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Momo Traders
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Ebook415 pages10 hours

Momo Traders

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About this ebook

Momo Traders met en scène dix top traders interviewés chacun à son tour. Tous ont déniché des actions qui évoluent et se consolident sur ce momentum. Ils ont commencé là où vous vous trouvez et jouissent désormais d’un confort de vie exceptionnel – certains sont même devenus richissimes. Ils n’ont pas bénéficié d’une longueur d’avance, ne disposaient pas de millions pour démarrer, et ils ne gèrent pas des fonds à risque de milliards de dollars. Ils affrontent le marché jour après jour tout comme vous – et remportent la mise !

Écoutez-les décrire dans leur propre langage, leurs débuts, leurs stratégies, leurs façons de faire face à des séries perdantes, quelles sont les configurations les plus rentables, comment ils surmontent les blowups, quels sont les outils qu’ils utilisent, comment ils gèrent leurs entrées et sorties d’un trade, quelle est leur gestion du risque, comment ils assurent leur succès, et bien davantage.

Du faiseur de swings qui finançait son trading par des avances sur sa carte de crédit jusqu’au trader d’actions penny défiant les teneurs de marché en passant par le comptable qui alimentait ses comptes de trading avec l’argent que son employeur lui avait avancé pour subventionner son MBA, ces traders Momo ont tous trouvé la parade qu’il fallait pour maitriser le marché

LanguageFrançais
Release dateJul 15, 2019
ISBN9781547597529
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    Book preview

    Momo Traders - Brady Dahl

    MOMO TRADERS

    MOMO TRADERS

    Conseils, Astuces et Stratégies de Dix Traders de Haut Niveau.

    Brady Dahl

    avec

    Nathan Michaud

    MiltonaLogoForTitlePage

    Miltona Publishing

    Quelques noms dans ce livre ont été modifiés pour protéger la vie privée des personnes concernées.

    Dessin de Couverture : Josh Andrews

    Copyright © 2015 par Brady Dahl Tous droits réservés.

    Publié par Miltona Publishing LLC.

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise de quelque manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, notamment par photocopie, enregistrement ou tout autre moyen électronique ou mécanique, sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur, sauf dans le cas de citations succinctes mentionnées dans le cadre de critiques et de certains usages non commerciaux autorisés par la loi sur les droits d’auteur. Pour les demandes d’autorisation, contactez l’éditeur à www.MiltonaPublishing.com.

    Limite de Responsabilité et de Garantie : Alors que l’éditeur et l’auteur ont redoublé d’efforts pour préparer ce livre, ils ne donnent aucune garantie concernant l’exactitude ou l’exhaustivité du contenu de ce livre et déclinent expressément toute garantie implicite de qualité marchande ou adéquation à un usage particulier. Aucune garantie ne peut être donnée ou prolongée par les représentants des ventes ou de textes commerciaux. Les conseils et les stratégies contenues dans ce document peuvent ne pas s’adapter à votre situation. Vous devriez consulter un professionnel le cas échéant. Ni l'éditeur ni l'auteur ne peut être tenu pour responsable de toute perte de profit ou tout autre dommage commercial, y compris mais sans s’y limiter à des dommages spécifiques, indirects, accessoires ou autres.

    Les vos commandes se font via des librairies commerciales et des grossistes aux États-Unis, veuillez visiter www.MiltonaPublishing.com. Des remises spéciales sont disponibles sur les achats en quantité par les sociétés, associations et autres.

    Imprimé aux États-Unis d’Amérique. Également disponible comme livre électronique à www.MomoTraders.com

    ISBN 978-0-692-51080-3

    Première édition.

    10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

    À Sonny, Sawyer et Marlo

    Puissiez-vous toujours danser comme si personne ne vous observait ...

    Contenu

    Table des matières

    AVANT-PROPOS

    PRÉFACE

    REMERCIEMENTS

    Commentaire de Nate

    Le Conteur

    Le Joueur

    Le Scanner

    Le Roc

    Le Lecteur de Bandes

    L’Étudiant.

    Le Constant

    Le Résilient

    Le Swing Trader

    Postface

    A propos de l’auteur

    AVANT-PROPOS

    Brett N. Steenbarger, Ph.D.

    C’est un honneur de pouvoir écrire la préface du livre le plus pratique et le plus authentique sur le trading que j’aie eu l’occasion de lire depuis longtemps. Tout au long de ces pages, vous rencontrerez des personnes en chair et en os et assisterez à leur trading en temps réel : les blow-ups, les gains magistraux et tout le reste. Mais surtout, vous aurez affaire à certains traders très dévoués et talentueux que j’ai eu le plaisir de rencontrer grâce à Traders4ACause. Dans un monde plein de promotions et d’autosatisfactions, il est rassurant d’entendre de véritables traders tenir des propos candides sur leur chemin vers le succès.

    C’est en tant que psychologue qui étudie les performances des traders, j’ai eu le privilège de travailler à temps plein avec des « day-traders » (n.d.l.t. : dont l’horizon de trading se limite à un jour) à Kingstree Trading à Chicago, puis avec des gestionnaires de portefeuille à Tudor Investment Corp. à Greenwich (Connecticut). Ce faisant, j'ai acquis de l'expérience aussi bien dans les « prop shops » (N.d.l.t. : société de trading) que dans les fonds spéculatifs, et observé les nombreuses façons dont l'argent peut être accumulé et s’évaporer.

    Une chose que l’expérience m’a apprise, c’est que le trading et la gestion de portefeuille sont deux choses bien distinctes. Le trader qui fait du « scalping » (n.d.l.t. : stratégie qui consiste à  faire de multiples profits sur de petits écarts de cours) sur des titres spécifiques apparaissant sur les écrans de Niveau II (n.d.l.t. : il s’agit du « cahier de commandes » du Nasdaq, où sont répertoriés tous les achats et ventes d’une action donnée, y compris les volumes, cours d’achat, etc.), joue un jeu différent du gestionnaire qui détient de nombreuses positions pendant des semaines et solde ces mises dans un portefeuille. Pour le trader, le cœur du jeu est la reconnaissance des modèles et la capacité de voir des situations se développer en temps réel pour ensuite agir de manière décisive. Il ne s’agit que de rapidité de raisonnement et de traitement de l’information. Tandis que le gestionnaire de portefeuille s’adonne à une réflexion lente et profonde et à une analyse macro-économique, et construit son portefeuille de façon très minutieuse.

    Il s’agit de compétences très différentes, et l’acteur du marché qui brille dans l’une ne va pas nécessairement réussir dans l'autre. En effet, je dirais que les traders font face à de sérieuses difficultés, dès lors qu’ils s’éloignent de leurs forces cognitives. Le penseur éclair ne devrait pas se compliquer la vie inutilement à ralentir sa pensée et faire des analyses à outrance. Quand le penseur profond commence à fixer les écrans du regard et à réagir aux fluctuations des cotations, ça n’augure rien de bon.

    Dans les pages qui suivent, vous rencontrez un certain nombre de traders qui illustrent une pensée et un traitement de l’information rapides. Vous vous ferez une idée aussi bien des traits de personnalité et des aptitudes cognitives qui contribuent à une journée de trading réussi.

    Selon moi, il faut absolument retenir cinq thèmes car ils se retrouvent dans toutes les entrevues.

    1)  L'importance des premiers « blowups » (N.d.l.t. : « explosion » de la mise) — Une proportion anormalement élevée des personnes interrogées ont commencé leur carrière en passant par des périodes de perte difficiles. Typiquement, ils ont misé gros, à perte. Leur succès est venu, dans une large mesure, de l'apprentissage de ces pertes et de l’acquisition d’une plus grande discipline et d’une meilleure concentration en tant que trader.

    2) L’importance de la prise de risque — Les traders interrogés sont prêts à prendre des risques importants lorsque les facteurs qui définissent un bon trade se succèdent. Ils ont appris à ne pas parier leur maison sur une opportunité unique, mais ils n’ont pas peur de rechercher l’opportunité avec agressivité. La qualité de cette prise de risque signifie qu’ils doivent avoir la force mentale et émotionnelle pour affronter la volatilité de leur compte de résultat.

    3) L’importance d’avoir du capital disponible — un certain nombre des traders ont souligné qu’il faut commencer avec un certain capital pour atteindre des bénéfices significatifs. Une raison à cela est que, sans un coussin financier, il est difficile de réellement pratiquer un trading agressif en étant sans cesse au bord du gouffre.

    4)  L'importance d’une pensée indépendante — Un thème récurrent parmi les personnes interrogées est l'importance de négocier selon ses idées propres et non empruntées à d'autres. Avec Twitter et les séances de chat incessantes, il est facile de se laisser prendre à chasser les trades des autres. Les traders à succès peuvent prendre des risques significatifs, parce qu’ils sont en mesure de prendre possession de leurs propres trades.

    5) l’importance de la motivation intrinsèque — Les traders interrogés ne visent pas un emploi, ils n’ambitionnent même pas une carrière. Pour eux, le trading est une vocation — un élément fondamental de leur identité. C’est précisément grâce à cette motivation intrinsèque qu’ils sont en mesure de s’asseoir devant des écrans plusieurs heures par jour, voire à longueur de journées, et assimiler des modèles de trading.

    Ce dernier point est extrêmement important. Il existe en effet, un mythe dans la psychologie du trading qui consiste à dire que le succès est fonction de trouver votre angle d’attaque et de l’exploiter avec discipline. La réalité à la fois du trading et de la gestion de portefeuille est que les marchés évoluent constamment. Ce qui fonctionna en 2000 n’est pas ce qui fonctionna en 2015 ; des valeurs OTC à très faible capitalisation boursière peuvent représenter d’exceptionnels objets de trading pendant une période et puis disparaître dans une autre. Le vrai trader à succès est celui qui sait s’adapter. Oui, cela signifie de pouvoir développer votre propre angle d’attaque avec conviction et discipline, mais aussi de regarder les marchés avec des yeux nouveaux afin de le remettre continuellement en cause.

    Alors permettez-moi d’offrir une interprétation un peu nouvelle du succès du trader : les traders que vous allez rencontrer plus loin dans ce livre soumettent leur angle d’attaque à une créativité de perception perpétuelle. Leur force cardinale est leur capacité de voir des choses nouvelles dans de vieilles données. Oui, la discipline est importante. Oui, la gestion de l’argent est essentielle. Oui, la prise de risque est nécessaire. Au bout du compte, cependant, ce qui soutient le trading sur le long terme est la capacité de voir ce que les autres ne voient pas. La remise à jour de cette perception est le cœur même de cet angle d’attaque —et ce qui transforme un trader envoûté en une source permanente de revenus et d’accomplissement.

    Le « day-trading » peut très bien ne pas vous correspondre. Après la lecture de ces entrevues, vous vous trouverez soit inspiré soit consterné. C'est très bien—vous ne trouverez votre propre succès qu’en vous immergeant dans un environnement qui fait appelle à vos meilleurs atouts. À tout le moins, les pages qui suivent vous dévoileront un créneau unique dans le monde de la créativité : celui qui, pour les bonnes personnes, peut être gratifiant à plus d’un titre.

    Je vous souhaite bonne chance pour les tâches qui vous attendent.

    Brett@steenbab

    Brett N. Steenbarger, Ph.D. est professeur agrégé en Clinique Psychiatrique et Sciences du Comportement à la SUNY Upstate Medical University à Syracuse, New York. Il forme et entraîne des gestionnaires de portefeuille actuellement entraîneurs auprès de quatre fonds d’investissement de la région New-Yorkaise et négocie les contrats à terme ES, en mélangeant des méthodes quantitatives et qualitatives. Brett est l’auteur du blog populaire TraderFeed (www.traderfeed.blogspot.com) et vient de terminer son quatrième livre de trading, Psychologie du Trading 2.0. Il écrit également un blog très performant pour Forbes, qui met l’accent sur la psychologie positive et son application au monde commercial.

    PRÉFACE

    O

    H, pourquoi ce livre ? Je me suis posé la même question après avoir passé la majeure partie de l’année à arranger, transcrire et monter plus de 30 heures d’entretiens. Pourquoi ? Pourquoi ! Mais pour la bonne raison que je suis un day-trader. Je le suis depuis 2008 environ. J’ai connu de bonnes et de mauvaises années. J’ai lu des dizaines de livres et des centaines d’articles sur les plus grands et les plus célèbres traders de la planète. La plupart d'entre eux utilise une sorte d’un système et négocie des denrées ou des produits à terme. Ils détiennent des positions pendant des mois ou des années. Ils ont des dizaines d’assistants. Ils sont régulièrement à la télévision. Aucun ne me correspondait.

    Je voulais en savoir plus sur les traders qui réussissaient dans ce que je faisais, bien enfoncés dans leur fauteuil, seuls devant des écrans, essayant de gagner une croûte de pain en négociant en bourse. Je voulais savoir comment les day-traders d’exception que je connaissais par les médias sociaux, ont connu le succès. Heureusement pour moi, les 10 personnes interrogées ici sont des êtres tellement charitables, qu’après avoir appris qu’une part des profits iraient à Traders4ACause, ils ont cédé bien volontiers à ma requête.

    Certains d'entre eux ont connu le succès depuis plus d'une décennie, d'autres seulement depuis quelques années, mais ils ont tous en quelque sorte accompli ce que le reste d'entre nous s’efforce de faire chaque jour – faire du trading son gagne-pain. Ils se réveillent avec le désir de rechercher des momentum—des actions sur le point de trouver un momentum, des valeurs qui connaissent déjà un momentum, ou d’autres dont le momentum s’est récemment éteint. (N.d.l.t. : le momentum est un indicateur très utilisé en matière d’analyse technique, il permet de mettre en évidence des signaux d’achat, ou de vente, sur différents supports financiers, en fonction de la vitesse d’évolution des cours, sur une période donnée. Consistant en une formule de calcul assez simple, nécessitant le retrait de la valeur du prix de clôture d’il y a n jours à celle du prix de clôture du jour, le momentum montre donc lorsque le rythme d’une tendance s’accélère, se stabilise, ou encore ralentit). Ces traders savent comment tirer parti et profiter grassement de ce « momo » d’une multitude de façons. Donc pour tenter de savoir comment ils y arrivaient, j’ai fouillé dans autant d’aspects de leur trading qu’ils m’y autorisaient avant qu’ils ne me disent poliment de disparaître.

    Je leur ai posé des questions sur leur éducation, leur intérêt pour les marchés, leurs débuts en tant que traders, leurs stratégies, les mouvements, la manière dont ils ouvraient ou fermaient une position, comment ils protégeaient leur capital et minimisaient les risques, comment ils se préparaient, comment ils faisaient face à chaque découvert, et quels étaient leurs plans pour rester si prospères. Je voulais même connaître le dernier détail de ce à quoi ressemblait leurs bureaux de trading, quels étaient les outils qu’ils utilisaient, quels comptes et quelles plates-formes, parce que tout comme un menuisier ne se pointerait pas sans un marteau, vous ne devriez pas négocier sans les bons outils.

    Nous faisons parfois l’erreur de penser que les gens qui sont bons dans ce qu'ils font, d’une certaine manière ont une longueur d’avance ou bénéficient d’un bon départ, mais la plupart du temps c’est tout juste faux. Chaque trader de ce livre a eu un parcours différent et néanmoins suffisamment normal pour que vous vous en inspiriez. Croyez-le ou non, leurs origines et les réussites qui s’ensuivirent sont à votre portée.

    Donc chaque fois que vous hochez de la tête en guise d'acquiescement, chaque fois que vous touchez à une réalisation personnelle, chaque fois que vous apprenez quelque chose de nouveau de ces grands traders, marquez la page, soulignez les mots et gribouillez dans les marges. Il est temps de laisser ce livre démystifier l’enfer dans votre quête pour devenir un meilleur trader ...

    Brady Dahl@MiltonaTrades

    REMERCIEMENTS

    M

    erci — D’abord et avant tout, aux dix traders charitables auxquels il est fait référence dans ces pages, pour avoir bien voulu répondre à mes questions de façon aussi ouverte, honnête et sans rien attendre en retour.

    À Sarah Michaud, pour s’être penchée sur ces pages.

    À Brett Steenbarger, pour avoir rédigé l'avant-propos et donné son avis tout au long du processus.

    À ma belle femme, Charlynn, pour avoir en quelque sorte réussi à garder la tête hors de l’eau tout en élevant trois enfants aux côtés d’un écrivain et trader obsédé.

    À Nathan Michaud, sans qui ce livre aurait été impossible, pour son soutien, sa collaboration, sa générosité (Chut ! Il donne tous les bénéfices qu’il tire de ce livre à la charité !) son amitié, qui est de loin le meilleur rendement que j’ai obtenu durant mes huit années de trading.

    Et enfin à vous, lecteur, pour l’achat de notre livre et votre soutien à Traders4ACause !

    Commentaire de Nate

    C

    ommençons par les faits : J’ai probablement la pire forme de TDAH (Trouble du Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) connue de l’homme dès qu’il s’agit de lecture, et surtout en géographie et en histoire. Ce n’est pas que je n’aime pas ou ne veux savoir, c’est juste qu’après quelques pages, je m’ennuie — très vite. Il n'y a absolument rien à y comprendre et je finis par abandonner (à moins que je ne doive potasser quelque chose, bien sûr).

    Je trouve que cela est vrai pour à peu près tout, sauf s’il s’agit de voitures ou d’actions ! Mettez un livre intéressant sur une Ferrari en face de moi et je peux restituer la puissance exacte, la vitesse à laquelle elle accélère de 0 à 75 km/h et bien davantage une semaine après que je l’ai lu. En ce qui me concerne, j’emmagasine différents sujets différemment.

    Des livres sur le trading ? Je m’étais toujours demandé quel trader sain d’esprit pourrait en faire un livre ? Chaque livre que j’avais vu portait sur des multimillionnaires ou milliardaires, ce qui était fascinant en soi, mais soyons honnêtes, combien d'entre nous aura l’occasion de gérer un fonds de 500 millions de dollars ? Ou le souhaiteraient pour ce motif ?

    Mais lors de notre événement inaugural de Traders4ACause en 2014, nous avions le psychologue Brett Steenbarger avec nous parce que Gregg Sciabica (qui vous allez rencontrer plus loin dans ces pages) avait lu son livre et ne pouvait le recommander assez fortement. Malgré mes réticences, nous avons tous convenu de faire parler Brett — pourquoi pas ? Eh bien je fus complètement époustouflé — non seulement par le discours de Brett mais aussi, et surtout, par sa capacité de faire allusion à chaque erreur de trading que j’aie pu commettre ! Impossible de poser son livre. Chapitre après chapitre, je réalisais qu’il avait raison : « Pourquoi avais-je vendu à ce moment-là ? » ou « Pourquoi diable m’être couvert alors que le trade fonctionnait bien ? »

    J'ai commencé à réaliser à quel point nous pouvons apprendre des autres. En tant que traders à plein temps, nous ne cessons JAMAIS d’apprendre. Nous devons TOUJOURS nous adapter. Lorsque j’approchai Brady pour la première fois, avec l’idée de ce livre, nous avons discuté de différents livres de trading que nous avions lu. Je dis qu’ils étaient formidables, mais combien de gars normaux qui prendront ce livre vont négocier des centaines de millions de dollars ? Et si nous mettions quelque chose en commun avec des gars venus de rien et qui ont fait leur chemin ? Qu’est-ce qui leur a permis de réussir ? Combien de fois ont-ils connu l’échec ? Comment se sont-ils remis sur pied ?

    Brady a fait un travail formidable en s’adressant à chacun de ces traders inspirants pour en faire ce livre. Je suis si incroyablement excité de lancer Momo Traders, le premier (je l’espère) de nombreux livres qui vont instruire et inspirer les traders de chaque niveau de compétence. Et le mieux dans tout ça ? Oui, ma partie des profits va à la charité !

    Profitez-en !

    Nathan Michaud@InvestorsLive

    MOMO TRADERS

    Le Conteur

    « La bonne décision à prendre à tout moment d’une négociation n’a rien à voir avec ce que je vais gagner ou perdre. »

    G

    regg Sciabica (@lx21) est un trader du Tucson, en Arizona qui a été le trader #1 sur profit.ly pendant des années avant de devenir très rapidement un des traders le plus respectés sur  Twitter.

    Ses deux parents ont travaillé comme programmeurs informatiques chez Bethléem Steel, à Bethléem, en Pennsylvanie et ont transmis cette passion pour les nombres à leurs fils. Enfant, il réinventait à l’envers des formules comme l’évaluation du quarterback de la NFL (N.d.l.t. : Ligue de Football Nationale Américaine) et savait qu'un jour il voudrait gagner sa vie en pariant sur les matches de football et en négociant en bourse hors saison.

    En trader extrêmement averti, il prend tout en considération, de la psychologie des autres acteurs du marché à l’ergonomie de son bureau de placement. Il croit pouvoir tirer le meilleur avantage des opportunités de placements, allant jusqu’à miser des montants empruntés sur sa carte de crédit au cours de la bulle internet. Sa méthode pour accumuler des profits l’a grandement servi tout au long de sa carrière, ce qui s’est traduit par des bénéfices de plus de 5 millions de dollars au cours de chacune des deux dernières années.

    Qu’est-ce qui vous a d’abord intéressé dans le trading ?

    Eh bien j'ai été passionné par les chiffres dès mon plus jeune âge. J'avais cette conviction naïve que je pouvais inventer un modèle ou un genre de méthode pour sélectionner les bons placements. A la 8ème ou 9ème année, notre école organisa une compétition boursière qui vous allouait $100.000 de capital de départ en monnaie de singe. Je savais que je n'allais pas gagner ni faire un gain de 5 % sur les actions IBM en dix semaines. Je devais sélectionner des actions peu valorisées qui pouvaient atteindre les meilleures performances en termes de pourcentage. Eh bien ceci me mit en contradiction avec mes coéquipiers, qui pensaient qu’investir dans les actions Playboy était le truc le plus cool au monde. Il va sans dire que leur stratégie ne fut pas payante. Je voulais gagner, c’est ainsi que j’ai trouvé deux personnes indifférentes à la compétition pour l’année suivante.

    Parfait.

    Selon les règles, une équipe de 3 personnes devait être constituée, j’ai donc trouvé quelques personnes complaisantes qui me laissèrent faire ce que je voulais. Ensuite et au terme des six premières semaines, tout ce que je fis tourna mal. J’arrivai bon dernier lors de la dernière compétition régionale des centaines d'équipes. Ma stratégie se retournait contre moi. Mon compte passa de 100.000 à 60.000 $ avant que j’aie trouvé un nouveau modèle pour les quatre dernières semaines. Je commençai à l’utiliser, et la dernière semaine, j’emportai la première place de notre école et je manquai la première place de la région de 1.000 ou 2.000 $. IL me manquait une semaine pour y arriver.

    Votre deuxième stratégie a été un tube ...

    J’appris que mon idée naïve de trouver un modèle et de le dérouler encore et encore était vraiment possible, parce que c’était ce que je venais de faire ! Avec un capital hypothétique, bien sûr. Mais c’est vraiment de cette expérience que naquit mon intérêt pour le trading. De plus, j’avais toujours le nez dans les chiffres. Et dans tout ce qui touchait au football, en réalité. J’étais capable de mémoriser des statistiques et de passer des heures à revoir les chiffres que je soumettais à mes propres calculs.

    Comme quoi ?

    Je voulais savoir comment ils avaient calculé la cote du passeur de quart-arrière, donc je fis le calcul inverse pour en comprendre la formule. Malheureusement de nos jours il est facile de la trouver sur internet, mais à l’époque je ne pouvais le trouver nulle part.

    J’aime que vous pensiez que ce soit dommage qu'ils la donnent désormais gratuitement sur internet ...

    Eh bien, je m’étais tapé tout le travail.

    Mais ce sont des choses comme ça qui vous ont conduit là où vous êtes aujourd'hui...

    Oui, il faut s’entraîner dès le plus jeune âge. Un des thèmes communs dans les livres de bien-être personnel et d’amélioration de ses performances consiste à décrire combien la société aime à croire que certaines de ceux qui ont le mieux réussi sont des prodiges doués de talents hors du commun. Mais quand vous creusez plus profondément vous trouvez que ces mêmes personnes n’ont habituellement fait rien d’autre que travailler davantage. Tout le monde aime à dire que Mozart composa sa première symphonie à l’âge de 5 ans, mais les gens ne réalisent pas qu’il avait été façonné pour devenir un musicien dès qu’il put frapper une touche de piano. Ce n’est pas un cadeau génétique que chacun admirerait avec étonnement.

    Vous vous demandiez lors du débat si faire du trading est une compétence innée ou acquise ...

    Personnellement, je vois l’évolution de la façon dont le cerveau se développe au fil du temps pour devenir bon à quelque chose. À mon sens, il existe un lien étroit entre les deux. Inversez des formules de conception comme un gamin s’accroche au trading en saisissant les rapports risque/récompense et des choses du genre. Bien que si j’avais utilisé ce talent de façon académique, plutôt que comme des statistiques du football, j’aurais sans doute pu connaître une belle carrière.

    Ou vous auriez pu être un grand analyste de la NFL ...

    (Rires) Eh bien, peut-être. Mais plus tard, je suis revenu de plus belle là où cette passion portait sur les actions. Quand j’avais 15 ou 16 ans, ils nous ont demandé ce que nous voulions être une fois grands et j’avais effectivement eu cette réponse. Je voulais gagner ma vie en pariant sur les matchs de football tout en négociant des actions en dehors de la saison footballistique.

    Du trading uniquement hors-saison ...

    (Rires) Eh bien, j’étais jeune. Les bourses en ligne n’existaient pas à l’époque, donc je ne savais pas vraiment comment j’y parviendrais. Je savais simplement ce que je voulais faire.

    Mais en réalité, vous finissiez par vous laisser aller à faire d’autres choses d’abord, y compris construire un ensemble de balançoires, non ?

    Oui. J’ai toujours connu cette envie d’entreprendre. J’aime mettre les mains dans le cambouis et faire des choses créatives. Donc quand j’ai vu une annonce recherchant des indépendants pour construire des ensembles de balançoires haut de gamme, ce n’était pas complètement incohérent d’y aller. J’étais agacé qu’ils me proposent entre 300 et 500 $ par jour, donc j’étais sceptique, mais je pensais que si je pouvais encore gagner la moitié de ça, je serais heureux. J’étais supposé être un entrepreneur avec un camion, une assurance, une couverture contre les accidents de travail et tout le reste. J’avais 23 ans, je leur dis donc ce qu’ils voulaient entendre. Oui, je suis en règle. Puis, je suis sorti et devint effectivement un entrepreneur avec couverture risques, assurance, etc.

    Alors, comment faire le lien entre une balançoire et les swing-trades ?

    Il y avait plusieurs facteurs clés qui me rappelèrent mon rêve original de négocier des actions. C’était en 1998, au début de la bulle internet, et un autre contractant qui travaillait pour la société de balançoires s’était mis à parler de trading en ligne et se faisait mille dollars par jour, il suffisait de choisir la bonne action. Je ne pensais pas vraiment que ce fût possible mais cela me fit réfléchir. Les médias commençaient à parler de plus en plus de day trading. Il y avait même un article dans mon canard local sur un day trader qui se faisait 250.000 $ par an. En attendant, l’été avait fait place à l’automne et je cherchais à compenser le manque d’activité, étant donné que la demande de balançoires avait baissé. J’avais mis une bonne partie de mes revenus en banque pour payer mes impôts en Avril et je réalisai donc que j’avais quelques mois pour tenter un peu de trading.

    Oui, pourquoi ne pas risquer vos redevances à l’Oncle Sam.

    Eh bien, au début c’était juste une idée. Puis les chose s’emballèrent. Je commençai par me rendre en librairie pour y lire le Wall Street Journal, et à faire des recherches sur internet, bien que les informations sur le trading étaient plutôt rares à l’époque. Mais je fus atteint par le virus et j’ai très vite consacré tout mon temps à la recherche. Par moment, j’y consacrais près de 40 heures par semaine. Je ne voulais pas faire un trade avant de savoir exactement ce que je faisais. J’étais à nouveau à la recherche d’un modèle, comme à l’école, et l’ai utilisé pendant deux ou trois mois, payer mes impôts en Avril, et ensuite reprendre le travail. Ce n’est qu’à la fin du mois de décembre que j’ai découvert finalement quelque chose.

    Un nouveau modèle ?

    En bref, c’était une variante d’une vente à découvert parabolique. Ma propre version. J’avais aussi trouvé deux autres modèles que j’utilisais à l’époque. L’un d’entre eux consistait à acheter ces grands graphes paraboliques après qu’ils soient revenus sur Terre. Ils étaient tellement à la mode à l’époque que je pouvais pratiquement compter les jours qui composaient le cycle. Je misais long sur une action qui semblait moribonde, jusqu’à ce qu’elle jaillisse à nouveau et subrepticement.

    Vous êtes-vous servi de ce nouveau modèle dès que vous l’avez trouvé ?

    Je voulais l’utiliser le lendemain, mais je devais reprendre le travail. Il m’arrivait de prétexter avoir besoin de temps libre. Je venais d’ouvrir un compte de trading, quand, au début du mois de janvier 1999, je me suis connecté et il ne m’a pas fallu plus d’un jour ou deux avant que je n’identifie le modèle.

    Ce trade a-t-il marché ?

    Parfaitement. En recherchant ce modèle, j’en ai décelé environ 80 exemples au cours d’une année, ce que je fis entièrement manuellement, soit dit en passant, étant donné que je ne pouvais pas simplement télécharger les données. Il s’avéra que deux jours après, le rendement moyen était de 17% par trade, et de 21% après trois jours. Après un peu de temps, le taux de rendement se tassa quelque peu, il fallait donc le maintenir pendant deux ou trois jours. Je misais autant d’argent que je pouvais dans chaque trade en tentant d’atteindre une moyenne de 20% de profit.

    Y êtes-vous arrivé ?

    Je ne me souviens pas du pourcentage, mais je me souviens bien que la première semaine je remportai un peu plus de 1.000 $, idem pour la deuxième semaine, et un peu plus de 2.000 $ la troisième semaine.

    Quel démarrage...

    Rétrospectivement, il me semble que j’avais une foi un peu naïve dans le système ou les modèles que j’avais trouvés. Maintenant je me rends compte qu'ils étaient remplis de pièges, mais à l’époque je l’ignorais. Il y avait donc une grande part de chance car ces systèmes peuvent exploser. Mais il n’en fut rien.

    Souvent un peu de naïveté est nécessaire pour démarrer quelque chose de nouveau...

    Oui. Mais pour être tout à fait clair, je n’étais naïf qu’à moitié car j’étais conscient du risque. Ma femme avait entendu dire combien le trading en ligne pouvait être risqué. « Il construit des balançoires, et maintenant il fait du trading ? » Cela n’avait rien de ridicule. Elle était sceptique et nerveuse, mais j’expliquais qu’au pire je me referais en retournant travailler. Le trading pour moi représentait un rêve, et parfois vous n’avez qu’une seule chance de le poursuivre. En fait, je savais que c’était ce que je voulais faire étant enfant. Et voilà, j’y revenais durant toutes ces années avec la ferme conviction que je pouvais y arriver. En quelque sorte je ne pouvais retenir mon engouement.

    Vous gagniez déjà 2.000 $ la troisième semaine. Il vous fallut combien de temps pour savoir que vous pourriez quitter votre boulot ?

    Eh bien, je n’ai pas pris pas la décision consciemment. Les balançoires me rapportaient près de 2.000 $ la semaine en haute saison, mais ce que me rapportait le trading continuait d’augmenter. Pourquoi travailler pour deux mille dollars la semaine quand je pouvais faire de l’argent avec quelque chose que j’aimais et appréciais vraiment. Je pense que la limite se situe là où votre trading commence à vous rapporter davantage que votre emploi.

    Donc vos profits furent significatifs, dès le début...

    Au printemps les choses commencèrent vraiment à devenir sérieuses. Mon compte gonflait ainsi que mes gains. Dès avril ou mai, je me souviens avoir quasiment atteint 10.000 $ la semaine. Ce qui représentait un seuil psychologique à l’époque. Mais dès juin, mon compte atteignait 100.000 $.

    Et l’état nerveux de votre femme à ce moment-là ?

    Haha, désormais elle boit du Kool-Aid. (Rires) mais j’étais tellement emballé par la poursuite de mon rêve que je fis l’une ou l’autre chose qui l’ont préoccupée, des choses que l’on déconseille aux traders de faire. Je ne puisais pas dans mon compte de trading, et je prenais des avances sur mes cartes de crédit. Nous vivions endettés, et cela la rendait folle. Je ne cessais pas de lui dire que nous gagnions de l’argent, mais elle ne voyait que l’autre aspect des choses.

    Faisiez-vous appel au crédit pour vos courses ou pour faire du trading ?

    Les deux. Mais j’étais convaincu qu'il pouvait s’agir d’une opportunité unique dans la vie. Je savais que quelque chose d’unique se produisait sur les marchés à cause de la bulle internet, bien qu’on ne parlait pas encore de bulle. On parlait de Nouvelle Économie. Et je n’avais pas le génie pour y déceler une bulle, mais quelque chose clochait. Il ne semblait pas probable que cela pût continuer comme cela éternellement. Je n’étais pas assez fin pour pouvoir le décrire, mais je savais que le marché était anormal et qu’il me fallait saisir cette opportunité avant qu’il ne fût trop tard.

    Ce qui est intéressant est que vous ne buviez pas du Kool-Aid comme tant de débutants, en négociant long sur chaque secousse qui se présente. En fait vous vendiez à découvert, n’est-ce pas ?

    Oui, la plupart des gens achetaient, mais je ne pouvais m’astreindre à le faire moi-même, du moins pas dans le sens traditionnel d’acheter et de conserver. Cela m’arrivait de temps en temps cependant, mais il fallait toujours que cela fît partie d’un système.

    C’est ce qui différencie vos débuts avec ceux de beaucoup de traders que je connais. Vous affrontiez le marché avec un plan solide, celui d’utiliser les modèles que vous aviez déjà découverts. De plus vous vendiez à découvert, ce que la plupart des débutants ne peuvent même pas concevoir.

    Oui, même quand l’argent affluait, il y avait une partie de moi qui restait sceptique, donc je continuais de consacrer beaucoup de temps à rechercher des nouvelles idées, de nouvelles stratégies, et de nouvelles combinaisons. Je gagnais plus d’argent que dans mes rêves, et cependant je ne prenais pas de pause vacances.

    Car le marché pouvait changer, rendant vos combinaisons actuelles obsolètes...

    Oui, j’étais presque paranoïaque. Je craignais que dans l’espace de deux mois mon rêve

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