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Tous les Sports :] 'rl,,i

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!r
-;

LÀ A{ELEE ÀU FOOTBÀLL RUGBY

Utt coult de si/ftct dc I'arbilre uicttt tl'indiquer qn'une faule a ilé contrnise. Lc jeu cst alors
u r r ô l é e t l e s < u u a t i l s t s e p l a c e n t , p l i é s e n t l e u r , é p c u t l e sc o n t r c épunlcs. lir rles < dcntis n jetlele
b a l l o t t a u c e r t l r c d u g r o u p c f o r t n ô .p a r l c s ( a u u t t l s l l a n t l i s q u c I'aulre r< dcnti > et les ( trois-
quttrls t srrlucilléspar leurs aduersaires, lyuettent lcr sorlic du ballott.

Bal lo n ovale, Ball on r:ond


Le football, vieux Jeu celte revenu en France transformé
par les joueurs anglals, s'y est implanté d'une façon
définitive et brillante. Ce superbe sport, qui n'est pas le
leu brutal que s'imaginent les profanes, rnais qui
demande autant de sang=froid et de réflexion que d'agi=
lité, a ses partisans fanatiques dont le nombre grandit
sanscesse -4 A g A A A A A A .û Ê A A

tr:-lN traversnntlc ;ardin du Luxem- assombri la réputation de ce jeu de < bal-


ll E l l b o u r g , l ) a r u n s o i r c a l m ed ' t i t t l , lon au pied r, dont les règlcs nous vien-
l l E / t l l u n s é n n t c u tr c c u l s u r l a l ô t c r r n nent cl'Angletcrre :ses origines. et la con-
I Ilt,,,:
lffil
lWWffil
J ) t l l o n q u e û e s J c u n c s g c n s l ) o ( l r - fusion commise avcc lc football américain.
suivaicnl à coups dc pit'tl. ll. lc De l'inolfcnsif /bllis latin, lcs Ccltcs de
| -3' I sénateurcn concul un noir rcs- Cornl,all avaient fait lc rude lrurling ouer
l/^{-l .,
l-( g 1 S l s c n l i t n e n tc: e t r ' i g ce s t s a n s p i t i é . cotrnlrg, et nos pères, la sauvage soule iL
l l I i t o r o s c l i r c l c f o o l b a l l s u r trauers champs, ballon de cuir rempli de
toutc I'étenduedi jardin. foin qu'on poursuir,ait dc commnne cn
Ce législateur at'ait raison car on ne doit comrnunc. < C'était un jc'r cltaud, drarna-
pas plus jouer au football dans un jardin tirluc, oir l'on se battait, ori I'on s'étran,
oir il passe des nourrices et des sénateurs, glait, oir I'on se blisait le crâne: c'était lc
qu'on ne pcut faire de la bicyclette tlans jeu rpri pern-rettait de tucr son enncmi
un salon. sâns renonccr à ses Pâques pourvu quc
Lc football n'avait pas besoin de ce uou- I'on prit soin de frappcr collllne par ha-
veau coup. Dcux faits ont suffisarntncnt sard. > I)'aucnns considèrcnt la soulc

4" axN. 1" sEltEsrnE. r. - 10


Je sais tctttt - :: Tous les Sports

vinrent nous
avertir dcs ef-
froyables d a n-
gers de < ce sport
dc brutes.> Beau-
coup de person-
nes ne saventpas
encore que ces
statistiques, dé-
mesurément
grossies, arri -
vaient d'Améri-
que où l'on joue
un football aussi
différent du foot-
ballanglais qu'un
tournoi d'échecs
peut l'être d'une
course de che-
vaux. I-e jeu en
honneur dans les
Universités d'A-
mérique est un
jeu de force et
d'invraisem.,
blables mêléest
oir I'on avance
mètre par mètre
dans une appa-
rente confusion.
Il a sa tactique
et sa beauté. Mais
le désir de gagner
à torit prix en firit
négliger les rè -
gles. Trop sou-
,' vent il dégénère
en atroces pugi-
lats. Interrogé à
son sujet, le fa-
meuxboxeur Jim
Jeffries répondit:
< C'cst plusbrutal
LE ( COUP D ENVOI D ÀU FOOTAÀLL RUGBY
qu'un combat. Je
La partie Dd conTtnencet': le batlort a éIé placë. ant ntilieu du tenoin et c'est Ie
c a m p d r t b u s q u i a g a g n é a u s o t ' t l e c o u p i l ' e n u o i . U n d e s e s i o u e u r s s ' u p p r ê I eà ne comprends
donner un conp tle piecl cluns Ie ballott pott I'enuoget' datts le cantp aduetse. pascomment des
L e s j o u e u r s d e c e d e r n i e r s e s o n f d i s s é m i n é sp o u r c u e i l l i r t l e s t t i l e l e b a l l o n . gentlerlens peu.
vent s'y plaire.
colnln€ un < dernicr vestige du cultc que On ne m';. ferait pas ligurer potlr un mil-
les Celtes rendaient au solcil. > Cette ori- lier de dollars par minute. > Tel qu'il est
gine r:eligieuse ti'a pu faire oublier ics joué, en effet, c'est un jeu de sauvages,
fâcheux excès de ces sDortsmcn d':-tntân, contre quoi le président Rooset'elt s'est
Q u a n t l e f o o { b a l l r l c s ô i o l i c l s : r r r g l r r i lsi r t élevé avec autant de véhémence que d'in-
importé chez nous, voici quelque lingt succès, à la lne de son jeune lils rentrant
ans, la presse frémit. chez lui cn pitetix état.
Celtains publicistes ont rnérité d'être Pcrsonire n':r songé à introduire en
tléfiiris : des gcirs tlui écrivent mâl de cc France cet cxercice, qui répugne à la déli:
qu'ils ignorent. C'cst porircluoi cles statis- catesse européenne. À{ais tous les peuples
tirlu,es navrantes de morts et de blessés ont adopté Ie football anglais, jeu d'adresse
--: ts,allon ottaler tsallon 76nfl :----

et de sayantes col-t1l)inllisolls' qui llct ell spectateurs ôclrangcaic'lt tles ltttt'oles


reuvre les qualités physiclues ct tnot'alcs sirvères. C'élaicnt cleux 1tt)r-escliscrttant dcs
tl'nne nltiott, sillls ell- rnérites tle leurs t'eietous tttotneutltttclmcttt
dommager ses rcPré- arlversair-esI Le football nnglais,.iettd'hiver,
sentants. La déPense seiouc slrr rlne pelouse de gazon,
d'énergic, ln liberté de r n l r i sr r o r rp o i r r l t 1 ' t t n cJ i r c o r rr t r r i -
nouYetttenls c1u'il tlc - forrle, cli' il v a tlcnx sortes
rnantle ontcJlaré llott'e
Llce de burelucr:rtcs.
I ) c u : \ p c r . r ,o 1 1 s ' c s t

ressaisi: lcs illus har--


dis se sor-rtftlit donncr
des erplications. A me-
sure qu'oll constate
11u'il est sans danger
Comure les boîtes de
couleurs Pottr enfirnts,
lc jeu contluicrt
de nouveaux
adeptes, mêtne
au sein tlcs la-
milles.
Un jour, Pen-
dant une Partie,
deux grllncls

'$-.,
Ë;
,Sl
',s

s."; *
"

:
k,# * -*
"i.

UN ( PLÀQUAGE ) ÀU FOOTBÀLL R U G D Y

Tottt joueur qui porte Ie ballort peut ôtrelttrëIé pat un aduersate, On n'a iamais le droit
pur
cl'atrêtir utr homnle tlLti n'est Prrs en lrossessiott tle lu bttlle' l c i , l c j o u c u r u i c t t l c l ' ë l r c s u i s i
cleta acluersaires <1tti uont le u plaquet > c'esl-à-clire Ie f a i r e l o n t b e r , p o u t e t u p ê c l t e t s o t t
attague'

109
7)/

dans le sol et re-


liés par une bar-
rc transvelsalc. Il
cst interdit aux
joncursde se scr-
vir des rnains
pour le faire
.rvancer; ils ne
peuYent le frap-
per qu'avec !e
pied ou avec la
têtc. Unetactique
ingéniettse lcs
oblige à I'cn-
vover très loin
paifois, d'un long
coup dc piecl, ott
mr contlaire ir le
thirc rouler dc-
v a n t c u x .C o u r m c
les jottcurs atl-
vcrsess'opposent
naturellctncnt à
c e t t ei n v a s i o n c n
cssal'ant d'arrê-
ler: lc ballon, lc
joucttr :ritrsi ttre-
nacé doit ton-
.iours s'en débar-
rasser cn le pas-
sant clu picd ri un
camarade micux
placé que lui
I)Oul'aYâncer.
Une tactiqtte
analogttc est em-
plol'ée att rugby,
tlont I'objet est
d'aillettrs asscz
rliffércnt. Ou se
sert ici tl'un bal-
lon oun1c, qtt'ott
pcut rirurasseret
C O A T M E N TO N M À R Q U E U N ( ESSÀI D ÀU RUGBY
c t t t p o r l c rc t t c o t t -
Le ballon, sorli de Ia ttftIéc, cst pris par un<< Irois-rluarls t qui, ttn
r t t c t t t r l ' ê I t ' ct r t r ô t é , I c r e p a s s e à I ' u t t t l c s c s p o r l e t t a i r c s E t t p r o c é t l u t t t t ' a l t lt ' c r s l c s b t r t s
d e s u i l c , t n t t l ç t r é l e s e f f o r l s d n c a n t p o c l u e r s e ,l u t t l c s j o t t c u l s u r r i t t e t i "r jnr "f il r - n t l v c r s c s . l . c s
p o i n t s s eg a g n c n t
qtrct ttn (( css(la ).
t:cttc 1'ois,soit cn
de football, égaleurcrrt cn hollltctlr chcz ltosrutt le ballon dcrric\rc la ligne cle but
rrons : l'Àssociatiott cTlc Rugby. <le I'atlversnirc, soit en I'envo1'ant, d'un
coup dc pied, nu-rlcssrrsdu rectanglc forné
E FOOTBALL ÀNGLÀ|S EST UN JEu D'A-
f llur Ies poterux. Les deux i'qui;les en pré-
.l-z onessr. scnce se composent tlc qttin:e joueurs
Le jeu d'associa/lotr sejoue avec un bal- chacune. Pour gagner dn terrain on peut,
lon rond entre deux équipesde onzehom- au rugb)', lancer le ballon au loin d'un
mes oceupant chacune la moitié d'un coup de pied ou au contraire le garder,
terrain. L'objet dujeu est de faire pénétrer courir âvec, et Ie passer à la main à un
le ballon à I'intérieur du but advcrse,rec- câmarade mieux placé, au lnoment où I'on
tangle formé par dcs poteaux enfoncés vâ êtrc soi-même arrêté. Les honnes
110
Ballon oaale, tsallon rond
Je sals toat lous les Sports

les plus expéri- a


mcntés.Leséqui- Ë
piers sontdivipés
selon leurs apti-
tudes, en gron-
pes, dont le rôle
est dilïérentdans
la partie. Dans
une équipe ,dc
rugby, par exém-
ple, huit auants,
les joueurs les
pluS vigoureux,
sont chargés de
s'emparer du
ballon, en le sui-
vant constâm-
ment. Dans cer-
tains cas, ils se
gioupcnt, en of.
drc préciscontte
les huit avants
adverses,consti-
tuant ainsi une
mélée régLrlièrc.
Lc ballon étant
mis au milieu,lcs
avantsde chaque
campessayentde
le faire sortir, ir
cotrp de talon,
derrière leut
groupe.Deux de-
rnrs sont là pottr
le ran.tasser et,
avec les lrois-
qttarts, lcs meil-
leurs coureurs dc
l'équipe r conl-
mc'ncent une sé-
rie de passes, qrii
les rnènera sut
lesbutsadverses,
voici ta disposition drrÏq,ii;;:^h\ ri}ï?;iÏ, footbalr associut ie rt, qrti si I'un d'eux n'cst
ne comportegue onzejoueurspar cdnp, - aulieu (ie quinzeattrugbg- et pa$ arrêté par
qui ne se joue qu'ar)ec Ia tôte et les pleds, à I'etrcontrè"de ce dernier dans
lequel les joueurs ont le clroit cle se seruir des ntains. l'adversaire pla-
cé cn Tace. Au
équipes avancent ainsi irrd'sistiblcmcnt par rugby, cn elÏet,le joucttr qui portc le ballon
des séries de passcs; et lien n'est phrsjoli peut êtrc jcté à terre, cè qui contr:rrie l'nt-
que de voir le ballon voler de main en taque.Il fautdoncquechaqucjoueursonge
main, échangé par des joueurs lancés à à son équipe et ne chcrche pas à briller
toutc litcsse, par lui-môme. L'équipe doit agir âvec
Ainsi, par des procétlôs dir,ers, les foot- ensernblc, chacun mettant de côté son
balleurs célèbrent le cultc du solcil. L'ap- intérêt personncl. Cctte règle à laquclle
plication de cctte tactique demande bcau- lcs Anglais se sournettent à merveille, les
ô
coup de réflexion. Elle est dirigée, dans Françaisont ruis vingt ansà le comprendre.
chaque équipe, au rtrÉ{l)yet à I'association, Nog progpèsdans ce jeu, tout d'abirégation
pâr nn capitainc, choisi lrarrni lcs jor-reurs ct de finesse,exempt par là même de bru-

112:

16.
tssllon ottale, tsallon rond

UN ( DRIBBLING D
joueur. qtti.courten conseruattlle
Le',<dribblingt;, ant rugbg cr.iltuneùI'ttssociation,estl'ttL'Ied'urt
nouiu iiiorrt'ies'pieds.L7'iirirrri
- souuentbottsculéuu t'out's'tle cet ctctc, tttttis ot'rn'a pns Ic
rlroil "x
clcle < plttquet't polotttcriretttcttt.

tali.té. ont ët() retardés d'autant' Une lrroscrile 1nr I'orbilrt, qtri dit'ige clraqrtc
parl.ie de football est un spcctnclec\tr''- p a 4 l i c . Q u c l q u c s é g l r t i g r r u r c s ,e t d ' i n s i g r t i -
mement vtrié et émouYaltl. ntôtttc potLr Îiirntes contusions sont en général ce qui
d e s p r o f a r r e s .L a r a l l i d i t é e t l ' a t l r e s s e d e s peut votts arriver de pire' A moins que
ioueurs émerveillent lcs plus scep- vous ne considériez comlne une catastro-
i i q u . . . l \ i a i s l e s c h u t e s 'n o m b r e u s c s ,s t r r t o t t t phc de culbutcr sur un épais tapis dc ga-
au ruebt'. troublerlt lcs notr initiés' Rnsstt- zon,
r"r-t-àui, on ne s'y fait jnnrais grantl rual' D'après une statistique du f)t Jeau Ra-
Le football recrute ses adeptes dans toutes chouf sur 1.275 hornmes jouant dans une
les classes de la société, mais en grande même région, pendant six moix, 45 acci-
rnaiorité parmi Ies jeunes gens bien élevés' dents bénins seulement ont été relevés. En
Toirte brùtalité y cst d'ailleurs sévèrctnent vingt ans, un seul accident mortel, dù' à la

173 -.: -.-.- .-::-'


Je ssls tout - ___ Tous les Sports
faiblesse imprudente de la victime, s'cst léger horion ne les désavantage pas, vous
produit en France. Il n'y a pas un des les retrouverez après diner au théâtre ou
sports traditionnels de nos pères qui nc en soiréc, impénétrablesct digncs, aussi
compteune mo_yenne bien supérieured'âc- calmes que s'ils n'avaient point dans la
cidenls graves, journée commis le crime tlc s'amuseri\
leur guise. Parmi lcs voluptrlsrarcs dont
TENUE DES FOOTBALLEURS notre siècle sc repaît, c'en cst nnc, ct des
LÀ plus honnêtes,que de passerainsi en quel-
ques heures d'une rnêlée fangeuse à la
Nos joueurs de football nc revêtentpas, caln'rcélégànced'un dîner en habit noir.
pour s'adonncr:i leur sport d'élection,l'at- Les footballeurs s'amusentparfois. Un
tirail effarantdesjoueursaméricains.Ceux- soir lesjoueursd'une célèbreéquipe pari-
ci dont la distractionconsiste,nousI'avons sienne,de passagedans une grande ville
dit, cn une sorte de massacre,se protègcnt de province,se divisèrentendeux groupes,
contre les coups, comme les guerriers cltr feignantde nc se point connaître. Entrànt
rnoyen âge, par unc armure complète. Un ful après I'autre dans un café les groupes
plastron rernbourré à la poitrine et sur les échangentbientôt des propos aigrcs, des
épaules,un pantalon en épaissetoile hui- injures, puis des projectiles. Enfiri ils sor-
lée, des jambières de fer, des gants, un tcnt tumultneusementcolltme pour vider
protège-ncz en caoutchouc durci consti- dansla rue ccttc querellc.Avidel dc scènes
tuent I'accoutrementordinaire des foot- dc carnageles consomrnateurs lcs suivent.
balleurs rl'outre-Atlantique.Il nc suflit pas La foule dcs passantss'attroupe,on frémit.
toujours à les garantir. Et nous tre pou- Quand l'émoi fut :l son comljle, les vingt
vons qu'admirer, sans chercher ri I'irniter camarades,bras dessusbras dcssousrega-
cet étrangedivertisscnrent. g n è r e n tl c u r h ô t c l . . .
Notre lbotball, nous le répétons,u'erclc Beaucoupde lycéensjouent au football
corlrlnun que le norn. âvec ce dangereux le jeudi, ct dans certains établissementson
passe-tcmps.Les jotteurs anglais ct fran- y joue tons lcs jours. Mais les récréations
çais se sont donc contentésd'adopter un sont brèvcs ct I'ou n'a point le temps de
costurnc aussi simple ct pratique quc pos- revêtir un costume approprié, Comme on
sible : culotte courte flottante et bas dc sc trouve, on s'entraînefermc. Et c'est un
laine, chenriseaux couleurs du club pour Iléau qui s'abatalors sur les rloublures, les
l'association,jersey collânt pour le rugby, boutons, les cravates et les manches de
alin de rendre en ce dernier jeu les arrôts chemise; un de ces lnassacresde vêtements
plus difliciles. Les chaussuresde football qui font gérnir les mères et inspirent aux
étonnent toujours le profane. Faites eu papasdes périodeséloquentesI
cuir blanc, jaune ou noir, elles portent Au prix de pareils sacrifices,noussommes
souvent dc larges brides transversalesdes- devenushabiles et nos grandeséquipes de
tinées à. assurer la dircction des coups tugb]'surtout sont très présentables.Nous
donnésau ballon. Sousla semelle,clcs rou- exportonsces produits nationaux, princi-
dellesou des bandelettcsclc cuir, épaisses palernenten Angleterre,ct la comparaison
tle cleuxccntimètres,etnpôchcntle joueur n'y est plus hurniliante pour etix, Nous
tlc glisser sur le gazon hunridc. Les cro- contribuons :i l'entente cordiale; et lcs
chetsct lcs cloussont interdits,alin d'évitcr A n g l : r i sr c c o i v e n t n o s j o n e u r s â v e c u l l c
à a'ltrui tout risquc de blessurc. prolïsion de drapcaux,de musiqueset de
II cst, du reste, des footballeurs qu'on nc démonstrationsenthousiastcs.
sollpçonnepas, tant ils ont I'air d'honnêtes
yo)'âgcurs.Ceux-là, aucun signe extéricur oMMENT DE GRÀvEs sprctAtsuns xÉct.t-
ne les clistingue,si ce n'est le petit sao, GENTTOUTE RETENUE
qu'un observateurexercéreconnaîtratou-
jours, Cc sont les joueurs desgrandsclnbs, Certainsrnairesdonnent en grandecér'é-
les élégantsde ce sport populaire.Pardcs- monie le < coup d'envoi l dans le ballon.
sus verts et giletsà carreaux, on les pren- Nos consulsassistentauxbanquetset,pour
drait pour des Anglais,s'ils n'écorchaient bien montrer qu'ils sont Français, nos
avec tant de sans-gênela langue britan- joueurs font quelque scandale dans les
nique. Quand ils reviendront, après deux musics-halls locaux. I\{ais nos hôtes sont
heures de jeu dans la boue peut-être, ils enchantés:ne sommes-nouspas le peuple
seront aussifrais, aussi corrects, aussijoli- le plus gai de la terre ? Ils pardonnenttout
à leurs adversairesde I'après-midi. Il n'y a

,rn
Ballon ovsle, Bsllon rond ::-:- -:-= -:::

qu'unc chosc qu'ils nc tolèrent pas: le port irrésistibles qui enthousiasrnent la foule.
dc la barbe. Lcs Anglais ne pcuvent pas Cc qu'ils gagnent à se dépenser ainsi ?
s<luffril des footballeurs barbus. Un de nos trIais ricn, rien dn tout, cluc la joic rl'ôtlc
plus brillants joncurs, clétentcur tl'unc acclamés et ltarfois un titre <le champiou
l-rarbcsuperbe, fnt accueilli, sur un terrain auquel ils attachent un prix incxplicablc.
a n g l a i s , p a r u n c h i l a r i t é g é n é r a l c ,L a g a l c - Il 1' a des chamltions tlc Irrance et des
ric s'csclallait cn lc ro5'ant cottrir et lui champions tlc Paris, dcs charnpions s('(;-
cliait, avec nn iniuritable accent d'Anglais laircs et tleschaurpions tnilitailes, Ilt I'on
rlui s'amusent : <rGo on, berbe I >, ne saut'ait croirc avcc rluelle âpreté lcs
L'infortuné, pour rcvcnir I'rnnée sui- ôquipcs sc disputcnt ce I'cnoul éphénrèrc.
rante, fit raserjus(lu',I sa nlotls- : ---l I)c graves ntcssieurs, seclc-
--\
lirche. -Æi- ' - \ lrrircs ou tlisorit'rs dc clubs.
Il 1' a rleux sllcclaclcs æ . llet'dcrtt l'rrppétit et .le
r l a n s u r r c l l a r t i c r l e l o o L -/ 1 '\ sotttrrrcil it pt'éparer <'es
l r a l l : c c l u i r l t rj c r r l u i - /." - \ r ' i c l o i t ' r ' s; < l u e l q u c s -
r r r i , r r rec t c c l u i d e l a / , " . ; .U \ u r r s c o n s c r ' \ ' c nrtl r r n s
girlcric. Cnr les /,r

iï'',1i,,,1i1"'[li,]
/e*Y-,4{-'41L
n r r i s s e r t ta u j o u r - / t , , * , i : {,,f f 'l
\ li,i-:':Tllï"ilil1
irrrl' gloirc.
-* - \
t i ' f r r r iu n p u b l i c / l ..4 .æ5 Ë , \ Ln jour. dnus
r- t-.-t --tI
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rdrrl (rr ruuruulr. aI -t*' --a1Ægl, LLrrrrr( r Lr r(rr!

I---æIF

oe la scene.Le so:il - riu:: :.:l .' rcîrr(r Lic-


V
res et les nêmes ex- \ilV- pal lcs iambes ct ir
clamations pittores- le culbutcrl > An-
g;ïiî;îîJiiîl'i'1,,1î :'iiiï;,iïî;'-:îË:ili:
,,ii:ijr,jil;*jLi::,ii:;,*i:;,,';jï:,;
Chacun a son cham-
j|l.':l.T:; il';lil;l:ï.,
f ion,dontir arbore:,;::i;,,::;,:;,i;";:i:,li:ï:,i,,::;,'iiîl!,,i,,i'i,""";i",;
parfois les cottlcurs. poteaurdas
f'trireTrcsscrjrru-dessrrs rr. dtt ubul de ronrnns-fettilletons
Et lcs partisans de les hantaicnt. Sau-
chaquc équipe échangent, en nn langagc ront- i ls j lr-nais (lr.l'unesi nrlllc convcrsatior-r
non excmpt de violcnce, clcs propos rlc footballculs les avait ictd's dans cct
alternés. d'moi?Leférocc clieur était un clistingué
I)es personnages consitlérables assistent p r o f e s s e u r t l e p h i l o s o p h i c . . .
ii ces rencontrcs ct s't' passionncnt. F-onc- (lctte furcur rle laincrc gagnc les plus
tionnaires et cotnurerçants, notaires ct h u n r b l c s é q u i q u c s s c o l a i r e s .I l t I ' o n n ' o r . r -
magistrats abdiquent pour quelques ins- blie lien porlr s'ilssul'cr lc succès, En pro-
tants toute rnajesté I C'est qu'au spectaclc vince, I'équipc qni en lcçoit rrne autre la
de la lutte ardente menée sur la pelousc fait proureucr toutc la mntinée par des
par ces jeunes honttttes, assoupies jusque compères, i\ tt'avers Ia villc. On lui montre
là, se réveillent Ics énergies héritées d'un les mails, la préfecture, la rit ière, la cathé-
autre âge. drale. On lui propose une ascension des
Sur le gazon, les athlètes s'épuisenten tours. On la boulle de cigarettes, Avec
courses échetelées, rivalisent d'adresse et quellejoie féroce on épie après déjeuner
d'ingéniosité, conduisent de ces attaques les mines harassées des visiteurs I

115
A travers le Globe
Je sais tout
joriee zi tlonI lcs jottcurs sortI par'ôseu pt'orntn,.rles
Nous nous rappelons une partie (1.11"-
la rose, sttl les rives chat'urantes r e c c t t e s .I l s n e r r t o n t r e t tj Ir r t t t l i s l ) l t l s -
-tn
Toulouse
Cn.o"ne. On nous o{l'rit, avant lc r l c t t r t t t t e l t ' s u t t l i t t e t l r s .1 ' : r n t i l t ' s [ \ ' l ' l t t
,t" g c l l s e ( ' o ] l o l n e s-
et c'esI hcureux p o u r I c s
tr*tan z\ la mi-tetlps, des litres cle l:t
punch à"t tliscrétion. Pauvres Parisietrs en r 1 u ' t t r lt i l r c l l n t t c , p l u s q L r el e s t i c l t e s s e s '
rtt'c vanité humaine.
iorl"S" ! L'cltct 11éprrssal'es1li't'ir .des
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UN FOOTBÀLLEUR ÀMERICÀIN

s'uffublent les foolb-alleurs


Voici une pcu'tie rle I'accoultement dont
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