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marocaine 2009
Dédicaces
Ces quelques mots proviennent du plus profond de nos cœurs.
Nous les avons choisis simples, pour exprimer notre gratitude aux
personnes qui nous ont soutenues tout au long de notre vie et de
notre cursus à l’ISCAE.
A vous,
A vous,
administratif de l’ISCAE,
Nous vous remercions pour vos incessants efforts pour nous
encourager, nous faciliter nos démarches administratives et nous
transmettre au mieux votre savoir.
Remerciements
Nous remercions notre encadrant M. Amine BAAKILI qui nous a
énormément aidé à l’élaboration de ce mémoire en nous apportant
les outils et les recommandations nécessaires pour mener à bien
cette analyse.
Enfin Nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin
à l’élaboration de ce mémoire, et plus particulièrement : Mme
Fadoua TAHRAOUI employé à l’ANPME, M. HASSOUNI enseignant à
l’ISCAE, M. DOH Atsou Dogbéda étudiant à l’ISCAE.
Sommaire
Introduction ................................................................................................... 6
Chapitre 2 : Cas pratique d’Audit financier d’une PME marocaine (CITAVEC) .... 88
Introduction Générale
Corruption, fraude, blanchiment... : les manquements éthiques en matière financière
revêtent plusieurs formes, qui peuvent menacer les fondements mêmes du
libéralisme économique.
La question de la bonne gouvernance est devenue le socle des relations entre les
entreprises qui sont en quête de compétitivité et d’attractivité. L’environnement
juridique en vigueur exige plus de rigueur et de transparence pour pouvoir gagner la
moindre place sur un marché local, sous-régional et international de plus en plus
concurrentiel.
N’entendons-nous pas dire parfois qu’au niveau de plusieurs entreprises, on voit trois
bilans dont l’un est pour les banques, le deuxième pour le fisc et le dernier pour
l’entreprise elle-même ? Dans un tel contexte, tout outils pouvant servir à la
transparence financière doit être examiné, et cela avec attention afin de veiller à sa
fiabilité et à sa correcte applicabilité.
Dans les économies émergentes comme celle du Maroc, traditionnellement, les PME
(Petites et Moyennes Entreprises) constituent la principale composante du tissu
économique et commercial.
Toutefois, compte tenu de leur taille, elles rencontrent des difficultés particulières,
aux quelles les législations nationales et internationales cherchent à remédier par
l'octroi de divers avantages. Ceci étant, ces avantages sont rarement à la hauteur des
besoins des PME en vue de redresser la barre et faire face à leurs handicaps.
Le manque de transparence financière représente sans aucun doute l’un des plus
saillants handicaps dont souffre la plupart des PME et qui se répercute sur la situation
financière de ces dernières qui ne peuvent donc que difficilement faire appel à des
sources de financement externe.
Dans le présent mémoire nous essayons de montrer dans quelle mesure l’Audit
financier peut être pensé comme un outil à même d’assurer la transparence
financière des PME marocaines qui, en raison de la mondialisation ou plus
précisément des accords de libre échange conclues entre le Maroc et d’autres pays
de niveau de développement économique plus avancé tels que les Etats Unis
d’Amérique, l’Union Européenne…, sont et/ou seront amenées à subir une forte
pression concurrentielle de la part de puissantes entreprises étrangères.
Notre travail s’articulera autour de deux grands axes. Le premier, l’Audit financier et
PME au Maroc nous permettra de présenter la situation des PME au Maroc et de
donner un aperçu général sur l’audit financier suivant les normes marocaines.
Si la plupart des pays se réfèrent aux mêmes critères pour définir cette catégorie
d'entreprises (effectif, montant du CA et/ou du total du bilan), les seuils utilisés
varient considérablement d'un pays à l'autre. Cependant, les éléments qui
caractérisent cette catégorie d’entreprise, parmi lesquels les handicaps auxquels elles
font face demeurent presque les mêmes partout ailleurs.
Parmi ces textes, on peut citer : la procédure simplifiée accélérée de 1972, le code
des investissements de 1983, la définition de Bank Al Maghrib de 1987, les
dispositions du FOGAM pour la mise à niveau des PME, la définition de la sous-
commission en charge de la PME lors de la préparation du Plan de Développement
Economique et Social… (Voir Annexe 1).
Selon l'article premier de cette loi, la PME est une entreprise gérée et/ou administrée
directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires,
copropriétaires ou actionnaires et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou
des droits de vote par une entreprise, ou conjointement par plusieurs entreprises, ne
correspondant pas à la définition de la PME(1). Ce seuil peut, toutefois, être dépassé
lorsque l'entreprise est détenue par des fonds collectifs d'investissement, des
sociétés d'investissement en capital, des organismes de capital risque, des
organismes financiers habilités à faire appel à l'épargne publique à condition que
ceux-ci n'exercent, à titre individuel ou conjointement, aucun contrôle sur
l'entreprise.
Par ailleurs, les PME doivent répondre aux deux conditions suivantes :
avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes
avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d’affaires
hors taxes inférieur à 75 millions de DH, soit un total de bilan inférieur à 50
millions de DH.
Cette même charte propose également des critères spécifiques aux entreprises
nouvellement créées c'est à dire celles qui ont moins de deux années d'existence :
sont considérées comme PME les entreprises ayant engagé un programme
d’investissement initial inférieur à 25 millions de DH et respectant un ratio
d’investissement par emploi inférieur à 250 000 DH (1).
CHIFFRES D'AFFAIRES ou TOTAL DU
TYPE D'ENTREPRISE EFFECTIF
BILAN
PETITE ET MOYENNE
≤ 200 personnes ≤ 75 millions DH ≤ 50 millions DH
ENTREPRISE
Bien entendu ce type de définition n'est jamais définitif et peut faire l'objet, au gré
des circonstances économiques et sociales, d'aménagements de la part des
opérateurs économiques et des institutionnels.
Le nouveau système proposé, qui devrait être adopté par l'ensemble des banques
marocaines au cours du deuxième semestre 2004, propose des échelles de notation
différenciées suivant la catégorie d'entreprise concernée (grande entreprise, PME,
micro-entreprise), ces dernières étant définies sur les bases suivantes(1) :
PETITE ET MOYENNE
< 250 salariés < 75 millions DH < 90 millions DH
ENTREPRISE
La PME est présente dans tous les secteurs de l’activité économique marocaine(1) :
l’industrie, l’artisanat et le BTP, les commerces et enfin les services qui englobent le
tourisme, les communications, les transports, les services financiers,…
Dans le domaine industriel en particulier, parmi les 500.000 emplois que compte
aujourd’hui le secteur, la PMI représente près de la moitié répartie comme suit :
textile et habillement (35%), chimie et parachimie (26%), agro-alimentaire (24%),
mécanique et la métallurgie (12%), électrique et électronique (3%).
La PME accuse également une présence très remarquée dans le secteur du BTP où
mis à part la production des matériaux de construction (sidérurgie, cimenteries,
fabrication de conduites) la grande majorité des entreprises marocaines de
construction entrent dans cette catégorie. Ainsi, l’ensemble de ce secteur artisanal
qui compte près de 2 millions d’emplois est constitué dans sa plus grande majorité de
PME.
Le secteur du commerce qui compte 888.000 emplois (hors informel) est constitué
dans presque son intégralité de PME.
Dans le secteur des services, et tout d’abord dans le tourisme qui compte près de
600.000 emplois, la PME constitue un outil privilégié dans la promotion de
l’hôtellerie, de la restauration et des agences de voyages.
Par ailleurs, les grandes mutations liées aux technologies de l’information qu’a
connues le secteur des communications, combinées à sa privatisation, ont engendré
une apparition de PME nouvelles dans les services de l’internet, des publiphones, de
la téléphonie sans fil, de l’audio-visuel et de la réception par satellites, …
La PME a également accusé une présence de plus en plus remarquée dans le domaine
des transports urbains et inter-urbains depuis leur privatisation au milieu des
années 90.
Ceci étant dit, il convient de souligner que les PME marocaines, malgré leur position
dans l’économie nationale font face à un certain nombre d’handicaps qu’elles doivent
d’abord surmonter avant d’atteindre un niveau satisfaisant de développement.
(1) : Voir P.M.E ET STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT AU MAROC écrit par AZZOUZI BOUZID
Ainsi, en avril 2004, d'après A. Kessal (président de la Fédération PME), sur les 70 000
PME affiliées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), seulement 40 000
déposent un bilan auprès de l'administration fiscale et 1 500 remplissent les
conditions nécessaires à un financement par les circuits bancaires classiques (2).
(1) : http://www.cgem.ma/servlet/publication/ServletElement?tache=AfficherFichier&idElement=112
(1) : http://www.anpme.ma/fr/environnement/Rubriques.aspx?idmod=10
Les lois sur les sociétés et en particulier la loi sur les sociétés anonymes qui
protège les actionnaires, consacre l'appel public à l'épargne, et une
administration dualiste avec un directoire et un conseil de surveillance. (Dahir
n° 1-96-124 du 30 août 1996 portant promulgation de la loi n°17-95 relative
aux sociétés anonymes) ;
Assure le suivi de la mise en œuvre de ses actions dédiées aux PME relevant de
leur portefeuille respectif.
Pour les PME Deux programmes sont mis en place à savoir Imtiaz et Moussanada
pour deux typologies d’entreprises:
1. Les enjeux(2)
Aujourd'hui, plus que jamais, l’entreprise se doit de mettre en œuvre des actions
destinées à développer ses compétences, moderniser son outil de production afin de
consolider ses avantages compétitifs, améliorer sa structure organisationnelle et se
positionner sur de nouveaux marchés.
2. Les objectifs(3)
(1) : http://www.anpme.ma/fr/mise_aniveau/comprendre.aspx
(2) : http://www.anpme.ma/fr/mise_aniveau/Rubrique.aspx?idrub=4&idmod=12
(3) : http://www.anpme.ma/fr/mise_aniveau/Rubrique.aspx?idrub=5&idmod=12
3. La démarche(1)
L’entreprise exprime ses besoins tant financiers qu’en assistance technique. Pour les
besoins financiers, elle établi une demande de crédit auprès des banques. Là se situe
de la part des banques une demande de garantie. Le dossier est ensuite instruit et
donne lieu ou non à l’octroie du crédit.
(1) : http://www.anpme.ma/fr/mise_aniveau/Rubrique.aspx?idrub=6&idmod=12
Les efforts consentis dans ce sens visent à assurer aux opérateurs économiques un
environnement économique, juridique et institutionnel efficient pour leur garantir un
climat d'affaires avantageux et, à conduire le développement économique sur une
base prévisible et transparente.
(1) : http://www.anpme.ma/fr/mise_aniveau/Rubrique.aspx?idrub=7&idmod=12
(2) : http://www.anpme.ma/fr/mise_aniveau/Rubrique.aspx?idrub=78&idmod=12
A ce titre, les Pouvoirs Publics ont initié un ensemble de mesures qui ont porté
particulièrement, outre le parachèvement de la réforme du secteur financier, sur le
cadre juridique et institutionnel des affaires, la réduction des coûts de facteurs ainsi
que sur l'ouverture des services publics et des infrastructures au privé et la réforme
du système d'éducation et de formation.
Management et organisation ;
Promotion et marketing ;
Production, qualité et R&D ;
Comptabilité et finance ;
Montages financiers ;
Système d'information.
Au Maroc comme un peu partout dans le monde, l’audit financier est le monopole
des experts comptables. La profession d’expert comptable est regroupée au sein de
l’Ordre des Experts Comptables institution dotée de la personnalité morale et régie
par la loi n° 15/89.
Les attributions générales de l’Ordre des Experts Comptables sont les suivantes :
Admettre dans la profession les experts comptables selon les formes et les conditions
prévues par la loi précitée.
(1) : http://www.oec-maroc.com/Presentation/Linstitution
donne son avis sur toutes les questions dont elle le saisit, et auprès des organisations
ou organismes internationaux poursuivant des buts analogues à ceux que lui assigne
la loi.
L’ordre exerce ses attributions par l’intermédiaire d’un conseil national et de conseils
régionaux, et de leurs présidents respectifs.
(1) : http://www.oec-maroc.com/Presentation/Lesdomainesdintervention
Dans le cadre de son monopole, l’expert comptable est seul habilité à émettre une
opinion sur un ou plusieurs comptes de l’entreprise.
2.2. Le conseil
3. L’expert Comptable(1)
Le port du titre d’expert comptable est réglementé par le Dahir 1.92.139 du 14 rejeb
1413 (8janvier 1993) portant promulgation de la loi 15/89. Les experts comptables
sont tous membres d’une institution organisée : l’Ordre des Experts Comptables, régi
par la loi susvisée. L’Ordre tient à la disposition du public le tableau à jour de ses
membres.
Exercer les fonctions de commissaire aux apports (loi 17/95 sur les sociétés
anonymes).
Il peut aussi :
(1) : http://www.oec-maroc.com/Presentation/LexpertComptable
concernant les opérations sur valeurs mobilières et déclenche, le cas échéant, des
enquêtes pour vérifier le bien fondé de la plainte et prendre les mesures qui
s'imposent(1).
2. Objectif du CDVM
En outre le CDVM dans son fonctionnement, établit des rapports annuels portant
généralement sur la situation du marché au cours de l’année, le contrôle du marché,
le développement du marché ainsi que sur le CDVM lui-même. En dehors de ces
rapports annuels traditionnels, le CDVM établit d’autres rapports. A titre d’exemple,
au cours de l’année 2008 le CDVM a établi des rapports portant sur le code marocain
de bonnes pratiques de gouvernance d’entreprise, le code d'éthique relatif aux
services portant sur les actifs financiers, ainsi que des guides publiés en 2006 comme
le Guide de communication financière dédié aux émetteurs, et le guide de création
d'une Société de Bourse(1).
(1) : http://www.cdvm.gov.ma/lecdvm/guides.jsp
(2) : http://www.babfinance.net/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=244
I. Types de mission(3)
Une mission d'audit des états de synthèse a pour objectif de permettre à l’auditeur
d'exprimer une opinion selon laquelle les états de synthèse ont été établis, dans tous
leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié et
applicable, et qu’ils donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière de la société au titre de l’exercice concerné,
ainsi que du résultat de ses opérations et de l’évolution de ses flux de trésorerie.
Pour ce faire, l'auditeur met en œuvre les diligences à même de lui permettre de
rassembler des éléments probants nécessaires pour tirer les conclusions sur
lesquelles se fonde son opinion.
refuse de certifier.
Le commissariat aux comptes est une mission d’audit à caractère légal dans la mesure
où elle est imposée par la Loi. Le commissaire aux comptes, nommé par l’assemblée
des actionnaires ou des associés et, en cas de carence, par voie de justice, a pour
mission permanente de vérifier les comptes de la société, en vue d’émettre son avis
quant à l’image fidèle sus mentionnée. Il est également chargé par la loi de certaines
vérifications spécifiques et de certaines missions connexes.
3. Examen Limité
Bien que l'auditeur s'efforce d'avoir connaissance de tous les faits importants,
l'examen limité, de par la limitation des procédures mises en œuvre, ne permet pas
d'atteindre cet objectif aussi bien que dans une mission d'audit. Par conséquent, le
niveau d'assurance fourni par un examen limité est de niveau inférieur à celui fourni
par un audit.
Dans une mission d'examen sur la base de procédures convenues, un auditeur met en
œuvre des procédures d'audit définies d'un commun accord entre l'auditeur, l'entité
et tous les tiers concernés pour communiquer les constatations résultant de ses
travaux. Les destinataires du rapport tirent eux-mêmes les conclusions des travaux de
l'auditeur. Ce rapport s'adresse exclusivement aux parties qui ont convenu des
procédures à mettre en œuvre, car des tiers, ignorant les raisons qui motivent ces
procédures, risqueraient de mal interpréter les résultats.
5. Mission De Compilation
1. Principes généraux
à l'intégrité ;
à l'objectivité ;
à la compétence et la conscience professionnelle ;
à l’indépendance ;
au secret professionnel ;
au professionnalisme et la qualité de travail ;
à l’acceptation et au maintien des missions.
L'auditeur reste attentif aux situations de non-respect des règles d'éthique. Des
demandes d'informations et l'observation du respect des règles concernant les
questions relatives à l'éthique, aussi bien au niveau de l'associé responsable de la
mission que des autres membres de l'équipe affectée à la mission sont mises en
œuvre aussi souvent qu'il est nécessaire durant la mission d'audit.
Si des faits sont portés à la connaissance de l'associé responsable de la mission par
l'intermédiaire du système du cabinet ou d'une autre façon indiquant que des
membres de l'équipe affectée à la mission ne se sont pas conformés aux règles
d'éthique, l'associé, en concertation avec d'autres associés au sein du cabinet,
détermine quelles sont les actions appropriées à prendre. L'associé responsable de la
mission et, le cas échéant, d'autres membres de l'équipe affectée à la mission,
consignent par écrit les problèmes identifiés et la façon dont ils ont été résolus.
1.1. Intégrité
Il s’assure également que les experts ou collaborateurs auxquels il confie des travaux
on une intégrité appropriée à la nature et la complexité de ceux-ci.
1.2. Objectivité
Le commissaire aux comptes doit être indépendant dans les faits comme dans les
apparences.
La législation et en particulier la loi sur la société anonyme, ainsi que la loi sur les
autres sociétés commerciales prévoient les situations d’incompatibilités et
d’interdictions à l’exercice de la fonction de commissaire aux comptes.
Pendant le même délai, ils ne peuvent exercer les mêmes fonctions dans les sociétés
possédant 10% du capital de la société contrôlée par eux (art 162 alinéa 1). «Les
personnes ayant été administrateurs, directeurs généraux membres du directoire,
d’une société anonyme ne peuvent être nommées commissaires aux comptes de
cette société moins de cinq années après la cessation de leurs fonctions. Pendant le
même délai, elles ne peuvent être nommées commissaires aux comptes dans les
sociétés possédant 10% ou plus, du capital de la société dans laquelle elles exerçaient
leurs fonctions».
Pour décider s’il convient de révéler des informations confidentielles, les auditeurs
doivent se demander :
(a) si l’une ou l’autre des parties, y compris les tiers dont les intérêts risquent
d’être affectés, pourraient être lésée si le client ou l'employeur consentait à la
révélation des informations par l’auditeur ;
(b) si toutes les informations en cause sont connues et validées, dans la mesure
du possible ; lorsque la situation comporte des faits non vérifiés, des
informations incomplètes ou des conclusions non documentées, il doit être fait
appel au jugement professionnel pour déterminer le type d'informations à
mentionner, le cas échéant ;
(c) quel est le type de communication attendu et quels en sont les destinataires ;
en particulier, les auditeurs doivent avoir l'assurance que les parties auxquelles
la communication est adressée sont des destinataires appropriés. D’une
manière générale, le commissaire aux comptes se réfère au code de
déontologie pour prendre connaissance des conditions dans lesquelles il est
délié du secret professionnel. En cas de doute, il doit s’informer auprès du
Lorsque des problèmes sont relevés dans l'un des cas ci-dessus, l'équipe affectée à la
mission procède aux consultations utiles et consigne par écrit la façon dont ils ont été
résolus. La décision concernant le maintien de la relation client prend en compte les
problèmes importants qui se sont révélés au cours de l'audit ou des audits
précédents, et leurs implications dans le maintien de cette relation. Par exemple, un
client peut avoir décidé de développer ses activités dans un domaine où le cabinet ne
possède pas la compétence ou l'expertise nécessaire. Lorsque l'associé responsable
de la mission a connaissance d'une information qui aurait conduit le cabinet à
décliner la mission si cette information avait été connue au moment de l'acceptation
de la mission, il doit la communiquer sans délai au cabinet afin que ce dernier, et lui-
même, puissent prendre les mesures appropriées. La démarche d’acceptation et
maintien des missions pour toute nouvelle mission proposée peut se faire selon les
étapes suivantes :
Cette recherche se fait par contact avec l’auditeur qu’il est appelé à remplacer, s’il en
existe un. Le contact avec l’auditeur appelé à être remplacé est nécessaire afin de
s’assurer que le changement de l’auditeur :
Il est souhaitable que l’acceptation de la mission soit formalisée par une lettre
envoyée à l’entreprise ou par la mention « bon pour acceptation des fonctions de
commissaire aux comptes » et par la signature du procès verbal de l’assemblée ou
des statuts qui nomment le commissaire aux comptes. L’auditeur examine
périodiquement la liste de ses missions pour déterminer ceux qui comportent des
éléments pouvant remettre en cause le maintien de la mission :
2. Responsabilités
Alors qu’il est de la responsabilité de l'auditeur de se forger une opinion sur les états
de synthèse et l’exprimer, la direction de l'entité auditée est quant à elle, seule
responsable de l'établissement et de la présentation des états de synthèse selon le
référentiel comptable applicable, sous la supervision des personnes constituant le
Les règles d'éthique fondamentales relatives aux missions d'audit ont trait :
(a) à l'intégrité ;
(b) à l'objectivité ;
(e) au professionnalisme.
2.4. Indépendance
2.6. Consultations
(b) s'assurer que les membres de l'équipe affectée à la mission ont procédé aux
consultations utiles tout au long de la mission avec les autres membres de
l'équipe, et avec d'autres personnes à un niveau approprié au sein ou à
l'extérieur du cabinet ;
(c) s'assurer que la nature et l'étendue des consultations, et les conclusions qui
en ont résulté, sont correctement consignées dans les dossiers et que les
conclusions ont été validées avec les personnes consultées ;
(d) déterminer que les conclusions tirées des consultations ont été suivies.
L'auditeur doit consigner dans les dossiers les questions importantes en collectant
des éléments probants pour fonder son opinion et qui permettent de justifier que
l'audit a été effectué selon les Normes Nationales ou Internationales d'Audit.
Selon la norme 1240, l’auditeur doit faire preuve d'un esprit critique permanent en
prenant en compte la possibilité qu'une anomalie significative provenant d'une
fraude puisse exister, malgré son expérience passée avec l'entité et sa conviction de
l'honnêteté et de l'intégrité de la direction et des personnes constituant le
gouvernement d'entreprise.
Les membres de l'équipe d'audit une concertation sur la possibilité que les états de
synthèse de l’entité contiennent des anomalies significatives provenant de fraudes et
demande à l'associé responsable de la mission de déterminer quelles sont les
informations qui doivent être communiquées aux membres de l'équipe affectée à la
mission n'ayant pas participé aux entretiens ;
L’auditeur doit :
Conclusion de la 1e Partie :
Nous venons de mettre en exergue le chemin tortueux qu’il a fallu parcourir pour
arriver à une définition communément admise de la PME. De loin les plus
nombreuses, les PME demeurent l’essentiel du tissu économique marocain. En vue
de leur faire assurer un rôle économique adéquat, leur mise à niveau est plus qu’une
nécessité. Et cette mise à niveau peut être rendue possible grâce à l’audit financier. A
travers l’ordre des experts comptables, le CDVM, le CNC, ainsi que le nouveau
manuel des normes d’audit, l’audit financier au Maroc ne cesse d’évoluer pour
s’arrimer aux standards internationaux, en vue de tirer les entreprises marocaines et
partant les PME vers le haut. De ce fait, que peut-on dire de l’audit financier en tant
qu’outil de la transparence financière au niveau de la PME ?
Partie 2 : Amélioration de la
transparence financière au niveau de
la PME marocaine par le biais de
l’audit financier
Chapitre 1 : Démarche de l’audit financier appliquée aux PME au
Maroc .................................................................................................... 57
Introduction de la 2e Partie :
L’information financière est passée par plusieurs étapes. D’une publication simple du
bilan au 19ème siècle, à laquelle il a fallu ajouter le Compte de résultats les tableaux
de flux de trésorerie à partir du 20ème siècle, la modélisation de l’information
financière est de plus en plus sophistiquée et exigeante. De nos jours, il est question
de la juste valeur. Toutes ces évolutions répondent à un objectif : la transparence
financière. L’audit financier dans ce champ d’évolutions et à travers sa démarche et
sa complétude est entre autres un outil de la transparence financière au niveau des
PME.
Chapitre 1 : Démarche de l’audit financier appliquée aux PME au
Maroc
Section 1 : Les spécificités de la PME et impact sur la mission d’Audit
I. Spécificités à impact positif sur la mission d’audit(1)
Le nombre limité des opérations facilite leur saisie et permet au dirigeant d’avoir une
bonne connaissance et une maîtrise des activités de l’entreprise, en outre, il permet
de déceler plus facilement toute anomalie éventuelle ou phénomène inhabituel.
(1) : Voir Norme 2108 « Application des normes de travail aux petites entreprises » du
Manuel des Normes d’Audit légal et contractuel avant la réforme de 2008
Exemples :
Le nombre limité des ventes permet de déceler plus facilement une erreur de
facturation.
Exemple :
Le bon à payer donné par un dirigeant concerné directement par les résultats
et la rentabilité de son entreprise repose sur des critères plus approfondis
dépassant généralement ceux résultant de l’application des procédures de
contrôle interne par un salarié qui n’est pas directement concerné par les
résultats que va générer l’entreprise.
La plupart des PME font appel aux services d’un expert comptable. L’intervention de
l’expert comptable peut revêtir plusieurs formes. Il peut s’agir par exemple de la
surveillance de la comptabilité et du contrôle de l’établissement des comptes, de
l’assistance pour une opération particulière… L’expert comptable remplit
généralement un rôle important de conseil auprès du dirigeant.
La présence de l’expert comptable est un facteur de régularité qui contribue à limiter
les risques pour l’auditeur.
1. Actionnariat familial
La majorité des PME marocaines sont des entreprises familiales. Il existe de ce fait un
risque potentiel de confusion des patrimoines.
La confusion de patrimoine, même volontaire, peut être préjudiciable au futur de
l’entreprise (dépenses excessives par exemple) ou créer des risques de redressement
fiscal ayant une incidence directe sur les comptes soumis à l’appréciation de
l’auditeur.
Cette confusion de patrimoine peut se manifester sous diverses formes et
notamment par :
Des salaires qui ne correspondent pas aux services rendus, accordés à certains
membres de la famille.
Des dépenses engagées dans un intérêt différent de celui de l’entreprise mais
prises en charge par celle-ci.
Dans les entreprises de négoce, une utilisation mal identifiée des espèces en
caisse.
(1) : Voir Norme 2108 « Application des normes de travail aux petites entreprises » du
Manuel des Normes d’Audit légal et contractuel avant la réforme de 2008
Par ailleurs, cet actionnariat familial peu également conduire à une formalisation
insuffisante de certaines obligations juridiques (procès verbaux de conseils et
assemblées), ce qui, outre ses implications légales, peut se transformer en source de
litige dans le cas, toujours possible, de la survenance de conflits familiaux. Il convient
ainsi que l’auditeur attache une attention particulière à ces aspects.
2. Dirigeant unique
3. Effectif limité
L’effectif de la PME est généralement limité, ce qui rend difficile la mise en œuvre
d’une séparation des fonctions et de contrôles réciproques.
Les contrôles mis en place, s’ils sont adaptés aux caractéristiques de l’entreprise,
n’ont généralement pas de force probante suffisante permettant à l’auditeur de
limiter ses propres contrôles. Celui-ci devra tenir compte de cette particularité lors de
l’élaboration de son programme de contrôle des comptes et notamment lors de la
détermination de l’étendu des sondages.
Dans certaines PME, le personnel ne dispose pas de la qualification suffisante lui
permettant de traiter des opérations complexes et exceptionnelles. Tel est le cas
notamment lorsque l’entreprise ne fait pas appel aux services de spécialistes.
L’auditeur devra donc porter une attention particulière à la compétence du personnel
surtout en l’absence d’un expert comptable. En outre, celui-ci devra examiner de
manière approfondie les opérations exceptionnelles (écritures particulières
d’inventaire, conclusion de nouveaux contrats, provisions pour risques et charges…).
Enfin, il devra tenir compte de ces aspects lors de la planification de ses interventions
durant l’année (prévoir des interventions pour assister l’entreprise dans certaines
opérations difficiles).
La simplicité des systèmes et l’effectif limité sont des facteurs qui contribuent à
l’existence de procédures rarement formalisées et des contrôles peu matérialisés
entrainant ainsi un risque élevé de fraudes ou de non détection d’erreurs
significatives.
Outre le fait que cette situation ne permet pas à l’auditeur de s’appuyer sur les
contrôles internes pour limiter ses propres contrôles des comptes, elle peut être
source de risque pour l’entreprise notamment dans le cas de changement du
personnel ou de contrôle fiscal. Elle pourra également amoindrir l’efficacité des
contrôles réalisés par le chef d’entreprise du fait que celui-ci pourrait ne pas déceler
un problème au moment opportun.
De ce fait, l’auditeur aura un rôle de prévention et de conviction important à jouer. Il
proposera ainsi les pistes d’amélioration pour accroître l’efficacité du système
existant tout en tenant compte des moyens et des besoins de l’entreprise. Mais pour
convaincre le chef d’entreprise de l’opportunité de la mise en œuvre de ces
changements, l’auditeur devra insister sur les avantages que l’entreprise pourra tirer
de la formalisation des procédures et des contrôles.
Exemple :
Les factures fournisseurs ne sont pas classées et comptabilisées
systématiquement.
Le dirigeant ayant opté pour une politique qui consiste à payer les factures aux
fournisseurs qui en réclament le règlement. Cette politique permet certes à
l’entreprise de prolonger son crédit fournisseurs, mais elle ne lui permet pas de
récupérer la TVA et d’établir des prévisions de trésorerie raisonnables. Ces deux
arguments peuvent être avancés par l’auditeur pour convaincre le chef d’entreprise.
Ils seront généralement mieux perçus par ce dernier que celui de l’impact éventuel
de cette politique sur l’exhaustivité des charges qui est l’une des préoccupations de
l’auditeur.
5. Environnement informatique
L’informatique tient une place de plus en plus grande dans la vie des entreprises. Il
apporte des simplifications et soulage le personnel de certains travaux répétitifs.
Dans les PME l’informatisation peut être une source de risques pour l’auditeur. Ces
risques résultent des facteurs suivants :
Une analyse insuffisante des besoins : dans les PME, la mise en place d’une
application informatique est rarement précédée d’une analyse des besoins et
l’établissement d’un cahier de charges, ceci peut avoir des conséquences sur la
fiabilité du système qui sera mis en place.
Exemple :
Les étapes et les techniques d’audit financier sont communes, voire strictement
identiques, à tous les auditeurs légaux du monde et notamment ceux dont les
instituts professionnels sont membres de l’IFAC (International Federation of
Accountants), organisation non gouvernementale et à but non lucratif dont l’un des
objectifs est d’harmoniser au niveau mondial les normes et les méthodes d’audit.
Les auditeurs financiers respectent une méthodologie qui comprend des méthodes
de travail et des techniques à mettre en œuvre lors de chacune de ces étapes. La
I. Planification de la mission
Une fois ces diligences déroulées, l’auditeur entame la planification de la mission qui
comprend les phases suivantes :
Organisation d’une réunion de planification ;
Lorsque des dispositifs de contrôle ne sont pas mis en place pour détecter et corriger
les risques inhérents, ces derniers deviennent des risques de non-détection.
Cette démarche, basée sur l’importance relative des choses, ne doit pas conduire
l’auditeur à ne faire aucune vérification sur les postes à faible montant ou qui
représentent des risques faibles.
Les systèmes comptables sont les systèmes qui assurent la saisie et le traitement des
différentes données dont la résultante est l’établissement des états de synthèse. Ces
systèmes peuvent être manuels ou informatises. L’auditeur doit identifier les
systèmes comptables qui traitent des données ayant une incidence significative sur
les états de synthèse. L’identification des systèmes comptables significatifs lui permet
de décider ceux qui doivent faire l’objet d’une évaluation du contrôle interne ou d’un
programme de contrôle spécifique, de planifier l’exécution des travaux et, si
nécessaire, l’intervention de spécialistes lorsque les traitements sont informatises.
L’auditeur doit organiser son intervention, ce qui l'amène à considérer les éléments
suivants :
Sur la base de ces éléments, l’auditeur sera en mesure d'établir le budget de ses
honoraires, en heures et en dirhams. Son estimation des heures nécessaires pour
l’accomplissement de sa mission pourra être modifiée ultérieurement si, à la suite de
son examen des systèmes comptables significatifs, il conclut que les risques d'erreurs
sont tels qu'il doit augmenter l’étendue de ses contrôles.
L’existence d’une organisation claire qui doit se traduire par une répartition précise
et claire des tâches (pour déterminer les responsabilités) et des procédures bien
définies sur circulation de l’information, constitue l’un des principes les plus
importants.
Cette étape est développée dans son intégralité lorsqu'un système comptable est
étudié pour la première fois. Pour les exercices ultérieurs, il conviendra de mettre à
jour la description du système et l'analyse qui en est faite. Si les systèmes n'ont pas
été modifiés, des tests de conformité devront être effectués pour s'assurer que c'est
le cas.
Après la réalisation de la première étape, l’auditeur peut, pour orienter sa mission,
rédiger une note qui résume pour chaque compte significatif :
En d’autres termes, les contrôles sont appréciés non seulement de façon individuelle
mais aussi de façon cumulative.
Lorsque, dans son étude et son appréciation du contrôle interne, l’auditeur découvre
des lacunes, il appréciera si celles-ci sont d'une gravite telle qu'il doit refuser sa
certification ou l'assortir de réserves dûment motivées.
Le contrôle des comptes doit permettre à l’auditeur de réunir des éléments probants
suffisants pour s'assurer que les dispositions légales et réglementaires auxquelles est
soumise l'entreprise sont bien respectées.
Il s'agit, en particulier, des règles de présentation et d'évaluation édictées par la loi
sur les obligations comptables et le plan comptable général des sociétés. Il sera
particulièrement attentif dans ses divers contrôles sur les comptes au respect des
sept principes comptables édictés par le code général de normalisation comptable, à
savoir :
La continuité de l'exploitation ;
La permanence des méthodes ;
Le coût historique ;
La spécialisation des exercices ;
La prudence ;
La clarté ;
L'importance significative.
L'exécution de son programme doit également lui permettre de s'assurer que les
actifs existent et qu'ils appartiennent à la société et que les passifs, les produits et les
charges concernent effectivement la société.
Les éléments probants désignent les informations collectées par l'auditeur pour
parvenir à des conclusions sur lesquelles il fonde son opinion. Ils comprennent les
informations contenues dans la comptabilité sous-tendant l'établissement des états
de synthèse.
Pour les obtenir l’auditeur peut faire appel à diverses techniques de contrôle (dont la
détermination des conditions dans lesquelles il les met en œuvre ainsi que l’étendue
de leur application lui reviennent entièrement), notamment :
L’examen analytique ;
L’observation physique ;
La circularisation des tiers ou confirmation directe ;
La validation par rapport aux pièces justificatives ;
Les recoupements internes ;
L’appréciation des évaluations ;
1. L’examen analytique
2. L’observation physique
L’observation physique est un des moyens les plus efficaces pour s’assurer de
l’existence d’un actif ; Cependant, il est conseillé de ne l’utiliser que comme un
moyen de corroboration car seule l’existence du bien est confirmée. Les autres
éléments, tels que la propriété du bien, valeur attribuée, …, doivent être vérifiés par
d’autres techniques.
Les éléments pouvant faire l’objet d’un examen physique sont très nombreux. Par
rubrique du bilan, on peut noter :
Immobilisations corporelles ;
Effets ;
Espèces.
Bien que l’observation physique puisse être effectuée ponctuellement par l’auditeur
tout au long de l’exercice de sa mission, elle est le plus souvent mise en œuvre au
moment des inventaires des divers éléments évoques ci-dessus par l’entreprise.
La responsabilité des prises d’inventaire est du ressort de la direction de l’entreprise.
L’auditeur doit s’assurer que les dirigeants assument cette responsabilité et ont mis
en place des procédures de contrôle physique satisfaisantes. Une façon efficace de
s’en assurer est d’assister aux contrôles effectués par l’entreprise.
Dans la plupart des cas, l’auditeur se limitera à constater que les procédures existent,
qu’elles sont satisfaisantes et correctement appliquées. Il complétera cette
observation par un nombre de comptages dont le volume dépendra de la qualité des
Dans de nombreux cas, la date retenue par les entreprises est la date de clôture de
l’exercice. Il arrive cependant que les entreprises effectuent des inventaires
tournants. Ceci ne serait pas de nature à entraîner de conséquences sur la
certification si l’entreprise, bien que tenue légalement de procéder à un inventaire à
la clôture de l’exercice, dispose par ailleurs d’un système d’enregistrement
suffisamment fiable pour justifier l’existence des actifs à la date de clôture.
confirmation directe pourra cependant n’être pas suffisante. Elle ne constitue qu’une
partie des éléments probants que l’auditeur doit réunir pour fonder son opinion.
Exemple :
Une confirmation de solde reçue d’un client donne une qualité de preuve très
satisfaisante quant à l’existence de la créance. Cependant, elle ne signifie pas pour
autant que le client est solvable et que la créance sera encaissée.
En vue d’achever ses travaux de contrôle et émettre son opinion, le commissaire aux
comptes doit effectuer :
L’examen d’ensemble des comptes annuels a pour objet de vérifier que les chiffres
sont cohérents compte tenu de la connaissance, par l’auditeur, des comptes annuels,
du secteur d’activité et du contexte économique. Il prend appui sur des procédés
d’analyse qui permettent de vérifier la cohérence entre les divers chiffres établis par
l’entreprise.
Cet examen d’ensemble est aussi l’occasion de vérifier que l’annexe respecte les
dispositions légales et réglementaires, et qu’elle comporte bien toutes les
informations d’importance significative sur la situation patrimoniale, sur la situation
financière et sur le résultat de l’entreprise.
3. La lettre d’affirmation
aux dirigeants leur responsabilité dans la préparation des états de synthèse et dans
l'information communiquée aux auditeurs.
Cette lettre doit être contresignée par l'entreprise ou donner lieu à une réponse. Elle
également datée du même jour que le rapport d’audit.
A l’issue de cette démarche, l’auditeur établit le rapport, dans lequel il précise son
opinion.
La certification sans réserve signifie que l'auditeur estime que les états de synthèse
donnent une image fidèle dans tous leurs aspects significatifs, conformément au
référentiel comptable identifié tandis que la certification avec réserve suppose une
image fidèle sous réserve de certains éléments.
La réserve dans un rapport d’audit peut porter sur trois éléments principaux :
La limitation : l’auditeur pour divers raison n’a pas été en mesure de mettre
en œuvre toutes ses diligences.
Le refus de certification intervient quant à lui lorsque l’auditeur constate des erreurs,
anomalies ou irrégularités dans l'application des règles et principes comptables qui
sont suffisamment importantes pour affecter la validité d’ensemble des comptes
annuels.
CITAVEC dispose d’une usine de production située en plein site industriel d’Ain Sebaâ
à Casablanca sur une superficie de 6000 m ² dans des locaux modernes et équipés
d’outils de fabrication sophistiqués.
La société CITAVEC est certifiée ISO 9001 version 2001 et a aussi reçu l’homologation
de plusieurs sociétés américaines et européennes pour l’intégration des solutions MT
et BT.
Il doit donc être obligatoirement rédigé préalablement et non résulter des travaux
effectués.
Et sa cohérence avec le plan de mission doit être vérifiée avant sa mise en œuvre.
Le programme de travail doit s’imbriquer dans un tout logique, raison pour laquelle
son élaboration est sujette à un certain nombre de règles parmi lesquelles :
Il faut avoir à l’esprit que plus le niveau de risque sur un compte est élevé plus le
volume de contrôle est élevé.
Par contre, lorsque les risques inhérents et les risques liés au contrôle sont faibles, et
que les appréciations issues de l’examen analytique sont satisfaisantes compte tenu
de l’importance significative d’un poste ou d’un compte, les travaux pourraient être
jugés suffisants.
Exemple:
Cycle Clients/Ventes :
Le risque lié à la coupure est faible et si l’examen des marges est cohérent, il n’y pas
de contrôle substantif à réaliser.
NB : Les tests de procédures dans la PME, sont le plus souvent réalisés au final et
préalablement à la rédaction du plan de mission.
Avant de mentionner ce que l’on va faire, il faut expliquer ce que l’on recherche. Ce
sont les moyens mis en œuvre qui permettent d’atteindre l’objectif
Exemples:
Cycle Trésorerie :
Du plan de mission, il ressort que les rapprochements bancaires sont établis par
l’expert comptable, mais que le niveau de confiance dans les dirigeants est mitigé.
Cycle Achats :
Il ressort du plan de mission que les entrées en stock ne sont pas rapprochées des
factures d’achat, mais que l’évolution de la marge est cohérente.
L’objectif est de s’assurer que l’évaluation des factures à recevoir est correcte.
Du fait des difficultés d’identification des entrées valorisées à 3 KMAD, il sera trop
lourd de faire des tests sur la base des entrées en stock. Il sera donc plus pertinent
d’examiner les journaux d’achats des deux premiers mois de l’exercice suivant et
uniquement sur les montants égaux ou supérieurs à 3 KMAD.
S’il avait été détecté un défaut dans le processus d’enregistrement des factures
d’achat (exhaustivité des enregistrements), il aurait été prudent de compléter les
contrôles par l’examen des mouvements de trésorerie de deux premiers mois de
l’exercice suivant.
Le programme de travail doit être modifié obligatoirement dans les cas suivants (liste
non exhaustive) :
o contrôle irréalisable ou inexécuté ;
o découverte d’évènements exceptionnels en cours de contrôle ;
o absence de documentation des travaux de l’expert comptable.
3. Conseils pratiques
Pour structurer le programme de travail par cycle, il convient d’élaborer pour chaque
cycle une feuille maîtresse sur laquelle seront mentionnés :
Il est pertinent de commencer par valider la trésorerie du fait de son interaction avec
les autres cycles et des risques liés (on n’insiste jamais assez sur les procédures
Vu l’importance de cette relation dans les activités de CITAVEC nous avons jugé
adéquat d’axer notre travail sur l’audit financier du cycle Clients-Ventes.
Les travaux effectués en matière de contrôle du cycle «Clients - Ventes » ont pour
objectifs d’obtenir d’une part l’assurance que les produits et les charges provenant
des opérations de ventes ont été correctement et intégralement enregistrés dans les
comptes et, d’autre part, de s’assurer que les créances sont réelles et recouvrables et
que la provision pour créances douteuses est suffisante.
Dans ce sens, les travaux de contrôle interne effectués dans le cadre de la mission
d’audit des états financiers de l’exercice clos le 31 décembre 2008, ayant été
effectués sur la base de sondages sélectifs des registres comptables et des
informations y afférentes, ne détectera pas nécessairement toutes les faiblesses du
système. Néanmoins cela nous a permis de procéder à une prise de connaissance des
procédures en nous penchant sur les questions relatives à :
Ceci étant fait, nous avons procédé à des tests de conformités en vue de nous assurer
non seulement que les procédures appréhendées sont bien celles en vigueur dans
Hormis les tests de conformité nous avons également procédé à des tests de
permanence pour nous assurer que les procédures appréhendées sont appliquées de
façon continuelle dans l’entreprise.
Les procédures ainsi testées ont par la suite fait l’objet d’une évaluation.
L’Etude Visuelle :
o Les points faibles : ils résultent des réponses négatives, et ils concernent
une ou plusieurs failles des procédures.
Elle consiste à :
Les travaux du contrôle des comptes portant sur les soldes et les sommes de clôture,
ont pour objet de rassembler un certain nombre d’éléments d’appréciation en vue
d’exprimer une opinion sur la régularité et la sincérité du bilan et des comptes de
résultat d’une entreprise déterminée et, bien entendu, sur leur image fidèle.
Le contrôle des comptes consiste à examiner, par sondages, les éléments justifiant les
données contenues dans les états financiers. Il consiste également à apprécier les
principes comptables suivis et les estimations significatives retenues par la direction,
ainsi que la présentation des états financiers pris dans leur ensemble.
Pour la réalisation du Contrôle des Comptes nous usons des leads et d’un certain
nombre de tests.
1. Les leads
La feuille d’examen analytique des comptes Clients-Ventes dans les leads CITAVEC se
présente comme suit :
CLIENT : OBJET :
CITAVEC
Feuille de tête
REFERENCE /
EXERCICE : Ventes clients (en KMAD) FOLIO :
31/12/2008
FAIT PAR / DATE :
AB
3 7
Réf Intitulé 31/12/2008 31/12/2007 Variation en %
Clients débiteurs 413 031 113 235 299 796 265%
Clients et comptes rattachés (a)* 406 899 109 614 297 285 271%
Clients retenues de garantie 39 45 -6 -13%
Clients douteux 6 093 3 576 2 517 70%
Clients effets à recevoir 16 152 11 145 5 007 45%
Clients factures à établir (b)* 104 781 29 514 75 267 255%
Provisions pour dépréciation Clients 5 079 - 2 979 8 058 -270%
Travaux réalisés:
- Rapprochement de la balance aux. Clients avec la balance générale.
- Demander une balance âgée (test de recouvrabilité).
- Rapprochement des ventes en qté valorisée avec la comptabilité.
- Rapprochement des ventes (service commercial avec la comptabilité)
- Demande du détail des ventes au service commercial.
Partant des variations observées dans la lead nous procédons à un examen sommaire
des soldes en établissant :
Un récapitulatif des comptes relatifs au cycle Ventes-Clients : ce récapitulatif
permet d’avoir une vue globale sur le cycle Ventes-Clients. Il ressemble à la
lead sauf qu’il permet en plus d’apprécier les montants nets et leurs variations
ainsi que le résultat (voir Annexe 4) ;
Une analyse des clients douteux : cette analyse amène à l’appréciation du
caractère recouvrable des créances et par conséquent à l’appréciation des
provisions constituées ou à constituer (voir Annexe 5) ;
Test sur les règlements subséquents : il consiste à calculer à partir des soldes
initiaux des comptes clients augmentés des achats à crédit des clients et
diminués des règlements, les soldes de fin période qui seront rapprochés aux
soldes figurant dans la balance auxiliaire clients (voir Annexe 6) ;
Un récapitulatif des Charges et Produits de la section : il permet tout comme
les leads d’apprécier les variations des charges et des produits entre deux
périodes consécutives mais avec plus de détails (voir Annexe 7) ;
Un récapitulatif des déclarations de TVA : il permet d’apprécier le chiffre
d’affaires déclaré par rapport au chiffre d’affaires comptabilisé
(voir Annexe 8).
(b) Il s’agit des produits et travaux livrés par CITAVEC et non encore facturés au 31
décembre 2008 conformément aux contrats passés avec les clients. Il s’agit
principalement des acomptes reçus des clients MATIR pour 39480 KMAD et
MAGSTEEL pour 26 100 KMAD.
(c) Le chiffre d'affaires réalisé au 31 décembre 2008, s'élève à 692 736 KMAD en
hausse de 23% par rapport au chiffre d'affaires réalisé durant la même période de
l’exercice 2007. Cette hausse s'explique principalement par les éléments suivants :
La hausse du chiffre d’affaires négoce de 15% (de 120 153 KMAD en 2007 à 137
799 KMAD en 2008).
(d) Il s’agit de la reprise des provisions pour dépréciation des comptes de l’actif
circulant (stocks et clients).
Par la suite nous effectuons des analyses plus approfondies qui se traduisent par des
tests.
Les tests effectués dans le cadre du contrôle des comptes de CITAVEC consistent en
des recoupements internes, à la circularisation des clients pour confirmation des
soldes et au test sur les règlements subséquents.
La circularisation se fait généralement pour les clients dont les soldes sont très élevés
et les clients dont les comptes ont connu d’importants mouvements.
Analyse des écarts ou les réclamations figurant sur les réponses des clients ;
Plusieurs rapprochements sont effectués, mais les plus importants et les plus
significatifs sont :
Il ressort des travaux effectués dans le cadre du contrôle des comptes du cycle
Ventes-Clients de CITAVEC les remarques et recommandations suivantes :
Nous avons relevé quelques créances anciennes, non encore réglées à la date
de notre intervention, pour un montant de 219 KMAD. Il s’agit notamment de :
(Montant en KMAD)
PRO SYSTEMS 84
NOTARIUM 51
RECOL 42
NECISM 21
BATAC 12
DISONAS 6
NASOC 3
Total 219
Nous tenons à préciser cependant que, mis à part ces quelques constats, les comptes
«Clients & comptes rattachés » et « Ventes » de CITAVEC sont réguliers et sincères et
donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle du résultat des
opérations de l’exercice audité.
Conclusion de la 2e Partie :
En guise de synthèse, il est à remarquer que, les PME ont des spécificités à impact
positif, et à impacts négatifs sur la mission d’audit. Quoi qu’il en soit, la démarche de
générale de l’audit (Prise de connaissance générale, Evaluation du contrôle interne,
Contrôle des comptes, Finalisation de la mission), telle que conçue aboutit
incontestablement, si elle est correctement appliquée, à la transparence financière
au niveau des PME.
Conclusion Générale
Après une définition des PME et de leurs spécificités, nous nous sommes attachés
dans notre première partie, à la question de la mise à niveau de ces entreprises, vu
leur importance dans l’économie nationale d’une part, et les enjeux aussi bien
nationaux qu’internationaux de la globalisation de l’économie mondiale d’autre part.
Mais parmi les outils servant à la mise à niveau des PME, nous nous sommes
intéressés à l’audit financier au Maroc. Cette discipline encore jeune au Maroc est le
monopole de l’expert comptable. Les experts comptables sont regroupés au sein de
l’ordre des experts comptables dont les domaines d’intervention sont le
commissariat aux comptes, l’audit contractuel, et le conseil en management des
organisations. Le CDVM veille également en tant que garant de la transparence
financière au niveau de sociétés cotées.
Le Maroc a édité un nouveau manuel des normes d’audit en 2008 en vue de s’arrimer
aux standards internationaux. Ce manuel retrace les différentes missions d’audit à
savoir l’audit légal ou commissariat aux comptes, l’audit contractuel, les missions
particulières du Commissaire aux Comptes ; les missions connexes du commissaire
aux comptes ; l’examen limité; l’examen sur la base de procédures convenues ; la
compilation. Il précise également les principes généraux et responsabilités en matière
d’audit des états de synthèse.
Notre mémoire ne saurait être complet sans un cas pratique d’application de l’audit
au niveau d’une PME marocaine. C’est en ce sens que notre stage nous a été
particulièrement important en nous offrant de pouvoir mettre en adéquation la
théorie et la pratique. Nous avons de ce fait appliqué la démarche d’audit au niveau
de CITAVEC une « grosse » PME, avec l’assistance d’un auditeur de notre cabinet et
de l’associé principal.
BIBLIOGRAPHIE :
WEBOGRAPHIE :
http://www.oec-maroc.com/Presentation/Linstitution
http://www.oec-maroc.com/Presentation/Lesdomainesdintervention
http://www.oec-maroc.com/Presentation/LexpertComptable
http://www.cdvm.gov.ma/lecdvm/lecdvm.jsp
http://www.cdvm.gov.ma/lecdvm/guides.jsp
http://www.babfinance.net/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&i
d=244
http://www.anpme.ma/fr/environnement/Rubriques.aspx?idmod=10
http://www.anpme.ma/fr/mise_aniveau/comprendre.aspx
http://www.anpme.ma/fr/mise_aniveau/Rubrique.aspx?idrub=4&idmod=1
2
Annexes