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FILTRATION
PARTIE I
GCI 720
Conception des usines de filtration
Partie I
Remis à
M. K. Subba Narasiah
De
Frédéric Rondeau
Vincent Boucher
Sophie Rousseau
Mélanie Cyr
René Villacis
10 octobre 2006
Faculté de Génie
TABLE DES MATIÈRES
1. INTRODUCTION.................................................................................................................. 4
2. DONNÉES DE BASE............................................................................................................ 5
3. ESTIMATION DE LA POPULATION................................................................................ 7
3.1 Estimation basée sur la croissance arithmétique .............................................................. 7
3.2 Estimation basée sur la croissance géographique ............................................................ 8
3.3 Estimation logistique........................................................................................................ 9
3.4 Analyse comparative ...................................................................................................... 10
4. DÉBIT DE CONSOMMATION.......................................................................................... 12
4.1 Estimation de la consommation en eau potable ............................................................. 12
4.2 Capacité nominale de l’usine ......................................................................................... 13
4.3 Réserve en eau................................................................................................................ 16
5. PRISE D’EAU...................................................................................................................... 17
5.1 La grille à barreaux ........................................................................................................ 17
5.2 La conduite d’amenée .................................................................................................... 19
8. COAGULATION................................................................................................................. 25
8.1. Chimie de la coagulation............................................................................................... 25
8.2 Dosage du sulfate de fer ................................................................................................. 27
8.3 Entreposage du sulfate de fer ......................................................................................... 28
8.4 Silice activée .................................................................................................................. 29
9. FLOCULATION.................................................................................................................. 32
9.1 Conception des floculateurs ........................................................................................... 32
9.3 Dimensionnement des floculateurs ................................................................................ 32
9.4 Dimensionnement des stages ......................................................................................... 33
Annexe A.................................................................................................................................. 35
Annexe B.................................................................................................................................. 36
Annexe C.................................................................................................................................. 37
Annexe D.................................................................................................................................. 38
Annexe E .................................................................................................................................. 40
III
1. INTRODUCTION
Dans le cadre du cours de conception des usines de filtration, nous avons eu comme
mandat la conception d’une usine de filtration à Sherbrooke, une municipalité des Cantons de
l’Est.
L’analyse des concentrations offertes par l’eau de la rivière sera effectuée afin de
respecter les nouvelles normes émises par le Ministère de l’Environnement et de la Faune.
Ainsi, cette étude permettra la conception du traitement des eaux brutes et procurera ainsi un
approvisionnement en eau potable pour la population, pendant les quinze prochaines années.
Ce rapport préliminaire est divisé en trois parties. La première partie sera question des
aspects statistiques concernant la population et la consommation. En ce qui concerne la
deuxième partie, elle sera relative à la conception des différentes unités hydrauliques du
prétraitement. Finalement, la troisième partie concernera la décantation, la filtration, la
coagulation et la floculation.
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2. DONNÉES DE BASE
Les données nécessaires pour concevoir une usine de filtration pour la municipalité de
Sherbrooke seront présentées dans ce chapitre.
Consommation Débits
Consommation domestique 200 L/J/hab.
Consommation industrielle 200 L/J/hab.
Consommation publique 150 L/J/hab.
Consommation commerciale 150 L/J/hab.
De plus, selon une étude de faisabilité, la prise d’eau est située à environ 110 mètres
de l’usine de filtration prévue. La qualité de l’eau brute est donnée par les analyses qui sont
présentées dans le tableau 2.2 : Analyse des eaux de la rivière.
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Tableau 2.2 : Analyse des eaux de la rivière
Paramètre Concentration Normes de qualité
Couleur (unité de couleur) 38 < 15
Turbidité (NTU) 25 < 1
pH 7,00
Conductivité 400 µs/cm
Dureté 380 mg/L ≈ 100 mg/L
Sulfate,S04-2 134 mg/L
-
Chlorure, Cl 7,10 mg/L < 200 mg/L
Bicarbonate, HCO3-1 305 mg/L
++
Calcium, Ca 120 mg/L
Magnésium, Mg2+ 62,5 mg/L
Sodium, Na+ 752 mg/L
Potassium, K+ 32 mg/L
Fer total 2,1 mg/L 0,3 mg/L
Manganèse, Mn++ 1 mg/L 0,05 mg/L
Solide dissous 500 mg/L < 500 mg/L
Sulfures, H2S 0,05 mg/L 0,05 mg/L
Zinc, Zn 3,5 mg/L < 5 mg/L
Nitrates, NO3 12 mg/L < 0,001 mg/L
Phosphates, PO4 1,5 mg/L < 0,8 mg/L
Fluorure, F 1,0 mg/L 1,5 mg/L
Trihalométhanes 0,15 mg/L 0,35 mg/L
Cuivre, Cu 1,0 mg/L < 1,00 mg/L
Phénols 0,005 mg/L < 0,002 mg/L
D’après ce dernier tableau, l’eau de la rivière est trop colorée sûrement due à la
présence d’acide organique. Elle présente aussi beaucoup de turbidité due à la présence de
matière en suspension. De plus, cette eau présente une forte dureté occasionnée par une
concentration élevée en ions Ca2+ et Mg2+. Cette eau contient également de fortes doses en
nitrate ce qui peut être nuisible pour la santé des nouveau-nés. Il y a aussi dans cette eau une
trop grande concentration en fer, en manganèse, en phosphate ainsi qu’en phénols. Ainsi,
cette eau sera traitée afin qu’elle puisse être potable et répondre par le fait même aux
exigences du Ministère de l’Environnement et de la Faune.
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3. ESTIMATION DE LA POPULATION
Les données de la population qui figurent au tableau 3.1 serviront de base pour estimer
la population jusqu’en 2020.
Tableau 3.1 : Données de la population
Année Population
1965 61 000
1985 86 000
2005 152 000
K a = P2 − P1
t 2 − t1
P2 t2
soit
P1
∫ dP= K ∫dt
a
t1
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K a 1 = 86000 − 61000 =1250
1985 −1965
Année Population
1965 61 000
1985 86 000
2005 152 000
2020 201 500
2030 234 500
2045 284 000
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Tableau 3.3 : Estimation de la population par la méthode géométrique
Année Population
1965 61 000
1985 86 000
2005 152 000
2020 232 998
2030 309 760
2045 474 825
Cette méthode d’estimation est basée sur l’hypothèse selon laquelle la croissance de la
population comporte trois périodes distinctes avant que celle-ci n’atteigne son maximum : un
départ lent suivi d’un accroissement rapide, puis d’une croissance de plus en plus ralentie au
fur et à mesure que la population tend vers la saturation. Ainsi, trois populations sont choisies
soit : P1 correspondant à la période de croissance lente, P2, à la période de croissance rapide et
P3, à la période dont la croissance est à taux décroissant.
Le choix des populations a différé que celles des autres méthodes dues
l’invraisemblance des résultats occasionnés par les populations initiales. Ainsi, avec les deux
dernières populations, nous avons retiré trois choix de population soit l’une entre la 2e et la
dernière que nous avons déterminée avec la méthode arithmétique.
Pn = S
1+aebtn
où
2 P1P2 P3 − P22(P1 + P3)
S= = population de saturation
P1P3 − P22
(S − P1)
a =ln
P1
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P1(S − P2) ⎤
b= 1 ⎡⎢ln
n ⎣ P2(S − P1) ⎥⎦
tn = temps écoulé depuis le début de la croissance logistique
Le tableau et la figure ci-après récapitulent les données retrouvées par les différentes
méthodes d’analyse.
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500 000
450 000
400 000
Population (habitants)
350 000
300 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 2050
Temps (années)
La figure ci-dessus présente les tendances de la population future selon les trois
approches étudiées.
La méthode logistique est une méthode à long terme qui repose sur l’hypothèse selon
laquelle la croissance de la population comporte trois périodes distinctes avant que celle-ci
n’atteigne son maximum. Ainsi, au début, il y a un départ lent suivi d’un accroissement
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rapide, puis une croissance de plus en plus ralentie au fur et à mesure que la population tend
vers la saturation.
4. DÉBIT DE CONSOMMATION
À l’aide de ces données, des prévisions de la consommation journalière par habitant ont été
estimées pour 2020 soit 20 ans plus tard. Le tableau 4.2 présente ces résultats.
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Tableau 4.2 : Consommation en 2020
Consommation Facteur de
Consommation
par habitant multiplication
moyenne journalière 735 100%
maximum journalier 1323 180%
minimum journalier 294 40%
moyenne mensuelle 22050 100%
maximum mensuel 28224 128%
maximum hebdomadaire 7615 148%
maximum horaire (l/h) 77 250%
p = 180t −0,10 où
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Tableau 4.3 : Consommation moyenne et maximale journalière
Moyenne Maximum
Année Population
Journalière (L/J) Journalier (L/J)
1965 61000 44 835 000 80 703 000
1985 86000 63 210 000 113 778 000
1995 119000 87 465 000 157 437 000
2005 152000 111 720 000 201 096 000
2010 166949 122 707 859 220 874 146
2015 180287 132 510 909 238 519 636
2020 191813 140 982 842 253 769 116
2025 201504 148 105 283 266 589 510
2030 209464 153 955 686 277 120 236
2035 215878 158 670 213 285 606 383
2040 220968 162 411 196 292 340 152
2045 224957 165 343 471 297 618 249
Pour satisfaire ces deux exigences, la capacité nominale a été fixée à 2,5 x 108
litres/jour.
À l’aide de cette valeur, le facteur d’utilisation prévisible pour les années suivant la
mise en route de l’usine. Ces données sont présentées dans le tableau 4.4
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.
Tableau 4.4 : Facteur d’utilisation
Année Utilisation
2010 48%
2012 50%
2014 51%
2016 53%
2018 54%
2020 55%
2022 56%
2024 58%
2026 59%
2028 60%
2030 60%
Ces données permettent de prévoir l’utilisation de l’usine dans les années à venir. La
figure 3.1 résume la consommation journalière en eau potable prévue pour les années à venir.
3,000E+08
2,500E+08
Consommation journalière (litres)
2,000E+08 Période de
conception
Période de de l'usine
mise en
route
1,500E+08
1,000E+08
5,000E+07
0,000E+00
2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035
Duré (années)
Moyenne Maximale
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Ce graphique permet de visualiser l’augmentation de la consommation soit journalière
et maximale projetée sur plusieurs années.
La conception de l’usine prévoit une réserve en eau pour la demande lors d’incendie,
l’arrosage des parcs et jardins ainsi que la protection de l’environnement. Afin d’assurer la
sécurité des citoyens, le débit d’incendie doit être disponible dans le débit journalier maximal.
La conception de l’usine pourra prévoir ce débit pour un incendie d’une durée de 5 heures.
Selon le livre Water Quality, le débit se calcule avec la l’équation développée par National
Board of Fire Underwriters.
(
Q = 3,86 * P 1 − 0,01 P )
Q : débit, m3/min
P : La population en millier.
En 2020, la population est prévue à 191 813 habitants donc le débit d’incendie sera de :
( )
Q = 3,86 * 191,813 1 − 0.01 191.813 = 49,62m 3 / min , soit de 2977,2 m3/heure.
Le tableau suivant présente le débit d’incendie nécessaire pour une durée d’incendie
déterminée.
Tableau 4.5 : Débit d’incendie
Débit d'incendie Durée
m3/hr hr
2953 1
5905 2
8858 3
11811 4
14763 5
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considérons qu’un facteur de sécurité (1.15) doit être ajouté à la capacité de la réserve afin de
donner suffisamment de marge de manœuvre aux opérateurs de l’usine et ce, dans n’importe
quelle situation. La capacité de la réserve devient donc :
5. PRISE D’EAU
La prise d’eau servant a amené l’eau brute jusqu'à la station de pompage est d’une
conception de 40 ans due au fait que c’est une unité hydraulique. Cela représente un débit de
306 millions de litres par jour (3.54 m3/s). Ce débit est un peu plus supérieur à la
consommation maximale en 2045 estimée à la section 4.2, Capacité nominal de l’usine. Ainsi,
le débit de conception est largement sécuritaire et suffisant pour une longévité de 40 ans.
L’entrée en eau brute est faite à partir d’une grille à barreaux. La grille à barreaux est de type
rectangulaire et permet l’entrée de l’eau brute sur ses quatre faces verticales. Elle sera située
sur la rive d’un lac. Les niveaux du lac observés sont de 8m et 6m qui représentent
respectivement le niveau maximum et minimum du lac. La conduite d’amenée horizontale est
d’une longueur totale de 110m et elle est en béton pour une meilleure durabilité. Sa section
aval possèdera un coude à 90 degrés connectés à une conduite de 3m vertical. Un changement
de diamètre en forme conique est prévu à son extrémité avale dans le but de minimiser les
pertes de charge. Le niveau de la station de pompage est directement relié à celle du lac.
Un schéma de la prise d’eau est montré en annexe D.
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Tableau 5.1 : Données de conception des grilles à barreaux
Éléments Données
Qmax40 3.54 m3/s
Espace entre les barreaux 0.05 m
Épaisseur d’une barre 0.015 m
Vitesse d’entrée 0.4 m/s
Hauteur de la grille 1m
La hauteur de la grille a été fixée à cette hauteur dans le but d’avoir une hauteur d’eau
suffisante en haut de la grille à barreaux. Les niveaux au dessus de la grille à barreaux sont
respectivement 5.5m et 3.5m. La hauteur est largement sécuritaire pour protéger l’entrée
d’eau des glaces et des débris de surface. La vitesse d’entrée est largement inférieure au
critère de conception qui exige une vitesse inférieure à 0.75m/s. La vitesse d’entrée est réduite
dans le but de respecter les critères de conception en cas que la grille soit bloquée à 50% de sa
superficie totale.
Nombre d’espacement
Nb d’espacement = Ln/espacement entre les barreaux = 8.85 / 0.05 = 177 espacements
Nombre de barreaux
Nb de barreaux = Nb espacement + 1 = 178 barreaux
Coefficient d’efficacité
% d’efficacité = (Nb d’espacement x espacement / Ltotal) x 100 = 77%
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La grille á barreaux possède un bon taux d’efficacité. Lors d’un colmatage à 50% des
grilles, la vitesse est acceptable si on tient compte que les normes exigent une vitesse de
0.75m/s lorsqu’il n’y a aucun colmatage. Avec une vitesse de 0.4 m/s, l’érosion que le béton
sera porter à subir sera très minime ce qui assurera une durée de vie supérieure au critère de
conception. Le coût d’installation de ce type de grille à barreaux est abordable quand on tient
compte de l’investissement de départ et de la durée de vie de celle-ci. Un schéma de la grille à
barreaux est montré à l’annexe D.
En fixant par méthode essaie et erreur nous avons trouvé un diamètre économique qui
réussi à atteindre une vitesse maximale à l’intérieure de la conduite et qui respecte les critères
de conception dans le cas d’une conduite d’amenée.
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La vitesse de 0,93m/s respecte les normes de conception pour ce type d’ouvrage. En
aval de la conduite d’amenée il y aura des pompes pouvant fournir un débit inférieur au débit
de la conduite d’amenée qui correspond au débit de l’usine de filtration, voir la section 7
Pompe. Cela à pour effet que l’eau dans la station de pompage sera la même que celle du lac,
moins les pertes de charge de la conduite d’amenée. L’écoulement dans la conduite d’amenée
sera presque nul.
Perte de charge
1.852
⎛ 3.592 ⎞ L
J = ⎜⎜ ⎟⎟ Q 1.852
⎝ C HW ⎠ D 4.87
CHW = 140 bétons haute résistance (Pierre F. Lemieux; hydraulique urbaine; p. 148).
Chaque valeur de K respecte les différents éléments (Frank M. White; Fluid mechanics; p.
388 à 391).
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Graphique des pertes de charges em fonction de
la conduite
14.000
12.000
Perte de charge (m)
10.000 y = 4.4815x -4.201
R2 = 1
8.000
6.000
4.000
2.000
0.000
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Diamètre (m)
Dans le graphique précédent, on y voit très bien que pour le débit de conception
Qmax40, une conduite plus petite que 1.5m va engendrer de forte perte de charge. Pour une
conduite de 2.2m, ce qui présente notre conception pour la conduite d’amenée, nous obtenons
une perte de charge totale de 0.163m. Donc, le niveau de l’eau à l’intérieur de la station de
pompage sera toujours 0.163m inférieur à celle du lac.
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Le modèle de dégrilleur choisit est prévu pour filtrer le débit de conception du
processus de traitement soit le Qmoy15 ans, soit 2,95 m/s. De plus, un espace pour des appareils
additionnels a été prévu afin de faciliter l’augmentation de la capacité du traitement lors de
projets d’agrandissement futur.
Ainsi, en considérant le Qmax15 ans de 2,95 m/s, la surface occupée par la grille
filtrante est de 4.92m. En effet, selon René Larocque1, la vitesse minimale de passage de l’eau
dans un dégrilleur est de 0,60 m/s.
Qconception 2,95
S max = = = 4,92m² ou 53 pi².
V min 0,6
Le modèle de dégrilleur retenue est fabriqué par la compagnie Aqua guard, le modèle
S à inclinaison de 85 degrés et ces caractéristiques physiques sont :
1
Dessin spécifique en assainissement de l’eau, Renée Lévesque annexe 3B des notes de cours de conception et
traitement d’eau potable.
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7. STATION DE POMPAGE
Le choix du débit de conception pour les pompes a été fait de façon à répondre au
Qmax15 ans de la population. Ce débit maximum en période de pointe est de 10440 m/h. De
plus, les pompes ont à élever ce débit de 11 mètres de haut seulement. En effet, après
l’élévation faite par les pompes, le débit du système est gravitaire tout au long des différents
traitements et ce, jusqu’à la réserve. Cette particularité du terrain nous permet d’utiliser des
pompes de basse pression, beaucoup plus puissante pour déplacer d’important volume d’eau.
Un schéma de la configuration du poste de pompage et joint en annexe au rapport.
Pour ce projet, nous avons opté pour une solution simple et économique. En effet, une
combinaison de 5 pompes en parallèles Flygt est en mesure de fournir le débit maximum
requis pour notre usine. Nous considérons que la gestion de la demande de la population se
fera principalement à partir de la réserve. De plus, l’installation des 5 pompes permet une
certaine marge de manœuvre pour les opérateurs de la station.
Cinq pompes travaillent en parallèle lors des périodes de pointe et fournissent le débit
de pointe. Des capteurs de niveaux d’eau installée à la réserve fournissent à l’ordinateur de
contrôle les informations qui lui permettent de démarrer ou d’arrêter les pompes. Ainsi, le
débit du traitement pourra être ajusté de façon à répondre adéquatement au besoin de la
population et à fournir une charge aux appareils de traitement le plus uniformément possible.
Ces installations permettront une économie appréciable d’énergie.
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7.2 Type de pompe
2
La valeur de Hazen -William pour le béton de pression ont été prise dans les notes de cours de GCI 435
Hydraulique Urbaine, p 148 de M. Pierre F. Lemieux.
3
Valeur du Coefficient K ont été prise dans le complément de notes de cours de GCI 410 Hydraulique, p1-4 de
M. Bertrand Côté.
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8. COAGULATION
L’eau brute possède des matières fines en suspension. Ces particules appelées
colloïdes portent des charges négatives qui se repoussent les unes contre les autres très
fortement ce qu’on appelle le potentiel zêta. La coagulation est un processus chimique qui
permet de réduire et même d’annuler le potentiel zêta afin de réduire les forces de répulsion
entre les matières en suspension colloïdales.
Pour réduire le potentiel zêta, l’ajout d’un coagulant est nécessaire. Le coagulant
réagit avec l’alcalinité de l’eau créant ainsi la boue. Les plus utilisées sont :
• Sulfate d’aluminium
• Chlorure ferrique
• Sulfate de fer.
Le coagulant utilisé pour la conception de l’usine sera le sulfate de fer puisqu’il est
très économique et donne d’excellents résultats malgré sa réaction un peu plus lente. La
coagulation est optimale lorsque le pH de l’eau est entre 5 et 8,5. Selon l’analyse de l’eau, le
pH de l’eau brute est de 7 ce qui est optimal pour assurer le succès de la coagulation. La
réaction est la suivante :
Selon l’équation, l’alcalinité est primordiale pour réaliser la réaction. L’eau brute doit
avoir l’alcalinité nécessaire pour réagir avec la quantité de coagulants ajoutés. L’alcalinité
peut se mesurer en g/m3 de (OH)2.
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Poids volumique de sulfate de fer : 430 g/mol
Poids volumique de Ca(OH)2 : 76 g/mol
g / m3 2Ca (OH ) 2 g / m 3 2 FeSO4 ,7 H 2 O
2 × 76 430 = 0,35
Le tableau suivant présente l’alcalinité nécessaire pour des dosages de sulfate de fer
déterminés.
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8.2 Dosage du sulfate de fer
Le tableau suivant présente la quantité de sulfates de fer sec nécessaire pour différents
types de débit.
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Puisqu’1 kilo de sulfate de fer équivaut à 1,538 kilos de sulfate de fer liquide, le calcul
s’est fait de la manière suivante pour un dosage et un débit maximum :
Quantité FeSO4 requis (l / j ) = 15226kg / j × 1,538 l / kg = 23424l / jour
L’emploi de coagulant liquide nécessite des réservoirs ayant de une très grande
étanchéité. C’est pourquoi, ils seront construits en béton avec tuiles.
La capacité recommandée des réservoirs est de 16 000 gallons US. De plus, les
réservoirs doivent contenir une réserve d’au moins dix jours. La livraison du sulfate liquide se
fera par camion citerne ou wagon citerne tout dépendant du fournisseur choisi.
1gall.US
V = 23424l / j × 10 j × = 61886 gall.US
3,785l
Pour satisfaire le volume requis, 4 réservoirs de 16 000 gallons US seront nécessaires.
Un espace sera réservé pour l’ajout éventuel d’un cinquième réservoir prévoyant une
croissance de l’usine. Les réservoirs de sulfate de fer auront un diamètre de 16,5 pieds et une
hauteur de 10 pieds. En prévoyant un espace de 3 pieds entre chaque réservoir l’espace
nécessaire sera :
espace requis = [16,5 + 3 + 16,5 + 3 + 16,5 + 3 + 16,5 + 3 + 16,5]× 16,5 = 1559,25 pi 2 soit une
superficie de 145 m2.
16,5 pieds
94,5 pieds
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L’alimentation en sulfate de fer se fera à l’aide des pompes doseuses MILROYAL C
en acier inoxydable type 316 étant conçues spécialement pour résister à l’acidité des
coagulants tels que le sulfate de fer. La capacité de ces pompes est déterminée par le volume
de sulfate de fer à pomper. Le tableau suivant montre la capacité nécessaire pour les pompes :
La silice activée est un adjuvant, un aide coagulant qui améliore la floculation. Cet
adjuvant rend les floques plus volumineux ce qui va améliorer la décantation.
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La demande en silice activée est moindre que le sulfate de fer vu que c’est un
adjuvant. La quantité de dosage recommandée est de 1, 1.8 et 3 mg/l, ce qui a été établie
préalablement à l’aide des tests en laboratoire de type « Jar-test ». Ainsi les trois tableaux
suivants présentes la quantité de silice activée nécessaire au traitement en kg par jour, en litres
par jour et en gallons US par heure. Le type de calcul est le même que pour l’alimentation en
sulfate de fer.
L’entreposage de la silice activée sera entreposé dans des réservoirs similaires que
ceux utilisés pour l’entreposage du sulfate de fer. Ainsi, ils seront construits en béton par
contre, les tuiles ne seront pas nécessaires.
Étant donnée que la quantité requise de silicate est plus faible que celle du sulfate de
fer, on devra utiliser moins de réservoir. Ainsi, un réservoir de 16 000 gallons US procurera
une réserve de 19 jours à débit de conception maximum avec un dosage maximum ce qui est
suffisamment sécuritaire. De plus, l’espace d’un deuxième réservoir sera préparé en vue
d’une croissance de l’usine.
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24h 34 gallons US
16000 gallons US / / = 19.6 jours
jour h
Les réservoirs de silice activée auront un diamètre de 16,5 pieds et une hauteur de 10
pieds. En prévoyant un espace de 3 pieds entre chaque réservoir l’espace nécessaire sera :
espace requis = [16,5 + 3 + 16,5] × 16,5 = 594 pi 2 soit une superficie de 55 m .
2
16,5 pieds
36 pieds
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9. FLOCULATION
Les critères suivants ont été appliqués pour la conception des floculateurs. Ils
respectent les critère de conception de K. Subba Narasiah; conception d’usine de filtration; p.
3.2 et du livre Integrated design of water treatment facilities; de Susuma Kawamura. Chaque
floculateur doit avoir 3 stages dont les gradiants de vitesse varient entre 20 et 70 s-1. Le temps
de rétention a été fixé à 25 minutes. Le niveau d’eau dans le système a été fixé à 2 m et le
débit maximum pour les floculateurs a été fixé à 1 m³/s.
Ainsi pour répondre à ces critères nous avons décidé d’opter pour un système à 6
bassins de floculations. L’annexe C présente un schéma de la configuration des floculateurs.
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Longueur des bassins
Ln = 740 / [(2.2 x 6 ) x 2] = 28,4 m
Puisque les floculateurs horizontaux ont trois stages comportant des caractéristiques
différentes, voici un example de calcul pour le premier stage :
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De plus, selon Susuma Kawamura, le nombre de muret qui a été utilisé dans ce design
suppose un rendement de 100 % du procédé. En fait ce design devrait être considéré comme
ayant un rendement de 80%. Ainsi, il faut considérer un espace supplémentaire pour accueillir
d’autres murets pour les stages1, 2 et 3. Le stage 1 devrait compter 24 murets, le stage 2 : 20
murets et le stage 3 : 16 murets.
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Annexe A
Courbes des pompes
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Annexe B
Dégrilleur
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Annexe C
Floculateur
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Annexe D
Schéma de la prise d’eau, la conduite d’amené,
le dégrilleur et le poste de pompage
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Schéma de la grille à barreaux
1.0 m
Vue en plan
2.2 m 2.88 m
2.88 m
Vue en elevation
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Annexe E
Fiche technique des pompes doseuses
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