You are on page 1of 5

GEJ10 C226

Le salut matinal des grues. De la sphère extérieure de vie (l'aura)

1. Comme Je venais de dire cela, un grand vol de grues traversa les airs, venant de
l'ouest et se dirigeant vers les contrées marécageuses de l'est, celles de l'Euphrate.
2. Quand toute cette troupe fut exactement au-dessus de nous, assez haut dans les airs,
elle s'arrêta, pour ainsi dire, et se mit à tourner en grands cercles, se rapprochant peu à peu de
l'endroit où nous étions.
3. Le juge demanda : « Seigneur et Maître, cela signifie que nous aurons bientôt un
autre orage ! Que penses-Tu, Seigneur et Maître, de cette supposition ? »
4. Je répondis : « C'est ce qu'enseigne par expérience la croyance populaire , mais,
qu'il y ait ou non des grues, il est bien évident qu'à la fin de l'automne, que suit inévitablement
l'hiver, le temps ne manque jamais de changer tôt ou tard. Pourtant, cette année, le temps
demeurera un peu plus longtemps tel qu'il est à présent.
5. Cette fois, les grues qui tournent au-dessus de nous n'annoncent pas un changement
de temps, mais ce sont leurs âmes qui perçoivent Celui qui n'est pas loin d'elles, et c'est à Lui
qu'elles rendent gloire à leur manière en Lui offrant une sorte de salut matinal, parce qu'elles
sentent en elles qu'Il est aussi leur Créateur.
6. Un chien qui connaît bien son maître et lui est très soumis perçoit lui aussi son
approche ; il court à lui et lui manifeste par toutes sortes de sauts, de mines et de flatteries
qu'il aime son maître et le reconnaît bien ; mais il ne court pas vers les étrangers, et, si l'un
d'eux s'approche de son maître, il l'attaque férocement, n'obéissant qu'à la voix de son maître.
Pourtant, qui a dit au chien que cet homme-là était son maître, et pas un autre ?
7. Vois-tu, Mon cher ami juge, ce n'est pas la chair du chien qui sait cela, mais son
âme, qui est à un degré d'intelligence un peu plus élevé ! Comment cela se fait-il ?
8. Aussi bien l'homme que les animaux sont entourés extérieurement d'une sphère ou
d'un domaine nécessaire à leur existence, et qui a une grande affinité avec leur âme. Beaucoup
d'hommes qui vivent simplement perçoivent souvent à des lieues de distance l'approche d'un
ami bien connu qui a été longtemps absent, et ils peuvent même dire à quel moment cet ami
arrivera chez eux.
9. Les bêtes possèdent souvent plus nettement encore la faculté de déceler et de
percevoir à une distance encore plus grande tout ce qui est ami ou ennemi. Les chiens et les
chats ont cette faculté à un degré particulièrement élevé. C'est pourquoi, si tu laisses l'un de
tes chiens à plusieurs jours de voyage de ta maison et qu'on le relâche ensuite, il revient très
vite chez toi sans rien connaître de la géographie ni des chemins. Qui donc lui a montré le
chemin, et qu'est-ce qui lui permet de s'orienter pour revenir vers toi ?
10. C'est en premier lieu ta sphère de vie extérieure, qui est fort étendue et que son
flair reconnaît fort bien, malgré toutes les autres qui la traversent. Ce qui, ensuite, le pousse
vers toi, n'est rien d'autre que son amour et sa fidélité instinctifs. Et s'il ne se trompe pas de
chemin et sait s'il se rapproche ou s'éloigne de toi, c'est parce que la sphère de vie extérieure
qui, en quelque sorte, rayonne de toi, devient toujours plus dense à mesure qu'il se rapproche.
11. Car il en va de même, dans un sens plus spirituel, bien sur, qu'avec le rayonnement
d'une lampe. Le rayonnement lumineux est le plus dense à l'endroit où se trouve la lampe elle-
même, et, plus on s'en éloigne, plus le rayonnement devient diffus et faible, jusqu'à ce qu'on
soit à une distance telle qu'on ne le perçoit quasiment plus ; et un homme à la vue un peu
faible ne percevra plus du tout ce rayonnement, au contraire de celui qui a la vue perçante.
12. Ainsi, hommes et bêtes perçoivent de très loin le rayonnement de ceux qui sont
leurs amis, et cela d'autant mieux s'ils possèdent un flair prononcé.
13. Or, Je suis le Seigneur de toutes les créatures de l'infini tout entier, donc
assurément de cette terre aussi - et c'est ainsi que ces grues, comme Je te l'ai dit, M'offrent
leur salut matinal ! Et, afin que tu voies cela, elles vont venir se poser tout près de nous, puis,
sur un signe de Moi, se diriger vers l'étang que J'ai créé pour toi par l'intermédiaire de
Raphaël, et y prendre leur repas matinal et la réserve d'eau dont elles ont besoin pour
poursuivre leur voyage. »
14. Et, dès que J'eus achevé ces paroles, voici que près de trois cent quarante grues se
posaient autour de nous en une sorte de haie, leurs regards tournés vers Moi. Peu après, Je
leur fis un signe de la main en direction de l'étang ; alors, elles s'envolèrent et se posèrent à
nouveau sur l'étang, montrant par leurs petits cris la joie qu'elles éprouvaient à y trouver tant
de nourriture et une eau pure pour remplir leur poche à eau.
15. Tous contemplèrent avec grand plaisir ce spectacle de la nature et louèrent Mon
amour, Ma sagesse et Ma puissance.

GEJ10 C227
De l'eau que boivent les oiseaux

1. Le juge romain Me demanda alors : « O Seigneur et Maître, Toi qui sais


parfaitement toute chose, que font ces oiseaux de toute l'eau qu'ils prennent pour leur
voyage ? Car, à ma connaissance, j'ai toujours vu les oiseaux boire dix fois plus,
proportionnellement à leur taille, que n'importe quel animal, et pourtant, ils ne rejettent jamais
d'urine ; du moins, je n'ai jamais vu pisser aucun oiseau, et Tu viens de nous dire que ces
oiseaux avaient grand besoin d'eau pour voler, alors que je pensais que toute cette eau,
s'ajoutant à la nourriture absorbée, devait plutôt les alourdir, et donc rendre leur vol plus
difficile ! »
2. Je dis : «Ah, ami, le Maître doit savoir mieux que quiconque ce qu'il faut à Ses
œuvres pour assurer leur subsistance temporelle, et comment leur corps doit être fait pour
qu'elles puissent accomplir ce à quoi elles sont destinées. Quant à savoir pourquoi un oiseau a
besoin d'eau pour voler, adresse-toi pour cela à Mon Raphaël, qui, comme tu le vois, est
encore présent ! »
3. A ces mots, le juge se tourna vers Raphaël et le pria de bien vouloir lui expliquer un
peu cela.
4. Raphaël répondit : « Je le ferai volontiers, et aussi brièvement que possible. Vois-tu,
lorsque vous tuez un agneau, une chèvre, un veau ou un bœuf, vous retirez ses entrailles -
c'est-à-dire son estomac, ses intestins et sa vessie -, en nettoyez à votre manière toutes les
parties, puis soufflez dedans afin de les faire sécher à l'intérieur et à l'extérieur. Puis vous
utilisez les plus grands de ces organes creux pour faire de petites outres et des sacs, et les plus
petits pour garder diverses graines et autres petits objets.
5. Si tu avais ici l'une de ces vessies séchées ou une outre quelconque de cette sorte, je
te montrerais plus facilement comment les oiseaux utilisent l'eau pour voler ; mais je saurai
bien faire en sorte de disposer des moyens nécessaires à mon explication ! Voici déjà devant
nous une outre d'assez bonne taille, remplie d'eau ; nous allons y ajouter quelques ingrédients
qui possèdent la propriété d'absorber le carbone et l'oxygène qui sont dans l'eau, mais de
libérer l'hydrogène** (Nous gardons en français, par souci de simplicité, des noms d'éléments qui pourraient
paraître quelque peu savants dans une telle explication. Mais il faut se rappeler que l'allemand, contrairement au
français, emploie des termes formés non sur les racines grecques, mais sur des noms du langage courant - ainsi,
le carbone est « l'élément (ou la matière) du charbon » (Kuhlenstoff), l'oxygène « l'élément acide », donc oxydant
(Sauerstoff) et l'hydrogène « l'élément de l'eau (Wasserstoff). Notons par ailleurs que l'explication du vol des
oiseaux par le fait que les sacs aériens servent aux oiseaux à s'alléger porte la marque d'une époque où l'on avait
encore de la peine à concevoir le plus lourd que l'air - par opposition au ballon dirigeable, qui, précisément, était
très difficile à diriger en raison même de sa légèreté. (N.d.T.)) pur. Voici déjà ces ingrédients, que tu
connais sans doute : un peu de fer, de soufre, de chaux, de sel et de charbon.
6. A présent, je les verse dans l'eau - voici, ils y sont, et tu entends déjà dans l'outre un
bruissement et un grondement singuliers. Prenons maintenant une vessie sèche, que nous
allons remplir avec l'hydrogène, qui monte facilement - et voici que cette vessie est déjà
pleine ! Prends-la par l'ouverture qui se trouve en bas, et tu sens aussitôt comme elle tire vers
le haut ; à présent, lâche-la, et observe ce qu'elle va faire ! »
7. Le juge obéit, et la vessie monta aussitôt dans les airs à toute vitesse, si haut que nul
ne pouvait plus l'apercevoir ; pendant ce temps, on avait rempli une autre poche plus grande, à
l'ouverture de laquelle on accrocha une branche d'arbre avant de la lâcher, et elle monta tout
aussi vite dans les airs.
8. Alors, on emplit de l'hydrogène qui restait une douzaine d'autres poches, auxquelles
on suspendit une autre branche plus grosse et plus lourde, et elles s'envolèrent elles aussi à
toute vitesse.
9. A la fin de cette expérience, Raphaël dit au juge : « As-tu maintenant une petite idée
de la raison pour laquelle les oiseaux ont besoin d'eau surtout pour voler ? »
10. Le juge : «Je commence à y voir un peu plus clair ; mais quant au comment de la
chose - comment les oiseaux utilisent l'eau pour voler -, cela, bien sûr, je ne le comprends pas
encore. »
11. Raphaël : « Vois-tu, un oiseau est ainsi fait qu'à partir de la réserve d'eau qu'il a
absorbée, il peut fabriquer exactement la quantité d'hydrogène - qui est une sorte d'air
particulièrement léger et subtil - dont il a besoin pour voler, et son instinct lui fait sentir très
précisément quelle est cette quantité. Cet hydrogène subtil emplit en un instant tous les tuyaux
grands et petits qui sont dans ses plumes et ses os, il devient léger comme un cheveu, et ses
ailes emportent alors aisément ce poids et lui permettent de s'élever à loisir.
12. Si tu considères bien cela, tu comprendras comment le vol est possible chez toutes
les espèces animales qui peuvent s'élever dans les airs à leur guise. »

GEJ10 C228
Comment les hommes peuvent voler

1. Le juge romain dit alors : « Je le comprends fort bien maintenant, mais où ces
animaux prennent-ils les ingrédients nécessaires pour séparer l'hydrogène - comme tu l'as dit -
de son oxygène ? Car le fer, la chaux, le soufre, le sel et le charbon ne se trouvent tout de
même pas partout ! »
2. Raphaël répondit : « Mon cher ami, il y en a, dispersé sur toute la surface de la
terre, des millions de fois plus que tous les oiseaux de la terre n'en ont besoin pour voler des
milliers d'années ! Les oiseaux sont eux-mêmes de fort bon minéralogistes, de même que les
racines et les branches des arbres sont des spécialistes particulièrement intelligents des
éléments vitaux ; sans cela, il ne pousserait pas sur le sol terrestre tant d'espèces d'arbres et de
plantes, et les oiseaux ne pourraient pas voler non plus. Tu vois par là que chaque animal et
chaque plante reconnaît parfaitement ce dont il a besoin et sait s'en servir de même.
3. Songe donc à un œuf : sa coquille est faite de calcaire, et l'intérieur, pour ce qui est
de sa partie matérielle, contient lui aussi un peu de calcaire, de sel, de charbon, de fer et de
soufre.*( Là encore, le même mot désigne un élément et ses diverses formes ou composés.
Ainsi, Kalk veut dire, selon le contexte, calcaire, chaux ou calcium, et Kohle, charbon ou
carbone. De même pour le « sel » (Salz). (N.d.T.)). En quelle quantité, chaque oiseau le sait
exactement pour ce qui le concerne, et où il doit se le procurer ; car l'oiseau dispose pour cela,
comme tout autre animal et comme l'homme lui-même, de ses cinq sens, et la plante a dans
ses racines et dans ses rameaux ses propres fils perceptifs. Et je crois avoir ainsi résumé aussi
clairement que possible cette question que les hommes ont tant de peine à comprendre. »
4. Le juge répondit : « Ah, céleste ami, si les hommes connaissaient exactement les
proportions de chacun de ces cinq ingrédients, ils pourraient peut-être bien emplir de grandes
outres de cet hydrogène, puis, au moyen de divers accessoires mécaniques, s'élever eux aussi
dans les airs et voler comme les oiseaux ! »
5. Raphaël : «Ce qui n'existe pas aujourd'hui peut encore venir un jour ! En attendant,
il vaut beaucoup mieux que l'homme ne puisse pas voler avec son corps ; car, s'il le pouvait, il
ne tarderait pas a devenir le plus grand prédateur de toute la terre et ne songerait plus à
cultiver le sol.
6. Il vaut donc mieux pour l'homme que son âme soit vraiment capable de voler en
esprit, mais que son corps reste bien sagement sur le sol terrestre pour lequel il est fait.
L'homme va bien assez loin avec ses pieds, souvent même trop loin ; et, si ses pieds ne sont
pas assez rapides, il a encore à sa disposition assez de bêtes qui marchent plus vite que lui, et
qui, une fois dressées, peuvent le mener d'un lieu à l'autre en un temps bien plus court ; il peut
aussi construire des vaisseaux pour se déplacer sur la mer comme il le fait sur la terre ferme.
Mais, dans la suite des temps, les hommes inventeront une quantité d'autres moyens de
transport qui fileront à vive allure de lieu en lieu.
7. A présent, cher ami, tu en sais bien plus qu'il ne t'en faut, et si je t'ai expliqué toutes
ces choses, c'est seulement afin que tu comprennes plus facilement que le Seigneur est
véritablement le maître absolument parfait et sans égal de toutes les choses qu'Il a créées, car
c'est de cela que tu avais besoin avant tout ! »
8. Alors, le juge romain Me rendit grâce du fond du cœur, ainsi qu'à Raphaël, puis il
dit: « O Seigneur, en vérité, on en apprend davantage en une heure avec Toi que ce que
l'homme le plus habile pourrait vous enseigner dans toute sa vie, même avec le plus grand
zèle ; car avec l'homme, c'est toujours "Jusqu'ici, et pas un pas de plus !", mais avec Toi,
c'est : "Jusqu'ici, et toujours plus loin jusqu'à l'infini !", car Ta sagesse, ô Seigneur et Maître,
n'a pas de bornes !
9. C'est pourquoi nous Te sommes tous infiniment reconnaissants de toutes les faveurs
parfaitement divines que Tu nous as accordées, et nous ne cesserons jamais de le rendre grâce
jusqu'à la fin de notre vie terrestre. Seigneur et Maître, pardonne-nous notre faiblesse et nos
péchés ! »
10. Je dis : « Ils vous sont déjà pardonnés ; mais à l'avenir, vous devrez vous garder
vous-mêmes du péché.
11. A présent, quittons ce lieu et prenons bien vite notre repas du matin, après quoi
nous nous préparerons à poursuivre notre voyage. »
12. Sur quoi nous rentrâmes à l'auberge, où nous prîmes notre repas, pendant lequel on
parla encore de diverses choses qu'il n'est pas nécessaire de reproduire ici, parce qu'il en a
déjà été question bien des fois.
13. Après ce repas, qui fut bref, Je Me levai avec Mes disciples, bénis la maison de
l'aubergiste, le juge romain et tous ceux qui étaient là, puis nous nous mîmes aussitôt en route.
14. L'aubergiste, son fils et le juge nous accompagnèrent pendant deux heures, et
s'émerveillèrent grandement de trouver partout leur pays si bien cultivé.
15. Au bout de ces deux heures, ils Me rendirent grâce une dernière fois, puis s'en
retournèrent. En cette occasion, Raphaël disparut lui aussi une fois de plus, puisque Je n'avais
plus besoin de lui.

You might also like