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Par principe, une entreprise est tenue d’enregistrer l’ensemble des flux
internes et externes susceptibles de modifier sa situation patrimoniale. Le cadre
comptable repose alors sur un certain nombre de principes fondamentaux qui
organisent et précisent la manière dont une entreprise va tenir sa comptabilité. Ce
cadre comptable, ainsi définit, permet alors de garantir que les documents
comptables présentés représenteront une présentation la plus honnête possible de la
situation patrimoniale de l’entreprise.

/¶HQUHJLVWUHPHQWG¶XQIOX[UHSRVHVXUO¶H[LVWHQFHG¶XQHSUHXYHGH
O¶H[LVWHQFHGHFHIOX[

Pour garantir que l ‘entreprise n’enregistre pas de flux non réels qui seraient
amenés à fausser sa situation patrimoniale, l’article 3 du décret du 29 novembre
1983 précise que « tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et
l’imputation de chaque donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui
l’appuie ». Cette approche se retrouve dans le Plan Comptable qui dit que « chaque
écriture s’appuie, sauf exception valable, sur une pièce justificative datée et
susceptible d’être présentée à toute demande » (ces pièces devant être conservées
pendant un délai de 10 ans –article 16 du Code du Commerce-).

En conséquence, l’article 3 du décret du 29 novembre 1983 est essentiel à


double titre :

- d’une part, parce qu’il entérine le fait qu’un flux ne peut être enregistré que s’il
repose sur une pièce justificative de l’existence réelle de ce flux
- d’autre part parce qu’il définit les éléments indispensables devant être
enregistrés lors de la comptabilisation d’un flux (son origine, son contenu ainsi
que son imputation) et qui permettent alors de faciliter son identification. De
plus, les flux doivent être enregistrés obligatoirement de manière
chronologique (article 8 du Code du Commerce).

La nature des pièces justificatives peut-être de deux sortes :

- la pièce justificative peut ne concerner qu’une seule opération et le type de


pièce présentée varie alors selon le type de flux enregistré (facture provenant
d’un fournisseur ou adressée à un client, bulletin de paie rédigé par la
société…)
- la pièce justificative peut aussi avoir une origine purement interne et regrouper
un ensemble d’opération : il s’agit alors de pièces récapitulatives relatives à la
tenue des journaux auxiliaires.
La nécessité pour l’entrepreneur d’enregistrer l’ensemble des flux relatifs à son
activité est par ailleurs réaffirmé par l’article 2 du décret du 19 novembre 1983 qui
stipule que « tout commerçant tient obligatoirement un livre journal, un grand livre
et un livre d’inventaire ». La bonne tenue de ces différents livres comptables est
de plus affirmée par le Code du Commerce qui précise que le livre journal ne doit
présenter aucun blanc ni altération d’aucune sorte (article 16). Au même titre que
les pièces justificatives, ces différents documents comptables doivent aussi être
conservées pendant une période de 10 ans.

On le voit, l ‘enregistrement des flux en comptabilité repose sur l’existence de


pièces justificatives indispensables et sur la tenue de documents comptables
obligatoires. Il est alors indispensable de définir des principes simples qui garantiront
l’honnêteté de l’information fournie par les documents comptables.

OHVREMHFWLIVjDWWHLQGUH

La définition de principes fondamentaux reposent sur les objectifs qui ont


guidés la mise en place d’un cadre comptable à savoir :

- Les documents comptables sont présentés selon une ORJLTXH GH


FRQWLQXLWp GH O¶H[SORLWDWLRQ de la société concernée : « pour leur
établissement, le commerçant, personne physique ou morale, est présumé
poursuivre ses activités » (article 14 du Code du Commerce).

- /HV GRFXPHQWV FRPSWDEOHV SUpVHQWpV QH GRLYHQW VH UpIpUHU TX¶j XQ
VHXO H[HUFLFH, ce qui induit qu’il y ait DXWRQRPLH GHV H[HUFLFHV
FRPSWDEOHV : « Toute personne physique ou morale ayant la qualité de
commerçant … doit établir des comptes annuels à la clôture de l’exercice
au vu des enregistrement comptables et de l’inventaire » (article 8 du Code
du Commerce).

- ,O QH SHXW \ DYRLU GH FRPSHQVDWLRQ HQWUH OHV GLIIpUHQWV pOpPHQWV GH
O¶DFWLI HW GX SDVVLI : « Les éléments d’actif et de passif doivent être
évalués séparément. Aucune compensation ne peut être opérée entre les
postes d’actif et de passif du bilan… » (article 13 du Code du Commerce).

- /HV pOpPHQWV HQWUDQW GDQV OH SDWULPRLQH GH O¶HQWUHSULVH GRLYHQW rWUH
pYDOXpVjOHXUFR€WKLVWRULTXH : « A leur date d’entrée dans le patrimoine
de l’entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût
d’acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les
biens produits à leur coût de production » (article 12 du Code du
Commerce).
Pour respecter ces objectifs, l’enregistrement des flux sur les principes
comptables suivants :

- principe de SUXGHQFH : « les comptes annuels doivent respecter le principe


de prudence » (article 14 du Code du Commerce)

- l’article 9 du Code du Commerce précise par ailleurs que « les comptes


annuels doivent être UpJXOLHUV, VLQFqUHV et donner une LPDJH ILGqOH du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise ». Ces
principes sont complétés par l’article 10 du Code du Commerce qui précise
entre autre que « le bilan, le compte de résultat et l’annexe doivent
comprendre autant de rubriques et de postes qu’il est nécessaire pour
donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l’entreprise ».

L’ensemble de ces éléments visent comme nous l’avons dit à garantir


l’honnêteté et donc la qualité des informations qui seront fournies par les
entreprises lors de la présentation de leurs documents comptables en
proposant un ensemble de principes devant guider l’enregistrement comptable
des flux économiques modifiant le patrimoine de l’entreprise sur une période
donnée.

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