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Everlane
Everlane specializes in making excellent clothes at affordable, transparent prices, and its
latest Choose What You Pay event gives shoppers even more spending freedom.
Now through December 31, click on one of the many items included in the Choose What You Pay
sections, and Everlane will present you with three different prices.
The startup prides itself on showing exactly where your money's going, and its Choose What You
Pay sale is no exception.
For instance, you can pick up this Everlane cashmere crewneck sweater for $70, $80, or $90, as
opposed to its original retail price of $100.
If you choose the lowest price, Everlane only gets 10% of the profits, which covers development
and shipping to the warehouse. If you choose to spend $80 or $90, you help cover overhead for
Everlane's team and allow the company to invest in growth.
Not only is this sale an opportunity to save on some great new pieces for your closet, you have the
power to support a cool, forward-thinking business and help them expand; that's not something you
can say for every sale you shop.
Everlane founder and CEO Michael Preysman told BuzzFeed News that the sale
drew inspiration from Radiohead and the Metropolitan Museum of Art. Radiohead,
in 2007, successfully allowed fans to pay whatever they wanted to download its
new album, while the Met technically only charges a "recommended" admission fee
that people tend to pay.
"We've literally never put anything on the site on sale," said Preysman, who
launched Everlane four years ago. "Everlane's obviously for profit, so for most
people, we were trying to explain how sales work and how we think about them,
and maybe for those with a stronger affinity, they may have wanted to contribute in
a way beyond that."
https://www.fabernovel.com/insights/tendances/la-fin-du-magasin-physique
Caroline Martin
LEAD PROJECT MANAGER
FABERNOVEL INNOVATE
Figure 2: Espace éphémère (évenémentialisé) dans le K11 Shanghai (source: Caroline Martin)
Pour faire face au « challenge » de la fidélisation de ces jeunes consommateurs de plus en plus
exigeants et volatiles, le complexe propose de nombreux services annexes qui incitent à la flânerie
et favorisent la dépendance (de certains services). Par exemple, les clients rechargeant leur Tesla au
parking peuvent accéder à un salon/bar de repos, le but étant de favoriser la recharge dans le
complexe plutôt qu’ailleurs. Les visiteurs du mall peuvent également profiter d’expositions
artistiques régulièrement renouvelées, auxquelles un étage entier est dédié (suivant la logique
initiale du fondateur : pour donner accès à l’art aux millenials, il fallait aller les chercher là où ils
sont : dans un temple de consommation).
Aux clients les plus importants (plus de 300 kRMB de dépenses par an) sont offerts des services
encore plus haut-de-gamme et très exclusifs. Au dernier étage de la tour K11, ceux-ci peuvent
profiter d’un accès illimité à un espace VIP, dans lequel ils trouveront une salle de sport, des
espaces de travail, un bar et plusieurs salons privés.
De plus en plus, les malls deviennent également lieux de rencontre et d’apprentissage, comme au
K11 qui organise des « garage parties » tous les 4 mois et où un espace est dédié à la pratique du
jardinage ou encore chez Réel – autre mall haut-de-gamme et principal concurrent du K11 – dans
lequel un étage entier est réservé à l’apprentissage d’activités diverses telles la peinture, la cuisine
ou encore le tannage de cuir…
Les centre commerciaux ont ainsi clairement dépassé leur unique fonction de « place de
commerce » réunissant différentes enseignes sous un même toit, pour devenir tantôt espace de
découverte, de détente ou de culture. Il semble loin le temps où le mall s’érigeait en temple de la
consommation ! Aujourd’hui, en Chine, il se veut temple de l’expérience. Un véritable lieu de vie,
encore difficilement reproductible sur un téléphone (jusqu’à preuve du contraire…).
Devant cette opportunité retail – physique cette fois-ci – Alibaba a récemment racheté Hema. Ce
supermarché alimentaire où online et offline se marient parfaitement, permet aux clients de scanner
les produits qu’ils souhaitent et de payer à la sortie grâce à Alipay ou alternativement de faire leur
shopping les mains libres en se faisant livrer les produits choisis à domicile. Ils peuvent aussi
acheter directement en ligne les produits disponibles en magasin, des employés se chargent de
préparer les commandes et les paniers remplis transitent sur des rails sécurisés au plafond du
magasin pour atterrir directement au niveau de livreurs en scooter prêts à livrer le tout en moins de
30 minutes.
Sur le même principe qualifié de « New Retail », un TaoCafé (dérivé de Taobao) a vu le jour à
Hangzhou dans lequel la reconnaissance faciale permet d’identifier un client et de valider ainsi ses
achats à la sortie.
Ces nouvelles formes de paiement, encore très peu répandues il y a peu, ont ainsi vite pris le dessus
pour devenir aujourd’hui absolument incontournables. Il est aujourd’hui difficile d’évoluer en
Chine sans s’y plier. De nombreux lieux cashlessvoient le jour facilitant certes le quotidien et
l’expérience des consommateurs locaux, mais compliquant parfois celle d’une clientèle étrangère.
C’est ce que nous avons pu observer dans certains restaurants 100% cashless, mais aussi
étonnement dans de grands centres comme K11 que l’on pourrait pourtant penser ouverts à une
clientèle étrangère mais qui, déjà, n’acceptent plus les cartes VISA, Mastercard mais uniquement
des cartes chinoises ou des paiements par Alipay ou WeChat (N.B : il est nécessaire d’avoir un
compte en banque dans une banque chinoise pour créer son « wallet » dans les applications
traditionnelles de paiement).
Figure 78: Espace partagé au Lab Explorium pour la prise de photo de vêtements (source:
Caroline Martin)
C’est donc bien clair, même dans un pays mobile only aussi friand et consommateur de technologies
que la Chine, le magasin physique a encore toute sa place dans la vie d’un consommateur moyen,
s’il sait composer avec ses concurrents e-commerce en s’en distinguant. Nous l’avons vu, pour
continuer à attirer et générer du trafic, le magasin traditionnel se doit de trouver de nouveaux leviers
pour réenchanter l’expérience client et offrir des possibilités que les plateformes digitales ne
peuvent pas adresser. Comment ? en devenant « pourvoyeur d’expériences », tout en innovant pour
résoudre les difficultés logistiques et « fonctionnelles » inhérentes au lieu physique (gestion de
stock, passage en caisse, …).
Mais au-delà de la différenciation et de la mise à nouveau logistique, la meilleure façon de se
protéger de la menace e-commerce reste d’en prendre acte et de favoriser les passerelles O2O
(online to offline), à l’image de ces boutiques éphémères qui ont su s’associer à Alibaba lors des
festivités (entendez, « soldes ») de la « fête des célibataires » ce 11 novembre dernier en proposant,
dans leurs espaces physiques, des expériences digitales aussi utiles que divertissantes.
Joachim Renaudin
SENIOR PROJECT ANALYST
FABERNOVEL INNOVATE
Vous ne connaissez pas Wish ? Vous devriez. En sept ans seulement, cette startup
est parvenue à faire concurrence à Amazon sur un segment de marché ignoré de
tous: celui des classes populaires. Faisant passer le prix avant la qualité, Wish est
aujourd’hui valorisée à près de 10Mds de dollars. Retour sur ce géant encore
largement inconnu, qui fait trembler Amazon.
Wish, ça ne vous dit toujours rien ? Pourtant, vous êtes probablement déjà tombé sur une publicité
ciblée pour l’un de ses produits farfelus à prix cassé sur les réseaux sociaux : en 2017 l’application
était le deuxième plus grand client de Facebook. Sans que l’on ne s’en aperçoive, l’annonceur s’est
glissé dans notre quotidien – et dans celui de millions d’Américains et d’Européens qui y achètent
tout et rien (littéralement).
Wish est une application mobile qui permet de découvrir et d’acheter des produits (gadgets,
vêtements, décoration, électronique…) à petits prix. Depuis un an Wish est devenu l’application
shopping n°1 sur Android Store et iOS. Avec plus de deux millions de colis envoyés par jour, et
près de 300 millions de clients, l’entreprise, créée en 2011 seulement, serait déjà valorisée 8,5
Milliards de dollars.
Mais comment une petite startup e-commerce a-t-elle pu croître aussi vite au point d’effrayer des
géants comme Amazon ou eBay et devenir le leader du shopping mobile à bas prix ? Et tout cela –
il semblerait – sans que quiconque ne s’en rende compte ?
3.1.1 Une même sauce secrète pour Wish et Amazon: le modèle de
plateforme
Aux Etats Unis, Amazon règne sur le e-commerce avec 44% du total des ventes, et absorbe
l’essentiel de la croissance. Toute ? Non, Wish connaît également une croissance exponentielle et
ce, entre autres, parce qu’il s’appuie sur un modèle de marketplace très similaire.
Dans la nouvelle économie, le modèle gagnant est celui de plateforme. Parce qu’elles parviennent à
capturer de la valeur produite par d’autres sur leurs plateformes, ces entreprises peuvent croître
beaucoup plus vite que leurs concurrents.
Et ce sont justement ces classes populaires que Wish prend pour cible !
Prenant le contrepied d’Amazon, elle cible une population à bas revenus (en dessous du revenu
médian), qui priorise le prix sur la marque et qui est aujourd’hui équipée de Smartphones – aux
USA et en France en tout cas. Cette cible, c’est cette population qui se dit : « si c’est trop cher, je ne
peux pas l’acheter, donc ça m’importe peu de savoir que je peux le recevoir devant ma porte en 1
jour ».
Cette expérience différenciante, c’est précisément la clé du succès de Wish. L’entreprise a ciblé un
segment de marché sous-adressé et s’est concentré sur ses besoins principaux avec des leviers
pertinents : le prix, l’inspiration, la gamification, la surprise, en laissant de côté les standards d’une
expérience e-commerce pensée pour des consommateurs à hauts revenus.
Et c’est cela également qui explique que Wish soit passé complètement sous le radar de la presse
technologique et ait eu des difficultés à lever des fonds initialement.
Conclusion
Si Wish s’est inspiré du modèle d’Amazon, c’est aujourd’hui Amazon qui s’inspire du modèle de
Wish. Après avoir échoué à racheter l’entreprise pour 10 Milliards de dollars, le géant de Seattle a
annoncé le lancement d’une catégorie 10$ & under.
Mais le développement exponentiel de la plateforme pose des questions qui dépassent la simple
analyse économique. Si Wish est indubitablement une réussite business, quid de l’impact
environnemental de la plateforme ? des conditions de fabrication des objets ? de l’utilisation
outrancière de la gamification pour pousser à des achats « inutiles » ?
La révolution numérique donne des outils exceptionnels aux entreprises pour se développer et
connecter le monde, et Wish est le parangon de ces nouvelles opportunités. Mais dans la mesure où
les géants du numérique semblent ne pas prendre leurs responsabilités liées à ces pouvoirs
exceptionnels, il revient aux consommateurs de choisir : sur quelle plateforme faire mon shopping,
sur quelle plateforme m’informer, sur quelle plateforme communiquer…?
Alors, toujours envie d’acheter ce masque de super héros pour votre chien ?
http://mashable.france24.com/styles/20170824-amazon-algorithme-vetements-fashion-
photos
24 AOÛT 2017
4.1. LE GEANT DU E-COMMERCE NE L'A JAMAIS CACHE, SON BUT EST DEVENIR LA DESTINATION
NUMERO 1 POUR LES AMATEURS DE MODE. ET CE NOUVEAU PROGRAMME, CAPABLE DE
DETECTER LES TENDANCES, POURRAIT BIEN LE LUI PERMETTRE.
Asos, Urban Outfitters, Zalando… Et bientôt Amazon ? Le géant de la vente en ligne
ambitionne de devenir leader du marché de la mode en ligne. On vous voit venir. Oui, pour
l’instant le site de vente en ligne n’est clairement la destination numéro 1 pour les
amateurs de mode. Mais cela pourrait bientôt changer : l’entreprise américaine a
développé un algorithme capable de créer un vêtement après avoir analysé quelques
images.
VOIR AUSSI : Entre chatbots, intelligence artificielle et réalité virtuelle, à quoi
ressembleront les magasins de demain ?
L’algorithme a été développé par Amazon Lab126, le centre de recherche de l’entreprise,
basé en Californie. Comme l’explique le MIT Technology Review, les chercheurs ont
utilisé un outil dénommé "generative adversarial network". Cette technique
de machine learning fait travailler deux réseaux de neurones artificiels distincts, avec pour
but d’améliorer la réponse donnée par l’algorithme.
Pour faire simple, le programme d’Amazon est capable d’analyser une série d’images et
d'en déduire le style afin de le reproduire. Cela veut dire que l’algorithme serait capable
d’analyser des fils Instagram ou Facebook pour y dénicher les dernières
tendances. Imaginez : le programme repère de nombreux crop tops licornes sur des
comptes influents, et hop, deux semaines plus tard un article similaire est disponible sur le
site du marchand.
4.1.1 Objectif : domination de la mode
Comme le rappelle The Verge, cette IA styliste fait partie des
efforts importants qu’Amazon fournit pour se faire une place dans le milieu de la mode. Le
géant du web a notamment lancé Prime Wardrobe, un service réservé aux clients
américains qui leur permet d’essayer des vêtements avant de les acheter. Comme Asos,
le site de vente compte aussi développer sa propre marque de vêtements.
La création la plus ambitieuse de la firme de Seattle reste son Echo Look, une caméra
embarquant l'assistant virtuel Alexa. L’objet connecté est capable d’analyser un look en
quasi-direct et de vous dire si vous êtes mal habillé. Flippant ? Oui un peu. Mais le service
est aussi une aubaine pour Amazon, qui pourra ensuite faire analyser ces photos par son
nouvel algorithme et au final vendre des vêtements. Est-ce cela, “Le Cercle” dont parlait
l’auteur Dave Eggers ?
https://www.youtube.com/watch?v=9X_fP4pPWPw
01 JUILLET 2017
6.1. FACE A L'ERE DE L'E-COMMERCE ET AU TOUT-PUISSANT AMAZON, L'INDUSTRIE DE LA
MODE AUGMENTE SES BOUTIQUES A GRAND RENFORT DE NOUVELLES TECHNOLOGIES POUR
CONTINUER D'ATTIRER LES CLIENTS.
Il n’y a pas qu’Amazon dans la vie. C’est en tout cas ce que les boutiques physiques
veulent croire. Tandis que le géant du e-commerce multiplie les nouveaux services en
ligne comme dans la "vraie vie" – livraisons par drone, librairies et supérettes
autonomes pour une expérience d’achat toujours plus simple et fluide –, les autres acteurs
de la vente tentent de rivaliser.
VOIR AUSSI : Boutiques d’ameublement, traiteurs, drive-in : comment Amazon
compte maintenant conquérir "la vraie vie"
Dans le cadre de la deuxième édition du Look Forward Fashion Tech Festival, organisé à
la Gaîté Lyrique du 28 juin au 2 juillet, des professionnels du monde de la mode se sont
interrogés sur "le magasin du futur". Entre préservation de la relation vendeur-client et
innovations technologiques, voilà une ébauche de ce à quoi pourraient bientôt ressembler
nos après-midi shopping.
6.1.1 Un peu de chatbots
Même si on n’a pas encore vraiment pris l’habitude de les utiliser, plus de 100 000 bots
sont actifs sur Messenger. Parmi eux, beaucoup de vendeurs en puissance, surtout
depuis que Facebook a rendu possible le paiement sans quitter son interface. Le 23 juin,
la marque Gémo activait par exemple son "Lookbot" qui aide l’utilisateur à remplir sa
valise pour les vacances en fonction de sa destination et de sa morphologie… avec des
vêtements et chaussures siglées Gémo bien sûr. Julien Hervé, directeur de l’innovation de
la marque, confie s’être inspiré du modèle chinois : "Les bots ont une ampleur dingue là-
bas. Tout se passe par WeChat, de l’achat des couches ou du lait à la prise de rendez-
vous chez le coiffeur".
"En Chine, tout se passe sur WeChat"
Et puisque David Marcus, vice-président en charge des produits Messenger, nous
reparlaitlors de son passage à Paris de l’arrivée prochaine d’une "plateforme pour
référencer tous les bots", on devrait bientôt avoir encore plus de facilités à se faire
conseiller en ligne par un vendeur-chatbot. Avant d’aller finaliser notre shopping en
boutique.
6.1.2 Beaucoup de robots et d’intelligence artificielle
Pour contrer la tentation de l’e-achat en un seul clic, les points de vente ont tout intérêt à
faciliter un maximum les faits et gestes des clients dans leurs rayons. C’est là que les
robots entrent en scène. "L’idée n’est pas que les robots prennent le job des humains,
mais qu’ils fassent ce que les humains ne veulent pas faire", insiste Julien Hervé.
Plusieurs grandes enseignes ont ainsi pris à l’essai le robot Wiigo, un chariot autonome
portugais qui guide et suit le client dans tout le magasin jusqu’en caisse.
https://www.youtube.com/watch?v=f20kgU7idz8
L’intelligence artificielle aura elle aussi un rôle à jouer dans le magasin du futur, pour venir
en aide et recommander les clients. Aujourd’hui, la marque Gémo teste en cabine
d’essayage une application développée par la start-up française Askanna qui permet aux
clients de prendre en photo leur look, et de recevoir en direct l’avis d’une communauté
d’internautes. Mais demain, une intelligence artificielle pourra sans doute seule donner
des conseils de style. L’IA d’Heuritech est déjà capable de détecter les tendances
émergentes de la mode, alors de là à devenir styliste, il n’y a qu’un pas.
https://siecledigital.fr/2017/09/05/amazon-developpe-une-ia-capable-de-creer-des-
vetements/
CRÉATIVITÉINTELLIGENCE ARTIFICIELLE
7. AMAZON DEVELOPPE UNE IA CAPABLE DE CREER DES VETEMENTS
PARLOUISE MILLON TWITTER@LOUISEMILLON 5 SEPTEMBRE 2017
Le secteur de la grande distribution alimentaire, secteur dans lequel Amazon a déjà les
deux pieds grâce au rachat de Whole Foods Market, ne semble plus suffire au leader du
e-commerce. Le MIT Technology Review a révélé qu’Amazon s’intéressait aussi
grandement au secteur de la mode et travaille actuellement sur une IA qui pourrait faire
bouger pas mal de choses chez les fashion designer.
Effectivement, Amazon a révélé lors d’un workshop qu’il travaillait sur une IA capable de
concevoir des vêtements en s’appuyant sur l’analyse de photos illustrant les tendances
actuelles. En utilisant le machine learning, l’algorithme utilisé pourrait extraire les
similitudes des pièces vestimentaires pour établir une tendance et s’en inspirer lors de la
conception. Le fait qu’Amazon s’intéresse au secteur de la mode n’est pas complètement
nouveau non plus, car en avril dernier, la firme lançait Echo Look. L’objectif de ce dernier
était de prendre une photo d’une tenue vestimentaire et conseiller la personne portant la
tenue en question sur son look. Mais cette fois-ci, la démarche algorithmique est
beaucoup plus avancée : l’IA a été développée par Amazon Lab 126, un centre de
recherche et de développement situé à San Francisco. La particularité de cette
technologie est le fait qu’elle utilise les GAN, Generative Adversial Network ou réseaux
contradictoires générateurs, qui ont été développés par un chercheur de l’équipe de
Google Brain. Les GAN, sujet chaud du machine learning, permettent de forcer deux
réseaux de neurones les uns contre les autres et d’en utiliser les résultats pour améliorer
le système global.
Ainsi, l’IA serait capable de déceler une tendance sur un réseau social comme Pinterest
ou Instagram, ainsi que sur les images reçues par Echo Look et, à long terme, elle pourrait
peut-être même être capable de créer une tendance. Une fois de plus, Amazon s’appuie
sur un de ses points forts : la rapidité. À la manière de son service de livraison ultra-rapide
ou de Instant Pickup, une technologie comme celle-ci pourrait lui permettre de devancer
(très) largement ses concurrents.
Néanmoins et pour nuancer le potentiel impact d’Amazon sur le secteur de la mode, Tim
Oates, professeur à l’Université du Maryland, déclare « Les gens innovent dans des
domaines comme la musique, la mode et le cinéma ». Il ajoute : « Ce que nous n’avons
pas vu, c’est un véritable style de musique ou de mode qui a été généré par un ordinateur
et qui a vraiment marqué les gens ».
Source : MIT Technology Review
Publié le 3/05/2018
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Comment être sûr que ce canapé trouverait bien sa place dans le salon ? D’ici l’été, La Redoute
va doter son appli d’une nouvelle fonctionnalité de réalité augmentée. « Concrètement, un client qui
veut acheter un canapé, un tapis, une table basse ou encore un luminaire sur Redoute Intérieurs, notre
marque propre, pourra le visualiser dans son salon au travers de son mobile », décrit dans le Journal du
Net Éric Courteille, coprésident de La Redoute.
Le dirigeant inscrit ce nouvel outil dans l’histoire de la relation client de
La Redoute : « Auparavant, le catalogue papier de La Redoute se voulait fédérateur dans les familles en
France. Il suscitait des discussions autour de lui. Nous avons arrêté sa publication en 2015. (…) Grâce à
la réalité augmentée, nous pourrons revenir à cette logique initiale : créer à nouveau de la discussion
autour de nos produits dans les foyers. »
Ce type de service permettant de visualiser un meuble en 3D grâce à son smartphone est en
passe de devenir un des nouveaux standards de l’expérience client, déjà proposé notamment par
l’application Ikea Place (notre image d’illustration ci-dessus). Mais La Redoute entend proposer
plus qu’une simple représentation virtuelle d’un objet. La fonctionnalité de réalité augmentée a
vocation à être couplée avec un chatbot qui interrogera l’utilisateur sur le type de canapé qu’il
souhaite (fixe ou convertible), sa matière, sa couleur, ses dimensions, le nombre de places
désiré, etc., afin de lui proposer une liste restreinte de produits. « C’est une sorte de coach déco qui
va vous aiguiller dans la recherche d’un meuble », expliquait La Mobilery, l’agence en charge du
projet, à l’occasion de la présentation du prototype lors du salon Conext en octobre dernier à Lille.
Visualiser en réalité augmentée le rendu d’un rouge à lèvres ou d’un mascara… L’Oréal est
convaincu du potentiel de ce genre de services. Le groupe vient ainsi de racheter ModiFace, le
leader mondial de l’essayage virtuel de produits de beauté. « C’est la première fois que nous
achetons une entreprise purement technologique, explique Lubomira Rochet, Chief Digital Officer de
L’Oréal, citée par L’Usine Digitale. Cette acquisition marque le début de la deuxième phase
d’accélération digitale du groupe, après une première phase centrée sur l’e -commerce et l’omnicanalité.
Il est impératif aujourd’hui de proposer un mix de produits et de services à nos clients . »
Les 70 ingénieurs de ModiFace intégreront la division R&D digitale du groupe, baptisée Digital
Services Factory, qui travaille pour ses 34 marques. Ils travailleront avec le laboratoire de
recherche avancée de L’Oréal pour mettre en place notamment un service de « beauty
assistant » qui ira plus loin que le simple essayage virtuel : il pourra prodiguer des conseils ou
faire des recommandations.
Cet assistant apportant des conseils de beauté pourra être proposé sur des applications mobiles
ou déployé en boutique, disponible sur des tablettes mises à disposition ou intégré à des miroirs
connectés.
La réalité augmentée s’est aussi invitée le mois dernier dans les vitrines de 120 boutiques Zara
dans le monde, notamment celle de la rue Saint-Honoré à Paris. Au premier abord, le passant ne
voyait rien d’autre qu’une vitrine vide, avec le message « Shop the Look ». Il fallait télécharger
l’application Zara AR pour voir apparaître des mannequins en mouvement, vêtues de la dernière
collection de l’enseigne.
La réalité augmentée n’est pas le seul ressort pour engager les consommateurs au plus tôt de
leur parcours d’achat grâce à une appli mobile. Depuis le 5 avril, Monoprix est associée à la
startup Jow pour proposer à ses clients de remplir automatiquement leur liste de courses e n
fonction du profil de leur foyer, de leurs goûts et de leurs habitudes d’achats.
Concrètement, l’application Jow commence par poser plusieurs questions au consommateur pour
mieux le connaître : nombre de personnes dans le foyer, âge des enfants, préférences culinaires,
etc. Une fois ces données recueillies, l’appli propose une série de repas correspondant au profil
de l’utilisateur, qu’il sélectionne selon ses envies. Et automatiquement, les ingrédients
nécessaires pour chaque plat s’ajoutent à la liste de courses virtuelle, dans des quantités
optimisées pour ne rien gaspiller. Pour chaque recette, le client dispose d’un tutoriel vidéo lui
permettant de préparer le plat.
Pour le reste des courses (produits d’hygiène, céréales du matin…), Jow enregistre les
préférences de ses utilisateurs et présente des icônes pour les ajouter en un clic à la liste de
courses, précise le site LSA. Le client n’a plus qu’à valider sa commande sur Monoprix.fr. Pour
l’instant, l’application Jow n’est disponible que sur iPhone, réservée aux clients de Paris et de sa
proche banlieue.
Au-delà du gain de temps pour passer commande, ce partenariat entre Monoprix et Jow apporte
une réponse pratique et originale à la question « Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? ». Un vrai
service du quotidien, qui surfe sur la tendance des livraisons de kit-repas à cuisiner soi-même.
Grâce à ses 680 hypers dotés pour la plupart de belles caves à vins, à ses 619 drives et à un site
marchand dédié, Macave.Leclerc, l’enseigne détient, en valeur, 20,2 % de parts de marché,
rappelle Le Figaro.
Pour apporter encore plus de conseils, et pour capter les consommateurs au plus tôt de leur
parcours d’achat, E.Leclerc vient de racheter WineAdvisor. Cette startup a développé une
application mobile qui permet aux amateurs de bonnes bouteilles de noter les vins et de partager
leurs impressions. Il suffit de prendre en photo l’étiquette d’une bouteille pour bénéfi cier des
Cette application, qui annonce une communauté de près de 600 000 utilisateurs, a déjà évalué
1,5 million de bouteilles. E.Leclerc entend développer cette jeune pousse pour en faire un point
d’entrée permettant de booster ses ventes de vin.
Si une appli peut conseiller une bouteille de vin, pourquoi ne pourrait-elle pas conseiller un
parfum ? C’est le pari de la startup Perfumist, incubée à Grasse (Alpes-Maritimes), souvent
considérée comme la capitale mondiale du parfum.
Perfumist a créé un algorithme qui permet de trouver la fragrance qui se rapproche le plus des
goûts de son utilisateur, explique le site 20minutes.fr. « Près de 50 % des parfums sont achetés pour
des cadeaux, pointe Frédérick Besson, le créateur de l’entreprise. Si on entre dans un magasin et que
l’on dit à la vendeuse qu’on souhaite un parfum pour sa grand-mère, elle n’aura pas d’autre indication
que son âge et le budget. » Avec un choix d’autant plus compliqué que 2 500 nouveaux parfums
sont mis sur le marché chaque année.
Le principe de l’appli Perfumist est de guider l’utilisateur en lui demandant d’indiquer le nom d’un
parfum. L’appli cherche alors dans sa base de données, comportant 12 000 parfums, ceux qui
contiennent les mêmes ingrédients. Bergamote, coriandre, bois de santal… « Une liste des parfums
avec les correspondances les plus proches s’affiche, indiquant les pourcentages de matching », décrit
Frédérick Besson.
Perfumist, qui revendique plus de 30 000 téléchargements, cherche son business model du côté
notamment de la vente de services pour les réseaux de vente physiques. En début d’année,
l’appli était en test à l’aéroport de Nice dans les boutiques Aelia Duty Free du groupe
Lagardère « pour aider les vendeuses équipées de tablettes à vendre mieux », explique le fondateur
dans Nice Matin. Nouvelle illustration que les ventes commencent désormais de pl us en plus par
les conseils proposés par une appli.