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Exercices de Mathématiques

Structure de groupe (IV)


Énoncés

Énoncés des exercices

Exercice 1 [ Indication ] [ Correction ]


Montrer qu’un groupe fini d’ordre premier est cyclique.

Exercice 2 [ Indication ] [ Correction ]


Montrer qu’un groupe G dans lequel tout x vérifie x2 = e est commutatif.

Exercice 3 [ Indication ] [ Correction ]


Montrer qu’un groupe G dans lequel on a toujours (xy)2 = x2 y 2 est commutatif.

Exercice 4 [ Indication ] [ Correction ]


Soit G un ensemble muni d’une loi associative (notée multiplicativement) telle que :
(
Il existe un élément e de E tel que pour tout x, xe = x
Pour tout x de E, il existe un élément x0 tel que xx0 = e.
Montrer que G est un groupe.

Exercice 5 [ Indication ] [ Correction ]


Soit G un groupe fini dans lequel tout élément vérifie x2 = e.
1. Montrer que le groupe G est abélien
2. On fixe un élément a de G, distinct du neutre e.
Pour tout x de G, on note x = {x, ax}.
On définit ensuite une relation R sur G en posant xRy ⇔ y ∈ x.
Montrer que R est une relation d’équivalence.
3. On note H l’ensemble des différentes classes d’équivalences x, quand x parcourt G.
Quel est le cardinal de H ?
4. Montrer qu’on définit une loi de groupe sur H en posant x ? y = xy.
Vérifier que H satisfait à la même hypothèse que le groupe G.
5. Montrer que le cardinal de G est une puissance de 2.

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Exercices de Mathématiques
Structure de groupe (IV)
Indications, résultats

Indications ou résultats

Indication pour l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


Cet exercice peut être considéré comme une question de cours.
Considérer l’ensemble (a) = {an , n ∈ ZZ}, avec a 6= e.

Indication pour l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Pour tous x, y de G, on a (xy)2 = xyxy = e.

Indication pour l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


Pour tous x, y de G, on a (xy)2 = x2 y 2 , donc. . .

Indication pour l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


Pour tout x de G, il existe x0 , x00 tels que xx0 = e et x0 x00 = e.
Montrer que ex = ex00 . En déduire x0 x = x0 x00 = e, puis ex = e.
Ainsi e est neutre et x0 est l’inverse de x. . .

Indication pour l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]

1. Voir l’exercice 2.
2. La réflexivité et la symétrie sont faciles. Utiliser a2 = e pour la transitivité.
3. Chaque classe d’équivalence est de cardinal 2.
4. Montrer que ϕ : x 7→ x est un morphisme surjectif de (G, ·) sur (H, ?).
5. Si G est réduit à {e}, c’est fini, sinon on crée H.
Si H se réduit à son neutre, c’est fini, sinon. . .

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Structure de groupe (IV)
Corrigés

Corrigés des exercices

Corrigé de l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


Soit a un élément de G, distinct du neutre e (card(G) ≥ 2).
L’ensemble (a) = {an , n ∈ ZZ} des puissances entières de a est un sous-groupe de G.
On sait que l’ordre (le cardinal) d’un sous-groupe d’un groupe fini divise l’ordre de ce groupe.
On en déduit que l’ordre de (a) (qui est au moins égal à 2, car il contient e = a0 et a = a1 )
divise l’ordre p (premier) de G et est donc égal à p.
Ainsi (a) = G, ce qui signifie effectivement que G est cyclique (et qu’il est d’ailleurs engendré
par chacun de ses éléments différent du neutre.)

Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Soient x, y deux éléments de G. On a e = (xy)2 = xyxy.
On multiplie cette égalité à gauche par x puis à droite par y.
On en déduit x = x2 yxy = yxy, puis xy = yxy 2 = yx : le groupe G est donc commutatif.

Corrigé de l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


Soient x, y deux éléments de G. On a (xy)2 = x2 y 2 donc xyxy = xxyy.
On simplifie par x à gauche et on obtient : yxy = xyy.
On simplifie par y à droite et on obtient : yx = xy : le groupe G est donc commutatif.

Corrigé de l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


Montrons que e est neutre dans G.
Pour cela, soit x dans G. Il faut prouver ex = x.
On sait qu’il existe x0 tel que xx0 = e.
De même, il existe x00 tel x0 x00 = e.
0 00
On peut alors écrire : ex = (ex)(x xx0 )x00 = ex00 .
x ) = e(|{z}
|{z}
=e =e

On en déduit : x (ex) = x (ex ) puis (x e)x = (x0 e)x00 ou encore x0 x = x0 x00 = e.


0 0 00 0

Il en découle x(x0 x) = xe = e puis (xx0 )x = e c’est-à-dire ex = e.


On voit donc que e est neutre dans G, et que x0 est l’inverse de x car x0 x = xx0 = e.
Conclusion : G est muni d’une structure de groupe.

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Structure de groupe (IV)
Corrigés

Corrigé de l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]


1. Cette question a déjà fait l’objet de l’exercice 2.
2. Il est clair que tout x de G appartient à x : la relation R est réflexive.
Soient x, y dans G tel que yRx c’est-à-dire y = x ou y = ax.
Si y = ax alors ay = a2 x = x. Dans tous les cas, on a donc x = y ou x = ay.
Ainsi yRx ⇔ xRy : la relation R est symétrique.
Soient x, y, z trois éléments de G tels que xRy et yRz.
On a donc (x = y ou x = ay) et (y = z ou y = az).
Dans tous les cas, sachant que a2 = e, on trouve x = z ou x = az c’est-à-dire xRz.
On en déduit que R est transitive. C’est donc une relation d’équivalence.
3. On sait que les différentes classes d’équivalence x forment une partition de G.
Or chacune de ces classes est de cardinal 2 : en effet a 6= e ⇒ x 6= ax.
1
Il s’ensuit que Card(G) est pair et que Card(H) = Card(G).
2
4. Soient α et β deux éléments de H.
Il existe donc x, y dans G tels que α = x = x0 et β = y = y 0 avec x0 = ax et y 0 = ay.
On constate que les éléments xy, x0 y, xy 0 et x0 y 0 sont en relation par R.
En effet chacun d’eux vaut xy ou axy (conséquence de la commutativité et de a2 = e.)
La définition α ? β = xy ne dépend donc pas du choix de x dans α et y dans β.
L’application ϕ : x 7→ x est une surjection de G sur H.
De plus elle vérifie : ∀ (x, y) ∈ G2 , ϕ(xy) = ϕ(x) ? ϕ(y).
ϕ est donc un morphisme surjectif du groupe (G, ·) sur (H, ?).
Il en découle que (H, ?) est un groupe commutatif (résultat classique).
Plus précisément, le neutre est e = {e, a} et le symétrique de x est x−1 .
Enfin on contaste que : ∀ x ∈ G, x ? x = x2 = e (le neutre de H).
Le groupe H satisfait donc aux mêmes hypothèses que G (tout élément est involutif ).
5. Si G est réduit à son neutre {e}, alors son cardinal est 1 = 20 .
Sinon, avec les notations précédentes, Card(G) = 2Card(H).
Si H se réduit à son neutre, alors Card(G) = 2.
Sinon on construit un groupe K à partir de H comme on a construit H à partir de G.
Ce procédé peut continuer tant que le groupe obtenu est de cardinal ≥ 2.
Puisque les cardinaux diminuent de moitié à chaque étape, le procédé est fini.
On forme donc une suite finie de groupes G0 = G, G1 , G2 , . . ., Gn−1 , Gn avec à chaque
étape Card(Gk ) = 2Card(Gk+1 ) et finalement Card(Gn ) = 1.
Il en découle Card(Gn ) = 2n .
Le cardinal de G est donc bien une puissance de 2.

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