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Cette règle a été établie (règle de concordance) de façon presque artificielle et de façon très
rigoureuse à la fin du XXVIIème sous l’influence directe de la syntaxe latine. On avait la
motivation du bon usage. Au XVIIème ce sont les personnes de la cour.
Au XIXème, l’usage oublie d’utiliser l’imparfait dans la langue parlée et même dans la langue
écrite. Même Flaubert violait la règle de concordance délibérément si bien qu’un de ses
manuscrits avait été refusé par son éditeur. Flaubert écrit à son ami « je voudrais que la
grammaire soit à tous les diables, et non pas fût »
Quand le subjonctif est conditionné
On a essayé de trouver les facteurs qui expliquent cette limitation de l’application de la
concordance des temps au subjonctif :
1er facteur. Contrainte morphologique qui pèse sur le subjonctif qui est devenu
un mode défectif (à qui il manque des formes). On utilise l’imparfait et le plus-que-
parfait dans une limite tellement faible qu’on en le connait plus. ON l’utilise en relation
très étroite dans la langue littéraire. Le subjonctif est devenu un mode défectif en
français standard. L’imp et pqp sont eux-même à leur tour défectif. Quand on rencontre
un imp et ou pqp, c’est toujours à la 3ème personne du singulier ou du pluriel. Il y est
presque limité. Cela arrive aussi au passé simple qui s’utilise plus à la 3 ème personne
qu’aux autres personnes. Les verbes du premier groupe ne s’utilisent qu’à la 3 ème
personne du singulier et non du pluriel à l’imparfait
Ex : parler : il parlât (bien), ils parlassent (ne va pas bien)
Restriction morphologique pour des questions d’euphonie. En langue parlée la 1ème personne
du pluriel est presque systématiquement substituée par « on », car la 1ère personne est
contraire à l’euphonie. Il s’agit de l’harmonie.
2ème facteur : facteur stylistique. Même si le verbe de la proposition principale
est au passé, il y a des écrivains qui n’observent pas la règle de façon délibérée pour exploiter
les valeurs stylistiques du présent du subjonctif.
Le subjonctif 1 est hors-temps, c’est pourquoi on dit que c’est un mode en liberté dans le
français actuel. Il y a une absence de précision temporelle qui justifie pleinement la forme « je
voulais qu’il vienne avec moi » à la place de « je voudrais qu’il vînt avec moi » qui ne s’utilise
que dna sun registre très soigné, littéraire. Sinon on commet un écart de style. Oralement on
l’en entend que quand la base est écrite, par exemple dans la langue de conférence. On sait
que l’appui de cette élocution est un texte écrit. Le français est la langue qui a le plus d’écart
entre l’écrit et l’oral : 1- du point de vue phonétique.
Ex : lo hicimos todo para que tuvieras tiempo de pensarlo: lo hicimos todo para que tuvieses
tiempo de pensarlo:
On a tout fait pour que tu ais le temps d’y penser (passé passé -présent du subjonctif)
Nous fîmes tout pour que tu eusses le temps d’y penser (passé simple-imparfait du subjonctif)
On avait tout fait pour que tu ais le temps d’y penser (plus-que-parfait_ présent du subjonctif)
On avait tout fait pour que tu ais eu le temps d’y penser (plus-que-parfait _ passé du
subjonctif)
On aurait tout fait pour que tu ais le temps d’y penser (conditionnel présent- présent du
subjonctif)
Nous eussions tout fait pour que tu eusses le temps d’y penser (plus-que-parfait du subjonctif_
l’imparfait du subjonctif)
On peut utiliser dans toutes les phrases le subjonctif 1 sauf avec le passé simple.