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II - BUT DE L'AMENAGEMENT

NOTE DE PRESENTATION Créer une station de transfert d'énergie par pompage à caractère journalier dans une

Aménagement de Guerledan Région relativement pauvre en moyens de production.


Cette station de transfert d'énergie permettra de réduire les importations d'énergie de la
Source : d'après EDF – REAL Services Etudes Générales Mai 1980 Bretagne lors des pointes journalières de la période critique. L'énergie de pompage
(Seule l'introduction de la note de présentation originale est ré-utilisée ci-après) pourra en heures creuses, soit être importée par des lignes non surchargées, soit fournie
par les moyens propres de production de Bretagne : en effet, la station de pompage de
Guerlédan est située à 113km de la Centrale de Cordemais (1 x 600 MW + 2 x 700MW
Station de transfert d'énergie par pompage. au fuel, 2 x 600 MW au charbon) et à 85 km de l'usine marémotrice de la Rance, qui du
fait des fluctuations de la marée, fonctionne souvent à puissance maximale en heures
creuses.
I - SITUATION GEOGRAPHIQUE
L'aménagement de Guerlédan est situé au centre de la Bretagne, à 15 km au nord de
Pontivy et à 35 km au Sud Ouest de St Brieuc, sur la bordure nord du réservoir existant
de Guerlédan.

Le barrage de Guerlédan, construit entre 1923 et 1931 crée une retenue d'environ
50km² sur le Blavet, à la limite des départements du Morbihan et des Cotes d'Armor.
L'ensemble des ouvrages de la station de transfert d'énergie par pompage sera toutefois Par ailleurs, puisque malgré tout des centrales nucléaires ont été construites depuis
situé dans le département des Cotes d'Armor. 1980 et que l'ouest de l'hexagone est équipé de ces moyens de production, la station de
pompage pourra contribuer à valoriser cette énergie de base en assurant sa modulation
le poste d'interconnexion de la Plaine Haute au Nord, se trouve à 30 km (ligne de 225kv, et en participant au réglage de la fréquence, car elle se trouve à 280 km des centrales
prévue pour 400kv, Domloup Trégueux) et au Sud le poste de Languidic sur la ligne nucléaires de Flamrnanville (4 x 1300 MW) et de Chinon B (2 x 900 MW).
400kv entre Cordemais et Brest (poste de La Martyre) est à une distance de 30 km.
3 - POSSIBILITES D'AMENAGEMENT Par ailleurs pour conserver le caractère touristique à la retenue inférieure, et en
attendant le résultat des discussions engagées au niveau du département du Morbihan
Le barrage existant de Guerlédan crée une retenue de 50 hm3 dont les eaux sont en vue de l'utilisation du réservoir comme écrêteur de crues, les cotes d'exploitation
turbinées à l'aval du barrage. Cette retenue constituera le bassin inférieur de la STEP normale ont été fixées à 123,97 NGF pour la cote maximale (correspondant à la cote de
journalière. retenue maximale actuelle) et à 121,60 NGF pour la cote minimale, soit une capacité
utile entre ces deux cotes extrêmes de 6,8 hm3.
L'aménagement de pompage de Guerlédan avait fait l'objet d'études préliminaires dès
1969 par la R.E.H.- NORD Dans ces conditions le projet présenté est caractérisé par les valeurs suivants:

Ces études ont été reprises par la R.E.A.L. Capacités utile des bassins ................... 6,8 hm3
fin 1978. Deux sites de pompages (un site Marnage total (supérieur + supérieur) ................. 20,40 m
Ouest, et un site Est) ont été étudiés sur le Hauteur de chute brute maximale ................ 178,40 m
versant nord de la retenue. Ils utilisaient la Hauteur brute moyenne ........................................ 168,85 m
retenue existante comme bassin inférieur -
et comme bassins supérieurs deux lacs de Puissante moyenne de turbinage ( 4 heures)............................... 652 MW
type « collinaire » implantés sur deux Puissance installée......................................................................... 700 MW
collines relativement plates au nord des Le réservoir inférieur pouvant connaître des variations de niveau du faits des apports du
villages de Caurel et de Mur-de-Bretagne. Blavet à l'amont et des contraintes de lâchures à l'aval, les ouvrages (prises d'eau
La présentation et la description de ces inférieures et usine souterraine) ont été calés pour permettre une utilisation du réservoir
deux sites font l'objet d'une fiche inférieur par l'usine de pompage jusqu'à la cote minimale de 119,50 NGF
d'inventaire établie en mars 1979 par les
services de Chambéry.
Le site Ouest présentant moins de
difficultés a été retenu et fait l'objet du
présent Dossier d'Etudes Préliminaires

4 – CARACTERISTIQUES GENERALES DU PROJET


D'AMENAGEMENT PRESENTE
Le projet présenté comporte donc la construction d'un bassin supérieur du type « lac
collinaire » implanté au sommet d'une colline au nord du village de Caurel, d'un réseau
d'adductions souterraines reliant le bassin supérieur au réservoir existant de Guerlédan
et d'une usine également souterraine.
Seul le poste haute tension et les transformateurs seront implantés à l'extérieur.
Afin de maintenir le marnage sur la retenue inférieure dans des limites acceptables vis à
vis de l'utilisation touristique, en particulier comme base nautique, de la retenue, la Au plan géologique : le projet d'Aménagement se situe dans un secteur constitué par
capacité du bassin supérieur a été limité aux environs de 6,8 hm3 (7 hm3 devant être des bandes de différents terrains, orientés approximativement E-W, avec des pendages
considérés comme un maximum). d'environ 45° N pour les bandes les plus méridionales, se redressant pour être presque
verticales dans la colline du bassin supérieur.
La puissance de pompage a été dimensionnée pour un temps de pompage de 5 h 20
environ, correspondant à 4 h de turbinage (voir note de dimensionnement : annexe 1) Les terrains les plus anciens sont au Sud et les plus récents au Nord. La série
lithologique est entièrement constituée par des roches allant des grès-quartzites aux
Cependant les caractéristiques énergétiques (puissance et débits) et économiques pour
schistes ardoisiers avec tous les intermédiaires. Dans la zone de l'aménagement on
d'autres dimensionnements de la puissance de pompage sont données au chapitre VI
distingue successivement en partant de la retenue inférieure au Sud vers le bassin
de la présente note.
supérieur au Nord : les schistes ardoisiers d'Angers, les grès de Camaret, les schistes
de Camaret, les phyllades et quartzites de Plougastel, ces derniers intéressant le bassin
supérieur.
Le schéma retenu pour les ouvrages de chute consiste à minimiser en priorité la Suite à ces contacts, le projet avait été accueilli favorablement au plan local et
quantité des blindages. Or la topographie du profil en long est très favorable sur les 2/3 départemental, et les problèmes d'environnement évoqués ci-dessus auraient du
aval. Une implantation aval de l'usine souterraine près du bassin inférieur dans l'éperon pouvoir se régler facilement, en liaison avec les personnes et organismes
séparant l'anse des Granges de l'anse de Kergoff (schistes ardoisiers d'Angers), concernés, si le projet avait abouti.
nécessiterait donc de blinder les adductions haute pression sur une longueur importante
(env 700rn) d'autant plus que la zone blindée se situerait sous les villages de Caurel et
de Kergoff. De plus un tel schéma, du fait de la grande longueur des adductions haute
pression vis à vis de la hauteur de chute relativement faible, aurait posé de délicats
problèmes de stabilité de fonctionnement des groupes réversibles.
Par ailleurs on a cherché à réduire au maximum le volume des ouvrages situés à
l'extérieur et si possible de les éloigner des abords de la retenue inférieure et des
villages de Caurel et de Kergoff.
Ainsi il a paru intéressant d'implanter le poste haute tension sur un replat au nord du
village de Caurel, juste sous le bassin supérieur.
Ces considérations ont donc conduit à adopter un schéma comportant une usine
souterraine amont implantée près du bassin supérieur, avec l'inconvénient d'adductions
basse pression longues (env 900) nécessitant des cheminées d'équilibre dont le
dimensionnement est toujours délicat.
La conception du bassin supérieur est basé sur le principe de la réutilisation des
matériaux d'excavation pour la construction des digues. En l'absence de reconnaissance
géologique, on a admis au stade des Études Préliminaires que l'épaisseur des terrains
meubles de couverture est faible (env 1 m) et que la majeure partie du bassin supérieur
nécessitera un dérochement à l'explosif. Le corps des digues serait alors constitué d'un
remblai homogène de matériaux rocheux (phyllades et quartzites). Ces vues couvrent la retenue de Guerlédan : du barrage en bas à droite, au sud-est à
l'écluse près de l'abbaye de Bon-repos à gauche, c'est à dire à l'ouest. Le rectangle
Le prédimensionnement des groupes à été effectué à l'aide du modèle du Cheylas rouge servant à délimiter l'emplacement du lac collinaire, situé au nord de la RN 165.
(nq = 45) et d'un modèle nq = 46, dont les caractéristiques ont été obtenues à partir de
celles du modèle de Cheylas.
Finalement, pour un fractionnement de la puissance totale en quatre unités de 175 MW
de puissance unitaire, on a retenu la solution nq = 46. Compte-tenu de la faible hauteur
de chute, la taille des unités obtenues est déjà appréciable et il ne semble pas qu'il soit
souhaitable d'aller au-delà. Par contre il conviendra, à un stade plus avancé des études,
d'étudier d'autres fractionnements de la puissance globale et des dimensionnements à
partir de modèles de vitesse spécifiques plus élevée (nq = 50 par exemple), conduisant
à des machines tournant plus vite et donc de taille plus réduite, ce qui devrait permettre
des économies appréciables.
Au plan de l'environnement, les contraintes sont de deux sortes :
- le bassin supérieur est implanté sur des terres agricoles, et conduira à la suppression
de deux exploitations,
- le marnage sur la retenue inférieure devra rester compatible avec l'utilisation touristique
du site (baignade, sports nautiques, pêche, etc...........)
Sur le plan local, une concertation avait été largement engagée dans les années 80, tant
au niveau des autorités préfectorales, qu'au niveau des élus locaux (Conseillers
Généraux, maires et leurs Adjoints). Par ailleurs des réunions d'information présidées
par le Préfet des Cotes d'Armor ont eu lieu avec les représentants de la FDSEA, du Cette vue permet de voir apparaître en transparence l'emplacement de ce lac collinaire
syndicat d'Initiatives de Mur de Bretagne, de I'Union Départementale des Offices de qui sera mieux visible sur les deux illustrations suivantes, à des échelles plus lisibles.
Tourisme et des Syndicats d'Initiative des Cotes d'Armor, de la Fédération de Pêche.
Emplacement du lac collinaire (la fonction zoom d'AcrobatReader permet de visualiser Par transparence, on peut apercevoir l'emprise du lac collinaire et de la digue, la partie
des détails plus fins). sud ouest se trouvera en surplomb de la déviation de la RN 165, qui n'était pas encore
réalisée au moment ou l'étude avait été conduite (Mai 1980)..
(la fonction zoom d'AcrobatReader permet de visualiser des détails plus fins).

Aperçu du site à partir de la RN 165 d'ouest en est. Caurel se trouve sur la droite (au
sud) et l'on aperçoit une partie du lac de Guerlédan dans le fond de la vallée.

Le profil en long au dessus de l'image est représenté dans le même sens, le lac
collinaire se trouvera sur la gauche en surplomb de la route et les canalisation passeront
sous celle-ci à environ une cinquantaine de mètres de profondeur.
DESCRIPTION DES PRINCIPAUX OUVRAGES CARACTERISTIQUES GENERALES DU PROJET D'AMENAGEMENT
Le bassin supérieur est implanté sur la colline 298.40, au nord du village de Caurel. La
superficie maximale d'emprise du bassin est de l'ordre de 70 ha pour une hauteur Hauteur de chute brute
moyenne des digues de 18 mètres (valeurs extrêmes : 8 à 27 mètres) et une capacité
utile de 6,8 hm3. Pour assurer son étanchéité, l'intérieur du bassin est prévu entièrement - cotes extrêmes d'exploitation :
revêtu d'un béton bitumineux étanche. bassin supérieur ................................................ 300.00 à 282.00 NGF
retenue inférieure .............................................. 119.50 à 123.97 NGF
Le bassin inférieur est constitué par le réservoir existant de Guerlédan, dont seule une
tranche utile de 2,40 m correspondant au volume utile du bassin supérieur sera utilisée - chute brute moyenne ................................................................... 169.00 m
par la station de pompage.
Volume utile du bassin supérieur
L'usine et les adductions sont prévues entièrement souterraines. L'usine, équipée de 4
groupes réversibles est située près du pied du puits du bassin supérieur. Le poste Débits
d'évacuation de l'énergie est implanté sur un replet (point coté 262 au nord-ouest du Débit moyen en turbinage (4 heures) ...................................472 m3/s
village de Caurel) à l'aplomb de l'usine. Débit moyen en pompage (5 h 20 mn) .................................354 m3/s
Cette solution limite au maximum le volume des ouvrages situé à l'extérieur dans Puissances
l'environnement de la retenue inférieure et du village de Caurel, mais nécessite de Puissance moyenne en turbinage (4 heures de fourniture) ..652 MW
prévoir des cheminées d'équilibre (souterraines) sur les adductions basse pression du Puissance moyenne en pompage .........................................665 MW
fait de leur longueur relativement Importante. Puissance installée .............................................................. 700 MW
L'accès à l'usine est prévu par une galerie débouchant au fond de l'anse de Kergoff à
la cote 130 NGF, ou en variante au fond de l'anse des Granges.
L'évacuation de l'énergie se ferait en 400 kV vers un poste d'interconnexion du réseau.

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