You are on page 1of 3

Revue d'histoire de la pharmacie

Les plantes médicinales ; présent, passé, avenir : Georges-J.


Aillaud, Guy Hazzan et Denis Lemordant réd., Les Plantes
aromatiques et médicinales
Henri Bonnemain

Citer ce document / Cite this document :

Bonnemain Henri. Les plantes médicinales ; présent, passé, avenir : Georges-J. Aillaud, Guy Hazzan et Denis Lemordant réd.,
Les Plantes aromatiques et médicinales. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 75ᵉ année, n°272, 1987. pp. 70-71.

http://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1987_num_75_272_3372_t1_0070_0000_2

Document généré le 28/09/2015


70 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE

nais ne subsiste plus avec lui, et après la disparition du Lyon médical (en 1985), que
le Lyon chirurgical.
Souhaitons, pour notre part, longue vie aussi aux Conférences d'Histoire de la
médecine lyonnaises, dont ce volume égale en intérêt les six précédents.
Pierre Julien

Les plantes médicinales ; présent, passé, avenir.

Les Plantes aromatiques et médicinales. Georges-J. Aillaud, Guy Hazzan


et Denis Lemordant réd. S.l.n.n., 1986, in-4°, 127 p., nombr. ill. n. et coul.
C'est une exposition organisée en 1986 par l'Association méditerranéenne de
diffusion des sciences et des techniques (A.M.D.S.T.) à la Bibliothèque
municipale de Marseille qui a donné lieu à ce très beau catalogue rédigé avec plusieurs
collaborations par G.-J. Aillaud et J. Zaffran, maîtres de conférence à l'Université
de Provence, et D. Lemordant, docteur en pharmacie, ancien chef de service à
l'Institut Pasteur d'Ethiopie. Notre collègue Mme Aillaud, maire de Tarascon, aida
son époux dans la préparation et la réalisation de ce travail, ainsi que M. le Pr De-
laveau, président de la Société Botanique de France et membre lui aussi de la
S.H.P.
En réalité, l'exposition, et avec elle son catalogue, ne se limitait pas à la flore
française. Les plantes choisies l'avaient été les unes pour leur côté anecdotique,
d'autres pour leur importance comme matière première pour les principes actifs,
d'autres pour leur action toxique souvent mal connue du public. « Tout en
présentant de belles photos et de beaux objets », elle n'avait, écrivent les organisateurs,
« d'autre prétention que d'essayer d'informer, de remettre certaines plantes et
certaines idées à leur place, de dénoncer certaines pratiques, c'est-à-dire somme toute
de provoquer une réflexion permettant d'exercer son sens critique, de manière à
éviter des erreurs qui pourraient être tragiques ».
Après un rappel historique sur les plantes médicinales de l'antiquité à nos
jours, les auteurs traitent de la pharmacopée au Moyen Age, avec les cultures
indigènes, l'apport arabe et la distillation qu'il comporte un exemple de
pharmacopée juive est particulièrement intéressant. Puis ils poursuivent de la Renaissance à
nos jours, faisant état des grandes découvertes qui amenèrent l'utilisation du
quinquina, de la coca et de la cola, de la réglisse, de l'ergot de seigle, avec une note tout
à fait à sa place sur la fameuse « théorie des signatures » de Paracelse, la forme
étant la plus parfaite expression de la fonction Paracelse qui le premier prit
conscience des réalités chimiques et de l'existence des principes actifs.
Puis les découvertes se multiplient, la vie sociale se modifie, les établissements
hospitaliers s'organisent de mieux en mieux et la très belle apothicairerie de
l'hôpital de Tarascon est décrite et reproduite, avec ses étagères à encadrements
festonnés et à clochetons, « sur lesquelles président les grandes cruches pansues à eau
distillée et où se pressent chevrettes et pots canons », sans oublier de beaux
récipients en verre. Notre Revue est dûment citée à son sujet pour la présentation
qu'elle en fit en 1955-56 sous la plume de Gabriel Descomps.
LE MOUVEMENT HISTORIQUE 71

Revenant sur « les traces du passé », les auteurs évoquent ensuite les plantes
toxiques et leur signalisation, les toniques, les épices, aromates et condiments, les
piments, mais aussi les plantes magiques, les solanées mydriatiques, et exposent les
bases scientifiques de l'utilisation actuelle des plantes : récolte, reconnaissance,
conservation, formes d'utilisation, principes actifs, domaines d'application.
Le dernier chapitre est consacré à « notre société et les plantes médicinales »,
avec les aspects économiques, les zones de production nationale, le point de vue du
négociant importateur, la protection de la nature et la conservation des espèces
végétales.
L'ouvrage, imprimé sur papier couché, est remarquablement illustré en noir et
en couleur, avec de très belles reproductions parmi lesquelles se remarquent une
page d'un manuscrit de la Bibliothèque Méjanes, à Aix-en-Provence, et la
charmante Marchande de tisane du Musée Longchamp, à Marseille, par Françoise
Duparc (1726-1778), jadis signalée dans notre Revue par Charles Bourgeois (1970,
p. 172 ss. et pi. XXVIII).
Les réalisateurs de ce catalogue méritent donc de sincères compliments et la
bibliographie qui figure in fine montre une étude sérieuse et efficace qui aura
parfaitement atteint le but recherché : informer, faire comprendre et réfléchir.
Henri Bonnemain

Épices, aromates et condiments.

Delà VEAU (Pierre) : Les Épices. Histoire, description et usage des différents
épices, aromates et condiments. Paris, A. Michel, 1987, in-8°, 375 p. 120 F.
Le dernier livre du professeur Delaveau, consacré aux épices, est paru dans les
derniers jours du mois de février 1987. Ce livre comporte trois parties,
respectivement de 85, 200 et 34 pages, soit, avec les annexes, index, introduction et
présentation par le professeur Hugues Gounelle de Pontanel, ancien président de
l'Académie nationale de médecine, un total de 375 pages comprenant « l'histoire, la
description et l'usage des différents épices, aromates et condiments », sous-titre de
l'ouvrage.
La première partie, Épices et aromates écrivent l'histoire, se divise en deux
grands chapitres : d'abord, les habitudes alimentaires chez les Anciens, avec une
importante bibliographie de livres de cuisine et de nombreuses recettes
gastronomiques ; ensuite l'histoire passionnante de la recherche et du commerce des épices
exotiques qui ont conduit à la découverte de voies maritimes nouvelles et de terres
inconnues. Dès l'Antiquité on connaissait des routes terrestres et maritimes pour
le trafic des épices. Au XIIIe siècle, c'est l'étonnant voyage de Marco Polo ; à
partir du XVe siècle, à la suite du petit Portugal, diverses nations se lancent dans le
commerce fructueux des épices, non sans une âpre concurrence et des luttes parfois
sanglantes.
La deuxième partie est constituée par les nombreuses monographies
consacrées à chaque épice, avec description botanique et indication de la constitution
chimique ; avec aussi un grand nombre d'étymologies et d'exemples d'usages de

You might also like