien'bus gra-
l.\. XLVII. Lbi LanihTOS et Ma^dalciia , ejus
taiiler et sedulu iiiiiiislravU. 470 aiiiira. appartieruni beaix Manb;!.'. 553
X. Lhi Marllia OmisviM li^spilio reoepil, XLVIII. Lbi, e; quan.lo, ei ([ujliter, el qui-
l'.imisTi's Mariiim pjiil"<ii|ihaiitriii oxciisat. 47- bus pra?i>eolibus beala Hanlia n.igra il a
,
cl corporis. Îi2l
.incieii oifice de siiiil Maxiniin. 587
XXXI. Di> CiimsTi asceiisioiie, asiânlbus Sur iliistohe de aainle Marthe.
aposiolis piMariis. j24 1" Prose enusigedaus l'aneiciine liturgie
.VX.VII. De liib ijui cum Cimisro as'Ciile-
(Je LyoD, d'Orléans, de Cologne, d .\uch, de
luul et de uxceilinul'a B^ipUsl^e Cubisti Juau-
Mars.ii;e, d'Arles, etc. 59."
nls. 527 2' Prose pour de sainte Manlie.
la lèle 59j
XXXIil. Qualiler arnica Ciibisti aegre lalit
5' Prose pour de saiu'e Marilie.
la IVle lliid.
abseniiaiu I iii^. S29
i' l'pose poi.r la (été de saiule MarlIie. 597
XXXIV. De Pentecoste et Spirilu sniclo,
5' PiO'ie usitée autrefois à Aulun. Ibid.
el de vi'a laniiiiica primiliv;e rcdesia;; el
de conlciniilalioiic .Mariae.
Hynioe de sainte Manhe. en us'ge dans
iiSO
XXW. l'ancieune liturgie de Grasse. Ibid.
Uecapilulalo : quain gr,:la fu(<rit
aernca Chhisti llegioac cœli sauciisque
Aiicienue hyiuue ù l'usage de régli:»» du
apo-
slols. Puv. 399
S.j3
XXXVI. Divisioaposlolôrum et vijjiuli qua- Sur la smnUs .\luries Jacobé el Sa'oiné.
tuor seuiorum tl aiuicorum CimisTi. 6.36 Légende des saintus, extraite d'un aucieu
XX.XVll. OualiliT \igiiiii quatuor seiiiores tréviïire cilé par le P. liuesnay. Ibid.
Gallias et Hispauias soriiii suiii. *i38 Ancienne prose , e\lf»ite d'uu livre d'ol-
X.XX V II Qualiler beala Maria apud Aquen-
i . fice conservé ai.trelois dans l'église de Ko-
seui metropoîiro, luiu prxdicalioai, lum con- ire-Uiine de la .M.t. Ibid,
XX\IY TABLE .\NAl.\TIQLifc: DKS .MATIERES DU SECOND TtWIE.
Hyiime en nsngd autrefois dans plusieurs gliss de Ljori, à laquelle on joignait les orai-
églises de France. sons propres des saintes en nsage dans l'é-
Mbssi's des saillies Maries Jacobé ei Salo- glise de Notre-Dame de la Mer. 60t
iiié, u:>iiée Uaa-. la liiur<^ic aucieunti ào l'é-
TROISIEME PARTIE.
pelllf- i-liarie.
cit M iiiulilo de raliricjuur iioe par
OMl
Lazaiu, alors coiisiivù ii Aulun dans l'ég iM
de ee nom. 7ÎS
2' Chsrle. —
Aprt>s l'expuNinn ilrs Sarra- 1° Giiérison d'Ursus, ar. Iiidiicre de. Ueinis,
sins, on reronsiniil la ville. iVAIx auprès <ie obteni.e i Autuu au lomboau de saint La-
l'oraloire ili- S»liil-S:uivfur, narrespecl pour zare. 7f7
sailli Maximin et siiiiitn JMailelein", ipii l.iTT«ES DE Michel di M'>niiz, arclievéïiue
avai>iu saiiclilié ce inommieni par leur pré- d'.\rles, oiiil iléelare (pie saint Maniniiii.
sence. C9.> éiéipie d'.\ii, a été l'un dei soi xauUs-duuxe
I. Le prévftl Benoll n'a [lasreronslruii l'o- disciples du Sauveur. 7iO
raloire de S:iiiit-*;uue>ir. Ibid. Les arrlievéque pl évéqnes d'Ain, de M.ir-
Il Le Iwiir;; de Sainl-San»- exisuil délit
iir seille, de DiKiie.de Riez, >tie>leul <|ue s:>lni
lorv|uc le clijpiire métropolitain vint s'y L.warcde llétbanie a été le premier é\éi|mî
établir. l)!'5 (le MarseilK:. —
Cliarlu de la cousûcraliiiu du
III. Il parall cpic Benoll n'est poinl l'an- l'ûglise de Montrieu. 7.)'
leur de la iransi ition du ch.ipilri' à Sutnl-Sau-
TPiir. Ibid
5' (liane. — Consécration de l'église de
MO.NUMENTS
Sainl-S.iiiviur.
nELATlF» AU CLITE DK SAIXTB MAlîELEITE
MvOTION DE$ CnOlSÉS EKVKnS SAINTE MlDKLEI.'VE. A l'aiuiaye de vÉziL.w EN uounuo-
«NE.
Exemple rie snhil Adiuleur de Tiron, mort
enWA ou Il.-i2. -on
Origine du pèlerinage rie Vézelay, qui s'hiiroduUil
1 Commeneenienl de sainl Adjuleur ; sa
insensiblemcnl vers le milieu du ii' ."iièdr' <oui
famille , son enfance. Ibid.
GeoUroy, élu abbé de ce monastère en 1037.
II. Sainl Acijnteur, inve«li [>ar les inlidè-
les, ii.Toqno sainte Madeleine. 705
I. Belàcliemenl de l'.tbbnye d.' Véze'av. 735
III Sainl Adjiileiir est iransporlé miracu-
lensemenl en Iratice. Ibid.
II. lieoffroy élu abbé en 1037
, m roduit ,
l.\. Messe du Saint-Esprit. Oiiverture du leur avait ail ué la possession ries reliqiii'S
i
mur, cl 1(1 reine Jeanne s n épouse, /««( des (on- buer a l'église de Sainl-Maxiuiin le leveiui
dulions en faveur de l'égiisc de la Saiide-Baitme du prieuré di ce nom, dout jouissaient n <
lavenr .le l'ég ise de ce lien, 1 151». 1127 duction de div. ises pensions dont le euu-
3» l'èlerliKige de la reine de Frunce a la vent de Saiiit-Maximin était grevé, 1 177.
7° Le roi René obtient du pajie Sixte IV
Sainle-Ujuni.', et loudaiion iiui en iSl l'ef-
fet. 1131 l'union de plusieurs prieurés à l'église de
4° Bené ei la reine Jeanne, son
Le roi S lime-Madeleine, afin d'emphijer le revenu
épi'iise fondent l'eiitreti n perpétuel de
>
d ces bénélices il la continuation de ce n.o-
qnalre lampes. 1137 numeiit, 1477. 119Î
Fondalioo d'un collège à Saint-^'axi-
8" roi René ordonne, le 11 janvier
Le
."i
lé^c de Saini-Maxiniin, 1477. Ujl Sixte IV accorde des indulgeiues ceux ipii il
1° Ce prince défend d'obliger les religieux Le roi René ordonne d'ouvrir la cli5sse
1»
de Saint-Maxiniin de contribuer aux dons de sainte Madeleine pour prendre des copies
gratuits qu'on avait coutume de lui oflrir, des actes autographes qu'elle reiiferiinil
UM 1153 1118. 1205
2° Le roi René exemple de tout subside Ouverture de la cblsse d'a-geni de
2"
les religieux de Saint-Maxiniin, 14.58. 1 137 sainte Madeleine, faite par l'onJre du roi
.ï" ronrirination du même privilège, 1461. 1161 René, pour prendre des copie.s anilieii Lpies
4° Le roi René, en conlirmaliou de» pri- des actes qu'elle renfermait, 14S,S. 1207
Tilé;,'es accordés par ses prédécesseurs 5" Attestation donnée par le cardinal Pierre
exempte les couvents de Sainl-Maxiiuin et de Foix, légat du saint-siége, louchant l'aii-
de a Sainte-Baume, du droit de rêve et de tlienlicité des actes renfermés dins la châsse
tons antres impôts qu'on percevait sur le dn corps de sainte Madelt'ine, I41H. 1209
blé, la vi.'inde et les autres comestibles, 4" Le roi René fait ir.maférer la iiiftchoire
147.5. U.'JD de sainte Mad'-leiue, ilii couvent île Nazareth
de la ville d'Aix à Saint-Mavindn, 1 4.j8. 1215
Bulles de Nicolas V.
P.VR,tGnAPDE CINQCIÈSIE.
Ce souverain pontife confirme parente
bulle tous les privilèges que les papes et Ifs rU'vilinn sn'ennelle des religues des snhites Maries
rois avaient accordes jusqu'alors an couvent Jiccdhé et Salomé. faite e:i 1 -< 18, par l'nno'ilr du
de Sainl-Maximin, 1430. I IC'j pape Si-olas V.àla prière du lOi Heiié, ipii lut
urrseiit àcille ccrcitioiie. procédure foicernaiil
Bulle de Suie I v. t'éléiaiion du cn'ps des sautes Maries Jacobé
et Sitlomi', p ,r te cardinal de Foix, comnus-
'aiii'
Sur la demande dn roi René, Sixte IV or-
saire et légat aposlolig e.
donne, le 10 mai 1177, que la ctiargc des
ftnies, jusqu'alors c mmise par le trieur de I. Le P. Adeniar prononce un discours à la
Sainl-Maximin h des iirêtres séiiiliers amo- I maiigcdes saintes en présence ilii roi René,
vibles à sa vol. nté, siit dorénavant exercée dans.la cathédrale d'.^vignon, Ie23nu\eiii-
'
par des religieux de l'ordre do» Frètes l'rè- bie. Ibiil.
ckeiirii. 1167 II. Ilaranguc du P. Ademar, au neiu du
XL TAlil.K ANALYTIOLE DKS MMIHUliS DU SIXO.ND TOMK.
XX\.I1I. Le clievalier d'Arlaian allestc
lélii-
r„i pour i.iMl.M' le ligal h procùJor a eut «lUaUirze person-
qu'il a lait prê or ser :i
vénérer. "'"''
les fragments de l'aiilrl de terre el l'un des XLIX. Le i décembre, on net dans une
12il
corps saints trouvés en creusanl. autre chasse les q aire têtes ironvées sépa-
XVII. Ou montre an prélat l'antre corps rémeni , el on élève dani la chapelle de
saint PU i raconlau' les diverses circon-
1 Saint-Michel la chasse renlermanl Its corps
stances de son invention. l-'^ des saintes. '273
XVIII. Odeur siia\e qui se lil s( ntir ariii- L. légat remet deux des qiiatre clefs
Le
veniion de ces corps saints. Il''d-
de chasse au roi el les deux :>utres au
la
XIX. Inveiilioii de quatre létes dans la prieur de Monlmajour, avec défense de l'ou-
cliapelle des .saintes Maries.
1^13 vrir s;ius la permission du souverain pentife. 1274
XX. L'évêque de Marseille interroge jun- LI. le légat fait dresser ses lettres paten-
diiiuenient le clievalier d'Arllau el les au- tes de celle élévation, dont il ordonne qu un
tres qui avaient assisté aux fouilles. H re-
12"-')
exemplaire soit remis au roi.
tourne i> Avignon pour faire son rapport au LU. .itlestaliou du notaire Uuniberl de
^-'^^ 127t)
cardinal légat. Ruia.
XXI. L'évêque de Marsei le fait dresser un LUI. Ailestalion de Robert Damiani, ar-
procès-verbal de toute cette enquête. liiG eh- vêque d'Aix et de Nicolas de Urancas,
XXU.Témoiiisdeh ville d'Ailesmterpel- évêque de Marseille. lOid.
lés par l'évêque rie Marsei le. Uéposiiion LIV. Atleslalion des protonolaires aposto-
d'lsna:d d'Aiguières, cbanuine el arclii- liques (inillauine de Areucourt, Jean Hutt el
'-'" 1277
prêtre d'Arles. Marquet de Ricis
XXII I. Déposition de Jean d'Olivaii, clia- LV. Altestation des èvêques d'Orange,
1^''^ 1278
noine précenliur d'Ail s. d'Api et de Trova.
XXIV. déposition d'Antoine Pelaui, mar- LVl. ..Ulesiatiiin des évoques de Cap, de
chand d'Arles. l'''>-
O nserans et i!e Carpeuiras. llid.
XXV. de Ca' assole.
Dé|insition de Jean Ui'l l VIL Atlestatieu de-, évéques de
Digie,
XXVI. Déposition d'ilonorat liajnaud. liJU le Cava de Gr.irse.
lion el (2TJ
XXVII. Déposition du cUevalier de .Mar- LV il I. Atleslalion des évêques de G!an-
goie. ''"'''•
déves e. de Vaisun, tl de l'abbé de Saiul-
XXVIII. Déposition de Bernard Tanijon, Vieior de Marsiille. 1283
notaire elsvndic d'Arles. )2ril LIX. Altesiatieus d<>s abbés de Psalmodie,
XXIX. Déposition de Pierre Isnard. l-2yi de Saiiil-lidles et dcSaible-Marie de .N zelle. lioil
XXX. Déi'tisilion de Jacques Ca>loiU'l. Ibid. L.X. Allesiatiou du prévôt d'Arles, o'u
X.KXI.'réiiiiiinsouisdansIa vile de Notre- doveu de S2iut-l'ierred'Avi,::noii, de l'anhi-
Dame de la Mer. DépoMtinn du chevalier (liàcre de Caipeiilras, de Guillaume de San-
U'Ailalan louclianl k culte des saintes. 12w iae. "'"'•
XXXIl. Le cbevalier d'Arlaian racouîe les Appendice au p eccs verbal djt cardinid de Foix.
opéralious de l'arclievOque d'Aix touebanl
lïdi 1° OÛice pour la fête de la Révélation dc«
les fouilles.
TAULE ANAI.YTIUUK Dt-S MATURES DU SKCOND TOSIE. XLI
«»lnie< Marie» Jscot'A el Salom^, ^ dôcini- livres oiirnoi*. 1317
bre. lui ^Olll npimiii'i's I>;h |iriiicii)iilu cir- S" Autres Irtires pilenlisde Louis XI, re-
M 19
i
saii.le Unthe,
tyr esl loujuiir^i reslûe à Marseille, liS2. Ibkl.
5° IiidulKeiicc p rix'tue le ailachée à la iny. 13M
2" l'ondalioii du chapiiro royal de Suinle-
visite de l'église de Saiiil-I.azarc d'Anliin,
Marllie de T.irascon, ar le roi Liuis .\l,
où repose le corps de ce sainl iiiarljr, 1 18i'. H>hl. i
baiiine et à S.iiiil-Maxiiniu. Dons en laveur loger les gens de guerre, 1576. U.lô
de ces lieux de l'iévolion, 1515. 1599 i'Bnllede Créfjoire X 1 1 qui porte des ,
2" Don de la duchesse d'Angoulémc. mèi e
peines contre les ravisseurs des b. eus nieiihles
de Fiaiiçnis I", poui la continuation de l'é- cl iimiienbles d.i couvent de Saun-.Maxiiuin,
i:h.sc de Sain'-Mavimi ', 2t léirier l'ilo USl 1575 1439
3* Din de R. né de Savoie, our l'achève- | 5" neiioiivellemeui de l.i sauvegaide roval.;
uuut de l'i'gl se de Sainl-.Mixiinin. 15jl. U 3 en laveur du buis de la Sainie-Bjum; et J,s
TABLE ANALVTIOLE DF.S MATIEflES DL SECOND TOME. Xl.lll
autres liions ilf |>ondaiil <lu prieure Uo Saiul- l'r!k^aile d'ouvrir les •nmiirRs oli les Siiuics
tUxiiuiu, 1370. l >"»"J reli(|iies auiil r.nrenuèi :>, ll>5'>.
Charles de lionz.igues, et de Clèves, 1609. Ibid. pour les imiter ii faire, en 1 honneur de
0° Fondation faite en faveur de l.i Sainte- sainie Slndeleim', un va u perpétuel l'oc- ii
Ilaunie par le marquis d'Ediat, sui intendant casonde la peste, 1721. 1345
des tinances, 1629. Io09 2° Projet d un vœu en l'honneur de sainie
4° Fondation en l'honneur de la Sainte- Madeleine, déliliéré par le conseil général
Baume par M. Le Blanc, 1629 et 1«48. 1511 de la ville de Saint-Maximin, composé de
.5" Foiidatiiinen faveurde la
Sainte-Baume, tous les chels de maison. 1345
par M. de Mazaugues, 1632. Ial3 PARAGRAPHE CINOUIÈUE.
0° Fondation d'une lampe la Sainte- îi
10" Fondation d'une lampe en faveur de mausolée de marbre oh il était auparavant. 1333
la Sainie Baume, par M. Diéchistin, 16.'S3. Ibid. PARAGRAPHE SIXIÈME.
1 1" Fondations faites par le duc el la du-
eliessedeLongueville.en faveurde laSainle- Pièces relatives a:t culte de', saviies Maries Jacobé
11. nme, 16-57-1666.
el Salonié.
1319
12° FoD'Ia'ion en faveur d.^ la Sainte- 1" Tr.adnctiond'un bref de Benoit XIV, en
r..iiinie, par l'évèv|ue de Senez, 1663. r;21 favpiii des coiiî'iéresde Notre Dame delà
13" Foiidalion d'une lampe pour la Sainlc- M.r, 1743. 1353
Baunip, par Antoine Haianol, 1667. Ibid. 2"eltre de mnnseignC'T l'archevôqne
I
deleine, dont on vient de parler. 1597 Marseille, après avoir été soustrait a la pro-
3" Lettre écrite de la main de son aliesse fanation pir la piété de quelques fidèles, est
royale le duc de Parme, aw maire it consuls reconnu juridiquement et exposé de nouveau
de Saint-Maximin, par laquelle il leur lémoi- à la vériéraiion publique. ICîl
gue sa satisfaction pour la relique insigne de II. RccouvremeiJl et reconnaissance d'une
sainte Madeleine qu'il a reçue. Ibid. partie des reliquesde saint Laiare, honorées
a Aulun. ltJ22
pakagrapue troisième. 1" lufornintion faite ar M. Charles Camille
|
Tombeau des catacombes de Rome comparé bitée autrefois par les religieux. I, 479
avec Celui de saint Maximin. I, 439 Coupole de la Sainte Baume construite par
l'ordre de Louis Dauphin (Louis XI). I, 10)1
Tombeau de saint Sidoine.
Statue de sainte Madeleine placée aurefois
Face principale du tombeau de saint Si-
dans la Sain'e-Pénitence. | 1097
do lie. I, 7t5 Maison vicariale de la Sainte-Baume cons-
Faces des retours : une (igure debout, type truite sous Louis XVIII. I, 1143
de la rsiirrection. I, 7ti5 Ruines du Saint-Pilon. J, 1137
La rosurrecton dcTabitbe par saint Pierre. Saint-Pilon de la Voie Amélienne. Il, 81
I, 7U7 Plan de la plaine de Saint-Maxitiiin. I, 791
Autres tombeaux de celte crtjple.
iMONUMENTS DÎVEIIS
Tombeau des saints Innocents. I, 7ôj RELATIFS AU CULTE DE SAÎSTE MADE-
Tombeau superposé à celui de saini Sidoine. I.EI.NE.
Uoberl de Genève (Clcinenl VII). Il, 1001, Figure de saint Lazare sur le grand iiionu-
1003 nieiit de la Major, à Marseille. 1, 570
Louis I, roi de Sicile. Il, KIOJ Sce:iu de Sainl-La7.:irc-li'Z-Paris. I, 567
Marie de IJlois. Il, 10!3, 1015 Sceau de Saii:i-Lazarc de Corbeil. I, 508
Pieire de Lnne (IJenolt XIII). Il, 1019, 1021 Fac-similé de b bulle de Ccnoit IX. II, 051
Louis II, roi de Sicile. Il, 1023, 1025. Alltel de saint L?i:\ve, à Marseille. I. 1103
ïolande. Il, 1007, 1073 Châsse de baint I aiare. I, il 07
Tlioiiias de Pupio, archevêque d'Aix, II, 10i9 Grand monument de saint Lazare, à Mar-
Martin V. Il, liOl seille. 1,1169
Louis m, roi de Sicile, II, 1005. 1007, 10 9 Église d'Avallon. I, 1173
Charles, comte du Maine. Il, 1117, 1119 Église de Saint Lazare, à Anton. I, 1 175
n.né, roi de Si. ile. II, 1123,1123,11:3. Mereacx île la caihédralc d'Aiitun. I, 1196
Nicolas V. Il, 1105, 1107 f û.-.imi7ed'un ancien missel d'Autu . I, 721
Eugène IV. Il, llOil, 1173
MONUMENTS
Aiinoii Nicolaï, arclicvO(|ue il'Aix. II, 1173
UELAIIFS A S.ilNTE MAllTIiE.
Pie II. Il, 1183
Sixte IV. I', 118J Plan terrier de l'église inférieure de Sainle-
Ëiislaclie de Lévis, arclicvèiiue d'Arles. Marllie, à Tarascou. Toiu. I, pag. 1251
Kigiirc de sainte Maillie dans l'église de Sa'nl- Figures des saintes Maries dan^ leur barque.
esi reprcsejiiée comme apôtre de cette ville. rcîii|nriides saintes, par le caidinal de Foix,
lias-relief de l'invention des reliques de Tabloatix peints par le roi Uené. I, 1355
MARIE-MADELEINE,
MARIE DE BÉTHANIE
ET
PRÉCIS HISTORIQUE
DE LA CONTROVERSE QDI A POUR OBJET DE SAVOIR SI SAINTE MARIE-
MADELEINE EST LA MÊME PERSONNE QUE SAINTE MARIE, SOEUR DE
MARTHE, ET LA PÉCHERESSE DONT PARLE SAINT LUC.
PREMIERE EPOQUE.
1. Jacques Li-fèvrc, surnommé d'Ela- A Jean Chrysoslome; il prétendait de
^J^acque^ Lefé-
pjçj^ j^ U^^ jg ^^ naissance, dans la plus que saint Ambroise cl saint Jé-
écrii en laveur Picardie, l'un des premiers qui inspi- rôme avaient embrassé la même opi-
de la dislinc-
lion. Il esiré-
, „ ,,
rèrent en France 1 amour des langues
.
mon, et ajoutait. que samt Grégoire le
, , . • . .,....
^'*" Grand,
savantes, est asspz connu, dans i'his- le vénérable Bcde et saint Ber-
.oire du xvi' siècle par les mou- ,
naid, qui ne supposent qu'une seule
tcmcnls qu'excitèrent contre lui ses femme, s'étaiinl écarlés en cela de l'E-
liaisons avic les novateurs de ce vangile (3), pour n'avoir pas saisi (3) pabn
Il publia en 1516, sous le Vénergie de ce livre divin. Croyant donc Siupuleiisis ae
Hùioire l««nps- là (1).
(1)
"
delRglise gui- litre de Mario Magdalena (2;, un écrit "
se fonder lui-même sur le texte sacré, Haidalcna
licaiie, par le , . ., ., . . . nnr.^ni vin' yf-
P. Lonsnexai, OU il que Marie, sœur
voulait prouver il regardait comme invraisemlilable c,,„rf,f I^Jigff.
suiv. cheresse dont parle saint Luc, étaient resse ; parce que, disail-il, ayant élé
p/!ieVnfi'mc(-''"°'*P^""""^^*'''''^''*""'^^' 'l"'^ P^r le démon, comme saint
(fijfMicAaiirf, confondait mal à propos dans sa litur- Luc nous l'apprend, elle devait avoir
sruLe
''"^"gie. Pour justifier son opinion, il allé- élé furieuse et horrible à voir, par l'ef-
guait l'autorité d'Origène, celle de saint fet même de la possession, et par con-
(a) Non solum imperiluin viilgus, sed etiam Bedn, Bernardiis.qui pnedicium quidein seculi
litterali aliquol, cl insignes viri : Giegorius, sunl Gregoriiim, non autein Evangclium.
Monuments inédits. I. t
3 PRECIS mSTORIQVE 4
pas été la pcclicrcssi- n'y ayant pas de la disceptation sur sainte Made-
,
tioi's de Miiij-
péché eût pu être admise à suivre et à qui fut réimprimé cette année, une pré- dulena defm-
(I) Ihid., leines, d;-il, au lieu d'une seule (1). Kn traire à la croyance universelle (G), et
,;J,'!j'^"'J/,''"'
fol. 59 (<()
choquant ainsi la croyance commune, que le peuple en serait scandalisé n).da:eim defen-
Lefèvre qui d'ailleurs exposait son iille était même si nouvelle alors p'Ur
, (isn.u
opinion avec trop de chaU'ur, devait Clichtoue, que (rois ans auparavant il M mididimatr.-
duo Chiisti...
s'attendre à de vives oppositions, dans avait SUIVI I opinion de 1 unile dans son discepiaiio.
ce temps surtout où le luthéranisme, grand Commentaire sur les saints Of- ^.'-''"5«''"««''^
ilifilnire
° '
d''^""''']':.^r'' <iue Madeleine (3), et l'autre dans son Enfin, peur rendre plus sensible ^OiaTcua^ddÂ'-
(!ii l'iii , XVI' traité ii Une seule Madeleine, qui paru- nouveaulé de l'opinion de l'unité, com- sio, tbi.7i ver-
, , ,, . ,- . ., .. so,8G verso.
renl en 1519 [k). parce a c Ile de I
la
I-
distinction, il mit
P^'yst.^'"'"'
II. Lefèvre avait enseigné la pliiloso- sous les yi'ux de ses lecteurs plusieurs
^^^*^ distinclion au collège du car- lableaux où étaient cités les docteurs
''"'^''^d'S P'"''
Ih'U
L tè^re, ei dinal Lciuoine, à Paris un de ses an- ; D «yj
'
avaient soutenu l'une ou l'autre. Le
I'r.VM;nis I" le
lifoir^e
(n) llaque cmciiso itinerc ad œdos divi (d) At popiiliis scandalizabilur si 1res audie-
M.ixiiniiii perveni, qnaiiivis lune très esse ne- ril,cuni seniper ci unica pnedicata l'ueril.
scirein.
(h) Qiio certius periculosis liis tcnipnriliiis (é^)Fo/. Gl. De sanc ta Maria Magdalcna :
pliirimorum sive iheologoruni, sive oialonim Lauila mater Ecclesia, etc.
cl gr.uniaulicoruni, iiigeiiiis ad iiovilalein pro- Landalur in eo liyietio sacratissima Maria
peiisis, aiiliiiuain liilcin et disciiiliiiani vindica- Magdalcna ob salulareni pœnilenliam qiiara
reni l'arisienses iheotogi, etiam liiterariis posi iiiundi illeoehras ad Christi egit vesligia,
quaïslioiiibiis, quae populo clirisliano cssenl ut Lucas evangclisla scribit. Deinde ad laiilam
offensioiii, lineni fatere satageliaiit. evect-ï est dignilaleni, ut Doniinicoc resurrec-
tionis nunlia aO aposlukis inissa fiicril, el pri-
(c) Rcperi tani novum ne pcnc paradoxum
ma onmiuin (piorinn ineiniiierniil evangelistse ,
aille Gregorii Icmpora fuisse, si unica (millier
ipsum Domiiiuni redivivuni viilere est proine-
inquam) .isserereiur, quam nunc cum très
rila, cl noUis audire el redilere voces.
( niulieres scilieei et non Magdaleiic ) asserun-
lur.
S m: I..\ CONTROVERSK SUR L l'MTh!. '^
5» Saint Irciiée. 17) iù) premier, entre autres que ces trois fem-
V Oiigéne. 2G0 3M mes eussent porte le nom de Madeleine.
T)" Sainl Aiubroise. 380 225 Il(il encore un autre écrit S' us
le litre
Cliclhoue prévint cependant les coq avait qu'une seule; cl enfin, à force d.' '',"''
«'T "'"'^
tirer de ses raisonnements. Quoique qncsîion, qu'on ne sait trop quel a été j'j* '_>|''''*^,j,
"
l'opinion qui ne
'
*""" ""'
' " ""'
fait qu'une seule per- son vérilaLle sentiment (4-). iuli, p. 513.
raitque son intention n'était pas de Erasme , et qui avait été chargé par
provoquer des changements
I I ^ dans l'of-
r raiiçois 1"'
François i- u ami ci le
d'attirer ic plus
puis iju n pwu-
qu'il pou-
ûce divin, et protestait au contraire^ ^.^jj j^. savants en France, principale-
vouloir le retenir tel quil élait, tant ^^^..j ^ p^.j^ ^gj ^f^igé piu^ que ?er- Hklo're
jp Hj^ gai-
dertiitUe
(jue l'Eglise jugerai! à con
propos d'ien
qnc coile contro-/icaHi',i. xhi,
sonne de la division
nid. server l'usage (2). Malgré ce tempé- P-^*^^' '•
(2) verse occasionnait parmi les docteurs
roL 'J«i (a)
rament, les esprits continuèrent à s'é-
et parmi les Gdèlcs de son diocèse, ce
chauffer en Sorbonne ; et le syndic de
prélat désirait que le chancelier de l'u-
la faculté, non content d'avoir attaqué niversité de Cambridge donnât là-
le livre de Lefôvre, voulait encore
dessus son avis par écrit c'était le ;
ment. Celait porter les choses à des ex- sciences , et surtout la théologie et les
trémités blâmables aussi Lefèvrcî florissaient alors dans les
;
langues ,
regardant que la critique, il devait élrc draient n:é; risable aux yeux de ses
(a) Ecclesiam non prnhibere ii dubiis dis- vie que pour ses connaissances et ses belles
cepiando inquiiere verllalcin.iieqi.e usuin Ec- qualités c'est le lénioignage que lui rend
:
clesiic ab iis otreiidi, qui sic distcptanles eum tiasmc, éloge que cet évèqiie a jiiitilié par
lollcre noluiit, sed observare cl volunl el pio- sr:s écrits de controverse, placés avec i.ilson
teslaiitur quaiidiu Ecclesia in eo usa fucrit. parmi les meilleurs qui paniient alors, et auisi
(b) Fischer avait en elTiH un gnoul sens, un par la mort qu'il soullrit pour la foi calioli-
jugement très-solide, el d'ailleurs n'était pas que, à l'Age de «jiialie-vingis ans, par l'ordre
moins recomniandable pour la sainteté de sa d'Ilenii vin, dont il avait clé précepteur.
7 rUECIS HlSTORiyiE
rî) jvamiilt ennemis (\). Ces instances cuienl enfin A se tenir heureux d'avoir un si excellent
Ff. r'/tT (tê
wiu'ii .tf(((/i(i(- l^ur cfTcl , et Fischer publia, en Tili), adversaire, et qu'il lui enviait ce bon-
i
','"; ' ''"' '^"'
un écrit inlilulé : De l'unique Madeleine. heur (V). Enfin , outre un autre écrit (4) Ei-o mt
. ,
.. .
, ,,, oi^er. lom. 111,
Après y avoir montré ifue Lefèvre prêle contre Lefèvre ,
qui parut en Aile- uasii a, i5io,
à plusieurs passages des saints docteurs magne, Ballhazar Soriu, dominicain i'2W,:2n (d).
*"'
un sens qu'ils n'ont pas, il répond avec espagnol, réfuta de son côté l'opinion ,
,4
'Lf fnu
beaucoup de sagesse aux raisons de de la disiinction par un ouvrage publié l'riviih-atvrum
convenance que cet aiitcur avait cru en 1521, sous ce litre : De Iriplici Mag- \-ji(_ iu,„| n^
dulena P- '^^•
trouver dans l'Evangile; il fait voir que (5).
ces raisons ne sont que des supposi- Tons ces écrits, et surtout celui de , '^; ,,
La facullé
tions hasardées, cl conclut que Le- Fischer, parurent aux docteurs de Paris de Paris lon-
j , i< .. 1 i
damne l'opi-
1
fèvre n'a pas prouvé son opinion d'une un remède capable d arrêter la nou- „joi, j^ hnij--
deux ans nn'iion. lede-
manière invincilde, comme il aurait dû veauté dans sa naissance, cl
crel e-l re^u
le faire. 11 est du devoir d'un homme se passèrent sans qu'on remuât de nou- [laiiuiu.
<]ui trouble la paix de l'Eglise catho- ^ veau ces questions; mais l'année 1521,
lique , dit-il , soit qu'il renouvelle une queli]ucs prédicateurs s'étant donné la
ancienne opinion , soil qu'il en pro- liberté, dans leurs sermons au peuple,
duise une nouvelle, de présenter celte de mettre de nouveau en doute, comme
opinion avec tant d'évidence, et de la on avait déjà fait au cnmmencement de
fortifier de preuves si solides, que per- cette querelle, si, selon l'Evangile, il
(2) Joamns rer immuable (2). Fischer allègue de vement scandalisé. Après beaucoup de
P'"S en faveur de l'unité l'aulorilé conférences qu'ils avaient eues entre
«i'iica''";nfl./n-
(e/ia, lib.i'.fol. d'Ainmonius d'Eusèbe de Césarée et p
, eux surcetobjet, ledoycn et lesdocteurs
SG vt:SO (!)). ,,..__ _ ,,_..,.... ,„.:_„ ^ J.„,....-,-.,„. „.,fi„ .!„„„
dans „„„
une assem-
d'un grand nombre de docteurs latins, déclarèrent enfin,
surtout du moyen âge, comme aussi blée convoquée à cet effet en Sorbonne,
l'usage de toutes les Eglises, qui équi- que le sentiment de saint Grégoire ,
vaut, dit -il, à un jugement tacite, scion lequel il n'y a qu'une seule Marie-
contre lequel personne n'a jamais ré- Madeleine ,
qui fut sœur de Marthe , et
(3) Ibid.. loi. clamé ^3). L'ouvrage de Fischer fut reçu la pécheresse dont saint Luc rapporte
^l verso (c).
gjg^ applaudissement, nnn-sculcment la conversion, d vail être embrassée et
à Paris, oîi la dispute avait pris nais- suivie, comme conforme à l'Evangile,
sance, mais aussi dans toute l'Eglise aux saints docteurs el à la liturgie de
catholique. Erasme, qui était en com- l'Eglise catholique, et qu'on ne devait
merce de lettres avec l'évéque de Ro- point tulérer les ouvrages écrits contre
chister lui lémuigne dans une do ses
, ce sentiment. Celte délibération fut prise
.épîircs la haute apiirobation que don- le 9 novembre lo-21 et ratifiée enco.e ,
naicut à son livre tous ceux qui l'a- D avec serment dans une aulre assem-
viiient lu, ajoutant que Lefèvre devait biée, tenue aux Malhurips, le 1"^ du
nus in ea re qiiidsenserim aperirem, adjecit- senda est prier (quara communis Ecelesia se-
que rei chrislian;c referre plurimum, si lan- cuia est) sententia, prisliuum robiir et solidam
dein huic conlroveisia; finis imponeretur. habere firmitudinem.
(b) Niliil aniplius a nobis jure postulari aiil (c) Jam quis negare poteslid tacite Ecclesiae
cxspeclari debuil, quani ut nionslraremus Jaco- judicio fuisse institutuni, cui ceite nemo lot
bum Falirura non inconcusse siiam opiinonem jaui annosis sxculis retlaniavit, praîter unuin
slabiliisse, neque salis etficaciier compro- Fabrum?
liasse es iis quae prodnxerit. Nam ad illum (d) Libelluni qun adversus Fabrum unicam
perlinel, qui sive novam, sive veierem sus- défendis Magdaleiiani, deguslavi dunlaxat. Ve-
citai opinioneni, atqiie lia coniniunem Ecole rum eoruni qui legcruut nemo non fatclur le
si» calliuliciB quielem interlurbat, eani adeo tota causa superiorem... Fabro taleui adver-
4lilucidam facere, atque validis coinniunire sai-iura invideo a quo ut maxime prostenia-
:
^obaiionibus, ul nemo possit cas revincere, lur, liabet tamen quo se consolelur.
liK I.A (.ONTlMtVI nsi: su» Lr.MTE. M
(I) ..l'i'. I. iiiuisdo «led'iiiljie de la iM<?iiie aiiiiec (1). A en sa fateur (|ue de* raisons as-ez lé-
...
(
KsimséiTivi't
soupie pendant plus d'un siè le, fut ré- ^"^^ **'"''''* "
<< n'a point été la peclieresse ; » et elle ' ' '
(JlbllIICllUII.
la proscrivit , comme contraire à l'u- veillé<' un inslant à Paris, en 1030, par
de celte opinion, que, de l'aveu des ad- écrit, sut présenter avec beaucoup x\ii"'i"i8'J(<î)''
icrsaires, l'Eglise professait dans sa d'art loul ce qui était plus propre à
liturgie depuis plus de mille ans, et il faire goiiter son système, et l'on ne
conclut que l'opinion contraire n'ayant I> peut pas douter qu'il n'y ail réussi,
(rt) Super proposinouibiis fra(ris Ametlei Mes- mentis res agilur aliter sentire, quarn qiiod ,
grel, tloctoris llieolugi, p. 15, proposit. xiv. As-
probasse videiur Ecelesia, lenierariuui esse cen-
sereiis nos cs.se M;igdaleiias,elqiioil Maria so-
seuius.
ror Marlhae nun fuil pcccalrix.a rilu Ecclesi;e
univeisalis, uiiieaui in suo ollieio Magdalenam (c) Editoiis mohit. De inulieie iniinniinai.'«
aslrueiilis, perverse discrcpai , nec non et a (peccatrice) non pauei sunt qui aliain a .Mag-
deierininalione e.\pressa facullaiis iheologix daleiia puleril ; sed eamdcinalliruiatGirgoriuV,
Parisiensis, cui obcdireper juianienlum leue- et Giegurii sensuin sequilur Ecelesia. Iliiie et
batur. ejusdcin seiisum suis omnibus amplecleiiduiu
(b) Si ciiiin tatila est Ecclesi.-e aiicloritas, ul Facultas ipsa Parisicnsis publicu ac solemiii
iinod liuigioris leniporis spatio dixisse vel lé- deeielo saiixil et contia nugas nesciu quo-
;
eisse vldelur, idipsuni ut divinitus iiisliluluiu rum blalcroruiii (el'uHU sauelo Tlioma; id afliii-
lialieri debeal, salis(|ue gere doeentiuiii) amio ItiôG, cum essem ipse
sit ad convintendos
pi-Leseiis, idem detietuin renovavit.
<imncs liivrelicos, quanto niagis h;ec iinnniiii-
las a talholitis probaiida est el iiiviulabililer (i/) Solus iuler Belgas calhnlicos , quos ego
iiistoilieiiria y Cietci uin cniii de.M (ileninrisli alio qiiiilem imverini ipii ab anliqiia seuleiitia, sal-
uiaiiiffslioïinia) cl kvibus «luibubdaw aii^u- Icui pulaui et apcrlc dcstivciil. [HvUctius.
]
U riilCIS mSTORIQIJE !:î
pui.s(iuc Ions cviiK (]'i\ l'ont renouvelé A dorlours de Paris pour la dislinclion ;
C) Eonn. plusieurs écrivains depuis lefèvre f.e par exempte, inliluleson «'cri: en faveiir île b ilis-
soûl exprimés de lu même laçon dum Calniii, : UucUuu : ViiS'-.iiution sur les iro.s ilaries. M.
'3 OE I.A CONTROVERSE SDR LU.MiE. ii
<;i>ies m ci'l;i, ou moins délic.ils sur k" A Nous .liions voir cominenl soiicr.i
poinl d'iidiuieiir , avoueiil iicltcinenl celte rùvolulion parmi les savaiils fl
que la f icullé abaii loiina I opinion les ilocicurs ci» France, lorsqu'on coin-
l'tiur la(|uelle elle s'élail si ouvurtcmeul
nicnru à s'appliquer à l'élude do la cri-
iwononcée au xvr sii-tle. De ce nombre lique el à la rccherthe des uiouumeuls
»sl lillics du Pin, auteur non suspetl de
de l'anliquilé.
(\)}lisl. det vouloir favoriser l'unilé (f).
««îeurs eedé-
iiaitiques, xvi'
«iciia, ibUI.
DEUXIÈME ÉPOQUE.
vif. Les déclamaliiin8 des proleslanls depuis quelque temps surccUc maiière.
«les hrévuires *^""''"c plusieurs Vies de saints rrn- Mais i-ciivanl l'Iiisloire de la contro-
rievaii rveil-
dirent les docteurs
catholiques
^ du ^ verse sur l'unité , nous ne ponvons
l.r 11 (l:spule
j i
• •
i
tur l'unilé. XVII' siec'e plus circonspects sur ar- I nous dispenser de rappeler ici les non-
liclc des légcnJes. Bollandus el ses veaux offices de sainte Madeleine, né-
collaboiateurs , dom Mubillon , dom cessairemenl liés à celle controverse ,
ne pût être désavoué par une s.iine celle ville (2), se trouvant épuisé , reeiJu missel
,, „, .^ 1. loin le il'iyii J
eriti(iuc , et l'exécution de ce dessein ,
M. de Percfixe , 1 un de
I
ses
ir,.:,ji ^le am- succès-
réveilla la contro^erse sur la distinc- scurs, nomma, en 1670, une comn.is- fumieàl'unué.
tion entre Slarie soerr de Marilie, Ma- sion, à laquelle le chapitre «nctropoîi- ^..j^^>^^^r^y^;';
rie-Madeleine, et la pécheresse dont tain joignit ses députés, pour travailler se M- Jocn.
été examinée par les docteurs. Mais l'exposé ils assurent avoir eu entre eux de fréquentes
historique que nous avons fait de celte contro- conférences sur la matière encoiitesiaiiou.
verse montre assez le conlraire, piiisiine Noël il est donc plus simple et plus naturel de
Coda , Marc Granttval , et surtout Fischer, penser avec du Pin et avec le continuateur de
avalent déjà publié leurs écrits contre la dis- Fleury que la faculté de Paris changea de sen-
linclion, deux ans avant que la faculté portât Ijineiil sur l'arlitle de rur.ilé. « L'on a depuis
son décret. D'ailleurs les docteurs déclarent • éclairci davantage cette question de fait, dit
que tous ces ouvrages leur avaient paru un re- « le premier ; et la faculté n'est plus présente-
mède suflisant pour arrêter la iiouveaulé; enfiii < ment dans la même opinion. >
Eiueiy, au sujet d'un opuscule Je Kieury, dit (pie d'une seule ? V.\ cepiMidaiit ils ilaiont loin d'affir-
cecruiiuey examine ceUe questiiu Faut-il ud- : mer <|ue ces trois foiunies cusseiii porlé le nom U«
m:tlre dans l'Eva gile irois M(uti'tch:es, iiu tii'u Madeleine ou celui de Marie.
15 PRECIS HISTORIQUE 16
(\) llénonses viaiic parut en l'année 1680 (1). L'of- A l'histoire de la pécheresse (2), on avait (2) Misiale
aux ri'fnarqiic< Pariiienae
iur le nouveau Gce de sainte Marie-Madeleine y était supprimé encore la collecte parce que , Joan. Franc.
brérùiire de fie Gond',
trop différent de celui qu'on lisait dans Madeleine n'y était pas distinguée de la in-
P(ins,1680, in- foi., le.ji, p.
g", (j. 4 el suiv. tous les anciens bréviaires de Paris , pécheresse ; et à la prose d'S morts ,
3b l (a).
pour ne pas donner lieu à de vives con- qui supposaitque cetle dernière était la
testations. On en avait retranché tout sœur de Marthe (3), on avait substitué (ô| Missale
pécheresse dont
Prhieiis.,
ce qui se r;i importait à la les paroles : Pecca^rîcem absolvisti {'*), lU.Tl,
p. xcix.
parle Luc, el à Marie sœur de
saint à celles qu'on lisait auparavant : Qui H) Hisnale
Ptirisiente D-
Marthe, on n'y avait laissé que les
et Mariam a'osolvisli. Enfin on avait sup-
Fraiicisci de
endroits de l'Evangile où sainte Marie- primé entièrement l'ancienne prose Hailaij, in-fol.
1683, 63t.
Madeleine est nommée sous re nom , de sainte Madeleine , en usage depuis
p.
Celte prose, monument remarquable de la croyance des Eglises des Gaules touchant l'u-
(b)
nité,ne se trouve plus aujourd'hui que dans d'anciens livres liturgiques manusciits et dans les
premières éditions imprimées de ces livres, qui sont devenues fort rares. Nous la reproduisons
ici d'après les missels imprimés de Chartres en 1482, de Laon en 1490 et 1491, de Clermont et
de Saint-Flour en 1492 d'Evreux en 1497, de Paris en 1511, de Beauvais en 1514, de Tours
,
eu 1517 , d'Arras ,
publié aussi la même année de Bourges eu 1522 d'Orléans en 1523 de
; ; ,
Bennes, publié la même année; de Rouen en 1S28 ; des chanoines de Saint-Augustin selon le
rit de Saint-Victor de Paris, en 1529 du Mans en 1531, de Cambrai en 1542, de Seez en 1548,
;
de Besançon en 1531 d'Auch en 1555; enfin d'après divers autres missels, comme ceux de
, ,
(c) Omni cura et qua oportuit prudentia omninô expungere , noonulla prideni omissa
effeclum est ut qux in actis sanetorum falsa adjiceie.
aui incerta ad legem et regulam coniponeren- Les nouveaux avaient conçu [a
liturgislcs
lur, alque adeo nccesse visum est , qua;dara mciiie idée de ves cliangeinents. i Ils ont cru
n r)E l.A CONTUOVEnSE Sl'R L'UNITE. 13
Dc^s que le l)réviairc parut , il fut at- A que les rédacteurs du nouveau bré-
I ^ \)T^\ lîiiro
dei':Éris(>stat- '«"1"C ''•'"'S un écrit inlilulé : Itemar- viairc, en disliii^uant cette sainte de la
|;t(iué ciiasu- „,„,j j,„.
ig nouveait bréviaire de Paris. ]iécluTesse et de la sœur de Marthe,
diiii le di-fcii- Entre autres sujets d'accusation , on voulaient dune introduire d.ins l'ofnce
allégua les changements faits à l'oftîic divin une opinion que la Surbunne
de sainte Madeleine, et l'un conclut avait autrefois censurée. A l'écrit dont