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2. Problémes soms unportants. Au Mali § se prononce locale- ment sans aucun chuintement, comme un y sourd (= ch de ich al. Jemand, symbole API { x }). Il ne faut pas tenir compte de cette vaniante dans 'orthographe normale. Au Mali et surtout au Hoggar nn se prononce localement com- ‘me un rift palatalise (comme gn de vigne francais) Il ne faut pas tenir compte de cette varante dans lorthographe normale. Au Hogear n se palatalise en sl devant un h issu de 2 (cf, para- sraphe 5) I suffit de Vindiquer dans tes dictionnaies, p. ex ahi (< * onzoy) « partir le matin de bonne heure >. Cp. inhal « étre facile ». qui contient un h primitif et donc un n normal. Karl-G, Prasse Université de Copennague SSS nudes et Documents Berbires, 3, 1987 61-75 PREPOSITIONS ET RECTIONS en Tarifit(Nord marocain)o par Kaddour Cadi INTRODUCTION Dans ce « papier » nous allons essayer datteindre trois objectifs essentiels ; 1- Relations entre les prépositions et lareetionen tant. qu’étudedela fomplémentation verbale, Ce premier point vise & défins la structura- tion et/ou restructuration des classes verbales en Tarifit, a partir des différentes distributions des prépositions (ef. le exe du Touareg- Ahaggar ob deux compléments peuvent occurrer sans ‘aucune prépost- tion). 2 - Essayer de déterminer le statut eatégoriel des Prépositions en Tarifit par rapport aux autres catégories linguistiques comme te Nom, {e Verbe, et surtout l’Adverbe ; ainsi que les Particules conjonctives. 3 - Citconserire le eadre théorique de Phypothese ac ce travail, a tat ; Grammaire - Lexique, en vérifiant — a travers les réposi- tons en Tarifit —d’abord lerapport entre lexicalisation et ‘grammati- calisation des unités linguistiques (ef, L. Galand) ; ensuite les diffé- feats types de correspondances entre la Forme et le Sens, et leurs fonc- tions respectives. LE CONCEPT LINGUISTIQUE DE PREPOSITION femaateaneodotique: au XV¢ siete, les prepositions étaient com: sidérées comme un trait de « civilisation» Le srammairien Lord Monboddo, cit par Cl. Hagege, rit : «les ianguee barbares comme fe catabe, le Huron 1’ont pas de prepositions » Gn Leprobinen tine typolgne Aes Prepositions et a solution chinoise, avec un esve do typologie a travers plusieurs groupes de langues ; coll. Linguistique, S.L-P., Paris, 1975, p.348), eae maton ae danse cadre es acts songs dy Groupe de Recherches et sc cafttROs COREL) APs, 040484, Pour Tees cee ee aucune Adentification des schemas fonctionnels ; E=V-N*prépl + NI + prép2+N2: — nadrogday-sonirbarudk ‘« DOUS avons tiré sur eux » La structure E est la moins productive de toutes les classes avec 3 % des 850 verbes ayant servi de base d’analyse. Elle est: laseule&contenir deux prépositions. A ce propos, le Touareg fait exception avec ses deux compléments directs ; L. Galand™ donne l’exemple suivant - naswar tdrik n ayr iziran « mettre une selle de ’Air sur les épaules » D=V*N°NI + prep + N2: saasan-tdi Din ‘Ii tur ont pose des questions en religion » Cette structure occupe la deuxiéme position avant la finavec6 % de verbes a une préposition. C=V*N°prép + NI: yaSaKa -dgar-tezizi® « mon oncle demande aprés moi » ‘Ce schéma fonctionnel correspond a 10 % des verbes collectés. Les autres classes sont : B = V “NONI: zrig uma, « j'ai va mon frére » (avec 50 % de verbes) A= V“N*: yaMut, «il est mort » (avec 30 % de verbes). Quelques traits définitoires : La tradition grammaticale occidentale (héritage latin) nous donne une classification morphologique des parties du discours : 2 Substamit-pronom - adjectt article ae ©) Adverbe-préposition- conjonction interjection = invariables. D’autre part, on reléve une tentative de théorisation localiste des brépositions allant de Maxime Planude a Charles Bally et Kurylowice, ui postule origine concrete des prepositions (notions spatiales). () Lit, nous-relacher-Ace, dans-eux & barous. (2) Seminaie de "Ecole Pratique des Hautes Etudes, 4 section, 1981 (@) Lit. demanderil- Ace. le dans teligon. (@) Lit. ibenvoyer-Ace, vers moi oneie moi a Lessentiel est négligé dans cettethéorie, savoirlescriteres syntaxi- Gus et lexicaux qui doivent tre dégagés des comportements des pré- Positions. D'ailleurs cela constitue une probiématique linguistique sérieuse : y a+t-il ou pas correspondance bi-univoque entre une forme linguistique et un type de comportement syntaxique et lexical ? Certains linguistes ont posé un parallélisme entrela préposition tla notion de cas. Cette idée est attribuée par Hjelmslev a Bernhardi qui ‘alte des morphémes casuels des langues a déclinaison comme des Prepositions condensées. La préposition est définie ici comme un « indicateur de fonctions » (Cl. Hagége), et donc entretenant un rap Port de dissymétrie avec adverbe : H. Frei estime qu'une préposition est autre chose qu’un adverbe transitive, etinversement un adverbe est une préposition intransitivée (cité par Hagége, Ibid. p.186). Pour ‘Chatles Bally, les adverbes sont des prépositions a régime implicite. Que trouve-t-on chez les berbérisants et @abord, historiquement, a Propos de la formation de cette catégorie ? Pour G. Marcy : « I'ori- ‘gine nominale premiere de ces prépositions n’en semble pas moins cer. (ane... > («Essai d’une théorie générale de la morphologic berbére », Hespéris, t.X11, fasc.l, 1931, p.184). Mais S. Chaker affirme que « les prépositions sont, historiquement, toutes d'origine homunale » (Un parler berbéred’Algéne : syntaxe, These d’Etat, Uni- versité René Descartes, Paris-V, 1978, p.280). J, Harries est du méme avis : « ... tout cela invite penser qu’un changement a puse produire avec le temps et peut se poursuivre dans le sensd’une évolution denom vers la préposition » (« Locatives and prepositions in some Berber dialects », Actes du 1* Congrés d’Etudes des cultures méditérranden. nes d'influence arabo-berbére, S.N.E.D., Alger, 1973, p.98). Par Contre, A. Basset constate pour une catégorie de prepositions qu’elles s‘apparentent plus au verbe qu’au nom, par exemple : daw = bas ; ng = haut ; zat = devant/avant ; Ofer = derriére/arritre, Cette equivalence avec le verbe, on la trouve dans d’autres langues ‘comme arabe marocain : labtata kilu b darham = kilu d labtata ka-yswa darhom + ‘les patates sont a un DH le kilo » (ou « valent un DH le kilo »), Cependant, ces informations historiques ne nous permettent pas de determiner le statut catégoriel des prépositions (repositionnalité), D’oit nécessité de décrire leur fonctionnement. 0 * Classe C : repéres spatio-temporels Oceurences | Glose Exemples saNazi sur Yonva soNez i rhid «il est monte sur un mur » ) adu sous vaFar (6) adu warts « it s'est cache Sous un arbre » awarné derritre | yograr awarni weyur « it marche derriére un ane » zar() entre ltsara zar idurar « il se proméne entre les montagnes » Zati | devant/avant | yaQim Zari baba-s «il est assis devant son pere » Jomras Zat i reid «il s'est marié avant a grande féte » baka dehors | yazdag baRa 1 tandint « il habite en dehors de la ville » Quelques critéres de reconnaissance : - la forme (environnement morphosyntaxique et lexical) : 7 fe statut du complément (obligatoire, facuitatif, bloqué) ; + le type du complément (nominal, pronominal, orientati) ; + 18 fonction de la construction (adv. objet de prép./v, ou sujet). FONCTIONNEMENT SYNTAXIQUE DES PREPOSITIONS 7 Distribution : * Classe A : prépositions fortement régies Oceurences | Glose Exemples ila a ‘ined Sram i yMa-s «tu feras mes ami- tiés a ta mize» that | B/sur | hogsan bang atay «is nous ont offert un thé » difg-/da en/dans nya di Tumubin, « ila voyage en voi- ture » zilzeg/Za de ‘Tasom 2i temgart Nas, « il est jaloux de sa femme » gatr) vers/chez aruh gatr) uma-s, « il est allé chez son frére » aka? avec thaKem ak usaPanyu, « il aide es Espa- (eccom) | gnois» siZa avec marz | wma-s 5 wzru, « il a blesse son (Inst, fréve a la téte avec une pierre » * Classe B : locutions prépositives a valeur iocative. Ocedirences | Glose Exemples saNaz en-haut, aruh soNo? « il est allé la-haut » swaDay en-bas vhwa swaDay « il est descendu en bas » daFar arri¢re year s/ gafr) daFar « i} fait machine derrigre arriére » Zat devant/avant | yg"ar galr) Zat « il avance » dahr dedans | yulfgatr)datr «il est entré dedans » baRa dehors yaFag baRa « il est sorti » @i-rwst au-milieu yadda di rwst « il est tombé au-miliew » r 1 premire personne d single (pron tae) rdsu on mse’ fan eee on ‘@) else ease uniquement aa premibre personne du singles en postion de pronom eitgue 70 Fe ae eee Ee eer Eee eee D’oi le tableau synoptique suivant Forme ‘COMP prep.A [statu Or Pro. N ra + > OP EA s-avee | + - OP EA aka-avec | + - OP EA gar-vers/cheo| + oP EA w/zag-de | & + OP EA dilg-en/dans| =~ OP EA WO-Bisw | + - OP EA Done on a une préposition quand : ~ le complément est obligatoire ; 1

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