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HlStOlre
L'insurrection de Pâques 1916 à Dublin
N " r m - Avril 2006
1
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Prix 2 €
Lettre
ouverte
au ministre
1' Education
"nationale
J
DOSSIER
1 LYEglisecatholique 1
et les jeunes
Ainsi monde,.,
Ontario : la loi d'arbitrage de 1991 est abrogée
ous le titre aQueen's Park l e m définitivement la cipé en toute indépendance - le Premier ministre Dal-
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SZF qu'Il kwhne pas m a w p r o p w & ~ . h h & e ~ . M d e h * E i u l - a m ..
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~ f e n p a d d o K A d e s mmiterdgiuw~mvup~). m~aadoratei8.lder*...
Lettre ouverte à M. de Robien
lente ouverte adressée collège, beau prcgramrne I Vous de légèreté la Igicité au nom de
d Momleur tllles de Robltm, voulez que I'Ecole publique ne laquelle votre gouvernement vient
minlstre de I'Educa&fonnathnale ; serve plus qu'à apprendre A d'expulser des écoles publiques le
aux membres d a semices du minis- apprendre. Un jeune sortant de voile islamique ?
t h de I ' E d u c m ndmale ; I'Ecole serait ensuite formé par les Qu'entendez-vous par eune con-
aux membres du Haut Conseil de entreprises sebn leurs besoins. naissance simple de /a Bible, ? Nez-
I'Educatlon, Et que faites-vous de l'édification vous nous faire bénéficier d'un
personnelle ? A l'inverse de votre enseignement critique de I'histoi-
Objet : Socle commun de con- projet, considerant l'état de crise re des religions, je pense tout par-
naissances et de compétences. anti-sociale que nous traversons, il ticulierernent à l'excellent livre d'ls-
~ m b l eurgent de restaurer l'ins- rael finkelstein et de Neil Asher Sil-
Monsieur le Ministre, truction publique qui seule per- berman, La Bible daFoik ? je ne
Mesdames, Messiwrs, mettra aux jeunes générations le crois pas, car comme cela a été
d'acquérir les connaissances e t les dit par un barbu dont j'ai oublié
J'ai pris connaissance du projet de compétences nkcessaires B la le nom : *Heureux les simples d'es-
usocle commun de connaissances et construction de leur avenir dans prit, car le royaume des Cieux leur
de compétmesv par deux articles, de meilleures perspectives. Mais appartient M (fvangile selon Mut-
k premier de Liberution datant du l'édification personnelle, cette thieu 51v.3) D'une façon moins é!&
6 janvier, le second du Monde arme émancipatrice placée entre gante mais plus claire, Monsieur
datant du 10 janvier, et les ex- les mains des individus, vous n'en Cilles de Robien, vous avez décla-
traits que j'ai pu en lire m'inquiè- voulez pas ! ré que vous préferiez les tittes bien
tent au plus haut point. faites aux tetes bien pleines.
Vouloir réduire les connais- r- / Bien faites, cela signifie bien
i1
sances acquises au cours de formatées, et surtout bien
la scolarité obligatoire à une encadrées par le clergé.
swte de SMIC intellectud, . .
I
qu'a dwenir des machines
pradwtîves pour les entre-
prises (européennes), me #
-
semble être un projet M a s - Vous ne faites pas preuve
te pour I'Ecole de la Répu- d'une grande inventivité,
blique et nuisible aux élhes. d'autres ont eu la même idée
Ceux-ci ont par ailleurs avant vous. Ainsi NapuIbn
exprimé leur désapprobation I
Bonaparte, le si nataire du
catégorique de la -loi FiIlon*
et du CPE- Le gouvernement m r n l k r n h <* & C h U k prqk< de lo(
Concordat qui At twjwrs
en Almce-Mosdle, poumit
attaque l'instruction de dire : ale ne veux pas des mi-
toutes Pa* " prepare les
a la precarite de I'emp'oi 1leur
scolarité. Autant dire qu'il leur
.C'est lui qui
scienn &
fait défense 6 /a
g(nic #a/kr au-de6
ronneu~~es, je veux der digieu5es..
Utiliser la religion comme un
déclare la guerre. Aussi, comme je qui veut pcn- moyen d'asservirsernent des
s& dans le d q m .r C'est ce que peuples est une méthode dont I'ef-
suis lycéenne' je me pemetr de ficacit6 est mondiaiement recon-
vous adresser cette protestation dimit Vidor Hugo A I'/\wmbl&
nue et séculairement démontrée.
pour le retrait imm6diat nationale contre le parti cléfical et Bient6t vous pourrez ajouter :
de ce projet. la #loi Falloux.. Si le grand Hugo
était encore en vie. c'est à votre *Heureux, viws les pawa, car le
sujet qu'il tiendrait ce discours. ~oyuume de Dieu est a - V O U S . ~
'
Votre socle commun dit que 1'41è- (Ewngik selon Luc 61v.20) Il est
ve doit &tre wpréporé a partager plus facile de résigner les individus
D'aprb ce projet de socle com- une culture européenne por une à la pauvreté quand ils espèrent
mun, les éléves ne devraient connaissance simple de la Bible et une vie ap& la mort, éternelle et
J
acquérir ue les connaissances et de quelques-unes des muvres
les corn tences qui seront profi- majeures du patrimoine eu**.
tables h leurs employeurs, exploi- Vous voulez réduire la connaissan-
heureuse.
Pauvreté intelieduelle et matériel-
le vont de paire, vous l'avez bien
tables par leurs patrons. Autant ce au dogme religieux, chrétien compris. D'ailleurs les statistiques
dire presque rien. Savoir lire et devrais-je dire. N'avez-vous donc vous donnent raison : les popula-
faire une addition en sortant du pas honte de malmener avec tant tions les plus pauvres sur cette
Terre sont celles qui sont le plus ra sur eux.» (Lévitique 201v.1 3). Ils avoir sur la tête un signe de sujé-
soumises à l'influence religieuse. La apprendront encore comme u n t i o n ~(Première Epître aux Corin-
religion est à ma connaissance le précepte hautement moral : «Tu thiens 1 1Iv.9-10).
seul antalgique qui détourne à ce ne commettras pas d'adultère.» je n'ai pris q u e ces modestes
point les individus de leurs inté- (Exode 201v.14). Mais o n se gar- exemples pour donner une idée
rêts terrestres, notamment leur dera bien de leur faire remarquer de l'ampleur des dégâts que ne
liberté, leurs droits, leur aisance qu'il est écrit également : «[Mo'ise manquerait pas de causer le rem-
matérielle, leur syndicat. La pau- dit :] Tuez donc tous les enfants placement des valeurs humanistes,
vreté est aujourd'hui u n produit de mâles. Tuez aussi toutes les femmes philosophiques, démocratiques et
l'alliance d u libéralisme écono- qui ont connu un homme en par- républicaines de l'Europe gréco-
mique et d u goupillon. tageant sa couche. Ne laissez la vie latine, par les valeurs féodales,
Permettez-moi de vous faire part qu'aux petites filles qui n'ont pas moyen-âgeuses, inquisitrices e t
de m o n opinion sur cette «œuvre partagé la couche d'un homme, et absolutistes (de droit divin) de I'Eu-
majeure du patrimoine européen» qu'elles soient à vous.» (Nombres rope judéo-chrétienne, dans notre
qu'est la Bible. Mis à part l'aspect 31 Iv.1 7-1 8). Ecole laïque.
scientifique, la science étant u n Les élèves apprendront encore Veuillez agréer, Monsieur le M i -
domaine dans lequel la Bible se qu'il est écrit : «Ainsi tout ce que nistre, Mesdames, Messieurs, I'ex-
distingue essentiellement par sa vous voulez que les hommes fassent pression de mes sentiments
nullité et son obscurantisme, j'ai pour vous, faîtes-le vous-mêmes IaÏques et républicains les meil-
quelques raisons de penser que pour eux : voilà la Loi et les Pro- leurs.
l'enseignement biblique que vous phètes.» (Evangile selon Matthieu Coralie CHARRY, lem S
prônez sera celui de morceaux 71v.12). Et peut-être u n jour
biens choisis, isolés, qui serviront apprendront-ils comme u n pré- Co-signataires : CHARRY Alison, étu-
à faire passer l'ensemble pour u n cepte également b o n celui-ci : diante en médecine ; PYSZEL Joa-
livre humaniste fait de tolérance et ~Esclaves, obéissez à vos maîtres chim, Term. ES ; THUEUX Emma-
de charitables principes. d'ici-bas avec crainte et tremble- nuel, Term. CAP photo.
Ainsi les élèves apprendront qu'il ment» (Epître aux Ephésiens 61v.5).
est écrit : «Tu ne tueras pas.» (Exode O u encore peut-être celui-là, à Tous les citoyens attachés à I'Ecole de
la République, notamment les collé-
20/v.13), mais pas qu'il est aussi moins qu'il ne soit jugé trop isla-
giens, lycéens et étudiants, sont
écrit : «L'homme qui couche avec miquement correct pour une Euro- invités à contresigner cette lettre, ce
un homme comme on couche avec pe chrétienne : «Ce n'est pas I'hom- qu'ils peuvent faire en ligne sur le site
une femme : c'est une abomination me, bien sûr, qui a été créé pour la internet créé à cette occasion :
qu'ils ont tous deux commise, ils femme, mais la femme pour I'hom- http://www.premiumwanadoo.com/
devront mourir, leur sang retombe- me. Voilà pourquoi la femme doit jeunes-laiquesl.
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Adresse : ..............................................................................................................................................
Bulletin à retourner à : Libre Pensée, 10-12, rue des Fossés-Saint-Jacques - 75005 Paris.
L'adhésion ouvre droit à un abonnement annuel facultatif à La Raison à tarif préférentiel. Dès retour de
cette demande, la fédération de votre département vous contactera (modalité d'adhésion, cotisation).
(1) AllWïION : I'information parue dans Ildée Libre du mois de dkembre 2005, page I I , e t enun& : le colloque
ne se tiendra pas sur une journée mais sur deux, le samedi après-midi et le dimanche matin. Tout contact : roy-
pimnadoo.fr,
ans les deux premiéres par- tiques, syndicales, religieuses ou p h i de I'Etat. Par exemple, un médecin
ties de I'dtude que La Rai- losophiques d'un fonctionnaire ne de santé publique qui se prévaudrait
son (1) consacre cette année peut 8tre pris en compte lors de son de sa qualité pour mener une cam-
aux atteintes, legales ou recrutement ou à l'occasion d'un pagne contre la pratique de I'avor-
non, aux princips fonda- avancement (CE, 28 mai 1954, tement serait probablement dans
mentaux énoncés aux articles l u et Baren. C'est conforme I l'article 6 cette situation.
2 de la loi du 9 décembre 1905 de de la Déclaration des droits de Les usagers sont dans une position
séparation des Eglises et de I'Etat, l'homme et du cito en du 26 aoilt différente. Ils pewent librement aff i-
ont été examinées celtes ayant trait
h renseignement, à la fiscalité et aux
Y
1789 qui garantit 'égal acces aux
ublics. L'article 6 du sta-
cher des signes d'appartenance reti-
gieuse dans les locaux où le service
affaires immobili&res. Dans ce troi-
sième volet seront abordés quelques
J'
tut gén rat lui reconnait aussi la
libertb d'opinion. En revanche, il ne
public est rendu, sous la réserve
générale de ne pas troubler l'ordre
problemes relatifs aux manifesta- fixe pas de droit B autorisation â'ab- public. En particulier, les convictions
tions extérieures du culte : les céré- sence pour célébrer une f?te reli- religieus@sne pewent entraîner des
monies, les sonneries de cloche et gieuse, ni d'ailleurs aucune disposi- changements dans l'exécution du
les emblèmes religieux. Les ques- tion @lementaire. Cependant, le service. Dans un passé k e n t , Les
tions funéraires feront l'objet d'un Conseil d'Hat a considéré u'en
développement particulier. Avant
un véritable droit 3 congé excep-
?
dépit du siience des textes il d tient
probWmes, limités mais significatifs,
rencontrés par der personnels hos-
d'examiner ces differents pitaliers ou des examinateurs dans
points'
n'est pas inutile de rappe er l obli
gation de neutralité des collectivités
tionnel pour ce motif, en raison
meme des garanties générales pré-
l'enseignement supérieur t4moi-
gnent de l'acuité de cette questiun
publiques, vues par le statut. en certaines circonstances. Pour
Toutefois, le fonctionnaire est garantir une instruction affranchie
astreint à une double obligation, de toute contrainte ld4ologique, les
celle de la neutralité dans le service élhes de I'ensei nement primaire et
et celte de la résewe en dehors du
service. Sur le premier aspect, il ne
il
secondaire pu lic n'avaient pas
cette faculté jusqu'8 l'intervention
La s4paration des Eglhs et de I'Etat peut en particulier s'adonner au pro- de la loi du juillet 1989, dont les
se traduit par la neutralité digieu- sélytisme religieux (CE, 8 décembre modalitds d'ap lication interprétées
se de ce dernier. II ne doit donc 1948, Delle Pasteau) ni utiliser les par le Conseil $Etat ont 614 vaiidkr
manifester aucune vréférence moyens du &ce des fins confes- d'une certaine façon par la loi du
confessionnelle ou philMo- 15 mars 2004 sur le port de
phique dans la conduite de signes religieux en milieu
son action, y compris scolaire.
lorsque l'autorité judiciaire Cependant, la neutralité des
est appelée B trancher des collectivités publiques au
litiges de droit privé dans regard des di ions comme
lesquels des motifs d'ordre
religieux intewiennent. Les
B
conséquence e la loi fnn-
çaise de séparation des
jugements ne doivent en Egtises et de I'Etat est sus-
aucun cas trahir tes convic- ceptible d'àtre potentielle-
tions personnelles du juge ment altérée par le droit
qui est, au surplus, tenu de communautaire. A p r h le
s abstenir de trancher des rejet ar les citoyens français
uestions sans solutions juri-
aiqua, telles que la distinc-
L
et n rlandais du projet de
traité constitutionnel de-
tion entre sectes et religions.
Ces principes valent néces-
sairement pour toutes les
=, meure en vigueur la onriè-
me déclaration annexée au
traité d'Amsterdam de
collectivitéspubliques:Etal ~ ~ ~ e f ~ f i ~ ~ t 1997.Siellen'apasdepor-
a n f ~ ~ r a
collectivités territonales, éta- Ala~mhoinmngeibm-hd~~. tée juridique propre, elle
blissements publics. A cet sionndles (CE, 15 octobre 2003, peut servir de grille d'inter-
effet, les fonctionnaira qui assurent Odent) ni & rignerreli- prbtation de directives cmrnunau-
I'exécution du ~ M c public e ben& gieux pendant le=dce (Avis CE, 3 taires tendant I I'klaboration d'un
ficient à la fois de droitr pmteCtW6 mai2 0 ~ ~ . ~M l ~ k ~ sur ~ le~ dmit
~ ~ e u~m w) n der
+ religions.
mais halement ter- recond, en raison de qua-
taines obligations qui ne @sent pas
sur les usagers i une exce tion près. il don faire prewe de mader+ B. Les rnanl@statiuns
Nul ne pouvant etre ler
travail ou win emploi
'l
rl...~ d
'ion dans l'expression de w convic-
tions en dehors du service. S'il est
~l&Ieuses
r m m pirblic
dans
2 5 opinion5 ou de ses tmpnces ada ai te ment libre de ~ m t i q w rle
[..lm comme l'indique lepréambu- culte de Son choix, il ne l'est plus Trois manifestations 21 caractère reii-
lede laConstitution de 1946 repris lorsqu'it conduit des campagnes giwx dans l'espace public peuvent
danscelledu 4 octobre1958, aucun publiques B caracthre religieux de intéresser les fédérations départe-
motif tenant aux convi~ions poli- nature h porter atteinte b l'autorité mentales de la Libre Pensée dans le
' et derniere partie
3
cadre de son enquete sur les viola- tion dwant te juge n'est pas néces re sont assez nombreuses. En 1999,
tions des p r i n c i p énoncks aux sairement appropriée, des Lors que ta cour administrative d'appel de
articles 1" et 2 de la loi du 9 les bénéficiaires sont difficilement Nantes a été saisie d'un recours ten-
décembre 1905 : les cérémonies, les identifiables comme liés aux initia- dant au retrait de cnicifix de plu-
sonneries de cloche et les emblémes teurs de la procession. sieurs mairies. Tout récemment, une
religieux. toile représentant le Christ en croix
-
2. Les sonneries ornait la salle d'audience de la cour
1. Les c é d m o n k de cloches et les d'appel de Bordeaux, qui n'est pas
En raison de l'obligation de neutra- embiémes religieux un musée ni une salle d'exposition.
lité pesant sur l'exécution du Toutefois, utile h entreprendre
En application de l'article 27 de la quand la chance de ta voir aboutir
ce public, les cérémonies officidle loi du 9 décembre 1905, le maire
sont dépurvues de tout caractère est &levée, l'action devant les juri-
règle les sonneries rel ieuses dans
religieux. Le décret du 16 juin 1907
avait tir6 les conséquences de la
tl
I'inté*t de l'ordre et de tranquiltîîé
publics, dans les conditions &es
dictions compétentes n'est pas tou-
jours couronnée de succés : le logo
séparation en supprimant toutes les du département de la Vendée a eté
par le d h t du 16 mars 1406. En reconnu conforme i la loi ; le
préséances reonnues precédem- particulier, il doit recueillir préalable-
ment aux autorités religieuses dans Conseil d1Etat admet la Iégalit4 de
ment l'avis du ministre du Culte. Si la présence de signes religieux prés
le cadre concordataire. Abrog4 par cette formalité est substantielle, elle
un décret récent qui fixe le nouveau n'a pas pour effet de lier la décision
des monuments aux Fnrtj.
rotocole, ce dernier reste muet sur du maire. En s i s de litige persistant,
Pe rang auquel pourraient prétendre C. Les q ~ l i o r i s
les représentants des religions lors
de ces cérémonies. II arrive cepen-
l'affaire est tranchée par le
Comme les édifices cultue s, les P""
cloches mnt affectées B l'exercice du
ftr116mimS
dant que ceux-ci y participent ès culte pour l'essentiel. Toutefois, elles Dans ce domaine, l'attention des
libres penseurs se rtera plus par-
qualité. Si les chances de faire sanc-
tionner par le juge administratif
peuvent être requises pour les son-
neries civiles en cas de péril immi- P"
ticuli5tement sur es lieux d'inhu-
mation. La loi du 14 novembre 1881
cette intrusion sont quasiment nent Au surplus, l'usage des cloches
nulles, sauf A déférer dwant lui la peut être limité s'il est de nature à a Ia'icisé les cimetières qui étaient
convocation adressée aux intéressés mettre en péril le batiment où elles une juxtaposition de carrés confes-
et i le convaincre qu'il s'agit d'une sont installées. Plus génémlement, il sionnels sous l'empire du décret du
décision administrative, en rwan- doit etre compatible avec la tran- 23 prairial an XII. Cette situation
che, la dénonciation publique est quillité du voisinage. avait conduit B des excès de la part
toujours utile. Cette question pourrait paraître de I'Eglise catholique au regard
En ce qui concerne les manifesta- désuete B certains. II n'en est rien. mtme du Concordat. Les défunts
tions religieuses elles-rnsmes, les Des maires favorables B I'Eglise de d'autres confessions et les athCes
processions sur la voie puMique sont Rome publient parfois des a&& étaient souvent victimes d'une
soumises h une obligation de décla- de nature B g?ner les habitants. L'an forme de relégation posthume.
ration préalable auprès du maire, en dernier, un hôtelier s'est plaint une En dépit de ce régime d'égalité d'ac-
application du décret loi du 23 libre penseuse logeant chez lui du cés de l'espace public du cirnetiére
octobre 1935. Toutefois, en sont préjudice causb à son commerce en reconnu aux défunts depuis 1882,
expressément dispensées celles qui raison de sonneries de cloches noc- le ministre de I'lnteeur a publié une
turnes. La res nsabihé civile du circulaire du 14 février 1991 autori-
présentent un caractére traditionnel,
le texte mentionné cidessus ayant P"
ministre du Cu te s'efface probable-
ment demere la mponsabilit4 admi-
sant la distinction de carrés musul-
repris la jurisprudence antérieure du mans. Ce texte, dépouwu d'ailleurs
nistrative du maire investi de son de toute valeur réglementaire, est
Conseil d'Etat, fond& sur la Men- pouvoir de police spéciale. C'est
se du principe de fibre exercice des illégal B deux titres. II contrevient à
donc sur ce terrain que celui qui jus- la fois au principe de neutralité de
cultes énoncé à l'article I n de la toi tifie d'un préjudice peut faire sanc-
du 9 décembre 1905 (CE, 2 mai I'Etat et aux dispositions de la loi du
tionner la cdlectivité publique par 14 novembre 1881.
1934, Prcithée). t'interdiction d'une le ju e administratif.
procession non traditionnelle ne
peut &tre ni générale ni absolue et
9
La pace des emblérnes religieux
dans l'espace public est el& par
En définitive, sur ces différents
aspects, dans le cadre de i'enquête
seulement motivée par des menaces l'article 28 de la loi de séparation sur les violations de la séparation des
de troubles B l'ordre public (CE, 2
juillet 1947, Jeunesse ind4 ndante
y
chrétienne féminine). Si es libres
disr''= : cri1 est interditt à I'ave-
nir, d'é mer ou d'opposer aucun signe
qui
ieligiwx sur les monumentspublia w
Egliser et de I'Etat, les fédérations
départementales pourront s'atta-
cher b rechercher les atteintes B la
penseurs ne pewent que se réjouir en que/que empkcement public que neutralité des collectnrités publiques,
de la libre expression des cultes dans ce soit, a l'exception des edikes ser- faire sanctionner ou b dénoncer
le cadre des lois de la République, vant ou culte, des termins de sdpul- les actes relatifs aux sonneries de
en revanche ils doivent Stre atten- ture dons les cimetiéres, ainsi que des cloches intempestives et aux
tifs l'attitude parfois complice des musées w aupositionss. Lu Raison a emblèmes religieux, enfin 2i relever
autorités locales vis-&vis des orga- déjh traité ce sujet dans un numé- l'illégalité cies carrés confessionnels.
nisateurs. Les aides financieres ro précédent. Il n'y a pas lieu d'y Domlnîque GOUSSOT
directes et indirectes doiwnt 4tre revenir. Toutefois, il est probable que
relevées, mtme si, la encore, I'ac- les violations de la loi en cette matiè-
Antidogmatique
L'enseignement du «fait religieux» à l'école et
la Iaicité : compagnons ou adversaires ?
epuis un peu plus de trois y pourvoie... Ce constat est a rap- enseignants de faire appel b
ridée
La Libre Pensée
entre 1914 et 1918
Premières réflexions sur l'histoire de la Libre Pensée entre
1914 e t 1918, par Jean-Marc Schiappa Chronologie En
lisant l'Idée Libre, regubliée a partir de 1917 par Louis Cou-
turier * Ernile Chauvelon par Didier Lemaire * Ernile Noël
Un coup dk12 sur la Révolution russe par André Lorulot
-
Le dossier de police d'André Lorulot à Saint-Etienne (1917-
1978) par Jean-Marc 4chiappa Le Manifeste de Kienthat
Le dernier discours de Jaurès Pierre Biizon, pacifiste, depu-
té socialiste de l'Allier, pélerin de KEenthat,par Pierre Roy
La Vaque * Interview de Pierre Roy A propos de son ouvrage -Pierre Brizan, pacifiste, députe
socialiste de l'Allier, pèlerin de Kienthal-.
Question à 135tude
Instruction publique ou Education nationale,
w
ta question B l'étude en 2005 a mis en évidence l'opposition irréductible entre individu et personne dans
notre société libérale. La deuxieme moitié du vingtième siècle a montré la capacité du capitalisme de mettre
a l'honneur la personne, d'inspiration confessionnelle et spiritualiste, contre l'individu-citoyen institué par la
Révolution française de 1789, spécialement par Condorcet. L'organisation sociale qui découle de cet objec-
tif est le corporatisme de aRenrm Novarum~.Elle demande la mise en conformité dès l'enfance des indivi-
dus des classes exploitées.
Pour ta réalisation de cette entreprise, la domination de I'Ecole publique fut le principal moyen utilisé par
les gérants dociles du capitalisme, les chrétiens dits de gauche qui constituent le parti Crism (H. Cunsberg
- 1966).
L'objet privilégié de leur agression fut le changement d'objet de I'Ecole, le passage de l'instruction h I'éâu-
cation, de l'émancipation de l'individu à la formation de la communauté subsidiaire des personnes qui doi-
vent constituer les corps intermédiaires.
II s'agissait bien de construire l'homme nouveau de demain dans l'enfant d'aujourd'hui, en remplaçant la
solide instruction de lecture, de calcul, de sciences et d'histoire, par un pr+che moraliste sur le &bien en
soi*. L'enseignement du afait religieuxip, le discours sur la charité publique, les bienfaits de l'Europe, et jus-
qu'au tri des déchets ont pris le pas sur l'enseignement des sciences, histoire, géographie, grammaire et
orthographe.
La question 21 l'étude proposée par notre fédération d'Ille-et-Vilaine a été retenue cette année. Déjà en
novembre 2004, nous avons organisé un colloque intitulé ~L'lnstructionpublique en danger !m Nous parti-
rons donc de ses Actes que nous avons publiés pour établir te rapport. Mais nous avons aussi besoin des
contributions de toutes les fédérations sur une question dont les développements politiques récents tou-
chent de près tous les libres penseurs, parents, grands-parents, enseignants, étudiants, citoyens ...
Pour contrer les mensonges ambiants sur le univerru qui monte#, la liberté pédagogique qui aurait
toujours existe, la prétendue amélioration de la formation des maîtres, la prétendue laïcité idéolo-
gique de I'kole, etc., nous appelons à des contributions sur les themes suivanb et tous autres que
vous jugeriez importants et qui nous auraient 4chappé :
Le bilan der dégâts constatés sur les enfants et petits enfants au niveau élémentaire ;
L'origine des méthodes pédagogiques actuelles ;
L'absurdité des méthodes et la réalité de leur imposition ;
Les manuels e t leurs contenus ;
Les programmes de 2002 en primaire et de 1995 au collège permettent-ils d'instruire ?
Des propositions pour la formation des maîtres ;
L'Instruction est-elle de droite et I'Education de gauche ?
Les usciences de I'Cducation~sont elles des sciences ?
Le fait religieux est-il un catéchisme ?
La pénétration sociale des idées réactionnaires issues de l'école moderniste : écologisrne, religiosi-
té, esprit communautaire, relativisme idéologique, scientisme et antiscience.. ; .
Les contributions peuvent etre transmises par courrier, avant le l a juin à :
Libre Pensée Rennaise, 45 nie du Capitaine Maignan, 35000 RENNES
Ou par mail 21 : I i b r e . p e n s e e 3 w t e . n e t ou encore à mlenormandBBwan&m.fr
LsEgllse catholique
et les jeunes
Par Hansl BREMOND
1
chez jeunes, ~ l o f iqu'en 1967, 81 % se décla- I'Eglise catholique, mais là encore ceux-ci semblent
raient croyant, en 1997, ils n'étaient plus que 46%. avoir perdu de leur vigueur et ne tiennent qu'au prix
Pm
- T-
Une efiqugte H~ahn, dat& de 1999, nous mon- des efforts terribles fournis par la hiérarchie cath*
trait, elle, que si en 1981, lique.
59%
raientdes
appartenir 3 une
18-24 ans wli-
décla-
HJstoire des
gion, en 1999, ils n'étaient nr-ents
plus que 48%. Un sonda- dejeu-
ge CSA-Le Monde-la Vie mtmliques
daté du 21 mars 2003 nous
1
indique que tes français se Dans leur livre *Où sont pas-
déclarant sans religion sont sés les wtholiques h,les 940-
passés de 23 % en 1994 A graphes Colette Muller et
26% en 2003, cette caté- Jean-René Bertrand nous rao-
I
gorie atteint meme 34 % pellent quiilÏ.fut un domoihe
chez les 18-24 ans. Voilà ta où les catholiques exce!luient et
rkalit6 en France mais aussi suscitaient force, imitations et
dans l'ensemble des pays concurrences : /'encadrement
occidentaux ; les prati- NI a ~ ~ / w m é e s dr la des jeunes, d la sortie des
ques religieuses reculent, ca~a)c+~zmx écoles, I'organisution des loi-
l'athéisme, l'indifférence sirs~, plus loin, ils affirment :
religieuse et l'incroyance progressent, surtout cher ~I'Eglisecatholique a su mettre en place tout un réseau
les plus jeunes. En paralléle 3 cela, I'Eglise catholique de parmage permettant I'organisation du temps libre
peine A attirer les jeunes. Le 30 avril 2005, dans le et der loisirs des jeunes*. Ces auteurs admettent ensui-
Monde 2, on pouvait lire une enquete qui nous mon- te que ~l'apogéedes patmages se situe entre les deux
trait que si en 195 O 1'Egt ise catholique ordonnait guerres mondiales, que leurs uctMrés se prolongent avec
environ 1000 prêtres par an, en 2005, ce chiffre tom- succès surtout dans I'owrt de la Fmnce dons les années
bait 120. Aussi le nombre de pr@tresdevait pas- 50, et qu'ensuite leur offre d'encadrement des jeunes
ser dans la période 1965-2002 de 41 000 i 17 935. ne fait plus recettes ou ne répond plu5 aux mtmes
II est nécessaire de rétablir la vérité quand on parle besoins,#
du rapport entre les jeunes et I'Eglise catholique tant Toutes tes formes d'encadrements de jeun- par
les médias nous trompent, A l'occasion de la mort I'Eglise catholique ont connu ou connaissent à
du pape, l'année dernier@, ils nous disaient encore diverses échelles le même type de régression, que
que ce pape avait réconcilié I'Eglise et les jeunes. Cet ce soit les mouvements de scoutismes ou les mou-
été encore lors des journées Mondiales de la jeu- vements d'actions catholiques.
nesse catholique, ils nous montraient la jeunesse du En 1886, Albert de Mun créait l'Association Catho-
monde qui aimait I'Eglise et qui cherchait de plus lique de la Jeunesse Française (ACJF). L'objectif était
L3Eglise catholique et les jeunes
alors de mobiliser la jeunesse catholique d e France
en vue d'une régénération chrétienne de la société.
~ ~& lesi ~~~~~é~~
~ é Mondiales
Encouragés par l'encyclique Rerum N O V D ~ U(1~ 8911, de 161 Jeunesse Cfltholiq~t?
les membres de I'ACJF se préoccupaient autant de Face à cette perte de vitesse cher les jeunes, I'Egli-
catéchèse que d'action sociale et se déclaraient se catholique est amené à repenser ses stratégies
~sociouxporce que catholiquesB. pour gagner les jeunes. II faut mettre en place des
parmi ses des jeunes formes plus souples, plus individualistes et plus attrac-
ouvriers, des étudiants et des jeunes ruraux mais dès tives. clestle car par exemple de la communauté
les années 1920, l'action catholique devait se spé- Taizé. Au départ une communaut~ceCumenique
cialiser. En 1927, un prêtre, ancien ouvrier, désireux restreinte d e religieux, la cornmu-
de contrer l'influence du socialis- nauté de Taizé va s'élargir aux
me et du communisme chez les jeunes. Dés les années 60, ceux-ci
jeunes des couches populaires, sont i n v i t 6 à séjourner e t à prier
créa en France la ]OC (jeunesse quelques jours, de temps en temps,
Ouvrière Chretienne) qui existait
sur la colline de Taizé. Ce style d e
déjà en Belgique. La !OC devint '.. pratique religieuse individuelle cor-
ainsi la branche ouvrière de I'AC- 5 respond plus à ces jeunes croyants.
IF puis à l'intérieur de cette asso- Cela dit, on les y encourage à
ciation naquirent la JAC (jeunesse
Agricole Chretienne), la J EC (jeu- prendre des responsabilités là OU ils
vivent en allant par exemple voir
nesse Etudiante Chrétienne), la JIC
les pauvres. Chaque année, la com-
(jeunesse Indépendante Chrétien-
ne pour les milieux de l'artisanat t+ rnunauté organise un rassemble-
et du commerce) et la JMC (jeu- ment international de six jours
nesse Maritime Chrétienne). L'AC- accueillant entre 60 000 et
JF se transforma donc en une asso- 100 000 jeunes du m o n d e entier.
ciation des 5 mouvements UOC, Les jeunes croyants dans leur rnajo-
JAC, JEC, JIC et JMC). rité ne s'engagent plus tout au long
L'ACJF était alors un mouvement de I%nnée dans des mouvements
important capable de rassembler c o m m e IJaction catholique. La
plusieurs dizaines de milliers de jeunes. En 1956, I'AC- croyance est alors vécue comme
IF meurt des tensions entre les différentes branches, per50"nelle et il est parfois difficile pour IfEg!isecatho-
notamment à cause de la JOC. En effet, en pleine lique de S'Y retrouver, sachant que nombre de ces
guerre froide, la JOC a d u prendre ses distances avec jeunes ne se reconnaissent Pas forcement dan5 les
les autres branches de I'ACJF, Pour mieux évangeli- dogmes de I"glise.
ser les milieux ouvriers, il ne fallait pas être susppc- L'idée consiste donc à rassembler ces jeunes dans
té de collaboration avec les autres milieux. c'est pour des lieux où ils sont encadrés par des religieux. On
cette raison que l'épiscopat donna raison à la ]OC. ne s'engage plus dans une association, un Patrons-
Aujourd'hui, seule la ]OC çonnait encore une r6elle Se ou un groupe de scouts, non, aujourd'hui o n
existence, même si elle n e regroupe plus autant que c~n-imunie ensemble avec, pourquoi Pas, de5 jeunes
par le passé. Notons par exemple qu'en 1942, Pen- d'autres confessions. La hiérarchie catholique a donc
dant la Seconde Guerre mondiale, la ]OC,pour fêter été obligée de s'adapter à ces nouvelles formes de
ses 15 ans, organise des rassemblements dans 7 villes croyances plus souples Pour espérer gagner de5
de la zone sud qui regroupent alors 1 10 000 jeunes. jeunes en son sein et pourquoi pas susciter des VaCa-
Aujourd'hui la jQC revendique 10 000 membres de tions. C'est ainsi qu'elle a autorisé des groupes d e
15 à 30 ans, laïcs à créer des mouvements de prières en dehors
L'historien Gérard Çholvy dans son livre «Histoire des des institutions classiques de I'Eglise : les mouve-
organisations et mouvements chretiens de jeunesse en ments d u renouveau charismatique.
France» explique que la fonction première d e ces Ces rassemblements peuvent également presen ter u n
organisations est bfen s i r une fonction integratrice avantage : une telle concentration d e jeunes peut
de la jeunesse au sein de l'Eglise, même si parfois donner une image excellente de I'Eglise. On va donc,
elles ont pu contester !'institution. Celui-ci confirme petit à petit, privilégier ces nouvelles formes de
l'effondrement des organisations de jeunesse catho- croyance, relancer les pèlerinages e t inventer des ras-
lique mais y oppose la thèse d'une renaissance, semblements religieux d e jeunes, des genres de fes-
depuis 1975, des mouvements de jeunes chrétiens tivals pour jeunes cathos, en utilisant largement les
au travers du renouveau charismatique ou encore de médias bfen sûr.
la communauté de Taizé. Ces mouvements sont pour- C'est jean Paul II qui reprendra et optimisera au
tant loin d e rassembler autant que les mouvements mieux cette stratégie. Le père Francis Kohn, respon-
existants auparavant. Ce constat, partagé d'ailleurs sable de la section jeunes au Conseil Pontifical pour
par I'Eglise elle-même, l'amène a repenser sa façon les la'ics le rappelait en faisant un historique des SMIC,
d'aborder les jeunes. le 6 avril 2005, dans son message ~ 1 journés ~ s mon-
t7QyIiSe cuthoIique et les jeunes
diaires, la jeunesse et E'Eg/ise>).Francis Kohn déclarait ter à quel point les jeunes catholiques sont isolés
alors : *La pastorofe d ~ jeunes
s constitue sans aucun dans la jeunesse en dehors de ce genre de rassem-
doute une des priorités de fe'Eglise. Quelques semaines blement !!! D'ailleurs, plus loin, il avoue que I'ob-
opres avoir été éItr Successeur de Pierre, le Pope Iwn- jectif est de les revitaliser pour qu'ils puissent mieux
PaulIIs'~dresraitÙun;groupedejewnesiences termes: p r k h e r autour d'eux : aA lo suite de cette expérien-
a,-
c n cette première rencontre, je voudrais vous expri- ce revitulisante, ils se sentent mieux ormés pour resis-
mer mon espérance. Oui, mon espérance, parce que ter à la tentation de "baisser les bras" quand ils se
vous etes la promesse de demain. Vous êtes I'espe- retrouvent Isolés dons leurs universités ou leurs
rance de l'iglise et de la société" (Discoun à des bureauxn.
jeunes jtoliens, 8 novembre 1978). Le Saint Père a Les JMjC o n t également permis à I'Eglise de revita-
ensuitesouvent répétkçesparoles d'encouragernenlau liser certains secteurs de ces institutions ; -certains
cours de ses rnuliipks rencontres avec les jeunes dans diocèses, qui ne bénéficient pas d'une implantation uni-
/es différents pays du monde. Il /es a aussi concrétisées versitoire, ont réussi à mettre en place une pasforale
par des initiatives prophétiques, dont lo plus rnorquonte des jeunes, dors qu'elle n'existait pas auparovan t. Après
est /'institution des journées Mondiales de Io jeunesse Ses /MI de Paris et de Rome en 2000, beaucoup de dio-
en 1985. Célébrées cèses ont transformé les
depuis lors choque secrétariats mis en
année à l'occosion du place pour la prépara-
dimanche des Ra- tion des journées Mon-
rneoux, Ù Rome et dons diales en conseils pour
les diocèses du monde, lo pastomle des jeu-
les journées Mondiales ne5.n Elles permettent
.-
de la leunesse ont lieu aussi à I'Eglise dJentre-
tous les deux ou trois " tenir plus de relations
ans au niveau mondial i avec les institutions
depuis 1987 (Buenos- " civiles en demandant
Aires, Saint-locques de "A bien sllr des subven-
Compostelle, Czesto- ' tions, des aides logis-
chowu, Denves, Ma- tiques et matérielles ;
nille, Paris, Rame, des jM/ ont permls de
Toronto et bientôt créer des passerelles
Cologne). Ces grands avec le monde politique
événements manifes- et social, cor ei'ks ne
tent toute l'importance I )SI dl(>\ r . i ~ i i - n i ! i / i ' ~ r i t . r t t r f i 1.1 rr>rnrnun,iutt. dl. 3 . i 1 ~ t n peuvent être réoiisées
que, dans son ,effort sons une coopémiîon
évangélisateur, llEglise cat holique accorde oux jeunes. étroite ovec diverses institutions. Les contacts etoblis b
Ils ont également donné une forte impulsion w la pas- cette occusion avec la société civile (h I'échelon, des
torale des jeunes ces dernières années.» villes, des régions et des pays) constitue pour I'Egfise
Le programme de ces journées est conçu comme u n une opportunité de s'ouvrir sur le monde et de se luire
pèlerinage, il doit être festif et en même temps impré- upprécier pour so copocité d'organimtion et de gestion
gné de formation religieuse (catéchèse), le tout est d'un grond evénement.~Enfin il faut noter que les
organisé sur une thématique choisi par Fe pape, JMJCservent de avitrine de l'Église et elle5 ont claire-
Nombre de jeunes présents ne sont pas forcément ment ornéliork sa visibilité, notamment pur la forte
catholiques au sens strict du terme, Francis Kohn médiatisation dont elles sont l'objetn.
reconnaît q u e «ces jeunes ne sont pas toujours au clair
avec le contenu de lu foi chrétienne, ils veulent biep
"croire ", mois ils ont du mal à se reconnaître dans 12-
La jeunesse
alise),
., . comme instrument pofrtique
Sur place, o n s'efforce de faire rencontrer chaque L'Eglise catholique le répète : «la pastorale des jeunes
jeune par un prêtre ; d e sacrement de lu réconcilia- constitue sans aucun doute une des priorités de I'Egli-
tion et de Ia pénitence, célébré individuellement dans sea. Pour une institution en perte de vitesse, il est
lu rencontre avec un prêtre est un klérneni fondamen- en effet primordial de gagner des jeunes, les jeunes
tol du cheminement spirituel proposé aux jeunes durant catho seront l'avenir de I'Eglise, il leur faut donc en
les /Ml.. former un maximum, d'autant que les jeunes
Autre intérêt de ce genre d'événement, il permet de croyants ont une pratique parfois éloignée des
sortir de nombreux jeunes catholiques de leur isale- dogmes. jean Paul II, qui est le pape qui a le plus
ment et donne une visibilité à I'Eglise. Francis Kohn mis l'accent sur la nécessite d e gagner des jeunes a
nous dit que -dans ces gronds mssemblernents, les I'Eglise catholique, déclarait déjà quelques semaines
jeunes réalisent qu'ils ne sont pus seuls à être chrétiens après avoir été élu pape (Discours à des jeunes ita-
et qu'ils n'appartiennent pas à "une espèce en voie liens, 8 novembre 1978) : «En cette première ren-
de disparition"^ ; faire cette remarque c'est consta- contre, je voudrais vous exprimer mon espérance. Oui,