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Le modèle Ohlin-Samuelson , qui fait reposer les avantages comparatifs sur des différences
internationales de dotations factorielles. Malheureusement, en dépit de la puissance de leur
argument, ces modèles peinent à décrire la réalité de la mondialisation engagée au lendemain
de la Seconde Guerre mondiale. En effet une large fraction des flux de commerce
international ne semble pas répondre à l'argument de l'avantage comparatif : i faut que les
structures économiques soient proches pour que cette théorie puisse s'appliquer, de même les
biens doivent être similaires à l'import comme à l'export. Ce modèle résulte aussi des clivages
Nord-Sud ou les PED exporteraient des matières premières ou des biens intensifs en main
d'œuvre peu qualifié, et les pays développés des biens manufacturé à plus fort contenu de
technologie.
Un oligopole international
Ici, on considère le cas ou deux pays parfaitement identiques produisant le même bien. Si
ceux-ci s'ouvre au commerce, mais qu'il persiste un cout de transport ou un droit de douane
non nul, alors aucun échange international ne doit avoir lieu dans les secteurs en concurrence
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parfaite. Mais dans un secteur en autarcie, la production de chaque pays est assurée par une
firme unique, alors l'ouverture partielle au commerce va conduire chaque à venir contester le
monopole de sa voisine. Avec les coûts de transport, es firmes perçoivent les pays comme
autant de marchés segmentés : les quantités qu'elles choisissent de vendre dans un pays sont
indépendantes des ventes dans l'autre pays. Dans le cas d''une concurrence à la Cournot,
l'élasticité de la demande perçue par chaque firme diminue avec sa part de marché. Puisque
les coûts de transport affecte la compétitivité des firmes à l'exportation, chacune a une part de
marché minoritaire sur le marché étranger ; elle est donc prête à accepter un taux de marge
plus faible sur ses ventes à l'export. Elle absorbe ainsi le cout de transport et vend au même
prix sa concurrente en dépit de son handicap. Dans le cas où les pays sont identiques, les
firmes établissent un prix à l'exportation et une marge plus faibles que sur le marché
domestique : chacune pratique donc une forme de dumping pour conquérir des parts de
Mais ceci entraine des pertes sèches notamment les dépenses de transport qui paraissent
inutiles : tout dépend si les coûts de transport sont faibles ou non : l'effacement des mesures
protectionnistes peut dans ce cas permettre de générer de la concurrence et de supprimer les
pertes inutiles, permettant de ce fait une amélioration du bien-être même si celui est
difficilement mesurable..
La théorie du dumping réciproque contient les arguments des thèses libérales (il faut favoriser
le libre-échange) et l'alter mondialisme (du fait du gaspillage).
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des rendements externes : c'est la taille du secteur qui détermine le cout marginal des
firmes (les pays de grande taille ou ayant commencé la production avant les autres
bénéficient d'un avantage compétitif qui les conduit à se spécialiser des les secterus à
rendement croissant ;
Il y a deux limites :
Dans le cadre à la Chamberlin [1962], ou un très grand nombre de firmes produisent chacune
une variété d’un bien de consommation. En plus d’un cout variable, la production nécessite un
investissement initial. Ce cout fixe génère des rendements d’échelle croissants internes qui
sont supposés être suffisamment puissants pour garantir que chaque producteur est en
monopole sur sa variété.
Le commerce sera entièrement motivé par les préférences des consommateurs, il ne repose
pas sur des avantages comparatif et peut prendre place entre pays parfaitement identiques. Ce
commerce n’est pas pour autant dénué d’intérêt : la concurrence va avoir pour fait d’obliger
les entreprises à produire plus et exploiter les économies d’échelles, et ainsi baisser ses couts
et ses prix.
Dans les modèles traditionnels du commerce, les pays ne sont qu’un ensemble de facteurs de
producteur ; les couts de transport n’impactent guère la structure des échanges n et
l’hypothèse de rendements constants font que la taille des pays n’influence en rien les
spécialisations. Les modèles de dumping réciproque, même s’ils incluent des couts de
transport, ont aussi une dimension spatiale très limitée : ce sont les institutions et non la
géographie qui définissent les pays.
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Il faut un mouvement de spécialisation possible : il faut un autre acteur dans lequel le
grand pays va pouvoir puiser des facteurs pour développer sa production de bien
différencié, et dans lequel le petit pays va trouver à se spécialiser de sorte que la
structure des échanges soit équilibrée (les soldes commerciaux soient nuls).
Conclusion :
Le nom de Paul Krugman reste emblématique des « nouvelles théories du commerce
international », développées au début des années 1980. Celle-ci analysent les implications des
imperfections de marché sur la structure des échanges, et donnent ainsi des clés de lecture
indispensables pour comprendre les enjeux de la mondialisation.
Les travaux récents s’inscrivent en droite ligne des travaux de Paul Krugman : Melitz [2003].
Paul Krugman a donné du relief à l’économie internationale en rappelant avec force rôle
fondamental de la géographie.