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Arthur Schopenhauer: L'Art d'avoir toujours raison: La dialectique éristique
Arthur Schopenhauer: L'Art d'avoir toujours raison: La dialectique éristique
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Ebook77 pages57 minutes

Arthur Schopenhauer: L'Art d'avoir toujours raison: La dialectique éristique

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About this ebook

L'Art d'avoir toujours raison est une œuvre du philosophe Arthur Schopenhauer. De façon à la fois sarcastique et pragmatique, Schopenhauer y expose une série de stratagèmes permettant de l'emporter lors de controverses, indépendamment de la vérité du point de vue que l'on soutient. Ce travail qu'il considère comme le premier essai d'une " dialectique scientifique " n'ayant pas d'équivalent à son époque a aussi pour but de bien distinguer ces stratagèmes afin de pouvoir les dénoncer. La dialectique éristique constituée de la dialectique et de la sophistique s'opposerait ainsi à la logique, l'analytique, et la philosophie dont le but est la recherche objective de la vérité.

Arthur Schopenhauer (1788-1860) est un philosophe allemand, il se réfère à Platon, se place en unique héritier légitime de Kant, et se démarque surtout ouvertement des post-kantiens de son époque; en effet, dès que l'occasion se présente, il critique férocement non seulement les personnalités - de façon souvent " comique " par l'outrance de ses imprécations et de ses " insultes " - mais aussi et surtout les idées de Fichte, Hegel et Schelling, philosophes qu'il exclut non seulement de la filiation de la philosophie kantienne en arguant de leur incompréhension de celle-ci mais aussi, parfois, purement et simplement, de la philosophie.
LanguageFrançais
Release dateJul 4, 2017
ISBN9788075836625
Arthur Schopenhauer: L'Art d'avoir toujours raison: La dialectique éristique
Author

Arthur Schopenhauer

Nació en Danzig en 1788. Hijo de un próspero comerciante, la muerte prematura de su padre le liberó de dedicarse a los negocios y le procuró un patrimonio que le permitió vivir de las rentas, pudiéndose consagrar de lleno a la filosofía. Fue un hombre solitario y metódico, de carácter irascible y de una acentuada misoginia. Enemigo personal y filosófico de Hegel, despreció siempre el Idealismo alemán y se consideró a sí mismo como el verdadero continuador de Kant, en cuyo criticismo encontró la clave para su metafísica de la voluntad. Su pensamiento no conoció la fama hasta pocos años después de su muerte, acaecida en Fráncfort en 1860. Schopenhauer ha pasado a la historia como el filósofo pesimista por excelencia. Admirador de Calderón y Gracián, tradujo al alemán el «Oráculo manual» del segundo. Hoy es uno de los clásicos de la filosofía más apreciados y leídos debido a la claridad de su pensamiento. Sus escritos marcaron hitos culturales y continúan influyendo en la actualidad. En esta misma Editorial han sido publicadas sus obras «Metafísica de las costumbres» (2001), «Diarios de viaje. Los Diarios de viaje de los años 1800 y 1803-1804» (2012), «Sobre la visión y los colores seguido de la correspondencia con Johann Wolfgang Goethe» (2013), «Parerga y paralipómena» I (2.ª ed., 2020) y II (2020), «El mundo como voluntad y representación» I (2.ª ed., 2022) y II (3.ª ed., 2022) y «Dialéctica erística o Arte de tener razón en 38 artimañas» (2023).

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  • Rating: 4 out of 5 stars
    4/5
    I mean, this is basically the single greatest self-help book ever written, so there's that. It's hilarious, too. Schopenhauer was a real dreamboat.
  • Rating: 5 out of 5 stars
    5/5
    Herr Schopenhauer is the master of understanding a conflict; its- versions, progression and the knack of its decimation. This book makes a wonderful complement for his other book The art of always being Right. If you are sort of a being who would consider yourself philosophically inclined, you should not let go of the wisdom in both these books. They would, if understood rightly and applied aptly, come most handy in feverish University debates to Boardroom meetings than any other self help nonsense that would be found floating around out there. The only drawback being, most of it has to be used when people are reasonable; unfortunately in most disagreements, people become unreasonable.

    PS- Philosophically inclined would presuppose basic understanding of premises and schools; not Bachs, Coelho, Pirsigs. Thanks.
  • Rating: 4 out of 5 stars
    4/5
    This is as near as heavyweight German philosophers come to letting their hair down and having a good laugh (ok, Schopenhauer's hair naturally tended upwards, but you know what I mean). What in our time would have been a highly profitable little "How-to" book, this was actually written with satirical intent, in mock-defence of the proposition that in academic life it is more important to win the argument than to have the truth on your side.Schopenhauer gives us a short introduction, heavily laced with references to Aristotle and other authorities, on the history of arguments as objects of philosophical enquiry, and then offers thirty-eight infallible strategies for winning one. The choice of thirty-eight is a masterful touch, of course. Had he taken ten, or fifty, or 1001, we would say "this is just another of those list books". But thirty-eight is a number that doesn't fit into any pattern: we feel that he must have picked it simply because he knew of precisely thirty-eight strategies worth documenting. Perhaps that should have been point 39: "If you use a list of heads of argument, never pick a predictable number..."This sort of book works because it documents what we already know in an amusing way, not because it teaches us something new (cf. Scott Adams's Dilbert character). If you have ever lost an argument when you knew you were right, you will have seen at least some of the thirty-eight deployed against you: you have probably also used most of them against other people at one time or another. Schopenhauer somehow doesn't sound like the sort of person to have lost many arguments, but presumably he had some personal experience to fall back on too. And more than likely some of the examples he cites were not just random, but digs at specific people. Fun, anyway.

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Arthur Schopenhauer - Arthur Schopenhauer

malpoli

Avant-propos: logique et dialectique

Table des matières

[Ces fragments avaient probablement été écrits pour servir d’introduction.]

I.

Logique et dialectique étaient considérées par les Anciens comme étant synonymes, bien que λογιζεσϑαι « réfléchir », « considérer », « calculer » et διαλεγεσϑαι « converser » soient deux concepts très différents. Le terme dialectique (διαλεκτικη, διαλεκτκη πραγματεια, διαλεκτικος ανηρ) aurait été, selon Diogène Laërce, d’abord utilisé par Platon, et dans Phèdre, Le Sophiste, La République livre VII nous pouvons voir que par dialectique, il entend l’emploi régulier de la raison ainsi que le développement des compétences dans sa pratique. Aristote utilise également le terme τα διαλεκτικα dans le même sens, mais selon Lorenzo Valla, il aurait également été le premier à utiliser le terme λογικη avec la même définition: nous trouvons ainsi dans son œuvre l’expression λογικας δυσχερειας, c.-à-d. argutias, προτασιν λογικην, αποριαν λογικην. Ainsi διαλεκτικη serait plus ancien que λογικη. Cicéron et Quintilien utilisèrent les mêmes termes avec la même signification générale. Ainsi selon Cicéron dans Lucullus: Dialecticam inventam esse, veri et falsi quasi disceptatricem, dans Topica, chap. 2: Stoici enim judicandi vias diligenter persecuti sunt, ea scientia, quam Dialecticen appellant. Selon Quintilien: itaque hæc pars dialecticæ, sive illam disputatricem dicere malimus et ce dernier terme semble donc être l’équivalent latin pour dialectique (selon Pierre de La Ramée, Dialectique, Audomari Talæi prælectionibus illustrata, 1569). L’utilisation des termes logique et dialectique comme synonymes perdura du Moyen Âge jusqu’à nos jours. Cependant, plus récemment, le terme dialectique a souvent été utilisé avec une connotation négative, notamment par Kant, dans le sens de « l’art de la discussion sophistique » et le terme logique a donc été préféré pour sa connotation plus innocente. Pourtant ces deux termes avaient exactement la même signification, et ces dernières années, ils ont été à nouveau considérés comme synonymes.

II.

Il est dommage que les anciens termes dialectique et logique aient été utilisés comme synonymes et j’ai du mal à librement faire une distinction entre leurs significations. Autrement, j’aurais aimé pouvoir définir la logique (dérivant de λογιζεσϑαι: « réfléchir », « considérer », dérivant lui-même de λογος: « mot » et « raison » lesquels sont inséparables) comme étant « la science des lois de la pensée, autrement dit, la méthode de la raison » et la dialectique (dérivant de διαλεγεσϑαι: « converser » car toute conversation communique des faits ou des opinions, c.-à-d. est historique ou délibérative) comme étant « l’art de la controverse » (dans le sens moderne du terme). Il est donc évident que la logique traite des a priori, séparables en définitions empiriques, c.-à-d. les lois de la pensée, les processus de la raison (le λογος), et en lois, c.-à-d. celles que suit la raison quand elle est laissée à elle-même et non entravée comme dans le cas des pensées solitaires d’un être rationnel qui n’est pas induit en erreur. La dialectique de son côté traite des rapports entre deux êtres rationnels dont les pensées s’accordent, mais qui dès qu’elles cessent de s’accorder comme deux horloges marquant la même heure, créent une controverse, c.-à-d. un combat intellectuel. En tant qu’êtres purement rationnels, les individus devraient pouvoir s’accorder. Le désaccord survient de la différence essentielle à leur individualité, c.-à-d. de l’élément empirique. La logique, science de la pensée, c.-à-d. science des procédés de la raison pure, devrait a priori être capable de pouvoir s’établir. La dialectique, en général, ne peut être construite qu’a posteriori, à partir de la connaissance empirique des différences entre deux individualités rationnelles que doit souffrir la réflexion pure, et des moyens qu’utilisent ces individualités l’une contre l’autre pour montrer que leur pensée individuelle est pure et objective. C’est parce que c’est la dans la nature humaine que lorsque A et B sont engagés dans une réflexion commune, διαλεγεσϑαι, c.-à-d. communication des opinions (par opposition aux discussions factuelles), si A s’aperçoit que les pensées de B sur le même sujet ne

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