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Fiche de lecture:

R. CASTEL, La discrimination négative, Citoyens ou indigènes ?, La République des idées,


Seuil, 2007.

I/ La construction d'un espace de relégation


Les émeutes dans les banlieues d'octobre 2005 correspondent selon l'opinion commune à une
révolte du désespoir sans réel fondement, revendication ni organisation. L'auteur propose une analyse
de la position des « jeunes de banlieue » dans la société, afin de révéler la façon dont est appréhendée la
question ethnique en France.
Des complexes urbains sont construits aux abords des grandes métropoles pendant la
reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, dans le but de désengorger les centres-ville et de
répondre aux besoins accrus de logements bon marché et habitable pour les personnes dont l'habitation
avait été détruite ainsi que pour les travailleurs. D'abord assimilés à des « cités radieuses », ces
ensembles sont décriés dès les années 1960, considérés comme inhumains parce que ne facilitant pas
les relations. De plus les conditions matérielles sont souvent insuffisantes.
Après une période pendant laquelle les travailleurs maghrébins viennent travailler seuls en
France dans des conditions difficiles pour aider leur famille restée au pays avant d'y retourner. A partir
du milieu des années 1970 le regroupement familial se généralise, les nouvelles structures répondent à
un certains besoin d'espace à coût modéré. C'est l'ethnicisation, doublée d'une montée du chômage et de
la pauvreté, avec la désindustrialisation et la raréfaction des emplois peu qualifiés qui touchent
également les métropolitains issus des franges inférieures des classes moyennes. Ceux qui sont les
mieux rémunérés quittent ces ensembles pour des pavillons ou les centres-ville en voie de
gentrification, laissant leur place aux immigrés qui échappent ainsi aux bidonvilles: ces endroits
deviennent des espaces de relégation. La « mixité sociale » n'est pas donc pas de mise, ces espaces à
forte connotation raciale concentrent de forts taux de pauvreté et de bénéficiaires de minima sociaux.
Néanmoins ce tableau est très schématique, dans ces espaces coexistent des groupes
d'immeubles « sensibles » et d'autres paisibles. Quand aux « émeutes » de 2005 elles n'ont commune
mesure avec les précédents soulèvements populaires de 1848 ou 1871, et toutes les banlieues ne se sont
pas embrasées. Les émeutiers étaient quant à eux des jeunes hommes français, même si issus de
l'immigration, donc d'une minorité.

II/ Ni dedans, ni dehors


Les jeunes acteurs de ces événements ont apporté une réponse violente à leur situation
d'impasse, même s'ils ne sont ni confinés dans des ghettos ni en condition d'apartheid. En effet les
quartiers des banlieue ne sont pas peuplés par une seule ethnie qui vit en autarcie, les taux de
criminalité et de chômage y sont nettement moins élevés que dans les ghettos américains par exemple.
En France, les quartiers de banlieue, me les plus sensibles, font l'objet d'un traitement social continu
depuis les années 1980, dont l'enveloppe financière annuelle n'a pas souffert des alternances politiques.
Si ces plans sont tenus comme étant des échecs, il convient de se demander quelle serait la situation
actuelle sans eux.
Les banlieues franciliennes sensibles ont aussi bénéficié d'attentions spéciales notamment à
travers les ZEP, tandis que les banlieues de villes modestes de province sont elles ignorées alors que leur
situation est souvent plus critique, par exemple en termes de revenu moyen, d'accès aux transports,
d'équipements culturels, ainsi que le remarque D. Lorrain. Les problèmes existants en banlieue ne se
résument pas à l'insécurité sociale et à la précarité de « zones de non-droit » abandonnées mises en
avant par les médias. La puissance publique reste présente, à travers des politiques de la ville, le
déploiement de services sociaux, l'accès certes limité à des services publics, comme l'école, la police ou
la justice.
Les « jeunes de banlieue » ne sont pas exclus au sens réel du terme. Citoyens français, ils
disposent le plus souvent des citoyennetés politique et sociale qui leur ouvrent par exemple le droit de
voter et d'être protégés via la Sécurité sociale, prérogatives qui n'allaient pas de soi, et qui les avantagent
sensiblement au regard de millions de personnes en grande détresse partout sur la planète. Ces jeunes
ne sont pas non plus coupés de la culture dominante française: la plupart des jeunes maghrébins
déclarent que le français est leur langue maternelle, de même ils sont largement majoritairement laïcs.
Ils semblent également partager avec l'ensemble des jeunes les valeurs et les aspirations de la société, ils
ne se distinguent pas particulièrement dans leurs goûts culturels. Ces jeunes ne sont pas désocialisés ni
même plongés dans un univers arabo-musulman hermétique. Ils ne partagent pas le rêve parental d'un
« retour au pays » qui n'est pas le leur. S'il existe bel et bien des jeunes agressifs, refusant toute norme
et « délinquants », ils ne sont pas représentatifs de l'ensemble.
Les jeunes ne sont donc pas complètement en dehors de la société, ils ne sont pas pour autant
vraiment intégrés, ni dotés d'une place reconnue. Leur désespoir tient donc en ce que leurs perspectives
d'avenir leur paraissent bouchées.

III/ La gestion différentielle des minorités ethniques


Citoyens, intégrés dans un territoire, les jeunes issus des banlieues sont pourtant traités
différemment et souvent disqualifiés. La banlieue est prise dans le chômage de masse, la déqualification
de segments de milieux populaires, l'installation dans la précarité comme régime de travail, l'apparition
des travailleurs pauvres, la montée de l'insécurité sociale, etc. La banlieue n'est pas sa seule touchée,
mais elle surdétermine les jeunes qui en sont issus. L'école et le travail ne leur suffisent pas pour sortir
de leur condition. A cela s'ajoute le sentiment d'inégalité de traitement relativement aux autres profils
de jeunes.
Le traitement différentiel s'observe particulièrement lors du contact avec les forces de l'ordre.
Des confrontations avec des policiers sont souvent les éléments déclencheurs de crises. Elles
cristallisent la colère des jeunes d'être jugés « au faciès » et qui subissent souvent des humiliations. Si la
police n'est pas responsable de tous les maux, mais plutôt son organisation: la mise en place d'une
« police de proximité » par la gauche a laissé place à une « culture du résultat » depuis 2002. Pourtant
une police de proximité alliant prévention et répression semble une bonne initiative.
Pour ce qui est de la justice, les jeunes adultes dont les parents sont d'origine maghrébine ont
statistiquement plus de chances d'être l'objet d'une sanction pénale relativement à leurs semblable
d'origine métropolitaine. Cela ne signifient pas forcément qu'ils soient non coupables mais victime
d'une discriminations pure et simple, cependant cela dénote que ces jeunes rencontrent dans leur vie
quotidienne l'omniprésence de la justice et de la police. L'Etat de droit est ici appréhendé de manière
négative.
Les habitants de banlieues subissent également un traitement différentiel en matière d'emploi,
discriminés par le nom, l'adresse ou l'apparence physique, ce qui est complètement illégal. Les taux de
chômage y sont très élevés, mais il est difficile de démêler la part de l'origine ethnique de celle de l'échec
scolaire. Les possibilités d'ascension sont très minces, même avec diplôme. La discrimination négative
bloque aussi les relations humaines, notamment entre salariés.
L'école républicaine n'exclut personne, elle trie. Les jeunes d'origine maghrébine sortent
souvent du système sans diplôme, ce qui les disqualifie fortement ensuite et les pousse quasi-
assurément au chômage. Il est donc impossible de croire véritablement en l'école, qui de plus ne
véhicule pas la même culture que la famille. L'école les repousse donc dans les filières les moins
intéressantes. Elle ne les discrimine pas sur des critères ethniques mais sociaux, en repoussant les
élèves issus de milieux défavorisés.. Les jeunes issus de l'immigration sont, sur-représentés dans les
établissements les moins cotés. Le geste de brûler ces bâtiments peut indiquer un échec du système
scolaire qui promet à tous la même chose mais qui donne différemment à chacun.
Un autre facteur discriminant est l'assimilation d'une appartenance ethno-raciale à l'islamisme.
Malgré les propos de certains extrémistes républicains, la référence au religieux a été absente des
émeutes de 2005. On ne peut réellement distinguer une marée islamiste ultra-communautaire déferlant
sur les banlieues. Cet amalgame entretenu par les médias entre appartenance ethnique et islamisme
masque les problèmes complexes de la présence de la religion et de la culture musulmanes en France.
La religion musulmane est certes assez bien diffusée en banlieue, et plus largement en France. Il
faut néanmoins la distinguer d'un islamisme radical pour lequel les conversions sont rares. La référence
à l'islam est souvent un point de repère pour des habitants de banlieues, sans pour autant pousser au
communautarisme. Le « retour à la religion » actuellement observé n'est pas propre à l'islam et
correspond à une valorisation de la sphère privée.
Les banlieues ne sont pas des territoires ethniques, mais elles tendent à l'être de plus en plus. En
effet à force de traiter les difficultés multiples rencontrées par les habitants comme autant problèmes
ethniques, et de discriminer négativement en fonction de critères ethniques, on pousse les individus
alors non reconnus comme citoyens français à s'identifier comme noir ou arabe: des prophéties auto-
réalisatrices de mauvaises analyses sont à éviter.

IV/ de la marge au centre


Les événements d'octobre 2005 ont une signification politique. Les jeunes concernés, pourtant
souvent mieux lotis que d'autres individus vivant en zone rurale, cristallisent par leur disqualification
les craintes de la société. Leur réaction peut s'expliquer par un déni des droits dont ils devraient
disposer, ce qu'ils expriment ensuite de manière violente puisque quasiment privés de légitimité
politique. Face aux émeutes, la seule question posée fut celle du maintien de l'ordre, sans chercher plus
loin les motifs d'action apparemment produites sous le seul coup de la colère quand elles cherchaient à
mettre en évidence un sentiment d'injustice, un appel à une prise en compte de problèmes à priori
évitables par le strict respect de la Constitution qui stipule l'égalité entre tous quelle que soit la race ou
la religion.
Les émeutes ont amplifié le débat sur l'insécurité. Celle-ci se traduit par une insécurité sociale
due à la dégradation des conditions d'existence et une insécurité civile causée par l'augmentation des
atteintes à l'intégrité des biens et des personnes. Ces deux types d'insécurité sont plus présents en
banlieue qu'ailleurs, et font que la vie y est particulièrement difficile. La lutte contre la délinquance est
donc nécessaire, ainsi que de cesser de fixer sur une classe déclarée dangereuse une conflictualité
sociale provoquée entre autres par l'incapacité de la société de procurer à tous un emploi décent qui
permette de vivre. Les vagabonds des sociétés pré-industrielles, les prolétaires des sociétés industrielles
et maintenant les jeunes de banlieue sont accusés de porter les dysfonctionnements sociaux .Ces
catégories sociales sont alors stigmatisées et subissent des politiques ciblées qui ont pour but premier la
répression, répression qui crée ensuite des boucs émissaires. Toutefois, l'éradication -hypothétique- de
la délinquance ne signifie pas la maîtrise des facteurs d'insécurité sociale, comme le chômage de masse,
la dégradation des conditions de vie et de logement, l'affaiblissement des protection liées au statut et à
l'emploi, ou le partage par différents groupes d'un sentiment de déclin social et d'avenir bouché. Les
jeunes de banlieue n'ont pas particulièrement d'incidence sur ces paramètres, mais en sont les victimes:
l'amont mérite d'être considéré avant l'aval.
L'Etat doit donc assumer son rôle de garant de la paix civile, mais doit également assure la
citoyenneté sociale des individus; il est surprenant qu'il soit si autoritaire et décidé d'un côté pour la
répression, et si peu interventionniste quant à une véritable gestion des quartiers sensibles de l'autre.
Ciblés par la répression, les jeunes sont oubliés quand il s'agit de leur permettre d'être reconnus comme
citoyens à part entière. Devant cette situation, l'affirmation des stigmates contre la démocratie paraît
logique, ainsi que le développement du communautarisme.

V/ citoyens ou indigènes ?
Après les durcissement des conditions d'immigration et des politiques à l'égard des immigrants,
l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir est porteuse de promesses pour les jeunes. Le nouveau
gouvernement assouplit les lois précédentes concernant le droit d'association et l'immigration. Il met en
place des politiques pratiquant la discrimination positive pour l'emploi, l'école, les quartiers, sans que
les jeunes de banlieue en soient les cibles exclusives.
la Marche contre l'égalité et contre le racisme remporte un vif succès médiatique et semble avoir
initié un mouvement positif. Les jeunes qui ont rompu avec l'idéal parental de retour au pays veulent
croire en leurs chances dans la société, ainsi que les filles qui s'émancipent des traditions familiales et
culturelles.
Malgré ces espoirs, la marginalisation des jeunes est déjà enclenchée avec une situation
économique globale dégradée, une montée du racisme et du sentiment d'insécurité, un recul des
ambitions étatiques intégrationnistes, etc. La situation des jeunes de banlieue ne cesse alors de se
dégrader jusqu'à aujourd'hui. Au cours des années 1980, le chômage devient structurel, il s'installe en
même temps que la désindustrialisation et le manque d'emplois peu qualifiés pour les classes populaires
qui coexistent avec les immigrés dans les banlieues. Le racisme progresse, les travailleurs immigrés
étant accusés de voler leur emploi aux Français de souche, de monopoliser les aides publiques et les
services sociaux sur lesquels ils auraient moins de droits que les Français de souche.. Le monde ouvrier,
lui aussi en déclin,, exclue les immigrés non européens accusés de concurrencer les autres, voire de les
provoquer.
Cette attitude encourage la progression du Front National, ce qui a une incidence notable sur la
gestion des populations immigrées, notamment dans les banlieues, même s'il ne prend pas le pouvoir:
par crainte de donner des avantages aux immigrés, les partis de gauche comme de droite ne leur
accordent que rarement de réelles dans les appareils politiques. Certaines propositions du FN à propos
des jeunes -durcissement des politiques d'immigration, répression de la délinquance- sont reprises par
le pouvoir actuel.
Une série d'événements internationaux, comme la guerre du Golfe en 1991, la seconde Intifada
palestinienne de 2001, le 11 septembre 2001, la guerre en Irak les attentats de Madrid et Londres, ont
conduit à assimiler en partie l'islam à l'islamisme, la société française glissant de la suspicion et du
méprise envers le travailleur immigré à la peur du musulman susceptible de remettre en cause la
civilisation occidentale. Ces enjeux internationaux dépassent souvent les jeunes des banlieues. Il
peuvent ressentir comme un désir de vengeance après leurs humiliations et/ou celles du monde arabe,
mais ils condamnent simultanément l'islamisme radical. L'identité « d'arabo-musulman » leur est
imposées sans qu'ils l'assument.
Depuis 2000, la thématique post-coloniale et la figure de l'indigène de la République sont au
centre de débats houleux. Il est possible dans une certaine mesure y voir un « retour de la race »
« race » étant ici appréhendé comme une constellation de spécificités culturelles censées se transmettre
intergénérationnellement, la race supérieure est alors celle qui porte et exporte la culture supérieure. Ce
concept a été utilisé par l'école coloniale. Les individus de la culture inférieure, tenus pour non-citoyens,
peuvent cependant accéder à la citoyenneté en montrant leur assimilation de la culture dominante, ce
qui indique que la « race » ne se fonde pas ici sur des critères biologiques. Il est pertinent de se
demander si la République française ne conserve pas certaines caractéristiques d'un comportement de
colonisateur envers des catégories particulières de population. En effet, en conservant à des individus la
seconde nature « d'issu de l'immigration », ne les empêche-t-on pas d'accéder à la pleine citoyenneté
française et à l'intégration à part entière dans la société ? D'aucuns pensent que l'abandon de
spécificités est indispensable afin d'entrer dans le moule de la République. Les jeunes de « la 3e
génération » sont encore enfermés dans une logique d'appartenance au monde arabo-musulman, ce
sont des « étrangers de l'intérieur » alors que les jeunes issus de migrants occidentaux, Belges, Italiens,
Espagnols, ne sont et n'ont pas été particulièrement stigmatisés.
L'universalisme républicain exige l'abandon de spécificités. Cela est demandé de la part de la
société à l'égard des immigrés et de leurs enfants, mais ce sans réelle contrepartie ni reconnaissance: la
population concernée est victime d'un jeu de dupe. Celui qui a la marque d'une culture différent n'est
pas reconnu, mais il est de surcroît considéré comme un danger pour le République, soupçonné
d'encourager le communautarisme. La polémique autour du port du voile a enflammé les discussions,
sans que ces jeunes filles soient une menace pour le République. De même contrairement à la loi 1905
sur les religions et leur libre-exercice, il existe des résistances multiples à la construction de mosquées.
La religion musulmane, 2e religion de France, est sans cesse négativement discriminées, ce qui est
absolument antinomique avec les principes de la Répression. Reniée, méprisée, la différence devient
dangereuse, en contribuant à la construction par réaction à cette hostilité d'un communautarisme
refuge pour les populations méprisées, tandis que les citoyens solidement intégrés se ferment eux aussi.
Afin d'éviter ce clivage, il paraît nécessaire de reconnaître le pluralisme culturel et de respecter
le traitement paritaire de tous. 15% de la population française n'est pas « autochtone », la moitié de ces
individus ayant néanmoins l'identité française: la France est d'ores et déjà un pays pluriethnique et
pluriculturel, elle tend à l'être de plus en plus. L'immigration est d'ailleurs un facteur primordial de
croissance démographique. L'imposition d'un modèle républicain monolithique semble dépassé, il
faudrait encourager un pluralisme harmonieux.
Si quelques jeunes sont en conflit total avec la France et les valeurs qu'elle véhicule, la grande
majorité des jeunes des banlieues se montrent proches de la société française,des Français et des
croyants d'autres religions. Depuis une décennie, la reconnaissance des discriminations progresse, au
niveau législatif notamment. Toutefois des mesures répressives ne suffisent pas: il faut combattre le
double handicap de l'appartenance ethnique et de la catégorie sociale, en plus de se tourner vers un
cosmopolitisme bienveillant pour tous.
La lutte contre les discriminations englobe la réduction sociales et des disparités des conditions
de vie qui font que les minorités ethniques sont les plus touchées par le chômage, la précarité,
l'insécurité, etc. La discrimination positive pour l'emploi, le logement, l'école, semble indispensable.
Puisque le critère ethnique risque de déchaîner les passions, une conception géographique paraît
judicieuse: les jeunes des milieux populaires doivent tous en bénéficier. Les différentes politiques à
mener, temporaires, doivent désenclaver des populations de la société française considérées en-dehors
de cette société.
Un minimum de ressources et de droits sociaux sont indispensables à la réalisation d'une
citoyenneté sociale, pour tous, y compris les populations issues de l'immigration. Les politiques de
discrimination positive ont pour objectif leur propre dépassement, pour l'accès au régime commun
d'une citoyenneté sans aucune discrimination, sur les listes électorales et dans l'économie ordinaire des
échanges sociaux.

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