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Ils précisaient enfin que ce dialogue avec les indépendantistes devait être conduit
« dans le respect des convictions de chacun ».
Ainsi, Pierre FROGIER qui expliquait le 15 septembre 2017, trois mois après la
déclaration, « Au sortir des évènements, j’ai compris que dans une petite collectivité
humaine, comme celle de la Nouvelle-Calédonie (…) la loi de la majorité ne pouvait
pas s’imposer (…) dans une petite collectivité humaine comme la nôtre, la loi de la
majorité à ses limites » (RRB).
Visiblement, il a encore changé d’avis.
2°) Le Rassemblement-MPC/ Parti travailliste : les deux faces d’une même pièce
Pierre FROGIER, Thierry SANTA, Gil BRIAL ont décidé de renier la parole qu’ils
avaient donnée aux Calédoniens le 15 juin 2017.
Nous, nous voulons toujours que cette consultation soit une « opportunité vers le vivre
ensemble », alors que désormais ceux qui ont quitté la plateforme veulent la
transformer en « sanction ».
Nous, nous voulons toujours éviter des « surenchères », des « tensions » et des
« violences ». Alors que ceux qui ont quitté la plateforme font volontairement peser un
risque sur la « paix civile ».
Ils sont désormais le pendant de Louis Kotra UREGEI du Parti travailliste qui déclarait
récemment: « la participation au referendum veut dire acceptation des conditions
d’organisation et donc pour nous en quoi ça vaut le coup de participer pour valider tout
ce que l’on a dénoncé ! » (15.06.2018).
Eux d’un côté, Kotra UREGEI de l’autre, flattent la radicalité qui peut gangréner
des deux côtés cette consultation clivante, avec en ligne de mire les provinciales
de mai 2019...
Ils incarnent les deux faces d’une même pièce : celle qui veut faire du
référendum un affrontement haineux et dangereux entre Calédoniens, et non ce
qu’il doit être avant tout : une échéance démocratique visant à affirmer
sereinement nos convictions quant à l’avenir du pays.
3°) Un groupe de dialogue pour établir le « socle des valeurs et des projets qui
font consensus »
La feuille de route du groupe de dialogue a été annoncée par le Premier ministre lors
de son discours devant le Congrès le 5 décembre 2017, et validée par toutes les
formations politiques : il s’agit « d’établir le socle des valeurs et des projets qui font
consensus », afin de « dessiner le chemin du vivre ensemble pendant et après la
consultation ».
Les ordres du jour de chaque réunion, validés par toutes les formations politiques sont
publics et les réunions sont conduites par le haut-commissaire et le représentant
personnel du Premier ministre.
Un mensonge grossier dénoncé par louis MAPOU, selon lequel : « prétendre donc
comme le font Pierre Frogier, Thierry Santa et Sonia Backès qu’il s’agit d’une instance
de négociation dont se servirait insidieusement le PALIKA pour négocier (…)
l’accession du pays à indépendance relève de la manipulation ».
Jacques LAFLEUR : « Pour qui aime ce territoire et y vit, il n’y a que le chemin du
dialogue qui vaille ».
Emmanuel MACRON : « nul ne doit s’enfermer dans une histoire qui ne dialoguerai
plus avec les autres » (Discours au théâtre de l’île-mai 2018)
Un dialogue diabolisé par ceux-là même qui n’ont cessé de nous expliquer, depuis
2011, que constituer une coalition avec les indépendantistes de l’UC, élire WAMYTAN
à la présidence du congrès et hisser le drapeau du FLNKS étaient nécessaire pour
l’avenir du pays.
6°) Affirmer ce qui unit les Calédoniens avant le référendum pour une
consultation apaisée
Le groupe de dialogue doit aboutir à deux déclarations sur ce qui rassemble les
Calédoniens à la veille du référendum indépendamment de leur opposition sur l’avenir
institutionnel : la charte des valeurs calédoniennes et le bilan politique partagé de
l’accord de Nouméa.
C’est parce que nous aurons su affirmer par le dialogue nos convergences sur
le patrimoine commun du peuple calédonien avant le référendum que nous
pourrons assumer plus sereinement nos divergences lors de la consultation
elle-même.
C’est parce que nous aurons su nouer ce dialogue sur notre patrimoine commun
avant l’échéance référendaire que nous pourrons plus aisément en retisser les
fils le lendemain.
Dialoguer pour dire que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous sépare ;
Dialoguer pour la paix ;
Désormais, plus que jamais, le dialogue repose, chez les non indépendantistes,
sur les épaules de Calédonie Ensemble.