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Table des matières
1 Introduction 2
3 Aspects expérimentaux 9
3.1 Le matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Protocole d’obtention d’un hologramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2.1 Réglage de l’épurateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2.2 Enregistrement d’un hologramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.2.3 Réglages et précautions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.3 Développement de la plaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3.1 Protocole classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3.2 Utilisation des plaques et des solutions ultimate (méthode de blanchi-
ment) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5 Conclusion 22
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1 Introduction
Le principe de l’holographie a été découvert par Dennis Gabor à la fin des années
40, alors que celui-ci travaillait sur les microscopes électroniques. Mais il faudra attendre le
développement des lasers pour pouvoir réaliser pratiquement des hologrammes. Le dévelop-
pement de l’holographie fut par la suite exponentiel : ainsi, la quasi-totalité des cartes bleues
actuellement en circulation contiennent un hologramme ! Et les applications actuelles et à
venir ne manquent pas : stockage d’information, mesures de précision, imagerie 3D...
Fig. 1 – Pour prendre une photographie du personnage, on utilise une lentille convergente afin
de créer l’image géométrique de celui-ci sur la pellicule photosensible.
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Notre vision en relief provient de nos deux yeux : ceux-ci voient le monde sous deux
angles différents. Par exemple, prenons un objet qui émet un rayonnement dans le domaine
visible. Quand nous le regardons, la portion du front d’onde qui arrive jusqu’à notre oeil
gauche est différente de celle qui arrive jusqu’à notre oeil droit. Et c’est cette différence qui
permet à notre cerveau de nous donner la vision du relief. Pour rendre compte du relief
d’un objet, il est donc nécessaire de reconstituer l’intégralité du front d’onde en provenance
de l’objet, c’est-à-dire d’enregistrer à la fois l’information sur l’amplitude et sur la phase
de l’onde émise par l’objet. Or, les plaques photographiques, et plus généralement tous les
détecteurs de lumière, ne sont sensibles qu’à l’intensité, c’est-à-dire le module au carré de
l’amplitude, de la lumière qui les impressionne.
Aucun détecteur ne permet de remonter à la phase d’une onde lumineuse. Par contre,
on peut connaître la différence de phase entre deux rayons cohérents via une modulation de
l’intensité détectée : c’est le phénomène d’interférence.
Le principe d’enregistrement d’un hologramme est représenté figure 2. On fait interférer
sur une plaque photosensible une onde plane monochromatique, dite de référence, et les ondes
diffusées par l’objet à holographier, éclairé par l’onde de référence.
Fig. 2 – Principe d’enregistrement d’un hologramme. Une onde plane monochromatique, ap-
pelée onde de référence est envoyée sur une lame séparatrice LS. L’un des faisceaux émergents
est envoyé directement sur la plaque photosensible P tandis que l’autre est envoyé sur l’objet à
holographier. Chaque point de l’objet va diffuser dans toutes les directions. Sur la plaque pho-
tosensible P, on enregistre les interférences entre l’onde de référence et les ondes diffusées en
provenance de l’objet.
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égales, nous verrons toujours l’objet en entier. Seule l’impression du relief sera légèrement
atténuée car la moitié des points de la plaque aura été perdue.
Fig. 3 – Principe d’enregistrement d’un hologramme. L’onde diffusée par l’objet, éclairé par
l’onde plane de référence, interfère avec l’onde place de référence sur la plaque photographique
P
.
Une onde, que nous supposerons plane et monochromatique de longueur d’onde λ, est
séparée en deux ondes d’égale amplitude. L’une, appelée onde de référence ou onde porteuse,
arrive directement sur la plaque photosensible, l’autre est envoyé sur l’objet à holographier.
Au niveau de la plaque holographique, l’amplitude complexe de l’onde de référence s’écrit
donc sous la forme :
−
→−→ x
Aref (x, y) = |Aref0 | eikr · r = Ar0 e−i2π sin(θ) λ
L’objet va diffuser dans toutes les directions la lumière qu’il reçoit. L’amplitude complexe
résultante sur la plaque s’écrit :
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l’intensité résultante sur celle-ci :
I(x, y) = Aref (x, y) + Aobjet (x, y)
2 2 x
= Aref (x, y) + Aobjet (x, y) + |Aref0 Aobjet (x, y)| e−i2π sin(θ) λ e−iφ(x,y)
x
+ |Aref0 Aobjet (x, y)| ei2π sin(θ) λ eiφ(x,y)
x
= Iref + Iobjet + 2 |Aref0 Aobjet (x, y)| cos(2π sin(θ) + φ(x, y))
λ
Au travers de la modulation d’intensité au niveau de la plaque, nous conservons bien une
information sur l’amplitude et la phase de l’onde diffusée par l’objet.
Dans l’hypothèse où nous nous trouvons dans la zone linéaire de réponse en transmission
de la plaque vis à vis de l’éclairement, voir figure 4, le coefficient de transmission de celle-ci
peut s’écrire sous la forme :
t(x, y) = t0 − αI(x, y)
où α est une constante positive. En toute rigueur, la constante α est une fonction propor-
tionnelle au temps d’exposition de la plaque. Dans un souci de simplification des calculs,
nous considérons ici que le temps d’exposition est fixé et que la transmission de la plaque
holographique en fonction de l’éclairement suit la courbe représentée figure 4.
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il faut de nouveau éclairer l’hologramme avec l’onde de référence, comme le montre la figure
5.
Le premier terme (1), on retrouve l’onde plane de référence, atténuée d’un facteur
t0 − α(Iref + Iobjet ). Le deuxième terme est, à un facteur constant α |Aref0 | près, l’onde
diffusée par l’objet et crée une image virtuelle de l’objet exactement au même emplacement
de celui-ci durant l’enregistrement. A l’inverse, le dernier terme produit, lui, une image réelle,
conjuguée de l’image virtuelle. On peut également démontrer par le calcul que deux points
conjugués de l’image virtuelle et de l’image réelle sont situés à égale distance de l’hologramme
et donc que le relief de l’image réelle obtenue est inversé par rapport au relief de l’objet.
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2.4 Les différents types d’hologrammes
Dans cette partie, nous allons voir les deux principaux types d’hologrammes : les ho-
logrammes par transmission et les hologrammes par réflexion.
Le principe d’enregistrement d’un hologramme par réflexion est représenté figure 6. Ici,
la plaque photosensible est placée devant l’objet éclairé par l’onde plane monochromatique de
référence. L’onde diffusée par l’objet rencontre l’onde de référence et il y a création d’une onde
stationnaire. Celle-ci va générer des plans de franges d’interférence, donc des hologrammes
plans, distants d’une demi-longueur d’onde.
Fig. 6 – Principe d’enregistrement d’un hologramme par réflexion. L’onde diffusée par l’objet
interfère avec l’onde de référence au niveau de la plaque photosensible P. Il y a formation d’ondes
stationnaires qui impressionnent différemment la gélatine suivant son épaisseur et créent des plans
d’hologrammes distants de λ2 .
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en éliminant, par interférences destructives, les longueurs d’onde λ qui ne satisfont pas la
condition de Bragg :
λref · cos(θ)
λ=
n
où λref est la longueur d’onde de l’onde de référence utilisée lors de l’enregistrement de
l’hologramme, θ est l’angle d’incidence de celle-ci sur la plaque et n un entier relatif .
Fig. 7 – Une onde plane monochromatique arrive sur l’hologramme par réflexion avec un angle
d’incidence θ. Le pas du réseau, c’est-à-dire la distance séparant deux hologrammes plans consé-
λ
cutifs est ref
2
. Si sa longueur d’onde λ satisfait à la loi de Bragg, il y a interférence constructive
entre les ondes réfléchies.
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3 Aspects expérimentaux
3.1 Le matériel
– laser 632,8 nm, 30 mW max (on a mesuré entre 16 et 18 mW en sortie)
– épurateurs (composés d’une lentille de très petite focale et d’un trou)
– petits miroirs circulaires
– luxmètre
– plaques photographiques (taille environ 5x5cm2 , résolution : 3000 lignes /mm) : il
s’agit de plaques de verre recouvertes sur une face par une gélatine contenant du
bromure d’argent
– solutions de développement
– lentille (focale 25 cm)
– puissance-mètre
– table aimantée antivibration
– banc optique
– densités
– séparateur
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Fig. 8 – Epurateur composé d’une lentille L et d’un trou T.
C’est un réglage très délicat, car nous arrivons souvent en fin de course des vis avant
que les deux éléments ne soient bien alignés.
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Fig. 10 – Le laser L créé un faisceau qui est atténué par la densité D et nettoyé par l’épurateur
E. Le faisceau est rendu parallèle par la lentille L1. Une partie du faisceau est focalisé par la
lentille L2 tandis que l’autre partie demeure parallèle à l’axe optique. Les interférences entre les
deux faisceaux impressionnent la plaque holographique PH.
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Fig. 11 – Le laser L créé un faisceau qui est séparé en deux par un cube séparateur CS. Le
premier faisceau est nettoyé par l’épurateur E1 puis diffusé par l’objet O. Le deuxième faisceau est
atténué par la densité D, réfléchi par le miroir M puis nettoyé par l’épurateur E2. Les interférences
entre les deux faisceaux impressionnent ensuite la plaque holographique PH.
Pour réaliser un hologramme par réflexion, nous utilisons un montage sur banc.
L’objet, une pièce de 2 euros, est placé juste après la plaque photographique. Pour des
raisons pratiques - nous voulons que la plaque et la pièce soient posées horizontalement pour
plus de stabilité - un miroir est disposé à 45˚ et dévie le faisceau horizontal vers le bas. La
gélatine de la plaque photo fait face au faisceau incident.
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Fig. 12 – Le laser L créé un faisceau qui est atténué par la densité D et épuré par l’épurateur E.
Le faisceau est rendu parallèle par la lentille L1, est réfléchi par le miroir M, créé des interférences
avec le faiceau diffusé par l’objet O qui impressionnent la plaque holographique PH.
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chemins optiques soit inférieure à la longueur d’onde de cohérence du laser. C’était
bien le cas dans nos montages.
– Les manipulations se font dans l’obscurité à cause des plaques photosensibles. Il ne
faut éclairer les plaques que pendant le temps de pose.
– La gélatine de la plaque doit être disposée du côté éclairé.
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constituera le blanchissant.
Révélation de la plaque
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4 Nos manipulations, observations et résultats
4.1 Une première observation
Avant de nous lancer dans le développement d’un hologramme, nous en avons d’abord
observé un. En effet, nous possédions un hologramme réalisé par des chercheurs du Labora-
toire Kastler Brossel à l’occasion de la fête de la science.
La plaque holographique a été éclairée par le faisceau laser épuré suivant un angle de 45˚par
rapport à sa normale. L’observateur qui place son oeil de l’autre côté de la plaque (sans être
dans la direction du faisceau laser...) distingue alors la figure d’un cheval en relief. Il s’agit
d’une image virtuelle. Lorsqu’on déplace faiblement la tête vers la gauche ou vers la droite,
on voit le cheval sous un angle légèrement différent. Lors de la restitution de l’image, l’angle
sous lequel est éclairée la plaque est celui que celle-ci faisait avec le faisceau de référence lors
de l’enregistrement. L’image holographique reproduit parfaitement le relief et la distance de
l’objet par rapport à la plaque.
Lorsque nous éclairons la plaque à un angle de 45˚, nous obtenons cette fois une image
réelle, que nous pouvons observer projetée sur un écran. Il s’agit de l’image secondaire, pré-
vue par les calculs, qui est symétrique de l’image principale (fictive) par rapport à la plaque.
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Fig. 14 – Image réelle du cheval, projetée sur un écran
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Fig. 15 – Restitution de l’hologramme d’un point
ordre distance mesurée entre le point-image et la plaque (cm) distance théorique (cm)
1 23,5 23,5
2 12 11,8
3 7,5 7,8
Donc les termes d’ordre n dans la transmission forment bien une image à la distance
d
n
.
Plusieurs essais ont été réalisés, d’abord avec les plaques classiques, puis avec les plaques
ultimate et la méthode de blanchiment. La restitution de l’image se fait toujours en éclairant
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la plaque du côté de la gélatine avec le faisceau de référence - cette fois non atténué par
une densité -, au même angle d’incidence qu’à l’enregistrement. Nous positionnons notre oeil
de l’autre côté : l’hologramme est censé se trouver à la position où se trouvait initialement
l’objet.
Pour le premier essai, un temps de pose de 12s a été choisi. Nous avons réussi à obtenir
une image holographique. Elle était cependant peu résolue, avec un faible contraste, et on ne
voyait pas tout l’objet (seulement la tête de la figurine). La plaque est par ailleurs grisâtre
à cause du noircissement des grains d’argent. La plaque suivante a été ratée, à cause d’une
erreur sur les chemins optiques : nous avions permuté l’objet et la plaque. Par la suite, nous
positionnons l’objet de telle sorte qu’il soit éclairé entièrement, et nous le rapprochons de la
plaque (PO=15 cm pour PM =60 cm), afin de régler au mieux le contraste. Nous mesurons
au luxmètre : 17 lux en P ce qui donne un temps d’exposition de 18s.
Ce dernier résultat est beaucoup plus concluant :
Résultats
Un certain nombre de plaques n’ont rien révélé. Cela est dû en partie à des erreurs de ma-
nipulation : plaque exposée du mauvais côté par exemple. D’autres échecs s’expliquent aussi
par le fait que nous ne connaissions pas vraiment les paramètres qui seraient susceptibles
d’être optimaux pour les plaques ultimate (temps de pose, zone de linéarité de la transmis-
sion, contraste, puissance reçue par la plaque, temps idéal de trempage dans les bains...) et
nous avons dû avancer à tâtons en faisant varier ces paramètres.
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Ainsi, avec un temps d’exposition de 5s, on obtient un hologramme difficile à discerner
et avec un contraste faible. Par ailleurs la plaque diffuse légèrement. En augmentant le temps
d’exposition à 18s, l’hologramme est de moins bonne qualité que précédemment.
Il aurait peut-être fallu jouer sur d’autres paramètres ou sur un éventail plus large de
grandeur, mais le temps nous a manqué pour faire une étude plus poussée de la méthode par
blanchiment.
En conclusion, nous avons obtenu de manière générale un meilleur hologramme avec la
méthode classique (voir figure 17).
4.2.3 Hologramme d’un objet en double exposition : mise en évidence des dé-
formations
Nous voulons visualiser la déformation d’une ampoule liée à la température. Nous
utilisons le montage de la figure 11. L’objet utilisé est l’ampoule. Nous réalisons d’abord une
première exposition. Puis nous masquons la plaque sous une boîte en carton pour pouvoir
allumer l’ampoule. Au bout de 5 minutes nous éteignons l’ampoule et nous réalisons une
seconde exposition de la plaque.
Deux enregistrements ont été réalisés, en variant les temps d’exposition (deux fois
8s puis deux fois 10s). Nous nous attendions à observer une image de l’ampoule avec des
franges d’interférence, qui traduiraient la déformation du verre à cause de la chaleur. Mais
aucun résultat probant n’a été obtenu après développement des plaques. Il est bien sûr
difficile de déterminer précisément les raisons pour lesquelles nous n’avons pas pu observer
d’hologramme, mais nous pouvons émettre certaines hypothèses à ce propos : il peut s’agir
du fait que l’ampoule étant transparente, elle ne renvoie que peu de lumière vers la plaque.
L’intensité lumineuse était donc insuffisante pour imprimer une image sur la plaque. Par
ailleurs pendant la phase où l’ampoule était allumée, nous avons sûrement rencontré des
problèmes de vibration au moment de dissimuler la plaque sous le carton. Un déplacement de
quelques longueurs d’onde peut induire un brouillage des interférences. Enfin nous ne sommes
pas sûrs que le carton maintienne parfaitement la plaque dans l’obscurité. Nous n’avons
toutefois pas pu approfondir cette manipulation faute de temps. Mais d’autres expériences
auraient pu être envisagées, par exemple la visualisation en hologramme des déformations
d’une pièce mécanique.
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surexposition. Nous revenons donc à un temps de pose de l’ordre de 5s, et nous rapprochons
la plaque à 3mm de la pièce : cela s’avère plus adéquat.
Résultat : Pour un temps d’exposition de 5s, le résultat est finalement très satisfaisant. Nous
pouvons observer l’image holographique de la pièce en lumière blanche (ampoule ou néon),
et nous distinguons très nettement les détails.
Fig. 18 – Hologrammes d’une pièce de 2 euros obtenus en réflexion. L’image est restituée en
lumière blanche
La pièce a une teinte un peu verdâtre (et non pas rouge, comme le laser qui l’a éclairé).
Cela s’explique par la contraction de la gélatine lors du séchage : les franges d’interférence
sont plus serrées une fois la gélatine sèche, ce qui conduit à une diminution de la longueur
d’onde.
Conclusion : On parvient à obtenir de bons résultats en réflexion avec les plaques
ultimate. Ceci dit, nous n’avons pas fait d’essais avec les anciennes plaques, donc nous ne
savons pas si cela aurait mieux marché avec ces dernières.
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5 Conclusion
Hormis l’aspect esthétique de la technique, l’holographie a de nombreuses applications
scientifiques et industrielles. Les premiers holographistes ont eu pour grand projet d’agrandir
puissamment les objets de très petite taille. En effet, la taille de l’objet holographié dépend
du rapport entre la longueur d’onde de lecture et la longueur d’onde d’enregistrement. En
jouant sur ces deux paramètres, il serait donc théoriquement possible de visualiser des ob-
jets des taille minuscule par l’intermédiaire de leur hologramme. Ce projet a été abandonné
lorsque les holographistes ont compris qu’il n’existait pas de matériau sensible à une gamme
de longueurs d’onde suffisamment vaste pour que ce soit intéressant.
Fig. 19 – Photographie d’un hologramme en double exposition d’une turbine en rotation. Une
première exposition a été effectuée avec la turbine au repos. Une deuxième exposition a été
effectuée avec la turbine en rotation. La fréquence des pulses du laser a été réglée de façon à être
un multiple entier de la fréquence de rotation de la turbine. On observe des franges d’interférence
qui révèlent les déformations de la pièce.
Le secteur bancaire utilise aussi de l’holographie par réflexion pour éviter la contrefa-
çon, dans les cartes bleues, les billets de banques... car les hologrammes sont difficilement
reproductibles. En effet, même si l’holographie s’est beaucoup démocratisée ces dernières
années - pour preuve, nous avons réussi à en créer nous-même avec un laser simple et des
plaques adaptées - cette technique reste relativement lourde et coûteuse à mettre en place
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de manière industrielle.
Nous avons tous les trois trouvé ce projet passionnant. Nous avons apprécié l’autonomie
dont nous avons disposé. Et surtout, pouvoir obtenir des résultats aussi visuels est vraiment
gratifiant !
Nous tenons à remercier Olivier Pluchery pour son encadrement, ses explications et
ses conseils, ainsi que les techniciens pour leur aide tout au long du projet expérimental.
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A Annexe : Résumé des manipulations
Manip 1 : Réglage d’un épurateur
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– Support : table antivibration
– Résultat : Excellent
Manip 11 : Réalisation d’un hologramme d’une pièce de 2 euros, méthode par réfexion
– Objet holographié : pièce de 2 euros
– Méthode : Réflexion
– Temps d’exposition : 5s
– Plaques : ultimate
– Produits : ultimate
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– Support : banc optique
– Résultat : D’abord, rien de visible, puis hologramme visible
Manip 12 : Réalisation d’un hologramme, comparaison des temps de pose
– Objet holographié : boulon
– Méthode : transmission
– Temps d’exposition : 5s, 10s, 15s, 20s
– Plaques : ultimate
– Produits : ultimate
– Support : banc optique
– Résultat : Echec pour les 4 plaques, à cause d’une erreur de manip (gélatine du
mauvais côté)
Manip 13 : Réalisation d’un hologramme, méthode par réflexion
– Objet holographié : pièce de 2 euros
– Méthode : Réflexion
– Temps d’exposition : 10s
– Plaques : ultimate
– Produits : ultimate
– Support : banc optique
– Résultat : Echec
Manip 14 : Réalisation d’un hologramme, méthode par réflexion
– Objet holographié : pièce de 2 euros
– Méthode : Réflexion
– Temps d’exposition : 2s et 5s
– Plaques : ultimate
– Produits : ultimate
– Support : banc optique
– Résultat : Excellent ; la plaque exposée 5s est légèrement laiteuse (surexposition ?)
Manip 15 : Réalisation d’un hologramme, comparaison des temps de pose
– Objet holographié : boulon
– Méthode : transmission
– Temps d’exposition : 2s, 4s, 8s
– Plaques : ultimate
– Produits : ultimate
– Support : banc optique
– Résultat : OK pour la 2s, mais contraste faible ; Echec pour la 4s et la 8s
Manip 16 : Réalisation d’un hologramme, application à une mesure de précision
– Objet holographié : lampe
– Méthode : transmission
– Temps d’exposition : 8s * 2 et 10s * 2
– Plaques : ultimate
– Produits : ultimate
– Support : banc optique
– Résultat : Echec pour les 2 plaques (luminosité de la lampe trop faible ?)
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Références
[1] J. Heraud, "L’holographie" (Dunod, 2007).
[2] G. Saxby, "Practical holography (Taylor and Francis 2003).
[3] Articles de wikipédia : Holographie et Hologramme
[4] P. Hariharan, "Optical Holography (Cambridge University Press 1996).
[5] Informations sur les plaques Ultimate d’Yves Gentet : http ://www.ultimate-
holography.com
[6] P. Smigielski, "L’holographie industrielle (Teknea)
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