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Mai 1998
Il existe plusieurs formes de subvention dont les plus fréquentes sont les suivantes :
Ces subventions peuvent être accordées aussi bien aux entreprises publiques que
privées.
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Ces concours appelés communément subvention d’équipement ou de fonctionnement
s’apparentent aux subventions d’investissement ou d’équilibre avec une certaine
nuance découlant de la différence d’acception entre l’équipement tel qu’il est défini en
comptabilité publique et la définition de l’investissement en comptabilité commerciale.
L’objectif de notre article est tout d’abord de traiter les règles comptables applicables
aux subventions dans les cas les plus communément rencontrés, ensuite d’analyser le
traitement comptable à adopter pour les subventions régies par les règles de la
comptabilité publique.
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1. Cas général : l es subventi ons tel l es que défi ni es par l e code général de
normal i sati on comptabl e.
ç subvention d’investissement ;
ç subvention d’équilibre ;
ç subvention d’exploitation.
Ces subventions appellent chacune un traitement comptable particulier qui est lié à
leur nature : financement permanent (subvention d’investissement) ou produit
(subvention d’exploitation ou d’équilibre).
1.1.1 Principe
Compte tenu du caractère durable des opérations qu’elle finance, la loi comptable a
permis son étalement sur plusieurs exercices afin de ne pas créer de déphasage entre
l’exercice de sa constitution et la période d’amortissement des biens qu’elle finance.
à Ainsi, s’il s’agit d’une immobilisation non amortissable, la subvention peut être
rapportée au résultat sur un nombre d’année correspondant à l’utilisation prévisible
de l’immobilisation et à défaut, être rapportée par fractions égales sur 10 ans.
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Toutefois, des dérogations à ces règles d’étalement peuvent être admises lorsqu’une
telle mesure sera justifiée par des circonstances particulières, notamment l’objet de
l’activité ou encore les conditions posées pour l’octroi de la subvention.
Les différentes phases devant donner lieu à des écritures comptables sont les
suivantes :
La subvention est à constater dans les comptes de capitaux propres assimilés dés la
signature du contrat ou de la décision d’octroi de la subvention qui en constitue le fait
générateur.
Dans ces deux cas, l’écriture comptable est identique, seule la date de comptabilisation
diffère.
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NB : Dans l’ensemble du raisonnement, et par mesure de simplification, nous faisons
abstraction du traitement de la TVA.
La loi fiscale autorise les sociétés qui bénéficient de subventions de réintégrer dans les
produits, la totalité de ces subventions au titre de l’exercice de leur réception. Cette
option s’accompagne du bénéfice de la déduction d’un amortissement exceptionnel
(dérogatoire) au titre de l’exercice d’acquisition des équipements en question, égal au
montant de la subvention, et s’ajoutant à l’annuité normale.
Dans ce cas, les mêmes écritures que ci-dessus peuvent être passées à l’octroi et au
versement de la subvention. Les écritures d’inscription en produits sont traitées dans le
développement relatif aux reprises ci- dessous.
La société procède à l’étalement de la subvention qui peut se faire selon les modalités
suivantes :
La principale question qui se pose dans ce cas d’étalement est la détermination des
amortissements à retenir dans le calcul de la reprise : s’agit-il des amortissements
économiques ou des amortissements fiscalement déduits, c’est à dire y inclus les
amortissements dérogatoires.
Sur le plan fiscal, il est évident qu’il s’agit des amortissements fiscalement déduits.
Sur le plan comptable, ce point n’est pas directement envisagé par la loi. Toutefois,
comme la reprise de la subvention s’opère au niveau du résultat non courant (compte
7577), il semble que l’on puisse raisonnablement opérer la même reprise, et inclure les
amortissements d’exploitation et les amortissements dérogatoires.
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Une fois les modalités de détermination du montant de la reprise arrêtées, les écritures
comptables à constater à chaque fin d’exercice seraient les suivantes :
La loi fiscale autorise comme nous l’avons indiqué plus haut, la réintégration dans les
produits de la totalité de la subvention au titre de l’exercice de leur réception.
Constatation de l’amortissement
dérogatoire conformément à l’option
La loi fiscale est muette quand à la reprise éventuelle des provisions pour
amortissements dérogatoires ainsi constituées.
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Afin que la période de reprise coïncide avec celle de l’amortissement, la reprise est
constatée dès la première année d’amortissement qui peut coïncider avec celle
d’inscription de la subvention en produits.
En fin de période d’étalement, les comptes 1311 et 1319 sont soldés l’un par l’autre,
les deux comptes faisant ressortir le même solde. La subvention ainsi que ses reprises
sont donc soldées.
1.2.1. Principes :
La subvention d’équilibre est destinée à compenser des pertes subies par l’entreprise
au titre de tout ou partie de son activité.
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Les subventions d’équilibre sont en général octroyées par l’Etat à des entreprises
intervenant dans un secteur vital de l’économie au titre de compensation de pertes ou
de marge garantie. La subvention d’équilibre peut également être octroyée pour les
activités dans une région déterminée.
Dans tous les cas, il s’agit pour l’Etat de pousser l’entreprise à intervenir dans une
zone ou activité où cette dernière ne serait pas intervenue sans cette aide de l’Etat.
Dans de rares cas, il arrive qu’une entreprise bénéficiant d’une marge garantie ait à
reverser à l’Etat pour une année donnée une partie de ses recettes, l’activité ayant
généré une marge supérieure à la marge garantie (produits pétroliers par exemple).
Les deux principaux points que soulève la subvention d’équilibre sont les suivants :
Exercice de rattachement :
La subvention d’équilibre est destinée à contrebalancer une perte globale dégagée par
l’activité, avant l’inscription de la subvention. Sa vocation étant par conséquent
d’assurer l’équilibre entre les produits et les charges, il est tout à fait logique que le
CGNC (Code Général de Normalisation Comptable) ait prévu sa comptabilisation au
cours de l’année de survenance de ces opérations.
Cette classification peut être discutée, d’autant plus qu’il n’est pas exclu qu’une
subvention d’équilibre soit accordée pour une activité courante et donc pour équilibrer
le résultat d’exploitation.
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Constatation de l’encaissement de la
subvention
1.3.1. Principes :
Les subventions d’exploitation sont celles accordées par l’Etat et les collectivités
publiques et qui, différemment des subventions d’équilibre ou des subventions
d’équipement sont destinées à faire face à l’insuffisance de produits d’exploitation, du
fait de la réglementation de certains tarifs de vente.
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La subvention doit être constatée au crédit des comptes 7161 ou 7168 dés que la
subvention a été notifiée au bénéficiaire à titre définitif en contrepartie du compte
3451 « subventions à recevoir ».
Ainsi, si les conditions résolutoires ne sont pas remplies, il y a lieu de constituer une
provision pour risques destinée à faire face aux pertes éventuelles de subvention
découlant du non respect de ces conditions résolutoires.
Sur le plan fiscal, les subventions reçues entraînent un accroissement de l’actif net et
constituent par conséquent un élément du chiffres d’affaires imposable de l’exercice
de leur encaissement ou de leur inscription en compte « subventions à recevoir ».
Ces subventions doivent être retenues pour le calcul de la cotisation minimale à l’IS
(Impôt sur les sociétés) ou à l’IGR (Impôt général sur le revenu) et faire, par ailleurs,
l’objet de déclaration à la TVA au titre du mois de leur encaissement en considérant
les sommes reçues comme étant TTC.
2.1. Problématique
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La solution que nous préconisons ne peut être mise en œuvre que dans une entité ayant
un environnement de contrôle interne assez rigoureux et où il n’existe pas de
cloisonnement comptabilité générale et comptabilité publique : c’est à dire que toute
facture ou autre pièce comptable atterrissant en comptabilité générale aurait fait l’objet
au préalable d’une imputation budgétaire.
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Ensuite, les imputations comptables seront opérées dans les journaux appropriés en se
référant à l’imputation budgétaire préalablement donnée en comptabilité publique.
Les journaux achats et immobilisation créés sont retraités en fin d’année afin
d’identifier les annulations et autres écritures de redressement pour déterminer la
quote-part des dépenses du budget de fonctionnement ou d’investissement relevant des
dépenses immobilisables ou des charges.
Dans le cas où les subventions ne constituent qu’une partie des recettes, ces
réajustements se feront au prorata du financement des budgets par les subventions.
Soit un établissement publique «OFFICE » qui présente en fin d’année les données
suivantes :
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Les subventions reçues ayant financé en partie des charges, et en partie des
immobilisations, il y a lieu de les retraiter.
Réajustement de la subvention
d’équipement de la quote-part ayant
financé des charges
7561 Subventions d’équilibre reçues 1.100.000
1311 Subventions d’investissement reçues 1.100.000
Réajustement de la subvention de
fonctionnement de la quote-part ayant
financé les immobilisations
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Dans le cas où seule une partie des ressources provient des subventions, on aurait eu
un réajustement au prorata des subventions par rapport aux ressources.
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