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Papier de recherche
Abstract
The determinants of private investment hold attention of public authorities. Literally speaking, several theories
contribute to a better understanding of the mechanisms for private investment, in order to explain the factors that boost
this sector.
The main idea of this study is to analyze the determinants of private investment, in both long and short terms, in
Morocco based on annual data during the period of 1970 to 2007.
Based on Johansen co-integration technique and VCEM, the study reveals that in the long run, the GDP, the laws
governing trade, public investment, level of loans issued by banks, and external debt significantly and positively affect
private investment, whereas the variable interest rates and inflation affect it negatively. In the short term only the level
of bank credit has a positive impact. The interest rate, foreign debt and investment negatively affect private investment.
Résumé
Les déterminants de l’investissement privé retiennent une attention particulière de la part des autorités publiques.
Dans la littérature, Plusieurs théories tentent ainsi de contribuer à l’avancement de la compréhension des mécanismes
de l’investissement privé, pour essayer d’expliquer les facteurs qui l’encouragent.
L’idée centrale dans cette étude est d’analyser les déterminants de l’investissement privé à long et à court termes au
Maroc en utilisant des données annuelles durant la période de 1970 à 2007.
En utilisant la technique de cointégration de JOHANSEN et le modèle à correction d’erreur, l’étude nous révèle qu’à
long terme, le PIB, les termes de l’échange, l'investissement public, le niveau des crédits bancaires et la dette extérieure
affectent positivement et significativement l’investissement privé, tandis que les variables taux d’intérêt et inflation
l’influencent négativement. A court terme seul le niveau des crédits bancaires a un impact positif. Le taux d’intérêt, la
dette extérieure et l’investissement influencent négativement l’investissement privé.
Mots clés : La cointégration, le modèle à correction d’erreur, l’investissement privé, l’investissement public, la dette
extérieure.
1
Hassan ESMAK, Doctorant, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Rabat- Agdal, Université Mohammed V –
Agdal. E-mail : Hassan_esmak@yahoo.fr Tel : +212 6 61 74 99 74
2
Hinde EL MAAROUFI, Doctorante, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Rabat- Agdal, Université
Mohammed V – Agdal. E-mail : hindelmaaroufi@yahoo.fr
3
MEHDI Abdelhaq, Doctorant, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Rabat- Agdal, Université Mohammed V
– Agdal. E-mail : Mehdi.Abdelhaq@gmail.com
1
Introductio
n
L
’amélioration du niveau de vie de la population et la garantie du bien être social sont des
objectifs ultimes des pouvoirs publics. Quelles que soient les politiques suivies, ces
objectifs ne peuvent être atteints sans une croissance économique soutenue et durable.
Cette croissance résulte de la conjonction de plusieurs facteurs dont l’un des plus importants est la
4
bonne tenue des investissements .
L'investissement est l’une des questions macro-économiques les plus importantes pour la croissance
économique. Comme l’a remarqué Khan et Reinhart (1990), il est nécessaire dans l'analyse de
l'investissement dans les pays en développement de faire la distinction entre les investissements
publics et privés, en soulignant que dans les pays en développement, c’est l'investissement privé qui
joue un rôle plus important que l'investissement public dans la détermination de la croissance
économique.
Etant donné que l'investissement public est une variable exogène qui dépend des décisions
politiques, la question que l’on se pose est de savoir ce qui explique l’investissement privé dans le
cas du Maroc. L’importance de cette interrogation découle du rôle actuellement dévolu au secteur
privé.
La réponse à cette interrogation passe par l’identification non seulement des déterminants de
l’investissement des entreprises privées mais aussi des mécanismes par lesquels les politiques
économiques peuvent influencer le comportement d’investissement des entreprises.
2
4
O’Connell, S. A. et Ndulu B. J. (2000), Africa’s Growth Experience: A Focus on Sources of Growth, Framework
Paper prepared for the AERC Collaborative Research Proj on Explaining African Economic Growth Performance, 53 p.
3
En vue de répondre à cette interrogation, nous procéderons de la manière suivante. La première
section nous fournira des informations économiques sur l'investissement au Maroc. La deuxième
section est consacrée à l’examen des fondements théoriques en la matière. La troisième section
aborde la revue de littérature empirique de l’investissement privé. La quatrième section est réservée
à l’analyse empirique des déterminants de l’investissement privé au Maroc. Enfin, nous terminerons
ce travail par une conclusion où il y aura des interprétations sur les principaux résultats ainsi que les
limites de notre étude.
I. Approche descriptive de
l’investissement au
Maroc
:
L’investissement est l’un des principaux facteurs déterminants le niveau de production réel
par habitant. Ainsi, l’effet de l’investissement est double sur l’économie : Accroître directement la
productivité de la firme et indirectement celle de l’industrie.
De son côté, l’investissement public constitué par l’ensemble des infrastructures publiques
(transports, télécommunication, éducation, sécurité, etc.) engendre aussi des externalités sur le
développement du secteur privé.
Les différences notables qui existent entre le taux d’investissement dans différents pays et au fil du
temps en font l’une des sources possibles des écarts de croissance économique
5
5
Source : le haut commissariat au plan
L’analyse du graphique de l’évolution des la formation brute du capital fixe (FBCF) au Maroc de
1970 à 2007, démonter l’existence de trois phases dont le comportement est hétérogène.
La première allant de 1970 à 1975, et montre que la part de la FBCF publique dans le PIB est restée
inférieure par rapport à la FBCF privé. La FBCF totale a atteint son plus bas niveau 14,91% dans
toute la période.
Durant la seconde période (1976-1983), la FBCF totale atteint son pic 31,96% suite aux retombées
de l’augmentation des prix des phosphates et aux conditions favorables du financement extérieur.
On constate que l’investissement public exerce un effet d’éviction sur l’investissement privé.
La troisième période qui s’étale de 1983-2007 est marquée par une baisse de l’investissement
engendrer par la régression de la contribution des administrations publiques dans la FBCF due aux
politiques restrictives adoptées dans le cadre du programme d’ajustement structurel national.
On constate également une importante augmentation de l’investissement privé, tandis que la FBCF
publique a enregistré une baisse pour atteindre son crue en 2006 avec 3,74%.
La quatrième période est marquée par une légère augmentation de la FBCF totale qui est due aux
résultats affichés par l’investissement privé.
5
« Les sources de la croissance économique au Maroc », le haut commissariat au plan, Septembre 2005.
6
35
30
25
20
15
10
0
1970 197 5 1980 1985 199 0 1995 2000 200 5
2
0
1
5
1
0
-5
-10
1970 1975 1
98 0 1
98 5 199
0 1995 2000 2
00 5
FBCF_PRI/PIB CROISSANCE
7
Après avoir passé en revue une analyse de l’évolution temporelle de la FBCF suivant ses deux
composantes, il est opportun par la suite de présenter les principaux travaux théoriques qui ont traité
la problématique des déterminants de l’investissement privé.
Pour Keynes, l’investissement dépend de la productivité du capital qui doit être comparée à
son coût d’opportunité (le taux d’intérêt). Cependant, l’évolution des dépenses d’investissement
des entreprises a été expliquée, pendant longtemps, à travers la prise en compte de la théorie dite de
demande anticipée.
En effet, il a été mis en évidence par Keynes, ainsi que dans la réalité des entreprises, qu'il ne
fallait produire que si l'on pensait pouvoir vendre sur les marchés. La demande anticipée par
l'entreprise, c'est-à -dire celle qui est prévue pour les années à venir, celle que Keynes appelle la «
demande effective » , joue donc un rôle essentiel dans la décision d'investir.
Lorsque la demande s'accroît, l'entreprise doit ajuster ses capacités de production. Or, le stock de
capital est un multiple de la valeur de la production. On appelle « coefficient du capital » le ratio
du volume du capital au volume de la production V = K / V
On peut écrire :
8
I n K v. Y v. D
Pour répondre à une augmentation de la demande ∆D, avec v constante, les entreprises doivent
augmenter leurs capacités de production ∆Y afin de produire d’avantage.
Ainsi, tout accroissement de la demande se traduit donc par un accroissement plus que
proportionnel du stock de capital nécessaire pour y répondre : c'est l'effet d'accélérateur, mis en
lumière par Aftalion (1913) et J. M. Clark (1917).
Ainsi, la demande est la variable motrice, l’investissement est la variable dépendante induite.
Le modèle de JORGENSON (1971) se fonde sur l’idée de l’existence d’un stock de capital
optimal, par rapport auquel les entreprises ajustent leurs comportements d’investissement pour
l’atteindre.
Ici le stock de capital optimal est obtenu de la comparaison du coût du capital à son rendement
marginal, c'est-à-dire les anticipations du profit.
Ainsi, dans le nouveau modèle accélérateur-profit l’investissement est fonction non seulement de
la croissance des débouchés, mais aussi d’une variable de profit et de coût de l’investissement (qui
dépend des prix des biens d’équipement, le taux d’intérêt réel, le taux de d’amortissement et la
structure de l’impôt).
C. LE MODELE DE Q DE TOBIN
9
Dans la théorie du Q de l’investissement, l’économiste James TOBIN a suggéré que les
entreprises fondent leurs décisions d’investissement sur le rapport suivant, que l’on appel le Q de
TOBIN :
Le numéraire du Q de TOBIN est la valeur du stock de capital de l’économie telle que le détermine
le marché boursier. Le dénominateur est le coût de ce capital s’il devait être acheté aujourd’hui.
Selon TOBIN un Q supérieur à 1 signifie que l'entreprise a intérêt à augmenter son stock de capital
et donc à investir d’avantage, car l'augmentation de la valeur boursière sera supérieure au montant
investi.
A l’inverse, si le Q est inferieur à l’unité, la bourse pense que le coût de remplacement du capital
installé est supérieur à sa valeur contemporaine. Dans ce cas, les entreprises ne devraient pas
6
remplacer leur capital à mesure qu’il se déprécie .
D. LA PROFITABILITE :
Lorsqu’une entreprise dispose d’une capacité de financement, ses dirigeants ont le choix entre
utiliser leur capital pour financer de nouveau investissement, ou le placer sur les marchés financiers.
De même, si une entreprise veut financer un projet par l’emprunt, ses dirigeants doivent s’assurer
que le rendement attendu de l’investissement est supérieur au coût du capital, sans quoi, il n’est pas
rentable d’investir.
6
Gregory N. Mankiw, « Macroéconomie », 3éme édition, 2003.
E. LES CONTRAINTES D’ACCÈS AU FINANCEMENT :
En effet, les conditions d’application très strictes du théorème de Modigliani-Miller (1958) ont
conduit à sa remise en cause, et ont orienté les chercheurs vers l’idée d’une structure optimale du
capital des entreprises.
Les entreprises ont intérêt à s’endetter pour profiter de l’effet de levier, et de l’avantage fiscal lié à
la dette puisque les intérêts sont déductibles de l’impôt sur les sociétés.
La capacité d’emprunt d’une entreprise dépend des garanties qu’elle peut offrir, Le niveau des
profits et le niveau de l’endettement de l’entreprise sont les deux indicateurs privilégiés pour
évaluer les capacités de remboursement de l’emprunteur. De ce fait, l’investissement est donc
déterminé par le niveau des profits et de l’endettement.
Après ce bref aperçu théorique, nous présenterons dans la section qui suit quelques travaux qui se
sont intéressé à la détermination des facteurs incitatifs de l’investissement pour le cas du Maroc.
Sur le plan empirique, beaucoup de travaux se sont intéressés à la recherche des déterminants
de l’investissement privé. Pour le cas particulier du Maroc, il existe peu d’études empiriques.
Achy Lahcen et Sekkat Khalid (2007) dans leur ouvrage « L'économie marocaine en
questions 1956-2006» ont tenté de décrire le comportement de l’investissement privé au Maroc à
l’aide de la technique de cointégration sur la période 1970-2000.
Pour ce faire, ils ont fais appel à huit variables ; La profondeur financière, le taux d’intérêt réel,
crédits à l’économie et réserves bancaires par rapports au total des dépôts, le déficit budgétaire, le
déficit du compte courant par rapport au PIB et le taux d’inflation ainsi que le degré d’ouverture.
Cinq spécifications ont été faites. La première se focalise sur les trois variables financières et
montre que la profondeur financière avec un signe positif et les crédits bancaires avec signe négatif
sont significatives au seuil de 1%. Cette spécification explique 55% de la variabilité du taux
d’investissement privé.
La seconde spécification introduit la part des réserves bancaires dans les dépôts. L’ajout de cette
variable permet d’améliorer la qualité de l’ajustement de la spécification qui atteint 62%. Et le poids
des réserves affecte négativement et significativement l’investissement privé.
Dans la troisième spécification, le taux d’intérêt a été écarté tandis que la variable ouverture
commerciale a été introduite. L’ouverture a un effet positif et significatif sur l’investissement.
Contenu de l’importance du secteur public, le déficit budgétaire a été inclut dans la quatrième
spécification. Son coefficient est négatif et significatif.
Enfin, la dernière spécification présente les résultats avec les cinq variables les plus robustes dans
l’explication du comportement de l’investissement privé au Maroc. Ces résultats montrent en
particulier, l’impact significatif des indicateurs de performance macroéconomique sur le taux
d’investissement privé.
Brahim MANSOURI (2003) s’est intéressé dans son article « Déséquilibres Financiers
Publics, Investissement Privé et Croissance Economique au Maroc» à essayer de déterminer
l’impact de l’équilibre budgétaire au Maroc dans sa relation avec la croissance économique à
travers l’analyse de ses effets sur les variables macro-économiques fondamentales, à savoir
l’investissement privé et le PIB réel par tête. La période couverte par l’étude est entre 1967 et 1996
soit 29 observations.
10
En adoptant de multiples approches (Régressions, Cointégration, le modèle à correction
d’erreur) et en prenant en compte les spécificités de l'économie marocaine, il a pu trouver que les
dépenses publiques en capital et les crédits bancaires accordées au secteur privé ont un effet
d'entraînement sur l'investissement privé et donc sur la croissance économique. Tandis que les
7
variables taux d’intérêt réel , les impôts sur les entreprises, le taux de change réel des biens
8
d'investissement ainsi que la variable représentative des conditions climatiques , ont un impact
négatif est significatif sur le niveau de l’investissement privé et donc sur le niveau de la croissance
économique au Maroc.
Le ministère de l’économie et des finances (2001) a mené une étude, qui a pour objectif de
mettre en évidence les principaux déterminants de l’investissement privé en terme réel entre 1980 et
1999.
Plusieurs déterminants ont été testés comme les importations en biens d’équipement, le produit
intérieur brute PIB hors agriculture et hors administration publique, les dépenses des
investissements publics, l’excédent brut d’exploitation net d’impôts, le taux d’intérêt réel, la
demande étrangère adressée au Maroc, les investissements directs étrangers et le stock de capital en
bâtiment retardé d'une année.
La méthode économétrique adopté dans cette étude est la méthode des moindres carrées
ordinaires (MCO), les variables les plus significatives retenues par le modèle sont le stock de
capital, le taux d’intérêt réel retardé d’une année, avec un effet négatif, les importations en biens
d’équipement, l’excédent brut d’exploitation net d’impôts ainsi que les dépenses en investissements
publics retardé de deux ans. Le coefficient de détermination R² ajusté est de 98,08%.
Schmidt, Hebbel et Muller (1991), dans leur article « Private Investment Under
Macroeconomic Adjustment in Morocco » effectué pour le compte de la banque mondiale, ont
cherché à trouver les facteurs qui déterminent l’investissement privée au Maroc entre 1970 et 1988.
Les méthodologies adopter sont la méthode des moindre carrées ordinaires et celle des doubles
moindres carrées.
7
Exprimé par le taux réel sur les dépôts. Ce taux n'est pas statistiquement significatif au seuil
de 10%.
8
Représenté par une variable indicatrice, où la valeur DUM = 0 est donnée pour les années de
11
bonne récolte, DUM=1 pour les années de sécheresse.
Ils ont trouvé que la dette extérieure ainsi que la structure du marché financier marocain et la rareté
des infrastructures publiques ont des effets négatifs sur l’investissement. Cependant, des termes de
l’échange favorables ont un impact positif sur l’investissement privé au Maroc.
9
Dans le cadre des travaux de la CEMAFI , Mohamed Raja AMRANI, Lahcen OULHAJ &
10
Khalid HAMMES , ont cherché à déterminé les effets de l’investissement public sur
l’investissement privé selon deux étapes. La première en utilisant les méthodes de cointégration et
de Granger causality, ils ont pu conclure que ces deux variables n’étaient pas cointégrer et qu’il n’y
avait aucun lien de causalité entre eux. La seconde consistais en l’estimation de cette relation par la
méthode des moindre carrées ordinaire (MCO) des séries stationnaires. Les résultats montrent une
relation négative non significative entre l’investissement public et l’investissement privé.
En somme, les deux étapes et à travers les différents tests économétriques ont rejeté l’existence d’un
effet négatif ou positif de l’investissement public sur l’investissement privé et inversement.
Un autre travail pionnier, est celui de Greene, J. and Villanueva, D. « Private Investment in
Developing Countries» (1991). Ces deux auteurs ont cherché à déterminer les facteurs qui incitent
le plus les investisseurs à investir davantage. En utilisant les techniques de l’économétrie des
9
Centre d'Etudes en Macroéconomie et Finance Internationale.
10
« Investissement public et investissement privé au Maroc (1970-2004) », 2006, PROJET FEMISE,
22-26. 12
11
données de panel sur un ensemble de 23 pays en développement dont le Maroc. Ils ont pu établir
des relations positives entre l’investissement en infrastructure, le taux de croissance réel avec
l’investissement privé, tandis que le taux d’inflation et la charge de la dette ont des effets négatif.
11
Les pays qui ont été inclus dans l'échantillon sont: le Maroc, Maurice, la Tunisie, le
Cameroun, qui est le pays à revenu moyen et le Malawi, la Tanzanie, le Kenya et le
Zimbabwe sont les pays à faible revenu. 13
Schmidt MCO Le Coût réel d’utilisation du La dette extérieure ainsi que la
Hebbel et DMCO capital, la dette extérieure, structure du marché financier
Muller variable représentative de la marocain et la rareté des
(1991) structure du marché financier, infrastructures publiques ont des
investissement en infrastructure, effets négatifs sur l’investissement.
Oshikoya L’économ Les variables budgétaires, la L’étude montre que les variables
T. W. ét politique budgétaires,
Mlambo, rie des financière et monétaire, la politique financière et monétaire,
K. (2001) données l'incertitude macro- économique l'incertitude macro-économique
de panel et la variable du commerce. (taux d’inflation et taux de change)
et le commerce ont eu un impact
significatif sur l'investissement
privé. Ils montrent que l'Afrique
reste très vulnérable aux chocs
extérieurs, ces derniers ont eu un
impact négatif sur l'investissement
Greene, J. L’économ L’investissement en infrastructure, privé.
L’étudeLes termes
révèle qu’ilde l’échange
existe des
and ét le taux de relations
Villanueva, rie des croissance réel, le taux positives entre l’investissement en
D. (1991) données d’inflation et la charge de la infrastructure, le taux de
de panel dette, Le niveau de PIB par croissance réel avec
sur 23 habitant, Le ratio de service de l’investissement privé, tandis que
PVD. la dette extérieure le taux d’inflation et la charge de
Après cet aperçu sur les différents travaux théoriques et empiriques, nous passerons dans la section
qui suit à l’estimation de notre modèle des déterminants de l’investissement privé au Maroc.
Économétriquement, la première étape dans l’estimation d’un modèle consiste à étudier les
caractéristiques stochastiques des variables qui le composent. Si ces caractéristiques (c'est-à-dire
son espérance et sa variance) se trouvent modifier dans le temps, la série est considérée comme non
stationnaire ce qui oblige à travailler avec le modèle de Cointégration (Granger [1986], Johannsen
[1988]) pour éviter de tomber dans le piège des régressions fallacieuses.
Dans cette partie nous allons tout d’abord présenter les différentes variables, puis nous allons
étudier leurs stationnarités à travers l’application du test ADF (Augmented Dicky Fuller) pour
arriver à déterminer qu’elle type de modèle sera le plus approprié pour l’estimation de notre
modèle.
14
A. Présentation des variables
A partir des travaux théoriques et des diverses études empiriques sur l’investissement, nous
allons faire appel à un groupe de variables susceptibles d’affecter le niveau de l’investissement
privé au Maroc.
Les données utilisées dans cette étude couvrent un large éventail de variables macro-économiques
qui incluent l’investissement public, le PIB, l'inflation, le crédit bancaire, la dette extérieure, le taux
de change et le taux d’intérêt ainsi que la variable des termes de l’échange.
PIB: Le Produit intérieur brut à une relation positive avec l’investissement privé qui tient son
fondement du modèle de l’accélérateur flexible sous l’hypothèse de l’existence d’une relation fixe
entre le stock de capital désiré et le niveau de la production. On s’attend qu’il ait un impact positif
sur l’investissement privé.
INF : Le taux d'inflation comme variable représentant les incertitudes dans l'économie. En effet,
la stabilité des prix améliorer le contenu informatif du système de prix, ce qui permet une allocation
des ressources favorable. Cependant, un taux d’inflation élevé peut avoir des effets néfastes sur
l'investissement privé.
CRD : Les crédits bancaires qui représentent la plus importante source de financement des
investissements des entreprises privés dans les pays en développement. L’idée de base est que la
disponibilité des fonds prêtables doit affecter les décisions d'investissement, quel que soit le coût du
15
12
capital . Au Maroc 92% du tissu productif marocain est représenté par des PME, se qui fait que la
variation du volume des crédits bancaires est supposée avoir un impact positif sur l’investissement.
TINT : Le taux d'intérêt est, théoriquement, une variable essentielle dans notre étude, et son
signe nous permettra de savoir si les données soutiennent l'hypothèse de McKinnon-Shaw ; le taux
d'intérêt affectent positivement l'investissement privé; ou la théorie néoclassique qui stipule que
l’augmentation des taux d’intérêt augmentera le coût du capital et décourage donc l’investissement
privé.
ITE : Les termes de l’échange ; cette variable peut, sur le plan théorique, exercer un effet positif
sur l’investissement. L’ouverture devrait conduire à plus de concurrence sur le marché local et par
conséquent, à des investissements plus élevés susceptibles de mettre à niveau le tissu productif du
pays et de permettre une plus forte présence des entreprises locales sur les marchés étrangers.
Cependant, une période transitoire au cours de laquelle la libéralisation commerciale peut, compte
tenu des couts d’ajustements, générer une contraction de l’investissement.
DETX : La dette extérieure ; Nous l’introduisons pour faire la distinction entre deux effets.
D’un coté, et suivant Faugère et Voisin (1994), l’endettement peut encouragé l’investissement si (i)
il permet une entrée de devises nécessaires à assurer le bouclage des paiements, (ii) il draine des
capitaux étrangers disponibles pour pallier l’insuffisance de l’épargne nationale, (iii) il contribue au
maintien de l’activité économique tant dans le pays emprunteur que dans les pays qui lui fournissent
13
les biens et services, et (iv) il est une occasion pour les banques d’étendre leur activité . D’un autre
coté, une dette extérieure élevée peu être une source d’incertitude macroéconomique.
TCH : Le taux de change; Sur le plan théorique, la variation du taux de change affecte
l’investissement de plusieurs manières. Une dépréciation du taux de change réel réduit
l’investissement dans le secteur des biens non échangeables et l’accroit dans celui qui dépend
fortement des biens importés. D’un autre coté, la variation du taux de change réel réduit le bien-être
14
et les dépenses du secteur privé, et par conséquent la demande intérieure .
12
Chirinko R. S. (1993) “Business fixed investment spending: modelling strategies,
empirical results and policy implications” Journal of Economic Literature, Vol 31(4), p.
1875-1911.
13
Faugère J-P et C. Voisin (1994), Le Système Financier et Monétaire International : crises et mutations,
CIRCA, Nathan.
14
« Mondialisation, exclusion et développement africain stratégies des acteurs publics et privés », Tome 2, Mélanges
Ngango Georges Walter, Centre d'Etudes et de Recherche en Economie et Gestion Yaoundé, Maisonneuve & Larose,
2006. 16
B. La spécification du modèle
Où IP, la variable dépendante est l’investissement privé. Les variables explicatifs sont,
DETX la dette extérieure, DEPINV les dépenses en investissement publics, l’indice du terme de
l’échange ITE et TINT est le taux d’intérêt. TCH est le taux de change, INF est l’inflation et PIB le
produit intérieur brut. CRD est les crédits accordés à l’économie.
Avant toutes choses, il convient de jeter un regard critique sur les données dont nous disposons (Les
mesures de tendance centrale et celles de dispersion, les paramètres de forme -Coefficients
d’asymétrie et d’aplatissement- et les tests de normalité de Jarque-Bera ..). Un résumé est donné
par le tableau 1 de l’annexe.
Toutes les variables peuvent être considérées comme normales puisque la statistique de normalité
de Jarque-Bera est significative. Nous constatons de même que les données se caractérisent par de
très importants écarts dans les valeurs de certaines variables.
Pour corriger cette situation, nous choisissons d’utiliser dans cette analyse, une transformation
logarithme.
Pour effectuer le test de stationnarité, plusieurs tests sont proposés dans la littérature : test de
Dicky-Fuller ou de Dicky-Fuller augmenté, test de Phillips Perron, KPSS…
Cependant dans cette étude nous ferons appel seulement au test de Dicky-Fuller augmenté (ADF).
Le test de stationnarité utilisé est celui de Dickey Fuller Augmenté (ADF). Ce test cherche à vérifié
la présence de racine unitaire dans les variables du modèle (série non stationnaire) ou pas.
Le test de Dickey- Fuller Augmenté (ADF) a été utilisé sur toutes les variables. Les résultats
sont tels que présentés dans le Tableau 3. Les séries définies, à l’exception du taux de change réel,
sont non-stationnaires en niveau.
Lorsque les variables sont intégrées de même ordre, un risque de cointégration existe. Pour vérifier
l'existence de la cointégration entre les variables I(1), il faut exécuter le test de cointégration de
JOHANSEN, puis en cas de cointégration, passer à l'estimation d'un modèle à correction d'erreur.
Cependant avant d’établir les tests de relations cointégrantes, il convient tout d’abord de
s’interroger sur l’éventuelle introduction des termes déterministes (constance et tendance) à la fois
dans la relation de cointégration à long terme et dans la dynamique de court terme. Les résultats du
15
test sont en effet conditionnés par la présence de ces variables .
Le modèle retenu est celui qui minimise les critères d’Akaïke et de Schwarz. Il sera marqué par la
présence d’une constante dans le modèle VECM et également dans la relation de cointégration dans
notre cas.
D. Estimation du VECM
Les résultats de ces tests permettent d’estimer ensuite le modèle VECM en suivant trois étapes:
15
H1 : Absence de constance et de tendance dans le modèle VAR ainsi que dans la relation de cointégration ; H2 :
Absence de constance et de
tendance dans le modèle VAR, mais la relation de cointégration comprend une constance; H3 : Présence de
constance dans le modèle VAR et également dans la relation de cointégration ; H4 : Absence de tendance dans le
modèle VAR, et présence de constance et de tendance dans la relation de cointégration ; H5 : Présence de
tendance dans le modèle VAR et présence de constance et de tendance dans la relation de cointégration. Cette
18quadratique dans les données.
dernière hypothèse correspond à l’existence d’une tendance
La détermination du retard optimal ;
Le test de cointégration de JOHANSEN et estimation de la relation de long terme;
L’estimation de la dynamique du court terme par le modèle vectoriel à correction
d’erreur.
L’estimation de notre modèle passe en premier lieu, par la recherche d’un retard optimal entre les
variables. Pour cela, on va retenir les critères d’information LR (sequentiel modified LR statistic),
FPE (Final prediction error), AIC, SC, HQ (Hannan-Quinn information criterion) pour des retards
allant de 1 à 3 étant donné le faible nombre d’observation.
Nous avons obtenu pour chacun des critères la structure des retards récapitulée en tableau 4 au
dessus. Il ressort de ce tableau que les résultats de l’analyse du nombre de retards maximum de la
représentation du modèle permettent de retenir un retard optimal de 3 en se basant sur le minimum
des critères AIC, SC, HQ. Nous allons donc procéder au test de JOHANSEN sur un modèle
16
VAR(2) .
Le test de cointégration
La cointégration permet de traiter les séries non stationnaires. Elle décrit la véritable relation à long
terme existante entre deux ou plusieurs variables.
Le test de cointégration ci-dessus nous montre qu'il existe 3 relations de cointégration entre les
variables du modèle. La valeur propre vaut 0.978. La statistique de la trace est largement supérieure
à la statistique critique au seuil de 5 % pour les trois premières valeurs propres. Le rang de la
matrice de cointégration vaut donc 3. L'hypothèse nulle selon laquelle il n'existe pas de relation de
cointégration entre les variables est rejetée.
Trace
Hypothèse Valeurs statistiqu Valeur Prob.**
nulle propres e critique
L'observation des résultats du test de la valeur propre maximale sur les variables montre que pour
les trois premières hypothèses nulles, la trace statistique de la valeur propre calculée est supérieure
au seuil retenu : on rejette l'hypothèse nulle Ho de cointégration à 5%. Par contre, on accepte
l'hypothèse nulle selon laquelle il existe au moins trois (3) relations de cointégration entre les sept
(7) variables.
L'existence de la cointégration entre les variables, nous permet donc de procéder à la recherche de 3
relations de cointégration. Cependant, l’objectif de l'étude n'étant pas d'explorer le nombre de
relations de cointégration entre les variables, nous nous intéresserons particulièrement au vecteur
unique de cointégration entre les variables du modèle, on considère qu'il n'existe qu'une seule
relation de cointégration entre toutes les séries I(1).
20
LINVPUB LTINT LCRD LITE LINF LDETPIB LPIB
LPI = 0.076495 -0.521271 1.083088 0.739922 -1.142597 0.700056 0.353060
(0.02517) (0.03545) (0.07086) (0.04856) (0.09410) (0.05305) (0.06524)
En d’autres termes, toute hausse d’une unité du taux d’inflation provoquera une baisse de 1,142
des investissements privés. Une hausse de 1% des dépenses d’investissements publics et des crédits
engendreraient à long terme une augmentation de 0,076% et de 1,08% respectivement des
investissements privés, la dette extérieure augmentera l’investissement privé de 0,7%. Les termes
de l’échange agissent positivement (0,739%) sur l’investissement privé.
Les résultats ci-dessus postulent l’existence d’au moins une relation de long terme au moins dans
17
une direction entre les variables du modèle .
17
Rappelons que le théorème de représentation de Engle et Granger démontre que les séries non
stationnaires, en particulier celles qui possèdent une racine unitaire, doivent être représentées sous
forme de modèle à correction d’erreurs si elles sont cointégrées.
21
L’estimation du modèle à correction d’erreurs est fournie dans le tableau 6 ci-dessous. La qualité
des résultats est acceptable au regard des signes attendus.
Les résultats indiquent que les fluctuations de l’investissement privé sont expliquées à 48.79% par
les variables du modèle.
On constate que le paramètre d’ajustement Lip (-1) nous indique qu’on peut ajuster 69% du
déséquilibre entre le niveau désiré et celui effectif de l’investissement privé.
A long terme, l’investissement privé est déterminé par les dépenses en investissement public qui
exercent un effet d’entrainement sur l’investissement privé. Les crédits, le PIB ainsi que la dette
extérieure ont un impacte positif sur l’investissement privé.
En revanche, le taux d’intérêt, l’indicateur des termes de l’échange et l’inflation ont un impact
négatif sur l’investissement, et toute augmentation de 1% de l’indice des termes de l’échange se
traduira par une augmentation de 0,73% de l’investissement privé.
Cependant, et vu le nombre des variables explicatives recensées nous procéderons tout d’abord à
une analyse de la multicolinéarité des variables. Pour cela, nous ferons appelle au test de Farrar et
Glauber (1967).18
En conclusion, les variables explicatives de notre modèle ne sont pas corrélées. Car le test de
multicolinéarité de Farrar et Glauber nous montre que la statistique calculé 56,97 est largement
supérieur à la statistique de Khi-Deux à 21 degré de liberté 32,67. Ceci nous permet d’accepter
l’hypothèse d’absence de corrélation entre les variables indépendantes.
Pour tester la qualité des résidus, il en existe plusieurs tests. Dans cette étude nous allons
faire appel à trois tests, à savoir, le test d’homoscédasticité de White, le test de Breusch et Godfrey
et le test de Jarque et Bera.
Il y a hétéroscedasticité des résidus lorsque leurs variance n'est pas constante pour toutes les
observations. Pour la testé nous allons utiliser le test de WHITE. C'est un test bilatéral avec pour
hypothèse nulle l'hétéroscedasticité des résidus. Le tableau 9 ci-dessous montre qu'aucun coefficient
de la régression n'est significativement différent de zéro au seuil de 5%. On rejette donc
l'hétéroscedasticité et donc a accepté l’hypothèse nulle d’homoscédasticité. Il ressort que les
résidus du modèle sont homoscédastiques.
18
Ce test se déroule en deux étapes : la première consiste calculer la matrice des coefficients de corrélation
entre les variables explicatives. Ainsi lorsque le déterminant tend vers zéro, alors le risque de corrélation est
important. La seconde étape revient à utiliser un test de khi-deux en posant l’orthogonalité des séries comme
hypothèse nulle.
Tableau 9 : Tests des résidus
Test d'homoscédasticité de
White
Prob
F-statistic 0.999756 0.487116
Obs*R-squared 14.39789
0.420508
Test de Breusch-
Godfrey
Lags LM-Stat Prob
1 0.135226 0.874129
2 0.370618 0.830848
Test de normalité de
Jarque etJ-B
Bera
Statistic Prob
Jarque-Bera 0,246 0,884
Source : sorties d’Eviews
Le test de Jarque-Bera est un test d'hypothèse qui cherche à déterminer si les données suivent une
loi normale. Il test l’hypothèse nulle de données qui suivent la loi normale contre l’hypothèse
alternative.
Dans le tableau 9 on voit que la probabilité associé au test de Jarque et Bera nous permet d’accepté
l’hypothèse de la normalité des résidus.
Ce test permet d'évaluer la qualité de la forme fonctionnelle, c'est-à-dire qu'il permet de savoir si
des exposants ou des logarithmes n'ont pas été omis. Ce test pose l’hypothèse selon laquelle la
forme fonctionnelle du modèle testé est bonne.
D'après les résultats du test de Ramsey (Reset), la forme fonctionnelle de notre modèle est bonne.
Tableau 10: Test de Ramsey RESET
Ramsey RESET
Test:
Prob
F-statistic 0.595260 0.669477
Log
likelihood 3.405300 0.492423
ratio
Source : sorties d’Eviews
En effet, la probabilité associée au F-statistic est de 0.669 est largement supérieur au seuil de
signification 5%. On ne rejette donc pas l'hypothèse H0 selon laquelle notre modèle a une forme
fonctionnelle correcte.
Les tests de stabilité structurelle et ponctuelle sont donnés, respectivement, par test CUSUM et
CUSUM of square. Ils permettent d’étudier la stabilité du modèle estimé au cours du temps. Les
deux figures suivantes illustrant respectivement ces deux tests:
16
12
-4
-8
-12
-16
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06
CUSUM 5% Significance
Dans les figures 3 et 4, l’espace entre les deux droites donne la région de confiance du test du
CUSUM. Si la série reste dans cet intervalle, alors l’hypothèse de stabilité est retenue. Sinon, si à
une date donnée, la série va au-delà d’une des droites, alors on considère qu’à cette date il y a une
rupture et que les paramètres ne sont pas stables.
Figure 4: CUSUM of Squares Test
1.6
1.2
0.8
0.4
0.0
-0.4
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06
Source : sorties
d’Eviews
Les deux figures nous montrent que notre série reste dans le corridor ce qui nous permet d’avancer
que les paramètres estimés au seuil de 5% sont stable structurellement et ponctuellement.
Dans le même sens, le test du disque unité nous permet de justifier la méthodologie adopter et de
d’examiné la qualité des variables utilisé dans l’estimation de notre modèle.
D’après la figure 5 on peut constater que les racines de la matrice accompagnant notre modèle sont
à l’intérieur du cercle unitaire. Cela nous permet de justifier la méthode de cointégration utilisé lors
de la spécification et nous montre également que tous les variables utilisés dans notre modèle sont
bonne.
1.0
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5
Les différents tests sur les résidus et sur la stabilité du modèle nous confirme que dans l'ensemble,
notre modèle est donc valide dans la mesure où il nous conduit à une situation d’équilibre stable et
présente des caractéristiques qui font de lui un modèle économétriquement très intéressant.
CONCLUSIO
N
Dans cette étude, nous avons examiné sur le plan économétrique les déterminants macro-
économiques de l’investissement privé au Maroc à l’aide des techniques de cointégration et du
modèle à correction d’erreur utilisant une équation d’investissement avec des données
longitudinales sur la période 1970-2007.
L'étude effectuée a apporté un éclairage sur la manière dont ces différentes variables macro-
économiques influencent les décisions d'investissement. Elle révèle que l'investissement privé est
positivement influencé par le PIB et par les termes de l’échange, l'investissement public et le niveau
des crédits bancaires. Il est négativement influencé par l'évolution du taux d'intérêt, et par
l’inflation.
Le fait le plus remarquable est l'impact positif et significatif de la dette extérieure sur
l'investissement privé, ce qui peut se traduire par le faite que l'endettement entraînant la relance de
la demande provoque par l'effet accélérateur une hausse plus proportionnelle de l'investissement.
Cependant, notre étude contient un certains nombres de limites, le plus important est le fait qu’elle
se concentre uniquement sur les variables macro-économiques et utilise des données agrégées. Cela
signifie qu'il existe d'autres facteurs importants, autres que les facteurs macroéconomiques, qui
expliquent le comportement de l’investissement privé au Maroc. En effet, une étude qui utilise
davantage de données désagrégés – à partir des enquêtes auprès des entreprises et des ménages
quant aux raisons qui motive leurs investissements- ou des données qualitatives -tel que l’indice du
climat des affaires qui représente l’environnement de l’investissement- et vise à explorer les
secteurs d'investissements privés peut arriver à des résultats différents et permettra d’offrir un autre
point de vue sur les facteurs qui encouragent l’investissement privé.
Bibliographie
Achy. L, Sekkat. K, » L'économie marocaine en questions 1956-2006 » , Edition
l’harmattan, 2007.
O’Connell S-A, Ndulu B-J, «Africa’s Growth Experience: A Focus on Sources of Growth»
Framework Paper prepared for the AERC Collaborative Research Project on Explaining
African Economic Growth Performance, 2000.
30
Liste des illustrations
31
Tableau 10: Test de Ramsey RESET ………………………………………………. 23
Annexe
32
Observatio 37 37 37 37 37 37 37 37
ns
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