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LA TECHNOLOGIE DU BETON

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LA TECHNOLOGIE

DU BETON

Degussa Construction Chemicals France


10, Rue des Cévennes
Z.I. Petite Montagne Sud
LISSES
91017 EVRY Cedex
Tél. : 01.69.47.50.00
Fax : 01.60.86.06.32
www.degussa-cc.fr

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LES CIMENTS

LES GRANULATS

L'EAU ET
L'HYDRATATION

LES ADJUVANTS

APPLICATIONS

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LES CIMENTS

LES GRANULATS

L'EAU ET
L'HYDRATATION

LES ADJUVANTS

APPLICATIONS

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y C ’est Louis Vicat (1786 - 1862) qui donna pour la
première fois en 1817, dans son mémoire à
l ’Académie des Sciences, des indications précises sur
les proportions de calcaire et d ’argile permettant de
fabriquer par cuisson du « ciment hydraulique »

y « Il a préféré la gloire d ’être utile à l ’avantage si


recherché d ’être riche … ce n ’est pas la France
seulement mais le monde entier qui doit être
reconnaissant envers M. Vicat »
9 Le Baron Thénard - rapport à la chambre des Pairs -
Juillet 1845

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La Fabrication

Les ciments sont obtenus par calcination de


pierres calcaires plus ou moins argileuses.

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La fabrication du ciment

« CRU » : Chaux : 65 à 70 %
Silice : 18 à 24 %
Alumine : 4 à 8 %
Oxyde de fer : 1 à 6 %
CALCAIRE
75% MÉLANGE ET STOCKAGE
BROYAGE HOMOGÉNEISATION
ARGILE 25%

REFROIDISSEMENT
FOUR
1450°C

CLINKER Ajouts éventuels de


constituants tels que :
Ajout de • fillers
régulateur de • cendres volantes
prise BROYAGE
• laitiers
(Gypse) • pouzzolanes
• fumées de silice
CIMENT

Le clinker broyé en poudre avec quelques %


de gypse, pour modérer la prise, conduit au
ciment (CPA = Ciment Portland Artificiel)

schéma
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La fabrication du ciment

y A l'issue de la cuisson, nous obtenons 4 phases


cristallines

9 45 à 65 % de silicate tricalcique ( Alite ) C3S

9 15 à 25 % de silicate bicalcique (Bélite) C2S

9 0 à 10 % d'alumino-ferrite tétracalcique C4AF

9 0 à 15 % d'aluminate tricalcique C3 A

y Résumé chimique et notation cimentière :


9 Silice ………….....SIO2………………………..…..S
9 Chaux……………CaO………………………….....C
9 Alumine………….Al2 O3 …………………………..A
9 Oxyde de Fer……Fe2O3………………………..….F

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L ’hydratation du ciment

SCHEMA D'HYDRATATION INITIALE


D'UN GRAIN DE CIMENT

ETTRINGITE

C3 A
F
A
C 4

GRAIN
DE GYPSE DISSOUT
CLINKER
+ EAU
C C
2 S 2 S
S C 3 S C3

début d'hydratation
du C3S et du C2S

Gypse………….….CaSO4, 2H2O
Hemi hydrate….….CaSO4, 1/2 H2O
Anhydrite………….CaSO4

TENEUR EN GYPSE :

Elle s'exprime en S03 - Selon LERCH


SO3 = 0,093C3A + 1,71Na2O + 0,94K2O + 1,23
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L ’hydratation du ciment

RESULTAT DE L ’HYDRATATION
D'UN GRAIN DE CIMENT

Crédit GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON
photo : LERM v05_01 Page : 10
L ’hydratation du ciment

y Les principaux produits de l ’hydratation du ciment


sont :
9 CSH =
Silicates de chaux hydratés - 50 à 70 %
9 Portlandite =
Cristaux de chaux précipités - 25 à 27 %

y La majorité des propriétés du béton sont liées à la


nature du ciment et à sa composition : rhéologie,
résistance mécanique, résistance aux agressions
chimiques, durabilité, aspect …
9 d ’où l ’intérêt de connaître les caractéristiques de
ses composants !

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Caractéristiques du ciment

LES RESISTANCES

Le C3S agit principalement sur les résistances aux


jeunes âges : plus le taux sera élevé, plus les
résistances aux jeunes âges seront importantes.

Le C2S agit principalement sur les résistances à long


terme.

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Caractéristiques du ciment

Courbes de résistance à la compression en


fonction du temps de conservation pour les
phases C3S, C2S, C3A et C4AF pures.

Résistance à la Compression (en MPa)

C3S

60
β-C2S

40

20

C3A

C4AF
0 28 90 180 360

Durée (jours)

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Caractéristiques du ciment

Courbes de résistance à la compression en


fonction du temps de conservation pour des
mortiers (1:3) à base de deux CPA

A = 70 % C3S + 10 % C2S
B = 30 % C3 S + 50% C2 S

A
50
B

40

30

20

10

3 7 28 90 180
Durée (jours)

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Caractéristiques du ciment
LA CHALEUR D'HYDRATATION

L'hydratation du ciment Portland est un processus


exothermique.

L'évolution de la chaleur d'hydratation ainsi que le


développement total de cette chaleur peuvent être
des facteurs importants spécialement dans la
construction de barrage ou dans tout autre béton
de masse.

Le C3A et le C3S contribuent très largement au


développement de cette chaleur.

Si l'on désire obtenir une faible chaleur


d'hydratation, on pourra diminuer le C3A ou
diminuer le C3S.

En diminuant le C3S, on diminuera dans le même


temps les résistances initiales !

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Caractéristiques du ciment

ETAPES DE L'HYDRATATION DU CIMENT DANS


LE TEMPS

CHALEUR
DEGAGEE

ETAPE 1 10 20 HEURES
TEMPS
Pic du C3A
Période dormante
Prise
puis durcissement

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Caractéristiques du ciment

CHALEUR D ’HYDRATATION

JOULES / GRAMME

CEM I 52,5 N CEM I 52,5 N CEM I 52,5 N


PM ES
exemple 1 exemple 2 exemple 3

12 HEURES 158 223 220

1 JOUR 237 305 335

2 JOURS 291 332 369

3 JOURS 316 338 374

4 JOURS 329 341 377

5 JOURS 335 343 378

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Caractéristiques du ciment

RESISTANCE AU SULFATE

Les sulfates peuvent réagir avec le ciment en


provoquant une expansion et une destruction.

Certaines eaux de source ou de mer


contiennent suffisamment de sulfates pour
attaquer le béton.

Le composant le plus vulnérable est le C3A.

Un ciment résistant aux sulfates aura un faible


taux de C3A.

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Caractéristiques du ciment

RESISTANCE AUX MILIEUX AGRESSIFS

I) INDICE D'HYDRAULICITE

Cet indice, appelé également "Indice de


Vicat" est le rapport de la
fraction acide du ciment à la fraction
basique.

I = fraction acide = Si02 + Al203


fraction basique CaO + MgO

La résistance chimique d'un ciment est


d'autant meilleure que son indice est plus
élevé.
I < 0,5 le ciment est dit "Basique"
I ≥ 0,5 le ciment est dit "neutre" (riche en
laitier).

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Caractéristiques du ciment

RESISTANCE AUX MILIEUX AGRESSIFS

II) RESISTANCES AUX EAUX A HAUTE


TENEUR EN SULFATE (E.S.) XP-P 15-319

On utilisera de préférence des ciments


riches en laitiers :
CHF - CEM III / B
CLK - CEM III / C
Il est possible d'utiliser également des CPA
/ CEM I et CPJ CEM II, à condition que :

C3 A ≤ 5 %
2 C3A + C4AF ≤ 20 %
SO3 < 2,3 %
Mg0 < 4,0 %

Ces ciments sont dénommés ES.

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Caractéristiques du ciment

Crédit photo : LERM

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Caractéristiques du ciment

Crédit photo : LERM

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Caractéristiques du ciment

RESISTANCE AUX MILIEUX AGRESSIFS

III) RESISTANCES A L'EAU DE MER /


PRISE MER / NF- P 15- 317

En règle générale, les ciments CPA / CEM I


et CPJ / CEM II
doivent répondre simultanément aux deux
conditions
suivantes:

% C3A ≤ 10 %
% (C3A + 0,27 C3S) ≤ 23,5 (formule de
Sadran)
Limitation également du SO3, MgO.

Ces ciments sont dénommés PM.

On retrouve également des ciments PM ES


qui remplissent les deux conditions 2 et 3
évoquées ci-dessus.
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Caractéristiques du ciment

Crédit photo : LERM

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Caractéristiques du ciment - exemple 1

ESSAIS PHYSIQUES ESSAIS CHIMIQUES

POIDS DU LITRE : CALCIMETRE :


MASSE VOLUMIQUE : INSOLUBLE : 0.02
SURFACE BLAINE : 2960 cm2/g
% > 80 MU : P. AU FEU : 1.12
% > 40 MU : SI 02 TOT. : 21.69
COLORIMETRIE W * : 57.59 AL 203 : 3.31
FE 203 : 3,71
TI 02 : 0,22
PRISE MNO : 0.11
ANALYSE CAO TOT. : 65.60
EAU % PATE PURE : MGO : 0.68
DEBUT DE PRISE : S03 : 1.87
FIN DE PRISE : S-- : 0.0000
(TEMPS (MIN.) : K20 : 0.22
F. PRISE CL- : 0.0000
(ENFONCT (MM) : P205 : 0,19
-----------
STABILITE DE LA PATE PURE TOTAL : 99.07

(24H, 20D : COEFF. DE KUHL : 0.959


EXPANS. (MM)
( A CHAUD : SILICIQUE : 3.08
MODULES < AL/FE : 0.89
HYDRAULIQUE :
ESSAIS MECANIQUES & VAR.
DIMENSIONNELLES DU MORTIER DURCI C3S : 63.50
BOGUE C2S : 14.33
GACHAGE A E/C = 0.50 CALCULE C3A : 2.50
C4AF : 11.30
COMP FLEX. RETRT GONFLT

8H C4AF + 2.0 C3A : 16.30


1J C3A + 0.27 C3S : 19.65
2J 21.7 4.5 Equivalent Na 20 : 0,55%
3J
7J 44.7 7.5 380
28J 57.9 8.9 640
CEM I 52,5 N PM ES

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Caractéristiques du ciment - exemple 2

ESSAIS PHYSIQUES ESSAIS CHIMIQUES

POIDS DU LITRE : CALCIMETRE :


MASSE VOLUMIQUE : INSOLUBLE :
SURFACE BLAINE : 3320 cm2/g
% > 80 MU : P. AU FEU : 1.17
% > 40 MU : SI 02 TOT. : 20.23
COLORIMETRIE W * : 59.00 AL 203 : 4.78
FE 203 : 2.89
TI 02 : 0,20
PRISE MNO : 0.03
ANALYSE CAO TOT. : 63.16
EAU % PATE PURE : MGO : 3.77
DEBUT DE PRISE : S03 : 2.79
FIN DE PRISE : S-- : 0.0000
(TEMPS (MIN.) : K20 : 0.70
F. PRISE CL- : 0.0000
(ENFONCT (MM) : P205 : 0,09
-----------
STABILITE DE LA PATE PURE TOTAL : 100.12

(24H, 20D : COEFF. DE KUHL : 0.957


EXPANS. (MM)
( A CHAUD : SILICIQUE : 2.64
MODULES < AL/FE : 1.65
HYDRAULIQUE :
ESSAIS MECANIQUES & VAR.
DIMENSIONNELLES DU MORTIER DURCI C3S : 67.06
BOGUE C2S : 7.57
GACHAGE A E/C = 0.50 CALCULE C3A : 7.77
C4AF : 8.80
COMP FLEX. RETR; GONFLT
Equivalent Na 20 : 0,55%
8H
1J
2J 27.7 5.2
3J 200 CEM I 52,5 N
7J 42.9 7.2 380
28J 55.7 10.0 700

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Caractéristiques du ciment - exemple 3

ESSAIS PHYSIQUES ESSAIS CHIMIQUES

POIDS DU LITRE : CALCIMETRE :


MASSE VOLUMIQUE : INSOLUBLE :
SURFACE BLAINE : 3120 cm2/g
% > 80 MU : P. AU FEU : 2.89
% > 40 MU : SI 02 TOT. : 20.03
COLORIMETRIE W * : 61.51 AL 203 : 5.13
FE 203 : 2.24
TI 02 : 0,25
PRISE MNO : 0.04
ANALYSE CAO TOT. : 63.95
EAU % PATE PURE : MGO : 0.96
DEBUT DE PRISE : S03 : 3.27
FIN DE PRISE : S-- : 0.0000
(TEMPS (MIN.) : K20 : 1.11
F. PRISE CL- : 0.0000
(ENFONCT (MM) : P205 : 0,13
-----------
STABILITE DE LA PATE PURE TOTAL : 100. 21

(24H, 20D : COEFF. DE KUHL : 0.972


EXPANS. (MM)
( A CHAUD : SILICIQUE : 2.71
MODULES < AL/FE : 2.28
HYDRAULIQUE :
ESSAIS MECANIQUES & VAR.
C3S : 70.31
DIMENSIONNELLES DU MORTIER DURCI BOGUE C2S : 4.57
GACHAGE A E/C = 0.50 CALCULE C3A : 9.81
C4AF : 6.83
COMP FLEX RETR GONFLT
8H
1J Equivalent Na 20 : 0,8%
2J 30.6 6.2
3J 170
7J 49.3 7.5 410 CEM I 52,5 N
28J 59.1 8.7 760

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Caractéristiques du ciment : granulométrie

y La taille des grains, leur répartition voire leur forme ont


une influence significative sur les paramètres
rhéologiques, performantiels et esthétiques du béton
y On distingue plusieurs valeurs caractéristiques et
représentatives :
9 Surface Spécifique (Finesse Blaine)
9 d50 ou Φ 50 : diamètre médian
9 % éléments > 40 µm
9 % éléments > 80 µm

y Ces valeurs sont fournies par l ’analyse


granulométrique (laser) du ciment

y Valeurs indicatives pour un « bon niveau de qualité »


9 Surface Spécifique (Finesse Blaine) = 3500 cm²/g
9 d50 ou Φ 50 : diamètre médian = 10 µm
9 % éléments > 40 µm < 10 %
9 % éléments > 80 µm #0

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Caractéristiques du ciment : influence de la
taille du grain sur la surface spécifique

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Caractéristiques du ciment : influence de la
finesse sur les performances

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Caractéristiques du ciment : analyse
granulométrique - ex 1

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Caractéristiques du ciment : analyse
granulométrique - ex 2

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La normalisation des ciments

De 1994 à 2001 NF P 15-301 Depuis 2001 NF EN 197-1

Ciment Portland CPA - CEM I Ciment Portland CEM I

Ciment Portland CEM II / A ou B-S


au laitier

Ciment Portland CEM II / A-D


à la fumée de silice

Ciment Portland CEM II / A ou B-P


à la pouzzolane CEM II / A ou B-Q

Ciment Portland CEM II / A ou B-V


Ciment Portland composé
aux cendres volantes CEM II / A ou B-W
CPJ - CEM II/AouB
Ciment Portland CEM II / A ou B-T
aux schistes calcinés

Ciment Portland CEM II / A ou B-L


aux calcaire CEM II / A ou B-LL
(*) Les constituants autres que le
Ciment Portland CEM II / A ou B-
clinker, sont identifiés par leur symbole
entre parenthèses. Exemple : (S-V-L). M(*)
composé

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La normalisation des ciments

De 1994 à 2001 NF P 15-301 Depuis 2001 NF EN 197-1

Ciment de haut fourneau Ciment de haut fourneau


CHF-CEM III/A ou B CEM III / A,B ou C
CLK-CEM III/C
Ciment pouzzolanique Ciment pouzzolanique
CPZ-CEM IV/A ou B CEM IV / A ou B (*)
Ciment au laitier Ciment composé
CLC-CEM V/A ou B CEM V / A ou B (*)
et aux cendres
Ciments blancs : Ce sont des ciments
courants qui bénéficient d’une
garantie de blancheur de la part du
fabricant.

(*) Les constituants autres que le clinker, sont


identifiés par leur symbole entre parenthèses.
Exemple : (S-V-L).

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CEM II / B - M (S-V) 42,5N PM-ES-CP2*

Famille de ciment Noms des constituants principaux


Il existe : S : laitier granulé de hauts fourneaux
CEM I : ciment Portland V : cendres volantes siliceuses
CEM II : ciment Portland W : cendres volantes calciques
composé L ou LL : calcaire (en fonction du
CEM III : ciment de haut taux de carbone organique)
fourneau L< 0.5% - LL < 0.2%
CEM IV : ciment D : fumée de silice
pouzzolanique P ou Q : matériaux pouzzolaniques
CEM V : ciment au laitier T : Schiste calciné
et aux cendres
Classes de résistance (résistance
caractéristique minimum à 28 jours
Quantité de constituants exprimée en MPa) :
principaux autres que le 32,5 ou 42,5 ou 52,5
clinker (en % d’ajout) Sous-classes de résistance (résistance
A : de 6 à 20% caractéristique minimum à 2 jours
B : de 21 à 35 % exprimée en MPa).
C : de 36 à 65 % N : Normal
(laitier pour les CEM III) R : Rapide
Caractéristiques complémentaires
PM : ciment pour travaux à la mer
Ciment avec au moins ES : ciment pour travaux en eau haute
2 constituants principaux teneur en sulfate
autres que le clinker CP : ciment à teneur en sulfure limitée
pour bétons précontraints (NF P 15-318)
CP1 : S < 0.7%
CP2 : S < 0.2%
* Voir la norme Française du ciment NF EN 197-1
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Le ciment en quelques chiffres

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Le ciment en quelques chiffres

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Le ciment en quelques chiffres

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Le ciment en quelques chiffres

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Le ciment en quelques chiffres

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Le ciment en quelques chiffres

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Le ciment en quelques chiffres

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Les sites de production de ciment en France

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LES CIMENTS

LES GRANULATS

L'EAU ET
L'HYDRATATION

LES ADJUVANTS

APPLICATIONS

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Granulats

y DEFINITIONS

y GRANULOMETRIE

y FINESSE

y CORRECTION GRANULAIRE

y PROPRETE

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Granulats - définitions

Granulats Obtenus par A partir de

Roulés Criblage
Matériaux
Lavage
alluvionnaires

Concassés Concassage Roches éruptives


Criblage Sédimentaires
Lavage Métamorphiques

y Roche sédimentaire :
9 carbonatée : calcaires, dolomies, alluvions
calcaires
9 silicatées : grés, grés quartzites, moraines,
alluvions siliceuses
y Roches magmatiques :
9 grenues : granites, diorites
9 microgrenues : microgranites, basaltes, andésites
y Roches métamorphiques :
9 grenues : gneiss, calcaire cristallin, migmatites
9 microgrenues : schistes, quartzites

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Granulats - définitions
y Les normes relatives aux granulats ont beaucoup
changées dans les dix dernières années et ont
conduit à une norme européenne harmonisée
NF EN 12-620

y parallèlement les normes d ’essais granulats ont


subi de nombreuses modifications aussi bien pour
les normes françaises ( série P 18-500 ) que les
normes européennes : série des EN 933- i)

y En France on trouve une norme granulat :


XP P 18-545 avec un article par usage (10 pour les
granulats pour bétons)

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Granulats : caractéristiques

y Sélection des paramètres principaux :


9 Analyse granulométrique (teneur en fines f )
9 Coefficient de forme / d ’aplatissement Fl (A)
9 Module de finesse FM
9 Equivalent de sable : SE
9 Valeur au Bleu : MB
9 Absorption : WA

9 Fragmentation = Los Angeles : LA


9 Usure = Micro Deval : MDE
9 Sensibilité au gel : F

y Il en existe d’autres relatifs aux caractéristiques


physiques ou chimiques
(Alcali réaction : FD P 18-542,XP P 18-594 et mode
opératoire LPC n° 37)

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Granulats - caractéristiques

y Analyse granulométrique :
9 série principale européenne (NF EN 933-1)
0.063 - 0.125 - 0.25 - 0.5 - 1 - 2 - 4 - 8 16 - 31.5 ...
9 série française principale (P 18 - 560) :
0.08 - 0.16 - 0.315 - 0.63 - 1.25 - 2 - 5 -10 - 20…

y Module de finesse :
9 1/100 éme de la somme des refus exprimés en % au
tamis de:
9 (série française : 0.16- 0.315 - 0.63 - 1.25 - 2.5 -5)
9 série européenne : 0.125 - 0.25 - 0.5 - 1 - 2 - 4
9 l ’écart est de + 0.3 (à ajouter à la série française)

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Courbe granulométrique

Extrait de la NF EN 933-1

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Granulométrie

y Classe granulaire dans la NF EN 206-1

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Granulats - définitions des familles

On distingue les familles suivantes (NF EN 12-620)

9 fine
fraction granulaire qui passe au tamis de
0.063 mm

9 filler
Granulats dont la plupart des grains passe au
tamis de 0.063 mm

9 sable 0 / D
d = 0 et D ≤ 4 mm

9 grave : mélange de sable et de gravillon


d = 0 et 4 ≤ D ≤ 45 mm

9 gravillon d / D
d ≥ 2mm et 4 ≤ D ≤ 63 mm

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Granulats - caractéristiques granulaires
y Exemple :
9 MF série française = 2.55
9 MF série européenne = 2.85

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Granulats - caractéristiques granulaires

y Module de finesse : (valeur série française)

B = trop fin A = préférentiel C = trop grossier


Mod. finesse 1,80 à Mod. finesse 2,20 à Mod. finesse 2,80 à
2,20 (augmentation 2,80 3,20 (manque
dosage en eau) ouvrabilité)

SABLES
FINS MOYENS GROS
100

90

80
TAMISATS en %

70

60 B
A
50 C
40

30

20

10

0.08 0.16 0.315 0.63 1.25 2.5 5

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 55


Granulats - caractéristiques granulaires

Les fines ont une influence sur les caractéristiques


du béton à l ’état frais et à l ’état durci

Courbe de Walz

Kg/m3
Ciment + sable 0/0,2 mm
500 - - - - -
425
----------
400
350
- - - - - - -- - - - - - -- - - - - - -

300 - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - -- - - - - - -
275
- - - - - - -- - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -- - - - - - -- - - - - - -

0 7 15 30 50 70
20 D max. des granulats (mm)

Maniabilité, pompabilité, mise en place, parement,


compacité, performances, parement ...

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 56


Granulats - caractéristiques granulaires

y Correction granulaire d ’un sable à MF élevé (manque


de fines)
___ sable à MF élevé (manque de fines)

CORRECTION GRANULAIRE

100

90

80

70

60
TAMISATS %

50

40

30

20

10

0
0,08 0,16 0,315 0,63 1,25 2,5 5
GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 TAMIS Page : 57
Granulats - caractéristiques granulaires

y Correction granulaire d ’un sable à MF élevé (manque


de fines)
___ sable à MF élevé
___ sablon correcteur

CORRECTION GRANULAIRE

100

90

80

70

60
TAMISATS %

50

40

30

20

10

0
0,08 0,16 0,315 0,63 1,25 2,5 5
GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 TAMIS Page : 58
Granulats - caractéristiques granulaires

y Correction granulaire d ’un sable à MF élevé (manque


de fines)
___ sable à MF élevé
___ sablon correcteur
___ correction ex : 70% de sable + 30% de sablon

CORRECTION GRANULAIRE

100

90

80

70

60
TAMISATS %

50

40

30

20

10

0
0,08 0,16 0,315 0,63 1,25 2,5 5
GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 TAMIS Page : 59
Sables
Evaluation des fines – Equivalent de sable

y Selon la NF EN 933-8

Il est souvent utile de


compléter cet essai par
la Valeur au Bleu, afin
d évaluer de façon sélective
des fines (même si SE est
Relativement élevé !).

Certaines fines sont « inertes »


(calcaires, siliceuses) d ’autres
le sont moins : argiles .

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 60


Granulats - Propreté des sables

PS Nature et qualité du sable

Sable argileux : risque de retrait


ES < 60 ou de gonflement. A rejeter pour
des bétons de qualité.

60 ≤ ES < 70 Sable légèrement argileux de


propreté admissible pour bétons
de qualité courante quand on ne
craint pas particulièrement le
retrait.
70 ≤ ES < 80 Sable propre à faible pourcentage
de fines argileuses convenant
parfaitement pour bétons de haute
qualité.

80 ≤ ES Sable très propre : l'absence


presque totale de fines argileuses
risque d'entraîner un défaut de
plasticité du béton qu'il faudra
rattraper par une augmentation du
dosage en eau.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 61


Granulats - incidence sur la formulation

Influence du rapport G/S

Le G/S influe sur :

¾Compacité : légèrement plus élevée pour G/S > 1.2


¾Résistance à la compression : meilleur pour G/S > 1.2
¾Ouvrabilité : un peu moins bonne pour G/S >1.2

Pour les bétons courants il convient, en général, de ne pas


dépasser un G/S supérieur à 1.2
( Ces ordres de grandeur n ’étant pas applicables aux BAP
et BAN )

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 62


LES CIMENTS

LES GRANULATS

L'EAU ET
L'HYDRATATION

LES ADJUVANTS

APPLICATIONS

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 63


Eau - définition

La qualité de l’eau a une influence sur les caractéristiques


du béton à l’état frais et à l’état durci.
Il convient donc d’y apporter une attention particulière
surtout lors de l ’emploi d’eau de rejet ou de lavage

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 64


Eau - l ’hydratation du ciment

y Mélangés à l ’eau, les grains de ciment forment des


hydrates qui précipitent et s ’organisent en structures
mécaniquement résistantes en suivant 3 grandes
étapes :
9 adsorption de l ’eau à la surface du grain
9 dissolution
9 cristallisation

y Les produits de cette réaction sont les hydrates :


9 C-S-H
9 Portlandite

y L ’hydratation a lieu à l ’interface ciment-eau, après


quelques dizaines d ’heures, elle se ralentit mais peut
se poursuivre lentement pendant des années si la
quantité d ’eau est suffisante

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 65


Eau - l ’hydratation du ciment
y 25 à 30 litres d ’eau suffisent théoriquement à hydrater
100 kg de ciment
y lorsqu ’on mélange l ’eau et le ciment, on observe :

EAU

EAU

EAU

EAU

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 66


Eau - l ’hydratation du ciment
y 25 à 30 litres d ’eau suffisent théoriquement à hydrater
100 kg de ciment
y lorsqu ’on mélange l ’eau et le ciment, on observe :
9 un phénomène de floculation (grumeau et
raidissement)

ETAT FLOCULE

EAU

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 67


Eau - l ’hydratation du ciment
y 25 à 30 litres d ’eau suffisent théoriquement à hydrater
100 kg de ciment
y lorsqu ’on mélange l ’eau et le ciment, on observe :
9 un phénomène de floculation (grumeau et
raidissement
9 qui a pour conséquence un faible rendement
cristallin - cimentaire

ETAT HYDRATE

SURFACE HYDRATEE

CIMENT

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 68


L ’eau : actions et conséquences

y Elle provoque des déformations


9 Retrait, gonflement, création de réseaux capillaires
y Elle diminue les performances mécaniques
9 Cela se produit lorsqu'il y a excès d'eau
y Elle rend le béton sensible au gel :
9 expansion lorsque transformation en glace
y Elle favorise les réactions électrochimiques
9 carbonatation, corrosion, alcali réaction
y Elle favorise les moisissures et le développement de
matières organiques
y Elle dissout :
9 gypse, plâtre, chlorure
y Elle transporte :
9 chlorure, sulfates, gaz carbonique
y Elle chemine :
9 par gravité, par capillarité, en vapeur

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 69


L ’eau : actions et conséquences

y Une augmentation du dosage en eau aura une


incidence directe sur les performances mécaniques
9 baisse de la résistance à la compression / flexion
9 baisse de la compacité
9 augmentation de la porosité
9 augmentation de la perméabilité

100%
-10
-20
RESISTANCE %

-30
-40
-50
-60
-70
-80
-90
-100 AJOUT
quantité +20% +33% +60% +100% D’EAU
optimale

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 70


L ’eau : actions et conséquences

y Une augmentation du dosage en eau aura une


incidence directe sur les performances mécaniques
9 baisse de la résistance à la compression / flexion
9 baisse de la compacité
9 augmentation de la porosité
9 augmentation de la perméabilité

Coefficient de Rapport Tem ps


perm éabilité E/C nécessaire*
-12
1.10 cm /s 0.40 3 jours
-11
1.10 cm /s 0.45 7 jours
-10
1.10 cm /s 0.50 2 sem aines
-9
1.10 cm /s 0.60 6 m ois
-8
1.10 cm /s 0.70 1 année
-7
1.10 cm /s 0.80 Im possible

*Temps nécessaire pour obtenir une rupture


des capillaires et pores du béton

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 71


L ’eau : actions et conséquences

y Une augmentation du dosage en eau aura une


incidence directe sur les performances mécaniques
9 baisse de la résistance à la compression / flexion
9 baisse de la compacité
9 augmentation de la porosité
9 augmentation de la perméabilité
Compacité
Porosité %

10
0.90

15
0.85

20
0.80

25
0.75
30
150 160 170 180 190 200 210 220 litres par m3

0.43 0.51 0.57 0.65 E/C


GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 72
L ’eau : actions et conséquences

y Une augmentation du dosage en eau aura une


incidence directe sur les performances mécaniques
9 baisse de la résistance à la compression / flexion
9 baisse de la compacité
9 augmentation de la porosité
9 augmentation de la perméabilité

Rc- MPa

50

40

30

20

10

0,4 0,5 0,6 0,7 0,8


Rapport E/C

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 73


L ’eau : actions et conséquences

y Une augmentation du dosage en eau aura une


incidence directe sur les performances mécaniques
9 baisse de la résistance à la compression / flexion
9 baisse de la compacité
9 augmentation de la porosité
9 augmentation de la perméabilité

y et sur la qualité générale du béton


9 ségrégation
9 plus grande pénétration des agents extérieurs
9 défauts de parements
9 sensibilité à l ’évaporation ...

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 74


LES CIMENTS

LES GRANULATS

L'EAU ET
L'HYDRATATION

LES ADJUVANTS

APPLICATIONS

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 75


Adjuvants : historique

Remontent à l'antiquité (romains)


Technique oubliée pendant 2000 ans

1850 Fabrication du ciment Portland


1855 Premiers adjuvants Gypse (plâtre)
1900 Retard par le sucre - Accélération par CaCl2
1935 Plastifiants à base de lignosulfonates
1945 Entraînement d'air

1966 Polymères Master Builders - SKW

1970 Fluidifiants au Japon


1975 Fluidifiants en France (BNS - MS)
1983 Technique de synergie Master Builders
1984 Marque Afnor-adjuvants
1993 Nouveaux polymères pour superplastifiants

1997 Lancement des GLENIUM

2000 Nouveaux développements des PCE

PRELOM, GLENIUM ACE, GLENIUM SKY …

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 76


Adjuvants : définition

• NORME NF EN 934-2
• L’adjuvant est un produit incorporé au moment du
malaxage du béton à une dose inférieure ou égale à 5
% en masse de la teneur en ciment du béton, pour
modifier les propriétés du mélange à l’état frais et /ou à
l’état durci.

• Chaque adjuvant est défini par une fonction principale


et une seule.

• Un adjuvant peut présenter une ou plusieurs fonctions


secondaires.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 77


Adjuvants : définition

• Adjuvants modificateurs de la rhéologie du béton


• Plastifiants réducteurs d’eau
• Superplastifiants haut réducteurs d’eau
• Adjuvants modificateurs de prise du béton
• Accélérateurs de prise
• Retardateurs de prise
• Autres catégories normalisées d’adjuvants
• Hydrofuges
• Entraîneurs d’air
• Autres adjuvants non définis par la norme
• Agents moussants
• Agents de viscosité

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 78


Adjuvants : définitions

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 79


Adjuvants : fonction « réduction d ’eau »

y Réduire la teneur en eau du béton sans modifier la


consistance
y Augmenter l’affaissement / l’étalement sans modifier la
teneur en eau
y Produire les deux effets à la fois.

y L ’effet est plus ou moins fort selon le niveau de


réduction d ’eau recherchée
9 Plastifiant Réducteur d ’Eau : 5 à 10 %
9 Superplastifiant Haut Réducteur d ’Eau : 10 à 30%

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 80


Adjuvants : Plastifiant Réducteur d ’Eau

Ciment Eau Etat dispersé


du ciment

Ajout de
= plastifiant

Grumeau
Grain de
Surface ciment
Hydratée
Meilleure
hydratation

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 81


Adjuvants : Plastifiant Réducteur d ’Eau

Suspension
d’eau et de grains
de ciment

Même suspension
après ajout de 1%
d’adjuvant

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 82


P.R.E : effets sur le béton

y A l ’état frais :
9 Amélioration de l’ouvrabilité,
9 Maintien dans le temps,
9 Diminution du ressuage,
9 Diminution de la ségrégation,
9 Amélioration de la pompabilité des bétons,
9 Réduction du retrait hydraulique.

y A l ’état durci :
9 Amélioration des performances mécaniques à court
et à long terme,
9 Diminution de la porosité,
9 Augmentation de la durabilité,
9 Amélioration de la cohésion ciment/granulats,
9 Amélioration de l’adhérence acier/béton

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 83


P.R.E : domaines d ’application

y Tous les bétons courants jusqu’à 30 MPa


(gris, blancs, colorés),
y Le béton prêt à l’emploi,
y Le béton de préfabrication légère
(blocs, pavés, dalles, …),
y Les bétons d’ouvrages d’art,
y Les bétons de voiries,
y Les bétons routiers,
y Les bétons de Génie Civil,
y Les bétons agricoles.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 84


Adjuvants : Superplastifiants Haut Réducteurs
d ’Eau

Ciment Eau
Etat dispersé
du ciment
+

Ajout de
= Superplastifiant

Grumeau Grain de
ciment
Surface
Hydratée Meilleure
hydratation

Plus forte dispersion des grains de ciment


Amélioration du rendement cimentaire

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 85


S.P.H.R.E : effets sur le béton

y A l ’état frais
9 avantages des Plastifiants amplifiés liés à un E/C
plus bas
9 Maintien de la maniabilité (en fonction de la nature
chimique) jusqu ’à 2 heures
9 ou perte rapide de la maniabilité (en fonction de la
nature chimique)

y A l ’état durci
9 Amélioration des résistances mécaniques à court et
long terme,
9 Diminution du retrait (due à la réduction du rapport
E/C et à l’augmentation du rapport
Granulat/Ciment),
9 Amélioration de la compacité,
9 Amélioration de la liaison béton-acier,
9 Réduction de la porosité capillaire de la pâte de
ciment,
9 Diminution du coefficient de la perméabilité.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 86


S.P.H.R.E : domaines d ’application

y Le béton de préfabrication,
y Le béton prêt à l'emploi,
y Les bétons lourds et légers,
y Les bétons d'ouvrages d'art,
y Les bétons de dallages industriels,
y Les bétons de bâtiment,
y Le béton précontraint,
y Le béton pompé,
y Les bétons pour fondations profondes,
y Les bétons pour ouvrages fortement ferraillés,
y Les bétons soumis à des milieux agressifs,
y Le BHP, BTHP et BUHP,
y Les bétons autonivelants - bétons autoplaçants,
y Les bétons architectoniques.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 87


Adjuvants : le principe de défloculation pour la
réduction d ’eau

y RAPPEL : La fluidité d'un mélange eau-ciment est


fonction d'un rapport de forces attractives et répulsives
entre les particules de ciment.
y On distingue deux états :
9 FLOCULATION : attraction des particules de
ciment -
9 DISPERSION : répulsion des particules de ciment -

y Les réducteurs d ’eau ont le pouvoir de disperser les


grains de ciment en évitant l ’ajout d ’eau

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 88


Adjuvants : mécanisme de dispersion - chimie
traditionnelle

y 1. ADSORPTION

molécule de superplastifiant
grain de ciment

y 2. ACQUISITION DE LA CHARGE
ELECTROSTATIQUE

y 3. DISPERSION

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 89


Adjuvants : mécanisme de dispersion - chimie
traditionnelle

Dispersion
causée par répulsion électrostatique
Diminution du E/C

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 90


Adjuvants : mécanisme de dispersion - chimie
traditionnelle (naphtalène - mélamine)

Le processus d'hydratation commence et les cristaux se


forment sur les grains de ciment. Les molécules de
superplastifiant sont progressivement recouvertes par les
hydrates, provoquant ainsi la chute du potentiel
électrostatique négatif des particules.

Raidissement de la pâte et perte de l'ouvrabilité

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 91


Adjuvants : mécanisme de dispersion -
nouvelle génération (polycarboxylates)

y Superplastifiant traditionnel (base Naphtalène ou


Mélamine) : répulsion électrostatique

y Nouvelle génération = Polycarboxylates : répulsion


électrostatique et effet stérique
y Influence de l'encombrement des groupes et des
atomes constituant une molécule sur les
interactions qu'elle peut avoir avec d'autres.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 92


Adjuvants : mécanisme de dispersion -
nouvelle génération (polycarboxylates)

Amélioration de la dispersion
Répulsion par effet électrostatique
et stérique

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 93


Adjuvants : mécanisme de dispersion -
nouvelle génération (polycarboxylates)

Le processus d'hydratation commence, les cristaux


se forment à la surface des grains de ciment, grâce
aux chaînes hydrophiles du polymère, l'état de
dispersion est plus stable qu'un superplastifiant
traditionnel.

Meilleure dispersion = Meilleur état d'hydratation

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 94


Adjuvants : mécanisme de dispersion -
nouvelle génération (polycarboxylates)

Le mécanisme de dispersion du GLENIUM est


une combinaison de deux actions : ACTION 1 et
ACTION 2

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 95


Adjuvants : mécanisme de dispersion -
nouvelle génération (polycarboxylates)

ACTION 2

ACTION 1

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 96


Adjuvants : mécanisme de dispersion -
nouvelle génération (polycarboxylates)

Au cours de l'hydratation, le développement des cristaux


sur la surface des grains de ciment provoque
l'augmentation de la basicité du milieu.
Ce qui déclenche alors " l'ouverture" de l ’ACTION 2 qui
agira de la même manière que l ’ACTION 1.

Dispersion améliorée = Ouvrabilité prolongée


SANS MODIFICATION DE LA CINETIQUE
D ’HYDRATATION

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 97


Adjuvants : mécanisme de dispersion

y Béton témoin E/C = 0.50

y Avec P.R.E E/C = 0.46 -8%


9 POZZOLITH
9 PRELOM

y Avec BNS ou MS E/C = 0.41 - 18 %


9 RHEOBUILD

y Avec PCP E/C = 0.33 - 34 %


9 GLENIUM

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 98


Adjuvants : dernière évolution des
Polycarboxylates

y Spécificités des « Matières premières » des


polycarboxylates :
9 squelette moléculaire : longueur (poids)

9 groupements chargés - effet électrostatique : nombre


par polymères (potentiel dzeta)

9 groupements hydrophiles - effet stérique : longueur,


densité par polymères

9 la structure du polymère - influence la fixation sur le


grain de ciment

y La maîtrise de la structure permet des combinaisons


différentes, donc des solutions multiples (plastifiant,
superplastifiant …) en améliorant les avantages sur
la réduction d ’eau, la maniabilité et les résistances
mécaniques

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 99


Adjuvants : dernière évolution des
Polycarboxylates

y Nouveau polymère spécifique à la Préfabrication :


GLENIUM ACE

--

y Dernière génération de polycarboxylates qui


fonctionne par répulsion électrostatique et effet
stérique mais avec une structure de polymère
différente donc des effets sur la cinétique
d ’hydratation différents

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 100


Adjuvants : dernière évolution des
Polycarboxylates

Répulsion Electrostatique
et Stérique

Molécules de GLENIUM ACE

GLENIUM ACE

Les molécules du nouveau polymère


laisse une surface libre plus grande
Les hydrates se développent
en plus grand nombre
GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 101
Adjuvants : dernière évolution des
Polycarboxylates

37,5
35 20 °C PVC ACE
32,5 20°C PVC 51
30
27,5
TEMPERATURE (°C)

25
22,5
20
17,5
15
12,5
10
7,5
5
2,5
0
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0 14,0 16,0 18,0 20,0
Temps (heures)

36

34

32
TEMPERATURE °C

30

28

26
Q = cp dT
24

22

20

18
,0

,0

,0

,0

,0

,0

,0

,0

,0
0

0
0,

1,

2,

3,

4,

5,

6,

7,

8,

9,
10

11

12

13

14

15

16

17

18

TIME (hours)

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 102


Adjuvants : modificateurs de prise du ciment

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 103


Adjuvants : Accélérateurs de prise
y Chimies qui permettent d ’accélérer les réactions de
dissolution et le développement des hydrates, donc la
cinétique de prise
9 chimie chlorée
9 chimie non chlorée

y Effets sur le béton :


9 accélération de la prise
9 augmentation des résistances à court terme
9 augmentation de la chaleur d ’hydratation
Accélérateur
de prise

Béton
témoin

Fin de prise

Début de prise
Fin de prise
Début de prise

0 1h 1h30 2h 3h 3h30 4h 5h 6h Temps

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 104


Adjuvants : Accélérateurs de prise

y Domaines d ’applications :
9 bétonnage par temps froid
9 béton manufacturé (blocs, pavés, tuyaux …)
9 besoin d ’augmentation de productivité : BPE ou
PREFA
9 décoffrage rapide
9 bétons à hautes résistances initiales
9 ...

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 105


Adjuvants : Retardateurs de prise

y Chimies qui permettent de ralentir les réactions de


dissolution et le développement des hydrates
9 dérivés de sucre
9 base phosphate
y Effets sur le béton :
9 « régule » la chaleur d ’hydratation
9 décale le temps de prise
9 diminue les résistances initiales
9 améliore les longues ouvrabilités

Béton témoin
Retardateur
de prise

Fin de prise

Début de prise
Fin de prise
Début
de prise
0 1h 2h 3h 4h 5h 6h Temps

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 106


Adjuvants : Retardateurs de prise

y Domaines d ’application
9 bétonnage par temps chaud
9 transport ou pompage longue distance
9 bétonnage de masse
9 coulage en continu

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 107


Adjuvants : Entraîneurs d ’air

y Chimies qui permettent d ’entraîner des bulles d ’air


calibrées, réparties de manière homogène dans le
béton et de façon durable.

y Effet sur le béton à l ’état frais :


9 les bulles stabilisent les grains (correcteur
granulaire)
9 amélioration de la cohésion
9 et de l ’ouvrabilité (effet de réduction d ’eau)
9 amélioration de l ’aspect au décoffrage

Réduction en eau
(l/ m3)

50

40
8% d'air
6%
30
4%
20
2%
10

0
225 250 275 300 325 350 375 400 ciment (kg/m3)

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 108


Adjuvants : Entraîneurs d ’air

y Effet sur le béton à l ’état durci :


9 amélioration de la résistance au gel/dégel et aux
sels de déverglaçage
9 amélioration des résistances des bétons faiblement
dosés en ciment

RESISTANCES EN COMPRESSION
(MPa)

40

440 kg/m3
30
335 kg/m3

20
220 kg/m3

10

TENEUR EN
AIR

0 2 4 6 8 10 (%)

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Adjuvants : Entraîneurs d ’air

y Principe de fonctionnement pour la résistance au gel :

Sans Entraîneur d’air


béton

Eau
Gelée
capillaires

En gelant, l ’eau augmente son volume de 9%


créant des contraintes dans les capillaires.
Les cycles de gel et dégel sollicitent fortement
le béton, jusqu ’à la fissuration.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 110


Adjuvants : Entraîneurs d ’air

y Le réseau de bulles d ’air agit comme autant de vases


d ’expansion permettant à l ’eau d ’augmenter son
volume en gelant sans contraintes internes

Avec Entraîneur d’air

Eau
Gelée

Eau
Gelée

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 111


Adjuvants : Entraîneurs d ’air

y Ces adjuvants ont donc de multiples propriétés mais


doivent être utilisés avec précaution
9 étude précise pour optimiser la nature, le dosage
(respect du mode d ’introduction industrielle)
9 introduction idéale sur les granulats (le plus tôt
possible dans le cycle de production)
9 contrôle de la régularité et de la précision de
dosage

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 112


Adjuvants : Entraîneurs d ’air

y Domaines d ’application :
9 bétons extrudés (GBA …)
9 bétons fillés (poutrelles …)
9 bétons de bâtiment ou d ’ouvrages d ’art devant
résister au gel et/ou aux sels de déverglaçage
9 bétons routiers
9 béton/mortier de remblayage de tranchée

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 113


Adjuvants : Hydrofuges de masse

y Chimies qui agissent par précipitation dans les pores


du bétons (réaction avec la chaux libre naturellement
issue de l ’hydratation du ciment).
y Les précipités obtenus forment des bouchons qui
bloquent la pénétration des liquides dans le béton
9 diminution des efflorescences
9 diminution de la capillarité
9 limitation de la pénétration de l ’eau (plus ou moins
chargées)
9 effet perlant +/- prononcé en fonction de la nature

Sans Hydrofuges Avec Hydrofuges

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 114


Adjuvants : Hydrofuges de masse

y Domaines d ’application :
9 bétons de réservoir
9 bétons en contact avec des eaux de ruissellement
9 bétons préfabriqués : pavés, éléments décoratifs

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 115


Adjuvants : Agents de viscosité

y Chimies qui permettent d ’améliorer les


caractéristiques rhéologiques des bétons
(déformabilité, cheminement dans les coffrages …),
ainsi que la résistance au ressuage et à la
ségrégation (principalement destinés aux BAP / BAN)
y les chimies traditionnelles (gomme xanthane, welane,
polysaccharide …) des rétenteurs d ’eau peuvent
remplir ce rôle mais avec des inconvénients :
9 dosage très faible sinon collage
9 effets secondaires (air, retard)
9 coût !
y Apparition de nouvelles chimies en 2000

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 116


Adjuvants : Agents de viscosité -
nouvelle génération

y RHEOMAC de la série 800 : 885 et 890


y Nouvelle chimie :Principe basé sur la formation d ’un
réseau tri-dimensionnel dans la matrice cimentaire et
par « l ’orientation » des molécules en phase
dynamique

position “statique”

position: ”dynamique”

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 117


Adjuvants : Agents de viscosité -
nouvelle génération

y Le réseau formé par les chaînes moléculaires longues


assure la cohésion et la stabilité de la structure
granulaire
9 diminution du ressuage et de la ségrégation

y En phase dynamique (coulage gravitaire, pompage),


ces molécules longues ont la faculté de s ’orienter
naturellement dans le sens de l ’écoulement
9 diminution des collisions inter-particules
9 meilleure déformabilité du béton (enrobage
d ’armatures, cheminement complexe, forte densité
de ferraillage …)

y formulation plus robuste, moins sensibles aux


variations d ’humidité des granulats

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 118


Adjuvants : Agents de viscosité -
nouvelle génération

y Domaines d ’application :
9 BAP
9 BAN
9 bétons pompés
9 formulations avec des granulats « difficiles »

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 119


Adjuvants : environnement normatif

y La NF EN 934-2 : Adjuvants pour bétons :


définitions, exigences et conformités est
harmonisée et transposée en norme française depuis
Sept 2002 :
9 définit les types d ’adjuvants :
9 plastifiant/réducteur d’eau ; superplastifiant/haut
réducteur d’eau ; rétenteur d’eau ; entraîneur d’air ;
accélérateur de prise ; accélérateur de
durcissement ; retardateur de prise ; hydrofuge de
masse, plastifiant/réducteur d’eau/retardateur de
prise, superplastifiant/haut réducteur
d’eau/retardateur de prise, plastifiant/réducteur
d’eau/accélérateur de prise

9 définit les exigences à satisfaire :


niveau de réduction mini
gain en Rc
limitation des effets secondaires

y le marquage

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 120


Noms génériques de la gamme adjuvants MBT

y P.R.E y S.P.H.R.E
9 POZZOLITH 390N, 9 GLENIUM 27, 21, 51
390HE, 391N, 395R, 9 GLENIUM B 201 F
394N 9 GLENIUM SKY 500
9 PRELOM 300
9 GLENIUM ACE 30, 40
y Accélérateurs de prise 9 RHEOBUILD 561, 716,
9 POZZOLITH 555 1000, 2000B, 2000PF
9 POZZOLITH 122HE, y Entraîneurs d ’air
125HE, 9 MICRO AIR 104, 104
9 PREFAVITH dilué 1/4
9 PREFAXEL 9 MICRO AIR 200, 200
y Retardateurs de prise dilué 1/3
9 POZZOLITH 100XR, y Agents de viscosité
250R, 200NS 9 RHEOMAC 885 F
y Hydrofuges de masse 9 RHEOMAC 890 F
9 POZZOLITH
HYDROFIX, SJF y autres
y Plastifiants « colloïdes » 9 BARRABRIK
9 PREFAPLAST
9 RHEOCELL
9 RHEOMIX
9 RHEOFIBRES
9 RHEOMAC SF
9 MEYCO SA
9 ...

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 121


LES CIMENTS

LES GRANULATS

L'EAU ET
L'HYDRATATION

LES ADJUVANTS

APPLICATIONS

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 122


Applications

y La fissuration / le retrait

y Les parements / le bullage

y Bétonnage par temps froid

y Bétonnage par temps chaud

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 123


Applications : la fissuration

y Il n’y a pas une mais des fissurations car les causes


sont nombreuses, parfois complexes et souvent
connectées entre elles !
y Causes physiques /mécaniques
9 Tassement
y Causes « chimiques »
9 Retraits
y Accidentelles
9 Non respect des règles de l’art (ajout d’eau, …)

y Dans l’analyse de la fissuration il est capital d’évaluer


l’échelle :
9 Gâchée
9 Camion
9 Journée de bétonnage
9 Partie d’ouvrage
9 Région (!)

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 124


Les causes de la fissuration : le retrait

y On distingue plusieurs retraits du béton relatifs à son


âge
y Ces retraits s’accumulent et les premiers effets
peuvent amplifier les seconds

Rappel des principaux retraits :


y Retrait endogène (auto dessication -contraction Le
Chatelier)
9 Vol ciment hydraté < Vol eau + Vol ciment
9 Ce phénomène est relativement négligeable en
général (relativement aux autres !)
y Retrait plastique
9 Évaporation de l’eau pendant les premières heures
(avant le durcissement)
9 Les déformations liées provoquent l’amorce de
fissuration (pas toujours visible au départ)
y Retrait thermique
9 Déformations liées au gradient de température qui
créent des contraintes dans le matériau (ce qui
peut amplifier l’évaporation donc créer un retrait de
séchage supplémentaire)
y Retrait de séchage (long terme)
9 Phénomène d’évaporation de l’eau non liée

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 125


Facteurs influençant le retrait

Le retrait est d’autant plus fort que :

y La prise est lente


9 température basse
9 ajouts secondaires (ex. : CLK)
9 excès d'eau
9 adjuvants (erreur de dosage)
y L'évaporation est forte
9 faible hygrométrie (sec)
9 vent fort
9 produit de cure peu efficace
9 température du béton supérieure à celle du milieu
y Le ciment est fin
y La quantité de fines est élevée (/m3)

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 126


Comment limiter le retrait

y Éviter un prise trop lente :


9 choix du ciment
9 choix de l’adjuvant (pour la réduction d’eau et
limiter les effets secondaires de certains)
y Limiter l’évaporation excessive ou précoce :
9 Choix du produit de cure (ou d’une méthode de
cure)
9 Application du produit de cure
9 Protection contre des vents forts
y Contrôler l’historique thermique :
9 Température homogène dans la masse (en cas
d’étuvage)
9 Calorifugation
9 Refroidissement
9…
y Respecter les distances entre joints et les densités de
feraillage
y Eviter les retraits différentiels (béton frais sur un béton
en démarrage de durcissement)

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 127


Comment limiter le retrait

y Tenir compte des conditions de cure


Température de l'air (en °C)
5 15 25 35

Humidité relative(%)
90

80
Température du béton
70
60
50

40
30

20 38° C
10
10° C 16° C 21° C 27° C 32° C
4° C

4 32 km/h
Vitesse de l'air : 40 km/h
24 km/h
Vitesse 3

d'évaporation
16 km/h Précautions
en kg/m2/h 2 à prendre
8 km/h
1
3 km/h
0 km/h

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 128


Les causes de la fissuration : le tassement

Le tassement est d'autant plus fort que :

y La durée de vibration est importante


9transmission des vibrations par les armatures si, par
erreur, les vibrateurs touchent celles-ci

y La profondeur de béton frais est plus grande


9entre les armatures,
9au droit de l'âme d'une poutre.

y La durée avant prise est important


9retardateur de prise (effet principal ou secondaire d'un
adjuvant),
9température basse
9gypse.

y La suspension est instable


9manque d'éléments fins dans le sable ou dosage en
ciment insuffisant
9grains plats dans les éléments fins du sable, dosage en
eau excessif
9présence de certains minéraux tels que micas ou
feldspaths (peut-être en relation avec les forces de
répulsion électrique entre grains).

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 129


Comment limiter les tassements

y Augmenter la quantité de fines dans la formule ou


modifier le sable

y Accélérer la prise (réduction d’eau et accélérateur de


prise ou chauffage)

y Supprimer les malfaçons relatives à la vibration

y Augmenter l’épaisseur au droit des armatures

y Diminuer le diamètre des armatures (et recalculer le


nombre)

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 130


Facteurs influençant le tassement

y Transmission de la vibration par les armatures


9 Il arrive parfois qu'une règle vibrante soit appuyée
sur le lit supérieur d'armature. La vibration
transmise au béton déjà en place augmente la
durée avant prise, accélère le tassement et localise
les chenaux de ressuage près de l'armature.

Conséquence :
Fissuration reproduisant le plan de la nappe
supérieure d'armature.

y Tassement différentiel
9 A la limite de deux zones de béton frais de
profondeur différente :
soit au voisinage des armatures (ce qui
contribue à
donner toute son importance à la cause n° 1),

soit, par exemple, au droit de la jonction de


l'âme
d'une poutre et de sa table de compression si la
transition n'est pas suffisamment progressive.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 131


Facteurs influençant le tassement

y Efforts mécaniques parasites


9 Le béton frais résiste normalement à des tractions
de quelques centièmes de bar. Cette résistance est
réduite par le ressuage.
9 Un effort parasite peut provenir : de tassement
différentiel (cf. cause n° 2),
9 d'un dévers de quelques pour cent (2% peuvent
suffire) et d'un bétonnage du point haut au point
bas (ce qui est contraire à la bonne pratique mais
se produit parfois)
9 d'un dévers de quelques pour cent et de revi-
bration locale (par exemple pour introduire un
joint) , etc.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 132


Applications : les parements

y Le parement reflète la qualité de travail et l’image de


marque. De plus un beau parement permet de
diminuer les coûts inhérents au ragréage !
y De nombreux facteurs influencent la qualité du
parement :
9 les composants et la formulation du béton :
- formes des granulats
- quantité de fines
- nature du ciment

9 les méthodes de mise en œuvre


- transport, pompage
- type de coffrage, âge et entretien
- vibration ou pas

9 conditions météorologiques (T°, humidité,


ensoleillement …)

9 la nature et l’application des agents de démoulage


- nature et application de l’huile

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 133


Applications : les parements / le bullage

y Le bullage est un des défauts souvent constatés


y Là encore il existe différents bullage et différentes
causes
y pour y remédier il est nécessaire de :
9 le qualifier et le localiser (taille des bulles,
répartition sur la banche, homogénéité…)

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 134


différents types de bullage

y petites bulles, sensiblement hémisphériques, de faible


diamètre (diamètre : env. 10 mm)

y bulles individuelles, régulières et généralement peu


profondes

bullage « type I »

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 135


différents types de bullage

y bulles, beaucoup plus grosses, sous forme de cavités


irrégulières, pouvant atteindre 10/20 mm.

y On peut généralement en augmenter la surface par


simple pression (laitance)

bullage « type II »

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 136


différents types de bullage

y il est important de qualifier le bullage et de connaître


l’environnement de mise en place du béton (historique,
changements éventuels sur le chantier …)

y les causes connues, on peut évoquer les actions à


mener

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 137


Applications : bétonnage par temps froid

y Utiliser un ciment à forte chaleur d'hydratation (teneur


élevée en C3A.

y Dosage en ciment aussi élevé que possible.

y Limiter le rapport E/C (plastifiant, superplastifiant.)

y Utiliser un accélérateur de prise.

y Ne pas utiliser de granulats gelés.

y Eliminer la glace sur coffrages et armatures.

y Choisir le type de coffrage le plus isolant.

y Procéder rapidement à la mise en place du béton.

y Eviter de couler en fin d'après-midi.

y Protéger les parties exposées au froid.

y Accentuer les contrôles.


GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 138
Applications : bétonnage par temps chaud

y La chaleur excessive peut avoir une triple action sur


les bétons :

¾ Elle accélère la prise et le durcissement,

¾ Elle favorise l'évaporation de l'eau de gâchage


provoquant ainsi un retrait important, tout en privant
une partie du béton de son eau nécessaire à
l'hydratation du ciment,

¾ Elle accentue les effets du retrait thermique,


découlant du refroidissement ultérieur.

GUF\FORMATION\BETON\TECHNOBETON v05_01 Page : 139


Applications : bétonnage par temps chaud

Dans le cas de bétonnage par temps chaud, il convient


de prendre les précautions suivantes :

y Eviter le départ rapide de l'eau de gâchage et


maintenir le béton à une température modérée.
9 Pour cela, il conviendra de porter des soins
particuliers à la cure du béton.
9 Utilisation d'un produit de cure (joue le rôle de film
protecteur).
9 Arrosage du béton.

ATTENTION : un vent sec et chaud est


particulièrement actif sur la déshydratation d'un béton.

y Lorsque le béton doit être transporté sur des distances


relativement longues, ou s'il y a risque d'attente sur
chantier (déchargement long), il convient d'utiliser un
adjuvant à long maintien de rhéologie du béton ou un
retardateur

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