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1) La dette publique US
Le ratio dette publique nette / PIB (état fédéral seul) est passé de 36,5% à 49%. Il reste
encore modéré comparé à celui d'autres pays, et les USA ont encore une marge de
manœuvre avant que les investisseurs ne se montrent effrayés.
Mais aux niveaux actuels de croissance de la dette publique, nous serons à 75-80% dans
2 ans (plus si le PIB continue à reculer de façon importante), auxquels il faudra ajouter la
dette des autres collectivités (15 à 20%). A ce moment, nous approcherons ou
dépasserons les 100%, et la marge de manœuvre risque alors d'être inexistante.
Malgré cette débauche d'interventionnisme de l'état (réalisée sur le dos des jeunes
générations et des ménages de tous âges restés raisonnables, censés payer le mode de
vie des plus inconscients), les résultats observables sont très réduits en terme de relance
du crédit (le « graal » des adeptes de la fuite en avant).
2) La dette globale
- Le crédit à la consommation continue de baisser, mars 2009 ayant même été le mois où
ce crédit a le plus baissé depuis 1990.
Le crédit revolving connaît quand a lui sa première baisse sur un an depuis le début de la
statistique (1968).
- La bulle sur les dérivés de crédit (CDS) poursuit son implosion, les montants notionnels
étant passés de plus de 62 trillions à 38,6 trillions fin 2008 (liens et graphique disponibles
à la fin de cet article du blog suddendebt).
- Le changement de comportement des ménages se confirme chaque mois un peu plus :
le taux d'épargne se maintient au dessus de 4% pour les trois premiers mois de 2009.
Cela reste bien en dessous de la normale historique, mais c'est aussi bien au dessus de ce
qu'on avait observé dans les années 2000 avant la crise : Les ménages commencent à
redécouvrir la nécessité d'épargner, ce qui signifie moins de consommation et moins de
crédit. Et les plans Bush, Obama ou autres ne parviennent pas à enrayer cela, tout
simplement parce que cette nouvelle tendance est provoquée par une changement de
grande ampleur de psychologie des foules.
3) La situation en Europe
En Europe, où l'interventionnisme des états et la fuite en avant dans les déficits sont un
peu moins virulents qu'aux USA, la dette suit une évolution plus naturelle : la contraction
du crédit en place depuis octobre 2008 se maintient selon les dernières données de la BCE
(mars 2009), comme le montre ce tableau (source : bank of spain, milliards d'€) :