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)'ai toi dans nos,destinées, Un payr qol se dêÍend s'idFosË au respect de toué. Ce pay3 Eatre le sacr{ice et le dêshonneur, le Belge dc l9{0 !,héeitc pas plw que celul de l9l{,
Áe péÍil pês I lJieu serÀ avec lous dèns cette j"".ïLBERT. La lutte sera dure, najs nul ne.peut doute! du ruccèr 0osl, Éa cause dc la Belgfqu;
"uot" Rr:i des Belges, est pure. Avec I'ajde de Dieu, elle triomphera.
Àcceptons provisolrement les sacdflces qui nous sont impoEés et atteodons patiehniebt LEOPOLD.
l'beure de la répáratios. Quelic,que sit la drêe de.l éprcuve à subiÍ, tous les Belges doiwit avoir poír mot
* À. MAX. oorore '' rors le Kol, trul !e seas,,
Envers les personnes qui dominent par la force hilitaiÍ€ totre pays, ayons lcs êgards
que commarrle I'intérêt gèné!êI, Respectons les règlemeots qu'elles nous imposent ausi
longtemps qu'ils ne portent atteinte ni à la liberté de nos <onsciences chrét;ennes, ni à
sa.ry dgup est-ir.néccsl.irc .dc recolnaitre i" r"":;l; ::ï::"::ï1":ï3ff;. r"
falt ct de lui obêir ausgl danr les lioites des conertions interdationales, *ái. l. prt"ie
lotÍe digdté pÊtriotique' Belge contínue à eristet €t tous 3€! enÍÀ!t8 lui doiv€nt ffdélité e! êssrstance,
MonseiÈn.u! I\4ERCIER. Monreignerrr VÀN ROEY.
Notre_ premie| ministre et celui de 1'ennemi protestent souvent qu'ils n'agissent que
pour le bonheur du genre humaln et à chaque protestation il y a toujours quelquès vllles
détruites et queiques provinces ravagées. VOLTAIRE << Le monde comme il va >>
Le 10 mai 1940 les Allemands envahirent ia Belgique. > Íasses cela si tel est notre bon plaisir. Nous couperons les
< Que pouvait bien leur ;faire Ia vie d'un brave petit peuple > importations, nous te bloquerohs et alors te ne' recevras
> et quel souci ont-ils de ia vie de plusieurs centaines de mil- > plus rien, te devras mourir de faim.
> liers de soldats qui seraient les victimes inévitables de leur > Nous n'avons pas envie de supporter cela plus longtemps
, p.olitiqrre ,,. (23) >> et nous mettrons fin à la terreur organisée par une inÍàme
< A ce moment plusieurs milliers de nos nationaux durent >> clique... Notre nation a le droit de vivre de même que n'im-
> quitter leur emploi, leur foyer, leLrr village ou lerrr ville, son- > porte quelle autre et nons sommes donc résolus à combattre
,. vent en qLrel- > jusqu'à ce que
> ques heures. A >> cette terreur soit
> peine leur était- > brisée. (199)
il permis d'em- >> Nous avons
.) porteÍ rrnc vali- >) connu des jours
)> se ou une petite > sombfes, alof I
., calsse contena nt >> nos adversaires
qtrelques cf{ets. >> se réjouissaient
(122). > déjà bruyamment
> On nous a >> de notre anéan-
alors pris nos co- >> tissement, mais
, lonies, on a dé- >> l10tls avons tenLr
, truit notrc com- >>bon, d'un cceur
>) meÍce, on nous >) ardent et f€rme
)) a arraché des >>avec l'inébranla-
milliers de com- > ble conviction de
> patriotes, on a > la nécessité de
imposé à notre > notre lutte. (185)
> perrple des con- > Quels que
>> tributions qile > soient les multi-
>> nous n'aufions > ples sacrifices
>) pu payer en un >> que I'on exige de
> siècle. On nous >) nous, ils passe-
>) a précipités ' >) ront comme sans
dans Ia pire mi- ,Le nouveau bombardier angiais : < L'A\'fo Manchêster ) > importance en
> sère. (154)
>> Bref ce qui ne se révèle que très rarement profiiable
> dans la vie individuelle, on croyait pouvoir le faire apparaïtie
dejà > est decisiï et de ce qL,i seur demeure, à :ïïïli ï; Ïfi#f
phe. (164)
> à l'humanité comme une expériénce proÍitable. (154) '' > Et celui qui croit pouvoir s'opposer à cette exigence na-
> On met les peuples en coupe réglée, on leur extorque tout > tionale tombera, les traïtres n'ont rien à voir avec nous. En
> ce qu'on peut leur extorquer, on pourÍa se mettre ensuite > cela nous proclamons seulement notre vieux principe qu'il
> à vivre soi-même une vie d'insouciant farniente. (14) > est parÍaitement sans importance que nous vivions mais qu'it
>> Mais ni dans Ie passé, ni dans le présent les' dirigeants > est nécessaire que notre peuple vive. (85)
> étrangers ne nous en ont imposé comme apótres de lá cul- Que nous importent des aftiches multicolores, la propagande
> ture. En tant qu'autorité de police l'lous ne les tolérerons pas d'une presse asservie, o ces messieurs peuvent en être con-
> un instant. (159) >> vaincus, leur propagande ridicule ne désagrègera pas no-
> Il est en eÍÍet intolérabÍe qu'un'peuple puisse dire à un > tre peuple >. (104)
>> autre : Noris ne voulons pas que tu fasses ceci ou que tu Ils nons dépeignent les dangers bolcheviques mais < le fait
(1) Les chiffres mis entrê parenthèses renvoiont aux peg:es des < Diseours ) d'!ïitler. Edition Denoel
Madame erÍ morte légalité des mesures édlctées pal les secrétàires géléraux, en l'es-
pèce, et, dans le cas actuel, d'examiner si ces mesures rentrent dans
les conditions de compétcnce, c1e folme, de fond, ei même de but,
Le monde agricole suivait avec un intérêt palpitant les dé- d'intertion, d'opportur!!té, préyus pel' la. loi du 10 mai 1940, loi
qui constitue cadle, champ cl'application, des dits arl'êtés.
bàts pendants devant le Juge de Paix de Louveigné. ils met- Que les arrêtés discutés, an le.ste, sont Dat es:sence revisables,
taient aux prises les agriculteurs d'une part et la Corporation conme le démontre le fait que, r'entré au Pa1';;, 1o Roi, par un acte
d'autre part. Les premiers etaient déïendus par Me Tschoffen dc ser"rle volonté, ad rnutum, procéduIe llàrticulièr{]merrt expéditive,
peut reviser', re(ll'essei, Jnéantir les dits auêtés, même s'ils sont
et Discry du Barreau de Liége, la seconde par l'ineffable v:rlablement lendus ccpenclant (article 7 de ]a loi du 10 mai 1940).
Me Dubois ex Clavier. Quc les tribnnarrx ont donc lp- liberté, suiïant le pouvoir clont ils
L'épilogue de l'afÍaire vient de se jouer, l"e Jugement est disposelit, ag!ssant dans la sDhtire dl l€ruis attributions, d'appré-
renou. rier cle leur légllité-
ll déclare que la Corporation est illégale et n'a pas les droits Quo I'apF,iication de i'àl'ticle 107 dê ls ílcnstitutÍon, à I'occasion
dcs arrêtés qui nous occupent, paraït encore dlfÍicilement contes-
clu'elle
' Nouss'arroge. talrle, eil prósence des irombi'Í'ux cas s{}un.lis ei appréciés en le serrs
aurio-ns voulu uublier cette décision dans son entièretó t1e le. possibilité de vóriÍicatio| rle l(ur Iégàllté pal les tl'ibnnaux
saisii'.
mais la place nous mánque. En voici clès lors les princillaiix
extraits. Portéc dc la lo,i dtr 10 mai ,10.
Qu-'il est bion entenclu, suiva-rlt consultation cju Cotitité pert)tanent
du Conseil de législaticn, en date du 16 octobt.e 1940 que : < ce
Dubois ex-Clavier fait un incitient te:rte tend à as-curer, sous I'occupation ét|angère, le fonctionnement
Qu'il convient, ici, avant tout examen clu litige, de rappelet' uu régulier, par cies Bel!ïes, dc la vie publiqtrc, conforrnément à la
incident, tout au moins regsettable, et dc le mettre au ,pointt que législatioÍr nationale. La loi a vculu que, méme dans le territoil'e
l'un des plaideurs, en effet, la Corporation Nationàle, s'arrotea ÈI
.r..rul:)é, la vie pu,'riique contirlr,rÀt de fonctionner par' !e moyen d'orga-
ollo seule, le droit de solliciter du pouvoir central, pou un pré- nisÍfles bclges, agissant comme belÍïes. A cette fin, elle a donné aux
tsndu service d'ordre, dont il rr'étalt évidemment nul besoin, I'appui autolitées clcmeurées rn fonction sur ic t3]ritoire occupé compétencc
an nombre (un officier et dix-huit hommes) du Corps de la gen- virtuelle pour suppléor la calence des àutorités sup-Árieures, dans
danmerio contingent étranger rnCme à la brigade de Lcuveigné les limiten de ce qu.e lii-udlait à conrmanclel la continuation de la
que cetto-faqon d'agir, arbitraire au surplus, n'imp|essionne en tous -; r.ie publique, telle quc claus ies gr':rudcs lignes elle -se lrouve org-ani-
css ni particuliers, ni autorités, que, quant à lui, le Juge n'écoute séo par la Constitu.iion et I'ensemble cles lois. Les secrétaires géné-
que le alroit, n'use et n'entend user certes dals la mesut'e dr: |aux ne pêuvent pïendre des disirositions d'oldre législatif que dans
-
scs moyens mais et malgré tout, en ccmplète indépendance et séré- ir'" mesure oà elles sont nécessti|es au salut public. Índispensables
nlté sor du droit, contre lequel, suivant ie seÍment qu'll a prêlé, au nrairrlien de I'ordr'.'et i, la culrïlrrultiun Ce la vie publiqur, c'est-À-
-;
rlen ne prévaudra; du droit, et ce principalernent, car dans la r'éa1ité, clire dr.ns la mesure oÈ clles sont exi€íées par dcs técessités urgen-
l'opportunité ne peut dorniner ni mêrne conduire le nagistrat; qu'en l.es de I'atimlnistratji)n ciu pa]'s; il résulte nécessàilcment que les
effet l.'opportunité, préconisée pa| cet'taÍns, règle pour eux, amène Iiacrétairos gélérirux ne saulai€rf. légàlament plendrc irareilles dis-
I'arbitraire, et, ensuite le désordl'e et le gàchis dont tous souÍ- . positions tl:rns des dcrra ines étrang..rs à cette adminlstra+"ion et
frent; que là loi est la protection de tous; que la loi, en fait, parti- rlotamment daís des doïraines d'ordre polltique pl'oprement dit,
cuU.èrement souple, eÏI Belgique su1-toLrt, particulièrement complète, ni nlêmè dp.ns le donaine de i'ilclministration du pa)'s; lorsque -di1e
permet tous les résultats; que I'a|sênal inépuisable des lois, dc nos intervention d'ordre législatif n'csr pas d unc ulgence extréme et
lois, tant à caractère inter"national que national de guerre et de celtaine. Encore cette u;gence doit s'apprécicr par rapport à l'in-
peix peuvent disposer tous les citoyens, -ainsi rlos a.lminis- tentlon clu législatcu| clc 1940 qui est de c:ollservêl' au fJeys, non pas
- dont
tre.Èeurs, permet al'apporter, doit apporter', une solution à qtleique une rie quelconque, nais la \-ie lationale. conforrne à I'esprit pu-
cas, dans n'importe quelle situation; que, donc jamais l'opportutité blic, te1 que la Consjtitution ou lÉs lois I'ont orgailisé. Que, dans
no peut être excuse à I'illésatité. f idée des fonctionnai|es demr:urés au pal's, une innoYation puisse se
|ccommancler coinrne une améiioraiioll dc la législation en vigueur,
ce ne ser'a pas encol e ià une ju:Jtif ication de là mesur.e qu'ils pïen-
La compétence des tribunaux pour apprécier le problème. clraicni à cet effet, si la vie Dationaie heurte le système sur lequel
Attendu qu'1I est vain de prétendre que les arrêtés des 27 aoot 1940, le iégisla+-eur a Íixé cles préfóiences ou qu'il a cru devoir arrêter.
24 avril 1941 et 10 juiUet 1941, pris en exécution des lois des ? sep- comrnc la. m.illÊure interpr'étation des r ègles de la Constitution >.
tembre 1939 et 10 mai 1940, conféránt des pouvoirs spéciaux au Sou- Qu'il slrit ds ce commentai! e, signé donc du Comité permanent
verain, emportent, avec eux, le caractère des dites lois et échappent clu Conseil de iégislation, comnentaire qrii s'ilnpose comme l'év'i-
du falt au contróle des tribunaux (Cass.29 iuin 1939, Pas. 1939/1i341: clence même, qlle lÉ's lÍinistl es ei, pàr délép1ation, les secrétáires
Cas€. 10 Janvier 1939, Pas. 114: Cass. 21 février 19'q8, Pas. 1938/1/61: généïaux, ne peuvent dislroser que d'urre facui!é (ie légiférer, limitée
Cêss. 14 octobre. paÍ lo législateur aux bc.soils urgerts de la nation, dans le cadre
de 1'actjvité profes.Jionnelle d,u íonctionnaire et conformément à la
Constitution et au: lois dtl peuple belge; que les secrétaires géné-
Àttcndu g.uo lo pQuvoir judiciaire, suivant le prillcipe génércl raux, subcrdorrnés deg Ministres, remplàqa"nt ceux-ci absents, agis-
óktld !la-r I'erticlo 107 do la Constitution, a pour devoir de n'appli- sant paf délégstion des preniels, n'ont d'ar-rtres pouvoirs que leurs
quor lor arrêtés et règloments généraux qu'autant qu'ils seront chefs mêmes.
conforme€ à la lol.
Qca loe tribunaux ont donc le pouvoir -et le devoir de rechercher la Le jLrge rappelle alorr que cette interpÍéiation du Comite
est conforme à la ConsiitLrtion et le principe tie la séparation
APPEL DU FUHRER AU PEUPLE BELCE (sutte) des pouvoirs.
> quG nous ayons p_u nous entendfe.avec la Russie représente La Coirventit.ln de l-a Haye et les traditions jurisprudentiel-
> pour nous, non pas un succès de la potitique mais un tÍiom- les conlirment encore cette manière de voiÍ les choses. il
> phe de la raison. > (162) rappelle le réquisitoire de M. le P. G. I{ayoit de Termicourt
lls nous reprochent d'être anglophiles, mais << nous com- clue la < Libre Belgique > a publié précédement.
>) prenons l'importance que présente pour I'humanité tout en- Attendu qu'il découle clairement de I'exposé fait que luM, Ies secré-
taires généraux n'exercent pas, en principe, le pouvoir législatif
> tière I'existence de l'empire mondial britannique. Nous n'a- en Belgique; mais que, à certaines occa,sions, én vue de continuer
> vons jamais laissé douter que nous voyons dans l'exiStence la vie publique belge, donc dans le doÍlaine des lois et institutions
> de cet empire urt élément d'une valeur inappréciable de tou- existantes avant le 10 mai 1940, le secrétaire général, pour. les cas
d-'Llt'gence, peut Lrrendre, dans le lessoft de son activité profession-
> te civilisation humaine et de l'économie... Personne ne pour: nelle, les mesures législatives limitées, tolltefois sans iigidité ni
)> ra contester en eÍfet que le peuple anglo-saxon a accompli étroitesse, maís aussi sans extension, qu'aur.alt pu próndre le
> une @uvre immense de colonisation dans le monde. Nous Ministre resté en fonction, soit au titre de ses fonctions propres,
sroit par délégation de I'autorité supérieure absente.
)> avons pour cette @uvÍe une admiration sincère et si I'on
> envisage les choses d'un point de vue humain plus élevé, la Quelle est dès lors la valeur de l'arrêté instituant la Cor-
> pensée qu'on peut détruire Ie Íruit de ce travail ne nous lroration ?
> apparait que comme une démence digne d'un Erostrate. (31) Les arrêtés des 27 aofit 7940, 24 avril 1941 et 10 juiuet 1941 sont-
> Nous devons vaincre, donc nous vaincÍons. Si I'eniremi ils pris par le secrétaire général compétent, dans le cadre de son
activité professionnelle, son intcrvention justifiée pal une urgente
> nous menace de plus en plus et s'acharne de plus en qiI-]P nécessité, dans le champ de la Colstitution et des lois, c'est-à-dire
>> sur nous ce ne sera pas plre que ce que nous avons clela ainsi que vient d'être défini son pouvoir ?
> supporté et bien souvent déjà nos ancêtres aussi ont dfi Attendu clue l'arrêté de base constituant la Corpofation Nationale
de I'Agriculture et de I'Alimentation, 1'arrêté du 27 aotrt 1940, ne
> subir le pire. Avec d'autant plus de Íaison, nous lerons rentre pas dans les conditlons imposées llar l'arrêté du 10 mai 1940 :
> nótre cette profession d'un homrrre éminent allemand : il ne répond à aucun caractère d'urg:ence, ni de nécessité, il viole
)) < et quand le monde serait plein de démons, nou,s arrive- Ia Constitutioll ct les lois en ïisueul.
Attendu que, en fait déjà, là réglementation de la production et
>) rons à nos fins >. (201) de la répartition des produits et richesses du sol, ne veut pas néces-
Adolphe HITLER sai|ement et d'urgence !a constltutioil d'une Corporation des agri-
' Le dictateur décida que tous los habits des Quatre-
culteurs; la conservation collective de la communauté belge, son
droit do légitimo défense, le -calut public, même s'ils imposent Ia
Vingts étaient blancs et les aveugles le crurent et ils production et la distfibution des denrées, n'imposent pas le groupe-
ne parlaient que de leufs beaux hàbits blàncs ment d'une catégorie de citoyens en une association. En effet, I'exis-
bien qu'i] n'y en eut aucun de cette couleur'. Tout tenco de cette association d'individus n'appolte pas, de soi, la, solu-
le monde se moqua d'eux, ils allèrent se plaindle tion du pfoblème posá, n'aide pas nrême à la liquidation de la diffi-
au dictateur qui les regut fort mal, les t1'aita de culté à trancher : produire et distribuer; les richesses du sol n'en
novateurs qui se laissent séduire par les opinions seront ni àccrues, ni livrées, ni distllbuées.
orronées alo ceux qui ont des yeux et qui osaient Que I'organisation de ees services de production et de distribu-
douter de i'infaiUibilité de leur Maltre. tion parfaitement compatible avec notre régime do la liberté indi-
VOLTAIRE < Petite digression > viduêllo, ne vout dorc pas absolumênt la constitution do prrolk
E
oigarlismes de pÈfsollne.i; rrrais, qrtê tals g|oUfrements sont 1,embr],.on disante Belgique officielle en cachant pruclenrment celle des
rraisem-blable du réginre col,tloratiÍ, certes é1r'anger à notre stàtut
natlonal. treize autres consuls. On reconnait bien là Ie tact des dis*
Quo sul le tcl.t ain chr droit, f iirstituuon qui, au surplu-q, ne pou- ciples tl'Abetz.
ïait matériellement se const.ituer aussitêt que congud ei, de iait, l-'occasion etait belle pour les Paul Colin et Raymond dc
voulut l'espace de onz-c mois et la signàture àe troi_q"ariêtés pour sa
créetion et son lnstallation, ne présentait aucune urgence; au pcint Becker. Aussi ne la laissèrent;ils pas échapper et ó'est ainsi
que..l'arrêté lititieux Íiu 27 aottt 1940 ne se place pas sous t,ógide qu'on pilt lire {eurs savoureux commentaires-dans le << Nouveau
oe l urgence;
Que,- quelque oubli, ici, ne pËut ètr'e invoquó, car, la lcj du 1.0 Jor.rrnal > et le << Soir >>. La R.A.F. avait osé bombarder des
mai 1940 fait de la cii'con:itance une conditiót e_"sentielle de vali- ilsines^ Írangaises d'armement qui travaillent pour I'Allema-
díté des an'êtés pris. gne. Quelle a_udace ! Si encore les bombes anglaises éiaient
Que l'arrêté du 27 a.oirt 19.10 viole la Constituiiorl et les lois en lombées sur des objeciifs miiitaires. Mais non, sur de pauvres
\.igueul'; en effet, l'arrêté, contrairenent au prescrit de I'article i
de la Constitution et rle la loi du 24 mai 19t1, imf'ose à certaiits petltes niaisons de malheuÍeux ouvÍieís I Car tout le monde
giloyêls de faire ]raftie d'une associat:ion, cnÍreig:rant ain:i à la sait qie les piloics de la R.A.F. visent très mal. C'était un
liberté irdividuelle et au pr'íncipe de la liberté des associations, cíine ! Et puis cette idée d'ailer également bombarder Sèvres,
muant. le régine qui est le nótre err un systèmc d'obligations et de
corltraintes r'a.ppliquant pai.,curcl.oit, non aux choses próduites, meis d'aller détruire les magnifiques collections de porcelaine !
à. la, .personne dQ producteur -, affiiiation obliga"toire èt d'officê, lon Comme si vous ne saviez pas aussi bien que moi, ámi lecteur,
livraison cle semence,s, de delir'ées et f,ournituies diverses en cas d.l que ces coilections ont été mises en sécurité depuis très long-
no!1 affiliation, etc. * or, nul ne peut être contraint de faire partiil
d'un.groupement professjonnel ou de lt'en pas faire partie (Réiorme tunps. À'iais ce que vous ne saviez peut-être fras, c'est qtlà
de page 220, chapitre g, organisation des p-rofessions, ai,is Sèvres on fait les moules des petites pièces dé précision ïti-
de -l'Etat
la 3me comrnission du centre d'étucr.es). lisées pour diïférentes armes. ll Íut un temps oii l'on faisait
Que, de plus, lÈs arrêtós jncliminés enfreignant à nou-:eau à nos
-Iois nationales, àrticles 8_ 30, 92 et 94 de ia Constitution, en insti- de la porcelaine à Sèi'res, nrais plus en lg42 ! Ainsi donc la
tuant, en le sein de la. Coipol'3tioit, pour statuer sur des clroits R.A.F'. commit un nouveau crime, ei l,iÍ. Hubert Carton de
civiis de certains cito-'vens (f"{ercrr.iÍi1e Procureur génér,al L:cler.cq, Wiart en píofita iui, pouÍ comÍnettre une incorrection faisant
Bclgique Jucl. 1884, co1. l615), une ji:rialiction aróitrale, sans ró-
cours quelconque à quelque ju|idiction oï.dinaire, contt.evenant ainsi soítir .ie Roi de la ligne de conduite qu'il s'est tracée, ligne de
,ru LTirrcipe de la séparation du pouïoir, fondement íJe notre droit condilite qu'il continuera d'observer jusqu'au mcment oÈ la Bel-
public intcrne et, slir.ie plan des règies constitutionnelles à t,arii- gique seía débarrassée de ses ennemis héréditaires. Et ue mo-
,
,-' lle !i de ia Constitrrlicn, solon lequel lls pcn.,'oir.s sont exct cós de inent approche à grands pas.
la nranjè, c établie par, la Constitution (I).ésolution du Conseii de
l'Oldre des avocats de Brll\elles du L1 mars 194i. même résohl- Notons en passant que M. Hubert Carton de Wiart semble
tion, barreaux de Liége et Ver.i.ie;.s) lCour Liége -10 juillet 1941 à: être bíen peu au coul"ant du protocole. En effet, notre fou-
contrario).
Á.ttendu qrre les ntémes ari.étés eit discussion, étabiissent, toujours gueux représerrtant, dans sa lettre, commenqa d'abord par pré-
contrai|ement à, tciLitê 1égalií;é, ntailquant aux articles 110 et 1lB cle senter ses condoléarrces, puis cesse du Roi et des << autorités
la Coilstitution, des imËóts i quc, re fai-aant, jls coqruettent noul'elle Iégales >>. Cela n'échappa pas d'ailleurs à M. de Brinon qui
infraction. parait en avoir proÍité pour lui donner une petite legon càr,
Attendu qu'il suit.lue les ar|r:tés cles 27 aoÍrt 1940,24 ar-rit 1941,
et 10 juillet 1941 r-roirt nuls: que Ia C()rporation Natioitale est sans cla.ns sa réponse, ii le remercia pour les condoléances royales
existence légale, et, du fait. ne peut tlti.e représentée ller aucune auxquelles il avait bien voulu ajouter les siennes. En lisant
des p+:rsonnes aur diligeuccs desqueiles ellc aÉiit: que la. justicc
o}'diDeile est compétente porll" stàtuer; enf in, quc lc commanclê- ceia, M. Huber"t Carton de Wiart sentit sans doute une légère
rnent lui-nrême est lul, dépourvrr de qlrelque valeuï, une entitó mo.iteur au .{ront et dut se dire : << Voilà un oavé dans mon
ire\istante ne pcu\.ant a.ïcii" il11 d1"oit, i,1ue créance contre quiconque.. jardin ! :,.
Cet impair de notle diplontate provoqua de la stupeur aussi
Voiià urr entei I cltlent que les agÍiculteuÍs ne Ícgretteront bieir à Paris qu'à Bruxelles. La réaction ïut identique. Toutes
pas. li.s bíaves gens se demanCaient si notre jeune diplomate n'avait
Signaloris en olttíe que le Juge a statué en dernier Íessoít pas perciu la raison. Et puis quelle lettre bizarre, disait-on et
et q'Lre seul 1e rccrurs cn Cessa_tion reste dès lors ou\.tirt à la suspecte aussi I PouÍquoi l'envoyer à M. de Brinon et non
LOÍiloíatií111.
Ce jugement n'étant pas confornle à ler:r vctrrx !tos protec- Í)as au maréchal Pétain. Généralement un chef d'Etat adresse
ses condnléances à un aLrtre chef d'Etat mais jamais à un
trLrrs ont fait altooser ios scellés sur le grefïe à t-oui'cigné. r:rinistre.
iriéanmoins noire bonne population ne connaissant pas les
. Puisse le ccurage de À{. lc -luge rle Paix cie l.ouveigné sus- clessous de cette lettre s'émut à iuste titre tout comme nos
citel'qllelque solrci de Llignitó cians nctre nlagistíatuíè belge. milieux dirigeants et criiiqua la pêrscnne clrr Roi. C'est pour
cette raison que nous avons clécidé de l'éclairer, notre Sou-
lerain
raln ótanl.
etant lre
lie et ne pouvant s'expliquer
s'exnliquer lui-même.
lui-même
í.-, Sme trffifftr*ÉÊeb$m Ëv*emr$mde
l3elges, sachez donc que ftI. Flubert Carton de Wiart
I3elges, Wiart a eté
appelé d'urgence í Bruxelles et qu'il s'est fait moucher le nez
Ce la plus belle fagon
faeon par ses che{s pour sa légèreté
lép.èreté incom-
de ffi" Ê**berÉ €mrÉssm ds W*er$ préhensible. Il n'en est pas encoÍe revenu.
Sachez aussi que Àtl. tJubert Carton de Wiart a reQu I'ordre
13caucoug:r de Belge-. igltrrrent sall,s doLlte Que de1.rgi5 In de faire savoir à À1. de Brinon qu'il n'avait regu aucune mis-
c.apilulation de I'année helge en mai 19.10, notré pays acon* sion du Roi, qui est pÍisonnier et ne désire prendre aucune atti-
tinué a être représenté à Paris par un diplcmate accrédité. tude aussi longtemps que I'ennemi occupeÍa la Belgique, répé-
I-e représentant belge n'est autie que À{. Hubert Carton de tons-le, ni des secréiaires généraux, et que la démarche qr"r'il
Wiart, jerrne secrétairr d'amhassade, et qui réside actuelle- avait faite était purement personnglle.
ment à Paris ccmme coirsul de BelgiqLie. Treize autres diplo- Comme bien l'on pense voilà une nouvelle qui ne réjouira
nrates, représentant el'arrtres puissances, sont dans [e mênir: pas M. c1e Brinon et on peut être certain quc le représentant
cas qile ltri et retrrplissent également les fcnctions de citnsul. ciu gouvernernent cie Viclry à Paris aura bien soin de ne pas
_ Or donc, elueiq'1es jours áprès les bomba.rdements ltar la conmuniquer à sa presse cette rectification. Ce serait d'ailleurs
Iloyal Air Fcrce des usines "Renauit, Farrnan et de Sèvres, trop demancler_ à un collaborateur _<1ue d'en espêrer un peu de
bombardement dont les resulta.ts Íurent particulièrement satisfai- lo5'auté et d'elégailce.
sanis, l.ruiscue le directeur de I'usine Farma_n declara. qu'il lui Quant à nos iournaux embochés, gageons qu'ils ne souffle-
Íaudrait au moins ti"ois an-e itoilr Íeconstruire ses ótáblisse- ront pas un mot de cette affaire. Eh bien Colin, de Becker
nlents, les quatorze cc'nsuls Àc reunirent et pÍirent la déci, et autres Beatse qu'attendez-vous pour éclairer l'opinion pu-
sion de faire parvenir des ccndclóairces à À{. de Brinon, re- blique ?
pré$entant du gouvernernent rle Vichy, à Paris. Voilà ce que nous tenions que vous sachiez ami lecteur.
On ne sait encore quelle mouche piqua notre Ícprécelttant à
P:rris, toujouls est-il qu'usan'i de sa propie initiative et sails
avoir reEu aucune mission ni cju Roi, ni des << autorités légales >
(pour enrployeÍ ses propÍes termes), M. flLrbert Carfon cie PETITE NOUVELLE
Wiart accomplit un geste d'une audace inouïe, en Íaisant par- Le voleur volé. Les Allemands viennent de condamner M.
venir à M. de Brinon la lettre que tout le monde aura pu lire Schotte à 375.000- francs ou 0 semaines de prison pour avoiÍ
clang nos torchons de journaux vendLls à l'ennemi, lettre par soustrait des stocks à leurs recherches.
laquelle le Roi présentait ses conclo!éances au gouvernement M. Schotte est directeur du Bon Marché à Anvers.
franqais pour le<< cíime > de la R.A.F. L'intéressé préféra faire les 6 semaines de prison et le Bon
de Brinon eut la delicate attentioll d'en averiir aussi bien
À'1. Marché versa généreusement les 375.000 francs demandés de la
la presse Íranqaise embochée que nos journaux collabora- manière suivante : 162"500 à M. Schotte et !a même somme
teurs. Il mit nartieiilièrement en vaieur la déniarche tÍe la soi- au SecouÍs d'Hiver.
PREAMBULE
OII we I
alors clut'la circulation clcs billets ct niorrnaies érnis pour le
conrpte tlrr 'I'résor passait de 1.1i25 nrillions à 3.639 millious
Le 3l décembre 1941, le Secrétaire General du Àlinistèrc pendant la nrême periode.
des Finances, ses collègues des Affaires écononriques et celui
du Ministèrê de I'Agriculture adressaient au pouvoir occupant REÀ4EDES APPLIQUES PAR I,A BELCIQUE
une note que contresignaient également le Gouverneur de la
Banque Naiionale et là GoLrverrieur de la Societe Génerale. l. La tiscalité a été poussee à I'extrême.
Cette note est d'une imlrortance capitale car elle ntar(1le I.-es ressources ordirraires de I'Etat belge ont passe cle
le point et décrit sans ambage le tragique de la situation de I f .il76 millions en 19119 à 13.230 rniliions en 19,11 .
notre pays. Notre plus grand désir serait donc de la publier Les impóts dirt:cts qui se nrontaient à 3.443 millions en lg39
in extenso; malheureusement le document ne compoÍte l)as s'élèveront à 5.5.15 millions en l9J2 la taxe de crise à elle
moins de l7 pages de texte serre; force nous est donc de nous seule procluira 2.515 ntillions contre 689 nrillions en 1939.
limiter à des extraits et à un résumé de cette pièce. Por-rr le nrois cle décembre 1941 l:r perception de I'impót a
atteint 676 nrillions contre '1J3 millions clurant le mêrne mois de
LES PRINCIPES ET LES I'AITS I'anrréc précedente.
I-'arrgrnentation de I'inrpót clirect seul sc chiffre à 65 (/c.
Les auteurs de la pièce commencent par raprpeler que la Con- En ce qui conceíne les droits (timbres, enregistrement, suc-
vention de J a Haye impose à l'occupant de ne rien exiger rlLr cessions, etc.) ceux-ci ont pas-eé dc 3.180 en 1939 à 5 milliarcls.
pays occupé qui dépasse ses capacités de fournitures. 2. Les appels au crédit se sont intensifiés.
Si, dès le lendemain cle la capitulation de l'arnrée, la Belgi- I-'arrgmentation cle la dette publíque drr ÍeÍ iuin 1940 arr
que a consenti à reprendre irnnródiatement son activité tout l.il décembrr-. 1941 est de 28..1 rrrilliards se t'épartissant comme
en se rendant compte que celle-ci serait directement ou indi- suit : dette à corrrt tcrme 2 0 ntilliards, dette à nroyen ternre
rectement utile à l'Allemagne (bien qu'elle ait résolument exclu 5.I niilliards, dette consolidóe .i.3 nrilliards.
de sa politique de travail Ia Íourniture dir nratóriel spécifique-
ment militaire) c'est uniquement en vue de faire en sorte que CONCLUSIONS
la population ait à manger.
< Les représentant des milieux économiques, ciit le docrr- l-eii chiffres rlrri precètlent aussi l-rien que les rrresures tlui
ment, n'ont jamais cessé d'établir cette relation entre les ltres- vienncnt d'être décrites monirent l'anipleur absolumcnt anor-
tations de la Belgique et la contrepaltie qu'ils en attendáient. rnale cle l'r:f'fori tlui cst réclanré à la Belgique.
IIs ont accompli lovatement ce cu'ils avaient admis de faire
allant même jdsqu'à- anticilrel danó ces prestations sur les con- qBlECrrrys
treparties. C'est ainsi qu'ils comprirent que le clearing germa-
no-belge soit au début debiteur vis-à-vis de la tselgique mais I-'Allentagne a su nlettÍe au poirrt irne technique financièrr
peu à peu ils ont d0 reconnaitre que la croissairce continuelle et monétaire à lui pernrettre de résorber le pouvoir
clestinée
de ce débit acquérait le caractère d'un svstèrne intentionnel cÍ'acha.t cxcedentaire et cr,iter les conséquences de I'inÍlation.
de prélèvements-à t'intérieur sans compensátion de I'extérieur. REFUTATION
LES CHARGES FINANCIERES. l. II faut qu'il y ait un pour/cií d'achat excécientaiíe.
(Nous reproduisons ici textuellement le document.) Etant donné l'insuffisance notoire de solt ravitaillentettt re-
gulier 1e citoyen belge se voit Íorcé dc consacrer I'intégralitc
A la fin de décembre 1941, les charges imposées par le pou- de I'excédent de son pouvoir d'achat à celui-ci.
voir occupant à Ia Belgique s'élevaient :
t 2. Il Íaut une organisation économique au poiÍlt.
o
pour res rrais d'occupation On voudraii que la Belgique s'aciapta en quelques semaines
l'']:'"i'.u ËË,it à. Lrn reginc .à la mise au point duquel l'Allemagne consacÍa
Hébergement et losement 1.269 piusreuís annees.
Par là voie du cléaring à........ 7.878 3. Il faut que cette rétorme se développe dans une atmos-
Pour l'échange des Reichkredietkassenscheine à... 3.71.1 phère psychologique favorable.
Du chef du iompte de virements 137 l-a population belge consiclère le sysième allenrand que I'on
Crédit de la S.N.C.F.B. à la ReichsrvehÍ ............ 970 tàche d'inrporter chez elle conrme une expérience dangereuse et
Soutien de I'industrie charbonnière 135 les résultats pratiques auxquels cette expérience aboLrtit ne
Exécution des décisions de la commission des sont pas faits pour la mettre en confiance.
Réhabilitations (com. Borms) 55 La réussite du système nécessite chez les nationaux un es-
prit d'un raíe renoncernent, mais les Belges, qLri ne sont en
Soit au total 33.799 rien responsiibles de la guerre actuelle et ue pe.uvent clonc
La moyenne depuis I'origine des prelèvenrents directs à en tirer aucun profit à aucun point de vue, bien au contraire.
titre de frais dloccupation' proprement dits s'est élevée jusqu'à se dernandent vraiment t)ouf qlloi 1e renoncetrrent leur selait
1.008 millions par mois. La moyenne des six derniers lllois dc necessaire.
1941 s'est élevée à
1.291 millions soulisnant ainsi I'accéiération /!IESUREq QUE _L'+gEÀ,IACNE POURRAIT PRENpRE
anormale du rythme des préli:vements opéiés.
Récemment-le pouvoii occupant a élevé les frais d'occupa- POUR REMEDIER A LA SITUATION.
tion à 1.500 millions par nrois c'est-à-dire qu'ils les a augmen-
tés de 50 %; ils sont donc actuellement de 50 millions de francs Les signataires clu dpcuirent signalent alors diverses nresu-
par jour. Íes .qtre les Allcmands pourraient prendre porrr atténuer notr"e
D'un autre cóté le crédit dc la Belgique en cleariug qLii sc lnlgere et notannlerlt :
nrontait à 4.657 millions à fin aofrt lg41 est passé à 7.878 ntil- A. réduction des prélèvements ïinancicrs à cles chiffres nroins
lions à fin décembre écoule et a subi ainsi au cours des quatre écrasants.
derniers mois cle I'année uuc augrnentatiofl non co?npènsée B. Respect r-1e la linrite dc l'émission dcs billets.
de 69 Vo. C. Les exportations belges devraient pouvoir être ntonnayées
La dette publique belge dont le nrontant etait de 64.2 uril- irar la participation des instances belges
liards le ler juin 1940 s'élevait à 92.6 ndlllards le 31 dccem- l. dans lrs accol'ds contmerciaux;
bre 1941. 2. dans les négociations économiques avec les pays érlangers;
La dette des communes et les empl unts intercontmunarix 3. dans la surveillance de l'exécution cl'accords paÍ I'ell\rói de
s'élèvent à cette dernière date à 13.044 millions acc'tsant ainsi detégués économiqnes à l'étranger.
ciepuis moins de deux ans une augmentation de 544 nriliions. D. Les autorités allernandes clevraient cesser de donner des
Enfin le montant de la circulatiou fiduciairc a atteint le 30 urdres d'exportation qui priveut la Belgiquc de ses ressouLces
décenbre 48 /2 mrlliards contre 33.8 millarcls le l,tr mai l9.l0, aÍ{ricolcs ct irrdustric!les
s44
ffi@Hw&ffiwffi8
.Ll. Uire iirjustie e ïlaglante róside dans ie laii c1Lre. bietr st.ru- rrornral que la population beige bénéficiàt de rations 1égère-
vent les lots importants de marchanclises belges sont exportés nrent plus ólevées que ses voisins. Mais cela nécessiterait une
po'lr conpte allenrand sans contLe-partie, alor"s mêne qirr: répartition eLrropéenne plus equitable que peísonne ue semble
I'Allemagne réexporte ces nalchandises en profitant des pos- cnvisager à l'heure actr-relle.
sibilités de coirrpensation qr-r'elles ofïrent. Ce sont génerale* L'avenir se prósente dès Iors cle la manière sttivante :
ment les Reichszer-rtlaie qui refi:sent à la Belgique Ia cotttte- lln céi-éalrs rraniiiables nos besoins s'elèvent à 600.000 ton-
partie qui lui revient nraniïestement dans ces cas. nes; oÍ on a rr.,-is à notre clisposition :160.000 tonnes il manque
F. Un contingcnt sufïisant cie marchandises devrait êtrc donc en.,,iron 240.000 tottnes qui rlevraient être importées avant
reser'"'é à la BelgiqLre et destine à sen'ir cle nronnaie d'ecirange.. fin rnals |9J2.
G. Des renèdes doivent être apportes à la sitLration de no-
tre clearing. Nos besoins en ntatière grasse sont de 4.000 tonrles par-
La seule Wahrenrrerkhers Oesellschaft expedie en Allemagne nr.ris or comme no';s le silnalions plus haut ce stock sct'a'
le tiers des exportations belges et notanttrent de grandes quan- liquidé iin mats.
tités de prodLrits < sensibles >> que lros négociateurs pourraient i.a ration de viande clevra à partir de juin 1942 être rédttite
utilenrent lournir" à d'auires pays nloyennant contrepartie. à 20 gr. par jour aïin d'eviter de décimer le cheptel.
De plus la réalisation furcée des participalions belges à La récolte belge en llolltilles de terre ayant pratiquement
l'étranger de urênre que 1a cession a des groupes allemands eie rnobilisée toLrte entière, ii reste 2,5 nillions cle personnes
d'avoirs belges bloqués en Alletiiagne ue clevrait avoir licLr qui n'ont pas obtenLt Ieur provision. Il faudrait pclur 6 mois
.7 que si des compensations efiectives etaient offertes. Ces liqui- 240.000 tonnes. Or il ne flous en reste plus.
q clations ne devraient pas seuleuent rósulter de décisions uni-"-
quenrent allemancles mais ci'ar:cord avec les instances belges. RESUI,TATS DES I{NfiOCIATIONS,AVEC L'ETRANOER
Fl. Le solde actuel clu elearing clevlait être affecte à 1'aprrre-
merit des acltats belges de ltroduits étrangers, rtott pas :tLl llollande
comlrte-goutte conrnt e cela se f ait acti.ielle rrcnt ntais de m a- l-a Ilollande est rut pay's essentiellement agricole. Nous lui
nière à la résolbcr pt"ogressivement. Ce1a.1'autant 1;ltts qtre dc tr)ommes de tet re; en écltange
;rr.ons cicnratirii: des plants
i'Allenragne coniró1c actueilenent totrt le clealing €Ltro1r1g11. orr a cxigó cle nous rles ltonttnes cle terre cic consontntation'
I. Par suite cies exportations trassives vers 1'Alletitagttc F-rance
(4/5 de notÍe exportation totale) le problettte des ciral'bottr' Les poLrrparlt:rs crnt ócltoué ici en raison clc I'oPlposition ra-
se pose avec une acuiié sarrs cesse accíue d'atltant ltlus qlte ciicale fornrirlóe par Ies autoiités militaires de Pat'is
cette expcrtation se Ïait cle uouvcaLi satls cotitrepartie (rroir p. 6
notre article à ce sujet N.d.l.ii.). Notts rjevric,ns ltot.tvoir échan- Suisse
ger notre charbon contre du frontent ,franqais. Si les Allenlancls EIlcs n'ont donné artctttr résultat tangible malgré les grandes
consentaient à libérer nos mineurs notls pourrions d'ailleurs eir- cspérances qire 1'on fondait sur elles.
core accroitre notre production; de plus iroLts devrions être Italie
aritorisás à maintenir une partie irlus int poÍtante clc notre
stock sur le marché ir-rtérieur. Ces importations se iirent via I'Allcittagile; elles n<lus appor-
f. La politiqrre d'achats cn Belgique durt itse I'Allemagne taient des produits d'appoint et diminuaient notre créattce sur
a brovogué I'epuisemertt de nos s1oóks et de rros possibilite,: Je clealing ailemancl vu qu'eiles etaient payées par le- ctearing
rrltérieures- de productions. l-es exigences iniposees à la Bel- gr:rmano-iialien, puis belgo-allenand. Elles furent arrêiées par
giqtre sont trop lourdes et nc peuvent inspirer conliaircc dans clócision des autoritós de Berlin.
la politique suivie iusqu'ici. DSFICIT ALIMANTAIRE CENERAL.
K. Certaines proclttctions belges ne devrair"rnt potrvoir.êti'e
exportées qu'après la satistaction comp[ète des besoins inté- La ration que les Beiges regoivent à I'heure actueile est la
rieurs et des garauties forntelles cle conirepartic étrangères de pius basse et"la plus insfiffisante qui janrais été imposee dans
/'/ rnarchandises -alritales pour 1e ravitaillemelt ori 1'approi'ision- même pendant la grterre nlondiale 1914-1S18, à
iros régions,.masse
nement industriel du pays. une gr'àncle d'hotnmes penilant une période prolongée.
Telles sont dans leurs ltoints ltnncil,rattx lt:s suggestiotirr faiÍes Le déficit est non seulement quantitatiÍ mais égalentent qua-
par les signataires du clocumetit. litatiï par suite clit manq{le cie variété des alinients et de la
Après l'examen de 1a sifuation financière ils al:orr-iernt leneur insLrffisante de ceux-ci eu sels minéraux, graisses, etc.
LE PROBI-EÀ{E .qLIÀ,18I{TAIRE. NOUS ET LES AUTRES