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POINT DES
DESCONNAISSANCES
CONNAISSANCESSUR...
SUR ED 5026 novembre 2004
© INRS
Traitement
des refus
Dégrillage
Décanteur primaire Bassin d'aération Clarificateur
Relèvement Dessablage
Déhuilage
amont
Rejet
Arrivée vers le milieu
des Recirculation naturel
effluents Reprise Production d'air
et lavage Boues secondaires
des sables Pompage
des boues en excès
Boues Boues
Séparateur primaires secondaires
des graisses
Installation
courante
Traitement
avec traitement des boues
par boues activées
d’éliminer 70 % environ des matières minérales et Traitements complémentaires Tâches effectuées
organiques en suspension qui se déposent au fond
du bassin où elles constituent les boues dites Pour obtenir une épuration plus poussée, Le personnel qui travaille dans les usines d’épuration
« primaires ».Celles-ci sont récupérées par raclage au notamment lorsque la sensibilité du milieu récepteur accomplit des tâches du type :
fond du bassin et envoyées dans des épaississeurs l’exige (zone de baignade, vie piscicole, prise d’eau - surveillance (rondes), circulation sur des passerelles
pour y être traitées. potable en aval de la station…), il peut être nécessaire autour des bassins,
Les performances de la décantation peuvent être d’effectuer des traitements complémentaires du - pilotage des installations à partir de la salle de
améliorées par l’adjonction de produits chimiques type : contrôle (supervision),
(sulfate d’alumine, chlorure ferrique, agents de - filtration sur lit de sable, - nettoyage, lavage au jet, brossage,
coagulation…). Cette technique qu’on appelle - désinfection par le chlore ou d’autres produits - évacuation de déchets, enlèvement des boues,
« floculation » permet de capter 90 % des matières oxydants (ozone…), - prélèvements d’échantillons,
en suspension. - élimination de l’azote, - contrôle d’appareillages électriques,
- élimination du phosphore. - conduite d’appareils mécaniques ou électro-
Traitement biologique mécaniques,
Les locaux des usines de traitement des eaux usées - intervention dans des espaces confinés,
Après décantation, l’effluent est introduit dans des sont ventilés en permanence. L’air « vicié » est traité - manutention de charges,
bassins équipés de dispositifs d’aération (turbines, avant rejet dans l’atmosphère. - manœuvre de vannes,
insufflation d’air…) où des microorganismes, Ces usines génèrent des « déchets » : refus (produits - conduite d’engins ou de véhicules,
naturellement présents dans l’effluent, dégradent retenus lors) du dégrillage, produits de curage, - graissage, changement de pièces, montage et
les matières organique dissoutes. L’air insufflé leur dessablage, déshuilage… et des boues qui doivent démontage de pompes, de moteurs,
fournit l’oxygène nécessaire pour respirer et ils se subir des traitements spécifiques. - modification, réparation d’installations électriques,
développent en se nourrissant de la pollution - travaux de maçonnerie, de peinture,
organique. Ces microorganismes exercent Traitement des boues - entretien de la voirie, des espaces verts,
également un effet physique de rétention de la -…
pollution par leur propension à se rassembler en Le traitement d’un mètre cube d’eaux usées produit Les tâches de maintenance ou d’entretien important
films ou flocons. de 350 à 400 grammes de boues. Ces boues, sont souvent assurées par des entreprises extérieures.
Les techniques de traitement biologique les plus généralement très liquides, contiennent une forte
couramment employées sont : proportion de matières organiques. Elles sont donc
- les boues activées, très fermentescibles et susceptibles de causer des RISQUES POUR L’HOMME
- les lits bactériens (bactéries fixées), nuisances.
Le personnel qui travaille de façon permanente ou
- les biofiltres (bactéries fixées), occasionnelle dans les usines d’épuration peut être
- des procédés membranaires sont utilisés depuis quel- Le traitement a pour but de les conditionner en
exposé à plusieurs types de risques :
ques années. fonction des filières d’élimination :
■ réduction de leur volume par épaississement, Chutes ou glissades : ces risques comptent
Clarification et rejet des effluents déshydratation, séchage thermique ou incinération, parmi les accidents les plus fréquents. Le risque de
La clarification permet de séparer par décantation ■ diminution de leur pouvoir de fermentation par glissade aux abords d’un bassin ou d’une fosse peut
l’eau épurée des boues « secondaires » issues du stabilisation biologique, chimique ou thermique s’accompagner d’un risque de noyade.
traitement biologique. Cette décantation se fait (rajout de chaux par exemple).
dans des ouvrages spéciaux, le plus souvent Un traitement chimique des odeurs est souvent Risques mécaniques : risques d’entraînement,
circulaires, appelés clarificateurs ou décanteurs associé à ce traitement. d’écrasement, de cisaillement, de chocs liés au
secondaires. fonctionnement des machines : dégrilleurs, vis de
Une partie des boues « secondaires » est évacuée en La gestion des boues représente souvent une relevage, bandes transporteuses, ponts racleurs,
aval vers le traitement des boues ; l’autre partie est préoccupation pour les exploitants des usines de pompes… Ces risques sont d’autant plus nombreux
recyclée vers le bassin d’aération pour maintenir la traitement et pour les collectivités locales. que les installations comprennent des pièces
masse biologique nécessaire au fonctionnement de L’élimination des boues connaît d’importantes mobiles. Du fait de leur démarrage cyclique ou
l’installation. évolutions, en particulier au niveau des filières et des automatique, et en l’absence de protection
Dans la plupart des cas, l’effluent peut être rejeté débouchés finaux : utilisation agricole, compostage, particulière, ces installations présentent des risques
dans le milieu naturel après la clarification.Le rejet se incinération, récupération d’énergie, envoi en centre pour toute personne susceptible de s’en approcher.
fait par un canal équipé de capteurs de mesure pour d’enfouissement technique.
l’autosurveillance de la station.
Auteurs : Henri Aussel, Colette Le Bâcle avec Graziella Dornier (INRS) • en collaboration
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avec Yves Galtier (CRAM de Toulouse) Coordination : Martine Puzin
Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles
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30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 Tél. 01 40 44 30 00 Fax 01 40 44 30 99 Internet : www.inrs.fr e-mail : info@inrs.fr •
Point des connaissances ED 5026 paru dans Travail et Sécurité, novembre 2004 © INRS