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mondiale :
Introduction :
À l’inverse des impressionnistes, les peintures des artistes de 1890 sont bien
plus tristes.
De plus, nombre de ces artistes a peur de la vie, par exemple, les Nabis passent
leur temps chez eux afin de protéger contre le monde extérieur. Il préfèrent
passer leurs jours chez eux afin de laisser leur vie s’écouler plus lentement.
Cette caractéristique visant à vouloir figer le temps se retrouve chez Seurat dans
le tableau : « La Baignade » (1884), où il tend à peindre ses personnages dans
une position hiératique.
L’art de Cézanne et de Degas était un art où les auteurs mettaient un peu de leur
vie, une vie qu’ils avaient oublié de vivre car préférant la consacrer à leur
œuvre. Gauguin, Van Gogh ou encore Toulouse Lautrec sont des hommes
qui quant à eux ont vécu une vie triste et tragique. Leur œuvre est donc
moins un art mais plutôt une expression de leur vie.
Avec eux, des auteurs comme Rimbaud, Verlaine et Nietzsche ouvrent la voie à
une époque nouvelle de l’histoire artistique : celle où l’art est plus le produit
d’une aventure spirituelle que l’expression d’un « cœur ».
La baignade, Georges Seurat
A)Le néo-impressionnisme :
Masque Africain
Ce qui fascine dans ces arts à la fois archaïques et exotiques, c’est la puissance
de leurs effets. Les artistes de ce début de siècle recherchent avant tout
l’intensité à la différence des artistes du XIXème siècle. La nouvelle génération
est plutôt à la recherche du dynamisme et de l’énergie alors que l’ancienne
génération recherchait plutôt la subtilité et le raffinement.
C’est aussi en ce début de siècle que l’on assiste aux premiers exploits dans le
secteur de l’automobile et de l’aviation.
Le Xxème siècle dans sa première décennie est animé d’une bonne santé qui
rend compte en partie de sa prodigieuse fécondité, cette dynamique permet à
cette époque d’être très créatrice pendant 14 derniers ans. En effet, dans tous les
domaines artistiques : peinture, musique et littérature s’opère un renouveau.
Malheureusement cette vague de fécondité et de créativité prit fin en 1914 avec
le début de la première guerre mondiale.
Le mot « fauve » est apparu pour la première fois dans un texte de Vauxcelles
(critique d’ art) dans le supplément (rubrique artistique) du Gil-Blas en octobre
1905.
Dans le vocabulaire de l’histoire, les mots fauve et fauvisme ont réussi à
sauvegarder leur signification. On peu limiter l’emploi de ces mots aux artistes
du début du Xxème qui ont pratiqué un art nouveau et affranchi de toutes
conventions ( liberté dans l’emploi de la couleur ).
Le mot fauve s’applique au petit nombre d’artistes travaillant à Paris et dans le
Midi. Ces derniers ont exposé pour la première fois en 1905 au Salon
d’Automne.Ces artistes portent le nom de Fauvistes au vu de la violence et de la
vigueur sauvage de leurs peintures. Ce mouvement n’ayant pas de manifeste à
part entière, il s’en suit qu’il n’a pas de réelles limites. Les Fauvistes ne sont pas
organisés, c’est à la fois un réseau d’amitiés et de relations personnelles.
I. La presse écrite :
Toute cette période est encore marquée par les débats des années 1890 : affaire
Dreyfus, rapport entre l’Eglise et l’Etat, socialisme, nationalisme, etc. De ces
débats témoigneront, en particulier, les œuvres de Maurice Barrès ou d’Anatole
France. L’optimisme n’est pas général ; il ne concerne évidemment pas toutes
les classes sociales et n’atteint pas non plus toute la littérature. Si Verhaeren ou
Cendrars célèbrent la modernité dans des textes aux accents parfois épiques, ils
y décèlent aussi des sources d’angoisse virtuelles ; avec la civilisation matérielle
qui s’installe se font jour, chez quelques auteurs, des préoccupations
spirituelles : ce début de siècle est l’époque des conversions, celles de Charles
Péguy et de Max Jacob notamment.
Sur le plan littéraire, des écrivains comme Anatole France ou Romain Rolland
se trouvent à la charnière de deux siècles ; ils abandonnent le modèle de Balzac
et celui de Zola pour écrire des romans à visée idéologique explicite, mais ils
n’opèrent, dans le domaine des techniques, aucun renouvellement profond. De
jeunes auteurs, comme Alain Fournier ou Valéry Larbaud, ainsi qu’André Gide
dont l’audience est déjà large, ouvrent quant à eux la voie d’un nouveau type de
récit, proposant des formules qui marqueront les générations d’après guerre.
Epoque de transition, ce début de siècle l’est aussi pour le théâtre, où l’on voit
surgir, à côté de comédies satiriques ou de pièces idéologiques marquées par
l’influence d’Ibsen, les drames de Claudel, dont le verbe poétique ne s’imposera
vraiment à la scène qu’après 1918.
André Gide : André Gide est né en 1869 dans une famille de la haute
bourgeoisie protestante . Son père est un brillant professeur à la faculté de droit
de Paris, et sa mère, la fille d'un industriel rouennais du textile. André Gide est
élevé dans une atmosphère puritaine. Petit garçon émotif et de santé fragile, il
est sujet à des crises nerveuses répétées qui lui valent de nombreuses cures.
André Gide est très affecté de perdre, à 11 ans, son père, cet être érudit et
généreux qu'il admire. C'est son premier "Schaudern" ( "frissonner
d'épouvante"). Il sera élevé au milieu de femmes, au premier rang desquelles : sa
mère, Anna Schackleton, l'ancienne gouvernante de celle-ci, la bonne, ses tantes
et ses trois cousines.