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Cycle Préparatoire Polytechnique 2ème année

Devoir de Mathématiques n˚2


Cours : Espaces Vectoriels Normés
à remettre le mercredi 2 avril 2008

Consignes : veillez à apporter un soin particulier à la présentation de votre


copie. Soignez également la rédaction des réponses, n’oubliez pas de quantifier.
Tout résultat, même juste, ne se verra attribuer aucun point s’il n’est pas justifié.

EXERCICE I

Soit n ≥ 1 et E = Rn , muni de sa structure euclidienne usuelle. k.k désignera la norme euclidienne


induite. On se propose de démontrer que toute matrice symétrique réelle a une valeur propre
réelle.
Soit A ∈ Mn (R), une matrice symétrique. On considère l’application :

f : Rn \{0E } −→ R
< Ax, x >
x 7−→ f (x) = .
kxk2
On appelle (P− ) et (P+ ), les problèmes d’optimisation :
 
min f (x) max f (x)
(P− ) et (P+ )
x∈E x ∈ E.

1. Démontrer que les problèmes (P− ) et (P+ ) possèdent au moins une solution.
x
Indication : on pourra considérer le changement de variable u = kxk .
2. (a) Soit ϕ : (E, N1 ) −→ (F, N2 ), une application différentiable sur un ouvert O ⊂ E. Soit


a ∈ O et h ∈ E , une perturbation admissible de a. Démontrer que :
ϕ(a + t.h) − ϕ(a)
da ϕ(h) = lim .
t→0 t
t∈R∗

(b) Démontrer que f est différentiable sur Rn \{0E } et calculer sa différentielle de tout
point de cet ensemble.
3. (a) Écrire les conditions d’optimalité au premier ordre pour les problèmes (P− ) et (P+ ).
(b) Conclure : montrer que toute matrice symétrique a (au moins) une valeur propre
réelle.
Remarque : bien-sûr, on démontre aisément, à partir de ce résultat que tout matrice
symétrique est diagonalisable dans une base orthonormée de vecteurs propres.

EXERCICE II

On considère la fonction f définie sur R2 par la relation :

f (x, y) = x4 − 2xy + 2y 2 .

k.k2 désigne la norme euclidienne usuelle sur R2 .

1
1. (a) Démontrer que pour tout (x, y) ∈ R2 , on a : xy ≥ − 12 (x2 + y 2 ).
(b) En utilisant la question précédente, déterminer deux réels α > 0 et β tels que :

∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) ≥ αk(x, y)k22 + β.

2. On considère le problème d’optimisation :



min f (x, y)
(P)
(x, y) ∈ R2 .

(a) Démontrer que le problème (P) possède au moins une solution.


(b) Résoudre le problème (P).

EXERCICE III

Soit E = C([0, 1], R) et a ∈ [0, 1]. On appelle δa : E −→ R, l’application définie par :

∀u ∈ E, δa (u) = u(a).

1. Montrer que δa est une forme linéaire sur E.


2. On munit E de la norme k.k∞ définie, pour u ∈ E par : kuk∞ = sup |u(t)|.
0≤t≤1
Montrer l’existence de kuk∞ pour tout u ∈ E, puis démontrer que δa est continue.
Z 1
3. On munit E de la norme k.k1 définie, pour u ∈ E par : kuk1 = |u(t)|dt.
0
Démontrer que δa n’est pas continue dans ce cas.
Indication : on pourra éventuellement distinguer les cas a = 0 et 0 < a ≤ 1, et montrer
que l’on peut trouver une famille (un )n∈N d’éléments de E telle que : ∀n ∈ N, kuk1 ≤ 1 et
telle que lim |un (a)| = +∞.
n→+∞

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