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CONCEPTION D’UNE USINE DE

FILTRATION

PARTIE I
GCI 720
Conception des usines de filtration

Partie I

Remis à

M. K. Subba Narasiah

De

Frédéric Rondeau
Vincent Boucher
Sophie Rousseau
Mélanie Cyr
René Villacis

10 octobre 2006
Faculté de Génie
TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION.................................................................................................................. 4

2. DONNÉES DE BASE............................................................................................................ 5

3. ESTIMATION DE LA POPULATION................................................................................ 7
3.1 Estimation basée sur la croissance arithmétique .............................................................. 7
3.2 Estimation basée sur la croissance géographique ............................................................ 8
3.3 Estimation logistique........................................................................................................ 9
3.4 Analyse comparative ...................................................................................................... 10

4. DÉBIT DE CONSOMMATION.......................................................................................... 12
4.1 Estimation de la consommation en eau potable ............................................................. 12
4.2 Capacité nominale de l’usine ......................................................................................... 13
4.3 Réserve en eau................................................................................................................ 16

5. PRISE D’EAU...................................................................................................................... 17
5.1 La grille à barreaux ........................................................................................................ 17
5.2 La conduite d’amenée .................................................................................................... 19

6. DEGRILLEUR EN AMONT DU POSTE DE POMPAGE ................................................ 21

7. STATION DE POMPAGE .................................................................................................. 23


7.1 Fonctionnement des pompes .......................................................................................... 23
7.2 Type de pompe ............................................................................................................... 24

8. COAGULATION................................................................................................................. 25
8.1. Chimie de la coagulation............................................................................................... 25
8.2 Dosage du sulfate de fer ................................................................................................. 27
8.3 Entreposage du sulfate de fer ......................................................................................... 28
8.4 Silice activée .................................................................................................................. 29

9. FLOCULATION.................................................................................................................. 32
9.1 Conception des floculateurs ........................................................................................... 32
9.3 Dimensionnement des floculateurs ................................................................................ 32
9.4 Dimensionnement des stages ......................................................................................... 33

Annexe A.................................................................................................................................. 35
Annexe B.................................................................................................................................. 36
Annexe C.................................................................................................................................. 37
Annexe D.................................................................................................................................. 38
Annexe E .................................................................................................................................. 40

III
1. INTRODUCTION

Dans le cadre du cours de conception des usines de filtration, nous avons eu comme
mandat la conception d’une usine de filtration à Sherbrooke, une municipalité des Cantons de
l’Est.

L’analyse des concentrations offertes par l’eau de la rivière sera effectuée afin de
respecter les nouvelles normes émises par le Ministère de l’Environnement et de la Faune.
Ainsi, cette étude permettra la conception du traitement des eaux brutes et procurera ainsi un
approvisionnement en eau potable pour la population, pendant les quinze prochaines années.

Ce rapport préliminaire est divisé en trois parties. La première partie sera question des
aspects statistiques concernant la population et la consommation. En ce qui concerne la
deuxième partie, elle sera relative à la conception des différentes unités hydrauliques du
prétraitement. Finalement, la troisième partie concernera la décantation, la filtration, la
coagulation et la floculation.

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2. DONNÉES DE BASE

Les données nécessaires pour concevoir une usine de filtration pour la municipalité de
Sherbrooke seront présentées dans ce chapitre.

Tout d’abord, selon les registres statistiques, la population de la municipalité est de


152 000 habitants en 2005; en 1985 et en 1965, la population était de 86 000 habitants et
61 000 habitants respectivement. Aussi, la consommation moyenne de la municipalité en eau
potable, en 1999, est résumée dans le tableau 2.1 : Consommation moyenne quotidienne.

Tableau 2.1 : Consommation moyenne quotidienne

Consommation Débits
Consommation domestique 200 L/J/hab.
Consommation industrielle 200 L/J/hab.
Consommation publique 150 L/J/hab.
Consommation commerciale 150 L/J/hab.

De plus, selon une étude de faisabilité, la prise d’eau est située à environ 110 mètres
de l’usine de filtration prévue. La qualité de l’eau brute est donnée par les analyses qui sont
présentées dans le tableau 2.2 : Analyse des eaux de la rivière.

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Tableau 2.2 : Analyse des eaux de la rivière
Paramètre Concentration Normes de qualité
Couleur (unité de couleur) 38 < 15
Turbidité (NTU) 25 < 1
pH 7,00
Conductivité 400 µs/cm
Dureté 380 mg/L ≈ 100 mg/L
Sulfate,S04-2 134 mg/L
-
Chlorure, Cl 7,10 mg/L < 200 mg/L
Bicarbonate, HCO3-1 305 mg/L
++
Calcium, Ca 120 mg/L
Magnésium, Mg2+ 62,5 mg/L
Sodium, Na+ 752 mg/L
Potassium, K+ 32 mg/L
Fer total 2,1 mg/L 0,3 mg/L
Manganèse, Mn++ 1 mg/L 0,05 mg/L
Solide dissous 500 mg/L < 500 mg/L
Sulfures, H2S 0,05 mg/L 0,05 mg/L
Zinc, Zn 3,5 mg/L < 5 mg/L
Nitrates, NO3 12 mg/L < 0,001 mg/L
Phosphates, PO4 1,5 mg/L < 0,8 mg/L
Fluorure, F 1,0 mg/L 1,5 mg/L
Trihalométhanes 0,15 mg/L 0,35 mg/L
Cuivre, Cu 1,0 mg/L < 1,00 mg/L
Phénols 0,005 mg/L < 0,002 mg/L

D’après ce dernier tableau, l’eau de la rivière est trop colorée sûrement due à la
présence d’acide organique. Elle présente aussi beaucoup de turbidité due à la présence de
matière en suspension. De plus, cette eau présente une forte dureté occasionnée par une
concentration élevée en ions Ca2+ et Mg2+. Cette eau contient également de fortes doses en
nitrate ce qui peut être nuisible pour la santé des nouveau-nés. Il y a aussi dans cette eau une
trop grande concentration en fer, en manganèse, en phosphate ainsi qu’en phénols. Ainsi,
cette eau sera traitée afin qu’elle puisse être potable et répondre par le fait même aux
exigences du Ministère de l’Environnement et de la Faune.

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3. ESTIMATION DE LA POPULATION

Les ouvrages de génie civil dans le domaine de la distribution et de la collecte des


eaux en milieu urbain doivent pouvoir répondre aux besoins de la population pendant une
certaine période. Ainsi, ce présent chapitre portera sur les différents aspects relatifs à
l’estimation de la population desservie ainsi que les méthodes utilisées pour l’évaluation de la
population. Les modélisations statistiques de la croissance de la population adoptée sont les
suivantes :
• Estimation basée sur la croissance arithmétique
• Estimation basée sur la croissance géographique
• Estimation logistique

Les données de la population qui figurent au tableau 3.1 serviront de base pour estimer
la population jusqu’en 2020.
Tableau 3.1 : Données de la population

Année Population
1965 61 000
1985 86 000
2005 152 000

3.1 Estimation basée sur la croissance arithmétique

La croissance d’une population P est dite arithmétique lorsque le taux de croissance,


dP/dt, de cette population est constant, c'est-à-dire que :

K a = P2 − P1
t 2 − t1
P2 t2
soit
P1
∫ dP= K ∫dt
a
t1

d’où P2 = K a 2(t1 −t2)+ P1


où P = population
t = temps
Ka = constante de la croissance arithmétique

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K a 1 = 86000 − 61000 =1250
1985 −1965

K a2 = 152000 −86000 = 3300


2005 −1985
En employant le taux d’accroissement de population le plus récent, on obtient donc pour
l’année 2020;
P 2 = 3300 ( 2020 − 2005 ) +152000 = 201500 habi tan ts

Tableau 3.2 : Estimation de la population par la méthode arithmétique

Année Population
1965 61 000
1985 86 000
2005 152 000
2020 201 500
2030 234 500
2045 284 000

3.2 Estimation basée sur la croissance géographique

La croissance d’une population P est dite géographique lorsque le taux de croissance,


dP/dt, de cette population est proportionnel à la population, c'est-à-dire que :
dP = K g P
dt
P2 t2
soit ∫ dP / P= K g ∫ dt
P1 t1

d’où ln P2 −ln P1 = K g (t2 −t1)


où Kg est la constante de la croissance géométrique
Avec les données disponibles les plus récentes, celles de 2005 et 1985

Kg = ln 152000 − ln 86000 = 0 . 02848


2005 −1985
Estimation de la population en 2020
ln P2 =0.02848(2020−2005)+ln152000

P2 = 232998 habi tan ts

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Tableau 3.3 : Estimation de la population par la méthode géométrique

Année Population
1965 61 000
1985 86 000
2005 152 000
2020 232 998
2030 309 760
2045 474 825

3.3 Estimation logistique

Cette méthode d’estimation est basée sur l’hypothèse selon laquelle la croissance de la
population comporte trois périodes distinctes avant que celle-ci n’atteigne son maximum : un
départ lent suivi d’un accroissement rapide, puis d’une croissance de plus en plus ralentie au
fur et à mesure que la population tend vers la saturation. Ainsi, trois populations sont choisies
soit : P1 correspondant à la période de croissance lente, P2, à la période de croissance rapide et
P3, à la période dont la croissance est à taux décroissant.

Le choix des populations a différé que celles des autres méthodes dues
l’invraisemblance des résultats occasionnés par les populations initiales. Ainsi, avec les deux
dernières populations, nous avons retiré trois choix de population soit l’une entre la 2e et la
dernière que nous avons déterminée avec la méthode arithmétique.

Estimation de la population en 1995 avec la méthode arithmétique


P2 − P1 152000 − 86000
Ka = = = 3300
t 2 − t1 2005 − 1985
Population en 1995 = 86000 + 10 * 3300 = 119000
Le calcul de la population Pn au temps tn s’effectue à l’aide de l’équation suivante :

Pn = S
1+aebtn

2 P1P2 P3 − P22(P1 + P3)
S= = population de saturation
P1P3 − P22
(S − P1)
a =ln
P1

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P1(S − P2) ⎤
b= 1 ⎡⎢ln
n ⎣ P2(S − P1) ⎥⎦
tn = temps écoulé depuis le début de la croissance logistique

Ainsi, pour les données suivantes :


P1 = 86 000 habitants en 1985
P2 = 119 000 habitants en 1995
P3 = 152 000 habitants en 2005
n = 10
Les résultats obtenus sont :
S = 238 000
a = 1.767
b = -0.057

Tableau 3.4 : Estimation de la population par la méthode logistique


Année Population
1965 61 000
1985 86 000
2005 152 000
2020 191 813
2030 209 464
2045 224 957

3.4 Analyse comparative

Le tableau et la figure ci-après récapitulent les données retrouvées par les différentes
méthodes d’analyse.

Tableau 3.5 : Comparaison des différentes méthodes d’estimation de population


Méthode Méthode Méthode
Année
arithmétique géométrique logistique
1965 61 000 61 000 61 000
1985 86 000 86 000 86 000
2005 152 000 152 000 152 000
2020 201 500 232 998 191 813
2030 234 500 309 760 209 464
2045 284 000 474 825 224 957

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500 000

450 000

400 000
Population (habitants)

350 000

300 000

250 000
200 000

150 000

100 000

50 000

0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 2050
Temps (années)

arithmétique géométrique logistique

Figure 3.1 : Prévision de la population à partir des différentes méthodes

La figure ci-dessus présente les tendances de la population future selon les trois
approches étudiées.

La méthode d’estimation basée sur la croissance arithmétique convient surtout dans le


cas de villes établies depuis longtemps dont le développement s’est stabilisé, ce qui est le cas
pour les agglomérations agricoles. Puisque la municipalité à l’étude est surtout urbaine, cette
méthode d’estimation demeure non réaliste.

La méthode d’estimation basée sur la croissance géographique présente une


surestimation irréaliste. En effet, une croissance géométrique n’a lieu que pendant une courte
période qu’on peut effectuer qu’une estimation à court terme avec ce type de méthode ce qui
ne s’apparente pas à notre situation.

La méthode logistique est une méthode à long terme qui repose sur l’hypothèse selon
laquelle la croissance de la population comporte trois périodes distinctes avant que celle-ci
n’atteigne son maximum. Ainsi, au début, il y a un départ lent suivi d’un accroissement

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rapide, puis une croissance de plus en plus ralentie au fur et à mesure que la population tend
vers la saturation.

De plus, la municipalité des Cantons de l’Est à l’étude se situe dans la province de


Québec où l’ère des croissances rapides des populations est révolue. En effet, la croissance
démographique du Québec est inférieure à celle du Canada. Ainsi, il serait plus approprié
d’utiliser l’estimation logistique au lieu des estimations basées sur la croissance arithmétique
ou sur la croissance géographique.

4. DÉBIT DE CONSOMMATION

La consommation en eau potable d’une municipalité varie en fonction de la


localisation géographique, le type de communauté, le statut économique, les coûts
d’utilisation, la pression de l’eau, le besoin de conservation de la ressource et le système de
gestion de l’eau. Alors, pour connaître la consommation journalière d’une ville, des enquêtes
et études statistiques doivent être faites afin d’obtenir le débit de consommation. Ces résultats
de recherche peuvent être projetés afin de prévoir sur quelques années une consommation
réaliste et plausible en eau potable de la municipalité concernée.

4.1 Estimation de la consommation en eau potable

Selon une enquête en 1999, la consommation journalière totale en eau potable de la


municipalité des Cantons de l’Est était de 700 litres/ habitant. Les détails sont présentés au
tableau 4.1.
Tableau 4.1 : Consommation en 1999
Consommation L/J/hab
Domestique 200
Industrielle 200
Publique 150
Commerciale 150
Totale 700

À l’aide de ces données, des prévisions de la consommation journalière par habitant ont été
estimées pour 2020 soit 20 ans plus tard. Le tableau 4.2 présente ces résultats.

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Tableau 4.2 : Consommation en 2020
Consommation Facteur de
Consommation
par habitant multiplication
moyenne journalière 735 100%
maximum journalier 1323 180%
minimum journalier 294 40%
moyenne mensuelle 22050 100%
maximum mensuel 28224 128%
maximum hebdomadaire 7615 148%
maximum horaire (l/h) 77 250%

Un facteur d’augmentation de cinq pourcents a été appliqué à la consommation


journalière totale (700L/jour) pour prévoir la possibilité d’une augmentation de la zone
desservie par l’usine de filtration. Pour obtenir les valeurs maximales de la consommation
horaire, journalière, hebdomadaire et mensuelle, un facteur de multiplication a été obtenu à
l’aide de la formule suivante tirée du livre Water Quality :

p = 180t −0,10 où

p : Pourcentage de la demande moyenne annuelle en fonction du temps.


t : Temps en jour.

4.2 Capacité nominale de l’usine

Afin de combler la demande en eau d’une municipalité, la capacité nominale de


l’usine est déterminée à l’aide de la consommation journalière maximale. Le tableau 4.3
présente la consommation journalière moyenne et maximale par habitant, et ce sur plusieurs
années.

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Tableau 4.3 : Consommation moyenne et maximale journalière
Moyenne Maximum
Année Population
Journalière (L/J) Journalier (L/J)
1965 61000 44 835 000 80 703 000
1985 86000 63 210 000 113 778 000
1995 119000 87 465 000 157 437 000
2005 152000 111 720 000 201 096 000
2010 166949 122 707 859 220 874 146
2015 180287 132 510 909 238 519 636
2020 191813 140 982 842 253 769 116
2025 201504 148 105 283 266 589 510
2030 209464 153 955 686 277 120 236
2035 215878 158 670 213 285 606 383
2040 220968 162 411 196 292 340 152
2045 224957 165 343 471 297 618 249

La capacité nominale de l’usine doit répondre à deux critères. En premier lieu, la


capacité nominale doit être supérieure au débit de consommation maximum journalier pour la
fin de la durée de vie de l’usine soit 15 ans pour l’usine des Cantons de l’Est. En deuxième
lieu, la capacité nominale doit être deux fois supérieure au débit moyen journalier lors de la
mise en route de l’usine.

Selon la prévision établie, la consommation journalière maximale de l’usine en 2020,


sera de 2,54 x 108 litres. Lors de la mise en route prévue pour 2010, la consommation
journalière moyenne sera de 1,23 x 108 litres. En doublant ce débit, la deuxième condition est
obtenue soit 2,45 x 108 litres/jour.

Pour satisfaire ces deux exigences, la capacité nominale a été fixée à 2,5 x 108
litres/jour.

À l’aide de cette valeur, le facteur d’utilisation prévisible pour les années suivant la
mise en route de l’usine. Ces données sont présentées dans le tableau 4.4

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.
Tableau 4.4 : Facteur d’utilisation
Année Utilisation
2010 48%
2012 50%
2014 51%
2016 53%
2018 54%
2020 55%
2022 56%
2024 58%
2026 59%
2028 60%
2030 60%

Ces données permettent de prévoir l’utilisation de l’usine dans les années à venir. La
figure 3.1 résume la consommation journalière en eau potable prévue pour les années à venir.

Projection de la consommation journalière en eau

3,000E+08

2,500E+08
Consommation journalière (litres)

2,000E+08 Période de
conception
Période de de l'usine
mise en
route
1,500E+08

1,000E+08

5,000E+07

0,000E+00
2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035
Duré (années)

Moyenne Maximale

Figure 3.1 : Projection de la consommation journalière en eau

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Ce graphique permet de visualiser l’augmentation de la consommation soit journalière
et maximale projetée sur plusieurs années.

4.3 Réserve en eau

La conception de l’usine prévoit une réserve en eau pour la demande lors d’incendie,
l’arrosage des parcs et jardins ainsi que la protection de l’environnement. Afin d’assurer la
sécurité des citoyens, le débit d’incendie doit être disponible dans le débit journalier maximal.
La conception de l’usine pourra prévoir ce débit pour un incendie d’une durée de 5 heures.
Selon le livre Water Quality, le débit se calcule avec la l’équation développée par National
Board of Fire Underwriters.

(
Q = 3,86 * P 1 − 0,01 P )
Q : débit, m3/min
P : La population en millier.

En 2020, la population est prévue à 191 813 habitants donc le débit d’incendie sera de :

( )
Q = 3,86 * 191,813 1 − 0.01 191.813 = 49,62m 3 / min , soit de 2977,2 m3/heure.

Le tableau suivant présente le débit d’incendie nécessaire pour une durée d’incendie
déterminée.
Tableau 4.5 : Débit d’incendie
Débit d'incendie Durée
m3/hr hr
2953 1
5905 2
8858 3
11811 4
14763 5

La municipalité nécessitera une réserve de 14 890 m3 (14,89 x 106 litres) d’eau


pendant 5 heures pour combler la demande du débit d’incendie. De plus, les pompes qui ont
été choisies sont à débit fixe, voir section 7 du poste de pompage. Ceci implique que la
régularisation du système de distribution se fera principalement avec la réserve. Ainsi, nous

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considérons qu’un facteur de sécurité (1.15) doit être ajouté à la capacité de la réserve afin de
donner suffisamment de marge de manœuvre aux opérateurs de l’usine et ce, dans n’importe
quelle situation. La capacité de la réserve devient donc :

Capacité de la réserve= 14890 X 1.15 = 17125 m³

5. PRISE D’EAU

La prise d’eau servant a amené l’eau brute jusqu'à la station de pompage est d’une
conception de 40 ans due au fait que c’est une unité hydraulique. Cela représente un débit de
306 millions de litres par jour (3.54 m3/s). Ce débit est un peu plus supérieur à la
consommation maximale en 2045 estimée à la section 4.2, Capacité nominal de l’usine. Ainsi,
le débit de conception est largement sécuritaire et suffisant pour une longévité de 40 ans.
L’entrée en eau brute est faite à partir d’une grille à barreaux. La grille à barreaux est de type
rectangulaire et permet l’entrée de l’eau brute sur ses quatre faces verticales. Elle sera située
sur la rive d’un lac. Les niveaux du lac observés sont de 8m et 6m qui représentent
respectivement le niveau maximum et minimum du lac. La conduite d’amenée horizontale est
d’une longueur totale de 110m et elle est en béton pour une meilleure durabilité. Sa section
aval possèdera un coude à 90 degrés connectés à une conduite de 3m vertical. Un changement
de diamètre en forme conique est prévu à son extrémité avale dans le but de minimiser les
pertes de charge. Le niveau de la station de pompage est directement relié à celle du lac.
Un schéma de la prise d’eau est montré en annexe D.

5.1 La grille à barreaux

La grille à barreaux, d’une conception de 40 ans est calculée avec un débit de


3.54m3/s. L’espace la dimension des barreaux ainsi que la vitesse d’entrée de l’eau sont
choisis dans une échelle respectant les critères de conception (K. Subba Narasiah; conception
d’usine de filtration; p. 3.2). Voici un tableau montrant les différentes données.

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Tableau 5.1 : Données de conception des grilles à barreaux
Éléments Données
Qmax40 3.54 m3/s
Espace entre les barreaux 0.05 m
Épaisseur d’une barre 0.015 m
Vitesse d’entrée 0.4 m/s
Hauteur de la grille 1m

La hauteur de la grille a été fixée à cette hauteur dans le but d’avoir une hauteur d’eau
suffisante en haut de la grille à barreaux. Les niveaux au dessus de la grille à barreaux sont
respectivement 5.5m et 3.5m. La hauteur est largement sécuritaire pour protéger l’entrée
d’eau des glaces et des débris de surface. La vitesse d’entrée est largement inférieure au
critère de conception qui exige une vitesse inférieure à 0.75m/s. La vitesse d’entrée est réduite
dans le but de respecter les critères de conception en cas que la grille soit bloquée à 50% de sa
superficie totale.

Calcul de l’aire nette


Aire nette (An) = Qmax40/Ventrée = 3.54 / 0.4 = 8.85m2

Calcul de la vitesse avec 50% de colmatage


V50%= (Qmax40/Anx0.5) = 0.8 m/s

Largeur nette de la grille


Largeur nette (Ln) = An/hauteur de la grille = 8.85 / 1 = 8.85m

Nombre d’espacement
Nb d’espacement = Ln/espacement entre les barreaux = 8.85 / 0.05 = 177 espacements

Nombre de barreaux
Nb de barreaux = Nb espacement + 1 = 178 barreaux

Largeur du total de la grille


Largeur totale (Ltotal) = (Nb d’espacement x espacements) + (Nb barreaux x barreaux) =
11.5m
Longueur par coté = 11.5 / 4 = 2.88 m

Coefficient d’efficacité
% d’efficacité = (Nb d’espacement x espacement / Ltotal) x 100 = 77%

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La grille á barreaux possède un bon taux d’efficacité. Lors d’un colmatage à 50% des
grilles, la vitesse est acceptable si on tient compte que les normes exigent une vitesse de
0.75m/s lorsqu’il n’y a aucun colmatage. Avec une vitesse de 0.4 m/s, l’érosion que le béton
sera porter à subir sera très minime ce qui assurera une durée de vie supérieure au critère de
conception. Le coût d’installation de ce type de grille à barreaux est abordable quand on tient
compte de l’investissement de départ et de la durée de vie de celle-ci. Un schéma de la grille à
barreaux est montré à l’annexe D.

5.2 La conduite d’amenée

La conduite d’amenée est un élément important d’une usine de filtration. En effet, vu


qu’elle sera enfouie dans le sol, il est avantageux qu’elle soit conçue pour plusieurs années.
Ce qui va malheureusement engendrer un coût plus élevé à la concevoir. La conception est de
même durée que les grilles à barreaux. Le même débit de conception est également utilisé. La
conduite d’amenée est faite de béton. Le béton est facilement disponible et assez résistant à
l’érosion. De plus, il s’avère un meilleur choix que les autres produits comme le PVC, le
CPVC et la fibre de verre pour un climat comme celui du Québec. Voici les données résumant
les dimensions connues de la conduite d’amenée.

Tableau 5.2 : Données de conception de la conduite d’amenée


Éléments Données
Longueur horizontale de la conduite 110 m
Longueur verticale de la conduite 4m
Total 114 m

Qmax40 3.54 m3/s


Diamètre (di) 2.2 m

En fixant par méthode essaie et erreur nous avons trouvé un diamètre économique qui
réussi à atteindre une vitesse maximale à l’intérieure de la conduite et qui respecte les critères
de conception dans le cas d’une conduite d’amenée.

Calcul de la vitesse dans la conduite d’amenée


Vconduite = Qmax40 / Aamené = 3.54/(π2.22/4) = 0.93 m/s

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La vitesse de 0,93m/s respecte les normes de conception pour ce type d’ouvrage. En
aval de la conduite d’amenée il y aura des pompes pouvant fournir un débit inférieur au débit
de la conduite d’amenée qui correspond au débit de l’usine de filtration, voir la section 7
Pompe. Cela à pour effet que l’eau dans la station de pompage sera la même que celle du lac,
moins les pertes de charge de la conduite d’amenée. L’écoulement dans la conduite d’amenée
sera presque nul.

Les pertes de charges dans la conduite d’amenée permettent de déterminer exactement


le niveau dans la station de pompage. Les pertes de charge sont divisées en deux catégories.
L’une représente celle causée par la longueur de la conduite et l’autre représente les pertes
singulières crées par les coudes où les différentes vannes. Les pertes de charge sont calculées
avec l’aide de l’équation de Hazen-Williams.

Perte de charge
1.852
⎛ 3.592 ⎞ L
J = ⎜⎜ ⎟⎟ Q 1.852
⎝ C HW ⎠ D 4.87

CHW = 140 bétons haute résistance (Pierre F. Lemieux; hydraulique urbaine; p. 148).

Perte de charges singulières


K 2
Js = 0.08263 Q
D4
Tableau 5.3 : Valeur de K pour la conduite d’amenée

Élément K (perte singulière)


Changement de diamètre à l’entrée 1
Coude à 90 degrés 0.5
Valve sortie 1
Expansion (sortie) 0.5
TOTAL 3.0

Chaque valeur de K respecte les différents éléments (Frank M. White; Fluid mechanics; p.
388 à 391).

Le graphique suivant représente les pertes de charge pour différent diamètre de


conduites.

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Graphique des pertes de charges em fonction de
la conduite

14.000

12.000
Perte de charge (m)
10.000 y = 4.4815x -4.201
R2 = 1
8.000

6.000

4.000

2.000

0.000
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Diamètre (m)

Graphique 5.1 : perte de charge totale dans la conduite d’amenée

Dans le graphique précédent, on y voit très bien que pour le débit de conception
Qmax40, une conduite plus petite que 1.5m va engendrer de forte perte de charge. Pour une
conduite de 2.2m, ce qui présente notre conception pour la conduite d’amenée, nous obtenons
une perte de charge totale de 0.163m. Donc, le niveau de l’eau à l’intérieur de la station de
pompage sera toujours 0.163m inférieur à celle du lac.

La conception de la grille à barreaux et de la conduite d’amenée respecte les normes et


les critères de conception. En plus de les respecter, ils sont aussi très sécuritaires. Dû à un
coût d’installation très coûteux et des modifications très coûteuses, il est de mise de voir à
long terme. La conception de ses éléments a été effectuée pour une durée de vie de 40 ans.
Une fois l’eau brute apportée jusqu'à la station de pompage, il aura un dégrilleur permettant
d’enlever les plus petit débris ayant passé dans les grilles à barreaux de la prise d’eau.

6. DEGRILLEUR EN AMONT DU POSTE DE POMPAGE

Le dégrilleur est un appareil mécanisé et automatisé qui a pour fonction de débarrasser


les eaux brutes des matières en suspension susceptibles de gêner le pompage ou les
traitements à venir. Le modèle de dégrilleur choisit dans le cadre du projet présent l’avantage
d’être autonettoyant et ainsi de nécessité très peu d’entretiens. L’annexe B présente les
informations techniques concernant l’appareil choisi.

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Le modèle de dégrilleur choisit est prévu pour filtrer le débit de conception du
processus de traitement soit le Qmoy15 ans, soit 2,95 m/s. De plus, un espace pour des appareils
additionnels a été prévu afin de faciliter l’augmentation de la capacité du traitement lors de
projets d’agrandissement futur.

Ainsi, en considérant le Qmax15 ans de 2,95 m/s, la surface occupée par la grille
filtrante est de 4.92m. En effet, selon René Larocque1, la vitesse minimale de passage de l’eau
dans un dégrilleur est de 0,60 m/s.

Qconception 2,95
S max = = = 4,92m² ou 53 pi².
V min 0,6

Le modèle de dégrilleur retenue est fabriqué par la compagnie Aqua guard, le modèle
S à inclinaison de 85 degrés et ces caractéristiques physiques sont :

• W (largeur du tamis) = 0,3048 ou 1 pi


• H1 (hauteur de la décharge) = 11,5 m ou 38 pi

Ce modèle nous offre une surface de tamisage de 38 pi et la possibilité de traiter


l’ensemble de la colonne d’eau du poste de pompage, soit 11 mètres. En plus, 2 modèles
seront nécessaires pour offrir suffisamment de surface de tamisage pour le débit de la station.
Ce choix nous permettra de toujours être en mesure de tamiser une partie du débit, et ce,
même en cas de bris d’appareil. Enfin, ce modèle de dégrilleur répond parfaitement à nos
exigences de performance et d’efficacité, incluant les pertes de charge.

1
Dessin spécifique en assainissement de l’eau, Renée Lévesque annexe 3B des notes de cours de conception et
traitement d’eau potable.

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7. STATION DE POMPAGE

La station de pompage est un des éléments principaux lors de la conception d’une


usine de traitement de l’eau potable. En effet, elle doit être en mesure de fournir les débits
d’eaux brutes nécessaires pour fournir les besoins de la population.

Le choix du débit de conception pour les pompes a été fait de façon à répondre au
Qmax15 ans de la population. Ce débit maximum en période de pointe est de 10440 m/h. De
plus, les pompes ont à élever ce débit de 11 mètres de haut seulement. En effet, après
l’élévation faite par les pompes, le débit du système est gravitaire tout au long des différents
traitements et ce, jusqu’à la réserve. Cette particularité du terrain nous permet d’utiliser des
pompes de basse pression, beaucoup plus puissante pour déplacer d’important volume d’eau.
Un schéma de la configuration du poste de pompage et joint en annexe au rapport.

Pour ce projet, nous avons opté pour une solution simple et économique. En effet, une
combinaison de 5 pompes en parallèles Flygt est en mesure de fournir le débit maximum
requis pour notre usine. Nous considérons que la gestion de la demande de la population se
fera principalement à partir de la réserve. De plus, l’installation des 5 pompes permet une
certaine marge de manœuvre pour les opérateurs de la station.

7.1 Fonctionnement des pompes

Cinq pompes travaillent en parallèle lors des périodes de pointe et fournissent le débit
de pointe. Des capteurs de niveaux d’eau installée à la réserve fournissent à l’ordinateur de
contrôle les informations qui lui permettent de démarrer ou d’arrêter les pompes. Ainsi, le
débit du traitement pourra être ajusté de façon à répondre adéquatement au besoin de la
population et à fournir une charge aux appareils de traitement le plus uniformément possible.
Ces installations permettront une économie appréciable d’énergie.

Enfin, 2 pompes en réserve devront être achetées afin de permettre de répondre à la


demande, et ce, même lors de bris d’équipement. Enfin, une rotation de l’utilisation des
pompes permettra une usure uniforme des équipements

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7.2 Type de pompe

Le choix des pompes a été fait en priorisant la performance, l’économie, la


disponibilité des pièces de rechange et la fiabilité des équipements. Nous avons donc opté
pour des pompes Flygt de type CP3531/835 avec un diamètre de roue de 640 mm. Le
graphique de la courbe de performance de cette pompe avec une perte de charge de 15 m est
annexé à la fin de ce rapport. Chaque pompe peut fournir un débit de 580 l/s, soit le 1/5 du
débit maximal.
Tableau 7.1 : Données de conception
Données valeur unité
Longueur de conduite 50 m
Diamètre 1 m
Vitesse 3,76 m/s
Niveau stat. 17 m

Tableau 7.2. Perte de charge de la station de pompage


Perte linéaire (Hazen Williams)2
Coeff. Hazen-Williams = 140
Diamètre de la conduite = 1 m
Longueur Total = 50 m
Débit = 2,9514 m3/s
J= 0,436 m
Perte singulière3
Expension (sortie) k = 1
Check Valve (swing type) 2,5
2 Gate Valve 0,3
3 Coude 90 long rayon 0,1
Té 1
Total des K = 4,9
Js 3,527 m
Jtotal 3,963 m
Perte de charge totale 15 m

2
La valeur de Hazen -William pour le béton de pression ont été prise dans les notes de cours de GCI 435
Hydraulique Urbaine, p 148 de M. Pierre F. Lemieux.
3
Valeur du Coefficient K ont été prise dans le complément de notes de cours de GCI 410 Hydraulique, p1-4 de
M. Bertrand Côté.

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8. COAGULATION

L’eau brute possède des matières fines en suspension. Ces particules appelées
colloïdes portent des charges négatives qui se repoussent les unes contre les autres très
fortement ce qu’on appelle le potentiel zêta. La coagulation est un processus chimique qui
permet de réduire et même d’annuler le potentiel zêta afin de réduire les forces de répulsion
entre les matières en suspension colloïdales.

En réduisant la répulsion et en favorisant ainsi l’attraction des particules, ces dernières


se regroupent et forment ainsi des flocs. La décantation de ces flocs permettra de réduire la
turbidité, les TOC, la couleur, les microorganismes et autres produits d’origine organique de
l’eau brute.

8.1. Chimie de la coagulation

Pour réduire le potentiel zêta, l’ajout d’un coagulant est nécessaire. Le coagulant
réagit avec l’alcalinité de l’eau créant ainsi la boue. Les plus utilisées sont :
• Sulfate d’aluminium
• Chlorure ferrique
• Sulfate de fer.
Le coagulant utilisé pour la conception de l’usine sera le sulfate de fer puisqu’il est
très économique et donne d’excellents résultats malgré sa réaction un peu plus lente. La
coagulation est optimale lorsque le pH de l’eau est entre 5 et 8,5. Selon l’analyse de l’eau, le
pH de l’eau brute est de 7 ce qui est optimal pour assurer le succès de la coagulation. La
réaction est la suivante :

2 FeSO4 ,7 H 2 O + 2Ca (OH ) 2 + 0,5O2 → 2 Fe(OH ) 3 + 2CaSO4 + 13H 2 O

Selon l’équation, l’alcalinité est primordiale pour réaliser la réaction. L’eau brute doit
avoir l’alcalinité nécessaire pour réagir avec la quantité de coagulants ajoutés. L’alcalinité
peut se mesurer en g/m3 de (OH)2.

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Poids volumique de sulfate de fer : 430 g/mol
Poids volumique de Ca(OH)2 : 76 g/mol
g / m3 2Ca (OH ) 2 g / m 3 2 FeSO4 ,7 H 2 O
2 × 76 430 = 0,35

L’alcalinité nécessaire est calculée à l’aide de l’équation précédente. Il faudra donc,


0,35 g de Ca(OH)2 pour chaque gramme de FeSO4,7H2O. Ainsi 40g de Ca2+ fois 0.35 divisé
par 76g équivaut 0.18g de Ca2+ pour chaque gramme de sulfate de fer.

Le tableau suivant présente l’alcalinité nécessaire pour des dosages de sulfate de fer
déterminés.

Tableau 8.1 : Alcalinité pour dosage proposé


Dosage de FeSO4 Alcalinité nécessaire
g/m3 g/m3
5 1.75
10 3.50
15 5.25
20 7.00
25 8.75
30 10.50
35 12.25
40 14.00
45 15.75
50 17.50
55 19.25
60 21.00

L’analyse de l’eau brute démontre que la concentration de l’alcalinité (Ca2+) est de


120 g/m3 ce qui est amplement suffisant pour la réaction car 60 g/m3 de FeSO4 demandera
10.8g/m3.

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8.2 Dosage du sulfate de fer

Suite à des essais de « Jar-test » au laboratoire de l’Université de Sherbrooke, les


dosages requis sont 30 mg/l, 45 mg/l et 60 mg/l. Il est suggéré d’utiliser le dosage maximum
lors de la mise en route de l’usine et d’ajuster, avec l’expérience, ce dernier selon les
différentes situations qui se présenteront. L’obtention de la quantité de sulfate de fer
nécessaire a été calculée selon le débit initial (2005) moyen et maximum ainsi que le débit de
conception (2020) moyen et maximum.

Le tableau suivant présente la quantité de sulfates de fer sec nécessaire pour différents
types de débit.

Tableau 8.2 : Quantité de sulfate de fer sec


Quantité de FeSO4 kg/j
Type de Débit L/j
30 mg/l 45 mg/l 60 mg/l
Initial moyen 1.12E+08 3 352 5 027 6 703
Initial maximum 2.01E+08 6 033 9 049 12 066
Conception moyen 1.41E+08 4 229 6 344 8 459
Conception maximum 2.54E+08 7 613 11 420 15 226

Avec un débit de conception maximum de 2,54x108 et un dosage maximum de 60mg/l,


la quantité de sulfate de fer nécessaire se calcul de cette manière :
2,54 × 10 8 * 60mg / l
Quantité FeSO4 requis (kg / j ) = = 15226kg / jour
1000000mg / kg
Comme un coagulant s’utilise plus facilement à l’état liquide, le tableau présent la
quantité liquide de sulfate de fer nécessaire pour différents débits.

Tableau 8.3 : Quantité de sulfate de fer liquide


Quantité de FeSO4 l/j
Type de Débit L/j
30 mg/l 45 mg/l 60 mg/l
Initial moyen 1.12E+08 5 156 7 734 10 312
Initial maximum 2.01E+08 9 281 13 921 18 562
Conception moyen 1.41E+08 6 507 9 760 13 013
Conception maximum 2.54E+08 11 712 17 568 23 424

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Puisqu’1 kilo de sulfate de fer équivaut à 1,538 kilos de sulfate de fer liquide, le calcul
s’est fait de la manière suivante pour un dosage et un débit maximum :
Quantité FeSO4 requis (l / j ) = 15226kg / j × 1,538 l / kg = 23424l / jour

8.3 Entreposage du sulfate de fer

L’emploi de coagulant liquide nécessite des réservoirs ayant de une très grande
étanchéité. C’est pourquoi, ils seront construits en béton avec tuiles.

La capacité recommandée des réservoirs est de 16 000 gallons US. De plus, les
réservoirs doivent contenir une réserve d’au moins dix jours. La livraison du sulfate liquide se
fera par camion citerne ou wagon citerne tout dépendant du fournisseur choisi.

Avec un débit maximum (2,54x108) et un dosage maximum (60mg/l) le volume total


de sulfate de fer est obtenue de cette manière :

1gall.US
V = 23424l / j × 10 j × = 61886 gall.US
3,785l
Pour satisfaire le volume requis, 4 réservoirs de 16 000 gallons US seront nécessaires.
Un espace sera réservé pour l’ajout éventuel d’un cinquième réservoir prévoyant une
croissance de l’usine. Les réservoirs de sulfate de fer auront un diamètre de 16,5 pieds et une
hauteur de 10 pieds. En prévoyant un espace de 3 pieds entre chaque réservoir l’espace
nécessaire sera :
espace requis = [16,5 + 3 + 16,5 + 3 + 16,5 + 3 + 16,5 + 3 + 16,5]× 16,5 = 1559,25 pi 2 soit une
superficie de 145 m2.

16,5 pieds

94,5 pieds

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L’alimentation en sulfate de fer se fera à l’aide des pompes doseuses MILROYAL C
en acier inoxydable type 316 étant conçues spécialement pour résister à l’acidité des
coagulants tels que le sulfate de fer. La capacité de ces pompes est déterminée par le volume
de sulfate de fer à pomper. Le tableau suivant montre la capacité nécessaire pour les pompes :

Tableau 8.4 :Quantité de sulfates de fer nécessaire


Capacité de FeSO4 Gall.US /h
Type de Débit L/j
30 mg/l 45 mg/l 60 mg/l
Initial moyen 1.12E+08 57 85 114
Initial maximum 2.01E+08 102 153 204
Conception moyen 1.41E+08 72 107 143
Conception maximum 2.54E+08 129 193 258

Ces données sont obtenues avec cette équation:


quantitéde FeSO 4 liquide(l / j ) 1gallUS
Capacité GallUS / hr = ×
24h / j 3,785l
Afin de satisfaire à la demande en sulfate de fer nécessaire, les pompes doseuse
choisies sont les suivantes :

Tableau 8.5 Choix des pompes doseuses


Type de pompe Diamètre du plongeur Gamme de cours et de capacité
MILROYAL
Cours: 46, 70, 92, 140
Pompe 1: Stroke leght 3'' 2'' (5,08cm)
capacité (gall US/min) : 101, 154, 202, 308
(7,02cm)
MILROYAL
Cours: 46, 70, 92, 140
Pompe 2: Stroke leght 3'' 2'' (5,08cm)
capacité (gall US/min) : 101, 154, 202, 308
(7,02cm)
MILROYAL
Pompe Cours: 46, 70, 92, 140
Stroke leght 3'' 2'' (5,08cm)
(réserve) capacité (gall US/min) : 101, 154, 202, 308
(7,02cm)

8.4 Silice activée

La silice activée est un adjuvant, un aide coagulant qui améliore la floculation. Cet
adjuvant rend les floques plus volumineux ce qui va améliorer la décantation.

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La demande en silice activée est moindre que le sulfate de fer vu que c’est un
adjuvant. La quantité de dosage recommandée est de 1, 1.8 et 3 mg/l, ce qui a été établie
préalablement à l’aide des tests en laboratoire de type « Jar-test ». Ainsi les trois tableaux
suivants présentes la quantité de silice activée nécessaire au traitement en kg par jour, en litres
par jour et en gallons US par heure. Le type de calcul est le même que pour l’alimentation en
sulfate de fer.

Tableau 8.6 : Quantité de silice activée (kg/j)


Dosage de Silice activée sec Kg/j
Type de Débit L/j
1 mg/l 1,8 mg/l 3 mg/l
Initial moyen 1.12E+08 389 701 1 168
Initial maximum 2.01E+08 701 1 261 2 102
Conception moyen 1.41E+08 491 884 1 474
Conception max. 2.54E+08 884 1 592 2 653

Tableau 8.7 : Quantité de silice activé (l/j)


Dosage de Silice activée l/j
Type de Débit L/j
1 mg/l 1,8 mg/l 3 mg/l
Initial moyen 1.12E+08 451 813 1 354
Initial maximum 2.01E+08 813 1 463 2 438
Conception moyen 1.41E+08 570 1 025 1 709
Conception max. 2.54E+08 1 025 1 846 3 076

Tableau 8.8 : Quantité de silice (gall. US/h)


Capacité gall.US /h
Type de Débit L/j
1 mg/l 1,8 mg/l 3 mg/l
Initial moyen 1.12E+08 5 9 15
Initial maximum 2.01E+08 9 16 27
Conception moyen 1.41E+08 6 11 19
Conception max. 2.54E+08 11 20 34

L’entreposage de la silice activée sera entreposé dans des réservoirs similaires que
ceux utilisés pour l’entreposage du sulfate de fer. Ainsi, ils seront construits en béton par
contre, les tuiles ne seront pas nécessaires.

Étant donnée que la quantité requise de silicate est plus faible que celle du sulfate de
fer, on devra utiliser moins de réservoir. Ainsi, un réservoir de 16 000 gallons US procurera
une réserve de 19 jours à débit de conception maximum avec un dosage maximum ce qui est
suffisamment sécuritaire. De plus, l’espace d’un deuxième réservoir sera préparé en vue
d’une croissance de l’usine.

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24h 34 gallons US
16000 gallons US / / = 19.6 jours
jour h

Les réservoirs de silice activée auront un diamètre de 16,5 pieds et une hauteur de 10
pieds. En prévoyant un espace de 3 pieds entre chaque réservoir l’espace nécessaire sera :
espace requis = [16,5 + 3 + 16,5] × 16,5 = 594 pi 2 soit une superficie de 55 m .
2

16,5 pieds

36 pieds

L’alimentation en silice activée se fera à l’aide des pompes doseuses MILROYAL C


en acier inoxydable type 316 étant conçues spécialement pour résister à l’acidité de cet aide
coagulant. La capacité de ces pompes est déterminée par le volume de silice activée à pomper.
Le tableau 8.8 montre la capacité nécessaire pour les pompes :

Afin de satisfaire à la demande en silice activée nécessaire, les pompes doseuse


choisies sont les suivantes :

Tableau 8.9 Choix des pompes doseuses


Type de pompe Diamètre du plongeur Gamme de cours et de capacité
MILROYAL C Cours: 46, 70, 92, 140
Pompe 1: Stroke leght 3'' 5/8'' (1.59cm) capacité (gall US/min) : 9.3, 14.3, 18.7,
(7,02cm) 27.7
MILROYAL C Cours: 46, 70, 92, 140
Pompe 2: Stroke leght 3'' 5/8'' (1.59cm) capacité (gall US/min) : 9.3, 14.3, 18.7,
(7,02cm) 27.7
MILROYAL C Cours: 46, 70, 92, 140
Pompe
Stroke leght 3'' 5/8'' (1.59cm) capacité (gall US/min) : 9.3, 14.3, 18.7,
(réserve)
(7,02cm) 27.7

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9. FLOCULATION

La floculation est un phénomène physique qui a pour mission d’accélérer le taux de


collision de colloïdes déstabilisés électroniquement. Les collisions créent des agglomérations
qui sont filtrable et plus facilement récupérable à l’étape de décantation.

La floculation est faite à l’aide de floculateur. Trois types différents de floculateurs


sont présents sur le marché : horizontaux, verticaux et mécanique. Pour notre projet, nous
avons jugé que le floculateur horizontal était le système le mieux adapté et le plus avantageux.
En effet, ce système n’a pas de pièce mobile, il est simple et efficace. Enfin, c’est un des
systèmes les moins chers à installer.

9.1 Conception des floculateurs

Les critères suivants ont été appliqués pour la conception des floculateurs. Ils
respectent les critère de conception de K. Subba Narasiah; conception d’usine de filtration; p.
3.2 et du livre Integrated design of water treatment facilities; de Susuma Kawamura. Chaque
floculateur doit avoir 3 stages dont les gradiants de vitesse varient entre 20 et 70 s-1. Le temps
de rétention a été fixé à 25 minutes. Le niveau d’eau dans le système a été fixé à 2 m et le
débit maximum pour les floculateurs a été fixé à 1 m³/s.

Ainsi pour répondre à ces critères nous avons décidé d’opter pour un système à 6
bassins de floculations. L’annexe C présente un schéma de la configuration des floculateurs.

9.3 Dimensionnement des floculateurs

1) Volume des bassins


m3
V = 2,9 x 60s x 25 min = 4427 m³
s

Afin de respecter le critère des 6 bassins de conception, le volume de chaque basin et de


740 m³.

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Longueur des bassins
Ln = 740 / [(2.2 x 6 ) x 2] = 28,4 m

9.4 Dimensionnement des stages

Puisque les floculateurs horizontaux ont trois stages comportant des caractéristiques
différentes, voici un example de calcul pour le premier stage :

Tableau 9.1 : Données de conception pour les stages du floculateur


Éléments Données
Q max par bassin 0,48 m³/s
Q moy par bassins 0,272 m³/s
Viscosité de l’eau 1,3 x 10-6 N*S/M²
Hauteur d’eau dans les bassins 2m

Perte de charge du floculateur


h1 = (G2 V/gQ) = (70 s-1*1,3 x 10-6) / (9,81 * 250 m³) = 0,330 m

Vitesse dans le bassin:


v1 = (2gh1/1.5)0,5 = 0,464 m/s

Longueur pour chaque muret du stage 1


w1= Q/vH = 0,48/0,464 x 2 = 0.53 m

Tableau 9.2 Caractéristique du procédé de floculation pour le Baffle Channel

2,9 m³/s (débit max / jour) 1,61m³/s (débit max / jour)


Stage 1 Stage 2 Stage 3 Stage1 Stage 2 Stage 3
Largeur muret (m) 0,529 0,947 1,44 0,529 0,947 1,44
Vitesse d'écoulement ( m/s) 0,465 0,26 0,17 0,624 0,349 0,229
Perte de charge (m) par
tournant 0,0165 0,00516 0,00222 0,02985 0,00933 0,00402
Nombre de murets par stage 20 16 12 20 16 12
valeur de G/ stage S-1 70 35 20 70 35 20
Perte de charge totale 0,439 0,794

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De plus, selon Susuma Kawamura, le nombre de muret qui a été utilisé dans ce design
suppose un rendement de 100 % du procédé. En fait ce design devrait être considéré comme
ayant un rendement de 80%. Ainsi, il faut considérer un espace supplémentaire pour accueillir
d’autres murets pour les stages1, 2 et 3. Le stage 1 devrait compter 24 murets, le stage 2 : 20
murets et le stage 3 : 16 murets.

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Annexe A
Courbes des pompes

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Annexe B
Dégrilleur

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Annexe C
Floculateur

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Annexe D
Schéma de la prise d’eau, la conduite d’amené,
le dégrilleur et le poste de pompage

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Schéma de la grille à barreaux

Épaisseur des barres = 0.015m


Espacement entre les barreaux = 0.05m
Coefficient d’efficacité = 77%

1.0 m

Vue en plan

Nombre de barre totale = 178


Espacement totale = 177

2.2 m 2.88 m

2.88 m

Vue en elevation

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Annexe E
Fiche technique des pompes doseuses

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