JEUDI 19 février 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 42 / 1,50 € / 02 225 55 55

UN LOGICIEL INFORMATIQUE PRÉDIT LES CAMBRIOLAGES P.6

HOMMAGE
L’appartement gagne
encore du terrain Rik Verbrugghe :
« Criquielion
était mon maître »
P. 23

SwissLeaks : la justice suisse passe à l’action POLÉMIQUE

Didier Robert :

© EPA.
« Guy Verhofstadt
était un
des premiers
défenseurs
de Clearstream »
P. 18 & 19

Après les révélations du « SwissLeaks » du Consortium international de journalistes (ICIJ) dont « Le Soir »
fait partie, la justice suisse a annoncé avoir ouvert une enquête pénale à l’encontre de HSBC Suisse. P. 16

Surmortalité
probable
liée à la grippe
Budget : les Communes SCIENCES
cette année
L
’épidémie de grippe
frappe fort pour le mo-
ment. Selon une hypo-
implorent l’Europe Comment
des médecins ont
réussi à greffer
thèse, qui est en train d’être véri-
un bras bionique
fiée par l’Institut de santé pu-
blique (ISP), la surmortalité liée
Les pouvoirs locaux dénoncent des règles qui les asphyxient. P. 20
à l’épidémie serait cette année de
12 % par rapport à la moyenne
Ils demandent à Charles Michel de plaider en leur faveur.
habituelle, et même de 18 % CULTURE

L
pour les plus de 65 ans. L’inadé- es finances locales se dé- normes SEC 2010, qui imposent voir les investissements extraits LE CHIFFRE Les clichés
quation du vaccin avec les gradent fortement depuis un système comptable commun de la comptabilité ordinaire des
pris par les drones
souches de grippe circulant cette
année pourrait en être l’explica-
tion.
plusieurs années en Bel-
gique. En plus de la crise écono-
mique, des exigences euro-
à tous les Etats européens.
Le problème est que les fi-
nances communales n’ont pas le
Communes. Face à ce constat,
celles-ci lancent un cri d’alarme
et demandent une révision des
-1.479 deviennent
En ce qui concerne l’épidémie
en elle-même, les chiffres du
péennes plus strictes viennent
accroître la pression sur les bud-
même visage si on leur applique
la comptabilité traditionnelle ou
normes comptables. Dans cet
appel, elles sont rejointes par les millions des œuvres d’art
P. 27
nombre de cas restent élevés, gets communaux. Pour les muni- les normes européennes. La plu- Régions flamande et wallonne Le solde (la différence entre
mais se stabilisent, ce qui signi- cipalistes, « les règles fixées par part du temps, elles basculent qui ont déjà demandé l’aide de recettes et dépenses) des
fierait que le pic a été atteint. ■ l’Europe sont inadaptées aux dans le rouge avec les règles de Charles Michel. ■ pouvoirs locaux , était de
réalités des pouvoirs locaux ». l’Union européenne, notamment moins 1.479 millions d’euros EUROPA LEAGUE
P. 5 NOS INFORMATIONS Ces règles tant décriées sont les parce que l’Europe ne veut plus P. 2 & 3 NOTRE DOSSIER en 2012.
Anderlecht
dans l’incertitude
Obama : « Nous ne sommes pas en guerre avec l’islam » avant d’affronter
le Dinamo
U
ne grande réunion internationale la capitale américaine afin de discuter des ville, qui connaît un nombre élevé de dé- lancé. Il a ajouté que les dirigeants d’orga-
s’est ouverte mardi soir à Wa- solutions qui « dépassent le simple emploi parts de jeunes djihadistes vers la Syrie. nisations telles que l’Etat islamique « ne Moscou
shington pour parler de la lutte de la force militaire », selon l’expression Le président américain Barack Obama sont pas des leaders religieux, ce sont des P. 24 & 25
contre « l’extrémisme violent », une for- du vice-Président américain Joe Biden. a pris la parole mercredi soir en disant terroristes ». Reste à voir si ce grand ren-
mule plutôt évasive. Tous les regards sont Plusieurs Belges participent à ce som- que les terroristes ne parlaient pas « au dez-vous ne se transformera pas en « tun-
évidemment tournés vers l’islamisme ra- met. Hans Bonte, le bourgmestre de Vil- nom d’un milliard de musulmans », ap- nel sans fin de discours », comme le crai-
dical. Des représentants d’une soixan- vorde, a notamment rencontré le vice- pelant à l’unité pour vaincre « les fausses gnait hier un diplomate européen. ■
taine de pays, des experts et des ONG Président américain pour lui faire part promesses de l’extrémisme ». « Nous ne
sont rassemblés pendant trois jours dans des problématiques rencontrées dans sa sommes pas en guerre avec l’islam », a-t-il P. 10 & 11 NOTRE DOSSIER

L’ÉDITO
Eric Deffet capitale européenne de la
culture, les Montois ont appris
que leur ville passerait cinq
nouvelles années sous un ré-
gime de plan de gestion : Mons
2016, Mons 2017… jusqu’en
2020. Le chef-lieu du Hainaut
était déjà soumis au même
corset budgétaire depuis cinq
ans. Il n’a pas réussi à retrouver
LES COMMUNES l’équilibre en 2015. Il en paiera
donc le prix.
SEULES La critique est aisée mais on ne
AU MONDE peut en tout cas pas attribuer
l’entière responsabilité de cette
’actualité de ce mercredi le pénible situation financière à la
LCommunes,
démontre à nouveau : les
notamment en
coalition PS-MR en place.
Comme l’ensemble des pouvoirs
Wallonie, filent un mauvais locaux, Mons doit digérer la
coton. Occupés à célébrer la morosité économique et son
08 RÉGION
MARCHÉS
SCIENCES
5 413635 008405
impact sur les rentrées fiscales,
des situations sociales drama-
tiques qui requièrent des
moyens sans cesse en hausse, le
coût exorbitant des services de
secours et de police, et d’une
manière quasi systématique des
réformes décidées en haut lieu
Le Premier ministre
se souviendra sans doute
qu’il est aussi un élu local
(le fédéral) qui finissent, par
effet de cascade, par faire
connaître leurs effets sur les
finances des pouvoirs locaux,
toujours en première ligne.
Sans compter que l’Europe s’en
mêle. On peut comprendre que
12 MÉTÉO
13 MOTS CROISÉS
20 BANDE DESSINÉE
l’Union soit attentive aux dé-
rives budgétaires et que les
Communes n’échappent pas à
l’œil inquisiteur de la Commis-
sion. Mais si on s’attarde sur la
question des nouvelles normes
comptables imposées à tous les
niveaux de pouvoir, force est de
constater qu’une unanimité se
dégage désormais pour considé-
rer que les principes et les pro-
cédures retenus par la Commis-
sion font peu de cas des réalités
du terrain.
Ces règles ont ainsi pour effet
pervers de compliquer, et par-
fois de rendre impossibles, de
nombreux investissements de
proximité. Ceux-ci sont souvent
essentiels au « vivre-ensemble »
21 NÉCROLOGIE
21 TÉLÉVISION & LOTERIE
21 PETITE GAZETTE
(écoles, culture, routes…) et
déterminants pour les écono-
mies locales : en Belgique, 50 %
des investissements publics sont
générés par les pouvoirs locaux.
Chez nous, les Communes ont le
sentiment d’être incomprises.
lesoir.be
Leur combat pour des normes
plus souples, à leur mesure en
définitive, a gagné les entités Facebook va-t-il
fédérées, les régions d’Europe, trop loin dans votre vie
le Parlement européen. Elles
comptent aujourd’hui sur
privée ? On en parle
avec Alain Jennotte.
Charles Michel pour relayer
leurs revendications. Le Premier
ministre se souviendra sans
doute qu’il est aussi un élu local,
et qu’il fut ministre en charge
Ce jeudi, suivez
en direct commenté
des Pouvoirs locaux, autrefois,
au gouvernement wallon.
les deux rencontres
des clubs belges
en Europa League.
Aalborg-Club de Bruges
22 est à suivre dès 19h
30 & 31 et Anderlecht-Dinamo
32 Moscou dès 21h05.
1
Le Soir Jeudi 19 février 2015 Le Soir Jeudi 19 février 2015

2 L’ACTU LES POUVOIRS LOCAUX EN DIFFICULTÉS L’ACTU 3

LE KROLL
Les Communes belges au pain SEC 2010
Wallonie Les pouvoirs locaux
à l’étroit dans leurs investissements
epuis que la Région wal- de revitalisation du centre-ville, projet d’extension est dans les
D lonne a imposé aux pou-
voirs locaux des balises d’inves-
affirme Marc Elsen. Cela aurait
été pour nous le moment d’inves-
cartons du collège communal.
Restreinte dans sa capacité
tissements, la patience est plus tir et de prolonger ce qui va se d’emprunt, la majorité a décidé
que jamais devenue une vertu faire. Pour une Commune sous de le repousser sine die. En lieu
communale. Où avant la volonté plan de gestion comme la nôtre, et place, elle investira dans un
des majorités politiques trouvait l’investissement est important. projet à 12 millions d’euros sur
parfois peu d’obstacles – quitte à C’est lui qui attire l’attention de la place où d’ici à quelques an-
tutoyer une somptueuse folie partenaires privés, notamment nées s’élèvera un centre admi-
des grandeurs –, elle est aujour- lors de salons de l’immobilier, et nistratif flambant neuf.
d’hui bridée, enserrée tout en- crée finalement de la richesse. A Liège, les investissements se
tière dans un têtu montant ex- Cette possibilité, les balises nous font aussi à pas mesurés. Au-
primé en euros par an et par ha- la retirent en partie. » jourd’hui plus qu’hier et moins
bitant. Au-delà, peanuts ! Ou Parmi les projets verviétois que demain : « Si les nouvelles
plutôt de sérieuses prises de tête qui n’ont pas trouvé d’argent normes sont strictement appli-
et renoncements pour des communal en 2015 ou dont la quées, on peut avoir de grosses
bourgmestres et échevins obli- craintes pour l’avenir, il n’y au-
gés d’arbitrer lors de mini- Avec les nouvelles règles, ra plus d’investissements dans
conclaves budgétaires entre des les Communes wallonnes les Communes », s’inquiète le di-
rues à rénover, des écoles à re- sont confrontées recteur financier de la Ville, Mi-
construire, des salles de spec- à de douloureux choix chel Mans. Le budget 2015 a pu
tacles à rafraîchir, des centres- être bouclé à l’équilibre, au prix
villes à revitaliser. concrétisation s’étalera sur plu- de grandes contorsions. Et d’une
Le bourgmestre de Verviers sieurs années figurent notam- hausse de la fiscalité : le pré-
Marc Elsen se souvient du der- ment selon le bourgmestre la compte immobilier est passé de
J’Y VOIS CLAIR nier exercice du genre, à l’au-
tomne dernier. Pour échafauder
construction d’un hall sportif, la
rénovation du Grand Théâtre
2.870 à 2.990 centimes addi-
tionnels. Le non-remplacement
la ville à laquelle elle aspire, sa (mais celle-ci dépend aussi d’une partie des fonctionnaires
Le saut d’index pourrait-il A Verviers, majorité aurait sans doute aimé d’une subvention européenne permettra aussi de substantielles
investir davantage qu’elle n’a encore incertaine) ou encore la économies.
s’appliquer aux loyers ? la majorité
communale prévu de le faire au budget 2015. réhabilitation d’un grand im- Les grands chantiers prévus,
aimerait rénover Mais Verviers, comme bien meuble dans le centre. L’échevin notamment la construction
DOMINIQUE BERNS le Grand Théâtre (à d’autres Communes wallonnes, verviétois des Finances Pierre d’une nouvelle piscine commu-
Le gouvernement pourrait approuver, la semaine prochaine, gauche) n’est pas au mieux de sa santé fi- Moson tempère tout de même : nale, restent par contre à l’agen-
le saut d’index sur les salaires et les allocations sociales. et l’immeuble nancière. Sous plan de gestion – « Certes, les balises d’investisse- da. « Mais à l’avenir, c’est le type
Et pas sur les loyers, ni sur les prix de l’énergie du « Grand Bazar » et à ce titre suivie par le Centre ments sont un obstacle. Mais de projet qui risque de ne plus
ou les polices d’assurance ? A priori non. Mais on en parle… (à droite) quand elle régional d’aide aux Communes même si elles n’existaient pas, être possible puisque avec les
l’aura acquis. Les (CRAC) –, elle n’a droit qu’à un nous aurions dû tenir compte de nouvelles normes, il n’y a plus de
normes actuelles montant moyen d’investisse- nos capacités de remboursement distinction entre le volet ordi-
Un « saut d’index » limité aux salaires et aux « autres revenus ». européennes ments plafonné à 150 euros par en matière d’emprunts. Les deux naire et le volet extraordinaire
aux allocations sociales. Dans son accord de La Région wallonne pourrait prendre l’initia- en matière an et par habitant. Finalement, ne correspondent pas tout à fait du budget. Ce qui risque bien
gouvernement, la coalition Michel a prévu un tive. La ministre bruxelloise du Logement, d’investissement elle en dépensera 154 en 2015 et mais se rejoignent à un mo- d’être lourd de conséquences
« saut d’index » – salariés, fonctionnaires et Céline Fremault (CDH), qualifie de « mauvais ne vont pas faciliter même 193 en 2016 mais devra ment. » quand on sait que les pouvoirs
allocataires sociaux devraient faire le deuil signal » la non-application du saut d’index les choses. ensuite jusqu’en 2018 sensible- A Mouscron, les policiers de- locaux sont à l’origine de 50 %
d’une indexation de 2 %. Il s’agit donc d’une aux loyers : « L’indexation des loyers, alors que © MICHEL TONNEAU ment freiner son rythme d’in- mandent depuis plusieurs an- des investissements publics… » ■
suspension de l’indexation des salaires. La les salaires sont gelés, aura sans aucun doute vestissement. nées à être hébergés dans un JOEL MATRICHE
mesure n’est pas encore d’application, un effet négatif sur de nombreux ménages de la « Nous sommes en plein projet commissariat plus vaste. Un MATHIEU COLINET
puisque la décision formelle n’a pas encore capitale. » Côté wallon, le ministre (socia-
été prise. Elle pourrait l’être la semaine pro- liste) du Logement va plus loin : si un saut
Premier ministre de porter leur européennes. La plupart du tamment, l’effort est substantiel.
chaine. Il n’était pas prévu que ce « saut
d’index » s’applique à d’autres « prix » géné-
ralement indexés en Belgique, principalement
d’index est appliqué au niveau fédéral, il
proposera aussi au gouvernement wallon un
saut d’index des loyers, que la Région pour-
Comment répartir
l’effort budgétaire combat au plus haut niveau,
l’Union des Villes et Communes de
temps, elles basculent dans le
rouge.
Surtout que la Wallonie n’est pas
en reste. A l’été 2013, elle a pris plu-
Soldes* des pouvoirs locaux en Belgique
Chiffres en millions d’euros
LE SOIR - 19.02.15 -
Source : Belfius
analyse Un contrôle renforcé
entre les niveaux
les loyers, les prix de l’énergie et les polices
d’assurance. Jusqu’à maintenant.
Pressions sur le CD&V ? Selon nos confrères
rait décider si elle se saisit de la compétence
des baux désormais régionalisée.
Les propriétaires montent au créneau. Sans
de pouvoir ? La question
doit bientôt être tranchée.
Wallonie vient de publier un long
article qui résume et vulgarise à la
fois l’impact de la norme SEC 3 Le problème des investisse-
ments. Les normes SEC 2010
sieurs mesures fortes, justifiées par
l’obligation qui lui est faite de sur-
veiller de près les finances commu-
+ 220
( + 0,05 % du PIB) après la crise grecque
2010 et les nouvelles contraintes font disparaître du paysage des nales dans le cadre de l’entité 2. e nouveau standard euro- tème de gouvernance budgé- commencé à monter depuis la fin
du Tijd, les syndicats – qui s’opposent au
« saut d’index », le jugeant inutile – feraient
pression sur le CD&V pour que, le cas
surprise, le Syndicat national des proprié-
taires et des copropriétaires (SNPC) a réagi
hier, jugeant « sain et logique » que le saut
Les Communes sont budgétaires pour les Communes
(1).
notions chères aux échevins des fi-
nances : les résultats des exercices
Pour respecter les délais de rigueur
européens, elle a aussi accéléré la
136
49 L péen de normes comptables
SEC 2010 (pour Système euro-
taire : en fait, la création d’un
véritable contrôle budgétaire des
de l’année dernière. Au Parle-
ment européen, le nouvel euro-
concernées. Leurs finances 35 2011 2012
échéant, les loyers soient également concer- d’index ne s’applique pas aux loyers. Il faut antérieurs et les réserves dans les- remise des comptes et des budgets. 0 - 59 péen de comptabilité) est entré Etats par le niveau européen. député PS Hugues Bayet a enta-
vont mal. Elles veulent Le contexte. C’est le pacte de quelles les Communes puisaient Mais elle impose surtout désormais 2010 en vigueur dans l’Union euro- mé un travail de sensibilisation
nés. Au cabinet du ministre Peeters (CD&V),
c’est le « no comment » qui prévaut. Les
autres partis de la coalition n’ont pas non
rappeler que les loyers sont indexés une fois
l’an, à la date anniversaire du bail, sur base
de l’évolution de l’indice santé.
que l’Europe prenne 1 stabilité conclu entre la Bel-
gique, en l’occurrence, et la Com-
en cas de coups durs. Mais la ques-
tion la plus sensible est celle des
l’équilibre budgétaire à l’exercice
propre et des balises financières
- 148 - 84
péenne en septembre de l’année
dernière, après son adoption par
Eurostat : pouvoir renforcé
Dans ce contexte a été adoptée
et de mobilisation au sujet de ces
dispositifs réglementaires qui
leurs particularités - 178
plus souhaité réagir. Mais l’on sait qu’Open Et si le gouvernement changeait d’avis ? Là, mission européenne. Il trace la investissements : l’Europe ne per- strictes pour les investissements : le Parlement européen en 2013. la fameuse norme SEC 2010, cor- entravent les investissements pu-
VLD et N-VA sont opposés à la suspension le SNPC flirte avec la position… syndicale : en compte. trajectoire budgétaire de l’Etat (au met plus la distinction entre ser- 180 ou 165 euros par an et par habi- Pour nombre de responsables respondant à un standard conve- blics, à un moment où justement
de l’indexation des loyers. Quoi qu’il en soit, « Si maintenant on veut quand même soumettre Le Premier ministre sens large du terme) pour les exer- vice ordinaire et service extraordi- tant, selon les cas. Des sanctions fi- Pouvoirs locaux politiques régionaux et locaux nu au niveau mondial. Adopté le plan Juncker est censé dyna-
il semble bien qu’« on en parle au gouverne- les loyers « au saut d’index », le SNPC réclame Charles Michel est cices 2014 à 2017. Objectif : le re- naire. En comptabilité commu- nancières sont prévues en cas d’ex- belges, c’est à ce SEC 2010 et à par le pouvoir législatif de l’UE, miser les investissements dans
ment », ainsi qu’on nous le disait hier. que cela s’applique également à l’indexation des tour à l’équilibre en 2018. Les pou- nale, la dépense liée à un emprunt cès. On ne plaisante plus. Flandre - 385 - 618 Eurostat, l’institut des statis- ce texte est un règlement euro- les infrastructures. Et l’on sait
Pourquoi viser certains mécanismes d’in- revenus cadastraux qui se fait sur base de l’in- prié de faire passer voirs locaux sont désormais inté- est digérée tout au long des années ( - 0,10 % du PIB) tiques de l’Union européenne, péen, qui a une valeur juridique que la commissaire européenne
le message. grés aux calculs. Ils doivent eux au cours desquelles capital et Et maintenant ? Le principe qu’est associée la règle présumée contraignante supérieure aux qui a la tutelle sur Eurostat –
dexation et pas d’autres ? Côté syndical,
cette « discrimination » est jugée totalement
injuste : « Les travailleurs et les allocataires
dice ordinaire et non santé ; aux coûts de la
construction qui ne subissent aucun contrôle et
augmentent suivant l’index ABEX, indice privé,
aussi respecter des critères budgé-
taires stricts. Les Régions s’en
charges d’intérêts sont rembour-
sés. Le calcul SEC 2010 impose au
5 d’un contrôle strict des finances
locales et d’une professionnalisa-
Wallonie - 777 selon laquelle les investisse-
ments opérés dans le cadre de
règles Eurostat. Et aussi une
force médiatique : c’est ainsi que
mais aucun pouvoir d’interférer
dans ses décisions méthodolo-

L
sociaux devront payer des loyers et des services supérieur à l’indice ordinaire et sans contrôle e printemps sera la saison portent garantes puisqu’elles par- contraire que le coût de l’investis- tion de la gestion communale, loin Bruxelles partenariats public-privé (PPP), nombre de responsables poli- giques – a reçu des doléances de
plus cher avec un pouvoir d’achat réduit », note public ; et aux primes d’assurance incendie et des arbitrages budgétaires tagent leur destin au sein de l’enti- sement soit totalement affecté à des dérapages que l’on a pu doivent être entièrement et im- tiques ont sans doute découvert responsables politiques de plu-
ainsi la CSC. « Décidément, avec ce gouverne- risques connexes. » Mieux : tout à la défense entre le gouvernement fé- té 2. Cette prise en considération un seul exercice budgétaire. connaître dans le passé, n’est pas re- Total médiatement pris en compte l’existence de règles qui, indique sieurs pays au sujet du SEC 2010.
ment, c’est toujours deux poids, deux mesures », de ses membres, le Syndicat des proprié- déral et les entités fédérées : quelle des finances communales a une « Cette différence de comptabilisa- mis en cause par les pouvoirs lo- - 1.479 dans la dette des entités pu- Eurostat, étaient d’application Une commissaire qui n’est autre
déplore la FGTB. Le syndicat chrétien rap- taires s’interroge sur… l’intérêt du saut d’in- part de l’effort chacun devra-t-il conséquence très pratique : celles- tion des investissements est tout caux. Mais en tout, il y a la manière. * Les recettes moins les dépenses. ( - 0,35 % du PIB) bliques. depuis 10 ans. Dont celle conte- que la Belge Marianne Thyssen.
pelle qu’aucune contribution similaire au saut dex en cette période d’inflation très, très assumer pour maintenir les fi- ci sont désormais suivies par les particulièrement cruciale pour les Les efforts comptables imposés par En réalité, la règle en question nues dans le chapitre 20 du SEC Laquelle, prudentissime sur ce
d’index n’est demandée aux autres catégo- faible : « Le saut d’index en tant que tel n’appa- nances publiques dans les clous du organismes de contrôle (Eurostat, pouvoirs publics locaux, puisqu’ils l’Europe nuisent à la capacité d’in- LES CHIFFRES a été instituée par Eurostat en 2010 concernant les administra- terrain délicat, avait tout
ries de revenus. Or, la loi de sauvegarde de la raît pas vraiment nécessaire pour rencontrer les pacte de stabilité fixé par l’Union Institut des comptes nationaux) à représentent à eux seuls 50 % des vestissement des Communes, pour- 2004 déjà. Elle stipule précisé- tions publiques, et où sont re- juste concédé au Soir
compétitivité de 1996 prévoit pourtant que le objectifs de l’actuel gouvernement. » européenne ? La question vaut travers le prisme de normes comp- investissements publics », déplore tant essentielle pour soutenir l’acti- Trop de Communes dans le rouge ment que « lorsque les adminis- prises les dispositions sur que « le sujet a été
gouvernement puisse imposer la modération pour les Communes qui com- tables standardisées, imposées par l’Union des Villes et Communes. vité économique. D’où cette reven- trations publiques supportent la les PPP. La différence porté à mon at-
Depuis le début de la décennie, les soldes budgétaires des
posent, avec les Communautés, les l’Europe. dication qui se généralise : « Une ré- majorité du financement, ou ac- entre aujourd’hui et il y a tention ». ■
Communes belges sont largement sous la ligne de flottaison,
Régions et les Provinces, l’entité 2 vision des normes comptables cordent une garantie couvrant la dix ans, c’est qu’Eurostat
GROUPE des comptes publics belges (l’enti-
té 1 couvrant le pouvoir fédéral et 2 Les normes comptables. On
comprend la logique : pour
4 Deux fois sous surveillance.
Par définition, la sacro-sainte
autonomie communale doit s’ac-
aiderait grandement à soutenir les
investissements des Communes en
comme l’indique la banque Belfius. La détérioration évolue de
manière comparable dans toutes les entités fédérées. En 2011
majorité des fonds collectés, ces
risques ne sont pas transférés au
a hérité de pouvoirs de
contrôle nettement plus
JUREK
KUCZKIEWICZ
Directeur général et 2012 (derniers comptes communaux complets), le déficit
SA ROSSEL ET Cie PUBLICITÉ
et directeur de la rédaction la sécurité sociale). Elle devra être analyser l’ensemble des comptes commoder de contrôles perma- ces temps de crise. » Bref, les Com- partenaire privé ». La règle pré- contraignants.
Didier Hamann s’est accentué en raison de la fin de cycle liée aux élections
Rue Royale, 100 Rossel Advertising résolue lors d’un prochain comité publics d’un Etat et ceux d’un Etat nents et d’une tutelle stricte. Mais munes voudraient sortir du champ voit aussi, depuis lors, que tous La grogne politique
1000 Bruxelles Rédacteur en chef communales qui incite les majorités sortantes à économiser
Annonces téléphonées Christophe Berti de concertation. par rapport à un autre, il faut re- les exigences européennes en la d’application de SEC 2010. En tout ces contrats doivent être vérifiés contre le SEC 2010 a
Président Tél. : 02-225.55.00 peu et à investir massivement. L’exercice 2013 aura sans doute
et éditeur responsable Fax : 02-225.59.06 Rédacteurs en chef adjoints Pour toute question, Les finances locales se dé- courir à un système comptable matière ont renforcé la surveil- ou en partie : le Parlement euro- par les instituts nationaux des
Patrick Hurbain annonces.tel@lesoir.be Philippe Laloux nous avons une solution été un peu plus économe : Belfius prévoit une diminution du
gradent pour de multiples rai- commun. Ce sont les fameuses lance : transmission de données péen a demandé que cela soit le cas comptes. Un principe appliqué
Administration générale Annonces
François Mathieu Service clientèle solde négatif total de l’ordre de 260 millions. Une paille.
Rue Royale, 100 Tél. : 02-225.55.55 Hubert Vanslembrouck Tél.: 078-05.05.10 sons : crise économique, pensions normes SEC 2010. Problème : budgétaires tous les trois mois, ca- pour les investissements liés aux avec des succès divers, selon les Le député européen
1000 Bruxelles Pour rencontrer les exigences européennes, de nombreuses
Tél. : 02-225.55.55
Fax : 02-225.59.08 Rédaction centrale Fax: 02-225.59.01 des agents, pertes de dividendes, « La référence à la norme SEC lendrier budgétaire plus serré fonds structurels. pays et la minutie desdits insti- Hugues Bayet a entamé
ou 02-225.59.00 Tél. : 02-225.54.32 e-mail: abonnements@lesoir.be Communes devront sans doute opérer des choix sévères dans
Fax : 02-225.59.14 Site: www.clubdusoir.be coûts de l’action sociale, de la po- 2010 s’avère inappropriée à la réa- (projets de budget dès le 15 oc- Flandre et Wallonie demandent tuts. un travail de sensibilisation
Publicité nationale
ou 02-225.59.10 leurs dépenses d’investissements. Un phénomène qui a déjà
Ce journal est protégé par le droit Tél. : 02-542.10.10 lice ou des services de secours… lité des pouvoirs locaux », dénonce tobre), cadre budgétaire sur trois au Premier ministre qu’il plaide en Mais après l’éclatement de la et de mobilisation
d’auteur, tous droits réservés. Fax : 02-542.10.11 Courrier des lecteurs fait connaître ses effets dans les budgets 2014 en Wallonie : le
© Rossel & Cie S.A. – Le Soir, Fax : 02-225.59.14 Les exigences européennes vien- à nouveau l’Union des Villes et années. Encore heureux : le pas- faveur d’une modification des règles crise grecque en 2010, lorsqu’il a au Parlement.
Bruxelles, 2011. gouvernement a imposé des balises à ne pas dépasser sous
Si vous souhaitez copier ou 02-225.59.10 nent s’ajouter à un panorama très Communes wallonnes. Les études sage formel aux normes SEC 2010 d’imputation SEC sur les investisse- été rendu public que ce pays avait © BRUNO DALIMONTE
un article, une photo, Prix de vente à l’étranger forum@lesoir.be peine de sanctions. Du coup, en un an, les perspectives d’inves-
une infographie, etc.,
France 2,30 € lesoir.be (internet) sombre. Le discours des munici- de Belfius et les chiffres du Conseil n’est pas imposé aux Communes, ments communaux. Seront-elles faussé ses comptes, les pouvoirs
en de nombreux exemplaires, tissements ont reculé de 18,5 %, alors qu’elles avaient fondu de
les utiliser commercialement, Luxembourg 1,60 € (en semaine) http://www.lesoir.be palistes est unanime : « Les règles supérieur des finances l’ont dé- mais celles-ci doivent présenter entendues ? ■ et les moyens d’Eurostat et des
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E.D.
entités fédérées demandent au nale traditionnelle puis les normes Pour les petites Communes no- février 2015 par Katlyn Van Overmeire. duellement mis en place son sys-
2 3
Le Soir Jeudi 19 février 2015

4 LABELGIQUE

La popularité, seul critère pour être élu

PARLEMENTS Nouvelles propositions pour supprimer l’effet dévolutif de la case de tête
Le VLD relance le débat borne et Patrick Dewael souhaitent tou-
tefois étendre la suppression aux autres
à la Chambre. niveaux de pouvoir. « Et nous pouvons le
« Le système actuel est faire, pour les Régions, si nous réunis-
une machine conservatrice », sons une majorité des deux-tiers à la
Chambre », assure Vincent Van Qui-
appuie Benoît Lutgen. ckenborne. La sixième réforme de l’Etat
Le PS « n’est pas contre », confère aussi aux Régions le droit de lé-
le MR est pour. giférer seules en la matière. Dans les dif-
férents groupes, on hésite toutefois en-
core sur les modalités de pareil vote :

L
a case de tête sur les bulletins/
écrans de vote ne survivra peut-
être pas à cette législature. Pour
rappel, à chaque scrutin, les électeurs
peuvent rougir/cliquer en tête de liste,
ou sélectionner un ou plusieurs candi-
dats. Un choix qui n’a rien d’anodin. Une
fois que le nombre de sièges est réparti,
proportionnellement au suffrage, entre
les listes, c’est le nombre de voix de pré-
férence qui détermine qui, pour chaque
parti, est élu. A un détail près : les voix
exprimées en case de tête sont, pour
moitié, redistribuées aux candidats pla-
cés dans les premières places, lesquels
sont dès lors avantagés. Voilà qui biaise
le choix de l’électeur et rend le système
peu transparent.
Une conclusion qu’avait tirée Benoît
Lutgen, en 2013, en déposant une pro-
position de loi visant à supprimer ce
qu’on appelle « l’effet dévolutif de la case
de tête ». « A l’époque, sans grand suc-
cès », relève le président du CDH. Seul le
MR avait embrayé, Daniel Bacquelaine
ayant, toujours sous la législature pas-
sée, déposé des textes similaires. Cette
fois, c’est le VLD qui reprend le flam-
beau. Vincent Van Quickenborne et Pa-
trick Dewael viennent de déposer des
propositions de loi visant à rendre ses
pleins pouvoirs à l’électeur, et ce, pour
Sans l’effet de la case de tête, Luc Gennart, Jean-Denis Lejeune et Christophe Lacroix auraient été élus à la Chambre, en
2014, par leurs voix de préférence. © LE SOIR.
les scrutins européen, fédéral et régio-
nal. Au nom de la majorité ? Pas tout à
fait. « Le MR y est favorable, cela corres-
pond à leurs propositions, explique
Vincent Van Quickenborne. Nous avons
contacté la N-VA, qui est aussi pour la
suppression, c’était d’ailleurs dans leur
programme électoral. » Seul, dans la
coalition suédoise, le CD&V hésite, esti-
mant que le système actuel (on ne redis-
tribue que la moitié des voix en case de
tête) est satisfaisant.
Dans les rangs de l’opposition, le CDH
est bien sûr favorable. Benoît Lutgen
souhaite même y ajouter la suppression
des suppléants – il avait déposé une
autre proposition de loi, en ce sens, tou-
jours sous la législature précédente.
Dans la formule prônée par les huma-
nistes, un élu ne pouvant siéger serait
remplacé par le premier candidat non
élu ayant récolté le plus de voix, comme
c’est le cas, actuellement, au niveau
communal. « Le système actuel, avec les
suppléants et la case de tête, n’est rien
d’autre qu’une machine très conserva-
trice, qui nuit au renouvellement des as-
semblées. Il fait en sorte que certains
parlementaires restent très longtemps »,
conclut le président du CDH. Suppri-
mer la case de tête permettrait un scru-
tin plus transparent, raisonne-t-on en-
« Nous voulons que le système soit harmonisé dans tout le pays.
Sinon, imaginez-vous le casse-tête » BENOÎT LUTGEN
core rue des Deux-Eglises. Et, accessoi-
rement, il devrait simplifier la tâche des
présidents de parti lors de la confection
des listes. Le FDF, en son temps, avait
également déposé des propositions en
ce sens, au niveau bruxellois. Quant au
PS, il assure « ne pas avoir de problème
de principe pour la suppression de l’effet
dévolutif de la case de tête ». Mais,
ajoute-t-on boulevard de l’Empereur,
« il faut être attentif aux zones rurales et
peu peuplées, dont les candidats pour-
raient être désavantagés ». En revanche,
Ecolo y est tout à fait opposé, qui pointe
notamment « le risque de peopolisation
de la politique, ou de prime aux élus sor-
tants ».
Les libéraux flamands se sont du reste
amusés à faire l’exercice de voir à quoi
aurait ressemblé la Chambre si la case
de tête n’avait pas produit ses effets en
2014. Près de 10 % des élus auraient été
différents. Côté francophone, Benoît
Hellings (Ecolo) aurait dû céder son
siège à Annalisa Gadaleta ; Pierre Huart
et Luc Gennart seraient aujourd’hui dé-
putés MR et Christophe Lacroix PS.
Jean-Denis Lejeune aurait, lui, coiffé
Vanessa Matz au hit-parade des voix.
Les propositions de loi déposées à la
Chambre valent pour les scrutins fédé-
ral et européen. Vincent Van Quicken-
majorité simple ou des deux-tiers ? Les
avis divergent. Tout comme un certain
flou règne sur la capacité de la Région
bruxelloise à décider seule en la matière
– malgré un supplément d’autonomie
constitutive, Bruxelles n’est pas encore
une Région à part entière.
Qu’à cela ne tienne, en Flandre, le
VLD a bon espoir d’arriver à ses fins. En
Wallonie, la Déclaration de politique ré-
gionale prévoit la suppression de l’effet
dévolutif de la case de tête pour les élec-
tions communale et provinciale. Quid
du scrutin régional ? Le même accord
gouvernemental prévoit « d’envisager la
suppression de la case de tête ». Pour-
quoi cette nuance ? « Nous allons en dis-
cuter dans la commission de renouveau
démocratique que nous espérons mettre
en place la semaine prochaine », ex-
plique Christophe Collignon, chef de
groupe PS à Namur. Benoît Lutgen, né-
gociateur des accords wallons, précise :
« Nous avons parlé d’“envisager” la sup-
pression de la case de tête parce que nous
voulions que les systèmes soient harmo-
nisés dans tout le pays. Sinon, imagi-
nez-vous le casse-tête, en cas de simulta-
néité des élections. » A Bruxelles, le sujet
n’est pour l’instant pas à l’ordre du
jour. ■
VÉRONIQUE LAMQUIN

Catherine Moureaux sur les traces de son père

BRUXELLES La députée bruxelloise et conseillère à Schaerbeek va s’installer à Molenbeek pour « gagner » en 2018
lle vous dira qu’elle en a
E soupé, à 36 ans et plus de 15
passés à militer au PS, d’être ré-
duite à ça. En même temps, ils
seraient nombreux, même avec
un passé politique déjà fourni
comme le sien, à réclamer la une
– une photo en pages intérieures
ce serait bien aussi – pour un
simple déménagement. Sauf,
évidemment, qu’ici il ne s’agit
pas d’un simple déménagement,
mais de celui de Catherine Mou-
reaux, fille de Philippe Mou-
reaux et de l’ex-présidente du
parlement bruxellois, Françoise
Dupuis. Et que ce déménage-
ment la mènera, de Schaerbeek,
où elle réside aujourd’hui, à Mo-
lenbeek, le bastion perdu par son
paternel, au soir des élections
communales de 2012.
L’objectif est d’ailleurs clair : il
s’agit pour la députée bruxelloise
de mener le PS à la victoire en
2018 et pas, comme l’a souligné
Philippe Moureaux à nos
confrères de la Capitale, « pour
faire du tricot ». Son arrivée re-
présente forcément une claque
pour Jamal Ikazban, député ré-
gional et chef de file du PS mo-
lenbeekois. Dans son entourage,
on n’hésite pas à dire sa décep-
tion, voire son dégoût : « Durant
20 ans pendant que d’autres se
baladaient dans les beaux quar-
tiers loin de faire du tricot, on a
débroussaillé on a trimé à Mo-
lenbeek ! » peut-on ainsi lire sur
le compte facebook d’une toute
proche. Ou encore : « Un fils d
immigré reste un fils d immigré
et un fils de… reste un fils de… »
Une gifle pour Ikazban
D’autres estiment sa venue né-
cessaire, ou en tout cas celle de
« quelqu’un qui fédère ».
D’abord, au sein de la section,
aujourd’hui divisée. Ensuite, au
niveau de la Commune, pour ar-
river à faire le lien entre le
« haut » et le « bas ». Enfin, aussi
avec les futurs partenaires po-
tentiels. On dit, à cet égard, que
Jamal Ikzaban, Catherine et Philippe Moureaux feront-ils encore campagne ensemble en 2018 ? © D.R.
Jamal Ikazban vivrait trop dans
le conflit, celui nourri notam-
ment par la volte-face du CDH
au soir des élections, et qui se
traduit par une haine corsée
entre l’échevin CDH Ahmed El
Khannouss et lui. Enfin, ex-
plique ce socialiste bruxellois,
lui-même d’origine étrangère,
« il n’est pas certain que ce soit
stratégiquement un bon choix de
proposer une personne issue de
la diversité comme tête de liste ».
Et donc pas le député fédéral et
conseiller communal de la com-
mune voisine, Koekelberg, Ah-
med Laaouej ? « Non, surtout
qu’il présente un double handi-
cap : celui d’être vu comme un
Liégeois, et surtout d’être de
l’écurie d’Elio Di Rupo. »
Sa décision de s’installer à Mo-
lenbeek remonterait à la cam-
pagne régionale – elle a réalisé le
6e score de la liste socialiste à la
Région – et au bon accueil reçu
ici. Dans sa lettre aux « cama-
rades » molenbeekois, à qui elle
demande l’asile, Catherine Mou-
reaux explique avoir été sollici-
tée par les citoyens molenbee-
kois, en campagne, pour venir
s’« investir dans la commune »,
sans « ignorer que » son « nom
de famille joue un rôle important
dans ces sollicitations ». Mais,
ajoute-t-elle, certains habitants
ont aussi dit se retrouver « dans
les combats pour plus d’égalité »
qu’elle mène « au parlement et à
Schaerbeek ».
Catherine Moureaux est plutôt
située à gauche sur l’échiquier du
PS bruxellois. A l’époque comme
secrétaire fédérale de la Fédéra-
tion des étudiants francophones
(FEF), comme médecin – elle a
pratiqué la médecine au forfait
dans les maisons médicales –, ou
en annonçant qu’elle ne voterait
pas le traité transatlantique.
Elle dit d’ailleurs venir à Mo-
lenbeek pour « barrer le chemin
à la droite » qui, « partout où elle
dispose des leviers de gestions de
la chose publique, privatise et di-
minue l’offre des services pu-
blics ».
Ça vous rappelle quelqu’un ? ■
FABRICE VOOGT
AILLEURS À BRUXELLES
D’autres
déménagements ?
Après Catherine Moureaux,
qui quitte Schaerbeek pour
Molenbeek (voir ci-contre),
d’autres « déménagements »
stratégiques sont-ils prévus
dans la perspective de
2018 ? Dans son édition
d’hier, qui faisait suite à
l’information révélée la veille
par la Capitale concernant le
départ de Catherine Mou-
reaux, l’Echo annonçait en
une celui de l’échevin etter-
beekois et ministre, Rachid
Madrane, pour… Schaer-
beek. Une « information »
qui n’a pas été confirmée
par l’intéressé et dont la
section de Schaerbeek ne
semble pas avoir connais-
sance. Dans le petit lander-
neau médiatico-politique, on
imagine aussi Ahmed
Laaouej faisant ses caisses
pour quitter Koekelberg, où
le libéral Philippe Pivin, lui-
même successeur de feu son
père Jacques Pivin, semble
indéboulonnable. Pour où ?
Telle est la question. Cer-
tains le verraient bien à
Jette, qui manque d’une
figure de proue depuis le
départ de Merry Hermanus.
Une rumeur vient en tout
cas de s’éteindre : celle qui
voulait que l’Anderlechtoise
Fadila Laanan – qui est éga-
lement secrétaire d’Etat au
sein du gouvernement
bruxellois – s’installe à Mo-
lenbeek pour éviter un nou-
vel affrontement avec le
bourgmestre Eric Tomas en
2018.
F.V.

4
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

LASOCIÉTÉ 5

Grippe : surmortalité probable de 12 %

EPIDÉMIE Les morts « en excès » coïncident avec le début de l’épidémie en janvier
La grippe stagne,
mais en restant à « haute
intensité », selon l’ISP.
Les chiffres provisoires
laissent soupçonner
des centaines de décès
supplémentaires.
lièrement faible. Ces chiffres-là
sont basés sur les médecins-sen-
tinelles et les hôpitaux de réfé-
rence qui surveillent les échan-
tillons des malades et qui
peuvent confirmer la présence du
virus de la grippe. Les experts qui
planchent sur la mortalité n’ont
pas cette confirmation, puisque
la grippe n’est généralement pas

U
ne surmortalité de 12 %,
qui grimpe même à 18 %
pour les plus de 65 ans,
pourrait être attribuée à l’épi-
démie de grippe qui frappe notre
pays et qui s’affirme comme une
des plus intenses des cinq der-
nières années. Ce n’est encore
qu’une hypothèse, qui est actuel-
lement en cours de vérification
auprès des experts de l’Institut de
santé publique (ISP) qui sur-
veillent la mortalité et publient
leurs résultats dans un projet eu-
ropéen, EuroMomo. Ces chiffres
confirment une mortalité aug-
mentée, notamment chez les plus
âgés, par rapport aux quatre der-
niers hivers, sans que la cause ne
soit identifiée. Mais les experts,
en absence d’une alerte aux parti-
cules ou d’un froid extrême, ne
soupçonnent pas d’autre cause.
Ce qui est certain, c’est que les
virus de la grippe circulent tou-
jours avec abondance dans notre
pays, 950 habitants sur 100.000
ayant visité leur médecin la se-
maine dernière pour des symp-
tômes grippaux, ainsi que le ré-
vèle le réseau de surveillance de
l’ISP. Une légère décrue par rap-
port à la semaine dernière, qui
pourrait annoncer que l’on a pas-
sé le pic de l’épidémie, mais que
celle-ci pourrait se prolonger
pendant au moins six semaines.
« Il s’agit d’une épidémie de haute
intensité », confirme Isabelle
Thomas, virologue à l’ISP. L’épi-
démie 2015 est donc au moins
trois fois plus intense que celle de
l’année passée, il est vrai particu-
mentionnée sur les certificats de
décès et qu’ils doivent formuler
des hypothèses : mais ils sou-
lignent que « les morts en excès
coïncident avec la circulation du
virus H3N2 dans la plupart des
pays observés ». Tout en restant
prudents : les chiffres ne sont pas
définitifs.
Un vaccin inadéquat
Si ces chiffres sont confirmés,
cela signifierait que plusieurs
centaines de décès supplémen-
taires sont attribués à l’actuelle
épidémie. Avec en ligne de mire
l’inadéquation du vaccin de cette
année avec les souches circu-
lantes : 80 % des échantillons ont
montré la présence d’une souche
de H3N2 qui a subi une « dérive
antigénique » par rapport à la Sauf exception, il est désormais trop tard pour qu’il soit utile
souche qui se trouve dans le vac- les hôpitaux sentinelles voient de une certaine protection qu’après de se procurer le vaccin dont l’efficacité est réduite. © PIRAUX.
cin. « On peut penser qu’il y a un nombreux malades qui pré- deux semaines. Une protection
lien de cause à effet entre cette in- sentent le virus de la grippe. Par réduite à quelle ampleur ? « On PROTECTION
adéquation bien involontaire et contre, la sévérité du virus semble ne le saura qu’à la fin de la saison,
le nombre de patients touchés, no- similaire aux années précé- quand on connaîtra le nombre de Le prochain vaccin sera déterminé
tamment parmi les plus âgés. dentes, sans présenter une gravité personnes vaccinées qui auront dès la semaine prochaine à Genève
70 % d’entre eux sont vaccinés, particulière. La surveillance n’est quand même fait la grippe ».
mais le vaccin n’est pas efficace pas générale, il n’est donc pas pos- En 2012-2013, l’Institut scien- La médiocre efficacité du vaccin employé cette année est
contre cette souche. Si cela avait sible d’avoir une vision complète. tifique de la santé publique avait évoquée comme cause partielle de l’intensité de la grippe
été avec la souche de H1N1, les Mais le fait qu’elle soit déployée confirmé une augmentation de cette année. Les centres américains des maladies conta-
gieuses parlent d’une efficacité limitée à 23 %, mais c’est
conséquences auraient été plus depuis plusieurs années permet 10 % de la mortalité, soit 1.600
un chiffre que les experts belges n’endossent pas, notam-
mesurées, parce que les personnes des comparaisons. Et cela morts en plus que la moyenne. ment parce que les Etats-Unis ont été exposés plus tôt à la
les plus âgées ont gardé une cer- confirme que l’épidémie est simi- « Lorsqu’un hiver est particuliè- grippe.
taine résistance par rapport à laire à celle de 2012-2013 », es- rement doux et que l’épidémie de Qui est responsable de cette efficacité réduite ? Il faut
cette souche », explique le profes- time Isabelle Thomas, virologue grippe est limitée, il arrive que le savoir qu’un vaccin grippal ne peut contenir que trois
seur Yves Van Laethem, infectio- à l’ISP. Qui confirme que sauf ex- nombre de morts stagne à 500. souches maximum (on annonce quatre souches peut-être
logue à l’hôpital St-Pierre (ULB). ceptions de malades chroniques Mais dans les années les plus pro- pour l’an prochain), une souche A(H1N1), une souche
« On ne pourra conclure sur qui auraient involontairement blématiques, ce chiffre peut grim- A(H3N2) et une souche B. Pour chacune, les experts de
l’ampleur d’une éventuelle sur- raté le vaccin, il est désormais per jusqu’à 3.000 », avait expli- l’OMS décident chaque année quelle souche précise sélec-
mortalité qu’en avril ou mai. trop tard que pour bénéficier en- qué un responsable de l’ISP. ■ tionner, en fonction des souches qui ont le plus circulé lors
Pour l’instant, on est certain que core de son effet, qui ne donne FRÉDÉRIC SOUMOIS de l’hiver austral. C’est ainsi que seront sélectionnées, du
23 au 26 février, les souches pour le prochain vaccin à

l’expert « Le pic est sans doute atteint »
ENTRETIEN
ves Van Laethem est viro-
Y logue au CHU Saint-Pierre.
Cette année, le vaccin n’est pas
à 100 % efficace contre la
principale souche de grippe.
Est-ce qu’on peut quantifier le
nombre de malades ou de
morts supplémentaires que
cela implique ?
C’est impossible à savoir, car il
faudrait avoir de l’informa-
tion sur l’état de vaccination
ou non des personnes grippées.
Par contre, un site intéressant
(le monitoring européen de la
mortalité excessive dans l’ac-
tion de santé publique) donne
à voir des premiers signes de
surmortalité liés à la grippe en
Europe et en Belgique. Cette
surmortalité est un premier in-
dicateur d’une sévérité plus
importante de la grippe. Cette
surmortalité est, chez nous, dif-
ficilement « liable » au
froid, comme ce fut le
cas il y a quelques an-
nées. Nous n’affrontons
pas de blizzard comme
aux Etats-Unis, il n’y a
pas un taux particuliè-
rement inquiétant de
particules fines… Donc il y a
probablement un impact du
vaccin, oui. Mais de là à dire
qu’autant de malades sont liés
au vaccin, on n’en sait rien.
Les derniers chiffres de l’ISP
montrent une stabilisation du
nombre de cas de grippe.
La courbe est tout à fait paral-
lèle à celle d’il y a deux ans, elle
semble se casser de la même
manière. Les chiffres
restent élevés mais se
stabilisent. On a peut-
être bien atteint le pic
qui annonce l’amorce de
la pente. Ce ne serait
pas aberrant, dans la
mesure où on sait que la
période de grippe dure entre 8
et 12 semaines, et que la phase
de baisse est toujours plus
longue que la phase ascen-
dante.
Pourquoi les gens ne se vac-
cinent-ils pas assez ?
Cela dépend des catégories. Les
personnes âgées, par exemple,
très sensibilisées, observent un
bon taux de vaccination. C’est
moins le cas pour certaines
personnes à risque, pour
d’autres motifs, qu’il s’agisse
d’adultes ou d’enfants.
Quelques exemples de facteurs
à prendre en compte : les bron-
chites chroniques, la cirrhose
du foie, la décompensation car-
diaque… Je pense que la Bel-
gique n’est ni un brillant élève
ni totalement nulle en matière
de vaccination. ■
Propos recueillis par
A.-C.B.
administrer pour l’automne prochain. Il faut en effet des
mois pour produire suffisamment de doses.
Or, cette année, le virus A(H3N2), majoritairement en
circulation cette saison, n’est apparu qu’en fin de la saison
grippale de l’année dernière, soit après la consultation
organisée en février 2014 par l’OMS. C’est pour cette rai-
son que cette souche n’a pas été incluse dans le vaccin
contre la grippe de cette année. « Pour l’instant, c’est impa-
rable, explique Isabelle Thomas, de l’Institut de santé pu-
blique. Ce genre de phénomène n’arrive que tous les 5 à 6
ans, mais vu la technologie actuellement disponible pour les
vaccins grippaux, on ne peut pas l’éviter. La souche qui circule
le plus actuellement sera d’ailleurs sans doute sélectionnée
pour le prochain vaccin, puisqu’elle a déjà été incluse dans les
vaccins disponibles pour l’hémisphère sud. ». « Evidemment,
un risque de nouvelle mutation persiste. Même lorsque les
souches circulantes et les souches vaccinales ne sont pas
homologues et que l’efficacité du vaccin peut être diminuée, le
vaccin continue cependant d’offrir une certaine protection et
est toujours recommandé pour les personnes à risque », sou-
ligne encore Isabelle Thomas. Qui, avant la fin de la saison
grippale, refuse de trancher sur l’efficacité relative du
vaccin dans notre pays.
FR.SO

L’année de la chèvre, du mouton, du bouc ou du bélier ?

CHINE Début officiel, ce jeudi 19 février, d’une année placée sous le signe de la chance et de la bonne fortune
elon leur calendrier lunaire, les Chi-
S nois entrent ce jeudi dans l’année du
« Yang » : l’année de la chèvre. Ou du
mouton. Ou du bouc. Ou du bélier. Peu
importe : les Chinois n’ont jamais été
très à cheval sur ces subtilités. Chez eux,
d’ailleurs, l’année du lapin peut tout aus-
si bien être celle du lièvre, voire du chat –
encore que le chat soit davantage en
cours dans le zodiaque vietnamien.
Comme l’année du bœuf est aussi celle
du buffle. Ou celle du serpent celle du pe-
tit dragon.
Il faut dire que la classification ani-
male n’aurait jamais été le fort de ces
gens-là : la taxonomie traditionnelle chi-
noise répartissait, selon Borges, le règne
animal en catégories ahurissantes :
1) appartenant à l’empereur, 2) em-
baumés, 3) apprivoisés, 4) cochons de
lait, 5) sirènes, 6) fabuleux, 7) chiens en
liberté, 8) inclus dans la présente classi-
fication, 9) qui s’agitent comme des fous,
10) innombrables, 11) dessinés avec un
pinceau très fin en poils de chameau, 12)
et cætera, 13) qui viennent de casser la
cruche, 14) qui de loin ressemblent à des
mouches.
Cette classification, Jorge Luis Borges
déclarait l’avoir découverte dans l’ency-
clopédie chinoise Le marché céleste des
connaissances bénévoles (ou encore Em-
pire céleste du savoir éclairé) dont cer-
tains sinologues doutent qu’elle ait ja-
mais existé.
Allez savoir. Le mieux, sans doute, est
encore de souscrire aux propos de Mi-
chel Foucault qui, évoquant cette classi-
fication dans son ouvrage Les mots et les
choses, notait : « Encore ne s’agit-il que
de bizarreries et de rencontres insolites.
On sait ce qu’il y a de déconcertant dans
la proximité des extrêmes ou tout bonne-
ment le voisinage soudain des choses
sans rapport ; l’énumération qui les en-
trechoque possède à elle seule un pouvoir
d’enchantement. » Voilà : authentique
ou pas, cette classification est un en-
chantement.
« Yang », une créature bienfaisante
Mais revenons à nos moutons qui, en
Chine, sont donc aussi des chèvres. Ety-
mologiquement, le mot chinois « yang »
ne désignerait aucune espèce spécifique
– ni ovine ni caprine. Plutôt quelque
créature bienfaisante, l’idéogramme
chinois « Yang » véhiculant une charge
positive, symbole de chance et de bonne
fortune : la chèvre du zodiaque chinois
serait plutôt bonne poire.
Selon Huang Yang, un expert cité par
l’agence Chine Nouvelle, les origines des
signes chinois – selon la légende, ce sont
les douze créatures à avoir, les premières,
répondu à l’appel de l’Empereur de Jade
Exit l’année du cheval. Tous les Chinois
du monde célèbrent ce jeudi l’année
du « Yang ». © REPORTERS.
lorsqu’il voulut régler le contentieux im-
mémorial qui opposait l’homme à l’ani-
mal – se perdent dans un passé aussi
lointain que l’astrologie chinoise, dont le
zodiaque est apparu après la dynastie
des Shang (1550 à 1050 avant J.-C.) : une
époque durant laquelle les villageois uti-
lisaient déjà le même terme pour nom-
mer les moutons et les chèvres. Les deux
espèces sont domestiquées depuis très
longtemps en Chine – elles figurent
d’ailleurs l’une et l’autre dans l’écriture
ossécaille utilisée en Chine du XVe au
Xe siècle avant J.-C. « Mais si l’on consi-
dère que le zodiaque chinois est une tra-
dition de l’ethnie majoritaire han, ex-
plique Huang Yang, il est davantage pro-
bable que l’on parle de chèvres qui consti-
tuaient de loin le cheptel le plus courant
chez les Han. » L’année qui débute serait
donc bel et bien celle de la chèvre. Indé-
cise, la poste chinoise, elle, n’a pas tran-
ché : elle émet, pour l’année nouvelle,
des timbres qui représentent aussi bien
des moutons que des chèvres. ■
STEPHANE DETAILLE

** 5
Le Soir Jeudi 19 février 2015
6 LASOCIÉTÉ
Precobs : le logiciel
qui prédit les cambriolages
SÉCURITÉ La « police prédictive » se développe outre-Rhin avec une fiabilité de 80 %
En Allemagne, une société
a développé un logiciel
qui indique les zones
à risques de cambriolages.
Le principe en est
que les comportements
humains sont prévisibles.
P
révoir le crime avant qu’il n’ait
lieu. C’est évidemment le rêve
de toutes les polices et de toutes
les futures victimes. Science-fiction ?
Pas vraiment. Ainsi, à Nuremberg en
novembre dernier, la police a pu arrê-
ter deux individus prêts à commettre
un cambriolage, raconte Le Figaro.
C’est que la police allemande a, dans
cette ville, opté pour un logiciel appelé
Precobs (pour Prevention Crime Ob-
servation). Il a été imaginé par le so-
ciologue et criminologue Thomas
Schweer et l’informaticien Ralf Mid-
dendorf au sein de leur start-up Ifmpt
(Institut de technique de prévision par
Baisse de
14 à 30 %
des vols dans
certains quartiers
de Zurich
« Les criminels vont se déplacer ailleurs »
ENTRETIEN
anièle Zucker est analyste du com-
D portement criminel. Elle est l’au-
teure de Profiling. Comment le crimi-
nel se trahit (Racine).
Que pensez-vous de ce système alle-
mand qui prédit les zones à risques en
termes de cambriolage ?
Il s’agit d’une utilisation spécifique
d’outils qui existent déjà. En Belgique,
nous avons déjà le système ViCLAS.
C’est un système informatisé qui a été
développé en 1985 aux Etats-Unis par
le FBI et s’est étendu vers le Canada,
avant d’arriver en Europe en 1995. Au
départ, les enquêteurs devaient ré-
pondre à 236 questions concernant le
lieu du crime, la date… C’était assez
lourd à mettre en œuvre. Alors le
nombre de questions a été réduit à 168.
Aux Etats-Unis et au Canada, les
agents sont obligés de répondre à ce
questionnaire, tandis que chez nous ce-
la se fait sur base volontaire. La banque
de données est donc beaucoup moins
modélisation).
L’hypothèse de départ est la sui-
vante : certains faits sont prédictibles.
Ainsi que l’expliquait le concepteur
au quotidien Süddeutsche Zeitung :
« Le logiciel ne cherche pas la vérité
mais des corrélations : si A et B sont
souvent suivis de C, il part du principe
que C suivra probablement aussi la
prochaine fois que A et B apparaîtront
ensemble. Il déclenche alors une
alarme. Les cambrioleurs reviennent
souvent à peine quelques jours plus
tard dans une maison ou dans une
autre du voisinage, volontiers une se-
maine plus tard au même moment. En
fin de compte, ils ont déjà trouvé le lieu
de l’infraction vide au même moment.
La criminalité est donc prévisible, du
moins en ce qui concerne les criminels
professionnels. »
Partant de ce principe statistique, le
logiciel Precobs digère une série d’in-
formations concernant les cambrio-
lages précédents : le lieu (quartier,
type d’habitation), la date, le moment
riche. Or, au plus elle est alimentée, au
plus elle est efficace. Le problème, c’est
que remplir le ViCLAS prend du temps.
Mais in fine, cela serait plus écono-
mique. Il faut juste y croire et accepter
d’investir dedans.
A l’ULg, des chercheurs ont créé un
système qui détermine une
zone géographique où les
suspects se replieraient après
avoir commis leur méfait.
Le geography profiling a été
développé au Canada. Et
l’ULg a continué à le dévelop-
per. L’outil part aussi du
principe que le comporte- Danièle Zucker.
ment est prédictible. La per- © D. DUCHESNES
sonne agit d’une certaine fa-
çon car elle pense d’une certaine façon.
Le comportement criminel est donc bien identifiée, les criminels vont se déplacer
prédictible ?
Une grande part du comportement hu- recommencer. ■
main est prévisible. Il peut y avoir des
changements dans le comportement, les
de la journée, le montant du butin…
La ville qui utilise ce logiciel est divi-
sée en carrés de 250 m2. Chaque carré
est coloré en bleu, vert, jaune ou rouge
selon le facteur de risque. Le rouge
étant le niveau le plus élevé.
La police peut alors renforcer les pa-
trouilles dans ces derniers quartiers.
L’outil est assez simple à utiliser : il af-
fiche une carte de type Google Maps.
Son concepteur, Thomas Schweer, af-
firme au Figaro que dans 80 % des
cas, la prédiction s’avère exacte.
Une baisse des cambriolages
Precobs est déjà utilisé à Zurich
(Suisse) depuis 2013. Ont suivi Nu-
remberg et Munich en octobre der-
nier. Et cette année, Cologne et Duis-
burg lancent une phase d’expérimen-
tation du logiciel.
Les résultats se sont déjà fait sentir à
Zurich : les cambriolages auraient di-
minué de 14 %, et même de 30 % dans
certains quartiers ciblés, indique en-
core le Figaro.
rituels… en fonction de l’humeur, du
temps, de la réaction des victimes, ou
parce qu’au fil du temps la personne
s’améliore. Mais on est davantage dans
une évolution qu’un changement com-
plet.
Certains souhaitent créer des cartes où
les gens indiqueraient les
endroits où ils ont été vic-
times de viols, vols à main
armée…
C’est bien. Le but n’est pas de
créer des zones de non-droit
mais au contraire de faire en
sorte qu’on puisse aller dans
ces quartiers. Il faut que ce
soit suivi d’actions : tra-
vailler sur la lumière, pa-
trouiller… Il ne faut pas que ce soit juste
une constatation. Mais s’il y a une zone
vers une autre zone. On doit sans cesse
Propos recueillis par
V. Ja.
Le but n’est pas de remplacer le tra- ÉTATS-UNIS
vail des enquêteurs mais de leur four-
nir un outil supplémentaire. Cela per- IBM is watching you
met de faire un premier tri. A la police
Aux Etats-Unis, la « police prédictive »
ensuite de décider si elle juge l’infor-
existe depuis bien plus longtemps qu’en
mation pertinente et de la recouper
avec les autres éléments à sa disposi-
Europe. New York, Los Angeles, Edmon-
ton, Minneapolis, Memphis, Seattle ou
tion.
Santa Cruz y ont recours. Les firmes ont
Les détracteurs ont peur que ce type
bien compris l’intérêt de développer ce
de logiciel ne stigmatise certaines per-
secteur. C’est le cas d’IBM qui propose
sonnes ou quartiers. Mais pour les
ses services à différents services de
concepteurs, l’outil indique le lieu et le
police.
moment où se produiront les cambrio-
Ainsi, la police de Memphis utilise le
lages mais ne disent pas qui les com-
logiciel Blue Crush de la firme IBM. De-
mettront. Aucune donnée personnelle
puis son utilisation en 2010, la police
n’est intégrée dans le système.
prédictive aurait permis de réduire de
La police prédictive sera à l’ordre du
30 % la criminalité grave, et même de
jour du prochain congrès européen de
36,8 % dans une zone ciblée. Les crimes
la police à Berlin, les 24 et 25 février
violents, eux, ont baissé de 15 %.
prochains. ■
V. JA.
VIOLAINE JADOUL
Le logiciel Precobs indique en rouge les zones à haut risques de cambriolages.
La police peut alors renforcer sa présence en conséquence, lors de patrouilles. © DPA
CRIME MAPPING
Prédire le comportement du criminel après le crime
Même lorsque le crime a déjà été commis, la science prédictive a encore une
utilité. Elle peut en effet servir à retrouver les auteurs. La technique vient
aussi du Canada et des Etats-Unis. Elle commence à se développer en Bel-
gique. L’Université de Liège a ainsi travaillé sur ce qu’on appelle le « crime
mapping » (ou « cartographie criminelle »).
Le but est de déterminer une zone géographique dans laquelle rechercher un
suspect. La carte de la région où a eu lieu le méfait est divisée en pixels. Le
logiciel calcule ce que « ça coûte » au suspect de passer d’un carré à l’autre.
Des zones prioritaires sont alors dégagées et permettent de centrer les re-
cherches. Alors que de nombreuses applications utilisent les distances eucli-
diennes (une droite qui relie deux points entre eux), le logiciel de l’ULg utilise
le réseau routier classique. Il prend en compte les reliefs, les trajets les plus
rapides…
Cette technique part du principe que le lieu du méfait donne des informations
sur le suspect. Ainsi, les déductions seront différentes si l’agression a lieu en
pleine ville ou dans un petit village. Dans ce dernier cas, il sera vraisemblable
que le suspect habite le coin. De même si les faits ont lieu à la côte belge, en
plein hiver.
La police a déjà sollicité l’expertise de l’Unité de géomatique de l’ULg à plu-
sieurs reprises. Sans se substituer aux enquêteurs, les chercheurs peuvent
aider en faisant le tri dans une longue liste de suspects en fonction de leur
lieu de résidence. La méthode peut aussi apporter de nouvelles pistes dans
une enquête qui piétine.
V. JA.
6

Briser le tabou des hommes battus
COUPLES La violence conjugale touche aussi les hommes
Environ un homme
meurt tous les treize
jours sous les coups
de sa compagne.
Une autre réalité
souvent occultée.
L
orsque Maxime Gaget, il y
a cinq ans, échoue enfin à
l’hôpital, il n’est qu’un
« puzzle, dans la tête et dans le
corps » : il subit huit opérations
chirurgicales, se fait reconstruire
le nez ainsi qu’une oreille. Il
porte encore aujourd’hui de
nombreuses cicatrices de cette
année de calvaire, aux prises avec
une femme violente, qu’il appelle
Nadia dans le livre qu’il vient de
publier aux éditions Michalon :
Ma compagne, mon bourreau .
Grand timide avec les femmes,
Maxime rencontre Nadia sur in-
ternet. Tout va très vite : la jeune
femme, sans emploi avec deux
enfants, le presse d’emménager
chez elle, un minuscule apparte-
ment. Maxime accepte. En
quelques semaines, elle le prive
d’abord de carte bancaire puis de
sa pièce d’identité, et brise ses lu-
nettes. Les coups ne tardent pas à
s’abattre sur le jeune homme :
brûlure au couteau chauffé à vif,
douche glacée, bouteille d’acide
plaquée sur sa bouche, couteau
sous la gorge. Coupé de sa famille
et de ses amis, Maxime finit éga-
lement par se faire virer de son
travail.
Tétanisé, l’homme revient
pourtant toujours vers son bour-
reau, sans se « défendre » : « Si
une femme battue se défend, elle
va susciter l’empathie. Si j’avais
touché Nadia, je serais passé
pour un monstre. Ça aurait été sa
parole contre la mienne, ex-
plique-t-il.
Détruit, Maxime ne voit plus
aucune issue : « Je me rappelais
mon nom, mon prénom, ma date
de naissance. Mais après… Un
zombie aurait été plus vivant.
Les dernières semaines, je pen-
sais de plus en plus au suicide, la
suite n’avait plus d’importance.
A quelques semaines près, c’était
fini. » Son salut viendra finale-
ment du frère de Nadia, qui
contacte la famille de Maxime et
la police.
Maxime a pris cinq ans pour
écrire mot à mot son histoire et
« briser le tabou » : « Au moment
même où nous parlons, des
hommes se font martyriser, ra-
baisser plus bas que terre. Envi-
ron un homme meurt tous les
treize jours sous les coups de sa
compagne », explique-t-il au Fi-
garo, en se référant aux chiffres
de l’Observatoire national de la
diagonale Playmobil envoie
Martin Luther au septième ciel
L a figurine de Martin Luther
est devenue le jouet Playmo-
bil le plus rapidement vendu de
l’histoire de la marque.
Lancé le 6 février par le Conseil
national du tourisme allemand et
l’Office du tourisme de Nurem-
berg (Allemagne) pour célébrer
les 500 ans de la Réforme pro-
testante (en 2017), les 34.000
exemplaires de Martin Luther ont
été écoulés en moins de trois
jours. 95 % des petits bons-
hommes ont été achetés en Alle-
magne. « Nous n’avons jamais eu
de ventes aussi rapides », a annon-
cé Playmobil.
Martin Luther est connu pour
être le fondateur de la Réforme
protestante. Il traduisit la Bible
du latin à l’allemand pour la pre-
mière fois et défia l’autorité du
pape en tenant la Bible comme
source principale de la religion.
Les violences physiques touchent 2 % des femmes et 0,8 % des hommes. Les violences sont en outre
plus souvent le fait des ex partenaires que des partenaires actuel(le)s. © REPORTERS
délinquance et des réponses pé-
nales.
Le mois dernier, le magazine
féminin français Causette consa-
crait également un dossier aux
femmes violentes : « fausse ten-
dance, vrai tabou ». Car si statis-
tiquement, les femmes sont les
premières victimes de la violence
entre partenaires, ces chiffres ne
doivent pas occulter une autre
réalité.
« En ce moment même,
des hommes se font
martyriser, rabaisser plus
bas que terre » MAXIME GAGET
En Belgique, il existe peu de
chiffres. Les derniers datent de
2009 (voir ci-contre). Il n’existe
pas non plus, comme en France,
un numéro d’appel spécifique
« SOS Hommes battus ».
Olivier Nyssens a fondé, il y a
quelques années, une association
baptisée « Relais Hommes », dis-
soute aujourd’hui. Selon lui, la
violence faite aux hommes reste
un tabou énorme en Belgique,
voire un sujet « interdit » : « Lors
d’un congrès il y a dix ans sur les
La petite figurine porte le béret
noir caractéristique du moine,
une plume ainsi que la Bible
écrite en allemand.
Le moine n’est pas la première
personne célèbre à avoir été re-
présentée sous forme de figurine.
Napoléon, Nefertiti, Jules César
et même Angela Merkel ont aussi
eu droit à leur miniature. ■
H.H. (st).
© DR.
violences conjugales, les gens sur
le terrain reconnaissaient devant
moi que les violences allaient
dans les deux sens. Mais on ne le
dit pas tout haut. C’est politique-
ment incorrect : on se focalise sur
les privilèges et les abus des
hommes, mais on passe sous si-
lence la souffrance dont ils sont
les sujets. »
L’Institut pour l’égalité des
femmes et des hommes se défend
d’une telle omerta : « Nous
sommes toujours dans une op-
tique où les femmes sont les prin-
cipales victimes : les violences les
plus graves, c’est-à-dire les vio-
lences physiques, s’abattent sur-
tout sur elles, voire exclusive-
ment, pour les violences sexuelles,
explique Nicolas Belkacemi, ex-
pert au sein de l’Institut. Mais
notre étude de 2009 avait préci-
sément pour vocation de démon-
trer que les hommes aussi pou-
vaient être victimes. Nous
sommes toujours dans une socié-
té empreinte d’énormément de
stéréotypes : l’homme doit être
fort, courageux, il ne se plaint
pas. Nous devons continuer à dé-
construire ces stéréotypes. »
15,50 €*
le double album
comprenant
> 2 aventures
de Michel Vaillant
> 1 frontispice sur
papier à dessin
> 1 dossier inédit
de 8 pages
© Jean Graton / Graton Editeur / Dupuis, 2015.
Peu à peu, néanmoins, cer-
taines initiatives révèlent une
prise en compte de cette violence
où victimes et bourreaux ne sont
pas ceux que l’on croit. Si le nu-
méro d’appel d’urgence pour les
violences conjugales recueille
encore peu de témoignages
d’hommes, l’ASBL Praxis, qui ac-
compagne les auteurs de vio-
lences entre partenaires, a ouvert
récemment des groupes pour
femmes. Pascal Bartholomé, ac-
compagnateur et formateur dans
l’antenne liégeoise de l’associa-
tion explique que le discours sur
les violences évolue progressive-
ment : « Au début, on ne parlait
que des femmes victimes. En-
suite, on a commencé à aborder
la question des auteurs, d’abord
des hommes donc. Il y a dix ans
encore, les enfants étaient com-
plètement absents du débat. Dé-
sormais, on parle des enfants té-
moins. Et on commence à abor-
der les femmes auteurs et les
hommes victimes. Les représen-
tations bougent et s’ouvre alors
une autorisation de la parole au-
tour de cela… » ■
ELODIE BLOGIE
CE VENDREDI 20/02,
« L’AFFAIRE BUGATTI »
LASOCIÉTÉ
EN CHIFFRES
14 % de femmes,
10 % d’hommes
Les derniers chiffres
officiels relayés par l’Insti-
tut pour l’égalité des
femmes et des hommes
datent de 2009.
Les précédentes enquêtes
remontaient respective-
ment à 1988 et 1998.
L’Institut souhaite lancer
une nouvelle étude pro-
chainement, mais doit
réunir des fonds. Selon
ces derniers chiffres donc,
14 % des femmes af-
firment avoir été victimes
de violences (psycholo-
giques ou physiques)
entre partenaires durant
les douze derniers mois.
Les hommes sont 10 % à
le signaler également. Les
violences physiques
touchent 2 % des femmes
et 0,8 % des hommes.
Selon cette étude, seules
les femmes seraient vic-
times de violences
sexuelles. En fonction de
différents facteurs, l’en-
quête a également défini
trois catégories de vio-
lences : « modérées »,
« graves » ou « très
graves ». Si 5 % des
femmes sont victimes de
violences « très graves »
selon l’étude, ce serait
aussi le cas pour 1,7 % des
hommes. L’étude indique
également que les
hommes parleraient plus
difficilement de ce sujet,
ce qui laisse supposer des
chiffres sous-estimés.
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Le Soir Jeudi 19 février 2015
7
Pas d’enfants
malades
pour
les chômeurs
CRÉDITS-TEMPS
es chômeurs ne peuvent pas
L avoir d’enfants malades,
titrent nos confrères du Stan-
daard ce jeudi. Depuis le 1er jan-
vier, les chercheurs d’emplois ne
peuvent plus en appeler à une
« exemption pour des raisons
sociales et familiales » s’ils
veulent soigner leurs enfants.
Un enfant, un partenaire ou
un membre de la famille grave-
ment malade : face à une telle si-
tuation, le travailleur peut re-
courir au crédit-temps, prendre
des congés spécifiquement desti-
nés à cet usage ou opter pour
une interruption de carrière.
Mais depuis le 1er janvier, le de-
mandeur d’emploi ne bénéficie
plus, quant à lui, de ces facilités.
Jusqu’à la fin de l’année der-
nière, le demandeur d’emploi
pouvait lui aussi demander l’ap-
plication de l’exemption. Il fai-
sait alors savoir qu’il serait tem-
porairement indisponible si un
emploi lui était proposé. S’il de-
vait rester au chevet d’un enfant
ou d’un membre de la famille
malade, les allocations de chô-
mage étaient maintenues.
« Cette exemption signifiait
que le demandeur d’emploi ac-
ceptait une allocation moins éle-
vée, dit Manu Keirse de la Ligue
des familles. Mais avec la pro-
messe que, après la période né-
cessaire aux soins, il pourrait re-
trouver ses allocations de chô-
mage habituelles, puisque à
nouveau disponible pour un em-
ploi. En outre, il gardait ses
droits à la pension. » Ce sys-
tème, qui profite toujours aux
travailleurs, a vécu pour les chô-
meurs.
Au Conseil des femmes (aile
néerlandophone), Magda De
Meyer décrit une situation kaf-
kaïenne : « Cela signifie que les
chômeurs ne devraient pas avoir
un enfant malade. De plus, ils
n’ont plus de filet de sécurité.
Nous voulons annuler cette me-
sure d’économie car elle affecte
les familles qui traversent une
des périodes les plus difficiles de
leur vie. »
Du côté du gouvernement, le
porte-parole de Kris Peeters, mi-
nistre de l’Emploi, explique que
« cette exemption a été suppri-
mée pour des raisons d’écono-
mie. Pour la première année
nous voulons épargner six mil-
lions d’euros, puis jusque 12 mil-
lions pour le deuxième année.
Nous sommes en outre convain-
cus que les personnes qui bénéfi-
cient de l’exemption et restent au
chômage peuvent combiner la
recherche d’un emploi avec leurs
responsabilités familiales ». ■

J’y vois clair
7
Le Soir Jeudi 19 février 2015

8 LASOCIÉTÉ

« C’était d’abord Dodo qu’on visait »

AFFAIRE DU CARLTON Dominique Alderweireld réclame, lui aussi, sa relaxe
L’affaire du Carlton, selon son avocat, c’était d’abord un
dossier qu’on avait monté contre Dodo la Saumure.
Aujourd’hui que l’affaire fait « pssschit », il redevient la cible
principale, « l’homme à abattre ».

LILLE étonnant, tu sais, quand je lui avais ra-

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL mené des filles… Là, il est foutu. »

D
odo ne veut pas porter le cha-
peau. Il ne veut pas être le ré-
dempteur – un comble ! – d’un
dossier « qui fait psschit ! », selon l’ex-
pression du procureur qui, mardi, l’a ré-
duit à l’état de baudruche – ou presque.
Dodo ne veut pas être condamné pour
délit de sale gueule, « au seul motif qu’il
est ce qu’il est, et qu’il fait ce qu’il fait »,
a expliqué hier son avocat, Me Sorin
Margulis. Il demande sa relaxe. Il ré-
clame du tribunal qu’il considère les
faits tels qu’ils sont, pas tels qu’ils ont
été « tordus » par une enquête dont le
premier dessein, dit Me Margulis, était
bel et bien « d’avoir sa peau ».
Parce que oui, l’affaire dite « du Carl-
ton » – DSK, Kojfer, toute la clique… –
fut d’abord un dossier que les polices
belge et française entreprirent de mon-
ter contre Dominique Alderweireld,
alias Dodo la Saumure, Julot casse-
croûte lillois qui avait cru trouver en
Belgique sa Terre promise.
« Le problème avec les affaires
bancales, eh bien, c’est qu’elles
se terminent souvent de façon
bancale » M MARGULIS, L’AVOCAT DE DODO
E
C’est du moins ce que soutient sa dé-
fense qui raconte comment les rela-
tions, d’abord correctes, que Dodo en-
tretenait avec la police fédérale s’étaient
envenimées quand un flic de la PJF de
Tournai s’était amouraché d’une fille
qui travaillait dans l’un de ses lupa-
nars : une Angolaise dont il aurait arra-
ché les faveurs en choisissant de fermer
les yeux sur sa situation irrégulière.
Dodo aurait récriminé – c’était pas
réglo – au commissariat. L’affaire avait,
paraît-il, été étouffée mais les flics, dit
l’avocat, n’avaient pas aimé ça. Dodo en
avait remis une couche, voire deux –
« Vous l’avez entendu, il a une grande
gueule, il peut agacer » – et il serait de-
venu « l’homme à abattre ».
Un objectif auquel les policiers belges
auraient résolu d’associer leurs col-
lègues français dès lors que Dodo, ils le
savaient, avait de nombreuses accoin-
tances de l’autre côté de la frontière. Il y
aurait eu une réunion franco-belge au
sommet. Avec des flics, des magistrats.
Dodo avait été placé sur écoute. Et le
15 mai 2011 – merveille ! – les policiers
avaient surpris cette conversation télé-
phonique entre Dodo la Saumure et son
vieux pote René Kojfer, le chargé des
relations publiques du Carlton. Kojfer
avait bamboché, comme souvent. Dodo
lui avait conseillé de se mettre au Vittel-
fraise. Ils avaient évoqué l’arrestation, à
New York, de DSK, tout juste sorti du
Sofitel, chargé d’opprobre et de me-
nottes. Dodo avait eu cette phrase :
« T’as vu, euh, Strauss-Kahn ? C’est pas
Les policiers décrochaient le gros lot.
Le dossier Dodo devenait l’affaire « du
Carlton ». On passait dans une autre di-
mension. Dodo, on allait lui f… une
paix royale : « Il n’a plus intéressé per-
sonne pendant deux ans », raconte son
avocat.
On l’aurait ressorti du placard quand
on se serait avisé qu’on n’avait, somme
toute, pas grand-chose dans le dossier,
hors les dépositions de Jade. On avait
exhumé l’enregistrement du 15 mai
2011. « Lors de cette conversation télé-
phonique, dit Me Margulis, Dominique
Alderweireld ironise sur un fait dont il
n’a pris connaissance que tardivement :
Béa, sa compagne, lui a raconté com-
ment, en février 2009, elle s’était rendue
à l’insu de Dodo au restaurant “L’Aven-
ture” à Paris avec Estelle, l’une des filles
du “36”, qui aurait subi les assauts de
DSK dans les toilettes de l’établisse-
ment. » Dodo aurait choisi d’en rire
avec Kojfer.
Les enquêteurs, eux, en auraient
conclu que Dodo la Saumure était le
pourvoyeur attitré de « la filière » du
Carlton : une conviction qu’ils auraient
voulu, à toute force, étayer quitte « à
tordre les faits ».
Or, dit son avocat, Dodo la Saumure
n’a jamais donné à ses filles aucune ins-
truction de cette sorte. « Judas » Kojfer
lui-même admet qu’il contactait direc- L’irruption inattendue de DSK dans une enquête qui, à l’origine, ne visait que Dodo la Saumure avait changé la donne, selon
tement les filles sans en parler à Dodo. Me Margulis. Son client, dit-il, n’entend pas être aujourd’hui la victime expiatoire d’une affaire qui se dégonfle. © AFP.
« Vous n’avez aucun élément dans le
dossier qui prouve que Dominique Al-
derweireld a jamais tenu ce rôle », dit
Me Margulis au tribunal.
Hors, bien sûr, les propos de Jade –
analyse Entre lynchage et devoir d’informer
a vie sexuelle débridée de Domi- qu’une demande de levée d’immunité a pas « un intérêt malsain à s’intéresser
qui se trompe, du reste, dans les dates.
Et dont le témoignage est sujet à cau-
L nique Strauss-Kahn n’a plus beau-
coup de secrets pour le public. Chaque
parlementaire allait être demandée à
son encontre. Marc Preumont évoque le
aux mœurs d’un homme qui faisait par-
tie de l’élite politique française, ex-pa-
tion, avaient déjà estimé, quelques jour, le procès du Carlton aura apporté contexte belge : « Parfois, alors qu’on tron du FMI ». Selon Jacques Engle-
heures plus tôt, les avocats de Domi- son lot de détails sur les pratiques de est encore en phase d’instruction, le lyn- bert, il est normal qu’il y ait un engoue-
nique Strauss Kahn : « Elle réinvente DSK, relayés par les médias. Aucun de chage est déjà en cours. On a connu ça ment autour de ces pratiques sexuelles
tout, Mesdames, Messieurs !, avait lancé ces détails, parfois très crus, ne nous a en Belgique. Mes clients ont plus peur insolites : « Les personnes qui acceptent
Me Frédérique Beaulieu. Quand elle été épargné. des médias que de la justice. » d’avoir une vie publique doivent aussi
évoque le “Murano”, le club “Tantra”, Demain, le jugement sera remis en accepter que certains faits soient dévoi-
“l’Amigo”, ses voyages à Washington, délibéré. Mais dès avant l’issue de ce « Retransmettre en perspective » lés. Mais évidemment il y a des limites à
pourquoi son récit diffère-t-il systéma- procès, la question du traitement mé- Jamil Jean-Marc Dakhlia, sociologue ne pas dépasser. » Il ajoute : « On dé-
tiquement de celui des autres té- diatique fait débat. Les médias ont-ils des médias à l’Université Sorbonne couvre une personnalité étrange, et, en
moins ? ». Quel crédit accorder à cette simplement exercé leur droit d’infor- Nouvelle – Paris 3 et spécialisé dans la tant que citoyen, je suis légitimement
femme qui ne parle de DSK qu’en évo- mer le public ? Ou sont-ils allés trop recherche sur la « peopolisation » des intéressé par les mœurs des personnes
quant « Monsieur Machin », réifiant loin ? politiques estime aussi que les médias haut placées. » Par exemple, « le fait que
ainsi « l’homme dont elle veut faire un Pour Marc Preumont, professeur de ont rendu compte du procès du Carlton l’ex-patron du FMI puisse croire que
croque-mitaine », comme le dirait droit pénal et de procédure pénale à de façon démesurée : « Près de 300 sept femmes déguisées en prostituées
Me Richard Malka ? l’ULB et avocat pénaliste, le traitement journalistes sont venus couvrir le pro- sont des libertines m’interpelle », ex-
L’avocat de Dodo la Saumure se mé- médiatique est complètement exagéré. cès, et sont repartis dès que Dominique plique-t-il. L’avocat spécialisé dans le
fie, lui aussi, comme de la peste de cette « L’excès devient la norme, nous sommes Strauss-Kahn ne comparaissait plus. » droit des médias conclut : « Le public a
femme « victime d’une médiatisation à l’ère de la lapidation médiatique », re- Selon le sociologue, les médias n’ont pas le droit de savoir, et il est du devoir de la
qui l’a confinée dans un rôle : celui de marque-t-il. L’avocat pénaliste défend, pris assez de recul par rapport à l’af- presse d’informer. »
LA prostituée ». Et il conclut, comme entre autres, Jean-Charles Luperto faire : « Il ne faut pas tout retrans- Pour Jamil Jean-Marc Dakhlia, ce
l’avait fait avant lui la défense de DSK : (PS), ex-président du parlement de la mettre, mais retransmettre en perspec- procès a apporté un aspect positif car
l’affaire du Carlton est un dossier vide Communauté française, inculpé d’ou- tive. » « il permet de s’interroger sur le compor-
qui a coûté une fortune. « Et les affaires trage public aux mœurs pour faits d’ex- Cet avis n’est cependant pas partagé tement des hommes politiques, des mé-
bancales, eh bien, se terminent souvent hibitionnisme, dont le dossier a été mis par Jacques Englebert, avocat spécialisé dias, mais aussi sur la question du
de façon bancale », dit Me Margulis. ■ à l’instruction en octobre dernier. Le 6 dans le droit des médias et également proxénétisme ». ■
STÉPHANE DETAILLE février, le parquet de Namur a annoncé professeur à l’ULB. Il considère qu’il n’y H.H. (st)


LESBRÈVES
ARCOFIN SCRL en liquidation
Drogue : 19 arrestations
Avenue Urbain Britsiers, 5 partir du 1er avril. L’objectif est
1030 Schaerbeek une économie de l’ordre de 10
RPM Bruxelles - 0403.228.109
millions d’euros pour l’Inami. Si la
ne vaste enquête ayant pour origine l’interpellation d’un facturation à l’unité deviendra
Mesdames et Messieurs les actionnaires sont invités à participer à l’assemblée
générale ordinaire des actionnaires qui se tiendra le vendredi 13 mars 2015 à 15h00.
L’assemblée se tiendra au siège social, avenue Urbain Britsiers, 5 à 1030 Schaerbeek.
U homme à l’aéroport de Zaventem a débouché sur l’arresta-
tion en Belgique de 19 personnes, a fait savoir mercredi le
parquet du procureur du Roi de Liège. Le groupe, dont les princi-
bien obligatoire à partir du 1er
avril, les pharmacies quant à
elles pourront toujours délivrer
Ordre du jour: paux membres sont de nationalité tanzanienne, était actif dans les médicaments par boîtes, blis-
1.Prise de connaissance des comptes annuels de l’exercice 2014. l’importation de cocaïne et d’héroïne. Ils ont été interpellés à Liège, ter ou à l’unité, sans aucune obli-
2.Rapport du collège des liquidateurs concernant les travaux de liquidation avec Gand, Louvain, Nivelles et Bruxelles après une intervention quasi gation. En cas de tarification à
l’indication des causes qui ont empêché la liquidation d’être terminée. simultanée des différents arrondissements judiciaires. (b) l’unité, seuls les médicaments ef-
© DR.

3.Rapport du commissaire concernant les comptes annuels de l’exercice 2014. fectivement consommés seront
Pour être admis à l’Assemblée Générale, les associés doivent communiquer à la MAISONS DE REPOS dicaments administrés sous alors facturés. (b) mercredi, confirmant nos infor-
société leur intention d’assister à l’Assemblée Générale par lettre signée ou par Pas encore de médicaments forme « orale-solide », confirme mations relayées hier. Le Vervié-
fax signé. Pour être valable, cet avis doit parvenir au siège de la société (avenue
à l’unité l’association. Mais « la délivrance TERRORISME tois, âgé de 24 ans, a été volon-
Urbain Britsiers, 5 à 1030 Schaerbeek, fax. 02/246.50.01) sous la forme indiquée,
au plus tard le 11 mars 2015, avec mention de l’adresse de l’associé concerné et de L’Association pharmaceutique de ces médicaments continuera L’armée confirme qu’Aoumeur taire dans la composante médi-
son numéro d’actionnaire. belge (APB) a indiqué mercredi telle qu’elle existe aujourd’hui. Le a fait partie de ses troupes cale de l’armée de 2010 à 2012
En vue d’une organisation et d’un déroulement parfaits de cette assemblée, nous que, contrairement à ce qui a été marché n’est pas prêt à délivrer les Un des djihadistes présents sur avant de quitter l’institution de
demandons aux associés de se manifester le plus rapidement possible de la manière relayé dans les médias au cours médicaments à l’unité ». Selon une une vidéo de propagande du son propre chef. Selon un témoi-
indiquée. du week-end (Le Soir de samedi), décision prise vendredi en groupe terroriste Etat islamique gnage de sa famille, recueilli par
Les associés peuvent se faire représenter à l’Assemblée Générale mais uniquement la délivrance à l’unité des médi- conseil des ministres par arrêté (E.I.) dans laquelle des menaces le groupe Sudpresse, Lotfi Aou-
par un autre associé. Chaque associé ne peut représenter qu’un seul autre associé. caments en maison de repos ne royal, la facturation des médica- étaient proférées envers la Bel- meur aurait quitté la Belgique
Accueil des associés et signature de la liste des présences: de 13h30 à 14h45. sera pas obligatoire à partir du 1er ments dans les maisons de repos gique, Lotfi Aoumeur, a bien fait pour l’Algérie il y a un an avant de
Document nécessaire: carte d’identité. Début de l’assemblée : 15h00. avril. La tarification quant à elle et les maisons de repos et de partie de l’armée belge pendant rejoindre la Syrie. (b)
se fera bien à l’unité pour les mé- soins devait être faite à l’unité à deux ans, a indiqué la Defense
Le collège des liquidateurs

8
 MONDE
Le Soir Jeudi 19 février 2015

9
Mahamadou Issoufou, le président
nigérien, sur les récentes incursions meurtrières
du groupe islamiste nigérian Boko Haram :
« On n’attaque pas le Niger impunément.
Le Niger sera le tombeau de Boko Haram.
Nous allons l’écraser. » © AFP.

Si on le veut vraiment,
on peut voir l’éclaircie…

Même la météo était à la tempête,

hier, à Athènes. © REUTERS.

GRÈCE Athènes annonce une « demande d’extension de crédit »

Une timide ouverture dredi pour formuler la demande
d’une extension du programme
du nouveau d’assistance international à la
gouvernement grec. Grèce, qui vient à échéance le 28
Ce sera le test février prochain, date au-delà de
laquelle la Grèce se retrouverait
de la bonne volonté dans les faits livrée financière-
des 18 partenaires ment à elle-même, et dès lors
bientôt en défaut de paiement.
européens.
« Nous devrions prolonger le
programme de crédit de quelques
contient. »
Répondre par une réponse, ce
n’était déjà pas une réponse né-
gative. Mais le commissaire eu-
ropéen revenait ensuite avec une
formule conforme au quasi-ulti-
matum de lundi : « L’extension
du programme est la seule voie
pour aller de l’avant, y compris
les éléments de conditionnalité.
Mais il y a de la flexibilité pos-
hausse de la TVA et un assouplis-
sement du droit du travail. À
Berlin, le porte-parole du mi-
nistre allemand des Finances
Wolfgang Schäuble répondait
déjà : « Il n’est pas acceptable et il
ne sera pas accepté qu’on se lance
dans une extension sans mise en
œuvre des réformes convenues,
les deux choses sont indisso-
ciables. »
grecque, les 19 ministres des Fi-
nances pourraient se réunir ven-
dredi, éventuellement par télé-
phone, pour se prononcer.
On voit se profiler les formes
du compromis, qui porterait
beaucoup sur la forme. Avec un
peu de bonne volonté – mais elle
n’est pas assurée – les partenaires
de la Grèce pourraient considé-
rer qu’en dépit d’une formulation
LES FAITS DU JOUR
Pavlopoulos
élu président
L’ex-ministre conservateur
Prokopis Pavlopoulos, candi-
dat d’Alexis Tsipras, a été élu
mercredi président de la
République hellénique par le
Parlement grec, un poste au

L
e début du dégel ? Le gou-
vernement grec a fait sa-
voir mercredi qu’il allait
déposer ce jeudi matin à l’Euro-
groupe une « demande d’exten-
sion du crédit européen ». Des
trois mots que les 18 partenaires
de la Grèce au sein de l’Euro-
groupe ont exigé d’entendre d’ici
vendredi – « demande d’exten-
sion du programme » – les nou-
veaux dirigeants à Athènes ont
donc consenti à en utiliser deux :
« demande d’extension ». À la fin
de la réunion écourtée des mi-
nistres des Finances de la zone
euro lundi soir, le président de
l’Eurogroupe avait en effet décla-
ré que la Grèce avait jusqu’à ven-
mois afin d’assurer la stabilité
nécessaire pour que nous puis-
sions négocier un nouveau
contrat entre la Grèce et l’Eu-
rope », déclarait mercredi à la ra-
dio allemande ZDF le ministre
hellénique des Finances Yanis
Varoufakis. Prolongement du
crédit, cela satisfait-il à l’exigence
posée par les partenaires euro-
péens ? demandaient les journa-
listes au Vice-président de la
Commission européenne chargé
de l’Euro, Valdis Dombrovskis,
mercredi à Bruxelles. « Nous de-
vons avant tout voir sur papier
ce que propose la Grèce, répon-
dait le dirigeant européen. Voir
s’il y a une demande et ce qu’elle
sible sur ces conditions. » Tra-
duction de texte : le programme
actuel doit d’abord être prolongé,
y compris les (nombreuses)
conditions y afférentes. Car, les
Grecs ont systématiquement
tendance à l’oublier : un nouveau
programme devrait être approu-
vé individuellement par les 18
États membres de la zone euro,
et quatre d’entre eux sont tenus
de le faire dans leurs parlements.
A Athènes, des voix du gouver-
nement issu de Syriza, le parti de
gauche radicale, indiquaient
qu’il ne pouvait être question de
mettre en œuvre le dernier pa-
quet de réformes contenu dans le
« mémorandum », comme la
Les formes du compromis
Mais n’ergotons pas, les nou-
veaux dirigeants grecs ont signa-
lé qu’ils s’apprêtaient à envoyer
une « demande d’extension » :
c’est indiscutablement un pro-
grès. Ce document devrait parve-
nir formellement chez Jeroen Di-
jsselbloem. Il devrait arriver à
temps pour pouvoir être soumis
à l’Euro Working Group, consti-
tué de hauts fonctionnaires de la
zone euro, l’instance de coordi-
nation des travaux de l’Euro-
groupe, qui se réunit ce jeudi ma-
tin à Bruxelles.
Ensuite seulement, en cas
d’avis favorable sur la demande
alambiquée, Athènes a bel et
bien formulé une demande d’ex-
tension de son programme, tan-
dis que Tsipras et les siens pour-
raient soutenir qu’il ne s’agit plus
tout à fait du même programme.
Cela marchera, à condition que
dans ce groupe de 19 où
quelques-uns affectionnent les
formules percutantes, personne
ne cherche à démentir la version
de l’autre… ■
JUREK KUCZKIEWICZ
sur lesoir.be
Retrouvez chaque jour l’actualité
européenne sur notre site : www.le-
soir.be/union-europeenne
rôle honorifique mais aussi
fédérateur dans un pays en
crise. (afp)
La BCE rallonge
ses prêts d’urgence
La BCE a décidé mercredi de
reconduire pour deux se-
maines le mécanisme de
prêts d’urgence accordés
aux banques grecques,
bouée de sauvetage pour le
secteur bancaire du pays.
Ces prêts font office de
parachute pour les banques
grecques, en proie à des
problèmes de liquidités.
(afp)

Les rebelles socialistes se voient maintenant en « résistants »

FRANCE Le Premier ministre Manuel Valls a dû sortir le bouclier de l’article 49.3 face aux frondeurs de son parti
PARIS
DE NOTRE CORRESPONDANT
a presse française les surnomment
L toujours les « frondeurs ». Mais sur
les bancs socialistes, à gauche et au
centre de l’hémicycle de l’Assemblée na-
tionale, la quarantaine de députés PS
qui ont ferraillé contre le projet de « loi
Macron » sont, depuis mardi après-mi-
di, désignés autrement.
Avec leurs alliés verts et commu-
nistes, eux se considèrent comme des
« résistants ». Tandis que pour la majo-
rité des 228 élus du groupe socialiste, ils
sont tantôt « excités », « immatures »,
ou carrément des « traîtres ». « Dès que
la motion de censure présentée par la
droite aura échoué – NDLR : elle sera
votée ce jeudi – notre lynchage va com-
mencer. On est prêts », prévient le dépu-
té Christian Paul, l’un de leurs meneurs.
Qui sont-ils, ces élus PS, si remontés
contre les timides ouvertures libérales
de la loi Macron qu’ils ont contraint le
Premier ministre à la faire adopter sans
vote en engageant, mardi soir, la res-
ponsabilité du gouvernement aux
termes de l’article 49.3 de la Consti-
tution, utilisable une fois par session
parlementaire sur un texte autre que
le projet de loi budgétaire ?
Réponse : surtout des élus jeunes,
convaincus que l’Etat doit garder la
main sur l’économie, pour l’essentiel fa-
vorables lors des primaires socialistes
de 2011 aux candidats Martine Aubry
(finaliste contre François Hollande) et
Arnaud Montebourg (l’ancien ministre
du Redressement productif, puis de
l’Economie, débarqué par Manuel Valls
fin out 2014, en raison de ses critiques).
Les familiers du PS français parlent de
« courant national-républicain-souve- Belfort, plusieurs fois ministre, séna-
rainiste », dont la figure de proue fut teur jusqu’en août.
longtemps, Jean-Pierre A leur tête ? Quelques parlementaires
Chevènement, élu de cajolés par les médias : l’ancien ministre
de l’Education Benoît Hamon (Yve-
lines) qui, tout comme son ex-collègue
en charge de la Culture Aurélie Filipetti
Manuel Valls : (Moselle), préféra quitter le gouverne-
obligé de ferrailler ment aux côtés d’Arnaud Montebourg ;
sur sa gauche... l’ancien syndicaliste étudiant Pouria
© EPA. Amirashi (Français de l’étranger) ; ou
l’ancien ministre de l’outre-mer sous
Jospin, Christian Paul (Nièvre). Et au-
dessus d’eux ? « On ne peut pas oublier
Martine Aubry juge un sénateur PS
proche de leur ligne. Relisez ce qu’elle
écrivait, le 19 octobre, sur son opposi-
tion à la gauche libérale. Tout était
annoncé ! »
L’ancienne patronne du PS fran-
çais de 2008 à 2012, toujours
maire de Lille, mais dépourvue de man-
dat parlementaire, avait ce jour-là tiré à
vue sur la politique économique de
François Hollande. Une attaque liée, se-
lon son entourage, à sa conviction que
Valls est déterminé à reconstruire un
parti plus centriste, sur le modèle euro-
péen tracé par Blair-Schröder-Renzi.
Résumé : le gilet pare-balles du 49.3
qu’a choisi de déployer le Premier mi-
nistre pour protéger ses réformes des
opposants au sein de sa propre majori-
té… ne va lui assurer qu’un répit tempo-
raire. Certes, ces derniers ne voteront
pas ce jeudi avec l’opposition de droite
et rentreront provisoirement dans le
rang. Mais après ? « Appelez-ça une ba-
taille idéologique si vous voulez, car c’en
est une. Nous défendons des idées » nous
disait récemment Aurélie Filipetti… ■
RICHARD WERLY

** 9
Le Soir Jeudi 19 février 2015 Le Soir Jeudi 19 février 2015

10 LEMONDE LEMONDE 11

Obama dénonce le discours extrémiste C’est la brouille entre Kinshasa

et la Force des Nations unies
TERRORISME Le président américain a expliqué que les terroristes ne parlent pas « au nom d'un milliard de musulmans » RD CONGO La Monusco a suspendu son appui à l’offensive contre les rebelles hutus à l’Est
Barack Obama a parfois donné l’impression
d’hésiter dans sa réponse au groupe « Etat
islamique ». hommage Le gardien GOMA
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
e désarmement des rebelles
ENTRETIEN

L « On ne peut pas faire

Il a notamment répondu hier soir
avec un discours fort et offensif à Washington. élevé au rang de héros hutus sévissant depuis vingt
ans dans les forêts congolaises
s’avérait une opération militaire
de procès d’intention
à l’armée congolaise »
Le bourgmestre de Vilvorde et Jan Jambon difficile. Six semaines après la fin Le général fran-
ont aussi participé à ce sommet de l’ultimatum qui leur avait été çais Jean
adressé, « Sokola2 » (nom don- Baillaud est le
sur « l’extrémisme violent ». né à l’offensive qui semblait im- commandant
minente) commence par un dé- adjoint de la
NEW YORK LE CAS LIBYEN sastre politique : une quasi-rup- Monusco au
DE NOTRE CORRESPONDANT ture entre la Monusco et le pou- Nord-Kivu.

W
ashington balbutie-t-
il sa riposte contre le
groupe « Etat isla-
mique » (E.I.) ? C’est l’impres-
sion qui prévalait mercredi, au
deuxième jour d’une réunion in-
ternationale de trois jours sur
« l’extrémisme violent ».
Regroupant des représentants
d’une soixantaine de pays, diri-
geants, experts et ONG, cette
réunion aux contours un peu
flous aurait dû initialement se
tenir en octobre dernier, avant
d’être annulée sans explications.
A l’époque, le secrétaire à la Sé-
curité nationale, Jeh Johnson,
visait à commémorer le trei-
zième anniversaire du 11-Sep-
tembre. Puis le président Barack
Obama a maintenu la formula-
tion plutôt évasive sur l’extré-
misme sous toutes ses formes,
alors que tous les regards
convergeaient vers l’islamisme
radical, désormais considéré
comme une menace mondiale,
avec les événements que l’on sait.
Pour cela, il a été très critiqué
par ses adversaires républicains,
qui fustigent sa pusillanimité
face à un ennemi mortel et pro-
téiforme, tout en étant cloué au
pilori par les associations musul-
manes d’Amérique, qui lui re-
prochent de noyer le poisson et
de faire comme si « la violence
extrémiste était un problème ex-
clusivement musulman », selon
une lettre ouverte adressée au
chef de l’Etat.
Restait en outre à définir le but
d’un tel rendez-vous, organisé
conjointement par les Nations
unies et qualifié de « tunnel sans
fin de discours » par un diplo-
mate européen en poste dans la
capitale américaine.
Ouvrant les débats, le vice-
président Joe Biden a appelé les
quarante participants d’une
table ronde introductive à élabo-
rer « des solutions qui dépassent
le simple emploi de la force mili-
taire ». Seront évoqués durant
ces trois jours la prison et inter-
net, comme « catalyseurs de ra-
dicalisation », mais aussi la me-
nace diffuse des loups solitaires.
Visiblement touché par l’ava-
lanche de critiques formulées
par ses détracteurs, nombreux
aux Etats-Unis, Obama a livré
mercredi soir, dans le sillage de
son vice-président, un discours
combatif, enlevé, éloquent par
moments, désignant clairement
MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE
Menace de shutdown budgétaire
Rouage essentiel dans la lutte des Etats-Unis contre le terro-
risme islamiste, le Homeland Security (ministère de la Sécurité
intérieure) pourrait bien être amené à mettre en sommeil
Pas d’intervention
militaire
« Il n’y a aucune demande
d’intervention militaire étran-
gère » en Libye dans le projet
de résolution présenté par
les pays arabes au Conseil
de sécurité de l’ONU, a
annoncé mercredi le minis-
tère égyptien des Affaires
étrangères. L’Egypte, qui
avait réclamé une telle inter-
vention après la décapitation
par la branche libyenne du
groupe Daesh – Etat isla-
mique – de 21 chrétiens
coptes, semble s’être rangée
aux avis de nombre de pays
occidentaux, pour qui la
meilleure solution actuelle
reste « politique ». (afp)
l’E.I. comme une menace très sé-
rieuse pour l’ensemble de la pla-
nète, et énumérant par le menu
les crimes commis par les djiha-
distes ces derniers mois. Appe-
lant les communautés musul-
manes, « premières touchées, en
des proportions incommensura-
blement plus grandes (que les
non-musulmans) » par la barba-
rie à « dénoncer le discours extré-
miste, qui pervertit » le message
du Coran et « influence » les es-
prits désoeuvrés soumis à la vo-
lonté des prédicateurs. Les terro-
ristes ne parlent pas « au nom
d'un milliard de musulmans »,
a-t-il martelé, précisant passage
que, contrairement à ce que l'E.I.
et al Qaïda veulent faire croire, «
les Etats-Unis, et l'Occident en
général, ne sont pas en guerre
avec l'islam ».
Jusqu’à vendredi, les partici-
pants entendront ainsi, entre
deux discours ministériels, les
exemples des Villes de Minnea-
polis, Chicago, Los Angeles et
Boston, louées outre-Atlantique
pour leurs efforts de prévention
et de réinsertion envers les can-
didats au djihad, grâce à la mo-
bilisation des leaders religieux,
des associations caritatives et
des forces de l'ordre priés de
combiner bons offices et coopé-
ration, loin du tout répressif prô-
né par certaines villes frappées
de violences. « L’intégration (des
jeunes musulmans dans leur so-
ciété d’accueil) est la clé de tous
nos efforts, martelait Joe Biden
mercredi. L’intégration, toujours
l’intégration ! » ■
MAURIN PICARD
Le sommet sur « l’extrémisme violent » s’est ouvert mardi à Washington. Barack Obama y a notamment délivré un message fort
mercredi soir, alors que Hans Bonte, le bourgmestre de Vilvorde, est également monté à la tribune. © REUTERS ET AFP.
Vilvorde « Une politique franche »
es Belges ne sont pas absents
L du sommet contre l’extré-
misme organisé par la Maison
Blanche. Jan Jambon, ministre
de l’Intérieur (N-VA), y est no-
tamment présent, mais il ne de-
vrait pas s’adresser à la presse
avant son retour à Bruxelles, le
dimanche 22 janvier. Le bourg-
mestre de Vilvorde, Hans Bonte
(SP.A), est moins laconique. C’est
de cette ville située non loin de la
capitale belge que les premiers
djihadistes sont partis, en été
2012, combattre en Syrie. La ri-
poste de Vilvorde contre la radi-
Pour le bourgmestre Hans Bonte
(SP.A) les autorités doivent
aussi « tendre la main ». © EPA.
lutte pas contre le radicalisme
seulement en larguant des
bombes en Irak et en Syrie. Il faut
aussi tendre la main aux jeunes
des régions défavorisées. Dire au
nom des autorités fédérales et lo-
cales que nous n’acceptons pas les
attaques à notre liberté d’expres-
sion est essentiel, mais il faut aus-
si renforcer la solidarité dans les
quartiers vulnérables. » Il a ajou-
té : « Dans ce combat, nous ne
pouvons pas pratiquer la poli-
sécurité Les reproches et les questions
de la communauté juive de Copenhague
’aveu des services de renseigne-
L
ment danois (PET) ne sera pas
payant. Mardi, en effet, on appre-
nait que les services pénitentiaires
avaient signalé dans un rapport da-
tant de fin 2014 qu’Omar el-Hus-
sein était en voie de radicalisation
alors qu’il purgeait à l’époque une
peine d’un peu plus d’un an après
avoir agressé au couteau un jeune
Présente à la cérémonie, la Première ministre Helle Thorning-Schmidt
(à droite) n’a pu retenir ses larmes. © EPA.
REPORTAGE
COPENHAGUE
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
openhague a fait ses adieux,
C mercredi après-midi, à Dan
Uzan, l’une des deux victimes tom-
bées samedi et dimanche sous les
balles du terroriste d’origine palesti-
nienne de 22 ans, Omar el-Hussein.
Dan, 37 ans, surveillait l’une des en-
trées de la synagogue de Krystal-
gade lorsqu’il a été mortellement
touché à la tête.
Des images de cortèges funèbres,
de familles en deuil épaulées par les
officiels, auxquelles on s’habituerait
presque, tant les cérémonies d’hom-
mage aux victimes des attentats
perpétrés en Europe se sont succédé
ces dernières semaines.
Trop importante que pour tenir
dans la petite synagogue, la foule
s’est égrainée entre les tombes de
Vestre Kirkegård (le cimetière juif
de Copenhague). Parmi les cen-
taines de personnes venues assister
à ces funérailles placées sous pro-
tection policière, quelques officiels :
la cheffe du gouvernement, Helle
Thorning-Schmidt, le ministre de la
Justice et le Grand Rabbin, Jaïr
Melchior.
Prenant la parole en anglais,
comme pour souligner le caractère
universel de la tragédie, l’un des
proches de la victime a salué le cou-
rage de celui qui a donné sa vie
pour protéger toutes ces personnes
qui, à l’intérieur de la synagogue,
participaient ce soir-là à une bar-
mitsvah, « contre ceux qui veulent la
Surtout sur celles des membres de
la communauté juive qui charge
aujourd’hui la police danoise. Le
président de la communauté reli-
gieuse, Dan Rosenberg Asmussen,
avance le fait que le dispositif de
sécurité autour de la synagogue de
Krystalgade, du musée juif de
Christiansborg et des autres insti-
tutions juives du pays, n’a tout sim-
mort de tous les juifs ». Il a ensuite
décrit un jeune homme serviable,
altruiste mais aussi déterminé.
Très impliqué dans sa commu-
nauté, Dan Uzan était également un
grand sportif. Gardien le soir de sa
mort de la Grande Synagogue, il
l’avait également été pour l’équipe
juive de football Hakoah, et était
membre depuis près de dix ans de
l’équipe de basket de Horsholm (au
nord de la ville). Après avoir fait ses
classes à l’école juive de Copen-
hague, il avait décroché un diplôme
universitaire en économie.
« Ils ne savent pas
que je suis juive »
Présente dans la foule, une Juive
nous expose la raison de sa présence
aux funérailles de cet homme qu’elle
ne connaissait pas. « Pour attester
de l’unité de la communauté et pour
remercier Dan pour ce qu’il a fait. »
Elle nous confie que sa situation est
un peu particulière étant donné
qu’elle travaille dans l’école où a été
scolarisé Omar el-Hussein. « Je ne
me souviens pas de lui mais je
connais quelques-uns de ses amis.
Depuis lundi, nombreux sont ceux
qui viennent me trouver car ils
cherchent une explication à son
acte. En réalité, ils ne savent pas du
tout que je suis juive. Regardez-moi,
je pourrais être de n’importe quelle
origine. Comme quoi, au-delà des
confessions et de l’appartenance à
telle ou telle communauté, c’est la
personne qui compte. » ■
LUDIVINE PONCIAU
role de la police danoise qui ajoute
que la sécurité a été fortement
améliorée depuis les attentats com-
mis ce week-end et qui, faut-il le
rappeler, ont fait deux morts et
cinq blessés.
Le Musée juif
fermé depuis l’attaque
Effectivement, plusieurs disposi-
voir congolais, qui se traduit par
une suspension de la coopéra-
tion d’un côté et de l’autre par
une « déclaration de souveraine-
té » adressée par le président
Kabila lui-même à vingt ambas-
sadeurs convoqués à sa rési-
dence – « Nous ne sommes pas
un pays sous la tutelle de
l’ONU. »
Pour comprendre la gravité de
l’incident, il faut se rappeler que
c’est en 1994 que commencèrent
à affluer au Kivu des milliers de
miliciens et militaires hutus, au-
teurs du génocide au Rwanda,
protégés par l’opération fran-
çaise Turquoise et le Haut-Com-
missariat aux réfugiés de l’ONU.
Depuis lors, plus d’un million et
demi de Hutus, civils et mili-
taires, ont regagné le Rwanda,
mais dans les forêts du Kivu sub-
siste le dernier carré des irréduc-
tibles, quelque 2.000 hommes
en armes entourés de leur fa-
mille et de leurs alliés ou otages
congolais.
Malgré la cohabitation obli-
gée, ces Rwandais sont honnis
par les populations locales, qui
les rendent responsables des
pires atrocités, entre autres à
l’encontre des femmes. L’organi-
sation politico-militaire qui les
représente, les Forces démocra-
tiques pour la libération du
Kinshasa comptait sur les forces onusiennes pour
la planification des opérations et pour leur logistique
Rwanda (FDLR), exige toujours
un « dialogue inter-rwandais »,
refusé par Kigali.
La présence de ces Hutus en-
core imprégnés de l’idéologie du
génocide a été à l’origine des
deux guerres subies par le
Congo. Elle a donné prétexte à
de multiples interventions rwan-
daises, par groupes rebelles in-
terposés (le dernier en date étant
le M23 vaincu en novembre
2013) et, last but not least, elle
fut la principale raison du dé-
ploiement au Congo d’une Force
des Nations unies qui, depuis
2002, représente la plus impor-
tante et la plus coûteuse des opé-
rations de paix (1,5 million de
dollars par an). En 2013, l’un des
LESBRÈVES
Après son retrait de Delbatseve,
l’Ukraine appelle à l’aide
es rebelles pro-russes ont infligé mercredi un nouveau revers
Les blindés de la Monusco en mission sur le terrain, près de Goma :
une polémique qui arrange aussi les deux camps... © AFP.
principaux points des accords de
paix d’Addis Abeba, ratifiés par
tous les pays de la région, fut le
désarmement et le rapatriement
au Rwanda de ce « dernier car-
ré » des FDLR, une opération ju-
gée prioritaire mais qui mit deux
ans à se concrétiser.
En principe, cette opération
aurait dû être menée par les
forces armées congolaises, assis-
tées des Casques bleus de la Mo-
nusco, et surtout de ses contin-
gents tanzanien et sud-africain.
Mais, le 29 janvier dernier, la
crise de confiance a éclaté : le
chef d’état-major congolais, le
général Etumba, a annoncé que
ses forces opéreraient seules. En
réalité, même si les soldats
congolais devront se porter en
première ligne (débusquer les
FDLR dans les forêts ou les ex-
traire des villages), Kinshasa
comptait sur les forces onu-
siennes pour la planification des
opérations et surtout pour leur
logistique : transport de troupes,
distribution des rations alimen-
taires, renseignement grâce aux
drones…
Or, ce soutien, que beaucoup
jugent indispensable, est désor-
mais suspendu : le QG de l’ONU
à New York a jugé qu’il était im-
possible que les Casques bleus
collaborent avec des troupes pla-
cées sous les ordres de deux gé-
néraux congolais figurant sur
une « liste rouge », Bruno Man-
devu et Sikaye Fall, tous deux ac-
cusés d’avoir couvert des crimes
de guerre dans l’Ituri.
Pour leur part, les autorités
congolaises assurent que ces
deux hommes n’ont jamais été
Hanin Zoabi aux élections
La députée arabe israélienne Ha-
nin Zoabi, l’une des figures poli-
tiques les plus controversées
d’Israël, pourra bien se présenter
condamnés au Congo, que cette
« liste rouge » ne leur a jamais
été communiquée, que ces deux
généraux sont réputés pour leur
bonne connaissance du terrain,
et surtout qu’il n’appartient pas
à des forces extérieures d’inter-
férer dans la hiérarchie natio-
nale. Mais l’ONU, visiblement,
tient à appliquer le principe de
vigilance, interdisant à ses
troupes de travailler avec des mi-
litaires accusés de violations des
droits de l’homme.
Reste à savoir si placer deux
officiers contestés à la tête d’une
opération difficile et politique-
ment explosive n’a pas été le pré-
texte que beaucoup attendaient :
les Nations unies, incapables de-
puis vingt ans d’agir concrète-
ment contre un groupe qui justi-
fie leur présence dans la région,
avaient-elles réellement envie de
trouver une solution définitive ?
Quant aux Congolais, qui ont
souvent collaboré avec ces
groupes hutus, soit sur le plan
militaire soit dans le commerce
des minerais, ont-ils vraiment le
désir et les moyens de défaire
leurs anciens alliés ? En outre, à
un an des élections, le pouvoir
craint, non sans raison, les
risques de représailles à l’en-
contre des populations civiles.
A cela s’ajoute le fait que la pé-
rennisation de la guerre au Kivu
arrange beaucoup de monde :
déclarant que 30.000 hommes
sont en opération et n’en ali-
gnant que la moitié, la haute hié-
rarchie militaire s’octroie des bé-
néfices substantiels et des
primes spéciales, qui permettent
de fructueuses « opérations re-
tour », où une partie de l’argent
envoyé au Kivu peut être ramené
à Kinshasa… ■
COLETTE BRAECKMAN
ISRAËL
Pourquoi la Monusco a-t-
elle suspendu son appui à
l’armée congolaise ?
C’est une décision qui a été
prise à New York et je ne veux
pas m’étendre sur ce sujet. Je
tiens simplement à rappeler
que, dans les opérations
contre le M23, nous avions
mené des opérations
conjointes avec les Forces
armées congolaises et je n’ai
pas eu d’exemple de violations
flagrantes des droits de
l’homme. Par notre proximité
sur le terrain, nous pouvons
veiller à la bonne tenue des
troupes. Je peux témoigner du
fait que, dans toute la chaîne
de commandement des
FARDC –
Forces armées de la Répu-
blique démocratique du
Congo, NDLR
–, on prend au sérieux le res-
pect des droits de l’homme car
la réussite des opérations en
dépend.
Etiez-vous prêts pour enta-
mer les opérations contre
les rebelles des FDLR –
Forces démocratiques pour
la libération du Rwanda ?
Sur le terrain, on n’a jamais
été aussi prêts à entamer une
opération contre les FDLR et
on est pratiquement sûrs
d’atteindre des résultats. Le
contexte ici est bien meilleur
qu’au Darfour, au Sud-Soudan,
en Somalie ou même au Liban.
En plus, la population congo-
laise sait très bien ce qu’elle
veut : elle souhaite que les
groupes soient désarmés et
elle manifeste contre nous
chaque fois qu’elle nous juge
inefficaces…
L’opération contre les FDLR
sera-t-elle dure à mener ?
Il s’agit d’un adversaire qui
possède une structure mili-
taire, ses positions se trouvent
à proximité des zones habi-
tées, entourées de beaucoup
de civils. Le désarmement
volontaire n’a rien donné et
maintenant les Congolais
doivent agir. Il faut frapper la
structure militaire des FDLR,
c’est un objectif prioritaire.
C. B.
exemple des vives tensions poli-
tiques qui divisent le pays. Cinq
élus de l’opposition qui tentaient
d’empêcher le débat sur ce texte
ont été blessés lors d’une ba-
garre générale qui les a opposés

européens ont rencontré Rand

calisation de certains habitants
toutes ses activités le 27 février. La raison ? Son budget annuel
est étudiée outre-Atlantique.
de 40 millions de dollars, soumis pour approbation au Congrès
Mardi soir, Hans Bonte a lon-
américain, se retrouve pris en otage au Sénat, victime d’une
querelle vicieuse entre Barack Obama et l’opposition républi- guement rencontré le vice-pré-
caine. Cette dernière, qui a pris les commandes de la Chambre sident Joe Biden. Ce dernier était
haute depuis les élections de mi-mandat de novembre dernier, « visiblement bien préparé », a
a pris la décision étonnante de lier le destin de deux mesures confié le bourgmestre à nos
législatives concernant la sécurité intérieure : ils ont condition- confrères du Knack. « Il savait
né le vote des crédits pour le Homeland Security et ses qui nous étions, le bourgmestre de
230.000 employés, au gel de ceux destinés à la régularisation Rotterdam (Ahmed Aboutaleb,
massive de 5 millions d’immigrés. Cette dernière décision avait NDLR) et moi-même, et nous a
été prise par Obama fin 2014, sur décret présidentiel, amenant pris à part pour nous poser des
les républicains fous de rage à promettre de la bloquer à tout questions. » Joe Biden a souligné
prix. La minorité démocrate au Sénat s’est aussitôt opposée à « l’innovation » et « la fran-
cette double mesure inique, dénonçant un curieux mélange chise » des deux Villes en matière
entre lutte antiterroriste et joutes politiques minables. de lutte contre le radicalisme.
M. P. Ensuite, les deux bourgmestres
Beers, du « Security Home-
land » : « C’est l’un des mieux
placés du département et c’est lui
qui conseille le président, précise
Bonte, toujours au Knack. Il
avait des questions sur notre ap-
proche. Nous avons échangé nos
expériences pendant une heure. »
A la Maison-Blanche, le bourg-
mestre socialiste a adressé un
message très clair aux Améri-
cains, résumé par une formule
forte : « Un poing fermé pour ce-
lui qui commet la violence, mais
aussi une main tendue vers ceux
qui en ont besoin. » Détails, via
l’agence de presse Belga : « On ne
tique de l’autruche. »
Hans Bonte s’est dit « très im-
pressionné » par l’environne-
ment, le bâtiment, l’atmosphère,
les autres invités et Joe Biden lui-
même. Il a également remarqué
l’approche, très développée aux
Etats-Unis, du « counter narra-
tive » : le contre-récit visant à
contrer les messages de radicali-
sation sur internet. « A mes yeux,
il y a là d’intéressantes leçons à ti-
rer pour notre enseignement, sur
la manière de parler aux jeunes
sensibles à la radicalisation. »
Hier, le bourgmestre a partici-
pé à une rencontre sur la déradi-
calisation en présence de nom-
breux experts. ■
A.-C.B.
homme dans une gare de Copen-
hague.
Connu des services de police, fi-
ché comme terroriste potentiel bien
que, comme le soulignent les ser-
vices de renseignement danois, rien
ne pouvait laisser présumer qu’il
s’apprêtait à commettre la pire at-
taque terroriste que le Danemark
ait connue jusqu’ici, le jeune délin-
quant de 22 ans du district de Nør-
rebro est passé entre les mailles du
filet. Il ne lui aura fallu que deux
semaines après sa sortie de prison
pour passer à l’action.
Aurait-on pu l’en empêcher ?
Comme au lendemain des atten-
tats de Paris, la question est ici, à
Copenhague, sur toutes les lèvres.
plement pas été renforcé après l’at-
tentat de Charlie Hebdo à Paris,
rapporte nos confrères du Jyllands-
Posten.
Une information contredite par
la police de Copenhague qui certifie
que les institutions juives étaient
bien surveillées avant l’attentat de
Paris et que le niveau de sécurité a
été relevé immédiatement après.
Mais qui refuse de produire tout
document attestant de la mise en
place de ces mesures. « Aucune
preuve ne sera fournie car il est
hors de question de dévoiler ce que
nous faisons. Mais si le premier mi-
nistre ou le ministère de la justice
le demande, nous fourniront les
documents expliquant ce que nous
avons fait », a indiqué un porte-pa-
tifs de sécurité ont été mis en place
ou renforcés depuis le début de la
semaine. Le Musée juif danois de
Copenhague est fermé depuis l’at-
taque et la police effectue des pa-
trouilles dans le quartier.
Selon le site « TheJewishweek »,
l’école juive de Copenhague, fermée
depuis lundi, a rouvert ses portes
mercredi. Mais les 200 étudiants
restent placés sous haute sur-
veillance policière. Enfin, selon le
Copenhagen Post, les locaux de la
radio locale juive, Radio Shalom,
basée dans le quartier sensible de
Nørrebro, restent fermés jusqu’à
nouvel ordre. Trop risqué d’émettre
pour l’instant, estime les services
de renseignement. ■
L. Po.
L militaire aux autorités de Kiev, forçant l’armée ukrainienne à
abandonner après des combats acharnés la ville de Debalt-
seve, verrou stratégique pour le contrôle de l’est du pays en proie
aux législatives de mars, la Cour
suprême ayant invalidé mercredi
l’interdiction prononcée contre
à leurs collègues du Parti de la
justice et du développement,
l’AKP, au pouvoir. (afp)
depuis dix mois à une insurrection séparatiste. Les séparatistes elle par la Commission électo-
soutenus par Moscou, parachèvent ainsi des avancées militaires rale. La Cour a également remis TUNISIE
débutées durant l’été. La zone contrôlée par les rebelles est relative- en selle un membre de la droite Attaque terroriste
ment homogène et fait la jonction entre les territoires séparatistes radicale israélienne, Baruch Mar- Quatre gendarmes tunisiens ont
des régions de Lougansk et de Donetsk. En préambule d’une réunion zel, lui aussi frappé d’interdiction été tués tôt mercredi dans une
du Conseil de sécurité nationale et de défense, le président ukrai- la semaine passée. (afp) attaque près de la frontière algé-
nien, Petro Porochenko (notre photo), a an- rienne, principal maquis djiha-
noncé que son pays demanderait l’envoi TURQUIE diste de Tunisie, selon les autori-
d’une mission policière de l’Union euro- Bagarre au Parlement tés qui enregistrent leurs pre-
péenne dans l’est du pays. Ce serait Le Parlement turc a été, une nou- miers morts depuis le début de
« la meilleure option (…) pour garantir velle fois, le théâtre, dans la nuit l’année. L’attaque, menée par un
la sécurité, dans une situation où le de mardi à mercredi, d’une vio- groupe d’une vingtaine
cessez-le-feu n’est respecté ni par lente altercation entre députés d’hommes, s’est produite à non
la Russie, ni par ceux qui la autour d’un projet de loi très loin du mont Chaambi, principal
soutiennent », a affirmé M. controversé renforçant les pou- lieu d’implantation d’une série de
Porochenko. (afp) voirs de la police, nouvel groupes djihadistes. (afp)

**** 10 **** 11
Le Soir Jeudi 19 février 2015

12 BRUXELLES

Un cursus qui ne coule pas de source

FORMATION
Certaines filières
n’arrivent pas à trouver
un personnel qualifié
et préfèrent créer
leur propre formation.
Mais le parcours
administratif est long
pour ces cursus de niche
pourvoyeurs d’emplois.
Saint-Josse espère lancer une formation de fontainiers fin mars
Le réseau de distribution
de l’eau à Bruxelles est vétuste
cours pratiques, elle doit notam-
ment envoyer ses élèves au centre
de compétences « Le polygone de
Un avenir qui n’est pas bouché
l’eau », à Verviers. Ce centre per-
met aux étudiants de s’exercer
dans des conditions proches du
pour les jeunes bouchers
réel, puisqu’il reconstitue un ré-
seau de distribution d’eau.
Afin de ne pas perdre trop de
temps, Bruxelles Formation a
donné la possibilité aux Missions
locales de déposer leurs dossiers
de nouvelles formations pour les
étudier avant la publication de

L
es experts de l’emploi à
Bruxelles dénoncent sou-
vent le manque de forma-
tion des demandeurs d’emploi.
Un des objectifs des Missions lo-
cales est de créer des formations
pour des métiers très spécifiques
qu’elles jugent porteurs pour les
années à venir. Avant de recevoir
le premier demandeur d’emploi,
le parcours est long et complexe
d’un point de vue administratif,
comme le démontre la création
d’une formation de fontainiers
par la Mission locale de Saint-
Josse.
Tout d’abord, une équipe doit
déterminer quels seront les be-
soins des employeurs dans les
années à venir. « Nous analysons
le marché de l’emploi en partici-
pant à de nombreuses confé-
rences et rencontres dans tous les
domaines, afin d’identifier des
métiers de niche pour lesquels
Bruxelles Formation ne peut pas
forcément apporter une réponse
rapidement, explique Claire De-
gouys de la Mission locale de
Saint-Josse. Une fois le métier
identifié, nous devons trouver
des personnes ressources pour
monter la formation. »
Le dossier s’étoffe grâce à la
création de modules comme l’er-
gothérapie, la gestion, le français,
le savoir-être… On calcule le
nombre d’heures de cours, la du-
rée des formations théorique et
pratique, et des stages. « Pour le
métier de fontainiers, nous
avions eu des contacts avec les
personnes travaillant dans les
métiers de l’eau, qui expliquaient
que le réseau de distribution était
en très mauvais état et que dans
les années à venir, d’importants
chantiers allaient avoir lieu.
Pourtant, il n’existe pas de for-
mation pour fontainiers en Ré-
et doit être remplacé dans les
années à venir. © ALAIN DEWEZ.
gion bruxelloise. Or, nous allons
avoir besoin de ces ouvriers qui
pour l’instant apprennent sou-
vent sur le tas. »
En juin, la Mission locale a ren-
du un dossier contenant le
nombre d’heures dont elle avait
besoin à Bruxelles Formation,
qui doit approuver toutes les for-
Pour cette formation
très technique,
la Mission locale a besoin
d’environ 60.000 euros
mations pilotes de la Région. En
septembre, elle a étoffé son tra-
vail pour expliquer la pertinence
d’un tel projet, et en janvier, le
comité de gestion de Bruxelles
Formation se réunit pour ap-
prouver ou non la nouvelle fi-
lière.
Seulement, cette année, le visa
ne peut encore être délivré car
pour financer ce cursus, la Mis-
sion locale doit répondre à un ap-
pel à projets du Fonds social eu-
ropéen qui n’a toujours pas été
publié. « Il aurait dû l’être en
2014, puisqu’il court sur la pé-
riode 2014-2020, précise Pascale
Scheers, directrice de la Mission
locale de Saint-Josse. Sans cet
appel qui concerne les formations
innovantes, nous ne pouvons ob-
tenir les subsides nécessaires à sa
tenue. Nous voudrions également
réserver trois places dans le cadre
de la Garantie jeunes. Or, là aus-
si, l’appel à projets n’a toujours
pas été publié et nous souhaitons
démarrer notre formation le 23
mars. »
Pour cette formation très tech-
nique, la Mission locale a besoin
d’environ 60.000 euros. Pour les
l’appel à projets européen. Ainsi,
une fois celui-ci lancé, Bruxelles
Formation pourra délivrer son
visa rapidement.
Selon le cabinet du ministre de
la Formation pour la Cocof, Di-
dier Gosuin (FDF), un accord se-
rait intervenu dans la répartition
des montants donnés par l’Eu-
rope entre la Cocof, la Fédération
Wallonie Bruxelles et la Région
wallonne. L’appel à projets du
Fonds social européen devrait
donc être publié dans les jours à
venir.
Il faudra une quinzaine de
jours à la Cocof pour étudier le
dossier de candidature déposé
par les Missions locales. Puis
Bruxelles Formation donnera
son visa. La formation devrait
donc pouvoir débuter le 23 mars
prochain.
Cela ne veut pas dire pour au- Viangro emploie 650 personnes dans son usine d’Anderlecht. © PABLO GARRIGOS.
tant que la Mission locale recevra
les subsides. « Les retards sont es métiers en pénurie ont grossiste en viande de la capitale, marchés.
importants dans le paiement, no-
tamment de la part de l’Europe,
L été identifiés voici quelques
années par Actiris. Parmi eux,
a décidé de mettre la main au
portefeuille pour former ses fu-
Dès la rentrée de septembre
prochain, des cours de niveau se-
qui nous doit cinq ans de sub- celui de boucher-charcutier. turs employés, en invitant les condaire supérieur se tiendront
sides », conclut la directrice. ■ Pour tenter d’y remédier, l’entre- élèves de l’Institut Roger Lam- à l’Institut Lambion et sur la
VANESSA LHUILLIER prise Viangro, le plus important bion à venir se former dans leur chaîne de Viangro. Cette utilisa-
usine. tion permettra aux étudiants de
EN PRATIQUE A Bruxelles et en Wallonie, travailler dans des locaux aux
entre 2012 et 2014, plus de 200 normes de l’Afsca, mais aussi de
Comment participer ? boucheries ont fermé leurs faire connaissance avec le
portes. Souvent, les gérants ne monde de l’entreprise. Les droits
Huit personnes se sont déjà inscrites suite à la séance d’infor-
mation mais 14 demandeurs d’emploi peuvent y participer. Il trouvent pas de jeunes pour les d’inscription seront de 180 eu-
faut être demandeur d’emploi inscrit chez Actiris, avoir une remplacer. Pour tenter de com- ros, et une cinquantaine de
bonne condition physique, une connaissance du français et ne bler la demande, l’Institut Lam- jeunes pourront suivre les cours.
pas souffrir ni de vertige ni de claustrophobie. bion a mis en place un nouveau « Nous avons de grandes diffi-
Du 23 mars au 3 avril, on lui présentera le métier afin qu’il dossier pédagogique. cultés à recruter un personnel
puisse déterminer si cela lui convient. Il a noué un partenariat avec la qui est déjà formé, précise Bri-
Jusqu’en août, le stagiaire est formé au métier, puis suivra un société Viangro, située à Ander- gitte Borremans, fille du fonda-
stage d’un mois. Durant la formation, il apprendra le calcul, la lecht. Celle-ci emploie plus de teur de l’entreprise. Ils sont peu
lecture de plans, la pose en tranchées, les raccordements, le 650 personnes, souvent peu qua- nombreux à choisir cette filière et
secourisme, la rédaction de rapports… lifiées lorsqu’elles arrivent dans c’est un métier difficile. » Grâce à
Après ce type de formation, en général, le taux de remise à l’entreprise. Elles sont formées ce partenariat, Viangro espère
l’emploi est de 65 à 75 %. par les employés plus anciens ne plus connaître de problèmes
pour « portionner » les mor- de recrutement. ■
Infos : 02/210.89.39 ceaux de viande qui finiront V.Lh.
dans les barquettes de nos super-

diagonale Bourgeois Les mammifères recensés LESBRÈVES

et le courriel
dans la capitale Colis suspect à Etterbeek
qui courrouce n colis suspect a été découvert mercredi matin aux abords

ien introduite à l’Europe, ou encore fer

B de lance d’un réseau d’entrepreneurs
issus de la diversité, Delphine Bourgeois
possède un carnet d’adresses bien fourni.
Reste à l’utiliser à bon escient, ce que
l’échevine ixelloise (MR) a peut-être omis
de faire en envoyant sa newsletter électo-
rale lors des scrutins de 2012 (commu-
nales) et de 2014 (régionales). La question
s’est posée à la lecture de l’info de nos
confrères de la RTBF, qui révèlent qu’une
plainte a été déposée à l’encontre de l’élue
auprès de la commission de la vie privée.
C’est que Delphine Bourgeois aurait sé-
rieusement courroucé l’une des destina-
taires de sa bafouille d’auto-promo, sa-
chant que les candidats ne peuvent utiliser
leurs fichiers de données personnelles que
si l’électeur en a été averti et a accepté que
ses données soient ainsi utilisées.
Ce qui n’était pas le cas de la plaignante
qui, selon nos confrères, avait dès 2012
exigé le retrait de son nom du fichier, la
commission s’étant alors contentée d’un
rappel à l’ordre envers la libérale. Qui au-
rait récidivé deux ans plus tard. Nouvelle
plainte donc, mais avec cette fois une réci-
dive qui a poussé la commission à trans-
mettre le dossier au parquet, qui pourrait
infliger une amende allant de 100 à
100.000 euros ! Ce qui fait cher l’électeur.
A fortiori quand il ne vote pas pour vous. ■
PATRICE LEPRINCE
ENVIRONNEMENT Un appel à contributions de Natagora
Vous voyez un renard dans le parc du Cinquantenaire, comme ici ? Faites-le savoir. © AFP.
n ce début d’année, les associations Natuur-
E punt et Natagora, qui ont pour but de pré-
server la nature et la biodiversité en Belgique,
ont décidé de lancer un projet d’atlas des mam-
mifères. Cet atlas sera composé de cartes mon-
trant la répartition des espèces de mammifères
dans Bruxelles afin que le grand public puisse vi-
sualiser les endroits où il pourrait rencontrer
telle ou telle espèce vivant dans la capitale. De
plus, cet atlas permettra également de voir
quelles espèces de mammifères présentes sur
Bruxelles sont menacées et ont besoin de protec-
tion. Un tel recensement n’a plus été effectué de-
puis 2001 et durera deux ans.
Mais ce n’est pas tout : pour réaliser ce recen-
sement, l’administration bruxelloise demande
votre participation : si vous repérez un mammi-
fère sauvage dans la capitale (renard, fouine,
écureuil, hérisson, chauve-souris, etc.), que ce
soit dans un parc, dans une cour, ou dans la rue,
vous pouvez vous connecter sur le site www.at-
lasmammiferesbruxelles.be pour procéder
vous-même au recensement. Là, il vous suffit
d’indiquer quel animal a été aperçu, où et quand,
pour que le tour soit joué ! Mieux : si vous possé-
dez un smartphone, trois applications (Obs-
Mapp pour Android, iObs pour iOS et WinObs
pour Windows phone) vous permettent de re-
censer l’animal, d’envoyer sa photo et de donner
sa position exacte via la géolocalisation dispo-
nible sur votre téléphone. Vous pouvez égale-
ment recenser les animaux morts, sur la chaus-
sée ou ailleurs, via ce site et ces applications.
La ministre bruxelloise de l’Environnement,
Céline Fremault (CDH), insiste sur l’importance
d’un tel projet : « Pour savoir comment se porte
la biodiversité à Bruxelles, il est important de
connaître les espèces présentes, leur population
et leur répartition. C’est sur base de ces informa-
tions que l’on sait quelles espèces nécessitent plus
de protection. » Elle précise même qu’il s’agira
du premier « atlas participatif » en région
bruxelloise. ■
V.Ch. (st.)
U de l’Ambassade du Maroc située à Etterbeek. Un péri-
mètre de sécurité a été installé et le Service d’enlèvement
et de destruction d’engins explosifs (Sedee) s’est rendu sur les
lieux. Après inspection du colis, il s’est avéré que ce dernier était
en fait un sac contenant des documents, a indiqué la zone de
police Montgomery. Un membre du personnel de l’Ambassade du
Maroc a découvert vers 10h ce colis suspect près du bâtiment, et
a alerté les services de police. Un périmètre de sécurité a été
installé et les bâtiments à proximité de l’Ambassade, ainsi que
l’Ambassade elle-même, ont été évacués. L’évacuation concernait
une trentaine de personnes. Le périmètre de sécurité a été levé
vers 11h30, et la circulation a été rétablie. (b)
LOISIRS
Bruxelles au Monopoly ?
La société Hasbro a lancé mer-
villes du monde pourront égale-
ment tenter leur chance pour
s’approprier l’une des deux cases
credi un sondage pour détermi- restantes du nouveau Monopoly.
ner quelles villes du monde sont Le résultat des votes sera annon-
dignes de figurer dans la nouvelle cé le 19 mars. (b)
édition mondiale du Monopoly
« Here & Now », a-t-elle indiqué.
Bruxelles figure parmi les 80
lieux présélectionnés. L’élection
des nouvelles propriétés qui figu- RETROUVEZ
TOUS LES
reront sur le plateau du célèbre
jeu se déroulera via le site inter-
net www.votemonopoly.com. Les
internautes ont jusqu’au 4 mars PROGRAMMES
pour voter pour les villes présé-
lectionnées qu’ils aimeraient voir
DE CINÉMA SUR
apparaître sur le plateau du jeu.
Ce dernier sera commercialisé
dans le monde entier en fin d’an-
née. Du 3 au 9 mars, toutes les

12
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

LESMARCHÉS 13
LE POINT SUR LES BOURSES LES INDICES
dernier indice diff. en % il y a un an
Marchés confiants LONDRES STOCKHOLM / COPENHAGUE / HELSINKI U Euronext 100 941,31 +0,86 816,82
DFTSE 100: 6 898,08 -0,00% UStockholm: 1 652,15 1,30% U Next 150
Les Bourses européennes ont clôturé en hausse, saluant la UFTSE Eurotop 100: 3 041,05 0,61% UCopenhague: 830,03 1,77%
2286,31 +0,95 2022,78
confirmation par la Grèce qu’elle allait demander ce jeudi la UHelsinki: 3 389,67 0,77%
D DJIA 18029,85 -0,10 16130,40
U Nasdaq 4906,36 +0,14 4272,78
prolongation de six mois du programme d’aide européen. Cela a U Nasdaq 100 4390,91 +0,13 3679,43
notamment éclipsé des indicateurs économiques décevants aux UFRANCFORT / DAX D S&P 500 2099,68 -0,03 1840,76
Etats-Unis au niveau de la production industrielle, et des mises 10 961,00 D S&P/TSK index (Canada) 886,47 -0,54 806,88
en chantier de nouveaux logements. Sur Euronext Bruxelles, le
0,60% U Hang Seng (Hong Kong) 24832,08 +0,19 22587,72
U Bovespa (Brésil) 50635,92 +0,00 46599,00
Bel20 a progressé de 0,62 % malgré le repli du poids lourd AB U RTS (Russie) 929,35 +3,88 1343,62
InBev (-0,8 %), victime de son succès de la veille. Elia (+4,5 %) a UPARIS / CAC 40 U Mibtel (Italie) 21659,33 +1,85 20478,53
profité d’un relèvement de recommandation de neutre à sur- 4 799,03 U Nikkei 225 (Japon) 18199,17 +1,18 14843,24
0,95%
performance par les analystes d’Exane. D’Ieteren (+3 %) et
Bekaert (+2,4 %) se sont également illustrés. Hors indice, Lotus
UBEL 20 UEuro Stoxx 50
3595,82 +22,23 (+0,62%) 3465,80 +27,36 (+0,80%)
Bakeries (+1,7 %) a progressé malgré le fait que la Banque De- UZURICH / MARCHÉ SUISSE BRUXELLES / AMSTERDAM
groof a abaissé son avis à conserver. EVS (+5,3 %) était recher- 8 800,71 UBel 20: 3 595,82 0,62%
0,60% UBel All-Share: 12 850,00 0,28%
ché à la veille de la publication de ses chiffres annuels. Argen-x UBel Mid: 4 246,88 0,79%
UBel Small: 11 339,19 0,20%
(+9,4 %) a bondi à la suite de l’annonce d’un contrat de licence UMADRID / IBEX 35 ULISBONNE / PSI 20 UAEX: 467,32 0,84%
avec le groupe suisse Lonza concernant la production des traite- UAMX: 698,24 0,68%
10 805,30 5 486,30
UAScX: 679,46 0,62%
ments développés par la société biotechnologique. 1,00% 1,30%

C.B.

PRIX À LA CONSOMMATION EURONEXT BRUXELLES - ACTIONS BELGES ET ÉTRANGÈRES OBLIGATIONS SECTEUR PUBLIC
Indices 01/2015 12/2014 01/2014
santé 2013 100.61 100.40 100.60 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Libellé int. facial cjour c.préc. Volume
normal 2013 99.85 99.98 100.50 BEL20 Emakina Group 9,20 9,20 +0,00 15,00 800 Sipef 51,25 51,72 -0,91 -8,92 5484 04.09.11 3,00+ 104,47 104,47 0
santé 2004 121.51 121.25 121.49 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Eryplast 1,40 1,40 +0,00 -22,22 1200 smartphoto 0,29 0,29 +1,40 -48,21 23713 04.03.15 4,00+ 100,25 100,25 0
normal 2004 122.22 122.38 123.01 AB InBev 106,90 107,75 -0,79 49,25 1137584 Euronav 10,50 10,39 +1,06 10,18 562828 Sofina 95,00 94,99 +0,01 12,09 13229 04.03.15 2,50+ 100,03 100,18 3000
santé 1996 138.24 137.95 138.22 Ackermans & vH. 108,45 107,00 +1,36 32,86 29991 EVS Broadcast Equip. 31,67 30,07 +5,32 -27,38 32965 Softimat 2,17 2,17 +0,00 -25,94 4105 04.06.15 4,10+ 101,17 101,17 0
normal 1996 140.46 140.64 141.37 Ageas 31,85 31,78 +0,20 4,15 443823 Exmar 9,34 9,06 +3,15 -19,59 79280 Solvac 133,00 133,00 +0,00 12,34 254 04.06.15 2,20+ 100,62 100,62 0
santé 1988 166.67 166.32 166.65 Befimmo 66,99 66,90 +0,13 38,59 42045
normal 1988 172.39 172.62 173.51 Bekaert 28,68 28,02 +2,36 9,92 159188 Fagron 34,28 34,16 +0,37 14,27 122937 Spadel 74,94 74,95 -0,01 2,69 1 04.09.15 4,15+ 102,27 102,27 0
Base 1981 233.21 233.51 234.73 Floridienne 74,98 74,99 -0,01 -9,66 20 Sucraf A en B 4,35 4,35 +0,00 335,00 1000 04.09.15 2,05+ 101,03 101,08 3000
Base 74-75 359.17 359.64 361.51 Belgacom 34,94 34,46 +1,41 68,89 892959 Fluxys 'D' 26,30 26,46 -0,57 -5,21 1395 Suez Environ.Co 16,17 16,20 -0,19 28,05 635346 04.12.15 4,00+ 103,06 103,06 0
Base 1971 492.05 492.69 495.25 bpost 23,96 23,78 +0,76 66,45 210586 Fountain 1,79 1,73 +3,47 -28,90 600 Ter Beke 71,80 71,00 +1,13 30,83 1695 04.12.15 2,35+ 101,80 101,80 0
Base 1966 585.00 585.76 588.81 Cofinimmo 108,05 107,25 +0,75 35,85 41295 Galapagos 19,65 19,54 +0,59 7,97 72726 Tessenderlo 24,56 24,05 +2,10 37,87 96642 04.03.16 3,75+ 103,74 103,74 0
Delta Lloyd 17,24 17,30 -0,38 -1,08 1043574
D'Ieteren 30,23 29,34 +3,03 -17,67 52174 Gimv 41,17 41,00 +0,41 18,38 16064 Texaf 34,80 34,80 +0,00 -0,17 236 04.03.16 3,20+ 103,16 103,16 10000

PRIX PÉTROLIERS
Global Graphics 2,39 2,40 -0,42 61,49 68234 Think-Media 0,28 0,28 +0,00 -45,10 7700 04.06.16 4,10+ 105,24 105,24 0
Colruyt 41,54 41,08 +1,13 9,43 169983 Greenyard Foods 14,64 14,20 +3,10 34,93 7367 ThromboGenics 7,90 7,86 +0,48 -59,08 49712 04.06.16 3,25+ 103,91 103,91 0
Elia 39,65 37,96 +4,47 19,60 110333 Hamon 9,50 9,22 +3,04 -38,19 10235 Tigenix 0,75 0,75 +0,13 -16,22 401388 04.09.16 4,35+ 106,58 106,58 0
Essence(euro/l) Delhaize Group 77,16 76,82 +0,44 59,65 344273 Home Invest Belg. 93,55 93,55 +0,00 28,38 2745 Total 47,26 47,28 -0,03 12,06 5353346 04.12.16 4,00+ 106,86 106,86 0
GBL 76,46 75,93 +0,70 14,53 68187
Super sans plomb 95 10ppm : 1,4230 (+0,0200) IBA 18,70 18,73 -0,16 141,29 17728 Tubize (Fin.de) 55,42 55,18 +0,43 10,76 4368 04.12.16 4,00+ 106,89 106,86 1766000
GDF Suez 18,68 18,74 -0,32 14,52 4637387
Super sans plomb 98 10ppm : 1,4880 (+0,0160) Iep Invest 4,90 4,84 +1,24 81,36 1974 U&I Learning 1,50 1,50 +0,00 -3,85 50 04.03.17 3,75+ 107,33 107,33 0
Diesel(euro/l) KBC 53,12 51,99 +2,17 19,17 876948 Immo Moury 56,00 53,98 +3,74 18,45 347 Unitronics 1,08 1,09 -0,92 31,71 650 04.03.17 2,35+ 104,46 104,46 0
Solvay 123,65 122,70 +0,77 13,07 193989 Immobel 47,22 47,50 -0,59 30,19 1202 Van de Velde 46,25 46,00 +0,54 38,37 13693 04.06.17 3,50+ 107,65 107,64 60000
Gasoil routier à faible teneur en soufre : 1,2930 Telenet Group Holding 50,21 49,46 +1,51 13,30 84792 ING Groep 12,62 12,38 +1,90 19,00 19861251 VGP 27,52 25,60 +7,48 52,95 2432 04.09.17 3,40+ 108,23 108,23 0
Gaz(euro/l) UCB 65,26 65,02 +0,37 21,39 343039
Umicore 37,02 36,40 +1,70 10,70 604932 Intervest Offices & 27,28 26,50 +2,96 52,66 8906 Vastned Retail Belgium 60,50 61,50 -1,63 18,56 1342 04.12.17 3,35+ 108,85 108,85 0
LPG : 0,4960 (+0,0410) Jensen-Group 19,47 19,48 -0,05 40,81 9622 Vranken-Pommery 25,50 25,21 +1,15 15,80 2528 04.03.18 3,25+ 109,31 109,28 90000
Propane Vrac >2000l : 0,4656 (+0,0301) KBC Ancora 29,57 28,91 +2,28 2,67 53702 Warehouses 65,20 65,12 +0,12 29,02 418 04.06.18 3,00+ 109,19 109,18 1000
Mazout(euro/l) AUTRES ACTIONS Keyware Technologies
Kinepolis
0,61
40,24
0,60
39,66
+1,67
+1,48
-21,04
75,40
6274
26966
WDP 73,47
Wereldhave Belgium 104,15
72,35
102,00
+1,55
+2,11
46,18
36,44
32493
3374
04.09.18
04.12.18
2,75+
3,00+
108,94
110,47
108,94
110,47
0
0
Gasoil de chauffage, min.2000 l : 0,6466 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol.
Gasoil de chauffage extra, min.2000 l : 0,6588 4Energy Invest 3,15 3,15 +0,00 -30,00 196 Leasinvest 94,10 92,92 +1,27 30,48 1913 Zenitel 0,84 0,78 +7,69 12,80 4808 04.03.19 3,75+ 114,09 114,10 15000
Ablynx 11,26 11,04 +2,04 27,23 162213 Lotus Bakeries 1185,10 1165,05 +1,72 47,90 985 Zetes Industries 26,12 26,08 +0,15 41,74 3180 04.06.19 3,75+ 114,93 114,93 0
ABO-Group 4,83 5,00 -3,34 -87,92 2600 MDxHealth 5,52 5,70 -3,16 60,00 299047 04.09.19 3,50+ 114,61 114,57 5000
DPétrole brent en dollar par baril Accentis
Aedifica
0,02
60,00
0,02
59,50
+5,30
+0,84
19,55
21,79
416066
11258
MediVision
Melexis
0,01
48,61
0,01
48,12
+0,00
+1,01
—
85,24
1000
47710
04.12.19
04.03.20
4,20+
3,10+
118,61
114,00
118,60
114,00
85000
0
60,53 -2,00 (-3,20%) Agfa-Gevaert 2,15 2,13 +0,75 4,32 187629 Miko 76,95 76,99 -0,05 13,78 407 Rég. Wall. int. facial cjour c.préc. Volume
Alcatel-Lucent 3,50 3,40 +2,76 11,87 19871662 Mobistar 19,62 19,70 -0,41 40,24 150733 28.09.19 0,78+ — — 0
ArcelorMittal 9,88 9,69 +1,91 -17,11 11398292 Montea 37,25 37,40 -0,40 34,85 5942 08.04.30 4,25+ — 100,00 0
Ascencio 60,28 60,00 +0,47 23,50 3117 Mopoli (gew.) 328,07 328,07 +0,00 — 4
Atenor Group

Banimmo
42,02

8,35
42,04

8,30 +0,60
-0,06 27,64

0,60
5329

5600
Moury Construct

Neufcour-Cie Fin.
131,90

8,60
130,00

8,60
+1,46

+0,00
39,33

—
70

5
Aux côtés du Soir
bpost 23,96 23,78 +0,76 66,45 210586 NewTree 2,20 2,20 +0,00 -23,61 988
Banque Nationale 3405,35 3422,00 -0,49 12,49 150 Nyrstar 3,58 3,58 -0,06 48,67 682965
Barco
Belreca
57,77
95,00
57,70
95,00
+0,12
+0,00
9,28
—
19121
10
Option
Pairi Daiza
0,29
46,50
0,29
46,53
-2,05
-0,06
-15,88
-3,35
174348
69 soutient
TAUX D'INTÉRÊT
Beluga
Brederode
Campine
1,59
31,78
12,21
1,59
31,75
12,21
+0,00
+0,09
+0,00
-32,98
16,57
-6,79
215
13888
450
PCB
Peugeot
Picanol
5,24
14,40
35,90
4,86
13,50
36,00
+7,82
+6,71
-0,29
-33,08 170
-56,28 10385648
20,45 3546
les
Couronne danoise
3 mois
-1,650
1 an
-0,800
Care Property Invest
Catala
16,14
11,80
15,80
11,80
+2,18
+0,00
21,20
—
3367
16
Quest For Growth
RealDolmen
8,70
18,26
8,70
18,44
+0,00
-1,00
13,06
-20,21
12336
4158 entrepreneurs
Couronne norvégienne 1,395 2,150 CFE 95,10 95,06 +0,04 47,98 19864 Recticel 4,96 4,98 -0,36 -25,23 85049
CMB 13,79 13,50 +2,15 -32,56 38663 Resilux 129,90 126,30 +2,85 27,10 5970
www.lesoir.be/entrepreneur
Couronne suédoise -0,145 1,750
Co.Br.Ha. 2438,00 2250,00 +8,36 40,22 2 Retail Estates 73,12 73,61 -0,67 34,33 2795
Couronne tchèque 0,040 0,510
Connect Group 1,54 1,53 +0,46 -20,36 200 RHJ International 4,43 4,31 +2,88 23,40 73905
Dollar aus. 2,535 2,835 Cie du Bois Sauvage 217,80 215,30 +1,16 -1,20 672 Rosier 192,11 197,00 -2,48 -3,94 25
Dollar can. 0,885 1,135
Dollar H.K. 0,376 0,867 De Rouck Geomatics 0,09 0,09 +0,00 -10,00 1000 Roularta Media 11,13 11,21 -0,71 -6,71 1496
Dollar Sing. 0,400 0,812 Deceuninck 1,93 1,96 -1,63 -17,49 54685 RTL Group 87,10 86,09 +1,17 1,45 11658
Dollar U.S. 0,450 0,980 Dexia 0,03 0,03 +0,00 -40,00 3905868 Sabca 34,77 34,77 +0,00 -14,90 28
Eckert-Ziegler 1,35 1,40 -3,15 -37,16 4226 Sapec 29,00 28,50 +1,74 -41,53 924
Euribor (360j) 0,048 0,255
Econocom Group 7,89 7,80 +1,10 -3,00 165153 Sioen Industries 13,50 13,82 -2,32 58,75 18440
Euro 0,065 0,675
Franc suisse -1,275 -0,965
Livre U.K. 0,600 1,410
Yen -0,005 0,150
BOURSES ÉTRANGÈRES
UTaux Belge 10 ans Iberdrola Madrid EUR 5,80 5,82 25,87 Volvo A Stockholm SEK 98,05 96,35 4,05 Twitter Nyse USD 47,82 48,03 -16,38
0,559 +0,007 (+1,27%) LES ACTIONS EUROPÉENNES ING Amsterdam EUR 12,62 12,38 19,00 United Technologies Nyse USD 121,99 121,32 6,54
Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % INTESA SANPAOLO Milan EUR 2,89 2,84 29,68 Verizon Commun. Nyse USD 48,94 49,18 5,74
cours précéd. 1 an L'Oréal Paris EUR 155,45 155,40 27,52 LES ACTIONS AMÉRICAINES Wal-Mart Stores Nyse USD 86,29 85,96 13,42
ABB Zurich CHF 20,13 19,85 -11,78 LVMH Moet Hen. Paris EUR 158,75 157,60 29,76 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % Walt Disney Co Nyse USD 103,86 104,12 31,41
Aegon Amsterdam EUR 6,65 6,53 -2,43 cours précéd. 1 an
Ahold Amsterdam EUR 16,45 16,28 23,58 MUENCH.RUECKVERS.VNFrancfort EUR 180,10 179,75 13,91 3M Nyse USD 167,40 166,92 26,34 Yahoo! Inc Nasdaq USD 43,64 43,53 13,86
Nestlé N Zurich CHF 71,10 71,20 7,88
Air Liquide
ALLIANZ SE VNA O.N.
Paris EUR
Francfort EUR
114,90
146,45
114,10 28,82
147,00 13,51 Nokia Oyj Helsinki EUR 7,10 7,06 35,25
Alcoa
Amer.Express
Nyse
Nyse
USD
USD
15,85
79,78
15,75 38,52
79,08 -11,15 AUTRES ACTIONS
Norsk Hydro Oslo NOK 46,01 47,00 56,93 Amgen Inc. Nasdaq USD 155,78 154,24 24,55 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± %
Alstom Paris EUR 28,64 28,88 41,95 Novartis N Zurich CHF 95,85 95,50 29,58 Apple Inc Nasdaq USD 128,71 127,83 64,49 cours précéd. 1 an
ANGLO AMERICAN Londres PNC 1259,00 1235,00 -20,43 Barrick Gold Corp Toronto CAD 15,21 14,87 -33,50
ArcelorMittal Amsterdam EUR 9,88 9,69 -18,14 Orange Paris EUR 15,44 16,07 65,91 AT&T Inc Nyse USD 34,49 34,71 4,71 Bombardier Toronto CAD 2,65 2,70 -26,63
AstraZeneca Plc Londres PNC 4485,00 4552,50 11,77 Philips Koninklijke Amsterdam EUR 25,52 24,98 -3,28 Bank of America Corp Nyse USD 16,30 16,63 -0,42 Canon Inc. Tokyo JPY 3801,00 3803,00 26,47
COURS INDICATIFS EN € Axa Paris EUR 21,00 20,60 5,29 Renault Paris EUR 83,11 81,02 13,85 Boeing Nyse USD 151,17 149,92 15,18 China Mobile Ltd Hong-Kong HKD 106,90 107,20 45,04
Repsol Madrid EUR 17,04 16,86 -4,37 Caterpillar Inc Nyse USD 84,80 85,38 -11,57 China Oceanwide Hong-Kong HKD 0,96 0,94 50,79
Banco Santander SA Madrid EUR 6,41 6,31 -3,86 Roche Holding Zurich CHF 254,00 250,50 -4,75 Chevron Corp Nyse USD 110,44 112,40 -0,95
18/02 17/02 Barclays Londres PNC 260,35 257,55 0,59 Gazprom Moscou USD 4,30 4,30 10,54
Dollar US 0,8794 0,8760 BASF SE NA O.N. Francfort EUR 82,93 82,24 0,05 ROYAL BANK SCOT Londres PNC 396,50 386,50 9,86 Cisco Systems Nasdaq USD 29,48 29,31 29,92 Gold Fields Johannesbo ZAR 51,36 53,21 19,02
BAYER AG NA Francfort EUR 125,05 125,65 24,47 Royal Dutch Shell-A Londres PNC 2154,00 2151,50 1,06 Citigroup Inc Nyse USD 51,42 51,69 4,38 Harmony Gold Mining Johannesbo ZAR 28,36 28,50 -18,89
Livre britannique 1,3565 1,3452
BBVA Banco Frances S Madrid EUR 5,08 5,08 178,54 RWE AG ST O.N. Francfort EUR 23,81 24,04 -16,68 Coca-Cola Nyse USD 41,73 41,81 7,40 Hitachi Tokyo JPY 819,60 780,20 -0,74
Franc suisse 0,9340 0,9406 Saint-Gobain Paris EUR 40,81 40,26 -0,01 DuPont de Nemours Nyse USD 76,31 76,43 18,50 Honda Motor Tokyo JPY 3949,00 3932,00 4,94
Couronne suédoise 0,1047 0,1050 BHP Billiton Plc Londres PNC 1587,50 1587,50 -16,97 Sanofi Paris EUR 86,71 85,53 18,44 eBay Inc Nasdaq USD 56,90 56,42 3,00
Couronne 0,1170 0,1167 BNP Paribas Paribas EUR 50,91 49,52 -12,80 Lukoil Moscou USD 59,35 61,30 3,94
Courone danoise 0,1343 0,1343 BP Londres PNC 451,30 452,00 -7,32 SAP SE O.N. Francfort EUR 60,53 60,48 3,74 ExxonMobil Corp Nyse USD 91,01 93,05 -1,13 Marubeni Corp. Tokyo JPY 720,70 715,00 0,56
Dollar canadien 0,7063 0,7080 BR.AMER.TOB. Londres PNC 3603,50 3663,50 17,85 Schneider Electric SE Paris EUR 70,01 69,15 10,23 Facebook Nasdaq USD 76,71 75,60 12,68 Mitsubishi Corp Tokyo JPY 2326,50 2326,00 17,83
Carrefour Paris EUR 29,14 28,98 11,31 SIEMENS AG NA Francfort EUR 96,80 95,64 0,21 General Electric Nyse USD 25,25 25,17 -2,21 Mitsui & Co. Tokyo JPY 1634,00 1635,00 6,03
Yen japonais 0,0074 0,0074 Société Générale Paris EUR 40,04 38,50 -14,94 General Motors Co Nyse USD 37,19 37,24 3,59 NEC Corporation Tokyo JPY 342,00 327,00 5,83
Dollar australien 0,6850 0,6853 Statoil Oslo NOK 146,70 146,40 -7,52
Crédit Agricole Paris EUR 12,88 11,98 19,42 Google-Cl.C Nasdaq USD 539,70 542,84 -9,74
Dollar néo-zélandais 0,6602 0,6605 DAIMLER AG NA O.N. Francfort EUR 83,63 82,44 23,51 Nomura Holdings Inc. Tokyo JPY 696,40 681,10 -1,58
Rand sud-africain 0,0752 0,0756 Danone Paris EUR 58,22 57,85 15,56 STMicroelectronics Paris EUR 7,80 7,73 24,96 Hewlett-Packard Nyse USD 38,15 38,53 28,35 NTT Tokyo JPY 7213,00 7208,00 31,77
DEUTSCHE BANK AG NAFrancfort EUR 28,89 28,38 -16,63 TELECOM ITALIA Mila,n EUR 1,04 1,04 20,93 Home Depot Nyse USD 111,99 112,00 43,72 NTT DOCOMO Inc Tokyo JPY 2106,00 2094,50 29,37
Telefónica Madrid EUR 13,15 13,14 16,34
DEuro en dollar
DEUTSCHE BOERSE NA Francfort EUR 69,10 69,21 16,24 IBM Nyse USD 162,19 160,96 -12,37 PetroChina Co Ltd Hong-Kong HKD 8,98 8,71 9,71
Tesco Londres PNC 242,70 244,35 -25,37 Intel Corp Nasdaq USD 34,26 34,74 40,32 Sony Corporation Tokyo JPY 3174,50 3125,00 81,90
DT.TELEKOM AG NA Francfort EUR 15,60 15,76 29,61 Total Paris EUR 47,26 47,28 6,36 Johnson & Johnson Nyse USD 99,96 100,44 8,28
1,1396 -0,0014 (-0,12%) Diageo Plc Londres PNC 1866,50 1885,50 1,07
UBS AG Zurich CHF 16,35 16,20 -13,09
Sumitomo Corp Tokyo JPY 1277,50 1267,00 -3,21
E.ON SE NA Francfort EUR 13,44 13,58 -2,27 JPMorgan Chase & Co Nyse USD 59,37 60,10 3,35 Tokyo Elec. Power Tokyo JPY 475,00 481,00 2,78
ENEL Milan EUR 3,91 3,87 5,40 UNICREDIT Milan EUR 5,74 5,57 -7,63 McDonald's Corp Nyse USD 94,58 94,35 -1,49
ENI Milan EUR 16,25 15,72 -8,87 Unilever Cert. Amsterdam EUR 36,86 37,04 30,66 Merck & Co Nyse USD 58,80 58,79 6,04
Vesuvius Londres PNC 463,70 445,40 -4,60 Microsoft Corp Nasdaq USD 43,53 43,58 15,84
Ericsson A Stockholm SEK 102,80 101,10 30,12 VINCI Paris EUR 52,48 52,49 -0,46 Nyse USD 44,10 43,84 15,43
GDF Suez Paris EUR 18,68 18,74 7,48
GENERALI ASS Milan EUR 18,22 18,14 8,43 Vivendi Paris EUR 20,94 20,82 1,55 Pfizer Inc Nyse USD 34,48 34,58 8,27
GlaxoSmithKline Londres PNC 1555,50 1547,50 -8,08 VODAFONE GRP. Londres PNC 225,45 231,25 3,93 Procter & Gamble Nyse USD 86,26 85,49 7,67
HSBC HLDGS.UK Londres PNC 605,50 602,80 -6,90 VOLKSWAGEN AG ST Francfort EUR 213,05 209,10 7,01 Tesla Motors Inc Nasdaq USD 204,46 204,35 3,09

OR : PIÈCES ET LINGOTS FONDS

cours du jour
acheter vendre
Napoleon 196,00 201,75 FONDS D'ASSURANCE ETHIAS ASSURANCES
BOOST Invest Dolce-c 1202 EUR 116,43 116,65 8,70
FONDS D’EPARGNE PENSION
Souv. Ancien 253,50 261,25 Titre Date Devise Dernier Cours Rendement Titre Date Devise Dernier Cours Rendement
BOOST Invest Europ-c 1202 EUR 171,64 170,98 11,35
Souv. Nouv. 253,50 261,25 cours précédent 1 an cours précédent 1 an
BOOST Invest World-c 1202 EUR 166,25 164,62 20,47
50 pesos mex. 1264,50 1293,25 Accent Pension Fund-c 1102 EUR 226,59 227,32 6,22
ALLIANZ ING ASSURANCES Arg.Fonds de Pension-c 1702 EUR 105,27 105,17 10,79
Maple leaf 1072,50 1102,00 Allianz Capital Bonds Euro-c 1602 EUR 176,84 176,72 9,95
Florin 205,50 210,25 ING Life M.F.Eur.Sect.Eq.-c 1202 EUR 366,90 362,37 18,74 AXA B Pension Fd Balanced-c 1702 EUR 174,05 174,03 13,65
Allianz Capital Invest-c 1602 EUR 584,26 582,77 19,01 ING Life M.F.Wld Sect.Eq.-c 1202 EUR 271,19 265,76 29,55
Louis suisse 201,00 207,00 Belfius Pension Fd High Eq.-k 1702 EUR 121,18 121,06 13,19
Allianz Capital Invest Euro-c 1602 EUR 116,51 116,21 9,94 ING Multicol.Mix Blue-c 1202 EUR 352,55 353,22 13,36 Belfius Pension Fd Low Eq.-c 1702 EUR 108,16 108,15 8,92
Krugerrand 1/1 1072,50 1102,00 Allianz Capital Security-c 1602 EUR 226,29 226,13 5,01 ING Multicol.Mix Red-c 1202 EUR 355,28 352,58 23,20 BNPP B Pension Balanced-c 1702 EUR 174,05 174,03 13,65
50 ECU 528,25 539,00 LES AP ASSURANCES ING Multicol.Mix White-c 1202 EUR 365,76 365,35 17,32 BNPP B Pension Balanced F-c 1702 EUR 174,05 174,03 13,65
Belge 195,00 203,00 DVV Horizon 1-c 1602 EUR 11,79 11,78 4,15 Managed Funds Balanced-c 1802 EUR 2,38 2,38 14,42 BNPP B Pension Growth-c 1702 EUR 145,33 145,21 14,60
Lingot (kg.) 33900,00 34410,00 DVV Horizon 3-c 1602 EUR 15,64 15,56 6,47 Managed Funds Dynamic-c 1802 EUR 1,85 1,85 19,35 BNPP B Pension Stability C-c 1702 EUR 144,82 144,89 12,40
DVV Horizon 5-c 1602 EUR 14,97 14,86 10,81 Managed Funds Stability-c 1802 EUR 1,98 1,98 9,39 BNPP B Pension Stability F-c 1702 EUR 144,82 144,89 12,40
UOr USD/once
Source: www.GoldForex.be DVV Horizon 7-c 1602 EUR 13,41 13,31 12,69 Hermes Fonds de Pension-c 1102 EUR 158,97 158,85 11,03
DELTA LLOYD LIFE
DVV Horizon 9-c 1602 EUR 12,68 12,53 20,53 DLL BelEquity Fund-c 1702 EUR 672,17 665,70 20,23 Inter-Bourse-Hermes-c 1102 EUR 167,41 166,71 10,43
Metropol.-Rentastr.Gr.(7)C 1702 EUR 223,92 223,72 14,66
1210,74 +0,68 (+0,06%) AXA ASSURANCES DLL Empl.Benefit Strat.High-c 1702 EUR 76,20 75,24 19,53
Pricos-c 1702 EUR 380,57 380,21 12,48
Piazza AIM Euro Equities-c 1602 EUR 49,08 49,15 7,82 DLL Empl.Benefit Strat.Low-c 1702 EUR 94,36 93,81 15,58
DLL Empl.Benefit Strat.Med.-c 1702 EUR 86,12 85,34 18,79 Pricos Defensive-c 1702 EUR 86,95 86,94 10,98
Piazza Carm Invest-c 1602 EUR 181,77 181,90 21,42
DLL EuroEquity Fund-c 1702 EUR 79,56 78,21 13,01 Record Top Pension Fund-c 1702 EUR 113,86 113,90 11,54
Piazza Carm Patrim-c 1602 EUR 164,91 165,15 15,54
DLL World Equity Fund-c 1702 EUR 74,46 73,07 20,99 Star Fund-c 1702 EUR 169,04 169,11 12,51
BELFIUS ASSURANCES
Belfius Life Bds corp.Euro-c
Belfius Life Bds Lg.Tm Euro-c
1702
1702
EUR
EUR
43,06
64,36
43,12
64,60
6,48
28,77
L’information financière complète sur www.lesoir.be/bourse
Belfius Life Eq.Europe Index-c 1602 EUR 31,83 31,79 13,80 Les sicavs, les actions, les taux de change, ...
Belfius Life Eq.USA Index-c 1602 EUR 31,10 31,03 39,15
Source: Calculez aussi vos prêts, votre pension, etc.

13
Le Soir Jeudi 19 février 2015

14 L'ÉCONOMIE

Electrabel accusé Exit les banques,

place aux marchés
d’organiser la pénurie FINANCE L’Europe aide l’union des capitaux
près l’union bancaire, sument alors le risque. En théo-

ÉLECTRICITÉ Échanges tendus entre Ecolo et la ministre A l’union des marchés. Pour
lever les obstacles au finance-
ment, la Commission euro-
Ecolo accuse péenne lance une grande
consultation sur l’union des
Electrabel d’organiser marchés des capitaux, portant le
la pénurie d’électricité nom marketing de #Capital-
en fermant ses centrales MarketsUnion. Objectif : doper
la croissance européenne.
thermiques. « L’union des marchés des ca-
La société pitaux a pour objectif de libérer
et la ministre s’indignent. des liquidités qui sont actuelle-
ment abondantes, mais paraly-
sées, afin de les mettre au service
rie, rendre les crédits échan-
geables implique de pouvoir les
sortir du bilan des banques, ce
qui libère des capitaux imposés
par les règles prudentielles et qui
serviront, in fine, à accorder de
nouveaux crédits et financer
l’économie européenne.
Mais la titrisation a mauvaise
presse depuis que le processus
est à l’origine de la crise des sub-
primes. « Nous n’allons pas reve-
nir aux vieux jours des sub-
primes. Notre porte sera fermée

H
ier, Ecolo avait planifié
une sortie médiatique
sur la thématique éner-
gétique. Portée par le tandem
Jean-Marc Nollet et Kristof Cal-
vo, cette sortie se résume en deux
points : cogner sur Electrabel et
proposer une alternative.
Le titre du point presse en dit
long : « Electrabel organise la pé-
nurie. » Les Verts accusent
l’énergéticien de vouloir décon-
necter près de 1.500 MW de cen-
trales thermiques du réseau élec-
trique en 2015, ce qui va accen-
tuer le risque de pénurie en élec-
tricité… et ce qui leur permet
d’imposer la prolongation décen-
nale des deux réacteurs de Doel 1
et 2. Mais Electrabel pousse le
vice plus loin (toujours selon
Ecolo) : l’énergéticien sait que les
centrales qu’il va fermer vont ren-
trer, moyennant rémunération,
dans la réserve stratégique qui
permet de réduire le risque de pé-
nurie. La ministre de l’Energie
Marie-Christine Marghem a en
effet annoncé qu’elle recherchait
2.750 MW de capacités de pro-
duction pour garnir la réserve
stratégique de l’hiver prochain.
Bref : Electrabel serait gagnant
sur toute la ligne d’après les Verts.
Les réactions ne se sont pas fait
attendre. « De telles affirmations
démontrent une grande mécon-
naissance de la réalité du secteur
de l’énergie tant en Belgique qu’en
Europe », a commenté Electra-
bel. « Ce n’est pas Electrabel qui
organise la pénurie. La situation
actuelle est la conséquence d’une
absence de politique énergétique
depuis plus de 10 ans », a pour sa
Jean-Marc Nollet et Kristof Calvo « méconnaissent le secteur », selon les dires d’Electrabel. © PHOTO NEWS.
part commenté la ministre Mar-
ghem (dont le parti est au pouvoir
au Fédéral depuis 15 ans).
Faute de rentabilité
Nuançons. La fermeture de
centrales thermiques au gaz est
une problématique qui concerne
toute l’Europe. Depuis l’essor du
renouvelable, prioritaire sur le
réseau et dont le coût de produc-
tion est nul (c’est l’installation qui
coûte cher), les centrales ther-
miques tournent nettement
moins et ferment les unes après
les autres, faute de rentabilité.
Les centrales d’E.On à Vilvorde
et d’EDF Luminus à Seraing ont
déjà fermé boutique l’année pas-
sée, et constituent l’actuelle ré-
serve stratégique. Elles peuvent
donc être appelées à tout mo-
ment en hiver, à la demande de
l’Etat, en échange d’une rémuné-
ration fixe. Et les nombreuses
centrales thermiques qui ferme-
ront en 2015 (elles l’ont annoncé
15 mois à l’avance, comme impo-
sé par la loi) devraient entrer
dans cette même réserve d’ici
quelques mois.
Une question s’impose : peut-
on reprocher à une entreprise
privée d’agir dans son propre in-
térêt avant de penser à l’intérêt
public ? De privilégier une ré-
serve avec rémunération fixe plu-
tôt qu’une situation non ren-
table ? « Oui », à en croire Ecolo.
« Non », d’après les autres.
De manière plus constructive,
Ecolo propose de confier une
nouvelle mission au régulateur
(Creg) : s’assurer de la non-renta-
bilité des centrales dont la ferme-
ture est annoncée. Au cabinet
Marghem, on répond que ce
principe est « contre le méca-
nisme de libre marché ». Electra-
bel avance, lui, que « personne ne
prend la décision de fermer une
centrale performante de gaieté de
cœur ». Rappelons encore que la
Creg est déjà chargée de vérifier
que la rémunération versée aux
centrales de la réserve straté-
gique est raisonnable. ■
XAVIER COUNASSE
LE CHIFFRE
1.668 MW en moins
« Pas moins de 87 % des
centrales thermiques qui
fermeront en 2015 sont la
propriété d’Electrabel, soit
1.452 mégawatts (MW) sur
un total de 1.668 MW. Ceci
correspond à trois fois Doel
1 », avance le chef de file
Ecolo Jean-Marc Nollet, en
se basant sur des questions
parlementaires et des
chiffres d’Elia, gestionnaire
du réseau de transport
d’électricité. L’ordre de gran-
deur est confirmé par Elec-
trabel, qui rappelle tout de
même avoir respecté la loi
en annonçant la fermeture
15 mois à l’avance.
La plupart de ces centrales
au gaz ou biomasse de-
vraient intégrer la réserve
stratégique, subsidiée par
l’Etat, dès l’hiver prochain.
X.C.
des entreprises européennes, et
en particulier des PME », a dé-
claré le commissaire européen à
la stabilité et aux services finan-
ciers. La consultation lancée par
Jonathan Hill sera ouverte pen-
dant 3 mois. Les résultats per-
mettront d’établir les bases d’un
plan d’action pour libérer le fi-
nancement non bancaire.
Car les entreprises d’Europe
sont toujours très liées aux
banques, contrairement aux
Etats-Unis où elles n’hésitent
pas à se financer sur les mar-
chés. Si l’Europe avait imité ses
cousins américains entre 2008
et 2013, c’est 90 milliards d’eu-
ros supplémentaires qui au-
raient pu être investis dans les
sociétés européennes et donc
booster la croissance, estime la
Commission. Avec la nouvelle
union, l’Europe veut lever les
obstacles qui empêchent la ren-
contre entre les agents qui ont
besoin de financement et les in-
vestisseurs.
Titrisation : le retour
Sauf que pour encourager
cette union des marchés des ca-
pitaux et contourner les
banques, il faut que des titres
d’investissement soient mis sur
le marché par les banques préci-
sément. Et créer des instru-
ments financiers regroupant des
actifs (pour la plupart des cré-
dits) pour les vendre à des in-
vestisseurs, cela s’appelle la titri-
sation. Les institutions finan-
cières regroupent plusieurs cré-
dits et les revendent par tranche
à des investisseurs qui en as-
aux instruments de titrisation
complexes, opaques et risqués
qui ont favorisé la crise », a as-
suré le commissaire lors de l’an-
nonce des consultations. Cette
fois-ci, l’Europe veut garantir
une « titrisation de haute quali-
té » ne permettant de titriser que
des prêts transparents et de qua-
lité.
L’Europe aidera donc les
banques à redévelopper leurs ac-
tivités de titrisation, ce qui ar-
range bien les institutions finan-
cières. En échange, elles pro-
mettent de ne pas revendre des
produits toxiques et opaques
comme ce fut le cas lors du déra-
page des subprimes. Pendant
que la consultation ouvre la voie
aux marchés des capitaux pour
jouer un plus grand rôle dans le
financement de l’économie et
contournant les banques, elles
en restent les principaux acteurs
en tant qu’émetteurs, investis-
seurs et intermédiaires. ■
MORGANE KUBICKI
Le commissaire européen des
Finances, Jonathan Hill. © REUTERS

« Sur le marché de l’énergie, diagonale Les drones-livreurs d’Amazon et Google

ont du plomb dans l’aile aux Etats-Unis
il faut une longueur d’avance » la fin de l’année 2013, Ama- Des conditions jugées favo-

ENTREPRISES Un nouveau prix récompense les jeunes managers

ENTRETIEN
op Management et Le Soir
T lancent le Young Top Mana-
ger de l’année. En pratique, onze
candidats francophones sont en
lice pour deux prix.
Grégoire Dallemagne est no-
miné dans la catégorie « CEO »
qui récompense des jeunes pa-
trons ayant eu le courage de
prendre des responsabilités au
sein d’une entreprise existante.
A 43 ans, cet ingénieur com-
mercial de formation n’est pas
inconnu dans le monde de l’en-
treprise belge puisqu’il a fait par-
tie du comité de direction de
Belgacom. Il est depuis 2011 à la
tête d’EDF Luminus, filiale du
groupe français EDF et
deuxième fournisseur d’électri-
cité et de gaz chez nous, avec 1,7
million de clients et 20 % de
parts de marché.
Heureux de figurer parmi les 5
nominés « CEO » des jeunes Top
Managers de l’année ?
C’est une belle reconnaissance.
Le marché de l’énergie a traversé
une longue crise qui a bien
sûr touché notre entre-
prise. Tout le monde, au
sein d’EDF Luminus, a
été mobilisé afin de
garder le cap. Nous parlons ici
d’une grande équipe de près de
1.000 collaborateurs.
Selon vous, pourquoi avez-vous
été sélectionné ?
J’imagine que cette décision est
liée à la profonde transforma-
tion d’EDF Luminus. Notre
corps de métiers est de fournir de
l’électricité et du gaz. Or, comme
vous le savez, les conditions de
marché se sont fortement détério-
rées ces dernières années. Plutôt
que d’attendre, nous avons déve-
loppé un nouveau métier au sein
de l’entreprise. EDF Luminus
fournit désormais également des
solutions énergétiques. Nous
conseillons nos clients qui
veulent par exemple diminuer
leur émission de Co2. L’orienta-
tion client est au centre de notre
Grégoire
Dallemagne,
patron d’EDF
Luminus
depuis 2011.
© D.R.
stratégie. EDF Luminus est
d’ailleurs le fournisseur qui re-
çoit le moins de plaintes ! Pour
arriver à ce résultat, nos em-
ployés passent tous par le centre
d’appel, ils sont de cette manière
parfaitement conscients des réa-
lités du marché. Par ailleurs, en
2014, nous avons gagné une di-
zaine de milliers de nouveaux
contrats.
Vos techniques de management
innovantes ont convaincu. Quel
est votre secret ?
J’ai essayé d’apporter chez EDF
Luminus un maximum de lea-
dership, une vraie capacité à me-
ner des équipes. Selon moi, une
culture d’entreprise positive est
primordiale. Je ne sais pas si
c’est une technique innovante
mais je travaille à sa mise en
place depuis mon arrivée. Je
mise beaucoup sur l’entrepre-
neurship, l’esprit d’initiative et
le droit à l’erreur. Dans un mar-
ché comme le nôtre, très compéti-
tif et en perpétuelle évolution, il
faut toujours avoir une longueur
d’avance sur la concurrence. ■
Propos recueillis par
AMANDINE CLOOT
Plus d’infos suryoungtopmanager.com.
A zon créait le buzz avec une
petite vidéo : on y voyait un drone,
rables dans des secteurs comme
l’industrie, l’agriculture ou la mé-
muni d’une caméra et piloté à dis- téorologie, ou encore pour des
tance, effectuer la livraison d’un missions de sécurité, de sur-
colis commandé sur le site du
géant du commerce en ligne di-
rectement dans le jardin du client.
veillance des réseaux de trans-
ports ou d’énergie. Selon la FAA, le
ciel américain devrait intégrer
Dans le même temps, Jeff Bezos, 7.500 drones civils au cours des
l’emblématique patron de la firme Livrer un colis par drone ? Ama- cinq prochaines années. L’associa-
de Seattle, assurait que ce service zon y croit. © D. R. tion américaine des fabricants de
de livraison d’un genre nouveau, drones évoque un potentiel de
baptisé « Amazon Prime Air », zaine de kilomètres du continent. 100.000 créations d’emplois et de
pourrait être opérationnel d’ici 82 milliards de dollars de revenus
« quatre à cinq ans ». Régulation restrictive en dix ans.
Une annonce et une démonstra- Confiant dans le potentiel de Mais pour les drones-livreurs,
tion accueillies avec beaucoup de cette innovation, Jeff Bezos inter- ces règles sont trop restrictives.
scepticisme. Aussitôt, on imagine pellait même l’Administration de « La FAA doit rapidement compléter
la pagaille créée dans le ciel par un l’aviation civile américaine (FAA), cette réglementation pour répondre
ballet de drones-livreurs : risques pour qu’elle autorise au plus vite aux besoins de notre secteur, a ré-
de collisions aériennes, de crashs ce type de vols commerciaux aux agi Paul Misener, vice-président
sur les zones habitées, mais aussi Etats-Unis. La réponse de la FAA d’Amazon. Nous sommes détermi-
de vols de paquets livrés devant la est tombée dimanche dernier… et nés à réaliser notre vision pour
porte des consommateurs… c’est la douche froide pour Bezos. Prime Air et nous sommes prêts à
L’idée est pourtant reprise peu Les recommandations de l’admi- nous déployer là où nous bénéfi-
de temps après par un autre géant nistration (qui seront encore sou- cions du soutien régulatoire dont
de l’internet, Google, qui dévoilait mises à enquête publique) sont nous avons besoin. »
en août dernier une expérience du strictes : les drones de moins de Une menace à peine voilée de
même type (« Google Wing ») 25 kilos ne pourront être utilisés à délocalisation les recherches (et
menée dans l’outback australien. des fins commerciales qu’à condi- les millions de dollars qui vont
Et un mois plus tard encore, c’est tion d’être téléguidés par des pi- avec) vers des cieux plus accom-
cette fois la société de courrier ex- lotes gardant en permanence l’en- modants, notamment en Grande-
press DHL, filiale de Deutsche gin dans leur champ de vision, de Bretagne où Amazon a un centre
Post, qui annonçait le premier ser- jour, à une vitesse de moins de de développement des drones à
vice commercial de livraison par 160 km/h et à une altitude maxi- Cambridge. ■
drones ! Mais il est pour l’heure li- male de 500 pieds (152 mètres), BERNARD PADOAN
mité au ravitaillement en médica- sans pouvoir survoler d’autres per-
ments de la seule île allemande de sonnes que celles concernées di- P.27 LES ARTISTES AU VOLANT
Juist, en mer du Nord, à une dou- rectement par le vol ! DES DRONES

14
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

L'ÉCONOMIE 15

Babar, un logiciel espion SNCB :

au service de la France
TECHNOLOGIES
Un « malware »,
très vraisemblablement
utilisé par les services
secrets français, a été
repéré par des analystes.
Les informations
collectées
sur des ordinateurs
très ciblés étaient
ensuite récupérées sur
des serveurs situés dans
quatre pays au moins.
pas de préavis
de grève CGSP
fin février
TRANSPORTS
Les cibles espionnées n’ont pas encore été dévoilées L a CGSP a levé la menace d’un
préavis de grève pour la fin
février. Le syndicat des chemi-
nots dit avoir obtenu, mercredi, le
principe d’une table ronde où la
ministre de tutelle du rail, Jac-
queline Galant, réunirait les pa-
trons de la SNCB, d’Infrabel et de
HR-Rail (la filiale commune re-
groupant les emplois) ainsi que le
front syndical. Fin janvier, la CG-
SP avait menacé de déposer un
préavis de grève à partir du 23 fé-
vrier si une telle réunion n’était
pas programmée. Le principe en
ayant été acquis, la menace n’est
plus brandie.
Chez la ministre Galant, qui re-
fuse de jouer officiellement les in-
termédiaires sociales, on se

U
n logiciel malveillant, ré-
pondant au doux pseu-
donyme de « Babar », a
été utilisé pour espionner un pe-
tit lot de personnes extrêmement
ciblées dans plusieurs pays du
Moyen-Orient. De très fortes
présomptions laissent penser
que la France serait l’opérateur
voire le programmeur de ce
« malware ».
Tout commence par un docu-
ment dévoilé par Le Monde l’an
dernier, faisant écho aux infor-
mations du lanceur d’alertes Ed-
ward Snowden. Ce document,
émanant des services de rensei-
gnement canadiens (le Commu-
nication Security Establishment
Canada), révélait l’existence d’un
« malware » pouvant être utilisé
par la France. Le nom de ce pro-
gramme : Babar.
A l’époque, le gouvernement
français botte en touche et s’abs-
tient de commenter la fuite. Mais
l’hypothèse d’un tel logiciel es-
pion intrigue plusieurs firmes de
sécurité, dont G Data, un éditeur
allemand d’antivirus.
Après de longues recherches, G
Data a découvert des traces pré-
cises d’infections par Babar sur
contente de confirmer la tenue
d’une réunion informelle ce mer-
credi. La ministre doit rencontrer
les CEO des entités qui forment le
groupe SNCB la semaine pro-
Babar a prêté son nom à un logiciel malveillant qui a été utilisé pour espionner un petit lot de personnes extrêmement ciblées chaine et les inviter/contraindre
dans plusieurs pays du Moyen-Orient. © D.R. à participer à cette table ronde.
L’histoire ne dit pas encore ce qui
les ordinateurs de plusieurs per- sont stockés. « Ces informations pas de vue précise sur le mode ments montre également que l’on se passerait s’ils refusaient…
sonnes. « Il s’agit de personnes sont ensuite stockées sur des ser- opératoire utilisé. » ne se trouve pas en présence de Outre l’organisation concrète
extrêmement ciblées, explique veurs relais, en Algérie, en G Data se contente de parler personnes dont l’anglais est la de la table ronde, reste encore à
Paul Rascagnères, un analyste de Egypte, en Iran et en Turquie, sur d’un « attaquant » sans mettre langue maternelle. en dresser l’ordre du jour. Les su-
G Data, qui a réussi à retrouver lesquels l’attaquant a le contrôle en cause un Etat ou une organisa- Une analyste en sécurité autri- jets ne manquent pas : statuts,
une série de traces laissées par et où il peut les récupérer », pour- tion en particulier. Mais un fais- chienne, Marion Marschalek, qui nombre minimum de cheminots
Babar, et avec qui nous avons pu suit l’analyste de G Data. ceau de présomptions laisse pen- a collaboré avec G Data pour pis- (le Groupe SNCB va perdre 1.200
entrer en contact, mercredi ma- Comment ces serveurs ont-ils ser qu’il s’agirait bel et bien de la ter Babar et a documenté ses re- emplois en 2015), avenir de la fi-
tin. On n’est pas dans un cas de fi- pu devenir des relais pour récu- France. Si l’on met à part le nom cherches dans un document dis- liale sociale commune qui scelle
gure où un logiciel malveillant pérer les documents subtilisés ? de code du logiciel, Babar, ponible en ligne, décrit Babar le lien entre SNCB et Infrabel
tente de se loger dans la moitié des « Il y a plusieurs possibilités, d’autres éléments semblent poin- comme un « kit d’espionnage (HR-Rail), dotation fédérale, etc.
ordinateurs de la planète. » note G Data. La plus évidente est ter vers les services de renseigne- complet ». Mais ils ne doivent pas faire
ments français. Les documents Si le logiciel malveillant est double emploi avec ce qui est déjà
« On est loin d’un logiciel qui tente de se loger dévoilés par Edward Snowden considéré par les analystes abordé dans le dialogue social
dans la moitié des ordinateurs de la planète » P. RASCAGNÈRES montrent en effet que les comme bien moins sophistiqué traditionnel. Un dialogue que les
échanges informatiques laissent que « Regin », utilisé pour pirater syndicats avaient rompu en oc-
Manifestement, les intentions d’utiliser une vulnérabilité de apparaître des indications lin- Belgacom, il a néanmoins été do- tobre, en claquant la porte… et
de l’attaquant étaient très spéci- serveurs existants dans ces pays guistiques propres aux techni- té de multiples fonctions par ses qu’ils ont réintégré, pragmati-
fiques et son espoir était de ne pas et d’y opérer en toute discrétion les ciens français. concepteurs. Parmi celles-ci, on quement à défaut de glorieuse-
être trop aisément détecté en se opérations de récupération. Mais Par exemple, pour les unités de peut citer l’enregistrement de ment, début février, sans faire
démultipliant sur un trop grand on ne peut pas non plus exclure stockage sur les ordinateurs, on toutes les frappes effectuées sur le bouger la direction du rail de ses
nombre d’ordinateurs. l’hypothèse de serveurs mis en parle de ko (kilo-octets) alors que clavier, et la prise de contrôle à lignes. La table ronde est sans
L’une des fonctions de Babar, place dans ce seul but au sein dans le reste du monde on parlera distance du micro et de la camé- doute un moyen de s’assurer que
sur les machines infectées est de d’entreprises écrans actives dans plus volontiers de kB (kilobytes). ra. ■ ce dialogue perdure. ■
subtiliser des documents qui y certains de ces pays. Nous n’avons Le choix des mots dans les docu- ALAIN JENNOTTE ÉRIC RENETTE

LESBRÈVES
Nouvelles menaces
2014 en hausse pour Eurostar
ENERGIE

urostar, le train à grande vitesse qui relie le continent au

Le deal Alstom/GE
sous enquête
La Commission européenne
sur la neutralité du net
E Royaume-Uni, a bouclé 2014, année de son 20e anniversaire,
sur des résultats en hausse, tant en ce qui concerne le nombre
de ses voyageurs qu’en termes de chiffre d’affaires. Le trafic a aug-
« devrait ouvrir une enquête ap-
profondie sur le projet de cession
des activités d’Alstom dans l’éner-
TECHNOLOGIES Marc Tarabella s’inquiète de manœuvres du Conseil
n avril 2014, le Parlement été efficace, et certains gouverne-
menté de 3 % pour atteindre les 10,4 millions de clients, tandis que
les ventes ont progressé de 1 %, à 867 millions de livres sterling (1,17
milliard d’euros). A taux de change constant, la hausse du chiffre
gie à l’Américain General Elec-
tric », a indiqué l’agence Reuters.
Selon Reuters, l’ouverture d’une
E européen se prononçait à
une large majorité en faveur de la
ments préfèrent se ranger à l’avis
de leurs opérateurs. Résultat, on
d’affaires atteint même les 4 %. Quant au bénéfice opérationnel, il a enquête approfondie « suggère neutralité du net. Celle-ci garan- va faire passer la maximisation
augmenté de 2 % pour se fixer à 55 millions de livres. Ces résultats que la Commission craint qu’une tit que les fournisseurs d’accès ne des profits avant les intérêts des
s’expliquent notamment par une solide reprise économique au transaction n’entraîne une diminu- peuvent pas traiter les services en internautes. Je ne peux l’ad-
Royaume-Uni, qui a entraîné une croissance du nombre de voyageurs tion de la concurrence en Europe ligne de manière différenciée. Pas mettre. »
d’affaires tout au long de l’année (+ 4 %). La clientèle loisirs, elle, a dans le secteur concerné, auquel question, par exemple, de privilé-
enregistré une « très légère progression, avec des marchés différents », cas l’exécutif européen demandera gier un service propre de l’opéra- Obama veut la neutralité
la demande britannique étant plus soutenue, tandis que les clien- qu’il y soit remédié pour approuver teur par rapport à celui d’un Une situation qui contraste
tèles française et belge sont plutôt stables ou en légère hausse. (afp) l’opération ». (B. P.) concurrent. Pas question non avec la partie très serrée qui est en
plus de pénaliser des services train de se jouer aux Etats-Unis.
TOURISME trop gourmands en bande pas- Marc Tarabella (PS), député Depuis plusieurs mois, le pré-
Un possible retrait
de cotation pour le Club Med Meubles « volés » sante, ou de forcer les internautes
à payer un supplément s’ils
européen. © PHOTO NEWS. sident Barack Obama presse le
régulateur des communications,
Le Club Med, devenu chinois le 11
février dernier, pourrait bien être
rapidement retiré de la cote pari-
chez BNPP Fortis veulent y accéder.
Ce principe d’un internet
neutre par rapport aux applica-
cas dégrader la qualité de la
connexion ou la disponibilité de
la bande passante prévue dans
le FCC, de bétonner le principe de
neutralité du net, réclamant la
mise en œuvre de « règles très
sienne. L’Offre publique d’achat tions qui y cohabitent est tacite- l’abonnement. Une gestion du fortes » pour protéger cette neu-
(OPA) qui a opposé le Chinois ment d’application depuis les trafic, pour limiter les goulets tralité. Au grand dam du
Fosun et l’Italien Bonomi pen- balbutiements du réseau, dans d’étranglement ou pour des rai- Congrès, majoritairement répu-
dant 20 mois vient en effet d’être les années 90. Il garantit que de sons de sécurité, restera cepen- blicain et plutôt favorable aux
relancée jusqu’au 5 mars, pour nouveaux services, gratuits ou dant possible. thèses des opérateurs. La propo-
permettre aux petits porteurs de non, continueront à voir le jour Depuis ce vote, le dossier est sition rendue publique par le
céder leurs derniers titres au sans que les acteurs en place tombé entre les mains du Conseil, FCC est en ligne avec ce que de-
conglomérat chinois. Fosun a ob- puissent s’y opposer. Sans neu- la suite logique du processus lé- mandait le président américain.
tenu 92,81 % du capital du Club, tralité du Net, YouTube ou Daily- gislatif européen. Certains Etats Le régulateur devrait se pronon-
à prix d’or. Le spécialiste du vil- Motion n’auraient probablement membres peu favorables à la neu- cer définitivement sur son texte
lage de vacances français qui Une trentaine d’activistes ont pénétré mercredi dans une pas connu leur développement tralité du net et au principe d’éga- la semaine prochaine. Quelle que
n’était, en effet, plus valorisé agence bruxelloise de BNP Paribas Fortis, où ils ont dérobé explosif. lité de traitement des services en soit sa décision, on peut s’at-
qu’à 500 millions d’euros avant plusieurs meubles, un geste qu’ils considèrent comme « une Certes, le texte voté l’an dernier ligne, comme l’Allemagne, ont tendre à ce qu’elle soit attaquée
le début de la bataille boursière, première saisie pour commencer à récupérer les milliards d’euros par le Parlement européen n’in- profité de l’occasion pour tenter devant les tribunaux.
a été vendu pour 939 millions ! que la banque place dans les paradis fiscaux ». Ils ont été rapide- terdit pas aux opérateurs de pro- de détricoter un texte qu’ils « L’Europe est à l’opposé de ce
Cette énième relance de l’OPA ment arrêtés par la police. Les activistes ont subtilisé chaises, poser des « services spécialisés » jugent défavorable à leurs opéra- qui se passe aux Etats-Unis, note
permettra à Fosun d’atteindre les tables et plantes dans l’entrée de l’agence située place De tels que la vidéo à la demande ou teurs télécoms. « Il s’agit-là d’une Emmanuel Foulon, le porte-pa-
95 % de capital nécessaires à un Brouckère, avant de les déposer sur le trottoir, avec un écri- le stockage en ligne, échappant grave atteinte au principe de role de Marc Tarabella. On recule
retrait du titre Club Med de la teau « Ceci n’est pas un siège, mais un début de réappropria- aux règles de la neutralité. Mais non-discrimination que nous à cause des sabotages dus à cer-
place parisienne. (A.C.) tion ». (b.) © ERIC LALMAND/BELGA. les parlementaires ont placé des avons voté, s’insurge le député tains Etats membres. Ce n’est pas
garde-fous. De tels « services européen Marc Tarabella (PS). Le une bonne nouvelle. » ■
spécialisés » ne peuvent en aucun lobby des opérateurs télécoms a A. Je

15
 ÉCONOMIE
Le Soir Jeudi 19 février 2015

16
Les compagnies d’assurances ont
refusé d’assurer ou mis à la porte
29.340 conducteurs en 2014
car ceux-ci provoquaient
trop d’accidents. © BELGAIMAGE.

L’étau du SwissLeaks
se resserre sur HSBC
FINANCE Les autorités suisses s’emparent du vaste scandale de fraude fiscale
La justice genevoise
a perquisitionné
au siège de la banque.
Une enquête pénale
est ouverte
pour blanchiment
d’argent aggravé.

D
ans la foulée des révéla-
tions du Consortium in-
ternational de journa-
listes d’investigation (ICIJ) et de
ses médias partenaires – dont Le
Soir –, la justice helvète a annon-
cé mercredi avoir ouvert une en-
quête pénale à l’encontre de la
banque HSBC Suisse, au centre
de ce vaste scandale de fraude et
d’évasion fiscale. L’étau semble
donc se resserrer sur l’établisse-
ment financier suisse, des per-
quisitions ayant été menées dans
ses locaux à l’initiative du procu-
reur général du canton de Ge-
nève, Olivier Jornot.
Dans le même temps, le minis-
tère public ouvrait donc une en-
quête pour blanchiment d’argent
aggravé contre l’établissement et
contre X. Selon le Code pénal
suisse, la banque peut être pour- C’est le procureur général du canton de Genève qui a initié les perquisitions mercredi chez HSBC Suisse. © MARTIAL TREZZINI/EPA.
suivie indépendamment de ses
employés, « s’il peut lui être re- 15 ans », a précisé Olivier Jour- l’enquête, le parquet a encore suisses. A l’étranger, en revanche, avaient été transmises par un in- MAROC
proché de ne pas avoir pris toutes not. ajouté qu’il déterminera s’il y a HSBC Suisse fait déjà l’objet de formateur, via une clé USB. Ces
les mesures nécessaires pour em- Les employés de la banque ren- lieu d’étendre la procédure aux poursuites judiciaires, notam- données ont révélé qu’entre 2006 Mohammed VI
pêcher des infractions de se pro- contrés sur place étaient peu di- personnes physiques « qui se- ment en Belgique et en France. et 2007, des milliards de dollars se défend
duire en son sein », a expliqué le serts sur les événements en cours. raient elles-mêmes soupçonnées La banque est inculpée tant en appartenant à plus de 100.000
parquet genevois. Un café à la main, une employée a d’avoir commis des actes de blan- Belgique (depuis le 17 novembre clients et 20.000 personnes mo- Le roi du Maroc Mohammed
néanmoins expliqué qu’elle avait chiment ou d’avoir participé à ces dernier) que chez nos voisins rales avaient transité sur les VI a affirmé dans une lettre
Prescription de 15 ans dû « interrompre son travail le actes ». français (depuis comptes de la banque en Suisse, adressée au quotidien fran-
Les perquisitions ont été me- temps que les enquêteurs fassent Depuis les ré- le 28 novembre) dissimulés derrière des sociétés çais Le Monde que son
compte HSBC en Suisse,
nées dans des locaux de HSBC si- le leur ». Dans le même temps, la centes révéla- de fraude fiscale écrans ou des structures off-
révélé la semaine dernière
tués au centre de Genève et dans banque avait abaissé ses rideaux tions sur la face grave, de blanchi- shores. Le montant des avoirs dé-
par le quotidien français, a
sa banlieue. « J’ai décidé suite anthracite, probablement ani- cachée de la ment d’argent, tenus à cette époque par un peu été ouvert « dans le strict
aux informations parues dans la mée par un souci de discrétion. banque gene- d’exercice illégal plus de 3.000 clients belges chez respect de la réglementation »
presse d’ouvrir une enquête pé- voise, de nom- d’intermédiaire HSBC aurait été de 6 milliards en vigueur dans le royaume.
nale, a déclaré Olivier Jornot. Inculpée en Belgique breuses voix financier, et en d’euros. Dans son édition du 10 fé-
Nous recherchons toutes les infor- « Nous avons coopéré conti- s’étaient élevées en Suisse pour outre, en Belgique, d’organisa- Dès la publication de Swiss- vrier dernier, le quotidien
mations portant sur des comptes nuellement avec les autorités demander l’ouverture d’une en- tion criminelle. Leaks, la banque genevoise a in- français avait publié un
et des clients détenteurs de fonds suisses depuis que nous avons dé- quête pénale. diqué que ces pratiques dénon- article affirmant que le roi
provenant d’infractions pé- couvert le vol de données en 2008, De fait, jusqu’à présent, la Six milliards d’euros cées relevaient du « passé ». La avait ouvert un compte
nales. » Le fait que les données et nous continuons de coopérer », banque suisse, filiale de la C’est que HSBC Suisse est au banque a aussi précisé avoir com- HSBC à Genève en 2006,
révélées par les médias parte- s’est contenté de déclarer de son banque britannique HSBC, sem- centre des révélations de Swiss- plètement changé de stratégie alors qu’il est en principe
naires de SwissLeaks soient an- côté le responsable de la commu- blait à l’abri sur ce point en son Leaks. Les journaux partenaires après 2008, et avoir fait le mé- illégal pour des Marocains
ciennes – elles remontent à 2007 nication de HSBC Suisse, Mi- territoire. Aucune enquête de cette vaste enquête ont étudié nage dans son portefeuille résidant au Maroc de déte-
pour les plus récentes – ne joue chael Spiess, dans un bref com- n’avait été ouverte à son encontre les données volées en 2007 par clients. ■ nir un compte bancaire à
pas de rôle selon lui : « Le blan- muniqué. par la Finma, l’autorité de sur- un ex-informaticien de HSBC SYLVAIN BESSON (Le Temps) l’étranger, sauf dérogation
chiment aggravé se prescrit par En fonction de l’évolution de veillance des marchés financiers Suisse, Hervé Falciani, qui leur BERNARD PADOAN (avec afp) exceptionnelle. (afp)

Facebook courtise Bart Tommelein

TECHNOLOGIES Le secrétaire d’Etat à la Vie privée exhorte le réseau social à faire preuve de plus de pédagogie
lusieurs représentants du ré-
P seau social Facebook ont été
reçus ce mercredi par le secré-
taire d’Etat à la Vie privée, Bart
Tommelein (Open VLD). Une
réunion sollicitée par Facebook.
L’entreprise californienne est
sous le coup de plusieurs en-
quêtes et demandes d’informa-
tions émanant de pays euro-
péens. Ceux-ci veulent s’assurer
que ses nouvelles conditions
d’utilisation, en vigueur depuis
quelques semaines, sont
conformes à la législation euro-
péenne sur la protection des
données personnelles.
En Belgique, la commission de
protection de la vie privée avait
envoyé à Facebook une série de
questions sur ces nouvelles
conditions d’utilisation. Face-
book n’avait pas donné suite,
préférant s’adresser directement
à Bart Tommelein, qui a la tutelle
sur le régulateur.
« La réunion a été très positive
et Facebook s’est montré extrême-
ment coopératif, explique Margot
Neyskens, porte-parole du secré-
taire d’Etat. Ils sont eux-mêmes
convaincus qu’ils doi-
vent communiquer
Le secrétaire
d’Etat Bart
Tommelein.
© PHOTO NEWS
un peu plus, et que certaines
choses ont été mal comprises.
Pour Bart Tommelein, il est im-
portant que Facebook éduque
mieux les internautes à la bonne
utilisation de ses services. »
Plusieurs représentants de
l’entreprise étaient présents à la
réunion, et notamment le « pro-
duct policy manager ». Lisez : le
responsable de la licence d’utili-
sation des différents produits
de Facebook.
L’ambition réelle de Face-
book était-elle d’éclaircir cer-
tains malentendus ou, plutôt
d’instrumentaliser le secré-
taire d’Etat ayant tutelle
sur la commission de protection
de la vie privée ? De longue date,
les firmes technologiques améri-
caines se sont fait une spécialité
de courtiser des ministres
friands d’exposition médiatique.
Mais s’il espérait s’appuyer sur
Bart Tommelein pour calmer les
ardeurs investigatrices de la
commission, Facebook n’aura
peut-être pas obtenu le résultat
escompté. Concernant l’enquête
en cours, Bart Tommelein a indi-
qué que c’était le job de la com-
mission et non le sien. Et celle-ci
se dit prête à aller jusqu’au bout,
y compris en utilisant les voies
judiciaires, en partenariat avec
d’autres régulateurs européens,
notamment ceux de l’Allemagne
et des Pays-Bas. ■
ALAIN JENNOTTE
POLÉMIQUE
Face-à-face Etats-Unis-Europe
Les attaques européennes contre des sociétés américaines
telles que Google, Uber ou Facebook, irritent le président des
Etats-Unis, Barack Obama. Il a qualifié les Européens de mau-
vais perdants, préférant essayer de contrer les succès de ces
entreprises par le biais d’affaires judiciaires ou de régulations
plutôt qu’en s’y mesurant « à la régulière », par le jeu de la
concurrence. L’an dernier, le Parlement européen a voté une
motion proposant d’étudier le saucissonnage de Google en
plusieurs entités. Quant à Facebook, ce sont ses conditions
générales d’utilisation qui font l’objet d’un intérêt inquiet de la
part des régulateurs européens. « Nos sociétés ont créé l’Inter-
net, l’ont développé et perfectionné d’une manière qu’ils ne peuvent
pas concurrencer », a-t-il indiqué.
La Commission européenne s’est défendue en affirmant vouloir
mettre en place un cadre légal applicable à n’importe quelle
entreprise. De son côté, le patron de l’opérateur français
Orange, Stéphane Richard, a indiqué au quotidien Les Echos que
l’Internet « était désormais un bien de l’humanité ».
A.JE.

16

FOOTBALL
Des supporters
racistes de Chelsea
font scandale
P.26
Serons-nous
bientôt
tous
« pucés » ?
Une puce électronique sous la peau
en lieu et place des cartes magnétiques
et badges qui nous encombrent ?
Ce n’est plus de la science-fiction.
Pratique mais dangereux…
V
ous en avez assez de vous pro-
mener avec le badge qui ouvre
les portes de votre société ac-
croché autour du cou ? Ou de
l’oublier régulièrement dans le
vide-poches de votre voiture ? Marre de
voir votre portefeuille déformé par un
amoncellement de cartes magnétiques
en tous genres ? Une entreprise sué-
doise, Epicenter, qui gère un complexe
de bureaux hi-tech dans le centre de
Stockholm, a trouvé la solution : une
puce d’identification placée sous la
peau !
Jusqu’ici cette technologie
était plutôt réservée
aux chiens et aux chats...
Epicenter a décidé de tester la nou-
velle technologie sur une partie de ses
employés. Les volontaires – 400 sur
700, quand même ! – se sont rendus
chez un tatoueur, qui leur a implanté la
fameuse puce entre le pouce et l’index.
« Cette puce a la taille d’un grand grain
de riz, expliquait récemment sur Euro-
news Patrick Mesterton, le patron d’Epi-
center. Elle est insérée à l’aide d’une se-
ringue et elle envoie un code RFID (pour
« Radio frequency identification »). C’est
un outil d’identification qui peut com-
muniquer avec les objets autour de vous.
C’est pratique. Ici vous pouvez ouvrir les
portes à l’aide de votre puce, là vous
pouvez faire une impression sécurisée
avec nos photocopieurs. Vous pouvez éga-
lement communiquer avec votre télé-
phone mobile, ou envoyer votre carte de
MUSIQUE
La Belgique, terre de jazz
P.29
visite à des personnes que vous rencon-
trez. »
Un journaliste britannique de la BBC,
Rory Cellan-Jones, a testé le procédé.
Son avis est mitigé. Si l’introduction de
la puce sous la peau est à peu près indo-
lore, le système serait, à l’usage, peu
convivial. Il faudrait ainsi se « tordre la
main » devant la photocopieuse pour
que celle-ci déclenche l’impression de
vos copies. Mais le problème principal
n’est sans doute pas là…
Jusqu’ici, cette technologie était plutôt
réservée aux chiens et aux chats : il s’agit
en effet du meilleur moyen de retrouver
son animal s’il se perd, ou de prouver
qu’il vous appartient en cas de vol ou de
litige. Le passage à l’être humain ne va
pas sans poser de questions sur le plan
éthique. On ne peut en effet s’empêcher
de frémir à l’idée d’être placé sous sur-
veillance vingt-quatre heures sur vingt-
quatre, comme dans un roman de
science-fiction apocalyptique du
XXe siècle ! Mais pour le patron de l’Epi-
center, les implants peuvent tout simple-
ment simplifier et accroître considéra-
blement l’efficacité de tâches quoti-
diennes. « Cette puce pourrait être utili-
sée à l’avenir dans tous les services
exigeant aujourd’hui un code, une clé ou
une carte, explique-t-il. Je pense que tous
les paiements pourraient être faits de
cette manière. En ce qui concerne la san-
té, une personne peut également commu-
niquer avec son médecin et lui envoyer
des informations sur son alimentation et
son état physique. » ■
WILLIAM BOURTON
L’EXPERT
« Quel environnement
voulons-nous ? »
Il y a une ou
deux semaines
à peine, nous
évoquions un
autre projet
pilote révolu-
tionnaire, as-
sez similaire : la surveillance
de malades à distance, via
l’implantation de nanoparti-
cules (nos éditions du 5
février). A cette occasion,
nous avions interrogé le
philosophe de l’UCL, Mark
Hunyadi, qui travaille sur le
« posthumanisme », ce cou-
rant de pensée qui entend
améliorer la nature humaine
par des moyens technolo-
giques.
« Cette tendance touche tout
notre environnement social,
par exemple, le bip de la cein-
ture de sécurité qui exige
qu’on la boucle, constatait-il.
Le problème véritable est de
savoir quel monde nous vou-
lons, quel environnement et
quelle société nous voulons.
Petit à petit, on nous conduit
dans un monde “technologisé”
qui ne sera pas bon pour nous,
dans lequel il ne fera pas bon
vivre. »
Et de plaider pour la mise en
place d’une institution
d’éthique au niveau conti-
nental. « Actuellement, on
peut dire que les comités
d’éthique accompagnent ce
mouvement global de “tech-
nologisation” de la société.
Chaque problème est traité
séparément, mais pas globale-
ment. Il faudrait arrêter le
développement automatique
des développements technolo-
giques. »
W. B.
BANDE DESSINÉE
Cent lettres
d’Hergé
à la Wittockiana
P.29
Cette puce, de la taille d’un grain de riz, implantée sous la peau de la main,
a une durée de vie de dix ans... mais on peut la retirer facilement. © DR.
Votre smartphone
vous traque déjà !
es puces intégrées, un danger pour
L votre vie privée ? Les grandes entre-
prises n’ont pas attendu ces avancées
pour récolter les informations utiles de
votre vie quotidienne. Dans la panoplie
des outils dont disposent les géants du
web pour vous « traquer », leur allié nu-
méro un est (déjà) votre smartphone.
Géolocalisation. Avec une puce intégrée,
plus de vie privée ? A moins que vous
ayez désactivé les fonctions de géolocali-
sation de votre smartphone, Apple et
Google, notamment, vous suivent déjà à
la trace à travers les signaux GPS ou wi-
fi. L’iPhone, par exemple, peut dire où
vous êtes allé, combien de temps et
combien de fois, puis recouper ces infor-
mations pour isoler vos « lieux fré-
quents ».
Google, via ses applications, peut éga-
lement fournir une carte de votre histo-
rique de déplacements, heure par heure.
Mais ce ne sont pas les seuls : Facebook
aussi collecte dans ses serveurs les infor-
mations de connexion telles que le nom
de votre opérateur mobile ou de votre
fournisseur d’accès internet, le fuseau
horaire dans lequel vous vous situez, et
votre numéro de téléphone mobile.
Paiements. Effectuer des paiements via
Le Soir Jeudi 19 février 2015
SÉRIES
Matthew Perry
revient
à la télé
P.32
une puce, ça vous inquiète ? Ces fonc-
tionnalités existent pourtant déjà sur les
smartphones et les paiements « mo-
biles » sont de plus en plus populaires.
Bancontact permet déjà les transferts
d’argent via smartphones et les applica-
tions liées à un compte en banque pour
régler ses achats chez un commerçant se
déploient en Belgique. Tous les acteurs
et experts parient d’ailleurs sur une ex-
plosion des transactions mobiles pour
les prochaines années.
Objets connectés. Ouvrir votre maison
grâce à une application mobile, c’est déjà
une réalité. Des modèles de « serrure in-
telligente » qui repèrent le smartphone
de l’habitant de la maison quand celui-ci
est à proximité et lui ouvrent la porte,
existent déjà aux Etats-Unis et arrivent
en Europe.
Les craintes suscitées par ces applica-
tions sont légitimes, à en croire les ex-
perts de la sécurité, qui ne cessent de
rappeler qu’un objet connecté à internet
peut être repéré, et son système d’exploi-
tation piraté. Mais l’intérêt pratique et la
simplicité d’utilisation semblent parfois
prendre le dessus… ■
G. D.
17
Le Soir Jeudi 19 février 2015
18 FORUM
sur lesoir.be
Entretiens, débats en ligne : l’actualité
vit sur le site du « Soir ». En voici des
moments forts. Et si vous avez le
temps, allez sur lesoir.be/debats
l’entretien
« Clearstream, c’était le scoop du siècle »
Denis Robert a révélé les pratiques opaques de la banque des banques : Clearstream.
Le film « L’Enquête » vient de sortir en Belgique. Il retrace ce parcours d’un combattant.
Du fait de son enquête, Denis Robert a du faire
face à 63 procédures en justice. Le sérieux
de son travail a finalement été reconnu en 2011
par la Cour de cassation.© SYLVAIN PIRAUX.
L’AFFAIRE
« Un blocage essentiellement
psychologique empêche
un compromis avec la Grèce »
Un compromis avec la Grèce est-il vrai-
ment possible ?
On en parle avec Jurek Kuczkiewicz.
Comment va-t-on pouvoir trouver un compromis ?
Objectivement, on n’est pas très loin du compromis. Mais psy-
chologiquement, on est dans un blocage. Les Grecs de-
mandent un programme d’assistance intermédiaire, les Euro-
péens reconnaissent le nouveau pouvoir grec ainsi que le fait
que certaines choses dans le programme actuel ne fonc-
tionnent pas, mais le blocage est réel.
Le peuple grec ne doit-il pas être entendu ?
Il y a une démocratie en Grèce mais il y a aussi 18 autres dé-
mocraties voisines, 18 pays qui ont prêté à la Grèce. Le vote
démocratique grec ne peut s’imposer à lui seul aux 18 pays qui
ont soutenu la Grèce. Pour l’instant, ce sont bien 18 pays qui
Une affaire financière,
© AFP.
récupérée par le politique
« Si Clearstream est la banque des banques,
l’affaire Clearstream est l’affaire des af-
faires », lâche Denis Robert (joué par
Gilles Lellouche) dans le film L’Enquête.
En réalité, il y a deux affaires Clearstream.
La première, révélée par Denis Robert en
2001 dans deux livres (Révélation$ puis La
boîte noire), est une affaire purement
financière. « Elle montre qu’au Luxembourg,
une multinationale baptisée Clearstream
pratiquait industriellement la dissimulation
de transactions en effaçant des traces et en
acceptant dans ses comptes des banques,
multinationales ou sociétés offshores dou-
teuses », explique le journaliste.
Clearstream est en effet une chambre de
compensation, soit un outil créé par les
banques elles-mêmes pour faciliter les
échanges financiers. Quand un virement
part d’une banque A vers une banque B, il
n’y a évidemment pas un transporteur de
fonds qui apporte cette somme en es-
pèces de la banque A vers la banque B.
Mais l’opération est enregistrée au sein de
la chambre de compensation. Et, en fin de
journée, c’est cette chambre qui calcule le
solde de toutes les opérations, et acte les
sont en négociation avec la Grèce et pas seulement l’Alle-
magne, comme on l’entend souvent dire. En Belgique, par aujourd'hui
exemple, chaque citoyen a prêté 800 euros à la Grèce. Les
autres pays craignent que si on oublie le programme actuel, Facebook va-t-il trop
vu les expériences passées, la palabre éternelle continue. loin dans votre vie
Certains parlent d’humiliation du peuple grec ?
Les Grecs vivent comme une humiliation l’espèce de diktat im- privée ?
On en parle avec Alain Jenotte.
posé par le consortium de hauts fonctionnaires, la troïka, qui a
opéré le plan de sauvetage de la Grèce et « dicte » sa loi au
gouvernement grec. C’est un élément assez important. Mais
d’un autre côté, il faut bien se dire que les Grecs ne peuvent
pas décider d’imposer leur volonté aux 18 autres Etats.
Quelle est la prochaine étape ?
Les contacts sont permanents, vendredi est une échéance
fixée par l’Eurogroupe à la Grèce, mais rien ne dit que cette
deadline sera totalement rigide. Un compromis est possible,
mais les positions sont tellement figées que l’on peut malgré
tout se poser des questions…
L
a salle de 250 places de
l’UGC Toison d’Or est
pleine à craquer, ce mardi
soir. Des spectateurs sont même
assis sur les marches. De mémoire
de gérant de salle, on a rarement
vu ça pour une avant-première. Et
sans doute jamais pour un
film traitant d’une affaire
Denis Robert financière. Un thème plus
que jamais d’actualité, en
Né en 1958, Denis Robert est témoignent les récentes
un journaliste français. révélations des scandales
Après des études de psycho- LuxLeaks et SwissLeaks.
logie, il fait ses armes au « L’Enquête », de
quotidien « Libération » de Vincent Garenq, retrace le
1982 à 1995. Il quitte sa parcours de Denis Robert,
rédaction pour se lancer auteur au début des an-
dans l’investigation à temps nées 2000 des révélations
plein. En 1996, il réunit sept sulfureuses entourant la
magistrats anticorruption chambre de compensation
pour lancer « L’appel de basée au Luxembourg :
Genève », plaidoyer pour la Clearstream. Une enquête
création d’un espace judi- édifiante révélatrice des
ciaire européen. De 1999 à excès de la finance inter-
2002, il enquête sur la socié- nationale. Attaqué en jus-
té Clearstream et publie tice à des dizaines de re-
deux romans sur le sujet, prises, pris dans le tour-
« Révélation$ » et « La boîte ment de la manipulation
noire ». Attaqué en diffama- politique de l’affaire,
tion pendant 10 ans, la Cour l’homme tint bon face à
de cassation reconnaîtra le ses détracteurs, dix ans
sérieux de cette enquête en durant. En 2011, la Cour
février 2011. de cassation française vali-
dera son enquête sur toute
la ligne, la qualifiant de
« sérieuse, de bonne foi, servant
l’intérêt général ».
Ce film, vous le vivez comme la
consécration de dix ans de tra-
vail ?
Pas du tout, plutôt comme un bo-
nus. C’est un très bon polar. C’est
« Verhofstadt a été l’un des premiers à défendre Clearstream »
transferts de flux financiers dans ses
ors de ses premières révéla-
fichiers informatiques.
Le scandale découvert par Robert, c’est L tions sur le scandale financier
Clearstream, en 2001, Denis Ro-
que certaines multinationales ou sociétés
offshores avaient également accès à bert a été peu soutenu. Il se rap-
Clearstream, et qu’elles y possédaient des pelle notamment de commen-
comptes non publiés dont il a obtenu taires assassins de ses confrères
copie. Le journaliste français raconte Edwy Plenel du journal Le Monde
également, témoignages à l’appui, que ou de Philippe Val, directeur à
certaines transactions étaient supprimées. l’époque de Charlie Hebdo. Mais,
Un travail d’enquête validé en février 2011 parmi ses fidèles détracteurs, De-
par la Cour de cassation, même si Clears- nis Robert cite également une fi-
tream n’a jamais été poursuivie en justice. gure belge bien connue : Guy Ve-
La seconde affaire Clearstream est plus rhofstadt, qui était alors Premier
politique. En 2004, un dénommé Imad ministre du Royaume. « Votre an-
Lahoud, salarié chez EADS, obtient les cien Premier ministre, Guy Verhof-
listings des comptes Clearstream non stadt, était un des premiers à
publiés. Il y ajoute des noms, dont celui de
prendre la défense de Clearstream.
Nicolas Sarkozy, et envoie le faux à un
Une enquête sénatoriale devait
juge d’instruction. Pourquoi Lahoud a-t-il
fait cela ? « Pour gagner l’estime de Jean- avoir lieu en Belgique sous l’im-
Louis Gergorin, numéro 2 d’EADS à pulsion de Jean Cornil et Jacky
l’époque », explique Robert. Car Gergorin Morael (les sénateurs PS et Ecolo
était un proche de Dominique de Ville- avaient déposé une proposition de
pin… adversaire de Sarkozy dans la course loi visant à instaurer une commis-
à la présidentielle de l’époque. L’affaire sion d’enquête chargée d’enquêter
vire au scandale politique et se solde par sur l’utilisation de comptes auprès
un procès : de Villepin est relaxé et la de sociétés de compensation à des
paire Lahoud-Gergorin est condamnée. fins de fraude fiscale et/ou de blan-
C.D.P. ET X.C. chiment d’argent, NDLR). Ils
** 18
assez rare de voir de son vivant
une histoire dont le héros porte
son propre nom. C’est plaisant.
Et le film restitue fidèlement ce
qui m’est arrivé. Mais ce n’est pas
moi qui ai demandé ce film. Il
s’est fait parce que mon histoire
devenait exemplaire. C’est ce que
j’ai vécu qui est extraordinaire.
L’enquête était passionnante, elle
a duré deux ans. Ensuite les pro-
cès, la guerre entre Sarkozy et
Villepin. Tout ça est dingue. Ça
donne des ingrédients in-
croyables pour un film.
Vous en êtes fier ?
Oui, très. Mais je ne suis plus
dans une énergie de combat
comme il y a quelques années.
Dans les débats que j’anime, j’es-
saye d’être juste. Je n’ai plus rien
à prouver, à démontrer. Mais j’ai
à dire sur un sujet qui me semble
fondamental. Cette liberté, je l’ai
acquise en refusant les compro-
mis que m’a proposés Clears-
tream. Vers 2009, quand j’étais
un peu au fond du trou, Clears-
tream a acheté une page de pu-
blicité dans Le Monde, me di-
sant : si vous retirez vos pourvois
en cassation, nous ne demande-
rons pas le paiement de vos
amendes. A ce moment-là, tout le
monde me conseillait d’accepter.
J’ai refusé. Accepter, ça aurait été
valider l’idée que je m’étais trom-
pé. Or, je savais que ce n’était pas
vrai.
Qu’est-ce qui vous permettait
d’être si sûr de vous ?
L’enquête ! Je savais ce que
j’avais fait. J’avais des docu-
avaient tous les deux lu mes livres,
ils étaient très conscients de la
dangerosité de Clearstream. Mais
c’est Verhofstadt, avec son baratin,
qui a empêché cette commission
d’enquête. »
Et l’ex-journaliste de Libération
va même un pas plus loin. « Ve-
rhofstadt savait très bien ce qu’il
faisait. Il a d’ailleurs reçu le prix
“Vision for Europe” décerné par
Clearstream après avoir empêché
cette commission d’enquête. » En
effet, on trouve trace dans nos ar-
chives d’un prix du même nom dé-
cerné à Guy Verhofstadt le 29 avril
2002 par l’Edmond Israël Foun-
dation ; une fondation qui émane
de la société Clearstream.
Clearstream en roue libre
Mais Verhofstadt n’est pas le
seul politicien dans le viseur de
Denis Robert. Le nouveau pré-
sident de la Commission, Jean-
Claude Juncker, est logé à la même
enseigne. « L’Europe doit investir
pour lutter contre cette fraude fis-
Ce qui se passe en Libye va
transformer ce pays en un terreau
qui va menacer l’ensemble
de la région, pas uniquement
l’Egypte, mais aussi
le bassin méditerranéen
et l’Europe. »
LE PRÉSIDENT ÉGYPTIEN
ABDEL FATTAH AL-SISSI (AFP)
ments, j’ai travaillé deux ans, j’ai
vu soixante témoins, j’en ai filmé
la moitié. Si j’avais accepté, je ne
serais pas devant vous aujour-
d’hui. Je n’aurais plus cette liber-
té-là. C’est bien ce qui ennuie
Clearstream aujourd’hui.
Pendant ces années, vous n’avez
pas eu l’impression de vivre dans
un film, justement ?
Si, un film très étrange. La
deuxième affaire Clearstream
(lire ci-dessous, NLDR), c’était
ça. C’était du cinéma. Mais, en
même temps, c’était la réalité,
c’était écrit dans les journaux, il
y avait une instruction. Mon état
d’esprit, à l’époque, c’était que je
n’en avais rien à faire de cette
histoire de corbeau, elle ne m’in-
téressait pas. On était en 2005,
mon enquête était derrière moi,
j’étais en train d’écrire un ro-
man, j’étais ailleurs. Ma vie per-
sonnelle était assez compliquée,
je n’étais pas du tout mobilisé
par cette affaire, que je regardais
comme un spectateur. Certes at-
tentif, mais extérieur.
Vous considérez-vous comme un
précurseur ?
(Il hésite) Avec le recul, je me
rends compte que c’était avant
WikiLeaks, LuxLeaks, Swiss-
Leaks. C’était « Clearstream-
Leaks ». Pour la première fois, on
sortait des listings de comptes et
on s’attaquait à ce genre d’insti-
tutions. C’est sur base de mon ex-
périence malheureuse que se sont
constitués ces groupements de
journalistes. En ce sens, c’est vrai
que j’ai été une sorte de pionnier.
Le journaliste dénonce le comportement de Jean-Claude Juncker
et Guy Verhofstadt. © RENÉ BRENY ET PABLO GARRIGOS.
cale, mais le problème, c’est Jean-
Claude Juncker, c’est l’état-major
de l’Europe. Je n’ai pas confiance
en eux. Comment leur faire
confiance ? C’est Juncker qui a
mis en place le système révélé par
LuxLeaks, c’est lui qui a été mi-
nistre des Finances du Luxem-
bourg puis Premier ministre et
qui a défendu le Luxembourg et les
banques pendant toute sa vie.
Donc le voir à la tête de l’Europe…
Ces gens, Juncker, Verhofstadt,
Clearstream, c’était le scoop du
siècle. Quand on me présente
comme quelqu’un qui en a bavé,
je ne vais pas dire que ce n’était
pas difficile, les visites d’huis-
siers, etc., mais c’était aussi
beaucoup de plaisir et le rêve de
tout journaliste de sortir ce genre
d’affaire. Cela dit, à quoi ça sert
si rien ne se passe dans le réel ?
C’est un problème. Un jour,
j’avais écrit : « Le pouvoir c’est de
révéler ce qui est caché. » En y ré-
fléchissant, vu ce qui m’est arri-
vé, j’ai barré cette phrase et j’ai
écrit : « Le vrai pouvoir c’est de
cacher ce qui a été révélé. » C’est
ce que démontre Clearstream.
Toute la vérité est là – preuves,
explications, témoignages – et
malgré tout, ils réussissent à s’en
sortir. Le vrai pouvoir, ce n’est
pas nous qui l’avons. Bien que la
vérité puisse prendre du temps et
qu’un objet comme le film peut
avoir des effets inattendus. Mais
le problème, c’est l’Europe.
Ces enquêtes ne servent à rien ?
Je pense que le jeu en vaut la
chandelle, si. Il y a une utilité, ne
fût-ce que pour tous les lecteurs
que l’on touche. Un mouvement
s’est constitué. Les livres, comme
la vérité, cela prend du temps, ça
se propage. Et si ça ne marche
pas la première fois, il faut faire
confiance au temps. Surtout si
vous avez confiance en votre tra-
vail. Aujourd’hui, le film décuple
les potentialités de l’enquête, lui
donne un coup de projecteur. ■
Propos recueillis par
CORENTIN DI PRIMA
XAVIER COUNASSE
sont pris dans une sorte de filet, ils
sont prisonniers des gens qui les
financent. » Et, même s’il se
montre plutôt pessimiste, Denis
Robert appelle l’Europe à instau-
rer/renforcer le système de régu-
lation pour ces chambres de com-
pensation, que ce soit Clearstream
au Luxembourg ou Euroclear à
Bruxelles.
Tenté par la politique, Denis
Robert ? « Ce n’est pas une envie,
mais ça me démange. Mon enga-
Jean-Luc Mélenchon passe 2h à la TV pour dire qu’il « déteste » le monde des
médias…
© REUTERS.
Echec austéritaire Yanis Varoufakis (NDLR : ministre grec des Finances), économiste néokeynésien, pro-
pose assez raisonnablement d’abandonner une politique censée permettre la croissance et le rembourse-
ment de la dette, mais ayant amené l’augmentation de la dette et la déflation. En remplacement, il propose
de ne plus emprunter et de cesser de détruire l’économie afin de pouvoir rembourser la dette. Tandis que
nos technocrates et gouvernants s’acharnent dans leur échec austéritaire et moraliste, les USA, qui firent
tourner la planche à billets, vont bien. (…) PASCAL WARNIMONT SUR LESOIR.BE
LE FILM
« L’Enquête »
Un journaliste tente de faire
la lumière sur des ma-
gouilles politico-financières
et se retrouve face aux re-
quins de la finance.
▶ La critique du film dans
notre supplément MAD de
ce mercredi 18 février.
L’Enquête
DE VINCENT
GARENQ
Avec Gilles Lellouche,
Charles Berling,
Laurent Capelluto,
106 mn.
LA BANDE DESSINÉE
« L’affaire
des affaires »
Dans cette réédition en un
seul volume (la BD originale
comportait 4 tomes), Denis
Robert raconte dix années
d’enquête sur Clearstream.
L’affaire des affaires,
Clearstream
l’intégrale
DENIS ROBERT
ET LAURENT ASTIER
Ed. Dargaud
704 pages, 34,90 €
gement serait à l’Europe. On me l’a
proposé par le passé. Le Front de
gauche, le PS, les Verts aussi. Mais
j’ai refusé. Ce qui m’intéresse, ce
n’est pas de taper encore sur
Clearstream, j’ai donné. J’ai plu-
tôt envie de poser la question de la
régulation du capitalisme. Le seul
moment où j’ai senti que Clears-
tream paniquait un peu, c’est
quand plusieurs députés euro-
péens ont demandé une commis-
sion d’enquête. Mais, après des ter-
giversations et le lobbying intensif
de Clearstream et des banques, le
Parlement européen a renoncé à
cette commission au motif que le
Luxembourg était un État souve-
rain. Y renoncer, ça veut dire ac-
cepter qu’une société implantée au
cœur de l’Europe serve de pompe à
finance aux paradis fiscaux. Ça
ne sert à rien d’aller enquêter à
Jersey ou Gibraltar. Le nœud gor-
dien de tout ça, c’est Clearstream,
ce sont les chambres de compensa-
tion internationales. » ■
C.D.P. et X.C.
Pierre Monégier Reporter à France Télévisions
c'est vous qui le dites
D’autres opinions sur www.lesoir.be/polemiques
#visapourlaflandre
Béatrice Delvaux Editorialiste en chef
Ouh qu’il est
vilain, ce Uplace
vis à ceux qui pensaient en
A
Flandre que l’empêcheur
de croître et d’innover en rond
était le francophone, en particu-
lier socialiste : ce n’est à l’évi-
dence pas le cas. Depuis l’été
dernier et la formation du gou-
vernement flamand, l’emmer-
deur magnifique, au nord du
pays, est une sorte de gauche
flamande, qui à l’évidence dé-
borde du seul sp.a. Le pompon
de l’attaque frontale progres-
siste a été tenu ces derniers
jours par un nouveau Franken-
stein : j’ai nommé « Uplace ».
U-quoi ? Un projet de giga
shopping mall dont l’homme
d’affaires Bart Verhaeghe envi-
sage l’érection depuis des an-
nées, sur un terrain vague à Ma-
chelen, à quelques encablures
de Vilvorde et de Bruxelles, et
auquel le gouvernement fla-
mand vient de donner son
« go ». Et depuis, c’est… la cu-
rée. Elle est évidemment venue
des partis politiques dans l’op-
position, et notamment du s.pa
Bruno Tobback. « Du popu-
lisme », dénonçait Jan Segers,
l’éditorialiste du Laatste Nieuws
dans un texte long d’une page
entière ce mardi. Une position
d’autant plus remarquée qu’elle
suivait la descente en flammes
du projet, au même endroit, la
veille, par l’éditorialiste précé-
dent du journal, Luc Van der
Kelen.
« Bruno Tobback prédit que
Uplace ne donnerait aucun em-
ploi net en plus, car pour chaque
nouveau boulot créé à Machelen,
il y en aura un qui disparaîtra à
Louvain, Vilvorde ou Malines.
Non-sens ! » Jan Segers argu-
mente que par ces temps de
shopping en ligne, seuls sur-
vivent les commerçants les plus
malins, qui couplent le service à
la qualité, et de préférence, à
l’exclusivité. « La boutade veut
que dix personnes en Flandre
Bart Verhaeghe, l’homme que toute la Flandre ne vénère plus. © PIERRE-YVES THIENPONT.
soient ravies du « oui » du gou-
vernement flamand à Uplace :
les neuf ministres plus Bart Ve-
rhaeghe. Ce qui a été écrit sur le
dommage que ce shopping mall
allait causer à l’homme, au mi-
lieu et à la classe moyenne, est
un scandale. » A l’entame de
son long plaidoyer pro-Uplace,
Jan Segers avait tenu à préciser :
« Je ne connais pas Bart Verhae-
ghe, je n’ai jamais pris avec lui
de coupe de Dom Pérignon dans
les loges du Club de Bruges (dont
il est le président, NDLR). »
Prudent, car l’autre missile lan-
cé sur ce projet est venu de l’éco-
nomiste Paul De Grauwe, esti-
mant que ce genre de mégapro-
jet est trop lié à la culture du
« chacun se connaît » : « Ils se
L’emmerdeur magni-
fique, au nord du pays,
est une sorte de gauche
flamande, qui à l’évi-
dence déborde du seul
s.pa
rencontrent souvent dans des ré-
ceptions ou dans les business
seats des stades de foot », suggé-
rant que sur la durée, ces
hommes politiques confondent
les intérêts d’un développeur de
projet avec l’intérêt général.
« Assez d’insinuations ! Appelez
un chat un chat ou fermez-la »
éructait, lundi, Ben Weyts, le
ministre flamand (N-VA) de la
Mobilité et des Travaux publics.
La fermer ? Ouh la la, on ne
peut pas dire que c’est le résultat
obtenu, puisque mardi, l’un des
jeunes intellectuels flamands les
plus en vue, Jonathan Holslag,
doctorant de la VUB et membre
de la Trilatérale des jeunes – et
donc rien d’un nouveau Tsipras
– a envoyé un « scud » de belle
dimension depuis le Morgen, ti-
tré « Uplace est tout ce que la
Flandre ne doit pas être ». L’ar-
ticle démarre en fanfare :
**
Le Soir Jeudi 19 février 2015
FORUM 19
« Mais jusqu’où le nationalisme
flamand peut-il tomber ? » en
disant oui à un morceau de
« mégalomanie immobilière »
qui « déclare la guerre aux villes
attirantes, à une économie lo-
cale forte et à une ambition qui
peuvent faire la différence par la
qualité et l’identité de la marque
Flandre dans un monde compé-
titif ». L’auteur de Kracht van
het paradijs – qui traite de la
manière dont l’Europe peut sur-
vivre au siècle asiatique –, es-
time que les villes flamandes de-
vraient être choyées car elles
sont à l’origine de produits,
d’une mode, d’un design, qui
peuvent installer la marque
Flandre comme un symbole de
qualité. « Que veut-on ? », ac-
cuse-t-il, que le port d’Anvers
serve de porte d’entrée à des
produits asiatiques et d’où re-
partiraient des containers
vides ? La chute de l’article est
assassine : « Je ne crois pas à
l’impuissance du politique.
Mais alors nous avons besoin de
leaders conscientisés, des Mes-
sieurs, pas des petits mecs en
costume qui laissent tomber
leurs principes à la vue d’un pa-
quet de fric ou d’un conseil d’ad-
ministration. Uplace est un pe-
tit « Eperons d’or » économique
sur le viaduc de Vilvorde. (…)
C’est une offre au rabais avec le
soutien d’un parti (qui compte 4
ministres au gouvernement et
43 sièges au parlement fla-
mand, NDLR) qui a laissé tom-
ber l’ambition d’un nationa-
lisme positif pour un nationa-
lisme d’apparence. »
Une histoire de Flamands ?
Que nenni, les amis. La Région
bruxelloise va ainsi construire
son Uplace (Neo) sur le plateau
du Heysel, et nombre de shop-
ping malls sont construits sur
des terrains à l’entrée de grosses
villes wallonnes. Alors, pour ou
contre ? ■
19
Le Soir Jeudi 19 février 2015

SCIENCES&SANTÉ
20

Un bras bionique compense LESBRÈVES

Cellules
contre
une malformation congénitale la cécité
’Université Stanford, en

PROTHÈSES Une première pour un handicapé de naissance L Californie, a mis au

point des lunettes équi-
pées d’une caméra qui envoie
Les progrès de la médecine Néanmoins les informations restent peu des images à la rétine, dont
nombreuses sur le cas du jeune homme. les nerfs sont quant à eux
sont importants « On ne sait pas exactement quelle est la stimulés par des centaines de
dans le domaine prothèse, mais il s’agit sûrement d’un cellules photovoltaïques.
des implants bioniques. simple switch on/off. » Comprendre : une Celles-ci convertissent la
pince qui s’ouvre et se referme, sans lumière en impulsions élec-
Mais de nombreuses contrôle de la préhension. triques. Ces signaux sont
barrières restent encore. Difficile de parler de révolution. Les ensuite transmis au cerveau,
avancées sur ce terrain sont nombreuses, ce qui permet à la personne
mais encore limitées. Un bras robotique de voir ces images. « Nous

A
21 ans, le Lituanien Martynas Gi-
rulis peut enfin accomplir des
gestes basiques comme saisir un
objet et le serrer. Se servir un verre d’eau ou
manger. Voilà qui est désormais possible
pour lui qui n’a jamais pu utiliser ses bras.
Après une opération en novembre dernier,
il s’est vu poser un bras robotique qu’il
contrôle par la seule force de son cerveau et
qui lui permet davantage d’autonomie.
Si ce cas est une première, c’est parce que
les greffes de membres robotiques déjà réa-
lisées l’étaient sur des personnes qui
avaient été amputées. « Il s’agit d’une des
difficultés majeures de ces prothèses, ex-
plique le Docteur Xavier Libouton, ortho-
pédiste aux Cliniques universitaires Saint-
Luc. Quand on pose ce type de membres, on
les relie aux nerfs pour qu’ils puissent com-
muniquer avec le cerveau. Or ce jeune
homme n’a jamais pu utiliser ses mains. Il
a donc dû subir tout un apprentissage pour
que son cerveau puisse communiquer avec
cette prothèse. En ce sens, c’est une belle
avancée scientifique. »
Martynas souffrait depuis sa naissance
d’arthrogrypose, des raideurs articulaires
qui touchent les membres de façon va-
riable. Depuis sa naissance, il ne pouvait ni
bouger ni même plier ses bras. Ses jambes
étaient moins touchées par la maladie,
mais il n’a pu marcher qu’à l’âge de 6 ans.
Et ce, après de très lourdes opérations.
Le service du professeur Aszmann, spé-
cialisé dans la reconstruction bionique à
l’université de médecine à Vienne, a donc
transplanté des nerfs dans son épaule pour
lui permettre de contrôler son futur bras.
Ils ont ensuite amputé le bras droit du
jeune Lituanien, avant de le remplacer par
la prothèse.
aussi performant, voir plus, qu’un bras na- avons pu rétablir la moitié de
turel, ce n’est pas encore pour demain. la vision normale chez des
« On voit régulièrement des expérimenta- rats », ont annoncé les cher-
tions comme celle-ci. Les instituts se cheurs lors du congrès AAAS.
livrent à une saine guerre pour savoir qui Des essais cliniques avec des
sera le plus rapide et le plus performant. humains sont programmés
Mais les technologies se heurtent encore à dès 2016, en France. (Fr.So)
pas mal de barrières. Une des plus impor-
tantes et dont on parle peu, c’est l’autono-
mie », soulève le docteur Libouton. En ef-
fet, ces prothèses fonctionnent à l’électri- EPIDÉMIE
cité. Il faut donc les recharger. « Aujour- Ebola : B-Fast s’arrête…
d’hui, l’autonomie des batteries est L’équipe de B-Fast qui partici-
semblable à celle des smartphones. Une pait à la lutte contre le virus
quinzaine d’heures environ. » Ebola en Guinée sera de retour
en Belgique le 24 février pro-
«Ce jeune homme a donc dû subir chain. Des ressources supplé-
tout un apprentissage pour que mentaires vont cependant être
son cerveau puisse communiquer allouées pour maintenir le
avec cette prothèse » XAVIER LIBOUTON fonctionnement de son labora-
toire mobile, B-Life, installé à
Nzérékoré (sud-est), ont indi-
L’autre problème, c’est le feedback. « La qué mercredi les Affaires
main est l’organe le plus représenté dans le étrangères. B-Fast était dé-
cerveau. Elle transmet une énorme quanti- ployée en Guinée depuis le
té d’informations comme la pression, la 20 décembre. Quatre per-
température, mais aussi la texture. » Lors- sonnes du Centre de technolo-
qu’on agrippe un gobelet en plastique, gies moléculaires appliquées
même les yeux fermés, on se rend compte (Ctma), trois membres de la
qu’il s’agit de plastique. On le serre donc protection civile et deux colla-
moins que s’il était en verre. « Cela, les ma- borateurs de la Défense conti-
chines et donc les prothèses ont encore nueront à contribuer au fonc-
beaucoup de mal à le reproduire. » tionnement de ce laboratoire.
Si les avancées technologiques sont en- … mais B-Life est prolongé
thousiasmantes, la science n’a donc pas Celui-ci est équipé d’installa-
encore rattrapé la science-fiction. « Les tions avancées de communica-
personnes à qui l’on greffe ce type de pro- tion et capable d’effectuer des
thèses sont particulièrement enthousiastes contrôles sur des échantillons
au début, mais il arrive régulièrement de sang prélevés sur place. « La
Martynas Girulis peut désormais contrôler son bras robotique par la seule force qu’elles déchantent. » ■ fin de l’engagement de l’équipe
de son cerveau. © AFP THOMAS CASAVECCHIA B-Fast ne signifie en aucun cas la
fin de l’opération sur place, as-
surent les Affaires étrangères.

Un vaccin anti-sida efficace… chez le singe Grâce à un financement par la

VIRUS Le composé a protégé les macaques durant huit mois
’est formidable que cela fonc-
C tionne. Mais pour l’instant,
cela protège des singes du virus
du sida du singe. Pas davan-
tage. » La réaction d’un spécia-
liste belge du sida, qui préfère
rester anonyme, à l’annonce de la
mise au point d’un nouveau
« vaccin » reste nuancée. Car si le
mécanisme est très neuf, on ne
peut être certain à ce stade qu’il
capable de s’introduire dans les
cellules et de leur faire fabriquer
indéfiniment la protéine protec-
trice. Les macaques ont été sou-
mis à des doses de plus en plus
fortes de la version simiesque du
virus du sida (SHIV-AD8). Et au-
cun de ces animaux n’a développé
d’infection, contrairement aux
singes non traités avec eCD4-Ig
et utilisés comme témoins.
Coopération au Développement
belge et la Commission euro-
péenne, le fonctionnement du la-
boratoire B-Life est assuré en
Guinée. Une évaluation de la si-
de virus du sida, même ceux dans le sang chez les personnes que son efficacité chez l’être hu-
connus pour être difficiles à neu-
traliser », assure le Pr Farzan.
infectées. Mais ils sont inca-
pables d’éradiquer définitive-
main. « On ne peut pas imaginer
d’essais chez l’humain avant plu-
tuation suivra dans deux mois. »
La « troisième équipe » est par-
tie de Belgique ce mercredi
Les antirétroviraux actuels ment le VIH. Cependant, la sécu- sieurs années », tempère notre pour relever le personnel sur
sont très efficaces pour réduire à rité du médicament reste à prou- expert. ■ place. (Fr.So, avec b)
néant la quantité de virus présent ver… même chez le singe. Ainsi Fr.So

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les Figurines Tintin

ouvre vraiment la voie à un traite-
ment efficace chez l’humain.
La prestigieuse revue Nature
publie ce mercredi la description
d’un « inhibiteur très puissant et
à large spectre » agissant sur le
VIH-1, à savoir le principal type
de virus du sida présent dans le
monde. La substance est le fruit
Les données publiées mercredi
dans Nature montrent une pro-
tection efficace pendant au
moins 34 semaines, malgré des
doses de SHIV quatre fois supé-
rieures à celles ayant suffi à infec- Le Soir et Le Soir magazine présentent la collection officielle
ter les macaques témoins. Mais
les chercheurs ont déjà montré N°84 des figurines de Tintin. Une collection inédite de figurines
en résine de 12 cm. Chaque personnage est accompagné
d’un livret d’identité et d’un passeport numéroté, véritable
que les macaques continuaient G. LOISEAU certificat d’authenticité. Pour obtenir ces figurines,
© Hergé / Moulinsart 2015 - Une création Moulinsart / TF1 Entreprises

d’être protégés malgré des doses

d’années de recherches, principa-
lement réalisées par The Scripps
Research Institute, un centre de
recherche à but non lucratif.
Ce composé, baptisé « eCD4-
Ig », offre une « très forte protec-
tion » contre le VIH, explique le
principal auteur de la recherche,
le professeur Michaël Farzan.
Une expérimentation conduite
sur des macaques rhésus a mon-
tré que cette substance, injectée
en une seule fois, était capable de
protéger les singes de l’équivalent
du sida durant 8 mois. Il a été as-
socié à un virus, inoffensif mais
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an après leur traitement. Les
la figurine + le livret
chercheurs s’attendent à un effet + le passeport
protecteur de plusieurs années :
eCD4-Ig agit en empêchant le vi-
rus du sida d’entrer dans les cel-
lules du système immunitaire
lymphocytes CD4 pour s’y repro-
duire. Elle agit en neutralisant
deux récepteurs du VIH qui sont
nécessaires au virus pour entrer
dans les cellules. « Ce double
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20
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

LADÉTENTE 21
LA BÉDÉ ALVIN, L’HÉRITAGE D’ABÉLARD (1) PAR HAUTIÈRE ET DILLIES © DARGAUD BENELUX 2015 LES MOTS CROISÉS
Grille n° 4332 de Guy Hachette 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
FACILE
1
HORIZONTALEMENT.
1. Très pointu. 2. Président américain. 3. Provision de blé. Pagne 2
malais. 4. Auteur de « Jean-Christophe ». Pas à moi. 5. Objet d’art.
Gros pruneau. 6. Que l’offre ne laisse pas indifférentes. Bon agent 3
de liaison. 7. Beaux oiseaux. Plu encore. 8. Bouddha... en Chine.
Il passe à Sélestat. 9. Babiole. Qui a du talent. 10. Stocker pour 4
conserver. Bourreaux.
5

VERTICALEMENT. 6
1. Femme de lettres. 2. Piquer pour vivre. Branché sinon câblé. 7
3. Terrasses en hauteur. 4. Comité d’entreprise abrégé. Endroits
de rêve. Nickel au labo. 5. Sans raison. 6. Cri d’effort. Usé avec le 8
temps. 7. Courbure dorsale. Jaune fort apprécié. 8. Ville du Nigeria.
Un petit plus pour André Rieu. 9. Portées vers certains plaisirs. 10. 9
Cachots romains.
10

Grille n° 578 de Mathieu Rhuys 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

HORIZONTALEMENT. A
A. L’avare n’en fait jamais preuve. B. Exécutées par l’artiste lui-
même. C. Il devient désespéré lorsque les médecins ne peuvent B
plus rien faire. Ils sont proches des ânes. D. Profanée. Socle de
C
balle. E. Sans réduction. Symbole de l’étain. F. Ils furent fainéants
après Dagobert. Œuvre pour la paix. G. Lac mystérieux. Un air du D
Maghreb. H. Cri de douleur. Bertolt Brecht en fit une caricature
d’Hitler. Bête de somme. I. C’est idem. Par-devant. J. Pâte à pain. Ils E
sont servis dans la crèche.
F
VERTICALEMENT. G
1. Dispositif de contrôle directionnel. 2. Terminaison. Elle fut nour-
rice de Dionysos. Ses nageoires sont rouges. 3. Elle jaunit les doigts H
du fumeur. 4. Coupe à la même longueur. Une note qui peut servir
de clé. 5. Moquerie collective. Un peu aigre. 6. Petit rapporteur. I
Elle diminue l’importance avec le temps. 7. Passage étanche. A
l’intérieur. 8. Pâté de maisons. En trop grande quantité, cet acide J
provoque une crise de goutte. 9. Elles sont aussi chefs. Il brave
l’autorité. 10. Incontournables. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1
2
LE SUDOKU 3
4
5
Remplissez la grille de sorte que 4 8 6

Solution n° 4331
6
chaque ligne, chaque colonne 7
et chaque carré contiennent les 6 5 4 8
chiffres de 1 à 9. 9
7 1 8 3 10

1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
6 2 4 9 1 3 7 5 8
1 M A T T A R E L L A
8 9 5 6 7 4 2 3 1 5 71 2 A R I A N A C A P
1 7 3 2 8 5 4 9 6 3
3 1 9 4 2 7 8 6 5
8 4 7 9 4
G
R
I
E
S
S
C
T
A R D
E R
B P
R E R
5 8 7 3 9 6 1 4 2
7 1 6 3 5
6
I
T
L E
R
E
E T O
G E N
I L E
T T
2 4 6 1 5 8 3 7 9

Solution n° 41
7 3 2 5 6 1 9 8 4 8 3 6 7
8
T E V O E U R E
9 6 8 7 4 2 5 1 3 E C H O U E E U
9 R H O T A C L E R
4 5 1 8 3 9 6 2 7
10 N O T E S A S S E

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AUJOURD’HUI Ajaccio
Amsterdam
2/15 • S
0/8 • E
VENDREDI Après les pluies du matin, située entre deux per-
1° / 8° Ankara -6/1 • N
turbations, une crête mobile va apporter un temps
LEVER À 7H48
COUCHER À 18H05
Antalya 1/9 • E 8 temporairement plus calme et généralement sec,
-1° / 8° Athènes 2/10 • S même si on ne sera pas à l’abri d’une ondée. La se-
-1° / 7° conde perturbation apportera de la pluie en soirée.
NOUVELLE LUNE
P.L. LE 05/03
Barcelone
Belgrade
6/14 • S
-4/6 • E 4
1° / 8°
Benidorm 9/16 • E
0° / 6° Berlin -2/6 • E
8 1° / 8° Berne -3/9 • S Ephémérides
Bordeaux 0/14 • S Soleil lever: 7h46 - coucher: 18h07
1° / 7°
1 Bratislava -1/6 • E Lune lever: 8h15 - coucher: 20h30
Ostende marées hautes 1h35 et 13h59
-4° / 4° Bruxelles 1/8 • E
0° / 6° marées basses 8h26 et 20h44
VENT MODÉRÉ DE SECTEUR SUD-OUEST
Bucarest
Budapest
-6/6 • E
-3/6 • E SAMEDI Anvers marées hautes 4h29 et 16h49
Copenhague 4/5 • E marées basses 11h38 et 23h50
Ephémérides
-2° / 6°
Dublin 7/8 • E 6
Soleil lever: 7h48 - coucher: 18h05 Florence -1/13 • S
Lune lever: 7h44 - coucher: 19h09 Helsinki -2/6 • E
Ostende marées h. 0h53 et 13h15 - marées b. 7h43 et 20h00 Haraklion 5/10 • P 4 Après le passage de la perturbation la nuit, nous
Anvers marées h. 3h44 et 16h04 - marées b. 10h49 et 23h04 Istanbul 0/4 • E
t° eau de mer: 6°C devrons composer avec un temps instable fait
Izmir -2/7 • E d’un ciel variable et d’averses. Les températures
Aujourd’hui, après la dissipation du brouillard et des nuages bas en matinée, les Kiev -1/1 • C
se rapprocheront des normes de saison même s’il
éclaircies se développeront sur toutes les régions même si, en Ardenne, le brouillard Lisbonne 7/16 • S
Londres 4/9 • P fera encore un peu doux la nuit.
pourra se montrer tenace. L’après-midi, les éclaircies prendront de l’ampleur et sur
Lubiana -4/6 • S
les hauteurs de l’Ardenne, un franc soleil s’imposera. La nuit prochaine, le ciel s’en- Luxembourg -2/5 • E
nuagera progressivement suite à l’approche d’une perturbation qui donnera de la
pluie sur l’Ouest après minuit. Le gel ne concernera plus que le Sud du territoire.
Madrid
Malaga
0/13 • S
7/18 • S
DIMANCHE
990 Manchester 6/8 • A
35° 19/02 - 12:00 Milan -1/12 • S 8
990
Moscou -4/2 • E A l’avant d’une nouvelle perturbation, un flux de
1000
30° Munich
Nice
-4/5 • E
6/14 • S -1 Sud-Ouest temporairement plus stable permettra
1000 Oslo 3/7 • E de profiter d’un temps calme et partiellement nua-
25° 1010 Palerme 9/14 • S geux. Une zone de pluie active arrivera en soirée
Palma 6/16 • S par l’Ouest.
1010
20° 1020 Paris 1/9 • E
Porto 5/14 • E
15° Prague -2/8 • E
1020 Rabat 11/18 • E info météo : 0900 35 997 www.meteoservices.be
1030 Riga 3/6 • C
10° Rome 2/13 • S

Sofia -7/5 • S
5°
03
0 10 Stockholm 4/8 • E 
1 3
A0 BON À DÉCOUPER
Tel-Aviv 10/13 • P
0° Tenerife 15/20 • P
Tirana -4/12 • S
30

10 Tunis 10/14 • E
-5° 30
10

Varsovie -1/4 • P Ce bon est valable pour un ou plusieurs produit(s) au choix issu(s) de séries différentes et non valable
Venise 0/10 • S
10 pour l’achat de plusieurs numéros identiques d’une même série. Remettez-le à votre libraire ainsi que la
-10° 30 Vienne -2/5 • E
somme équivalant au prix du ou des produits souhaités. Dans la limite des stocks disponibles. Ce bon est
Zagreb -5/8 • S
strictement personnel. Avis aux libraires : ce bon est à renvoyer dans le mois au moyen de l’enveloppe
-15° Zurich -2/8 • E
Rossel «retour bons».
1020
A=averse, C=couvert,
-20° N=neige, P=pluie,
B=brouillard, E=éclaircie, J’y vois clair
-25° 1020 O=orage, S=soleil

21
Le Soir Jeudi 19 février 2015

22 LANÉCROLOGIE




Always look at the bright side of life. Le Notaire et Madame Roland STIERS, ses enfants ;
Yoann et Guerlain, ses petits-fils ;
Chez lui, entouré de l’affection de
Le Docteur et Madame Emile DUPONT,
Brigitte HANKARD, son épouse ; son frère et sa belle-sœur ;
Thierry, Madame Dominique DUPONT, sa filleule ;
Valérie et Thibaut RINCHON, ses enfants ;
et les familles apparentées,
Madame Jean FIERS, sa belle-mère ;
ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de
Le Mouvement Réformateur, Geneviève et Michel DESMET,
Chantal et Bernard SPRINGUEL, MADAME
son président, Monsieur Olivier CHASTEL,
les mandataires du MR,
Béatrice et Pierre van den BOSSCHE,
Michel et Thérèse FIERS,
Baudouin (1) FIERS, ses sœur, beaux-frères et belles-sœurs
Liliane DUPONT
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de veuve de Monsieur Raymond STIERS
et leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants ;
MONSIEUR née à Maurage le 4 avril 1934
Ses amis et les familles apparentées décédée à Chênée le 18 février 2015.
Claudy CRIQUIELION vous font part, unis dans la peine et l’espérance, du décès de La défunte repose au funérarium Dethier, 177 voie de
l’Ardenne, à 4053 Embourg, où les visites sont souhaitées
Echevin de la commune de Lessines de 17 heures à 19 heures.


Pierre HANKARD Un dernier hommage sera rendu au cimetière d’Embourg,
avant l’inhumation ce samedi 21 février à 9 h 45.
Publicitaire
Réunion au funérarium à 9 h 15.
Denise PAULET, né le 7 juin 1940 et qui a quitté cette vie
son épouse ; qu’il aimait tant le 17 février 2015. Cet avis tient lieu de faire-part.
Joëlle CRESPINET, Centre funéraire Dethier, 4031 Angleur - Kinkempois
Tél. 04/343.76.10 - email: dethier@dela. be
Marianne CRESPINET,
Alain et Marie-France CRESPINET-DIERICX, La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église Notre-Dame
Fanny, Cause de Notre Joie à Rhode-Saint-Genèse (Espinette Centrale)
ses enfants et sa petite-fille ; le samedi 21 février à 10 h 30. La famille sera présente à partir
de 10 heures.
ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de 
Brigitte et ses enfants tiennent à remercier tout
MONSIEUR particulièrement les Professeurs W. Feremans, A. Delannoy
Il y a 70 ans, le 19 février 1945
et L. Knoops ainsi que l’Hôpital de jour-Hématologie de St-Luc qui
Robert CRESPINET l’ont admirablement soutenu pendant tant d’années.
Gérard WILLEMOT
époux de madame Denise PAULET Ni fleurs ni couronnes, mais un don à la Fondation Salus
Sanguinis n°BE4000151373 0163. Résistant armé
né à Libramont le 23 août 1934 et décédé Officier Etat-Major Armée Secrète zone III
à Etterbeek le 16 février 2015 à l’âge de 80 ans. Avenue Charles Graux 12 - 1640 Rhode-Saint-Genèse. Lieutenant Service de Renseignement et d’Action
P. F. Onnockx et enfants - 02/380.10.37 - www.begrafenissenonnockx.be Luc-Marc groupe VN/RY Constant Hubin
La liturgie des funérailles, suivie de l’inhumation, sera
célébrée le samedi 21 février à 14 heures, en l’église paroissiale a été assassiné par les nazis au camp de concentration de Dora
de Libramont.  (Großdeutsches Reich), après un calvaire dans les prisons de Gand,
Réunion à l’église. Saint-Gilles, Groß Strehlitz, et au camp de concentration de Groß-
Rosen.
Cet avis tient lieu de faire-part.
9030 Mariakerke, Gérard Willemotlaan, 90.



Raya BROWARNIK -WIMMER, son épouse ;

Madame Henriette DENTCHEVA
Alain (Z’’L), Michael et Delphine et Benjamin,
Philippe et sa femme Mariline,
Marc-Henri,
ses fi ls et sa belle-fi lle ; LESPETITESANNONCES
Olivier, Noé, son petit-fi ls ;
Pierre, Lizi et Jacques KUMMER-WIMMER, SAUNAS
Geneviève, ses enfants ; sa sœur et son beau-frère ; EMPLOIS
MASSAGES
Pierre-Yves, Katia, Céline, Barbara, ses petits-enfants ; Fima et Arlette BROWARNIK-HAKIM,
DEMANDES OFFRES
ont la profonde tristesse de vous faire part du décès du son beau-frère et sa belle-sœur ;
DOCTEUR Gisèle et Serge, Olivier, Dalia, Naomi et Alisa, ’’Valentine’’ se dépl. chez vs ou
ses neveux, nièces et petites-nièces ; M 60 ans TB Prés. à votre hôtel.. discr. assurée Tél
Willy DEHON ont la profonde tristesse de faire part du décès de
de confiance ch emploi.
Tél. 02-521.93.38
2041549
0471-036.876
Institut Victoria à Waterloo
pour massages.
2140979

né à Strépy-Bracquegnies le 23 septembre 1929

et décédé à Auderghem le 13 février 2015. Henri WIMMER 02-850.30.62/0474.13-95-95

Le plus beau salon de

1970875

La cérémonie de recueillement aura lieu né à Anvers le 2 décembre 1938 massages Tantriques du pays
en l’église Saint-Clément, rue de Loutrier à Watermael-Boitsfort, PERSONNEL lun-dim 10h à 24h
et y décédé le 18 février 2015. HORECA www.lavillaloca.be
le lundi 23 février 2015 à 10 heures T. 02/880.53.52
et sera suivie de l’inhumation au cimetière de Watermael-Boitsfort. Les funérailles auront lieu le jeudi 19 février 2015 au Adresse communiquée par tel
OFFRES Ce coupon = 30 € réduc.
cimetière juif de Putte (Pays-Bas) et seront précédées par une 2135142
Réunion à l’église à 9 h 45.
cérémonie au funérarium de Middelheim (Anvers) à 14 heures. La séduction, le talent,
Monsieur Pierre DEHON la sensualité se conjuguent en
avenue des Merisiers, 8 - 1332 Genval
Ni fleurs ni couronnes. Restaurant grec à Jette ch. un une femme : Marianne
barman de préf. biling. et mo- District Européen
P. F. Andreco, rue de Pervyse, 30 à 1040 Bruxelles Isabellalei 50, 2018 Antwerpen. tivé. Rens. au 02-478.25.92
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22

Criquielion n’était pas qu’un grand
champion. Ainsi José De Cauwer,
l’excellent consultant vélo de la VRT,
appréciait aussi le « véritable épicurien.
Quand il me rencontrait, il m’appelait toujours
“Mr Orval”, pourtant je préfère la Duvel.
Mais, rien que pour lui, je buvais en effet
une Orval ». © NEWS.
Verbrugghe : « Claudy était
mon idole, mon maître »
CYCLISME Criquielion n’a pas survécu à son AVC. Le peloton pleure un grand homme
Rik Verbrugghe
a connu ses plus beaux
succès sous la houlette
de Criquielion
directeur sportif.
Emu, sous le choc,
il explique pourquoi il
s’en inspire aujourd’hui.
ENTRETIEN
U
n nœud dans la gorge,
beaucoup de silences et
de retenues entre les ré-
ponses. Rik Verbrugghe a conte-
nu ses émotions avec difficulté
lorsque nous l’avons invité à ap-
porter son témoignage à la suite
du décès de Claudy Criquielion,
58 ans, dont l’AVC survenu dans
la nuit de dimanche à lundi a
malheureusement été fatal. Pour
Verbrugghe, le « Crique » fut
quelqu’un d’essentiel et, dans le
sens inverse, l’Acrenois fut très
heureux de diriger le Brabançon
et de conquérir avec lui de belles
victoires.
Rik Verbrugghe, il va sans dire
que cette nouvelle provoque un
choc !
Auquel je m’étais préparé de-
puis quelques jours. J’ai eu son
fils Mathieu en ligne mardi soir
et les espoirs étaient presque
nuls. Maintenant, c’est la dou-
leur d’un départ qu’il faut assu-
mer, en particulier pour les
siens.
Que représentait Criquielion
pour vous ?
Tout ! C’était mon idole quand
j’étais gamin puis il est devenu
mon maître quand il est devenu
mon directeur sportif chez Lot-
to. Son arrivée coïncide avec
l’apogée de ma carrière sportive,
les années pendant lesquelles
j’ai remporté mes grandes vic-
toires.
Ce qui n’était donc pas un ha-
sard ?
Nullement. Il avait l’art de dé-
cortiquer les petits détails qui
faisaient la différence. Lui-
même était passé maître dans
l’art de cibler ses objectifs quand
il était coureur. Je lui dédie ma
victoire à la Flèche wallonne
car, sans lui, je ne la gagne pas.
COMMENTAIRE
STÉPHANE THIRION
UN CHAMPION,
UN HOMME
ADMIRABLE
Lorsque la triste nouvelle de son
AVC, lundi, a été annoncée, ma
première pensée est allée vers son
épouse Linda, vers les trois enfants
du couple. Car la face cachée de
Claudy Criquielion, celle que peu
connaissaient, c’était celle d’un
mari et d’un père hors du commun.
Un protecteur. Il ne fallait pas
toucher aux siens.
Rarement, en côtoyant un sportif
de son aura dans le cadre d’une
SPORTS
Entre 2000 et 2004, Rik Verbrugghe a remporté ses succès majeurs, dont la Flèche wallonne, sous la houlette de son mentor adoré, Claudy Criquielion. © PHOTO NEWS.
L’année précédente, j’avais ter-
miné deuxième, j’étais donc ve-
nu pour gagner. Avant la
course, il m’a annoncé pratique-
ment tout ce que je devais faire
et j’ai appliqué ses consignes à
la lettre. C’était une double sa-
tisfaction pour lui comme pour
moi.
Il avait un truc ?
Celui d’avoir été un grand cou-
reur, très complet. C’était un di-
recteur sportif contemporain,
pas un baratineur. Pour prépa-
rer les classiques ardennaises,
on allait au Tour du Pays
basque, comme tout le monde.
Mais là, il nous demandait de
ne pas en faire de trop, de
suivre.
Vous disiez, « c’était mon
idole » ?
Oui, quand j’étais gamin, j’ai-
mais regarder beaucoup de cou-
interview, je n’avais été aussi tou-
ché lorsqu’il me présenta son
deuxième fils, Bertrand, atteint
d’une maladie mentale incurable. Et
j’imagine le désarroi irréversible de
ce fils déjà condamné à vivre dans
un autre monde et désormais sans
son guide, son papa, son arbre.
Criquielion assumait toute la souf-
france de son fils en lui offrant un
amour infini. En sortant de cet
entretien au cours duquel Bertrand
avait fait ma connaissance en
m’accordant, à la fin, un bisou qui
ressemblait à un feu vert dans mon
intégration à la famille, je suis sorti
bouleversé par l’humanité in-
croyable de Criquielion. Car il
surmontait l’acceptation d’une
reurs car mon père nous emme-
nait à la course, mais j’ai tout
de suite flashé sur Claudy. Les
finales de Liège-Bastogne-Liège,
la Flèche, sa victoire au Tour
des Flandres et bien sûr cette
image qui fait plus de peine en-
core aujourd’hui de sa détresse
à Renaix. Peu de personnes
parlent du Tour de France
parce qu’à l’époque, il était nor-
mal que le Crique fasse top 10.
Or, c’était aussi un grand cou-
reur de courses par étapes.
Précisément, par rapport au
Tour, au Giro, quelles étaient
ses consignes ?
Il disait que, sur une course de
trois semaines, chaque effort in-
utile se payait inévitablement
le lendemain. Il fallait donc gé-
rer. Il m’a suivi chaque jour
dans ma conquête d’un top 10
du Giro en analysant les choses
au quotidien, calmement.
situation dont on parle trop peu,
par gêne, par crainte du mépris et
du rejet.
La réserve qu’il émettait à chaque
fois qu’on grattait un peu par rap-
port aux sujets « hors vélo » ne
venait que de là, de ce refus d’ou-
vrir sa garde et la porte de sa mai-
son aux esprits malsains, aux
journalistes curieux, soucieux d’un
scoop « vie privée ». L’évolution de
la presse horrifiait Claudy pourtant
contraint d’y accorder ses poli-
tesses vu son mandat politique.
L’homme, le père, le mari étaient
donc admirables, ce qui n’est pas
donné à tout le monde lorsqu’on a
été un grand champion avec un
palmarès énorme. Aujourd’hui,
avec le quart de son curriculum
vitae, certains coureurs se ré-
Qu’avait-il de plus qu’un autre
directeur sportif ?
C’était le meilleur, je suis forcé-
ment subjectif car il est arrivé
au bon moment pour moi. Mon
autre référence, c’est Patrick Le-
fevere et je retrouve chez ces
deux hommes les mêmes quali-
tés humaines. Claudy avait
l’art de faire passer un message
là où d’autres directeurs spor-
tifs disent ce qu’il faut faire
mais qu’on ne les comprend pas.
Etait-il sévère, proche des cou-
reurs ?
Il était à la fois papa et autori-
taire quand il le fallait, mais
bien davantage papa. C’est qui
faisait son charme. Et c’est aus-
si pour cela qu’il a quitté le mi-
lieu. Il aimait être proche des
coureurs, rester simple, pas se
pavaner pour un sponsor ou
parler dans le vide. J’ai trouvé
en lui cet équilibre de chef et de
clament stars, ou presque, affi-
chant leur dédain en même temps
qu’une fiche de salaire que le
« Crique » n’a jamais reçue. Il
aimait toutefois trop les coureurs
pour jalouser leur statut. Il vivait
avec son temps, c’était un épicurien
sans état d’âme, on le comprenait
mieux en connaissant sa vie privée.
Il parlait en patois avec ceux de son
village, avec les Flamands du village
voisin dans leur langue particulière,
en anglais s’il le fallait. Il rentrait
dans un bistrot de campagne en
suscitant l’émoi au comptoir.
« Amaai ! Hier komt le Crique ! »
Lorsqu’il a remporté le Tour des
Flandres en 1987, l’unanimité jo-
viale et populaire, sans dessein
communautaire, a résumé mille
fois l’homme qu’il était. Un Belge
pages
détachables
bon père de famille.
Deux qualités dont vous vous
inspirez comme directeur spor-
tif chez IAM, comme vous nous
le confiez récemment ?
J’essaie en tout cas ! Je suis
proche des coureurs, mais il ne
faut pas l’être trop non plus au
risque de se faire marcher sur
les pieds. J’applique sincère-
ment tout ce que Claudy m’a ap-
pris, j’essaie de trouver le bon
équilibre, d’être, si pas aimé,
apprécié des coureurs.
Si vous deviez définir Claudy en
une seule phrase ?
C’était un bon vivant, un type
jovial.
Il transmettait peu d’émotions
quand il était directeur sportif.
Tout ce qui arrivait semblait
normal ou c’est une impres-
sion ?
citoyen, ouvert et sensible, que
personne ne pouvait détester. Et
dans l’autre sens, il n’a détesté
qu’un homme, Steve Bauer. On l’a
détesté aussi, figurez-vous !
Au fil des heures et des hommages
qui fusent, c’est cette image des
Mondiaux de Renaix (1988) qui
repasse en boucle. Chacun gardera
sa propre image et j’ai choisi celle
du père aimant, attentionné, pa-
tient, convaincu que le destin
n’offre pas les mêmes chances à
tout le monde. Claudy était certain
d’avoir eu de la chance et qu’il
devait rendre des comptes selon un
système d’équilibre qu’il jugeait
juste, avec son art du bon sens.
Partir à 58 ans en n’ayant offert que
du bonheur et de l’amour autour de
soi, c’est pourtant injuste Claudy !
Le Soir Jeudi 19 février 2015
23
4
Quand j’ai gagné la Flèche, j’ai
lu dans ses yeux beaucoup de
fierté et d’émotion. Il était heu-
reux, mais il ne le montrait pas
aux médias. J’ai en fait du mal
à en parler, là maintenant, c’est
dur.
Vous disiez qu’il a quitté le
milieu un peu amer. Vous pou-
vez préciser ?
Pour Claudy, le boulot de direc-
teur sportif n’était pas un tra-
vail mais une passion. Il a dé-
couvert que le milieu devenait
de plus en plus dirigé par des
mercenaires, des types sans
scrupule qui piquaient le boulot
aux autres. Il a été très déçu de
l’attitude de certaines per-
sonnes. Mais je le voyais encore
de temps en temps sur les
courses, il venait me saluer. Il
me manque déjà énormément. ■
Propos recueillis par
STÉPHANE THIRION
CRIQUIELION EN BREF
Naissance. Le 11 jan-
vier 1957 à Lessines.
Professionnel. 1979-
1991.
Championnats du
monde. 1984 (1983 :
5e. 1985 : 12e. 1986 : 15e.
1987 : 10e. 1988 : 11e ;
1989 : 10e. 1990 : 10e.
etc.).
Championnats de
Belgique. 1990 (1985 :
2 . 1989 : 5 ).
e e
Courses d’un jour. Flèche brabançonne 1982.
Classique de Saint-Sébastien 1983, Flèche wal-
lonne 1985 et 89. Tour des Flandres 1987. GP de
Wallonie 1988. Rund um den Henninger Turm
1989.
Courses à étapes. Semaine catalane 1979, Tour de
Romandie 1986, Midi Libre 1986 et 88.
Tour de France. 1979 : 9e. 1980 : 13e. 1981 : 9e.
1982 : abandon. 1983 : 18e. 1984 : 9e. 1985 : 18e.
1986 : 5e. 1987 : 11e. 1988 : 14e. 1990 : 9e.
Tour d’Espagne. 1980 : 3e. 1982 : abandon.
Tour d’Italie. 1989 : 7e.
Directeur sportif. Lotto 2000-04. Crédit agricole
Colnago 2005-06.
23
 SPORTS
Le Soir Jeudi 19 février 2015 Le Soir Jeudi 19 février 2015

24 Gianni Meersman a apporté à l’équipe Etixx-

Quick Step son 10e bouquet de la saison en gagnant
2 Fabian Cancellara a fait coup double au Tour
d’Oman : vainqueur d’un groupe d’une vingtaine cou- 25
le sprint massif qui a conclu la 1re étape du Tour reurs au terme de la 2e étape courue sous une très
d’Algarve (cat.2.1), au Portugal. Le Flandrien de 29 forte chaleur, le Suisse. s’est emparé du maillot rouge
ans décroche, pour sa part, son 2e succès en 2015 Ruben Bemelmans et Kimmer Coppejans, les 2 Belges engagés au tournoi Challenger de New de leader précédant de 4 sec Valverde, 2e mercredi.
après sa victoire, début février, dans la Cadel Evans Delhi, s’y sont qualifiés pour les quarts, chaque fois en 2 sets. En revanche, les 2 Belges engagées Van Avermaet, 3e mercredi, est 4e au général à 6 sec.
Great Ocean Road Race, en Australie. © EPA. au tournoi de Rio, Alison Van Uytvanck et An-Sophie Mestach, qui jouaient encore dimanche à Nibali et Rodriguez ont cédé 46 et 55 sec. © AFP.
Anvers, ont été éliminées d’entrée de jeu et sèchement en 2 petits sets.

Une dynamique mauve à réamorcer contre le Dinamo

EUROPA LEAGUE Anderlecht avait assumé avec brio son automne européen mais aborde la
de réussite (deux qualifications
Le Sporting n’a plus
atteint les 8es de finale au détriment des Girondins de
Bordeaux cette année-là puis de
de l’Europa League l’Athletic Bilbao en février 2010)
que de désillusions… néerlan-
depuis 2010 quand
il avait éliminé Bilbao. daises (des éliminations succes-
sives contre l’Ajax en 2011 et l’AZ
sortie de l’hiver sans autres repères qu’un championnat en dents de scie
aussi serein que je voudrais l’être, nement et sa technique de frappe,
confesse Besnik Hasi. Notam-
ment au poste de no10 où je tra-
ce serait une erreur de le marquer
individuellement. Vainqueur et
Steven Defour « Je n’ai pas peur de Valbuena »
vaille à plusieurs solutions. » Denisov ne demanderaient pas ENTRETIEN confiant. J’ai vraiment trouvé ma vers l’avant alors que nous menons 1-0 tendance à penser qu’elle est largement
Un casse-tête qui pourrait se mieux pour s’engouffrer depuis la teven Defour (26 ans) déclarait, dé- place au Sporting. » à quelques secondes de la pause ou de la à notre portée. Mais, croyez-moi, nous
compliquer un peu plus encore si
Steven Defour venait à devoir dé-
deuxième ligne. Le Dinamo n’a
peut-être plus joué en match offi-
S but janvier, lors du stage hivernal à
La Manga, vouloir redevenir le « Defour Sans remettre en doute le talent de
fin du match, je deviens fou. Il n’y a au-
cune honte à dégager dans la tribune
devrons être au top pour passer. »

Conjuguée aux en 2012).
nombreuses absences, Pour cette reprise européenne,
Anderlecht partira dans l’incon-
l’incertitude concernant nue. Moins sur le profil de l’ad-
la participation versaire (un club de la grande tra-
de Defour (adducteurs) dition moscovite, hiérarchique-
ment coincé entre le CSKA et le
ne plombe pas Lokomotiv) que sur la réaction de
l’enthousiasme celui-ci au sortir d’une trêve hi-
des Anderlechtois. vernale où il a été complètement
à l’arrêt. Au contraire de son op-
clarer forfait. Ses adducteurs ciel depuis son déplacement au décisif du Standard ». Le Diable rouge y Youri Tielemans, ne vous épanouissez- pour préserver un résultat. Nous avons Porto et Bâle sont toujours en lice en
crissent, en effet, depuis la venue PSV Eindhoven en clôture des est presque. A l’aube de trois mois déter- vous pas davantage aux côtés de Lean- gaspillé trop de points de la même fa- Ligue des champions : ça vous donne
du FC Malines où sans en donner poules, mais on en a suffisam- minants pour les Mauves et d’un 50e der Dendoncker ? çon (NDLR : à Galatasaray, contre Ar- des regrets ?
l’impression, il a achevé la ren- ment vu pendant nos missions de match européen encore en suspens du « Leander est un joueur avec lequel je senal, contre Bruges, au Lierse…). En « Anderlecht était un très bon choix.
contre dans le rouge. Le médian scouting lors de son long séjour en fait d’une alerte aux adducteurs, il fait le fonctionne très bien. Il joue en fonction étant plus malins, nous aurions réalisé Nous avons fait nos preuves en Ligue
international a certes pu prendre Turquie pour ne pas tomber dans point. de l’équipe et possède un très gros mo- une affaire en or contre Malines, di- des champions mais il est clair que
part à la séance à huis clos du dé- ce piège-là. » teur. Il est plus défensif que moi et effec- manche dernier. Mais il s’agira d’un nous devons nous inspirer de ce que
but de soirée de mercredi, mais Comme pour tout tacticien qui Pour vos débuts à Anderlecht, vous tue une grosse partie du sale boulot, tout autre match contre le Dinamo réalise Porto avec des moyens relative-
sans aucune garantie de la ma- se respecte, le résultat idéal pour aviez assuré durant le premier tour, mais parvient aussi à être régulière- Moscou. Il faut tourner la page et ne ment modestes. C’est un exemple à
nière dont allait se dérouler le ré- Besnik Hasi doit se situer mais sans vraiment briller. Ces der- ment aux abords des seize mètres ad- pas accabler Youri Tielemans car il a suivre pour le Sporting. En investis-
veil du lendemain. « On ne peut quelque part entre un zéro pré- nières semaines, on peut dire que vous verses. » déjà apporté tellement à l’équipe. Et sant juste et en conservant nos

A
près deux mois de trêve
des compétitions euro-
péennes, les regrets nour-
ris lors de la seconde moitié de la
phase de poules de Ligue des
champions sont maintenant di-
gérés du côté du parc Astrid. Avec
une meilleure gestion des arrêts
de jeu et un brin de réussite en
plus, le Sporting aurait pu mettre
sans doute davantage de pression
sur Arsenal qu’avec un capital de
6 points qui l’a finalement réai-
guillé vers l’Europa League.
Mieux que l’issue classique des 7
dernières places de groupe de C1
depuis l’épopée de 2000-01 mais
également une première pour les
Mauves depuis que le pont hiver-
nal a été mis en place sous la
forme d’un repêchage en C3.
Les seizièmes d’Europa League
ne constituent cependant pas
une première expérience en la
matière pour les Mauves qui fi-
gurent dans un tableau de 32
équipes dont 11 d’entre elles ont
remporté l’épreuve sous leur an-
cienne dénomination ou leur
nom actuel. Les champions de
Belgique ont même esquissé un
pas de deux à quatre reprises à ce
stade de la compétition depuis la
saison 2007-08, en ligne directe
de leur billet décroché via la com-
pétition nationale. Avec autant
posant belge, le Dinamo Moscou
sort de 70 jours sans le moindre
match officiel, la Premier Liga ne
reprenant même ses droits que le
8 mars. Pour le troisième classé
« On ne va pas se focaliser sur un joueur en particulier
à commencer par Valbuena »
du championnat russe, ce sei-
zième de finale d’Europa League
s’incruste donc comme un pic de
stress au cœur d’un calendrier ne
comprenant que des rencontres
amicales, le plus souvent pro-
grammées sous le soleil de la Ri-
viera turque. Là où, en revanche,
l’agenda du Sporting regorge de
rencontres où son droit à l’erreur
est plus que limité en cette pé-
riode de sprint final vers les
Playoffs 1.
Deux situations antinomiques
qui augmentent le degré d’incer-
titude de cette double confronta-
tion en l’espace d’une semaine. A
la fois quant au redémarrage du
Dinamo et à la fraîcheur du
champion de Belgique dont le
onze de base, plus que le noyau
proprement dit, semble bien dé-
peuplé à l’heure d’une échéance
importante. « On affirme tou-
jours que j’ai des solutions, mais,
avec Praet, Mbemba, Conté et
Marin, je ne suis peut-être pas
faire qu’attendre », philosophait servé par sa défense (au cœur de
Hasi en sachant – sans jamais laquelle Rolando va suppléer
l’avouer lors de la conférence de Mbemba, blessé) et ce petit but
presse – qu’un forfait redistribue- destiné à la fois à préserver le sus-
rait les cartes à deux positions pense au match retour tout en
mettant pratiquement l’adver-
saire dans l’interdiction d’encais-
BESNIK HASI ser ce jour-là. « Oui, ce doit être à
peu près ça, acquiesce l’entraî-
puisqu’il imposerait un retour de neur anderlechtois qui ne craint
Tielemans au no6 en le libérant visiblement pas les conséquences
du poste de meneur de jeu que le éventuelles du retour concédé au
jeune espoir anderlechtois sem- FC Malines dans les arrêts de jeu,
blait devoir faire sien. En cas de le week-end dernier. Ce n’est pas
retour en arrière, la solution d’un la première contre-performance
recadrage de Najar au centre du réalisée avant un match de Coupe
jeu, davantage encore qu’une ti- d’Europe cette saison et ça n’a pas
tularisation de Cyriac, semble de- empêché de voir un tout autre An-
voir l’emporter. derlecht trois jours plus tard. » ■
Pour affronter le Dinamo (au- FRÉDÉRIC LARSIMONT
teur d’un 18 sur 18 en phases de
poules), le retour à la case 4-2-3-1
EUROPA LEAGUE
paraît inévitable. Notamment
Seizièmes de finale aller (jeudi)
pour contrer l’activité de Young Boys Berne (Sui) – Everton (Ang) . . . 19h00
quelques joueurs de calibre euro- Torino (Ita) – Athletic Bilbao (Esp) . . . . . . . 19h00
péen (Valbuena, Kuranyi, Deni- Wolfsburg (All) – Sporting Portugal (Por) . . 19h00
Dniepropetrovsk (Ukr) – Olympiakos (Grè) . 19h00
sov, Zhirkov, Ionov, Dzsudszak, Trabzon (Tur) – Naples (Ita) . . . . . . . . . . . 19h00
Vainqueur) dont la cote sur le Aalborg (Dan) – FC Bruges . . . . . . . . . . . 19h00
marché explique, pour les plus
AS Rome (Ita) – Feyenoord (PBs). . . . . . . . 19h00
PSV Eindhoven (PBs) – Zenit (Rus). . . . . . . 19h00
fraîchement arrivés, le débours Séville (Esp) – Mönchengladbach (All) . . . . 21h05
de quelque 18,5 millions l’été der- Ajax Amsterdam (PBs) – Legia Varsovie (Pol) 21h05
Anderlecht – Dinamo Moscou (Rus) . . . . . 21h05
nier. « On ne va pas se focaliser Guingamp (Fra) – Dynamo Kiev(Ukr) . . . . . 21h05
sur un joueur en particulier à Villarreal (Esp) – Salzbourg (Aut) . . . . . . . . 21h05
commencer par Valbuena, pré- Liverpool (Ang) – Besiktas (Tur) . . . . . . . . 21h05
Tottenham (Ang) – Fiorentina(Ita) . . . . . . . 21h05
vient Hasi. Avec son intelligence Celtic Glasgow (Eco) – Inter Milan (Ita). . . . 21h05
de jeu, sa vivacité dans l’enchaî- (Matchs retour le jeudi 26 février)
avez pris une autre dimension…
« Depuis que je suis arrivé à Ander-
lecht, l’été dernier, je ne me suis encore
jamais senti aussi bien. En outre, je
n’ai encore jamais marqué autant de-
puis le début de ma carrière. Est-ce
physiquement ou mentalement que j’ai
le plus progressé ces dernières se-
maines ? Les deux sont liés. Je suis bien
dans ma tête et dans mon corps. C’est
nécessaire car je dépense énormément
d’énergie sur un terrain. J’ai vraiment
besoin d’être à 100 % physiquement
pour pouvoir montrer toutes mes qua-
lités. »
N’ayant plus joué au rythme de trois
matches par semaine depuis trois ans,
vous n’avez guère été épargné par les
blessures durant le premier tour. Etes-
vous débarrassé de tous vos tracas ?
« Actuellement, ce sont les adducteurs
qui me font souffrir, mais ça ira pour ce
jeudi. Il est très rare que je joue en
n’ayant mal nulle part. Mais je ne me
plains pas, ça va de mieux en mieux. »
Anderlecht jouera encore au minimum
17 matches – tous au sommet – jusqu’à
la fin de la saison. Tiendrez-vous physi-
quement le coup à ce rythme ?
« Je mets tout en œuvre pour qu’il en
soit ainsi. J’ai réalisé un très bon stage
à La Manga au niveau physique et je
La participation de Steven Defour au match contre le Dinamo est suspendue à l’état de ses adducteurs qui crissent fais des exercices spécifiques tous les
depuis la venue du FC Malines au Parc. © VIRGINIE LEFOUR/BELGA. jours pour éviter les blessures. Je suis
En l’absence de Dennis Praet, Besnik
Hasi vous a parfois aligné à la pointe du
triangle de l’entrejeu, mais ce n’est
manifestement pas votre tasse de thé…
« En jouant plus haut, je touche beau-
coup moins de ballons et… il faut en-
core que les ballons arrivent devant. Je
préfère aller rechercher la balle devant
la défense, la remonter et puis solliciter
les infiltrations. Les adversaires me
marquent tellement à la culotte que je
suis obligé de reculer si je veux être
dans le match. Maintenant, on attend
le retour de Dennis Praet avec impa-
tience. »
Vous avez accueilli avec joie Marko
Marin et Rolando au Parc Astrid…
« Ils vont beaucoup nous aider dans la
dernière ligne droite de la saison. Ma-
rin, mais aussi Rolando, que j’ai bien
connu à Porto et que je croyais sincère-
ment hors de portée pour un club
comme Anderlecht. Rolando a un super
jeu de tête, une très bonne passe, de l’ex-
périence et un sens de l’anticipation
hors du commun. Lui et Marin appor-
teront plus de calme à l’équipe dans
certaines situations. »
Anderlecht gaspille volontiers, non ?
« Souvent, nous précipitons les choses
en voulant attaquer à tout prix. Ces-
sons de vouloir tout faire trop propre-
ment. Quand je vois les jeunes foncer
puis, nous n’avions qu’à concrétiser nos
occasions. »
Si Bruges a été encensé durant tout le
premier tour, c’est peut-être aujour-
d’hui Anderlecht qui possède le noyau
le plus complet ?
« Bruges a connu une très bonne pé-
riode et reste très costaud mais, lorsque
nous sommes au complet, nous sommes
très forts. Nous sommes en tout cas
prêts pour les playoffs. »
Que vous inspirent Valbuena et Vain-
queur ?
« Le Dinamo a une très belle équipe qui
n’a pas signé par hasard un 18 sur 18
en phase de poules. Leur milieu de ter-
rain avec Valbuena, Denisov et Vain-
queur est redoutable. Sans parler de
l’attaquant Kokorin. Cela dit, avec tout
le respect que j’ai pour Mathieu Valbue-
na (NDLR : Vainqueur et lui sont
convaincus d’être favoris face aux
Mauves), je n’en ai pas peur, il peut ve-
nir. Avec Dendoncker, nous le contre-
rons. »
Les Russes, qui n’ont plus joué un
match officiel depuis le 11 décembre,
manqueront de rythme…
« Logiquement, oui, mais cela reste à
voir. S’ils se sont adaptés durant la
trêve, on pourrait n’y voir que du feu.
Lorsqu’une équipe est moins connue,
comme le Dinamo, le grand public a
meilleurs éléments, nous pourrions
aussi sortir de notre poule la saison
prochaine. » ■
Propos recueillis par
XAVIER THIRION
EXTRAITS DE « FOOT MAGAZINE »
« Je me souviens avoir
rigolé en voyant
le tifo »
Si le service commu-
nication d’Anderlecht
ne nous l’avait pas
interdit, nous aurions
évidemment interro-
gé Steven Defour au sujet du clasico
du 25 janvier et du fameux tifo. Foot
Magazine, lui, avait reçu l’autorisation
d’évoquer ce sujet avec le Diable
rouge. Morceaux choisis. « Lors du
clasico, j’ai eu le sentiment que les évé-
nements passaient au-dessus de ma
tête. Je me souviens avoir rigolé quand
j’ai découvert le fameux tifo. Ce n’est
qu’après la rencontre que je me suis
rendu compte de l’ampleur de la chose
(…). J’étais plus nerveux que d’habitude,
mais j’étais dans mon match. L’arbitre
Alexandre Boucaut, lui, n’était pas dans
son match et n’avait pas l’esprit du
clasico. Il n’a pas été psychologue. (…).
S’il avait sifflé un Porto-Benfica, il aurait
sorti 5 ou 6 cartes rouges. »

Dinamo Moscou Vainqueur : « Nous sommes favoris, sans prétention » EN BREF

Cherchesov :
FC Bruges L’Europe pour relancer la machine
rivé de la vista de son sont pas qualifiés pour l’Europa danois, parmi lesquels l’ancien

D e retour d’un deuxième

stage hivernal en Tur-
Les équipes probables Coup d'envoi : Jeudi 21 h 05 sur Club RTL (direct). Arbitre : Zwayer (All.)
métallurgie, banque), il fait
partie des 1.000 personnes les
sudzsak (ex-PSV) ainsi que
l’Allemand Kuranyi (ex-
« Pas de risques »
Mis au courant des soucis
P maître à jouer, Victoz Vaz-
quez, le Club Bruges connaît ac-
League parce qu’ils ont déjà
joué cette saison en Coupe d’Eu-
Malinois Enevoldsen, il semble
à la portée du Club brugeois.
quie, le Dinamo Moscou n’a Stade Constant Vanden Stock – 26.361 places M
EN
SS
AN
A IN
COR
PO R
ES
AN
O

plus disputé la moindre joute
officielle depuis sa victoire sur
la pelouse du PSV, le 11 dé-
cembre.
Forcément, ce n’est pas
l’idéal en termes de rythme de
match pour les joueurs de Sta-
nislav Cherchesov – un ancien
gardien de but internatio-
nal –, qui ne reprendront leur
championnat que le 7 mars.
« Mais on a disputé beau-
coup de matchs amicaux, on a
multiplié les séances d’entraî-
nement intensives et on sera
prêts », affirme William Vain-
queur, qui ne garde pas forcé-
ment de bons souvenirs de ses
visites au parc Astrid avec le
Standard : trois défaites, deux
nuls et deux cartes rouges.
« Je ne suis pas maudit ici et
je vais le prouver ce jeudi », af-
firme le Français.
Une histoire très ancienne
Fondé en 1923 par Félix
Dzerjinski, le patron de la
Tcheka (ancêtre du KGB), le
Dinamo Moscou est le club le
plus ancien de Russie, qui n’a
jamais connu les affres d’une
rétrogradation mais « au-des-
sus duquel semble planer une
malédiction depuis quelques
ANDERLECHT plus riches au monde selon le Schalke). physiques rencontrés par tuellement un petit passage à rope avec leur ancien club (FC « Sans trop rentrer dans les
Entraîneur : Besnik Hasi. magazine Forbes. Ancien judo- Steven Defour, Stanislav vide en championnat. Battu à Copenhague et Ajax Amster- détails sur la manière dont nous
Proto ka, il est également coproprié- Un statut de favori Cherchesov ne s’en est pas Courtrai puis accroché par Lo- dam). Quant à Vazquez, il est du allons aborder cette rencontre, je
Réservistes : Roef, Heylen, Nuytinck, Alvarez, Cyriac, Iseka, Kabasele, Colin, Tarfi.
Absents : Marin (non qualifié), Mbemba (aine), Praet (dos), Kawaya (cheville), taire de plusieurs sociétés Comme l’a rappelé mercredi formalisé. « Chaque équipe à keren, il reste néanmoins large- voyage, mais ne débutera pas. peux vous dire que nous nous
Vanden Borre N'Sakala Bastien (genou), Suarez (genou), Conte (cheville), Sylla (adducteurs). énergétiques, ami et confident soir Stanislav Cherchesov, « le ses tracas, on verra s’il faudra ment en tête de notre compéti- Malgré ces tuiles, le noyau méfierons du bloc collectif d’Aal-
Rolando Deschacht de Vladimir Poutine et vice- Dinamo Moscou ne va pas tion, qualifié pour la finale de la flandrien reste suffisamment borg, explique encore Michel
Observations : s’adapter. De notre côté, Ionov
Defour Dendoncker 1. Plus expérimenté, Rolando (39 matchs européens) est préféré à Heylen pour président de la Fédération manquer de respect par rap- a de la température, Denisov Coupe de Belgique et aura à large pour espérer réussir un Preud’homme. Les Danois
pallier le forfait de Mbemba. russe de judo. L’un de ses fils, port aux Anderlechtois, qui re- revient de blessure. Je ne suis cœur de se racheter dès ce jeudi, bon résultat face à cette forma- laissent généralement peu d’es-
Tielemans 2. Le choix entre Colin et Vanden Borre devrait déboucher sur un retour de Roman, est responsable du présentent quelque chose en sur la pelouse du club danois tion d’Aalborg qui a fini paces entre les lignes, comme le
ce dernier, écarté du onze de base, dimanche contre le FC Malines. pas du genre à prendre des
Najar Acheampong service marketing du club de Europe et ont livré une bonne risques inutiles avec des d’Aalborg, son adversaire en 16es deuxième de sa poule mais en font également Bröndby ou Co-
3. Un seul Anderlechtois est menacé de suspension pour le match retour : Defour.
Mitrovic (Fr.L.) hockey sur glace de Saint-Pé- campagne en Ligue des cham- de finale. Et tant pis si les ayant remporté ses trois matchs penhague. S’ils ne marquent pas
joueurs blessés. »
tersbourg tandis que l’autre, pions. On peut s’attendre à un matchs s’enchaînent à un à domicile, contre Kiev, le énormément de buts, ils n’en en-
Boris Jr, évolue comme défen- match ouvert, intéressant. » rythme effréné ces derniers Steaua Bucarest – chez qui il caissent pas beaucoup non plus.
Kokorin DINAMO MOSCOU seur au Dinamo Moscou. De son côté, William Vain- Mbemba à Moscou ? temps.
Dès son arrivée en 2013, il queur n’a pas caché ses ambi- Par ailleurs, il se dit que « Nos joueurs n’ont pas de « Jouer des matchs contre des équipes inconnues,
Entraîneur : Stanislav Cherchesov. n’a pas caché ses ambitions, tions, réaffirmant que son souci à tourner le bouton, expli- c’est toujours intéressant et amusant »
Dzsudzsak Valbuena Ionov ? Réservistes : Douglas, Berezovsky, Rotenberg, Yusupov, Noboa, Zhirkov, Kuranyi. Cherchesov verrait d’un bon PREUD’HOMME
Absent : Granat (non repris). profitant des soucis rencontrés équipe était favorite de cette œil un transfert à Moscou de quait Michel Preud’homme
Vainqueur Denisov ? par le club de Makhatchkala. double confrontation. « Je dis Chancel Mbemba, qui ne avant d’embarquer pour une était pourtant allé s’incliner A nous de trouver la parade.
Observations : C’est ainsi qu’il rachète six cela sans prétention aucune, a jouera pas ce jeudi soir. heure et demie de vol. Le foot- 6-0 ! – et Rio Ave. Comme le Globalement, on ne va pas faire
Büttner Samba Hubocan Kozlov 1. Le capitaine Granat est écarté au motif qu’il refuse de prolonger son contrat. joueurs, et non des moindres expliqué le Français. Au vu de ball européen, c’est un peu une Dinamo Moscou, Aalborg n’a une affaire d’Etat du fait qu’on
2. Vainqueur et Douglas joueront sous la menace d’une suspension pour le retour, Auparavant, Kanu et Legear
jeudi prochain. (Kokorin, Denisov, Zhirkov, nos qualités, nous devons pas- cerise sur le gâteau. On n’a en- plus disputé le moindre match ait moins bien joué en première
avaient déjà été approchés
Gaboelov 3. Ionov (genou) et Denisov (grippe) sont incertains. Samba, Gabulov et Ionov) en ser si nous abordons ce match caissé que trois buts (NDLR : en officiel depuis le 11 décembre et mi-temps face à Lokeren.
2013, contre 67 millions d’eu- avec le sérieux requis. Person- par le Dinamo. 10 matchs), remporté notre sa défaite à Rio Ave. D’autres équipes sont dans le
4. Malgré la distance, 1.000 supporters russes ont fait le déplacement. (Fr.L., X.Th.)
LE SOIR - 19.02.15 ros. L’été dernier, il joue encore nellement, je ne débarque par groupe : la mission est accom- Auteur du premier doublé de même cas alors que nous res-
du chéquier pour faire venir, en terrain inconnu, je sais qu’il Encore des places plie mais, en tant que compéti- son histoire à la surprise géné- tions sur une série d’une tren-
en plus de William Vainqueur y a de la qualité dans cette disponibles teurs, on veut toujours plus. rale, la saison dernière, le club taine de matchs sans défaite. La
décennies » comme le raconta Coupes nationales à son pal- un 18 sur 18 en phase de (ex-Standard), le défenseur équipe, que je n’ai jamais vou- Nous avons tellement travaillé entraîné par l’ancien internatio- faim est toujours présente au
Le stade Constant Vanden
en 2006 l’ancien entraîneur marès. poules. néerlandais Alexandre Büttner lu rallier. Il y a eu des contacts pour obtenir notre qualification Ménagé dimanche, Ruud Vormer nal Kent Nielsen, champion sein du groupe. Jouer des
Iouri Siomine. Depuis, il n’a remporté (ex-Manchester United) et sur- avec mon manager mais, par Stock risque de ne pas être qu’on fera tout pour poursuivre devrait entamer la rencontre à d’Europe avec son pays en 1992, matchs contre des équipes incon-
Finaliste de la défunte Coupe qu’une Coupe de Russie (en De nouvelles ambitions tout le médian international respect pour les supporters du complet jeudi. Mardi soir, il l’aventure. Toutefois, ce ne sera Aaalborg.© PHOTO NEWS. connaît pour sa part un début nues, qui pratiquent un autre
des coupes en 1972 (défaite 1995) et en a perdu trois Le président du club, Boris français Mathieu Valbuena. Standard, je ne me voyais pas restait encore 1.800 tickets pas aisé, j’estime que ce sera du de saison délicat dans son football, c’est toujours une dé-
face aux Rangers), il connut ses autres. En Europa League, il a Rotenberg, est un richissime Le trio, acquis contre 18,5 débarquer ici. Je suis heureux disponibles. Les guichets 50-50. » passer des services d’Izquierdo, championnat puisqu’il pointe à couverte intéressante et amu-
plus belles heures de gloires du difficilement franchi le tour oligarque russe d’origine fin- millions d’euros, vient renfor- au Dinamo, où il y a du talent seront ouverts le jour du Ayant terminé premier de son blessé, mais aussi de De Bock, la 6e place avec 22 points, soit… sante. Tout le monde est déjà fo-
temps de l’ex-URSS avec no- préliminaire face à l’Omonia landaise. Ayant fait fortune cer un noyau qui comptait déjà et des ambitions en suffisan- William Vainqueur veut prouver qu’il n’est pas maudit au parc match jusqu’à 18h30. groupe sans avoir concédé le qui a déclaré forfait in extremis 18 de moins que le leader, Midt- calisé sur ce double affronte-
tamment 11 titres de champion Nicosie : le Dinamo Moscou avec son frère Arkadi dans des en ses rangs deux attaquants ce. » ■ Astrid où son bilan, avec le Standard, est de 3 défaites, 2 nuls Bruges moindre revers (3 victoires, 3 pour cause de maladie, ainsi que jylland. ment. » ■
(le dernier en 1976) et 6 est en effet le seul à avoir réussi domaines variés (construction, expérimentés : le Hongrois Dz- VINCENT JOSÉPHY et 2 cartes rouges. © PETER DE VOECHT/PHOTO NEWS. V.J., X.TH. nuls), le Club devra, toutefois, se Claudemir et Denswil, qui ne Composé à 90 % de joueurs V.J.

24 25
 SPORTS
Le Soir Jeudi 19 février 2015

26 Rafael Nadal a remporté dans la nuit de mardi à mercredi

son premier match de 2015 sur terre battue, à Rio, face au
Brésilien Bellucci (ATP 64) 6-4, 6-1. Après son quart perdu à
l’Open d’Australie, le n°3 mondial, âgé de 28 ans, a de nou-
veau opté pour la tournée latino-américaine, sur sa surface
préférée, celle qui met aussi le moins à mal ses articulations,
avant d’attaquer Indian Wells et Miami, à la mi-mars. © REUTERS.

Chelsea prêt à punir LESBRÈVES

Goffin prend
sa revanche
ses supporters racistes D
avid Goffin (ATP 20)
a aisément franchi le
cap du 1er tour à Mar-
seille (dur indoor) où il a
HOOLIGANISME Les polices française et anglaise ont ouvert une enquête dominé Jerzy Janowicz (47)
6-4, 6-2 en 75 minutes de jeu.
Avant PSG-Chelsea, LIGUE DES CHAMPIONS Le no1 belge a rendu la mon-
naie de sa pièce au grand
des supporters anglais Polonais (1,97 m) qui l’avait
Le Real assure
ont repoussé un battu sur le même le même
Les 8es de finale de la Ligue
passager noir qui tentait des champions ont continué score lors de leur premier
affrontement en quart à Win-
de pénétrer dans une mercredi soir et ont vu le Real
ton Salem, juste avant l’US
Madrid s’ouvrir les portes
rame de métro à Paris. des quarts de finale en s’im- Open 2014. Au deuxième
Ces supporters posant 0-2 sur la pelouse de tour, le Liégeois de 24 ans
Schalke. S’ils n’ont pas été sera opposé à Dominic Thiem
ont ensuite entonné (48) qu’il a battu à 4 reprises,
aussi irrésistibles que l’an
un chant raciste. passé (victoire 1-6 à l’aller au chaque fois en 2014 : en
L’indignation est même stade de la compéti- qualifications à Acapulco, au
tion face au même adver- Queen’s, en finale à Kitzbühel
générale en France et à Bâle, ne concédant qu’un
saire), les Madrilènes ont pu
et en Angleterre. compter sur le talent de seul set à l’Autrichien. (b)
Cristiano Ronaldo (26e) et de
CYCLISME
Marcelo (79e). En ouvrant la
LONDRES Gilbert malade
marque de la tête, le Ballon
CORRESPONDANCE Philippe Gilbert (BMC), qui
d’Or portugais a inscrit son

L
a police britannique a fait 76e but dans une compétition souffre de l’estomac, ne
savoir merrcredi après- européenne (73 en C1, à 2 s’aligne pas ce jeudi au départ
midi qu’elle apportait sa unités du record de Messi) et du 52e Trophée Laigueglia (cat.
collaboration aux autorités fran- revient à un tout petit but du 1.HC), l’épreuve d’ouverture de
çaises qui enquêtent sur un inci- L’incident raciste du métro parisien a été révélé par un vidéo publiée sur le site du « Guardian ». © AFP. record toujours détenu par la saison sur route en Italie. (b)
dent raciste survenu mardi dans Raul toutes compétitions Contador déjà leader
le métro parisien, juste avant le britannique lui apportera toute la Metropolitan police a annoncé amende en 2012 pour avoir in- européennes de clubs C’est un sentiment mitigé qui
match de la Ligue des cham- l’aide possible (…) Ce sont des qu’elle allait travailler avec le sulté sur le terrain Anton Ferdi- confondues. Dans l’autre habitait l’équipe Lotto-Soudal
pions qui a opposé le PSG et le faits très très graves », a-t-il dit à club de Chelsea qui, de son côté, nan des Queens’s Park Rangers. duel de la soirée, Bâle, après à l’issue de la première partie
club londonien de Chelsea. la radio londonienne LBC. a fermement condamné cet inci- Mais les instances footballis- avoir ouvert la marque (Gon- de la 1re étape de la Ruta del Sol
Une vidéo, filmée à 19h30 à la La Metropolitan police, qui dent. Dans un communiqué, le tiques n’ont pas cherché à analy- zalez, 11e) a concédé le match mercredi. D’un côté, le Néer-
station Richelieu-Drouot par un avait dépêché des officiers dans club Chelsea a déploré « un com- ser le pourquoi du comment nul au FC Porto sur sa pe- landais Pim Ligthart s’est im-
ressortissant britannique qui ré- la capitale française pour enca- portement odieux » qui « n’a pas dans ce que le parquet de Paris a louse en se faisant rejoindre posé et remporte ainsi sa 2e
side en France, montre un drer les supporters du club lon- sa place dans le football ou dans qualifié de « violences volon- sur un penalty inscrit par victoire de la saison mais, de
groupe de supporters de Chelsea donien de manière préventive, notre société ». Le club londo- taires en raison de la race dans Danilo (79e) après une main l’autre, Louis Vervaeke a été
qui repoussent à deux reprises va tenter d’identifier les hommes nien a expliqué « soutenir toute un moyen de transport collec- malheureuse d’un défenseur contraint à l’abandon après
un passager noir qui tentait de qui apparaissent sur cette vidéo action pénale contre les per- tif ». L’UEFA a condamné l’inci- suisse. Tout reste ouvert pour avoir chuté durant cette même
pénétrer dans la rame. Après amateur. Pour cela, la police lon- sonnes impliquées » et affirmé dent dans un communiqué. la qualification, mais Porto étape, au même titre que six
avoir repoussé ce passager, les donienne va passer au crible les qu’il « prendrait les mesures les L’instance européenne s’est dite qui n’a plus accédé aux de ses coéquipiers dont Van
supporters ont entonné un chant fichiers dans lesquels figurent les plus fortes possibles (…) y com- « consternée » par cet incident. quarts depuis 2009, est en den Broeck et Wellens. Dans la
raciste, « We’re racist, we’re ra- hooligans connus des forces de pris des mesures d’interdiction », Depuis la fin des années 90, ballottage favorable. seconde partie de l’étape, un
cist and that the way we like it », l’ordre britanniques afin de véri- si la participation d’abonnés de outre-Manche, le hooliganisme Les quatre derniers 8es auront contre-la-montre, l’Espagnol
autrement dit « Nous sommes fier si ces hommes, qui appa- Chelsea était avérée. est un phénomène qui a été qua- lieu mardi et mercredi de la Javier Moreno s’est imposé.
racistes, nous sommes racistes et Un supporter de Chelsea qui siment éradiqué des stades. Les semaine prochaine. (afp) Alberto Contador, 4e du chro-
nous aimons ça. ». Depuis une vingtaine se trouvait à l’intérieur de la contrôles très stricts imposés par no à 6 sec du vainqueur, prend
Cette video a provoqué mer- d’années, le hooliganisme rame de métro et dont les propos la police, notamment grâce aux RÉSULTATS le maillot rouge de leader alors
credi une vague d’indignation en est un phénomène ont été rapportés par le Guar- caméras de surveillance, ainsi que Chris Froome, 10e du chro-
HUITIÈMES DE FINALE ALLER
Angleterre et en France ainsi que sur le déclin outre-Manche dian a contesté le caractère ra- qu’une tolérance beaucoup plus Mardi 17 février
no (à 14 sec), est 4e au général
dans le monde du football. Le ciste de l’incident. Mitchell Mc- faible de la société britannique Paris SG (Fra) - Chelsea (Ang) . . . . . . . . . . . . 1-1 à 8 sec de l’Espagnol. (b, afp).
Premier ministre britannique raissent clairement sur la vidéo Coy, 17 ans, a rapporté que le vis-à-vis des comportements ra- Shakhtar Donetsk (Ukr) - Bayern (All). . . . . . . 0-0
Mercredi 18 février
David Cameron a estimé que les amateur, avaient déjà fait l’objet passager avait été poussé parce cistes ont contribué à une nette Schalke (All) - Real Madrid (Esp) . . . . . . . . . . 0-2 FOOTBALL
images étaient « extrêmement de poursuites pour des faits de que la rame était pleine. Quant pacification des mœurs des sup- FC Bâle (Sui) - FC Porto (Por) . . . . . . . . . . . . 1-1 Le RC Malines et Woluwe-
Mardi 24 février Zaventem renonce à la D2
dérangeantes et inquiétantes ». violence avant cet incident. Si la au chant raciste, ce même sup- porters. Pour autant, les propos Manchester City (Ang) - FC Barcelone (Esp) 20h45
« C’est à l’évidence un crime po- Metropolitan police identifie les porter a affirmé qu’il faisait réfé- et les comportements racistes Juventus (Ita) - Borussia Dortmund (All) . . . 20h45 L’Union belge a précisé que
tentiel et je suis sûr que la police coupables, ceux-ci seront inter- rence au capitaine de Chelsea, continuent de subsister, comme Mercredi 25 février « presque tous les clubs de D2
Arsenal (Ang) - AS Monaco (Fra) . . . . . . . 20h45 ont demandé la licence de foot-
française va prendre cela très sé- dits de stades. John Terry, condamné à quatre le prouve l’incident de mardi. ■ Leverkusen (All) - Atlético Madrid (Esp) . . . 20h45
rieusement. Je sais que la police Pour identifier les supporters, matchs de suspension et à une AMANDINE ALEXANDRE Les matchs retour les 10-11 et 17-18 mars. ball professionnel (D2). Seuls le
Racing Malines et Woluwe Za-
ventem ne l’ont pas fait. Ils de-
vront donc descendre en Division
Van Snick : « Le vrai déficit reste le physique » 3. » Sept équipes de D3 ont de-
mandé leur licence pour évo-
luer la saison prochaine en
JUDO La Belge s’attaque au gratin mondial des moins 48 kg au Grand Prix de Düsseldorf D2 : Hamme, Deinze, Coxyde
et Dendre en 3A ; l’Union Bo-
epuis septembre, dans la foulée de gole Munkhbat, la Brésilienne Menezes qui était seule au monde. J’ai été très tou- cholt et Hasselt en 3B. Elles
D sa levée de suspension, devant le
TAS de Lausanne, de 2 ans pour contrôle
et la Japonaise Kondo). « C’est l’équi-
valent d’un Grand Chelem ou une
ché par son histoire. Elle a déjà une cer-
taine maturité et fait ses preuves avec
seules peuvent donc espérer
évoluer à l’étage supérieur. (b)
positif aux métabolites de cocaïne en manche de Coupe du Monde. Mais je des médailles olympique, mondiale
août 2013 aux championnats du monde prends Düsseldorf comme les autres (NDLR : la médaille de Rio 2013 lui a GOLF
de judo à Rio de Janeiro, Charline Van épreuves, l’objectif reste de gagner… » été définitivement enlevée) ou euro- Ryder Cup : Darren Clarke
Snick essaye de rattraper le temps perdu. Seule ombre au tableau : l’absence de péenne. J’aimerais surtout qu’on lui fasse à la tête de l’Europe
Vendredi, la Liégeoise de 24 ans, qui Baptiste Leroy sur la chaise de coach en plus confiance. » Darren Clark (46 ans) a été
vit dorénavant à Paris, fera sa rentrée au compétition. « Je n’ai évidemment rien à En six mois, l’heure d’un premier bi- désigné capitaine de l’Europe
Grand Prix de Düsseldorf. Préparation reprocher à Fabrice Flamand ou Cédric lan : « Dès le départ, en juillet, on a foncé pour la Ryder Cup 2016 qui se
physique, entraînement technique, ap- Taymans qui sont les représentants de la comme on pouvait parce qu’elle voulait disputera aux Etats-Unis. Le
proche psychologique et diététique, la vie Fédération. Mais ils ne me voient que aller très vite. Le plus gros handicap à Nord-Irlandais a gagné
de sportive de haut niveau de Van Snick quelques heures toutes les six semaines combler, après sa suspension de 9 mois, a l’épreuve à 4 reprises (1997,
n’a pas changé en passant la frontière. Van Snick a bien travaillé lors des stages alors que je suis en contact permanent été la gestion de son poids. Dans des caté- 2002, 2004, 2006) et fut
« Le vrai déficit reste le physique, de décembre et de janvier. © VINCENT LORENT. avec Baptiste. Les Néerlandophones ac- gories aussi légères, un demi-kilo est une vice-capitaine lors des succès
souffle-t-elle. La masse musculaire re- ceptent bien les coachs particuliers sur la barre comparable aux 6 mètres de l’un de 2010 et 2012 (avec Nicolas
vient progressivement, la technique ? Elle Chelem d’Abou Dhabi. Mais, derrière, les chaise, j’aimerais que ce souci soit réglé saut à la perche. » Colsaerts). Il succède à Paul
ne se perd pas même si on apprend tous stages de Tokyo en décembre et de Metter- dans les prochains mois. Je suis dans le Un nouveau préparateur physique – McGinley, vainqueur pour la 3e
les jours et que je dois m’adapter aux sil en Autriche en janvier m’ont permis perfectionnement et l’obligation de pro- Jérôme Delaigues du Cercle Tissier à fois de suite en 2014. (b, dpa)
nouvelles règles d’arbitrage où les pénali- de bien travailler. » gresser. » Vincennes : « On fait surtout avec les
tés arrivent de plus en plus vite. » Ce vendredi, au Grand Prix de Düssel- moyens du bord. Un vrai plan de prépa- ▶ CYCLISME A Mondiaux
Sur les tatamis, le bronze de Zagreb dorf, elle revient en terre conquise puis- « Un demi-kilo à perdre, ration se dessine. On essaye surtout de sur piste en France, Kelly
(Croatie) et l’or de Tachkent (Ouzbékis- qu’elle y avait décroché l’or en 2011 : c'est franchir 6 mètres à la perche » bien structurer sa semaine, entrer à l’Ins- Druyts a terminé 12e de la
tan) l’ont rassurée sur son appétit de vic- « Avec le report du Grand Chelem de Pa- titut national du judo pour améliorer la course aux points gagnée
toires. Son échec au Grand Chelem de ris-Bercy, c’est devenu un passage obligé Baptiste Leroy (38 ans) est devenu qualité des sparring-partners. L’objectif, par l’Allemande Stephanie
Tokyo dès le premier tour est à ranger au pour l’Euro et tous les Asiatiques qui ont l’entraîneur personnel de Charline Van ce sont les Mondiaux d’Astana (Kazakhs- Pohl. La vitesse par
niveau des accidents : « C’est un moment débarqué en Europe depuis quinze Snick. : « Elle est exigeante, elle recherche tan, du 25 au 30 août). Ce sera l’heure de équipes a été gagnée par
difficile à juger car je sortais d’une bles- jours… » l’excellence mais je n’ai pas le sentiment faire les comptes et d’en tirer les pre- la France et, chez les
sure à la cheville et d’une grippe qui A l’affiche, les 3 premières mondiales d’entraîner une princesse capricieuse mières conclusions… » ■ femmes, par la Chine.
m’avait fait déclarer forfait sur le Grand de sa catégorie des – 48 kilos (la Mon- (rires). J’ai d’abord découvert une fille CHRISTIAN RASPILLER

*** 26

Omar Sy rejoint Tom Hanks
sur « Inferno » de Ron
Howard, adaptation
du 6e roman de Dan Brown,
après « Da Vinci Code »
et « Anges et Démons ». © AFP
Ciels avec vue
Pour réaliser sa série Blue
Sky Days, le photographe
belge Tomas van Houtryve a
survolé les Etats-Unis avec
des drones. Il a privilégié les
rassemblements comme les
mariages et les enterre-
ments, qui sont les cibles
courantes des attaques
aériennes au Pakistan ou au
Yemen. « Les images captu-
rées par le drone engagent un
dialogue sur la surveillance, la
vie privée et la guerre », ex-
plique celui qui a terminé 3e
dans la catégorie « Pro-
blèmes contemporains » au
World Press Photo 2015,
la semaine dernière.
Pour l’Américain Trevor
Paglen (en haut à droite),
« l’occupation croissante du
ciel le transforme en espace
esthétique et politique ». A
mi-chemin entre Constable
et Rothko, ses photographies
exploitent les capacités
poétiques du drone.
Le fabuleux destin d’un drone
Dans une vidéo surréaliste, le Britannique George Barber traite l’appareil comme une personne. Alternant
photos, extraits de films et captures de drones, une voix off raconte la vie du « Freestone drone », poète
ignorant la haine et les mensonges. D’une voix enfantine, le drone s’interroge sur ce qui lui arrivera après
sa mort. Il évoque son amour du linge qui sèche « car beaucoup de choses se disent à travers la lessive ». Une
passion qui s’inspire de la technique des militaires pour identifier leurs cibles et… qui le mènera à sa perte.
Humanisé, le drone semble victime de son propre rôle et finit par admettre « Je suis un peu flippant ».
Y a-t-il un artiste
dans l’avion ?
ARTS Les drones, ces engins sans pilotes, séduisent le monde de l’art
L’usage militaire
des drones en a fait
des symboles
de violence.
Peu à peu,
ils se démocratisent
et s’infiltrent
dans tous les secteurs.
Objets réflexifs ou
utilitaires, ils élargissent
les horizons artistiques.
En mars, à Bruxelles,
ils s’exposeront
à la Fondation
Boghossian
et au Salon du Drone.
CULTURE
L
es drones n’ont pas bonne
réputation. Moyens d’ob-
servation faisant craindre
une dérive orwellienne de notre
société, ils sont réputés pour
l’usage massif qu’en a fait le gou-
vernement Obama lors d’at-
taques au Pakistan. Véritables
outils technologiques, ils sont de
plus en plus prisés par la société
civile : dernièrement, Amazon a
voulu les utiliser pour son sys-
tème de livraison. Et du 7 au
9 mars se tiendra à Bruxelles le
tout premier Salon du Drone.
Avant d’être une arme de
guerre, le drone est un objet vo-
lant. Il présente donc un poten-
tiel créatif. Dès le 6 mars, pour sa
prochaine exposition intitulée
« Du Paradis à l’Enfer », la Fon-
dation Boghossian, à Bruxelles,
aborde le thème des machines
volantes depuis la symbolique du
tapis volant jusqu’à l’utilisation
des drones. Parmi les artistes ex-
posés, plusieurs explorent les
possibilités offertes par ces
avions particuliers qui, peu à peu,
font leur chemin dans le monde
de l’art en tant que sujets et outils.
Pour l’artiste belge Tomas van
Houtryve, lauréat d’un des prix
du World Press Photo 2015, le
drone est les deux à la fois. Il a re-
cours à leurs caméras pour attirer
l’attention sur ce qu’ils pro-
voquent au sol… Pour expliquer
son travail, il cite ce jeune Pakis-
tanais qui témoignait à Washing-
ton en 2013 : « Je n’aime plus
quand le ciel est bleu, les drones
ne volent pas quand il fait gris. »
L’usage des drones donne
un visage de lâcheté
à la guerre menée par
les USA au Moyen-Orient
C’est que l’usage des drones
donne un visage de lâcheté à la
guerre menée par les Etats-Unis
au Moyen-Orient. Quand leurs
pilotes sont installés dans des bu-
reaux, les missiles déciment des
populations. Objet ambigu,
comme l’adage américain en fa-
veur des armes : ce ne sont pas les
armes qui tuent des gens, mais
des gens qui tuent des gens.
Le Londonien James Bridle,
lui, voit le drone comme une ex-
tension d’internet car « il donne
la vision de quelque chose à dis-
tance ». Avec son projet « Dro-
nestagram », il publie sur Insta-
gram des images prises par des
drones en zone de guerre afin de
montrer cette réalité quoti-
dienne. Car les drones four-
nissent beaucoup d’images et
leur angle de vue est reconnais-
sable. Cette capacité est aussi pri-
sée par des artistes pour qui la di-
mension politique, bien qu’inévi-
table, n’est pas prioritaire.
Grâce à sa perspective, l’engin
volant offre une approche vi-
suelle inédite. Pour la vidéo de
présentation de Mons 2015, l’en-
treprise Magic Owl l’a utilisé
pour survoler la ville. En tour-
noyant autour du Beffroi, le spec-
tateur se sent comme un oiseau et
découvre la Capitale de la culture
d’un point de vue exceptionnel.
La couverture d’événements par
des drones est un secteur en
pleine expansion, preuve que le
point de vue des oiseaux est une
esthétique qui séduit toujours.
Même Disney s’y met. L’empire
du dessin animé a déposé trois
Le Soir Jeudi 19 février 2015
27
A l’écoute du drone
Si le drone a une forte di-
mension visuelle, il a égale-
ment une présence sonore.
John Cale, célèbre pour ses
expérimentations musicales,
a collaboré avec l’architecte
Liam Young pour la perfor-
mance « LOOP>>60 Hz ».
Tandis que le chanteur se
produisait sur scène, plu-
sieurs drones sillonnaient
l’espace de la salle. Si cer-
tains étaient équipés de
micros pour amplifier leur
bourdonnement caractéris-
tique, d’autres diffusaient la
voix du chanteur, créant un
mouvement sonore. Avec
son orchestre composé de
drones, le musicien voulait
montrer l’usage alternatif
qui peut en être fait et ainsi
rapprocher l’homme de cette
technologie.
brevets pour son projet Flixel.
Les drones ressembleraient à des
pixels flottants et remplaceraient Un drone
les feux d’artifices dans les parcs pour pinceau
d’attractions. Ils projetteraient
des images dans le ciel et soulève- Depuis 2007, l’artiste autri-
raient des marionnettes… pour chienne Addie Wagenknecht
un spectacle féerique. Instru- utilise le drone comme pin-
ment de tous les possibles, le ceau. Ses tableaux sont
réalisés horizontalement, et
drone est constamment étendu à
de nouvelles expériences. En elle pilote son outil à dis-
mars 2014, l’Université d’Arizona tance. « Le corps du créateur
a organisé un concert où or- est absent », résume-t-elle.
Son rapport au drone est le
chestre et technologie se rencon-
traient : « Drone confidential » même qu’avec un pinceau,
voulait montrer les perspectives « il faut s’entraîner et se fami-
d’une collaboration entre liariser avec lui ». Et avec des
supports traditionnels ou
hommes et machines.
Objet de peur ou de curiosité, non, l’artiste perd de toute
l’aéronef sans pilote a longtemps manière un certain contrôle
été un fantasme d’inventeur. Si le sur son œuvre. Abstraites
mais intenses, ses toiles
drone attire l’attention, c’est
parce qu’il offre des possibilités parlent de la culture, de la
nouvelles pour la guerre mais société et de la technologie.
aussi, et heureusement, pour Selon elle, « les drones, ce
l’art. Comme disait Bertolt sont juste des sous-produits ».
Brecht : « Mon général, l’homme
est très utile. Il sait voler, il sait
tuer. Mais il a un défaut : il sait
penser. » ■
MARGAUX STUDER (st.)
27
Le Soir Jeudi 19 février 2015

28 LACULTURE
Trouvez l’assassin
du salon de coiffure
SCÈNE Une pièce interactive au TTO
CRITIQUE
out semble habituel dans le
T salon de coiffure du Théâtre
de la Toison d’Or, à Ixelles. Un
gay (Jean-François Breuer) et
une grande cruche (Catherine
Decrolier) médisent sur les
clients et les célébrités, pendant
que deux hommes charmants at-
tendent de se faire coiffer. Le dé-
cor est pop, voire kitch, la grande
folle de coiffeur dandine son pos-
térieur avec une décontraction
étonnante, tout en expliquant la
superbe soirée à thème qu’il va
organiser ce soir. Sa collègue, qui
ne pense qu’aux jeux du sexe,
perchée sur des plateformes pé-
trolières piquées certainement
dans la garde-robe de Maman,
enchaîne des répliques reflétant
le gouffre abyssal de sa bêtise.
Les clients, eux, une femme de
la haute bourgeoisie vivant au
crochet de son mari (Nathalie
Uffner) et un producteur de pro-
grammes télé populaire (Frédé-
ric Nyssen), complètent ce ta-
bleau absurde.
Avec des personnages si cari-
caturaux, Dernier coup de ci-
seaux laisse présager d’un bon
moment de rires dans une comé-
die classique. Cette impression
s’évapore comme un « pschitt »
de laque dès que la pianiste clas-
sique habitant au-dessus est re-
trouvée assassinée. La question
apparaît donc évidente : qui a
tué la voisine alors que la plupart
des protagonistes sont restés à
l’intérieur du salon ?
Pour tenter de résoudre cette
énigme taillée dans la même
coupe que Le Mystère de la
chambre jaune, une équipe de
policiers de choc (Pierre Lafleur
et Thomas Demarez) débarque
dans le salon pour plusieurs in-
terrogatoires avec les suspects.
Mais soudain, la pièce change
Liège revient sur la carte
rallument. Le quatrième mur de
des villes en rock
la scène théâtrale tombe et les
spectateurs sont invités à aider
les policiers dans leur quête de la
MUSIQUE Oscar & The Wolf inaugure le Reflektor le 4 mars
vérité. Les spectateurs peuvent
poser toutes les questions qu’ils
désirent aux acteurs durant la
reconstitution, faire part de leurs
observations, dénoncer les éven-
tuels mensonges des person-
nages… Bref, ils mènent l’en-
quête.
Dernier coup de ciseaux date
en fait de 1978. Le concept a été
imaginé par un psychologue alle-
mand qui désirait étudier l’effet
de groupe, comprendre ce que
des témoins interprètent, en-
tendent et voient. Deux Améri-
cains ont eu ensuite l’idée d’en
faire un spectacle grand public
qui a été vu par plus de 9 mil-
lions de personnes dans le
monde. C’est par contre la pre-
mière fois qu’elle est adaptée en
Belgique.
Et le succès est au rendez-
vous, puisque le Théâtre de la
Toison d’Or affiche quasiment
complet tous les soirs, et a même
dû ajouter des représentations.
Il faut dire qu’on se prend très
rapidement au jeu. A chaque
question du public, les comé-
diens improvisent une réponse La soirée d’ouverture qui accueillera les Anversois d’Oscar & The Wolf a été complète en une demi-heure. © D.R.
qui paraît sensée et embrouillent
ainsi les esprits. Ils doivent Le Reflektor est la de 1996 à 2008. Depuis lors (et tan Servais, membre du PS et an- Fédération Wallonie-Bruxelles et
connaître par cœur la psycholo- plus encore après la fermeture du cien chef de cabinets socialistes. 520.000 euros de la Ville de
gie de leur personnage pour ne nouvelle salle de Carlo Levi en 2012), outre les Ca- En clair (et la question n’est pas Liège) tandis que Festiv@Liège
pas paraître hors sujet, ce qui concerts à Liège. sernes Fonck, Liège manquait neuve), Festiv@Liège est-elle fa- investit 150.000 euros pour le
donne lieu parfois à des ré- Elle sera gérée par cruellement d’une salle de vorisée par les autorités lié- matériel et les équipements.
pliques cinglantes. Le plaisir du concerts de capacité moyenne geoises ? Reste à savoir si le Reflektor ne
jeu est au rendez-vous et conta- l’ASBL Festiv@Liège, (600 places). Propriété de la Concernant le Reflektor, la ré- fera pas trop d’ombre aux autres
mine la salle. Pendant la pause, organisatrice des Ville, le Reflektor sera géré par ponse est simple : Festiv@Liège salles et organisateurs de soirées
tout le monde débat de l’en- Ardentes. l’ASBL Festiv@Liège connue était la seule candidate – ou du rock à Liège. Fabrice Lamproye :
quête, donnant son avis. A la re- pour organiser le festival Les Ar- moins la seule à avoir déposé un « Les autres opérateurs sont bien-
prise, la sentence tombe… et Ce qui a fait grincer dentes, mais aussi les TransAr- dossier en bonne et due forme. venus. Si un collectif est spécialisé
change tous les soirs selon l’avis quelques dents. dentes, les Heures InD, le Mithra Quant aux accointances entre dans un certain style musical
du public. ■ Explications. Jazz, et pour coorganiser le Ron- l’ASBL et le PS : « Chacun utilise plus que nous, le Reflektor leur est
VANESSA LHUILLIER quières Festival, la Fête des Soli- ses réseaux professionnels, ré- ouvert. »
darités à Namur et désormais les torque Fabrice Lamproye. Ces discussions politiques

O
radicalement des autres his- Jusqu’au 28 février au Théâtre de la n les croise partout ! De
toires. Les lumières de la salle se Toison d’Or. www.tto.be Bruxelles à Anvers. Mais
aussi à Utrecht, Cologne
ou Barcelone. Dès qu’il y a un
concert de rock indé alléchant, on
peut être certain de tomber sur
(au moins) une bande de Lié-
geois. A partir du 4 mars, cela va
peut-être changer, le Liégeois
risque de devenir un peu plus ca-
sanier. C’est en effet à cette date
que s’ouvre la nouvelle salle de
concerts Reflektor.
« Depuis la fin de la Soundsta-
tion, j’espère retrouver un lieu
pour continuer l’activité en salle,
même si on n’a jamais arrêté de
programmer pendant l’année »,
explique Fabrice Lamproye, or-
ganisateur des Ardentes et gérant
de la nouvelle salle.
Le Reflektor se présente donc
comme la suite logique de la dé-
Les deux policiers ont besoin des yeux de lynx du public pour démê- funte Soundstation, qui avait
ler le vrai du faux dans ce meurtre. © LOU VERSCHUEREN. rythmé les nuits rock liégeoises
[PIAS] Nites à Bruxelles. Autant
dire qu’il s’agit d’un poids lourd
des événements culturels en Fé-
dération Wallonie-Bruxelles.
Des liens très politiques
Un poids qui fait grincer
quelques dents. C’est ainsi que les
écologistes liégeois (dans l’oppo-
sition) ont envoyé au collège
communal une série de questions
et remarques en amont de la si-
gnature de la convention entre la
Ville de Liège et l’ASBL à propos
du loyer qu’ils jugent étrange-
ment peu élevé, des heures de fer-
meture et des garanties en ma-
tière d’offre culturelle et de mise à
disposition de la salle pour les
autres opérateurs. En sous-main,
ce sont bien les liens entre l’ASBL
et le PS (majoritaire) qui sont vi-
sés. Aux côtés de Fabrice Lam-
proye, la deuxième tête pensante
de Festiv@Liège est en effet Gaë-
Quand tu connais des agents, il
s’agit d’un réseau, même si ça n’a
rien à voir avec la politique. Gaë-
tan a une expérience dans les mi-
lieux économiques et politiques,
qui fait que certains politiques
ont confiance en lui et ont plutôt
envie de soutenir une activité
dans laquelle il est impliqué. » Et
d’ajouter que par rapport à
d’autres organisateurs de
concerts et festivals, « on est les
moins politisés de tous ceux de
notre niveau en Belgique. Gaëtan
n’a jamais été sur les listes ».
Quant aux autres questions…
Le loyer que l’ASBL versera
(3.500 euros) n’est pas un loyer
mais une redevance mensuelle.
« Il ne s’agit pas d’un bail com-
mercial, précise Lamproye, dans
dix ans, si on est dehors, on n’a
aucun droit. » Les subsides oc-
troyés à la salle s’élèvent à envi-
ron 1,74 million d’euros (1,2 de la
mises à part, l’ouverture d’une
nouvelle salle de concerts à Liège
enthousiasme les fans de rock in-
dé. Preuve en est, la soirée d’ou-
verture qui accueillera les Anver-
sois d’Oscar & The Wolf a été
complète en une demi-heure
(« Ça ne nous arrive pas sou-
vent. »). La roue tourne. Après
des années à écumer les auto-
routes pour voir des concerts, les
Liégeois veulent désormais ac-
cueillir du monde en Cité ar-
dente : Bruxellois, Flamands,
mais aussi Hollandais ou Alle-
mands. C’est l’ambition avouée
du Reflektor. Liège rock city. ■
DIDIER ZACHARIE
Soirées d’ouverture du Reflektor : le
4 mars avec Oscar & The Wolf (complet)
et le 5 mars avec The Experimental Tropic
Blues Band (entrée gratuite). Programme,
infos et réservations : http://www.reflek-
tor.be/


LESBRÈVES

Seneffe et Beloeil réunis

PRÉSENTE
sur lesoir.be
Chaque jour sur notre
es Musicales de Belœil et la Nuit Musicale de Seneffe ont site, un court-métrage

L décidé de s’unir et de proposer dès 2015 et à l’avenir un

festival de musique classique d’un jour, à Beloeil. Les deux
festivals se déroulaient depuis 2011 à trois semaines d’intervalle.
projeté à Anima
Aujourd’hui : Ladylike
Lily – Blueland de
Un accord a été trouvé pour organiser un seul événement à l’avenir. Joanna Lorho (BE)

DU 13 AU 22 FÉVRIER La grande journée de festivités des Musicales de Beloeil aura donc Clip de la réalisatrice
et illustratrice
lieu le 5 septembre, dans le cadre de Mons 2015. L’édition 2015
sera axée sur le Top 50 de l’histoire de la musique. (b.) Joanna Lorho pour
DEMAIN la chanteuse française
Ladylike Lily.
RECONSTITUTION HISTORIQUE loo, qui a toujours eu à cœur de
le 20, à 17h45 Waterloo 2015 : le duc de Fer protéger autant que possible la vie Un bonheur combiné pour les yeux et les oreilles.
Ce film fait partie des nombreux films belges présentés à Anima.
sera incarné par Alan Larsen de ses troupes », Larsen est un
Ce consultant en événements homme plein d'humour et affiche Plus d’infos sur www.animafestival.be.

STASH, STATE OF THE ART historiques, âgé de 54 ans et ré-

sidant à Bolsover (Derbyshire,
une considérable expérience en
matière de reconstitution histo- participé à des reconstitutions quelques années, j'ai incarné un
et beaucoup d’autres séances à Flagey Angleterre), se glissera dans le rique : il a entre autre incarné le de taille en France, en Espagne, fantassin et j'ai été touché par une
© Ringlin

costume du duc de Wellington
lors du Bicentenaire de la Bataille
de Waterloo, les 19 et 20 juin
prochains. Fervent admirateur du
www.animafestival.be duc qu’il décrit comme le « grand
gagnant de la Bataille de Water-
duc Guillaume de Normandie
lors de la reconstitution de la Ba-
taille de Hastings (1066) en
2012, où il a mené plus de 100
chevaliers normands sur le
champ de Bataille d’origine et
en République Tchèque, en
Ukraine, en Afrique du Sud et
aux Etats-Unis. « En 35 ans de re-
constitution à cheval, je suis tom-
bé, j'ai pris des coups de sabots,
j'ai été traîné, griffé, mordu… Il y a
tige de mousquet tirée accidentel-
lement. Elle m'a ouvert la caro-
tide ! J'ai eu beaucoup de chance
de survivre », a déclaré cet amou-
reux des cravates d'époque et
des chevaux racés.

28
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

LACULTURE 29

« La Belgique est une terre de jazz,

aujourd’hui comme hier »
JAZZ Marc Danval réveille Jean Omer, Evelyne Brélia, Omer Van Speybroeck…
OMER VAN SPEYBROECK
Le premier
jazzman belge
Dans les années 1920, déjà,
un saxophoniste belge faisait
carrière aux Etats-Unis :
Omer Van Reybroeck, de
Nevele. « J’ai trouvé son nom
à New York, sur une fiche
d’enregistrement de l’orchestre
de Bix Beiderbecke. En Bel-
gique, on a trouvé deux
proches, qui nous ont raconté
son histoire. Et une vidéo de
lui, où il parle des musiciens
avec qui il a joué aux Etats-
Unis, de 1920 à 1936. »

EVELYNE BRÉLIA
La première
interprète de blues
Paul Magritte, le frère de
René, a composé « Norine
Blues » pour cette cantatrice
(assassinée en 1928), sur
des paroles de René
Georges, pseudo du peintre.
« Il serait abusif de prétendre
qu’elle fut une chanteuse de
jazz, dit Marc Danval. Mais
elle fut la première à chanter
le blues dans notre pays, lors
d’un concert du Bistrouille. Elle
y interprétait “Norine Blues”. »

Une perle des collections du « Soir » : l’orchestre de Jean Omer en 1947. Le big band jouait souvent au Bœuf sur le Toit. A droite, Marc Danval. © D. R.

Son « Histoire du jazz
en Belgique » est une mine de
renseignements et d’anecdotes.
Il ressuscite ainsi
le Bistrouille Amateurs Dance
Orchestra, le premier big band
européen.
Et Omer Van Speybroeck,
le premier jazzman belge qui fit
carrière aux Etats-Unis.
célèbres à leur époque pour enchanter et
faire danser des dizaines de milliers
d’amateurs.
Marc Danval a fêté ses 78 ans mardi. Il
a toujours bon pied, bon œil et bonne
oreille. La « Troisième oreille », évidem-
ment, qui est le titre de son émission ra-
dio du samedi (de 14 à 15 h sur la Pre-
mière) qu’il mène depuis 25 ans. Subtil
mélange de jazz, de chanson française, de
musique de danse, émaillé de raretés
phonographiques, la plupart du temps en
78 tours. Ces émissions, l’homme les pré-
pare sur plusieurs jours : « Je réfléchis
beaucoup aux enchaînements, pour ne
couvert le jazz à 9 ans, j’ai commencé à
acheter des 78 tours. Mes deux grands-
mères me donnaient 100 F par semaine,
un disque coûtait 60 F à l’époque. » Tout
compris, il en a eu 25.000. Chez lui, tous
les murs passaient en rayonnages, classés
par genres : jazz, musique de danse et va-
riétés américaines, chanson française,
musiques et sketchs bruxellois, style Si-
mone Max ou Marcel Roels.
« Quand j‘ai découvert
le jazz à 9 ans, j’ai commencé
à acheter des 78 tours »
MARC DANVAL
été attaché de presse pendant 40 ans. Au-
jourd’hui, il est aussi dans la poésie :
Rimbaud en Belgique n’a plus de secret
pour lui. Et le jazz, évidemment.
« J’ai écrit ce livre parce que ça n’exis-
tait pas. Il y avait bien une discographie
de Robert Pernet, mais elle s’arrête en
1999. Moi, je voulais amener du neuf. J’ai
fait beaucoup de recherches pour ça. Je
parle du Bistrouille Amateurs Dance Or-
chestra par exemple, qui est très peu
connu et qui n’a jamais gravé qu’un seul
78 tours. Ce fut le premier grand orchestre
à l’échelon européen. Il faisait danser dès
les années 20. Un ami de mes parents, le

L
e jazz en Belgique a une longue
histoire. On connaît évidemment
ses grandes lignes : la naissance
d’Adolphe Sax, l’inventeur du saxophone,
à Dinant ; celle de Django Reinhardt à Li-
berchies ; l’importance de Robert Goffin,
qui fut le premier véritable historien du
jazz ; Comblain-la-Tour, le premier festi-
val de jazz en Europe ; l’irrésistible ascen-
sion internationale de Toots Thiele-
mans… Mais cette histoire est bien plus
riche que ça. Le chic du livre de Marc
Danval est de nous la faire découvrir à
travers des personnages quasi inconnus
aujourd’hui qui, pourtant, furent assez
pas enclencher de douche écossaise, dit-il.
C’est un travail qui nécessite beaucoup de
documentation. Et qui m’amuse. » Car il
ne s’agit pas seulement de passer des
disques, il faut les raconter. Et Marc Dan-
val utilise à fond ses souvenirs pour cela.
Et ses collections.
Enfin, ce qu’il en reste (et c’est encore
considérable). Car Marc Danval s’est sé-
paré de 12.000 78 tours, de vinyles et de
CD au profit de la Bibliothèque royale de
Belgique. « Depuis mes 5-6 ans, j’allais
avec mon père au Vieux Marché, raconte-
t-il. Je l’ai vu chiner des bibelots et des
livres, j’ai fait comme lui. Quand j‘ai dé-
La musique, c’est la vie de Marc Danval.
Mais au départ, il voulait être comédien.
Et il l’a été. Il a joué dans tous les théâtres
bruxellois. « Et puis un jour, M. Fischer,
directeur de Radio Luxembourg, m’a télé-
phoné : il voulait m’engager pour animer
les émissions de la nuit. Je jouais alors
aux Quatre Sous. Je me suis trouvé un
remplaçant et je suis parti à Luxem-
bourg. » Puis ce fut Radio Luxembourg,
mais à Paris, puis l’INR à Bruxelles (« Je
suis le seul à avoir connu l’INR, la RTB et
la RTBF »). La radio, c’est aussi toute sa
vie. Et les relations publiques aussi : il a
photographe Albert Le Bérurier, avait
joué du Sax dans le Bistrouille. »
A lire Marc Danval, on sait que la Bel-
gique fut une terre de jazz. « Ah oui ! sur-
enchérit-il. Robert Goffin a écrit la pre-
mière histoire du jazz, Music fut le pre-
mier magazine de jazz européen, Bis-
trouille fut le premier big band européen.
Et c’est toujours une grande terre de jazz.
L’âge d’or du jazz en Belgique, c’est main- Histoire du jazz en
tenant. Il y a toujours eu de bons musi- Belgique
ciens de jazz chez nous. Mais aujourd’hui, ✶✶✶
nous avons de remarquables musiciens de MARC DANVAL
15 à 25 ans. » ■ Avant-Propos
JEAN-CLAUDE VANTROYEN 384 p., 29,95 euros

Cent lettres précieuses d’Hergé à la Fondation Roi Baudouin

PATRIMOINE Le don exceptionnel de Guy et Léo Dessicy sera conservé à la Bibliotheca Wittockiana de Woluwe-Saint-Pierre
ntre 1947 et 1949, Hergé
E réalisait sa traversée du dé-
sert. La Seconde guerre mon-
diale avait ébranlé ses certitudes
morales. L’auteur ne croyait plus
à l’innocence des héros. L’idéal
de pureté de Tintin ne le faisait
plus rêver. Il se sentait aussi dé-
chiré par ses infidélités envers sa
femme, au point de partir en re-
traite à l’Abbaye de Scourmont,
pour tenter d’exorciser ses dé-
mons et retrouver la paix inté-
rieure.
Pendant cette période, Hergé
se confie dans une centaine de
lettres à Marcel Dehaye, son se-
crétaire particulier, qui devien-
dra plus tard rédacteur en chef
du journal Tintin. Philippe God-
din a fait un large écho à cette
correspondance dans Lignes de
Vie, la biographie officielle de
Hergé. Benoît Peeters l’évoquait
également dans Hergé, Fils de
Tintin.
En 1990, après la disparition
de Marcel Dehaye, Guy et Léo
Dessicy ont acquis l’ensemble de
ces lettres et de ces cartes pos-
tales, dont certaines sont accom-
pagnées d’illustrations réalisées
par Hergé. Le couple Dessicy en-
tretenait des liens d’amitié avec
Marcel Dehaye et avec Hergé.
« C’est à l’âge de 12 ans que j’ai
rencontré Hergé, se souvient Guy
Dessicy. Nous fréquentions un
groupe chrétien de discussion
dont j’appréciais l’ouverture. En
1947, j’avais terminé mes études
à l’académie et Hergé me proposa
de collaborer avec lui alors que
les aventures de Tintin commen-
çaient à marcher. C’est lui qui
m’a appris mon métier de colo-
riste. De cette période, je me rap-
pellerai une grande amitié dou-
blée d’une grande complicité. »
Les Dessicy souhaitaient éviter
la dispersion de ce patrimoine et
s’assurer qu’il resterait en Bel-
gique. C’est la raison pour la-
quelle ils en ont fait don à la
Hergé à sa table de travail. © D.R.
Fondation Roi Baudouin. La
bonne conservation des lettres
s’en trouvera garantie. Elles se-
ront déposées à la Bibliotheca
Wittockiana de Woluwe-Saint-
Pierre. Elles rejoindront ainsi la
collection inestimable des
planches originales données par
François Schuiten à la Fondation
en 2013.
Ce n’est pas le premier geste
fort posé par Guy Dessicy pour la
défense du patrimoine de la
bande dessinée en Belgique.
Dans les années 1980, il a été le
premier à s’engager en faveur de
la création d’un musée Hergé
dans le joyau art nouveau de la
Maison Cauchie : une résidence
d’artiste qu’il avait lui-même
sauvée de la ruine. Le projet
n’aboutira pas, mais contribuera
à sensibiliser le monde politique
à la richesse exceptionnelle des
trésors de la bande dessinée
belge. L’action de Guy Dessicy
débouchera aussi sur la création
du Centre belge de la BD, dans
les anciens magasins Waucquez
conçus par Victor Horta.
Guy Dessicy deviendra le pré-
sident d’honneur de ce Centre,
entré dans l’histoire comme le
premier musée de la bande des-
sinée au monde. ■
DANIEL COUVREUR

29
Le Soir Jeudi 19 février 2015
30 LATÉLÉVISIONJEUDI
9.55 En terre animale 10.25
Fandango Téléfilm de Jonathan
Meyers (USA, 2014). Avec Luke
Perry, Leonor Varela, Armand
Assante. 11.55 Télétourisme
L’île de Gozo 12.00 Les feux de
l’amour 13.00 JT 13h 13.45
Diane, femme flic Adrénaline.
14.39 Otages du mensonge.
15.30 Un été à Rome Téléfilm
de Stephan Meyer (All, 2013).
Avec Thomas Heinze, Esther
Schweins, Mala Emde. 17.00 Les
jardins de rêve de Luc Noël
Bodnant Garden Pays de Galles
17.10 Une brique dans le ven-
tre 17.35 Life Corps brisé. 18.30
On n’est pas des pigeons Best
of 19.30 JT 19h30
20.30 Gracepoint
Série. Avec David Tennant, Anna
Gunn, Michael Peña. Episode
Three (Saison 1, épisode 3/10).
Mark Solano, le propre père de
Danny, est interrogé après avoir
livré un faux témoignage.
Gemma Fisher fait une révéla-
tion stupéfiante à la police. ...
21.20 Episode Four (épisode
4/10). La police découvre
l’identité du propriétaire du
numéro de téléphone. Chloe
avoue que la drogue lui a été
fournie par son petit ami, Dean.
22.05 Rizzoli & Isles Série. Avec
Angie Harmon, Sasha Alexander,
Brian Goodman. Pacte avec le
diable. Le procès de Paddy
Doyle est chamboulé par la
révélation d’un secret. Korsak
lève le voile sur le passé tragi-
que de Cavanaugh. Hope doit
choisir son camp. 22.53 Délire
de persécution. 23.35 Matière
grise Cataracte. Doresa, âgée
d’à peine un an, souffre de cata-
racte. Première cause de cécité
dans le monde, cette maladie
peut rendre aveugle. Pour lutter
contre la cataracte, la Belgique
a conçu de nouveaux types
d’implants intraoculaires.
6.25 TFou 8.30 Téléshopping
9.25 Une histoire, une urgen-
ce 10.25 Au nom de la vérité
12.00 Les douze coups de midi
13.00 Journal 13.55 Les feux
de l’amour 15.15 Camping
Paradis Trou de mémoire Télé-
film de Philippe Proteau (Fr,
2011). Avec Laurent Ournac,
Princess Erika, Thierry Hecken-
dorn. 17.00 Quatre mariages
pour une lune de miel 18.00
Bienvenue chez nous 19.00 Le
juste prix 20.00 Journal 20.45
C’est Canteloup
20.55 Section de recherches
Série. Avec Xavier Deluc, Franck
Sémonin, Chrystelle Labaude.
Prise au piège (Saison 9, épisode
5/12).
Un jeune homme très sédui-
sant est découvert mort dans
son lit, a priori après une nuit
d’amour qui a mal tourné.
Malheureusement, l’équipe
trouve le portable de Sara au
pied du lit. Sara, elle, reste
introuvable. Que s’est-il
passé ? Bernier ne peut pas
imaginer qu’elle soit coupable,
mais tout l’accable... 21.55
Leslie en danger (Saison 9, épi-
sode 6/12).Leslie a disparu.
Bientôt, son sac et son blou-
son sont retrouvés à proximité
de l’endroit où une bombe a
explosé...
23.00 Section de recherches
Série. Avec Xavier Deluc, Chrys-
telle Labaude, Franck Sémonin.
Barbe-Bleue (Saison 8, épisode
4/12). Une actrice a été retrou-
vée pendue dans les ruines
d’un château, décor du film
d’horreur dans lequel elle
venait de tourner. Qui pouvait
lui en vouloir à ce point ? 23.55
Les mailles du filet (Saison 6,
épisode 5/10). 0.55 New York
police judiciaire Série. Sous
pression. 1.45 Climat dangereux.
10.20 La boutique 12.00 Top
Models 12.35 Pour ou contre
13.00 RTL info 13 heures 13.40
Face à face Invité  : Daniel Gui-
chard, en concert en Belgique en
mars 2015. 14.00 La magie de
la famille Téléfilm de Craig Pryce
(Can, 2011). Avec Catherine Bell,
Chris Potterr. 15.50 C’est moi le
chef  ! Vive la mixité  ! 16.10 Bon
flic, méchant flic. 16.30 Les rei-
nes du shopping Pique-nique
chic dans les jardins du château
de Versailles 17.20 Un dîner
presque parfait Semaine spé-
ciale au Mans 18.30 Septante
et un 19.00 RTL info 19 heures
19.45 Tout s’explique Ça glisse
pour «Tout s’explique !»
20.25 L’âge de glace 4 :
la dérive des continents
Film d’animation de Steve
Martino, Michael Thurmeier
(USA, 2012). 1h30.
A cause d’un cataclysme pla-
nétaire provoqué par Scrat et
son irrépressible envie de
gland, Manny, Sid et Diego se
retrouvent embarqués dans
une odyssée à travers le
monde. Sur un iceberg qui leur
sert d’embarcation, ils tentent
de rejoindre leurs familles res-
pectives. Mais les mers sont
loin d’être sûres.....
22.15 Peter Pan Film fan-
tastique de PJ Hogan (Austr/
USA, 2003). Avec Jason Isaacs,
Jeremy Sumpter, Rachel Hurd-
Wood. Tous les soirs, Wendy
divertit ses frères en leur racon-
tant des histoires. Mais un beau
jour, son père décrète qu’elle
est trop grande pour dormir
dans la même chambre qu’eux.
Ce que les adultes ignorent,
c’est qu’un autre garçon, Peter
Pan, se passionne lui aussi pour
les histoires de Wendy. Sa sou-
daine apparition marque le
début d’une longue série
d’aventures... 0.05 RTL info
6.35 Télématin 9.35 Des jours
et des vies 10.25 Amour, gloi-
re et beauté 10.55 Un mot
peut en cacher un autre 11.25
Les Z’amours 12.00 Tout le
monde veut prendre sa place
13.00 Journal 14.00 Toute
une histoire 15.10 L’histoire
continue 15.40 Comment ça
va bien  ! 17.15 Dans la peau
d’un chef Invitée  : Frédérique
Jules. 18.15 Joker 18.50
N’oubliez pas les paroles
20.00 Journal
20.50 Envoyé spécial
Magazine d’information.
Présenté par Guilaine Chenu
et Françoise Joly.
Pâtisserie, l’arrière-goût des
gâteaux. Dans les vitrines,
éclairs, tartelettes ou maca-
rons sont souvent la promesse
du fait maison. Enquête.
Orthographe : le prix des fautes.
Plus de la moitié des Français
admettent faire des fautes
d’orthographe. Tous se disent
pourtant choqués quand ils
repèrent une erreur dans un
courrier administratif ou sur le
site Internet d’une entreprise.
Les fautes peuvent coûter cher
et inquiètent de plus en plus
les entreprises. Burkina Faso, la
mission du sourire. Au Burkina
Faso, médecins et infirmières
de l’association La Chaîne de
l’Espoir tentent de redonner un
visage à des enfants défigurés
par le noma, une maladie terri-
blement mutilante.
22.20 Complément d’enquête
Magazine. Présenté par Nicolas
Poincaré. Attentats, violences : la
police sous pression. Les reporta-
ges  : Manifs : le maintien de
l’ordre «à la française». Mexi-
que : les policiers tueurs. Gen-
darme criminel : l’enquête
impossible. 23.25 Alcaline le
mag Natalie Dessay
9.05 Men in Black Science-
fiction de Barry Sonnenfeld (USA,
1997). Avec Tommy Lee Jones, Will
Smith. 10.45 Tout le monde veut
prendre sa place 11.35 Plus belle
la vie 12.05 Un gars, un chef
12.45 Une saison au zoo 13.15
Bienvenue chez nous 14.00
Rookie Blue Two Truths and a Lie.
14.50 Deal with the Devil. 15.35
Médecins légistes 17.10 Un gars,
un chef 18.10 Tout le monde
veut prendre sa place 19.00 Le
15’ 19.20 Plus belle la vie 19.50
Un gars, un chef
20.20 Tex
Spectacle. Etat des lieux.
Enregistré à Rochefort lors de la
Semaine de l’Humour. 1h30.
L’animateur et humoriste Tex
revient sur scène avec ce
spectacle dans lequel il avoue
aussitôt ne plus pouvoir sup-
porter «Les Z’amours».
Pourtant, force est de consta-
ter que la présentation de
cette émission constitue éga-
lement une source d’inspira-
tion intarissable pour chacun
de ses sketches. C’est le cas
notamment tout au long de
cet «Etat des lieux», où Tex
fait défiler une galerie de per-
sonnages tour à tour drôles,
tendres et attachants.
21.50 La télé de A @ Z Divertis-
sement. Présenté par Elodie de
Sélys. Scouts toujours  ! Une
émission entièrement dédiée
aux scouts. C’est l’occasion de
revoir ou de découvrir Harrison
Ford en chasseur de serpents,
Thomas Van Hamme en chef
scout, les Frères Taloche autour
d’un feu de camp, Philippe de
Belgique alors qu’il était louve-
teau, ou encore le duo Mau-
reen-David lors d’un reportage
aux 25h Vélo d’Embourg. 22.30
Le 12 minutes 22.45 D6BELS
on Stage Invités : Oscar and the
Wolf, Nicola Testa.
6.00 EuroNews 6.45 Ludo
10.50 Midi en France Les
meilleurs moments 12.00 Le
12/13 12.55 Météo à la carte
13.50 Un cas pour deux Le gros
lot. 14.55 Questions cribles au
Sénat Depuis le Sénat 15.55
Sénat info 16.10 Des chiffres
et des lettres 16.50 Harry
17.30 Slam 18.10 Questions
pour un champion 19.00 Le
19/20 20.00 Tout le sport
20.20 Plus belle la vie
20.50 Goldeneye
Film d’action de Martin
Campbell (GB/USA, 1995). Avec
Pierce Brosnan, Famke Janssen,
Gottfried John. 2h10.
La guerre froide est finie, mais
James Bond a du mal à oublier
Trevelyan, son meilleur ami,
qu’il a dû «sacrifier» lors d’une
mission en Sibérie. A Monte-
Carlo, il rencontre Xenia, une
espionne russe aussi ravissan-
te que dangereuse. Avec la
complicité d’Ourumov, celle-ci
parvient à voler le Tiger, un
super hélicoptère de l’OTAN,
au nez et à la barbe de Bond.
Xenia et Ourumov travaillent
pour le compte de Janus, une
organisation criminelle inter-
nationale. Ensemble, ils vont
dérober Goldeneye, une arme
secrète qui permet de brouiller
tout système de détection
électronique dans un rayon de
cent kilomètres. James Bond
part pour la Russie. Sa mis-
sion : récupérer Goldeneye et
débarrasser la planète de
Janus...
23.00 Grand Soir 3 23.50
Charles avant De Gaulle Docu-
mentaire de Jacques Dubuisson
(2014). Retour sur la vie et l’his-
toire, souvent méconnues, de
Charles de Gaulle avant 1940,
tant dans sa sphère privée que
dans son parcours politique.
cl u b
7.10 Pac-Man et les aventures
de fantômes Championne un
jour, championne toujours. 7.35
Les chevaliers Tenkai Peur sur
la Terre. 7.50 Pokémon 8.35 La
maison de Mickey 9.00 Le
shopping 15.40 Arabesque
Mariage à la sicilienne. 16.30
JAG Deuxième acte. 17.20
NCIS  : enquêtes spéciales
Roman meurtrier. 18.30 Foot-
ball Aalborg (Dan)/Club Bruges
(Bel). Ligue Europa. 16e de finale
aller - En direct.
20.30 Football
Anderlecht (Bel)/Dynamo
Moscou (Rus). Ligue Europa.
16e de finale aller. En direct.
Les Mauves du Royal Sporting
Club Anderlecht, après un
parcours compliqué en
Champions League dans le
groupe du Borussia, d’Arsenal
et de Galatasaray, a été rever-
sé en Europa League à la
faveur de sa 3e place.
Les hommes de Besnik Hasi,
avec Steven Defour ou Alek
Mitrovic, doivent se remotiver
et se préparent à affronter le
Dynamo Moscou, une forma-
tion très solide, qui est bien
accrochée au podium de la
Premier League russe, et où
évoluent des joueurs comme
Kevin Kuranyi ou Mathieu
Valbuena.
22.15 Europa League Magazine.
16es de finale. Retour sur les ren-
contres marquantes de la soi-
rée : AS Roma / Feyenoord,
Young Boys / Everton, Liver-
pool / Besiktas, Tottenham /
Fiorentina, Celtic Glasgow /
Inter Milan, Ajax Amsterdam /
Legia Varsovie ou encore FC
Séville / Mönchengladbach
mais aussi Guingamp / Dyna-
mo Kiev, Wolfsburg / Sporting
Club Portugal, Trabzonspor /
Naples, Torino / Athletic Bilbao
notamment. 23.40 Casino
12.20 Emission pour la jeu-
nesse 18.30 Une saison au zoo
20.35 Le point quotidien
20.50 Cold Case,
affaires classées
Série. Avec Kathryn Morris,
Barbara Tarbuck, Jeremy
Ratchford. Le temps de la haine
(Saison 1, épisode 7/23).
En enquêtant sur le meurtre
d’un étudiant gay dans les
années 60, Lilly découvre les
préjugés, et parfois les violen-
ces, dont les homosexuels
sont victimes. 21.35 Des gens
bien (épisode 4/23). Charlotte
Baye se remémore, malgré la
maladie d’Alzheimer, les évé-
nements relatifs au meurtre
de son mari, commis en 1990.
22.15 Cold Case, affaires clas-
sées (épisode 6/23). Un prison-
nier révèle aux policiers qu’un
innocent, accusé du meurtre
d’une adolescente, se trouve
derrière les barreaux.
23.00 L’autre JT 0.00 Dans la
peau d’un handicapé Document
15.40 Révélations sur l’uni-
vers 16.35 Alerte au mercure
17.30 C à dire ?! 17.45 C dans
l’air 19.00 C à vous 20.20
Entrée libre
20.40 La grande librairie
Présenté par François Busnel.
Invités : Gérard Guégan, Jérôme
Garcin, Lionel Duroy.
Gérard Guégan publie «Qui
dira la souffrance d’Aragon ?»,
chez Stock, un roman mettant
en scène la liaison, en 1952,
entre Louis Aragon, et Mahé,
un émissaire du Kominforme.
Jerôme Garcin, quant à lui,
publie «Le Voyant», chez
Gallimard, une biographie de
l’écrivain et résistant français
Jacques Lusseyran. Enfin,
après «Vertiges», Lionel Duroy
publie «Echapper», chez Stock.
21.40 Duels Documentaire de
Marie-Christine Gambart (2014).
Dietrich/Garbo, l’ange et la divi-
ne. 22.35 C dans l’air
18.25 The Office Le manoir du
plaisir. 18.50 En voyage Chine
(1/2) 19.30 JT traduction ges-
tuelle 20.15 C’est pas le bout
du monde ! 20.30 JT 19h30
21.15 Chine, le nouvel empire
Documentaire de Jean-Michel
Carré (2009). La Chine s’éveille
(1/3).
Retour sur l’avènement
de la République populaire
de Chine en 1949 et les rela-
tions complexes entre l’empire
du Milieu, les Etats-Unis et
l’URSS. 22.15 La Chine s’affirme
(2/3). A la mort de Mao, Deng
Xiaoping prend les rênes de la
Chine qu’il fait basculer d’une
politique industrielle stalinien-
ne à l’économie de marché.
23.15 La Chine domine (3/3).
En quinze ans, la Chine va
grimper du 6e au 1er rang éco-
nomique mondial et passera
devant les Etats-Unis à l’hori-
zon 2017 selon le FMI et la
Banque mondiale.
0.15 Quai des Belges 1.10 The
Office Le manoir du plaisir.
15.05 New York, section cri-
minelle Le secret de la tour.
15.50 Friends Celui qui s’était
drogué. 16.10 Celui qui souhaitait
la bonne année. 16.35 Celui qui
avait le derrière entre deux chai-
ses. 17.00 7 à la maison Les
préparatifs. 17.45 Tensions.
18.30 Urgences A cause de la
pluie. 19.15 Réveil.
20.05 On va tout vous dire
Magazine de société.
La maternité de Necker.
Direction le quartier de
Montparnasse, à Paris, au sein
de l’hôpital Necker, afin de
suivre les équipes médicales
de la maternité.
21.30 Reporters Magazine. Val
d’Isère : dérapages en haute alti-
tude. 23.45 New York, section
criminelle Les femmes préfèrent
les blonds. 0.35 Prédictions à
vendre. 1.25 112 Unité d’urgen-
ce Effets secondaires.
12.05 Ricardo Ragoût de bœuf
avec Kim Thùy 12.30 Jardins et
loisirs Dans les pas de Gertrude
Jekyll 12.55 Questions pour un
champion 13.30 Journal
(RTBF) 14.00 Fais-moi une
place 15.30 Pardonnez-moi
Invité  : Jacques Attali. 16.00
L’Amérique dans tous ses
états 16.50 Des hommes et
des bêtes 17.00 Questions à la
une 18.00 64’, le monde en
français Invité  : Alain de Savi-
gny. La Une francophone : le sul-
tanat des femmes. Grand angle :
la chasse au gâchis alimentaire
18.50 L’invité 19.05 Nec plus
ultra  : La collection Spécial art
de vivre 19.35 Tout le monde
veut prendre sa place 20.30
Journal (France 2)
21.00 Soirée de l’amitié
Chine-France
Emission spéciale. Animée par
Song Jianing et Julien Gaudfroy.
Invités : Patrick Bruel, Christophe
Barratier, Lü Siqing, Laurent
Korcia, Li Yundi, Dai Yuqiang,
Arielle Dombasle, Yelle, Lei Jia,
Jeanne Cherhal, Liao
Changyong, Vincent Niclo, Anne
Queffélec, Zhang Yingxi, Xue
Haoyin, Chen Ming.
Depuis Beijing, le 18 janvier
2015. Une émission musicale
pour clôturer les célébrations
marquant le 50e anniversaire
des relations diplomatiques
entre la Chine et la France.
Présenté conjointement par
des artistes chinois et français,
cet événement a pour principal
but de transmettre la voix de
l’amitié. De nombreux artistes
avaient répondu présents.
22.30 Journal (RTS) 23.05
Piché  : entre ciel et terre
Drame de Sylvain Archambault
(Can, 2010). Avec Michel Côté,
Maxime Le Flaguais. 1.00 Le
journal Afrique
16.20 Hollywood Girls, une
nouvelle vie en Californie Pro-
mets de ne le dire à personne.
16.50 Un dîner presque par-
fait Semaine spéciale au Havre
18.00 Grey’s Anatomy Comme
des grands. 18.45 Les Mar-
seillais à Cancún 19.15 Touche
pas à mon poste !
20.55 Nouvelle star
Divertissement. Présenté par
Benjamin Castaldi, avec la parti-
cipation de Yarol Poupaud,
Elodie Frégé, André Manoukian
et Sinclair. Episode 13.
Pauline, Mathieu, Martial,
Micka et Emji, le quintet de
candidats rescapés, interprè-
tent à nouveau deux titres.
Pour chaque participant, l’un
des morceaux est choisi par le
public, qui doit se décider
entre ce que le chanteur a déjà
proposé lors de son audition,
au cours de l’épreuve des
lignes ou de celle de la derniè-
re chance.
23.55 Touche pas à mon
poste ! 1.35 Shopping
13.10 Alice Nevers, le juge est
une femme A cœur perdu. 16.45
Section de recherches Trois
épisodes. 19.50 Monk
20.50 La boum 2
Comédie de Claude Pinoteau
(Fr, 1982). Avec Sophie
Marceau, Claude Brasseur,
Brigitte Fossey. 1h45.
Une adolescente tombe éper-
dument amoureuse d’un jeune
boxeur. Livrée à elle-même,
elle se confie à son arrière-
grand-mère, aux idées très
modernes...
22.45 La boum Comédie de
Claude Pinoteau (Fr, 1980). Avec
Sophie Marceau, Claude Bras-
seur, Brigitte Fossey. Une adoles-
cente, à qui son arrière-grand-
mère prête une oreille attentive,
connaît ses premiers émois
amoureux, tandis que ses
parents traversent une grave
crise conjugale.
8.25 Modern Family Message
reçu. 8.45 Le mariage. 9.05 Le
mariage. 9.30 Rush Drame
de Ron Howard (GB/All/USA,
2013). Avec Chris Hemsworth,
Daniel Brühl, Olivia Wilde. 11.30
La queue Court métrage (Fr,
2014). 11.40 Le petit journal de
la semaine 12.05 Eyjafjal-
lajökull Comédie d’Alexandre
Coffre (Fr, 2013). Avec Valérie
Bonneton, Dany Boon, Denis
Ménochet. 13.35 Super-
condriaque Comédie de et avec
Dany Boon (Fr/Belg, 2014). Avec
Alice Pol, Kad Merad, Jean-Yves
Berteloot. 15.20 Salut les Ter-
riens  ! 16.15 La boîte à car-
toons 17.20 Les enfants
loups, Ame et Yuki Film d’ani-
mation de Mamoru Hosoda (Jap,
2012). 19.15 Le grand journal
19.55 Les Guignols de l’info
20.05 Le grand journal, la
suite 20.25 Le petit journal
20.55 Le secret
de Green Knowe
Film d’aventures de Julian
Fellowes (GB, 2009).
Avec Alex Etel, Timothy Spall,
Maggie Smith. 1h35.
En 1944, un adolescent,
projeté au début du XIXe siè-
cle, voyage dans le temps.
Il y affronte diverses épreuves
et lève le voile sur plusieurs
secrets de famille.
22.30 Fiston Comédie de Pascal
Bourdiaux (Fr, 2014). Avec Kev
Adams, Franck Dubosc, Nora
Arnezeder. Un adolescent
amoureux mais piètre dragueur
demande l’aide d’un séducteur
expérimenté pour aborder la
fille dont il est éperduement
amoureux. 23.55 Les amants
électriques Film d’animation de
Bill Plympton (USA, 2013). 1.10
Le congrès Science-fiction
d’Ari Folman (All/Fr/Isr, 2013).
Avec Robin Wright.
30
7.45 Petites histoires de nos
ordures 8.30 X:enius 8.55 La
dette, une spirale infernale  ?
10.30 Cuisines des terroirs
10.55 Escapade gourmande
11.20 Le peuple des océans
12.05 360°-GEO 12.50
X:enius Les secrets du vol
d’oiseau 13.20 Arte journal
13.35 Le jour de vérité Téléfilm
d’Anna Justice (All/Fr/Autr,
2014). Avec Vicky Krieps, Benja-
min Sadler, Florian Lukas. 15.10
Dans tes yeux 15.40 Ports
d’attache 16.30 David et la
mort de Marat 17.25 X:enius
17.50 Curiosités animales
18.15 Indochine sauvage 19.00
Drôles de plantes 19.45 Arte
journal 20.05 28 minutes
20.50 The Code
Série. Avec Dan Spielman,
Ashley Zukerman, Adele Perovic.
(Saison 1, épisodes 1 et 2/6).
Ned Banks, un journaliste d’in-
vestigation, enquête sur un
mystérieux accident survenu
dans l’Outback, impliquant un
couple d’adolescents et un
camion provenant du centre de
recherches sécurisé Physanto.
Tout en recherchant le scoop, il
veille sur son frère, un hacker
brillant mais perturbé...
22.45 Les inoubliables Drame
de Matan Guggenheim (Isr,
2013). VO. Avec Vahina Giocan-
te, Oz Zehavi, Eli Eltonyo. Dora,
photographe française instal-
lée en Israël qui hante les funé-
railles de militaires tombés au
combat, rencontre Yossi, jeune
insoumis venant d’achever son
service militaire obligatoire.
Ces deux êtres, perdus, se rap-
prochent peu à peu, tout en
gardant le silence sur leurs
passés respectifs. 0.20 Bad
Lieutenant  : escale à La Nou-
velle-Orléans Thriller de Wer-
ner Herzog (USA, 2009). Avec
Nicolas Cage, Val Kilmer.
13.30 Iedereen beroemd
één 13.50 Thuis 14.15 Nature’s
newborns 14.40 Wild at Heart 15.25
Missing 16.05 De topcollectie
van... 16.40 WK Baanwielrennen
Chpts du monde 2015. 17.10 Jamie’s
15 Minute Meals 17.35 Buren 18.00
Het Journaal 18.15 Dagelijkse kost
18.30 Blokken 19.00 Het Journaal
19.40 Iedereen beroemd 20.10
Thuis 20.35 Via Annemie 21.25
How to Get Away with Murder
22.05 Bart & Siska 22.55 Het Jour-
naal 23.10 Missing 23.55 Dagelijkse
kost 0.10 Iedereen beroemd
9.00 Pettson en
Ketnet Findus Film d’anima-
tion d’Albert Hanan Kaminski
(Suè, 1999). VO. 10.10 Jamie heeft
tentakels 10.25 Junior Musical : de
shows 11.05 De wereld van... 11.25
Kleine handen in een grote oorlog
11.55 W 817 12.25 Trollen van Troy
12.35 De dodelijkste 60 13.05 Disney
Fish Hooks 13.25 Robbedoes en
Kwabbernoot 13.55 De avonturen
van Bibi & Tina 14.20 Masha en de
beer 14.40 Musti 14.50 Nellie &
Cezar 15.00 Pieter konijn 15.10 Q
Pootle 5 15.20 Kleine Einsteins 15.40
Tip de muis 15.50 De wereld rond
met Kaatje 16.00 De Smurfen 16.25
Samson en Gert 16.50 Rox 17.20
Jamie heeft tentakels 17.30 Super 4
17.45 Mega Mindy : Reis in de tijd
18.00 Karrewiet 18.10 Amika, de
gevaarlijke stunt 18.25 Helden 18.40
De wereld van...
18.45 Football Aalborg
Canvas (Dan)/Club Bruges
(Bel). Ligue Europa. 16e de finale
aller - En direct. 20.00 Terzake
20.40 Football Anderlecht (Bel)/
Dynamo Moscou (Rus). Ligue
Europa. 16e de finale aller - En
direct. 23.10 Football Ligue Europa.
23.40 Cyclisme sur piste Chpts du
monde 2015. 0.10 Canvaslus
17.15 Home and Away 17.45
VTM VTM Nieuws 18.00 De
Keuken van Sofie 18.20 Valkuil 19.00
VTM Nieuws 19.55 Familie 20.35
Nicholas 21.20 Alloo in de buiten-
landse gevangenis 22.35 Suits 23.30
Valkuil 0.00 House, M.D.
18.05 That ’70s Show 18.30
2BE The Simpsons 19.25 New
Girl 19.45 Modern Family 20.10 The
Big Bang Theory 20.35 Marvel’s
Agents of S.H.I.E.L.D. 22.15 Crimi
Clowns 22.45 Street Wars 23.45
Deadliest Roads
18.45 The Mentalist
Vier 19.35 Luchthaven Australie
20.00 Het klapsalon 20.10 Komen
Eten 21.00 Vermist 21.55 De ideale
wereld 22.45 Gotham 23.45 Het
klapsalon 23.55 Smakelijk !
0.05 Komen Eten
0.50 De ideale wereld

LA JOURNÉE TÉLÉ
Excellent ★★★
Bien ★★
Faible ★
« Le CSA discrédite notre travail »
Nul ❍
LES FICTIONS
FRANCE Vives tensions médiatiques après les attentats de janvier
Polémique autour
L’Age de glace 4 ★★★
du traitement médiatique
© D.R.
des attentats de Paris,
en janvier dernier.
Le CSA pointe
des manquements graves.
Les chaînes contestent.
Europe 1 a déposé
un recours. D’autres
pourraient suivre.
L’écureuil Scrat provoque mal-
D
gré lui un cataclysme, qui ans quelle autre grande dé-
pousse ses comparses Manny, mocratie reproche-t-on aux
Sid et Diego à voyager sur un médias audiovisuels de
iceberg. Bon esprit, gags lou- rendre compte des faits en temps
foques et dérision au menu de réel ? » La question est posée par les
ce numéro 4, toujours aussi fa- responsables des plus grands mé-
milial. dias audiovisuels français. Elle est
RTL-TVI, 20h25 l’écho de leur coup de colère contre
le Conseil supérieur de l’audiovisuel
GoldenEye ★★ (CSA).
© D.R.
Ce James Bond souffle cette an-
née ses vingt bougies ! Pour la
première fois dans la peau de
007, Pierce Brosnan pose son
smoking en Russie, sur la piste
d’une arme dangereuse. Pas de
coups d’éclats mais un cocktail
dans la droite ligne des clas-
siques de l’agent secret.
France 3, 20h50 La couverture par divers médias de l’assaut des forces de l’ordre dans le magasin Hyper Cacher de la Porte
de Vincennes a été dénoncée par le CSA. © D.R.
Peter Pan ★★
La version filmée, sortie en
2003, emmenée par un casting
charmant bien que pratique-
ment inconnu. Peter Pan em-
« Tellement ciné » à la peine
mène Wendy et ses jeunes
frères dans un monde imagi- RTBF Malgré de faibles audiences, l’émission répond aux attentes
naire…
rois semaines après son lan-
RTL-TVI, 22h15
LES ÉMISSIONS
T cement « Tellement ciné »,
la nouvelle émission de cinéma
de la RTBF, démarre timide-
Envoyé spécial ★★ ment. Un peu plus de 48.000 té-
Le magazine de France 2 s’inté- léspectateurs, lors de la première
resse notamment aux fautes le 3 février, même pas 30.000 à
d’orthographe. Rencontre avec la suivante et 42.000 ce mardi.
le créateur de bescherelletame- Des chiffres en dessous de ceux
re.fr, qui pointe les fautes pa- que La Deux réalise habituelle-
rues dans les journaux ou à la ment les autres jours de la se-
télévision. maine à 20h.
France 2, 20h50 L’émission serait-elle déjà
condamnée ? « L’idée d’une dé-
Chine, le nouvel empire ★★ programmation apparaît im-
Si vous avez des lacunes sur probable », rétorque-t-on du cô-
l’Empire du Milieu, voici une té de la RTBF. « Le bilan est bon.
séance de rattrapage. Le docu- Le magazine a un ton, une dyna-
mentaire retrace, dans son pre- mique et un contenu qui répond
mier volet, le déploiement de la à notre attente. Aucun objectif
Chine depuis la mort de Mao d’audience, mais bien des ambi-
Zedong en 1976. tions de contenus », rappelle
La Trois, 21h15 Bruno Deblander, porte-parole
de la RTBF.

LESBRÈVES
Espace fraîcheur
CHARLINE VANHOENACKER
Son talk-show
aussi sur la RTBF
Hier, nous vous annoncions
l’arrivée de Charline Vanhoe-
nacker aux commandes de
« Je vous demande de vous
arrêter ! », un talk-show
prévu en prime time sur
France 4. Vous retrouverez
Brocoli également ce programme
humoristique sur la RTBF,
500 g probablement au mois
Valable jusqu’au 24/2/2015 inclus.
Origine : Espagne. d’avril, soit au même mo-
0,78 €/pce
ment que lors de sa diffusion
sur France 4. A noter que
l’émission sera diffusée, pour
l’instant, dans un cadre évé-
nementiel, non pas de ma-
nière récurrente. G.B.
Le Soir Jeudi 19 février 2015
LATÉLÉVISIONJEUDI 31
La polémique est née la semaine diovisuel. « La liberté de la presse LES MANQUEMENTS CONSTATÉS
dernière lorsque le CSA a adressé est un droit constitutionnel. Les
36 avertissements et mises en de- journalistes ont le devoir d’informer Des atteintes à l’ordre public
meure à des télévisions et radios avec rigueur et précision. Le CSA et à la dignité humaine
pour des « manquements graves » nous reproche notamment d’avoir
dans leur couverture des attentats potentiellement attenté à l’ordre pu- Le CSA a analysé 500 heures de programmes diffu-
de janvier, à Paris (lire ci-contre). blic ou pris le risque d’alimenter les sés par les chaînes françaises lors des attentats de
Ce que contestent, avec virulence, tensions au sein de la population. Paris. Il a relevé 36 manquements dont 15 ont donné
une quinzaine de médias (TF1, Nous le contestons. » lieu à mise une garde, et 21, plus graves, ont justifié
des mises en demeure. A noter, qu’une mise en
France 2, France 3, France 24, Lors de cette réunion « extraordi-
BFMTV, iTELE, LCI, Euronews, naire » des patrons de l’audiovisuel, demeure n’a qu’une valeur d’avertissement et n’en-
France Inter, France Info, RTL, Eu- la question d’introduire un recours traîne pas de sanctions, sauf en cas de récidive.
rope 1, RMC et RFI) dans une lettre commun devant le Conseil d’état La diffusion d’images issues de la vidéo montrant
le policier abattu par les terroristes : Le Conseil
commune intitulée « L’information contre les décisions du CSA a été
est menacée » et rédigée mardi soir. évoquée, avant d’être abandonnée, estime que la séquence de l’assassinat du policier
préférant laisser l’initiative à Ahmed Merabet par les terroristes, diffusée par la
36 mises en demeure chaque média. Mercredi, la radio chaîne France 24 porte atteinte au respect de la
« Le CSA a rendu une décision Europe 1 était la première à déposer dignité de la personne humaine.
sans précédent, infligeant pas un recours expliquant avoir « pris La divulgation d’éléments permettant l’identifica-
moins de 36 mises en demeure et un soin constant de ne divulguer tion des frères Kouachi avant la diffusion de l’appel
mises en garde, jetant le discrédit aucune information qui puisse à témoins par la préfecture de police était, selon le
sur le travail des rédactions de la mettre en danger la vie des otages ». CSA, un risque de perturber l’action des autorités.
quasi-totalité des radios et télévi- D’autres médias pourraient faire de La diffusion d’images ou d’informations concernant
sions françaises publiques et pri- même. ■ le déroulement des opérations en cours par les
vées », écrivent les patrons de l’au- NOËLLE JORIS (avec afp) chaînes BFM TV, Canal +, Euronews, France 2,
France 24, LCI et TF1, d’informations et d’images
aurait pu être préjudiciable au déroulement des
opérations, ainsi qu’à la sécurité des otages et des
membres des forces de l’ordre, dans la mesure où
les terroristes pouvaient y avoir accès.
L’annonce que des affrontements contre les terro-
ristes avaient lieu à Dammartin-en-Goële aurait pu
avoir des conséquences dramatiques pour les
otages de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes,
toujours selon le CSA, dans la mesure où Amedy
Coulibaly avait déclaré lier leur sort à celui de ses
complices de Dammartin-en-Goële.
La diffusion d’informations concernant la présence
de personnes cachées dans les lieux de retranche-
ment des terroristes, alors que les assauts n’avaient
pas encore été menés par les forces de l’ordre, re-
présentait également un danger pour les otages.
La diffusion des images de l’assaut mené par les
forces de l’ordre dans le magasin Hyper Cacher de la
Porte de Vincennes, montrant les tirs mortels sur le
terroriste alors qu’il affrontait les forces de l’ordre
sont des « images insistantes, susceptibles de nourrir
les tensions et les antagonismes, pouvant contribuer à
troubler l’ordre public », a estimé le CSA.
N.J.
LA LOTERIE
Lotto Tirage du 18/02 Keno Tirage du 18/02
8 14 27 34 39 42 18 3 6 8 9 15
L’intérêt pour la RTBF de pro- but c’est que le téléspectateur,
grammer cette émission est donc
tout autre : c’est de faire le tour
qu’il soit cinéphile ou pas, quand
il va une fois par mois au ciné-
Croix correctes
6
5+
Gagnants
0
4
Gains (EUR)
0
22501,60
18
31
20
35
21
42
22
46
26
47
5 116 735,90
de l’actualité cinéma de la se- ma, se dise qu’il a bien fait de 4+ 304 140,40 49 50 55 56 64
maine, avec un agenda des sor- suivre les conseils de Cathy », 4 3.807 20,70
ties, des reportages sur les mé- nous confiait Cathy Immelen. 3+ 5.568 7,50
tiers du 7e art, et des critiques. « Pas question de faire une émis- 3 54.283 5,00
2+ 43.857 3,00
Le tout est orchestré par la pé- sion réservée aux initiés. »
Jackpot du prochain tirage : 2.750.000€ à gagner.
tillante Cathy Immelen. « Mon D’où l’idée sans doute de la
RTBF, de programmer son nou-
veau magazine cinéma à Joker+ Tirage du 18/02 Pick 3 Tirage du 18/02
l’heure où l’audience est la 0 9 0
plus forte. Conséquence ? 0 6 6 9 2 1
« Tellement Ciné » doit Chiffres corrects Gagnants Gains (EUR)
Cathy Immelen faire face à une lourde 6+signe astrologique - min 200.000
aux commandes concurrence, dont « The 6 0 20.000
de « Tellement Voice » sur La Une, la plus 5 4 2.000
ciné ». © RTBF grosse cartouche divertis- 4 00 200
sement de l’an- 3 271 20
née de la 2 2.743 5
chaîne… Diffi- 1 27.382 2 La Loterie nationale signale que les lots inférieurs
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31
Le Soir Jeudi 19 février 2015

32 LACULTURE

Matthew Perry
cherche de
nouveaux amis
La star de « Friends » revient à la télévision américaine
dans l’adaptation du film « The Odd Couple »

J
e ne suis pas doué pour donner show en boucle jouent à deviner quand Américains, sorti en 1968. La série ra-
des conseils, mais je peux te faire il ne va pas bien. conte l’histoire de deux quadras que
un commentaire sarcastique à la En 2013, il se confie à la chaîne ABC : tout oppose mais qui décident d’habiter
place si tu veux... » Cette ré- « La plupart du temps, je buvais et je ensemble à la suite d’un divorce compli-
plique de Chandler Bing, l’un des prenais des opiacés (des dérivés de qué. Le concept est ba-
six personnages principaux de la sitcom l’opium, NDLR). Je pense que j’étais as- sique mais s’inscrit par-
« Friends », décrit aussi bien le mari de
Monica Geller que l’acteur qui l’incarne,
sez bon pour dissimuler tout cela, mais
qu’au bout d’un moment, les gens ont fi-
faitement dans la ligne
des sitcoms de la chaîne Mon voisin
Matthew Perry. Pendant dix ans (1994-
2004), Perry était celui qui balançait les
ni par savoir. Lorsque tout le monde a
été au courant, cela m’a aidé. » Jennifer
CBS. « On ne pouvait
pas rêver mieux comme le « winner »
blagues les plus fines, celles qui volaient Aniston, son amie à l’écran et dans la programmation, s’en- Naissance dans le Massa-
un peu plus haut que les autres. Choyé thousiasme Matthew chusetts en 1969. Il grandit à
par les scénaristes, il était aussi le seul En lutte constante contre Perry, entre la série la Ottawa et se classe dans le
qui parvenait à intégrer ses propres ses addictions, Matthew Perry plus regardée aux Top des meilleurs joueurs de
« punchlines » dans les dialogues. n’a jamais réussi à rebondir Etats-Unis : “The Big tennis du pays, à 13 ans.
« Friends » : la gloire, la célébrité (55 après « Friends » Bang Theory” et le der- 1994 Il décroche le rôle de
millions de téléspectateurs pour l’épi- nier épisode de “Mon Chandler Bing dans la série
sode final) et l’argent (24 millions de vie, l’a aidé à remonter la pente. Difficile oncle Charlie”. » « Friends », qui devient
dollars rien que pour la dernière sai- de rebondir cependant quand on a at- Dix ans après la fin de rapidement un phénomène
son). L’addiction aussi. Quand Matthew teint le sommet très tôt. « Studio 60 on « Friends », la popula- mondial.
Perry intègre le casting de « Friends », il the Sunset Strip » (2006) et « Go on » rité de Matthew Perry 2000 Il donne la réplique à
a 24 ans et souffre déjà d’alcoolisme. (2012), ses deux dernières tentatives de n’a pas pris une ride, Bruce Willis dans « Mon
Comme « Docteur House », avec qui il come-back à la télévision américaine, mais elle ne suffit pas à voisin le tueur ».
partage plusieurs traits de caractère, il n’ont pas intéressé grand monde. Mais, lui assurer un succès 2015 Il revient à la télévision
est accro à la Vicodin, médicament qu’il contrairement à son personnage inca- d’audience. Il est l’un dans la sitcom « The Odd
prend depuis un accident de jet-ski. pable de stopper son addiction (la ciga- des seuls membres du Couple ».
Perry enchaîne les cures de désintoxica- rette), Matthew Perry, sobre depuis casting de la série culte
tion, ce qui donnera des changements 2011, est sur la bonne voie. Il vient par à n’avoir jamais vrai-
physiques marqués tout au long de la exemple d’ouvrir un centre pour dro- ment réussi à rebondir. A 45 ans, Mat-
série. gués à Malibu. Parallèlement, il fait son thew Perry se donne une nouvelle
Un temps maigre, les traits tirés. Un grand retour à la télévision américaine chance de faire le plein avec « The Odd
temps grassouillet, derrière ses lunettes ce jeudi soir dans « The Odd Couple ». Couple ». ■ A 45 ans, Matthew Perry n’a plus beaucoup d’amis dans le public américain.
rondes. Les fans qui se repassent le L’adaptation d’un film, culte pour les MAXIME BIERMÉ Avec « The Odd Couple », il se donne une nouvelle chance de faire le plein. © CBS

LAPETITEGAZETTE
Les merveilles de l’anatomie Le Mali s’exporte en Malaisie L’Ecosse indépendante… … sur Internet
Gunther von Hagens ouvre à Ber-
Quelle crise ? Comme l’enregistrement d’une Dixit Cinq mois après l’échec du « oui » Le domaine.scot, promu de
lin un « musée de l’Homme » don- adresse internet en.my, propre à « Ce n’est pas elle qui est en retard, à l’indépendance, le site internet longue date par l’ancien Premier
nant à voir des cadavres plastinés la Malaisie, est coûteuse et com- c’est le temps qui est en avance. » du gouvernement écossais est dé- ministre Alex Salmond, a été in-
qu’il a déjà exposés dans le plexe, les Malaisiens de ce pays GEORGES ELLIAUTOU sormais accessible à l’adresse troduit en septembre. Selon le
monde entier. Situé sur l’Alexan- se sont précipités sur l’adresse in- www.gov.scot plutôt que www.s- gouvernement, plus de 8.000 en-
derplatz, au pied de la Tour de la ternet .ml, celle du Mali. Lancé il y cotland.gov.uk, même si l’ancien treprises et organisations l’uti-
télévision, l’une des principales a deux ans avec la disponibilité de A Joaillerie Schepens lien reste actif pour l’instant. lisent déjà. (afp)
attractions de la capitale alle- domaines gratuits et une plate- dernière ligne droite
mande, le musée présente forme moderne, le .ml est « deve- avant fermeture définitive,
20 corps complets et environ
200 organes conservés intacts
nu instantanément le code pays
ayant la plus forte croissance en
ne soyez pas les derniers
à profiter des dernières bonnes
En bons termes
grâce à un procédé inventé par le Afrique », explique dans un com- conditions sur tous les bijoux. « La plupart d’entre nous devons nous charger de près de 400 détenus »,
fondateur du musée. Les corps muniqué Moussa Dolo, directeur Rue au Beurre 35-37 soupire un conseiller islamique officiant dans les prisons de Wallonie
© AFP

sont installés dans différentes de l’agence responsable de l’infra- Grand-Place de Bruxelles. et de Bruxelles. Lorsque le sujet est la plupart suivi d’un des pronoms
postures, comme celles d’un ska- Jan Marti, un Barcelonais de structure télécoms du Mali. (afp) Tél. : 02-511.00.66. (25 nous et vous, le verbe se met le plus souvent à la troisième personne et
teur en plein mouvement, d’une 33 ans, a fondé la maison d’édi- généralement au pluriel : « La plupart d’entre nous ne se creusèrent pas
danseuse classique ou d’un gym- tion Blackie Books fin 2009, alors la tête » (Ph. Hériat). Ce conseiller aurait donc pu dire « la plupart
naste en équerre, afin de rendre même que les Espagnols s’enfon- Les gardes suisses sur le qui-vive Un anti-faire part d’entre nous doivent se charger de plus de 400 détenus ». Mais il arrive
encore plus perceptible la com- çaient dans la crise et que l’arri- Les attentats et menaces isla- Ses parents qui, selon elle, l’ont que l’accord du verbe se fasse avec le complément nous ou (beaucoup
plexité des tissus, muscles et vée du livre électronique mena- mistes ont conduit à « accroître le maltraitée et qu’elle a quittés à plus rarement) avec vous : « La plupart de nous n’étions que des en-
nerfs. Le prix d’entrée est fixé à çait la viabilité du secteur. « On niveau de surveillance » au Vatican, l’âge de 16 ans semblaient vouloir fants » (Cl. Farrère). La phrase du conseiller islamique était donc cor-
14 euros pour un adulte et 9 euros nous prenait pour des fous ou des a admis le nouveau commandant assister à son mariage. Alyssa recte.
pour un enfant. (afp) candidats au suicide », se souvient des gardes suisses, Christoph leur a envoyé un faire-part plutôt CLÉANTE
ce diplômé en philosophie. Un pa- Graf. « Ce qui s’est produit à Paris original : « Alex et moi avons le
ri risqué qui lui a finalement sou- avec Charlie Hebdo peut se pro- plaisir de vous inviter (…) à contem-
2015 année Charles V ri : sa maison est passée d’un à duire aussi au Vatican, et nous pler notre bonheur, pendant que Liquidation totale Collège Belgique
24 février 1515, Charles V fête cinq employés et le livre, Tais-toi sommes prêts à intervenir pour dé- nous ignorerons complètement avant travaux Colloque, Février 1945, la confé-
ses 25 ans et remporte la bataille ou meurs (Things the grandchildren fendre François », a-t-il affirmé au votre existence et célébrerons notre À la literie Van Keirsbilck rence de Yalta. Géopolitique d’un
de Pavie face aux Français. should know), du chanteur du quotidien Il Giornale. « Nous de- mariage sans vous. Il y aura une À partir du 7 novembre 2014 désastre pour la Pologne et pour
Conférence par Cécilia Paredes groupe américain Eels, Mark Oli- mandons à tous les gardes suisses belle cérémonie, suivie par du gâ- Chaussée de Louvain, 310 l’Europe, Acad. royale de Belgique,
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UN LOGICIEL INFORMATIQUE PRÉDIT LES CAMBRIOLAGES P.6
L’appartement gagne
encore du terrain
SwissLeaks : la justice suisse passe à l’action
Après les révélations du « SwissLeaks » du Consortium international de journalistes (ICIJ) dont « Le Soir »
fait partie, la justice suisse a annoncé avoir ouvert une enquête pénale à l’encontre de HSBC Suisse. P. 16
Surmortalité
probable
liée à la grippe
cette année
L
’épidémie de grippe
frappe fort pour le mo-
ment. Selon une hypo-
thèse, qui est en train d’être véri-
fiée par l’Institut de santé pu-
blique (ISP), la surmortalité liée
à l’épidémie serait cette année de
12 % par rapport à la moyenne
habituelle, et même de 18 %
pour les plus de 65 ans. L’inadé-
quation du vaccin avec les
souches de grippe circulant cette
année pourrait en être l’explica-
tion.
En ce qui concerne l’épidémie
en elle-même, les chiffres du
nombre de cas restent élevés,
mais se stabilisent, ce qui signi-
fierait que le pic a été atteint. ■
P. 5 NOS INFORMATIONS
Le monde cherche comment lutter contre le djihadisme
U
ne grande réunion internationale
s’est ouverte hier soir à Washing-
ton pour parler de la lutte contre
« l’extrémisme violent », une formule plu-
tôt évasive. Tous les regards sont évidem-
ment tournés vers l’islamisme radical.
Une question d’actualité brûlante alors
que le Danemark a fait ses adieux hier à
Dan Uzan, l’une des deux victimes tom-
L’ÉDITO
Eric Deffet
LES COMMUNES
SEULES
AU MONDE
’actualité de ce mercredi le
LCommunes,
démontre à nouveau : les
notamment en
Wallonie, filent un mauvais
coton. Occupés à célébrer la
08
5 413635 004407
Budget : les Communes
implorent l’Europe
Les pouvoirs locaux dénoncent des règles qui les asphyxient.
Ils demandent à Charles Michel de plaider en leur faveur.
L
es finances locales se dé-
gradent fortement depuis
plusieurs années en Bel-
gique. En plus de la crise écono-
mique, des exigences euro-
péennes plus strictes viennent
accroître la pression sur les bud-
gets communaux. Pour les muni-
cipalistes, « les règles fixées par
l’Europe sont inadaptées aux
réalités des pouvoirs locaux ».
Ces règles tant décriées sont les
bées sous les balles du terroriste Omar el-
Hussein à Copenhague.
Des représentants d’une soixantaine de
pays, des experts et des ONG sont ras-
semblés pendant trois jours dans la capi-
tale américaine afin de discuter des solu-
tions qui « dépassent le simple emploi de
la force militaire », selon l’expression du
vice-Président américain Joe Biden. Les
capitale européenne de la
culture, les Montois ont appris
que leur ville passerait cinq
nouvelles années sous un ré-
gime de plan de gestion : Mons
2016, Mons 2017… jusqu’en
2020. Le chef-lieu du Hainaut
était déjà soumis au même
corset budgétaire depuis cinq
ans. Il n’a pas réussi à retrouver
l’équilibre en 2015. Il en paiera
donc le prix.
La critique est aisée mais on ne
peut en tout cas pas attribuer
l’entière responsabilité de cette
pénible situation financière à la
coalition PS-MR en place.
Comme l’ensemble des pouvoirs
locaux, Mons doit digérer la
morosité économique et son
RÉGION
MARCHÉS
SCIENCES
normes SEC 2010, qui imposent
un système comptable commun
à tous les Etats européens.
Le problème est que les fi-
nances communales n’ont pas le
même visage si on leur applique
la comptabilité traditionnelle ou
les normes européennes. La plu-
part du temps, elles basculent
dans le rouge avec les règles de
l’Union européenne, notamment
parce que l’Europe ne veut plus
principaux sujets évoqués seront la prison
et internet comme « catalyseurs de la ra-
dicalisation ».
Plusieurs Belges participent à ce som-
met. Hans Bonte, le bourgmestre de Vil-
vorde, a notamment rencontré le vice-
Président américain pour lui faire part
des problématiques rencontrées dans sa
ville, qui connaît un nombre élevé de dé-
impact sur les rentrées fiscales,
des situations sociales drama-
tiques qui requièrent des
moyens sans cesse en hausse, le
coût exorbitant des services de
secours et de police, et d’une
manière quasi systématique des
réformes décidées en haut lieu
Le Premier ministre
se souviendra sans doute
qu’il est aussi un élu local
(le fédéral) qui finissent, par
effet de cascade, par faire
connaître leurs effets sur les
finances des pouvoirs locaux,
toujours en première ligne.
Sans compter que l’Europe s’en
mêle. On peut comprendre que
12 MÉTÉO
13 MOTS CROISÉS
20 BANDE DESSINÉE
HOMMAGE
Rik Verbrugghe :
« Criquielion
était mon maître »
P. 23
POLÉMIQUE
Didier Robert :
© EPA.
« Guy Verhofstadt
était un
des premiers
défenseurs
de Clearstream »
P. 18 & 19
SCIENCES
Comment
des médecins ont
réussi à greffer
un bras bionique
P. 20
CULTURE
voir les investissements extraits LE CHIFFRE Les clichés
de la comptabilité ordinaire des
pris par les drones
Communes. Face à ce constat,
celles-ci lancent un cri d’alarme
et demandent une révision des
-1.479 deviennent
normes comptables. Dans cet
appel, elles sont rejointes par les millions des œuvres d’art
P. 27
Régions flamande et wallonne Le solde (la différence entre
qui ont déjà demandé l’aide de recettes et dépenses) des
Charles Michel. ■ pouvoirs locaux , était de
moins 1.479 millions d’euros EUROPA LEAGUE
P. 2 & 3 NOTRE DOSSIER en 2012.
Anderlecht
dans l’incertitude
avant d’affronter
le Dinamo
parts de jeunes djihadistes vers la Syrie, et
les solutions mises en place. Moscou
Reste à voir si ce grand rendez-vous ne P. 24 & 25
se transformera pas en « tunnel sans fin
de discours », comme le craignait hier un
diplomate européen en poste à Washing-
ton. ■
P. 10 & 11 NOTRE DOSSIER
l’Union soit attentive aux dé- (écoles, culture, routes…) et
rives budgétaires et que les déterminants pour les écono-
Communes n’échappent pas à mies locales : en Belgique, 50 %
l’œil inquisiteur de la Commis- des investissements publics sont
sion. Mais si on s’attarde sur la générés par les pouvoirs locaux.
question des nouvelles normes
comptables imposées à tous les
Chez nous, les Communes ont le
sentiment d’être incomprises.
lesoir.be
niveaux de pouvoir, force est de Leur combat pour des normes
constater qu’une unanimité se plus souples, à leur mesure en
dégage désormais pour considé- définitive, a gagné les entités Facebook va-t-il
rer que les principes et les pro- fédérées, les régions d’Europe, trop loin dans votre vie
cédures retenus par la Commis- le Parlement européen. Elles
sion font peu de cas des réalités comptent aujourd’hui sur
privée ? On en parle
avec Alain Jennotte.
du terrain. Charles Michel pour relayer
Ces règles ont ainsi pour effet leurs revendications. Le Premier
pervers de compliquer, et par- ministre se souviendra sans
fois de rendre impossibles, de
nombreux investissements de
doute qu’il est aussi un élu local,
et qu’il fut ministre en charge
Ce jeudi, suivez
en direct commenté
proximité. Ceux-ci sont souvent des Pouvoirs locaux, autrefois,
essentiels au « vivre-ensemble » au gouvernement wallon.
les deux rencontres
des clubs belges
en Europa League.
Aalborg-Club de Bruges
21 NÉCROLOGIE 22 est à suivre dès 19h
21 TÉLÉVISION & LOTERIE 30 & 31 et Anderlecht-Dinamo
21 PETITE GAZETTE 32 Moscou dès 21h05.
1
Le Soir Jeudi 19 février 2015 Le Soir Jeudi 19 février 2015

2 L’ACTU LES POUVOIRS LOCAUX EN DIFFICULTÉS L’ACTU 3

LE KROLL
Les Communes belges au pain SEC 2010
Wallonie Les pouvoirs locaux
à l’étroit dans leurs investissements
epuis que la Région wal- de revitalisation du centre-ville, projet d’extension est dans les
D lonne a imposé aux pou-
voirs locaux des balises d’inves-
affirme Marc Elsen. Cela aurait
été pour nous le moment d’inves-
cartons du collège communal.
Restreinte dans sa capacité
tissements, la patience est plus tir et de prolonger ce qui va se d’emprunt, la majorité a décidé
que jamais devenue une vertu faire. Pour une Commune sous de le repousser sine die. En lieu
communale. Où avant la volonté plan de gestion comme la nôtre, et place, elle investira dans un
des majorités politiques trouvait l’investissement est important. projet à 12 millions d’euros sur
parfois peu d’obstacles – quitte à C’est lui qui attire l’attention de la place où d’ici à quelques an-
tutoyer une somptueuse folie partenaires privés, notamment nées s’élèvera un centre admi-
des grandeurs –, elle est aujour- lors de salons de l’immobilier, et nistratif flambant neuf.
d’hui bridée, enserrée tout en- crée finalement de la richesse. A Liège, les investissements se
tière dans un têtu montant ex- Cette possibilité, les balises nous font aussi à pas mesurés. Au-
primé en euros par an et par ha- la retirent en partie. » jourd’hui plus qu’hier et moins
bitant. Au-delà, peanuts ! Ou Parmi les projets verviétois que demain : « Si les nouvelles
plutôt de sérieuses prises de tête qui n’ont pas trouvé d’argent normes sont strictement appli-
et renoncements pour des communal en 2015 ou dont la quées, on peut avoir de grosses
bourgmestres et échevins obli- craintes pour l’avenir, il n’y au-
gés d’arbitrer lors de mini- Avec les nouvelles règles, ra plus d’investissements dans
conclaves budgétaires entre des les Communes wallonnes les Communes », s’inquiète le di-
rues à rénover, des écoles à re- sont confrontées recteur financier de la Ville, Mi-
construire, des salles de spec- à de douloureux choix chel Mans. Le budget 2015 a pu
tacles à rafraîchir, des centres- être bouclé à l’équilibre, au prix
villes à revitaliser. concrétisation s’étalera sur plu- de grandes contorsions. Et d’une
Le bourgmestre de Verviers sieurs années figurent notam- hausse de la fiscalité : le pré-
Marc Elsen se souvient du der- ment selon le bourgmestre la compte immobilier est passé de
J’Y VOIS CLAIR nier exercice du genre, à l’au-
tomne dernier. Pour échafauder
construction d’un hall sportif, la
rénovation du Grand Théâtre
2.870 à 2.990 centimes addi-
tionnels. Le non-remplacement
la ville à laquelle elle aspire, sa (mais celle-ci dépend aussi d’une partie des fonctionnaires
Le saut d’index pourrait-il A Verviers, majorité aurait sans doute aimé d’une subvention européenne permettra aussi de substantielles
investir davantage qu’elle n’a encore incertaine) ou encore la économies.
s’appliquer aux loyers ? la majorité
communale prévu de le faire au budget 2015. réhabilitation d’un grand im- Les grands chantiers prévus,
aimerait rénover Mais Verviers, comme bien meuble dans le centre. L’échevin notamment la construction
DOMINIQUE BERNS le Grand Théâtre (à d’autres Communes wallonnes, verviétois des Finances Pierre d’une nouvelle piscine commu-
Le gouvernement pourrait approuver, la semaine prochaine, gauche) n’est pas au mieux de sa santé fi- Moson tempère tout de même : nale, restent par contre à l’agen-
le saut d’index sur les salaires et les allocations sociales. et l’immeuble nancière. Sous plan de gestion – « Certes, les balises d’investisse- da. « Mais à l’avenir, c’est le type
Et pas sur les loyers, ni sur les prix de l’énergie du « Grand Bazar » et à ce titre suivie par le Centre ments sont un obstacle. Mais de projet qui risque de ne plus
ou les polices d’assurance ? A priori non. Mais on en parle… (à droite) quand elle régional d’aide aux Communes même si elles n’existaient pas, être possible puisque avec les
l’aura acquis. Les (CRAC) –, elle n’a droit qu’à un nous aurions dû tenir compte de nouvelles normes, il n’y a plus de
normes actuelles montant moyen d’investisse- nos capacités de remboursement distinction entre le volet ordi-
Un « saut d’index » limité aux salaires et aux « autres revenus ». européennes ments plafonné à 150 euros par en matière d’emprunts. Les deux naire et le volet extraordinaire
aux allocations sociales. Dans son accord de La Région wallonne pourrait prendre l’initia- en matière an et par habitant. Finalement, ne correspondent pas tout à fait du budget. Ce qui risque bien
gouvernement, la coalition Michel a prévu un tive. La ministre bruxelloise du Logement, d’investissement elle en dépensera 154 en 2015 et mais se rejoignent à un mo- d’être lourd de conséquences
« saut d’index » – salariés, fonctionnaires et Céline Fremault (CDH), qualifie de « mauvais ne vont pas faciliter même 193 en 2016 mais devra ment. » quand on sait que les pouvoirs
allocataires sociaux devraient faire le deuil signal » la non-application du saut d’index les choses. ensuite jusqu’en 2018 sensible- A Mouscron, les policiers de- locaux sont à l’origine de 50 %
d’une indexation de 2 %. Il s’agit donc d’une aux loyers : « L’indexation des loyers, alors que © MICHEL TONNEAU ment freiner son rythme d’in- mandent depuis plusieurs an- des investissements publics… » ■
suspension de l’indexation des salaires. La les salaires sont gelés, aura sans aucun doute vestissement. nées à être hébergés dans un JOEL MATRICHE
mesure n’est pas encore d’application, un effet négatif sur de nombreux ménages de la « Nous sommes en plein projet commissariat plus vaste. Un MATHIEU COLINET
puisque la décision formelle n’a pas encore capitale. » Côté wallon, le ministre (socia-
été prise. Elle pourrait l’être la semaine pro- liste) du Logement va plus loin : si un saut
Premier ministre de porter leur européennes. La plupart du tamment, l’effort est substantiel.
chaine. Il n’était pas prévu que ce « saut
d’index » s’applique à d’autres « prix » géné-
ralement indexés en Belgique, principalement
d’index est appliqué au niveau fédéral, il
proposera aussi au gouvernement wallon un
saut d’index des loyers, que la Région pour-
Comment répartir
l’effort budgétaire combat au plus haut niveau,
l’Union des Villes et Communes de
temps, elles basculent dans le
rouge.
Surtout que la Wallonie n’est pas
en reste. A l’été 2013, elle a pris plu-
Soldes* des pouvoirs locaux en Belgique
Chiffres en millions d’euros
LE SOIR - 19.02.15 -
Source : Belfius
analyse Un contrôle renforcé
entre les niveaux
les loyers, les prix de l’énergie et les polices
d’assurance. Jusqu’à maintenant.
Pressions sur le CD&V ? Selon nos confrères
rait décider si elle se saisit de la compétence
des baux désormais régionalisée.
Les propriétaires montent au créneau. Sans
de pouvoir ? La question
doit bientôt être tranchée.
Wallonie vient de publier un long
article qui résume et vulgarise à la
fois l’impact de la norme SEC 3 Le problème des investisse-
ments. Les normes SEC 2010
sieurs mesures fortes, justifiées par
l’obligation qui lui est faite de sur-
veiller de près les finances commu-
+ 220
( + 0,05 % du PIB) après la crise grecque
2010 et les nouvelles contraintes font disparaître du paysage des nales dans le cadre de l’entité 2. e nouveau standard euro- tème de gouvernance budgé- commencé à monter depuis la fin
du Tijd, les syndicats – qui s’opposent au
« saut d’index », le jugeant inutile – feraient
pression sur le CD&V pour que, le cas
surprise, le Syndicat national des proprié-
taires et des copropriétaires (SNPC) a réagi
hier, jugeant « sain et logique » que le saut
Les Communes sont budgétaires pour les Communes
(1).
notions chères aux échevins des fi-
nances : les résultats des exercices
Pour respecter les délais de rigueur
européens, elle a aussi accéléré la
136
49 L péen de normes comptables
SEC 2010 (pour Système euro-
taire : en fait, la création d’un
véritable contrôle budgétaire des
de l’année dernière. Au Parle-
ment européen, le nouvel euro-
concernées. Leurs finances 35 2011 2012
échéant, les loyers soient également concer- d’index ne s’applique pas aux loyers. Il faut antérieurs et les réserves dans les- remise des comptes et des budgets. 0 - 59 péen de comptabilité) est entré Etats par le niveau européen. député PS Hugues Bayet a enta-
vont mal. Elles veulent Le contexte. C’est le pacte de quelles les Communes puisaient Mais elle impose surtout désormais 2010
- 84 en vigueur dans l’Union euro- mé un travail de sensibilisation
nés. Au cabinet du ministre Peeters (CD&V),
c’est le « no comment » qui prévaut. Les
rappeler que les loyers sont indexés une fois
l’an, à la date anniversaire du bail, sur base que l’Europe prenne 1 stabilité conclu entre la Bel-
gique, en l’occurrence, et la Com-
en cas de coups durs. Mais la ques-
tion la plus sensible est celle des
l’équilibre budgétaire à l’exercice
propre et des balises financières
- 148 péenne en septembre de l’année
dernière, après son adoption par
Eurostat : pouvoir renforcé
Dans ce contexte a été adoptée
et de mobilisation au sujet de ces
dispositifs réglementaires qui
autres partis de la coalition n’ont pas non de l’évolution de l’indice santé. leurs particularités - 178
plus souhaité réagir. Mais l’on sait qu’Open Et si le gouvernement changeait d’avis ? Là, mission européenne. Il trace la investissements : l’Europe ne per- strictes pour les investissements : le Parlement européen en 2013. la fameuse norme SEC 2010, cor- entravent les investissements pu-
VLD et N-VA sont opposés à la suspension le SNPC flirte avec la position… syndicale : en compte. trajectoire budgétaire de l’Etat (au met plus la distinction entre ser- 180 ou 165 euros par an et par habi- Pour nombre de responsables respondant à un standard conve- blics, à un moment où justement
de l’indexation des loyers. Quoi qu’il en soit, « Si maintenant on veut quand même soumettre Le Premier ministre sens large du terme) pour les exer- vice ordinaire et service extraordi- tant, selon les cas. Des sanctions fi- Pouvoirs locaux politiques régionaux et locaux nu au niveau mondial. Adopté le plan Juncker est censé dyna-
il semble bien qu’« on en parle au gouverne- les loyers « au saut d’index », le SNPC réclame Charles Michel est cices 2014 à 2017. Objectif : le re- naire. En comptabilité commu- nancières sont prévues en cas d’ex- belges, c’est à ce SEC 2010 et à par le pouvoir législatif de l’UE, miser les investissements dans
ment », ainsi qu’on nous le disait hier. que cela s’applique également à l’indexation des tour à l’équilibre en 2018. Les pou- nale, la dépense liée à un emprunt cès. On ne plaisante plus. Flandre - 385 - 618 Eurostat, l’institut des statis- ce texte est un règlement euro- les infrastructures. Et l’on sait
Pourquoi viser certains mécanismes d’in- revenus cadastraux qui se fait sur base de l’in- prié de faire passer voirs locaux sont désormais inté- est digérée tout au long des années ( - 0,10 % du PIB) tiques de l’Union européenne, péen, qui a une valeur juridique que la commissaire européenne
le message. grés aux calculs. Ils doivent eux au cours desquelles capital et Et maintenant ? Le principe qu’est associée la règle présumée contraignante supérieure aux qui a la tutelle sur Eurostat –
dexation et pas d’autres ? Côté syndical,
cette « discrimination » est jugée totalement
injuste : « Les travailleurs et les allocataires
dice ordinaire et non santé ; aux coûts de la
construction qui ne subissent aucun contrôle et
augmentent suivant l’index ABEX, indice privé,
aussi respecter des critères budgé-
taires stricts. Les Régions s’en
charges d’intérêts sont rembour-
sés. Le calcul SEC 2010 impose au
5 d’un contrôle strict des finances
locales et d’une professionnalisa-
Wallonie - 777 selon laquelle les investisse-
ments opérés dans le cadre de
règles Eurostat. Et aussi une
force médiatique : c’est ainsi que
mais aucun pouvoir d’interférer
dans ses décisions méthodolo-

L
sociaux devront payer des loyers et des services supérieur à l’indice ordinaire et sans contrôle e printemps sera la saison portent garantes puisqu’elles par- contraire que le coût de l’investis- tion de la gestion communale, loin Bruxelles partenariats public-privé (PPP), nombre de responsables poli- giques – a reçu des doléances de
plus cher avec un pouvoir d’achat réduit », note public ; et aux primes d’assurance incendie et des arbitrages budgétaires tagent leur destin au sein de l’enti- sement soit totalement affecté à des dérapages que l’on a pu doivent être entièrement et im- tiques ont sans doute découvert responsables politiques de plu-
ainsi la CSC. « Décidément, avec ce gouverne- risques connexes. » Mieux : tout à la défense entre le gouvernement fé- té 2. Cette prise en considération un seul exercice budgétaire. connaître dans le passé, n’est pas re- Total médiatement pris en compte l’existence de règles qui, indique sieurs pays au sujet du SEC 2010.
ment, c’est toujours deux poids, deux mesures », de ses membres, le Syndicat des proprié- déral et les entités fédérées : quelle des finances communales a une « Cette différence de comptabilisa- mis en cause par les pouvoirs lo- - 1.479 dans la dette des entités pu- Eurostat, étaient d’application Une commissaire qui n’est autre
déplore la FGTB. Le syndicat chrétien rap- taires s’interroge sur… l’intérêt du saut d’in- part de l’effort chacun devra-t-il conséquence très pratique : celles- tion des investissements est tout caux. Mais en tout, il y a la manière. * Les recettes moins les dépenses. ( - 0,35 % du PIB) bliques. depuis 10 ans. Dont celle conte- que la Belge Marianne Thyssen.
pelle qu’aucune contribution similaire au saut dex en cette période d’inflation très, très assumer pour maintenir les fi- ci sont désormais suivies par les particulièrement cruciale pour les Les efforts comptables imposés par En réalité, la règle en question nues dans le chapitre 20 du SEC Laquelle, prudentissime sur ce
d’index n’est demandée aux autres catégo- faible : « Le saut d’index en tant que tel n’appa- nances publiques dans les clous du organismes de contrôle (Eurostat, pouvoirs publics locaux, puisqu’ils l’Europe nuisent à la capacité d’in- LES CHIFFRES a été instituée par Eurostat en 2010 concernant les administra- terrain délicat, avait tout
ries de revenus. Or, la loi de sauvegarde de la raît pas vraiment nécessaire pour rencontrer les pacte de stabilité fixé par l’Union Institut des comptes nationaux) à représentent à eux seuls 50 % des vestissement des Communes, pour- 2004 déjà. Elle stipule précisé- tions publiques, et où sont re- juste concédé au Soir
compétitivité de 1996 prévoit pourtant que le objectifs de l’actuel gouvernement. » européenne ? La question vaut travers le prisme de normes comp- investissements publics », déplore tant essentielle pour soutenir l’acti- Trop de Communes dans le rouge ment que « lorsque les adminis- prises les dispositions sur que « le sujet a été
gouvernement puisse imposer la modération pour les Communes qui com- tables standardisées, imposées par l’Union des Villes et Communes. vité économique. D’où cette reven- trations publiques supportent la les PPP. La différence porté à mon at-
Depuis le début de la décennie, les soldes budgétaires des
posent, avec les Communautés, les l’Europe. dication qui se généralise : « Une ré- majorité du financement, ou ac- entre aujourd’hui et il y a tention ». ■
Communes belges sont largement sous la ligne de flottaison,
Régions et les Provinces, l’entité 2 vision des normes comptables cordent une garantie couvrant la dix ans, c’est qu’Eurostat
GROUPE des comptes publics belges (l’enti-
té 1 couvrant le pouvoir fédéral et 2 Les normes comptables. On
comprend la logique : pour
4 Deux fois sous surveillance.
Par définition, la sacro-sainte
autonomie communale doit s’ac-
aiderait grandement à soutenir les
investissements des Communes en
comme l’indique la banque Belfius. La détérioration évolue de
manière comparable dans toutes les entités fédérées. En 2011
majorité des fonds collectés, ces
risques ne sont pas transférés au
a hérité de pouvoirs de
contrôle nettement plus
JUREK
KUCZKIEWICZ
Directeur général et 2012 (derniers comptes communaux complets), le déficit
SA ROSSEL ET Cie PUBLICITÉ
et directeur de la rédaction la sécurité sociale). Elle devra être analyser l’ensemble des comptes commoder de contrôles perma- ces temps de crise. » Bref, les Com- partenaire privé ». La règle pré- contraignants.
Didier Hamann s’est accentué en raison de la fin de cycle liée aux élections
Rue Royale, 100 Rossel Advertising résolue lors d’un prochain comité publics d’un Etat et ceux d’un Etat nents et d’une tutelle stricte. Mais munes voudraient sortir du champ voit aussi, depuis lors, que tous La grogne politique
1000 Bruxelles Rédacteur en chef communales qui incite les majorités sortantes à économiser
Annonces téléphonées Christophe Berti de concertation. par rapport à un autre, il faut re- les exigences européennes en la d’application de SEC 2010. En tout ces contrats doivent être vérifiés contre le SEC 2010 a
Président Tél. : 02-225.55.00 peu et à investir massivement. L’exercice 2013 aura sans doute
et éditeur responsable Fax : 02-225.59.06 Rédacteurs en chef adjoints Pour toute question, Les finances locales se dé- courir à un système comptable matière ont renforcé la surveil- ou en partie : le Parlement euro- par les instituts nationaux des
Patrick Hurbain annonces.tel@lesoir.be Philippe Laloux nous avons une solution été un peu plus économe : Belfius prévoit une diminution du
gradent pour de multiples rai- commun. Ce sont les fameuses lance : transmission de données péen a demandé que cela soit le cas comptes. Un principe appliqué
Administration générale Annonces
François Mathieu Service clientèle solde négatif total de l’ordre de 260 millions. Une paille.
Rue Royale, 100 Tél. : 02-225.55.55 Hubert Vanslembrouck Tél.: 078-05.05.10 sons : crise économique, pensions normes SEC 2010. Problème : budgétaires tous les trois mois, ca- pour les investissements liés aux avec des succès divers, selon les Le député européen
1000 Bruxelles Pour rencontrer les exigences européennes, de nombreuses
Tél. : 02-225.55.55
Fax : 02-225.59.08 Rédaction centrale Fax: 02-225.59.01 des agents, pertes de dividendes, « La référence à la norme SEC lendrier budgétaire plus serré fonds structurels. pays et la minutie desdits insti- Hugues Bayet a entamé
ou 02-225.59.00 Tél. : 02-225.54.32 e-mail: abonnements@lesoir.be Communes devront sans doute opérer des choix sévères dans
Fax : 02-225.59.14 Site: www.clubdusoir.be coûts de l’action sociale, de la po- 2010 s’avère inappropriée à la réa- (projets de budget dès le 15 oc- Flandre et Wallonie demandent tuts. un travail de sensibilisation
Publicité nationale
ou 02-225.59.10 leurs dépenses d’investissements. Un phénomène qui a déjà
Ce journal est protégé par le droit Tél. : 02-542.10.10 lice ou des services de secours… lité des pouvoirs locaux », dénonce tobre), cadre budgétaire sur trois au Premier ministre qu’il plaide en Mais après l’éclatement de la et de mobilisation
d’auteur, tous droits réservés. Fax : 02-542.10.11 Courrier des lecteurs fait connaître ses effets dans les budgets 2014 en Wallonie : le
© Rossel & Cie S.A. – Le Soir, Fax : 02-225.59.14 Les exigences européennes vien- à nouveau l’Union des Villes et années. Encore heureux : le pas- faveur d’une modification des règles crise grecque en 2010, lorsqu’il a au Parlement.
Bruxelles, 2011. gouvernement a imposé des balises à ne pas dépasser sous
Si vous souhaitez copier ou 02-225.59.10 nent s’ajouter à un panorama très Communes wallonnes. Les études sage formel aux normes SEC 2010 d’imputation SEC sur les investisse- été rendu public que ce pays avait © BRUNO DALIMONTE
un article, une photo, Prix de vente à l’étranger forum@lesoir.be peine de sanctions. Du coup, en un an, les perspectives d’inves-
une infographie, etc.,
France 2,30 € lesoir.be (internet) sombre. Le discours des munici- de Belfius et les chiffres du Conseil n’est pas imposé aux Communes, ments communaux. Seront-elles faussé ses comptes, les pouvoirs
en de nombreux exemplaires, tissements ont reculé de 18,5 %, alors qu’elles avaient fondu de
les utiliser commercialement, Luxembourg 1,60 € (en semaine) http://www.lesoir.be palistes est unanime : « Les règles supérieur des finances l’ont dé- mais celles-ci doivent présenter entendues ? ■ et les moyens d’Eurostat et des
les scanner, les stocker et/ou 2,10 € (le week-end ) Tél. : 02-225.54.32 16,5 % l’année précédente. A Bruxelles, la chute est moins
les diffuser électroniquement, internet@lesoir.be fixées par l’Europe sont inadaptées montré : les finances communales des documents comptables qui ERIC DEFFET instituts nationaux ont été consi-
veuillez contacter Copiepresse sévère (-3,2 %) en raison des effets du plan régional visant à
au 02-558.97.80 ou via Prix de l'abonnement Premium aux réalités des pouvoirs locaux. » n’ont pas le même visage si on leur pourront être transposables facile- dérablement renforcés. En paral-
info@copiepresse.be.
(papier + PDF + accès à l'édition 17h) aider les Communes à faire face à la hausse de la démographie.
Plus d’infos : http://www.copie-
presse.be. 29 €/mois soit 1,16 €/jour Alors que les gouvernements des applique la comptabilité commu- ment par les autorités de contrôle. (1) in « Mouvement communal » no895 de lèle, l’Union européenne a gra-
E.D.
entités fédérées demandent au nale traditionnelle puis les normes Pour les petites Communes no- février 2015 par Katlyn Van Overmeire. duellement mis en place son sys-
2 3
Le Soir Jeudi 19 février 2015

4 LABELGIQUE

La popularité, seul critère pour être élu

PARLEMENTS Nouvelles propositions pour supprimer l’effet dévolutif de la case de tête
Le VLD relance le débat borne et Patrick Dewael souhaitent tou-
tefois étendre la suppression aux autres
à la Chambre. niveaux de pouvoir. « Et nous pouvons le
« Le système actuel est faire, pour les Régions, si nous réunis-
une machine conservatrice », sons une majorité des deux-tiers à la
Chambre », assure Vincent Van Qui-
appuie Benoît Lutgen. ckenborne. La sixième réforme de l’Etat
Le PS « n’est pas contre », confère aussi aux Régions le droit de lé-
le MR est pour. giférer seules en la matière. Dans les dif-
férents groupes, on hésite toutefois en-
core sur les modalités de pareil vote :

L
a case de tête sur les bulletins/
écrans de vote ne survivra peut-
être pas à cette législature. Pour
rappel, à chaque scrutin, les électeurs
peuvent rougir/cliquer en tête de liste,
ou sélectionner un ou plusieurs candi-
dats. Un choix qui n’a rien d’anodin. Une
fois que le nombre de sièges est réparti,
proportionnellement au suffrage, entre
les listes, c’est le nombre de voix de pré-
férence qui détermine qui, pour chaque
parti, est élu. A un détail près : les voix
exprimées en case de tête sont, pour
moitié, redistribuées aux candidats pla-
cés dans les premières places, lesquels
sont dès lors avantagés. Voilà qui biaise
le choix de l’électeur et rend le système
peu transparent.
Une conclusion qu’avait tirée Benoît
Lutgen, en 2013, en déposant une pro-
position de loi visant à supprimer ce
qu’on appelle « l’effet dévolutif de la case
de tête ». « A l’époque, sans grand suc-
cès », relève le président du CDH. Seul le
MR avait embrayé, Daniel Bacquelaine
ayant, toujours sous la législature pas-
sée, déposé des textes similaires. Cette
fois, c’est le VLD qui reprend le flam-
beau. Vincent Van Quickenborne et Pa-
trick Dewael viennent de déposer des
propositions de loi visant à rendre ses
pleins pouvoirs à l’électeur, et ce, pour
Sans l’effet de la case de tête, Luc Gennart, Jean-Denis Lejeune et Christophe Lacroix auraient été élus à la Chambre, en
2014, par leurs voix de préférence. © LE SOIR.
les scrutins européen, fédéral et régio-
nal. Au nom de la majorité ? Pas tout à
fait. « Le MR y est favorable, cela corres-
pond à leurs propositions, explique
Vincent Van Quickenborne. Nous avons
contacté la N-VA, qui est aussi pour la
suppression, c’était d’ailleurs dans leur
programme électoral. » Seul, dans la
coalition suédoise, le CD&V hésite, esti-
mant que le système actuel (on ne redis-
tribue que la moitié des voix en case de
tête) est satisfaisant.
Dans les rangs de l’opposition, le CDH
est bien sûr favorable. Benoît Lutgen
souhaite même y ajouter la suppression
des suppléants – il avait déposé une
autre proposition de loi, en ce sens, tou-
jours sous la législature précédente.
Dans la formule prônée par les huma-
nistes, un élu ne pouvant siéger serait
remplacé par le premier candidat non
élu ayant récolté le plus de voix, comme
c’est le cas, actuellement, au niveau
communal. « Le système actuel, avec les
suppléants et la case de tête, n’est rien
d’autre qu’une machine très conserva-
trice, qui nuit au renouvellement des as-
semblées. Il fait en sorte que certains
parlementaires restent très longtemps »,
conclut le président du CDH. Suppri-
mer la case de tête permettrait un scru-
tin plus transparent, raisonne-t-on en-
« Nous voulons que le système soit harmonisé dans tout le pays.
Sinon, imaginez-vous le casse-tête » BENOÎT LUTGEN
core rue des Deux-Eglises. Et, accessoi-
rement, il devrait simplifier la tâche des
présidents de parti lors de la confection
des listes. Le FDF, en son temps, avait
également déposé des propositions en
ce sens, au niveau bruxellois. Quant au
PS, il assure « ne pas avoir de problème
de principe pour la suppression de l’effet
dévolutif de la case de tête ». Mais,
ajoute-t-on boulevard de l’Empereur,
« il faut être attentif aux zones rurales et
peu peuplées, dont les candidats pour-
raient être désavantagés ». En revanche,
Ecolo y est tout à fait opposé, qui pointe
notamment « le risque de peopolisation
de la politique, ou de prime aux élus sor-
tants ».
Les libéraux flamands se sont du reste
amusés à faire l’exercice de voir à quoi
aurait ressemblé la Chambre si la case
de tête n’avait pas produit ses effets en
2014. Près de 10 % des élus auraient été
différents. Côté francophone, Benoît
Hellings (Ecolo) aurait dû céder son
siège à Annalisa Gadaleta ; Pierre Huart
et Luc Gennart seraient aujourd’hui dé-
putés MR et Christophe Lacroix PS.
Jean-Denis Lejeune aurait, lui, coiffé
Vanessa Matz au hit-parade des voix.
Les propositions de loi déposées à la
Chambre valent pour les scrutins fédé-
ral et européen. Vincent Van Quicken-
majorité simple ou des deux-tiers ? Les
avis divergent. Tout comme un certain
flou règne sur la capacité de la Région
bruxelloise à décider seule en la matière
– malgré un supplément d’autonomie
constitutive, Bruxelles n’est pas encore
une Région à part entière.
Qu’à cela ne tienne, en Flandre, le
VLD a bon espoir d’arriver à ses fins. En
Wallonie, la Déclaration de politique ré-
gionale prévoit la suppression de l’effet
dévolutif de la case de tête pour les élec-
tions communale et provinciale. Quid
du scrutin régional ? Le même accord
gouvernemental prévoit « d’envisager la
suppression de la case de tête ». Pour-
quoi cette nuance ? « Nous allons en dis-
cuter dans la commission de renouveau
démocratique que nous espérons mettre
en place la semaine prochaine », ex-
plique Christophe Collignon, chef de
groupe PS à Namur. Benoît Lutgen, né-
gociateur des accords wallons, précise :
« Nous avons parlé d’“envisager” la sup-
pression de la case de tête parce que nous
voulions que les systèmes soient harmo-
nisés dans tout le pays. Sinon, imagi-
nez-vous le casse-tête, en cas de simulta-
néité des élections. » A Bruxelles, le sujet
n’est pour l’instant pas à l’ordre du
jour. ■
VÉRONIQUE LAMQUIN

Catherine Moureaux sur les traces de son père

BRUXELLES La députée bruxelloise et conseillère à Schaerbeek va s’installer à Molenbeek pour « gagner » en 2018
lle vous dira qu’elle en a
E soupé, à 36 ans et plus de 15
passés à militer au PS, d’être ré-
duite à ça. En même temps, ils
seraient nombreux, même avec
un passé politique déjà fourni
comme le sien, à réclamer la une
– une photo en pages intérieures
ce serait bien aussi – pour un
simple déménagement. Sauf,
évidemment, qu’ici il ne s’agit
pas d’un simple déménagement,
mais de celui de Catherine Mou-
reaux, fille de Philippe Mou-
reaux et de l’ex-présidente du
parlement bruxellois, Françoise
Dupuis. Et que ce déménage-
ment la mènera, de Schaerbeek,
où elle réside aujourd’hui, à Mo-
lenbeek, le bastion perdu par son
paternel, au soir des élections
communales de 2012.
L’objectif est d’ailleurs clair : il
s’agit pour la députée bruxelloise
de mener le PS à la victoire en
2018 et pas, comme l’a souligné
Philippe Moureaux à nos
confrères de la Capitale, « pour
faire du tricot ». Son arrivée re-
présente forcément une claque
pour Jamal Ikazban, député ré-
gional et chef de file du PS mo-
lenbeekois. Dans son entourage,
on n’hésite pas à dire sa décep-
tion, voire son dégoût : « Durant
20 ans pendant que d’autres se
baladaient dans les beaux quar-
tiers loin de faire du tricot, on a
débroussaillé on a trimé à Mo-
lenbeek ! » peut-on ainsi lire sur
le compte facebook d’une toute
proche. Ou encore : « Un fils d
immigré reste un fils d immigré
et un fils de… reste un fils de… »
Une gifle pour Ikazban
D’autres estiment sa venue né-
cessaire, ou en tout cas celle de
« quelqu’un qui fédère ».
D’abord, au sein de la section,
aujourd’hui divisée. Ensuite, au
niveau de la Commune, pour ar-
river à faire le lien entre le
« haut » et le « bas ». Enfin, aussi
avec les futurs partenaires po-
tentiels. On dit, à cet égard, que
Jamal Ikzaban, Catherine et Philippe Moureaux feront-ils encore campagne ensemble en 2018 ? © D.R.
Jamal Ikazban vivrait trop dans
le conflit, celui nourri notam-
ment par la volte-face du CDH
au soir des élections, et qui se
traduit par une haine corsée
entre l’échevin CDH Ahmed El
Khannouss et lui. Enfin, ex-
plique ce socialiste bruxellois,
lui-même d’origine étrangère,
« il n’est pas certain que ce soit
stratégiquement un bon choix de
proposer une personne issue de
la diversité comme tête de liste ».
Et donc pas le député fédéral et
conseiller communal de la com-
mune voisine, Koekelberg, Ah-
med Laaouej ? « Non, surtout
qu’il présente un double handi-
cap : celui d’être vu comme un
Liégeois, et surtout d’être de
l’écurie d’Elio Di Rupo. »
Sa décision de s’installer à Mo-
lenbeek remonterait à la cam-
pagne régionale – elle a réalisé le
6e score de la liste socialiste à la
Région – et au bon accueil reçu
ici. Dans sa lettre aux « cama-
rades » molenbeekois, à qui elle
demande l’asile, Catherine Mou-
reaux explique avoir été sollici-
tée par les citoyens molenbee-
kois, en campagne, pour venir
s’« investir dans la commune »,
sans « ignorer que » son « nom
de famille joue un rôle important
dans ces sollicitations ». Mais,
ajoute-t-elle, certains habitants
ont aussi dit se retrouver « dans
les combats pour plus d’égalité »
qu’elle mène « au parlement et à
Schaerbeek ».
Catherine Moureaux est plutôt
située à gauche sur l’échiquier du
PS bruxellois. A l’époque comme
secrétaire fédérale de la Fédéra-
tion des étudiants francophones
(FEF), comme médecin – elle a
pratiqué la médecine au forfait
dans les maisons médicales –, ou
en annonçant qu’elle ne voterait
pas le traité transatlantique.
Elle dit d’ailleurs venir à Mo-
lenbeek pour « barrer le chemin
à la droite » qui, « partout où elle
dispose des leviers de gestions de
la chose publique, privatise et di-
minue l’offre des services pu-
blics ».
Ça vous rappelle quelqu’un ? ■
FABRICE VOOGT
AILLEURS À BRUXELLES
D’autres
déménagements ?
Après Catherine Moureaux,
qui quitte Schaerbeek pour
Molenbeek (voir ci-contre),
d’autres « déménagements »
stratégiques sont-ils prévus
dans la perspective de
2018 ? Dans son édition
d’hier, qui faisait suite à
l’information révélée la veille
par la Capitale concernant le
départ de Catherine Mou-
reaux, l’Echo annonçait en
une celui de l’échevin etter-
beekois et ministre, Rachid
Madrane, pour… Schaer-
beek. Une « information »
qui n’a pas été confirmée
par l’intéressé et dont la
section de Schaerbeek ne
semble pas avoir connais-
sance. Dans le petit lander-
neau médiatico-politique, on
imagine aussi Ahmed
Laaouej faisant ses caisses
pour quitter Koekelberg, où
le libéral Philippe Pivin, lui-
même successeur de feu son
père Jacques Pivin, semble
indéboulonnable. Pour où ?
Telle est la question. Cer-
tains le verraient bien à
Jette, qui manque d’une
figure de proue depuis le
départ de Merry Hermanus.
Une rumeur vient en tout
cas de s’éteindre : celle qui
voulait que l’Anderlechtoise
Fadila Laanan – qui est éga-
lement secrétaire d’Etat au
sein du gouvernement
bruxellois – s’installe à Mo-
lenbeek pour éviter un nou-
vel affrontement avec le
bourgmestre Eric Tomas en
2018.
F.V.

4
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

LASOCIÉTÉ 5

Grippe : surmortalité probable de 12 %

EPIDÉMIE Les morts « en excès » coïncident avec le début de l’épidémie en janvier
La grippe stagne,
mais en restant à « haute
intensité », selon l’ISP.
Les chiffres provisoires
laissent soupçonner
des centaines de décès
supplémentaires.
lièrement faible. Ces chiffres-là
sont basés sur les médecins-sen-
tinelles et les hôpitaux de réfé-
rence qui surveillent les échan-
tillons des malades et qui
peuvent confirmer la présence du
virus de la grippe. Les experts qui
planchent sur la mortalité n’ont
pas cette confirmation, puisque
la grippe n’est généralement pas

U
ne surmortalité de 12 %,
qui grimpe même à 18 %
pour les plus de 65 ans,
pourrait être attribuée à l’épi-
démie de grippe qui frappe notre
pays et qui s’affirme comme une
des plus intenses des cinq der-
nières années. Ce n’est encore
qu’une hypothèse, qui est actuel-
lement en cours de vérification
auprès des experts de l’Institut de
santé publique (ISP) qui sur-
veillent la mortalité et publient
leurs résultats dans un projet eu-
ropéen, EuroMomo. Ces chiffres
confirment une mortalité aug-
mentée, notamment chez les plus
âgés, par rapport aux quatre der-
niers hivers, sans que la cause ne
soit identifiée. Mais les experts,
en absence d’une alerte aux parti-
cules ou d’un froid extrême, ne
soupçonnent pas d’autre cause.
Ce qui est certain, c’est que les
virus de la grippe circulent tou-
jours avec abondance dans notre
pays, 950 habitants sur 100.000
ayant visité leur médecin la se-
maine dernière pour des symp-
tômes grippaux, ainsi que le ré-
vèle le réseau de surveillance de
l’ISP. Une légère décrue par rap-
port à la semaine dernière, qui
pourrait annoncer que l’on a pas-
sé le pic de l’épidémie, mais que
celle-ci pourrait se prolonger
pendant au moins six semaines.
« Il s’agit d’une épidémie de haute
intensité », confirme Isabelle
Thomas, virologue à l’ISP. L’épi-
démie 2015 est donc au moins
trois fois plus intense que celle de
l’année passée, il est vrai particu-
mentionnée sur les certificats de
décès et qu’ils doivent formuler
des hypothèses : mais ils sou-
lignent que « les morts en excès
coïncident avec la circulation du
virus H3N2 dans la plupart des
pays observés ». Tout en restant
prudents : les chiffres ne sont pas
définitifs.
Un vaccin inadéquat
Si ces chiffres sont confirmés,
cela signifierait que plusieurs
centaines de décès supplémen-
taires sont attribués à l’actuelle
épidémie. Avec en ligne de mire
l’inadéquation du vaccin de cette
année avec les souches circu-
lantes : 80 % des échantillons ont
montré la présence d’une souche
de H3N2 qui a subi une « dérive
antigénique » par rapport à la Sauf exception, il est désormais trop tard pour qu’il soit utile
souche qui se trouve dans le vac- les hôpitaux sentinelles voient de une certaine protection qu’après de se procurer le vaccin dont l’efficacité est réduite. © PIRAUX.
cin. « On peut penser qu’il y a un nombreux malades qui pré- deux semaines. Une protection
lien de cause à effet entre cette in- sentent le virus de la grippe. Par réduite à quelle ampleur ? « On PROTECTION
adéquation bien involontaire et contre, la sévérité du virus semble ne le saura qu’à la fin de la saison,
le nombre de patients touchés, no- similaire aux années précé- quand on connaîtra le nombre de Le prochain vaccin sera déterminé
tamment parmi les plus âgés. dentes, sans présenter une gravité personnes vaccinées qui auront dès la semaine prochaine à Genève
70 % d’entre eux sont vaccinés, particulière. La surveillance n’est quand même fait la grippe ».
mais le vaccin n’est pas efficace pas générale, il n’est donc pas pos- En 2012-2013, l’Institut scien- La médiocre efficacité du vaccin employé cette année est
contre cette souche. Si cela avait sible d’avoir une vision complète. tifique de la santé publique avait évoquée comme cause partielle de l’intensité de la grippe
été avec la souche de H1N1, les Mais le fait qu’elle soit déployée confirmé une augmentation de cette année. Les centres américains des maladies conta-
gieuses parlent d’une efficacité limitée à 23 %, mais c’est
conséquences auraient été plus depuis plusieurs années permet 10 % de la mortalité, soit 1.600
un chiffre que les experts belges n’endossent pas, notam-
mesurées, parce que les personnes des comparaisons. Et cela morts en plus que la moyenne. ment parce que les Etats-Unis ont été exposés plus tôt à la
les plus âgées ont gardé une cer- confirme que l’épidémie est simi- « Lorsqu’un hiver est particuliè- grippe.
taine résistance par rapport à laire à celle de 2012-2013 », es- rement doux et que l’épidémie de Qui est responsable de cette efficacité réduite ? Il faut
cette souche », explique le profes- time Isabelle Thomas, virologue grippe est limitée, il arrive que le savoir qu’un vaccin grippal ne peut contenir que trois
seur Yves Van Laethem, infectio- à l’ISP. Qui confirme que sauf ex- nombre de morts stagne à 500. souches maximum (on annonce quatre souches peut-être
logue à l’hôpital St-Pierre (ULB). ceptions de malades chroniques Mais dans les années les plus pro- pour l’an prochain), une souche A(H1N1), une souche
« On ne pourra conclure sur qui auraient involontairement blématiques, ce chiffre peut grim- A(H3N2) et une souche B. Pour chacune, les experts de
l’ampleur d’une éventuelle sur- raté le vaccin, il est désormais per jusqu’à 3.000 », avait expli- l’OMS décident chaque année quelle souche précise sélec-
mortalité qu’en avril ou mai. trop tard que pour bénéficier en- qué un responsable de l’ISP. ■ tionner, en fonction des souches qui ont le plus circulé lors
Pour l’instant, on est certain que core de son effet, qui ne donne FRÉDÉRIC SOUMOIS de l’hiver austral. C’est ainsi que seront sélectionnées, du
23 au 26 février, les souches pour le prochain vaccin à

l’expert « Le pic est sans doute atteint »
ENTRETIEN
ves Van Laethem est viro-
Y logue au CHU Saint-Pierre.
Cette année, le vaccin n’est pas
à 100 % efficace contre la
principale souche de grippe.
Est-ce qu’on peut quantifier le
nombre de malades ou de
morts supplémentaires que
cela implique ?
C’est impossible à savoir, car il
faudrait avoir de l’informa-
tion sur l’état de vaccination
ou non des personnes grippées.
Par contre, un site intéressant
(le monitoring européen de la
mortalité excessive dans l’ac-
tion de santé publique) donne
à voir des premiers signes de
surmortalité liés à la grippe en
Europe et en Belgique. Cette
surmortalité est un premier in-
dicateur d’une sévérité plus
importante de la grippe. Cette
surmortalité est, chez nous, dif-
ficilement « liable » au
froid, comme ce fut le
cas il y a quelques an-
nées. Nous n’affrontons
pas de blizzard comme
aux Etats-Unis, il n’y a
pas un taux particuliè-
rement inquiétant de
particules fines… Donc il y a
probablement un impact du
vaccin, oui. Mais de là à dire
qu’autant de malades sont liés
au vaccin, on n’en sait rien.
Les derniers chiffres de l’ISP
montrent une stabilisation du
nombre de cas de grippe.
La courbe est tout à fait paral-
lèle à celle d’il y a deux ans, elle
semble se casser de la même
manière. Les chiffres
restent élevés mais se
stabilisent. On a peut-
être bien atteint le pic
qui annonce l’amorce de
la pente. Ce ne serait
pas aberrant, dans la
mesure où on sait que la
période de grippe dure entre 8
et 12 semaines, et que la phase
de baisse est toujours plus
longue que la phase ascen-
dante.
Pourquoi les gens ne se vac-
cinent-ils pas assez ?
Cela dépend des catégories. Les
personnes âgées, par exemple,
très sensibilisées, observent un
bon taux de vaccination. C’est
moins le cas pour certaines
personnes à risque, pour
d’autres motifs, qu’il s’agisse
d’adultes ou d’enfants.
Quelques exemples de facteurs
à prendre en compte : les bron-
chites chroniques, la cirrhose
du foie, la décompensation car-
diaque… Je pense que la Bel-
gique n’est ni un brillant élève
ni totalement nulle en matière
de vaccination. ■
Propos recueillis par
A.-C.B.
administrer pour l’automne prochain. Il faut en effet des
mois pour produire suffisamment de doses.
Or, cette année, le virus A(H3N2), majoritairement en
circulation cette saison, n’est apparu qu’en fin de la saison
grippale de l’année dernière, soit après la consultation
organisée en février 2014 par l’OMS. C’est pour cette rai-
son que cette souche n’a pas été incluse dans le vaccin
contre la grippe de cette année. « Pour l’instant, c’est impa-
rable, explique Isabelle Thomas, de l’Institut de santé pu-
blique. Ce genre de phénomène n’arrive que tous les 5 à 6
ans, mais vu la technologie actuellement disponible pour les
vaccins grippaux, on ne peut pas l’éviter. La souche qui circule
le plus actuellement sera d’ailleurs sans doute sélectionnée
pour le prochain vaccin, puisqu’elle a déjà été incluse dans les
vaccins disponibles pour l’hémisphère sud. ». « Evidemment,
un risque de nouvelle mutation persiste. Même lorsque les
souches circulantes et les souches vaccinales ne sont pas
homologues et que l’efficacité du vaccin peut être diminuée, le
vaccin continue cependant d’offrir une certaine protection et
est toujours recommandé pour les personnes à risque », sou-
ligne encore Isabelle Thomas. Qui, avant la fin de la saison
grippale, refuse de trancher sur l’efficacité relative du
vaccin dans notre pays.
FR.SO

L’année de la chèvre, du mouton, du bouc ou du bélier ?

CHINE Début officiel, ce jeudi 19 février, d’une année placée sous le signe de la chance et de la bonne fortune
elon leur calendrier lunaire, les Chi-
S nois entrent ce jeudi dans l’année du
« Yang » : l’année de la chèvre. Ou du
mouton. Ou du bouc. Ou du bélier. Peu
importe : les Chinois n’ont jamais été
très à cheval sur ces subtilités. Chez eux,
d’ailleurs, l’année du lapin peut tout aus-
si bien être celle du lièvre, voire du chat –
encore que le chat soit davantage en
cours dans le zodiaque vietnamien.
Comme l’année du bœuf est aussi celle
du buffle. Ou celle du serpent celle du pe-
tit dragon.
Il faut dire que la classification ani-
male n’aurait jamais été le fort de ces
gens-là : la taxonomie traditionnelle chi-
noise répartissait, selon Borges, le règne
animal en catégories ahurissantes :
1) appartenant à l’empereur, 2) em-
baumés, 3) apprivoisés, 4) cochons de
lait, 5) sirènes, 6) fabuleux, 7) chiens en
liberté, 8) inclus dans la présente classi-
fication, 9) qui s’agitent comme des fous,
10) innombrables, 11) dessinés avec un
pinceau très fin en poils de chameau, 12)
et cætera, 13) qui viennent de casser la
cruche, 14) qui de loin ressemblent à des
mouches.
Cette classification, Jorge Luis Borges
déclarait l’avoir découverte dans l’ency-
clopédie chinoise Le marché céleste des
connaissances bénévoles (ou encore Em-
pire céleste du savoir éclairé) dont cer-
tains sinologues doutent qu’elle ait ja-
mais existé.
Allez savoir. Le mieux, sans doute, est
encore de souscrire aux propos de Mi-
chel Foucault qui, évoquant cette classi-
fication dans son ouvrage Les mots et les
choses, notait : « Encore ne s’agit-il que
de bizarreries et de rencontres insolites.
On sait ce qu’il y a de déconcertant dans
la proximité des extrêmes ou tout bonne-
ment le voisinage soudain des choses
sans rapport ; l’énumération qui les en-
trechoque possède à elle seule un pouvoir
d’enchantement. » Voilà : authentique
ou pas, cette classification est un en-
chantement.
« Yang », une créature bienfaisante
Mais revenons à nos moutons qui, en
Chine, sont donc aussi des chèvres. Ety-
mologiquement, le mot chinois « yang »
ne désignerait aucune espèce spécifique
– ni ovine ni caprine. Plutôt quelque
créature bienfaisante, l’idéogramme
chinois « Yang » véhiculant une charge
positive, symbole de chance et de bonne
fortune : la chèvre du zodiaque chinois
serait plutôt bonne poire.
Selon Huang Yang, un expert cité par
l’agence Chine Nouvelle, les origines des
signes chinois – selon la légende, ce sont
les douze créatures à avoir, les premières,
répondu à l’appel de l’Empereur de Jade
Exit l’année du cheval. Tous les Chinois
du monde célèbrent ce jeudi l’année
du « Yang ». © REPORTERS.
lorsqu’il voulut régler le contentieux im-
mémorial qui opposait l’homme à l’ani-
mal – se perdent dans un passé aussi
lointain que l’astrologie chinoise, dont le
zodiaque est apparu après la dynastie
des Shang (1550 à 1050 avant J.-C.) : une
époque durant laquelle les villageois uti-
lisaient déjà le même terme pour nom-
mer les moutons et les chèvres. Les deux
espèces sont domestiquées depuis très
longtemps en Chine – elles figurent
d’ailleurs l’une et l’autre dans l’écriture
ossécaille utilisée en Chine du XVe au
Xe siècle avant J.-C. « Mais si l’on consi-
dère que le zodiaque chinois est une tra-
dition de l’ethnie majoritaire han, ex-
plique Huang Yang, il est davantage pro-
bable que l’on parle de chèvres qui consti-
tuaient de loin le cheptel le plus courant
chez les Han. » L’année qui débute serait
donc bel et bien celle de la chèvre. Indé-
cise, la poste chinoise, elle, n’a pas tran-
ché : elle émet, pour l’année nouvelle,
des timbres qui représentent aussi bien
des moutons que des chèvres. ■
STEPHANE DETAILLE

** 5
Le Soir Jeudi 19 février 2015
6 LASOCIÉTÉ
Precobs : le logiciel
qui prédit les cambriolages
SÉCURITÉ La « police prédictive » se développe outre-Rhin avec une fiabilité de 80 %
En Allemagne, une société
a développé un logiciel
qui indique les zones
à risques de cambriolages.
Le principe en est
que les comportements
humains sont prévisibles.
P
révoir le crime avant qu’il n’ait
lieu. C’est évidemment le rêve
de toutes les polices et de toutes
les futures victimes. Science-fiction ?
Pas vraiment. Ainsi, à Nuremberg en
novembre dernier, la police a pu arrê-
ter deux individus prêts à commettre
un cambriolage, raconte Le Figaro.
C’est que la police allemande a, dans
cette ville, opté pour un logiciel appelé
Precobs (pour Prevention Crime Ob-
servation). Il a été imaginé par le so-
ciologue et criminologue Thomas
Schweer et l’informaticien Ralf Mid-
dendorf au sein de leur start-up Ifmpt
(Institut de technique de prévision par
Baisse de
14 à 30 %
des vols dans
certains quartiers
de Zurich
« Les criminels vont se déplacer ailleurs »
ENTRETIEN
anièle Zucker est analyste du com-
D portement criminel. Elle est l’au-
teure de Profiling. Comment le crimi-
nel se trahit (Racine).
Que pensez-vous de ce système alle-
mand qui prédit les zones à risques en
termes de cambriolage ?
Il s’agit d’une utilisation spécifique
d’outils qui existent déjà. En Belgique,
nous avons déjà le système ViCLAS.
C’est un système informatisé qui a été
développé en 1985 aux Etats-Unis par
le FBI et s’est étendu vers le Canada,
avant d’arriver en Europe en 1995. Au
départ, les enquêteurs devaient ré-
pondre à 236 questions concernant le
lieu du crime, la date… C’était assez
lourd à mettre en œuvre. Alors le
nombre de questions a été réduit à 168.
Aux Etats-Unis et au Canada, les
agents sont obligés de répondre à ce
questionnaire, tandis que chez nous ce-
la se fait sur base volontaire. La banque
de données est donc beaucoup moins
modélisation).
L’hypothèse de départ est la sui-
vante : certains faits sont prédictibles.
Ainsi que l’expliquait le concepteur
au quotidien Süddeutsche Zeitung :
« Le logiciel ne cherche pas la vérité
mais des corrélations : si A et B sont
souvent suivis de C, il part du principe
que C suivra probablement aussi la
prochaine fois que A et B apparaîtront
ensemble. Il déclenche alors une
alarme. Les cambrioleurs reviennent
souvent à peine quelques jours plus
tard dans une maison ou dans une
autre du voisinage, volontiers une se-
maine plus tard au même moment. En
fin de compte, ils ont déjà trouvé le lieu
de l’infraction vide au même moment.
La criminalité est donc prévisible, du
moins en ce qui concerne les criminels
professionnels. »
Partant de ce principe statistique, le
logiciel Precobs digère une série d’in-
formations concernant les cambrio-
lages précédents : le lieu (quartier,
type d’habitation), la date, le moment
riche. Or, au plus elle est alimentée, au
plus elle est efficace. Le problème, c’est
que remplir le ViCLAS prend du temps.
Mais in fine, cela serait plus écono-
mique. Il faut juste y croire et accepter
d’investir dedans.
A l’ULg, des chercheurs ont créé un
système qui détermine une
zone géographique où les
suspects se replieraient après
avoir commis leur méfait.
Le geography profiling a été
développé au Canada. Et
l’ULg a continué à le dévelop-
per. L’outil part aussi du
principe que le comporte- Danièle Zucker.
ment est prédictible. La per- © D. DUCHESNES
sonne agit d’une certaine fa-
çon car elle pense d’une certaine façon.
Le comportement criminel est donc bien identifiée, les criminels vont se déplacer
prédictible ?
Une grande part du comportement hu- recommencer. ■
main est prévisible. Il peut y avoir des
changements dans le comportement, les
de la journée, le montant du butin…
La ville qui utilise ce logiciel est divi-
sée en carrés de 250 m2. Chaque carré
est coloré en bleu, vert, jaune ou rouge
selon le facteur de risque. Le rouge
étant le niveau le plus élevé.
La police peut alors renforcer les pa-
trouilles dans ces derniers quartiers.
L’outil est assez simple à utiliser : il af-
fiche une carte de type Google Maps.
Son concepteur, Thomas Schweer, af-
firme au Figaro que dans 80 % des
cas, la prédiction s’avère exacte.
Une baisse des cambriolages
Precobs est déjà utilisé à Zurich
(Suisse) depuis 2013. Ont suivi Nu-
remberg et Munich en octobre der-
nier. Et cette année, Cologne et Duis-
burg lancent une phase d’expérimen-
tation du logiciel.
Les résultats se sont déjà fait sentir à
Zurich : les cambriolages auraient di-
minué de 14 %, et même de 30 % dans
certains quartiers ciblés, indique en-
core le Figaro.
rituels… en fonction de l’humeur, du
temps, de la réaction des victimes, ou
parce qu’au fil du temps la personne
s’améliore. Mais on est davantage dans
une évolution qu’un changement com-
plet.
Certains souhaitent créer des cartes où
les gens indiqueraient les
endroits où ils ont été vic-
times de viols, vols à main
armée…
C’est bien. Le but n’est pas de
créer des zones de non-droit
mais au contraire de faire en
sorte qu’on puisse aller dans
ces quartiers. Il faut que ce
soit suivi d’actions : tra-
vailler sur la lumière, pa-
trouiller… Il ne faut pas que ce soit juste
une constatation. Mais s’il y a une zone
vers une autre zone. On doit sans cesse
Propos recueillis par
V. Ja.
Le but n’est pas de remplacer le tra- ÉTATS-UNIS
vail des enquêteurs mais de leur four-
nir un outil supplémentaire. Cela per- IBM is watching you
met de faire un premier tri. A la police
Aux Etats-Unis, la « police prédictive »
ensuite de décider si elle juge l’infor-
existe depuis bien plus longtemps qu’en
mation pertinente et de la recouper
avec les autres éléments à sa disposi-
Europe. New York, Los Angeles, Edmon-
ton, Minneapolis, Memphis, Seattle ou
tion.
Santa Cruz y ont recours. Les firmes ont
Les détracteurs ont peur que ce type
bien compris l’intérêt de développer ce
de logiciel ne stigmatise certaines per-
secteur. C’est le cas d’IBM qui propose
sonnes ou quartiers. Mais pour les
ses services à différents services de
concepteurs, l’outil indique le lieu et le
police.
moment où se produiront les cambrio-
Ainsi, la police de Memphis utilise le
lages mais ne disent pas qui les com-
logiciel Blue Crush de la firme IBM. De-
mettront. Aucune donnée personnelle
puis son utilisation en 2010, la police
n’est intégrée dans le système.
prédictive aurait permis de réduire de
La police prédictive sera à l’ordre du
30 % la criminalité grave, et même de
jour du prochain congrès européen de
36,8 % dans une zone ciblée. Les crimes
la police à Berlin, les 24 et 25 février
violents, eux, ont baissé de 15 %.
prochains. ■
V. JA.
VIOLAINE JADOUL
Le logiciel Precobs indique en rouge les zones à haut risques de cambriolages.
La police peut alors renforcer sa présence en conséquence, lors de patrouilles. © DPA
CRIME MAPPING
Prédire le comportement du criminel après le crime
Même lorsque le crime a déjà été commis, la science prédictive a encore une
utilité. Elle peut en effet servir à retrouver les auteurs. La technique vient
aussi du Canada et des Etats-Unis. Elle commence à se développer en Bel-
gique. L’Université de Liège a ainsi travaillé sur ce qu’on appelle le « crime
mapping » (ou « cartographie criminelle »).
Le but est de déterminer une zone géographique dans laquelle rechercher un
suspect. La carte de la région où a eu lieu le méfait est divisée en pixels. Le
logiciel calcule ce que « ça coûte » au suspect de passer d’un carré à l’autre.
Des zones prioritaires sont alors dégagées et permettent de centrer les re-
cherches. Alors que de nombreuses applications utilisent les distances eucli-
diennes (une droite qui relie deux points entre eux), le logiciel de l’ULg utilise
le réseau routier classique. Il prend en compte les reliefs, les trajets les plus
rapides…
Cette technique part du principe que le lieu du méfait donne des informations
sur le suspect. Ainsi, les déductions seront différentes si l’agression a lieu en
pleine ville ou dans un petit village. Dans ce dernier cas, il sera vraisemblable
que le suspect habite le coin. De même si les faits ont lieu à la côte belge, en
plein hiver.
La police a déjà sollicité l’expertise de l’Unité de géomatique de l’ULg à plu-
sieurs reprises. Sans se substituer aux enquêteurs, les chercheurs peuvent
aider en faisant le tri dans une longue liste de suspects en fonction de leur
lieu de résidence. La méthode peut aussi apporter de nouvelles pistes dans
une enquête qui piétine.
V. JA.
6

Briser le tabou des hommes battus
COUPLES La violence conjugale touche aussi les hommes
Environ un homme
meurt tous les treize
jours sous les coups
de sa compagne.
Une autre réalité
souvent occultée.
L
orsque Maxime Gaget, il y
a cinq ans, échoue enfin à
l’hôpital, il n’est qu’un
« puzzle, dans la tête et dans le
corps » : il subit huit opérations
chirurgicales, se fait reconstruire
le nez ainsi qu’une oreille. Il
porte encore aujourd’hui de
nombreuses cicatrices de cette
année de calvaire, aux prises avec
une femme violente, qu’il appelle
Nadia dans le livre qu’il vient de
publier aux éditions Michalon :
Ma compagne, mon bourreau .
Grand timide avec les femmes,
Maxime rencontre Nadia sur in-
ternet. Tout va très vite : la jeune
femme, sans emploi avec deux
enfants, le presse d’emménager
chez elle, un minuscule apparte-
ment. Maxime accepte. En
quelques semaines, elle le prive
d’abord de carte bancaire puis de
sa pièce d’identité, et brise ses lu-
nettes. Les coups ne tardent pas à
s’abattre sur le jeune homme :
brûlure au couteau chauffé à vif,
douche glacée, bouteille d’acide
plaquée sur sa bouche, couteau
sous la gorge. Coupé de sa famille
et de ses amis, Maxime finit éga-
lement par se faire virer de son
travail.
Tétanisé, l’homme revient
pourtant toujours vers son bour-
reau, sans se « défendre » : « Si
une femme battue se défend, elle
va susciter l’empathie. Si j’avais
touché Nadia, je serais passé
pour un monstre. Ça aurait été sa
parole contre la mienne, ex-
plique-t-il.
Détruit, Maxime ne voit plus
aucune issue : « Je me rappelais
mon nom, mon prénom, ma date
de naissance. Mais après… Un
zombie aurait été plus vivant.
Les dernières semaines, je pen-
sais de plus en plus au suicide, la
suite n’avait plus d’importance.
A quelques semaines près, c’était
fini. » Son salut viendra finale-
ment du frère de Nadia, qui
contacte la famille de Maxime et
la police.
Maxime a pris cinq ans pour
écrire mot à mot son histoire et
« briser le tabou » : « Au moment
même où nous parlons, des
hommes se font martyriser, ra-
baisser plus bas que terre. Envi-
ron un homme meurt tous les
treize jours sous les coups de sa
compagne », explique-t-il au Fi-
garo, en se référant aux chiffres
de l’Observatoire national de la
diagonale Playmobil envoie
Martin Luther au septième ciel
L a figurine de Martin Luther
est devenue le jouet Playmo-
bil le plus rapidement vendu de
l’histoire de la marque.
Lancé le 6 février par le Conseil
national du tourisme allemand et
l’Office du tourisme de Nurem-
berg (Allemagne) pour célébrer
les 500 ans de la Réforme pro-
testante (en 2017), les 34.000
exemplaires de Martin Luther ont
été écoulés en moins de trois
jours. 95 % des petits bons-
hommes ont été achetés en Alle-
magne. « Nous n’avons jamais eu
de ventes aussi rapides », a annon-
cé Playmobil.
Martin Luther est connu pour
être le fondateur de la Réforme
protestante. Il traduisit la Bible
du latin à l’allemand pour la pre-
mière fois et défia l’autorité du
pape en tenant la Bible comme
source principale de la religion.
Les violences physiques touchent 2 % des femmes et 0,8 % des hommes. Les violences sont en outre
plus souvent le fait des ex partenaires que des partenaires actuel(le)s. © REPORTERS
délinquance et des réponses pé-
nales.
Le mois dernier, le magazine
féminin français Causette consa-
crait également un dossier aux
femmes violentes : « fausse ten-
dance, vrai tabou ». Car si statis-
tiquement, les femmes sont les
premières victimes de la violence
entre partenaires, ces chiffres ne
doivent pas occulter une autre
réalité.
« En ce moment même,
des hommes se font
martyriser, rabaisser plus
bas que terre » MAXIME GAGET
En Belgique, il existe peu de
chiffres. Les derniers datent de
2009 (voir ci-contre). Il n’existe
pas non plus, comme en France,
un numéro d’appel spécifique
« SOS Hommes battus ».
Olivier Nyssens a fondé, il y a
quelques années, une association
baptisée « Relais Hommes », dis-
soute aujourd’hui. Selon lui, la
violence faite aux hommes reste
un tabou énorme en Belgique,
voire un sujet « interdit » : « Lors
d’un congrès il y a dix ans sur les
La petite figurine porte le béret
noir caractéristique du moine,
une plume ainsi que la Bible
écrite en allemand.
Le moine n’est pas la première
personne célèbre à avoir été re-
présentée sous forme de figurine.
Napoléon, Nefertiti, Jules César
et même Angela Merkel ont aussi
eu droit à leur miniature. ■
H.H. (st).
© DR.
violences conjugales, les gens sur
le terrain reconnaissaient devant
moi que les violences allaient
dans les deux sens. Mais on ne le
dit pas tout haut. C’est politique-
ment incorrect : on se focalise sur
les privilèges et les abus des
hommes, mais on passe sous si-
lence la souffrance dont ils sont
les sujets. »
L’Institut pour l’égalité des
femmes et des hommes se défend
d’une telle omerta : « Nous
sommes toujours dans une op-
tique où les femmes sont les prin-
cipales victimes : les violences les
plus graves, c’est-à-dire les vio-
lences physiques, s’abattent sur-
tout sur elles, voire exclusive-
ment, pour les violences sexuelles,
explique Nicolas Belkacemi, ex-
pert au sein de l’Institut. Mais
notre étude de 2009 avait préci-
sément pour vocation de démon-
trer que les hommes aussi pou-
vaient être victimes. Nous
sommes toujours dans une socié-
té empreinte d’énormément de
stéréotypes : l’homme doit être
fort, courageux, il ne se plaint
pas. Nous devons continuer à dé-
construire ces stéréotypes. »
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le double album
comprenant
> 2 aventures
de Michel Vaillant
> 1 frontispice sur
papier à dessin
> 1 dossier inédit
de 8 pages
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Peu à peu, néanmoins, cer-
taines initiatives révèlent une
prise en compte de cette violence
où victimes et bourreaux ne sont
pas ceux que l’on croit. Si le nu-
méro d’appel d’urgence pour les
violences conjugales recueille
encore peu de témoignages
d’hommes, l’ASBL Praxis, qui ac-
compagne les auteurs de vio-
lences entre partenaires, a ouvert
récemment des groupes pour
femmes. Pascal Bartholomé, ac-
compagnateur et formateur dans
l’antenne liégeoise de l’associa-
tion explique que le discours sur
les violences évolue progressive-
ment : « Au début, on ne parlait
que des femmes victimes. En-
suite, on a commencé à aborder
la question des auteurs, d’abord
des hommes donc. Il y a dix ans
encore, les enfants étaient com-
plètement absents du débat. Dé-
sormais, on parle des enfants té-
moins. Et on commence à abor-
der les femmes auteurs et les
hommes victimes. Les représen-
tations bougent et s’ouvre alors
une autorisation de la parole au-
tour de cela… » ■
ELODIE BLOGIE
CE VENDREDI 20/02,
« L’AFFAIRE BUGATTI »
LASOCIÉTÉ
EN CHIFFRES
14 % de femmes,
10 % d’hommes
Les derniers chiffres
officiels relayés par l’Insti-
tut pour l’égalité des
femmes et des hommes
datent de 2009.
Les précédentes enquêtes
remontaient respective-
ment à 1988 et 1998.
L’Institut souhaite lancer
une nouvelle étude pro-
chainement, mais doit
réunir des fonds. Selon
ces derniers chiffres donc,
14 % des femmes af-
firment avoir été victimes
de violences (psycholo-
giques ou physiques)
entre partenaires durant
les douze derniers mois.
Les hommes sont 10 % à
le signaler également. Les
violences physiques
touchent 2 % des femmes
et 0,8 % des hommes.
Selon cette étude, seules
les femmes seraient vic-
times de violences
sexuelles. En fonction de
différents facteurs, l’en-
quête a également défini
trois catégories de vio-
lences : « modérées »,
« graves » ou « très
graves ». Si 5 % des
femmes sont victimes de
violences « très graves »
selon l’étude, ce serait
aussi le cas pour 1,7 % des
hommes. L’étude indique
également que les
hommes parleraient plus
difficilement de ce sujet,
ce qui laisse supposer des
chiffres sous-estimés.
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Le Soir Jeudi 19 février 2015
7
Pas d’enfants
malades
pour
les chômeurs
CRÉDITS-TEMPS
es chômeurs ne peuvent pas
L avoir d’enfants malades,
titrent nos confrères du Stan-
daard ce jeudi. Depuis le 1er jan-
vier, les chercheurs d’emplois ne
peuvent plus en appeler à une
« exemption pour des raisons
sociales et familiales » s’ils
veulent soigner leurs enfants.
Un enfant, un partenaire ou
un membre de la famille grave-
ment malade : face à une telle si-
tuation, le travailleur peut re-
courir au crédit-temps, prendre
des congés spécifiquement desti-
nés à cet usage ou opter pour
une interruption de carrière.
Mais depuis le 1er janvier, le de-
mandeur d’emploi ne bénéficie
plus, quant à lui, de ces facilités.
Jusqu’à la fin de l’année der-
nière, le demandeur d’emploi
pouvait lui aussi demander l’ap-
plication de l’exemption. Il fai-
sait alors savoir qu’il serait tem-
porairement indisponible si un
emploi lui était proposé. S’il de-
vait rester au chevet d’un enfant
ou d’un membre de la famille
malade, les allocations de chô-
mage étaient maintenues.
« Cette exemption signifiait
que le demandeur d’emploi ac-
ceptait une allocation moins éle-
vée, dit Manu Keirse de la Ligue
des familles. Mais avec la pro-
messe que, après la période né-
cessaire aux soins, il pourrait re-
trouver ses allocations de chô-
mage habituelles, puisque à
nouveau disponible pour un em-
ploi. En outre, il gardait ses
droits à la pension. » Ce sys-
tème, qui profite toujours aux
travailleurs, a vécu pour les chô-
meurs.
Au Conseil des femmes (aile
néerlandophone), Magda De
Meyer décrit une situation kaf-
kaïenne : « Cela signifie que les
chômeurs ne devraient pas avoir
un enfant malade. De plus, ils
n’ont plus de filet de sécurité.
Nous voulons annuler cette me-
sure d’économie car elle affecte
les familles qui traversent une
des périodes les plus difficiles de
leur vie. »
Du côté du gouvernement, le
porte-parole de Kris Peeters, mi-
nistre de l’Emploi, explique que
« cette exemption a été suppri-
mée pour des raisons d’écono-
mie. Pour la première année
nous voulons épargner six mil-
lions d’euros, puis jusque 12 mil-
lions pour le deuxième année.
Nous sommes en outre convain-
cus que les personnes qui bénéfi-
cient de l’exemption et restent au
chômage peuvent combiner la
recherche d’un emploi avec leurs
responsabilités familiales ». ■

J’y vois clair
7
Le Soir Jeudi 19 février 2015

8 LASOCIÉTÉ

« C’était d’abord Dodo qu’on visait »

AFFAIRE DU CARLTON Dominique Alderweireld réclame, lui aussi, sa relaxe
L’affaire du Carlton, selon son avocat, c’était d’abord un
dossier qu’on avait monté contre Dodo la Saumure.
Aujourd’hui que l’affaire fait « pssschit », il redevient la cible
principale, « l’homme à abattre ».

LILLE étonnant, tu sais, quand je lui avais ra-

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL mené des filles… Là, il est foutu. »

D
odo ne veut pas porter le cha-
peau. Il ne veut pas être le ré-
dempteur – un comble ! – d’un
dossier « qui fait psschit ! », selon l’ex-
pression du procureur qui, mardi, l’a ré-
duit à l’état de baudruche – ou presque.
Dodo ne veut pas être condamné pour
délit de sale gueule, « au seul motif qu’il
est ce qu’il est, et qu’il fait ce qu’il fait »,
a expliqué hier son avocat, Me Sorin
Margulis. Il demande sa relaxe. Il ré-
clame du tribunal qu’il considère les
faits tels qu’ils sont, pas tels qu’ils ont
été « tordus » par une enquête dont le
premier dessein, dit Me Margulis, était
bel et bien « d’avoir sa peau ».
Parce que oui, l’affaire dite « du Carl-
ton » – DSK, Kojfer, toute la clique… –
fut d’abord un dossier que les polices
belge et française entreprirent de mon-
ter contre Dominique Alderweireld,
alias Dodo la Saumure, Julot casse-
croûte lillois qui avait cru trouver en
Belgique sa Terre promise.
« Le problème avec les affaires
bancales, eh bien, c’est qu’elles
se terminent souvent de façon
bancale » M MARGULIS, L’AVOCAT DE DODO
E
C’est du moins ce que soutient sa dé-
fense qui raconte comment les rela-
tions, d’abord correctes, que Dodo en-
tretenait avec la police fédérale s’étaient
envenimées quand un flic de la PJF de
Tournai s’était amouraché d’une fille
qui travaillait dans l’un de ses lupa-
nars : une Angolaise dont il aurait arra-
ché les faveurs en choisissant de fermer
les yeux sur sa situation irrégulière.
Dodo aurait récriminé – c’était pas
réglo – au commissariat. L’affaire avait,
paraît-il, été étouffée mais les flics, dit
l’avocat, n’avaient pas aimé ça. Dodo en
avait remis une couche, voire deux –
« Vous l’avez entendu, il a une grande
gueule, il peut agacer » – et il serait de-
venu « l’homme à abattre ».
Un objectif auquel les policiers belges
auraient résolu d’associer leurs col-
lègues français dès lors que Dodo, ils le
savaient, avait de nombreuses accoin-
tances de l’autre côté de la frontière. Il y
aurait eu une réunion franco-belge au
sommet. Avec des flics, des magistrats.
Dodo avait été placé sur écoute. Et le
15 mai 2011 – merveille ! – les policiers
avaient surpris cette conversation télé-
phonique entre Dodo la Saumure et son
vieux pote René Kojfer, le chargé des
relations publiques du Carlton. Kojfer
avait bamboché, comme souvent. Dodo
lui avait conseillé de se mettre au Vittel-
fraise. Ils avaient évoqué l’arrestation, à
New York, de DSK, tout juste sorti du
Sofitel, chargé d’opprobre et de me-
nottes. Dodo avait eu cette phrase :
« T’as vu, euh, Strauss-Kahn ? C’est pas
Les policiers décrochaient le gros lot.
Le dossier Dodo devenait l’affaire « du
Carlton ». On passait dans une autre di-
mension. Dodo, on allait lui f… une
paix royale : « Il n’a plus intéressé per-
sonne pendant deux ans », raconte son
avocat.
On l’aurait ressorti du placard quand
on se serait avisé qu’on n’avait, somme
toute, pas grand-chose dans le dossier,
hors les dépositions de Jade. On avait
exhumé l’enregistrement du 15 mai
2011. « Lors de cette conversation télé-
phonique, dit Me Margulis, Dominique
Alderweireld ironise sur un fait dont il
n’a pris connaissance que tardivement :
Béa, sa compagne, lui a raconté com-
ment, en février 2009, elle s’était rendue
à l’insu de Dodo au restaurant “L’Aven-
ture” à Paris avec Estelle, l’une des filles
du “36”, qui aurait subi les assauts de
DSK dans les toilettes de l’établisse-
ment. » Dodo aurait choisi d’en rire
avec Kojfer.
Les enquêteurs, eux, en auraient
conclu que Dodo la Saumure était le
pourvoyeur attitré de « la filière » du
Carlton : une conviction qu’ils auraient
voulu, à toute force, étayer quitte « à
tordre les faits ».
Or, dit son avocat, Dodo la Saumure
n’a jamais donné à ses filles aucune ins-
truction de cette sorte. « Judas » Kojfer
lui-même admet qu’il contactait direc- L’irruption inattendue de DSK dans une enquête qui, à l’origine, ne visait que Dodo la Saumure avait changé la donne, selon
tement les filles sans en parler à Dodo. Me Margulis. Son client, dit-il, n’entend pas être aujourd’hui la victime expiatoire d’une affaire qui se dégonfle. © AFP.
« Vous n’avez aucun élément dans le
dossier qui prouve que Dominique Al-
derweireld a jamais tenu ce rôle », dit
Me Margulis au tribunal.
Hors, bien sûr, les propos de Jade –
analyse Entre lynchage et devoir d’informer
a vie sexuelle débridée de Domi- qu’une demande de levée d’immunité a pas « un intérêt malsain à s’intéresser
qui se trompe, du reste, dans les dates.
Et dont le témoignage est sujet à cau-
L nique Strauss-Kahn n’a plus beau-
coup de secrets pour le public. Chaque
parlementaire allait être demandée à
son encontre. Marc Preumont évoque le
aux mœurs d’un homme qui faisait par-
tie de l’élite politique française, ex-pa-
tion, avaient déjà estimé, quelques jour, le procès du Carlton aura apporté contexte belge : « Parfois, alors qu’on tron du FMI ». Selon Jacques Engle-
heures plus tôt, les avocats de Domi- son lot de détails sur les pratiques de est encore en phase d’instruction, le lyn- bert, il est normal qu’il y ait un engoue-
nique Strauss Kahn : « Elle réinvente DSK, relayés par les médias. Aucun de chage est déjà en cours. On a connu ça ment autour de ces pratiques sexuelles
tout, Mesdames, Messieurs !, avait lancé ces détails, parfois très crus, ne nous a en Belgique. Mes clients ont plus peur insolites : « Les personnes qui acceptent
Me Frédérique Beaulieu. Quand elle été épargné. des médias que de la justice. » d’avoir une vie publique doivent aussi
évoque le “Murano”, le club “Tantra”, Demain, le jugement sera remis en accepter que certains faits soient dévoi-
“l’Amigo”, ses voyages à Washington, délibéré. Mais dès avant l’issue de ce « Retransmettre en perspective » lés. Mais évidemment il y a des limites à
pourquoi son récit diffère-t-il systéma- procès, la question du traitement mé- Jamil Jean-Marc Dakhlia, sociologue ne pas dépasser. » Il ajoute : « On dé-
tiquement de celui des autres té- diatique fait débat. Les médias ont-ils des médias à l’Université Sorbonne couvre une personnalité étrange, et, en
moins ? ». Quel crédit accorder à cette simplement exercé leur droit d’infor- Nouvelle – Paris 3 et spécialisé dans la tant que citoyen, je suis légitimement
femme qui ne parle de DSK qu’en évo- mer le public ? Ou sont-ils allés trop recherche sur la « peopolisation » des intéressé par les mœurs des personnes
quant « Monsieur Machin », réifiant loin ? politiques estime aussi que les médias haut placées. » Par exemple, « le fait que
ainsi « l’homme dont elle veut faire un Pour Marc Preumont, professeur de ont rendu compte du procès du Carlton l’ex-patron du FMI puisse croire que
croque-mitaine », comme le dirait droit pénal et de procédure pénale à de façon démesurée : « Près de 300 sept femmes déguisées en prostituées
Me Richard Malka ? l’ULB et avocat pénaliste, le traitement journalistes sont venus couvrir le pro- sont des libertines m’interpelle », ex-
L’avocat de Dodo la Saumure se mé- médiatique est complètement exagéré. cès, et sont repartis dès que Dominique plique-t-il. L’avocat spécialisé dans le
fie, lui aussi, comme de la peste de cette « L’excès devient la norme, nous sommes Strauss-Kahn ne comparaissait plus. » droit des médias conclut : « Le public a
femme « victime d’une médiatisation à l’ère de la lapidation médiatique », re- Selon le sociologue, les médias n’ont pas le droit de savoir, et il est du devoir de la
qui l’a confinée dans un rôle : celui de marque-t-il. L’avocat pénaliste défend, pris assez de recul par rapport à l’af- presse d’informer. »
LA prostituée ». Et il conclut, comme entre autres, Jean-Charles Luperto faire : « Il ne faut pas tout retrans- Pour Jamil Jean-Marc Dakhlia, ce
l’avait fait avant lui la défense de DSK : (PS), ex-président du parlement de la mettre, mais retransmettre en perspec- procès a apporté un aspect positif car
l’affaire du Carlton est un dossier vide Communauté française, inculpé d’ou- tive. » « il permet de s’interroger sur le compor-
qui a coûté une fortune. « Et les affaires trage public aux mœurs pour faits d’ex- Cet avis n’est cependant pas partagé tement des hommes politiques, des mé-
bancales, eh bien, se terminent souvent hibitionnisme, dont le dossier a été mis par Jacques Englebert, avocat spécialisé dias, mais aussi sur la question du
de façon bancale », dit Me Margulis. ■ à l’instruction en octobre dernier. Le 6 dans le droit des médias et également proxénétisme ». ■
STÉPHANE DETAILLE février, le parquet de Namur a annoncé professeur à l’ULB. Il considère qu’il n’y H.H. (st)


LESBRÈVES
ARCOFIN SCRL en liquidation
Drogue : 19 arrestations
Avenue Urbain Britsiers, 5 partir du 1er avril. L’objectif est
1030 Schaerbeek une économie de l’ordre de 10
RPM Bruxelles - 0403.228.109
millions d’euros pour l’Inami. Si la
ne vaste enquête ayant pour origine l’interpellation d’un facturation à l’unité deviendra
Mesdames et Messieurs les actionnaires sont invités à participer à l’assemblée
générale ordinaire des actionnaires qui se tiendra le vendredi 13 mars 2015 à 15h00.
L’assemblée se tiendra au siège social, avenue Urbain Britsiers, 5 à 1030 Schaerbeek.
U homme à l’aéroport de Zaventem a débouché sur l’arresta-
tion en Belgique de 19 personnes, a fait savoir mercredi le
parquet du procureur du Roi de Liège. Le groupe, dont les princi-
bien obligatoire à partir du 1er
avril, les pharmacies quant à
elles pourront toujours délivrer
Ordre du jour: paux membres sont de nationalité tanzanienne, était actif dans les médicaments par boîtes, blis-
1.Prise de connaissance des comptes annuels de l’exercice 2014. l’importation de cocaïne et d’héroïne. Ils ont été interpellés à Liège, ter ou à l’unité, sans aucune obli-
2.Rapport du collège des liquidateurs concernant les travaux de liquidation avec Gand, Louvain, Nivelles et Bruxelles après une intervention quasi gation. En cas de tarification à
l’indication des causes qui ont empêché la liquidation d’être terminée. simultanée des différents arrondissements judiciaires. (b) l’unité, seuls les médicaments ef-
© DR.

3.Rapport du commissaire concernant les comptes annuels de l’exercice 2014. fectivement consommés seront
Pour être admis à l’Assemblée Générale, les associés doivent communiquer à la MAISONS DE REPOS dicaments administrés sous alors facturés. (b) mercredi, confirmant nos infor-
société leur intention d’assister à l’Assemblée Générale par lettre signée ou par Pas encore de médicaments forme « orale-solide », confirme mations relayées hier. Le Vervié-
fax signé. Pour être valable, cet avis doit parvenir au siège de la société (avenue
à l’unité l’association. Mais « la délivrance TERRORISME tois, âgé de 24 ans, a été volon-
Urbain Britsiers, 5 à 1030 Schaerbeek, fax. 02/246.50.01) sous la forme indiquée,
au plus tard le 11 mars 2015, avec mention de l’adresse de l’associé concerné et de L’Association pharmaceutique de ces médicaments continuera L’armée confirme qu’Aoumeur taire dans la composante médi-
son numéro d’actionnaire. belge (APB) a indiqué mercredi telle qu’elle existe aujourd’hui. Le a fait partie de ses troupes cale de l’armée de 2010 à 2012
En vue d’une organisation et d’un déroulement parfaits de cette assemblée, nous que, contrairement à ce qui a été marché n’est pas prêt à délivrer les Un des djihadistes présents sur avant de quitter l’institution de
demandons aux associés de se manifester le plus rapidement possible de la manière relayé dans les médias au cours médicaments à l’unité ». Selon une une vidéo de propagande du son propre chef. Selon un témoi-
indiquée. du week-end (Le Soir de samedi), décision prise vendredi en groupe terroriste Etat islamique gnage de sa famille, recueilli par
Les associés peuvent se faire représenter à l’Assemblée Générale mais uniquement la délivrance à l’unité des médi- conseil des ministres par arrêté (E.I.) dans laquelle des menaces le groupe Sudpresse, Lotfi Aou-
par un autre associé. Chaque associé ne peut représenter qu’un seul autre associé. caments en maison de repos ne royal, la facturation des médica- étaient proférées envers la Bel- meur aurait quitté la Belgique
Accueil des associés et signature de la liste des présences: de 13h30 à 14h45. sera pas obligatoire à partir du 1er ments dans les maisons de repos gique, Lotfi Aoumeur, a bien fait pour l’Algérie il y a un an avant de
Document nécessaire: carte d’identité. Début de l’assemblée : 15h00. avril. La tarification quant à elle et les maisons de repos et de partie de l’armée belge pendant rejoindre la Syrie. (b)
se fera bien à l’unité pour les mé- soins devait être faite à l’unité à deux ans, a indiqué la Defense
Le collège des liquidateurs

8
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

MONDE
Mahamadou Issoufou, le président
nigérien, sur les récentes incursions meurtrières
du groupe islamiste nigérian Boko Haram :
« On n’attaque pas le Niger impunément.
Le Niger sera le tombeau de Boko Haram.
Nous allons l’écraser. » © AFP.

Si on le veut vraiment,
on peut voir l’éclaircie…

Même la météo était à la tempête,

hier, à Athènes. © REUTERS.

GRÈCE Athènes annonce une « demande d’extension de crédit »

Une timide ouverture dredi pour formuler la demande
d’une extension du programme
du nouveau d’assistance international à la
gouvernement grec. Grèce, qui vient à échéance le 28
Ce sera le test février prochain, date au-delà de
laquelle la Grèce se retrouverait
de la bonne volonté dans les faits livrée financière-
des 18 partenaires ment à elle-même, et dès lors
bientôt en défaut de paiement.
européens.
« Nous devrions prolonger le
programme de crédit de quelques
contient. »
Répondre par une réponse, ce
n’était déjà pas une réponse né-
gative. Mais le commissaire eu-
ropéen revenait ensuite avec une
formule conforme au quasi-ulti-
matum de lundi : « L’extension
du programme est la seule voie
pour aller de l’avant, y compris
les éléments de conditionnalité.
Mais il y a de la flexibilité pos-
hausse de la TVA et un assouplis-
sement du droit du travail. À
Berlin, le porte-parole du mi-
nistre allemand des Finances
Wolfgang Schäuble répondait
déjà : « Il n’est pas acceptable et il
ne sera pas accepté qu’on se lance
dans une extension sans mise en
œuvre des réformes convenues,
les deux choses sont indisso-
ciables. »
grecque, les 19 ministres des Fi-
nances pourraient se réunir ven-
dredi, éventuellement par télé-
phone, pour se prononcer.
On voit se profiler les formes
du compromis, qui porterait
beaucoup sur la forme. Avec un
peu de bonne volonté – mais elle
n’est pas assurée – les partenaires
de la Grèce pourraient considé-
rer qu’en dépit d’une formulation
LES FAITS DU JOUR
Pavlopoulos
élu président
L’ex-ministre conservateur
Prokopis Pavlopoulos, candi-
dat d’Alexis Tsipras, a été élu
mercredi président de la
République hellénique par le
Parlement grec, un poste au

L
e début du dégel ? Le gou-
vernement grec a fait sa-
voir mercredi qu’il allait
déposer ce jeudi matin à l’Euro-
groupe une « demande d’exten-
sion du crédit européen ». Des
trois mots que les 18 partenaires
de la Grèce au sein de l’Euro-
groupe ont exigé d’entendre d’ici
vendredi – « demande d’exten-
sion du programme » – les nou-
veaux dirigeants à Athènes ont
donc consenti à en utiliser deux :
« demande d’extension ». À la fin
de la réunion écourtée des mi-
nistres des Finances de la zone
euro lundi soir, le président de
l’Eurogroupe avait en effet décla-
ré que la Grèce avait jusqu’à ven-
mois afin d’assurer la stabilité
nécessaire pour que nous puis-
sions négocier un nouveau
contrat entre la Grèce et l’Eu-
rope », déclarait mercredi à la ra-
dio allemande ZDF le ministre
hellénique des Finances Yanis
Varoufakis. Prolongement du
crédit, cela satisfait-il à l’exigence
posée par les partenaires euro-
péens ? demandaient les journa-
listes au Vice-président de la
Commission européenne chargé
de l’Euro, Valdis Dombrovskis,
mercredi à Bruxelles. « Nous de-
vons avant tout voir sur papier
ce que propose la Grèce, répon-
dait le dirigeant européen. Voir
s’il y a une demande et ce qu’elle
sible sur ces conditions. » Tra-
duction de texte : le programme
actuel doit d’abord être prolongé,
y compris les (nombreuses)
conditions y afférentes. Car, les
Grecs ont systématiquement
tendance à l’oublier : un nouveau
programme devrait être approu-
vé individuellement par les 18
États membres de la zone euro,
et quatre d’entre eux sont tenus
de le faire dans leurs parlements.
A Athènes, des voix du gouver-
nement issu de Syriza, le parti de
gauche radicale, indiquaient
qu’il ne pouvait être question de
mettre en œuvre le dernier pa-
quet de réformes contenu dans le
« mémorandum », comme la
Les formes du compromis
Mais n’ergotons pas, les nou-
veaux dirigeants grecs ont signa-
lé qu’ils s’apprêtaient à envoyer
une « demande d’extension » :
c’est indiscutablement un pro-
grès. Ce document devrait parve-
nir formellement chez Jeroen Di-
jsselbloem. Il devrait arriver à
temps pour pouvoir être soumis
à l’Euro Working Group, consti-
tué de hauts fonctionnaires de la
zone euro, l’instance de coordi-
nation des travaux de l’Euro-
groupe, qui se réunit ce jeudi ma-
tin à Bruxelles.
Ensuite seulement, en cas
d’avis favorable sur la demande
alambiquée, Athènes a bel et
bien formulé une demande d’ex-
tension de son programme, tan-
dis que Tsipras et les siens pour-
raient soutenir qu’il ne s’agit plus
tout à fait du même programme.
Cela marchera, à condition que
dans ce groupe de 19 où
quelques-uns affectionnent les
formules percutantes, personne
ne cherche à démentir la version
de l’autre… ■
JUREK KUCZKIEWICZ
sur lesoir.be
Retrouvez chaque jour l’actualité
européenne sur notre site : www.le-
soir.be/union-europeenne
rôle honorifique mais aussi
fédérateur dans un pays en
crise. (afp)
La BCE rallonge
ses prêts d’urgence
La BCE a décidé mercredi de
reconduire pour deux se-
maines le mécanisme de
prêts d’urgence accordés
aux banques grecques,
bouée de sauvetage pour le
secteur bancaire du pays.
Ces prêts font office de
parachute pour les banques
grecques, en proie à des
problèmes de liquidités.
(afp)

Les rebelles socialistes se voient maintenant en « résistants »

FRANCE Le Premier ministre Manuel Valls a dû sortir le bouclier de l’article 49.3 face aux frondeurs de son parti
PARIS
DE NOTRE CORRESPONDANT
a presse française les surnomment
L toujours les « frondeurs ». Mais sur
les bancs socialistes, à gauche et au
centre de l’hémicycle de l’Assemblée na-
tionale, la quarantaine de députés PS
qui ont ferraillé contre le projet de « loi
Macron » sont, depuis mardi après-mi-
di, désignés autrement.
Avec leurs alliés verts et commu-
nistes, eux se considèrent comme des
« résistants ». Tandis que pour la majo-
rité des 228 élus du groupe socialiste, ils
sont tantôt « excités », « immatures »,
ou carrément des « traîtres ». « Dès que
la motion de censure présentée par la
droite aura échoué – NDLR : elle sera
votée ce jeudi – notre lynchage va com-
mencer. On est prêts », prévient le dépu-
té Christian Paul, l’un de leurs meneurs.
Qui sont-ils, ces élus PS, si remontés
contre les timides ouvertures libérales
de la loi Macron qu’ils ont contraint le
Premier ministre à la faire adopter sans
vote en engageant, mardi soir, la res-
ponsabilité du gouvernement aux
termes de l’article 49.3 de la Consti-
tution, utilisable une fois par session
parlementaire sur un texte autre que
le projet de loi budgétaire ?
Réponse : surtout des élus jeunes,
convaincus que l’Etat doit garder la
main sur l’économie, pour l’essentiel fa-
vorables lors des primaires socialistes
de 2011 aux candidats Martine Aubry
(finaliste contre François Hollande) et
Arnaud Montebourg (l’ancien ministre
du Redressement productif, puis de
l’Economie, débarqué par Manuel Valls
fin out 2014, en raison de ses critiques).
Les familiers du PS français parlent de
« courant national-républicain-souve- Belfort, plusieurs fois ministre, séna-
rainiste », dont la figure de proue fut teur jusqu’en août.
longtemps, Jean-Pierre A leur tête ? Quelques parlementaires
Chevènement, élu de cajolés par les médias : l’ancien ministre
de l’Education Benoît Hamon (Yve-
lines) qui, tout comme son ex-collègue
en charge de la Culture Aurélie Filipetti
Manuel Valls : (Moselle), préféra quitter le gouverne-
obligé de ferrailler ment aux côtés d’Arnaud Montebourg ;
sur sa gauche... l’ancien syndicaliste étudiant Pouria
© EPA. Amirashi (Français de l’étranger) ; ou
l’ancien ministre de l’outre-mer sous
Jospin, Christian Paul (Nièvre). Et au-
dessus d’eux ? « On ne peut pas oublier
Martine Aubry juge un sénateur PS
proche de leur ligne. Relisez ce qu’elle
écrivait, le 19 octobre, sur son opposi-
tion à la gauche libérale. Tout était
annoncé ! »
L’ancienne patronne du PS fran-
çais de 2008 à 2012, toujours
maire de Lille, mais dépourvue de man-
dat parlementaire, avait ce jour-là tiré à
vue sur la politique économique de
François Hollande. Une attaque liée, se-
lon son entourage, à sa conviction que
Valls est déterminé à reconstruire un
parti plus centriste, sur le modèle euro-
péen tracé par Blair-Schröder-Renzi.
Résumé : le gilet pare-balles du 49.3
qu’a choisi de déployer le Premier mi-
nistre pour protéger ses réformes des
opposants au sein de sa propre majori-
té… ne va lui assurer qu’un répit tempo-
raire. Certes, ces derniers ne voteront
pas ce jeudi avec l’opposition de droite
et rentreront provisoirement dans le
rang. Mais après ? « Appelez-ça une ba-
taille idéologique si vous voulez, car c’en
est une. Nous défendons des idées » nous
disait récemment Aurélie Filipetti… ■
RICHARD WERLY

** 9
Le Soir Jeudi 19 février 2015 Le Soir Jeudi 19 février 2015

10 LEMONDE LEMONDE 11

Obama dénonce le discours extrémiste C’est la brouille entre Kinshasa

et la Force des Nations unies
TERRORISME Le président américain a expliqué que les terroristes ne parlent pas « au nom d'un milliard de musulmans » RD CONGO La Monusco a suspendu son appui à l’offensive contre les rebelles hutus à l’Est
Barack Obama a parfois donné l’impression
d’hésiter dans sa réponse au groupe « Etat
islamique ». hommage Le gardien GOMA
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
e désarmement des rebelles
ENTRETIEN

L « On ne peut pas faire

Il a notamment répondu hier soir
avec un discours fort et offensif à Washington. élevé au rang de héros hutus sévissant depuis vingt
ans dans les forêts congolaises
s’avérait une opération militaire
de procès d’intention
à l’armée congolaise »
Le bourgmestre de Vilvorde et Jan Jambon difficile. Six semaines après la fin Le général fran-
ont aussi participé à ce sommet de l’ultimatum qui leur avait été çais Jean
adressé, « Sokola2 » (nom don- Baillaud est le
sur « l’extrémisme violent ». né à l’offensive qui semblait im- commandant
minente) commence par un dé- adjoint de la
NEW YORK LE CAS LIBYEN sastre politique : une quasi-rup- Monusco au
DE NOTRE CORRESPONDANT ture entre la Monusco et le pou- Nord-Kivu.

W
ashington balbutie-t-
il sa riposte contre le
groupe « Etat isla-
mique » (E.I.) ? C’est l’impres-
sion qui prévalait mercredi, au
deuxième jour d’une réunion in-
ternationale de trois jours sur
« l’extrémisme violent ».
Regroupant des représentants
d’une soixantaine de pays, diri-
geants, experts et ONG, cette
réunion aux contours un peu
flous aurait dû initialement se
tenir en octobre dernier, avant
d’être annulée sans explications.
A l’époque, le secrétaire à la Sé-
curité nationale, Jeh Johnson,
visait à commémorer le trei-
zième anniversaire du 11-Sep-
tembre. Puis le président Barack
Obama a maintenu la formula-
tion plutôt évasive sur l’extré-
misme sous toutes ses formes,
alors que tous les regards
convergeaient vers l’islamisme
radical, désormais considéré
comme une menace mondiale,
avec les événements que l’on sait.
Pour cela, il a été très critiqué
par ses adversaires républicains,
qui fustigent sa pusillanimité
face à un ennemi mortel et pro-
téiforme, tout en étant cloué au
pilori par les associations musul-
manes d’Amérique, qui lui re-
prochent de noyer le poisson et
de faire comme si « la violence
extrémiste était un problème ex-
clusivement musulman », selon
une lettre ouverte adressée au
chef de l’Etat.
Restait en outre à définir le but
d’un tel rendez-vous, organisé
conjointement par les Nations
unies et qualifié de « tunnel sans
fin de discours » par un diplo-
mate européen en poste dans la
capitale américaine.
Ouvrant les débats, le vice-
président Joe Biden a appelé les
quarante participants d’une
table ronde introductive à élabo-
rer « des solutions qui dépassent
le simple emploi de la force mili-
taire ». Seront évoqués durant
ces trois jours la prison et inter-
net, comme « catalyseurs de ra-
dicalisation », mais aussi la me-
nace diffuse des loups solitaires.
Visiblement touché par l’ava-
lanche de critiques formulées
par ses détracteurs, nombreux
aux Etats-Unis, Obama a livré
mercredi soir, dans le sillage de
son vice-président, un discours
combatif, enlevé, éloquent par
moments, désignant clairement
MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE
Menace de shutdown budgétaire
Rouage essentiel dans la lutte des Etats-Unis contre le terro-
risme islamiste, le Homeland Security (ministère de la Sécurité
intérieure) pourrait bien être amené à mettre en sommeil
Pas d’intervention
militaire
« Il n’y a aucune demande
d’intervention militaire étran-
gère » en Libye dans le projet
de résolution présenté par
les pays arabes au Conseil
de sécurité de l’ONU, a
annoncé mercredi le minis-
tère égyptien des Affaires
étrangères. L’Egypte, qui
avait réclamé une telle inter-
vention après la décapitation
par la branche libyenne du
groupe Daesh – Etat isla-
mique – de 21 chrétiens
coptes, semble s’être rangée
aux avis de nombre de pays
occidentaux, pour qui la
meilleure solution actuelle
reste « politique ». (afp)
l’E.I. comme une menace très sé-
rieuse pour l’ensemble de la pla-
nète, et énumérant par le menu
les crimes commis par les djiha-
distes ces derniers mois. Appe-
lant les communautés musul-
manes, « premières touchées, en
des proportions incommensura-
blement plus grandes (que les
non-musulmans) » par la barba-
rie à « dénoncer le discours extré-
miste, qui pervertit » le message
du Coran et « influence » les es-
prits désoeuvrés soumis à la vo-
lonté des prédicateurs. Les terro-
ristes ne parlent pas « au nom
d'un milliard de musulmans »,
a-t-il martelé, précisant passage
que, contrairement à ce que l'E.I.
et al Qaïda veulent faire croire, «
les Etats-Unis, et l'Occident en
général, ne sont pas en guerre
avec l'islam ».
Jusqu’à vendredi, les partici-
pants entendront ainsi, entre
deux discours ministériels, les
exemples des Villes de Minnea-
polis, Chicago, Los Angeles et
Boston, louées outre-Atlantique
pour leurs efforts de prévention
et de réinsertion envers les can-
didats au djihad, grâce à la mo-
bilisation des leaders religieux,
des associations caritatives et
des forces de l'ordre priés de
combiner bons offices et coopé-
ration, loin du tout répressif prô-
né par certaines villes frappées
de violences. « L’intégration (des
jeunes musulmans dans leur so-
ciété d’accueil) est la clé de tous
nos efforts, martelait Joe Biden
mercredi. L’intégration, toujours
l’intégration ! » ■
MAURIN PICARD
Le sommet sur « l’extrémisme violent » s’est ouvert mardi à Washington. Barack Obama y a notamment délivré un message fort
mercredi soir, alors que Hans Bonte, le bourgmestre de Vilvorde, est également monté à la tribune. © REUTERS ET AFP.
Vilvorde « Une politique franche »
es Belges ne sont pas absents
L du sommet contre l’extré-
misme organisé par la Maison
Blanche. Jan Jambon, ministre
de l’Intérieur (N-VA), y est no-
tamment présent, mais il ne de-
vrait pas s’adresser à la presse
avant son retour à Bruxelles, le
dimanche 22 janvier. Le bourg-
mestre de Vilvorde, Hans Bonte
(SP.A), est moins laconique. C’est
de cette ville située non loin de la
capitale belge que les premiers
djihadistes sont partis, en été
2012, combattre en Syrie. La ri-
poste de Vilvorde contre la radi-
Pour le bourgmestre Hans Bonte
(SP.A) les autorités doivent
aussi « tendre la main ». © EPA.
lutte pas contre le radicalisme
seulement en larguant des
bombes en Irak et en Syrie. Il faut
aussi tendre la main aux jeunes
des régions défavorisées. Dire au
nom des autorités fédérales et lo-
cales que nous n’acceptons pas les
attaques à notre liberté d’expres-
sion est essentiel, mais il faut aus-
si renforcer la solidarité dans les
quartiers vulnérables. » Il a ajou-
té : « Dans ce combat, nous ne
pouvons pas pratiquer la poli-
sécurité Les reproches et les questions
de la communauté juive de Copenhague
’aveu des services de renseigne-
L
ment danois (PET) ne sera pas
payant. Mardi, en effet, on appre-
nait que les services pénitentiaires
avaient signalé dans un rapport da-
tant de fin 2014 qu’Omar el-Hus-
sein était en voie de radicalisation
alors qu’il purgeait à l’époque une
peine d’un peu plus d’un an après
avoir agressé au couteau un jeune
Présente à la cérémonie, la Première ministre Helle Thorning-Schmidt
(à droite) n’a pu retenir ses larmes. © EPA.
REPORTAGE
COPENHAGUE
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
openhague a fait ses adieux,
C mercredi après-midi, à Dan
Uzan, l’une des deux victimes tom-
bées samedi et dimanche sous les
balles du terroriste d’origine palesti-
nienne de 22 ans, Omar el-Hussein.
Dan, 37 ans, surveillait l’une des en-
trées de la synagogue de Krystal-
gade lorsqu’il a été mortellement
touché à la tête.
Des images de cortèges funèbres,
de familles en deuil épaulées par les
officiels, auxquelles on s’habituerait
presque, tant les cérémonies d’hom-
mage aux victimes des attentats
perpétrés en Europe se sont succédé
ces dernières semaines.
Trop importante que pour tenir
dans la petite synagogue, la foule
s’est égrainée entre les tombes de
Vestre Kirkegård (le cimetière juif
de Copenhague). Parmi les cen-
taines de personnes venues assister
à ces funérailles placées sous pro-
tection policière, quelques officiels :
la cheffe du gouvernement, Helle
Thorning-Schmidt, le ministre de la
Justice et le Grand Rabbin, Jaïr
Melchior.
Prenant la parole en anglais,
comme pour souligner le caractère
universel de la tragédie, l’un des
proches de la victime a salué le cou-
rage de celui qui a donné sa vie
pour protéger toutes ces personnes
qui, à l’intérieur de la synagogue,
participaient ce soir-là à une bar-
mitsvah, « contre ceux qui veulent la
Surtout sur celles des membres de
la communauté juive qui charge
aujourd’hui la police danoise. Le
président de la communauté reli-
gieuse, Dan Rosenberg Asmussen,
avance le fait que le dispositif de
sécurité autour de la synagogue de
Krystalgade, du musée juif de
Christiansborg et des autres insti-
tutions juives du pays, n’a tout sim-
mort de tous les juifs ». Il a ensuite
décrit un jeune homme serviable,
altruiste mais aussi déterminé.
Très impliqué dans sa commu-
nauté, Dan Uzan était également un
grand sportif. Gardien le soir de sa
mort de la Grande Synagogue, il
l’avait également été pour l’équipe
juive de football Hakoah, et était
membre depuis près de dix ans de
l’équipe de basket de Horsholm (au
nord de la ville). Après avoir fait ses
classes à l’école juive de Copen-
hague, il avait décroché un diplôme
universitaire en économie.
« Ils ne savent pas
que je suis juive »
Présente dans la foule, une Juive
nous expose la raison de sa présence
aux funérailles de cet homme qu’elle
ne connaissait pas. « Pour attester
de l’unité de la communauté et pour
remercier Dan pour ce qu’il a fait. »
Elle nous confie que sa situation est
un peu particulière étant donné
qu’elle travaille dans l’école où a été
scolarisé Omar el-Hussein. « Je ne
me souviens pas de lui mais je
connais quelques-uns de ses amis.
Depuis lundi, nombreux sont ceux
qui viennent me trouver car ils
cherchent une explication à son
acte. En réalité, ils ne savent pas du
tout que je suis juive. Regardez-moi,
je pourrais être de n’importe quelle
origine. Comme quoi, au-delà des
confessions et de l’appartenance à
telle ou telle communauté, c’est la
personne qui compte. » ■
LUDIVINE PONCIAU
role de la police danoise qui ajoute
que la sécurité a été fortement
améliorée depuis les attentats com-
mis ce week-end et qui, faut-il le
rappeler, ont fait deux morts et
cinq blessés.
Le Musée juif
fermé depuis l’attaque
Effectivement, plusieurs disposi-
voir congolais, qui se traduit par
une suspension de la coopéra-
tion d’un côté et de l’autre par
une « déclaration de souveraine-
té » adressée par le président
Kabila lui-même à vingt ambas-
sadeurs convoqués à sa rési-
dence – « Nous ne sommes pas
un pays sous la tutelle de
l’ONU. »
Pour comprendre la gravité de
l’incident, il faut se rappeler que
c’est en 1994 que commencèrent
à affluer au Kivu des milliers de
miliciens et militaires hutus, au-
teurs du génocide au Rwanda,
protégés par l’opération fran-
çaise Turquoise et le Haut-Com-
missariat aux réfugiés de l’ONU.
Depuis lors, plus d’un million et
demi de Hutus, civils et mili-
taires, ont regagné le Rwanda,
mais dans les forêts du Kivu sub-
siste le dernier carré des irréduc-
tibles, quelque 2.000 hommes
en armes entourés de leur fa-
mille et de leurs alliés ou otages
congolais.
Malgré la cohabitation obli-
gée, ces Rwandais sont honnis
par les populations locales, qui
les rendent responsables des
pires atrocités, entre autres à
l’encontre des femmes. L’organi-
sation politico-militaire qui les
représente, les Forces démocra-
tiques pour la libération du
Kinshasa comptait sur les forces onusiennes pour
la planification des opérations et pour leur logistique
Rwanda (FDLR), exige toujours
un « dialogue inter-rwandais »,
refusé par Kigali.
La présence de ces Hutus en-
core imprégnés de l’idéologie du
génocide a été à l’origine des
deux guerres subies par le
Congo. Elle a donné prétexte à
de multiples interventions rwan-
daises, par groupes rebelles in-
terposés (le dernier en date étant
le M23 vaincu en novembre
2013) et, last but not least, elle
fut la principale raison du dé-
ploiement au Congo d’une Force
des Nations unies qui, depuis
2002, représente la plus impor-
tante et la plus coûteuse des opé-
rations de paix (1,5 million de
dollars par an). En 2013, l’un des
LESBRÈVES
Après son retrait de Delbatseve,
l’Ukraine appelle à l’aide
es rebelles pro-russes ont infligé mercredi un nouveau revers
Les blindés de la Monusco en mission sur le terrain, près de Goma :
une polémique qui arrange aussi les deux camps... © AFP.
principaux points des accords de
paix d’Addis Abeba, ratifiés par
tous les pays de la région, fut le
désarmement et le rapatriement
au Rwanda de ce « dernier car-
ré » des FDLR, une opération ju-
gée prioritaire mais qui mit deux
ans à se concrétiser.
En principe, cette opération
aurait dû être menée par les
forces armées congolaises, assis-
tées des Casques bleus de la Mo-
nusco, et surtout de ses contin-
gents tanzanien et sud-africain.
Mais, le 29 janvier dernier, la
crise de confiance a éclaté : le
chef d’état-major congolais, le
général Etumba, a annoncé que
ses forces opéreraient seules. En
réalité, même si les soldats
congolais devront se porter en
première ligne (débusquer les
FDLR dans les forêts ou les ex-
traire des villages), Kinshasa
comptait sur les forces onu-
siennes pour la planification des
opérations et surtout pour leur
logistique : transport de troupes,
distribution des rations alimen-
taires, renseignement grâce aux
drones…
Or, ce soutien, que beaucoup
jugent indispensable, est désor-
mais suspendu : le QG de l’ONU
à New York a jugé qu’il était im-
possible que les Casques bleus
collaborent avec des troupes pla-
cées sous les ordres de deux gé-
néraux congolais figurant sur
une « liste rouge », Bruno Man-
devu et Sikaye Fall, tous deux ac-
cusés d’avoir couvert des crimes
de guerre dans l’Ituri.
Pour leur part, les autorités
congolaises assurent que ces
deux hommes n’ont jamais été
Hanin Zoabi aux élections
La députée arabe israélienne Ha-
nin Zoabi, l’une des figures poli-
tiques les plus controversées
d’Israël, pourra bien se présenter
condamnés au Congo, que cette
« liste rouge » ne leur a jamais
été communiquée, que ces deux
généraux sont réputés pour leur
bonne connaissance du terrain,
et surtout qu’il n’appartient pas
à des forces extérieures d’inter-
férer dans la hiérarchie natio-
nale. Mais l’ONU, visiblement,
tient à appliquer le principe de
vigilance, interdisant à ses
troupes de travailler avec des mi-
litaires accusés de violations des
droits de l’homme.
Reste à savoir si placer deux
officiers contestés à la tête d’une
opération difficile et politique-
ment explosive n’a pas été le pré-
texte que beaucoup attendaient :
les Nations unies, incapables de-
puis vingt ans d’agir concrète-
ment contre un groupe qui justi-
fie leur présence dans la région,
avaient-elles réellement envie de
trouver une solution définitive ?
Quant aux Congolais, qui ont
souvent collaboré avec ces
groupes hutus, soit sur le plan
militaire soit dans le commerce
des minerais, ont-ils vraiment le
désir et les moyens de défaire
leurs anciens alliés ? En outre, à
un an des élections, le pouvoir
craint, non sans raison, les
risques de représailles à l’en-
contre des populations civiles.
A cela s’ajoute le fait que la pé-
rennisation de la guerre au Kivu
arrange beaucoup de monde :
déclarant que 30.000 hommes
sont en opération et n’en ali-
gnant que la moitié, la haute hié-
rarchie militaire s’octroie des bé-
néfices substantiels et des
primes spéciales, qui permettent
de fructueuses « opérations re-
tour », où une partie de l’argent
envoyé au Kivu peut être ramené
à Kinshasa… ■
COLETTE BRAECKMAN
ISRAËL
Pourquoi la Monusco a-t-
elle suspendu son appui à
l’armée congolaise ?
C’est une décision qui a été
prise à New York et je ne veux
pas m’étendre sur ce sujet. Je
tiens simplement à rappeler
que, dans les opérations
contre le M23, nous avions
mené des opérations
conjointes avec les Forces
armées congolaises et je n’ai
pas eu d’exemple de violations
flagrantes des droits de
l’homme. Par notre proximité
sur le terrain, nous pouvons
veiller à la bonne tenue des
troupes. Je peux témoigner du
fait que, dans toute la chaîne
de commandement des
FARDC –
Forces armées de la Répu-
blique démocratique du
Congo, NDLR
–, on prend au sérieux le res-
pect des droits de l’homme car
la réussite des opérations en
dépend.
Etiez-vous prêts pour enta-
mer les opérations contre
les rebelles des FDLR –
Forces démocratiques pour
la libération du Rwanda ?
Sur le terrain, on n’a jamais
été aussi prêts à entamer une
opération contre les FDLR et
on est pratiquement sûrs
d’atteindre des résultats. Le
contexte ici est bien meilleur
qu’au Darfour, au Sud-Soudan,
en Somalie ou même au Liban.
En plus, la population congo-
laise sait très bien ce qu’elle
veut : elle souhaite que les
groupes soient désarmés et
elle manifeste contre nous
chaque fois qu’elle nous juge
inefficaces…
L’opération contre les FDLR
sera-t-elle dure à mener ?
Il s’agit d’un adversaire qui
possède une structure mili-
taire, ses positions se trouvent
à proximité des zones habi-
tées, entourées de beaucoup
de civils. Le désarmement
volontaire n’a rien donné et
maintenant les Congolais
doivent agir. Il faut frapper la
structure militaire des FDLR,
c’est un objectif prioritaire.
C. B.
exemple des vives tensions poli-
tiques qui divisent le pays. Cinq
élus de l’opposition qui tentaient
d’empêcher le débat sur ce texte
ont été blessés lors d’une ba-
garre générale qui les a opposés

européens ont rencontré Rand

calisation de certains habitants
toutes ses activités le 27 février. La raison ? Son budget annuel
est étudiée outre-Atlantique.
de 40 millions de dollars, soumis pour approbation au Congrès
Mardi soir, Hans Bonte a lon-
américain, se retrouve pris en otage au Sénat, victime d’une
querelle vicieuse entre Barack Obama et l’opposition républi- guement rencontré le vice-pré-
caine. Cette dernière, qui a pris les commandes de la Chambre sident Joe Biden. Ce dernier était
haute depuis les élections de mi-mandat de novembre dernier, « visiblement bien préparé », a
a pris la décision étonnante de lier le destin de deux mesures confié le bourgmestre à nos
législatives concernant la sécurité intérieure : ils ont condition- confrères du Knack. « Il savait
né le vote des crédits pour le Homeland Security et ses qui nous étions, le bourgmestre de
230.000 employés, au gel de ceux destinés à la régularisation Rotterdam (Ahmed Aboutaleb,
massive de 5 millions d’immigrés. Cette dernière décision avait NDLR) et moi-même, et nous a
été prise par Obama fin 2014, sur décret présidentiel, amenant pris à part pour nous poser des
les républicains fous de rage à promettre de la bloquer à tout questions. » Joe Biden a souligné
prix. La minorité démocrate au Sénat s’est aussitôt opposée à « l’innovation » et « la fran-
cette double mesure inique, dénonçant un curieux mélange chise » des deux Villes en matière
entre lutte antiterroriste et joutes politiques minables. de lutte contre le radicalisme.
M. P. Ensuite, les deux bourgmestres
Beers, du « Security Home-
land » : « C’est l’un des mieux
placés du département et c’est lui
qui conseille le président, précise
Bonte, toujours au Knack. Il
avait des questions sur notre ap-
proche. Nous avons échangé nos
expériences pendant une heure. »
A la Maison-Blanche, le bourg-
mestre socialiste a adressé un
message très clair aux Améri-
cains, résumé par une formule
forte : « Un poing fermé pour ce-
lui qui commet la violence, mais
aussi une main tendue vers ceux
qui en ont besoin. » Détails, via
l’agence de presse Belga : « On ne
tique de l’autruche. »
Hans Bonte s’est dit « très im-
pressionné » par l’environne-
ment, le bâtiment, l’atmosphère,
les autres invités et Joe Biden lui-
même. Il a également remarqué
l’approche, très développée aux
Etats-Unis, du « counter narra-
tive » : le contre-récit visant à
contrer les messages de radicali-
sation sur internet. « A mes yeux,
il y a là d’intéressantes leçons à ti-
rer pour notre enseignement, sur
la manière de parler aux jeunes
sensibles à la radicalisation. »
Hier, le bourgmestre a partici-
pé à une rencontre sur la déradi-
calisation en présence de nom-
breux experts. ■
A.-C.B.
homme dans une gare de Copen-
hague.
Connu des services de police, fi-
ché comme terroriste potentiel bien
que, comme le soulignent les ser-
vices de renseignement danois, rien
ne pouvait laisser présumer qu’il
s’apprêtait à commettre la pire at-
taque terroriste que le Danemark
ait connue jusqu’ici, le jeune délin-
quant de 22 ans du district de Nør-
rebro est passé entre les mailles du
filet. Il ne lui aura fallu que deux
semaines après sa sortie de prison
pour passer à l’action.
Aurait-on pu l’en empêcher ?
Comme au lendemain des atten-
tats de Paris, la question est ici, à
Copenhague, sur toutes les lèvres.
plement pas été renforcé après l’at-
tentat de Charlie Hebdo à Paris,
rapporte nos confrères du Jyllands-
Posten.
Une information contredite par
la police de Copenhague qui certifie
que les institutions juives étaient
bien surveillées avant l’attentat de
Paris et que le niveau de sécurité a
été relevé immédiatement après.
Mais qui refuse de produire tout
document attestant de la mise en
place de ces mesures. « Aucune
preuve ne sera fournie car il est
hors de question de dévoiler ce que
nous faisons. Mais si le premier mi-
nistre ou le ministère de la justice
le demande, nous fourniront les
documents expliquant ce que nous
avons fait », a indiqué un porte-pa-
tifs de sécurité ont été mis en place
ou renforcés depuis le début de la
semaine. Le Musée juif danois de
Copenhague est fermé depuis l’at-
taque et la police effectue des pa-
trouilles dans le quartier.
Selon le site « TheJewishweek »,
l’école juive de Copenhague, fermée
depuis lundi, a rouvert ses portes
mercredi. Mais les 200 étudiants
restent placés sous haute sur-
veillance policière. Enfin, selon le
Copenhagen Post, les locaux de la
radio locale juive, Radio Shalom,
basée dans le quartier sensible de
Nørrebro, restent fermés jusqu’à
nouvel ordre. Trop risqué d’émettre
pour l’instant, estime les services
de renseignement. ■
L. Po.
L militaire aux autorités de Kiev, forçant l’armée ukrainienne à
abandonner après des combats acharnés la ville de Debalt-
seve, verrou stratégique pour le contrôle de l’est du pays en proie
aux législatives de mars, la Cour
suprême ayant invalidé mercredi
l’interdiction prononcée contre
à leurs collègues du Parti de la
justice et du développement,
l’AKP, au pouvoir. (afp)
depuis dix mois à une insurrection séparatiste. Les séparatistes elle par la Commission électo-
soutenus par Moscou, parachèvent ainsi des avancées militaires rale. La Cour a également remis TUNISIE
débutées durant l’été. La zone contrôlée par les rebelles est relative- en selle un membre de la droite Attaque terroriste
ment homogène et fait la jonction entre les territoires séparatistes radicale israélienne, Baruch Mar- Quatre gendarmes tunisiens ont
des régions de Lougansk et de Donetsk. En préambule d’une réunion zel, lui aussi frappé d’interdiction été tués tôt mercredi dans une
du Conseil de sécurité nationale et de défense, le président ukrai- la semaine passée. (afp) attaque près de la frontière algé-
nien, Petro Porochenko (notre photo), a an- rienne, principal maquis djiha-
noncé que son pays demanderait l’envoi TURQUIE diste de Tunisie, selon les autori-
d’une mission policière de l’Union euro- Bagarre au Parlement tés qui enregistrent leurs pre-
péenne dans l’est du pays. Ce serait Le Parlement turc a été, une nou- miers morts depuis le début de
« la meilleure option (…) pour garantir velle fois, le théâtre, dans la nuit l’année. L’attaque, menée par un
la sécurité, dans une situation où le de mardi à mercredi, d’une vio- groupe d’une vingtaine
cessez-le-feu n’est respecté ni par lente altercation entre députés d’hommes, s’est produite à non
la Russie, ni par ceux qui la autour d’un projet de loi très loin du mont Chaambi, principal
soutiennent », a affirmé M. controversé renforçant les pou- lieu d’implantation d’une série de
Porochenko. (afp) voirs de la police, nouvel groupes djihadistes. (afp)

**** 10 **** 11
Le Soir Jeudi 19 février 2015
12 NAMUR LUXEMBOURG
L’échevin accusé de harcèlement moral
NAMUR Les tensions entre Tanguy Auspert et une fonctionnaire devant le tribunal
La plaignante, qui est
architecte à la Ville,
reproche notamment
à l’échevin des actes
d’ingérence.
L’avocat de l’échevin
parle d’« un dossier
vide ».
L
es avocats de la partie ci-
vile et de la défense ont
plaidé hier matin pen-
dant plus de trois heures devant
le tribunal du travail de Namur
dans le cadre d’une action en
cessation, action en urgence à la
décision définitive, à la suite de
la plainte d’une architecte, fonc-
tionnaire à la Ville de Namur,
déposée en septembre dernier
contre l’échevin du Patrimoine
Tanguy Auspert (CDH) pour
400.000 euros pour sauver la synagogue Camp’Air : le salon
Fermée depuis août, la synagogue a besoin d’interventions importantes
ARLON
epuis que la synagogue est
D fermée, je suis un peu or-
phelin ! Je n’ai pas envie de de-
venir le juif errant… » Ce cri du
cœur, c’est celui de Jean-Claude
Jacob, le rabbin d’Arlon. Un
rabbin qui n’a plus de syna-
gogue, puisque celle-ci, située
rue Saint-Jean, a dû fermer ses
portes le 12 août 2014 suite à
des problèmes liés à la propaga-
tion de la mérule et à l’humidi-
té. Pour rappel, il s’agit de la
plus ancienne synagogue de
Belgique (elle a été bâtie en
1865), classée depuis 2005 au
patrimoine majeur de Wallonie.
Un superbe bâtiment, très visi-
té, notamment par les groupes
scolaires.
« Il y avait des risques d’ef-
fondrement, résume le rabbin.
La structure risquait de s’écrou-
ler. On a dû fermer quasiment
d’une minute à l’autre. Mais il
semblerait que cela commence à
bouger, au niveau communal
notamment. »
Premières interventions
en 2015
L’échevin des travaux André
Balon (CDH) confirme : « Nous
avons eu une réunion voici
trois semaines pour déterminer
ce qu’il y avait lieu de faire. Le
problème de mérule est encore
important. Il n’est pas neuf,
mais il a fallu du temps pour
obtenir des subventions. Au-
jourd’hui, nous avons l’argent
pour entreprendre des mesures
Vous souhaitez vendre ou louer un bien immobilier d’exception?
harcèlement moral.
Me André-Marie Servais, avo-
cat de la plaignante, demande la
cessation des actes d’ingérence
de la part de l’échevin et que la
Ville prenne des mesures afin
que l’exécution de ces injonc-
tions soit garantie. Quatre griefs
sont reprochés à Tanguy Aus-
pert : l’obstruction à l’engage-
ment, l’ingérence illégale dans le
service administratif, le traite-
ment arbitraire de la fonction de
chef de service et la surcharge de
travail.
En 2009, « M. Auspert a des
préférences liées à la deuxième
candidate qui ne tiennent pas
forcément compte de la légalité.
Il a sorti l’argument que ma
cliente était rouge parce que son
père était le secrétaire régional de
la FGTB namuroise dans les an-
nées 60-70 », a accusé Me Ser-
vais, qui dépeint l’échevin
du « plein air »
La synagogue d’Arlon est la plus ancienne de Belgique, elle a été bâtie en 1865. © D.R.
de conservation du bâtiment : le
démontage de la voûte et l’éli-
mination de la mérule de-
vraient pouvoir se faire encore
cette année. » Coût total de
l’opération : environ 200.000
euros, en partie financés par la
Région wallonne. Il en faudrait
encore 200.000 de plus pour
terminer la rénovation. « Là, on
parle de l’horizon 2016, au
mieux », confie André Balon,
qui réaffirme la réelle volonté
comme un « homme qui a la
dent dure, qui aime le pouvoir et
qui est extrêmement gentil avec
ceux qui se soumettent à lui mais
qui balance, méprise ou sub-
merge de travail ceux qui lui ré-
sistent ».
L’échevin aurait interféré dans
le fonctionnement de l’adminis-
tration, donnant directement
des ordres au personnel. Me Ser-
vais cite une lettre datant de no-
vembre 2011 dans laquelle « le
bourgmestre de l’époque Jacques
Etienne (CDH) fait injonction à
Tanguy Auspert de cesser les in-
gérences, les pressions
constantes, les deadlines impos-
sibles à respecter et les décisions
prises de manière unilatérale ».
Pour Me Delphine Bero, avo-
cate de la Ville de Namur, à qui
la plaignante reproche le
manque de prise de mesures
dans cette affaire, cette lettre est
du Collège de voir avancer le
dossier dans les meilleurs dé-
lais.
En attendant, la communauté
juive (une quarantaine de per-
sonnes) peut se rendre à l’office
dans la synagogue improvisée,
installée dans un bureau de
l’ancien hôtel de police, rue
Paul Reuter. « Nous continuons
à bénéficier de la protection de
la police. Même si cela n’est
guère amusant d’aller prier en
B I E N S D ’ E X C E P T I O N
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« la seule initiative mais qui a
servi puisque l’architecte n’a plus
émis aucun reproche avant le dé-
pôt de sa plainte en septembre
dernier ».
Me Servais reproche également
à la Ville l’enquête menée à l’insu
de sa cliente sur les raisons de
ses absences, causées par un
burn-out selon l’avocat, en vue
d’une éventuelle promotion en
2013. « C’est là encore M. Aus-
pert qui s’oppose à toute progres-
sion de ma cliente », ajoute l’avo-
cat.
Pour la défense, la plaignante
éprouve de la « rancœur » et de
« l’irritabilité » de ne pas avoir
été promue à l’époque. « Mais
un examen de recrutement n’est
pas un examen de promotion,
elle confond les deux depuis le dé-
but », assure l’échevin Auspert.
La défense parle d’un « dossier
vide » tombant dans la « carica-
voyant des policiers armés de-
vant le bâtiment : on préférerait
s’en passer. Précisons toutefois
que je n’ai jamais entendu le
moindre problème lié à l’antisé-
mitisme sur Arlon. Nous
sommes tranquilles. Mais les
tags antisémites que l’on a trou-
vés sur un pont à Habay
laissent penser que tout danger
n’est pas écarté pour autant… »,
explique Jean-Claude Jacob. ■
ROMAIN GOFFINET
Tanguy Auspert, l’échevin namu-
rois du Patrimoine. © BELGA
ture » et d’une histoire dressée
« sur des mensonges et des ru-
meurs ». « Tanguy Auspert n’est
pas celui qui fait la chasse aux
rouges. Il ne connaît nullement
cette femme qui a du reste été en-
gagée. Il a de bonnes relations
avec tous les services sauf celui-
là. Il est vu comme un démi-
neur », précise Me Gilson.
MARCHE Une deuxième édition
e mardi 24 février, la
L deuxième édition du salon
Camp’Air se tiendra au WEX de
Marche-en-Famenne. Ce salon
exclusif en Wallonie est réservé
aux professionnels du tourisme
de plein air et de terroir. Cette
année, il rassemblera une
soixantaine d’exposants du sec-
teur dans 3.000 m2 le temps
d’une journée. Pour cette se-
conde édition, l’accent sera no-
tamment mis sur les logements
insolites mais aussi les nouvelles
tendances et concepts à dévelop-
per chez nous.
En 2013, la province du
Luxembourg a accueilli 550.000
nuitées de plein air sur le million
de nuitées dans l’ensemble de la
Wallonie. Autrement dit, le
Luxembourg est sans aucun
doute la région phare en termes
d’hébergement de plein air. L’or-
ganisation de la seconde édition
de Camp’Air 2015 en est la
preuve. « À notre époque, l’héber-
gement de plein air doit ré-
pondre qualitativement à un be-
soin », dit Christian Alard, l’or-
ganisateur du salon. « Le métier
se professionnalise et il faut pou-
voir répondre à la demande avec
qualité. »
Le salon a d’ailleurs été orga-
nisé avec la collaboration des fé-
dérations wallonnes dédiées au
secteur. « La fédération des cam-
pings de Wallonie, celle de l’ac-
L’avocat de l’échevin constate
que la plaignante « méprisante »
et « plaintive en permanence » a
fait l’objet de critiques au sein de
son service aujourd’hui divisé en
« deux clans », souligne Me Bero.
La Ville a décidé d’augmenter
le personnel architecte en sep-
tembre dernier au sein du Bu-
reau d’étude des bâtiments
(BEB) qui a géré 117 millions
d’euros de travaux en 2014, et de
demander un audit interne
concernant les tensions au sein
de ce service en juin 2014. Le
marché a été attribué en janvier
dernier. Au BEB, « le calme est
revenu depuis deux mois », selon
l’échevin, c’est-à-dire depuis que
la plaignante est en incapacité de
travail.
L’auditeur rendra son avis
écrit le 11 mars. Des répliques
sont attendues le 25 mars et le
jugement le 1er avril. (b) ■
cueil champêtre et celle des gîtes
ont collaboré activement »,
continue l’organisateur. « Le sa-
lon est divisé en six grandes thé-
matiques : les services et équipe-
ments divers, les loisirs et va-
cances, l’Horeca, les équipements
extérieurs et intérieurs, la com-
munication et l’accueil et finale-
ment les logements insolites. Au
total, 48 exposants de produits et
dix partenaires tiendront un
stand sur le salon. En ce qui
concerne les partenaires, cela
concerne des entreprises qui
peuvent amener un plus à l’in-
frastructure de par leur activité
itinérante. Nous avons, par
exemple, une boîte spécialisée
dans les barbecues de plein air à
la broche qui propose notam-
ment de l’autruche. » ■
SYL.C
RETROUVEZ
TOUS LES
PROGRAMMES
DE CINÉMA SUR
12
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

LESMARCHÉS 13
LE POINT SUR LES BOURSES LES INDICES
dernier indice diff. en % il y a un an
Marchés confiants LONDRES STOCKHOLM / COPENHAGUE / HELSINKI U Euronext 100 941,31 +0,86 816,82
DFTSE 100: 6 898,08 -0,00% UStockholm: 1 652,15 1,30% U Next 150
Les Bourses européennes ont clôturé en hausse, saluant la UFTSE Eurotop 100: 3 041,05 0,61% UCopenhague: 830,03 1,77%
2286,31 +0,95 2022,78
confirmation par la Grèce qu’elle allait demander ce jeudi la UHelsinki: 3 389,67 0,77%
D DJIA 18029,85 -0,10 16130,40
U Nasdaq 4906,36 +0,14 4272,78
prolongation de six mois du programme d’aide européen. Cela a U Nasdaq 100 4390,91 +0,13 3679,43
notamment éclipsé des indicateurs économiques décevants aux UFRANCFORT / DAX D S&P 500 2099,68 -0,03 1840,76
Etats-Unis au niveau de la production industrielle, et des mises 10 961,00 D S&P/TSK index (Canada) 886,47 -0,54 806,88
en chantier de nouveaux logements. Sur Euronext Bruxelles, le
0,60% U Hang Seng (Hong Kong) 24832,08 +0,19 22587,72
U Bovespa (Brésil) 50635,92 +0,00 46599,00
Bel20 a progressé de 0,62 % malgré le repli du poids lourd AB U RTS (Russie) 929,35 +3,88 1343,62
InBev (-0,8 %), victime de son succès de la veille. Elia (+4,5 %) a UPARIS / CAC 40 U Mibtel (Italie) 21659,33 +1,85 20478,53
profité d’un relèvement de recommandation de neutre à sur- 4 799,03 U Nikkei 225 (Japon) 18199,17 +1,18 14843,24
0,95%
performance par les analystes d’Exane. D’Ieteren (+3 %) et
Bekaert (+2,4 %) se sont également illustrés. Hors indice, Lotus
UBEL 20 UEuro Stoxx 50
3595,82 +22,23 (+0,62%) 3465,80 +27,36 (+0,80%)
Bakeries (+1,7 %) a progressé malgré le fait que la Banque De- UZURICH / MARCHÉ SUISSE BRUXELLES / AMSTERDAM
groof a abaissé son avis à conserver. EVS (+5,3 %) était recher- 8 800,71 UBel 20: 3 595,82 0,62%
0,60% UBel All-Share: 12 850,00 0,28%
ché à la veille de la publication de ses chiffres annuels. Argen-x UBel Mid: 4 246,88 0,79%
UBel Small: 11 339,19 0,20%
(+9,4 %) a bondi à la suite de l’annonce d’un contrat de licence UMADRID / IBEX 35 ULISBONNE / PSI 20 UAEX: 467,32 0,84%
avec le groupe suisse Lonza concernant la production des traite- UAMX: 698,24 0,68%
10 805,30 5 486,30
UAScX: 679,46 0,62%
ments développés par la société biotechnologique. 1,00% 1,30%

C.B.

PRIX À LA CONSOMMATION EURONEXT BRUXELLES - ACTIONS BELGES ET ÉTRANGÈRES OBLIGATIONS SECTEUR PUBLIC
Indices 01/2015 12/2014 01/2014
santé 2013 100.61 100.40 100.60 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Libellé int. facial cjour c.préc. Volume
normal 2013 99.85 99.98 100.50 BEL20 Emakina Group 9,20 9,20 +0,00 15,00 800 Sipef 51,25 51,72 -0,91 -8,92 5484 04.09.11 3,00+ 104,47 104,47 0
santé 2004 121.51 121.25 121.49 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Eryplast 1,40 1,40 +0,00 -22,22 1200 smartphoto 0,29 0,29 +1,40 -48,21 23713 04.03.15 4,00+ 100,25 100,25 0
normal 2004 122.22 122.38 123.01 AB InBev 106,90 107,75 -0,79 49,25 1137584 Euronav 10,50 10,39 +1,06 10,18 562828 Sofina 95,00 94,99 +0,01 12,09 13229 04.03.15 2,50+ 100,03 100,18 3000
santé 1996 138.24 137.95 138.22 Ackermans & vH. 108,45 107,00 +1,36 32,86 29991 EVS Broadcast Equip. 31,67 30,07 +5,32 -27,38 32965 Softimat 2,17 2,17 +0,00 -25,94 4105 04.06.15 4,10+ 101,17 101,17 0
normal 1996 140.46 140.64 141.37 Ageas 31,85 31,78 +0,20 4,15 443823 Exmar 9,34 9,06 +3,15 -19,59 79280 Solvac 133,00 133,00 +0,00 12,34 254 04.06.15 2,20+ 100,62 100,62 0
santé 1988 166.67 166.32 166.65 Befimmo 66,99 66,90 +0,13 38,59 42045
normal 1988 172.39 172.62 173.51 Bekaert 28,68 28,02 +2,36 9,92 159188 Fagron 34,28 34,16 +0,37 14,27 122937 Spadel 74,94 74,95 -0,01 2,69 1 04.09.15 4,15+ 102,27 102,27 0
Base 1981 233.21 233.51 234.73 Floridienne 74,98 74,99 -0,01 -9,66 20 Sucraf A en B 4,35 4,35 +0,00 335,00 1000 04.09.15 2,05+ 101,03 101,08 3000
Base 74-75 359.17 359.64 361.51 Belgacom 34,94 34,46 +1,41 68,89 892959 Fluxys 'D' 26,30 26,46 -0,57 -5,21 1395 Suez Environ.Co 16,17 16,20 -0,19 28,05 635346 04.12.15 4,00+ 103,06 103,06 0
Base 1971 492.05 492.69 495.25 bpost 23,96 23,78 +0,76 66,45 210586 Fountain 1,79 1,73 +3,47 -28,90 600 Ter Beke 71,80 71,00 +1,13 30,83 1695 04.12.15 2,35+ 101,80 101,80 0
Base 1966 585.00 585.76 588.81 Cofinimmo 108,05 107,25 +0,75 35,85 41295 Galapagos 19,65 19,54 +0,59 7,97 72726 Tessenderlo 24,56 24,05 +2,10 37,87 96642 04.03.16 3,75+ 103,74 103,74 0
Delta Lloyd 17,24 17,30 -0,38 -1,08 1043574
D'Ieteren 30,23 29,34 +3,03 -17,67 52174 Gimv 41,17 41,00 +0,41 18,38 16064 Texaf 34,80 34,80 +0,00 -0,17 236 04.03.16 3,20+ 103,16 103,16 10000

PRIX PÉTROLIERS
Global Graphics 2,39 2,40 -0,42 61,49 68234 Think-Media 0,28 0,28 +0,00 -45,10 7700 04.06.16 4,10+ 105,24 105,24 0
Colruyt 41,54 41,08 +1,13 9,43 169983 Greenyard Foods 14,64 14,20 +3,10 34,93 7367 ThromboGenics 7,90 7,86 +0,48 -59,08 49712 04.06.16 3,25+ 103,91 103,91 0
Elia 39,65 37,96 +4,47 19,60 110333 Hamon 9,50 9,22 +3,04 -38,19 10235 Tigenix 0,75 0,75 +0,13 -16,22 401388 04.09.16 4,35+ 106,58 106,58 0
Essence(euro/l) Delhaize Group 77,16 76,82 +0,44 59,65 344273 Home Invest Belg. 93,55 93,55 +0,00 28,38 2745 Total 47,26 47,28 -0,03 12,06 5353346 04.12.16 4,00+ 106,86 106,86 0
GBL 76,46 75,93 +0,70 14,53 68187
Super sans plomb 95 10ppm : 1,4230 (+0,0200) IBA 18,70 18,73 -0,16 141,29 17728 Tubize (Fin.de) 55,42 55,18 +0,43 10,76 4368 04.12.16 4,00+ 106,89 106,86 1766000
GDF Suez 18,68 18,74 -0,32 14,52 4637387
Super sans plomb 98 10ppm : 1,4880 (+0,0160) Iep Invest 4,90 4,84 +1,24 81,36 1974 U&I Learning 1,50 1,50 +0,00 -3,85 50 04.03.17 3,75+ 107,33 107,33 0
Diesel(euro/l) KBC 53,12 51,99 +2,17 19,17 876948 Immo Moury 56,00 53,98 +3,74 18,45 347 Unitronics 1,08 1,09 -0,92 31,71 650 04.03.17 2,35+ 104,46 104,46 0
Solvay 123,65 122,70 +0,77 13,07 193989 Immobel 47,22 47,50 -0,59 30,19 1202 Van de Velde 46,25 46,00 +0,54 38,37 13693 04.06.17 3,50+ 107,65 107,64 60000
Gasoil routier à faible teneur en soufre : 1,2930 Telenet Group Holding 50,21 49,46 +1,51 13,30 84792 ING Groep 12,62 12,38 +1,90 19,00 19861251 VGP 27,52 25,60 +7,48 52,95 2432 04.09.17 3,40+ 108,23 108,23 0
Gaz(euro/l) UCB 65,26 65,02 +0,37 21,39 343039
Umicore 37,02 36,40 +1,70 10,70 604932 Intervest Offices & 27,28 26,50 +2,96 52,66 8906 Vastned Retail Belgium 60,50 61,50 -1,63 18,56 1342 04.12.17 3,35+ 108,85 108,85 0
LPG : 0,4960 (+0,0410) Jensen-Group 19,47 19,48 -0,05 40,81 9622 Vranken-Pommery 25,50 25,21 +1,15 15,80 2528 04.03.18 3,25+ 109,31 109,28 90000
Propane Vrac >2000l : 0,4656 (+0,0301) KBC Ancora 29,57 28,91 +2,28 2,67 53702 Warehouses 65,20 65,12 +0,12 29,02 418 04.06.18 3,00+ 109,19 109,18 1000
Mazout(euro/l) AUTRES ACTIONS Keyware Technologies
Kinepolis
0,61
40,24
0,60
39,66
+1,67
+1,48
-21,04
75,40
6274
26966
WDP 73,47
Wereldhave Belgium 104,15
72,35
102,00
+1,55
+2,11
46,18
36,44
32493
3374
04.09.18
04.12.18
2,75+
3,00+
108,94
110,47
108,94
110,47
0
0
Gasoil de chauffage, min.2000 l : 0,6466 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol.
Gasoil de chauffage extra, min.2000 l : 0,6588 4Energy Invest 3,15 3,15 +0,00 -30,00 196 Leasinvest 94,10 92,92 +1,27 30,48 1913 Zenitel 0,84 0,78 +7,69 12,80 4808 04.03.19 3,75+ 114,09 114,10 15000
Ablynx 11,26 11,04 +2,04 27,23 162213 Lotus Bakeries 1185,10 1165,05 +1,72 47,90 985 Zetes Industries 26,12 26,08 +0,15 41,74 3180 04.06.19 3,75+ 114,93 114,93 0
ABO-Group 4,83 5,00 -3,34 -87,92 2600 MDxHealth 5,52 5,70 -3,16 60,00 299047 04.09.19 3,50+ 114,61 114,57 5000
DPétrole brent en dollar par baril Accentis
Aedifica
0,02
60,00
0,02
59,50
+5,30
+0,84
19,55
21,79
416066
11258
MediVision
Melexis
0,01
48,61
0,01
48,12
+0,00
+1,01
—
85,24
1000
47710
04.12.19
04.03.20
4,20+
3,10+
118,61
114,00
118,60
114,00
85000
0
60,53 -2,00 (-3,20%) Agfa-Gevaert 2,15 2,13 +0,75 4,32 187629 Miko 76,95 76,99 -0,05 13,78 407 Rég. Wall. int. facial cjour c.préc. Volume
Alcatel-Lucent 3,50 3,40 +2,76 11,87 19871662 Mobistar 19,62 19,70 -0,41 40,24 150733 28.09.19 0,78+ — — 0
ArcelorMittal 9,88 9,69 +1,91 -17,11 11398292 Montea 37,25 37,40 -0,40 34,85 5942 08.04.30 4,25+ — 100,00 0
Ascencio 60,28 60,00 +0,47 23,50 3117 Mopoli (gew.) 328,07 328,07 +0,00 — 4
Atenor Group

Banimmo
42,02

8,35
42,04

8,30 +0,60
-0,06 27,64

0,60
5329

5600
Moury Construct

Neufcour-Cie Fin.
131,90

8,60
130,00

8,60
+1,46

+0,00
39,33

—
70

5
Aux côtés du Soir
bpost 23,96 23,78 +0,76 66,45 210586 NewTree 2,20 2,20 +0,00 -23,61 988
Banque Nationale 3405,35 3422,00 -0,49 12,49 150 Nyrstar 3,58 3,58 -0,06 48,67 682965
Barco
Belreca
57,77
95,00
57,70
95,00
+0,12
+0,00
9,28
—
19121
10
Option
Pairi Daiza
0,29
46,50
0,29
46,53
-2,05
-0,06
-15,88
-3,35
174348
69 soutient
TAUX D'INTÉRÊT
Beluga
Brederode
Campine
1,59
31,78
12,21
1,59
31,75
12,21
+0,00
+0,09
+0,00
-32,98
16,57
-6,79
215
13888
450
PCB
Peugeot
Picanol
5,24
14,40
35,90
4,86
13,50
36,00
+7,82
+6,71
-0,29
-33,08 170
-56,28 10385648
20,45 3546
les
Couronne danoise
3 mois
-1,650
1 an
-0,800
Care Property Invest
Catala
16,14
11,80
15,80
11,80
+2,18
+0,00
21,20
—
3367
16
Quest For Growth
RealDolmen
8,70
18,26
8,70
18,44
+0,00
-1,00
13,06
-20,21
12336
4158 entrepreneurs
Couronne norvégienne 1,395 2,150 CFE 95,10 95,06 +0,04 47,98 19864 Recticel 4,96 4,98 -0,36 -25,23 85049
CMB 13,79 13,50 +2,15 -32,56 38663 Resilux 129,90 126,30 +2,85 27,10 5970
www.lesoir.be/entrepreneur
Couronne suédoise -0,145 1,750
Co.Br.Ha. 2438,00 2250,00 +8,36 40,22 2 Retail Estates 73,12 73,61 -0,67 34,33 2795
Couronne tchèque 0,040 0,510
Connect Group 1,54 1,53 +0,46 -20,36 200 RHJ International 4,43 4,31 +2,88 23,40 73905
Dollar aus. 2,535 2,835 Cie du Bois Sauvage 217,80 215,30 +1,16 -1,20 672 Rosier 192,11 197,00 -2,48 -3,94 25
Dollar can. 0,885 1,135
Dollar H.K. 0,376 0,867 De Rouck Geomatics 0,09 0,09 +0,00 -10,00 1000 Roularta Media 11,13 11,21 -0,71 -6,71 1496
Dollar Sing. 0,400 0,812 Deceuninck 1,93 1,96 -1,63 -17,49 54685 RTL Group 87,10 86,09 +1,17 1,45 11658
Dollar U.S. 0,450 0,980 Dexia 0,03 0,03 +0,00 -40,00 3905868 Sabca 34,77 34,77 +0,00 -14,90 28
Eckert-Ziegler 1,35 1,40 -3,15 -37,16 4226 Sapec 29,00 28,50 +1,74 -41,53 924
Euribor (360j) 0,048 0,255
Econocom Group 7,89 7,80 +1,10 -3,00 165153 Sioen Industries 13,50 13,82 -2,32 58,75 18440
Euro 0,065 0,675
Franc suisse -1,275 -0,965
Livre U.K. 0,600 1,410
Yen -0,005 0,150
BOURSES ÉTRANGÈRES
UTaux Belge 10 ans Iberdrola Madrid EUR 5,80 5,82 25,87 Volvo A Stockholm SEK 98,05 96,35 4,05 Twitter Nyse USD 47,82 48,03 -16,38
0,559 +0,007 (+1,27%) LES ACTIONS EUROPÉENNES ING Amsterdam EUR 12,62 12,38 19,00 United Technologies Nyse USD 121,99 121,32 6,54
Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % INTESA SANPAOLO Milan EUR 2,89 2,84 29,68 Verizon Commun. Nyse USD 48,94 49,18 5,74
cours précéd. 1 an L'Oréal Paris EUR 155,45 155,40 27,52 LES ACTIONS AMÉRICAINES Wal-Mart Stores Nyse USD 86,29 85,96 13,42
ABB Zurich CHF 20,13 19,85 -11,78 LVMH Moet Hen. Paris EUR 158,75 157,60 29,76 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % Walt Disney Co Nyse USD 103,86 104,12 31,41
Aegon Amsterdam EUR 6,65 6,53 -2,43 cours précéd. 1 an
Ahold Amsterdam EUR 16,45 16,28 23,58 MUENCH.RUECKVERS.VNFrancfort EUR 180,10 179,75 13,91 3M Nyse USD 167,40 166,92 26,34 Yahoo! Inc Nasdaq USD 43,64 43,53 13,86
Nestlé N Zurich CHF 71,10 71,20 7,88
Air Liquide
ALLIANZ SE VNA O.N.
Paris EUR
Francfort EUR
114,90
146,45
114,10 28,82
147,00 13,51 Nokia Oyj Helsinki EUR 7,10 7,06 35,25
Alcoa
Amer.Express
Nyse
Nyse
USD
USD
15,85
79,78
15,75 38,52
79,08 -11,15 AUTRES ACTIONS
Norsk Hydro Oslo NOK 46,01 47,00 56,93 Amgen Inc. Nasdaq USD 155,78 154,24 24,55 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± %
Alstom Paris EUR 28,64 28,88 41,95 Novartis N Zurich CHF 95,85 95,50 29,58 Apple Inc Nasdaq USD 128,71 127,83 64,49 cours précéd. 1 an
ANGLO AMERICAN Londres PNC 1259,00 1235,00 -20,43 Barrick Gold Corp Toronto CAD 15,21 14,87 -33,50
ArcelorMittal Amsterdam EUR 9,88 9,69 -18,14 Orange Paris EUR 15,44 16,07 65,91 AT&T Inc Nyse USD 34,49 34,71 4,71 Bombardier Toronto CAD 2,65 2,70 -26,63
AstraZeneca Plc Londres PNC 4485,00 4552,50 11,77 Philips Koninklijke Amsterdam EUR 25,52 24,98 -3,28 Bank of America Corp Nyse USD 16,30 16,63 -0,42 Canon Inc. Tokyo JPY 3801,00 3803,00 26,47
COURS INDICATIFS EN € Axa Paris EUR 21,00 20,60 5,29 Renault Paris EUR 83,11 81,02 13,85 Boeing Nyse USD 151,17 149,92 15,18 China Mobile Ltd Hong-Kong HKD 106,90 107,20 45,04
Repsol Madrid EUR 17,04 16,86 -4,37 Caterpillar Inc Nyse USD 84,80 85,38 -11,57 China Oceanwide Hong-Kong HKD 0,96 0,94 50,79
Banco Santander SA Madrid EUR 6,41 6,31 -3,86 Roche Holding Zurich CHF 254,00 250,50 -4,75 Chevron Corp Nyse USD 110,44 112,40 -0,95
18/02 17/02 Barclays Londres PNC 260,35 257,55 0,59 Gazprom Moscou USD 4,30 4,30 10,54
Dollar US 0,8794 0,8760 BASF SE NA O.N. Francfort EUR 82,93 82,24 0,05 ROYAL BANK SCOT Londres PNC 396,50 386,50 9,86 Cisco Systems Nasdaq USD 29,48 29,31 29,92 Gold Fields Johannesbo ZAR 51,36 53,21 19,02
BAYER AG NA Francfort EUR 125,05 125,65 24,47 Royal Dutch Shell-A Londres PNC 2154,00 2151,50 1,06 Citigroup Inc Nyse USD 51,42 51,69 4,38 Harmony Gold Mining Johannesbo ZAR 28,36 28,50 -18,89
Livre britannique 1,3565 1,3452
BBVA Banco Frances S Madrid EUR 5,08 5,08 178,54 RWE AG ST O.N. Francfort EUR 23,81 24,04 -16,68 Coca-Cola Nyse USD 41,73 41,81 7,40 Hitachi Tokyo JPY 819,60 780,20 -0,74
Franc suisse 0,9340 0,9406 Saint-Gobain Paris EUR 40,81 40,26 -0,01 DuPont de Nemours Nyse USD 76,31 76,43 18,50 Honda Motor Tokyo JPY 3949,00 3932,00 4,94
Couronne suédoise 0,1047 0,1050 BHP Billiton Plc Londres PNC 1587,50 1587,50 -16,97 Sanofi Paris EUR 86,71 85,53 18,44 eBay Inc Nasdaq USD 56,90 56,42 3,00
Couronne 0,1170 0,1167 BNP Paribas Paribas EUR 50,91 49,52 -12,80 Lukoil Moscou USD 59,35 61,30 3,94
Courone danoise 0,1343 0,1343 BP Londres PNC 451,30 452,00 -7,32 SAP SE O.N. Francfort EUR 60,53 60,48 3,74 ExxonMobil Corp Nyse USD 91,01 93,05 -1,13 Marubeni Corp. Tokyo JPY 720,70 715,00 0,56
Dollar canadien 0,7063 0,7080 BR.AMER.TOB. Londres PNC 3603,50 3663,50 17,85 Schneider Electric SE Paris EUR 70,01 69,15 10,23 Facebook Nasdaq USD 76,71 75,60 12,68 Mitsubishi Corp Tokyo JPY 2326,50 2326,00 17,83
Carrefour Paris EUR 29,14 28,98 11,31 SIEMENS AG NA Francfort EUR 96,80 95,64 0,21 General Electric Nyse USD 25,25 25,17 -2,21 Mitsui & Co. Tokyo JPY 1634,00 1635,00 6,03
Yen japonais 0,0074 0,0074 Société Générale Paris EUR 40,04 38,50 -14,94 General Motors Co Nyse USD 37,19 37,24 3,59 NEC Corporation Tokyo JPY 342,00 327,00 5,83
Dollar australien 0,6850 0,6853 Statoil Oslo NOK 146,70 146,40 -7,52
Crédit Agricole Paris EUR 12,88 11,98 19,42 Google-Cl.C Nasdaq USD 539,70 542,84 -9,74
Dollar néo-zélandais 0,6602 0,6605 DAIMLER AG NA O.N. Francfort EUR 83,63 82,44 23,51 Nomura Holdings Inc. Tokyo JPY 696,40 681,10 -1,58
Rand sud-africain 0,0752 0,0756 Danone Paris EUR 58,22 57,85 15,56 STMicroelectronics Paris EUR 7,80 7,73 24,96 Hewlett-Packard Nyse USD 38,15 38,53 28,35 NTT Tokyo JPY 7213,00 7208,00 31,77
DEUTSCHE BANK AG NAFrancfort EUR 28,89 28,38 -16,63 TELECOM ITALIA Mila,n EUR 1,04 1,04 20,93 Home Depot Nyse USD 111,99 112,00 43,72 NTT DOCOMO Inc Tokyo JPY 2106,00 2094,50 29,37
Telefónica Madrid EUR 13,15 13,14 16,34
DEuro en dollar
DEUTSCHE BOERSE NA Francfort EUR 69,10 69,21 16,24 IBM Nyse USD 162,19 160,96 -12,37 PetroChina Co Ltd Hong-Kong HKD 8,98 8,71 9,71
Tesco Londres PNC 242,70 244,35 -25,37 Intel Corp Nasdaq USD 34,26 34,74 40,32 Sony Corporation Tokyo JPY 3174,50 3125,00 81,90
DT.TELEKOM AG NA Francfort EUR 15,60 15,76 29,61 Total Paris EUR 47,26 47,28 6,36 Johnson & Johnson Nyse USD 99,96 100,44 8,28
1,1396 -0,0014 (-0,12%) Diageo Plc Londres PNC 1866,50 1885,50 1,07
UBS AG Zurich CHF 16,35 16,20 -13,09
Sumitomo Corp Tokyo JPY 1277,50 1267,00 -3,21
E.ON SE NA Francfort EUR 13,44 13,58 -2,27 JPMorgan Chase & Co Nyse USD 59,37 60,10 3,35 Tokyo Elec. Power Tokyo JPY 475,00 481,00 2,78
ENEL Milan EUR 3,91 3,87 5,40 UNICREDIT Milan EUR 5,74 5,57 -7,63 McDonald's Corp Nyse USD 94,58 94,35 -1,49
ENI Milan EUR 16,25 15,72 -8,87 Unilever Cert. Amsterdam EUR 36,86 37,04 30,66 Merck & Co Nyse USD 58,80 58,79 6,04
Vesuvius Londres PNC 463,70 445,40 -4,60 Microsoft Corp Nasdaq USD 43,53 43,58 15,84
Ericsson A Stockholm SEK 102,80 101,10 30,12 VINCI Paris EUR 52,48 52,49 -0,46 Nyse USD 44,10 43,84 15,43
GDF Suez Paris EUR 18,68 18,74 7,48
GENERALI ASS Milan EUR 18,22 18,14 8,43 Vivendi Paris EUR 20,94 20,82 1,55 Pfizer Inc Nyse USD 34,48 34,58 8,27
GlaxoSmithKline Londres PNC 1555,50 1547,50 -8,08 VODAFONE GRP. Londres PNC 225,45 231,25 3,93 Procter & Gamble Nyse USD 86,26 85,49 7,67
HSBC HLDGS.UK Londres PNC 605,50 602,80 -6,90 VOLKSWAGEN AG ST Francfort EUR 213,05 209,10 7,01 Tesla Motors Inc Nasdaq USD 204,46 204,35 3,09

OR : PIÈCES ET LINGOTS FONDS

cours du jour
acheter vendre
Napoleon 196,00 201,75 FONDS D'ASSURANCE ETHIAS ASSURANCES
BOOST Invest Dolce-c 1202 EUR 116,43 116,65 8,70
FONDS D’EPARGNE PENSION
Souv. Ancien 253,50 261,25 Titre Date Devise Dernier Cours Rendement Titre Date Devise Dernier Cours Rendement
BOOST Invest Europ-c 1202 EUR 171,64 170,98 11,35
Souv. Nouv. 253,50 261,25 cours précédent 1 an cours précédent 1 an
BOOST Invest World-c 1202 EUR 166,25 164,62 20,47
50 pesos mex. 1264,50 1293,25 Accent Pension Fund-c 1102 EUR 226,59 227,32 6,22
ALLIANZ ING ASSURANCES Arg.Fonds de Pension-c 1702 EUR 105,27 105,17 10,79
Maple leaf 1072,50 1102,00 Allianz Capital Bonds Euro-c 1602 EUR 176,84 176,72 9,95
Florin 205,50 210,25 ING Life M.F.Eur.Sect.Eq.-c 1202 EUR 366,90 362,37 18,74 AXA B Pension Fd Balanced-c 1702 EUR 174,05 174,03 13,65
Allianz Capital Invest-c 1602 EUR 584,26 582,77 19,01 ING Life M.F.Wld Sect.Eq.-c 1202 EUR 271,19 265,76 29,55
Louis suisse 201,00 207,00 Belfius Pension Fd High Eq.-k 1702 EUR 121,18 121,06 13,19
Allianz Capital Invest Euro-c 1602 EUR 116,51 116,21 9,94 ING Multicol.Mix Blue-c 1202 EUR 352,55 353,22 13,36 Belfius Pension Fd Low Eq.-c 1702 EUR 108,16 108,15 8,92
Krugerrand 1/1 1072,50 1102,00 Allianz Capital Security-c 1602 EUR 226,29 226,13 5,01 ING Multicol.Mix Red-c 1202 EUR 355,28 352,58 23,20 BNPP B Pension Balanced-c 1702 EUR 174,05 174,03 13,65
50 ECU 528,25 539,00 LES AP ASSURANCES ING Multicol.Mix White-c 1202 EUR 365,76 365,35 17,32 BNPP B Pension Balanced F-c 1702 EUR 174,05 174,03 13,65
Belge 195,00 203,00 DVV Horizon 1-c 1602 EUR 11,79 11,78 4,15 Managed Funds Balanced-c 1802 EUR 2,38 2,38 14,42 BNPP B Pension Growth-c 1702 EUR 145,33 145,21 14,60
Lingot (kg.) 33900,00 34410,00 DVV Horizon 3-c 1602 EUR 15,64 15,56 6,47 Managed Funds Dynamic-c 1802 EUR 1,85 1,85 19,35 BNPP B Pension Stability C-c 1702 EUR 144,82 144,89 12,40
DVV Horizon 5-c 1602 EUR 14,97 14,86 10,81 Managed Funds Stability-c 1802 EUR 1,98 1,98 9,39 BNPP B Pension Stability F-c 1702 EUR 144,82 144,89 12,40
UOr USD/once
Source: www.GoldForex.be DVV Horizon 7-c 1602 EUR 13,41 13,31 12,69 Hermes Fonds de Pension-c 1102 EUR 158,97 158,85 11,03
DELTA LLOYD LIFE
DVV Horizon 9-c 1602 EUR 12,68 12,53 20,53 DLL BelEquity Fund-c 1702 EUR 672,17 665,70 20,23 Inter-Bourse-Hermes-c 1102 EUR 167,41 166,71 10,43
Metropol.-Rentastr.Gr.(7)C 1702 EUR 223,92 223,72 14,66
1210,74 +0,68 (+0,06%) AXA ASSURANCES DLL Empl.Benefit Strat.High-c 1702 EUR 76,20 75,24 19,53
Pricos-c 1702 EUR 380,57 380,21 12,48
Piazza AIM Euro Equities-c 1602 EUR 49,08 49,15 7,82 DLL Empl.Benefit Strat.Low-c 1702 EUR 94,36 93,81 15,58
DLL Empl.Benefit Strat.Med.-c 1702 EUR 86,12 85,34 18,79 Pricos Defensive-c 1702 EUR 86,95 86,94 10,98
Piazza Carm Invest-c 1602 EUR 181,77 181,90 21,42
DLL EuroEquity Fund-c 1702 EUR 79,56 78,21 13,01 Record Top Pension Fund-c 1702 EUR 113,86 113,90 11,54
Piazza Carm Patrim-c 1602 EUR 164,91 165,15 15,54
DLL World Equity Fund-c 1702 EUR 74,46 73,07 20,99 Star Fund-c 1702 EUR 169,04 169,11 12,51
BELFIUS ASSURANCES
Belfius Life Bds corp.Euro-c
Belfius Life Bds Lg.Tm Euro-c
1702
1702
EUR
EUR
43,06
64,36
43,12
64,60
6,48
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Belfius Life Eq.Europe Index-c 1602 EUR 31,83 31,79 13,80 Les sicavs, les actions, les taux de change, ...
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13
Le Soir Jeudi 19 février 2015

14 L'ÉCONOMIE

Electrabel accusé Exit les banques,

place aux marchés
d’organiser la pénurie FINANCE L’Europe aide l’union des capitaux
près l’union bancaire, sument alors le risque. En théo-

ÉLECTRICITÉ Échanges tendus entre Ecolo et la ministre A l’union des marchés. Pour
lever les obstacles au finance-
ment, la Commission euro-
Ecolo accuse péenne lance une grande
consultation sur l’union des
Electrabel d’organiser marchés des capitaux, portant le
la pénurie d’électricité nom marketing de #Capital-
en fermant ses centrales MarketsUnion. Objectif : doper
la croissance européenne.
thermiques. « L’union des marchés des ca-
La société pitaux a pour objectif de libérer
et la ministre s’indignent. des liquidités qui sont actuelle-
ment abondantes, mais paraly-
sées, afin de les mettre au service
rie, rendre les crédits échan-
geables implique de pouvoir les
sortir du bilan des banques, ce
qui libère des capitaux imposés
par les règles prudentielles et qui
serviront, in fine, à accorder de
nouveaux crédits et financer
l’économie européenne.
Mais la titrisation a mauvaise
presse depuis que le processus
est à l’origine de la crise des sub-
primes. « Nous n’allons pas reve-
nir aux vieux jours des sub-
primes. Notre porte sera fermée

H
ier, Ecolo avait planifié
une sortie médiatique
sur la thématique éner-
gétique. Portée par le tandem
Jean-Marc Nollet et Kristof Cal-
vo, cette sortie se résume en deux
points : cogner sur Electrabel et
proposer une alternative.
Le titre du point presse en dit
long : « Electrabel organise la pé-
nurie. » Les Verts accusent
l’énergéticien de vouloir décon-
necter près de 1.500 MW de cen-
trales thermiques du réseau élec-
trique en 2015, ce qui va accen-
tuer le risque de pénurie en élec-
tricité… et ce qui leur permet
d’imposer la prolongation décen-
nale des deux réacteurs de Doel 1
et 2. Mais Electrabel pousse le
vice plus loin (toujours selon
Ecolo) : l’énergéticien sait que les
centrales qu’il va fermer vont ren-
trer, moyennant rémunération,
dans la réserve stratégique qui
permet de réduire le risque de pé-
nurie. La ministre de l’Energie
Marie-Christine Marghem a en
effet annoncé qu’elle recherchait
2.750 MW de capacités de pro-
duction pour garnir la réserve
stratégique de l’hiver prochain.
Bref : Electrabel serait gagnant
sur toute la ligne d’après les Verts.
Les réactions ne se sont pas fait
attendre. « De telles affirmations
démontrent une grande mécon-
naissance de la réalité du secteur
de l’énergie tant en Belgique qu’en
Europe », a commenté Electra-
bel. « Ce n’est pas Electrabel qui
organise la pénurie. La situation
actuelle est la conséquence d’une
absence de politique énergétique
depuis plus de 10 ans », a pour sa
Jean-Marc Nollet et Kristof Calvo « méconnaissent le secteur », selon les dires d’Electrabel. © PHOTO NEWS.
part commenté la ministre Mar-
ghem (dont le parti est au pouvoir
au Fédéral depuis 15 ans).
Faute de rentabilité
Nuançons. La fermeture de
centrales thermiques au gaz est
une problématique qui concerne
toute l’Europe. Depuis l’essor du
renouvelable, prioritaire sur le
réseau et dont le coût de produc-
tion est nul (c’est l’installation qui
coûte cher), les centrales ther-
miques tournent nettement
moins et ferment les unes après
les autres, faute de rentabilité.
Les centrales d’E.On à Vilvorde
et d’EDF Luminus à Seraing ont
déjà fermé boutique l’année pas-
sée, et constituent l’actuelle ré-
serve stratégique. Elles peuvent
donc être appelées à tout mo-
ment en hiver, à la demande de
l’Etat, en échange d’une rémuné-
ration fixe. Et les nombreuses
centrales thermiques qui ferme-
ront en 2015 (elles l’ont annoncé
15 mois à l’avance, comme impo-
sé par la loi) devraient entrer
dans cette même réserve d’ici
quelques mois.
Une question s’impose : peut-
on reprocher à une entreprise
privée d’agir dans son propre in-
térêt avant de penser à l’intérêt
public ? De privilégier une ré-
serve avec rémunération fixe plu-
tôt qu’une situation non ren-
table ? « Oui », à en croire Ecolo.
« Non », d’après les autres.
De manière plus constructive,
Ecolo propose de confier une
nouvelle mission au régulateur
(Creg) : s’assurer de la non-renta-
bilité des centrales dont la ferme-
ture est annoncée. Au cabinet
Marghem, on répond que ce
principe est « contre le méca-
nisme de libre marché ». Electra-
bel avance, lui, que « personne ne
prend la décision de fermer une
centrale performante de gaieté de
cœur ». Rappelons encore que la
Creg est déjà chargée de vérifier
que la rémunération versée aux
centrales de la réserve straté-
gique est raisonnable. ■
XAVIER COUNASSE
LE CHIFFRE
1.668 MW en moins
« Pas moins de 87 % des
centrales thermiques qui
fermeront en 2015 sont la
propriété d’Electrabel, soit
1.452 mégawatts (MW) sur
un total de 1.668 MW. Ceci
correspond à trois fois Doel
1 », avance le chef de file
Ecolo Jean-Marc Nollet, en
se basant sur des questions
parlementaires et des
chiffres d’Elia, gestionnaire
du réseau de transport
d’électricité. L’ordre de gran-
deur est confirmé par Elec-
trabel, qui rappelle tout de
même avoir respecté la loi
en annonçant la fermeture
15 mois à l’avance.
La plupart de ces centrales
au gaz ou biomasse de-
vraient intégrer la réserve
stratégique, subsidiée par
l’Etat, dès l’hiver prochain.
X.C.
des entreprises européennes, et
en particulier des PME », a dé-
claré le commissaire européen à
la stabilité et aux services finan-
ciers. La consultation lancée par
Jonathan Hill sera ouverte pen-
dant 3 mois. Les résultats per-
mettront d’établir les bases d’un
plan d’action pour libérer le fi-
nancement non bancaire.
Car les entreprises d’Europe
sont toujours très liées aux
banques, contrairement aux
Etats-Unis où elles n’hésitent
pas à se financer sur les mar-
chés. Si l’Europe avait imité ses
cousins américains entre 2008
et 2013, c’est 90 milliards d’eu-
ros supplémentaires qui au-
raient pu être investis dans les
sociétés européennes et donc
booster la croissance, estime la
Commission. Avec la nouvelle
union, l’Europe veut lever les
obstacles qui empêchent la ren-
contre entre les agents qui ont
besoin de financement et les in-
vestisseurs.
Titrisation : le retour
Sauf que pour encourager
cette union des marchés des ca-
pitaux et contourner les
banques, il faut que des titres
d’investissement soient mis sur
le marché par les banques préci-
sément. Et créer des instru-
ments financiers regroupant des
actifs (pour la plupart des cré-
dits) pour les vendre à des in-
vestisseurs, cela s’appelle la titri-
sation. Les institutions finan-
cières regroupent plusieurs cré-
dits et les revendent par tranche
à des investisseurs qui en as-
aux instruments de titrisation
complexes, opaques et risqués
qui ont favorisé la crise », a as-
suré le commissaire lors de l’an-
nonce des consultations. Cette
fois-ci, l’Europe veut garantir
une « titrisation de haute quali-
té » ne permettant de titriser que
des prêts transparents et de qua-
lité.
L’Europe aidera donc les
banques à redévelopper leurs ac-
tivités de titrisation, ce qui ar-
range bien les institutions finan-
cières. En échange, elles pro-
mettent de ne pas revendre des
produits toxiques et opaques
comme ce fut le cas lors du déra-
page des subprimes. Pendant
que la consultation ouvre la voie
aux marchés des capitaux pour
jouer un plus grand rôle dans le
financement de l’économie et
contournant les banques, elles
en restent les principaux acteurs
en tant qu’émetteurs, investis-
seurs et intermédiaires. ■
MORGANE KUBICKI
Le commissaire européen des
Finances, Jonathan Hill. © REUTERS

« Sur le marché de l’énergie, diagonale Les drones-livreurs d’Amazon et Google

ont du plomb dans l’aile aux Etats-Unis
il faut une longueur d’avance » la fin de l’année 2013, Ama- Des conditions jugées favo-

ENTREPRISES Un nouveau prix récompense les jeunes managers

ENTRETIEN
op Management et Le Soir
T lancent le Young Top Mana-
ger de l’année. En pratique, onze
candidats francophones sont en
lice pour deux prix.
Grégoire Dallemagne est no-
miné dans la catégorie « CEO »
qui récompense des jeunes pa-
trons ayant eu le courage de
prendre des responsabilités au
sein d’une entreprise existante.
A 43 ans, cet ingénieur com-
mercial de formation n’est pas
inconnu dans le monde de l’en-
treprise belge puisqu’il a fait par-
tie du comité de direction de
Belgacom. Il est depuis 2011 à la
tête d’EDF Luminus, filiale du
groupe français EDF et
deuxième fournisseur d’électri-
cité et de gaz chez nous, avec 1,7
million de clients et 20 % de
parts de marché.
Heureux de figurer parmi les 5
nominés « CEO » des jeunes Top
Managers de l’année ?
C’est une belle reconnaissance.
Le marché de l’énergie a traversé
une longue crise qui a bien
sûr touché notre entre-
prise. Tout le monde, au
sein d’EDF Luminus, a
été mobilisé afin de
garder le cap. Nous parlons ici
d’une grande équipe de près de
1.000 collaborateurs.
Selon vous, pourquoi avez-vous
été sélectionné ?
J’imagine que cette décision est
liée à la profonde transforma-
tion d’EDF Luminus. Notre
corps de métiers est de fournir de
l’électricité et du gaz. Or, comme
vous le savez, les conditions de
marché se sont fortement détério-
rées ces dernières années. Plutôt
que d’attendre, nous avons déve-
loppé un nouveau métier au sein
de l’entreprise. EDF Luminus
fournit désormais également des
solutions énergétiques. Nous
conseillons nos clients qui
veulent par exemple diminuer
leur émission de Co2. L’orienta-
tion client est au centre de notre
Grégoire
Dallemagne,
patron d’EDF
Luminus
depuis 2011.
© D.R.
stratégie. EDF Luminus est
d’ailleurs le fournisseur qui re-
çoit le moins de plaintes ! Pour
arriver à ce résultat, nos em-
ployés passent tous par le centre
d’appel, ils sont de cette manière
parfaitement conscients des réa-
lités du marché. Par ailleurs, en
2014, nous avons gagné une di-
zaine de milliers de nouveaux
contrats.
Vos techniques de management
innovantes ont convaincu. Quel
est votre secret ?
J’ai essayé d’apporter chez EDF
Luminus un maximum de lea-
dership, une vraie capacité à me-
ner des équipes. Selon moi, une
culture d’entreprise positive est
primordiale. Je ne sais pas si
c’est une technique innovante
mais je travaille à sa mise en
place depuis mon arrivée. Je
mise beaucoup sur l’entrepre-
neurship, l’esprit d’initiative et
le droit à l’erreur. Dans un mar-
ché comme le nôtre, très compéti-
tif et en perpétuelle évolution, il
faut toujours avoir une longueur
d’avance sur la concurrence. ■
Propos recueillis par
AMANDINE CLOOT
Plus d’infos suryoungtopmanager.com.
A zon créait le buzz avec une
petite vidéo : on y voyait un drone,
rables dans des secteurs comme
l’industrie, l’agriculture ou la mé-
muni d’une caméra et piloté à dis- téorologie, ou encore pour des
tance, effectuer la livraison d’un missions de sécurité, de sur-
colis commandé sur le site du
géant du commerce en ligne di-
rectement dans le jardin du client.
veillance des réseaux de trans-
ports ou d’énergie. Selon la FAA, le
ciel américain devrait intégrer
Dans le même temps, Jeff Bezos, 7.500 drones civils au cours des
l’emblématique patron de la firme Livrer un colis par drone ? Ama- cinq prochaines années. L’associa-
de Seattle, assurait que ce service zon y croit. © D. R. tion américaine des fabricants de
de livraison d’un genre nouveau, drones évoque un potentiel de
baptisé « Amazon Prime Air », zaine de kilomètres du continent. 100.000 créations d’emplois et de
pourrait être opérationnel d’ici 82 milliards de dollars de revenus
« quatre à cinq ans ». Régulation restrictive en dix ans.
Une annonce et une démonstra- Confiant dans le potentiel de Mais pour les drones-livreurs,
tion accueillies avec beaucoup de cette innovation, Jeff Bezos inter- ces règles sont trop restrictives.
scepticisme. Aussitôt, on imagine pellait même l’Administration de « La FAA doit rapidement compléter
la pagaille créée dans le ciel par un l’aviation civile américaine (FAA), cette réglementation pour répondre
ballet de drones-livreurs : risques pour qu’elle autorise au plus vite aux besoins de notre secteur, a ré-
de collisions aériennes, de crashs ce type de vols commerciaux aux agi Paul Misener, vice-président
sur les zones habitées, mais aussi Etats-Unis. La réponse de la FAA d’Amazon. Nous sommes détermi-
de vols de paquets livrés devant la est tombée dimanche dernier… et nés à réaliser notre vision pour
porte des consommateurs… c’est la douche froide pour Bezos. Prime Air et nous sommes prêts à
L’idée est pourtant reprise peu Les recommandations de l’admi- nous déployer là où nous bénéfi-
de temps après par un autre géant nistration (qui seront encore sou- cions du soutien régulatoire dont
de l’internet, Google, qui dévoilait mises à enquête publique) sont nous avons besoin. »
en août dernier une expérience du strictes : les drones de moins de Une menace à peine voilée de
même type (« Google Wing ») 25 kilos ne pourront être utilisés à délocalisation les recherches (et
menée dans l’outback australien. des fins commerciales qu’à condi- les millions de dollars qui vont
Et un mois plus tard encore, c’est tion d’être téléguidés par des pi- avec) vers des cieux plus accom-
cette fois la société de courrier ex- lotes gardant en permanence l’en- modants, notamment en Grande-
press DHL, filiale de Deutsche gin dans leur champ de vision, de Bretagne où Amazon a un centre
Post, qui annonçait le premier ser- jour, à une vitesse de moins de de développement des drones à
vice commercial de livraison par 160 km/h et à une altitude maxi- Cambridge. ■
drones ! Mais il est pour l’heure li- male de 500 pieds (152 mètres), BERNARD PADOAN
mité au ravitaillement en médica- sans pouvoir survoler d’autres per-
ments de la seule île allemande de sonnes que celles concernées di- P.27 LES ARTISTES AU VOLANT
Juist, en mer du Nord, à une dou- rectement par le vol ! DES DRONES

14
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

L'ÉCONOMIE 15

Babar, un logiciel espion SNCB :

au service de la France
TECHNOLOGIES
Un « malware »,
très vraisemblablement
utilisé par les services
secrets français, a été
repéré par des analystes.
Les informations
collectées
sur des ordinateurs
très ciblés étaient
ensuite récupérées sur
des serveurs situés dans
quatre pays au moins.
pas de préavis
de grève CGSP
fin février
TRANSPORTS
Les cibles espionnées n’ont pas encore été dévoilées L a CGSP a levé la menace d’un
préavis de grève pour la fin
février. Le syndicat des chemi-
nots dit avoir obtenu, mercredi, le
principe d’une table ronde où la
ministre de tutelle du rail, Jac-
queline Galant, réunirait les pa-
trons de la SNCB, d’Infrabel et de
HR-Rail (la filiale commune re-
groupant les emplois) ainsi que le
front syndical. Fin janvier, la CG-
SP avait menacé de déposer un
préavis de grève à partir du 23 fé-
vrier si une telle réunion n’était
pas programmée. Le principe en
ayant été acquis, la menace n’est
plus brandie.
Chez la ministre Galant, qui re-
fuse de jouer officiellement les in-
termédiaires sociales, on se

U
n logiciel malveillant, ré-
pondant au doux pseu-
donyme de « Babar », a
été utilisé pour espionner un pe-
tit lot de personnes extrêmement
ciblées dans plusieurs pays du
Moyen-Orient. De très fortes
présomptions laissent penser
que la France serait l’opérateur
voire le programmeur de ce
« malware ».
Tout commence par un docu-
ment dévoilé par Le Monde l’an
dernier, faisant écho aux infor-
mations du lanceur d’alertes Ed-
ward Snowden. Ce document,
émanant des services de rensei-
gnement canadiens (le Commu-
nication Security Establishment
Canada), révélait l’existence d’un
« malware » pouvant être utilisé
par la France. Le nom de ce pro-
gramme : Babar.
A l’époque, le gouvernement
français botte en touche et s’abs-
tient de commenter la fuite. Mais
l’hypothèse d’un tel logiciel es-
pion intrigue plusieurs firmes de
sécurité, dont G Data, un éditeur
allemand d’antivirus.
Après de longues recherches, G
Data a découvert des traces pré-
cises d’infections par Babar sur
contente de confirmer la tenue
d’une réunion informelle ce mer-
credi. La ministre doit rencontrer
les CEO des entités qui forment le
groupe SNCB la semaine pro-
Babar a prêté son nom à un logiciel malveillant qui a été utilisé pour espionner un petit lot de personnes extrêmement ciblées chaine et les inviter/contraindre
dans plusieurs pays du Moyen-Orient. © D.R. à participer à cette table ronde.
L’histoire ne dit pas encore ce qui
les ordinateurs de plusieurs per- sont stockés. « Ces informations pas de vue précise sur le mode ments montre également que l’on se passerait s’ils refusaient…
sonnes. « Il s’agit de personnes sont ensuite stockées sur des ser- opératoire utilisé. » ne se trouve pas en présence de Outre l’organisation concrète
extrêmement ciblées, explique veurs relais, en Algérie, en G Data se contente de parler personnes dont l’anglais est la de la table ronde, reste encore à
Paul Rascagnères, un analyste de Egypte, en Iran et en Turquie, sur d’un « attaquant » sans mettre langue maternelle. en dresser l’ordre du jour. Les su-
G Data, qui a réussi à retrouver lesquels l’attaquant a le contrôle en cause un Etat ou une organisa- Une analyste en sécurité autri- jets ne manquent pas : statuts,
une série de traces laissées par et où il peut les récupérer », pour- tion en particulier. Mais un fais- chienne, Marion Marschalek, qui nombre minimum de cheminots
Babar, et avec qui nous avons pu suit l’analyste de G Data. ceau de présomptions laisse pen- a collaboré avec G Data pour pis- (le Groupe SNCB va perdre 1.200
entrer en contact, mercredi ma- Comment ces serveurs ont-ils ser qu’il s’agirait bel et bien de la ter Babar et a documenté ses re- emplois en 2015), avenir de la fi-
tin. On n’est pas dans un cas de fi- pu devenir des relais pour récu- France. Si l’on met à part le nom cherches dans un document dis- liale sociale commune qui scelle
gure où un logiciel malveillant pérer les documents subtilisés ? de code du logiciel, Babar, ponible en ligne, décrit Babar le lien entre SNCB et Infrabel
tente de se loger dans la moitié des « Il y a plusieurs possibilités, d’autres éléments semblent poin- comme un « kit d’espionnage (HR-Rail), dotation fédérale, etc.
ordinateurs de la planète. » note G Data. La plus évidente est ter vers les services de renseigne- complet ». Mais ils ne doivent pas faire
ments français. Les documents Si le logiciel malveillant est double emploi avec ce qui est déjà
« On est loin d’un logiciel qui tente de se loger dévoilés par Edward Snowden considéré par les analystes abordé dans le dialogue social
dans la moitié des ordinateurs de la planète » P. RASCAGNÈRES montrent en effet que les comme bien moins sophistiqué traditionnel. Un dialogue que les
échanges informatiques laissent que « Regin », utilisé pour pirater syndicats avaient rompu en oc-
Manifestement, les intentions d’utiliser une vulnérabilité de apparaître des indications lin- Belgacom, il a néanmoins été do- tobre, en claquant la porte… et
de l’attaquant étaient très spéci- serveurs existants dans ces pays guistiques propres aux techni- té de multiples fonctions par ses qu’ils ont réintégré, pragmati-
fiques et son espoir était de ne pas et d’y opérer en toute discrétion les ciens français. concepteurs. Parmi celles-ci, on quement à défaut de glorieuse-
être trop aisément détecté en se opérations de récupération. Mais Par exemple, pour les unités de peut citer l’enregistrement de ment, début février, sans faire
démultipliant sur un trop grand on ne peut pas non plus exclure stockage sur les ordinateurs, on toutes les frappes effectuées sur le bouger la direction du rail de ses
nombre d’ordinateurs. l’hypothèse de serveurs mis en parle de ko (kilo-octets) alors que clavier, et la prise de contrôle à lignes. La table ronde est sans
L’une des fonctions de Babar, place dans ce seul but au sein dans le reste du monde on parlera distance du micro et de la camé- doute un moyen de s’assurer que
sur les machines infectées est de d’entreprises écrans actives dans plus volontiers de kB (kilobytes). ra. ■ ce dialogue perdure. ■
subtiliser des documents qui y certains de ces pays. Nous n’avons Le choix des mots dans les docu- ALAIN JENNOTTE ÉRIC RENETTE

LESBRÈVES
Nouvelles menaces
2014 en hausse pour Eurostar
ENERGIE

urostar, le train à grande vitesse qui relie le continent au

Le deal Alstom/GE
sous enquête
La Commission européenne
sur la neutralité du net
E Royaume-Uni, a bouclé 2014, année de son 20e anniversaire,
sur des résultats en hausse, tant en ce qui concerne le nombre
de ses voyageurs qu’en termes de chiffre d’affaires. Le trafic a aug-
« devrait ouvrir une enquête ap-
profondie sur le projet de cession
des activités d’Alstom dans l’éner-
TECHNOLOGIES Marc Tarabella s’inquiète de manœuvres du Conseil
n avril 2014, le Parlement été efficace, et certains gouverne-
menté de 3 % pour atteindre les 10,4 millions de clients, tandis que
les ventes ont progressé de 1 %, à 867 millions de livres sterling (1,17
milliard d’euros). A taux de change constant, la hausse du chiffre
gie à l’Américain General Elec-
tric », a indiqué l’agence Reuters.
Selon Reuters, l’ouverture d’une
E européen se prononçait à
une large majorité en faveur de la
ments préfèrent se ranger à l’avis
de leurs opérateurs. Résultat, on
d’affaires atteint même les 4 %. Quant au bénéfice opérationnel, il a enquête approfondie « suggère neutralité du net. Celle-ci garan- va faire passer la maximisation
augmenté de 2 % pour se fixer à 55 millions de livres. Ces résultats que la Commission craint qu’une tit que les fournisseurs d’accès ne des profits avant les intérêts des
s’expliquent notamment par une solide reprise économique au transaction n’entraîne une diminu- peuvent pas traiter les services en internautes. Je ne peux l’ad-
Royaume-Uni, qui a entraîné une croissance du nombre de voyageurs tion de la concurrence en Europe ligne de manière différenciée. Pas mettre. »
d’affaires tout au long de l’année (+ 4 %). La clientèle loisirs, elle, a dans le secteur concerné, auquel question, par exemple, de privilé-
enregistré une « très légère progression, avec des marchés différents », cas l’exécutif européen demandera gier un service propre de l’opéra- Obama veut la neutralité
la demande britannique étant plus soutenue, tandis que les clien- qu’il y soit remédié pour approuver teur par rapport à celui d’un Une situation qui contraste
tèles française et belge sont plutôt stables ou en légère hausse. (afp) l’opération ». (B. P.) concurrent. Pas question non avec la partie très serrée qui est en
plus de pénaliser des services train de se jouer aux Etats-Unis.
TOURISME trop gourmands en bande pas- Marc Tarabella (PS), député Depuis plusieurs mois, le pré-
Un possible retrait
de cotation pour le Club Med Meubles « volés » sante, ou de forcer les internautes
à payer un supplément s’ils
européen. © PHOTO NEWS. sident Barack Obama presse le
régulateur des communications,
Le Club Med, devenu chinois le 11
février dernier, pourrait bien être
rapidement retiré de la cote pari-
chez BNPP Fortis veulent y accéder.
Ce principe d’un internet
neutre par rapport aux applica-
cas dégrader la qualité de la
connexion ou la disponibilité de
la bande passante prévue dans
le FCC, de bétonner le principe de
neutralité du net, réclamant la
mise en œuvre de « règles très
sienne. L’Offre publique d’achat tions qui y cohabitent est tacite- l’abonnement. Une gestion du fortes » pour protéger cette neu-
(OPA) qui a opposé le Chinois ment d’application depuis les trafic, pour limiter les goulets tralité. Au grand dam du
Fosun et l’Italien Bonomi pen- balbutiements du réseau, dans d’étranglement ou pour des rai- Congrès, majoritairement répu-
dant 20 mois vient en effet d’être les années 90. Il garantit que de sons de sécurité, restera cepen- blicain et plutôt favorable aux
relancée jusqu’au 5 mars, pour nouveaux services, gratuits ou dant possible. thèses des opérateurs. La propo-
permettre aux petits porteurs de non, continueront à voir le jour Depuis ce vote, le dossier est sition rendue publique par le
céder leurs derniers titres au sans que les acteurs en place tombé entre les mains du Conseil, FCC est en ligne avec ce que de-
conglomérat chinois. Fosun a ob- puissent s’y opposer. Sans neu- la suite logique du processus lé- mandait le président américain.
tenu 92,81 % du capital du Club, tralité du Net, YouTube ou Daily- gislatif européen. Certains Etats Le régulateur devrait se pronon-
à prix d’or. Le spécialiste du vil- Motion n’auraient probablement membres peu favorables à la neu- cer définitivement sur son texte
lage de vacances français qui Une trentaine d’activistes ont pénétré mercredi dans une pas connu leur développement tralité du net et au principe d’éga- la semaine prochaine. Quelle que
n’était, en effet, plus valorisé agence bruxelloise de BNP Paribas Fortis, où ils ont dérobé explosif. lité de traitement des services en soit sa décision, on peut s’at-
qu’à 500 millions d’euros avant plusieurs meubles, un geste qu’ils considèrent comme « une Certes, le texte voté l’an dernier ligne, comme l’Allemagne, ont tendre à ce qu’elle soit attaquée
le début de la bataille boursière, première saisie pour commencer à récupérer les milliards d’euros par le Parlement européen n’in- profité de l’occasion pour tenter devant les tribunaux.
a été vendu pour 939 millions ! que la banque place dans les paradis fiscaux ». Ils ont été rapide- terdit pas aux opérateurs de pro- de détricoter un texte qu’ils « L’Europe est à l’opposé de ce
Cette énième relance de l’OPA ment arrêtés par la police. Les activistes ont subtilisé chaises, poser des « services spécialisés » jugent défavorable à leurs opéra- qui se passe aux Etats-Unis, note
permettra à Fosun d’atteindre les tables et plantes dans l’entrée de l’agence située place De tels que la vidéo à la demande ou teurs télécoms. « Il s’agit-là d’une Emmanuel Foulon, le porte-pa-
95 % de capital nécessaires à un Brouckère, avant de les déposer sur le trottoir, avec un écri- le stockage en ligne, échappant grave atteinte au principe de role de Marc Tarabella. On recule
retrait du titre Club Med de la teau « Ceci n’est pas un siège, mais un début de réappropria- aux règles de la neutralité. Mais non-discrimination que nous à cause des sabotages dus à cer-
place parisienne. (A.C.) tion ». (b.) © ERIC LALMAND/BELGA. les parlementaires ont placé des avons voté, s’insurge le député tains Etats membres. Ce n’est pas
garde-fous. De tels « services européen Marc Tarabella (PS). Le une bonne nouvelle. » ■
spécialisés » ne peuvent en aucun lobby des opérateurs télécoms a A. Je

15
Le Soir Jeudi 19 février 2015

16
Les compagnies d’assurances ont
refusé d’assurer ou mis à la porte
29.340 conducteurs en 2014
car ceux-ci provoquaient
trop d’accidents. © BELGAIMAGE. ÉCONOMIE
L’étau du SwissLeaks
se resserre sur HSBC
FINANCE Les autorités suisses s’emparent du vaste scandale de fraude fiscale
La justice genevoise
a perquisitionné
au siège de la banque.
Une enquête pénale
est ouverte
pour blanchiment
d’argent aggravé.

D
ans la foulée des révéla-
tions du Consortium in-
ternational de journa-
listes d’investigation (ICIJ) et de
ses médias partenaires – dont Le
Soir –, la justice helvète a annon-
cé mercredi avoir ouvert une en-
quête pénale à l’encontre de la
banque HSBC Suisse, au centre
de ce vaste scandale de fraude et
d’évasion fiscale. L’étau semble
donc se resserrer sur l’établisse-
ment financier suisse, des per-
quisitions ayant été menées dans
ses locaux à l’initiative du procu-
reur général du canton de Ge-
nève, Olivier Jornot.
Dans le même temps, le minis-
tère public ouvrait donc une en-
quête pour blanchiment d’argent
aggravé contre l’établissement et
contre X. Selon le Code pénal
suisse, la banque peut être pour- C’est le procureur général du canton de Genève qui a initié les perquisitions mercredi chez HSBC Suisse. © MARTIAL TREZZINI/EPA.
suivie indépendamment de ses
employés, « s’il peut lui être re- 15 ans », a précisé Olivier Jour- l’enquête, le parquet a encore suisses. A l’étranger, en revanche, avaient été transmises par un in- MAROC
proché de ne pas avoir pris toutes not. ajouté qu’il déterminera s’il y a HSBC Suisse fait déjà l’objet de formateur, via une clé USB. Ces
les mesures nécessaires pour em- Les employés de la banque ren- lieu d’étendre la procédure aux poursuites judiciaires, notam- données ont révélé qu’entre 2006 Mohammed VI
pêcher des infractions de se pro- contrés sur place étaient peu di- personnes physiques « qui se- ment en Belgique et en France. et 2007, des milliards de dollars se défend
duire en son sein », a expliqué le serts sur les événements en cours. raient elles-mêmes soupçonnées La banque est inculpée tant en appartenant à plus de 100.000
parquet genevois. Un café à la main, une employée a d’avoir commis des actes de blan- Belgique (depuis le 17 novembre clients et 20.000 personnes mo- Le roi du Maroc Mohammed
néanmoins expliqué qu’elle avait chiment ou d’avoir participé à ces dernier) que chez nos voisins rales avaient transité sur les VI a affirmé dans une lettre
Prescription de 15 ans dû « interrompre son travail le actes ». français (depuis comptes de la banque en Suisse, adressée au quotidien fran-
Les perquisitions ont été me- temps que les enquêteurs fassent Depuis les ré- le 28 novembre) dissimulés derrière des sociétés çais Le Monde que son
compte HSBC en Suisse,
nées dans des locaux de HSBC si- le leur ». Dans le même temps, la centes révéla- de fraude fiscale écrans ou des structures off-
révélé la semaine dernière
tués au centre de Genève et dans banque avait abaissé ses rideaux tions sur la face grave, de blanchi- shores. Le montant des avoirs dé-
par le quotidien français, a
sa banlieue. « J’ai décidé suite anthracite, probablement ani- cachée de la ment d’argent, tenus à cette époque par un peu été ouvert « dans le strict
aux informations parues dans la mée par un souci de discrétion. banque gene- d’exercice illégal plus de 3.000 clients belges chez respect de la réglementation »
presse d’ouvrir une enquête pé- voise, de nom- d’intermédiaire HSBC aurait été de 6 milliards en vigueur dans le royaume.
nale, a déclaré Olivier Jornot. Inculpée en Belgique breuses voix financier, et en d’euros. Dans son édition du 10 fé-
Nous recherchons toutes les infor- « Nous avons coopéré conti- s’étaient élevées en Suisse pour outre, en Belgique, d’organisa- Dès la publication de Swiss- vrier dernier, le quotidien
mations portant sur des comptes nuellement avec les autorités demander l’ouverture d’une en- tion criminelle. Leaks, la banque genevoise a in- français avait publié un
et des clients détenteurs de fonds suisses depuis que nous avons dé- quête pénale. diqué que ces pratiques dénon- article affirmant que le roi
provenant d’infractions pé- couvert le vol de données en 2008, De fait, jusqu’à présent, la Six milliards d’euros cées relevaient du « passé ». La avait ouvert un compte
nales. » Le fait que les données et nous continuons de coopérer », banque suisse, filiale de la C’est que HSBC Suisse est au banque a aussi précisé avoir com- HSBC à Genève en 2006,
révélées par les médias parte- s’est contenté de déclarer de son banque britannique HSBC, sem- centre des révélations de Swiss- plètement changé de stratégie alors qu’il est en principe
naires de SwissLeaks soient an- côté le responsable de la commu- blait à l’abri sur ce point en son Leaks. Les journaux partenaires après 2008, et avoir fait le mé- illégal pour des Marocains
ciennes – elles remontent à 2007 nication de HSBC Suisse, Mi- territoire. Aucune enquête de cette vaste enquête ont étudié nage dans son portefeuille résidant au Maroc de déte-
pour les plus récentes – ne joue chael Spiess, dans un bref com- n’avait été ouverte à son encontre les données volées en 2007 par clients. ■ nir un compte bancaire à
pas de rôle selon lui : « Le blan- muniqué. par la Finma, l’autorité de sur- un ex-informaticien de HSBC SYLVAIN BESSON (Le Temps) l’étranger, sauf dérogation
chiment aggravé se prescrit par En fonction de l’évolution de veillance des marchés financiers Suisse, Hervé Falciani, qui leur BERNARD PADOAN (avec afp) exceptionnelle. (afp)

Facebook courtise Bart Tommelein

TECHNOLOGIES Le secrétaire d’Etat à la Vie privée exhorte le réseau social à faire preuve de plus de pédagogie
lusieurs représentants du ré-
P seau social Facebook ont été
reçus ce mercredi par le secré-
taire d’Etat à la Vie privée, Bart
Tommelein (Open VLD). Une
réunion sollicitée par Facebook.
L’entreprise californienne est
sous le coup de plusieurs en-
quêtes et demandes d’informa-
tions émanant de pays euro-
péens. Ceux-ci veulent s’assurer
que ses nouvelles conditions
d’utilisation, en vigueur depuis
quelques semaines, sont
conformes à la législation euro-
péenne sur la protection des
données personnelles.
En Belgique, la commission de
protection de la vie privée avait
envoyé à Facebook une série de
questions sur ces nouvelles
conditions d’utilisation. Face-
book n’avait pas donné suite,
préférant s’adresser directement
à Bart Tommelein, qui a la tutelle
sur le régulateur.
« La réunion a été très positive
et Facebook s’est montré extrême-
ment coopératif, explique Margot
Neyskens, porte-parole du secré-
taire d’Etat. Ils sont eux-mêmes
convaincus qu’ils doi-
vent communiquer
Le secrétaire
d’Etat Bart
Tommelein.
© PHOTO NEWS
un peu plus, et que certaines
choses ont été mal comprises.
Pour Bart Tommelein, il est im-
portant que Facebook éduque
mieux les internautes à la bonne
utilisation de ses services. »
Plusieurs représentants de
l’entreprise étaient présents à la
réunion, et notamment le « pro-
duct policy manager ». Lisez : le
responsable de la licence d’utili-
sation des différents produits
de Facebook.
L’ambition réelle de Face-
book était-elle d’éclaircir cer-
tains malentendus ou, plutôt
d’instrumentaliser le secré-
taire d’Etat ayant tutelle
sur la commission de protection
de la vie privée ? De longue date,
les firmes technologiques améri-
caines se sont fait une spécialité
de courtiser des ministres
friands d’exposition médiatique.
Mais s’il espérait s’appuyer sur
Bart Tommelein pour calmer les
ardeurs investigatrices de la
commission, Facebook n’aura
peut-être pas obtenu le résultat
escompté. Concernant l’enquête
en cours, Bart Tommelein a indi-
qué que c’était le job de la com-
mission et non le sien. Et celle-ci
se dit prête à aller jusqu’au bout,
y compris en utilisant les voies
judiciaires, en partenariat avec
d’autres régulateurs européens,
notamment ceux de l’Allemagne
et des Pays-Bas. ■
ALAIN JENNOTTE
POLÉMIQUE
Face-à-face Etats-Unis-Europe
Les attaques européennes contre des sociétés américaines
telles que Google, Uber ou Facebook, irritent le président des
Etats-Unis, Barack Obama. Il a qualifié les Européens de mau-
vais perdants, préférant essayer de contrer les succès de ces
entreprises par le biais d’affaires judiciaires ou de régulations
plutôt qu’en s’y mesurant « à la régulière », par le jeu de la
concurrence. L’an dernier, le Parlement européen a voté une
motion proposant d’étudier le saucissonnage de Google en
plusieurs entités. Quant à Facebook, ce sont ses conditions
générales d’utilisation qui font l’objet d’un intérêt inquiet de la
part des régulateurs européens. « Nos sociétés ont créé l’Inter-
net, l’ont développé et perfectionné d’une manière qu’ils ne peuvent
pas concurrencer », a-t-il indiqué.
La Commission européenne s’est défendue en affirmant vouloir
mettre en place un cadre légal applicable à n’importe quelle
entreprise. De son côté, le patron de l’opérateur français
Orange, Stéphane Richard, a indiqué au quotidien Les Echos que
l’Internet « était désormais un bien de l’humanité ».
A.JE.

16

FOOTBALL
Des supporters
racistes de Chelsea
font scandale
P.26
Serons-nous
bientôt
tous
« pucés » ?
Une puce électronique sous la peau
en lieu et place des cartes magnétiques
et badges qui nous encombrent ?
Ce n’est plus de la science-fiction.
Pratique mais dangereux…
V
ous en avez assez de vous pro-
mener avec le badge qui ouvre
les portes de votre société ac-
croché autour du cou ? Ou de
l’oublier régulièrement dans le
vide-poches de votre voiture ? Marre de
voir votre portefeuille déformé par un
amoncellement de cartes magnétiques
en tous genres ? Une entreprise sué-
doise, Epicenter, qui gère un complexe
de bureaux hi-tech dans le centre de
Stockholm, a trouvé la solution : une
puce d’identification placée sous la
peau !
Jusqu’ici cette technologie
était plutôt réservée
aux chiens et aux chats...
Epicenter a décidé de tester la nou-
velle technologie sur une partie de ses
employés. Les volontaires – 400 sur
700, quand même ! – se sont rendus
chez un tatoueur, qui leur a implanté la
fameuse puce entre le pouce et l’index.
« Cette puce a la taille d’un grand grain
de riz, expliquait récemment sur Euro-
news Patrick Mesterton, le patron d’Epi-
center. Elle est insérée à l’aide d’une se-
ringue et elle envoie un code RFID (pour
« Radio frequency identification »). C’est
un outil d’identification qui peut com-
muniquer avec les objets autour de vous.
C’est pratique. Ici vous pouvez ouvrir les
portes à l’aide de votre puce, là vous
pouvez faire une impression sécurisée
avec nos photocopieurs. Vous pouvez éga-
lement communiquer avec votre télé-
phone mobile, ou envoyer votre carte de
MUSIQUE
La Belgique, terre de jazz
P.29
visite à des personnes que vous rencon-
trez. »
Un journaliste britannique de la BBC,
Rory Cellan-Jones, a testé le procédé.
Son avis est mitigé. Si l’introduction de
la puce sous la peau est à peu près indo-
lore, le système serait, à l’usage, peu
convivial. Il faudrait ainsi se « tordre la
main » devant la photocopieuse pour
que celle-ci déclenche l’impression de
vos copies. Mais le problème principal
n’est sans doute pas là…
Jusqu’ici, cette technologie était plutôt
réservée aux chiens et aux chats : il s’agit
en effet du meilleur moyen de retrouver
son animal s’il se perd, ou de prouver
qu’il vous appartient en cas de vol ou de
litige. Le passage à l’être humain ne va
pas sans poser de questions sur le plan
éthique. On ne peut en effet s’empêcher
de frémir à l’idée d’être placé sous sur-
veillance vingt-quatre heures sur vingt-
quatre, comme dans un roman de
science-fiction apocalyptique du
XXe siècle ! Mais pour le patron de l’Epi-
center, les implants peuvent tout simple-
ment simplifier et accroître considéra-
blement l’efficacité de tâches quoti-
diennes. « Cette puce pourrait être utili-
sée à l’avenir dans tous les services
exigeant aujourd’hui un code, une clé ou
une carte, explique-t-il. Je pense que tous
les paiements pourraient être faits de
cette manière. En ce qui concerne la san-
té, une personne peut également commu-
niquer avec son médecin et lui envoyer
des informations sur son alimentation et
son état physique. » ■
WILLIAM BOURTON
L’EXPERT
« Quel environnement
voulons-nous ? »
Il y a une ou
deux semaines
à peine, nous
évoquions un
autre projet
pilote révolu-
tionnaire, as-
sez similaire : la surveillance
de malades à distance, via
l’implantation de nanoparti-
cules (nos éditions du 5
février). A cette occasion,
nous avions interrogé le
philosophe de l’UCL, Mark
Hunyadi, qui travaille sur le
« posthumanisme », ce cou-
rant de pensée qui entend
améliorer la nature humaine
par des moyens technolo-
giques.
« Cette tendance touche tout
notre environnement social,
par exemple, le bip de la cein-
ture de sécurité qui exige
qu’on la boucle, constatait-il.
Le problème véritable est de
savoir quel monde nous vou-
lons, quel environnement et
quelle société nous voulons.
Petit à petit, on nous conduit
dans un monde “technologisé”
qui ne sera pas bon pour nous,
dans lequel il ne fera pas bon
vivre. »
Et de plaider pour la mise en
place d’une institution
d’éthique au niveau conti-
nental. « Actuellement, on
peut dire que les comités
d’éthique accompagnent ce
mouvement global de “tech-
nologisation” de la société.
Chaque problème est traité
séparément, mais pas globale-
ment. Il faudrait arrêter le
développement automatique
des développements technolo-
giques. »
W. B.
BANDE DESSINÉE
Cent lettres
d’Hergé
à la Wittockiana
P.29
Cette puce, de la taille d’un grain de riz, implantée sous la peau de la main,
a une durée de vie de dix ans... mais on peut la retirer facilement. © DR.
Votre smartphone
vous traque déjà !
es puces intégrées, un danger pour
L votre vie privée ? Les grandes entre-
prises n’ont pas attendu ces avancées
pour récolter les informations utiles de
votre vie quotidienne. Dans la panoplie
des outils dont disposent les géants du
web pour vous « traquer », leur allié nu-
méro un est (déjà) votre smartphone.
Géolocalisation. Avec une puce intégrée,
plus de vie privée ? A moins que vous
ayez désactivé les fonctions de géolocali-
sation de votre smartphone, Apple et
Google, notamment, vous suivent déjà à
la trace à travers les signaux GPS ou wi-
fi. L’iPhone, par exemple, peut dire où
vous êtes allé, combien de temps et
combien de fois, puis recouper ces infor-
mations pour isoler vos « lieux fré-
quents ».
Google, via ses applications, peut éga-
lement fournir une carte de votre histo-
rique de déplacements, heure par heure.
Mais ce ne sont pas les seuls : Facebook
aussi collecte dans ses serveurs les infor-
mations de connexion telles que le nom
de votre opérateur mobile ou de votre
fournisseur d’accès internet, le fuseau
horaire dans lequel vous vous situez, et
votre numéro de téléphone mobile.
Paiements. Effectuer des paiements via
Le Soir Jeudi 19 février 2015
SÉRIES
Matthew Perry
revient
à la télé
P.32
une puce, ça vous inquiète ? Ces fonc-
tionnalités existent pourtant déjà sur les
smartphones et les paiements « mo-
biles » sont de plus en plus populaires.
Bancontact permet déjà les transferts
d’argent via smartphones et les applica-
tions liées à un compte en banque pour
régler ses achats chez un commerçant se
déploient en Belgique. Tous les acteurs
et experts parient d’ailleurs sur une ex-
plosion des transactions mobiles pour
les prochaines années.
Objets connectés. Ouvrir votre maison
grâce à une application mobile, c’est déjà
une réalité. Des modèles de « serrure in-
telligente » qui repèrent le smartphone
de l’habitant de la maison quand celui-ci
est à proximité et lui ouvrent la porte,
existent déjà aux Etats-Unis et arrivent
en Europe.
Les craintes suscitées par ces applica-
tions sont légitimes, à en croire les ex-
perts de la sécurité, qui ne cessent de
rappeler qu’un objet connecté à internet
peut être repéré, et son système d’exploi-
tation piraté. Mais l’intérêt pratique et la
simplicité d’utilisation semblent parfois
prendre le dessus… ■
G. D.
17
Le Soir Jeudi 19 février 2015
18 FORUM
sur lesoir.be
Entretiens, débats en ligne : l’actualité
vit sur le site du « Soir ». En voici des
moments forts. Et si vous avez le
temps, allez sur lesoir.be/debats
l’entretien
« Clearstream, c’était le scoop du siècle »
Denis Robert a révélé les pratiques opaques de la banque des banques : Clearstream.
Le film « L’Enquête » vient de sortir en Belgique. Il retrace ce parcours d’un combattant.
Du fait de son enquête, Denis Robert a du faire
face à 63 procédures en justice. Le sérieux
de son travail a finalement été reconnu en 2011
par la Cour de cassation.© SYLVAIN PIRAUX.
L’AFFAIRE
« Un blocage essentiellement
psychologique empêche
un compromis avec la Grèce »
Un compromis avec la Grèce est-il vrai-
ment possible ?
On en parle avec Jurek Kuczkiewicz.
Comment va-t-on pouvoir trouver un compromis ?
Objectivement, on n’est pas très loin du compromis. Mais psy-
chologiquement, on est dans un blocage. Les Grecs de-
mandent un programme d’assistance intermédiaire, les Euro-
péens reconnaissent le nouveau pouvoir grec ainsi que le fait
que certaines choses dans le programme actuel ne fonc-
tionnent pas, mais le blocage est réel.
Le peuple grec ne doit-il pas être entendu ?
Il y a une démocratie en Grèce mais il y a aussi 18 autres dé-
mocraties voisines, 18 pays qui ont prêté à la Grèce. Le vote
démocratique grec ne peut s’imposer à lui seul aux 18 pays qui
ont soutenu la Grèce. Pour l’instant, ce sont bien 18 pays qui
Une affaire financière,
© AFP.
récupérée par le politique
« Si Clearstream est la banque des banques,
l’affaire Clearstream est l’affaire des af-
faires », lâche Denis Robert (joué par
Gilles Lellouche) dans le film L’Enquête.
En réalité, il y a deux affaires Clearstream.
La première, révélée par Denis Robert en
2001 dans deux livres (Révélation$ puis La
boîte noire), est une affaire purement
financière. « Elle montre qu’au Luxembourg,
une multinationale baptisée Clearstream
pratiquait industriellement la dissimulation
de transactions en effaçant des traces et en
acceptant dans ses comptes des banques,
multinationales ou sociétés offshores dou-
teuses », explique le journaliste.
Clearstream est en effet une chambre de
compensation, soit un outil créé par les
banques elles-mêmes pour faciliter les
échanges financiers. Quand un virement
part d’une banque A vers une banque B, il
n’y a évidemment pas un transporteur de
fonds qui apporte cette somme en es-
pèces de la banque A vers la banque B.
Mais l’opération est enregistrée au sein de
la chambre de compensation. Et, en fin de
journée, c’est cette chambre qui calcule le
solde de toutes les opérations, et acte les
sont en négociation avec la Grèce et pas seulement l’Alle-
magne, comme on l’entend souvent dire. En Belgique, par aujourd'hui
exemple, chaque citoyen a prêté 800 euros à la Grèce. Les
autres pays craignent que si on oublie le programme actuel, Facebook va-t-il trop
vu les expériences passées, la palabre éternelle continue. loin dans votre vie
Certains parlent d’humiliation du peuple grec ?
Les Grecs vivent comme une humiliation l’espèce de diktat im- privée ?
On en parle avec Alain Jenotte.
posé par le consortium de hauts fonctionnaires, la troïka, qui a
opéré le plan de sauvetage de la Grèce et « dicte » sa loi au
gouvernement grec. C’est un élément assez important. Mais
d’un autre côté, il faut bien se dire que les Grecs ne peuvent
pas décider d’imposer leur volonté aux 18 autres Etats.
Quelle est la prochaine étape ?
Les contacts sont permanents, vendredi est une échéance
fixée par l’Eurogroupe à la Grèce, mais rien ne dit que cette
deadline sera totalement rigide. Un compromis est possible,
mais les positions sont tellement figées que l’on peut malgré
tout se poser des questions…
L
a salle de 250 places de
l’UGC Toison d’Or est
pleine à craquer, ce mardi
soir. Des spectateurs sont même
assis sur les marches. De mémoire
de gérant de salle, on a rarement
vu ça pour une avant-première. Et
sans doute jamais pour un
film traitant d’une affaire
Denis Robert financière. Un thème plus
que jamais d’actualité, en
Né en 1958, Denis Robert est témoignent les récentes
un journaliste français. révélations des scandales
Après des études de psycho- LuxLeaks et SwissLeaks.
logie, il fait ses armes au « L’Enquête », de
quotidien « Libération » de Vincent Garenq, retrace le
1982 à 1995. Il quitte sa parcours de Denis Robert,
rédaction pour se lancer auteur au début des an-
dans l’investigation à temps nées 2000 des révélations
plein. En 1996, il réunit sept sulfureuses entourant la
magistrats anticorruption chambre de compensation
pour lancer « L’appel de basée au Luxembourg :
Genève », plaidoyer pour la Clearstream. Une enquête
création d’un espace judi- édifiante révélatrice des
ciaire européen. De 1999 à excès de la finance inter-
2002, il enquête sur la socié- nationale. Attaqué en jus-
té Clearstream et publie tice à des dizaines de re-
deux romans sur le sujet, prises, pris dans le tour-
« Révélation$ » et « La boîte ment de la manipulation
noire ». Attaqué en diffama- politique de l’affaire,
tion pendant 10 ans, la Cour l’homme tint bon face à
de cassation reconnaîtra le ses détracteurs, dix ans
sérieux de cette enquête en durant. En 2011, la Cour
février 2011. de cassation française vali-
dera son enquête sur toute
la ligne, la qualifiant de
« sérieuse, de bonne foi, servant
l’intérêt général ».
Ce film, vous le vivez comme la
consécration de dix ans de tra-
vail ?
Pas du tout, plutôt comme un bo-
nus. C’est un très bon polar. C’est
« Verhofstadt a été l’un des premiers à défendre Clearstream »
transferts de flux financiers dans ses
ors de ses premières révéla-
fichiers informatiques.
Le scandale découvert par Robert, c’est L tions sur le scandale financier
Clearstream, en 2001, Denis Ro-
que certaines multinationales ou sociétés
offshores avaient également accès à bert a été peu soutenu. Il se rap-
Clearstream, et qu’elles y possédaient des pelle notamment de commen-
comptes non publiés dont il a obtenu taires assassins de ses confrères
copie. Le journaliste français raconte Edwy Plenel du journal Le Monde
également, témoignages à l’appui, que ou de Philippe Val, directeur à
certaines transactions étaient supprimées. l’époque de Charlie Hebdo. Mais,
Un travail d’enquête validé en février 2011 parmi ses fidèles détracteurs, De-
par la Cour de cassation, même si Clears- nis Robert cite également une fi-
tream n’a jamais été poursuivie en justice. gure belge bien connue : Guy Ve-
La seconde affaire Clearstream est plus rhofstadt, qui était alors Premier
politique. En 2004, un dénommé Imad ministre du Royaume. « Votre an-
Lahoud, salarié chez EADS, obtient les cien Premier ministre, Guy Verhof-
listings des comptes Clearstream non stadt, était un des premiers à
publiés. Il y ajoute des noms, dont celui de
prendre la défense de Clearstream.
Nicolas Sarkozy, et envoie le faux à un
Une enquête sénatoriale devait
juge d’instruction. Pourquoi Lahoud a-t-il
fait cela ? « Pour gagner l’estime de Jean- avoir lieu en Belgique sous l’im-
Louis Gergorin, numéro 2 d’EADS à pulsion de Jean Cornil et Jacky
l’époque », explique Robert. Car Gergorin Morael (les sénateurs PS et Ecolo
était un proche de Dominique de Ville- avaient déposé une proposition de
pin… adversaire de Sarkozy dans la course loi visant à instaurer une commis-
à la présidentielle de l’époque. L’affaire sion d’enquête chargée d’enquêter
vire au scandale politique et se solde par sur l’utilisation de comptes auprès
un procès : de Villepin est relaxé et la de sociétés de compensation à des
paire Lahoud-Gergorin est condamnée. fins de fraude fiscale et/ou de blan-
C.D.P. ET X.C. chiment d’argent, NDLR). Ils
** 18
assez rare de voir de son vivant
une histoire dont le héros porte
son propre nom. C’est plaisant.
Et le film restitue fidèlement ce
qui m’est arrivé. Mais ce n’est pas
moi qui ai demandé ce film. Il
s’est fait parce que mon histoire
devenait exemplaire. C’est ce que
j’ai vécu qui est extraordinaire.
L’enquête était passionnante, elle
a duré deux ans. Ensuite les pro-
cès, la guerre entre Sarkozy et
Villepin. Tout ça est dingue. Ça
donne des ingrédients in-
croyables pour un film.
Vous en êtes fier ?
Oui, très. Mais je ne suis plus
dans une énergie de combat
comme il y a quelques années.
Dans les débats que j’anime, j’es-
saye d’être juste. Je n’ai plus rien
à prouver, à démontrer. Mais j’ai
à dire sur un sujet qui me semble
fondamental. Cette liberté, je l’ai
acquise en refusant les compro-
mis que m’a proposés Clears-
tream. Vers 2009, quand j’étais
un peu au fond du trou, Clears-
tream a acheté une page de pu-
blicité dans Le Monde, me di-
sant : si vous retirez vos pourvois
en cassation, nous ne demande-
rons pas le paiement de vos
amendes. A ce moment-là, tout le
monde me conseillait d’accepter.
J’ai refusé. Accepter, ça aurait été
valider l’idée que je m’étais trom-
pé. Or, je savais que ce n’était pas
vrai.
Qu’est-ce qui vous permettait
d’être si sûr de vous ?
L’enquête ! Je savais ce que
j’avais fait. J’avais des docu-
avaient tous les deux lu mes livres,
ils étaient très conscients de la
dangerosité de Clearstream. Mais
c’est Verhofstadt, avec son baratin,
qui a empêché cette commission
d’enquête. »
Et l’ex-journaliste de Libération
va même un pas plus loin. « Ve-
rhofstadt savait très bien ce qu’il
faisait. Il a d’ailleurs reçu le prix
“Vision for Europe” décerné par
Clearstream après avoir empêché
cette commission d’enquête. » En
effet, on trouve trace dans nos ar-
chives d’un prix du même nom dé-
cerné à Guy Verhofstadt le 29 avril
2002 par l’Edmond Israël Foun-
dation ; une fondation qui émane
de la société Clearstream.
Clearstream en roue libre
Mais Verhofstadt n’est pas le
seul politicien dans le viseur de
Denis Robert. Le nouveau pré-
sident de la Commission, Jean-
Claude Juncker, est logé à la même
enseigne. « L’Europe doit investir
pour lutter contre cette fraude fis-
Ce qui se passe en Libye va
transformer ce pays en un terreau
qui va menacer l’ensemble
de la région, pas uniquement
l’Egypte, mais aussi
le bassin méditerranéen
et l’Europe. »
LE PRÉSIDENT ÉGYPTIEN
ABDEL FATTAH AL-SISSI (AFP)
ments, j’ai travaillé deux ans, j’ai
vu soixante témoins, j’en ai filmé
la moitié. Si j’avais accepté, je ne
serais pas devant vous aujour-
d’hui. Je n’aurais plus cette liber-
té-là. C’est bien ce qui ennuie
Clearstream aujourd’hui.
Pendant ces années, vous n’avez
pas eu l’impression de vivre dans
un film, justement ?
Si, un film très étrange. La
deuxième affaire Clearstream
(lire ci-dessous, NLDR), c’était
ça. C’était du cinéma. Mais, en
même temps, c’était la réalité,
c’était écrit dans les journaux, il
y avait une instruction. Mon état
d’esprit, à l’époque, c’était que je
n’en avais rien à faire de cette
histoire de corbeau, elle ne m’in-
téressait pas. On était en 2005,
mon enquête était derrière moi,
j’étais en train d’écrire un ro-
man, j’étais ailleurs. Ma vie per-
sonnelle était assez compliquée,
je n’étais pas du tout mobilisé
par cette affaire, que je regardais
comme un spectateur. Certes at-
tentif, mais extérieur.
Vous considérez-vous comme un
précurseur ?
(Il hésite) Avec le recul, je me
rends compte que c’était avant
WikiLeaks, LuxLeaks, Swiss-
Leaks. C’était « Clearstream-
Leaks ». Pour la première fois, on
sortait des listings de comptes et
on s’attaquait à ce genre d’insti-
tutions. C’est sur base de mon ex-
périence malheureuse que se sont
constitués ces groupements de
journalistes. En ce sens, c’est vrai
que j’ai été une sorte de pionnier.
Le journaliste dénonce le comportement de Jean-Claude Juncker
et Guy Verhofstadt. © RENÉ BRENY ET PABLO GARRIGOS.
cale, mais le problème, c’est Jean-
Claude Juncker, c’est l’état-major
de l’Europe. Je n’ai pas confiance
en eux. Comment leur faire
confiance ? C’est Juncker qui a
mis en place le système révélé par
LuxLeaks, c’est lui qui a été mi-
nistre des Finances du Luxem-
bourg puis Premier ministre et
qui a défendu le Luxembourg et les
banques pendant toute sa vie.
Donc le voir à la tête de l’Europe…
Ces gens, Juncker, Verhofstadt,
Clearstream, c’était le scoop du
siècle. Quand on me présente
comme quelqu’un qui en a bavé,
je ne vais pas dire que ce n’était
pas difficile, les visites d’huis-
siers, etc., mais c’était aussi
beaucoup de plaisir et le rêve de
tout journaliste de sortir ce genre
d’affaire. Cela dit, à quoi ça sert
si rien ne se passe dans le réel ?
C’est un problème. Un jour,
j’avais écrit : « Le pouvoir c’est de
révéler ce qui est caché. » En y ré-
fléchissant, vu ce qui m’est arri-
vé, j’ai barré cette phrase et j’ai
écrit : « Le vrai pouvoir c’est de
cacher ce qui a été révélé. » C’est
ce que démontre Clearstream.
Toute la vérité est là – preuves,
explications, témoignages – et
malgré tout, ils réussissent à s’en
sortir. Le vrai pouvoir, ce n’est
pas nous qui l’avons. Bien que la
vérité puisse prendre du temps et
qu’un objet comme le film peut
avoir des effets inattendus. Mais
le problème, c’est l’Europe.
Ces enquêtes ne servent à rien ?
Je pense que le jeu en vaut la
chandelle, si. Il y a une utilité, ne
fût-ce que pour tous les lecteurs
que l’on touche. Un mouvement
s’est constitué. Les livres, comme
la vérité, cela prend du temps, ça
se propage. Et si ça ne marche
pas la première fois, il faut faire
confiance au temps. Surtout si
vous avez confiance en votre tra-
vail. Aujourd’hui, le film décuple
les potentialités de l’enquête, lui
donne un coup de projecteur. ■
Propos recueillis par
CORENTIN DI PRIMA
XAVIER COUNASSE
sont pris dans une sorte de filet, ils
sont prisonniers des gens qui les
financent. » Et, même s’il se
montre plutôt pessimiste, Denis
Robert appelle l’Europe à instau-
rer/renforcer le système de régu-
lation pour ces chambres de com-
pensation, que ce soit Clearstream
au Luxembourg ou Euroclear à
Bruxelles.
Tenté par la politique, Denis
Robert ? « Ce n’est pas une envie,
mais ça me démange. Mon enga-
Jean-Luc Mélenchon passe 2h à la TV pour dire qu’il « déteste » le monde des
médias…
© REUTERS.
Echec austéritaire Yanis Varoufakis (NDLR : ministre grec des Finances), économiste néokeynésien, pro-
pose assez raisonnablement d’abandonner une politique censée permettre la croissance et le rembourse-
ment de la dette, mais ayant amené l’augmentation de la dette et la déflation. En remplacement, il propose
de ne plus emprunter et de cesser de détruire l’économie afin de pouvoir rembourser la dette. Tandis que
nos technocrates et gouvernants s’acharnent dans leur échec austéritaire et moraliste, les USA, qui firent
tourner la planche à billets, vont bien. (…) PASCAL WARNIMONT SUR LESOIR.BE
LE FILM
« L’Enquête »
Un journaliste tente de faire
la lumière sur des ma-
gouilles politico-financières
et se retrouve face aux re-
quins de la finance.
▶ La critique du film dans
notre supplément MAD de
ce mercredi 18 février.
L’Enquête
DE VINCENT
GARENQ
Avec Gilles Lellouche,
Charles Berling,
Laurent Capelluto,
106 mn.
LA BANDE DESSINÉE
« L’affaire
des affaires »
Dans cette réédition en un
seul volume (la BD originale
comportait 4 tomes), Denis
Robert raconte dix années
d’enquête sur Clearstream.
L’affaire des affaires,
Clearstream
l’intégrale
DENIS ROBERT
ET LAURENT ASTIER
Ed. Dargaud
704 pages, 34,90 €
gement serait à l’Europe. On me l’a
proposé par le passé. Le Front de
gauche, le PS, les Verts aussi. Mais
j’ai refusé. Ce qui m’intéresse, ce
n’est pas de taper encore sur
Clearstream, j’ai donné. J’ai plu-
tôt envie de poser la question de la
régulation du capitalisme. Le seul
moment où j’ai senti que Clears-
tream paniquait un peu, c’est
quand plusieurs députés euro-
péens ont demandé une commis-
sion d’enquête. Mais, après des ter-
giversations et le lobbying intensif
de Clearstream et des banques, le
Parlement européen a renoncé à
cette commission au motif que le
Luxembourg était un État souve-
rain. Y renoncer, ça veut dire ac-
cepter qu’une société implantée au
cœur de l’Europe serve de pompe à
finance aux paradis fiscaux. Ça
ne sert à rien d’aller enquêter à
Jersey ou Gibraltar. Le nœud gor-
dien de tout ça, c’est Clearstream,
ce sont les chambres de compensa-
tion internationales. » ■
C.D.P. et X.C.
Pierre Monégier Reporter à France Télévisions
c'est vous qui le dites
D’autres opinions sur www.lesoir.be/polemiques
#visapourlaflandre
Béatrice Delvaux Editorialiste en chef
Ouh qu’il est
vilain, ce Uplace
vis à ceux qui pensaient en
A
Flandre que l’empêcheur
de croître et d’innover en rond
était le francophone, en particu-
lier socialiste : ce n’est à l’évi-
dence pas le cas. Depuis l’été
dernier et la formation du gou-
vernement flamand, l’emmer-
deur magnifique, au nord du
pays, est une sorte de gauche
flamande, qui à l’évidence dé-
borde du seul sp.a. Le pompon
de l’attaque frontale progres-
siste a été tenu ces derniers
jours par un nouveau Franken-
stein : j’ai nommé « Uplace ».
U-quoi ? Un projet de giga
shopping mall dont l’homme
d’affaires Bart Verhaeghe envi-
sage l’érection depuis des an-
nées, sur un terrain vague à Ma-
chelen, à quelques encablures
de Vilvorde et de Bruxelles, et
auquel le gouvernement fla-
mand vient de donner son
« go ». Et depuis, c’est… la cu-
rée. Elle est évidemment venue
des partis politiques dans l’op-
position, et notamment du s.pa
Bruno Tobback. « Du popu-
lisme », dénonçait Jan Segers,
l’éditorialiste du Laatste Nieuws
dans un texte long d’une page
entière ce mardi. Une position
d’autant plus remarquée qu’elle
suivait la descente en flammes
du projet, au même endroit, la
veille, par l’éditorialiste précé-
dent du journal, Luc Van der
Kelen.
« Bruno Tobback prédit que
Uplace ne donnerait aucun em-
ploi net en plus, car pour chaque
nouveau boulot créé à Machelen,
il y en aura un qui disparaîtra à
Louvain, Vilvorde ou Malines.
Non-sens ! » Jan Segers argu-
mente que par ces temps de
shopping en ligne, seuls sur-
vivent les commerçants les plus
malins, qui couplent le service à
la qualité, et de préférence, à
l’exclusivité. « La boutade veut
que dix personnes en Flandre
Bart Verhaeghe, l’homme que toute la Flandre ne vénère plus. © PIERRE-YVES THIENPONT.
soient ravies du « oui » du gou-
vernement flamand à Uplace :
les neuf ministres plus Bart Ve-
rhaeghe. Ce qui a été écrit sur le
dommage que ce shopping mall
allait causer à l’homme, au mi-
lieu et à la classe moyenne, est
un scandale. » A l’entame de
son long plaidoyer pro-Uplace,
Jan Segers avait tenu à préciser :
« Je ne connais pas Bart Verhae-
ghe, je n’ai jamais pris avec lui
de coupe de Dom Pérignon dans
les loges du Club de Bruges (dont
il est le président, NDLR). »
Prudent, car l’autre missile lan-
cé sur ce projet est venu de l’éco-
nomiste Paul De Grauwe, esti-
mant que ce genre de mégapro-
jet est trop lié à la culture du
« chacun se connaît » : « Ils se
L’emmerdeur magni-
fique, au nord du pays,
est une sorte de gauche
flamande, qui à l’évi-
dence déborde du seul
s.pa
rencontrent souvent dans des ré-
ceptions ou dans les business
seats des stades de foot », suggé-
rant que sur la durée, ces
hommes politiques confondent
les intérêts d’un développeur de
projet avec l’intérêt général.
« Assez d’insinuations ! Appelez
un chat un chat ou fermez-la »
éructait, lundi, Ben Weyts, le
ministre flamand (N-VA) de la
Mobilité et des Travaux publics.
La fermer ? Ouh la la, on ne
peut pas dire que c’est le résultat
obtenu, puisque mardi, l’un des
jeunes intellectuels flamands les
plus en vue, Jonathan Holslag,
doctorant de la VUB et membre
de la Trilatérale des jeunes – et
donc rien d’un nouveau Tsipras
– a envoyé un « scud » de belle
dimension depuis le Morgen, ti-
tré « Uplace est tout ce que la
Flandre ne doit pas être ». L’ar-
ticle démarre en fanfare :
**
Le Soir Jeudi 19 février 2015
FORUM 19
« Mais jusqu’où le nationalisme
flamand peut-il tomber ? » en
disant oui à un morceau de
« mégalomanie immobilière »
qui « déclare la guerre aux villes
attirantes, à une économie lo-
cale forte et à une ambition qui
peuvent faire la différence par la
qualité et l’identité de la marque
Flandre dans un monde compé-
titif ». L’auteur de Kracht van
het paradijs – qui traite de la
manière dont l’Europe peut sur-
vivre au siècle asiatique –, es-
time que les villes flamandes de-
vraient être choyées car elles
sont à l’origine de produits,
d’une mode, d’un design, qui
peuvent installer la marque
Flandre comme un symbole de
qualité. « Que veut-on ? », ac-
cuse-t-il, que le port d’Anvers
serve de porte d’entrée à des
produits asiatiques et d’où re-
partiraient des containers
vides ? La chute de l’article est
assassine : « Je ne crois pas à
l’impuissance du politique.
Mais alors nous avons besoin de
leaders conscientisés, des Mes-
sieurs, pas des petits mecs en
costume qui laissent tomber
leurs principes à la vue d’un pa-
quet de fric ou d’un conseil d’ad-
ministration. Uplace est un pe-
tit « Eperons d’or » économique
sur le viaduc de Vilvorde. (…)
C’est une offre au rabais avec le
soutien d’un parti (qui compte 4
ministres au gouvernement et
43 sièges au parlement fla-
mand, NDLR) qui a laissé tom-
ber l’ambition d’un nationa-
lisme positif pour un nationa-
lisme d’apparence. »
Une histoire de Flamands ?
Que nenni, les amis. La Région
bruxelloise va ainsi construire
son Uplace (Neo) sur le plateau
du Heysel, et nombre de shop-
ping malls sont construits sur
des terrains à l’entrée de grosses
villes wallonnes. Alors, pour ou
contre ? ■
19
Le Soir Jeudi 19 février 2015

SCIENCES&SANTÉ
20

Un bras bionique compense LESBRÈVES

Cellules
contre
une malformation congénitale la cécité
’Université Stanford, en

PROTHÈSES Une première pour un handicapé de naissance L Californie, a mis au

point des lunettes équi-
pées d’une caméra qui envoie
Les progrès de la médecine Néanmoins les informations restent peu des images à la rétine, dont
nombreuses sur le cas du jeune homme. les nerfs sont quant à eux
sont importants « On ne sait pas exactement quelle est la stimulés par des centaines de
dans le domaine prothèse, mais il s’agit sûrement d’un cellules photovoltaïques.
des implants bioniques. simple switch on/off. » Comprendre : une Celles-ci convertissent la
pince qui s’ouvre et se referme, sans lumière en impulsions élec-
Mais de nombreuses contrôle de la préhension. triques. Ces signaux sont
barrières restent encore. Difficile de parler de révolution. Les ensuite transmis au cerveau,
avancées sur ce terrain sont nombreuses, ce qui permet à la personne
mais encore limitées. Un bras robotique de voir ces images. « Nous

A
21 ans, le Lituanien Martynas Gi-
rulis peut enfin accomplir des
gestes basiques comme saisir un
objet et le serrer. Se servir un verre d’eau ou
manger. Voilà qui est désormais possible
pour lui qui n’a jamais pu utiliser ses bras.
Après une opération en novembre dernier,
il s’est vu poser un bras robotique qu’il
contrôle par la seule force de son cerveau et
qui lui permet davantage d’autonomie.
Si ce cas est une première, c’est parce que
les greffes de membres robotiques déjà réa-
lisées l’étaient sur des personnes qui
avaient été amputées. « Il s’agit d’une des
difficultés majeures de ces prothèses, ex-
plique le Docteur Xavier Libouton, ortho-
pédiste aux Cliniques universitaires Saint-
Luc. Quand on pose ce type de membres, on
les relie aux nerfs pour qu’ils puissent com-
muniquer avec le cerveau. Or ce jeune
homme n’a jamais pu utiliser ses mains. Il
a donc dû subir tout un apprentissage pour
que son cerveau puisse communiquer avec
cette prothèse. En ce sens, c’est une belle
avancée scientifique. »
Martynas souffrait depuis sa naissance
d’arthrogrypose, des raideurs articulaires
qui touchent les membres de façon va-
riable. Depuis sa naissance, il ne pouvait ni
bouger ni même plier ses bras. Ses jambes
étaient moins touchées par la maladie,
mais il n’a pu marcher qu’à l’âge de 6 ans.
Et ce, après de très lourdes opérations.
Le service du professeur Aszmann, spé-
cialisé dans la reconstruction bionique à
l’université de médecine à Vienne, a donc
transplanté des nerfs dans son épaule pour
lui permettre de contrôler son futur bras.
Ils ont ensuite amputé le bras droit du
jeune Lituanien, avant de le remplacer par
la prothèse.
aussi performant, voir plus, qu’un bras na- avons pu rétablir la moitié de
turel, ce n’est pas encore pour demain. la vision normale chez des
« On voit régulièrement des expérimenta- rats », ont annoncé les cher-
tions comme celle-ci. Les instituts se cheurs lors du congrès AAAS.
livrent à une saine guerre pour savoir qui Des essais cliniques avec des
sera le plus rapide et le plus performant. humains sont programmés
Mais les technologies se heurtent encore à dès 2016, en France. (Fr.So)
pas mal de barrières. Une des plus impor-
tantes et dont on parle peu, c’est l’autono-
mie », soulève le docteur Libouton. En ef-
fet, ces prothèses fonctionnent à l’électri- EPIDÉMIE
cité. Il faut donc les recharger. « Aujour- Ebola : B-Fast s’arrête…
d’hui, l’autonomie des batteries est L’équipe de B-Fast qui partici-
semblable à celle des smartphones. Une pait à la lutte contre le virus
quinzaine d’heures environ. » Ebola en Guinée sera de retour
en Belgique le 24 février pro-
«Ce jeune homme a donc dû subir chain. Des ressources supplé-
tout un apprentissage pour que mentaires vont cependant être
son cerveau puisse communiquer allouées pour maintenir le
avec cette prothèse » XAVIER LIBOUTON fonctionnement de son labora-
toire mobile, B-Life, installé à
Nzérékoré (sud-est), ont indi-
L’autre problème, c’est le feedback. « La qué mercredi les Affaires
main est l’organe le plus représenté dans le étrangères. B-Fast était dé-
cerveau. Elle transmet une énorme quanti- ployée en Guinée depuis le
té d’informations comme la pression, la 20 décembre. Quatre per-
température, mais aussi la texture. » Lors- sonnes du Centre de technolo-
qu’on agrippe un gobelet en plastique, gies moléculaires appliquées
même les yeux fermés, on se rend compte (Ctma), trois membres de la
qu’il s’agit de plastique. On le serre donc protection civile et deux colla-
moins que s’il était en verre. « Cela, les ma- borateurs de la Défense conti-
chines et donc les prothèses ont encore nueront à contribuer au fonc-
beaucoup de mal à le reproduire. » tionnement de ce laboratoire.
Si les avancées technologiques sont en- … mais B-Life est prolongé
thousiasmantes, la science n’a donc pas Celui-ci est équipé d’installa-
encore rattrapé la science-fiction. « Les tions avancées de communica-
personnes à qui l’on greffe ce type de pro- tion et capable d’effectuer des
thèses sont particulièrement enthousiastes contrôles sur des échantillons
au début, mais il arrive régulièrement de sang prélevés sur place. « La
Martynas Girulis peut désormais contrôler son bras robotique par la seule force qu’elles déchantent. » ■ fin de l’engagement de l’équipe
de son cerveau. © AFP THOMAS CASAVECCHIA B-Fast ne signifie en aucun cas la
fin de l’opération sur place, as-
surent les Affaires étrangères.

Un vaccin anti-sida efficace… chez le singe Grâce à un financement par la

VIRUS Le composé a protégé les macaques durant huit mois
’est formidable que cela fonc-
C tionne. Mais pour l’instant,
cela protège des singes du virus
du sida du singe. Pas davan-
tage. » La réaction d’un spécia-
liste belge du sida, qui préfère
rester anonyme, à l’annonce de la
mise au point d’un nouveau
« vaccin » reste nuancée. Car si le
mécanisme est très neuf, on ne
peut être certain à ce stade qu’il
capable de s’introduire dans les
cellules et de leur faire fabriquer
indéfiniment la protéine protec-
trice. Les macaques ont été sou-
mis à des doses de plus en plus
fortes de la version simiesque du
virus du sida (SHIV-AD8). Et au-
cun de ces animaux n’a développé
d’infection, contrairement aux
singes non traités avec eCD4-Ig
et utilisés comme témoins.
Coopération au Développement
belge et la Commission euro-
péenne, le fonctionnement du la-
boratoire B-Life est assuré en
Guinée. Une évaluation de la si-
de virus du sida, même ceux dans le sang chez les personnes que son efficacité chez l’être hu-
connus pour être difficiles à neu-
traliser », assure le Pr Farzan.
infectées. Mais ils sont inca-
pables d’éradiquer définitive-
main. « On ne peut pas imaginer
d’essais chez l’humain avant plu-
tuation suivra dans deux mois. »
La « troisième équipe » est par-
tie de Belgique ce mercredi
Les antirétroviraux actuels ment le VIH. Cependant, la sécu- sieurs années », tempère notre pour relever le personnel sur
sont très efficaces pour réduire à rité du médicament reste à prou- expert. ■ place. (Fr.So, avec b)
néant la quantité de virus présent ver… même chez le singe. Ainsi Fr.So

Tous les 15 jours collectionnez chez votre libraire

les Figurines Tintin

ouvre vraiment la voie à un traite-
ment efficace chez l’humain.
La prestigieuse revue Nature
publie ce mercredi la description
d’un « inhibiteur très puissant et
à large spectre » agissant sur le
VIH-1, à savoir le principal type
de virus du sida présent dans le
monde. La substance est le fruit
Les données publiées mercredi
dans Nature montrent une pro-
tection efficace pendant au
moins 34 semaines, malgré des
doses de SHIV quatre fois supé-
rieures à celles ayant suffi à infec- Le Soir et Le Soir magazine présentent la collection officielle
ter les macaques témoins. Mais
les chercheurs ont déjà montré N°84 des figurines de Tintin. Une collection inédite de figurines
en résine de 12 cm. Chaque personnage est accompagné
d’un livret d’identité et d’un passeport numéroté, véritable
que les macaques continuaient G. LOISEAU certificat d’authenticité. Pour obtenir ces figurines,
© Hergé / Moulinsart 2015 - Une création Moulinsart / TF1 Entreprises

d’être protégés malgré des doses

d’années de recherches, principa-
lement réalisées par The Scripps
Research Institute, un centre de
recherche à but non lucratif.
Ce composé, baptisé « eCD4-
Ig », offre une « très forte protec-
tion » contre le VIH, explique le
principal auteur de la recherche,
le professeur Michaël Farzan.
Une expérimentation conduite
sur des macaques rhésus a mon-
tré que cette substance, injectée
en une seule fois, était capable de
protéger les singes de l’équivalent
du sida durant 8 mois. Il a été as-
socié à un virus, inoffensif mais
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8 à 16 fois supérieures, plus d’un et remettez-le à votre libraire.
an après leur traitement. Les
la figurine + le livret
chercheurs s’attendent à un effet + le passeport
protecteur de plusieurs années :
eCD4-Ig agit en empêchant le vi-
rus du sida d’entrer dans les cel-
lules du système immunitaire
lymphocytes CD4 pour s’y repro-
duire. Elle agit en neutralisant
deux récepteurs du VIH qui sont
nécessaires au virus pour entrer
dans les cellules. « Ce double
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20
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

LADÉTENTE 21
LA BÉDÉ ALVIN, L’HÉRITAGE D’ABÉLARD (1) PAR HAUTIÈRE ET DILLIES © DARGAUD BENELUX 2015 LES MOTS CROISÉS
Grille n° 4332 de Guy Hachette 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
FACILE
1
HORIZONTALEMENT.
1. Très pointu. 2. Président américain. 3. Provision de blé. Pagne 2
malais. 4. Auteur de « Jean-Christophe ». Pas à moi. 5. Objet d’art.
Gros pruneau. 6. Que l’offre ne laisse pas indifférentes. Bon agent 3
de liaison. 7. Beaux oiseaux. Plu encore. 8. Bouddha... en Chine.
Il passe à Sélestat. 9. Babiole. Qui a du talent. 10. Stocker pour 4
conserver. Bourreaux.
5

VERTICALEMENT. 6
1. Femme de lettres. 2. Piquer pour vivre. Branché sinon câblé. 7
3. Terrasses en hauteur. 4. Comité d’entreprise abrégé. Endroits
de rêve. Nickel au labo. 5. Sans raison. 6. Cri d’effort. Usé avec le 8
temps. 7. Courbure dorsale. Jaune fort apprécié. 8. Ville du Nigeria.
Un petit plus pour André Rieu. 9. Portées vers certains plaisirs. 10. 9
Cachots romains.
10

Grille n° 578 de Mathieu Rhuys 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

HORIZONTALEMENT. A
A. L’avare n’en fait jamais preuve. B. Exécutées par l’artiste lui-
même. C. Il devient désespéré lorsque les médecins ne peuvent B
plus rien faire. Ils sont proches des ânes. D. Profanée. Socle de
C
balle. E. Sans réduction. Symbole de l’étain. F. Ils furent fainéants
après Dagobert. Œuvre pour la paix. G. Lac mystérieux. Un air du D
Maghreb. H. Cri de douleur. Bertolt Brecht en fit une caricature
d’Hitler. Bête de somme. I. C’est idem. Par-devant. J. Pâte à pain. Ils E
sont servis dans la crèche.
F
VERTICALEMENT. G
1. Dispositif de contrôle directionnel. 2. Terminaison. Elle fut nour-
rice de Dionysos. Ses nageoires sont rouges. 3. Elle jaunit les doigts H
du fumeur. 4. Coupe à la même longueur. Une note qui peut servir
de clé. 5. Moquerie collective. Un peu aigre. 6. Petit rapporteur. I
Elle diminue l’importance avec le temps. 7. Passage étanche. A
l’intérieur. 8. Pâté de maisons. En trop grande quantité, cet acide J
provoque une crise de goutte. 9. Elles sont aussi chefs. Il brave
l’autorité. 10. Incontournables. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1
2
LE SUDOKU 3
4
5
Remplissez la grille de sorte que 4 8 6

Solution n° 4331
6
chaque ligne, chaque colonne 7
et chaque carré contiennent les 6 5 4 8
chiffres de 1 à 9. 9
7 1 8 3 10

1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
6 2 4 9 1 3 7 5 8
1 M A T T A R E L L A
8 9 5 6 7 4 2 3 1 5 71 2 A R I A N A C A P
1 7 3 2 8 5 4 9 6 3
3 1 9 4 2 7 8 6 5
8 4 7 9 4
G
R
I
E
S
S
C
T
A R D
E R
B P
R E R
5 8 7 3 9 6 1 4 2
7 1 6 3 5
6
I
T
L E
R
E
E T O
G E N
I L E
T T
2 4 6 1 5 8 3 7 9

Solution n° 41
7 3 2 5 6 1 9 8 4 8 3 6 7
8
T E V O E U R E
9 6 8 7 4 2 5 1 3 E C H O U E E U
9 R H O T A C L E R
4 5 1 8 3 9 6 2 7
10 N O T E S A S S E

LA MÉTÉO LES PRÉVISIONS À 8 JOURS, BELGIQUE, MONDE PLAGES www.lesoir.be

AUJOURD’HUI Ajaccio
Amsterdam
2/15 • S
0/8 • E
VENDREDI Après les pluies du matin, située entre deux per-
1° / 8° Ankara -6/1 • N
turbations, une crête mobile va apporter un temps
LEVER À 7H48
COUCHER À 18H05
Antalya 1/9 • E 8 temporairement plus calme et généralement sec,
-1° / 8° Athènes 2/10 • S même si on ne sera pas à l’abri d’une ondée. La se-
-1° / 7° conde perturbation apportera de la pluie en soirée.
NOUVELLE LUNE
P.L. LE 05/03
Barcelone
Belgrade
6/14 • S
-4/6 • E 4
1° / 8°
Benidorm 9/16 • E
0° / 6° Berlin -2/6 • E
8 1° / 8° Berne -3/9 • S Ephémérides
Bordeaux 0/14 • S Soleil lever: 7h46 - coucher: 18h07
1° / 7°
1 Bratislava -1/6 • E Lune lever: 8h15 - coucher: 20h30
Ostende marées hautes 1h35 et 13h59
-4° / 4° Bruxelles 1/8 • E
0° / 6° marées basses 8h26 et 20h44
VENT MODÉRÉ DE SECTEUR SUD-OUEST
Bucarest
Budapest
-6/6 • E
-3/6 • E SAMEDI Anvers marées hautes 4h29 et 16h49
Copenhague 4/5 • E marées basses 11h38 et 23h50
Ephémérides
-2° / 6°
Dublin 7/8 • E 6
Soleil lever: 7h48 - coucher: 18h05 Florence -1/13 • S
Lune lever: 7h44 - coucher: 19h09 Helsinki -2/6 • E
Ostende marées h. 0h53 et 13h15 - marées b. 7h43 et 20h00 Haraklion 5/10 • P 4 Après le passage de la perturbation la nuit, nous
Anvers marées h. 3h44 et 16h04 - marées b. 10h49 et 23h04 Istanbul 0/4 • E
t° eau de mer: 6°C devrons composer avec un temps instable fait
Izmir -2/7 • E d’un ciel variable et d’averses. Les températures
Aujourd’hui, après la dissipation du brouillard et des nuages bas en matinée, les Kiev -1/1 • C
se rapprocheront des normes de saison même s’il
éclaircies se développeront sur toutes les régions même si, en Ardenne, le brouillard Lisbonne 7/16 • S
Londres 4/9 • P fera encore un peu doux la nuit.
pourra se montrer tenace. L’après-midi, les éclaircies prendront de l’ampleur et sur
Lubiana -4/6 • S
les hauteurs de l’Ardenne, un franc soleil s’imposera. La nuit prochaine, le ciel s’en- Luxembourg -2/5 • E
nuagera progressivement suite à l’approche d’une perturbation qui donnera de la
pluie sur l’Ouest après minuit. Le gel ne concernera plus que le Sud du territoire.
Madrid
Malaga
0/13 • S
7/18 • S
DIMANCHE
990 Manchester 6/8 • A
35° 19/02 - 12:00 Milan -1/12 • S 8
990
Moscou -4/2 • E A l’avant d’une nouvelle perturbation, un flux de
1000
30° Munich
Nice
-4/5 • E
6/14 • S -1 Sud-Ouest temporairement plus stable permettra
1000 Oslo 3/7 • E de profiter d’un temps calme et partiellement nua-
25° 1010 Palerme 9/14 • S geux. Une zone de pluie active arrivera en soirée
Palma 6/16 • S par l’Ouest.
1010
20° 1020 Paris 1/9 • E
Porto 5/14 • E
15° Prague -2/8 • E
1020 Rabat 11/18 • E info météo : 0900 35 997 www.meteoservices.be
1030 Riga 3/6 • C
10° Rome 2/13 • S

Sofia -7/5 • S
5°
03
0 10 Stockholm 4/8 • E 
1 3
A0 BON À DÉCOUPER
Tel-Aviv 10/13 • P
0° Tenerife 15/20 • P
Tirana -4/12 • S
30

10 Tunis 10/14 • E
-5° 30
10

Varsovie -1/4 • P Ce bon est valable pour un ou plusieurs produit(s) au choix issu(s) de séries différentes et non valable
Venise 0/10 • S
10 pour l’achat de plusieurs numéros identiques d’une même série. Remettez-le à votre libraire ainsi que la
-10° 30 Vienne -2/5 • E
somme équivalant au prix du ou des produits souhaités. Dans la limite des stocks disponibles. Ce bon est
Zagreb -5/8 • S
strictement personnel. Avis aux libraires : ce bon est à renvoyer dans le mois au moyen de l’enveloppe
-15° Zurich -2/8 • E
Rossel «retour bons».
1020
A=averse, C=couvert,
-20° N=neige, P=pluie,
B=brouillard, E=éclaircie, J’y vois clair
-25° 1020 O=orage, S=soleil

21
Le Soir Jeudi 19 février 2015

22 LANÉCROLOGIE




Always look at the bright side of life. Le Notaire et Madame Roland STIERS, ses enfants ;
Yoann et Guerlain, ses petits-fils ;
Chez lui, entouré de l’affection de
Le Docteur et Madame Emile DUPONT,
Brigitte HANKARD, son épouse ; son frère et sa belle-sœur ;
Thierry, Madame Dominique DUPONT, sa filleule ;
Valérie et Thibaut RINCHON, ses enfants ;
et les familles apparentées,
Madame Jean FIERS, sa belle-mère ;
ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de
Le Mouvement Réformateur, Geneviève et Michel DESMET,
Chantal et Bernard SPRINGUEL, MADAME
son président, Monsieur Olivier CHASTEL,
les mandataires du MR,
Béatrice et Pierre van den BOSSCHE,
Michel et Thérèse FIERS,
Baudouin (1) FIERS, ses sœur, beaux-frères et belles-sœurs
Liliane DUPONT
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de veuve de Monsieur Raymond STIERS
et leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants ;
MONSIEUR née à Maurage le 4 avril 1934
Ses amis et les familles apparentées décédée à Chênée le 18 février 2015.
Claudy CRIQUIELION vous font part, unis dans la peine et l’espérance, du décès de La défunte repose au funérarium Dethier, 177 voie de
l’Ardenne, à 4053 Embourg, où les visites sont souhaitées
Echevin de la commune de Lessines de 17 heures à 19 heures.


Pierre HANKARD Un dernier hommage sera rendu au cimetière d’Embourg,
avant l’inhumation ce samedi 21 février à 9 h 45.
Publicitaire
Réunion au funérarium à 9 h 15.
Denise PAULET, né le 7 juin 1940 et qui a quitté cette vie
son épouse ; qu’il aimait tant le 17 février 2015. Cet avis tient lieu de faire-part.
Joëlle CRESPINET, Centre funéraire Dethier, 4031 Angleur - Kinkempois
Tél. 04/343.76.10 - email: dethier@dela. be
Marianne CRESPINET,
Alain et Marie-France CRESPINET-DIERICX, La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église Notre-Dame
Fanny, Cause de Notre Joie à Rhode-Saint-Genèse (Espinette Centrale)
ses enfants et sa petite-fille ; le samedi 21 février à 10 h 30. La famille sera présente à partir
de 10 heures.
ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de 
Brigitte et ses enfants tiennent à remercier tout
MONSIEUR particulièrement les Professeurs W. Feremans, A. Delannoy
Il y a 70 ans, le 19 février 1945
et L. Knoops ainsi que l’Hôpital de jour-Hématologie de St-Luc qui
Robert CRESPINET l’ont admirablement soutenu pendant tant d’années.
Gérard WILLEMOT
époux de madame Denise PAULET Ni fleurs ni couronnes, mais un don à la Fondation Salus
Sanguinis n°BE4000151373 0163. Résistant armé
né à Libramont le 23 août 1934 et décédé Officier Etat-Major Armée Secrète zone III
à Etterbeek le 16 février 2015 à l’âge de 80 ans. Avenue Charles Graux 12 - 1640 Rhode-Saint-Genèse. Lieutenant Service de Renseignement et d’Action
P. F. Onnockx et enfants - 02/380.10.37 - www.begrafenissenonnockx.be Luc-Marc groupe VN/RY Constant Hubin
La liturgie des funérailles, suivie de l’inhumation, sera
célébrée le samedi 21 février à 14 heures, en l’église paroissiale a été assassiné par les nazis au camp de concentration de Dora
de Libramont.  (Großdeutsches Reich), après un calvaire dans les prisons de Gand,
Réunion à l’église. Saint-Gilles, Groß Strehlitz, et au camp de concentration de Groß-
Rosen.
Cet avis tient lieu de faire-part.
9030 Mariakerke, Gérard Willemotlaan, 90.



Raya BROWARNIK -WIMMER, son épouse ;

Madame Henriette DENTCHEVA
Alain (Z’’L), Michael et Delphine et Benjamin,
Philippe et sa femme Mariline,
Marc-Henri,
ses fi ls et sa belle-fi lle ; LESPETITESANNONCES
Olivier, Noé, son petit-fi ls ;
Pierre, Lizi et Jacques KUMMER-WIMMER, SAUNAS
Geneviève, ses enfants ; sa sœur et son beau-frère ; EMPLOIS
MASSAGES
Pierre-Yves, Katia, Céline, Barbara, ses petits-enfants ; Fima et Arlette BROWARNIK-HAKIM,
DEMANDES OFFRES
ont la profonde tristesse de vous faire part du décès du son beau-frère et sa belle-sœur ;
DOCTEUR Gisèle et Serge, Olivier, Dalia, Naomi et Alisa, ’’Valentine’’ se dépl. chez vs ou
ses neveux, nièces et petites-nièces ; M 60 ans TB Prés. à votre hôtel.. discr. assurée Tél
Willy DEHON ont la profonde tristesse de faire part du décès de
de confiance ch emploi.
Tél. 02-521.93.38
2041549
0471-036.876
Institut Victoria à Waterloo
pour massages.
2140979

né à Strépy-Bracquegnies le 23 septembre 1929

et décédé à Auderghem le 13 février 2015. Henri WIMMER 02-850.30.62/0474.13-95-95

Le plus beau salon de

1970875

La cérémonie de recueillement aura lieu né à Anvers le 2 décembre 1938 massages Tantriques du pays
en l’église Saint-Clément, rue de Loutrier à Watermael-Boitsfort, PERSONNEL lun-dim 10h à 24h
et y décédé le 18 février 2015. HORECA www.lavillaloca.be
le lundi 23 février 2015 à 10 heures T. 02/880.53.52
et sera suivie de l’inhumation au cimetière de Watermael-Boitsfort. Les funérailles auront lieu le jeudi 19 février 2015 au Adresse communiquée par tel
OFFRES Ce coupon = 30 € réduc.
cimetière juif de Putte (Pays-Bas) et seront précédées par une 2135142
Réunion à l’église à 9 h 45.
cérémonie au funérarium de Middelheim (Anvers) à 14 heures. La séduction, le talent,
Monsieur Pierre DEHON la sensualité se conjuguent en
avenue des Merisiers, 8 - 1332 Genval
Ni fleurs ni couronnes. Restaurant grec à Jette ch. un une femme : Marianne
barman de préf. biling. et mo- District Européen
P. F. Andreco, rue de Pervyse, 30 à 1040 Bruxelles Isabellalei 50, 2018 Antwerpen. tivé. Rens. au 02-478.25.92
2139437
0474/052.143
2135004

Rubrique nécrologique

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dans cette rubrique, adressez- vous
à la société de pompes funèbres
de votre choix.

Présence dans Le Soir et sur le site enmemoire.be

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Nous contacter en direct:

du lundi au vendredi de 9 à 19 h, le dimanche et jours fériés de 14 à 19 h
Mail: necrologie@rossel.be - Fax: 070/22 44 54 - Tél. : 02/225 53 12

22

Criquielion n’était pas qu’un grand
champion. Ainsi José De Cauwer,
l’excellent consultant vélo de la VRT,
appréciait aussi le « véritable épicurien.
Quand il me rencontrait, il m’appelait toujours
“Mr Orval”, pourtant je préfère la Duvel.
Mais, rien que pour lui, je buvais en effet
une Orval ». © NEWS.
Verbrugghe : « Claudy était
mon idole, mon maître »
CYCLISME Criquielion n’a pas survécu à son AVC. Le peloton pleure un grand homme
Rik Verbrugghe
a connu ses plus beaux
succès sous la houlette
de Criquielion
directeur sportif.
Emu, sous le choc,
il explique pourquoi il
s’en inspire aujourd’hui.
ENTRETIEN
U
n nœud dans la gorge,
beaucoup de silences et
de retenues entre les ré-
ponses. Rik Verbrugghe a conte-
nu ses émotions avec difficulté
lorsque nous l’avons invité à ap-
porter son témoignage à la suite
du décès de Claudy Criquielion,
58 ans, dont l’AVC survenu dans
la nuit de dimanche à lundi a
malheureusement été fatal. Pour
Verbrugghe, le « Crique » fut
quelqu’un d’essentiel et, dans le
sens inverse, l’Acrenois fut très
heureux de diriger le Brabançon
et de conquérir avec lui de belles
victoires.
Rik Verbrugghe, il va sans dire
que cette nouvelle provoque un
choc !
Auquel je m’étais préparé de-
puis quelques jours. J’ai eu son
fils Mathieu en ligne mardi soir
et les espoirs étaient presque
nuls. Maintenant, c’est la dou-
leur d’un départ qu’il faut assu-
mer, en particulier pour les
siens.
Que représentait Criquielion
pour vous ?
Tout ! C’était mon idole quand
j’étais gamin puis il est devenu
mon maître quand il est devenu
mon directeur sportif chez Lot-
to. Son arrivée coïncide avec
l’apogée de ma carrière sportive,
les années pendant lesquelles
j’ai remporté mes grandes vic-
toires.
Ce qui n’était donc pas un ha-
sard ?
Nullement. Il avait l’art de dé-
cortiquer les petits détails qui
faisaient la différence. Lui-
même était passé maître dans
l’art de cibler ses objectifs quand
il était coureur. Je lui dédie ma
victoire à la Flèche wallonne
car, sans lui, je ne la gagne pas.
COMMENTAIRE
STÉPHANE THIRION
UN CHAMPION,
UN HOMME
ADMIRABLE
Lorsque la triste nouvelle de son
AVC, lundi, a été annoncée, ma
première pensée est allée vers son
épouse Linda, vers les trois enfants
du couple. Car la face cachée de
Claudy Criquielion, celle que peu
connaissaient, c’était celle d’un
mari et d’un père hors du commun.
Un protecteur. Il ne fallait pas
toucher aux siens.
Rarement, en côtoyant un sportif
de son aura dans le cadre d’une
SPORTS
Entre 2000 et 2004, Rik Verbrugghe a remporté ses succès majeurs, dont la Flèche wallonne, sous la houlette de son mentor adoré, Claudy Criquielion. © PHOTO NEWS.
L’année précédente, j’avais ter-
miné deuxième, j’étais donc ve-
nu pour gagner. Avant la
course, il m’a annoncé pratique-
ment tout ce que je devais faire
et j’ai appliqué ses consignes à
la lettre. C’était une double sa-
tisfaction pour lui comme pour
moi.
Il avait un truc ?
Celui d’avoir été un grand cou-
reur, très complet. C’était un di-
recteur sportif contemporain,
pas un baratineur. Pour prépa-
rer les classiques ardennaises,
on allait au Tour du Pays
basque, comme tout le monde.
Mais là, il nous demandait de
ne pas en faire de trop, de
suivre.
Vous disiez, « c’était mon
idole » ?
Oui, quand j’étais gamin, j’ai-
mais regarder beaucoup de cou-
interview, je n’avais été aussi tou-
ché lorsqu’il me présenta son
deuxième fils, Bertrand, atteint
d’une maladie mentale incurable. Et
j’imagine le désarroi irréversible de
ce fils déjà condamné à vivre dans
un autre monde et désormais sans
son guide, son papa, son arbre.
Criquielion assumait toute la souf-
france de son fils en lui offrant un
amour infini. En sortant de cet
entretien au cours duquel Bertrand
avait fait ma connaissance en
m’accordant, à la fin, un bisou qui
ressemblait à un feu vert dans mon
intégration à la famille, je suis sorti
bouleversé par l’humanité in-
croyable de Criquielion. Car il
surmontait l’acceptation d’une
reurs car mon père nous emme-
nait à la course, mais j’ai tout
de suite flashé sur Claudy. Les
finales de Liège-Bastogne-Liège,
la Flèche, sa victoire au Tour
des Flandres et bien sûr cette
image qui fait plus de peine en-
core aujourd’hui de sa détresse
à Renaix. Peu de personnes
parlent du Tour de France
parce qu’à l’époque, il était nor-
mal que le Crique fasse top 10.
Or, c’était aussi un grand cou-
reur de courses par étapes.
Précisément, par rapport au
Tour, au Giro, quelles étaient
ses consignes ?
Il disait que, sur une course de
trois semaines, chaque effort in-
utile se payait inévitablement
le lendemain. Il fallait donc gé-
rer. Il m’a suivi chaque jour
dans ma conquête d’un top 10
du Giro en analysant les choses
au quotidien, calmement.
situation dont on parle trop peu,
par gêne, par crainte du mépris et
du rejet.
La réserve qu’il émettait à chaque
fois qu’on grattait un peu par rap-
port aux sujets « hors vélo » ne
venait que de là, de ce refus d’ou-
vrir sa garde et la porte de sa mai-
son aux esprits malsains, aux
journalistes curieux, soucieux d’un
scoop « vie privée ». L’évolution de
la presse horrifiait Claudy pourtant
contraint d’y accorder ses poli-
tesses vu son mandat politique.
L’homme, le père, le mari étaient
donc admirables, ce qui n’est pas
donné à tout le monde lorsqu’on a
été un grand champion avec un
palmarès énorme. Aujourd’hui,
avec le quart de son curriculum
vitae, certains coureurs se ré-
Qu’avait-il de plus qu’un autre
directeur sportif ?
C’était le meilleur, je suis forcé-
ment subjectif car il est arrivé
au bon moment pour moi. Mon
autre référence, c’est Patrick Le-
fevere et je retrouve chez ces
deux hommes les mêmes quali-
tés humaines. Claudy avait
l’art de faire passer un message
là où d’autres directeurs spor-
tifs disent ce qu’il faut faire
mais qu’on ne les comprend pas.
Etait-il sévère, proche des cou-
reurs ?
Il était à la fois papa et autori-
taire quand il le fallait, mais
bien davantage papa. C’est qui
faisait son charme. Et c’est aus-
si pour cela qu’il a quitté le mi-
lieu. Il aimait être proche des
coureurs, rester simple, pas se
pavaner pour un sponsor ou
parler dans le vide. J’ai trouvé
en lui cet équilibre de chef et de
clament stars, ou presque, affi-
chant leur dédain en même temps
qu’une fiche de salaire que le
« Crique » n’a jamais reçue. Il
aimait toutefois trop les coureurs
pour jalouser leur statut. Il vivait
avec son temps, c’était un épicurien
sans état d’âme, on le comprenait
mieux en connaissant sa vie privée.
Il parlait en patois avec ceux de son
village, avec les Flamands du village
voisin dans leur langue particulière,
en anglais s’il le fallait. Il rentrait
dans un bistrot de campagne en
suscitant l’émoi au comptoir.
« Amaai ! Hier komt le Crique ! »
Lorsqu’il a remporté le Tour des
Flandres en 1987, l’unanimité jo-
viale et populaire, sans dessein
communautaire, a résumé mille
fois l’homme qu’il était. Un Belge
pages
détachables
bon père de famille.
Deux qualités dont vous vous
inspirez comme directeur spor-
tif chez IAM, comme vous nous
le confiez récemment ?
J’essaie en tout cas ! Je suis
proche des coureurs, mais il ne
faut pas l’être trop non plus au
risque de se faire marcher sur
les pieds. J’applique sincère-
ment tout ce que Claudy m’a ap-
pris, j’essaie de trouver le bon
équilibre, d’être, si pas aimé,
apprécié des coureurs.
Si vous deviez définir Claudy en
une seule phrase ?
C’était un bon vivant, un type
jovial.
Il transmettait peu d’émotions
quand il était directeur sportif.
Tout ce qui arrivait semblait
normal ou c’est une impres-
sion ?
citoyen, ouvert et sensible, que
personne ne pouvait détester. Et
dans l’autre sens, il n’a détesté
qu’un homme, Steve Bauer. On l’a
détesté aussi, figurez-vous !
Au fil des heures et des hommages
qui fusent, c’est cette image des
Mondiaux de Renaix (1988) qui
repasse en boucle. Chacun gardera
sa propre image et j’ai choisi celle
du père aimant, attentionné, pa-
tient, convaincu que le destin
n’offre pas les mêmes chances à
tout le monde. Claudy était certain
d’avoir eu de la chance et qu’il
devait rendre des comptes selon un
système d’équilibre qu’il jugeait
juste, avec son art du bon sens.
Partir à 58 ans en n’ayant offert que
du bonheur et de l’amour autour de
soi, c’est pourtant injuste Claudy !
Le Soir Jeudi 19 février 2015
23
4
Quand j’ai gagné la Flèche, j’ai
lu dans ses yeux beaucoup de
fierté et d’émotion. Il était heu-
reux, mais il ne le montrait pas
aux médias. J’ai en fait du mal
à en parler, là maintenant, c’est
dur.
Vous disiez qu’il a quitté le
milieu un peu amer. Vous pou-
vez préciser ?
Pour Claudy, le boulot de direc-
teur sportif n’était pas un tra-
vail mais une passion. Il a dé-
couvert que le milieu devenait
de plus en plus dirigé par des
mercenaires, des types sans
scrupule qui piquaient le boulot
aux autres. Il a été très déçu de
l’attitude de certaines per-
sonnes. Mais je le voyais encore
de temps en temps sur les
courses, il venait me saluer. Il
me manque déjà énormément. ■
Propos recueillis par
STÉPHANE THIRION
CRIQUIELION EN BREF
Naissance. Le 11 jan-
vier 1957 à Lessines.
Professionnel. 1979-
1991.
Championnats du
monde. 1984 (1983 :
5e. 1985 : 12e. 1986 : 15e.
1987 : 10e. 1988 : 11e ;
1989 : 10e. 1990 : 10e.
etc.).
Championnats de
Belgique. 1990 (1985 :
2 . 1989 : 5 ).
e e
Courses d’un jour. Flèche brabançonne 1982.
Classique de Saint-Sébastien 1983, Flèche wal-
lonne 1985 et 89. Tour des Flandres 1987. GP de
Wallonie 1988. Rund um den Henninger Turm
1989.
Courses à étapes. Semaine catalane 1979, Tour de
Romandie 1986, Midi Libre 1986 et 88.
Tour de France. 1979 : 9e. 1980 : 13e. 1981 : 9e.
1982 : abandon. 1983 : 18e. 1984 : 9e. 1985 : 18e.
1986 : 5e. 1987 : 11e. 1988 : 14e. 1990 : 9e.
Tour d’Espagne. 1980 : 3e. 1982 : abandon.
Tour d’Italie. 1989 : 7e.
Directeur sportif. Lotto 2000-04. Crédit agricole
Colnago 2005-06.
23
 SPORTS
Le Soir Jeudi 19 février 2015 Le Soir Jeudi 19 février 2015

24 Gianni Meersman a apporté à l’équipe Etixx-

Quick Step son 10e bouquet de la saison en gagnant
2 Fabian Cancellara a fait coup double au Tour
d’Oman : vainqueur d’un groupe d’une vingtaine cou- 25
le sprint massif qui a conclu la 1re étape du Tour reurs au terme de la 2e étape courue sous une très
d’Algarve (cat.2.1), au Portugal. Le Flandrien de 29 forte chaleur, le Suisse. s’est emparé du maillot rouge
ans décroche, pour sa part, son 2e succès en 2015 Ruben Bemelmans et Kimmer Coppejans, les 2 Belges engagés au tournoi Challenger de New de leader précédant de 4 sec Valverde, 2e mercredi.
après sa victoire, début février, dans la Cadel Evans Delhi, s’y sont qualifiés pour les quarts, chaque fois en 2 sets. En revanche, les 2 Belges engagées Van Avermaet, 3e mercredi, est 4e au général à 6 sec.
Great Ocean Road Race, en Australie. © EPA. au tournoi de Rio, Alison Van Uytvanck et An-Sophie Mestach, qui jouaient encore dimanche à Nibali et Rodriguez ont cédé 46 et 55 sec. © AFP.
Anvers, ont été éliminées d’entrée de jeu et sèchement en 2 petits sets.

Une dynamique mauve à réamorcer contre le Dinamo

EUROPA LEAGUE Anderlecht avait assumé avec brio son automne européen mais aborde la
de réussite (deux qualifications
Le Sporting n’a plus
atteint les 8es de finale au détriment des Girondins de
Bordeaux cette année-là puis de
de l’Europa League l’Athletic Bilbao en février 2010)
que de désillusions… néerlan-
depuis 2010 quand
il avait éliminé Bilbao. daises (des éliminations succes-
sives contre l’Ajax en 2011 et l’AZ
sortie de l’hiver sans autres repères qu’un championnat en dents de scie
aussi serein que je voudrais l’être, nement et sa technique de frappe,
confesse Besnik Hasi. Notam-
ment au poste de no10 où je tra-
ce serait une erreur de le marquer
individuellement. Vainqueur et
Steven Defour « Je n’ai pas peur de Valbuena »
vaille à plusieurs solutions. » Denisov ne demanderaient pas ENTRETIEN confiant. J’ai vraiment trouvé ma vers l’avant alors que nous menons 1-0 tendance à penser qu’elle est largement
Un casse-tête qui pourrait se mieux pour s’engouffrer depuis la teven Defour (26 ans) déclarait, dé- place au Sporting. » à quelques secondes de la pause ou de la à notre portée. Mais, croyez-moi, nous
compliquer un peu plus encore si
Steven Defour venait à devoir dé-
deuxième ligne. Le Dinamo n’a
peut-être plus joué en match offi-
S but janvier, lors du stage hivernal à
La Manga, vouloir redevenir le « Defour Sans remettre en doute le talent de
fin du match, je deviens fou. Il n’y a au-
cune honte à dégager dans la tribune
devrons être au top pour passer. »

Conjuguée aux en 2012).
nombreuses absences, Pour cette reprise européenne,
Anderlecht partira dans l’incon-
l’incertitude concernant nue. Moins sur le profil de l’ad-
la participation versaire (un club de la grande tra-
de Defour (adducteurs) dition moscovite, hiérarchique-
ment coincé entre le CSKA et le
ne plombe pas Lokomotiv) que sur la réaction de
l’enthousiasme celui-ci au sortir d’une trêve hi-
des Anderlechtois. vernale où il a été complètement
à l’arrêt. Au contraire de son op-
clarer forfait. Ses adducteurs ciel depuis son déplacement au décisif du Standard ». Le Diable rouge y Youri Tielemans, ne vous épanouissez- pour préserver un résultat. Nous avons Porto et Bâle sont toujours en lice en
crissent, en effet, depuis la venue PSV Eindhoven en clôture des est presque. A l’aube de trois mois déter- vous pas davantage aux côtés de Lean- gaspillé trop de points de la même fa- Ligue des champions : ça vous donne
du FC Malines où sans en donner poules, mais on en a suffisam- minants pour les Mauves et d’un 50e der Dendoncker ? çon (NDLR : à Galatasaray, contre Ar- des regrets ?
l’impression, il a achevé la ren- ment vu pendant nos missions de match européen encore en suspens du « Leander est un joueur avec lequel je senal, contre Bruges, au Lierse…). En « Anderlecht était un très bon choix.
contre dans le rouge. Le médian scouting lors de son long séjour en fait d’une alerte aux adducteurs, il fait le fonctionne très bien. Il joue en fonction étant plus malins, nous aurions réalisé Nous avons fait nos preuves en Ligue
international a certes pu prendre Turquie pour ne pas tomber dans point. de l’équipe et possède un très gros mo- une affaire en or contre Malines, di- des champions mais il est clair que
part à la séance à huis clos du dé- ce piège-là. » teur. Il est plus défensif que moi et effec- manche dernier. Mais il s’agira d’un nous devons nous inspirer de ce que
but de soirée de mercredi, mais Comme pour tout tacticien qui Pour vos débuts à Anderlecht, vous tue une grosse partie du sale boulot, tout autre match contre le Dinamo réalise Porto avec des moyens relative-
sans aucune garantie de la ma- se respecte, le résultat idéal pour aviez assuré durant le premier tour, mais parvient aussi à être régulière- Moscou. Il faut tourner la page et ne ment modestes. C’est un exemple à
nière dont allait se dérouler le ré- Besnik Hasi doit se situer mais sans vraiment briller. Ces der- ment aux abords des seize mètres ad- pas accabler Youri Tielemans car il a suivre pour le Sporting. En investis-
veil du lendemain. « On ne peut quelque part entre un zéro pré- nières semaines, on peut dire que vous verses. » déjà apporté tellement à l’équipe. Et sant juste et en conservant nos

A
près deux mois de trêve
des compétitions euro-
péennes, les regrets nour-
ris lors de la seconde moitié de la
phase de poules de Ligue des
champions sont maintenant di-
gérés du côté du parc Astrid. Avec
une meilleure gestion des arrêts
de jeu et un brin de réussite en
plus, le Sporting aurait pu mettre
sans doute davantage de pression
sur Arsenal qu’avec un capital de
6 points qui l’a finalement réai-
guillé vers l’Europa League.
Mieux que l’issue classique des 7
dernières places de groupe de C1
depuis l’épopée de 2000-01 mais
également une première pour les
Mauves depuis que le pont hiver-
nal a été mis en place sous la
forme d’un repêchage en C3.
Les seizièmes d’Europa League
ne constituent cependant pas
une première expérience en la
matière pour les Mauves qui fi-
gurent dans un tableau de 32
équipes dont 11 d’entre elles ont
remporté l’épreuve sous leur an-
cienne dénomination ou leur
nom actuel. Les champions de
Belgique ont même esquissé un
pas de deux à quatre reprises à ce
stade de la compétition depuis la
saison 2007-08, en ligne directe
de leur billet décroché via la com-
pétition nationale. Avec autant
posant belge, le Dinamo Moscou
sort de 70 jours sans le moindre
match officiel, la Premier Liga ne
reprenant même ses droits que le
8 mars. Pour le troisième classé
« On ne va pas se focaliser sur un joueur en particulier
à commencer par Valbuena »
du championnat russe, ce sei-
zième de finale d’Europa League
s’incruste donc comme un pic de
stress au cœur d’un calendrier ne
comprenant que des rencontres
amicales, le plus souvent pro-
grammées sous le soleil de la Ri-
viera turque. Là où, en revanche,
l’agenda du Sporting regorge de
rencontres où son droit à l’erreur
est plus que limité en cette pé-
riode de sprint final vers les
Playoffs 1.
Deux situations antinomiques
qui augmentent le degré d’incer-
titude de cette double confronta-
tion en l’espace d’une semaine. A
la fois quant au redémarrage du
Dinamo et à la fraîcheur du
champion de Belgique dont le
onze de base, plus que le noyau
proprement dit, semble bien dé-
peuplé à l’heure d’une échéance
importante. « On affirme tou-
jours que j’ai des solutions, mais,
avec Praet, Mbemba, Conté et
Marin, je ne suis peut-être pas
faire qu’attendre », philosophait servé par sa défense (au cœur de
Hasi en sachant – sans jamais laquelle Rolando va suppléer
l’avouer lors de la conférence de Mbemba, blessé) et ce petit but
presse – qu’un forfait redistribue- destiné à la fois à préserver le sus-
rait les cartes à deux positions pense au match retour tout en
mettant pratiquement l’adver-
saire dans l’interdiction d’encais-
BESNIK HASI ser ce jour-là. « Oui, ce doit être à
peu près ça, acquiesce l’entraî-
puisqu’il imposerait un retour de neur anderlechtois qui ne craint
Tielemans au no6 en le libérant visiblement pas les conséquences
du poste de meneur de jeu que le éventuelles du retour concédé au
jeune espoir anderlechtois sem- FC Malines dans les arrêts de jeu,
blait devoir faire sien. En cas de le week-end dernier. Ce n’est pas
retour en arrière, la solution d’un la première contre-performance
recadrage de Najar au centre du réalisée avant un match de Coupe
jeu, davantage encore qu’une ti- d’Europe cette saison et ça n’a pas
tularisation de Cyriac, semble de- empêché de voir un tout autre An-
voir l’emporter. derlecht trois jours plus tard. » ■
Pour affronter le Dinamo (au- FRÉDÉRIC LARSIMONT
teur d’un 18 sur 18 en phases de
poules), le retour à la case 4-2-3-1
EUROPA LEAGUE
paraît inévitable. Notamment
Seizièmes de finale aller (jeudi)
pour contrer l’activité de Young Boys Berne (Sui) – Everton (Ang) . . . 19h00
quelques joueurs de calibre euro- Torino (Ita) – Athletic Bilbao (Esp) . . . . . . . 19h00
péen (Valbuena, Kuranyi, Deni- Wolfsburg (All) – Sporting Portugal (Por) . . 19h00
Dniepropetrovsk (Ukr) – Olympiakos (Grè) . 19h00
sov, Zhirkov, Ionov, Dzsudszak, Trabzon (Tur) – Naples (Ita) . . . . . . . . . . . 19h00
Vainqueur) dont la cote sur le Aalborg (Dan) – FC Bruges . . . . . . . . . . . 19h00
marché explique, pour les plus
AS Rome (Ita) – Feyenoord (PBs). . . . . . . . 19h00
PSV Eindhoven (PBs) – Zenit (Rus). . . . . . . 19h00
fraîchement arrivés, le débours Séville (Esp) – Mönchengladbach (All) . . . . 21h05
de quelque 18,5 millions l’été der- Ajax Amsterdam (PBs) – Legia Varsovie (Pol) 21h05
Anderlecht – Dinamo Moscou (Rus) . . . . . 21h05
nier. « On ne va pas se focaliser Guingamp (Fra) – Dynamo Kiev(Ukr) . . . . . 21h05
sur un joueur en particulier à Villarreal (Esp) – Salzbourg (Aut) . . . . . . . . 21h05
commencer par Valbuena, pré- Liverpool (Ang) – Besiktas (Tur) . . . . . . . . 21h05
Tottenham (Ang) – Fiorentina(Ita) . . . . . . . 21h05
vient Hasi. Avec son intelligence Celtic Glasgow (Eco) – Inter Milan (Ita). . . . 21h05
de jeu, sa vivacité dans l’enchaî- (Matchs retour le jeudi 26 février)
avez pris une autre dimension…
« Depuis que je suis arrivé à Ander-
lecht, l’été dernier, je ne me suis encore
jamais senti aussi bien. En outre, je
n’ai encore jamais marqué autant de-
puis le début de ma carrière. Est-ce
physiquement ou mentalement que j’ai
le plus progressé ces dernières se-
maines ? Les deux sont liés. Je suis bien
dans ma tête et dans mon corps. C’est
nécessaire car je dépense énormément
d’énergie sur un terrain. J’ai vraiment
besoin d’être à 100 % physiquement
pour pouvoir montrer toutes mes qua-
lités. »
N’ayant plus joué au rythme de trois
matches par semaine depuis trois ans,
vous n’avez guère été épargné par les
blessures durant le premier tour. Etes-
vous débarrassé de tous vos tracas ?
« Actuellement, ce sont les adducteurs
qui me font souffrir, mais ça ira pour ce
jeudi. Il est très rare que je joue en
n’ayant mal nulle part. Mais je ne me
plains pas, ça va de mieux en mieux. »
Anderlecht jouera encore au minimum
17 matches – tous au sommet – jusqu’à
la fin de la saison. Tiendrez-vous physi-
quement le coup à ce rythme ?
« Je mets tout en œuvre pour qu’il en
soit ainsi. J’ai réalisé un très bon stage
à La Manga au niveau physique et je
La participation de Steven Defour au match contre le Dinamo est suspendue à l’état de ses adducteurs qui crissent fais des exercices spécifiques tous les
depuis la venue du FC Malines au Parc. © VIRGINIE LEFOUR/BELGA. jours pour éviter les blessures. Je suis
En l’absence de Dennis Praet, Besnik
Hasi vous a parfois aligné à la pointe du
triangle de l’entrejeu, mais ce n’est
manifestement pas votre tasse de thé…
« En jouant plus haut, je touche beau-
coup moins de ballons et… il faut en-
core que les ballons arrivent devant. Je
préfère aller rechercher la balle devant
la défense, la remonter et puis solliciter
les infiltrations. Les adversaires me
marquent tellement à la culotte que je
suis obligé de reculer si je veux être
dans le match. Maintenant, on attend
le retour de Dennis Praet avec impa-
tience. »
Vous avez accueilli avec joie Marko
Marin et Rolando au Parc Astrid…
« Ils vont beaucoup nous aider dans la
dernière ligne droite de la saison. Ma-
rin, mais aussi Rolando, que j’ai bien
connu à Porto et que je croyais sincère-
ment hors de portée pour un club
comme Anderlecht. Rolando a un super
jeu de tête, une très bonne passe, de l’ex-
périence et un sens de l’anticipation
hors du commun. Lui et Marin appor-
teront plus de calme à l’équipe dans
certaines situations. »
Anderlecht gaspille volontiers, non ?
« Souvent, nous précipitons les choses
en voulant attaquer à tout prix. Ces-
sons de vouloir tout faire trop propre-
ment. Quand je vois les jeunes foncer
puis, nous n’avions qu’à concrétiser nos
occasions. »
Si Bruges a été encensé durant tout le
premier tour, c’est peut-être aujour-
d’hui Anderlecht qui possède le noyau
le plus complet ?
« Bruges a connu une très bonne pé-
riode et reste très costaud mais, lorsque
nous sommes au complet, nous sommes
très forts. Nous sommes en tout cas
prêts pour les playoffs. »
Que vous inspirent Valbuena et Vain-
queur ?
« Le Dinamo a une très belle équipe qui
n’a pas signé par hasard un 18 sur 18
en phase de poules. Leur milieu de ter-
rain avec Valbuena, Denisov et Vain-
queur est redoutable. Sans parler de
l’attaquant Kokorin. Cela dit, avec tout
le respect que j’ai pour Mathieu Valbue-
na (NDLR : Vainqueur et lui sont
convaincus d’être favoris face aux
Mauves), je n’en ai pas peur, il peut ve-
nir. Avec Dendoncker, nous le contre-
rons. »
Les Russes, qui n’ont plus joué un
match officiel depuis le 11 décembre,
manqueront de rythme…
« Logiquement, oui, mais cela reste à
voir. S’ils se sont adaptés durant la
trêve, on pourrait n’y voir que du feu.
Lorsqu’une équipe est moins connue,
comme le Dinamo, le grand public a
meilleurs éléments, nous pourrions
aussi sortir de notre poule la saison
prochaine. » ■
Propos recueillis par
XAVIER THIRION
EXTRAITS DE « FOOT MAGAZINE »
« Je me souviens avoir
rigolé en voyant
le tifo »
Si le service commu-
nication d’Anderlecht
ne nous l’avait pas
interdit, nous aurions
évidemment interro-
gé Steven Defour au sujet du clasico
du 25 janvier et du fameux tifo. Foot
Magazine, lui, avait reçu l’autorisation
d’évoquer ce sujet avec le Diable
rouge. Morceaux choisis. « Lors du
clasico, j’ai eu le sentiment que les évé-
nements passaient au-dessus de ma
tête. Je me souviens avoir rigolé quand
j’ai découvert le fameux tifo. Ce n’est
qu’après la rencontre que je me suis
rendu compte de l’ampleur de la chose
(…). J’étais plus nerveux que d’habitude,
mais j’étais dans mon match. L’arbitre
Alexandre Boucaut, lui, n’était pas dans
son match et n’avait pas l’esprit du
clasico. Il n’a pas été psychologue. (…).
S’il avait sifflé un Porto-Benfica, il aurait
sorti 5 ou 6 cartes rouges. »

Dinamo Moscou Vainqueur : « Nous sommes favoris, sans prétention » EN BREF

Cherchesov :
FC Bruges L’Europe pour relancer la machine
rivé de la vista de son sont pas qualifiés pour l’Europa danois, parmi lesquels l’ancien

D e retour d’un deuxième

stage hivernal en Tur-
Les équipes probables Coup d'envoi : Jeudi 21 h 05 sur Club RTL (direct). Arbitre : Zwayer (All.)
métallurgie, banque), il fait
partie des 1.000 personnes les
sudzsak (ex-PSV) ainsi que
l’Allemand Kuranyi (ex-
« Pas de risques »
Mis au courant des soucis
P maître à jouer, Victoz Vaz-
quez, le Club Bruges connaît ac-
League parce qu’ils ont déjà
joué cette saison en Coupe d’Eu-
Malinois Enevoldsen, il semble
à la portée du Club brugeois.
quie, le Dinamo Moscou n’a Stade Constant Vanden Stock – 26.361 places M
EN
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plus disputé la moindre joute
officielle depuis sa victoire sur
la pelouse du PSV, le 11 dé-
cembre.
Forcément, ce n’est pas
l’idéal en termes de rythme de
match pour les joueurs de Sta-
nislav Cherchesov – un ancien
gardien de but internatio-
nal –, qui ne reprendront leur
championnat que le 7 mars.
« Mais on a disputé beau-
coup de matchs amicaux, on a
multiplié les séances d’entraî-
nement intensives et on sera
prêts », affirme William Vain-
queur, qui ne garde pas forcé-
ment de bons souvenirs de ses
visites au parc Astrid avec le
Standard : trois défaites, deux
nuls et deux cartes rouges.
« Je ne suis pas maudit ici et
je vais le prouver ce jeudi », af-
firme le Français.
Une histoire très ancienne
Fondé en 1923 par Félix
Dzerjinski, le patron de la
Tcheka (ancêtre du KGB), le
Dinamo Moscou est le club le
plus ancien de Russie, qui n’a
jamais connu les affres d’une
rétrogradation mais « au-des-
sus duquel semble planer une
malédiction depuis quelques
ANDERLECHT plus riches au monde selon le Schalke). physiques rencontrés par tuellement un petit passage à rope avec leur ancien club (FC « Sans trop rentrer dans les
Entraîneur : Besnik Hasi. magazine Forbes. Ancien judo- Steven Defour, Stanislav vide en championnat. Battu à Copenhague et Ajax Amster- détails sur la manière dont nous
Proto ka, il est également coproprié- Un statut de favori Cherchesov ne s’en est pas Courtrai puis accroché par Lo- dam). Quant à Vazquez, il est du allons aborder cette rencontre, je
Réservistes : Roef, Heylen, Nuytinck, Alvarez, Cyriac, Iseka, Kabasele, Colin, Tarfi.
Absents : Marin (non qualifié), Mbemba (aine), Praet (dos), Kawaya (cheville), taire de plusieurs sociétés Comme l’a rappelé mercredi formalisé. « Chaque équipe à keren, il reste néanmoins large- voyage, mais ne débutera pas. peux vous dire que nous nous
Vanden Borre N'Sakala Bastien (genou), Suarez (genou), Conte (cheville), Sylla (adducteurs). énergétiques, ami et confident soir Stanislav Cherchesov, « le ses tracas, on verra s’il faudra ment en tête de notre compéti- Malgré ces tuiles, le noyau méfierons du bloc collectif d’Aal-
Rolando Deschacht de Vladimir Poutine et vice- Dinamo Moscou ne va pas tion, qualifié pour la finale de la flandrien reste suffisamment borg, explique encore Michel
Observations : s’adapter. De notre côté, Ionov
Defour Dendoncker 1. Plus expérimenté, Rolando (39 matchs européens) est préféré à Heylen pour président de la Fédération manquer de respect par rap- a de la température, Denisov Coupe de Belgique et aura à large pour espérer réussir un Preud’homme. Les Danois
pallier le forfait de Mbemba. russe de judo. L’un de ses fils, port aux Anderlechtois, qui re- revient de blessure. Je ne suis cœur de se racheter dès ce jeudi, bon résultat face à cette forma- laissent généralement peu d’es-
Tielemans 2. Le choix entre Colin et Vanden Borre devrait déboucher sur un retour de Roman, est responsable du présentent quelque chose en sur la pelouse du club danois tion d’Aalborg qui a fini paces entre les lignes, comme le
ce dernier, écarté du onze de base, dimanche contre le FC Malines. pas du genre à prendre des
Najar Acheampong service marketing du club de Europe et ont livré une bonne risques inutiles avec des d’Aalborg, son adversaire en 16es deuxième de sa poule mais en font également Bröndby ou Co-
3. Un seul Anderlechtois est menacé de suspension pour le match retour : Defour.
Mitrovic (Fr.L.) hockey sur glace de Saint-Pé- campagne en Ligue des cham- de finale. Et tant pis si les ayant remporté ses trois matchs penhague. S’ils ne marquent pas
joueurs blessés. »
tersbourg tandis que l’autre, pions. On peut s’attendre à un matchs s’enchaînent à un à domicile, contre Kiev, le énormément de buts, ils n’en en-
Boris Jr, évolue comme défen- match ouvert, intéressant. » rythme effréné ces derniers Steaua Bucarest – chez qui il caissent pas beaucoup non plus.
Kokorin DINAMO MOSCOU seur au Dinamo Moscou. De son côté, William Vain- Mbemba à Moscou ? temps.
Dès son arrivée en 2013, il queur n’a pas caché ses ambi- Par ailleurs, il se dit que « Nos joueurs n’ont pas de « Jouer des matchs contre des équipes inconnues,
Entraîneur : Stanislav Cherchesov. n’a pas caché ses ambitions, tions, réaffirmant que son souci à tourner le bouton, expli- c’est toujours intéressant et amusant »
Dzsudzsak Valbuena Ionov ? Réservistes : Douglas, Berezovsky, Rotenberg, Yusupov, Noboa, Zhirkov, Kuranyi. Cherchesov verrait d’un bon PREUD’HOMME
Absent : Granat (non repris). profitant des soucis rencontrés équipe était favorite de cette œil un transfert à Moscou de quait Michel Preud’homme
Vainqueur Denisov ? par le club de Makhatchkala. double confrontation. « Je dis Chancel Mbemba, qui ne avant d’embarquer pour une était pourtant allé s’incliner A nous de trouver la parade.
Observations : C’est ainsi qu’il rachète six cela sans prétention aucune, a jouera pas ce jeudi soir. heure et demie de vol. Le foot- 6-0 ! – et Rio Ave. Comme le Globalement, on ne va pas faire
Büttner Samba Hubocan Kozlov 1. Le capitaine Granat est écarté au motif qu’il refuse de prolonger son contrat. joueurs, et non des moindres expliqué le Français. Au vu de ball européen, c’est un peu une Dinamo Moscou, Aalborg n’a une affaire d’Etat du fait qu’on
2. Vainqueur et Douglas joueront sous la menace d’une suspension pour le retour, Auparavant, Kanu et Legear
jeudi prochain. (Kokorin, Denisov, Zhirkov, nos qualités, nous devons pas- cerise sur le gâteau. On n’a en- plus disputé le moindre match ait moins bien joué en première
avaient déjà été approchés
Gaboelov 3. Ionov (genou) et Denisov (grippe) sont incertains. Samba, Gabulov et Ionov) en ser si nous abordons ce match caissé que trois buts (NDLR : en officiel depuis le 11 décembre et mi-temps face à Lokeren.
2013, contre 67 millions d’eu- avec le sérieux requis. Person- par le Dinamo. 10 matchs), remporté notre sa défaite à Rio Ave. D’autres équipes sont dans le
4. Malgré la distance, 1.000 supporters russes ont fait le déplacement. (Fr.L., X.Th.)
LE SOIR - 19.02.15 ros. L’été dernier, il joue encore nellement, je ne débarque par groupe : la mission est accom- Auteur du premier doublé de même cas alors que nous res-
du chéquier pour faire venir, en terrain inconnu, je sais qu’il Encore des places plie mais, en tant que compéti- son histoire à la surprise géné- tions sur une série d’une tren-
en plus de William Vainqueur y a de la qualité dans cette disponibles teurs, on veut toujours plus. rale, la saison dernière, le club taine de matchs sans défaite. La
décennies » comme le raconta Coupes nationales à son pal- un 18 sur 18 en phase de (ex-Standard), le défenseur équipe, que je n’ai jamais vou- Nous avons tellement travaillé entraîné par l’ancien internatio- faim est toujours présente au
Le stade Constant Vanden
en 2006 l’ancien entraîneur marès. poules. néerlandais Alexandre Büttner lu rallier. Il y a eu des contacts pour obtenir notre qualification Ménagé dimanche, Ruud Vormer nal Kent Nielsen, champion sein du groupe. Jouer des
Iouri Siomine. Depuis, il n’a remporté (ex-Manchester United) et sur- avec mon manager mais, par Stock risque de ne pas être qu’on fera tout pour poursuivre devrait entamer la rencontre à d’Europe avec son pays en 1992, matchs contre des équipes incon-
Finaliste de la défunte Coupe qu’une Coupe de Russie (en De nouvelles ambitions tout le médian international respect pour les supporters du complet jeudi. Mardi soir, il l’aventure. Toutefois, ce ne sera Aaalborg.© PHOTO NEWS. connaît pour sa part un début nues, qui pratiquent un autre
des coupes en 1972 (défaite 1995) et en a perdu trois Le président du club, Boris français Mathieu Valbuena. Standard, je ne me voyais pas restait encore 1.800 tickets pas aisé, j’estime que ce sera du de saison délicat dans son football, c’est toujours une dé-
face aux Rangers), il connut ses autres. En Europa League, il a Rotenberg, est un richissime Le trio, acquis contre 18,5 débarquer ici. Je suis heureux disponibles. Les guichets 50-50. » passer des services d’Izquierdo, championnat puisqu’il pointe à couverte intéressante et amu-
plus belles heures de gloires du difficilement franchi le tour oligarque russe d’origine fin- millions d’euros, vient renfor- au Dinamo, où il y a du talent seront ouverts le jour du Ayant terminé premier de son blessé, mais aussi de De Bock, la 6e place avec 22 points, soit… sante. Tout le monde est déjà fo-
temps de l’ex-URSS avec no- préliminaire face à l’Omonia landaise. Ayant fait fortune cer un noyau qui comptait déjà et des ambitions en suffisan- William Vainqueur veut prouver qu’il n’est pas maudit au parc match jusqu’à 18h30. groupe sans avoir concédé le qui a déclaré forfait in extremis 18 de moins que le leader, Midt- calisé sur ce double affronte-
tamment 11 titres de champion Nicosie : le Dinamo Moscou avec son frère Arkadi dans des en ses rangs deux attaquants ce. » ■ Astrid où son bilan, avec le Standard, est de 3 défaites, 2 nuls Bruges moindre revers (3 victoires, 3 pour cause de maladie, ainsi que jylland. ment. » ■
(le dernier en 1976) et 6 est en effet le seul à avoir réussi domaines variés (construction, expérimentés : le Hongrois Dz- VINCENT JOSÉPHY et 2 cartes rouges. © PETER DE VOECHT/PHOTO NEWS. V.J., X.TH. nuls), le Club devra, toutefois, se Claudemir et Denswil, qui ne Composé à 90 % de joueurs V.J.

24 25
 SPORTS
Le Soir Jeudi 19 février 2015

26 Rafael Nadal a remporté dans la nuit de mardi à mercredi

son premier match de 2015 sur terre battue, à Rio, face au
Brésilien Bellucci (ATP 64) 6-4, 6-1. Après son quart perdu à
l’Open d’Australie, le n°3 mondial, âgé de 28 ans, a de nou-
veau opté pour la tournée latino-américaine, sur sa surface
préférée, celle qui met aussi le moins à mal ses articulations,
avant d’attaquer Indian Wells et Miami, à la mi-mars. © REUTERS.

Chelsea prêt à punir LESBRÈVES

Goffin prend
sa revanche
ses supporters racistes D
avid Goffin (ATP 20)
a aisément franchi le
cap du 1er tour à Mar-
seille (dur indoor) où il a
HOOLIGANISME Les polices française et anglaise ont ouvert une enquête dominé Jerzy Janowicz (47)
6-4, 6-2 en 75 minutes de jeu.
Avant PSG-Chelsea, LIGUE DES CHAMPIONS Le no1 belge a rendu la mon-
naie de sa pièce au grand
des supporters anglais Polonais (1,97 m) qui l’avait
Le Real assure
ont repoussé un battu sur le même le même
Les 8es de finale de la Ligue
passager noir qui tentait des champions ont continué score lors de leur premier
affrontement en quart à Win-
de pénétrer dans une mercredi soir et ont vu le Real
ton Salem, juste avant l’US
Madrid s’ouvrir les portes
rame de métro à Paris. des quarts de finale en s’im- Open 2014. Au deuxième
Ces supporters posant 0-2 sur la pelouse de tour, le Liégeois de 24 ans
Schalke. S’ils n’ont pas été sera opposé à Dominic Thiem
ont ensuite entonné (48) qu’il a battu à 4 reprises,
aussi irrésistibles que l’an
un chant raciste. passé (victoire 1-6 à l’aller au chaque fois en 2014 : en
L’indignation est même stade de la compéti- qualifications à Acapulco, au
tion face au même adver- Queen’s, en finale à Kitzbühel
générale en France et à Bâle, ne concédant qu’un
saire), les Madrilènes ont pu
et en Angleterre. compter sur le talent de seul set à l’Autrichien. (b)
Cristiano Ronaldo (26e) et de
CYCLISME
Marcelo (79e). En ouvrant la
LONDRES Gilbert malade
marque de la tête, le Ballon
CORRESPONDANCE Philippe Gilbert (BMC), qui
d’Or portugais a inscrit son

L
a police britannique a fait 76e but dans une compétition souffre de l’estomac, ne
savoir merrcredi après- européenne (73 en C1, à 2 s’aligne pas ce jeudi au départ
midi qu’elle apportait sa unités du record de Messi) et du 52e Trophée Laigueglia (cat.
collaboration aux autorités fran- revient à un tout petit but du 1.HC), l’épreuve d’ouverture de
çaises qui enquêtent sur un inci- L’incident raciste du métro parisien a été révélé par un vidéo publiée sur le site du « Guardian ». © AFP. record toujours détenu par la saison sur route en Italie. (b)
dent raciste survenu mardi dans Raul toutes compétitions Contador déjà leader
le métro parisien, juste avant le britannique lui apportera toute la Metropolitan police a annoncé amende en 2012 pour avoir in- européennes de clubs C’est un sentiment mitigé qui
match de la Ligue des cham- l’aide possible (…) Ce sont des qu’elle allait travailler avec le sulté sur le terrain Anton Ferdi- confondues. Dans l’autre habitait l’équipe Lotto-Soudal
pions qui a opposé le PSG et le faits très très graves », a-t-il dit à club de Chelsea qui, de son côté, nan des Queens’s Park Rangers. duel de la soirée, Bâle, après à l’issue de la première partie
club londonien de Chelsea. la radio londonienne LBC. a fermement condamné cet inci- Mais les instances footballis- avoir ouvert la marque (Gon- de la 1re étape de la Ruta del Sol
Une vidéo, filmée à 19h30 à la La Metropolitan police, qui dent. Dans un communiqué, le tiques n’ont pas cherché à analy- zalez, 11e) a concédé le match mercredi. D’un côté, le Néer-
station Richelieu-Drouot par un avait dépêché des officiers dans club Chelsea a déploré « un com- ser le pourquoi du comment nul au FC Porto sur sa pe- landais Pim Ligthart s’est im-
ressortissant britannique qui ré- la capitale française pour enca- portement odieux » qui « n’a pas dans ce que le parquet de Paris a louse en se faisant rejoindre posé et remporte ainsi sa 2e
side en France, montre un drer les supporters du club lon- sa place dans le football ou dans qualifié de « violences volon- sur un penalty inscrit par victoire de la saison mais, de
groupe de supporters de Chelsea donien de manière préventive, notre société ». Le club londo- taires en raison de la race dans Danilo (79e) après une main l’autre, Louis Vervaeke a été
qui repoussent à deux reprises va tenter d’identifier les hommes nien a expliqué « soutenir toute un moyen de transport collec- malheureuse d’un défenseur contraint à l’abandon après
un passager noir qui tentait de qui apparaissent sur cette vidéo action pénale contre les per- tif ». L’UEFA a condamné l’inci- suisse. Tout reste ouvert pour avoir chuté durant cette même
pénétrer dans la rame. Après amateur. Pour cela, la police lon- sonnes impliquées » et affirmé dent dans un communiqué. la qualification, mais Porto étape, au même titre que six
avoir repoussé ce passager, les donienne va passer au crible les qu’il « prendrait les mesures les L’instance européenne s’est dite qui n’a plus accédé aux de ses coéquipiers dont Van
supporters ont entonné un chant fichiers dans lesquels figurent les plus fortes possibles (…) y com- « consternée » par cet incident. quarts depuis 2009, est en den Broeck et Wellens. Dans la
raciste, « We’re racist, we’re ra- hooligans connus des forces de pris des mesures d’interdiction », Depuis la fin des années 90, ballottage favorable. seconde partie de l’étape, un
cist and that the way we like it », l’ordre britanniques afin de véri- si la participation d’abonnés de outre-Manche, le hooliganisme Les quatre derniers 8es auront contre-la-montre, l’Espagnol
autrement dit « Nous sommes fier si ces hommes, qui appa- Chelsea était avérée. est un phénomène qui a été qua- lieu mardi et mercredi de la Javier Moreno s’est imposé.
racistes, nous sommes racistes et Un supporter de Chelsea qui siment éradiqué des stades. Les semaine prochaine. (afp) Alberto Contador, 4e du chro-
nous aimons ça. ». Depuis une vingtaine se trouvait à l’intérieur de la contrôles très stricts imposés par no à 6 sec du vainqueur, prend
Cette video a provoqué mer- d’années, le hooliganisme rame de métro et dont les propos la police, notamment grâce aux RÉSULTATS le maillot rouge de leader alors
credi une vague d’indignation en est un phénomène ont été rapportés par le Guar- caméras de surveillance, ainsi que Chris Froome, 10e du chro-
HUITIÈMES DE FINALE ALLER
Angleterre et en France ainsi que sur le déclin outre-Manche dian a contesté le caractère ra- qu’une tolérance beaucoup plus Mardi 17 février
no (à 14 sec), est 4e au général
dans le monde du football. Le ciste de l’incident. Mitchell Mc- faible de la société britannique Paris SG (Fra) - Chelsea (Ang) . . . . . . . . . . . . 1-1 à 8 sec de l’Espagnol. (b, afp).
Premier ministre britannique raissent clairement sur la vidéo Coy, 17 ans, a rapporté que le vis-à-vis des comportements ra- Shakhtar Donetsk (Ukr) - Bayern (All). . . . . . . 0-0
Mercredi 18 février
David Cameron a estimé que les amateur, avaient déjà fait l’objet passager avait été poussé parce cistes ont contribué à une nette Schalke (All) - Real Madrid (Esp) . . . . . . . . . . 0-2 FOOTBALL
images étaient « extrêmement de poursuites pour des faits de que la rame était pleine. Quant pacification des mœurs des sup- FC Bâle (Sui) - FC Porto (Por) . . . . . . . . . . . . 1-1 Le RC Malines et Woluwe-
Mardi 24 février Zaventem renonce à la D2
dérangeantes et inquiétantes ». violence avant cet incident. Si la au chant raciste, ce même sup- porters. Pour autant, les propos Manchester City (Ang) - FC Barcelone (Esp) 20h45
« C’est à l’évidence un crime po- Metropolitan police identifie les porter a affirmé qu’il faisait réfé- et les comportements racistes Juventus (Ita) - Borussia Dortmund (All) . . . 20h45 L’Union belge a précisé que
tentiel et je suis sûr que la police coupables, ceux-ci seront inter- rence au capitaine de Chelsea, continuent de subsister, comme Mercredi 25 février « presque tous les clubs de D2
Arsenal (Ang) - AS Monaco (Fra) . . . . . . . 20h45 ont demandé la licence de foot-
française va prendre cela très sé- dits de stades. John Terry, condamné à quatre le prouve l’incident de mardi. ■ Leverkusen (All) - Atlético Madrid (Esp) . . . 20h45
rieusement. Je sais que la police Pour identifier les supporters, matchs de suspension et à une AMANDINE ALEXANDRE Les matchs retour les 10-11 et 17-18 mars. ball professionnel (D2). Seuls le
Racing Malines et Woluwe Za-
ventem ne l’ont pas fait. Ils de-
vront donc descendre en Division
Van Snick : « Le vrai déficit reste le physique » 3. » Sept équipes de D3 ont de-
mandé leur licence pour évo-
luer la saison prochaine en
JUDO La Belge s’attaque au gratin mondial des moins 48 kg au Grand Prix de Düsseldorf D2 : Hamme, Deinze, Coxyde
et Dendre en 3A ; l’Union Bo-
epuis septembre, dans la foulée de gole Munkhbat, la Brésilienne Menezes qui était seule au monde. J’ai été très tou- cholt et Hasselt en 3B. Elles
D sa levée de suspension, devant le
TAS de Lausanne, de 2 ans pour contrôle
et la Japonaise Kondo). « C’est l’équi-
valent d’un Grand Chelem ou une
ché par son histoire. Elle a déjà une cer-
taine maturité et fait ses preuves avec
seules peuvent donc espérer
évoluer à l’étage supérieur. (b)
positif aux métabolites de cocaïne en manche de Coupe du Monde. Mais je des médailles olympique, mondiale
août 2013 aux championnats du monde prends Düsseldorf comme les autres (NDLR : la médaille de Rio 2013 lui a GOLF
de judo à Rio de Janeiro, Charline Van épreuves, l’objectif reste de gagner… » été définitivement enlevée) ou euro- Ryder Cup : Darren Clarke
Snick essaye de rattraper le temps perdu. Seule ombre au tableau : l’absence de péenne. J’aimerais surtout qu’on lui fasse à la tête de l’Europe
Vendredi, la Liégeoise de 24 ans, qui Baptiste Leroy sur la chaise de coach en plus confiance. » Darren Clark (46 ans) a été
vit dorénavant à Paris, fera sa rentrée au compétition. « Je n’ai évidemment rien à En six mois, l’heure d’un premier bi- désigné capitaine de l’Europe
Grand Prix de Düsseldorf. Préparation reprocher à Fabrice Flamand ou Cédric lan : « Dès le départ, en juillet, on a foncé pour la Ryder Cup 2016 qui se
physique, entraînement technique, ap- Taymans qui sont les représentants de la comme on pouvait parce qu’elle voulait disputera aux Etats-Unis. Le
proche psychologique et diététique, la vie Fédération. Mais ils ne me voient que aller très vite. Le plus gros handicap à Nord-Irlandais a gagné
de sportive de haut niveau de Van Snick quelques heures toutes les six semaines combler, après sa suspension de 9 mois, a l’épreuve à 4 reprises (1997,
n’a pas changé en passant la frontière. Van Snick a bien travaillé lors des stages alors que je suis en contact permanent été la gestion de son poids. Dans des caté- 2002, 2004, 2006) et fut
« Le vrai déficit reste le physique, de décembre et de janvier. © VINCENT LORENT. avec Baptiste. Les Néerlandophones ac- gories aussi légères, un demi-kilo est une vice-capitaine lors des succès
souffle-t-elle. La masse musculaire re- ceptent bien les coachs particuliers sur la barre comparable aux 6 mètres de l’un de 2010 et 2012 (avec Nicolas
vient progressivement, la technique ? Elle Chelem d’Abou Dhabi. Mais, derrière, les chaise, j’aimerais que ce souci soit réglé saut à la perche. » Colsaerts). Il succède à Paul
ne se perd pas même si on apprend tous stages de Tokyo en décembre et de Metter- dans les prochains mois. Je suis dans le Un nouveau préparateur physique – McGinley, vainqueur pour la 3e
les jours et que je dois m’adapter aux sil en Autriche en janvier m’ont permis perfectionnement et l’obligation de pro- Jérôme Delaigues du Cercle Tissier à fois de suite en 2014. (b, dpa)
nouvelles règles d’arbitrage où les pénali- de bien travailler. » gresser. » Vincennes : « On fait surtout avec les
tés arrivent de plus en plus vite. » Ce vendredi, au Grand Prix de Düssel- moyens du bord. Un vrai plan de prépa- ▶ CYCLISME A Mondiaux
Sur les tatamis, le bronze de Zagreb dorf, elle revient en terre conquise puis- « Un demi-kilo à perdre, ration se dessine. On essaye surtout de sur piste en France, Kelly
(Croatie) et l’or de Tachkent (Ouzbékis- qu’elle y avait décroché l’or en 2011 : c'est franchir 6 mètres à la perche » bien structurer sa semaine, entrer à l’Ins- Druyts a terminé 12e de la
tan) l’ont rassurée sur son appétit de vic- « Avec le report du Grand Chelem de Pa- titut national du judo pour améliorer la course aux points gagnée
toires. Son échec au Grand Chelem de ris-Bercy, c’est devenu un passage obligé Baptiste Leroy (38 ans) est devenu qualité des sparring-partners. L’objectif, par l’Allemande Stephanie
Tokyo dès le premier tour est à ranger au pour l’Euro et tous les Asiatiques qui ont l’entraîneur personnel de Charline Van ce sont les Mondiaux d’Astana (Kazakhs- Pohl. La vitesse par
niveau des accidents : « C’est un moment débarqué en Europe depuis quinze Snick. : « Elle est exigeante, elle recherche tan, du 25 au 30 août). Ce sera l’heure de équipes a été gagnée par
difficile à juger car je sortais d’une bles- jours… » l’excellence mais je n’ai pas le sentiment faire les comptes et d’en tirer les pre- la France et, chez les
sure à la cheville et d’une grippe qui A l’affiche, les 3 premières mondiales d’entraîner une princesse capricieuse mières conclusions… » ■ femmes, par la Chine.
m’avait fait déclarer forfait sur le Grand de sa catégorie des – 48 kilos (la Mon- (rires). J’ai d’abord découvert une fille CHRISTIAN RASPILLER

*** 26

Omar Sy rejoint Tom Hanks
sur « Inferno » de Ron
Howard, adaptation
du 6e roman de Dan Brown,
après « Da Vinci Code »
et « Anges et Démons ». © AFP
Ciels avec vue
Pour réaliser sa série Blue
Sky Days, le photographe
belge Tomas van Houtryve a
survolé les Etats-Unis avec
des drones. Il a privilégié les
rassemblements comme les
mariages et les enterre-
ments, qui sont les cibles
courantes des attaques
aériennes au Pakistan ou au
Yemen. « Les images captu-
rées par le drone engagent un
dialogue sur la surveillance, la
vie privée et la guerre », ex-
plique celui qui a terminé 3e
dans la catégorie « Pro-
blèmes contemporains » au
World Press Photo 2015,
la semaine dernière.
Pour l’Américain Trevor
Paglen (en haut à droite),
« l’occupation croissante du
ciel le transforme en espace
esthétique et politique ». A
mi-chemin entre Constable
et Rothko, ses photographies
exploitent les capacités
poétiques du drone.
Le fabuleux destin d’un drone
Dans une vidéo surréaliste, le Britannique George Barber traite l’appareil comme une personne. Alternant
photos, extraits de films et captures de drones, une voix off raconte la vie du « Freestone drone », poète
ignorant la haine et les mensonges. D’une voix enfantine, le drone s’interroge sur ce qui lui arrivera après
sa mort. Il évoque son amour du linge qui sèche « car beaucoup de choses se disent à travers la lessive ». Une
passion qui s’inspire de la technique des militaires pour identifier leurs cibles et… qui le mènera à sa perte.
Humanisé, le drone semble victime de son propre rôle et finit par admettre « Je suis un peu flippant ».
Y a-t-il un artiste
dans l’avion ?
ARTS Les drones, ces engins sans pilotes, séduisent le monde de l’art
L’usage militaire
des drones en a fait
des symboles
de violence.
Peu à peu,
ils se démocratisent
et s’infiltrent
dans tous les secteurs.
Objets réflexifs ou
utilitaires, ils élargissent
les horizons artistiques.
En mars, à Bruxelles,
ils s’exposeront
à la Fondation
Boghossian
et au Salon du Drone.
CULTURE
L
es drones n’ont pas bonne
réputation. Moyens d’ob-
servation faisant craindre
une dérive orwellienne de notre
société, ils sont réputés pour
l’usage massif qu’en a fait le gou-
vernement Obama lors d’at-
taques au Pakistan. Véritables
outils technologiques, ils sont de
plus en plus prisés par la société
civile : dernièrement, Amazon a
voulu les utiliser pour son sys-
tème de livraison. Et du 7 au
9 mars se tiendra à Bruxelles le
tout premier Salon du Drone.
Avant d’être une arme de
guerre, le drone est un objet vo-
lant. Il présente donc un poten-
tiel créatif. Dès le 6 mars, pour sa
prochaine exposition intitulée
« Du Paradis à l’Enfer », la Fon-
dation Boghossian, à Bruxelles,
aborde le thème des machines
volantes depuis la symbolique du
tapis volant jusqu’à l’utilisation
des drones. Parmi les artistes ex-
posés, plusieurs explorent les
possibilités offertes par ces
avions particuliers qui, peu à peu,
font leur chemin dans le monde
de l’art en tant que sujets et outils.
Pour l’artiste belge Tomas van
Houtryve, lauréat d’un des prix
du World Press Photo 2015, le
drone est les deux à la fois. Il a re-
cours à leurs caméras pour attirer
l’attention sur ce qu’ils pro-
voquent au sol… Pour expliquer
son travail, il cite ce jeune Pakis-
tanais qui témoignait à Washing-
ton en 2013 : « Je n’aime plus
quand le ciel est bleu, les drones
ne volent pas quand il fait gris. »
L’usage des drones donne
un visage de lâcheté
à la guerre menée par
les USA au Moyen-Orient
C’est que l’usage des drones
donne un visage de lâcheté à la
guerre menée par les Etats-Unis
au Moyen-Orient. Quand leurs
pilotes sont installés dans des bu-
reaux, les missiles déciment des
populations. Objet ambigu,
comme l’adage américain en fa-
veur des armes : ce ne sont pas les
armes qui tuent des gens, mais
des gens qui tuent des gens.
Le Londonien James Bridle,
lui, voit le drone comme une ex-
tension d’internet car « il donne
la vision de quelque chose à dis-
tance ». Avec son projet « Dro-
nestagram », il publie sur Insta-
gram des images prises par des
drones en zone de guerre afin de
montrer cette réalité quoti-
dienne. Car les drones four-
nissent beaucoup d’images et
leur angle de vue est reconnais-
sable. Cette capacité est aussi pri-
sée par des artistes pour qui la di-
mension politique, bien qu’inévi-
table, n’est pas prioritaire.
Grâce à sa perspective, l’engin
volant offre une approche vi-
suelle inédite. Pour la vidéo de
présentation de Mons 2015, l’en-
treprise Magic Owl l’a utilisé
pour survoler la ville. En tour-
noyant autour du Beffroi, le spec-
tateur se sent comme un oiseau et
découvre la Capitale de la culture
d’un point de vue exceptionnel.
La couverture d’événements par
des drones est un secteur en
pleine expansion, preuve que le
point de vue des oiseaux est une
esthétique qui séduit toujours.
Même Disney s’y met. L’empire
du dessin animé a déposé trois
Le Soir Jeudi 19 février 2015
27
A l’écoute du drone
Si le drone a une forte di-
mension visuelle, il a égale-
ment une présence sonore.
John Cale, célèbre pour ses
expérimentations musicales,
a collaboré avec l’architecte
Liam Young pour la perfor-
mance « LOOP>>60 Hz ».
Tandis que le chanteur se
produisait sur scène, plu-
sieurs drones sillonnaient
l’espace de la salle. Si cer-
tains étaient équipés de
micros pour amplifier leur
bourdonnement caractéris-
tique, d’autres diffusaient la
voix du chanteur, créant un
mouvement sonore. Avec
son orchestre composé de
drones, le musicien voulait
montrer l’usage alternatif
qui peut en être fait et ainsi
rapprocher l’homme de cette
technologie.
brevets pour son projet Flixel.
Les drones ressembleraient à des
pixels flottants et remplaceraient Un drone
les feux d’artifices dans les parcs pour pinceau
d’attractions. Ils projetteraient
des images dans le ciel et soulève- Depuis 2007, l’artiste autri-
raient des marionnettes… pour chienne Addie Wagenknecht
un spectacle féerique. Instru- utilise le drone comme pin-
ment de tous les possibles, le ceau. Ses tableaux sont
réalisés horizontalement, et
drone est constamment étendu à
de nouvelles expériences. En elle pilote son outil à dis-
mars 2014, l’Université d’Arizona tance. « Le corps du créateur
a organisé un concert où or- est absent », résume-t-elle.
Son rapport au drone est le
chestre et technologie se rencon-
traient : « Drone confidential » même qu’avec un pinceau,
voulait montrer les perspectives « il faut s’entraîner et se fami-
d’une collaboration entre liariser avec lui ». Et avec des
supports traditionnels ou
hommes et machines.
Objet de peur ou de curiosité, non, l’artiste perd de toute
l’aéronef sans pilote a longtemps manière un certain contrôle
été un fantasme d’inventeur. Si le sur son œuvre. Abstraites
mais intenses, ses toiles
drone attire l’attention, c’est
parce qu’il offre des possibilités parlent de la culture, de la
nouvelles pour la guerre mais société et de la technologie.
aussi, et heureusement, pour Selon elle, « les drones, ce
l’art. Comme disait Bertolt sont juste des sous-produits ».
Brecht : « Mon général, l’homme
est très utile. Il sait voler, il sait
tuer. Mais il a un défaut : il sait
penser. » ■
MARGAUX STUDER (st.)
27
Le Soir Jeudi 19 février 2015

28 LACULTURE
Trouvez l’assassin
du salon de coiffure
SCÈNE Une pièce interactive au TTO
CRITIQUE
out semble habituel dans le
T salon de coiffure du Théâtre
de la Toison d’Or, à Ixelles. Un
gay (Jean-François Breuer) et
une grande cruche (Catherine
Decrolier) médisent sur les
clients et les célébrités, pendant
que deux hommes charmants at-
tendent de se faire coiffer. Le dé-
cor est pop, voire kitch, la grande
folle de coiffeur dandine son pos-
térieur avec une décontraction
étonnante, tout en expliquant la
superbe soirée à thème qu’il va
organiser ce soir. Sa collègue, qui
ne pense qu’aux jeux du sexe,
perchée sur des plateformes pé-
trolières piquées certainement
dans la garde-robe de Maman,
enchaîne des répliques reflétant
le gouffre abyssal de sa bêtise.
Les clients, eux, une femme de
la haute bourgeoisie vivant au
crochet de son mari (Nathalie
Uffner) et un producteur de pro-
grammes télé populaire (Frédé-
ric Nyssen), complètent ce ta-
bleau absurde.
Avec des personnages si cari-
caturaux, Dernier coup de ci-
seaux laisse présager d’un bon
moment de rires dans une comé-
die classique. Cette impression
s’évapore comme un « pschitt »
de laque dès que la pianiste clas-
sique habitant au-dessus est re-
trouvée assassinée. La question
apparaît donc évidente : qui a
tué la voisine alors que la plupart
des protagonistes sont restés à
l’intérieur du salon ?
Pour tenter de résoudre cette
énigme taillée dans la même
coupe que Le Mystère de la
chambre jaune, une équipe de
policiers de choc (Pierre Lafleur
et Thomas Demarez) débarque
dans le salon pour plusieurs in-
terrogatoires avec les suspects.
Mais soudain, la pièce change
Liège revient sur la carte
rallument. Le quatrième mur de
des villes en rock
la scène théâtrale tombe et les
spectateurs sont invités à aider
les policiers dans leur quête de la
MUSIQUE Oscar & The Wolf inaugure le Reflektor le 4 mars
vérité. Les spectateurs peuvent
poser toutes les questions qu’ils
désirent aux acteurs durant la
reconstitution, faire part de leurs
observations, dénoncer les éven-
tuels mensonges des person-
nages… Bref, ils mènent l’en-
quête.
Dernier coup de ciseaux date
en fait de 1978. Le concept a été
imaginé par un psychologue alle-
mand qui désirait étudier l’effet
de groupe, comprendre ce que
des témoins interprètent, en-
tendent et voient. Deux Améri-
cains ont eu ensuite l’idée d’en
faire un spectacle grand public
qui a été vu par plus de 9 mil-
lions de personnes dans le
monde. C’est par contre la pre-
mière fois qu’elle est adaptée en
Belgique.
Et le succès est au rendez-
vous, puisque le Théâtre de la
Toison d’Or affiche quasiment
complet tous les soirs, et a même
dû ajouter des représentations.
Il faut dire qu’on se prend très
rapidement au jeu. A chaque
question du public, les comé-
diens improvisent une réponse La soirée d’ouverture qui accueillera les Anversois d’Oscar & The Wolf a été complète en une demi-heure. © D.R.
qui paraît sensée et embrouillent
ainsi les esprits. Ils doivent Le Reflektor est la de 1996 à 2008. Depuis lors (et tan Servais, membre du PS et an- Fédération Wallonie-Bruxelles et
connaître par cœur la psycholo- plus encore après la fermeture du cien chef de cabinets socialistes. 520.000 euros de la Ville de
gie de leur personnage pour ne nouvelle salle de Carlo Levi en 2012), outre les Ca- En clair (et la question n’est pas Liège) tandis que Festiv@Liège
pas paraître hors sujet, ce qui concerts à Liège. sernes Fonck, Liège manquait neuve), Festiv@Liège est-elle fa- investit 150.000 euros pour le
donne lieu parfois à des ré- Elle sera gérée par cruellement d’une salle de vorisée par les autorités lié- matériel et les équipements.
pliques cinglantes. Le plaisir du concerts de capacité moyenne geoises ? Reste à savoir si le Reflektor ne
jeu est au rendez-vous et conta- l’ASBL Festiv@Liège, (600 places). Propriété de la Concernant le Reflektor, la ré- fera pas trop d’ombre aux autres
mine la salle. Pendant la pause, organisatrice des Ville, le Reflektor sera géré par ponse est simple : Festiv@Liège salles et organisateurs de soirées
tout le monde débat de l’en- Ardentes. l’ASBL Festiv@Liège connue était la seule candidate – ou du rock à Liège. Fabrice Lamproye :
quête, donnant son avis. A la re- pour organiser le festival Les Ar- moins la seule à avoir déposé un « Les autres opérateurs sont bien-
prise, la sentence tombe… et Ce qui a fait grincer dentes, mais aussi les TransAr- dossier en bonne et due forme. venus. Si un collectif est spécialisé
change tous les soirs selon l’avis quelques dents. dentes, les Heures InD, le Mithra Quant aux accointances entre dans un certain style musical
du public. ■ Explications. Jazz, et pour coorganiser le Ron- l’ASBL et le PS : « Chacun utilise plus que nous, le Reflektor leur est
VANESSA LHUILLIER quières Festival, la Fête des Soli- ses réseaux professionnels, ré- ouvert. »
darités à Namur et désormais les torque Fabrice Lamproye. Ces discussions politiques

O
radicalement des autres his- Jusqu’au 28 février au Théâtre de la n les croise partout ! De
toires. Les lumières de la salle se Toison d’Or. www.tto.be Bruxelles à Anvers. Mais
aussi à Utrecht, Cologne
ou Barcelone. Dès qu’il y a un
concert de rock indé alléchant, on
peut être certain de tomber sur
(au moins) une bande de Lié-
geois. A partir du 4 mars, cela va
peut-être changer, le Liégeois
risque de devenir un peu plus ca-
sanier. C’est en effet à cette date
que s’ouvre la nouvelle salle de
concerts Reflektor.
« Depuis la fin de la Soundsta-
tion, j’espère retrouver un lieu
pour continuer l’activité en salle,
même si on n’a jamais arrêté de
programmer pendant l’année »,
explique Fabrice Lamproye, or-
ganisateur des Ardentes et gérant
de la nouvelle salle.
Le Reflektor se présente donc
comme la suite logique de la dé-
Les deux policiers ont besoin des yeux de lynx du public pour démê- funte Soundstation, qui avait
ler le vrai du faux dans ce meurtre. © LOU VERSCHUEREN. rythmé les nuits rock liégeoises
[PIAS] Nites à Bruxelles. Autant
dire qu’il s’agit d’un poids lourd
des événements culturels en Fé-
dération Wallonie-Bruxelles.
Des liens très politiques
Un poids qui fait grincer
quelques dents. C’est ainsi que les
écologistes liégeois (dans l’oppo-
sition) ont envoyé au collège
communal une série de questions
et remarques en amont de la si-
gnature de la convention entre la
Ville de Liège et l’ASBL à propos
du loyer qu’ils jugent étrange-
ment peu élevé, des heures de fer-
meture et des garanties en ma-
tière d’offre culturelle et de mise à
disposition de la salle pour les
autres opérateurs. En sous-main,
ce sont bien les liens entre l’ASBL
et le PS (majoritaire) qui sont vi-
sés. Aux côtés de Fabrice Lam-
proye, la deuxième tête pensante
de Festiv@Liège est en effet Gaë-
Quand tu connais des agents, il
s’agit d’un réseau, même si ça n’a
rien à voir avec la politique. Gaë-
tan a une expérience dans les mi-
lieux économiques et politiques,
qui fait que certains politiques
ont confiance en lui et ont plutôt
envie de soutenir une activité
dans laquelle il est impliqué. » Et
d’ajouter que par rapport à
d’autres organisateurs de
concerts et festivals, « on est les
moins politisés de tous ceux de
notre niveau en Belgique. Gaëtan
n’a jamais été sur les listes ».
Quant aux autres questions…
Le loyer que l’ASBL versera
(3.500 euros) n’est pas un loyer
mais une redevance mensuelle.
« Il ne s’agit pas d’un bail com-
mercial, précise Lamproye, dans
dix ans, si on est dehors, on n’a
aucun droit. » Les subsides oc-
troyés à la salle s’élèvent à envi-
ron 1,74 million d’euros (1,2 de la
mises à part, l’ouverture d’une
nouvelle salle de concerts à Liège
enthousiasme les fans de rock in-
dé. Preuve en est, la soirée d’ou-
verture qui accueillera les Anver-
sois d’Oscar & The Wolf a été
complète en une demi-heure
(« Ça ne nous arrive pas sou-
vent. »). La roue tourne. Après
des années à écumer les auto-
routes pour voir des concerts, les
Liégeois veulent désormais ac-
cueillir du monde en Cité ar-
dente : Bruxellois, Flamands,
mais aussi Hollandais ou Alle-
mands. C’est l’ambition avouée
du Reflektor. Liège rock city. ■
DIDIER ZACHARIE
Soirées d’ouverture du Reflektor : le
4 mars avec Oscar & The Wolf (complet)
et le 5 mars avec The Experimental Tropic
Blues Band (entrée gratuite). Programme,
infos et réservations : http://www.reflek-
tor.be/


LESBRÈVES

Seneffe et Beloeil réunis

PRÉSENTE
sur lesoir.be
Chaque jour sur notre
es Musicales de Belœil et la Nuit Musicale de Seneffe ont site, un court-métrage

L décidé de s’unir et de proposer dès 2015 et à l’avenir un

festival de musique classique d’un jour, à Beloeil. Les deux
festivals se déroulaient depuis 2011 à trois semaines d’intervalle.
projeté à Anima
Aujourd’hui : Ladylike
Lily – Blueland de
Un accord a été trouvé pour organiser un seul événement à l’avenir. Joanna Lorho (BE)

DU 13 AU 22 FÉVRIER La grande journée de festivités des Musicales de Beloeil aura donc Clip de la réalisatrice
et illustratrice
lieu le 5 septembre, dans le cadre de Mons 2015. L’édition 2015
sera axée sur le Top 50 de l’histoire de la musique. (b.) Joanna Lorho pour
DEMAIN la chanteuse française
Ladylike Lily.
RECONSTITUTION HISTORIQUE loo, qui a toujours eu à cœur de
le 20, à 17h45 Waterloo 2015 : le duc de Fer protéger autant que possible la vie Un bonheur combiné pour les yeux et les oreilles.
Ce film fait partie des nombreux films belges présentés à Anima.
sera incarné par Alan Larsen de ses troupes », Larsen est un
Ce consultant en événements homme plein d'humour et affiche Plus d’infos sur www.animafestival.be.

STASH, STATE OF THE ART historiques, âgé de 54 ans et ré-

sidant à Bolsover (Derbyshire,
une considérable expérience en
matière de reconstitution histo- participé à des reconstitutions quelques années, j'ai incarné un
et beaucoup d’autres séances à Flagey Angleterre), se glissera dans le rique : il a entre autre incarné le de taille en France, en Espagne, fantassin et j'ai été touché par une
© Ringlin

costume du duc de Wellington
lors du Bicentenaire de la Bataille
de Waterloo, les 19 et 20 juin
prochains. Fervent admirateur du
www.animafestival.be duc qu’il décrit comme le « grand
gagnant de la Bataille de Water-
duc Guillaume de Normandie
lors de la reconstitution de la Ba-
taille de Hastings (1066) en
2012, où il a mené plus de 100
chevaliers normands sur le
champ de Bataille d’origine et
en République Tchèque, en
Ukraine, en Afrique du Sud et
aux Etats-Unis. « En 35 ans de re-
constitution à cheval, je suis tom-
bé, j'ai pris des coups de sabots,
j'ai été traîné, griffé, mordu… Il y a
tige de mousquet tirée accidentel-
lement. Elle m'a ouvert la caro-
tide ! J'ai eu beaucoup de chance
de survivre », a déclaré cet amou-
reux des cravates d'époque et
des chevaux racés.

28
 Le Soir Jeudi 19 février 2015

LACULTURE 29

« La Belgique est une terre de jazz,

aujourd’hui comme hier »
JAZZ Marc Danval réveille Jean Omer, Evelyne Brélia, Omer Van Speybroeck…
OMER VAN SPEYBROECK
Le premier
jazzman belge
Dans les années 1920, déjà,
un saxophoniste belge faisait
carrière aux Etats-Unis :
Omer Van Reybroeck, de
Nevele. « J’ai trouvé son nom
à New York, sur une fiche
d’enregistrement de l’orchestre
de Bix Beiderbecke. En Bel-
gique, on a trouvé deux
proches, qui nous ont raconté
son histoire. Et une vidéo de
lui, où il parle des musiciens
avec qui il a joué aux Etats-
Unis, de 1920 à 1936. »

EVELYNE BRÉLIA
La première
interprète de blues
Paul Magritte, le frère de
René, a composé « Norine
Blues » pour cette cantatrice
(assassinée en 1928), sur
des paroles de René
Georges, pseudo du peintre.
« Il serait abusif de prétendre
qu’elle fut une chanteuse de
jazz, dit Marc Danval. Mais
elle fut la première à chanter
le blues dans notre pays, lors
d’un concert du Bistrouille. Elle
y interprétait “Norine Blues”. »

Une perle des collections du « Soir » : l’orchestre de Jean Omer en 1947. Le big band jouait souvent au Bœuf sur le Toit. A droite, Marc Danval. © D. R.

Son « Histoire du jazz
en Belgique » est une mine de
renseignements et d’anecdotes.
Il ressuscite ainsi
le Bistrouille Amateurs Dance
Orchestra, le premier big band
européen.
Et Omer Van Speybroeck,
le premier jazzman belge qui fit
carrière aux Etats-Unis.
célèbres à leur époque pour enchanter et
faire danser des dizaines de milliers
d’amateurs.
Marc Danval a fêté ses 78 ans mardi. Il
a toujours bon pied, bon œil et bonne
oreille. La « Troisième oreille », évidem-
ment, qui est le titre de son émission ra-
dio du samedi (de 14 à 15 h sur la Pre-
mière) qu’il mène depuis 25 ans. Subtil
mélange de jazz, de chanson française, de
musique de danse, émaillé de raretés
phonographiques, la plupart du temps en
78 tours. Ces émissions, l’homme les pré-
pare sur plusieurs jours : « Je réfléchis
beaucoup aux enchaînements, pour ne
couvert le jazz à 9 ans, j’ai commencé à
acheter des 78 tours. Mes deux grands-
mères me donnaient 100 F par semaine,
un disque coûtait 60 F à l’époque. » Tout
compris, il en a eu 25.000. Chez lui, tous
les murs passaient en rayonnages, classés
par genres : jazz, musique de danse et va-
riétés américaines, chanson française,
musiques et sketchs bruxellois, style Si-
mone Max ou Marcel Roels.
« Quand j‘ai découvert
le jazz à 9 ans, j’ai commencé
à acheter des 78 tours »
MARC DANVAL
été attaché de presse pendant 40 ans. Au-
jourd’hui, il est aussi dans la poésie :
Rimbaud en Belgique n’a plus de secret
pour lui. Et le jazz, évidemment.
« J’ai écrit ce livre parce que ça n’exis-
tait pas. Il y avait bien une discographie
de Robert Pernet, mais elle s’arrête en
1999. Moi, je voulais amener du neuf. J’ai
fait beaucoup de recherches pour ça. Je
parle du Bistrouille Amateurs Dance Or-
chestra par exemple, qui est très peu
connu et qui n’a jamais gravé qu’un seul
78 tours. Ce fut le premier grand orchestre
à l’échelon européen. Il faisait danser dès
les années 20. Un ami de mes parents, le

L
e jazz en Belgique a une longue
histoire. On connaît évidemment
ses grandes lignes : la naissance
d’Adolphe Sax, l’inventeur du saxophone,
à Dinant ; celle de Django Reinhardt à Li-
berchies ; l’importance de Robert Goffin,
qui fut le premier véritable historien du
jazz ; Comblain-la-Tour, le premier festi-
val de jazz en Europe ; l’irrésistible ascen-
sion internationale de Toots Thiele-
mans… Mais cette histoire est bien plus
riche que ça. Le chic du livre de Marc
Danval est de nous la faire découvrir à
travers des personnages quasi inconnus
aujourd’hui qui, pourtant, furent assez
pas enclencher de douche écossaise, dit-il.
C’est un travail qui nécessite beaucoup de
documentation. Et qui m’amuse. » Car il
ne s’agit pas seulement de passer des
disques, il faut les raconter. Et Marc Dan-
val utilise à fond ses souvenirs pour cela.
Et ses collections.
Enfin, ce qu’il en reste (et c’est encore
considérable). Car Marc Danval s’est sé-
paré de 12.000 78 tours, de vinyles et de
CD au profit de la Bibliothèque royale de
Belgique. « Depuis mes 5-6 ans, j’allais
avec mon père au Vieux Marché, raconte-
t-il. Je l’ai vu chiner des bibelots et des
livres, j’ai fait comme lui. Quand j‘ai dé-
La musique, c’est la vie de Marc Danval.
Mais au départ, il voulait être comédien.
Et il l’a été. Il a joué dans tous les théâtres
bruxellois. « Et puis un jour, M. Fischer,
directeur de Radio Luxembourg, m’a télé-
phoné : il voulait m’engager pour animer
les émissions de la nuit. Je jouais alors
aux Quatre Sous. Je me suis trouvé un
remplaçant et je suis parti à Luxem-
bourg. » Puis ce fut Radio Luxembourg,
mais à Paris, puis l’INR à Bruxelles (« Je
suis le seul à avoir connu l’INR, la RTB et
la RTBF »). La radio, c’est aussi toute sa
vie. Et les relations publiques aussi : il a
photographe Albert Le Bérurier, avait
joué du Sax dans le Bistrouille. »
A lire Marc Danval, on sait que la Bel-
gique fut une terre de jazz. « Ah oui ! sur-
enchérit-il. Robert Goffin a écrit la pre-
mière histoire du jazz, Music fut le pre-
mier magazine de jazz européen, Bis-
trouille fut le premier big band européen.
Et c’est toujours une grande terre de jazz.
L’âge d’or du jazz en Belgique, c’est main- Histoire du jazz en
tenant. Il y a toujours eu de bons musi- Belgique
ciens de jazz chez nous. Mais aujourd’hui, ✶✶✶
nous avons de remarquables musiciens de MARC DANVAL
15 à 25 ans. » ■ Avant-Propos
JEAN-CLAUDE VANTROYEN 384 p., 29,95 euros

Cent lettres précieuses d’Hergé à la Fondation Roi Baudouin

PATRIMOINE Le don exceptionnel de Guy et Léo Dessicy sera conservé à la Bibliotheca Wittockiana de Woluwe-Saint-Pierre
ntre 1947 et 1949, Hergé
E réalisait sa traversée du dé-
sert. La Seconde guerre mon-
diale avait ébranlé ses certitudes
morales. L’auteur ne croyait plus
à l’innocence des héros. L’idéal
de pureté de Tintin ne le faisait
plus rêver. Il se sentait aussi dé-
chiré par ses infidélités envers sa
femme, au point de partir en re-
traite à l’Abbaye de Scourmont,
pour tenter d’exorciser ses dé-
mons et retrouver la paix inté-
rieure.
Pendant cette période, Hergé
se confie dans une centaine de
lettres à Marcel Dehaye, son se-
crétaire particulier, qui devien-
dra plus tard rédacteur en chef
du journal Tintin. Philippe God-
din a fait un large écho à cette
correspondance dans Lignes de
Vie, la biographie officielle de
Hergé. Benoît Peeters l’évoquait
également dans Hergé, Fils de
Tintin.
En 1990, après la disparition
de Marcel Dehaye, Guy et Léo
Dessicy ont acquis l’ensemble de
ces lettres et de ces cartes pos-
tales, dont certaines sont accom-
pagnées d’illustrations réalisées
par Hergé. Le couple Dessicy en-
tretenait des liens d’amitié avec
Marcel Dehaye et avec Hergé.
« C’est à l’âge de 12 ans que j’ai
rencontré Hergé, se souvient Guy
Dessicy. Nous fréquentions un
groupe chrétien de discussion
dont j’appréciais l’ouverture. En
1947, j’avais terminé mes études
à l’académie et Hergé me proposa
de collaborer avec lui alors que
les aventures de Tintin commen-
çaient à marcher. C’est lui qui
m’a appris mon métier de colo-
riste. De cette période, je me rap-
pellerai une grande amitié dou-
blée d’une grande complicité. »
Les Dessicy souhaitaient éviter
la dispersion de ce patrimoine et
s’assurer qu’il resterait en Bel-
gique. C’est la raison pour la-
quelle ils en ont fait don à la
Hergé à sa table de travail. © D.R.
Fondation Roi Baudouin. La
bonne conservation des lettres
s’en trouvera garantie. Elles se-
ront déposées à la Bibliotheca
Wittockiana de Woluwe-Saint-
Pierre. Elles rejoindront ainsi la
collection inestimable des
planches originales données par
François Schuiten à la Fondation
en 2013.
Ce n’est pas le premier geste
fort posé par Guy Dessicy pour la
défense du patrimoine de la
bande dessinée en Belgique.
Dans les années 1980, il a été le
premier à s’engager en faveur de
la création d’un musée Hergé
dans le joyau art nouveau de la
Maison Cauchie : une résidence
d’artiste qu’il avait lui-même
sauvée de la ruine. Le projet
n’aboutira pas, mais contribuera
à sensibiliser le monde politique
à la richesse exceptionnelle des
trésors de la bande dessinée
belge. L’action de Guy Dessicy
débouchera aussi sur la création
du Centre belge de la BD, dans
les anciens magasins Waucquez
conçus par Victor Horta.
Guy Dessicy deviendra le pré-
sident d’honneur de ce Centre,
entré dans l’histoire comme le
premier musée de la bande des-
sinée au monde. ■
DANIEL COUVREUR

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Le Soir Jeudi 19 février 2015
30 LATÉLÉVISIONJEUDI
9.55 En terre animale 10.25
Fandango Téléfilm de Jonathan
Meyers (USA, 2014). Avec Luke
Perry, Leonor Varela, Armand
Assante. 11.55 Télétourisme
L’île de Gozo 12.00 Les feux de
l’amour 13.00 JT 13h 13.45
Diane, femme flic Adrénaline.
14.39 Otages du mensonge.
15.30 Un été à Rome Téléfilm
de Stephan Meyer (All, 2013).
Avec Thomas Heinze, Esther
Schweins, Mala Emde. 17.00 Les
jardins de rêve de Luc Noël
Bodnant Garden Pays de Galles
17.10 Une brique dans le ven-
tre 17.35 Life Corps brisé. 18.30
On n’est pas des pigeons Best
of 19.30 JT 19h30
20.30 Gracepoint
Série. Avec David Tennant, Anna
Gunn, Michael Peña. Episode
Three (Saison 1, épisode 3/10).
Mark Solano, le propre père de
Danny, est interrogé après avoir
livré un faux témoignage.
Gemma Fisher fait une révéla-
tion stupéfiante à la police. ...
21.20 Episode Four (épisode
4/10). La police découvre
l’identité du propriétaire du
numéro de téléphone. Chloe
avoue que la drogue lui a été
fournie par son petit ami, Dean.
22.05 Rizzoli & Isles Série. Avec
Angie Harmon, Sasha Alexander,
Brian Goodman. Pacte avec le
diable. Le procès de Paddy
Doyle est chamboulé par la
révélation d’un secret. Korsak
lève le voile sur le passé tragi-
que de Cavanaugh. Hope doit
choisir son camp. 22.53 Délire
de persécution. 23.35 Matière
grise Cataracte. Doresa, âgée
d’à peine un an, souffre de cata-
racte. Première cause de cécité
dans le monde, cette maladie
peut rendre aveugle. Pour lutter
contre la cataracte, la Belgique
a conçu de nouveaux types
d’implants intraoculaires.
6.25 TFou 8.30 Téléshopping
9.25 Une histoire, une urgen-
ce 10.25 Au nom de la vérité
12.00 Les douze coups de midi
13.00 Journal 13.55 Les feux
de l’amour 15.15 Camping
Paradis Trou de mémoire Télé-
film de Philippe Proteau (Fr,
2011). Avec Laurent Ournac,
Princess Erika, Thierry Hecken-
dorn. 17.00 Quatre mariages
pour une lune de miel 18.00
Bienvenue chez nous 19.00 Le
juste prix 20.00 Journal 20.45
C’est Canteloup
20.55 Section de recherches
Série. Avec Xavier Deluc, Franck
Sémonin, Chrystelle Labaude.
Prise au piège (Saison 9, épisode
5/12).
Un jeune homme très sédui-
sant est découvert mort dans
son lit, a priori après une nuit
d’amour qui a mal tourné.
Malheureusement, l’équipe
trouve le portable de Sara au
pied du lit. Sara, elle, reste
introuvable. Que s’est-il
passé ? Bernier ne peut pas
imaginer qu’elle soit coupable,
mais tout l’accable... 21.55
Leslie en danger (Saison 9, épi-
sode 6/12).Leslie a disparu.
Bientôt, son sac et son blou-
son sont retrouvés à proximité
de l’endroit où une bombe a
explosé...
23.00 Section de recherches
Série. Avec Xavier Deluc, Chrys-
telle Labaude, Franck Sémonin.
Barbe-Bleue (Saison 8, épisode
4/12). Une actrice a été retrou-
vée pendue dans les ruines
d’un château, décor du film
d’horreur dans lequel elle
venait de tourner. Qui pouvait
lui en vouloir à ce point ? 23.55
Les mailles du filet (Saison 6,
épisode 5/10). 0.55 New York
police judiciaire Série. Sous
pression. 1.45 Climat dangereux.
10.20 La boutique 12.00 Top
Models 12.35 Pour ou contre
13.00 RTL info 13 heures 13.40
Face à face Invité  : Daniel Gui-
chard, en concert en Belgique en
mars 2015. 14.00 La magie de
la famille Téléfilm de Craig Pryce
(Can, 2011). Avec Catherine Bell,
Chris Potterr. 15.50 C’est moi le
chef  ! Vive la mixité  ! 16.10 Bon
flic, méchant flic. 16.30 Les rei-
nes du shopping Pique-nique
chic dans les jardins du château
de Versailles 17.20 Un dîner
presque parfait Semaine spé-
ciale au Mans 18.30 Septante
et un 19.00 RTL info 19 heures
19.45 Tout s’explique Ça glisse
pour «Tout s’explique !»
20.25 L’âge de glace 4 :
la dérive des continents
Film d’animation de Steve
Martino, Michael Thurmeier
(USA, 2012). 1h30.
A cause d’un cataclysme pla-
nétaire provoqué par Scrat et
son irrépressible envie de
gland, Manny, Sid et Diego se
retrouvent embarqués dans
une odyssée à travers le
monde. Sur un iceberg qui leur
sert d’embarcation, ils tentent
de rejoindre leurs familles res-
pectives. Mais les mers sont
loin d’être sûres.....
22.15 Peter Pan Film fan-
tastique de PJ Hogan (Austr/
USA, 2003). Avec Jason Isaacs,
Jeremy Sumpter, Rachel Hurd-
Wood. Tous les soirs, Wendy
divertit ses frères en leur racon-
tant des histoires. Mais un beau
jour, son père décrète qu’elle
est trop grande pour dormir
dans la même chambre qu’eux.
Ce que les adultes ignorent,
c’est qu’un autre garçon, Peter
Pan, se passionne lui aussi pour
les histoires de Wendy. Sa sou-
daine apparition marque le
début d’une longue série
d’aventures... 0.05 RTL info
6.35 Télématin 9.35 Des jours
et des vies 10.25 Amour, gloi-
re et beauté 10.55 Un mot
peut en cacher un autre 11.25
Les Z’amours 12.00 Tout le
monde veut prendre sa place
13.00 Journal 14.00 Toute
une histoire 15.10 L’histoire
continue 15.40 Comment ça
va bien  ! 17.15 Dans la peau
d’un chef Invitée  : Frédérique
Jules. 18.15 Joker 18.50
N’oubliez pas les paroles
20.00 Journal
20.50 Envoyé spécial
Magazine d’information.
Présenté par Guilaine Chenu
et Françoise Joly.
Pâtisserie, l’arrière-goût des
gâteaux. Dans les vitrines,
éclairs, tartelettes ou maca-
rons sont souvent la promesse
du fait maison. Enquête.
Orthographe : le prix des fautes.
Plus de la moitié des Français
admettent faire des fautes
d’orthographe. Tous se disent
pourtant choqués quand ils
repèrent une erreur dans un
courrier administratif ou sur le
site Internet d’une entreprise.
Les fautes peuvent coûter cher
et inquiètent de plus en plus
les entreprises. Burkina Faso, la
mission du sourire. Au Burkina
Faso, médecins et infirmières
de l’association La Chaîne de
l’Espoir tentent de redonner un
visage à des enfants défigurés
par le noma, une maladie terri-
blement mutilante.
22.20 Complément d’enquête
Magazine. Présenté par Nicolas
Poincaré. Attentats, violences : la
police sous pression. Les reporta-
ges  : Manifs : le maintien de
l’ordre «à la française». Mexi-
que : les policiers tueurs. Gen-
darme criminel : l’enquête
impossible. 23.25 Alcaline le
mag Natalie Dessay
9.05 Men in Black Science-
fiction de Barry Sonnenfeld (USA,
1997). Avec Tommy Lee Jones, Will
Smith. 10.45 Tout le monde veut
prendre sa place 11.35 Plus belle
la vie 12.05 Un gars, un chef
12.45 Une saison au zoo 13.15
Bienvenue chez nous 14.00
Rookie Blue Two Truths and a Lie.
14.50 Deal with the Devil. 15.35
Médecins légistes 17.10 Un gars,
un chef 18.10 Tout le monde
veut prendre sa place 19.00 Le
15’ 19.20 Plus belle la vie 19.50
Un gars, un chef
20.20 Tex
Spectacle. Etat des lieux.
Enregistré à Rochefort lors de la
Semaine de l’Humour. 1h30.
L’animateur et humoriste Tex
revient sur scène avec ce
spectacle dans lequel il avoue
aussitôt ne plus pouvoir sup-
porter «Les Z’amours».
Pourtant, force est de consta-
ter que la présentation de
cette émission constitue éga-
lement une source d’inspira-
tion intarissable pour chacun
de ses sketches. C’est le cas
notamment tout au long de
cet «Etat des lieux», où Tex
fait défiler une galerie de per-
sonnages tour à tour drôles,
tendres et attachants.
21.50 La télé de A @ Z Divertis-
sement. Présenté par Elodie de
Sélys. Scouts toujours  ! Une
émission entièrement dédiée
aux scouts. C’est l’occasion de
revoir ou de découvrir Harrison
Ford en chasseur de serpents,
Thomas Van Hamme en chef
scout, les Frères Taloche autour
d’un feu de camp, Philippe de
Belgique alors qu’il était louve-
teau, ou encore le duo Mau-
reen-David lors d’un reportage
aux 25h Vélo d’Embourg. 22.30
Le 12 minutes 22.45 D6BELS
on Stage Invités : Oscar and the
Wolf, Nicola Testa.
6.00 EuroNews 6.45 Ludo
10.50 Midi en France Les
meilleurs moments 12.00 Le
12/13 12.55 Météo à la carte
13.50 Un cas pour deux Le gros
lot. 14.55 Questions cribles au
Sénat Depuis le Sénat 15.55
Sénat info 16.10 Des chiffres
et des lettres 16.50 Harry
17.30 Slam 18.10 Questions
pour un champion 19.00 Le
19/20 20.00 Tout le sport
20.20 Plus belle la vie
20.50 Goldeneye
Film d’action de Martin
Campbell (GB/USA, 1995). Avec
Pierce Brosnan, Famke Janssen,
Gottfried John. 2h10.
La guerre froide est finie, mais
James Bond a du mal à oublier
Trevelyan, son meilleur ami,
qu’il a dû «sacrifier» lors d’une
mission en Sibérie. A Monte-
Carlo, il rencontre Xenia, une
espionne russe aussi ravissan-
te que dangereuse. Avec la
complicité d’Ourumov, celle-ci
parvient à voler le Tiger, un
super hélicoptère de l’OTAN,
au nez et à la barbe de Bond.
Xenia et Ourumov travaillent
pour le compte de Janus, une
organisation criminelle inter-
nationale. Ensemble, ils vont
dérober Goldeneye, une arme
secrète qui permet de brouiller
tout système de détection
électronique dans un rayon de
cent kilomètres. James Bond
part pour la Russie. Sa mis-
sion : récupérer Goldeneye et
débarrasser la planète de
Janus...
23.00 Grand Soir 3 23.50
Charles avant De Gaulle Docu-
mentaire de Jacques Dubuisson
(2014). Retour sur la vie et l’his-
toire, souvent méconnues, de
Charles de Gaulle avant 1940,
tant dans sa sphère privée que
dans son parcours politique.
cl u b
7.10 Pac-Man et les aventures
de fantômes Championne un
jour, championne toujours. 7.35
Les chevaliers Tenkai Peur sur
la Terre. 7.50 Pokémon 8.35 La
maison de Mickey 9.00 Le
shopping 15.40 Arabesque
Mariage à la sicilienne. 16.30
JAG Deuxième acte. 17.20
NCIS  : enquêtes spéciales
Roman meurtrier. 18.30 Foot-
ball Aalborg (Dan)/Club Bruges
(Bel). Ligue Europa. 16e de finale
aller - En direct.
20.30 Football
Anderlecht (Bel)/Dynamo
Moscou (Rus). Ligue Europa.
16e de finale aller. En direct.
Les Mauves du Royal Sporting
Club Anderlecht, après un
parcours compliqué en
Champions League dans le
groupe du Borussia, d’Arsenal
et de Galatasaray, a été rever-
sé en Europa League à la
faveur de sa 3e place.
Les hommes de Besnik Hasi,
avec Steven Defour ou Alek
Mitrovic, doivent se remotiver
et se préparent à affronter le
Dynamo Moscou, une forma-
tion très solide, qui est bien
accrochée au podium de la
Premier League russe, et où
évoluent des joueurs comme
Kevin Kuranyi ou Mathieu
Valbuena.
22.15 Europa League Magazine.
16es de finale. Retour sur les ren-
contres marquantes de la soi-
rée : AS Roma / Feyenoord,
Young Boys / Everton, Liver-
pool / Besiktas, Tottenham /
Fiorentina, Celtic Glasgow /
Inter Milan, Ajax Amsterdam /
Legia Varsovie ou encore FC
Séville / Mönchengladbach
mais aussi Guingamp / Dyna-
mo Kiev, Wolfsburg / Sporting
Club Portugal, Trabzonspor /
Naples, Torino / Athletic Bilbao
notamment. 23.40 Casino
12.20 Emission pour la jeu-
nesse 18.30 Une saison au zoo
20.35 Le point quotidien
20.50 Cold Case,
affaires classées
Série. Avec Kathryn Morris,
Barbara Tarbuck, Jeremy
Ratchford. Le temps de la haine
(Saison 1, épisode 7/23).
En enquêtant sur le meurtre
d’un étudiant gay dans les
années 60, Lilly découvre les
préjugés, et parfois les violen-
ces, dont les homosexuels
sont victimes. 21.35 Des gens
bien (épisode 4/23). Charlotte
Baye se remémore, malgré la
maladie d’Alzheimer, les évé-
nements relatifs au meurtre
de son mari, commis en 1990.
22.15 Cold Case, affaires clas-
sées (épisode 6/23). Un prison-
nier révèle aux policiers qu’un
innocent, accusé du meurtre
d’une adolescente, se trouve
derrière les barreaux.
23.00 L’autre JT 0.00 Dans la
peau d’un handicapé Document
15.40 Révélations sur l’uni-
vers 16.35 Alerte au mercure
17.30 C à dire ?! 17.45 C dans
l’air 19.00 C à vous 20.20
Entrée libre
20.40 La grande librairie
Présenté par François Busnel.
Invités : Gérard Guégan, Jérôme
Garcin, Lionel Duroy.
Gérard Guégan publie «Qui
dira la souffrance d’Aragon ?»,
chez Stock, un roman mettant
en scène la liaison, en 1952,
entre Louis Aragon, et Mahé,
un émissaire du Kominforme.
Jerôme Garcin, quant à lui,
publie «Le Voyant», chez
Gallimard, une biographie de
l’écrivain et résistant français
Jacques Lusseyran. Enfin,
après «Vertiges», Lionel Duroy
publie «Echapper», chez Stock.
21.40 Duels Documentaire de
Marie-Christine Gambart (2014).
Dietrich/Garbo, l’ange et la divi-
ne. 22.35 C dans l’air
18.25 The Office Le manoir du
plaisir. 18.50 En voyage Chine
(1/2) 19.30 JT traduction ges-
tuelle 20.15 C’est pas le bout
du monde ! 20.30 JT 19h30
21.15 Chine, le nouvel empire
Documentaire de Jean-Michel
Carré (2009). La Chine s’éveille
(1/3).
Retour sur l’avènement
de la République populaire
de Chine en 1949 et les rela-
tions complexes entre l’empire
du Milieu, les Etats-Unis et
l’URSS. 22.15 La Chine s’affirme
(2/3). A la mort de Mao, Deng
Xiaoping prend les rênes de la
Chine qu’il fait basculer d’une
politique industrielle stalinien-
ne à l’économie de marché.
23.15 La Chine domine (3/3).
En quinze ans, la Chine va
grimper du 6e au 1er rang éco-
nomique mondial et passera
devant les Etats-Unis à l’hori-
zon 2017 selon le FMI et la
Banque mondiale.
0.15 Quai des Belges 1.10 The
Office Le manoir du plaisir.
15.05 New York, section cri-
minelle Le secret de la tour.
15.50 Friends Celui qui s’était
drogué. 16.10 Celui qui souhaitait
la bonne année. 16.35 Celui qui
avait le derrière entre deux chai-
ses. 17.00 7 à la maison Les
préparatifs. 17.45 Tensions.
18.30 Urgences A cause de la
pluie. 19.15 Réveil.
20.05 On va tout vous dire
Magazine de société.
La maternité de Necker.
Direction le quartier de
Montparnasse, à Paris, au sein
de l’hôpital Necker, afin de
suivre les équipes médicales
de la maternité.
21.30 Reporters Magazine. Val
d’Isère : dérapages en haute alti-
tude. 23.45 New York, section
criminelle Les femmes préfèrent
les blonds. 0.35 Prédictions à
vendre. 1.25 112 Unité d’urgen-
ce Effets secondaires.
12.05 Ricardo Ragoût de bœuf
avec Kim Thùy 12.30 Jardins et
loisirs Dans les pas de Gertrude
Jekyll 12.55 Questions pour un
champion 13.30 Journal
(RTBF) 14.00 Fais-moi une
place 15.30 Pardonnez-moi
Invité  : Jacques Attali. 16.00
L’Amérique dans tous ses
états 16.50 Des hommes et
des bêtes 17.00 Questions à la
une 18.00 64’, le monde en
français Invité  : Alain de Savi-
gny. La Une francophone : le sul-
tanat des femmes. Grand angle :
la chasse au gâchis alimentaire
18.50 L’invité 19.05 Nec plus
ultra  : La collection Spécial art
de vivre 19.35 Tout le monde
veut prendre sa place 20.30
Journal (France 2)
21.00 Soirée de l’amitié
Chine-France
Emission spéciale. Animée par
Song Jianing et Julien Gaudfroy.
Invités : Patrick Bruel, Christophe
Barratier, Lü Siqing, Laurent
Korcia, Li Yundi, Dai Yuqiang,
Arielle Dombasle, Yelle, Lei Jia,
Jeanne Cherhal, Liao
Changyong, Vincent Niclo, Anne
Queffélec, Zhang Yingxi, Xue
Haoyin, Chen Ming.
Depuis Beijing, le 18 janvier
2015. Une émission musicale
pour clôturer les célébrations
marquant le 50e anniversaire
des relations diplomatiques
entre la Chine et la France.
Présenté conjointement par
des artistes chinois et français,
cet événement a pour principal
but de transmettre la voix de
l’amitié. De nombreux artistes
avaient répondu présents.
22.30 Journal (RTS) 23.05
Piché  : entre ciel et terre
Drame de Sylvain Archambault
(Can, 2010). Avec Michel Côté,
Maxime Le Flaguais. 1.00 Le
journal Afrique
16.20 Hollywood Girls, une
nouvelle vie en Californie Pro-
mets de ne le dire à personne.
16.50 Un dîner presque par-
fait Semaine spéciale au Havre
18.00 Grey’s Anatomy Comme
des grands. 18.45 Les Mar-
seillais à Cancún 19.15 Touche
pas à mon poste !
20.55 Nouvelle star
Divertissement. Présenté par
Benjamin Castaldi, avec la parti-
cipation de Yarol Poupaud,
Elodie Frégé, André Manoukian
et Sinclair. Episode 13.
Pauline, Mathieu, Martial,
Micka et Emji, le quintet de
candidats rescapés, interprè-
tent à nouveau deux titres.
Pour chaque participant, l’un
des morceaux est choisi par le
public, qui doit se décider
entre ce que le chanteur a déjà
proposé lors de son audition,
au cours de l’épreuve des
lignes ou de celle de la derniè-
re chance.
23.55 Touche pas à mon
poste ! 1.35 Shopping
13.10 Alice Nevers, le juge est
une femme A cœur perdu. 16.45
Section de recherches Trois
épisodes. 19.50 Monk
20.50 La boum 2
Comédie de Claude Pinoteau
(Fr, 1982). Avec Sophie
Marceau, Claude Brasseur,
Brigitte Fossey. 1h45.
Une adolescente tombe éper-
dument amoureuse d’un jeune
boxeur. Livrée à elle-même,
elle se confie à son arrière-
grand-mère, aux idées très
modernes...
22.45 La boum Comédie de
Claude Pinoteau (Fr, 1980). Avec
Sophie Marceau, Claude Bras-
seur, Brigitte Fossey. Une adoles-
cente, à qui son arrière-grand-
mère prête une oreille attentive,
connaît ses premiers émois
amoureux, tandis que ses
parents traversent une grave
crise conjugale.
8.25 Modern Family Message
reçu. 8.45 Le mariage. 9.05 Le
mariage. 9.30 Rush Drame
de Ron Howard (GB/All/USA,
2013). Avec Chris Hemsworth,
Daniel Brühl, Olivia Wilde. 11.30
La queue Court métrage (Fr,
2014). 11.40 Le petit journal de
la semaine 12.05 Eyjafjal-
lajökull Comédie d’Alexandre
Coffre (Fr, 2013). Avec Valérie
Bonneton, Dany Boon, Denis
Ménochet. 13.35 Super-
condriaque Comédie de et avec
Dany Boon (Fr/Belg, 2014). Avec
Alice Pol, Kad Merad, Jean-Yves
Berteloot. 15.20 Salut les Ter-
riens  ! 16.15 La boîte à car-
toons 17.20 Les enfants
loups, Ame et Yuki Film d’ani-
mation de Mamoru Hosoda (Jap,
2012). 19.15 Le grand journal
19.55 Les Guignols de l’info
20.05 Le grand journal, la
suite 20.25 Le petit journal
20.55 Le secret
de Green Knowe
Film d’aventures de Julian
Fellowes (GB, 2009).
Avec Alex Etel, Timothy Spall,
Maggie Smith. 1h35.
En 1944, un adolescent,
projeté au début du XIXe siè-
cle, voyage dans le temps.
Il y affronte diverses épreuves
et lève le voile sur plusieurs
secrets de famille.
22.30 Fiston Comédie de Pascal
Bourdiaux (Fr, 2014). Avec Kev
Adams, Franck Dubosc, Nora
Arnezeder. Un adolescent
amoureux mais piètre dragueur
demande l’aide d’un séducteur
expérimenté pour aborder la
fille dont il est éperduement
amoureux. 23.55 Les amants
électriques Film d’animation de
Bill Plympton (USA, 2013). 1.10
Le congrès Science-fiction
d’Ari Folman (All/Fr/Isr, 2013).
Avec Robin Wright.
30
7.45 Petites histoires de nos
ordures 8.30 X:enius 8.55 La
dette, une spirale infernale  ?
10.30 Cuisines des terroirs
10.55 Escapade gourmande
11.20 Le peuple des océans
12.05 360°-GEO 12.50
X:enius Les secrets du vol
d’oiseau 13.20 Arte journal
13.35 Le jour de vérité Téléfilm
d’Anna Justice (All/Fr/Autr,
2014). Avec Vicky Krieps, Benja-
min Sadler, Florian Lukas. 15.10
Dans tes yeux 15.40 Ports
d’attache 16.30 David et la
mort de Marat 17.25 X:enius
17.50 Curiosités animales
18.15 Indochine sauvage 19.00
Drôles de plantes 19.45 Arte
journal 20.05 28 minutes
20.50 The Code
Série. Avec Dan Spielman,
Ashley Zukerman, Adele Perovic.
(Saison 1, épisodes 1 et 2/6).
Ned Banks, un journaliste d’in-
vestigation, enquête sur un
mystérieux accident survenu
dans l’Outback, impliquant un
couple d’adolescents et un
camion provenant du centre de
recherches sécurisé Physanto.
Tout en recherchant le scoop, il
veille sur son frère, un hacker
brillant mais perturbé...
22.45 Les inoubliables Drame
de Matan Guggenheim (Isr,
2013). VO. Avec Vahina Giocan-
te, Oz Zehavi, Eli Eltonyo. Dora,
photographe française instal-
lée en Israël qui hante les funé-
railles de militaires tombés au
combat, rencontre Yossi, jeune
insoumis venant d’achever son
service militaire obligatoire.
Ces deux êtres, perdus, se rap-
prochent peu à peu, tout en
gardant le silence sur leurs
passés respectifs. 0.20 Bad
Lieutenant  : escale à La Nou-
velle-Orléans Thriller de Wer-
ner Herzog (USA, 2009). Avec
Nicolas Cage, Val Kilmer.
13.30 Iedereen beroemd
één 13.50 Thuis 14.15 Nature’s
newborns 14.40 Wild at Heart 15.25
Missing 16.05 De topcollectie
van... 16.40 WK Baanwielrennen
Chpts du monde 2015. 17.10 Jamie’s
15 Minute Meals 17.35 Buren 18.00
Het Journaal 18.15 Dagelijkse kost
18.30 Blokken 19.00 Het Journaal
19.40 Iedereen beroemd 20.10
Thuis 20.35 Via Annemie 21.25
How to Get Away with Murder
22.05 Bart & Siska 22.55 Het Jour-
naal 23.10 Missing 23.55 Dagelijkse
kost 0.10 Iedereen beroemd
9.00 Pettson en
Ketnet Findus Film d’anima-
tion d’Albert Hanan Kaminski
(Suè, 1999). VO. 10.10 Jamie heeft
tentakels 10.25 Junior Musical : de
shows 11.05 De wereld van... 11.25
Kleine handen in een grote oorlog
11.55 W 817 12.25 Trollen van Troy
12.35 De dodelijkste 60 13.05 Disney
Fish Hooks 13.25 Robbedoes en
Kwabbernoot 13.55 De avonturen
van Bibi & Tina 14.20 Masha en de
beer 14.40 Musti 14.50 Nellie &
Cezar 15.00 Pieter konijn 15.10 Q
Pootle 5 15.20 Kleine Einsteins 15.40
Tip de muis 15.50 De wereld rond
met Kaatje 16.00 De Smurfen 16.25
Samson en Gert 16.50 Rox 17.20
Jamie heeft tentakels 17.30 Super 4
17.45 Mega Mindy : Reis in de tijd
18.00 Karrewiet 18.10 Amika, de
gevaarlijke stunt 18.25 Helden 18.40
De wereld van...
18.45 Football Aalborg
Canvas (Dan)/Club Bruges
(Bel). Ligue Europa. 16e de finale
aller - En direct. 20.00 Terzake
20.40 Football Anderlecht (Bel)/
Dynamo Moscou (Rus). Ligue
Europa. 16e de finale aller - En
direct. 23.10 Football Ligue Europa.
23.40 Cyclisme sur piste Chpts du
monde 2015. 0.10 Canvaslus
17.15 Home and Away 17.45
VTM VTM Nieuws 18.00 De
Keuken van Sofie 18.20 Valkuil 19.00
VTM Nieuws 19.55 Familie 20.35
Nicholas 21.20 Alloo in de buiten-
landse gevangenis 22.35 Suits 23.30
Valkuil 0.00 House, M.D.
18.05 That ’70s Show 18.30
2BE The Simpsons 19.25 New
Girl 19.45 Modern Family 20.10 The
Big Bang Theory 20.35 Marvel’s
Agents of S.H.I.E.L.D. 22.15 Crimi
Clowns 22.45 Street Wars 23.45
Deadliest Roads
18.45 The Mentalist
Vier 19.35 Luchthaven Australie
20.00 Het klapsalon 20.10 Komen
Eten 21.00 Vermist 21.55 De ideale
wereld 22.45 Gotham 23.45 Het
klapsalon 23.55 Smakelijk !
0.05 Komen Eten
0.50 De ideale wereld

LA JOURNÉE TÉLÉ
Excellent ★★★
Bien ★★
Faible ★
« Le CSA discrédite notre travail »
Nul ❍
LES FICTIONS
FRANCE Vives tensions médiatiques après les attentats de janvier
Polémique autour
L’Age de glace 4 ★★★
du traitement médiatique
© D.R.
des attentats de Paris,
en janvier dernier.
Le CSA pointe
des manquements graves.
Les chaînes contestent.
Europe 1 a déposé
un recours. D’autres
pourraient suivre.
L’écureuil Scrat provoque mal-
D
gré lui un cataclysme, qui ans quelle autre grande dé-
pousse ses comparses Manny, mocratie reproche-t-on aux
Sid et Diego à voyager sur un médias audiovisuels de
iceberg. Bon esprit, gags lou- rendre compte des faits en temps
foques et dérision au menu de réel ? » La question est posée par les
ce numéro 4, toujours aussi fa- responsables des plus grands mé-
milial. dias audiovisuels français. Elle est
RTL-TVI, 20h25 l’écho de leur coup de colère contre
le Conseil supérieur de l’audiovisuel
GoldenEye ★★ (CSA).
© D.R.
Ce James Bond souffle cette an-
née ses vingt bougies ! Pour la
première fois dans la peau de
007, Pierce Brosnan pose son
smoking en Russie, sur la piste
d’une arme dangereuse. Pas de
coups d’éclats mais un cocktail
dans la droite ligne des clas-
siques de l’agent secret.
France 3, 20h50 La couverture par divers médias de l’assaut des forces de l’ordre dans le magasin Hyper Cacher de la Porte
de Vincennes a été dénoncée par le CSA. © D.R.
Peter Pan ★★
La version filmée, sortie en
2003, emmenée par un casting
charmant bien que pratique-
ment inconnu. Peter Pan em-
« Tellement ciné » à la peine
mène Wendy et ses jeunes
frères dans un monde imagi- RTBF Malgré de faibles audiences, l’émission répond aux attentes
naire…
rois semaines après son lan-
RTL-TVI, 22h15
LES ÉMISSIONS
T cement « Tellement ciné »,
la nouvelle émission de cinéma
de la RTBF, démarre timide-
Envoyé spécial ★★ ment. Un peu plus de 48.000 té-
Le magazine de France 2 s’inté- léspectateurs, lors de la première
resse notamment aux fautes le 3 février, même pas 30.000 à
d’orthographe. Rencontre avec la suivante et 42.000 ce mardi.
le créateur de bescherelletame- Des chiffres en dessous de ceux
re.fr, qui pointe les fautes pa- que La Deux réalise habituelle-
rues dans les journaux ou à la ment les autres jours de la se-
télévision. maine à 20h.
France 2, 20h50 L’émission serait-elle déjà
condamnée ? « L’idée d’une dé-
Chine, le nouvel empire ★★ programmation apparaît im-
Si vous avez des lacunes sur probable », rétorque-t-on du cô-
l’Empire du Milieu, voici une té de la RTBF. « Le bilan est bon.
séance de rattrapage. Le docu- Le magazine a un ton, une dyna-
mentaire retrace, dans son pre- mique et un contenu qui répond
mier volet, le déploiement de la à notre attente. Aucun objectif
Chine depuis la mort de Mao d’audience, mais bien des ambi-
Zedong en 1976. tions de contenus », rappelle
La Trois, 21h15 Bruno Deblander, porte-parole
de la RTBF.

LESBRÈVES
Espace fraîcheur
CHARLINE VANHOENACKER
Son talk-show
aussi sur la RTBF
Hier, nous vous annoncions
l’arrivée de Charline Vanhoe-
nacker aux commandes de
« Je vous demande de vous
arrêter ! », un talk-show
prévu en prime time sur
France 4. Vous retrouverez
Brocoli également ce programme
humoristique sur la RTBF,
500 g probablement au mois
Valable jusqu’au 24/2/2015 inclus.
Origine : Espagne. d’avril, soit au même mo-
0,78 €/pce
ment que lors de sa diffusion
sur France 4. A noter que
l’émission sera diffusée, pour
l’instant, dans un cadre évé-
nementiel, non pas de ma-
nière récurrente. G.B.
Le Soir Jeudi 19 février 2015
LATÉLÉVISIONJEUDI 31
La polémique est née la semaine diovisuel. « La liberté de la presse LES MANQUEMENTS CONSTATÉS
dernière lorsque le CSA a adressé est un droit constitutionnel. Les
36 avertissements et mises en de- journalistes ont le devoir d’informer Des atteintes à l’ordre public
meure à des télévisions et radios avec rigueur et précision. Le CSA et à la dignité humaine
pour des « manquements graves » nous reproche notamment d’avoir
dans leur couverture des attentats potentiellement attenté à l’ordre pu- Le CSA a analysé 500 heures de programmes diffu-
de janvier, à Paris (lire ci-contre). blic ou pris le risque d’alimenter les sés par les chaînes françaises lors des attentats de
Ce que contestent, avec virulence, tensions au sein de la population. Paris. Il a relevé 36 manquements dont 15 ont donné
une quinzaine de médias (TF1, Nous le contestons. » lieu à mise une garde, et 21, plus graves, ont justifié
des mises en demeure. A noter, qu’une mise en
France 2, France 3, France 24, Lors de cette réunion « extraordi-
BFMTV, iTELE, LCI, Euronews, naire » des patrons de l’audiovisuel, demeure n’a qu’une valeur d’avertissement et n’en-
France Inter, France Info, RTL, Eu- la question d’introduire un recours traîne pas de sanctions, sauf en cas de récidive.
rope 1, RMC et RFI) dans une lettre commun devant le Conseil d’état La diffusion d’images issues de la vidéo montrant
le policier abattu par les terroristes : Le Conseil
commune intitulée « L’information contre les décisions du CSA a été
est menacée » et rédigée mardi soir. évoquée, avant d’être abandonnée, estime que la séquence de l’assassinat du policier
préférant laisser l’initiative à Ahmed Merabet par les terroristes, diffusée par la
36 mises en demeure chaque média. Mercredi, la radio chaîne France 24 porte atteinte au respect de la
« Le CSA a rendu une décision Europe 1 était la première à déposer dignité de la personne humaine.
sans précédent, infligeant pas un recours expliquant avoir « pris La divulgation d’éléments permettant l’identifica-
moins de 36 mises en demeure et un soin constant de ne divulguer tion des frères Kouachi avant la diffusion de l’appel
mises en garde, jetant le discrédit aucune information qui puisse à témoins par la préfecture de police était, selon le
sur le travail des rédactions de la mettre en danger la vie des otages ». CSA, un risque de perturber l’action des autorités.
quasi-totalité des radios et télévi- D’autres médias pourraient faire de La diffusion d’images ou d’informations concernant
sions françaises publiques et pri- même. ■ le déroulement des opérations en cours par les
vées », écrivent les patrons de l’au- NOËLLE JORIS (avec afp) chaînes BFM TV, Canal +, Euronews, France 2,
France 24, LCI et TF1, d’informations et d’images
aurait pu être préjudiciable au déroulement des
opérations, ainsi qu’à la sécurité des otages et des
membres des forces de l’ordre, dans la mesure où
les terroristes pouvaient y avoir accès.
L’annonce que des affrontements contre les terro-
ristes avaient lieu à Dammartin-en-Goële aurait pu
avoir des conséquences dramatiques pour les
otages de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes,
toujours selon le CSA, dans la mesure où Amedy
Coulibaly avait déclaré lier leur sort à celui de ses
complices de Dammartin-en-Goële.
La diffusion d’informations concernant la présence
de personnes cachées dans les lieux de retranche-
ment des terroristes, alors que les assauts n’avaient
pas encore été menés par les forces de l’ordre, re-
présentait également un danger pour les otages.
La diffusion des images de l’assaut mené par les
forces de l’ordre dans le magasin Hyper Cacher de la
Porte de Vincennes, montrant les tirs mortels sur le
terroriste alors qu’il affrontait les forces de l’ordre
sont des « images insistantes, susceptibles de nourrir
les tensions et les antagonismes, pouvant contribuer à
troubler l’ordre public », a estimé le CSA.
N.J.
LA LOTERIE
Lotto Tirage du 18/02 Keno Tirage du 18/02
8 14 27 34 39 42 18 3 6 8 9 15
L’intérêt pour la RTBF de pro- but c’est que le téléspectateur,
grammer cette émission est donc
tout autre : c’est de faire le tour
qu’il soit cinéphile ou pas, quand
il va une fois par mois au ciné-
Croix correctes
6
5+
Gagnants
0
4
Gains (EUR)
0
22501,60
18
31
20
35
21
42
22
46
26
47
5 116 735,90
de l’actualité cinéma de la se- ma, se dise qu’il a bien fait de 4+ 304 140,40 49 50 55 56 64
maine, avec un agenda des sor- suivre les conseils de Cathy », 4 3.807 20,70
ties, des reportages sur les mé- nous confiait Cathy Immelen. 3+ 5.568 7,50
tiers du 7e art, et des critiques. « Pas question de faire une émis- 3 54.283 5,00
2+ 43.857 3,00
Le tout est orchestré par la pé- sion réservée aux initiés. »
Jackpot du prochain tirage : 2.750.000€ à gagner.
tillante Cathy Immelen. « Mon D’où l’idée sans doute de la
RTBF, de programmer son nou-
veau magazine cinéma à Joker+ Tirage du 18/02 Pick 3 Tirage du 18/02
l’heure où l’audience est la 0 9 0
plus forte. Conséquence ? 0 6 6 9 2 1
« Tellement Ciné » doit Chiffres corrects Gagnants Gains (EUR)
Cathy Immelen faire face à une lourde 6+signe astrologique - min 200.000
aux commandes concurrence, dont « The 6 0 20.000
de « Tellement Voice » sur La Une, la plus 5 4 2.000
ciné ». © RTBF grosse cartouche divertis- 4 00 200
sement de l’an- 3 271 20
née de la 2 2.743 5
chaîne… Diffi- 1 27.382 2 La Loterie nationale signale que les lots inférieurs
à 1.000 euros sont payables dans les centres
cile de faire le Signe Astrologique 12.384 1,50 Lotto/Joker à partir du lundi. Ces résultats sont
poids. ■ Jackpot du prochain tirage : 2.450.000€* à gagner. donnés sous réserve. Les résultats définitifs
seront disponibles dans votre centre Lotto/Joker.
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31
Le Soir Jeudi 19 février 2015

32 LACULTURE

Matthew Perry
cherche de
nouveaux amis
La star de « Friends » revient à la télévision américaine
dans l’adaptation du film « The Odd Couple »

J
e ne suis pas doué pour donner show en boucle jouent à deviner quand Américains, sorti en 1968. La série ra-
des conseils, mais je peux te faire il ne va pas bien. conte l’histoire de deux quadras que
un commentaire sarcastique à la En 2013, il se confie à la chaîne ABC : tout oppose mais qui décident d’habiter
place si tu veux... » Cette ré- « La plupart du temps, je buvais et je ensemble à la suite d’un divorce compli-
plique de Chandler Bing, l’un des prenais des opiacés (des dérivés de qué. Le concept est ba-
six personnages principaux de la sitcom l’opium, NDLR). Je pense que j’étais as- sique mais s’inscrit par-
« Friends », décrit aussi bien le mari de
Monica Geller que l’acteur qui l’incarne,
sez bon pour dissimuler tout cela, mais
qu’au bout d’un moment, les gens ont fi-
faitement dans la ligne
des sitcoms de la chaîne Mon voisin
Matthew Perry. Pendant dix ans (1994-
2004), Perry était celui qui balançait les
ni par savoir. Lorsque tout le monde a
été au courant, cela m’a aidé. » Jennifer
CBS. « On ne pouvait
pas rêver mieux comme le « winner »
blagues les plus fines, celles qui volaient Aniston, son amie à l’écran et dans la programmation, s’en- Naissance dans le Massa-
un peu plus haut que les autres. Choyé thousiasme Matthew chusetts en 1969. Il grandit à
par les scénaristes, il était aussi le seul En lutte constante contre Perry, entre la série la Ottawa et se classe dans le
qui parvenait à intégrer ses propres ses addictions, Matthew Perry plus regardée aux Top des meilleurs joueurs de
« punchlines » dans les dialogues. n’a jamais réussi à rebondir Etats-Unis : “The Big tennis du pays, à 13 ans.
« Friends » : la gloire, la célébrité (55 après « Friends » Bang Theory” et le der- 1994 Il décroche le rôle de
millions de téléspectateurs pour l’épi- nier épisode de “Mon Chandler Bing dans la série
sode final) et l’argent (24 millions de vie, l’a aidé à remonter la pente. Difficile oncle Charlie”. » « Friends », qui devient
dollars rien que pour la dernière sai- de rebondir cependant quand on a at- Dix ans après la fin de rapidement un phénomène
son). L’addiction aussi. Quand Matthew teint le sommet très tôt. « Studio 60 on « Friends », la popula- mondial.
Perry intègre le casting de « Friends », il the Sunset Strip » (2006) et « Go on » rité de Matthew Perry 2000 Il donne la réplique à
a 24 ans et souffre déjà d’alcoolisme. (2012), ses deux dernières tentatives de n’a pas pris une ride, Bruce Willis dans « Mon
Comme « Docteur House », avec qui il come-back à la télévision américaine, mais elle ne suffit pas à voisin le tueur ».
partage plusieurs traits de caractère, il n’ont pas intéressé grand monde. Mais, lui assurer un succès 2015 Il revient à la télévision
est accro à la Vicodin, médicament qu’il contrairement à son personnage inca- d’audience. Il est l’un dans la sitcom « The Odd
prend depuis un accident de jet-ski. pable de stopper son addiction (la ciga- des seuls membres du Couple ».
Perry enchaîne les cures de désintoxica- rette), Matthew Perry, sobre depuis casting de la série culte
tion, ce qui donnera des changements 2011, est sur la bonne voie. Il vient par à n’avoir jamais vrai-
physiques marqués tout au long de la exemple d’ouvrir un centre pour dro- ment réussi à rebondir. A 45 ans, Mat-
série. gués à Malibu. Parallèlement, il fait son thew Perry se donne une nouvelle
Un temps maigre, les traits tirés. Un grand retour à la télévision américaine chance de faire le plein avec « The Odd
temps grassouillet, derrière ses lunettes ce jeudi soir dans « The Odd Couple ». Couple ». ■ A 45 ans, Matthew Perry n’a plus beaucoup d’amis dans le public américain.
rondes. Les fans qui se repassent le L’adaptation d’un film, culte pour les MAXIME BIERMÉ Avec « The Odd Couple », il se donne une nouvelle chance de faire le plein. © CBS

LAPETITEGAZETTE
Les merveilles de l’anatomie Le Mali s’exporte en Malaisie L’Ecosse indépendante… … sur Internet
Gunther von Hagens ouvre à Ber-
Quelle crise ? Comme l’enregistrement d’une Dixit Cinq mois après l’échec du « oui » Le domaine.scot, promu de
lin un « musée de l’Homme » don- adresse internet en.my, propre à « Ce n’est pas elle qui est en retard, à l’indépendance, le site internet longue date par l’ancien Premier
nant à voir des cadavres plastinés la Malaisie, est coûteuse et com- c’est le temps qui est en avance. » du gouvernement écossais est dé- ministre Alex Salmond, a été in-
qu’il a déjà exposés dans le plexe, les Malaisiens de ce pays GEORGES ELLIAUTOU sormais accessible à l’adresse troduit en septembre. Selon le
monde entier. Situé sur l’Alexan- se sont précipités sur l’adresse in- www.gov.scot plutôt que www.s- gouvernement, plus de 8.000 en-
derplatz, au pied de la Tour de la ternet .ml, celle du Mali. Lancé il y cotland.gov.uk, même si l’ancien treprises et organisations l’uti-
télévision, l’une des principales a deux ans avec la disponibilité de A Joaillerie Schepens lien reste actif pour l’instant. lisent déjà. (afp)
attractions de la capitale alle- domaines gratuits et une plate- dernière ligne droite
mande, le musée présente forme moderne, le .ml est « deve- avant fermeture définitive,
20 corps complets et environ
200 organes conservés intacts
nu instantanément le code pays
ayant la plus forte croissance en
ne soyez pas les derniers
à profiter des dernières bonnes
En bons termes
grâce à un procédé inventé par le Afrique », explique dans un com- conditions sur tous les bijoux. « La plupart d’entre nous devons nous charger de près de 400 détenus »,
fondateur du musée. Les corps muniqué Moussa Dolo, directeur Rue au Beurre 35-37 soupire un conseiller islamique officiant dans les prisons de Wallonie
© AFP

sont installés dans différentes de l’agence responsable de l’infra- Grand-Place de Bruxelles. et de Bruxelles. Lorsque le sujet est la plupart suivi d’un des pronoms
postures, comme celles d’un ska- Jan Marti, un Barcelonais de structure télécoms du Mali. (afp) Tél. : 02-511.00.66. (25 nous et vous, le verbe se met le plus souvent à la troisième personne et
teur en plein mouvement, d’une 33 ans, a fondé la maison d’édi- généralement au pluriel : « La plupart d’entre nous ne se creusèrent pas
danseuse classique ou d’un gym- tion Blackie Books fin 2009, alors la tête » (Ph. Hériat). Ce conseiller aurait donc pu dire « la plupart
naste en équerre, afin de rendre même que les Espagnols s’enfon- Les gardes suisses sur le qui-vive Un anti-faire part d’entre nous doivent se charger de plus de 400 détenus ». Mais il arrive
encore plus perceptible la com- çaient dans la crise et que l’arri- Les attentats et menaces isla- Ses parents qui, selon elle, l’ont que l’accord du verbe se fasse avec le complément nous ou (beaucoup
plexité des tissus, muscles et vée du livre électronique mena- mistes ont conduit à « accroître le maltraitée et qu’elle a quittés à plus rarement) avec vous : « La plupart de nous n’étions que des en-
nerfs. Le prix d’entrée est fixé à çait la viabilité du secteur. « On niveau de surveillance » au Vatican, l’âge de 16 ans semblaient vouloir fants » (Cl. Farrère). La phrase du conseiller islamique était donc cor-
14 euros pour un adulte et 9 euros nous prenait pour des fous ou des a admis le nouveau commandant assister à son mariage. Alyssa recte.
pour un enfant. (afp) candidats au suicide », se souvient des gardes suisses, Christoph leur a envoyé un faire-part plutôt CLÉANTE
ce diplômé en philosophie. Un pa- Graf. « Ce qui s’est produit à Paris original : « Alex et moi avons le
ri risqué qui lui a finalement sou- avec Charlie Hebdo peut se pro- plaisir de vous inviter (…) à contem-
2015 année Charles V ri : sa maison est passée d’un à duire aussi au Vatican, et nous pler notre bonheur, pendant que Liquidation totale Collège Belgique
24 février 1515, Charles V fête cinq employés et le livre, Tais-toi sommes prêts à intervenir pour dé- nous ignorerons complètement avant travaux Colloque, Février 1945, la confé-
ses 25 ans et remporte la bataille ou meurs (Things the grandchildren fendre François », a-t-il affirmé au votre existence et célébrerons notre À la literie Van Keirsbilck rence de Yalta. Géopolitique d’un
de Pavie face aux Français. should know), du chanteur du quotidien Il Giornale. « Nous de- mariage sans vous. Il y aura une À partir du 7 novembre 2014 désastre pour la Pologne et pour
Conférence par Cécilia Paredes groupe américain Eels, Mark Oli- mandons à tous les gardes suisses belle cérémonie, suivie par du gâ- Chaussée de Louvain, 310 l’Europe, Acad. royale de Belgique,
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Jean-Jacques Nonet est ux : es

Ce duplex situé dans
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▲ Crédits P. 3

L’appartement gagne ▲ Le chiffre

+0,7 %
C’est la croissance
encore du terrain attendue
par le secteur
de la construction
aromètr pour 2015. Autant
B

e
L’année 2014 écrire une
a été excellente croissance nulle.
sur le plan des crédits Certains
hypothécaires,
au point que BNP sous-secteurs
Paribas Fortis parle tireront mieux leur
même d’année épingle du jeu.
« record ». La baisse
des taux d’intérêt
Ce sera le cas de
et les changements la construction
de régime fiscal y sont neuve (+1 %) et de
pour beaucoup. la rénovation
(+3,4 %).
▲ Immobilier P.6 ▲ Plus sur le Net

A Namur, comme dans l’ensemble des grandes villes wallonnes, la demande en appartements reste fort soutenue. © BRUNO ARNOLD.

A une semaine Les temps sont durs, ce n’est total), et le Bureau d’expertise et question mérite d’autant plus
pas peu de l’écrire, même si cela de conseil en investissement im- d’être posée.
de Batibouw, ne ravira pas les acteurs d’un mobilier De Crombrugghe & Toujours à Bruxelles, notre ba-
Spécialisées nous publions secteur qui voit des faillites tom- Partners qui les analyse pour romètre indique que l’on peut
dans les biens de luxe, notre baromètre ber mois après mois, et des nous, notre baromètre indique s’offrir un appartement (tou- ● L’immobilier
les agences Immo/Immovlan. pertes d’emploi ternir les statis- des prix qui ne fluctuent guère à jours de 80 m2) pour moins de
bruxellois affiche
bruxelloises d’Engel & tiques depuis plusieurs années. la baisse pour l’instant. 180.000 euros nets, dans l’ouest
A Bruxelles, Les agents immobiliers et les Ainsi, à Bruxelles, la four- et le nord de la capitale. Ailleurs, une belle stabilité,
Völkers ont réalisé l’appartement notaires s’accordent pour dire chette des loyers moyens deman- il faudra débourser plus de d’après les notaires.
une bonne année garde la cote.
que les premiers mois d’une dés pour un appartement stan- 200.000 euros.
● Comment investir
2014, surtout grâce nouvelle année tournent tou- dard (80 m2) oscille entre 770 et On signalera également qu’en
En Wallonie, jours au ralenti car nous atten- 975 euros, hors charges. Impos- Wallonie, les prix des maisons malin à la montagne.
à la vente des biens la maison souffre. dons tous Batibouw. Le commun sible, donc, de louer dans la capi- sont affichés à la baisse pour ● Real Advice,

J
se situant entre 1 et 2 des mortels n’est pas idiot : il sait tale, sans débourser au moins l’instant en zone rurale dans
eudi prochain, le salon que durant dix jours, des offres, 1.000 euros mensuels pour se lo- toutes les provinces, surtout au pour coter
millions. Elles ont Batibouw commencera à parfois juteuses, leur seront ger. Luxembourg. les agences
enregistré un montant déverser comme chaque faites. Mieux vaut donc attendre A ce prix-là, soit 12.000 euros Dans les villes, l’appartement immobilières.
de transactions année son flot de visiteurs la fin février pour passer à l’ac- par an jetés par les fenêtres, il est en hausse partout, surtout à
dans les palais de Brus- tion… convient de se demander si un Mons.
supérieur sels Expo pour la grand-messe Organisé conjointement avec achat ne serait pas plus indiqué. PAOLO LEONARDI
à 160 millions. consacrée à la construction et à Immovlan, qui récolte les petites Les taux d’intérêt étant ce qu’ils sur lesoirimmo.be
la rénovation. annonces (plus de 100.000 au sont, soit extrêmement bas, la LIRE EN PAGES 4 ET 5



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Jeudi 19 février 2015 / page 1*

▲ Petite gazette ▲ Une de nos annonces à la loupe
Liège : l’éco-quartier
prend du retard
La deuxième phase du
projet d’aménagement
des terrains de Fedim-
Un penthouse
mo, dans le quartier des
Guillemins, au pied de la
nouvelle tour des Fi-
nances, a pris un peu de
avant-gardiste à Uccle
retard. L’auteur de projet
devrait finalement être
désigné durant le pre-
mier semestre 2015.
L’objectif reste de trans-
0 0 0 €
995.
former cet espace de
12.500 mètres carrés en
éco-quartier d’affaires
mêlant bureaux et loge-
ments. En novembre
2013, Fedimmo (filiale
de la société immobi-
lière réglementée Befim-
mo) lançait un appel à
projets européen. La
société avait à l’époque
annoncé qu’un auteur de
projet serait désigné
avant l’été 2014. Or,
aucun nom n’a encore
été choisi. « Le projet est
toujours à l’étude et une
désignation aura lieu au
ux :
cours du premier semestre
h e r ridree t 9e
C e 2 ch,
2015 », explique-t-on. , parc lex 8 ,4
(b) Uccle ouse dup e. 310 m
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de la Maison
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La Maison Autrique, à de ch . www.im
Schaerbeek, a fermé ses euros
portes dimanche pour
subir des travaux de
restauration. Erigée en
1893 par Victor Horta Uccle
pour Eugène Autrique,
ingénieur chez Solvay, la
Maison avait déjà été
rénovée grâce à la Com- 2,5 km
mission royale des mo- LE SOIR - 19.02.15
numents et des sites,
début de ce siècle, pour Chaque semaine, Situation Etat général Disposition Prix
être réinaugurée fin Le duplex est situé aux Le duplex se trouve dans L’entrée dans l’apparte- L’appartement est mis
2004. Dix ans après
nous épinglons un bien
huitième et neuvième un immeuble avec as- ment se fait à l’étage en vente à 995.000

cette réouverture, la
bâtisse, située le long de
la chaussée de Haecht,
va donc à nouveau être
rénovée. (b)
1 234
qui figure parmi nos annonces étages d’un immeuble
et l’analysons pour vous donner des années 1970 sur
l’avenue de Mercure,
un regard sur le marché dans le quartier de l’Ob-
de l’immobilier. servatoire à Uccle. Il
Focus cette semaine sur… partage son palier avec
censeurs construit en
1972 et bien entretenu.
L’appartement en lui-
même a cependant subi
peu de rénovations et a
aujourd’hui besoin d’un
supérieur, où l’on re-
trouve un très grand
vestiaire avec deux WC
et un espace de récep-
tion tout à fait atypique !
Celui-ci possède en effet
euros. Son état structu-
rel est bon, mais le bien
nécessite un bon rafraî-
chissement général.

Les agences
immobilières
sociales en
campagne
Aujourd’hui, les Agences
immobilières sociales
(AIS) gèrent la location
de plus de 3.500 loge-
ments. Même si leur
parc locatif croît de
manière constante, il
reste insuffisant pour
répondre à la demande
sociale qui ne cesse
d’augmenter. Face à ce
constat d’urgence, les
AIS veulent mobiliser les
propriétaires : en met-
tant en location leur
bien par l’intermédiaire
d’une AIS, ils percevront
certes un loyer qui est
inférieur au prix du mar-
ché mais, en échange, ils
bénéficieront d’une
sécurité et d’une tran-
quillité de location.
P
une seule autre habita-
our une construction des années tion. L’appartement
1970, ce duplex situé dans le dispose d’une vue im-
quartier de l’Observatoire, à prenable sur Bruxelles et
Uccle, offre un style tout à fait sur le parc privé de deux
avant-gardiste ! Celui-ci se mani- hectares appartenant à
feste essentiellement dans ses espaces de la résidence. Ce parc,
réception agrémentés d’une volière et d’un doté d’un plan d’eau et
escalier en plexiglas tout à fait unique. orné d’arbres séculaires,
La richesse de ce duplex réside aussi est évidemment acces-
dans ses vastes terrasses et baies vitrées of- sible aux habitants de
l’immeuble. L’environne-
frant un cadre de vie unique pour un bien
ment est résidentiel,
situé à proximité de toutes les facilités. Le
mais le duplex se trouve
duplex a besoin d’un bon rafraîchissement à proximité immédiate
général et peut-être d’un réagencement de Saint-Job, de Fort
pour dévoiler tous ses charmes, mais la Jaco et de l’avenue de
structure de l’appartement est bonne et le Fré. Tous les commerces
potentiel ne manque pas ! et les transports en
MARIE-ÈVE REBTS commun sont donc
accessibles très rapide-
ment. La résidence
dispose d’un petit par-
king privé extérieur, et
l’appartement est vendu
avec un garage fermé
pouvant accueillir deux
véhicules.
bon rafraîchissement
général. La structure de
l’appartement en elle-
même est bonne, mais il
faut rénover les sols, les
plafonds… Les sanitaires
intégrés directement
dans les chambres sont
fonctionnels mais pas
de dernière génération
et réduisent la surface
de celles-ci. La cuisine
super-équipée a pour sa
part été rénovée il y a
quelques années à
peine, mais pourrait
également être revue
pour mieux s’intégrer
avec le reste de l’habita-
tion. Les terrasses ont
besoin d’un rafraîchisse-
ment. L’appartement
permet beaucoup de
possibilités grâce à ses
espaces généreux et à
ses nombreuses cloi-
sons qui peuvent être
modifiées.
une volière, un très bel
escalier en plexiglas et
une vue imprenable
grâce à la terrasse atte-
nante qui est la plus
grande du duplex. Ce
niveau comprend aussi
un bureau ainsi qu’une
vaste chambre avec une FICHE TECHNIQUE
salle de bains, un dres-
sing et une grande baie Adresse : Uccle
vitrée. En descendant le Prix : 995.000 euros
fameux escalier en Surface habitable :
plexiglas, le visiteur 310 m2
arrive dans la salle à Chambres : 4
manger qui possède un Salles d’eau : 3
accès à une seconde WC : 3
vaste terrasse et qui est Cave : oui, 2
attenante à la cuisine Jardin : non
aménagée en longueur. mais terrasses 162 m2
L’étage accueille égale- Etat : à rafraîchir
ment trois chambres, Garage : oui, 2 voitures
dont deux avec salle de Agence : Immobilière
bains privative. Le du- Le Lion
plex est vendu avec
deux caves et un garage
deux véhicules.

▲ Rencontre

Jean-Jacques Nonet, nouveau boss de la construction

A
ma femme, je dis que ça ne va pas
me prendre trop de temps. Mais je
sais que ce n’est pas tout à fait
vrai », sourit Jean-Jacques Nonet. A 63
ans, celui qui a déjà confié la gestion
journalière de l’entreprise familiale à ses
enfants vient d’entamer un mandat de
trois ans à la présidence de la Confédéra-
tion construction wallonne (CCW). Une
fonction qu’il aborde avec beaucoup de
modestie. « Il y a des présidents pour
tout, lance-t-il. Même pour le club de pé-
tanque du coin ! La période difficile que
nous avons connue au sein de l’entreprise
au début des années 1990 m’a appris à
relativiser. »
Reste que l’homme veut dépoussiérer
quelque peu le fonctionnement du lobby
de la construction. « Nous devons être
plus proches de nos affiliés, dit-il. Et faire
attention avant de lancer une communi-
cation. On est peut-être aujourd’hui da-
vantage dans la revendication que dans
la construction d’une communication ef-
ficace. »
Sa « carrière », Jean-Jacques Nonet la
débute à tout juste 20 ans. Nous sommes
au début des années 1970, et les soucis de
santé de son père le forcent alors à inter-
rompre ses études secondaires pour re-
prendre l’entreprise familiale active dans
les travaux de voirie. Rapidement, celle-
ci se diversifie dans les terrains de tennis.
Mais la concurrence néerlandaise étant
très forte sur ce segment, la société sera
obligée de se différencier. « Nous avons
développé une couverture pour les ter-
rains, explique Jean-Jacques Nonet. Un
profilé à froid avec ouverture télesco-
pique. » Une innovation qui, malheureu-
sement, tournera très vite au cauchemar,
et fera plonger la boîte dans des années
très difficiles. « Nous n’avions pas eu de
vision stratégique, analyse aujourd’hui le
patron. Nous avions développé un pro-
duit sans développer un marché. »
A la fin des années 1990, la société se
recentre sur les travaux de voirie, avant
de se lancer dans la distribution d’eau.
« Tout doucement, mes enfants ont com-
mencé à venir travailler dans l’entre-
prise. Mes cinq enfants travaillent au-
jourd’hui avec ma femme et moi, ainsi
qu’un neveu et un frère. Il y a en tout neuf
Nonet dans la boîte. »
Dans les années 2000, alors que sa
progéniture prend donc tout doucement
le flambeau, le « patriarche » commence
à fréquenter la fédération profession-
nelle. « J’ai commencé par la fédération
locale des voiries, explique-t-il. Puis
quand vous mettez le doigt dans l’engre-
nage et que vous vous impliquez un peu,
on vous propose des mandats. C’est ainsi
que j’ai aussi rejoint la fédération locale
de Namur. » Mais l’homme précise : « Je
ne veux pas me fonctionnariser. Ce serait
bien que des jeunes puissent nous re-
joindre et que les postes ne soient pas tou-
jours occupés par ceux qui, comme moi,
sont en fin de carrière. »
JÉRÉMIE LEMPEREUR Jean-Jacques Nonet. © D.R.

Jeudi 19 février 2015 / page 2*

▲ Immobilier
2014, une année exceptionnelle pour les crédits
La croissance économique modérée, la reprise prudente de la confiance des consommateurs... influencent la capacité d’emprunt des Belges.
Après un premier
trimestre
peu encourageant,
le marché, boosté
par la baisse continue
des crédits
hypothécaires
et les changements
de régime fiscal, s’est
emballé en fin d’année.
BNP Paribas Fortis
parle d’une année
record.
L
’Union professionnelle
du crédit (UPC) a réper-
torié, l’année dernière,
plus de 231.000 contrats
de crédits hypothécaires
en Belgique pour un montant
supérieur à 25,5 milliards d’eu-
ros sur le marché secondaire
(hors refinancements). Une ten-
dance confirmée par BNP Pari-
bas Fortis, qui enregistre une
croissance de 13 % du volume
des prêts accordés en 2014 par
rapport à l’exercice précédent.
« Les changements de déductibi-
lité fiscale liés à la modification
du bonus-logement, régionalisé
depuis le 1er janvier 2015, ont, fin
Agences Immobilières Sociales (AIS)
Louez votre bien
sans risque et sans souci
de l’année dernière, poussé les de-
mandes de crédits immobiliers à
la hausse, et ce principalement
en Flandre. Les candidats ont
voulu boucler leur projet sous le
régime 2014 fiscalement plus fa-
vorable », précise Greet Van
Criekingen, responsable des cré-
dits hypothécaires chez BNP Pa-
ribas Fortis.
« Au niveau de la répartition
des crédits habitation octroyés en
2014, une part énorme (44 %)
concerne le refinancement
(contre 22 % l’année dernière) »,
constate Nadia El Mehdi, res-
ponsable des crédits aux particu-
liers chez BNP Paribas Fortis.
La majorité des emprunts im-
mobiliers ont été consacrés à
l’achat d’une maison (38 % du
volume total). Le montant
moyen des crédits se situe un
peu en dessous de la barre des
115.000 euros.
« Les changements liés à la
modification du bonus-
logement ont poussé
les demandes de crédits »
GREET VAN CRIEKINGEN (BNP PARIBAS FORTIS)
« Lorsqu’on est dans un
contexte de taux bas, on constate
que les durées d’emprunt sont
sensiblement plus courtes. On est
à 223 mois pour la production
de 2014 (234 mois en 2013).
C’est un élément plutôt positif
car ce qui coûte cher dans un cré-

dit hypothécaire, c’est sa durée. Il
y a 5-6 ans, on était à 254 mois
de durée moyenne. La mensuali-
té moyenne atteint 639 euros.
Les emprunteurs consacrent en
moyenne 36 % de leurs revenus
au remboursement de leur crédit
(1 % de moins qu’en 2013). » Ce
sont les formules à taux fixes qui
ont le plus de succès (86 %).
Quels sont les éléments clés
considérés lors de l’octroi d’un
crédit ? Premier élément : la
quotité (80 %), le candidat em-
prunteur doit s’assurer de pou-
voir fournir 20 % du prix d’achat
et être capable de financer tous
les frais annexes : les droits d’en-
registrement, les frais de notaire
et d’assurance.
La capacité de rembourse-
ment du client est ensuite analy-
sée. Au cas par cas, sont considé-
rés les revenus du client, les
charges à honorer (ce ratio est li-
mité à 40 %), puis le revenu dis-
ponible (1.250 euros).
« Pour chaque client, nous al-
lons analyser la combinaison
qui lui convient le mieux. Ce sera
l’objet d’une analyse particu-
lière. Des dérogations au niveau
des paramètres sont possibles »,
poursuit Nadia El Mehdi.
Chez BNP Paribas Fortis, un
tiers des crédits hypothécaires
est octroyé à des jeunes de 18 à
30 ans. Près de la moitié d’entre
eux sont tentés par l’achat d’un
logement sur le marché secon-
• SYNDIC
• COURTAGE
• GESTION LOCATIVE
• PEB
• RÉNOVATIONS
© PHOTO NEWS.
daire plutôt que vers une
construction neuve ou une réno-
vation. Le montant moyen em-
prunté pour un achat immobilier
atteignait 158.980 euros, soit
une légère hausse par rapport à
2013 (156.000 euros). En raison
de leurs ressources financières
« Dans un contexte de taux
bas, les durées d’emprunt
sont sensiblement
plus courtes »
NADIA EL MEHDI (BNP PARIBAS FORTIS)
plus limitées, les jeunes em-
pruntent 84 % de la valeur du
bien immobilier (contre 73 %
pour la moyenne des emprun-
teurs).
2015 devrait être une année de
transition. « Si la réforme du bo-
nus-logement impacte les trois
régions, le nouveau bonus-loge-
ment flamand, vu le poids de la
région, influencera le marché »,
poursuit Nadia El Mehdi.
La croissance économique
modérée, la reprise prudente de
la confiance des consommateurs,
le projet de taxation des revenus
locatifs… influencent la capacité
d’emprunt des Belges. « Les
ventes de logements devraient se
tarir légèrement au cours des
premiers mois de 2015 sans pour
autant impacter le niveau des
prix. »
BRIGITTE DE WOLF-CAMBIER
Êtes-vous satisfait de votre
SYNDIC ?
BON À SAVOIR
Le taux fixe privilégié
Parmi les chiffres publiés par
BNP Paribas Fortis, on
constate que 44 % des
crédits concernent des refi-
nancements. 29 %
concernent l’achat d’un bien
et 15 % la rénovation. Si la
moyenne du montant em-
prunté est de 114.894 euros,
celui pour l’achat d’un bien
est de 147.892 euros (+ 2 %
par rapport à 2013). Pour
l’achat d’un bien et sa réno-
vation, certains ont emprun-
té plus de 180.000 euros.
On notera également que
84 % des emprunteurs ont
privilégié une formule à taux
fixe (27 % pour le 21 à 25
ans, 22 % pour le 16 à 20
ans, 19 % pour le 10 ans et
16 % pour le 11 à 15 ans).
Concernant les jeunes de
moins de 30 ans, ils em-
pruntent pour une durée
moyenne de 22,6 ans (272
mois) et remboursent en
moyenne 690 euros par
mois, tous contrats hypothé-
caires confondus. Par
ailleurs, ils consacrent en
moyenne 35 % de leurs
revenus au remboursement
de leurs crédits.
CHIFFRES
36 %
C’est le pourcentage en revenus que les emprunteurs de BNP
Paribas Fortis consacrent en moyenne au remboursement de
leur crédit. Soit une baisse de 1 % par rapport à 2013.
223
Grâce à la baisse constante des taux d’intérêt, les clients em-
pruntent pour une durée plus courte qu’en 2013 : 223 contre
234 mois.

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Jeudi 19 février 2015 / page 3*

▲ Baromètre Le Soir Immo/Immovlan

Indices et taux
Indices

A Bruxelles, la maison se couche devant l’appartement

Dans la capitale,
INDICE SANTÉ
(2013 = 100)

100,40
100,61

on recense actuellement Marché secondaire - Prix de référence du 4e trimestre 2014 LE SOIR - 19.02.15
100,28
une maison pour trois Appartement Vente Location Rendement
± 80 m2
Nov. Déc. Jan.
Superficie Nombre Prix de Superficie Nombre Loyer de
appartements proposés moyenne d’annonces référence moyenne d’annonces référence 2014 2014 2015
à la vente, et cinq (par trim.) ( par trim.)
à la location. Région de Bruxelles-Capitale 112 m2 33.540 200.000 € 103 m2 50.530 925 € 4,47 % INDEX ABEX
Pour un appartement 1. Bruxelles Ville (pentagone) 120 m2 4.320 228.000 € 98 m2 7.800 975 € 4,14 % 745
standard, les loyers 744
2. Bruxelles Centre 115 m2 12.400 220.000 € 102 m2 22.025 965 € 4,25 %
demandés varient 3. Bruxelles Nord 92 m2 6.510 160.000 € 89 m2 2.780 775 € 4,67 %
toujours de 20 %
4. Bruxelles Sud 126 m2 2.775 239.000 € 110 m2 15.110 915 € 3,71 %
en moyenne 739
5. Bruxelles Ouest 102 m2 7.535 160.000 € 97 m2 2.815 770 € 4,64 %
entre le centre
Rendement = loyer de référence annuel (vide locatif pris en compte) par rapport au prix de référence (droits et frais divers d'acquisition inclus) Nov. Mai Nov.
et les communes Source : Baromètre Immovlan.be analysé par de Crombrugghe & Partners
2013 2014 2014
de l’ouest de Bruxelles.
Même si le fossé Marché secondaire - Evolution des loyers demandés LE SOIR - 19.02.15
INDICE TREVI
s’estompe
progressivement. Loyer de référence 109,40
pour un appartement 2e trim. 4e trim. 2e trim. 4e trim. 2e trim. 4e trim. Evolution annuelle
de ± 80 m2
(en €/mois)
2012 2012 2013 2013 2014 2014 (2013 / 2014) 108,90

Bruxelles Ville (pentagone) 1.000 1.000 985 985 965 975 - 2,02 %
108,70
Bruxelles Centre 935 935 950 960 955 965 + 1,05 %
Juin Sept. Déc.
Bruxelles Nord 800 785 800 790 785 775 - 1, 42 %
2014 2014 2014
Bruxelles Sud 900 900 900 910 900 915 0,00 %
Les taux hypothécaires
Bruxelles Ouest 735 735 750 755 765 770 + 2,34 %
Les taux les plus bas avec
Source : Baromètre Immovlan.be analysé par de Crombrugghe & Partners conditions (*) (assurance vie et
incendie, compte à vue...) ou
sans.
ANALYSE financements). Sur l’ensemble MAISONS ET VILLAS Mensualités pour 100.000 €
de l’année écoulée, la majorité
Taux variables sur 20 ans
la veille du salon Ba- des emprunts immobiliers ont

A
tibouw, les particu-
liers qui scrutent ac-
tivement le marché
immobilier belge,
qu’ils soient propriétaires, in-
vestisseurs ou candidats à
l’achat, comparent activement
le prix de revient des biens mis
sur le marché, neufs et anciens,
à la vente ou à la location.
La semaine dernière, les no-
taires communiquaient leurs
chiffres 2014, arrêtés au moyen
des compromis signés jusqu’au
milieu de l’été. Cette semaine,
nous nous penchons sur les prix
actuellement affichés sur le por-
tail de petites annonces immo-
bilières (plus de 100.000 rete-
nues au total) Immovlan.be.
Et le moins qu’on puisse dire,
Electrocardiogramme plat
été destinés à l’achat d’une mai- La donne est évidemment toute différente pour la maison ordi-
1-1-1, quotité < 100 % 2,50 %
Mensualité : 528,53 € (*) Argenta
son (38 % du volume total). naire ou la villa bruxelloise. L’activité sur ces deux segments de
Mais rien qu’au cours du der- marché est d’ailleurs de plus en plus marginale. Sur le site im-
3-3-3, quotité < 90 % 2,47 %
Mensualité : 527,10 € (*) Crelan
nier trimestre 2014, BNP Pari- movlan.be, nos analystes n’ont recensé au dernier trimestre
bas Fortis a enregistré une 5-5-5, quotité < 90 % 2,57 %
qu’un millier de villas proposées à la vente pour dix fois plus de Mensualité : 531,86 € (*) Crelan
vague importante de refinance- maisons ordinaires. Comparativement aux quelque 33.500 ap-
ment : « 4 prêts sur 10 ont 10-5-5, quotité < 90 % 2,89 %
partements mis en ligne, les opportunités de marché sont donc Mensualité : 547,24 € (*) Crelan
concerné un refinancement, soit limitées. D’autant que les prix, eux aussi, limitent le nombre de 15-5-5, quotité < 90 % 2,94 %
le double par rapport à 2013. candidats potentiels à l’achat ou à la location. Pour devenir pro- Mensualité : 549,66 € (*) Crelan
Et sur la même période, le vo- priétaire d’une maison bruxelloise même très ordinaire, il faut 20-5, quotité <= 80 % 3,28 %
lume de prêts accordés s’est ap- pouvoir doubler la mise de base nécessaire pour un apparte- Mensualité : 486,55 € (*) Belfius
précié de 13 % comparé à l’exer- ment. « Si au nord de Bruxelles, cette maison se négocie encore
cice précédent », détaille Greet parfois autour de 300.000 euros “acte en main” en l’état bien connu Taux fixes
Van Criekingen. de l’acheteur, au centre et au sud de la capitale, il faut pouvoir em-
A Bruxelles, selon les derniers 10 ans, quotité < 90 % 2,43 %
prunter 390.000 euros, voire davantage, si on dépasse la superficie Mensualité : 938,31 € (*) Crelan
chiffres de notre baromètre Im- moyenne généralement offerte », résume Michaël Zapatero. C’est
15 ans, quotité < 90 % 2,67 %
movlan.be, la fourchette des également au centre (2.665 annonces) et au sud (3.530) de la Mensualité : 673,30 € (*) Crelan
loyers moyens demandés pour capitale que l’offre est actuellement la plus fournie.
20 ans, quotité < 90 % 2,94 %
un appartement standard PH.C.
Mensualité : 549,66 € (*) Crelan
(80 m2) oscille, selon le district L’acquisition d’un logement est une option plus que réaliste. Surtout à l’ouest de Bruxelles, comme ici à Forest, où l’on peut s’offrir un appart pour moins de 180.000 euros. © LE SOIR.
25 ans, quotité < 90 % 3,25 %
(voir tableau ci-contre), entre

Wallonie La braderie des prix avant Batibouw

c’est que les prix ne fluctuent
guère à la baisse pour l’instant.
En cause, la relance progressive
de la demande, après quelques
années de « gros dos » de la
part de l’offre, prête à consentir
quelques décotes quand il fal-
Mensualité : 484,81 € (*) Crelan
770 et 975 euros, hors charges prunt hypothécaire est souvent
et frais. Autrement dit, impos- bien inférieure à un loyer Marché secondaire - Prix & loyer de référence du 4e trimestre 2014 LE SOIR - 19.02.15 30 ans, quotité < 90 %
Mensualité : 455,73 € (*)
3,68 %
Crelan
sible de passer le mois sans dé- moyen, même à taux fixe, ga- Appartement Vente Location Rendement Conditions et détails
bourser pour son toit moins de rantissant la stabilité de ce dé- la veille de la grand-messe l’instant très soutenue, voit désor-
1.000 euros en moyenne.

A Bruxelles, la fourchette
bours sur toute la durée de
l’emprunt.
Selon Michaël Zapatero, ana-
A annuelle de la construction
résidentielle, les prix affichés
sur le marché de la brique wallonne
mais ses prix alignés sur Wavre sur
le segment de l’appartement urbain
d’occasion. Toujours dans la capi-
± 80 m2 Superficie
moyenne
Nombre Prix de
d’annonces référence
(par trim.)
Superficie
moyenne
Nombre
d’annonces
( par trim.)
Loyer de
référence
LE SOIR – 19.02.15

lait absolument passer à l’acte des loyers moyens pour lyste au sein du Bureau d’exper- d’occasion résistent globalement, tale wallonne, la villa s’affiche éga- Province du Brabant wallon 102 m2 2.265 176.000 € 85 m2 3.625 750 € 4,1 %
(de vente) sur le marché secon- un appartement standard tise et de conseil en investisse- malgré la concurrence renforcée lement en hausse (+4 %) alors que Nivelles 90 m2 275 158.000 € 82 m2 565 710 € 4,3 %
daire, tant de la maison que de oscille entre 770 et 975 ment immobilier de Crombrug- pratiquée par les professionnels du ce type de biens, coûteux en énergie Wavre 104 m2 795 180.000 € 84 m2 535 725 € 3,9 %
l’appartement. euros, hors charges ghe & Partners, pour acquérir logement neuf. et à l’entretien, subit une décote Editeur responsable
Selon les derniers indicateurs un appartement neuf équivalent Les décotes les plus importantes constante depuis des années en Province de Hainaut 106 m2 3.760 114.000 € 81 m2 3.625 620 € 5,2 % Patrick Hurbain
annuels publiés par BNP Pari- Toutes choses stables par sur l’ensemble du territoire des enregistrées en 2014 sur le segment province de Liège, à Charleroi Charleroi 96 m2 1.320 89.000 € 82 m2 565 590 € 6,3 % Rue Royale, 100
1000 Bruxelles
bas Fortis, leader national sur ailleurs, ce débours annuel de 19 communes bruxelloises, à de la maison ordinaire d’occasion (-8 %) et à Wavre (-7 %). Mons 91 m2 190 116.000 € 75 m2 535 640 € 5,3 %
Responsable du supplément
le marché du prêt hypothécaire, 12.000 euros au bas mot a de l’exception de Bruxelles-Ville, l’ont été en province du Luxem- Province de Namur 87 m2 1.985 162.000 € 77 m2 2.620 665 € 4,0 % Paolo Leonardi
2014 restera même gravée dans quoi faire réfléchir tout bon où la différence est moins mar- bourg, où le prix de référence affi- Des rendements Namur 87 m2 920 177.000 € 71 m2 960 730 € 4,0 % 02-225.54.92
les annales de la banque père de famille, soucieux de ne quée (seulement de +/- 10 %), il ché à Arlon (1.400 annonces recen- locatifs qui se tassent 02-225.59.14 ou 10 (fax)
Province de Liège 100 m2 3.935 126.000 € 82 m2 5.035 570 € 4,3 % redaction.immo@lesoir.be
comme une année exception- pas jeter l’argent par les fe- faut compter un budget supplé- sées) pour une maison de 150 m2 a Sur le segment porteur de l’ap-
Liège 90 m2 1.220 133.000 € 76 m2 2.250 610 € 4,4 % Publicité
nelle en ce qui concerne le vo- nêtres, surtout lorsqu’il est mentaire de +/- 25 % (hors été corrigé de -8 %, à 150.000 euros partement d’occasion, les prix s’af- Barbara Pantano
lume de crédits immobiliers ac- compté. Et au vu des taux d’in- frais) ; voire davantage si on (hors frais). fichent toujours à la hausse sur l’en- Province de Luxembourg 85 m2 725 (*) 132.000 € 79 m2 1.700 610 € 4,4 % 02-225.55.84
cordés. « Après un début d’an- térêt planchers actuels, l’acqui- tient compte du différentiel du « Dans la plupart des autres semble du marché wallon sur base Arlon 92 m2 70 (*) 134.000 € 69 m2 230 710 € 5,1 % 02-225.59.33 (fax)
née hésitant, la baisse continue sition d’un logement, lorsque régime TVA (21 %) et de celui villes provinciales wallonnes, où le annuelle, parfois significativement Rendement = loyer de référence annuel (vide locatif pris en compte) par rapport au prix de référence (droits et frais divers d'acquisition inclus)
des taux d’intérêt des crédits (*) Indicatif (échantillon limité) Source : Baromètre Immovlan.be analysé par de Crombrugghe & Partners
l’opportunité se présente, est des droits d’enregistrement nombre de transactions affichées est comme à Namur (+4 %) et à Mons
hypothécaires et les chan- une option plus que réa- (12,5 %). suffisant pour dégager des ten- (+6 %).
gements de régime fis- liste. Surtout à l’ouest Quelle que soit l’option choi- dances confirmées, les vendeurs né- S’il s’agit là d’une bonne nouvelle Marché secondaire - Prix de référence du 4e trimestre 2014 LE SOIR - 19.02.15

cal, comme la ré- et au nord de sie, à terme, les acquéreurs dis- gocient à la baisse également. Sauf pour les vendeurs, cette réalité de
forme du bonus-
aromètr Bruxelles, où on posent d’un capital immobilier à Liège (1.420 annonces) et à Ni- marché est bien moins positive
Maison (± 150 m2) Villa (± 250 m2)
logement en B peut s’offrir un urbain particulièrement rassu- velles (178 seulement), où la de- pour les bailleurs, dont les rende- Superficie Nombre Prix de Superficie Nombre Prix de
e

Flandre, ont appartement rant par les temps qui courent. mande locale soutient encore les ments locatifs ont tendance à se moyenne d’annonces référence moyenne d’annonces référence
(par trim.) ( par trim.)
permis un ré- d’occasion Ils peuvent en outre, s’ils prix de référence à la hausse », re- tasser. Ceux-ci se maintiennent
tablissement standard doivent opter pour un autre lo- lève Michaël Zapatero. A Nivelles, dans une fourchette régionale qui Province du Brabant wallon 190 m2 7.045 255.000 € 251 m2 4.830 440.000 €
remarquable (80 m2) pour gement mieux adapté à leur fa- le prix de référence affiché monte à se réduit et oscille entre 590 euros Nivelles 178 m2 435 229.000 € 212 m2 245 410.000 €
de l’activité à moins de mille ou à leur vie profession- 229.000 euros. (Charleroi) et 710 euros (Arlon et
Wavre 182 m2 495 274.000 € 243 m2 485 430.000 €
partir de l’été », 180.000 euros nelle, mettre cette première ac- Nivelles). Les seules villes wal-
résume Greet nets. quisition immobilière en loca- La décote de la villa lonnes à voir encore leurs montants Province de Hainaut 165 m2 14.000 158.000 € 220 m2 3.310 320.000 €
Van Criekingen, la Ailleurs dans la tion. Là également, les chiffres à Liège, Charleroi et Wavre locatifs négociés à la hausse sont Charleroi 141 m2 3.415 135.000 € 198 m2 270 260.000 €
responsable des cré- capitale, il faut pouvoir sont plutôt rassurants pour qui Sans grande surprise, c’est en d’ailleurs Arlon (+2 %) et Nivelles Mons 151 m2 385 169.000 € 226 m2 110 310.000 €
dits hypothécaires. débourser plus de 200.000 veut rentabiliser son épargne Brabant wallon qu’on enregistre les (+3 %). Province de Namur 172 m2 6.250 191.000 € 167 m2 2.675 310.000 €
Selon les données de l’Union euros nets pour la même super- avec un risque minimal : les prix affichés les plus élevés : les Côté rendement brut, c’est tou- Namur 165 m2 1.015 218.000 € 195 m2 420 370.000 €
professionnelle du crédit ficie… et davantage si la famille rendements locatifs bruts d’un quelque 7.000 maisons ordinaires jours à Charleroi et à Arlon, où le Province de Liège 166 m2 12.250 176.000 € 217 m2 2.755 305.000 €
(UPC), ce sont ainsi pas moins est nombreuse ou si on est plus appartement standard oscillent (190 m2) recensées à la vente pour prix de référence affiché pour l’ap-
de 231.000 contrats de crédits gourmand en espace ou en fini- à Bruxelles entre 3,7 et 4,7 %, l’instant s’y négocient autour de partement d’occasion se stabilise
Liège 157 m2 1.420 173.000 € - - -
hypothécaires qui ont été tions. Avec un apport personnel ce qui n’est pas négligeable 300.000 euros, frais compris, et les autour de 134.000 euros, que l’ap- Province de Luxembourg 199 m2 4.035 165.000 € 176 m2 2.310 270.000 €
conclus l’an passé en Belgique de quelque 25 % du prix total, comparativement à ce qu’offre appartements autour de 200.000 partement mis en location est le Arlon 184 m2 1.400 150.000 € 205 m2 425 260.000 €
pour un montant supérieur à la somme mensuelle à débour- encore un compte d’épargne. euros, toujours frais compris. Mais plus rentable. Rendement = loyer de référence annuel (vide locatif pris en compte) par rapport au prix de référence (droits et frais divers d'acquisition inclus)
Source : Baromètre Immovlan.be analysé par de Crombrugghe & Partners
25,5 milliards d’euros (hors re- ser pour rembourser son em- PHILIPPE COULÉE Namur, où la demande est pour Namur s’aligne sur Wavre sur le segment de l’appartement. © ARNOLD. PH.C.

Jeudi 19 février 2015 / page 4* Jeudi 19 février 2015 / page 5*

▲ Immobilier de luxe
Des clients moins nombreux mais plus exigeants
Les biens de luxe
sont plus que jamais soumis
à un marché d’acheteurs.
Une constatation
faite notamment
par les agences bruxelloises
d’Engel & Völkers,
qui viennent de communiquer
leurs chiffres.
En 2014, celles-ci
ont enregistré un montant
de transactions supérieur
à 160 millions d’euros.
L
es temps ne sont pas sinistres
pour tout le monde. Les six
agences bruxelloises du réseau
allemand Engel & Völkers, spé-
cialisé dans les biens haut de
gamme, ont publié la semaine dernière
leurs chiffres 2014. Ils sont en progres-
sion de 5 % par rapport à 2013 avec un
montant total de transactions supérieur
à 160 millions d’euros. Le nombre de
transactions est quant à lui en progres-
sion de 12-13 %. Par les temps qui
courent, dans les agences de La
Cambre, Brugmann, Montgomery, Du-
mon, Sablon et Fort Jaco, on s’est donc
réjoui du défunt exercice.
Il faut toutefois noter que si le chiffre
d’affaires d’E&V Bruxelles est en hausse,
les prix moyens de vente restent sensi-
blement les mêmes qu’il y a un an. « On
est ainsi à 840.000 euros pour une
maison, ce qui est relativement élevé par
rapport au marché en général, mais très
faible par rapport au prix de certaines
maisons », estime Philippe Rosy, le pa-
tron d’E&V Bruxelles.
Pour la précision, les prix de vente
JEUDI 26 FÉVRIER,
BATIBOUW S’INVITE
DANS VOTRE SALON
Dès le jeudi 26 février, Le Soir Immo ouvre ses pages au
salon de la construction et de l’aménagement intérieur.
Focus sur ce secteur en crise et sur la rénovation
immobilière. Sans oublier la décoration, les conseils et
les nouveautés du marché.
Dossier «Batibouw», ce jeudi 26 février
dans Le Soir.
Jeudi 19 février 2015 / page 6*
A Bruxelles, le réseau Engel & Völkers possède une agence dans le quartier de la place Brugmann, un endroit huppé peuplé
de belles maisons de maître qui reste fort prisé par les grosses fortunes. © DOMINIQUE DUCHESNES.
moyens enregistrés par le réseau sont
les suivants : 844.125 euros pour une
maison, 494.530 euros pour un appar-
tement et 975.000 euros pour un im-
meuble de rapport. Quant aux prix
moyens de location, ils ont été de
2.849 euros pour une maison et
1.502 euros pour un appartement.
Lorsqu’on parle du marché haut de
gamme, il convient évidemment de dé-
finir ce qu’est le haut de gamme. « C’est
évidemment la sempiternelle question,
soupire Philippe Rosy. Pour nous, ce
sont les biens au-delà de 2 millions d’eu-
ros. Et dans ce secteur, on est clairement
dans un marché d’acheteurs. Ce sont eux
qui dictent les conditions. Et ils sont
toujours plus exigeants. »
En clair, les conditions du marché du
luxe sont désormais les suivantes : si le
bien est idéalement situé et dispose de
tout le confort nécessaire et en adéqua-
tion avec celui-ci, il se vendra toujours,
même s’il est très cher. Par contre, si la
maison ou l’appartement est situé près
d’une nuisance ou qu’il lui manque l’un
ou l’autre détail, il ne se vendra plus
comme avant. « Et l’on parle ici de pro-
blèmes même très mineurs, embraie
Philippe Rosy. Comme d’autres, nous
notons un ralentissement du marché
avec moins de clients, mais plus “quali-
fiés”. On note également une recrudes-
cence de produits très haut de gamme,
c’est-à-dire à 7, 8, 9, voire même 10 mil-
« On note une recrudescence
de produits très haut de gamme,
c’est-à-dire à 7, 8, 9, voire
10 millions d’euros » PHILIPPE ROSY
lions d’euros. Il y en a énormément sur
le marché, ce qui est normal puisqu’il y
a moins de clients. »
Autre signe constaté par les agences
bruxelloises d’Engel & Völkers : la re-
crudescence des clients qui louent un
bien avant de se décider à acheter. Il y
en aurait de plus en plus, et l’on parle
bien sûr ici avant tout des acheteurs qui
viennent de France, mais ils ne sont pas
les seuls à afficher ce comportement at-
tentiste.
En 2014, E&V Bruxelles a par ailleurs
constaté un regain d’activité pour les
ventes de biens entre 1 et 2 millions
d’euros dans les communes situées à
l’est de la capitale (les deux Woluwe et
Etterbeek). Une situation qui serait due
au changement d’attitude des proprié-
taires-vendeurs qui accepteraient dé-
sormais plus facilement de réévaluer
leur bien à la baisse. Une démarche
qualifiée de « payante » par E&V. A bon
entendeur…
PAOLO LEONARDI


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Jeudi 19 février 2015 / page 7*
▲ Immobilier
Les frais de notaire augmentent, pas son salaire
Les « frais de notaire »
ne cessent d’augmenter,
au grand dam
des clients, et sans que
les notaires ne touchent
un euro de plus.
Derrière cette
expression courante,
que se cache-t-il
exactement ?
A
cheter une maison ou
un appartement com-
mence par la re-
cherche d’un bien.
Mais lorsque le ven-
deur communique son prix, que
ce soit oralement ou via une an-
nonce, celui-ci ne comprend pas
les frais de notaire qui viennent
grossir considérablement la fac-
ture pour l’acheteur.
Mais par « frais de notaire »,
qu’entend-on exactement ? Plu-
sieurs choses qu’il n’est pas in-
utile de rappeler à quelques en-
cablures de Batibouw.
Les frais de notaire se com-
posent de quatre parties : les
droits d’enregistrement, les ho-
noraires du notaire, les re-
cherches et formalités adminis-
tratives et la transcription et ins-
cription aux hypothèques.
1 Les droits d’enregistrement.
Quand on achète un bien en
Belgique, il faut payer un droit
fiscal à l’Etat et aux Régions.
Pour faire simple, les droits d’en-
registrement s’élèvent à 12,5 % à
Jeudi 19 février 2015 / page 8*
Bruxelles et en Wallonie, et à
10 % en Flandre. Ils sont calculés
sur le prix de vente du bien et
échappent à la TVA.
2 Les honoraires du notaire. Il
s’agit ici de la rémunération
du travail que le notaire a exécu-
té pour arriver à la signature de
l’acte. Il convient ici de couper
court à une légende qui veut que
le notaire « s’en met plein les
poches ».
Sa rémunération est, en effet,
fixée selon un barème obligatoire
repris, qui plus est, dans un arrê-
té royal. Et cela vaut pour l’en-
semble des notaires du
Royaume. En d’autres termes,
que vous alliez chez l’un ou chez
l’autre, en Flandre, en Wallonie
ou à Bruxelles, le tarif sera le
même puisqu’il est imposé par la
loi.
A titre d’exemple, cette rému-
nération s’élève à 1.878 euros
pour un bien de 150.000 euros, à
2.163 euros pour un bien de
200.000 euros, à 2.534 euros
pour un bien de 400.000 euros
et à 2.876 euros pour un bien
d’1 million d’euros.
Un simulateur, très facile
d’emploi, vient d’être mis au
point et peut être utilisé sur le
site www.notaire.be (rubrique :
« calculer »).
On notera à ce sujet que ces
honoraires n’ont plus varié de-
puis la fin des années 1970 (ni in-
dexation, ni augmentation).
Mais attention, depuis 2012, ils
sont facturés avec TVA. Ajou-
tez-y donc 21 %.
Si les « frais de notaire » augmentent sans cesse, le salaire du notaire n’a plus évolué depuis la fin des années 70. © RENÉ BRENY.
3 Les recherches et formalités
administratives. Ce sont les
recherches de documents que le
notaire doit réaliser en vue de la
signature de l’acte et qui lui sont
imposées par différentes législa-
tions : les extraits cadastraux, les
états hypothécaires, les re-
cherches fiscales et sociales, les
recherches urbanistiques, les
droits d’écriture, les recherches à
l’IBGE (gestion des sols), les re-
cherches liées à la préemption du
bien et les recherches auprès du
syndic (pour les appartements).
Elles sont toutes soumises à la
TVA.
En ce qui concerne les re-
Téléchargez
l’appli
Batibouw
cherches urbanistiques, par
exemple, il est utile de savoir
qu’elles peuvent fortement varier
d’une commune à l’autre : entre
100 et 200 euros à Saint-Gilles ;
entre 200 et 400 euros à Forest ,
commune jugée par beaucoup de
notaires comme la plus chère et
la plus lente de Bruxelles !
4 La transcription et inscrip-
tion aux hypothèques.
Quand il s’agit d’un acte lié à
l’achat d’un bien, on parle de
frais de transcription. Ils se
chiffrent entre 250 et 350 euros,
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tion du nombre de pages. Si on a
affaire à un acte lié à un crédit,
on parlera alors d’inscription aux
hypothèques. Il faut dans ce cas
prévoir également le salaire du
Conservateur aux hypothèques
(environ 500 euros). Tous ces
frais de transcription et d’ins-
cription échappent à la TVA.
On l’a donc compris : ce n’est
pas parce que les « frais de no-
taire » augmentent que le no-
taire lui-même se fait plus d’ar-
gent, d’autant que ses honoraires
sont souvent à partager entre
deux notaires (du vendeur et de
l’acheteur).
Inutile donc d’aller chez le no-
Nocturne le jeudi 5/3
jusqu’à 23h.
taire avec un marteau ou un
tournevis. Gardez-les pour les ré-
novations que vous devrez faire
(ou non) dans votre nouveau
bien…
Une dernière précision, qu’il
est bon de rappeler également :
la première consultation chez le
notaire est… gratuite. Déontolo-
gie oblige. Mais il paraîtrait
qu’aucun notaire ne fera jamais
payer les sessions d’informations
suivantes, sauf s’il a en face de lui
des profiteurs qui abusent. C’est
le renvoi d’ascenseur au fait que
la profession jouit d’un mono-
pole.
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Jeudi 19 février 2015 / page 20*

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SAINT-GILLES

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Le mardi 3 mars 2015 à 12h30, en la Justice de Paix de
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BRUXELLES, LAEKEN

BRUXELLES, LAEKEN

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Le mardi 31 mars 2015 à 14h, en salle 2 des ventes, rue de rue de la Montagne 34 à Bruxelles, adjudication définitive d’Uccle, Parvis Saint-Pierre 26, vente publique de:
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