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La France, et les réformes de l’éducation à l’étranger.

1. La réforme de l’école primaire

 La France, bonne élève, perd des places dans la classe OCDE.

Les enquêtes PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves – étude de
l’OCDE) permettent de comparer les systèmes éducatifs des pays développés. Si leur
méthodologie est parfois critiquées, elles n’en restent pas moins des outils de comparaison
regardés dans le monde entier.

La France a l’un des meilleurs systèmes éducatifs. Pour autant, contrairement à d’autres pays
comme l’Allemagne ou la Pologne, qui ont réalisé des réformes et progressé en conséquence, la
France stage, voire régresse. Alors que la dépense d’éducation reste élevée, l’école française
semble stagner. La réforme de l’école primaire est la réponse du gouvernement face à ce défi.

 Les résultats de la France : bien, mais peut mieux faire.

La France est une bonne élève. Son système éducatif est évidemment parmi les meilleurs du
monde. Pourtant, certains autres pays la dépassent progressivement. L’enquête PISA de 2006
menée par l’OCDE portant sur les élèves de 15 ans dans 30 pays a montré que :
• Pour les sciences la France est 19e.
• Pour la lecture la France est 17e.
• Pour les mathématiques la France est 17e.

 Des lacunes connues, notamment en comparaison avec le 1er de la classe finlandais.

Les origines de cette situation sont connues : la proportion d’élèves en difficulté est forte et les
fondamentaux sont trop souvent mal maîtrisés :
• 15% des élèves sortent du primaire en grande difficulté : Dans cette optique la
réforme de Xavier Darcos prévoit des stages de remises à niveau en CM1 et CM2 ainsi
que la mise en place de deux heures de soutien hebdomadaires (hors du temps
scolaire) pour les élèves en difficulté.
• 25% des élèves sortant du primaire ont des acquis fragiles : La réforme de Xavier
Darcos met l’accent sur une meilleure acquisition des fondamentaux.

L’enquête PISA met en avant l’école finlandaise car elle forme les meilleurs élèves. Voici deux
principes de l’école finlandaise que l’on retrouve dans la réforme du Gouvernement :

• L’école primaire finlandaise met l’accent sur les savoirs fondamentaux (langue
maternelle et mathématiques).
 La réforme du Gouvernement met la priorité sur le français (entre 8h et
10h/hebdo) et les mathématiques (5h/hebdo)

• Les élèves du primaire en Finlande travaillent moins qu’en France :


 La réforme Darcos prévoit de passer de 26 heures de cours
hebdomadaires à 24 heures. Cela reste au dessus du nombre moyen
d’heures de cours en Finlande qui est de 21 heures hebdomadaires.
2. La réforme du lycée

 La réduction du nombre d’heures de travail.

Les lycéens français travaillent environ 35 heures par semaine : Les Français se situent dans le
peloton de tête des élèves les plus surchargés.

 Avec la réforme que mène Xavier Darcos, on passera à 30 heures par


semaine

 L’un des taux d’encadrement les plus élevés du monde.

Au lycée français, le nombre d’élèves par enseignant, en équivalent temps plein, est l’un des plus
faibles des pays de l’OCDE : 10 élèves par enseignant. Pourtant trois ans plus tard la moitié des
lycéens n’a aucun diplôme de l’enseignement supérieur. En Finlande, pays le mieux classé dans
les classements internationaux, le nombre d’élèves par enseignant est de 18,2.

 La réforme du Gouvernement prévoit des suppressions de postes. Les


économies réalisées permettent :
o De financer de nouveaux services pour les familles : stages gratuits
de soutien scolaire, accueil des élèves chaque soir de 16h à 18h,
stages de langue pour les élèves du lycée.
o De revaloriser du pouvoir d’achat des enseignants : heures
supplémentaires défiscalisées, versement d’une prime d’entrée
dans le métier de 1500 € pour les jeunes professeurs.

 L’organisation actuelle du lycée est trop rigide, et prépare mal à l’enseignement supérieur.

Aujourd’hui, ni l'architecture générale ni les modes de travail et de fonctionnement ne préparent


vraiment à l'enseignement supérieur et à ses exigences quant à l'autonomie des étudiants. Par
ailleurs, les filières actuelles sont davantage définies par rapport à la finalité du baccalauréat
plutôt qu’à l’enseignement supérieur.

 La réforme du Gouvernement, rejoignant de nombreux exemples


étrangers, propose :
o De concevoir différemment l’organisation des enseignements à
partir de « briques » ou « modules » constitutifs de l'emploi du temps
des élèves et conçus sur une base semestrielle permettant une plus
grande souplesse.
o D’organiser les enseignements autour de trois grands blocs : Les
enseignements généraux, les enseignements complémentaires et
les enseignements et activités d’accompagnement (pour
permettre une plus grande individualisation des parcours).

Rédaction Quentin Loiseleur.


Contact : etudes@jeunespopulaires.com

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