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L'HISTOIRE DE LA

CHEVALERIE

Dans notre représentation de la chevalerie, nous sommes souvent influencés


par les films que nous avons vus ou par les livres que nous avons lus.
Cependant, ces films et ces livres nous donnent souvent une mauvaise image
de cette institution.

Ce site sur l'histoire de la chevalerie a pour but de remettre au clair toutes nos
représentations, de faire le trie entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Cela
permettra, à l'étudiant, d'avoir une base solide sur l'histoire de la chevalerie.

C'est aux travers de questionnements que nous allons découvrir le monde de


la chevalerie. Cela nous permettra, au travers de lien, d'approfondir thèmes
relatifs à l'histoire de la chevalerie.

LE CODE ET LES VERTUS CHEVALERESQUES


L'ADOUBEMENT
L'ARMEMENT DU CHEVALIER
LES TOURNOIS ET LES JOUTES
LE DEFI POUR L'ÉTUDIANT
QUIZ
BIBLIOGRAPHIE
LIENS

Qu'est-ce qu'un chevalier ?


Le chevalier est avant tout un guerrier d'élite à cheval qui au fils du temps se
forge une morale guerrière, des idéaux et une éthique propre (qualités
aristocratiques, vertus chrétiennes et amour courtois.)

Le chevalier est donc un homme avec une armure qui défend un seigneur, le
roi, la reine, les faibles, la foi de l'Église. Il fait respecter les lois. C'est aussi un
homme d'honneur, droit, fidèle, courageux et loyal.

La chevalerie est une institution qui est née lentement de l'opposition puis de
l'alliance de deux idéaux contraires : la charité du chrétien et la force du
guerrier.

Le chevalier constituait la garde permanente de guerre qui entoure le seigneur


châtelain exerçant le pouvoir de ban (commandement militaire).

Cependant cette chevalerie nous demeure mal connu, car il existe que deux
sources d'informations : les cérémoniaux d'adoubement, les chansons de
gestes et de romans courtois.

Dans qu'elle periode de l'histoire se situe-t-


il ?
La chevalerie est née de la profonde révolution militaire entre le VIIe et le Xe
siècles, qui entraîna la substitution de la cavalerie aux fantassins comme force
principale des armées germaniques.

Cette institution qui apparaît vers le IXe siècle va durer jusqu'au XVe siècle,
mais son apogée se place au XIIe et XIIIe siècles.

La chevalerie déclinera aux XIVe et XVe siècles et connut un certain regain


dans l'idée du gentilhomme de la renaissance du XVIe siècle.

On peut considérer la formation des ordres séculiers de la chevalerie (ordres


décoratifs et laïcs), au cours du XIVe siècles, comme une tentative de redonner
à la chevalerie un lustre moral qu'elle avait perdu aux yeux de beaucoup.
Parmi ces ordres, citons l'Ordre de la Jarretière crée par Édouard III
d'Angleterre en 1348, l'Ordre de l'Étoile du roi de France Jean II le Bon (1351),
l'Ordre de la Toison d'Or du duc de Bourgogne Philippe le Bon (1430), l'Ordre
de Croissant de René II d'Anjou (1448), l'Ordre de Saint-Michel de Louis XI
(1469), l'Ordre du Saint-Esprit du roi Henri III (1578), etc.

L'image la plus cruelle pour illustrer la décadence et l'effacement de la


chevalerie est sans doute la silhouette de Don Quichotte, « le chevalier à la
Triste figure », au XVIIe siècle.

Où se situe le chevalier dans la societe ?


La chevalerie regroupe des hommes dont le statut socio-économique est
marqué par la plus totale diversité. Les chevaliers peuvent être princes, ducs
comtes, des personnes modestes et ils peuvent même appartenir à la masse
des serfs (esclave au moyen-âge).

Pour certains, entrée dans la chevalerie peut-être source de promotion sociale.

Cependant la chevalerie constitue une aristocratie de fait, les chevaliers ont


vocation, à partir du XIe siècle, à s'intégrer dans les rangs de la noblesse. Au
XIIIe siècle la chevalerie constitue une communauté de guerriers nobles.

Au XIVe siècle, le tire de chevalier, comme celui de baron, comte ou duc,


devient héréditaire.

Comment devient-on chevalier ?


Tout le monde peut devenir chevalier, cependant pour accéder à la chevalerie il
faut avoir fait au préalable un apprentissage.

En effet l'art militaire médiéval demandait quelques connaissances


techniques : équitation, maniement de certaines armes (l'épée, la lance, la
hache, la masse d'arme et le fléau). En plus des connaissances guerrières, le
futur chevalier devait avoir des connaissances sur la chasse et le savoir-vivre
féodal.

A partir de sept ans le damoiseau ou le valet reçoit des rudiments d'équitation,


d'escrime et de chasse, et il apprend la danse, le chant, la lecture et l'écriture.

A douze ans, il commence réellement son apprentissage. Pendant plusieurs


années il va servir auprès de son maître en qualité de valet de table, de valet
d'écurie et de valets d'armes.

Ayant atteint la majorité (15 ans aux XI-XIIe siècles, 20/21 ans à la fin du XIIIe
siècle) l'écuyer entre dans la chevalerie à l'issue d'un rite de passage :
l'adoubement.

Durant cette cérémonie, le futur chevalier reçoit ses armes et plus


particulièrement l'épée. C'est cette épée qui fait exclusivement le chevalier.
C'est l'âme chevaleresque par excellence

Quel est l'armement du guerrier ?


L'armement du chevalier est à la fois défensif (armure, écu) et offensif (épée,
lance, hache, masse d'arme et fléau).

La pièce essentielle et le haubert (cotte de maille). Il offre une bonne protection


et se porte sous une tunique d'étoffe. Il est complété par un casque à nasal, un
long bouclier en amande, une épée et une lance qui sont les deux principales
armes de chevalier.

À partir du XIIe siècle, les parties vulnérables des chevaliers (mains, pieds, cou
et épaules) sont mieux protégées. Le haubert est recouvert d'une cotte d'arme
armoriée. L'écu se réduit et l'épée se fait plus longue. Vers 1250, le heaume
fermé remplace le casque à nasal. Le cheval voit aussi sa protection renforcée.
L'apparition des premières armes à feu à partir de 1314, entraînent une
protection renforcée du cavalier. Au début du XIVe siècle sont adoptées les
premières plaques aciérées et cela évincera le haubert. L'armure devient
totalement métallique.

Si en 1100, le prix de l'équipement correspondait à celui de 20 bœufs, il faudra


multiplier ce coût d'achat par deux pour une seule armure en 1400.

Quant au cheval, il tient une place importante. Le chevalier possède plusieurs


chevaux. Le plus précieux étant le destrier, le cheval guerrier, élevé
exclusivement pour le combat. Il était large, fort et vorace. Le coursier est
utilisé pour le voyage et le palefroi les loisirs. Quant au roussin, c'est le cheval
qui porte le barda du combattant.

Quelle est la technique de combat employee


par les chevaliers?
La chevalerie constitue une cavalerie lourde dont la tactique est basée sur
l'enfoncement du front adverse par un effet de rupture, afin de passer à une
série de combats au corps à corps, de duels qui mettent face à face,
directement, les chevaliers de deux camps.

Pour réaliser la rupture des lignes adverses, il faut charger au coude à coude
et au galop, la lance baissée horizontalement, bien calée sous le bras et tenue
fermement serrée contre son flanc.

Les chevaliers normands du XIe siècles utilisaient leur lance de cette façon et
cette innovation va faire rapidement école puisqu'elle se généralise dès la 1re
croisade (1099).

Leur mission première était de combattre à cheval, mais cela ne les empêcha
pas de combattre parfois à pieds dans des nombreuses batailles : Hasting
(1066), Dorylée (1098), Crécy (1346) et Poitiers (1356).
Des chevaliers en train de se battre à la batille de Poitier (1356)

Que fait le chevalier ?


Quand nous imaginons les chevaliers, deux images nous viennent à l'esprit,
sous l'influence des films hollywoodiens : les chevaliers joutant dans des
tournois ou les chevaliers chargeant en masse dans une bataille rangée.

Comme nous l'avons déjà dit, la fonction première du chevalier était militaire :
faire la guerre était une manière de vivre. Cependant les grandes batailles sont
rares au Moyen Âge, par contre les conflits plus mineurs qui opposent entre
eux les princes et les seigneurs sont plus fréquents.

Le but de tout combat chevaleresque n'est pas d'abord de tuer, mais de


vaincre et de capturer l'ennemi. Cette attitude est aussi bien dictée par le code
chevaleresque qui exige piété et respect du chevalier vaincu que par l'intérêt
se matérialisant par la rançon.

Ainsi Bertrand Du Guesclin fut capturé par le Prince Noir, et la rançon fut fixée
à 100 000 francs. Le roi de France Jean II le Bon, fut fait prisonnier en 1356 lors
de la bataille de Poitiers, et sa rançon fut de 3 000 000 d'écus d'or.

Les exercices martiaux de bases sont les tournois et les joutes, ainsi que la
quintaine et le pas d'armes. Leurs buts sont militaires, assurant un
entraînement quasi permanent pour les chevaliers, et, à partir du XIIIe siècle,
courtois et mondain, devenant un spectacle à l'usage des cours seigneuriales.
Et l'Eglise dans tout cela ?
L'Église à ses origines refuse l'emploi des armes et de la violence, mais du fait
de sa coexistence de plus en plus intime avec l'État, l'Église se résout à
formuler une théorie de la guerre juste qui permettra de proposer sa doctrine
chrétienne. Puis une nouvelle forme de guerre juste contre les païens ou
l'infidèle fait que cette guerre juste deviendra une guerre sainte. Les chevaliers
vont donc être mobiliser au service de cet ordre.

L'Église vit aussi dans l'institution de la chevalerie un moyen de discipliner et


christianiser la féodalité. Ainsi la chevalerie sera de l'Église et du Bien.

Vers 1230, Lancelot du Lac, l'un des romans les plus diffusés au Moyen Âge,
utilise la même symbolique pour montre que le chevalier doit être à la fois le
seigneur du peuple et le serviteur de Dieu et de l'Église.

Cette christianisation de la chevalerie passa aussi par le rite de l'adoubement


(bain purificateur, épée bénite, prières) mais aussi par le culte des saints (le
plus célèbre étant Saint-George).

Cependant, à la fin du XIe siècle, une formule paraît capable d'entraîner


l'adhésion des hommes de guerre : la Croisade. La délivrance des Lieux Saints
à Jérusalem exige la mise en œuvre d'un potentiel militaire de grande
envergure. C'est dans cet esprit qu'une mobilisation de la chevalerie apparaît
comme une bonne réponse.

Les ordres monastico-militaires sont nés en Terre sainte, durant les croisades.
Ces ordres (Templiers, Teutoniques, hospitaliers, chevalier de Rhodes, etc. )
furent la réalisation du rêve médiéval d'unir la foi et la guerre juste. Mais, par
leur nature même, ils provoquèrent une rupture grave au sein de la chevalerie
séculière.
De gauche à doite : chevalier Saint-Sépulcre, de Malte, Templier, d'Espagne, Teutonique.

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Ces pages ont été faites grâce à quatre livres portant sur la chevalerie : DU PUY DE CLINCHAMPS, Philippe. La chevalerie, P.U.F.,
1968, 126 p. FLORI, Jean. La chevalerie, Paris : Gisserot, 1998, 127 p. MARILLIER, Bernard. B.A.-BA Chevalerie, Puisseau :
Pardès, 1998, 127 p.VIAL, Pierre. La chevalerie, Boulongne-Billancourt : Éditions D.E.F.I, 1998(?).

CODE ET VERTUS
CHEVALERESQUES
Le code de la chevalerie
Un chevalier doit suivre un code de conduite et respecter une éthique
propre à la chevalerie sous peine de perdre son statut de chevalier. Ces
valeurs chevaleresques sont la loyauté, la courtoisie, l'honneur, la
fierté, la bonne foi, la bravoure, la recherche de gloire et de renommée,
l'obéissance à la hiérarchie et le respect de la parole donnée.

Le code de la chevalerie du temps des Croisades se résume en dix


commandements, tout comme le décalogue de l'Église. Il a sûrement été le
frein aux personnes qui, sans ce code, auraient été sauvages et indisciplinées.

I - Tu croiras à tout ce qu'enseigne l'Église et observeras tous ses


commandements.
Cette première règle de la chevalerie est la plus importante de toute. Si on
n'était pas chrétien, on ne pouvait devenir chevalier. Le chevalier devait croire
en Dieu et avoir en lui plein confiance

II - Tu protégeras l'Église.
Cette règle est le cri d'armes du chevalier. Le chevalier devait servir et
défendre l'Église.

III - Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t'en constitueras le


défenseur.
Le chevalier devait défendre tous les faibles aussi bien les prêtres que les
femmes et les enfants.

IV - Tu aimeras le pays où tu es né.


Le chevalier devait aimer et protéger sa patrie.

V - Tu ne reculeras pas devant l'ennemi.


Le chevalier devait être une brave personne. Mieux valait être mort que d'être
appelé couard

VI - Tu feras aux Infidèles une guerre sans trêve et sans merci.


Cette règle invitait les chevaliers à combattre et haïr les païens.

VII - Tu t'acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s'ils ne sont pas


contraires à la loi de Dieu.
Le seigneur devait protéger son vassal qui lui en échange, était fidèle à son
seigneur. Le chevalier devait aider son seigneur lorsqu'il avait besoin d'aide.

VIII - Tu ne mentiras point et seras fidèle à la parole donnée.


Le chevalier ne devait en aucun cas mentir et le respect de la parole donnée
allait aussi avec la franchise
IX - Tu seras libéral et feras largesse à tous.
Le chevalier devait être courtois et sage pour tous. Il devait être aussi
généreux.

X - Tu seras, partout et toujours, le champion du Droit et du Bien contre


l'injustice et le Mal.
Le chevalier devait se faire le défenseur du Bien et le combattant du Mal. Satan
est l'ennemi du chevalier

Les vertus chevaleresques


Loyauté: Le chevalier devait toujours être loyal envers ses compagnons
d'armes. Que se soit pour la chasse ou pour traquer un ennemi, le chevalier
doit être présent au combat jusqu'à la fin avec ses compagnons, prêt à les
aider en tout temps avec vaillance.

Prouesse: Le chevalier devait être preux et posséder une grande vigueur


musculaire. La force de l'âme était aussi très importante afin de combattre les
redoutables adversaires qu'il rencontrerait lors de ses quêtes. Il devait les
combattre pour le service de la justice et non par vengeance personnelle.

Sagesse et Mesure: Le chevalier devait être sage et sensé afin d'empêcher la


chevalerie de basculé dans la sauvagerie et le désordre. Le chevalier devait
avoir le contrôle sur sa colère, sa haine. Il devait rester maître de lui-même en
tout temps. Les échecs étaient donc de mise pour le chevalier afin d'exercer
l'agilité intellectuelle et la réflexion calme.

Largesse et Courtoisie: Un noble chevalier devait partager autant de


richesses qu'il possédait avec amis et paysans sous son aile. Lorsqu'il se
rendait à la cour, il devait faire preuve de courtoisie. Il s'efforçait de se faire
aimer par sa dame en étalant devant elle toutes ses prouesses. Il devait aussi
la servir fidèlement. La noblesse purifiait en quelque sorte l'âme du chevalier.

Justice: Le chevalier doit toujours choisir le droit chemin sans être encombré
par des intérêts personnels. La justice par l'épée peut être horrible alors
l'humilité et la pitié doivent tempérer la justice du chevalier.

Défense: Un chevalier se doit de défendre son seigneur et ceux qui


dépendent de lui. Il doit toujours défendre sa nation, sa famille et ceux en qui il
croit fermement et loyalement.
Courage: Un chevalier se doit de choisir le chemin le plus difficile et non le
chemin guidé par ses intérêts personnels. Il doit être prêt à faire des sacrifices.
Il doit être à la recherche de l'ultime vérité et de la justice adoucie par la pitié.

Foi: Un noble chevalier doit avoir foi en ses croyances et ses origines afin de
garder l'espoir.

Humilité: Le chevalier ne doit pas se vanter de ses exploits, mais plutôt


laisser les autres le faire pour lui. Il doit raconter les exploits des autres avant
les siennes afin de leur donner le renom dont il mérite.

Franchise: Le chevalier devait parler le plus sincèrement possible

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L'ADOUBEMENT
L'ARMEMENT DU CHEVALIER
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L'ADOUBEMENT
Adouber signifie en français médiéval : équiper. L'adoubement est donc la
cérémonie de remise d'arme (l'épée) qui va permettre au garçon de franchir le
seuil fatidique qui sépare le statut d'enfant à celui d'homme. Il devient ainsi un
homme au plein sens du terme, c'est-à-dire un guerrier.

L'adoubement a connu une profonde évolution au cours de l'histoire. Les plus


anciennes mentions de remises solennelles de l'épée ne sont pas liées à
l'entrée en chevalerie : elles constituent l'un des rites fondamentaux du
couronnement des Rois francs d'occident, dès le IXe siècle. La raison est
simple : dans la société occidentale, mérovingienne puis carolingienne, la
guerre constitue une valeur fondamentale, les armes ont un caractère sacré et
tout roi ne peut âtre que guerrier.

À l'origine cette cérémonie était purement militaire : la présentation des armes


à un nouveau guerrier et l'adoubement n'était qu'un simple coup de la paume
droite de l'adoubeur violemment assené au cou ou au visage de l'adoubé : la
collée ou la paumée. C'était en fait une épreuve symbolique destinée à vérifier
que le jeune homme était capable d'encaisser sans broncher, en étant
solidement solide physiquement et psychologiquement.

C'est lorsque l'on ceint l'épée en son baudrier, que celui-ci devient réellement
chevalier. Ce n'est ni l'armure, ni le cheval, ni la collée administrés
puissamment qui font le chevalier, c'est l'épée.

Dès le XIe siècle, l'adoubement devient un véritable sacrement, une cérémonie


codée avec prières et bénédiction des armes et qui coïncidait avec une fête
religieuse.
Le sement du chevalier. D'aprés un manuscrit du XVe siècle.

Au XIIIe siècle, la christianisation du rite est totale, donnant à un rituel


complexe. L'adoubement est alors mis sur le même plan de l'ordination du
prêtre. Le rite comprend trois parties :

• Une partie préparatoire : jeûne, confession, veillée d'armes, bain


purificateur, communion et remise des vêtements neufs.

• Une partie consécratoire : messe, communion, bénédiction, remise de


l'épée bénite, baiser de paix donner par l'officiant, la collée et enfin la
remise de son armement

• Une partie festive : repas, joutes, danse. Cette partie festive a pour but
de faire la démonstration d'une vertu chevaleresque : la largesse qui
implique aussi le devoir de l'hospitalité.

Les diverses phases d'un adoubement, XVe siècle.

Ainsi l'adoubement se déroule ainsi :

• En signe de purification on dépouille le jeune homme de ses vêtements


et on le met au bain.

• Il revêt alors une tunique blanche, symbole de pureté.


• Ainsi vêtu, il fait pendant 24 heures un jeûne rigoureux et ce, pour
ensuite se retirer dans la chapelle du château ou une église afin d'y prier
toute la nuit.

• Le lendemain, il assiste à la messe, puis il passe la tunique rouge,


symbole du sang qu'il est prêt à verser.

• Un ancien le ceint alors d'un baudrier portant une épée bénie (symbole
du pouvoir militaire, de la justice et de l'autorité), puis il reçoit les
éperons ( symbolise le droit de dresser et posséder un cheval), le
haubert, le heaume, l'écu et la lance.

• Alors, de la paume de la main, son parrain lui donne sur la nuque ou sur
le visage un formidable coup qui le fait souvent chanceler donne alors
un coup au cou, la collée ou la paumée.

• Le futur chevalier prête ensuite serment de mettre son épée au service et


de protéger les plus faibles.

Aux XIe et XIIe siècles on adoubait souvent la veille d'une bataille pour
disposer de plus nombreux guerriers à cheval. Aux XIVe et XVe siècles, on le
fait par l'octroi d'un titre honorifique récompensant les nobles guerrier à cheval
qui ont combattu.

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L'ARMEMENT DU CHEVALIER
LES TOURNOIS ET LES JOUTES
LE DEFI POUR L'ÉTUDIANT
QUIZ
BIBLIOGRAPHIE
LIENS
LE CODE ET LES VERTUS CHEVALERESQUES

L'ARMEMENT DU
CHEVALIER
LES DIFFÉRENTES ARMURES
LE HEAUME
LE BOUCLIER
L'ÉPÉE
LA LANCE
LE FLÉAU
LA HACHE
LA MASSE

Les différentes armures


L'homme d'arme comprit très vite que se défendre lors du combat était au
moins aussi important que de porter un coup à l'ennemi. Aussi, parallèlement
au développement d'armes offensives, se développèrent des armes défensives
dont le bouclier est sans doute la première. Ensuite, il apparut logique de
protéger la partie la plus vulnérable (la tête) puis d'étendre cette protection aux
autres parties du corps. Le terme armure apparaît en réalité au XVe siècle pour
designer l'ensemble des protections de fer ou d'acier portées à la guerre ou
pour les joutes. Avant cela, on parlait de harnois ou d'adoubement. L'armure
est ici employée pour designer l'habillement militaire en général.

Antiquité

Des vêtements rembourrés et sans doute des armures de cuir furent les
premières protections du corps du soldat. L'étape suivante fut d'ajouter des
petites pièces de métal cousues sur le vêtement.. Des armures faites d'écailles
de bronze furent ainsi utilisées en Mésopotamie et dans l'Egypte ancienne
mais étaient probablement réservées à une élite. Les Grecs et les Romains
portaient des cuirasses de bronze ainsi que des protections pour le bas des
jambes et parfois les avant-bras. Bien que le fer soit connu, le bronze était
couramment utilisé car il permettait de fabriquer facilement des cuirasses
d'une seule pièce. C'est pour cela que les premières protections en fer se
composaient de plusieurs lames articulées (cuirasses romaines). Le
développement de l'armure s'arrête pratiquement avec la chute de l'empire
romain. Les tribus barbares ne portaient généralement qu'un bouclier et un
casque comme protection.

Haut Moyen Age (VIIIe, XIe siècle)

L'armure fait sa réapparition à l'époque Carolingienne reprenant à quelques


modifications près, l'équipement de la fin de l'empire romain. Ainsi, la plupart
des armures sont faites de pièces de métal (fer ou bronze) cousues sur une
étoffe épaisse parfois renforcée de cuir. Ces pièces peuvent avoir différentes
formes: écailles, rectangulaires ou anneaux. Ces derniers composent ce que
l'on appelle la broigne. Elle fut utilisée par les carolingiens (dès le VIIIe siècle)
et les Normands (XIe siècle) et continua à être portée parallèlement à la cotte
de maille. La broigne descendait au-dessous du genou et se revêtait par
dessus une tunique légère.

XIIe et XIIIe siècle

Ce n'est sans doute que vers le milieu du XIIe siècle que la cotte de maille fut
largement adoptée. Composée de mailles de fer entrelacées, véritable tissu de
métal, elle est aussi appelée haubert. Le haubert se portait sur un vêtement
rembourré, le gambison. Un capuchon de mailles et des gants de peaux
complétaient parfois l'équipement. Certains hauberts descendaient presque
jusqu'à la cheville ( Figure 1).
Durant le XIIIe siècle, des gantelets et des chausses de mailles complétèrent la
cotte de mailles et une tunique d'étoffe (surcot) se portait par dessus (Figure
2). Le haubert résistait assez bien aux flèches, coups de lance et d'épée mais
était beaucoup plus vulnérable aux armes de choc (masse, marteau, fléau). Des
pièces de fer furent peu à peu ajoutées dès la fin du XIIIe siècle.

XIVe et XVe siècle

Des protections de fer supplémentaires furent donc fabriquées afin de mieux


protéger les différentes parties du corps: bras, torse, coudes, genoux, jambes,
pieds. Les hommes d'armes ne les portaient pas forcement toutes et le début
du XIVe siècle marque une période de transition entre la cotte de maille et
l'armure de plates complètes (Figure 3). Au début du XVe siècle, l'armure de fer
est définitivement adoptée par les chevaliers (Figure 4). Cet équipement est
souvent nommé "harnois blanc" à cause du fer poli et brillant dont il est fait.
Les fabriques d'armures les plus renommées étaient italiennes (Milan) ou
allemandes (Nuremberg). Des armures magnifiques continuèrent à être
utilisées au XVIe siècle mais plus par tradition que par réelle nécessité,
l'introduction des armes à feu dans les combats les rendant dépassées.

De gauche à droite:
Figure 1: XIIe siècle. Haubert de mailles long, casque conique à nasal.
Figure 2: XIIIe siècle. Cotte de mailles complétée de chausses et de gantelets,
surcot, heaume cylindrique.
Figure 3: XIVe siècle. Gambison et haubert, surcot, cubitières, genouillères et
grèves.
Figure 4: XVe siècle. Armure de plates complète, gorgerette de mailles et bassinet.

Le Heaume
Le terme heaume n'apparaît qu'au XIIe siècle pour designer une armure de tête.
Toutefois, le casque était utilisé depuis l'antiquité. Les Grecs portaient déjà un
casque rappelant par sa forme le heaume du Moyen Age. Le casque romain
enveloppait exactement le crâne et possédait deux jugulaires mais laissait le
visage découvert. Il était parfois surmonté d'un cimier. Les améliorations
successives du casque consistèrent à couvrir de plus en plus le visage
rendant difficile l'identification de son propriétaire. On pense que c'est cela qui
a donné naissance à l'Héraldique, science des blasons. On peut voir, sur la
tapisserie de Bayeux, Guillaume de Normandie obligé de relever son casque
pour montrer à ses hommes qu'il est toujours en vie. Vers le Xe siècle, on
utilisait le casque conique à protection nasale (1) dont l'origine est
certainement normande. Il fut encore utilisé en certains endroits jusqu'au
début du XIIIe siècle.
A partir du XIIIe siècle, le besoin de mieux protéger le visage amena la création
du heaume cylindrique enveloppant la tête entière avec des fentes pour les
yeux (2). Ils avaient le dessus aplati ce qui était une régression car ils étaient
plus vulnérables aux coups portés sur le dessus de la tête. Ces heaumes
étaient lourds et rendaient la respiration difficile ce qui explique qu'ils étaient
uniquement portés pendant le combat.
L'amélioration des techniques de travail du fer permit de revenir à une forme
conique sur le dessus du heaume tout en gardant la protection totale du
visage (milieu du XIIe). Le bassinet, qui apparut vers le début du XIVe siècle
améliora considérablement le confort du chevalier. Il était moins lourd que le
heaume du XIIe et équipé d'une visière pouvant être relevée ce qui facilitait la
respiration. Sa forme était étudiée pour dévier les coups de lance mais
également pour mieux résister aux coups de tailles portés par les épées et
masses d'armes. Vers la fin du XIVe siècle, en plus du bassinet, un nouveau
heaume apparaît: le heaume à "tête de crapaud" (4). Ses surfaces fuyantes
permettaient de dévier les coups et il fut très utilisé dans les tournois et
joutes. Le heaume disparaît complètement à la fin du XVe siècle remplacé par
l'armet et la salade. l'armet (image du haut), plus léger que le heaume et le
bassinet, pouvait être porté sans fatigue pendant longtemps. La salade (5)
était une sorte de chapeau de fer allongé à l'arrière du cou, possédant ou non
une visière mais sans protection au niveau du menton. Sa forme fait parfois
penser aux casques allemands de la première guerre mondiale sans qu'on
sache si ces derniers s'en sont inspirés.
De gauche à droite:
1 - Casque conique avec protection nasale (XIe siècle).
2 - Heaume cylindrique à dessus plat (XIIe siècle).
3 - Heaume à bassinet (XIIe siècle).
4 - Heaume à "tête de crapaud" (XIVe siècle).
5 - Salade (XVe siècle).

Le bouclier
C'est la plus basique et ancienne arme de défense utilisée par les guerriers.
Instinctivement, les hommes utilisèrent des planches de bois pour se protéger
des premières armes offensives (hâches,...). Ensuite, les attaches furent
ajoutées, ce qui permettaient de mieux tenir le bouclier et d'avoir une main
libre pour tenir la hâche. Une sangle était parfois utilisée pour porter le
bouclier sur le dos lors des déplacements et probablement pour libérer la
seconde main lors du maniement d'armes lourdes. Les premiers boucliers
étaient ronds et ne protégeaient qu'une partie du corps. Ceci était efficace pour
les combats au corps a corps mais l'était moins contre les armes de jets qui
pouvaient atteindre les parties non protégées. Les Romains le comprirent et
leurs boucliers à bords droits leur permettaient de former des "tortues" pour
avancer tout en étant à l'abri des tirs de projectiles. Les boucliers gaulois
étaient en osier et peaux renforcés de métal dont l'attache saillante s'appelait
l'Umbo. Cette attache était parfois si saillante qu'elle fut quelquefois confondue
avec un casque.

Durant le haut Moyen Age, les Francs et les Vikings utilisèrent plutôt des
boucliers ronds. Ils étaient souvent recouverts de cuir pour améliorer la
rigidité. Le bouclier du Moyen Age est connu sous le nom d'Ecu qui vient du
romain Scutum et désignait un bouclier long. Ce sont les Normands qui
répandirent l'utilisation du bouclier long à partir du XIe siècle. Il était toujours
arrondi sur le dessus mais allongé afin de protéger la jambe. Il possédait
toujours l'Umbo, avait une bordure métallique et mesurait environ 1m30 de
haut. L'amélioration des armures et l'utilisation du cheval dans les combats
amenèrent à utiliser des boucliers plus petits. L'Umbo ne fut plus utilisé et le
dessus arrondi disparu également (peut-être pour améliorer le champ de
vision) et cette forme en V du bouclier est le plus souvent utilisée pour
représenter les blasons. En effet, à partir du XIIIe siècle, l'écu porte
régulièrement les armoiries de son propriétaire ce qui permet de l'identifier. Au
XIVe siècle, une nouvelle forme de bouclier apparut : le bouclier de tournoi. Il
était plutôt petit et possédait une encoche sur le dessus pour supporter la
lance. Ce siècle vit également l'apparition du Pavois, grand bouclier ovale ou
quadrangulaire utilisé par les fantassins et les arbalétriers. Il se plantait dans le
sol et permettait de protéger les arbalétriers spécialement exposés pendant le
rechargement de leurs armes.

De gauche à droite:
1- Bouclier Vicking avec l'umbo au centre
2- Bouclier Normand du XIe siècle
3- Écu en V du XIIIe siècle

L'épée
C'est l'arme par excellence du chevalier et de l'homme d'arme du Moyen Age.
L'origine de l'épée remonte à la plus haute l'antiquité et même sans doute à
l'âge du bronze. Les Grecs et les Romains utilisaient des épées plutôt courtes
(60 centimètres environ) d'abord en bronze puis en fer. Toutefois, leur qualité
n'était pas excellente. L'usage de l'épée longue semble débuter à l'époque
Franque et plus spécialement Carolingienne. A partir de cette période, l'épée
devint l'arme la plus noble et portait même souvent un nom (la plus célèbre est
Durandal, l'épée de Roland) et son pommeau renfermait parfois des reliques.
Elle mesurait environ 90 centimètres.
Jusqu'au XIIe siècle, l'épée, qui possédait deux tranchants se terminait par un
bout plutôt arrondi. Cela indique certainement que c'était une arme utilisée
pour la taille et non pour les coups d'estoc. A la fin du XIIe siècle, la poignée
devient assez longue pour permettre de se servir de l'arme à deux mains.
Ensuite, la forme de l'épée ne se modifie guère jusque vers le milieu du XIIIe
siècle. A cette époque, on distingue deux types d'épées: les épées à lame
légères, utilisées de taille et d'autres à larmes lourdes, plus courtes et
destinées à des coups d'estoc. Les chevaliers en possédaient souvent une de
chaque, la première utilisée à cheval et la seconde pour le combat à pied. Au
XVe siècle, les armées donnant un rôle important à l'infanterie, comme les
Suisses par exemple, équipèrent leurs fantassins de grandes épées à deux
mains pouvant atteindre jusqu'à 1m65. Elles étaient utilisées pour faire des
ravages contre les escadrons de cavalerie. L'épée perdit de son importance
lors du combat avec l'avènement des armes à feu portatives et cessa d'être
une arme de guerre dès le XVIe siècle. Elle fut remplacée par le sabre dans la
cavalerie.

De gauche à droite:
1- Epée du XIIe
2- Epée à deux mains du XIVe à quillon recourbé
3- Epée du XVe
4- Epée du XVe à quillon chevauché

La lance
La lance sous sa forme la plus simple (long bâton de bois pointu et durci au
feu) fut employée depuis la préhistoire alors même qu'on ne faisait pas la
distinction entre armes de chasse et de guerre. Des pointes en pierre, en
bronze et enfin en fer furent peu à peu ajoutées. Les premières lances de
l'antiquité étaient plutôt courtes (1m60 environ) et maniées d'une seule main.
Des armes beaucoup plus longues furent ensuite utilisées par les Hoplites
(soldats Grecs) et surtout les Macédoniens (jusqu'à 6 mètres de long).
La lance comme arme de cavalier apparut au XIe siècle. Elle ne dépassait
guère 3 mètres et était utilisée comme une arme d'hast pour charger. Elle était
souvent ornée d'une bannière. Vers la fin du XIIIe siècle, une garde d'acier fut
ajoutée pour protéger la main du chevalier. La façon de tenir la lance à changé
au XIVe siècle grâce à l'emploi d'un crochet fixé sur l'armure et destiné à
maintenir la lance sous l'aisselle du cavalier. Avant cela, la cette arme était
tenue horizontalement au niveau de la hanche. Cette nouvelle technique permit
l'utilisation de lances de plus en plus lourdes et longues (jusqu'à 5 mètres).
Les lanciers formaient alors un corps d'élite car l'apprentissage n'était pas
facile et les chevaliers français étaient certainement les meilleurs à cet
exercice ce qui n'a pas empêché la défaite a la bataille d'Azincourt. La lance
fut abandonnée au combat au XVIe siècle remplacée par les armes a feu.

Chevalier du XIVe tenant sa lance sous l'aisselle


Le fléau
Arme composée d'un manche de bois muni d'une chaîne métallique à laquelle
est accrochée une masse de fer. Le fléau était surtout employé en Allemagne
et en Suisse à partir du XIIe siècle mais beaucoup moins en France.
Cette arme était terriblement destructive pour les hauberts mais pouvait
également blesser celui qui la maniait. Les fléaux des fantassins avaient un
manche plus long afin de pouvoir atteindre les cavaliers. La masse suspendue
à la chaîne était généralement sphérique et munie de pointes plus ou moins
longues, mais elle pouvait aussi n'être qu'un lingot de fer rectangulaire.
Le Goupillon était une sorte de fléau équipé de plusieurs chaînes terminées par
des boules garnies de pointes acérées. Il fut très populaire en Angleterre et
dans les Flandres mais demandait une grande dextérité pour être manié. Le
fléau fut utilisé jusqu'au XVIe siècle.

De gauche à droite :
1- Homme d'arme muni d'un fléau (début du XVe siècle).
2- Goupillon (début du XVe siècle).

La Hache
La hache en tant qu'outil est connue depuis la préhistoire. Les soldats romains
en utilisaient mais uniquement pour couper le bois. Les peuplades
germaniques semblent être les premières à avoir utiliser la hache au combat.
Les Francs se servaient d'une hache courte au fer lourd, appelée Francisque.
Elle pouvait être lancée à 3 ou 4 mètres de distance. A l'époque carolingienne,
la hache dite "Danoise" est utilisée au combat. Elle est assez longue (environ
1m50) et tenue à deux mains. Elle sera utilisée jusqu'au XIIe siècle (Les
Anglais en possédaient à la bataille d'Hastings en 1066). La chevalerie
française adopta la hache vers la fin du XIIe siècle à la suite des premières
croisades. Au XIIIe siècle, les fantassins portaient également des haches plus
ou moins longues. A partir du XIVe siècle, des haches nouvelles apparurent:
elles étaient forgées de façon à pouvoir frapper de taille et d'estoc. Une pointe
aïgue était ajoutée derrière la partie tranchante. Les haches des fantassins
avaient aussi une pointe au bout du manche, genre baïonnette. Le manche
s'allongea également et cette hache prend le nom de hallebarde au XVe siècle.

Soldat du XIVe siecle possédant une hache à pointe derriere le tranchant

La masse
C'est une arme offensive composée d'un manche et d'une partie contondante à
une extrémité. La simple massue est certainement l'arme la plus anciennement
connue. A l'origine, ce n'était qu'un bâton de bois sur lequel était resté la
souche.
Au moyen âge, la masse est admise dans les combats vers la fin du XIIe siècle.
La partie contondante est faite de métal (Bronze, plomb ou fer) et de forme
cylindrique ou sphérique. Les Anglais utilisaient beaucoup la "morning star",
terminée par une boule munie de pointes.
Les coups portés par une masse pouvaient très bien briser le crâne ou casser
un membre à travers une cotte de maille. Au XVe siècle, les progrès du travail
du fer permirent de fabriquer des masses dont l'extrémité était formée d'une
série de lames et le manche devint également en fer pour éviter qu'il se brise.
De gauche à doite :
1- Masse à manche de bois du XIIe siècle.
2-Masse à manche de fer du XVe siècle.
3- "Morning Star"
Cette page a été faite grâce au site suivant : http://www.terranet.fr/jmr/armes.htm
Les illustrations proviennent de l'Encyclopédie Médiévale de Viollet le Duc.

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LES TOURNOIS ET LES JOUTES


LE DEFI POUR L'ÉTUDIANT
QUIZ
BIBLIOGRAPHIE
LIENS
LE CODE ET LES VERTUS CHEVALERESQUES
L'ADOUBEMENT
LES TOURNOIS ET LES
JOUTES

Nul ne connaît avec certitude la date de naissance des tournois. Les premiers
textes signalant l'existence de ces tournois datent du début du XIIe siècle.

Plusieurs font aussi allusion à des jeux guerriers pratiqués surtout par des
jeunes s'entraînant au combat; le maniement de l'épée exigeait en effet de
rudiments d'escrime. On s'y exerçait sur des cibles ou des mannequins.

Cette pratique subsiste encore ou XIIe et XIIIe siècles dans l'exercice plus
spécifique de la cavalerie, que constitue la quintaine ( c'était un simple
mannequin de bois pivotant sur un pieu. Il porte d'un coté un écu et de l'autre
coté un lourd gourdin).

Le tournoi apporte une dimension supplémentaire : il met le chevalier en


situation réel de combat dont il est à la fois répétition générale et substitut
codifié.

Son apparition et surtout sa diffusion résulte probablement de deux facteurs :


l'apparition de la méthode de la charge lance couchée et les progrès de
l'armement défensif.
Les tournois aux XIe et XIIIe siècle
Jusqu'au XIIIe siècle, le tournoi est une vraie bataille, une guerre miniature, où
se heurte des troupes entières, deux camps, avec siéges, embuscades,
charges, etc., entraînant des blessés, parfois des morts. D'où la condamnation
par l'Église de ce type de rencontres qui encouragent l'ostentation, la vaine
gloire, l'esprit de violence, etc., aux dépens de « justes causes » comme les
Croisades.

C'est donc à tort que l'on compare le tournoi à un affrontement individuel. Les
combats sont au contraire très collectifs. Le tournoi est donc pour la
chevalerie un sport collectif dans lequel la cohésion d'ensemble joue un rôle
prépondérant.

Intérêt des tournois


L'intérêt militaire de telle assemblée est manifeste. À l'utilité proprement
militaire, s'ajoute pour les princes comme pour les guerriers, un intérêt lié au
prestige.

Le tournoi offrait aussi aux chevaliers modestes mais valeureux toute une
hiérarchie d'espérances d'ascension sociales et de promotion économique. En
dehors même de ces espoirs souvent déçus, il leur permettait pour le moins de
vivre de leur épée, en l'absence d'expéditions guerrières lucratives.
Évolution de la guerre et des tournois
Dès les premières années du XIIIe siècles, l'influence aristocratique et
romanesque fait évoluer le tournoi dans un sens moins professionnel, plus
mondain, ludique, festif. Les grandes mêlées collectives ne disparaissent pas
encore totalement, mais s'effacent peu à peu au profit de la joute, du défi
codifié et gratuit qu'aime le roman.

A l'opposer du tournoi, la joute met aux prises des paires de chevaliers dans
un espace palissadé, les lices, séparé, au XVe siècle, par une barrière centrale.
L'affrontement se fait uniquement à la lance couchée et met mieux en valeur
les exploits individuels des compétiteurs.

On peut dire autant des mêlées, tables-rondes, inspirés des romans arthuriens,
et pas d'armes aux règles très codifiées et complexes, où il s'agit de défendre
un passage (pont, guet, etc.), opposant des défenseurs à des défiants.

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