You are on page 1of 2

JOURNEE COLLEGE DESERT JEUDI 11 AVRIL

Parents et enseignants du collège Gambetta UNIS !

Mobilisation CONTRE la loi Blanquer


dite « pour une école de la confiance »

Le constat est accablant. La confiance ne se décrète pas et ce n’est pas avec la loi Blanquer
que la communauté éducative et les parents d’élèves auront plus confiance dans le système
éducatif. Pourquoi ? Que prévoit cette loi qui s’assigne le double objectif d’"élever le niveau
général des élèves" et de "promouvoir la justice sociale" ?

- L’institution d’établissements publics d’enseignement à deux vitesses (article 6) :


o les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) regroupant les
classes d’un collège et d’une ou plusieurs écoles environnantes avec pour
mission de faciliter le suivi et le parcours des élèves du CP à la troisième. En
réalité, cela aboutirait à mettre les écoles élémentaires et maternelles sous la
responsabilité du principal de collège de secteur et à terme à des réductions
de postes. De plus, les parents d’écoliers ne sauraient alors à qui s’adresser
pour parler de la scolarité de leurs enfants !
o les établissements publics locaux d'enseignement international (EPLEI) qui
accueilleraient les élèves de la maternelle à la terminale et prépareraient
entre autres au baccalauréat européen. Le ministre pense ainsi "tirer tout le
monde vers le haut" mais c’est bien d’établissements élitistes qu’il s’agirait.
On augmenterait encore et encore les inégalités au lieu de donner des
moyens humains et financiers aux établissements qui dépérissent !

- La loi prévoit de réformer la formation des enseignants et de faire nommer les


directeurs des "INSPE" par le ministre (Instituts nationaux supérieurs du professorat
et de l’éducation). Ces INSPE remplaceraient les ESPE (écoles supérieures du
professorat et de l’éducation) qui sont aujourd’hui dirigées par des universitaires
proposés par le conseil de l’ESPE. Voilà un excellent moyen de garder la main sur les
orientations de la formation des enseignants de demain, de les formater et au final
de mettre au second plan l’exigence de former des enseignants hautement qualifiés
(articles 10 et 12).

- L’article 14 de ce projet de loi permettrait de confier des "missions d’enseignement"


à des surveillants des lycées et des collèges (se préparant à devenir professeurs) dès
leur deuxième année de licence. Pour atteindre l’objectif d’"élever le niveau général
des élèves" ?! Et pour permettre à moindre coût de pallier le manque criant
d’enseignants remplaçants…

- M. Blanquer veut soumettre les professeurs à un "devoir d’exemplarité" pour mieux


les contrôler et restreindre leur droit d’expression. C’est même le premier article de
la loi qui le prévoit.
- La loi Blanquer permettrait au ministère de s’accaparer les prérogatives d’évaluation
du système scolaire devenant ainsi en la matière, juge et partie. En effet, cette loi
prévoit la fin de l’évaluation indépendante exercée par le CNESCO (conseil national
d’évaluation du système scolaire) et son remplacement par un conseil d’évaluation
de l’école (CEE) piloté par le ministre (article 9).

- M. Blanquer veut inscrire dans la loi l’obligation de scolarisation dès l’âge de trois
ans (article 3). Quel intérêt lorsque l’on sait que 97 % des enfants de 3 ans sont déjà
scolarisés sans attendre le CP ? L’intérêt, les écoles privées sous contrat le verront
très rapidement… Les collectivités locales seraient alors obligées de financer ces
écoles privées à hauteur de 100 à 150 millions par an. Un beau cadeau pour le privé
pour un impact purement symbolique (moins de 30.000 élèves concernés à la
rentrée de septembre 2019).

On peut continuer ainsi ; on pourrait même trouver quelques bonnes propositions dans
cette loi qui voudraient masquer les aspects négatifs que nous avons listés ci-dessus. Mais
rien que pour les éléments factuels cités, il nous paraît essentiel de nous mobiliser pour le
retrait de cette loi qui a déjà passé le premier filtre à l’assemblée nationale et est
actuellement en discussion au Sénat.

Ce projet de loi est dangereux pour la mixité sociale, pour la formation des enseignants,
pour l’égalité entre les territoires de la république. Il est dangereux pour nos enfants. Il ne
répond pas aux objectifs que le ministre s’est lui-même assignés : élever le niveau et
garantir une meilleure justice sociale.

En signe de protestation, les représentants de parents (FCPE et indépendants), en accord


avec les enseignants du collège, invitent les parents à ne pas envoyer leurs enfants au
collège ce jeudi 11 avril. Comme motif d’absence, merci de noter : « mobilisation contre la
loi Blanquer ». C’est une journée de mobilisation qui a été décidée dans plusieurs collèges de
l’est parisien, parmi lesquels, dans le 20ème arrondissement : Colette Besson, Jean-Baptiste
Clément, Françoise Dolto, Flora Tristan, Robert Doisneau. Sans mentionner nombre d’écoles
primaires et maternelles mobilisées.

Une pétition est disponible à l’adresse suivante pour réclamer le retrait de ce projet de loi.
Merci de la signer en suivant ce lien https://www.change.org/p/jean-michel-blanquer-
retrait-immédiat-de-la-loi-blanquer ou en flashant ce QR-code sur votre smartphone :

JOURNEE COLLEGE DESERT JEUDI 11 AVRIL

You might also like