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L’image numérique,
une base
P
our ce premier « Mot du président », de ma part, je souhaite rendre un sin- ÉQUIPE DE RÉDACTION
cère hommage à mon illustre prédécesseur, Collin Bourgeois, et à tous les Peter Burpee
membres fondateurs du RDÉE Ontario. L’idée ambitieuse de créer le Ré- Sévrine Calande
seau et l’expertise développée depuis 2001 ne cessent de m’épater. Je suis à la fois Annie Dell
fier et particulièrement honoré d’assurer la présidence du RDÉE Ontario, qui est Yves Falardeau
à mes yeux un organisme formidable pour permettre à la francophonie d’accroître Clermont Fortin
son rayonnement national, voire international. Micheline J. Groulx
Voilà déjà plus de trois ans que je siège au conseil d’administration. C’est Yollande Dweme M. Pitta
une responsabilité que de poursuivre le chemin entamé. Le RDÉE Ontario est une Rachel Quesnel
réussite et représente toujours un défi rythmé par ce qui pourrait être sa devise Patricia Ricard
« Le RDÉE Ontario… là pour vous avant tout! ». Nos performances parlent Guy Robichaud
d’elles-mêmes. Ernest Vaillancourt
Pour un organisme comme le nôtre, toujours soucieux de rendre acces-
sible l’information pertinente aux communautés et aux personnes qu’il dessert, RÉVISION ET IMPRESSION
la production de ce bulletin est une étape dans l’atteinte de cet objectif. Le Vox Impressions (Embrun)
RDÉE est non seulement une vitrine de nos nombreuses réalisations et activités,
mais également un lien de communication privilégié avec sa clientèle et sa com- CONCEPTION GRAPHIQUE
munauté. En soulignant la détermination, le savoir-faire et l’esprit visionnaire qui Roch Archambault
font la renommée de notre équipe, cette édition du Vox contribue à sa notoriété et
à son développement. Printemps 2006 - N°7.
Toutes mes félicitations à Roch Archambault, pour un autre numéro très
bien réussi! © Réseau de
Vous êtes à même de constater tous les efforts mis en place pour appuyer développement
des projets dans la province. Je tiens à remercier toutes les personnes qui y ont économique et
travaillé ou qui y œuvrent encore. Notre réseau est uni et humain; son équipe et d’employabilité
ses partenaires s’y trouvent bien et lui sont attachés. de l’Ontario 2006
En février dernier, j’ai participé à la 3e Table de concertation de la ré-
gion du Nord à Sault-Sainte-Marie. Notre rôle auprès des communautés est des
plus évidents lors des tables de concertation régionales. Le RDÉE prête l’oreille, Courriel
encourage le partage d’information, veut connaître les expériences antérieures et communications@rdee-ont.ca
propose des outils pour assurer le succès des projets. Nos projets émanent donc Internet
des communautés que nous servons. Vous pouvez lire un compte-rendu de cette www.rdee-ont.ca
rencontre à la page 18.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter la bienvenue à cette édition du Vox Page couverture
RDÉE. Soyez curieux et venez découvrir les facettes et les richesses du Réseau. L’écho d’un peuple
Vous en deviendrez des ambassadeurs de premier plan auprès de vos collègues et Photo par Francoscénie
de vos connaissances.
Bonne lecture ! Vox RDÉE est publié par le Réseau de
développement économique et
Ernest Vaillancourt, président d’employabilité de l’Ontario, à un tirage
de 2 000 exemplaires.
Imprimé au Canada
ISSN 1718-7915
4 Vox RDÉE Printemps 2006
© Francoscénie
L’écho d’un peuple
L’expérience de l’été à vivre en famille!
par Yves Falardeau
L
’écho d’un peuple est de retour cet été. Les préparatifs bénévoles aident à la production et assurent un support au bureau.
vont bon train, la fébrilité est palpable dans les rangs de la Les membres du conseil d’administration supportent de manière
troupe. Les bénévoles prennent leur implication au sérieux, bénévole l’action par leur travail. Le but ultime : présenter le plus
ils pratiquent leur rôle, tout roule à merveille, ils y mettent le cœur grand spectacle au pays en pleine région franco-ontarienne, fière
qui porte L’écho d’un peuple sur son dos. Il faut certes apporter de ses origines et de la vigueur de son nationalisme!
quelques ajustements, mais la volonté bénévole assure que le
succès sera encore au rendez-vous de l’été. La metteure en scène L’implication du RDÉE Ontario
Carole Myre s’y applique, elle est envoûtée par la passion des
bénévoles. Cette année, L’écho d’un peuple peut aussi compter sur un
Le vieux routier, celui qui est l’âme du spectacle et pilier du RDÉE Ontario, François Désormeaux. Le RDÉE Ontario
qui en est le concepteur, Félix Saint-Denis, met encore tout son est un des principaux partenaires de L’écho d’un peuple depuis le
cœur et son temps à la production de L’écho. Jocelyne Leroux et tout début. Il y en a d’autres, tels que Radio-Canada, le Mouvement
Geneviève Éthier sont fébriles et préparent la saison. Le coloré Desjardins, Les Jeux de la francophonie, Xerox, etc, mais le Réseau
Mark Picard est au poste avec son dévouement proverbial. Au a mis des efforts remarquables pour faire un succès de ce spectacle
bureau de Francoscénie à Embrun, l’activité est à son paroxysme. flamboyant sur les 400 ans d’histoire francophone en Amérique
Les nouveaux employés mettent tous les efforts nécessaires et du Nord et en Ontario. Il importe de noter, l’implication du RDÉE
plus. Nicole Charbonneau et Yves Falardeau, deux bénévoles des Ontario et de ses employés et dirigeants, au même titre que celle
premiers temps, mettent l’épaule à la roue pour que tout fonctionne des nombreux bénévoles et partenaires, sans qui le succès n’aurait
rondement. Jacinthe Dupont sera au poste bientôt à la billetterie avec pas été si éloquent.
plusieurs jeunes étudiants expérimentés et fougueux. Le téléphone
ne cesse de sonner, les gens achètent des billets. Plusieurs autres
Tout un spectacle!
Pour une troisième année consécutive, L’écho d’un peuple enivrante et d’une trame sonore exceptionnelle, rien n’a été
reprend l’affiche au Théâtre Desjardins de la Ferme centenaire épargné pour vous interpeller et vous éblouir. La mise en scène
Drouin. Fort du succès retentissant de ses deux premières saisons, et les chorégraphies vous feront passer de l’humour au drame, de
il n’y a nul doute que le spectacle saura plaire encore une fois l’action jusqu’à l’épopée et de la mélancolie jusqu’aux frissons de
aux milliers de spectateurs qui déferleront sur Casselman cet été rage ou de fierté. Pour votre plaisir, nos artistes et artisans ont conçu
afin de participer à l’une des 21 représentations du 6 juillet au des effets techniques hors du commun, confectionné un millier
19 août, les jeudis, vendredis et samedis soirs à la tombée de la d’accessoires et bâti des décors majestueux, une reproduction
nuit. Avant le spectacle, de nombreuses activités se déroulent sur du navire de Champlain, une rivière artificielle et des maisons
le site de la Ferme Drouin, et un souper traditionnel est offert flottantes! Des véhicules d’époque et quelques petits animaux
dans une ambiance de circonstance. Depuis 2004, quelque 55 000 viennent ajouter à la magie des grandes scènes de village, comme
personnes ont répondu à l’appel de L’écho! dans un film, mais en grandeur nature!
Un des plus grands spectacles présentés jusqu’ici à travers La saison régulière prend l’affiche les jeudis, vendredis
tout le pays, L’écho d’un peuple vous fera voyager sur les ailes du et samedis, du 6 juillet au 19 août 2006. Les gradins peuvent
temps pour vous faire revivre quatre siècles d’histoire française en accueillir près de 1 500 spectateurs qui vivront, ou revivront, une
Amérique du Nord et en Ontario! soirée inoubliable!
À la tombée de la nuit, après avoir franchi les portes Avant le spectacle, un souper thématique de même que
d’une magnifique forteresse bien animée, vous pourrez admirer plusieurs activités gratuites vous permettront de vous divertir
plus de 200 comédiens, danseurs et jongleurs. En l’espace de deux pendant toute la soirée à la Ferme Drouin. De plus, les Comtés unis
heures et à la belle étoile, plus de 1 000 personnages envahissent de Prescott et Russell vous offrent une foule de plaisirs champêtres
l’immense scène qui se révèle sous vos yeux grâce à des éclairages afin d’agrémenter votre séjour dans notre région accueillante à
magnifiques! En plus d’un scénario émouvant, d’une musique caractère francophone.
Près des
Par Roch Archambault
E
je
un
es
lle vient de gagner le Prix Jeunesse Thomas-Godefroy. C’était le 4 mars dernier au Banquet de la
francophonie à Embrun. Un prix important remis à une jeune pour sa contribution à la commu-
nauté. Le RDÉE Ontario est très fier.
Seulement 24 ans, il est important de le mentionner. Avec son parcours, on pourrait penser que
Marie-Eve LaRocque est un peu plus vieille. Il y a des aspects importants de sa personnalité qui se démarquent.
Certainement pas timide, elle engage plutôt la conversation. Bonne communicatrice, elle sait vulgariser et sait
comment parler à différents niveaux de conversation. Marie-Eve est calme. Mais, elle a une posture droite, elle sait
ce qu’elle veut. Elle surprend par son énergie contagieuse. On s’aperçoit très vite de cette flamme, cette fougue de
jeunesse qui veut que les choses avancent.
L
e 4 février dernier, 135 femmes Elliott Lake. La conférence avait pour sain durant la ménopause; taoïste tai chi;
francophones se sont réunies à objectif le développement personnel et j’apprends à me connaître et la sensibili-
Timmins. La « Conférence en- professionnel chez les femmes franco- sation au réseautage.
tre ELLES 2006 » a été un moment de phones. Un moment important a été
réflexion, d’information et d’échange. Durant cette journée, les par- la présentation de la conférencière in-
Ces femmes sont venues de la région de ticipantes ont pu participer à plusieurs ternationale Andrée Jetté, qui a parlé
Timmins, soit White River, Chapleau, ateliers offerts par des femmes de la ré- de « l’équilibre entre la vie profes-
Iroquois Falls, Cochrane, et même gion : se sentir bien dans sa peau; la san- sionnelle et la vie familiale » ainsi que
d’aussi loin que Sudbury, Hanmer et té chez les jeunes femmes; style de vie « Faites l’humour, devenez riche et res-
tez mince! ».
La Conférence entre ELLES
2006 a été un franc succès grâce à plu-
sieurs partenaires et commanditaires,
dont La Corporation de développement
économique de Timmins, The Venture
Centre / Le Centre de développement, la
Fondation franco-ontarienne, FedNor, le
RDÉE Ontario, Cedar Meadows et plu-
sieurs autres. Les participantes ont mon-
tré l’intérêt que l’événement ait lieu tous
les ans. La prochaine rencontre annuelle
aura lieu en février 2007.
Cette rencontre a permis de
créer un réseau de femmes francophones
à Timmins. Cinquante femmes se sont
inscrites au nouveau réseau la journée
même. Elles sont des femmes d’affaires,
mais aussi de différents milieux.
Photo du comité organisateur : Suzanne Dupont (Directrice, Service Canada), Ce nouveau « Réseau des fem-
Lise Vandal (Coordonnatrice des langues officielles, The Venture Centre/Le mes francophones » tient sa première
Centre de développement), Doris Blouin Harrison (Directrice, Collège Boréal), rencontre le 10 mai 2006 sous forme de
Paule Boisvert (Directrice à la retraite - Conseil scolaire catholique du district 5 à 7. À cette rencontre, il y aura re-
des Grandes Rivières et entrepreneur - Service de consultation, animation et crutement de membres pour former un
formation), Marie-Paule Guénette (Agente de pastorale, Diocèse de Timmins), comité organisateur qui s’occupera de
Doris Bouchard (journaliste/éditrice, Le Soleil de Timmins), Rachel Quesnel préparer le plan pour la prochaine an-
(Agente de projet, RDÉE Ontario), Nina Levasseur (Directrice des services aux née. On prévoit déjà quatre rencontres
particuliers, Banque Scotia). Absente : Julie Béchard-Fischer (Directrice, Cen- pour l’année 2006-2007. Ces rencontres
tre Passerelles pour femmes). permettront d’échanger sur des thèmes
choisis par les participantes.
Vision de Global Community Services Fashion Design of Canada
L
e 15 octobre dernier, le Global Community Services Fashion De-
sign of Canada (GCSFDC) a fait un exercice de visionnement.
Le RDÉE Ontario, en partenariat avec Her Consulting Inc. a ap-
Photo par Yollande Dweme M. Pitta
L
e RDÉE Ontario et le Centre ontarien d’information en prévention ont
appuyé la planification stratégique du Regroupement des femmes im-
migrantes francophones (REFIF).
Photo par Epée Ewele
L
e Ministère de la Condition féminine, dans le cadre du programme de promo-
tion de la femme, a approuvé le projet de « Recherche action participative et
sensibilisation des Institutions de la région de Brampton ». Le Centre d’En-
treprenariat et d’insertion professionnelle de Peel Brampton (CENIP) était très fier
d’annoncer la nouvelle pour ce projet qui lui tient à cœur. La subvention se chiffre à
46 178 $.
Le CENIP a aussi obtenu une autre contribution, cette fois du Programme
d’assistance technique au développement économique communautaire (PATDEC).
L’argent servira à l’assistance technique pour l’étude de faisabilité qui vise la création
d’un centre de coiffure francophone à Brampton. Le RDÉE Ontario a donné un appui
technique pour les demandes de subvention.
Photo : Agnès Ngoya (RDÉE Ontario), Yollande Dweme M Pitta (RDÉE Ontario), Gabriel Osson (Coordonnateur connexion emploi,
Collège Boreal - Mississauga), Annie Léontine (Présidente du CENIP), Brigitte Chatué (Directrice du CENIP).
Stéphane
Audet
Et Roch Archambault
CONVERSATION
J
’ai eu la chance de m’entretenir avec Stéphane
Audet, directeur général du Conseil de la coopéra-
tion de l’Ontario. On a beaucoup parlé du secteur
coopératif et plus particulièrement de ses défis. Voici un
extrait de la conversation.
« Plus que jamais je suis persuadé qu’il faut laisser parler notre
cœur et faire ressortir notre passion en public. Il faut être présent
et actif dans les grands forums communautaires et se position-
ner dans les débats de société. »
res ont créé des agences et leur ont donné qu’à l’aspect réglementaire. Il n’a encore collective en permettant aux citoyens de
le mandat de stimuler le développement démontré aucun intérêt à soutenir le dé- se prendre en main. Toutefois, nous ne
des entreprises et ce, des tout petits com- veloppement des coopératives. Ailleurs voulons pas devenir un secteur de ma-
merces locaux aux grandes sociétés qui au Canada, les coopératives occupent quiladoras ou de sweatshops, en étant les
ont des opérations à l’échelle nationale une place de choix dans des ministères sous-traitants d’un gouvernement qui se
et internationale. Pourtant, il n’y a pra- voués au développement économique ou désengage toujours plus de ses responsa-
tiquement rien pour le mouvement coopé- aux services sociaux et communautaires. bilités historiques et ce, sans transférer
ratif. Nous demeurons encore aujourd’hui Nous sommes convaincus que l’Ontario les ressources adéquates pour que nous
trop mal connu. Nous sommes en partie ne peut plus se permettre de ne pas saisir puissions prendre la relève. Nous devons
responsables de cette situation. Nous au bond les opportunités de partenariat rester vigilants; sinon nos employés et
avons de la difficulté à bien vulgariser avec le mouvement coopératif. Nous pré- nos bénévoles vont s’épuiser.
les forces de notre secteur et ses contri- sentons une alternative crédible entre le
butions colossales au développement de tout-public et le tout-privé. Les coopéra- Roch : Donne-moi des chiffres.
notre collectivité francophone. Le mouve- tives portent en elles des valeurs de trans-
ment des caisses populaires de l’Ontario parence, de démocratie, de participation, Stéphane : En Ontario, nous avons plus
brasse plus de cinq milliards de dollars d’inclusion, d’autonomie et d’engage- de 1 900 coopératives, dont une centaine
chaque année en Ontario, principalement ment envers la communauté. de coopératives francophones, incluant
dans nos communautés francophones. les caisses populaires. Nos coopératives
On a plusieurs coopératives agricoles Roch : Est-ce que l’économie sociale est ont 2,3 millions de membres et détiennent
qui ont des revenus annuels supérieurs à une mode ? des actifs de 19 milliards de dollars. Nous
dix millions de dollars. Ce sont des ins- sommes un secteur bien enraciné dans
titutions francophones qui appartiennent Stéphane : Le Discours du trône de 2004 nos communautés et riche en potentiel. Je
aux membres de nos communautés. Ces a fait sortir de l’ombre les dizaines de dirais même que le mouvement coopératif
coopératives sont des pôles de richesse milliers de personnes qui œuvrent chaque a un potentiel sous-exploité. Nous avons
économique et sociale. On peut compter jour au développement d’une économie toutes les conditions pour avoir un avenir
sur les doigts de notre main le nombre plus socialement responsable et solidai- encore plus florissant.
est disponible
en ligne au
www.rdee-ont.ca
Photo par Suzanne Bélanger
E
n 2003 et 2004, plusieurs régions du Centre-Sud-Ouest ontarien ont pro-
cédé à l’élaboration de plans de développement régional dans le cadre du
programme Initiative de planification communautaire pour les groupes de
langue minoritaire des régions rurales agricoles d’Agriculture et Agroalimentaire
Canada et Patrimoine canadien.
Suite aux consultations auprès de leur communauté, trois organismes
voués au développement socioéconomique ont entrepris, avec l’appui du RDÉE
Ontario, d’assurer leur objectif de développement économique communautaire en
créant des incubateurs d’entreprises : CALDECH en Huronie (maintenant sous
La Clé d’la Baie en Huronie), le Club 2000 Niagara et le Regroupement des gens
d’affaires africains canadiens de Toronto.
En partenariat avec le Collège Boréal et le RDÉE Ontario, ces incuba-
teurs d’entreprises ont aussi obtenu une contribution financière de 98 000 $ d’In-
dustrie Canada pour concevoir et mettre en ligne un site Web pour venir en aide
aux jeunes entrepreneurs. Cette application permettra aux entrepreneurs desservis
par les incubateurs – et tous les entrepreneurs en Ontario français – de partager
leurs connaissances et leur savoir-faire en ligne. Le résultat visé est un canal prio-
ritaire pour tous les besoins de lancement, de gestion de croissance, de recherche
d’information, d’utilisation optimale du temps et des ressources, de formation
et amélioration de compétences. On veut ainsi répondre aux besoins des entre-
preneurs francophones partout où ils se trouveraient de façon certaine, rapide et
équitable.
L’annonce de ce projet a été faite à Welland, le 6 octobre 2005, à l’oc-
casion d’une fête champêtre. Cette occasion de rencontre avec la communauté
du Niagara avait lieu sur le site du marché de Welland. La manifestation avait
aussi pour but de présenter les services de l’incubateur d’entreprise du Niagara (le
Centre de l’agrotourisme de Niagara), ses résultats à ce jour et de sensibiliser les
invités à l’importance de l’entrepreneuriat et au rôle de l’incubateur à leur service.
Le lancement du site www.INTERPME.ca sera présenté d’ici la fin juin 2006 !
Photo : Lucie Huot (Directrice générale du Club 2000 Niagara); Lyse Beau-
champ et Allan Anderson (Industrie Canada); Raymond Rioux (Coordonnateur
de l’Incubateur agroalimentaire du Niagara); Sylvie Girard (Directrice du Col-
lège Boréal du Niagara); Annie Dell (Directrice régionale au RDÉE Ontario);
Jean-Denis Barry (Agent de projets au RDÉE Ontario); Mulolo Wamulolo (Re-
groupement des gens d’affaires africains canadiens de Toronto).
14 Vox RDÉE Printemps 2006
Prix Tourisme
Castle Village
& The Enchanted Kingdom Park
Marc Lefebvre (Vice-président, soutien au développement des affaires, Caisses populaires de l’Ontario – Commanditaire officiel),
Kimberley Johnson (Ministère du tourisme de l’Ontario – Commanditaire et présentatrice), Suzette et Paul Des Roches (Castle Village
Shops Ltd.)
L
e concours du RDÉE Ontario qui célèbre l’excellence de l’entrepreneuriat a eu
lieu le 23 septembre 2005. Le gala provincial Célébrons nos PME 2005 s’est
déroulé au Musée canadien de la guerre, à Ottawa, où plus de 200 personnes
ont profité de l’occasion pour rendre hommage aux entrepreneurs francophones venus
de tous les coins de l’Ontario. Voici une entreprise qui a mérité un prix dans la catégo-
rie du tourisme : Castle Village & The Enchanted Kingdom Park.
De l’accès commuté à
Internet haute vitesse dans les régions rurales
I
l y a à peine quelques années, l’accès fectuer des opérations. Ainsi, on pouvait maintenant global, ce qui signifie que pour
Internet haute vitesse était pratique- transférer des fonds de comptes bancaires, les régions rurales qui sont typiquement à
ment inconnu dans les régions rurales. payer des factures, commander des billets faible population, même la plus petite en-
Certaines familles continuaient de partager d’avion ou se tenir au fait de la bourse. treprise ou entreprise à domicile peut éla-
des lignes téléphoniques et quelques-unes Les pages Web devaient être sim- borer des stratégies de vente de biens et de
avaient des ordinateurs domestiques. Les ples et conçues par des gens ayant des com- services en vue d’une clientèle beaucoup
connaissances en informatique ne s’im- pétences de base en programmation; elles plus vaste. En outre, grâce à l’accès égal
posaient que pour combler des exigences sont maintenant de plus en plus complexes à la communication haute vitesse, un con-
inhabituelles dans des entreprises locales. et chargées de représentations graphiques. cepteur graphique, une imprimerie ou une
Les gens avaient entendu parler de l’Inter- Les concepteurs de pages travaillaient dans compagnie de transport, d’une région ru-
net haute vitesse ou de la large bande, mais les grandes villes. Puisqu’ils avaient accès rale peut soumissionner au même titre que
seulement quelques foyers ou bureaux y à la large bande, ils présupposaient de plus ses concurrents urbains.
étaient abonnés puisque l’autre possibi- en plus une haute vitesse à accès généra- On a le sentiment que la com-
lité, la large bande, était généralement loin lisé. Dans les régions rurales la différence a munauté rurale francophone a compris et
d’être accessible. commencé à se faire sentir. On offrait alors saisi depuis longtemps les possibilités et
Les quelques privilégiés ayant des services tels le système vocal sur l’In- avantages offerts par l’Internet haute vi-
accès à l’Internet devaient habituellement ternet, les outils de mise en correspondan- tesse. Dans l’Est ontarien seulement, de
s’abonner à un réseau d’accès commuté. ce, la radio en ligne et l’impression photo- nombreux traducteurs, concepteurs de sites
Cet accès était plus que satisfaisant dans un graphique à partir de caméras digitales, qui Web, agents immobiliers, bureaux munici-
monde textuel. Malgré sa lenteur, l’accès exigeaient la haute vitesse. L’accès com- paux, centres d’appel, travailleurs à domi-
commuté était remarquablement efficace muté ne suffisait plus à la tâche; ce n’était cile et services spécialisés attendaient im-
dans bien des cas et, dans une certaine me- même plus une option. patiemment l’Internet haute vitesse. Il n’est
sure, il l’est toujours. Pour les personnes Les utilisateurs d’ordinateurs de- donc pas étonnant que dès que ce service a
dotées d’un ordinateur, l’accès commuté a vaient maintenant pouvoir télécharger des été disponible ils ont rapidement voulu en
très bien fait ses preuves en étant abordable mises à niveau de logiciels et de systè- tirer parti.
et raisonnablement fiable. mes ainsi que des mises à jour de sécurité. Un exemple digne de mention est
À ce moment-là, les applications D’ordinaire, un fichier de mise à niveau le système vocal sur l’Internet, inconnu il
d’accès commuté étaient simples. Le cour- peut dépasser 50 mégabits et prendre jus- y a à peine dix ans. Le troisième plus im-
rier électronique a ouvert un nouveau mon- qu’à six heures de téléchargement par ac- portant fournisseur au Canada d’un tel sys-
de de correspondance sociale et commer- cès commuté. Une réservation de vol prend tème se trouve à Embrun, une petite ville
ciale. Les utilisateurs pouvaient envoyer de pratiquement une heure. La réservation de dans Prescott-Russell. Unlimitel compte de
petits fichiers tels que des bulletins d’in- places à un concert dans une grande ville, nombreux clients internationaux; ses pro-
formation et des images comprimées sous en deçà de l’échéancier alloué, est presque priétaires-exploitants sont un jeune couple
forme de pièces jointes. Ils pouvaient ex- impossible. Et, pour effectuer un achat en francophone dynamique, dont le domicile
ploiter le Web comme source croissante de ligne auprès d’une boutique spécialisée, il se situe sur une route rurale. On pourrait
données intéressantes, y compris les nou- faut d’abord passer par de multiples pages. remplir de nombreuses pages de récents cas
velles, les voyages, la météo, les opérations Pour bien des entreprises et ser- de réussite de ce genre.
bancaires, le commerce et l’information vices des régions rurales, l’accès Internet
gouvernementale. haute vitesse est requis. Cela inclut, entre
Les enseignants encourageaient autres, les concessionnaires d’automobiles,
de plus en plus leurs élèves à explorer les concepteurs graphiques, les bureaux
l’Internet en quête de renseignements; à la municipaux utilisant des fichiers de carto-
maison, les jeunes téléchargeaient des jeux graphie SIG, les compagnies de transport,
et établissaient des groupes de bavardage. les bureaux d’assurances, les entreprises
Pendant ce temps, une évolution dont les sièges sociaux sont situés dans
rapide était en cours. À mesure que la plu- des pays étrangers, les bureaux en réseau
part des abonnés passaient en ligne et que qui doivent partager des données et les tra-
la haute vitesse devenait accessible, on at- vailleurs à domicile.
teignait un point critique. En effet, les gou- En plus de la fonction de nécessi-
vernements, les entreprises et les services té, l’Internet haute vitesse présente de nou-
commerciaux de tous genres utilisaient velles possibilités d’expansion commercia- Peter Burpee travaille au
maintenant l’Internet pour diffuser de l’in- le. Une connexion Internet avec le monde Réseau des communautés de
formation. Qui plus est, les sites Web com- habilite les abonnés ruraux à accroître leurs l’est de l’Ontario.
mençaient à permettre aux utilisateurs d’ef- opérations commerciales. Leur marché est
16 Vox RDÉE Printemps 2006
PLANIFICATION STRATÉGIQUE par
Annie
S
uite à trois tables de concertation, organisées par le Club communautaire afin de mettre en œuvre l’organisation d’une jour-
2000 Niagara, pour les francophones de Niagara dans les née de planification qui a eu lieu le 28 mars dernier à Niagara. En
secteurs de l’éducation, du tourisme, de l’entrepreneuriat et plus de la subvention de PATDEC, le RDÉE Ontario a su contri-
de la santé, un désir et un besoin de faire avancer le dossier se sont buer 2 000 $ pour assurer la qualité et la réussite du projet. Suite
présentés à la communauté avec un événement déclencheur en à la formation en DÉC de la part du personnel du RDÉE Canada
2005. Le transfert du bureau d’enregistrement immobilier de Wel- depuis un an, l’équipe du RDÉE Ontario participe à ce projet pour
land (une région désignée bilingue) à St. Catharines (non désignée) appuyer les efforts de la communauté de Niagara.
a forcé les citoyens francophones de Welland et Port Colborne à Les quatre premiers secteurs à être consultés ont été joints
mener une lutte judiciaire pour renverser la décision du gouverne- par les secteurs de la jeunesse, paroissial, des affaires et des aînés.
ment. La cour provinciale s’est prononcée contre le renversement Des projets concrets ont été identifiés afin de nous amener plus
de la décision en citant que la population francophone ne s’était près de notre vision. Aussi, on a demandé aux groupes sociaux,
pas suffisamment servi de ces services. Il est devenu évident que aux organismes communautaires et aux personnes présentes de
si la communauté francophone de Niagara ne se mobilise pas pour s’engager à travailler sur un ou quelques-uns des projets prioritai-
élaborer une vision d’où elle veut être en cinq ans et en dix ans, res identifiés, tout dépendant de leurs mandats ou intérêts.
et ensuite développer un plan d’action pour s’y rendre, sa survie La mobilisation d’une communauté répartie dans quatre
comme communauté est précaire. municipalités ne sera pas facile. Mais nous croyons que la com-
Le Club 2000 Niagara, en partenariat avec Entreprise munauté francophone de Niagara, appuyée par les deux groupes
Niagara et le RDÉE Ontario, ont décidé d’initier une planification « initiateurs » et le RDÉE Ontario, en fera un tour de force, et nous
stratégique pour la communauté francophone de la région. Une verrons sous peu un renouveau de la francophonie au Niagara.
demande de 8 000$ de PATDEC a été déposée et approuvée pour
embaucher une experte conseil en développement économique
L
’équipe du RDÉE Ontario de la région du Nord a accueilli ces à Service Canada a présenté les nouveautés dans son ministère.
une cinquantaine de participants à la 3e Table de concerta- Andréanne Joly, directrice de la campagne « Bonjour ! », a fait
tion du Nord, les 22 et 23 février dernier à Sault-Sainte- une mise à jour du déroulement de cette campagne à travers la
Marie. province. Pour souligner quelques projets à succès, les participants
Venues de Thunder Bay, Hearst, Marskstay-Warren, Cha- ont profité de présentations de Marie-Ève Poliquin, présidente du
pleau, Timmins et ailleurs, des personnes qui œuvrent en déve- comité provisoire de la Coopérative jeunesse « Chez la gang », et
loppement économique communautaire se sont réunies pour cette de Daniel Sigouin, directeur général de la Corporation de dévelop-
journée de concertation. Le but était de favoriser le partage d’idées, pement de Hearst, qui s’est penché sur les facteurs qui font que la
de ressources, de connaissances et d’efforts pour faciliter le déve- communauté de Hearst connaît d’énormes succès dans la diversifi-
loppement d’initiatives. Des représentants de FedNor, de Service cation des activités économiques.
Canada et de Direction Ontario ont présenté leur programme. Le Le RDÉE Ontario a été l’invité spécial de Normand Re-
président du RDÉE Ontario, Ernest Vaillancourt, et la directrice naud, animateur de l’émission « Au nord des sentiers battus » à la
générale, Nicole Sauvé, s’étaient aussi déplacés pour faire du ré- radio CBON-FM diffusée en direct du Water Tower Inn. L’émis-
seautage avec les participants. sion a été consacrée au développement économique et, en plus des
La 3e Table, animée par Yves Doyon du Groupe GDM, agents de projets, quelques participants ont accepté de faire un sur-
s’est déroulée dans une ambiance de partage, de développement vol rapide de leur projet. L’émission a aussi présenté les activités
des capacités communautaires et d’enthousiasme et a été facili- en cours dans la communauté francophone de Sault-Sainte-Marie.
tée par les agents de la région du Nord du RDÉE Ontario : Denis Normand Renaud a dit : « Je suis heureux d’avoir la chan-
Brouillette, Rachel Quesnel, Patricia Ricard et Francine Lecours. ce de faire mieux connaître le RDÉE, puisque le développement
Au programme, plusieurs présentations et ateliers ont été des communautés franco-ontariennes me tient à coeur comme à
très bien accueillis par l’assemblée. Il y avait entre autres des ate- vous. »
liers sur la bonne planification initiale de projets et la définition La prochaine Table de concertation aura lieu à Sturgeon
d’un vrai partenariat. Linda-Claire Garand, coordonnatrice régio- Falls.
nale aux langues officielles de FedNor, a entamé une consultation
sur les besoins et les priorités vis-à-vis des programmes et services
de FedNor. Céline Paulin, gestionnaire de la prestation des servi-
L
es jeunes étudiants des écoles secon- un montant d’argent dont le premier prix Trucking, Domtar Forest Products, Alle-
daires de la région Supérieur est sont est de 500 $, le deuxième de 350 $ et le mano & Fitzerald, Chapleau Public Utili-
invités à participer à la deuxième troisième de 250 $. ties, Subway, Albert Bazzoni Ltd, Dubreuil
édition du concours Défi Jeunes Entrepre- Afin que cette initiative soit un Forest Products, RBC Royal Bank, North
neurs 2006. Cette édition, complètement succès, tous les participants ont reçu une Central Co-op, The Wilderness Group,
révisée, amènera les jeunes à développer de trousse qui contient un guide de prépara- Fenlon’s Pharmacy, Wawa Business Impro-
nouvelles habiletés, de se conscientiser sur tion d’un plan d’affaire, d’un document vement Area, True North Timber et Borea-
la réalité des petites et moyennes entrepri- « fonder son entreprise », une liste de res- lis Forestry GIS Services Inc. En plus des
ses, leur permettra de s’éveiller à la pers- sources avec personnes contacts et, bien entreprises susmentionnées, les organismes
pective de devenir entrepreneur et surtout sûr, toute l’information pertinente au con- suivants ont apporté une aide financière au
de réaliser l’impact économique qu’une pe- cours. projet : le Fonds du patrimoine du nord de
tite entreprise peut apporter dans une petite En région, nous avons recruté l’Ontario, le RDÉE Ontario, les Cantons
communauté du nord de l’Ontario. environ une quinzaine de jeunes qui s’af- de Michipicoten, de White River, de Du-
Comme vous l’avez sûrement de- fairent maintenant à la rédaction de leur breuilville et de Chapleau, ainsi que la Cor-
viné, les jeunes doivent élaborer un plan plan d’affaire. Pendant ce temps, l’équipe poration de développement économique de
d’affaire… pas toujours évident pour ces travaille à finaliser le barème d’évaluation Wawa.
jeunes qui en sont encore au niveau se- et les préparatifs du gala. Au plaisir de célébrer avec tous
condaire. Il va sans dire que le concours Il faut aussi souligner qu’un tel les participants au gala Défi Jeunes Entre-
Défi Jeunes Entrepreneurs est adapté pour événement ne peut être réalisé sans l’ap- preneurs édition 2006! Le tout se déroulera
rencontrer les critères du curriculum en en- pui financier des partenaires. Cette année, le 25 mai prochain et sera orchestré par la
trepreneuriat de l’Ontario. Donc, en plus un gros merci à Brascan Power Corpora- SADC Supérieur est.
d’apprendre, ils ont la possibilité de gagner tion, Northern Credit Union, Keith Spencer Venez célébrer avec nous!
Le Centre espoir Sophie
pour les femmes marginalisées
par Clermont Fortin
V
oici la belle histoire de la petite maison située au 145 rue Mur-
ray à Ottawa, le Centre espoir Sophie. Le tout a commencé
en 1994 avec Sophie, une jeune femme de 27 ans, enceinte
de 7 mois, toxicomane et séropositive, qui avait besoin de services.
À cette époque, il n’y avait pas d’organismes qui pouvaient répondre
aux besoins multiples de Sophie. Finalement, une intervenante a ren-
contré Sophie et l’a accompagnée jusqu’aux derniers mois de sa vie.
Cependant, l’intervenante ne pouvait la rencontrer que dans les parcs
ou les restaurants.
Le souhait de Sophie et de femmes engagées de la commu-
nauté était de créer un centre qui accueillerait toutes les femmes qui
ont des besoins multiples, dans un endroit sécuritaire et respectueux.
Après de nombreuses démarches, le CeS ouvre ses portes le
23 décembre 1997 pour accueillir les femmes itinérantes. En accord
avec les Bergers de l’Espoir, une entente survient pour que la petite
maison située sur le terrain rue King Edward soit mise à la disposition
du Centre espoir Sophie. Cet arrangement aura une vie limitée puisque
la Ville d’Ottawa songeait à démolir cette maison. De fait, en février Le tout a commencé en 1994 avec Sophie,
2000, la Ville donne avis que cette propriété sera démolie le 17 mars
2000. Les services ont donc cessé en mars 2000.
Suite à divers contacts et appels à l’aide auprès de certains
une jeune femme de 27 ans, enceinte de
organismes, la Société St-Vincent de Paul offre une planche de salut.
Leur centre de distribution de vêtements, situé au 145 rue Murray est
7 mois, toxicomane et séropositive qui avait
mis en disponibilité. Avec quelques modifications, l’endroit est idéal
pour loger les services destinés à la clientèle concernée.
besoin de services.
La St-Vincent de Paul s’engage à assumer les frais de rénova-
tions afin que le Centre soit fonctionnel et réponde aux normes exigées
par la Ville d’Ottawa en ce qui concerne la sécurité et la salubrité. Il
en coûtera environ 135 000 $ pour rénover le tout, somme qui sera
assurée par la St-Vincent de Paul.
C’est donc après toutes ces rénovations que le Centre ouvre à
nouveau ses portes en 2002 et que les femmes les plus vulnérables de
notre communauté recommencent à le fréquenter. Depuis ce temps, le
nombre ne cesse de croître, les besoins sont grands et on manque de
ressources. Le CeS réussit à survivre grâce à la générosité continue de
Le Centre espoir Sophie est la seule halte
Photo : © Roch Archambault 2005
N RÉSOLUTION vs PIXELS
éophyte en la matière, je n’avais composée de points de même grandeur. La
jamais étudié l’art graphique. Plu- majorité des images ont deux dimensions.
tôt dans l’art sonore, je connaissais Les points sont appelés des pixels. Les lo- L’image que vous voyez à l’écran
les trucs et les outils destinés aux techni- giciels professionnels permettent une plus sera toujours différente de la dimension
ciens de sons. Que ce soit de l’art sonore grande flexibilité pour le traitement de ce que vous verrez sur le papier. Le navigateur
ou de l’art graphique, la créativité doit par genre d’image. Par contre, les logiciels qui Web affichera une photo selon le nombre
contre être toujours au rendez-vous. viennent avec une imprimante à jet d’encre de pixels qu’elle contient, laissant de côté
Essayer de présenter notre idée ou plusieurs logiciels gratuits sur Internet la résolution. Plus de pixels veut aussi dire
sur une brochure ou dans un rapport annuel peuvent très bien nous aider à modifier plus grande sera la photo. La résolution,
n’est pas toujours une tâche rudimentaire. quelques détails. elle, dira à l’imprimante comment repro-
On peut s’y prendre de mille et une façons L’image vectorielle est très diffé- duire l’image sur papier. Pour la résolution,
pour finalement avoir un résultat qui ne se rente. On ne parle plus de pixels colorés, le nombre de pixels est donné en centimè-
rapproche que très peu de notre idée initia- mais d’objets. Par exemple, on y place un tres ou en pouces. La résolution décrira
le. Mes erreurs ont pu m’apprendre énor- carré. Le fichier n’aura pour information comment les pixels seront rapprochés. Une
mément. C’est par elles que j’ai pu trouver que quatre points reliés par des lignes droi- meilleure résolution veut dire une meilleu-
des façons plus rapides d’exécuter le travail tes. On peut donc agrandir l’image vecto- re qualité.
graphique, mais aussi d’envoyer le matériel rielle sans perdre aucune qualité et de plus, Par exemple, nous avons une ima-
voulu à l’imprimeur sans trop de complica- le fichier est très petit. Un logo devrait en ge de 200 X 200 pixels et une résolution de
tions. tout temps être réalisé dans ce format. Seuls 72 ppp (pixels par pouce; en anglais : dpi,
Avant tout, nous devons avoir les logiciels professionnels peuvent réaliser ppi). Nous en avons une autre qui a 200 X
quelques connaissances qui seront présen- ce type d’image. 200 pixels avec une résolution de 300 ppp.
tes constamment au courant de notre travail. À l’écran, les deux images seront iden-
Je vais essayer de vous présenter très briè- MODES RVB vs CMJN tiques. Par contre, sur papier, la deuxiè-
vement des termes de base en graphisme. me sera plus petite, mais plus détaillée.
Peut-être pourrez-vous vous en servir pour La deuxième étape est de savoir Il y aura 300 pixels par pouce au lieu de
donner du matériel cohérent à un graphiste où sera présentée notre image. Cela nous 72 pixels par pouce.
ou encore mieux, préparer une partie du permettra de décider du mode de couleurs. Dans le cas de l’imprimerie pro-
travail pour lui pour vous économiser des Si l’image est seulement pour être regardée fessionnelle, on recommande des photos
sous. sur l’écran d’un ordinateur, le mode RVB de 300 ppp et dans le cas des imprimantes
(en anglais : RGB) s’impose. RVB veut dire à jet d’encre, 240 ppp. Si vous fabriquez
IMAGE MATRICIELLE vs IMAGE : rouge, vert, bleu). Ces trois couleurs se- des images pour le Web, il faut utiliser du
VECTORIELLE ront mélangées à différentes intensités. Les 72 ppp parce que c’est la moyenne de ce
images qui sont affichées sur un navigateur qu’un écran peut présenter.
La première étape est de savoir Web ou qui sont produites par les caméras Les écrans d’ordinateur ont une ré-
quel type d’image vous devez présenter. numériques sont en RVB. L’imprimante à solution. Elle est déterminée par le nombre
Cela vous donnera le point de départ pour jet d’encre du bureau ou de la maison fonc- de pixels que vous pouvez voir à l’écran.
choisir le logiciel qui produira votre fi- tionne aussi à partir de trois couleurs, ainsi Le « color bit depth » est le nombre de
chier. Il y a deux types d’images : l’image que les logiciels qui sont inclus pour le trai- couleurs que peut afficher votre écran. La
matricielle (en anglais : raster) ou l’image tement de l’image. résolution d’un numériseur est calculée en
bitmap, et l’image vectorielle (en anglais : L’exception est l’imprimerie PPI, « pixels per unit ». Les caméras numé-
vector). commerciale. Quand nous devons créer riques calculent le nombre total de pixels
La photo qui est créée par une ca- un fichier qui sera imprimé dans une im- qu’elles peuvent enregistrer sur une photo.
méra numérique ou réalisée dans certains primerie, il doit généralement être en mode Dans la plupart des cas, on de-
logiciels de traitement de l’image est une CMJN (en anglais : CMYK), qui donne mande des photos de 300 dpi pour des
image matricielle. Cette image est compo- les couleurs cyan, magenta, jaune et noire. magazines, des brochures et tout outil de
sée d’une grille, une matrice, de points. Ces Pour réaliser un fichier de ce type, nous de- communication détaillé. Le journal en de-
points peuvent être de plusieurs grandeurs vons utiliser un logiciel professionnel du mandera moins. À noter que le format ras-
selon l’image. Mais, une seule grille sera traitement de l’image. ter a une résolution, tandis que le vectoriel
n’en a pas puisqu’il est mathématique.
L
e Phénix est un organisme à but Martel, présidente du conseil administra- 2005 sur l’accessibilité pour les personnes
non lucratif travaillant depuis 1987 tif de l’organisme. Plusieurs documents handicapées de l’Ontario. « Il y a encore
à l’intégration communautaire de d’éducation populaire et livrets éducatifs beaucoup d’obstacles à la pleine partici-
personnes vivant avec une limitation. Ces ont aussi été rédigés par l’organisme, dont pation des personnes handicapées dans la
limitations sont, bien sûr, motrices, mais Loisirs, connais pas, un manuel d’informa- communauté, autant physiques qu’au ni-
peuvent aussi être visuelles, auditives, in- tion sur le loisir adapté et C’est assez! La veau des attitudes. Il est donc important
tellectuelles ou psychologiques. Son but violence faite aux femmes, un document de travailler avec les différents secteurs
ultime est d’assurer la pleine participation d’information discutant de la violence faite touchés par la Loi pour les informer et les
de la personne handicapée dans tous les aux femmes handicapées. appuyer dans l’application de cette loi, »
domaines sociaux : l’éducation, les loisirs, Des agences de diverses régions affirme Madame Parisien.
l’économie, le travail, les services, le loge- de l’Ontario ont de plus bénéficié d’ateliers
ment et le transport. de sensibilisation aux réalités que vivent
L’organisme est le lien-charnière les personnes handicapées. Cette forma-
entre la personne handicapée et sa com- tion, faite sur mesure, cible différents grou-
munauté. En plus d’éliminer les obstacles, pes tels que les conseillers municipaux, les
autant physiques que comportementaux, à employeurs, les institutions financières, les
l’intégration en fournissant de l’informa- étudiants, etc. Comme l’explique Johanne
tion et des outils à la communauté, il assure Ménard, formatrice, « Nos ateliers couvrent
une certaine harmonisation des interven- les différentes déficiences : auditives, intel-
tions communautaires. Le Phénix enquête, lectuelles, physiques et visuelles. La force
identifie les lacunes, puis propose des solu- des ateliers repose dans ses formateurs qui
tions valables. Il collabore d’ailleurs avec sont des personnes vivant avec le handicap
les pouvoirs décisionnels afin d’établir des dont ils discutent. »
politiques non discriminatoires. Lorsque
des regroupements de personnes handi- Une collaboration pour un
capées entreprennent quelques projets, le développement plus efficace
Phénix appuie leurs initiatives.
La collaboration la plus significa-
20 ans d’expérience en tive pour un organisme comme le Phénix
gestion de projets est certainement celle qui lui permet d’être Judith Parisien, directrice du Phénix
en rapport avec les pouvoirs en place et
Partenariat et collaboration sont ainsi, apporter un plus grand apport à la Au cours des prochaines années,
les mots-clés de l’organisme, qui accu- population qu’elle dessert. En vertu de la l’accent sera donc mis sur le développe-
mule matériels, ressources humaines et Loi de 2001 sur les personnes handicapées ment d’outils et de ressources servant à
réalisations. N’étant sous la tutelle d’aucun de l’Ontario, l’organisme a partagé son ex- aider concrètement les dirigeants, politi-
ministère gouvernemental, il fait pourtant pertise et ses connaissances avec sept mu- ciens et bénévoles dans l’élimination si-
du développement communautaire en gé- nicipalités de la région de l’Est ontarien, gnificative des obstacles à l’intégration des
rant des projets dont bénéficient plusieurs avec la Corporation du palier supérieur des personnes handicapées. Suivant sa politi-
instances gouvernementales et sociales. Comtés unis de Prescott et Russell et avec que, le Phénix mettra les informations à la
Parmi ces projets, La Direction l’Hôpital général du district de Hawkes- disponibilité de la population par le biais
générale de l’accessibilité pour l’Ontario bury. En 2003, il a appuyé la mise sur pied du site provincial <www.handicap.ca>.
a eu recours aux services du Phénix pour de quatre comités consultatifs sur l’accessi- Nous sommes peut-être sur le point de voir
la révision et le développement de guides bilité, représentés majoritairement par des plusieurs barrières s’ouvrir enfin devant les
terminologiques. « Ces derniers ont servi personnes handicapées. personnes handicapées en Ontario.
à différents milieux franco-ontariens, soit En 2006, une représentante fran-
le milieu scolaire, du travail, de l’interven- cophone du Phénix, Judith Parisien, direc- Sévrine Calande est agente de projets à
tion sociale et médiatique, » indique Louise trice de l’organisme, est directement impli- l’organisme Le Phénix.
quée dans le Conseil consultatif de la Loi
22 Vox RDÉE Printemps 2006
Le Nouveau-Brunswick,
une communauté francophone
et acadienne dynamique !
www.cenb.com
L’organisme délégué qui chapeaute le RDÉE au Centre du savoir où est situé le Bureau du
RDÉE N.-B. à Paquetville
N.-B est le Conseil économique du Nouveau-
Brunswick inc. (CÉNB). Le CÉNB est une associa-
tion de gens d’affaires francophones. Sa mission est de
rassembler et de mobiliser la communauté d’affaires fran-
cophones de la province pour promouvoir son développe-
ment et sa compétitivité. Le CÉNB représente près de 900
membres.
Le RDÉE Ontario appuie
le développement socioéconomique
des francophones de l’Ontario
en mettant à leur disposition
une variété de services
pour stimuler la création d’emplois.
Le Réseau de
développement
économique et
d’employabilité
de l’Ontario
WWW.RDEE-ONT.CA