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(MPCE)
Janvier 2010
Table des matières
Résumé explicatif............................................................................................................ 4
Liste des graphiques....................................................................................................... 6
Liste des Tableaux........................................................................................................... 6
INTRODUCTION........................................................................................................... 8
ANNEXE ......................................................................................................................... 44
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Résumé explicatif
Niveau de satisfaction
Secteur élevé Moyen Faible Très faible
Economie 2,4 4,6 29,7 63,3
Education 0,2 15,1 65,8 18,9
Santé 40,9 29,8 20,3 9
Alimentation 1,3 15,2 61,7 21,9
Eau et Assainissement 28,5 19,6 16,7 35,2
Services administratifs 2 26,8 52,6 18,6
Moyenne 12,6 18,5 41,1 27,8
La lecture du tableau permet de voir qu’en moyenne près de 69% des ménages (41,1 de
niveau faible et 27,8 de niveau très faible) enquêtés se trouvent insatisfaits de leurs
conditions de vie et que 13% estiment avoir constaté une amélioration nette de leur
situation. Le reste considère comme acceptable leurs conditions de vie. Et lorsqu’on
compare par secteur l’appréciation des enquêtés de leur situation d’avant 2007 et
aujourd’hui on voit qu’entre les deux périodes :
• Leur situation économique s’est détériorée ;
• Leur accès à l’éducation fondamentale s’est amélioré ;
• Leur accès aux services de santé n’a pas changé ;
• Leur accès à l’eau et à l’assainissement s’est détérioré ;
• Leur accès à une alimentation suffisante et de qualité s’est détérioré ;
• Leur accès aux services administratifs s’est légèrement amélioré.
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Il est bon de préciser qu’il s’agit d’une enquête qualitative et que les enquêtés ont en
mémoire les chocs récents tels les cyclones, Ike, Fay, Hannah et Gustave et les
émeutes de la faim d’avril 2008. Autrement dit, ces données qualitatives prennent très
peu en compte le temps d’observabilité de l’impact des actions réalisées.
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Liste des graphiques
Graphique 1 : Répartition de la population par milieu de résidence selon le sexe
Graphique 3 : Répartition des actifs occupés par secteur d’activité selon le niveau d’étude
Graphique 12 : Répartition des ménages en fonction de leur mode d’approvisionnement en eau potable
Tableaux 3 : Répartition des ménages en fonction de leurs revenus mensuels avant 2007
Tableaux 4 : Répartition des actifs occupés par milieu de résidence selon le niveau de satisfaction que leur
Tableaux 7 : Répartition des ménages en fonction du temps mis par les enfants pour aller à
l’école
Tableaux 12 : Commune du même département où la demande en soins de santé par les habitants
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maladies au niveau de leur commune
Tableaux 15 : Maladies fréquentes chez les enfants et chez les femmes par commune
Tableaux 21 : Répartition des ménages en fonction de leur jugement de l’accès aux services de justice
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INTRODUCTION
L’enquête portant sur le suivi participatif est une opération dont l’objectif est d’évaluer
via les informations recueillies l’appréhension de la population, résidant dans les
communes dites « Phares », des actions réalisées dans leur milieu de vie dans le cadre de
la mise en œuvre du DSNCRP. En effet, depuis 2007 le gouvernement haïtien s’est lancé
dans une démarche visant la création et le renforcement d’activités génératrices de
croissance et la réduction de la pauvreté. Par cette étude nous voulons apprécier l’impact
des programmes et projets effectués dans ces communes en question au regard des
conditions de vie des populations bénéficiaires.
A couverture nationale (chaque département étant représenté par son chef-lieu sauf le
Nord-Est qui est représenté par Ouanaminthe), l’enquête vise également la comparaison
entre la période avant DSNCRP et aujourd’hui. Cela, via l’évaluation faite par les
ménages de l’évolution de leurs conditions de vie entre les deux périodes. Elle porte sur
divers aspects relatifs aux conditions de vie de la population tels : l’éducation, la santé,
l’économie, l’eau et l’assainissement, l’accès à certains services administratifs et l’accès
à l’alimentation.
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METHODOLOGIE DE L’ENQUETE
La démarche permet de prendre en compte les appréciations de ceux pour lesquels les
programmes et projets sont mis en œuvre dans le cadre du DSNCRP. Il s’agit
d’approcher la population, à la fois partie prenante et bénéficiaire, afin de mesurer les
bienfaits (ou méfaits) tirés des projets réalisés dans leur communauté au regard de leur
condition de vie et leur niveau de bien-être. Il permet de solliciter à temps, des instances
de décisions, les corrections et les ajustements nécessaires des actions en cours.
1
Ces informations proviennent de différentes sources : IHSI, PNUD et BRH
9
l'ensemble de la population aux politiques publiques de développement, favorisant ainsi
leur ‘’appropriation’’.
Le suivi citoyen se fait là ou les actions se passent, autrement dit, il épouse la géographie
des projets réalisés ou en train de l’être. Cette dynamique nous permet de mettre en
évidence une réalité : une concentration d’actions (de projets) dans certaines communes.
Ces dernières deviennent des Communes-Phares et c’est là ou se fait le véritable suivi
citoyen. Là ou les populations bénéficiaires peuvent donner leur avis et surtout faire
valoir leurs appréciations sur l’ensemble des actions réalisées. Cela permettra de jauger
ou d’appréhender avec des données qualitatives (les appréciations des citoyens) le sens
ou la profondeur de l’évolution des conditions de vie dans le milieu de vie et de
production de la population.
L’expression Commune Phare traduit pour une commune la situation particulière dans
laquelle évolue sa population par rapport aux programmes et projets inscrits dans la
dynamique nationale de développement. Dans ce contexte, cette commune devient une
référence pour l’ensemble de sa région, d’une part, et pour l’ensemble du pays d’autre
part. La commune-phare se transforme, par là même, en un point de repère qui peut
éclairer ou du moins mettre en lumière l’évolution des conditions de vie des populations
dans un espace spécifique.
Elle renseigne sur la qualité et le niveau des impacts possibles des projets et des actions
réalisés dans le cadre de politiques publiques de développement ou de politique de
réduction de la pauvreté. Cette démarche permet d’avoir une idée juste (à partir de
comparaisons) sur l’impact réel des investissements, en termes de changements sur le
niveau de vie, dans cette entité spatiale qu’est la commune. Cette information servira de
modèle ou plutôt de guide pour intervenir dans d’autres régions ou d’autres communes du
pays.
La Commune Phare prend également en compte les performances d’une commune dans
la carte de pauvreté au regard de son niveau d’accès au SSB (Services Sociaux de Base)
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et de sa place dans le classement régional (départemental) et national. Toutefois la
définition d’une Commune Phare s’établit à partir de deux critères fondamentaux : le
gradient de population (les bénéficiaires) et la concentration de projets ou d’actions en
cours de réalisation. La concentration de population est un élément important dans la
mesure où elle facilite la présence de toutes les composantes sociales (pauvres, riches,
urbains, ruraux, marginaux et exclus). Si le gradient de population est trop faible dans
une commune elle ne peut pas être une référence. La concentration des projets est une
approche systémique et intersectorielle. Elle permet de regarder au delà des résultats
directs d’un projet dans un secteur particulier pour embrasser un éventail d’impacts sur
les moyens d’existence des bénéficiaires.
Car seule la synergie dégagée entre plusieurs projets est susceptible de générer des
changements conséquents sur les conditions d’existence des habitants. La Commune
Phare éclaire (ou met en lumière) et permet d’expliquer, sur la base d’une unité spatiale
simple (la commune) la portée des projets sur le cadre et le niveau de vie d’une
population donnée. Elle rend intelligible les résultats et permet de mieux conduire les
programmes et projets de développement sur l’ensemble du territoire. Ce concept permet
donc de passer de l’échelle spatiale communale à l’échelle territoriale nationale.
Tenant compte de toutes ces considérations, nous avons identifié au niveau du pays un
total de vingt huit communes phares. Notre enquête portera sur dix d’entres elles.
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Liste des Communes Phares retenues
(Population, Sections Communales et Ménages)
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6 Miragoane 12128 49628 Chalon
Belle Rivière
Dessources
Saint-Michel
7 Cayes 25815 123857 Bourdet
Fonfrède
Laborde
Laurent
Mercy
Boulmier
8 Gonaives 55774 280149 Pont Tamarin
Bassin
P.R. de Bayonnais
Poteaux
La Branle
9 Port-au-Prince 172798 801566 Turgeau
Morne L'hopital
Martissant
10 Hinche 21026 97795 Juanaria
Marmont
Aguahedionde
Total 435 816 2 032 799
1) Estimation 2005, IHSI, Inventaire des Ressources et Potentialités d’Haïti
Depuis au moins deux ans un ensemble d’actions est réalisé dans le pays dans le cadre de
la politique publique de la promotion de la croissance et de la réduction de la pauvreté. Il
importe de voir le cheminement (évolution), ou du moins de faire un premier jugement de
l’impact des programmes et projets, vers l’atteinte des objectifs fixés par le pays pour
2015 (DSNCRP, OMD, Objectifs nationaux). Ainsi, cette enquête nous a permis d’avoir
une idée de l’évolution de :
a) l’insertion économique des populations ciblées (Communes-Phares). Cette
évaluation s’est fait par le revenu et le pouvoir d’achat.
b) l’entretien du capital physique des populations ciblées qui s’acquiert par la santé,
l’alimentation, l’eau potable et l’assainissement.
c) et l’intégration sociopolitique. Elle s’acquiert par l’accès à l’identité, à la justice, à la
sécurité, à la scolarisation et à l’alphabétisation.
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L’enquête sur le suivi participatif
Bien qu’on ait opté pour un dispositif devant permettre d’éviter la lourdeur habituelle
constatée dans le cadre des grandes enquêtes. Notre enquête a permis la disponibilité
d’informations fiables, précises et à jour susceptibles de servir pour l’élaboration ou la
réorientation des politiques publiques. Elle facilite dans une certaine mesure les
comparaisons temporelles, et donc la connaissance de la dynamique réelle de l’évolution
des conditions de vie (et celle des indicateurs associés). Et enfin, sa multiplication auprès
des ménages au fil du suivi de la mise en œuvre du DSNCRP profitera au renforcement
du Programme de Statistique Minimale.
Le champ de notre enquête est constitué par la population des dix « Communes Phares »
retenues. Pour être plus précis, cette enquête vise les chefs de ménages résidents dans ces
dites communes. La sélection des unités s’est fait selon la méthode d’échantillonnage
systématique. Les enquêtés ont dû répondre volontairement à un formulaire comportant
une soixantaine de questions.
Méthodologie de l’enquête
L’enquête couvre dix communes pour un total de cinquante cinq sections communales.
Voulant une représentativité parfaite des communes, le nombre de ménages à enquêter
par commune a été réparti dans presque toutes ses sections et la ville. Cela en tenant
compte du poids démographique de ces entités. Au total 48 des 55 sections communales
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ont pu être touché. La sélection des chefs de ménages à interviewer s’est à l’aide d’un pas
de sondage appliqué au premier individu choisi aléatoirement dans la population cible.
Ressources humaines
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CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES SOCIALES DES ENQUÊTÉS
La sur-représentation urbaine des femmes (65%) contre 57% dans le secteur rural peut
être liée aux flux migratoires qu’a connus le pays pendant plus d’une dizaine d’années,
car, s’agissant des déplacements internes, les femmes migrent davantage que les hommes
qui ont plutôt tendance à émigrer vers les pays étrangers.
Les informations recueillies permettent de voir que les chefs de ménages sont
majoritairement des gens mariés (38%). Les personnes dont le statut matrimonial est
placé (29%) occupent le second rang. Celles qui sont célibataires (19%) occupent la
position suivante (3ème rang) dans l’ordre décroissant. Le graphique suivant donne la
répartition de la population selon le statut matrimonial
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Graphique 2: Répartition de la population selon le statut matrimonial
En Haïti, l’accès à un centre universitaire demeure un défi pour une grande partie de la
population. Parmi les enquêtés, seulement 10% ont atteint le niveau universitaire contre
72% ayant atteint les niveaux primaire et secondaire. Les femmes dominent en grande
majorité les niveaux primaire et secondaire. En effet, en considérant les personnes ayant
atteint le niveau primaire, les femmes représentent 64% contre 26% d’hommes et pour le
niveau secondaire, elles comptent pour 51% contre 49% d’hommes.
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CHAPITRE II : INSERTION ECONOMIQUE
L’occupation ou la profession fait référence au genre de travail exercé par une personne
occupée au sein d’une entreprise ou dans une branche d’activité économique quelconque.
36% des actifs occupés selon les données disponibles travaillent comme commerçants.
Ceux qui se trouvent dans l’Agriculture comptent pour 20% et ceux qui travaillent
comme Employés représentent seulement 7%. La tendance est presque la même selon le
sexe avec une légère différence pour la gente masculine. Parmi les personnes du sexe
masculin exerçant une activité professionnelle durant l’enquête, 29% sont des
agriculteurs, 14% sont des commerçants et 10% sont des employés. Quant aux personnes
de sexe féminin, 52% sont des commerçants et 14% sont des agriculteurs et 6% sont des
employés,
Tableau 1: Répartition des actifs occupés par sexe selon le milieu de résidence
La principale source de revenu, selon les mêmes données de l’enquête, est le commerce
qui est surtout dominé par les personnes de sexe féminin. Vient ensuite l’Agriculture
dominée par les hommes. En tenant compte des milieux de résidence la tendance reste la
même.
Tenant compte de la formation académique des chefs de ménages on peut voir, malgré le
rôle joué par le niveau d’instruction dans la hiérarchie des activités économiques, qu’en
Haïti les possibilités de valoriser les connaissances acquises sont particulièrement
limitées. Seulement 10% des personnes exerçant une activité économique ont atteint le
niveau universitaire. Par contre, environ 72% des gens déclarent avoir au moins atteint le
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niveau primaire, soient des proportions respectives de 37% pour le niveau primaire et
35% pour le niveau secondaire et ceux qui n’ont atteint aucun niveau ne représentent que
18%.
Le même constat se fait en analysant les secteurs d’activités, le commerce a pris une
extension extraordinaire en représentant selon les données de l’enquête le grand
pourvoyeur d’emplois. 65% des personnes ayant le niveau d’étude primaire ou secondaire
gagnent leur vie dans cette activité. Ceux qui y travaillent avec un niveau universitaire
représentent environ 13%.
Graphique 3: Répartition des actifs occupés par secteur d’activité selon le niveau d’étude
A secteur institutionnel donné, la hiérarchie salariale est toujours respectée, des cadres
supérieurs aux manœuvres. Cependant, l'existence d'une forte composante non
salariale sur le marché du travail vient brouiller les cartes de cette hiérarchie.
Interrogés sur leur gain mensuel au moment de l’enquête, la majorité des ménages,
soit 47% ont répondu avoir gagné mensuellement des revenu de l’ordre de 500 à 1
000 gourdes et parmi ces ménages, 40% travaillent dans le secteur du commerce.
Ceux qui ont gagné entre 1 000 et 2 000 gourdes, représentent 35% encore dominé par
le commerce. Seulement 4% des gens ont un revenu mensuel supérieur à 10 000
gourdes. Tenant compte des communes, on voit que le niveau de revenus des ménages
actuellement est très faible. Dans six des dix communes à l’étude plus de 50% des
ménages ont moins de 1 000 gourdes comme revenu mensuel. La situation est très
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critique à Jérémie où près de 80% de la population vit avec moins de 1 000 gourdes
par mois.
Soulignons que ce sont dans les communes de Port-au-Prince et de Miragoane qu’on
retrouve plus de gens avec un niveau de revenu supérieur à 5 000 gourdes par mois.
Tableau 13: Répartition des ménages en fonction de leurs revenus mensuels actuellement
Entre 500 et Entre 1000 et Entre 2000 et Entre 5000 et Plus de 10000
1000 gourdes 2000 gourdes 5000 gourdes 10000 gourdes gourdes
Cap-Haïtien 45,8 17,5 22,0 10,2 4,5
Cayes 68,7 17,2 10,1 4,0 0,0
Gonaïves 35,2 32,2 15,1 13,6 4,0
Hinche 70,1 20,7 8,0 1,1 0,0
Jacmel 60,4 29,1 9,0 1,5 0,0
Jérémie 78,4 12,5 8,0 1,1 0,0
Miragoane 35,6 22,0 20,3 16,9 5,1
Ouanaminthe 64,0 21,3 11,2 3,4 0,0
Port de Paix 54,1 31,1 8,1 5,2 1,5
Port-au-Prince 32,5 26,6 19,0 14,2 7,6
Ensemble 46,7 24,8 15,1 9,5 4,0
Comparé à la période d’avant 2007, on peut dire que globalement la tendance n’a pas
changé car, c’est la précarité totale des gains moyens mensuels à travers tous les
secteurs d’activité. Environ 46% des personnes dont 58% dans le secteur du
commerce ont gagné entre 500 à 1 000 gourdes, 25% dont 67% dans le commerce ont
gagné entre 1 000 à 2 000 gourdes. Pour ceux qui ont gagné beaucoup plus, il
représente 29% dont la majorité travaille dans le commerce, soit environ 75%.
Cependant, lorsqu’on considère les communes de façon isolée, on peut voir que dans
les communes de Ouanaminthe et des Gonaïves il y a eu une certaine amélioration
dans le niveau de revenus des ménages et que dans les communes de Jacmel et de
Port-de-Paix il ya eu plutôt détérioration. Pour les autres communes les petits
changements observés sont en dessous de ce qu’il devrait être.
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Tableau 14: Répartition des ménages en fonction de leurs revenus mensuels avant 2007
Entre 500 et Entre 1000 et Entre 2000 et Entre 5000 et Plus de 10000
1000 gdes 2000 gdes 5000 gdes 10000 gdes gdes
Cap-Haïtien 37,4 23,0 20,1 10,9 8,6
Cayes 69,1 17,5 8,2 5,2 0,0
Gonaïves 51,3 21,6 13,1 9,0 5,0
Hinche 71,3 18,4 9,2 0,0 1,1
Jacmel 47,0 31,3 19,4 2,2 0,0
Jérémie 75,0 17,0 5,7 2,3 0,0
Miragoane 36,2 19,0 24,1 15,5 5,2
Ouanaminthe 81,6 9,2 8,0 1,1 0,0
Port de Paix 43,6 40,6 8,3 6,0 1,5
Port-au-Prince 34,3 27,5 16,3 14,6 7,3
Ensemble 47,3 24,8 14,3 9,1 4,5
Parmi les personnes enquêtées, seulement 3% sont satisfaits de l’argent qu’ils gagnent
actuellement de leur activité, ce qui constitue une baisse plus ou moins considérable
par rapport à 2007. Près de 10% des gens ont été satisfaits de leur revenu avant 2007.
Ceux qui déclarent que l’argent gagné de leur activité est insuffisant et très insuffisant
représentent respectivement 64 % et 33% actuellement et 63% et 27% en 2007. Cette
tendance est la même que l’on soit en milieu rural ou en milieu urbain. Toutefois, il
est à souligner qu’en milieu urbain le nombre de personnes jugeant suffisant le revenu
qu’elles gagnent de leur activité a cru de façon significative, passant de 32 à 133
personnes.
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Tableau 15: Répartition des actifs occupés par milieu de résidence selon le niveau de satisfaction que leur
procure l’agent gagné
L’argent gagné
Comme c’est le cas dans la plupart des pays pauvres, la plus grande part du budget des
ménages haïtiens est consacrée à l’alimentation et à l’éducation. En effet, 64% des
ménages consacrent la plus grande partie de leur revenu à l’alimentation et 29% à
l’éducation ; ceux consacrant une part importante de leur revenu à la santé ne
représentent que 5%. On observe presque la même chose quel que soit le sexe du chef de
ménage. Environ 60% des personnes du sexe masculin ont déclaré avoir consacré la plus
grande part de leur budget à l’alimentation contre 67% pour les personnes du sexe
féminin. 33% des personnes du sexe masculin ont affirmé que la plus grande part de leur
budget est utilisée pour l’éducation de leurs enfants contre 28% des personnes du sexe
féminin et enfin seulement 5% des personnes du sexe masculin ont dit que la plus grande
part de leur budget est destinée à la santé contre 4% des personnes du sexe féminin.
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Graphique 4: Répartition des ménages par grandes catégories de dépenses
Il faut remarquer aussi que la tendance n’est pas différente du point de vue du milieu de
résidence (rural/urbain).
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CHAPITRE III: ACCЀS À L’EDUCATION FONDAMENTALE
L’un des facteurs clés de toute stratégie de développement d’un pays est la valorisation
de son capital humain qui passe par l’éducation. Car, seule l’éducation peut doter les
individus des comportements, compétences et connaissances qui leur permettront de
prendre des décisions éclairées pour eux-mêmes et les autres, aujourd'hui et à l'avenir, et
de traduire ces décisions en actes. Dans le cadre de cette étude on s’est intéressé à
l’éducation des enfants âgés entre 5 à 18 ans.
Le nombre moyen d’enfants de moins de 18 ans au niveau des ménages est de 2,37. Et le
ménage ayant le plus d’enfants dans cette tranche d’âge en a 16. Lorsqu’on regarde la
situation par commune on voit que ce sont les ménages de la commune de Ouanaminthe
qui ont le plus d’enfants de moins de 18 ans avec une moyenne de 3,44 enfants par
ménages et les ménages de Port-au-Prince en ont le plus faible effectif soit une moyenne
de 1,92 enfant de moins de 18 ans.
Tableau 5 : Nombre moyen d’enfants de moins de 18 ans par ménage selon la commune
Commune Nbre moyen d'enfants de moins de 18 ans
Cap-Haïtien 2,22
Cayes 2,63
Gonaïves 2,18
Hinche 3,43
Jacmel 2,49
Jérémie 2,99
Miragoane 2,1
Ouanaminthe 3,44
Port-de-Paix 3,16
Port-au-Prince 1,92
Ensemble 2,37
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III.2 Scolarisation des enfants âgés entre 5 et 18 ans
Lorsqu’on considère, parmi les enfants de moins de 18, ceux âgés entre 5 et 18 ans (qui
représentent 72,5% des enfants de moins de 18 ans recensés au niveau des ménages) on
voit que pour l’ensemble des communes 90,34 % de ces enfants fréquentent l’école.
Cependant, il est à remarquer que Gonaïves est la commune présentant le plus fort taux
de scolarisation (98%) tandis que Port-de-Paix est la commune présentant le plus faible
taux (75%).
De plus, 86,5% des ménages déclarent que leurs enfants étaient déjà à l’école avant 2007.
Donc, seulement 13,5% des ménages enquêtés ont eu des enfants à faire leur entrer dans
le système éducatif après ou pendant l’année 2007.
Parmi les ménages 43,6% déclarent avoir tous les types d’écoles (Jardin d’enfants
(maternelle), Primaire, Secondaire) à leur disposition dans leur localité contre seulement
4,5% ne disposant dans leur localité d’aucun type d’école. De plus, 14,4% des chefs de
ménages déclarent avoir au moins une école de type jardin d’enfants dans leur localité ;
39,7% disent avoir au moins une école primaire à leur disposition et 14, 3% déclarent
avoir au moins une école secondaire au niveau de leur localité.
En ce qui a trait à l’offre de formation académique, les résultats ont permis de voir que
l’Etat intervient de façon assez visible dans la formation académique des jeunes haïtiens.
Toutefois, il est à souligner que la présence de l’Etat dans la formation académique des
jeunes est beaucoup plus remarquée au niveau du primaire que du secondaire. Très peu
de gens déclarent avoir une école maternelle publique à leur disposition dans leur localité.
Tenant compte des communes, on voit que Port-au-Prince est la commune la mieux dotée
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en établissements scolaires publics cela tant au niveau de la maternelle, du primaire que
du secondaire. La commune des Gonaïves vient en 2e place en ce qui concerne
l’éducation primaire public et Jacmel est en 2e place au niveau de l’offre d’éducation
secondaire publique. La commune de Miragoane paraît être la plus délaissée en ce qui
concerne l’offre de formation académique publique.
En ce qui concerne le temps mis par les enfants pour atteindre leur école, 33% des chefs
de ménages estiment qu’en moyenne leurs enfants mettent moins de 15 minutes pour
atteindre leur école, 31% estiment qu’en moyenne leurs enfants nécessitent entre 15 et
30 minutes, 29% déclarent que leurs enfants doivent avoir entre 30 et 60 minutes et 7%
estiment que leurs enfants mettent plus d’une heure pour atteindre leur école.
Tableau 7 : Répartition des ménages en fonction du temps mis par les enfants pour aller à l’école
Moins de 15 minutes Entre 15 et 30 minutes Entre 30 et 60 minutes Plus d'une heure
Cependant, tous les écoliers n’utilisent pas le même moyen de locomotion pour se rendre
à l’école. En effet, 82% des parents (chefs de ménages) déclarent que généralement leurs
enfants vont à l’école à pieds, 14% y vont en voiture et 4% déclarent utiliser d’autres
moyens, particulièrement les motos pour emmener leurs enfants à l’école.
Bien que bon nombre de personnes déclarent avoir au moins une école dans leur localité,
cela ne les empêchent pas, aussi bien que les habitants de leur localité, d’envoyer leurs
enfants dans des écoles se trouvant dans les communes avoisinantes. 17% des parents
26
reconnaissent que les enfants de leur commune fréquentent les écoles des communes
avoisinnantes.
L’un des soucis majeurs des parents haïtiens est le coût de l’éducation de leurs enfants.
Dans notre étude nous nous intéressons au jugement ou à l’appréciation des parents du
prix de l’écolage. Les résultats obtenus montrent qu’actuellement 66 % des parents
estiment élevé le prix de l’écolage contre 41% qui l’estimait élevé avant 2007 ; 29%
estiment qu’actuellement le prix de l’écolage est abordable. Ce taux était de 45% avant
2007. Et moins de 5% des parents trouvent bas ou très bas le prix de l’écolage qu’ils
payent actuellement tandis que 13% le trouvait ainsi avant 2007. On comprend
facilement que le prix de l’écolage devient au fil du temps inabordable pour la majorité
des parents haïtiens.
27
CHAPITRE IV : ACCЀS AUX SERVICES DE SANTÉ
L’espérance de vie des habitants d’un pays est un indicateur indiquant son niveau de
développement. Si l’accès à la santé n’est pas l’unique condition garantissant une
espérance de vie élevée, il est tout au moins incontournable.
Les informations recueillies permettent de voir que le prix moyen d’une consultation est
actuellement de 200 gourdes et qu’avant 2007 le prix moyen n’était que de 140 gourdes.
Le prix maximum payé actuellement pour une consultation est de 2 500 gourdes comme
c’est le cas depuis avant 2007. Bien qu’elle soit la commune regroupant le plus
28
d’établissements de santé, Port-au-Prince est également la zone où l’on paie le plus cher
pour une consultation (prix moyen de 314 gourdes actuellement contre 215 gourdes avant
2007). Jérémie est la commune où l’on paie le moins pour une consultation (41 gourdes
actuellement contre 30 gourdes avant 2007).
29
IV.4 Accessibilité des établissements de santé
Outre leur préférence pour un certain type d’établissement de santé, nous avons voulu
également évaluer le temps moyen mis par la population pour atteindre l’établissement de
santé qui leur est le plus proche. Les informations recueillies informent qu’actuellement
37,16% des ménages mettent en moyenne moins de 15 minutes pour accéder à
l’établissement de santé qui leur est le plus proche ; 27,12% mettent entre 15 à 30
minutes ; 22,64% mettent entre 30 à 60 minutes et 13% en mettent plus d’une heure. La
situation d’avant 2007 n’est pas trop différente de celle d’aujourd’hui.
Nous avons également identifié, pour un même département, les communes d’attraits
pour les soins de santé. La lecture du tableau ci-dessous permet de voir pour chaque
« Commune Phare » voire chaque département, la commune qui satisfait le mieux les
besoins en soins de santé de la population. Les communes des Cayes et de Hinche
répondent selon les données de l’enquête aux exigences en soins de santé de leur
30
population car les habitants de ces communes se déplacent très peu pour se procurer les
soins de santé qu’ils nécessitent.
Normalement une femme enceinte mérite une attention médicale particulière. Ce, dans le
but d’éviter et/ou de corriger tout ce qui pourrait nuire à l’évolution de sa grossesse, en
d’autres mots sa santé et celle de l’enfant qu’elle portait. Mais compte tenu de la situation
économique précaire dont fait face la plus partie des ménages haïtiens faire suivre
l’évolution de sa grossesse par un médecin est un luxe pour beaucoup d’haïtiennes, en
témoigne les résultats de l’enquête. En effet, près de 35% des femmes vont de façon
irrégulière ou pas du tout dans les centres de santé lorsqu’elles sont enceintes. Le
graphique suivant présente la fréquentation des centres de santé par les femmes enceintes.
31
Graphique 7 : Fréquentation des centres de santé par les femmes enceintes
L’accouchement en milieu hospitalier est rendu difficile pour certaines femmes enceintes
au regard des frais à payer. Toutefois un nombre considérable de femmes enceintes
donnent naissance à leurs enfants dans des centres hospitaliers bien avant 2007 et ce
nombre a augmenté avec la mise en œuvre du DSNCRP. Actuellement 67% d’entres elles
accouchent dans les hôpitaux contre 30% qui le font à la maison aider généralement par
une sage-femme et 3% accouchent dans des lieux autres que ceux mentionnés
ultérieurement.
Avant 2007, le nombre de femmes à accoucher chez elle était de 39% et à l’hôpital 59. Le
reste accouchait dans d’autres lieux.
32
Outre un accès facile et rapide des établissements de santé, la disponibilité des
médicaments est aussi importante pour le bon fonctionnement du système sanitaire. Dans
le cas des communes à l’étude, 31% des gens déclarent qu’actuellement ils trouvent
facilement les médicaments prescrits dans leur propre commune ; 18% les trouvent
souvent ; 21% les trouvent parfois ; près de 20% les trouvent rarement et 10% ont déclaré
ne jamais trouver au sein de leur commune les médicaments prescrits par leurs médecins.
La situation d’avant 2007 n’est pas trop différente de celle d’aujourd’hui car
l’amélioration constatée est de faible ampleur (voir tableau ci-dessous).
Comme c’est le cas dans beaucoup de pays en développement, certains médicaments sont
distribués gratuitement, soit par l’Etat, soit par des Organisations Non Gouvernementales
aux personnes les plus vulnérables. Dans le cas de notre étude, 14,3% des gens déclarent
avoir reçu des médicaments gratuitement parmi lesquelles 45% ont reçu leurs
médicaments d’un organisme d’Etat ; 34% l’on reçu d’une organisation non
gouvernementale et 21% l’ont eu d’une autre source.
33
IV.7 La prise en charge des maladies prioritaires
Dans presque tous les pays du monde, il y a des maladies qui sont prises en charge par
l’Etat ou d’autres institutions caritatives. Ces maladies constituent généralement un
risque de pandémie pouvant entraver le bon fonctionnement d’un pays. Pour Haïti, la
tuberculose, le Sida et la typhoïde figurent parmi ces maladies. Au niveau de la
population à l’étude, 45% déclare qu’actuellement la tuberculose est prise en charge au
niveau de leur commune, 48% le sida, 34% reconnait que la typhoïde est prise en charge
et 27% déclare qu’aucune de ces maladies n’est prise en charge au niveau de leur
commune. Le constat fait par la population pour l’avant 2007 par rapport à la situation
actuelle témoigne une légère amélioration de l’attention accordée aux personnes souffrant
de ces maladies.
Outre les maladies identifiées comme des risques de pandémie, nous avons voulu
identifier les maladies les plus récurrentes chez les enfants et les femmes. Cette démarche
nous a permis de voir que les maladies les plus fréquentes chez les enfants sont : la fièvre,
la grippe, la diarrhée et la malaria. Et les maladies les plus répétitives chez les femmes
34
sont : les infections en particulier l’infection vaginale, la fièvre et la grippe. Néanmoins,
il faut remarquer que la situation diffère selon les communes. Le tableau ci-dessous
présente par ordre de priorité les maladies les plus fréquentes chez les femmes et les
enfants au niveau de chacune des communes retenues.
Tableau 15 : Maladies fréquentes chez les enfants et chez les femmes par commune
Chez les enfants Chez les femmes
Cap-Haïtien Fièvre, Typhoïde, Malaria, Grippe Infection, Infection vaginale, Grippe
Cayes Fièvre, Grippe Fièvre, Grippe, Infection
Gonaïves Fièvre, Malaria, Grippe Fièvre, Infection, Grippe, Malaria
Hinche Fièvre, Typhoïde Grippe, Sida
Jacmel Fièvre, Grippe, Diarrhée Fièvre, Infection, Grippe
Jérémie Fièvre, Grippe Fièvre, Grippe, Infection
Miragoane Fièvre Grippe, Sida
Ouanaminthe Fièvre, Grippe Infection, Grippe, Fièvre
Port-de-Paix Fièvre, Grippe Infection, Infection vaginale
Fièvre, Grippe, Diarrhée, Malaria, Infection, Infection vaginale, Grippe,
Port-au-Prince Malnutrition Fièvre, Malaria
35
CHAPITRE V : ACCÈS À ALIMENTATION
Selon les Nations-Unies (voir les droits de l’homme), tout individu a droit à une
alimentation suffisante. "Le droit à l'alimentation est le droit d'avoir un accès régulier,
permanent et libre, soit directement, soit au moyen d'achats monétaires, à une nourriture
quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions
culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie psychique et
physique, individuelle et collective, libre d'angoisse, satisfaisante et digne". Cependant,
dans les pays en développement et particulièrement en Haïti, ce droit n’est pas garanti.
Avoir une nourriture saine, suffisante et de qualité fait défaut à bon nombre d’haïtiens.
Les informations recueillies permettent de voir qu’actuellement près de 84% des chefs de
ménages déclarent avoir du mal à trouver de quoi manger ou de donner à manger à ses
enfants et aux autres personnes habitant le ménage. Ce taux n’était que de 74% pour la
période d’avant 2007.
L’aliment essentiel (qui apparaît presque toujours) dans le régime alimentaire de l’haïtien
est le riz. En effet, 76% des gens déclarent que le riz est l’aliment qui revient toujours
dans leur assiette. La viande est quant à elle l’élément qui revient le plus rarement dans
l’assiette de l’haïtien. Seulement, 12,7% de gens déclarent consommer de la viande de
façon régulière.
36
Graphique 11 : La récurrence des aliments dans les repas domestiques
Dans de nombreux ménages tous les individus n’ont pas la même considération face à la
nourriture préparée au niveau du ménage. Notre étude nous a révélé que la priorité est
accordée aux enfants et aux pères de famille. En effet, dans 60% des ménages on se
focalise d’abord sur la nutrition des enfants et dans 24% sur celle des pères. Il paraît que
les femmes et les vieux sont les plus négligés car on les trouve en priorité dans la
nourriture dans 5% des ménages.
37
CHAPITRE VI : ACCЀS À L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT
L’accès à une eau de boisson de qualité (potable) et à un environnement sain sont des
éléments pouvant contribuer à l’amélioration de la santé de la population. Dans le cas
d’Haïti, le problème de la disponibilité de l’eau se fait sentir dans presque toutes les
communes du pays. En effet, seulement 40% des enquêtés déclarent disposer d’un
système d’adduction d’eau potable dans leur localité et dans 60% des cas, le système
d’adduction existait bien avant 2007.
Graphique 12: Répartition des ménages en fonction de leur mode d’approvisionnement en eau potable
L’obtention de l’eau a généralement non seulement un coût économique mais aussi une
dépense en temps, car beaucoup de personnes doivent se déplacer pour s’approvisionner
en eau. De plus, l’étude nous a permis de voir qu’actuellement c’est seulement 19% des
ménages qui n’ont pas besoin de se déplacer, donc ne dépense pas de temps, pour
38
s’approvisionner en eau. 46% des ménages doivent au moins dépenser 10 minutes pour
s’approvisionner en eau ; 22% mettent entre 10 et 30 minutes ; 8% mettent entre 30 et 60
minutes et 5% des mettent plus d’une heure pour s’approvisionner en eau. Comparer à la
situation d’avant 2007 on peut constater une légère amélioration au niveau du temps mis
par les ménages pour s’approvisionner en eau.
0 19,10 19,62
En ce qui concerne la quantité d’eau consommer dans les ménages par jour, les
informations recueillies informent que 35% des ménages consomment moins de 5 gallons
d’eau par jour ; 28% en consomme entre 5 et 10 gallons puis le reste soit 37% en
consomment plus de 10 gallons par jour. Toutefois, leur appréciation de la qualité de
l’eau reste critique. En effet, 54% des ménages jugent au moins bonne la qualité de l’eau
qu’ils consomment actuellement contre 51% avant 2007.
Actuellement le prix moyen d’un seau d’eau est de 8 gourdes contre 7 gourdes avant
2007. Toutefois, il est à souligner qu’il existe une grande disparité au niveau du prix de
l’eau entre les différentes communes. Au Cap-Haïtien et à Miragoane le prix moyen d’un
seau d’eau est de 16 gourdes par contre à Jérémie il coûte en moyenne moins d’une
gourdes. De plus, entre les deux périodes considérées le prix d’un seau d’eau à évoluer de
façon considérable dans certaines communes telles que Miragoane, Cayes, Ouanaminthe
et Port-au-Prince.
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Tableau 18 : Coût moyen d’un seau d’eau par commune en gourdes
Coût moyen actuellement Coût moyen avant 2007
La gestion des ordures et la disponibilité au sein des ménages d’un lieu d’aisance sont des
facteurs déterminants du degré d’assainissement. Mais en Haïti, il n’est pas donné à tout
ménage d’avoir son propre lieu d’aisance. Aujourd’hui, près de 18% des enquêtés
déclarent utiliser d’autres moyens (en particulier les sachets) pour satisfaire leur besoin ;
63% des ménages disposent d’une latrine privée ; 12% ont un water closet et 7% ont à
leur disposition une latrine publique.
40
Quant à la gestion des ordures, elle est plutôt personnelle car notre étude révèle que 86%
des ménages s’occupent eux-mêmes de l’évacuation de leurs ordures ménagères.
Seulement 6% des ménages déclarent bénéficier du service de la mairie en ce qui a trait à
l’évacuation de leurs ordures et 8% des ménages utilisent le service d’un particulier.
Les gens qui bénéficient du soutien de la mairie pour évacuer leurs déchets, dans 74% des
cas l’ont eu à partir de 2007.
41
CHAPITRE VII : ACCÈS AUX SERVICES ADMINISTRATIFS
De nos jours, avoir accès à un service administratif de base n’est pas chose facile. Selon
les données de cette enquête, seulement 10% des gens ont affirmé qu’avoir l’acte de
naissance de leur progéniture auprès d’un officier d’état civil est très facile. Ceux qui
l’ont obtenu facilement représentent environ 43% et ceux qui éprouvent de difficulté pour
l’obtenir comptent pour environ 47%. Comparé à la situation de 2007, la tendance n’a pas
changé car, selon les mêmes données, seulement 9% déclarent avoir leur acte de
naissance très facilement, 43% l’ont obtenu facilement et 47% l’ont obtenu avec
difficulté.
Actuellement, les parents doivent débourser en moyenne 103 gourdes pour avoir un acte
de naissance contre 167 gourdes avant 2007. Comme c’est le cas pour plusieurs biens et
services, on constate une disparité flagrante au niveau du coût d’acquisition d’un acte de
naissance sur l’ensemble du territoire. Port-de-Paix est la commune où, quelle que soit la
période considérée, le coût d’acquisition d’un acte de naissance est le plus élevé et
Ouanaminthe est la commune où les parents déboursent le plus bas prix pour avoir un
acte de naissance.
42
VII.2 Existence d’un poste de police dans la localité
Interrogés sur l’existence d’un poste de police dans la localité qu’ils habitent, seulement
23% ont répondu par l’affirmative. De ces gens, 54% affirment que le poste de police
dans leur localité existait bien avant 2007. Suivant les informations recueillies, 36% des
personnes ont déclaré que le poste de police le plus proche se trouve à moins de trente
minutes de leur localité, 18% déclare qu’il se trouve entre 1 heure et 2 heures et 16% ont
répondu que le poste de police se trouve à plus de 2 heures de temps. Comparé à 2007, la
même considération a été faite, en effet : parmi les enquêtés, 35% ont déclaré que le poste
de police le plus proche se trouve à moins de trente minutes de leur localité, 19% déclare
qu’il est entre 1 heure et 2 heures et 16% ont répondu que le poste de police est à plus de
2 heures de temps de leur localité.
La justice demeure inaccessible pour les ménages haïtiens et cela malgré les efforts
consentis par l’Etat haïtien. En effet, la majorité des ménages enquêtés, soient environ
74% ont accédé à la justice avec difficulté, ceux qui y ont accédé avec facilité
représentent seulement 26%. Cette situation est aussi présente dans les localités
puisqu’environ 75% des ménages ont accédé à la justice avec difficulté contre 25%
l’accédant avec facilité. Il n’y a pas de différence en ce qui concerne les milieux de
résidence car, 77% des ménages du milieu urbain ont accédé à la justice avec difficulté
contre 23% qui en ont accédé avec facilité et 76% dans le milieu rural ont accédé à la
justice avec difficulté contre 24% avec facilité.
43
ANNEXE
44
MINISTERE DE LA PLANIFICATION ET DE LA COOPERATION
EXTERNE (MPCE)
SECRETARIAT EXECUTIF DU COMITE-MINISTERIEL DE COORDINATION
ET DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU DSNCRP
Questionnaire d’enquête sur le suivi participatif
Questionnaire No :………….
IDENTIFICATION DE L’ENQUETEUR
Date : ____/____/_____
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MODULE 1 : EDUCATION
E1.- Combien d’enfants de moins de 18 ans habitent votre maison : _______
E3.- Ces enfants étaient-ils à l’école avant 2007? E4.- Combien d’écoles publiques y-a-t-il dans votre localité?
E7.- Combien de temps mettent vos enfants pour aller E8.- Les enfants de votre commune fréquentent-ils les
à l’école ? écoles des communes avoisinantes ?
1.- Moins de 15 mns 2.- Entre 15 à 30 mns 1.- Oui 2.- Non
2.- Entre 30 à 60 mns 3.- Plus d’une heure
Si oui, quelle commune : ______________________
E7.1 Comment ils y vont ?
1.- à pieds 2.- en voiture
E9.- Comment estimez-vous le prix de l’écolage dans votre localité ?
Actuellement : 1.- Elevé 2.- Moyen 3.-Bas
MODULE 2 : SANTE
S1.- Combien d’établissement de santé dispose votre section communale ?
Actuellement Centre de santé avec lit ______ Avant 2007 Centre de santé avec lit ______
Centre de santé sans lit ______ Centre de santé sans lit ______
Dispensaire ______ Dispensaire ______
Hôpital public ______ Hôpital public ______
Hôpital privé ______ Hôpital privé ______
Clinique Privée ______ Clinique Privée ______
S4.- Combien de temps mettez-vous pour atteindre l’établissement de santé le plus proche ?
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Actuellement : _________ Avant 2007 : ____________
S5.- Avez-vous l’habitude de fréquenter les établissements de santé des autres communes ?
1.- Oui 2.- Non
S6.- Les femmes de votre ménage vont-elles au centre de santé lorsqu’elles sont enceintes ?
1.- Toujours 2.- Parfois 3.- Rarement 4.- Jamais
S10.- Lesquelles de ces maladies sont prises en charge dans votre commune par l’Etat ?
S11.- Dans votre localité, les enfants sont généralement atteints de quelle maladie ? __________________________
S12.- Dans votre localité, les femmes sont généralement atteintes de quelle maladie ? _________________________
Actuellement : 1.- Entre 500 et 1000 Avant 2007 : 1.- Entre 500 et 1000
2.- Entre 1000 et 2000 2.- Entre 1000 et 2000
3.- Entre 2000 et 5000 3.- Entre 2000 et 5000
47
4.- Entre 5000 et 10000 4.- Entre 5000 et 10000
5.- Plus de 10000 5.- Plus de 10000
EA5.-Combien coûte un seau d’eau dans votre localité ? Actuellement _________ Avant 2007 _________
48
MODULE 5 : INSERTION AU CORPS SOCIO-POLITIQUE
ICS1.- Avoir un acte de naissance pour votre enfant c’est :
Actuellement 1.- Très facile 2.-Facile 3.- difficile 4.- Très difficile
Avant 2007 1.- Très facile 2.-Facile 3.- difficile 4.- Très difficile
ICS4.- Combien de temps mettez-vous pour atteindre le poste de police le plus proche ?
Actuellement 1.- Moins de trente minutes Avant 2007 1.- Moins de trente minutes
2.- Entre 30 et 60 minutes 2.- Entre 30 et 60 minutes
3.- Entre 1 et 2 heures 3.- Entre 1 et 2 heures
4.- Plus de 2 heures 4.- Plus de 2 heures
Avant 2007 1.- Très facile 2.-Facile 3.- difficile 4.- Très difficile
Actuellement 1.- Très facilement 2.- Facilement 3.-Difficilement 4.- Très difficilement
Avant 2007 1.- Très facilement 2.- Facilement 3.-Difficilement 4.- Très difficilement
ERCP 2.- Quels aliments reviennent toujours dans votre assiette ? (3 réponses au plus)
1.- Maïs 2.- Riz 3.- Millet 4.- Banane 5.- Légume 6.- Viande 7.- autres ________________
ERCP 3.- Quels aliments arrivent dans votre assiette rarement ? (3 réponses au plus)
1.- Maïs 2.- Riz 3.- Millet 4.- Banane 5.- Légume 6.- Viande 7.- autres ________________
ERCP 4.- Dans votre famille à qui donne-t-on la priorité dans la nourriture ?
1.- Enfants 2.- Vieux 3.- Père 4.- Femme
ERCP 5.- Citez deux aliments que vous consommerez si vous avez plus d’argent ? 1) ________________________
2) ________________________
49