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VOLUME : I
1
SOMMAIRE
INTRODUCTION :............................................................................................................................................... 3
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Guide pour les études de géotechnique routière relatif aux plates-formes et aux
chaussées
(Volume destiné aux projeteurs)
INTRODUCTION :
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I – LES PROBLEMES GEOTECHNIQUES
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Pour ce qui est de la stabilité des versants, on peut regrouper les désordres les
plus fréquents en quatre classes :
- les écroulements affectent les masses rocheuses et provoque la chute
d’importants blocs rocheux ;
- les glissements affectent généralement des sols meubles. Ils résultent d’une
action mécanique (suppression de butté, etc...) et se développent sur une
surface définie ;
- les fluages affectent aussi des sols meubles, mais sous la forme d’un
mouvement lent sans surface définie ;
- les coulées sont des mouvements importants de matériaux divers peu liés,
généralement en présence d’eau.
Il convient donc de délimiter les zones à risques, c’est-à-dire, d’une part, les
zones où les instabilités sont actives en l’absence de tous travaux et d’autre
part, celles où l’exécution des terrassements peut réactiver des mouvements
anciens où produire des instabilités. Si les premières peuvent être détectées
facilement par des gens expérimentés, pour les secondes il est nécessaire de
recueillir des données géotechniques et hydrologiques suffisantes à partir de
reconnaissances in-situ plus ou moins détaillées.
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Il convient de rappeler l’influence sur les volumes de terrassement d’un
changement de pente de talus ou sur le coût des ouvrages de soutènement de
celle de la poussée des terres et du niveau de fondation à atteindre.
L’ensemble des caractéristiques des profils en travers du déblai et la situation
et le type des ouvrages confortatifs, doivent être totalement fixés en fin d’étude.
Les rectifications éventuelles en cours de travaux ne doivent être que de second
ordre.
Il s’agit des remblais de grande hauteur, des remblais sur sols compressibles
et des fondations d’ouvrage de stabilité (mur de soutènement, etc...).
Pour les traversées de sols compressibles, outre le choix entre ouvrages d’art
ou remblai qui doit intervenir très tôt dans les études, il faut s’attacher à définir
les types de sols et leurs caractéristiques (coefficient de compressibilité,
coefficient de perméabilité, résistance au cisaillement). Pour déterminer la
solution de franchissement la plus adéquate avec prise en compte des phasages
de construction, des stabilités à chaque niveau et des dispositifs de construction
correspondants (drains, substitution, etc...).
Il faut signaler que les phasages de chargement sont généralement les points
critiques concernant la durée des travaux. Il est donc impératif de déterminer
rapidement la teneur de ces travaux et de lancer les opérations de chargements
dès que possible.
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I.4 – Les sols d’emprunts et les gîtes de matériaux :
Les études de sols d’emprunts pour matériaux de remblai (en cas de déficit),
et de couche de forme et les études de gites à matériaux pour corps de
chaussée, sont bien souvent négligées, laissant au niveau ou de l’appel d’offres
jouer la concurrence en ce qui concerne la fourniture et le transport des
matériaux.
Il est cependant du domaine des projeteurs d’évaluer, au plus juste, le coût des
matériaux d’emprunt et de corps de chaussée, tout en s’assurant d’une qualité
minimale.
Il est certain que sur ce point des conditions très variables sont rencontrées
depuis les zones riches en matériaux aux zones à ressources très limitées. C’est
effectivement dans ce dernier cas que l’étude prend tout son intérêt. Après un
bilan sommaire des ressources connues disponibles, il conviendra d’orienter
l’étude vers une reconnaissance plus approfondie, allant de la recherche de
gîtes avec vérification des qualités de matériau à la détermination de réserve de
gîtes déjà connus et exploités. Le paramètre important reste cependant celui du
coût des transports et donc de la distance des ressources d’approvisionnement
au tracé. Enfin, il faut insister, dans le cas où les gisements à matériaux ne sont
pas définis, sur les qualités minimales requises pour les matériaux, afin de faire
effectivement jouer le concurrence à l’appel d’offres dans des conditions
satisfaisantes.
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II – CONTENU DES ETUDES
Pour un projet, trois phases d’étude ont été définies par le C.P.C. des études
routières : étude de définition, étude d’avant projet et projet d’exécution.
Pour chacun de ces trois niveaux, sont présentés les objectifs de l’étude, les
moyens à mettre en œuvre et les résultats à obtenir.
- pour la chaussée :
Ø . une délimitation en zones homogènes de sol de l’arase de la plate-forme
en vue de prévoir des structures de chaussée
Ø . une reconnaissance des matériaux disponibles pour corps de chaussée.
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II.1-2 – Méthodes propres à la reconnaissance préliminaire
A/ PLATE-FORME
Le C.P.C. prévoit trois stades pour la collecte des données géotechniques
concernant le tracé.
1°) Le premier stade consiste en la collecte des documents existants :
- cartes géologiques (ou) et géotechniques à échelle convenable (1/50.000).
- études géotechniques : sondages et essais de laboratoire situés dans les
couloirs possibles.
2°) Le deuxième stade est une analyse de ces documents qui doit permettre de
juger si ceux-ci sont suffisants au regard des formations traversées et du
niveau de connaissance nécessaire. On n’oubliera pas que les cartes
géologiques ne s’intéressent pas aux formations de surface.
3°)Si les données jugées insuffisantes, une visite sur le terrain doit être
effectuée.
En fait, la progression de l’étude conduit généralement à procéder en
plusieurs étapes :
- premier choix de couloirs à partir des cartes et des données géotechniques
déjà existantes ;
- visite pour examiner les points particuliers et les zones où les données
sont insuffisantes.
B/ CHAUSSEE
En ce qui concerne les disponibilités en matériau de corps de chaussée et
éventuellement de remblai, l’étude portera sur la connaissance des matériaux
déjà utilisés dans la région. Dans le cas où ceux-ci s’avéreraient
incompatibles avec le niveau de trafic ou trop éloignés du site, une étude
sommaire de matériaux utilisables, basée sur les données géologiques, sera
entreprise.
Cet ingénieur géologue, réalisera, si nécessaire, des missions sur le terrain après étude
des données existantes et à l’avancement de l’étude.
Son intervention peut donc s’étaler tout au long de l’étude et dépendra en grande partie
du niveau des données existantes et des difficultés rencontrées.
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Pour l’étude des problèmes exceptionnels, les moyens à mettre en œuvre (sondages à
tarière, essais in-situ, pénétromètre, scissomètre, pose de piézomètre) sont à définir en
fonction du problème et de son importance, mais doivent rester simples et peu onéreux.
Ces opérations doivent faire l’objet d’un rapport dégageant les éléments essentiels
(niveau de fondation, épaisseur et caractéristiques principales des sols compressibles,
ampleur et épaisseur des zones instables, etc...).
A/ POUR LA PLATE-FORME
- Dresser une carte au 1/50.000 avec l’emplacement des passages difficiles sur chacun
des couloirs ou variantes étudiées.
- D’apprécier qualitativement ces difficultés :
- . Pour les massifs rocheux : description sommaire des roches et des difficultés
d’extraction et des pentes de talus prévisibles
- . Pour les versants instables : délimitation des zones intéressées, nature probable de
l’instabilité (reptation de surface, glissement profond, surpression hydrostatique,
sapement de pieds, etc...)
- . Pour les sols compressibles : délimitation de la zone ; si des observations
visuelles ou des données géotechniques le permettent, estimation de la profondeur
des sols compressibles et de leurs caractéristiques.
- De déduire les sols rencontrés en déblai, afin de dégager les conditions de leur
extraction en remblai (dans le cas des autoroutes).
B/ POUR LA CHAUSSEE
Pour les matériaux de corps de chaussées, l’enquête et les données géotechniques
doivent permettre d’évaluer les gisements déjà utilisés et leur compatibilité avec les
caractéristiques exigées pour le projet.
La délimitation en section homogène de la plate-forme pour l’évaluation des chaussées,
doit résulter des données disponibles et (ou) des données recueillies et consiste en un
zoning en types de sol prédominant avec une estimation de leur portance.
Ceci signifie :
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A/ POUR LA PLATE-FORME
- Qu’un tracé soit arrêté pour chaque variante examinée ;
- qu’une ligne rouge soit fixée et un mouvement des terres défini avec détermination
des différents types de sols rencontrés en déblai et indication de leur réemploi ou rejet ;
- que pour les problèmes spécifiques (zone instable, zone compressible, déblais et
remblais importants, ouvrages d’art), des solutions constructives aient été envisagées et
des programmes d’études définis.
B/ POUR LA CHAUSSEE
- Qu’à partir du mouvement des terres, la nature des sols de l’arase de la plate- forme
soit définie, permettant de déterminer les structures de chaussées à mettre en œuvre ;
- que les disponibilités en matériau pour corps de chaussée soient évaluées et situées
géographiquement par rapport au tracé.
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II.2-3 – Moyens à mettre en œuvre
Les moyens à mettre en œuvre diffèrent suivant les cas d’étude décrits ci-après, une
route pouvant être divisée en tronçons correspondant à chacun de ces cas :
TABLEAU N° 1 - TERRASSEMENT
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TABLEAU N° 2 – ETUDE D’EMPRUNTS ET GITES A MATERIAUX
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ZONES FAIBLE GRANDE IMPORTANCE
INSTABLES IMPORTANCE SURFACE ETENDUE
SURFACE
LIMITEE
- tarière – - Relevé géologique détaillé
pénétromètre - Tarière mécaniques
Reconnaissanc - pose de piézomètre pénétromètre et relevé hydrolog.
e 2 à 3 par profil de longue durée (projet
d’exécution) sur 3 à 5 profils
-Identification des couches à chaque sondage
- Essais mécaniques (cisaillements, triaxal) par couche
Essais - Relevé périodique des niveaux d’eaux et des
repères de mouvement
A/ POUR LA PLATE-FORME
Pour les sols en déblai :
- Les coupes géotechniques avec description des sols et estimation des profils
géologiques entre 2 sondages ou sur l’ensemble de la zone en déblai.
- Les analyses de sols et leur classement :
• Pour les sols meubles : classification L.P.C. – R.T.R. et selon les classes du
catalogue Marocain ;
• Pour les sols rocheux : classification des sols rippables ou non rippables,
etc...
- Les conditions d’utilisation des sols de déblais à partir de la nature des sols,
tant pour les sols meubles que pour les sols rocheux.
- La définition des pentes de talus de déblai de faible hauteur (h<5m).
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- pour les zones en remblai :
Les modalités de sélection des sols, les problèmes de fondation phasage de
montée en remblai (en cas de nécessité de consolidation progressive de
l’assise), la définition des pentes de talus.
- Pour les emprunts :
• La localisation des sites les plus favorables
• L’analyse des caractéristiques des sols
B/ POUR LA CHAUSSEE
i)compte tenu du trafic prévisible :
- Sur un tracé ancien à revêtir, les zones homogènes de plate-forme et un
dimensionnement de chaussée.
- Sur un tracé neuf, à partir d’un projet de mouvement des terres, les
caractéristiques de plate-forme et un dimensionnement de chaussée.
- Pour un renforcement, à partir de différents éléments incluant sols,
chaussées existantes, aspect visuel et éventuellement déflexions, les structures
de renforcements.
A/ POUR LA PLATE-FORME
Pour les grands déblais :
- les coupes géotechniques des profils en travers ;
- les caractéristiques mécaniques des couches traversées ;
- les calculs de stabilité de pente ;
- les propositions d’équipements et ouvrages confortatifs ;
- un programme de reconnaissance et d’essais complémentaires à effectuer si
nécessaire pour le projet d’exécution ;
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Pour les zones compressibles :
- les coupes géotechniques des formations traversées ;
- les caractéristiques des sols (nature, compressibilité, résistance à la
compression, etc...)
- les calculs de tassements et de consolidation ;
- les propositions de travaux de consolidation ;
B/ POUR LA CHAUSSEE
Pour les instables et sols compressibles, prévoir des structures évolutives, si
nécessaire, en faisant appel à des techniques susceptibles de prendre en
compte des déformations irréversibles relativement importantes.
a) Dimensionnement du projet :
- fin calage de la ligne rouge du mouvement des terres ;
- établissement des différents types de profils en travers (pentes des talus) ;
- définition des traitements spécifiques en ce qui concerne les stabilités de
versants, de pente et de traversées de zones compressibles ;
- choix des zones d’emprunt et de gites à matériau ;
- Définition des structures de chaussée et d’accotement y compris les couches
de forme éventuelles ;
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b) Description des procédés d’exécution pour :
- l’extraction des déblais (type de matériau) ;
- la mise en œuvre et le compactage des remblais ;
- la fabrication des matériaux de chaussée ;
- le rabattement éventuel des nappes ;
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l’hétérogénéité est faible. Si les puits sont utilisables en faible profondeur, il
faut passer au sondage et à la tarière pour les profondeurs plus importantes.
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ZONES FAIBLE IMPORTANCE GRANDE IMPORTANCE
INSTABLES SURFACE LIMITEE
- tarière- pénétromètre - Tarière mécaniques
- Piézomètre suivant pénétromètre et piézomètre
Reconnaissance résultats étude A-P suivant les hétérogénéités et
- Suivi de l’étude A-P le projet de confortement
prévu en A-P
- Identification des sols de chaque couche
- Essais mécaniques par
Essais - (cisaillement triaxial)
- Relevé des piézomètres (suivi de l’étude A-P)
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Les conditions d’extraction et de réemploi de tous les sols meubles et rocheux
doivent être arrêtées et décrites en fonction du matériel et des conditions
climatiques possibles.
GISEMENTS ALLUVIONNAIRES
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- Connaissance de la nappe éventuelle et variation de son niveau.
- Modalités d’extraction et de fabrication.
GISEMENTS ROCHEUX
- Définition de la découverte, des différents niveaux de roche (zone altérée,
etc...).
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III – DOCUMENTS TECHNIQUES :
Ce sont des méthodes générales de mécanique des sols qui sont utilisées et de
plus les rapports géotechniques proposent généralement des solutions
constructives avec tous les calculs nécessaires (stabilités, étude de
soutènement, niveau et type de fondation, temps de consolidation, phasage
des montées en remblai, etc...). Elles ne sont pas rappelées dans ce qui suit.
Le projeteur peut être amené pour des raisons inhérentes au projet à choisir
des variantes aux solutions proposées par le géotechnicien. Il peut alors soit
demander à celui-ci d’étudier ces variantes, soit établir lui-même un autre
projet plus conforme aux contraintes, en se référant aux documents ci-après.
III.1- Terrassement :
En ce qui concerne les problèmes de terrassement, le projeteur doit répondre à
trois questions :
- Comment extraire ce sol ?
- Est-il réutilisable en remblai ou couche de forme ?
- Comment le mettre en œuvre ?
Deux documents sont à utiliser, le premier est le C.P.C. des travaux routiers
(fascicule n°3-clauses techniques communes aux terrassements), le second est
la recommandation pour les terrassements routiers du SETRA/LCPC
(R.T.R.).
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III.1-1- Evaluation des problèmes de terrassement en prenant en compte le C.P.C. des travaux
routiers (Fascicule n°3).
Le C.P.C. prévoit qu’à partir d’une identification des sols, on détermine la
classification du sol selon le système L.P.C. En fonction de cette
classification, le C.P.C. prévoit les conditions d’emploi en remblai et en
couche de forme.
1/ - IDENTIFICATION DU SOL
L’identification du sol est faite par les essais classiques de laboratoire,
principalement : granulomètre, limites d’Atterberg, équivalent de sable.
2/ -CLASSIFICATION DES SOLS
A partir de ces éléments, les sols sont classés selon le système de
classification L.P.C. rappelés ci-après.
Gb Grave propre
d’éléments <0.08 mm
Bien graduée
Plus de 50% Des éléments >0.08 mm
Moins de 5%
ont un diamètre > 2 mm
L’imite d’Atterberg
D’été< 0.08 mm
Plus de 12%
GL Au-dessus de A Grave
(2) limoneuse
L’imite d’Atterberg
GA Au-dessus de A Grave
(2) argileuse
D’éléments < 0.08 mm
Plus de 50 % des éléments > 0.08 mm
Sb Sable propre
ont un diamètre < 2 mm
Bien gradué
Moins de 5%
L’imite d’Atterberg
D’été <0.08 mm
SL Au-dessus de A Sable
Plus de 12%
(2) Limoneux
L’imite d’Atterberg
SA Au-dessus de A Sable
(2) argileux
Lorsque le pourcentage des éléments inférieurs à 0.08 mm est compris entre 5 et 12 % on utilise un Double symbole.
1.D10,D30,D60, : dimension auxquelles sont inférieurs respectivement 10%, 30%, 60% en
poids des grains.
2. La ligne A relie sur le diagramme (lp, WL) donné ci-contre, les points représentatifs d’un
certain nombre de sols et sépare la zone des argiles (au-dessus de A) de celle des limons (au-
dessous de A).
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3/ - CONDITION D’EMPLOI
A partir de cette classification le C.P.C décrit les conditions de réemploi de
ces sols.
a) En Remblai
MATERIAUX POUR REMBLAIS ROUTIERS
GA ‘’ ‘’ ‘’ ‘’
Sols
Les sols pour couche de forme ne devront pas avoir d’éléments dont la plus
grande dimension excède cent (100) millimètres.
Sous ces conditions sont utilisables ou réutilisables en couche de forme les
sols suivants,
Sans traitement :
• Les sols grenus de la classification L.P.C., dont l’indice de plasticité est
inférieur à 10, à l’exception des sols Sm, Sm SL, Sm SA.
• Les sols rocheux non évolutifs bien gradués.
Avec traitement à définir par un laboratoire agréé :
• Les sols dont l’indice de plasticité est inférieur à 20 ainsi que les sols des
types Sm, Sm SL et Sm SA.
Si le C.P.S. l’exige, les sols pour couche de forme devront en outre respecter
la règle des filtres vis-à-vis des remblais en place.
PRESENTATION
La R.T.R est un document élaboré par la SETRA/ LCPC pour aider les
services constructeurs en ce qui concerne les conditions d’utilisation des sols
en remblai et en couche de forme, le compactage, le contrôle des travaux et
les techniques particulières de terrassement.
1/ Classification du sol
A partir des mêmes essais d’identification la R.T.R préconise un autre
système de classification résumé dans le tableau ci-joint.
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IΡ < 10 A1
Sols fins D < 50 mm 10 < IΡ < 20 A2
A Tamisât 20 < IΡ < 10 A3
à 80 µm > 35% IΡ > 50 A4
Refus à 2mm ES > 35 B1
Tamisât Inférieur à 30% ES < 35
Sols sableux et graveleux D < 50 mm à 80 µm B2
avec fines Tamisât à 80 µm de 5 à 12% Refus à 2mm ES > 25 B3
B Entre 5 et 35% Supérieur à 30% ES > 25
B4
Tamisât à IΡ < 10 B5
80 µm faible
IΡ > 10 B6
Sols comportant des fines D > 50 mm Tamisât à 80 µm élevé C1
et des gros éléments Tamisât à Tamisât à 80 µm D < 250 mm
C 80 µm > 5% C2
faible D > 250 mm C3
Sols et D < 50mm Refus à 2mm inférieur à 30% D1
roches
insensibles à Tamisât à Refus à 2mm supérieur à 30% D2
l’eau 80 µm > 5% 50 mm < D < 250 mm D3
D D > 250 mm D4
Matériaux à structure fine, E1
fragile avec peu ou pas
d’argile.
Roches évolutives Matériaux à structure E2
E grossière, fragile avec peu NON CONSIDERES
ou pas d’argile
Matériaux évolutifs DANS CE DOCUMENT E3
argileux
Matériaux putrescibles,
combustibles, solubles ou
polluants F
F
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Sols comportant des fines et des gros
Classification éléments
- D > 50 mm; tamisât à 80 µm > 5 %
C
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2/ Etat du sol
La R.T.R préconise de plus de prendre en compte l’état du sol. Ainsi en
fonction de la teneur en eau en place, chaque sol se voit attribuer un indice
d’état.
- h = humide
- m = moyen
- S = sec
EXEMPLE : Voir tableau Page 36
3/ Réutilisation du sol
Suivant du sol et son état, les conditions de sa réutilisation en remblai, ou en
couche de forme, sont définies par une série de tableaux.
On donne ci-après l’exemple d’un sol de classe C1(tableau 3.1 et 3.2) puis un
résumé concernant l’ensemble des sols (tableau 3.3).
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3.1 – Conditions de réutilisation en remblai pour sol C1
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E (extraction)
1- extraction en couches
2- extraction frontale
3- Extraction sous l’eau avec lavage.
R (réglage)
1- Couche minces.
2- Couches minces ou moyennes.
C (compactage)
1- Compactage intense.
2- Compactage moyen.
3- Compactage faible.
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3.2 – Condition de réutilisation en couche de forme des sols de classe C
C
SoL Observation générale Situation Conditions d’utilisation en couche Code
METEDROLOGIQUE De forme TPH
Codes de la colonne 5
T (traitement)
1- Traitement avec un réactif ou liant, quel qu’il soit.
2- Emploi d’un textile.
3- Imperméabilisation de surface.
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P (plate-forme).
1- Plate-forme de bonne portance insensible à l’eau (mais pouvant poser des problèmes de réglage
ou de traficabilité).
2- Plate-forme en matériau sensible à l’eau de bonne portance à la mise en œuvre de la couche de
forme et ne risque pas de s’humidifier par la nappe.
3- Plate-forme en matériau sensible à l’eau, de bonne portance à la mise en œuvre de la couche de
forme, mais risquant de s’humidifier par la nappe avant la mise en œuvre de la chaussée.
4- Plate-forme de faible portance
34
35
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4/ Moyens de mise en œuvre
Des tableaux permettent pour chaque cas, type de sol et condition d’état en fonction des
conditions météorologiques, dé définir les types d’engins de compactage avec ou sans traitement,
permettant d’atteindre un état de compacité satisfaisant, soit en corps de remblai, soit en couche de
forme.
ROULEAUX A PNEUS
Le classement est fait selon la charge par roue :
- P1 : rouleaux dont la charge par roue est de 2,5 à 4 T.
- P2 : rouleaux dont la charge par roue est de 4 à 6 T.
- P3 : rouleaux dont la charge par roue est supérieure à 6 T.
ROULEAUX VIBRANTS
Un premier classement est fait à partir de la charge statique appliquée par unité de largeur de
cylindre vibrant :
- V1 : charge statique par unité de largeur de 15 à 25kg/ cm.
- V2 : charge statique par unité de largeur de 25 à 35kg/ cm.
- V3 : charge statique par unité de largeur de 35 à 45kg/ cm.
- V4 : charge statique par unité de largeur supérieure à 45kg/ cm.
A l’intérieur de chacune des classes ci avant, des sous classes désignées a, b, c, et d sont définies à
partir de caractéristiques dynamiques de l'engin.
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ROULEAUX A PNEUS
m : 2,5 2,31 P1
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ROULEAUX VIBRANTS
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ROULEAUX A PIEDS DAMEURS
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4.2 – Utilisation des engins de compactage
La R.T.R définit en fonction des conditions de réutilisation des sols et suivant l’engin de
compactage, les conditions d’utilisations de ces engins, leur rendement et les épaisseurs de couche
conseillées.
A titre d’exemple, on reproduit le tableau ci-dessous relatif aux sols de classe C.
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III. 1-3 – Sols rocheux
Le C.P.C – article 12 prévoit le classement des déblais rocheux en 2 catégories : rocher non
compact et rocher compact.
ROCHER COMPACT
Sont considérés comme déblai en rocher compact, les déblais qui ne peuvent être extraits au ripper
défini à l’alinéa précédent.
Les moyens de prévoir dès la reconnaissance cette rippabilité sont divers, mais aussi souvent
contradictoires :
a- sismique réfraction avec échelle de rippabilité en fonction de la vitesse du son de la nature du
matériau.
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b- Microsismique dans les sondages avec échelle reliée à la vitesse du son.
c- Nature, état et caractéristiques mécaniques de la roche.
A titre d’exemple :
- Définition de R Q D (Rock Quality Désignation).
.
RQD = Longueur des carottes de longueur > 10 cm x 100
Longueur de la passe de sondage
- σc résistance à la compression simple.
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d- Enfin souvent le problème ne peut être résolu qu’après une tranchée expérimentale à la pelle
hydraulique de 300 CV, qui permet de recaler toutes les données.
Par ailleurs, même si un sol peut être considéré comme rippable, il peut être plus utile pour sa
réutilisation de prévoir un tir de fragmentation en place.
Ceci montre l’intérêt d’une étude poussée dès que les déblais rocheux sont importants et que le
mouvement des terres établi au projet veut avoir une validité technique permettant d’élaborer un
appel d’offres de qualité.
Pour ce qui est de l’utilisation des déblais rocheux, on peut se référer à la Reconnaissance pour les
Terrassements Routiers (R.T.R-III.1.2) après des tirs expérimentaux permettant de connaître les
produits extraits.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
- C.P.C des travaux routiers fascicule n°3.
- Reconnaissance pour les terrassements routiers SETRA-LCPC- volume 1-2-3-4.
- 2° Congrès National de la Route – question n° 4.
• 1 utilisation des matériaux rocheux en remblai.
• 2 reconnaissance géotechnique routière .
- Institut National Polytechnique de lorrain - Mécanique des roches.
- F. Homand 1983.
- Revue générale des routes et aérodrome n°564.
Les décrochements à l’explosif – D. Fourmaintraux et Y Siffre.
- Association Amicale des Ingénieurs anciens élèves de L’E.N.P.C.
• Granulats – Chapitre VI.
- Scetauroute – l’évaluation des déblais rocheux (Octobre 1983).
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2/ - Spécification sur les qualités intrinsèques en fonction de l’usage dans le corps de
chaussée
I II III IV V VI
RS TO T1 T2 et inf. 0 0 0
EB - - TO et 0 0 0
inf.
GBB - - - TO et inf. 0 0
GNN - - - TO et inf. 0 0
GNB
GNF - - - - TO – T1 T3 – T4
T2
0 = non utilisable
- = utilisable
• MDE < 20 non spécifié.
3/ - Qualité de fabrication
- Dimension des agrégats.
- Angularité : concassé pur ou indice de concassage.
- Propreté passant à 1 mm ou (P).
- Equivalant de sable (ES).
- Indice de plasticité (IP).
- Adhésivité.
- Coefficient de forme ou d’aplatissement.
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4/ Spécification sur la qualité de fabrication en fonction de l’usage dans le corps de
chaussée.
BIBLIOGRAPHIE
- C.P.C. des travaux routiers – Fascicule 5 cahier n° 2,3 et 4.
- Bulletin de liaison des laboratoires des Ponts et Chaussées numéro spécial IV- granulats
de juin 1977.
47