You are on page 1of 1

Inner City Press: Voice of the Bronx

Le journal d'un ferrailleur


Extrait de l'interview d'un ferrailleur du côté de Melrose, dans le Bronx, un homme qu'on appelle
« Le Sans-Abri Perdu » depuis qu'il vit dans une voiture abandonnée dans la 146ème rue. Il
s'entend toujours avec tout le monde dans le quartier. De vieilles dames lui cuisinent et lui apportent
du pernil, du porc rôti. Il donne un coup de main quel que soit le travail. Finalement, quelqu'un a
gratuitement brisé les fenêtres de sa voiture, qui a été remorquée. Au moment de cette interviex, il
vivait dans un bâtiment abandonné dans Melrose avenue et 152ème rue.
ICP: Chez quel ferrailleur allez-vous ?
Lost Homeless (“LH”): C'est sur Hunts Point Avenue, après les pièces détachées automobiles.
Parfois j'apporte ma ferraille plus près d'ici, mais ils payent beaucoup moins...
ICP: Combien de temps met-on pour aller à Hunts Point?
LH: Ca dépend où vous passez. Je prends des raccourcis, des petites rues, après Spofford et le
monastère.
ICP: Vous revenez avec votre panier vide ?
LH: Non mon gars, je ramasse là bas vers Hunts Point. Je peux faire autour de 6 voyages par jours
là-bas, juste en tournant autour de Hunts Point.
ICP: Combien pouvez-vous vous faire en une journée ?
LH: Autour de $35, parfois plus. Entre le cuivre, l'aluminium, l'acier... Même les moteurs de
réfrigérateurs... Ils prennent tout le moteur. Les transmissions, les alternateurs...Vous pouvez les
trouver dans toutes les voitures, ça ne fait rien s'ils sont brûlés, vous aurez toujours votre dollar et
demi...
[…]
ICP: Votre panier doit être bien lourd ... […] Où laissez-vous votre panier la nuit ?
LH: Je le laisse derrière ce bâtiment, là où les chiens aboient. […] Les genss qui voudraient le voler
ont trop peur d'aller derrière là où il y a les chiens et les trafiquants... Il s'imaginent qu'ils pourraient
être tués.
http://www.innercitypress.org/oldicart.html

Chinatown
Continuant mon chemin sur East Broadway, le trottoir est de plus en plus comble. En regardant
devant moi, je ne suis plus à New York. Étalages au grand air, étales présentants des poissons
séchés, crustacés ou crevettes, des foules d’asiatiques croisant mon chemin, même la langue
anglaise a disparu de la rue. Malgré toutes les échoppes je n’ai aucune envie d’acheter. Voir ces
échoppes des poissons sur des cartons avec l’inscription “ Store in cool dry place” (entreposer dans
un endroit frais et sec) alors qu’il fait 22 degrés me laisse quelque peu dubitatif…
Je lève les yeux… derrière les immeubles assez bas de China Town, les gratte-ciels de Wall Street
me rappellent que je suis bel et bien à New York et non à Pékin ou Shanghai. Je me retourne et vois
cette rue asiatique animée passant sous un pont sur lequel le métro new-yorkais circule
bruyamment.

http://www.radio86.fr/decouvrir-et-apprendre/voyage/7510/ballade-a-china-town-new-york

You might also like