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République Algérienne Démocratique Populaire

Université de Kasdi Merbah Ouargla


Faculté des hydrocarbures, sciences de la terre et des
énergies renouvelables
Département de Production

Module : Production de gaz


Sous la supervision de Mm Robei

Les compléments et le stockage


des gaz naturels

Réalisé par:

CHEBOUKI Sawsen G02

Année universitaire : 2018/2019


1. INTRODUCTION :

Le gaz naturel est un combustible fossile constitué d'un mélange d'hydrocarbures


gazeux, dont le méthane (CH4) est l'un des principaux composants. Formé par la transformation
d'organismes morts il y a des millions d'années, le gaz naturel se trouve dans divers réservoirs
souterrains, parfois associé à du pétrole.

Le gaz naturel est exploité pour la production de chaleur et d'électricité, ainsi que dans
le cadre de processus industriels. L'usage du gaz naturel s'est accru dans le contexte de prise de
conscience environnementale de ces dernières décennies. Cet hydrocarbure est en effet moins
polluant et moins riche en CO2 que les autres hydrocarbures (charbon, pétrole). En outre, ses
réserves sont plus importantes que celles du pétrole.

Le gaz naturel est une énergie d'utilisation souple, offrant des réserves abondantes et
émettant moins de CO2 que le pétrole pour une même quantité d'énergie dégagée. À ce titre, il
joue un rôle important dans la transition énergétique en attendant le déploiement de nouvelles
énergies à contenu moindre en carbone. Le gaz naturel permet d'aider à répondre à
l'accroissement de la demande énergétique mondiale, tout en répondant aux besoins de respect
de l'environnement.

Pour une bonne exploitation, il est nécessaire de mettre en compte la qualité et la sécurité
des produits pétroliers tell que le gaz naturel.

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2. Propriétés physiques des gaz naturels :

Le gaz naturel est un combustible gazeux, issu de gisements naturels, composé


essentiellement de méthane (près de 90%), d’éthane (entre 5 et 10 %), et de moins de 1% de
butane, propane et azote.

Le Gaz Naturel Liquéfié(GNL) est du gaz naturel rendu liquide par refroidissement à -
162°C. Ainsi, il peut être transporté à l’état liquide. L’intérêt de ce changement d’état est que,
pour une même quantité de gaz naturel, le volume de GNL est environ 600 fois inférieur à celui
de son état gazeux. Son stockage est réalisé au sein d’un réservoir réfrigérant 1à pression
atmosphérique

2 ou sous faible pression (jusqu’à 750 mbar eff environ). Sa masse volumique (liquide) est de
l’ordre de 450 kg/m3. La masse volumique des vapeurs de GNL à -160°C est d’environ 1,7
kg/m3. De plus, il est plus lourd que l’air lorsqu’il est froid, aura donc tendance à rester près du
sol. La masse volumique des vapeurs de GNL à 20°C est d’environ 0,72

kg/m3.

Le gaz, plus léger que l’air, aura donc tendance à se disperser rapidement. Les vapeurs
de GNL deviennent plus légères que l’air en se réchauffant au contact de l’environnement (air,
eau, sol…), leur masse volumique atteignant celle de l’air aux environs de -100°C. La rapidité
du réchauffage dépend des conditions atmosphériques (températures, vitesse du vent…).

Le marché du gaz naturel est en croissance, avec une prévision d'une augmentation de
la demande en gaz de 1,6 % pour le gaz naturel et de 3 % pour le gaz naturel liquéfié. Afin de
répondre à cette demande, à un horizon 2035, les capacités de traitement à installer constituent
un enjeu majeur pour les opérateurs gaziers et pour les fournisseurs de technologies.

La chaîne de traitement du gaz naturel, depuis la tête de puits jusqu'à une utilisation
commerciale, comporte plusieurs étapes successives qui vont dépendre de la nature du gaz
(composition H2S, CO2 , COS, mercaptans, hydrocarbures lourds, aromatiques...), des
conditions de disponibilité (température, pression, débit), de l'application visée (gaz naturel
liquéfié ou non) et des spécifications imposées, du fait de l'application visée mais aussi variables
selon les pays. Le choix des technologies est donc dépendant de critères techniques mais aussi
de critères économiques.

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3. Les compléments de gaz naturel :

L'objectif de la chaîne de traitement du gaz est de :

 Désacidifier le gaz brut (élimination du CO2 et de l'H2S) afin de répondre aux


spécifications requises pour une utilisation, mais aussi afin de pouvoir transporter le gaz
ou le liquéfier ;
 Éliminer les composés soufrés tels que les mercaptans, le sulfure de carbonyle (COS)
ou le disulfure de carbone (CS2) qui sont présents en faibles teneurs mais contribuent à
la teneur en soufre total dans le gaz ;
 Déshydrater le gaz ;
 Dégasoliner le gaz traité afin de récupérer les hydrocarbures liquides valorisables ;
 Traiter le gaz acide issu de l'étape de désacidification par une chaîne de production du
soufre permettant de minimiser les rejets de gaz soufrés à l'atmosphère (H2S, SO2).

Figure 1: chaine de GNL

Pour une question de sécurité des produits d'origine pétrolière particulièrement malodorants
sont ajoutés au deux types de gaz :

 Le Gaz naturel en compteur, gaz de ville, gaz canalisé GRDF


 Propane en citerne gaz GPL ou compteur de gaz liquéfié

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Tous les gaz deviennent explosifs dès lors que leur mélange dans l’air atteint une certaine
concentration appelée L.I.E : Limite Inférieure d’Explosion.

Le Méthane (le gaz naturel) devient fortement explosif lorsqu’il se mélange à l’air ambiant
dans une proportion de 5 à 15 %.

Ces deux gaz sont normalement inodores. Les gaz combustibles gaz naturel et gaz propane ainsi
additivés possèdent une odeur caractéristique qui permettent de les détecter même à faible
concentration dans l’air. Une simple fuite est ainsi facilement repérable grâce à leur odeur forte.

La limite inférieure d'explosion LIE est l'une des caractéristiques des gaz de chauffage
particulièrement explosifs qui demandent donc un respect des règles de sécurité. Tous les gaz
deviennent explosifs dès lors que leur mélange dans l’air atteint une certaine concentration
appelée L.I.E : Limite Inférieure d’Explosion.

Le Méthane (le gaz naturel) devient fortement explosif lorsqu’il se mélange à l’air ambiant dans
une proportion de 5 à 15%.

 Le Butane : concentration entre 1,8 % et 8,8 %.


 Le Propane : concentration entre 2,4 % et 9,3 %.

4. Risques liés au Gaz naturel :

Les vapeurs de GNL sont inflammables, pour des concentrations volumiques dans l’air de
5% à 15%. La formation d’un nuage inflammable de vapeurs de GNL est la conséquence d’un
déversement de GNL hors de son confinement. La formation du nuage est consécutive aux
étapes suivantes :

 Déversement avec vaporisation partielle avant contact avec le sol,


 Formation et vaporisation d’une nappe liquide au contact du sol,
 Formation d’un nuage inflammable et dense de vapeurs de GNL par mélange avec l’air
ambiant.

Lors d’un tel déversement, une faible part de la masse GNL se vaporise avant de toucher
le sol (ou l’eau) tandis que la majeure partie tombe au sol (ou sur l’eau). Au contact de la
surface, celle-ci échange de la chaleur avec le GNL très froid, qui par conséquent se réchauffe
et se vaporise. Lors d’un déversement massif, la chaleur apportée par la surface n’est pas
suffisante pour vaporiser instantanément le GNL qui vient à son contact. Le GNL s’accumule

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alors à la surface en formant une nappe dont l’extension croît rapidement, pour se stabiliser
lorsque le débit de vaporisation du GNL devient égal au débit d’alimentation de la nappe. La
nappe atteint alors une phase d’équilibre qui dure tant que le débit d’alimentation se maintient,
puis se réduit rapidement pour disparaître enfin.

Lors d’une inflammation d’un nuage de vapeurs de GNL, la flamme tend à remonter
progressivement vers la source d’émission ce qui tend à générer un feu de nappe. Le feu de
nuage peut aussi être initiateur d’un incendie. Les feux de nappe de GNL sont des feux très
intenses avec des émissivités très supérieures à celles de feux d’hydrocarbures classiques. Les
moyens de secours (en particulier production de mousse) doivent en tenir compte (systèmes
fixes actionnables à distance à privilégier).

Les installations de GNL ne sont généralement pas sujettes au risque de BLEVE dans
la mesure où elles ne sont pas dimensionnées pour résister à une montée en pression 3.

Les stockages sont susceptibles d’être exposés au risque de « roll-over » ou «


basculement de couches » pouvant engendrer une forte pression dans le réservoir par
augmentation brutale de la quantité de gaz évaporé.

Le GNL ne réagit pas avec l’air, l’eau, l’eau salée ; l’eau peut cependant geler ou former
des hydrates. Sous certaines conditions, lorsque le GNL est mélangé à l’eau, il peut se produire
des Transitions Rapides de Phase, sortes d’explosions (mais sans phénomène de combustion)
provoquant une onde de choc et des projections d’eau, de GNL, de gaz, mais dont les effets
sont limités au champ proche. Les vapeurs de GNL sont incolores, quasiment inodores, non
toxiques.

Cependant, à cause de leur très basse température, les vapeurs de GNL condensent l’eau
contenue dans l’air, ce qui provoque l’apparition d’un nuage visible (brouillard). Il existe un
risque d’anoxie (asphyxie par manque d’oxygène) si la concentration en CH4dans l’air dépasse
15 à 20% (donc très au-dessus de la LIE).

Du fait de sa très basse température il existe un risque de brûlure cryogénique (-161°C


à la pression atmosphérique) ainsi qu’une fragilisation et une fissuration des matériaux lors de
projection si les matériaux ne sont pas prévus pour résister.

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5. Le stockage des gaz naturels :

Le stockage de gaz naturel est nécessaire pour assurer l'ajustement saisonnier des
consommations et des ressources en gaz. En effet l'utilisation du gaz en chauffage résidentiel
entraîne une augmentation importante de la consommation en hiver. Il faut se rappeler que
lorsque l'on parle de stockage de gaz naturel, on parle généralement de:

Working gas : Le volume de gaz pouvant être injecté en été et retiré en hiver sans
compromettre les performances normales du réservoir.

Cushion gas. : Le volume de gaz qui reste immobilisé à l'intérieur du réservoir pendant
toute la durée de son utilisation comme stockage: cela permet au stockage de fonctionner
efficacement aux performances maximales possibles.

Peak rate : Le débit de pointe quotidien qui peut être retiré lorsque le réservoir est
complètement rempli.

Efficiency : Le rapport entre le gaz de travail et le gaz immobilisé (gaz immobilisé: la


quantité de gaz de travail, le gaz tampon et les éventuelles réserves présentes dans le réservoir
lors de la conversion en système de stockage).

Deux modes principaux de stockage sont utilisés:


 Le stockage cryogénique dans des cuves (bacs de stockage), sous forme de GNL.
 Le stockage souterrain en nappe aquifère ou en cavité saline.

3.1. Le stockage souterrain:

La plupart de stockage de gaz est réalisée dans des champs de gaz épuisés (environ 70%),
suivie de celles effectuées dans les aquifères et ceux dans les cavernes de sel. On distingue :
1. Réservoirs de gaz épuisé.
2. Stockage dans les aquifères.
3. Stockage dans les formations des sels.

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Figure 2: différents type de stockage souterrain

3.2. Stockage cryogénique (le stockage aériens)

La conception des cuves de stockage est généralement basée sur l'association d'une enceinte
interne, destinée à contenir le liquide stocké et d'une enceinte externe, qui contient l'isolation
placée autour de l'enceinte interne, protège cette dernière et la supporte le cas échéant.
Le nombre de bacs résulte d'une étude spécifique qui prend en considération:
 La capacité de production de I'unité de liquéfaction.
 Le stockage minimum entre deux chargements et les contraintes opérationnelles.
 L'autonomie en stockage pour éviter l'arrêt des trains de liquéfaction pour stock haut.
 Le nombre de méthaniers, leurs capacités et les durées de voyages. Possibilité d'une
production off-spec.
Il existe plusieurs types de réservoirs qui sont couramment utilisés dans l'industrie
mondiale. Les principaux sont présentés ci-après :

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