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1
Lisez le texte:
Le mot lecture veut dire choix. Lire c’est élire, c’est-à-dire choisir. La fonction de choix est
primordiale entre toutes les fonctions naturelles. Un être vivant est vivant parce qu’il choisit. Entre
toutes les choses du monde, il prend celles_____ qui sont convenables à former sa nourriture, c’est-
à-dire la substance de sa____chere ©__.
Quand nous lisons un livre, une revue, un journal, nous choisissons la substance de notre âme. Si
nous allons au théâtre ou au concert, nous avons, dans une certaine mesure, choisi, d’abord, sur la
foi de certains renseignements. Élection et dilection. Nous choisissons ce qui______ nous aimons.
La faculté de choix est souverainement méprisée par les grands distributeurs modernes de vagues
nourritures morales: cinéma et radio. Pour attraper une belle image, il nous faut en souffrir des
milliers d’autres que je préfère ne pas juger. Pour entendre un bon concert à la radio, il nous faut
rencontrer, croiser, supporter mille bruits odieux et ridicules. Les vrais amateurs de radio, les esprits
simples, les gens qui, justement, ont besoin d`une culture, ceux qui commencent de dédaigner le
livre pour se contenter du bruit, ceux en somme desquels ____ je plaide ici la cause et __ auxquels
__je défends les intérêts, ceux-là n’y regardent pas de si près. Ils ouvrent le robinet et ils boivent, au
petit bonheur. Ils absorbent tout, pêle-mêle: la musique de Wagner, le jazz, la conférence politique,
la publicité, l`heure sonore, le numéro de music-hall, les parasites et les miaulements des ondes
folles. Je dis ou plutôt je répète qu`un système de culture ou la réflexion et le choix sont impossibles
est précisément la négation de ce qu’on a, jusqu’ici, nommé culture.
5. Donnez la famille du verbe élire. Elire, elires, elire, elirons, elirez, elirent
6. Faites entrer dans des phrases les mots : chaire et chair. Ma chaire maman je t`adore
Test no.2
Lisez le texte:
“Voilà ce qu’était alors cette charmante petite ville: mon oncle, l’abée Sigorgne, M. de Larnaud et cinq ou
six hommes lettrés du pays y avaient, récemment encore, jeté les fondements d’une institution de nature à y
accroître et à y perpétuer le goût des sciences, des arts et de la haute littérature. Ils ____ avaient institué une
Académie. Cette Académie avait donné un petit centre et un motif d’activité locale à ______ les talents
épars et oisifs de la ville et de la province environnante. Tous les mois, les trente ou quarante membres de
cette Académie se réunissaient en séance, dans la bibliothèque de la ville, lisaient des rapports, des
recherches, des projets d’amélioration agricole, se donnaient des motifs de travail, de discours, de
compositions littéraires, quelquefois même de poésie. Une douce émulation s’établissait ainsi entre ces
hommes que l’inertie __________ . Ils ne s´exagéraient pas l’importance de leurs travaux, ils ne visaient à
aucune gloire extérieure; ils tiraient le rideau de la modestie sur eux. Ils avaient pour mot d’ordre: “Le
beau, le bon, l’utile désintéressé”. Cette institution qui commençait et qui a conservé longtemps le même
esprit, s´est illustrée depuis par l’adjonction successive de plusieurs noms éclatants, et par une succession
non interrompue d’hommes d’élite. En les groupant, il n’est pas douteux qu´elle ne les ait multipliés. L
´Académie de Mâcon a remplacé pendant plusieurs années cette Académie de Dijon, foyer littéraire de la
Bourgogne, berceau du nom de J.J.Rousseau et de Buffon.
4. Voici ce qu′était alors cette charmante petite ville. Remplacez ville par village. Faites les transformations
nécessaires.
5. Hommes lettrés (l.___ ) signifie :
a) écrivains; b) hommes titrés; c) hommes érudits.
6. Jeter les fondements (l. ___)
a) Remplacez la locution par un verbe.
b) Conjuguez le verbe jeter au présent.
c) Quelques verbes du premier groupe ont certaines particularités de conjugaison au présent devant les
terminaisons muettes. Classez les verbes suivants en deux groupes, selon ces particularités : breveter;
crocheter ; épousseter ; feuilleter ; acheter ; projeter.
7. Le verbe jeter peut être employé autrement, soit :
a) Cet homme jette de la poudre aux yeux.
b) Papa s’était jeté dessus.
c) Le sort en est jeté.
d) Certaines personnes jettent leur argent par la fenêtre.
e) Quand il est excédé, il jette feu et flamme.
f) Le patron a jeté les yeux sur un bon secrétaire.
Choisissez une des explications suivantes pour traduire chacune des expressions ci-dessus : a) faire une
grande colère ; b) chercher à faire illusion ; c) faire de folles dépenses ; d) on en a pris son parti ; e) se
précipiter ; f) choisir quelqu’un pour un poste de confiance.
8. Donnez plusieurs synonymes pour le verbe accroître.
Faites-les entrer dans des phrases.
9. Trouvez les mots de la famille de académie. Introduisez-les dans des phrases.
10. Épars et oisifs. Donnez le féminin pluriel de ces adjectifs.
11. Remplacez tous les mois par une construction équivalente.
12. Réunissaient (l. ___). Mentionnez :
a) le temps du verbe; b) l′infinitif du verbe; c) le groupe dont le verbe fait partie.
13. Trouvez les valeurs de même dans le texte.
14. Expliquez la phrase qui commence par : Une douce émulation………(l._)
15. Faites entrer dans des phrases :
· une lumière douce ;
· une voix douce ;
· une couleur douce ;
· une pente douce.
16. Donnez le masculin de douce. Faites-le entrer dans trois phrases en mettant en évidence les différents
sens du mot.
17. Trouvez dans le texte des noms provenant d’un adjectif.
18. Ils ne visaient à aucune gloire extérieure.
Remplacez le verbe viser par un autre en gardant le sens de la phrase.
19. En les groupant, il n’est pas douteux qu’elle ne les ait multipliés.
Mentionnez les temps des verbes.
20. Berceau. Trouvez encore deux noms de la même famille.
21. Trouvez dans le texte les verbes au plus-que-parfait.
22. Relisez les lignes_____ et trouvez un verbe et un nom de la même famille.
Test no.3
Lisez le texte :
Dès que j’ai su l’alphabet, je me suis jeté sur les livres. J’en ai lu des quantités. A huit ans, avec mon argent
de poche, j’achetais des volumes de la bibliothèque Verte et de la collection Nelson. Tout me plaisait : il
suffisait que ce ____ imprimé. La persécution même ne manquait pas. Mon père jugeait que je lisais trop,
que cela prenait sur le temps des études ou sur le sommeil. La nuit, voyant de la lumière sous la porte de
ma chambre, il entrait, éteignait, m’arrachait mon roman sans se soucier s’il m’interrompait au milieu
d’une phrase. Pour éviter ces contrariétés, je me cachais dans mon lit comme sous une tente, avec une petite
lampe électrique. Ainsi, étouffant de chaleur, à demi asphyxié, mais ne sentant rien car j’étais trop occupé à
déjouer les combinaisons de Richelieu ou à causer avec Louis XI, ai-je avalé des bibliothèques. Ce n’était
pas tout à fait sans plan : dès que je m’amourachais d’un auteur, je me procurais de lui tout ce qui était à ma
portée, c’est-à-dire ce qui figurait dans le catalogue de la collection Nelson. […]
Outre mon lit, j’ai lu énormément dans le métro. Je le prenais pour me rendre au lycée et en revenir, encore
que j’eusse plus vite fait d’aller à pied, car il fallait changer deux fois, à la station Étoile et à la station
Trocadéro. Mais le trajet m’ennuyait et j’aurais difficilement pu lire en marchant. Avec le métro, j’avais
l’agrément de reprendre ma lecture au point où je l’avais _____ à minuit. Je lisais sur le quai, dans le
wagon, dans les escaliers, dans les couloirs. […]
Il y a dans Anatole France ( découvert par moi à quatorze ans) des descriptions enivrantes de bibliothèques,
peuplées de passerelles, de colonnes, de globes terrestres, de bustes de philosophes. J’ai connu les plus
vastes et les plus belles bibliothèques d’Europe, celle de Vienne, la Mazarine. N’est-il pas curieux que dans
aucune, je n’aie jamais eu envie de demander un livre, de m’installer, de me plonger dedans, et même que
je n’aie qu’un désir, après avoir jeté un coup d’œil, admiré l’ordonnance ou la splendeur des lieux : me
sauver ? Ce n’est pas là, pour moi, les temples de la lecture, les greniers du savoir mais tout au plus des
musées, des mangeoires où les rats universitaires viennent grignoter des grimoires. […]
Cela ne vaut pas, de loin, le métro, avec ses odeurs d’humanité sale, ses lumières jaunes, ses cahots, où l’on
est écrasé contre un pilier de fer par cent voyageurs, où l’on se démanche le cou pour attraper quelques
lignes sur un bouquin tenu à bout de bras au-dessus des têtes.
3. Faites entrer dans des phrases les expressions : livre de poche, se remplir les poches, une lampe de
poche, payer de sa poche, c’est de la poche.
4. Tout me plaisait (l.___).
a. Donnez l’infinitif du verbe ;
b. Exprimez la même idée à l’aide du verbe aimer.
5. Donnez l’homonyme du mot tente.
6. Le verbe déjouer est formé à l’aide du préfixe dé. Exprimez, vous aussi, les contraires des verbes
suivants, à l’aide des préfixes dé ou dés, selon le cas :
charger, chausser, tourner, abonner, accoutumer, classer, lier, accorder, stabiliser, concentrer, humaniser.
7. Choisissez le synonyme du verbe causer : a) médire ; b) discuter ; c) bavarder ; d) commenter.
8. Ainsi …………. ai-je avalé des bibliothèques (l.___). Expliquez l’inversion du sujet dans cette phrase.
9. Je le prenais pour me rendre au lycée ( l.___).
a. Remplacez le verbe se rendre par un synonyme ;
b. Formez deux autres phrases avec le même verbe (sens différents).
10. Encore que est une locution conjonctionnelle qui introduit une subordonnée de concession. Elle est
présente surtout dans la langue littéraire. Remplacez-la par une autre, propre à la langue parlée.
11. J’eusse fait (l.___). Indiquez le mode et le temps du verbe. Remplacez cette forme verbale par une
autre, couramment employée dans la langue parlée.
12. Quel est, dans ce contexte, le sens du mot quai ? En connaissez-vous un autre ?
13. Des descriptions enivrantes (l.___) sont : a) des descriptions détaillées ; b) des descriptions
intéressantes ; c) des descriptions exaltantes.
14. J’ai connu les plus vastes et les plus belles bibliothèques. (l.___). Remplacez le groupe en italique par
un pronom et récrivez la phrase, à la forme affirmative et négative.
15. Donnez l’antonyme de dedans.
16. Renseignez-vous sur les sens du mot ordonnance. Formez une phrase avec chacun de ces sens.
17. Traduisez la phrase suivante : N’est-il pas curieux que dans aucune, je n’aie jamais eu envie de
demander un livre, de m’installer, de me plonger dedans, et même que je n’aie qu’un désir, après avoir jeté
un coup d’œil, admiré l’ordonnance ou la splendeur des lieux : me sauver ?
18. Cela ne vaut pas le métro (l.___). Indiquez l’infinitif du verbe et précisez le sens de cette phrase.
19. Deux homonymes : cahot et chaos. Complétez les points par l’un de ces deux mots :
a. Ces papiers sont en désordre. Met un peu d’ordre dans ce ………. ;
b. Les ………….. du train secouaient les voyageurs.
c. L’économie de ce pays se trouve en plein ……………….
20. L’écrivain lisait rapidement et avec passion des bibliothèques entières. Quel verbe emploie-t-il dans le
texte pour exprimer cette idée ?
21. Trouvez dans le texte un synonyme pour le mot livre.
22. Cochez la bonne case :
a. L’auteur commence à lire dès son enfance ;
b. Le père appréciait la passion de son fils pour la lecture ;
c. Il choisit le métro pour aller au lycée, parce-que c’était le moyen de transport le plus rapide et le plus
confortable ;
d. Malgré la surveillance constante de son père, l’écrivain continuait la lecture caché dans son lit ;
e. L’écrivain est un passionné de livres.
abcde
VRAI
FAUX
Je me plaignais toujours de ne pas avoir le temps de lire. Et puis, il y a quelques mois, j’ai commandé une
biographie que j’ai reçue par la poste, non pas imprimée, mais enregistrée. J’ai “lu” ces six casettes pendant
le trajet pour aller à mon travail et en revenir. J’ai ainsi retrouvé le temps de lire, comme pourraient le faire
les millions de personnes qui passent plusieurs heures par semaine dans les transports, suffisamment pour
“entendre” une vingtaine de livres par an. On peut aussi profiter de cette innovation quand on est à l’hôpital
ou en convalescence, ou bien tout simplement en train de cuisiner ou de faire du jogging.
C’est incroyable, s’écrie un adepte de la lecture sur cassettes, le nombre ____ heures pendant lesquelles nos
mains sont occupées et notre esprit disponible pour écouter une bonne histoire.
Encore peu connu, ce mode de lecture progresse tout de même ___ grands pas. De nombreuses maisons
d’édition proposent déjà sur cassettes des versions condensées de livres à succès ou de classiques. On en
trouve en librairie et dans la plupart des bibliothèques. L’enregistrement ajoute la voix à l’écriture. Le
narrateur est parfois l’auteur lui-même, et on sent au-delà des mots une présence vivante. Certains acteurs
changent ___ intonation pour incarner différents personnages et rendre leurs états d’esprit ou leurs
émotions. D’autres déguisent leur voix et donnent parfois l’impression qu`il y a plusieurs personnes. Une
nouvelle ou un court roman peut tenir sur une ou deux cassettes. Pour un livre de bonne taille, il faut en
compter huit ou dix, ce qui représente de douze à quinze heures d’écoute.
Les livres-cassettes ne remplaceront jamais les livres imprimés, et pour cause: écouter un livre prend
environ deux fois plus de temps que de le lire, et on ne peut guère sauter facilement les passages trop longs.
De plus, le coût de la littérature enregistrée donne encore à réfléchir!
Mais cet accès à l’aventure littéraire a pour avantage d’élargir considérablement notre horizon intellectuel,
et l’enregistrement sonore confère aux livres une magie supplémentaire.
Test no.5
Lisez le texte :
Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à
des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance
paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle ___ servait à montrer les lettres et les mots qu´il
écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d´un cancre inattentif.
Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait
magnifiquement sur le tableau . “ La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage.”
Tandis qu´il arrondissait un admirable point final, je criais: “Non! C’est pas vrai!”
Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : “Qu’est-ce que tu dis?”
-- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit!
Il s’avança vers moi :
-- Qui t’a dit qu’on t’avait puni?
-- C’est écrit.
La surprise lui coupa la parole un moment.
-- Voyons, voyons….répétait-il.
Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir.
-- Eh bien, lis.
Je lus la phrase à haute voix.
Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages….
Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie.
Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves
dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au
lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses
bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…”
Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de
croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que “ces messieurs”
allaient me faire “éclater le cerveau”.
abcdefg
VRAI
FAUX
Ø Dégagez du texte les mots qui montrent les réactions des parents à la
découverte de la précocité de leur enfant. Présentez ces réactions dans une
dizaine de lignes.
Ø Trouvez dans le texte un autre personnage bien étonné de la performance du petit enfant. Commentez sa
réaction.
Ø 28. Écrivez une rédaction intitulée Une grande surprise .
Test no.6
L’on m´avait appris à réciter à peu près décemment les vers, ce à quoi déjà m´invitait un goût naturel ;
tandis qu´au lycée (du moins celui de Montpellier) l’usage était de réciter indifféremment vers ou prose d
´une voix blanche, le plus vite possible et sur un ton qui enlevât au texte, je ne dis pas seulement tout
attrait, mais tout sens même, de sorte que plus rien n´en demeurait qui motivât le mal qu’on s’était donné
pour l´apprendre. Rien n´était plus affreux, ni plus baroque; on avait beau connaître le texte, on n´en
reconnaissait plus rien; on doutait si l’on entendait du français. Quand mon tour vint de réciter (je voudrais
me rappeler quoi), je sentis aussitôt que, malgré le meilleur vouloir, je ne pourrais me plier à leur mode, et
qu’elle me répugnait trop. Je récitais donc comme j’eusse récité chez nous.
Au premier vers ce fut ___ stupeur, cette sorte de stupeur que soulèvent les vrais scandales; puis elle fit
place à un immense rire général. D’un bout à l´autre des gradins, du haut en bas de la salle, on se tordait;
chaque élève riait comme il n´est pas souvent donné de rire en classe; on ne se moquait même plus;
l’hilarité était irrésistible au point que M. Nadaud lui-même ___ cédait ; du moins souriait-il, et les rires
alors, s’autorisant de ce sourire, ne se retinrent plus. Le sourire du professeur était ma condamnation
assurée; je ne sais pas où je pus trouver la constance de poursuivre jusqu’au bout du morceau que, Dieu
merci, je possédais bien. Alors à mon étonnement et à l’ahurissement de la classe, on entendit la voix très
calme, auguste même, de M. Nadaud, qui souriait encore après que les rires enfin s’étaient tus.
-- Gide, dix. (C’était la note la plus haute.) Cela fait rire, messieurs; eh bien! permettez-moi de vous le dire:
c´est comme cela que vous devriez tous réciter.
J´étais perdu. Ce compliment, en m´opposant à mes camarades, eut pour résultat le plus clair de me les
mettre tous à dos. On ne pardonne pas, entre condisciples, les faveurs subites, et M. Nadaud, s´il avait
voulu m´accabler, ne s´y serait pas pris autrement.
Test no.7
Lisez le texte :
Or, ma mère, dont les yeux enfin s’étaient ouverts sur la médiocrité des leçons de piano que j’avais _____
jusqu’alors, et sur le profit que je pourrais tirer de leçons meilleures, avait depuis vingt mois confié mon
instruction musicale à un maître _____ plus remarquables, Marc de la Nux, qui m’avait aussitôt fait faire
des progrès surprenants.
Albert me demanda si je pensais pouvoir, à mon tour, donner des leçons à ma cousine et lui transmettre
quelque reflet de cet excellent enseignement ; car, reculant devant la dépense, il n’osait s’adresser à M. de
la Nux lui-même. Je commençai tout aussitôt, gonflé par l’importance de mon rôle et par la confiance
d’Albert, que je travaillai donc à mériter. Ces leçons bi-hebdomadaires, auxquelles, durant deux ans, je mis
un point d’honneur à ne point manquer, me furent de profit aussi grand qu’à mon élève, _______ par la
suite le vieux père de la Nux s’occupa directement. Si j’avais à gagner ma vie, je me ferais professeur ;
professeur de piano de préférence ; j’ai la passion de l’enseignement et, pour peu que l’élève en ______ la
peine, une patience à toute épreuve. J’en fis plus d’une fois l’expérience et j’ai cette fatuité de croire que
mes leçons valaient celles des maîtres les meilleurs. Ce que celles du père de la Nux furent pour moi, si je
ne l’ai pas dit encore, c’est par crainte de trop m’y étendre ; mais le moment est venu d’en parler.
a. b. c. d. e. f.
Vrai
Faux
Ø En quoi êtes-vous fort ? Pourriez-vous donner des leçons à quelqu’un en suivant le modèle de votre
professeur ? Imaginez la situation ( 10 à 15 lignes).
Ø Racontez un événement qui a marqué votre enfance ( 25 à 30 lignes).
Test no.8
Lisez le texte :
Il était seul. Il ouvre le piano, il approche une chaise, il se juche dessus ; ses épaules arrivent à hauteur du
clavier : c’est assez pour ce qu’il veut.
Pourquoi attend-il d’être seul ? Personne ne l’empêcherait de jouer, pourvu qu’il ne fît pas trop de bruit.
Mais il a honte devant les autres, il n’ose pas. Et puis, on cause, on se remue : cela gâte le plaisir. C’est
tellement plus beau, quand on est seul ! … Christophe retient son souffle pour que ce _____ plus silencieux
encore, et aussi parce qu’il est un peu ému, comme s’il ______ tirer un coup de canon. Le cœur lui bat, en
appuyant le doigt sur la touche ; quelquefois, il le relève, après l’avoir enfoncé à moitié, pour le poser sur
une autre. Sait-on ce qui va sortir de celle-ci, plutôt que de celle-là ? … Tout à coup, le son monte : il y en a
de profonds, il y en a d’aigus, il y en a qui tintent, il y en a d’autres qui grondent. L’enfant les écoute
longuement, un à un, diminuer et s’éteindre : ils se balancent comme les cloches, lorsque l’on est dans les
champs, et que le vent les apporte et les éloigne tour à tour ; puis quand on prête l’oreille, on entend dans le
lointain d’autres voix qui se mêlent et tournent, ainsi que des vols d’insectes ; elles ont l’air de vous
appeler, de vous attirer loin … loin … de plus en plus loin dans les retraites mystérieuses, où elles plongent
et s’enfoncent … Les voilà disparues ! … Non ! elles murmurent encore … Un petit battement d’ailes …
Que tout cela est étrange ! Ce sont comme des esprits. Qu’ils obéissent ainsi, qu’ils soient tenus dans cette
vieille caisse, voilà qui ne s’explique point !
Mais le plus beau de tout, c’est quand on met deux doigts sur deux touches à la fois. Jamais on ne sait au
juste ce qui va se passer. Quelquefois, les deux esprits sont ennemis ; ils s’irritent, ils se frappent, ils se
haïssent, ils bourdonnent d’un air vexé ; leur voix s’enfle ; elle crie, tantôt avec colère, tantôt avec douceur.
Christophe adore ce jeu : on dirait des monstres enchaînés, qui mordent leurs liens, qui heurtent les murs de
leur prison ; il semble qu’ils vont les rompre et faire irruption au dehors, comme ceux dont parle le livre des
contes, les génies emprisonnés dans les coffrets arabes sous le sceau de Salomon. D’autres vous flattent : ils
tâchent de vous enjôler, mais ils ne demandent qu’à mordre et ils ont la fièvre. Christophe ne sait pas ce
qu’ils veulent : ils l’attirent et le troublent ; ils le font presque rougir et d’autres fois encore, il y a des notes
qui s’aiment : les sons s’enlacent, comme on fait avec les bras, quand on se baise ; ils sont gracieux et
doux. Ce sont les bons esprits ; ils ont des figures souriantes et sans rides ; ils aiment le petit Christophe, et
le petit Christophe les aime ; il a les larmes aux yeux de les entendre, et il ne se lasse pas de les rappeler. Ils
sont des amis, ses chers, ses tendres amis …
Ainsi l’enfant se promène dans la forêt des sons, et il sent autour de lui des milliers de forces inconnues,
qui le guettent et l’appellent, pour le caresser, ou pour le dévorer.
Romain ROLLAND, Jean – Christophe
Ø Christophe est un petit enfant. L’auteur le dit d’une manière explicite. Trouvez d’autres détails dans le
texte qui prouvent qu’il est petit.
Ø Relevez les éléments qui contribuent à créer une atmosphère de conte.
Ø Pourquoi l’enfant attend-il d’être seul ?
Ø Les sons sont différents. Relevez dans le texte les phrases qui le prouvent.
Ø Donnez un titre à ce fragment.
Ø Personnellement, jouez-vous d’un instrument de musique ? Lequel ?
Ø Vers quel art vous sentez-vous le plus attiré ? Justifiez votre réponse.
Ø Quel genre de musique préférez-vous ?
Ø Quelle influence la musique moderne a-t-elle sur votre comportement et sur vos rêveries ?
Ø Quel est votre chanteur préféré ? Que ressentez-vous quand il chante ?
24. Une œuvre d’art vous a-t-elle suggéré une rêverie ? Essayez d’évoquer cette expérience, en analysant
l’émotion ressentie( 15 - 20 lignes).
25. Commentez la citation suivante :
« Si la musique nous est si chère, c’est qu’elle est la parole la plus profonde de l’âme, le cri harmonieux de
sa joie et de sa douleur ».
(Romain ROLLAND)
Test no.9
Lisez le texte :
Une étoile naît au sortir de l’adolescence, entre quatorze et quinze ans. Et seuls ses camarades, ses
professeurs, les initiés peuvent déceler les signes précurseurs du miracle chez l’élève prédestiné. C’est dans
la dure lumière des classes qu’a lieu l’éclosion et non sur la scène illuminée. Sans artifices, sans fard, sans
costume d’apparat, sans couronne, la danseuse de race emmaillotée, transpirante, appliquée et inspirée
provoque secrètement l’admiration générale et aussi le désir de pouvoir la rattraper, de pouvoir l’égaler.
Mais pour elle, qui est une exception, je le répète, une étoile naît tous les quatre ou cinq ans, comme pour
les autres, rien______. Elle prendra toujours des leçons, elle apprendra toujours un peu plus, cherchant à
aller au-delà de ses propres performances tandis qu’elle cherche à exprimer par l’intelligence de ses
muscles, celle de son esprit, par le lyrisme de son corps, celui de son âme. Danser, c’est triompher_______
matière, c’est l’animer dans le sens profond du mot.
Les classes sont le théâtre de grandes et pures amours. Comment un professeur ne pourrait-il être passionné
par une élève aux qualités évidentes ? Comment une élève pourrait-elle résister à ceux qui lui font
découvrir sa propre valeur, les secrets de son métier, les mystères de son art ? Un bon professeur décèle
rapidement, même chez une enfant intimidée, les qualités, les moyens, la race. Il faut faire ressortir ces
dons. Un sourire, un encouragement du professeur peuvent remplir toute une journée de bonheur. Mais son
indifférence est le plus cruel des affronts, c’est une espèce de condamnation. Pourtant _______ soit
l’admiration que l’on porte à son professeur d’élection, il est toujours enrichissant de travailler avec
d’autres. Chaque professeur a sa propre personnalité, et en quelque sorte sa spécialité : les bras,
l’expression, la respiration, les tours, l’élévation, etc. Certains sauront vous mettre de l’esprit dans les
jambes, d’autres du plomb dans la tête……..
Test no.10
Lisez le texte :
3. À part la papeterie (l__). Exprimez la même idée à l’aide d’une autre expression.
4. Expliquez : plein de choses.
5. Tu chantes faux. Connaissez-vous d’autres adjectifs employés adverbialement ? Donnez quelques
exemples.
6. Donnez la famille du mot : ennui.
7. Donnez l’antonyme de tant pis. Expliquez et faites entrer dans des phrases les expressions : de mal en
pis, au pis aller.
8. Trouvez dans le texte les constructions contenant : il faut+infinitif. Remplacez-les par il faut que.
9. Récrivez les deux premières répliques entre Olivier et son oncle au style indirect. Commencez ainsi : «
L’oncle Henri demanda à Olivier….. »
10. Relevez dans le texte des façons différentes de poser une question. S’agit-il d’interrogations totales ou
partielles ?
11. L’oncle Henri fit passer la flamme… Recherchez dans le dictionnaire des mots de la famille de flamme.
Quel adjectif emploie-t-on pour qualifier une matière qui pend feu (le bois, par exemple) ? Quel est
l’adjectif contraire ?
12. Faites entrer dans des phrases les verbes : (s)’embraser et (s)’embrasser.
13. On rencontre dans le texte l’expression à côté de. Expliquez les expressions suivantes : regarder de
côté, laisser de côté, mettre de côté, de tous côtés, de mon côté.
Ø Comment Olivier vous apparaît-il ? a) réaliste b) désabusé c)rêveur d)enthousiaste. Expliquez votre
choix.
Ø Êtes-vous d’accord avec l’idée de l’oncle Henri selon laquelle « Il faut toujours faire ce dont on a envie »
? En quel sens ?
Ø L’oncle Henri vous semble-t-il heureux et content du métier qu’il exerce et de ce qu’il est devenu ? Ses
dernières paroles sont-elles de nature à encourager Olivier ?
Ø Rédigez un petit questionnaire que vous aimeriez poser à un adulte, en lui demandant s’il est satisfait de
sa profession et s’il estime « avoir réussi » (6-8 questions).
Ø Avez-vous déjà songé au choix d’un métier ? Préférez-vous suivre vos goûts ou les conseils de vos
parents et de vos maîtres ? Exprimez vos idées dans une vingtaine de lignes.
Test no.11
Lisez le texte :
Joseph refusa de continuer ses études. Cette décision jeta notre père en fureur et maman dans un grand
trouble.
-- Voyons, Joseph, disait-elle, tu parles d’arrêter tes études au moment même que ton père en commence de
terriblement difficiles. Et pourtant ton père n’est plus jeune …… C’est-à-dire qu’il est encore jeune et
même qu’il a l’air tout à fait jeune ….. Tu sais, Raymond, que je n’ai pas là-dessus les mêmes idées que toi.
Enfin, je n’ai pas voulu te blesser. Assurément, tu ne parais pas ton âge, même à beaucoup près. Mais,
comprends-moi, Joseph, des études, il paraît qu’avec les progrès de maintenant c’est absolument
nécessaire.
Joseph avait le regard rétif d’un cheval qui ne veut pas sauter l’obstacle. Il était grand, assez robuste. Il
déployait une grosse voix mâle. Il se prit à gratter le sol avec la pointe de ses chaussures. Papa grondait.
-- Si ce n’est pas de la paresse pure et simple, donne tes raisons.
Joseph ne refusait pas de s’expliquer :
--Des raisons, j’en ai beaucoup. D’abord, je ne suis pas fait pour les études. Oh ! Je ne suis pas plus bête
qu’un autre, mais toutes ces histoires ne me disent rien du tout. Ce n’est pas mon genre. Et je suis même
inutile, au moins pour ce que je veux faire. Et puis, il faut toujours acheter des livres et des fournitures,
même dans cette école où j’étais. Nous n’avons pas les moyens d’acheter tant de choses.
--C’est une mauvaise raison, dit le père avec amertume. Si tu avais vraiment la moindre envie de t’instruire,
tu les _________ plutôt, les livres….
--Bien, s’écria maman, ne lui donne pas même en riant, un conseil de cette espèce.
--Il sait bien ce que ça veut dire. Des livres! Des livres! On les ferait sortir de terre, quand on ___ a
vraiment besoin.
Georges Duhamel, Le Notaire du Havre
Test no.12
Lisez le texte :
Il y a dix mois, Peyrony s’inscrivait à notre club et devenait équipier dans la troisième équipe junior de
football: il a quatorze ans. Élève d’une de ces maisons d’éducation où il y a des professeurs de
gymnastique, mais où l’idée ne vient à personne que le football _____ être enseigné lui aussi, mon
camarade jouait mal et sans goût. Un jour il se trouva capitaine. Lorsqu’il me l’apprit, je gage que je fus
blessant. Lui, capitaine? Un jour, un moniteur me dit:
“C’est curieux …… vous savez, il fait un excellent capitaine, votre ami Peyrony. Allez-donc le voir jouer!”
J’allais. Après cinq minutes, j’étais ébloui par une étonnante révélation. Comme il arriva souvent à la
guerre, s’était-il piqué au vif en se voyant devenu point de mire? Était-il de nature un chef, et qui jouait mal
jadis parce qu’il tenait un rôle de soldat? Ce gamin par qui j’avais passé des instants tout à fait pénibles, à
le voir si gauche et si mou dans le combat, ce gamin, le spectateur le plus profane eût senti qu’il avait
l’étoffe d’un chef. Il prévoyait, il concevait … Mais, ce qui m’émut, ce fut son autorité.
J’entends encore sa voix : ”Non! C’est pas ça! – Recommencez ! Arrêtez-vous!” et puis un ordre
magnifique : “Je passerai et vous passerez après moi.”
En revenant du match, tout couvert de sa victoire, il s’assied sur un banc, s’il se trouve un peu en avance,
afin de rentrer le plus tard possible à la maison, où sa mère et sa grande sœur, en train de refaire leur
beauté, lui diront qu’il est un idiot, comme elles en sont convaincues et comme elles ont fini par l’en
convaincre. Cet effacé, ce silencieux, qui n’est lui-même que loin des siens, parce que ce sont les siens qui
le diminuent, c’est lui qui fait vaincre son club, qui enregistre dans sa mémoire les moindres détails du jeu
_____ il participe; c’est lui qui commande ses compagnons et qui les juge, qui renvoie du terrain celui qui
arrive en retard.
Ø Quels sont les principaux épisodes de ce récit ? Quel en est le point culminant ?
Ø Donnez un titre à ce fragment.
Ø Expliquez : ce sont les siens qui le diminuent.
Ø Quel est le rôle des oppositions telles : capitaine / soldat ?
Ø Soulignez les phrases dans lesquelles l’écrivain cherche une explication pour les progrès du personnage.
Selon vous, comment s’expliquent ces progrès ?
Ø Essayez de faire le portrait de Peyrony.
Ø Imaginez une autre situation dans laquelle un enfant « effacé » pourrait s’affirmer (10 – 15 lignes).
Ø Avez-vous jamais eu une surprise aussi grande que celle du camarade de Peyrony, de n’importe quelle
nature ? Présentez-la dans une rédaction de 20 à 25 lignes.
Test no.13
Lisez le texte :
L´entraînement se poursuivait ferme. Quelques vieux ballons furent répartis dans les hameaux de la plaine
et du plateau.
À leurs moments perdus, tous les garçons du pays s´exerçaient qui sur un bout de pré, qui sur un chemin de
terre, qui dans la cour de la ferme.
Bien sûr, on ne prenait pas toujours le temps de chausser les souliers à crampons ! Tout était bon : les
brodequins de labour, les sabots de bois et, lorsque le temps chaud fut venu, les espadrilles et même les
pieds ____.
À l´école, M. Lazerge ne se contentait plus de donner un conseil de-ci, de là, il s´intéressait vivement aux
progrès de ses élèves et allait même jusqu´à leur faire ___ véritables démonstrations lui-même.
Il jouait avec eux, driblait, feintait, faisait des passes et des têtes, s´exclamait et riait d´un tel cœur que les
enfants riaient de le voir rire…
Le dimanche après-midi, tous les joueurs étaient rassemblés sur le terrain. M. Lazerge organisait l
´entraînement et imposait à _______ joueur une série d´épreuves : dribbles, blocages, passes en profondeur,
passes transversales, passes lobées, centres en plaine course, crochets et feintes, etc.
-- Voilà tout juste comment il ne faut pas faire! s´écriait-il. Corrigez-le vous les autres!
-- Ton pied!…Ta jambe! Trop vite!…. Plus d’élan!
Tous ces conseils lancés à tue-tête n´impressionnaient guerre l´exécutant, qui ne les entendait même pas.
Si le coup était réussi, chacun se félicitait:
-- Tu vois! Je te le disais!
Et la joie du vainqueur faisait plaisir à tous.
4. Entraînement. Donnez un autre nom de la même famille. Faites-le entrer dans une phrase.
5. Trouvez dans la colonne de droite l’explication convenable du verbe entraîner dans les contextes
suivants.
a) Ce choix entraîne des renoncements. a) dresser
b) Un moniteur entraîne les enfants au ski. b) amener
c) Il m’a entraîné dans un coin du jardin. c) impliquer
d) Le chien policier est entraîné. d) tirer sur soi
e) La locomotive entraîne les wagons. e) faire acquérir la pratique de
6. a) Complétez avec les formes de l’adjectif vieux.
· un homme ………….
· une…………... maison
· de …………….vêtements
· les ……………gens
· un……………..ronge
b) Exprimez d’une autre manière la même chose en remplaçant vieux par d’autres adjectifs.
7. Cherchez dans le texte un mot qui désigne une petite prairie.
8. a. Faites entrer dans des phrases:
· un bout de lettre
· au bout du chemin
· couper le bout d’une planche
b. Cherchez dans le dictionnaire des expressions avec le mot bout.
9. Trouvez un synonyme pour bien sûr .
10. a. Indiquez deux verbes dérivés de chausser .
b. Ecrivez au moins deux noms de la même famille et faites-les entrer dans des phrases.
11. a) Cherchez l’intrus:
souliers, brodequins, sabots, espadrilles.
b)Trouvez encore deux noms qui désignent des chaussures.
12. Lorsque le temps chaud fut venu (l. __ ). Indiquez le temps du verbe.
13. Remplacez jusqu′à avec jusqu′à ce que (l. __ )
14. À tue-tête (l. __ ) signifie:
a) fortement ( en criant ); b) volontiers; c) de tout cœur.
15. Guère ( l.__ ) signifie:
a) pas du tout ; b) jamais ; c) presque jamais.
16. Donnez un antonyme pour joie.
17. Trouvez le verbe qui correspond au nom vainqueur. Employez-le dans une phrase au passé composé.
18. Trouvez dans le texte un verbe à l′impératif.
Mettez-le à la 2e pers. sg. et à la 1e pers. pl.
Ø À partir du texte essayez de faire le portrait de l′entraîneur. Complétez-le selon votre imagination.
Ø Imaginez que vous êtes reporter sportif. Faites le commentaire d′un mach de football en vous appuyant
sur le vocabulaire de spécialité que le texte offre.
Ø Rédigez un article intitulé : Félicitons les vainqueurs, respectons les vaincus.
Test no.14
Lisez le texte :
Mais quelqu’un est venu qui m’a enlevé à tous ces plaisirs d’enfant paisible. Quelqu’un a soufflé la bougie
qui éclairait pour moi le doux visage maternel penché sur le repas du soir. Quelqu’un a éteint la lampe
autour de laquelle nous étions une famille heureuse, à la nuit, lorsque mon père avait accroché les volets de
bois aux portes vitrées. Et celui-là, ce fut Augustin Meaulnes, _______ les autres élèves appelèrent bientôt
le grand Meaulnes.
Dès qu’il fut pensionnaire chez nous, c’est-à-dire dès les premiers jours de décembre, l’école cessa d’être
désertée le soir, après quatre heures. Malgré le froid de la porte battante, les cris des balayeurs et leurs
seaux d’eau, il y avait toujours, après le cours, dans la classe, une vingtaine de grands élèves, tant de la
campagne que du bourg, serrés autour de Meaulnes. Et c’était de longues discussions, des disputes
interminables, au milieu ________ je me glissais avec inquiétude et plaisir.
Meaulnes ne disait rien ; mais c’était pour lui qu’à chaque instant l’un des plus bavards s’avançait au milieu
du groupe, et, prenant à témoin tour à tour chacun de ses compagnons, qui l’approuvaient bruyamment,
racontait quelque longue histoire de maraude, que tout les autres suivaient, le bec ouvert, en riant
silencieusement.
Assis sur un pupitre, en balançant les jambes, Meaulnes réfléchissait. Aux bons moments, il riait aussi, mais
doucement, comme s’il eût réservé ses éclats de rire pour quelque meilleure histoire, connue de lui seul.
Puis, à la nuit tombante, lorsque la lueur des carreaux de la classe n’éclairait plus le groupe confus des
jeunes gens, Meaulnes se levait soudain et, traversant le cercle pressé :
« -- Allons, en route ! » criait-il.
Alors tous le suivaient et l’on entendait leurs cris jusqu’à la nuit noire, dans le haut du bourg ….
Il m’arrivait maintenant de les accompagner. Avec Meaulnes, j’allais à la porte des écuries des faubourgs, à
l’heure ou l’on trait les vaches …. Nous entrions dans les boutiques, et, du fond de l’obscurité, entre deux
craquements de son métier, le tisserand disait :
« Voilà les étudiants ! »
Ø Cette histoire se passe-t-elle à la ville, dans un village ou dans un hameau périphérique ? Trouvez des
détails dans le texte (phrases, expressions) qui soutiennent votre choix.
Ø Comment pourriez-vous caractériser la relation entre le narrateur et Meaulnes ?
Ø Quelle est l’attitude des autres élèves devant Meaulnes ?
Ø Qu’est-ce qu’on pourrait dire sur l’attitude de Meaulnes envers eux ?
Ø Résumez le texte en dix lignes.
Ø Avez-vous connu, pendant votre vie scolaire, des élèves qui ont exercé sur vous ou sur vos camarades,
une influence comparable à celle de Meaulnes ? Quelles sont les qualités d’une telle personne ? En quoi
consiste son « pouvoir » ? Racontez (imaginez) une situation au cours de laquelle vous avez pleinement
ressenti son influence.
Test no.15
Lisez le texte :
C’était lui. Je l’avais reconnu tout de suite à l’habitude qu’il avait de sonner trois petits coups brefs. Mon
oncle Henri n’attendait pas, pour entrer, qu’on ________ lui ouvrir la porte. Je l’entendis aussitôt qui
grimpait l’escalier quatre à quatre, en sifflant : »Vous n’aurait pas l’Alsace et la Lorraine ». Il ouvrit la
porte et lança __________ :
-- Bonjour, la compagnie !
-- C’est toi, Henri ! dit ma mère, tu me fais de ces frayeurs chaque fois que tu arrives !
J’abandonnai mes travaux, et désormais je n’eus plus d’yeux et d’oreilles que pour mon oncle.
Il se pencha sur ma page blanche.
-- Qu’est-ce que c’est que ce travail-là ? Une composition française ! De mon temps on apprenait à lire et à
compter et ça suffisait bien pour vivre !
-- Henri ! laisse donc cet enfant faire ses devoirs.
-- Tu feras mieux de l’envoyer dans les champs. Regarde-le, il est pâle comme un fromage blanc.
-- Son père lui a donné une composition française à faire, il faut d’abord qu’il la finisse.
-- Bah ! Il la finira demain jeudi. Allez, je l’emmène tout de suite faire un tour jusqu’à la rivière !
Nous partîmes comme le soleil commençait à disparaître. Avant de sortir de la ville, mon oncle s’arrêta à
l’épicerie pour m’acheter une boîte d’anis. C’était une vieille habitude que nous avions en cachette de mes
parents.
-- Reste là, dit mon oncle, il ne faut pas que l’épicière te voie. Elle le dirait à ta mère demain matin.
Le fait d’avoir pour complice une grande personne de la famille me donnait une assurance sans limites et
me remplissait d’une reconnaissance infinie pour mon oncle. Tandis que je le voyais choisir à la vitrine une
boîte de bonbons à couvercle doré, comme si c’était pour lui, je rêvais de résoudre les problèmes
d’arithmétique les plus difficiles, rien que pour lui offrir les résultats.
En sortant du magasin, il me glissa la boîte dans la main comme s’il se fût agi d’un objet volé.
-- Tiens, mets ça dans ta poche avec ton mouchoir par-dessus et ne le dit à personne !
Je répondis :
-- D’accord !
Nous étions entre hommes et je me devais me parler un rude langage. Mon oncle marchait à grands pas, je
courais presque à ses côtés.[…]
Pour rien au monde, je n’aurais dit à mon oncle que j’étais fatigué ou que j’avais un caillou dans mes
chaussures.
J’aurais trotté ainsi des heures entières à côté de lui, sans me plaindre.
abcdef
VRAI
FAUX
Test no.16
Lisez le texte :
Je me promène avec mon père…….ou plutôt il me promène, comme il le fait chaque jour quand il vient __
Paris. Je ne sais plus comment je l´ai rejoint…….quelqu’un à dû me déposer à son hôtel ou bien à un
endroit convenu….il est hors de question qu´il _____ me chercher rue Flatters….je ne les ai jamais ____, je
ne peux pas les imaginer se rencontrant, lui et ma mère….
Nous sommes passés par l’entrée du Grand Luxembourg qui fait face au Sénat et nous nous dirigions vers
la gauche, où se trouvent le Guignol, les balançoires, les chevaux de bois….
Tout est gris, l´air, le ciel, les allées, les vastes espaces pelés, les branches dénudées des arbres. Il me
semble que nous nous taisions. En tout cas, de ce qui a pu être dit ne sont restés que ces mots que j´entends
encore très distinctement :”Est-ce que tu m´aimes, papa ?….dans le ton rien d´anxieux, mais quelque chose
plutôt qui se veut malicieux…..il n´est pas possible que je lui pose cette question d´un air sérieux, que j
´emploie ce mot “tu m´aimes” autrement que pour rire…il déteste trop ce genre de mots, et dans la bouche
d´un enfant……..
_Tu le sentais vraiment déjà à cet âge?
_Oui, aussi fort, peut-être plus fort que je ne l´_______ maintenant…..ce sont des choses que les enfants
perçoivent mieux encore que les adultes.
Je savais que ces mots “tu m´aimes”, “je t´aime” étaient de ceux qui le feraient se rétracter, feraient reculer,
se terrer encore plus loin au fond de lui ce qui était enfoui……..Et en effet, il y a de la désapprobation dans
sa moue, dans sa voix…..”Pourquoi me demandes-tu ça?” Toujours avec une nuance d´amusement……..
parce que cela m´amuse et aussi pour empêcher qu´il me repousse d´un air mécontent, “Ne dis donc pas de
bêtises”……j´insiste : est-ce que tu m´aimes, dis-le moi. _Mais tu le sais…._Mais je voudrais que tu me le
dises. Dis-le, papa, tu m´aimes ou non?……sur un ton, cette fois, comminatoire et solennel qui lui fait
pressentir ce qui va suivre et l´incite à laisser sortir, c´est juste pour jouer, c´est juste pour rire……..ces
mots ridicules, indécents : “Mais oui, mon petit bêta, je t´aime”
Alors il est récompensé d´avoir accepté de jouer à mon jeu…..”Eh bien, puisque tu m´aimes, tu vas me
donner….” (…)”Tu vas me donner un de ces ballons…._Mais où en vois-tu?_Là-bas…il y en a dans ce
kiosque…”
5. Dans la première phrase remplacez père par parents. Faites les transformations nécessaires.
6. Donnez un synonyme pour endroit.
7. Expliquez en français: il est hors de question.
8. Donnez l´antonyme de entrée.
9. Vous rencontrez dans le texte le mot bois.(l.__) Connaissez-vous un autre sens de ce mot? Illustrez-le
dans une phrase.
10. Vers la gauche(l.__) Dites le contraire.
11. Trouvez un synonyme pour dénudées (l.__) parmi les adjectifs suivants : a) nues; b) vides c) désertes.
12. Est-ce que tu m’aimes, papa?
Posez la même question en faisant l´inversion du sujet.
13. Faites des phrases avec:
· rien d´anxieux,
· rien d´intéressant,
· rien d´ utile
· rien de malicieux
14. Trouvez dans le texte un ne explétif.
15. Perçoivent (l.__)signifie : a) regardent; b) comprennent; c) attendent.
16. Faites des phrases avec les verbes : enfouir, s´enfuir.
17. Dégagez du texte les mots qui appartiennent au langage familier.
18. Trouvez un synonyme pour comminatoire.(l.__)
19. Indiquez la fonction de ce qui.
Lepic, grand frère Félix, sœur Ernestine et Poil de Carotte veillent près de la cheminée où brûle une souche
avec ses racines, et les quatre chaises se balancent sur leurs pieds de devant. On discute et Poil de Carotte,
pendant que Mme Lepic n´est pas là, développe ses idées personnelles.
-- Pour moi, dit-il, les titres de famille ne signifient rien. Ainsi, papa, tu sais comme je t´aime! Or, je t´aime,
non parce que tu es mon père; je t´aime parce que tu es mon ami. En effet, tu n´as aucun mérite à être mon
père, mais je regarde ton amitié comme une haute faveur que tu ne me dois pas et que tu m´accordes
généreusement.
-- Ah ! répond M. Lepic.
-- Et moi, et moi? demandent grand frère Félix et sœur Ernestine.
-- C´est la même chose, dit Poil de Carotte. Le hasard vous a ____ mon frère et ma sœur. Pourquoi vous en
serais-je reconnaissant? À qui la faute, si nous sommes tous trois des Lepic? Vous ne pouviez l´empêcher.
Inutile que je vous _____ gré d´une parenté involontaire. Je vous remercie seulement, toi, frère, de ta
protection, et toi, sœur, de tes soins efficaces.
-- À ton service, dit grand frère Félix.
-- Où va-t-il chercher ces réflexions de l´autre monde? dit sœur Ernestine.
-- Et ce que je dis, ajoute Poil de Carotte, je l´affirme d´une manière générale, j´évite les personnalités, et si
maman était là, je le répéterais en sa présence.
-- Tu ne le répéterais pas deux fois, dit grand frère Félix.
-- Quel mal vois-tu à mes propos? Répond Poil de Carotte. Gardez-vous de dénaturer ma pensée! Loin de
manquer de cœur, je vous aime plus que je n´en ai l´air. Mais cette affection, au lieu d´être banale, d
´instinct et de routine, est voulue, raisonnée, logique. Logique, voilà le terme que je cherchais.
3. Rappelez-vous les sens du verbe veiller. Introduisez dans des phrases les constructions suivantes:
· veiller devant
· veiller tard
· veiller à
· veiller à ce que
· veiller sur
4. Donnez un synonyme pour souche (l.__).
5. Comment s´appelle le plus grand des frères d´une famille? Mais le plus petit?
6. Indiquez l´équivalent féminin des noms suivants: père, frère, oncle, cousin, grand-père, parrain, beau-
frère.
7. Cherchez des expressions ou des constructions spéciales, même des proverbes, qui comportent le mot
famille ou un terme de parenté.
8. Dois (l.__). Écrivez le verbe a l´infinitif.
9. Introduisez dans des phrases les mots : faveur et ferveur; la faute et faute de.
10. Pourquoi vous en serais-je reconnaissant? Exprimez d´une autre manière la même question.
11. Expliquez en français l´expression : savoir gré.
12. Écrivez la famille de mots de soin.
13. Essayez d´expliquer le sens de la construction j´évite les personnalités. Faites attention au contexte.
14. Si maman était là, je la répéterais en sa présence.
Remplacez le conditionnel présent par le conditionnel passé. Faites les transformations qui s´imposent.
15. Faites des phrases à partir des structures suivantes:
· manquer quelque chose
· manquer quelqu´un
· manquer de + nom
· manquer de + infinitif
· il manque (expression impersonnelle)
16. Mettez en roumain:
· manquer une photo
· manquer le train
· manquer à sa parole
· par manque de
· un livre manqué
· manquer l´école
17. Quel mal vois-tu à mes propos?
Gardez-vous de dénaturer ma pensée!
Formulez d´autres possibles questions et d´autres phrases exclamatives en
gardant le sens général et le langage familier.
18. À la fin du fragment vous rencontrez plusieurs adjectifs contraires pour affection. Essayez de trouver
vous aussi des adjectifs contraires pour le même mot.
19. Montrez le rôle stylistique de cette agglomération d´adjectifs?
Ø Comment jugez-vous le moment choisi par l’enfant pour une telle discussion? Et vous, quand est-ce que
vous préférez parler avec vos parents?
Ø Les titres de famille, qu´est-ce qu´ils représentent pour vous? (10 lignes).
Ø À partir de quelques suggestions du texte, essayez d´imaginer comment était la mère de Poil de Carotte.
Ø Présentez le texte et faites bien ressortir l´attitude de chaque personnage devant les affirmations de Poil
de Carotte.(10-15 lignes)
Ø Quelle est la différence entre ami et camarade?
Ø Peut-on parler d´amitié entre les parents et les enfants? Qu´en pensez-vous?
Ø Réalisez un dialogue entre vous et vos parents. Essayez de soutenir une idée personnelle.(15-20 lignes).
Test no.18
Lisez le texte :
J’étais alors élève de quatrième au lycée de Nice et ma mère avait, à l’Hôtel Négresco, une de ces « vitrines
» de couloir où elle exposait les articles que les magasins de luxe lui concédaient ; chaque écharpe, chaque
ceinture ou chemisette vendue lui rapportait dix pour cent de commission. Parfois, elle pratiquait une petite
hausse illicite des prix et mettait la différence dans sa poche. Toute la journée, elle guettait les clients
éventuels (….), car notre pain quotidien dépendait alors entièrement de ce commerce incertain.
Depuis treize ans déjà, seule, sans mari, (…) elle luttait ainsi courageusement, afin de gagner, chaque mois,
ce qu’il nous fallait pour vivre, pour payer le beurre, les souliers, le loyer, les vêtements, le bifteck de midi
______ce bifteck qu’ elle plaçait chaque jour devant moi dans l’assiette, un peu______ , comme le signe
même de sa victoire sur l’ adversité. Je revenais du lycée et m’attablais devant le plat. Ma mère, debout, me
regardait manger avec cet air apaisé des chiennes qui allaitent leurs petits.
Elle refusait d’______ toucher elle-même et m’assurait qu’elle n’aimait que les légumes et que la viande et
les graisses lui étaient strictement défendues.
Un jour, quittant la table, j’allai à la cuisine boire un verre d’eau.
Ma mère était assise sur un tabouret ; elle tenait sur ses genoux la poêle à frire où mon bifteck avait été cuit.
Elle en essuyait soigneusement le fond graisseux avec des morceaux de pain qu’ elle mangeait ensuite
avidement et , malgré son geste rapide pour dissimuler la poêle sous la serviette, je sus soudain, dans un
éclair, toute la vérité sur les motifs réels de son régime végétarien.
Je demeurai là un moment, immobile, pétrifié, regardant avec horreur la poêle mal cachée sous la serviette
et le sourire inquiet, coupable, de ma mère, puis j’éclatai en sanglots et m’enfuis.
Test no.19
Lisez le texte:
Elle riait volontiers, d´un rire jeune et aigu qui mouillait ses yeux de larmes, et qu´elle se reprochait après
comme un manquement ___ la dignité d´une mère chargée de quatre enfants et de soucis d´argent. Elle
maîtrisait les cascades de son rire, se gourmandait sévèrement : “Allons!Voyons!…” puis cédait à une
rechute de rire qui faisait trembler son pince-nez.
Nous nous montrions jaloux de déchaîner son rire, surtout quand nous prîmes assez d´âge pour voir grandir
d´année en année, sur son visage, le souci du lendemain, une sorte de détresse qui l´assombrissait, lorsqu
´elle songeait à notre destin d´enfants sans fortune, à sa santé menacée, à la vieillesse qui ralentissait les pas
- une seule jambe et deux béquilles - de son compagnon chéri. Muette, ma mère ressemblait à toutes les
mères épouvantées devant la pauvreté et la mort. Mais la parole rallumait sur son visage une jeunesse
invincible. Elle put maigrir de chagrin et ne parla jamais tristement. […]
Et elle riait, ma mère en deuil, elle riait ___ son rire aigu de jeune fille, et frappait dans ses mains devant le
petit chat….Le souvenir fulgurant tarit cette cascade brillante, sécha dans les yeux de ma mère les larmes
du rire. Pourtant, elle ne s’excusa pas d’avoir ri, ni ce jour-là, ni ___ qui suivirent, car elle nous fit cette
grâce, ayant perdu celui qu´elle aimait d´amour, de demeurer parmi nous toute pareille à elle-même,
acceptant sa douleur ainsi qu´elle eût accepté l´avènement d’une saison lugubre et longue, mais recevant de
toutes parts la bénédiction passagère de la joie, - elle vécut balayée d’ombre et de lumière, courbée sous des
tourments, résignée, changeante et généreuse, parée d´enfants, de fleurs et d’animaux comme un domaine
nourricier.
4. Manquement (l.__) Indiquez un autre nom de la même famille. Introduisez-le dans quelques phrases.
5. Donnez la famille de mots de dignité.
6. Complétez les phrases suivantes avec des mots qui vous semblent adéquats.
· La voiture est chargée de …………….
· Mon ami a été chargé de ……………..
· Le professeur m´a chargé de …………
· Il a chargé sur son dos…………………
· Elle a les doigts chargés de……………
7. Écrivez les mots de la famille de souci. Faites-les entrer dans des phrases.
8. Traduisez : Elle maîtrisait les cascades de son rire.
9. Le verbe se gourmander (l.__) appartient a) au français littéraire; b) au français courant.
10. Donnez le féminin de l´adjectif jaloux.
11. Écrivez le contraire du verbe assombrir.
12. Remplacez le verbe songer (l.__) par un synonyme.
13. Mentionnez le nom de la famille de menacer.
14. Trouvez un synonyme pour épouvanté.
15. Donnez le contraire de pauvreté.
16. Vous rencontrez dans le texte le verbe rallumer. Écrivez d´autres verbes formés à l´aide du même
préfixe.
17. Choisissez l´explication convenable :
a) séchage a) état de ce qui est sec.
b) sécheresse b) appareil servant à faire sécher le linge
c) séchoir c) appareil électrique servant à faire
sécher les cheveux
d) sèche-cheveux d) d´une façon brève et dure
e) dessécher e) rendre sec en faisant disparaître
l´humidité
f) sèchement f) action de sécher ou de faire sécher
18. Introduisez dans des phrases :
· la sécheresse de cœur
· sécher un cours
Ø Les deux parties du texte présentent la figure de la mère avant et après un certain événement de sa vie.
Nommez-le. Y a-t-il des changements essentiels dans son comportement ? Argumentez votre réponse et
essayez de dégager le trait de caractère dominant de cette femme.
Ø Qu´est-ce qu´elle se reprochait ? Pourquoi ?
Ø Expliquez en français : Nous nous montrions jaloux de déchaîner son rire.
Ø Qu’est-ce que vous comprenez par une jeunesse invincible. D’où vient-elle, selon vous?
Ø Quelle était la réaction de la mère devant la douleur?
Ø Commentez la fin du texte : elle vécut balayée d´ombre et de lumière, courbée sous des tourments,
résignée, changeante et généreuse, parée d´enfants, de fleurs et d’animaux comme un domaine nourricier.
Ø Comment voyez-vous votre mère? Faites son portrait dans une quinzaine de lignes.
Test no.20
Lisez le texte :
Mon père ne m´avait jamais laissé souffrir des suites de mes fautes. Il avait toujours accordé, quelquefois
prévenu mes demandes à cet égard.
Malheureusement sa conduite était plutôt noble et généreuse que tendre. J´étais pénétré de tous ses droits à
ma reconnaissance et à mon respect; mais aucune confiance n´avait existé jamais entre nous. Il avait dans l
´esprit je ne sais quoi d´ironique qui convenait ____ à mon caractère. Je ne demandais alors qu´a me livrer
à ces impressions primitives et fugueuses qui jettent l´âme hors de la sphère commune, et lui inspirent le
dédain de tous les objets qui l´environnent. Je trouvais dans mon père, non pas un censeur, mais un
observateur froid et caustique, qui souriait d´abord de pitié, et qui finissait bientôt la conversation avec
impatience. Je ne me souviens pas, pendant mes dix-huit premières années, d´avoir eu jamais un entretien d
´une heure avec lui. Ses lettres étaient affectueuses, pleines de conseils raisonnables et sensibles; mais à
peine étions nous en présence l´un de l´autre, qu´il y avait en lui quelque chose de contraint que je ne
pouvais m´expliquer, et qui réagissait sur moi d´une manière pénible. Je ne savais pas alors _____ c´était la
timidité, cette souffrance intérieure qui nous poursuit jusque dans l´âge le plus avancé, qui refoule sur notre
cœur les impressions les plus profondes, qui glace nos paroles, qui dénature dans notre bouche tout ce que
nous essayons de dire, et ne nous permet de nous exprimer que par des mots vagues ou une ironie plus ou
moins amère, comme si nous voulions nous venger sur nos sentiments mêmes de la douleur que nous
éprouvons à ne pouvoir les faire connaître. Je ne savais pas que, même avec son fils, mon père était timide,
et que souvent, après avoir longtemps attendu de moi quelques témoignages d´affection que sa froideur
apparente semblait m´interdire, il me quittait les yeux mouillés de larmes, et se plaignait à d´autres ______
je ne l´aimais pas.
4. a)Trouvez un mot qui puisse remplacer suites dans le contexte donné. (l.__)
b)Formulez des phrases avec suite comme synonyme de: escorte,
continuation, série, résultat.
c)Rappelez-vous les constructions suivantes. Introduisez-les dans de petits
contextes.
· par suite
· tout de suite
· à la suite de
· et ainsi de suite
5. Imaginez une situation dans laquelle vous donnez votre avis sur quelque chose en employant à cet égard.
(3-5 lignes).
6. Malheureusement (l.__) Exprimez à l´aide de deux locutions la même chose et le contraire.
7. Remplacez tendre (l.__) par: a) affectueuse; b) caressante; c) apaisante.
8. Sur le modèle: il avait dans l´esprit quelque chose d´ironique , écrivez deux
phrases en remplaçant ironique par d´autres adjectifs.
9. Trouvez un antonyme pour hors de.
10. Froid (l.__) Trouvez dans le texte un mot de la même famille.
11. Remplacez les constructions suivantes par les adverbes correspondants.
· avec impatience
· d´une manière pénible
12. a) Trouvez dans le texte les verbes à l´infinitif passé.
b) Écrivez des phrases avec des verbes à l´infinitif passé précédés par les
prépositions: après, sans, pour.
13. Trouvez dans le texte un synonyme pour entrevue.
14. Exprimez d´une autre manière en évitant l`inversion.
…à peine étions -nous en présence l´un de l´autre, qu´il y avait en lui quelque chose de contraint que je ne
pouvais m´expliquer.
15. Indiquez la famille de mots de venger.
16. Donnez le contraire de ironie amère.
17. Je ne savais pas alors ce que c´était la timidité
Quel est le rapport entre les deux propositions de la phrase?
a) antériorité; b) simultanéité; c) postériorité;
Ø Dégagez du texte les considérations de l´auteur sur la timidité. Commentez-les. ( 15-20 lignes)
Ø L´attitude du père, comment a-t-elle influencé le comportement de l´enfant? Les effets de cette attitude
se prolongent-ils jusqu´à l´âge adulte? Qu´en pensez-vous?
Ø Quels sont les témoignages d´affection que vous donnez à vos parents? Mais eux, comment vous
montrent-ils leur amour?
Ø Faites le portrait de votre père. Montrez son rôle dans votre éducation.
Test no.21
Lisez le texte:
Le jardin de Cuverville, où j’écris ceci, n’a pas beaucoup changé. Voici le rond point entouré d’ifs taillés,
où nous jouions dans le tas de sable ; non loin, dans “l’allée aux fleurs”, l’endroit où l’on avait aménagé
nos petits jardins; à l’ombre d’un tilleul argenté, la gymnastique où Emmanuèle était si craintive, Suzanne
au contraire si hardie; puis, une partie ombreuse, “l’allée noire”, où certains ___soirs, après dîner, se
cachait mon oncle; les autres soirs il nous lisait à haute voix un interminable roman de Walter Scott.
Devant la maison, le grand cèdre est devenu énorme, dans les branches _____ nous nichions et passions des
heures; chacun de nous s’y était aménagé une chambre; on se faisait de l’une à l’autre des visites, puis, du
haut des branches, avec des nœuds coulants, des crochets, on pêchait; Suzanne et moi nous montions tout
en haut, et de la cime on criait à ceux des régions inférieures: “On voit la mer! On voit la mer!” - En effet,
quand le temps était clair, on apercevait la petite ligne d’argent qu’elle faisait à quinze kilomètres de là.
Non, rien de tout cela n’a changé, et je retrouve au fond de moi sans peine le petit enfant que j’étais. Mais il
n’est ici d’aucun intérêt de remonter trop loin en arrière: lorsque Emmanuèle et Suzanne _____ me
retrouver à Paris au moment de la mort de mon père, les amusements de la première enfance déjà cédaient à
d’autres jeux.
a b c d e f g
VRAI
FAUX
Test no.22
Lisez le texte:
Il y avait, sur une branche fourchue de notre cerisier, un nid de chardonnerets joli à voir, rond, parfait, tout
crins au dehors, tout duvet au dedans, et quatre petits venaient d’y éclore. Je dis à mon père:
-- J’ai presque envie de les prendre pour les élever.
Mon père m’avait expliqué souvent que c’est un crime de mettre les oiseaux en cage. Mais cette fois, las
sans doute de répéter la même chose, il ne trouva rien à me répondre. Quelques jours après, je lui dis:
-- Si je veux, ce sera facile. Je placerais d’abord le nid dans une cage, j’attacherai la cage au cerisier et la
mère nourrira les petits par les barreaux jusqu’à ce qu’ils ______ plus besoin d’elle.
Mon père ne me dit pas _________ de ce moyen.
C’est pourquoi j’installai le nid dans une cage, la cage sur le cerisier et ce que j’avais prévu arriva : les
vieux chardonnerets, sans hésiter, apportèrent aux petits des pleins becs de chenilles. Et mon père observait
de loin, amusé comme moi, leur va-et-vient fleuri, leur vol teint de rouge sang et de jaune soufre.
Je dis un soir:
-- Les petits sont assez drus. S’ils étaient libres ils s’envoleraient. Qu`ils passent une dernière nuit en
famille et demain je les porterai à la maison, je les pendrai à ma fenêtre, et je te prie de croire qu’il n’___
aura plus beaucoup de chardonnerets mieux soignés.
Mon père ne me dit pas le contraire.
Le lendemain, je trouvai la cage vide. Mon père était là, témoin de ma stupeur.
Jules RENARD, Histoires naturelles
4. Dans cerisier, le nom de l’arbre est formé sur le nom du fruit, à l’aide du suffixe – ier. Certains mots de la
liste suivante ne suivent pas cette règle. Lesquels ? pommier, rosier, fraisier, framboisier, oranger, poirier,
prunier, pêcher
5. a) Indiquez le temps du verbe éclore ;
b) Quel est le nom de la même famille ?
6. Trouvez deux antonymes dans le premier paragraphe.
7. Faites des phrases avec trois sens différents du verbe élever.
8. Las (l.__) a) Donnez le féminin de cet adjectif ; b) Trouvez un synonyme pour ce contexte parmi : rrité,
ennuyé, fatigué, dégoûté
9. Donnez un adverbe qui puisse remplacer la locution sans doute.
10. C’est pourquoi j’installai le nid dans une cage. Transformez la phrase à l’aide de aussi, en gardant le
même sens.
11. Des pleins becs de chenilles.
- Indiquez une construction équivalente.
- Le mot bec est présent aussi dans plusieurs expressions. Traduisez-les à l’aide de votre dictionnaire :
a. rester le bec dans l’eau ;
b. se défendre bec et ongles ;
c. avoir une prise de bec avec quelqu’un ;
d. un blanc bec.
12. S’ils étaient libres, ils s’envoleraient. Transformez cette phrase en employant le plus-que-parfait après
si.
13. Qu’ils passent un dernier jour (l.__ )
- Quel est le mode du verbe ? a) indicatif ; b) subjonctif ; c) impératif.
14. Donnez la famille du mot témoin.
15. Indiquez toutes les formes de l’adjectif vieux.
16. Rouge sang et jaune soufre. Dans les adjectifs composés de couleur, le second terme est souvent un
nom, comme dans ces deux exemples. Voici une liste de noms : azur, épinard, ciel, horizon, jade, pétrole,
cerise, citron, coquelicot, tomate, écrevisse. Avec bleu, rouge, jaune, vert comme premier terme, et ces
noms comme deuxième terme, formez des adjectifs composés de couleur.
17. Expliquez : Les petits sont assez drus ( l. _).
18. Cochez la bonne case :
a. L’enfant achète une cage qu’il installe dans sa chambre.
b. Les chardonnerets avaient fait un beau nid sur la branche d’un cerisier.
c. L’enfant veut laisser les oiseaux s’envoler.
d. Le père aime les oiseaux en liberté.
e. Les petits chardonnerets sont bien nourris par leurs parents.
f. Il y a des disputes violentes entre le père et le fils sur le thème des oiseaux en cage.
a b c d e f
VRAI
FAUX
J’étais enfant et je jouais près de la case de mon père. Quel âge avais-je en ce temps-là ? Je ne me rappelle
pas exactement. Je devais être très jeune encore : cinq ans, six ans peut-être. Ma mère était dans l’atelier,
près de mon père, et leurs voix me parvenaient, rassurantes, tranquilles, mêlées à ______des clients de la
forge et au bruit de l’enclume.
Brusquement j’avais cessé de jouer, l’attention, toute mon attention, captée par un serpent qui rampait
autour de la case, qui vraiment paraissait se promener autour de la case ; et je m’était bientôt approché.
J’avais ramassé un roseau qui traînait dans la cour – il en traînait toujours, qui se détachaient de la palissade
de roseaux tressés qui enclôt notre concession – et, à présent, j’enfonçais ce roseau dans la gueule de la
bête. Le serpent ne se dérobait pas : il prenait goût au jeu ; il avalait lentement le roseau, il l’avalait comme
une proie, avec la même volupté, me semblait-il, les yeux brillants de bonheur, et sa tête, petit à petit, se
rapprochait de ma main. Il vint un moment où le roseau se trouva à peu près englouti, et où la gueule du
serpent se trouva terriblement proche de mes doigts.
Je riais, je n’avais pas peur du tout, et je crois bien que le serpent n’eût beaucoup tardé à m’enfoncer ses
crochets dans les doigts si, à l’instant, Damany, l’un des apprentis, ne fût sorti de l’atelier. L’apprenti fit
signe à mon père, et aussitôt je me sentis soulevé de terre : j’étais dans les bras d’un ami de mon père !
Autour de moi, on menait grand bruit : ma mère surtout criait fort et elle me donna quelques claques. Je me
mis à pleurer plus ému par le tumulte qui s’était si opinément élevé, que par les claques que j’avais
_______. Un peu plus tard, quand je me fus un peu calmé et qu’autour de moi les cris eurent cessé,
j’entendis ma mère m’avertir sévèrement de ne plus jamais recommencer un tel jeu ; je le lui promis, bien
que le danger de mon jeu ne m’apparût pas clairement.
Ø Selon vous, dans quel pays cette scène se déroule-t-elle ? Relevez les termes du texte qui permettent de
situer la scène.
Ø Quels sont les adultes qui sont cités dans le texte ? Qu’est-ce qu’ils font ?
Ø L’enfant a-t-il bien compris le danger d’un tel jeu et ses conséquences possibles ?
Ø Commentez la réaction de l’enfant et celle des adultes. Sont-elles différentes ?
Ø Quelle est l’attitude de la mère ? Relevez dans le texte les trois actes précis qu’elle accomplit.
Ø Comment pourriez-vous caractériser le jeu de l’enfant ?
Ø Aimez-vous les animaux ? Précisez les raisons de votre attachement.
Ø Comment avez-vous découvert le monde des animaux ? Quels animaux ont attiré les premiers votre
attention ? Répondez à ces questions dans une dizaine de lignes.
Ø Si vous aviez la possibilité de vous transformer pour un jour en animal, lequel choisiriez-vous et
pourquoi ? Racontez cette journée de votre nouvelle vie.
Test no.24
Lisez le texte :
Il ne devait pas être plus de six heures du matin. Il avait un peu gelé pendant la nuit. C’était marée basse. Je
fus surpris de voir que plus loin, sur la gauche, il n’y avait pas de rochers mais seulement une grande
étendue de vase sableuse, découverte par la marée. En l’observant, je repérai un grouillement familier à la
limite de l’eau. Je m’approchai un peu pour mieux voir, puis je revins à toute allure à la cabane.
Pat était assis, se frottant les yeux.
-- Des anguilles ! clamai-je. Des millions d’anguilles. Viens vite.
Il bondit derrière moi. Quand il les vit, il ne put en croire ses yeux. Elles étaient bien là, par douzaines,
flottant à la surface de l’eau, sans défense. Nous savions que les anguilles sont sans force dans les petits
matins glacés et c’était souvent de bonne heure que nous allions en chercher. Mais jusqu’ici, ni l’un ni
l’autre n’en avions _____ autant à la fois.
-- Ce serait stupide de laisser perdre ces anguilles. Il faut amener les tonneaux jusqu’ici, au bord de l’eau et
les fourrer dedans, n’importe comment. Si le soleil se met à chauffer un peu, tout le tas nous échappera.
Nous avons fait rouler les lourds barils de bois dur et cerclés de fer, jusqu’à la grève rocheuse. Les traîner
sur les rochers fut un vrai cauchemar. Nos pieds nus étaient douloureux et saignants, nos mains étaient à vif
quand nous avons enfin réussi à dresser nos deux tonneaux en bordure de l’eau.
Les anguilles nous avaient_________. L’eau était glaciale quand nous _______ avons mis les pieds, mais
nous n’avions pas le temps d’_________ penser.
Test no.25
Lisez le texte:
Demeurée seule, au milieu du bruit et de la cohue, Claire se mit à marcher très lentement devant ____ les
étalages, cherchant celui qu´elle préférait.
Elle le découvrit bientôt, et dès lors, clouée sur place, ouvrant ____ grands ses yeux si bleus, elle ne bougea
plus, observant avec ravissement tout ce qui se trouvait devant elle.
Sur les tréteaux s´alignait et même se superposaient de nombreuses cages, auprès desquelles on avait mis
de grands bouquets de glaïeuls et des plantes vertes. Certaines de ces cages abritaient leurs petits habitants,
d´autres, destinées à être vendues restaient vides.
Aucun autre étalage ne montrait une aussi charmante décoration florale, et c´était sans doute pour cela que
Claire le préférait aux autres.
Tout en haut d´une pile de cages, un perroquet d´un vert éclatant, avec des plumes couleur de feu aux ailes,
un bec crochu qui donnait l´air grognon, et de petits yeux semblables à des perles de jais, sous leurs lourdes
paupières grisâtres qui battaient sans cesse, se promenait gravement, de long en large.
Claire était tellement absorbée dans sa contemplation qu´elle ne prenait pas garde au marchand…
Mais lui observait avec un demi-sourire sous sa grosse moustache blanche, cette fillette ____ menue.
-- On dirait qu´elles te plaisent, mes “bestioles”, dit-il enfin.
Claire tressaillit, regarda, cette fois, le vieil homme et lui rendit son sourire.
-- Oh, oui! répondit-elle : c´est fou que je les aime!
-- Ça se voit et ça me fait plaisir, car moi aussi, vois-tu, j´aime mes oiseaux. Ils sont même mes meilleurs
amis.
-- Alors, vous devez les regretter, quand vous les vendez.
-- Tiens! Tu as deviné cela? Eh oui! Figure-toi, c´est peu-être ridicule, pour un commerçant, de se séparer à
regret de sa marchandise, mais, chaque fois qu´un client emporte un de mes petits pensionnaires, je suis un
peu malheureux. Heureusement tous ne sont pas à vendre! Népomucène, par exemple, reste toujours avec
moi.
-- Né…po…?
-- Oui, Népomucène, mon perroquet dit le vieil homme en se levant et en tendant la main, où le gros oiseau
sauta, du haut de la volière, pour se percher ensuite sur l´épaule de son maître.
-- Dis bonjour, Népomucène, murmura le marchand.
-- Salut, charmante demoiselle, salut, belle princesse, fit aussitôt une drôle de voix étranglée et éraillée.
Claire se retourna vivement, mais il n´y avait derrière elle ni charmante demoiselle, ni belle princesse : c
´était donc bien à elle que s´adressait ces aimables salutations.
-- Salut, Né…Népo-je-ne-sais-quoi, fit-elle timidement.
-- Très bien, merci, et vous? reprit la voix enrouée de l´oiseau.
Test no.26
Lisez le texte :
Aujourd’hui, grande journée de récompense. Nous allons au cirque, Bernard et moi … On entre et on est
tout de suite accueilli par la musique […] Les plaisirs se succèdent très vite et nous ne voudrions rien
perdre.
Nous achèterons même un programme. Sur le programme, il y a les portraits des animaux et des dames du
cirque. On regarde si bien ces images qu’on oublie parfois de regarder des êtres réels qui s’agitent au milieu
de la piste.
Entre les feuilles du programme, nous trouvons un bonhomme en carton découpé _____ la tête articulée
remue très bien. Allons par ordre : je mets le bonhomme dans ma poche, c’est une réserve pour le retour en
autobus. Songer à l’avenir est raisonnable et prudent : le présent est si riche de joie. Eh bien, Bernard ne
l’entend pas ainsi, il me répète, de minute en minute :
-- Donne-moi le petit bonhomme.
On va plus de deux heures durant, lui montrer _____ grandes merveilles : des chevaux, des tigres, des
éléphants, des acrobates. C’est très bien, mais ça ne suffit pas. Au sein des plaisirs, il rêve obstinément à ce
jouet misérable que j’ai caché dans ma poche, et il murmure à mon oreille :
-- Dis, papa, dis ! Montre-moi le petit bonhomme.
Cependant la représentation se poursuit parmi les rires et les cris … Le petit homme est un peu perdu dans
ce chaos éblouissant et sonore. Il rit, il applaudit avec une sorte d’égarement. Si l’éléphant de calicot peint
s’approche un peu trop de notre place, Bernard ramasse son chapeau et dit ;
-- On pourrait s’en aller !
Si l’écuyer présente les douze chevaux savants, Bernard demande :
-- C’est bientôt, les tigres ?
Et quand les tigres entrent en scène, il réclame :
-- Et les chevaux ? Est-ce qu’ils vont revenir, les chevaux ?
On ne peut jamais dire d’avance ce qui le frappera, ce qui l’amusera. Il a ses raisons qui ne sont pas les
nôtres. Il fait un choix mystérieux. Parfois il lâche la partie, rêve et s’occupe de sa bottine. Parfois il rit tout
seul, dans le silence général, et pour des motifs strictement personnels.
… Ah ! voici l’équilibriste en habit noir. Il grimpe, à la force des poignets, jusqu’au sommet de la coupole,
jusqu’au trapèze vertigineux. Il pose un des pieds d’une chaise sur un verre à boire qui craque, et il s’assied
au-dessus du vide …
Bernard n’est pas ému. Il ne sait pas. Il dit, avec un bon sens parfait :
-- Pourquoi est-il là-haut ? Qu’est-ce qu’il fait, là-haut ?
Bernard a baissé la tête et se désintéresse tout à fait de l’équilibriste ; il feuillette le programme et
dénombre les réclames pour automobiles.
Et voilà que le cirque est déjà fini. Nous revenons côte à côte dans l’autobus. Bernard, fatigué, ne songe
même plus à me demander le bonhomme de carton à tête articulée. Je le lui donne généreusement ; il s’en
amuse jusqu’à la maison.
3. Accueilli. Indiquez l’infinitif du verbe. Donnez ensuite le nom et l’adjectif de la même famille et faites-
les entrer dans des phrases.
4. Trouvez un synonyme pour le verbe entendre dans le contexte donné.
5. Indiquez le temps du verbe montrer (l.___).
6. Donnez la famille du mot merveille.
7. Qu’est-ce que vous comprenez par au sein des plaisirs ?
8. Obstinément :
a. Remplacez ce mot par une construction ayant le même sens ;
b. Expliquez la formation du mot ;
c. Donnez sa famille de mots.
9. Expliquez l’expression un jouet misérable. Quel est, dans ce contexte, le sens de l’adjectif ?
10. Montre-moi le petit bonhomme !
Remplacez le groupe en italique par le prénom convenable et récrivez la phrase, à la forme affirmative et
négative.
11. La représentation se poursuit (l.___). Remplacez le verbe par un autre, ayant le même sens.
12. Connaissez-vous le nom écuyer ? Quel est son rôle dans un cirque ?
13. Comment s’appelle le lieu destiné à loger les chevaux, les mulets, les ânes ?
a) la grange ; b) l’étable ; c) l’écurie.
14. Il lâche la partie (l.___).Quel est, dans ce contexte, le sens du verbe : a) cesser ; b) laisser échapper
malgré soi ; c) abandonner.
15. Expliquez : à la force des poignets (l.___).
16. L’écrivain emploie l’expression trapèze vertigineux (l.___). Expliquez-la, avec vos propres mots.
17. Donnez l’antonyme de là-haut.
18. Expliquez avec vos propres mots : c’est une réserve pour le retour en autobus (l.___). Que pensez-vous
de ce geste ?
19. Expliquez : ce chaos éblouissant et sonore (l.___). Quel autre mot de la phrase suivante confirme cette
sensation ?
20. Vous avez ci-dessous les noms désignant des personnes qui exécutent des exercices au cirque.
Continuez les phrases :
Le trapéziste ………………………………………………………..
Le clown …………………………………………………………….
Le jongleur ………………………………………………………….
L’acrobate …………………………………………………………
L’illusionniste ………………………………………………………..
Le dompteur ……………………………………………………….
21. Reliez par une flèche les éléments de ces deux colonnes, afin d’établir les correspondances :
a. Les enfants a. affronte les tigres et les lions.
b. Le chapiteau du cirque b. a un cou long et de longs pieds.
c. Les bosses des chameaux c. est un appareil composé d’une barre
suspendue entre deux cordes.
d. Les spectateurs d. contiennent des réserves de graisse.
e. Le programme e. tournèrent les yeux vers le singe.
f. Le trapèze f. a été élevé dans notre village.
g. La girafe g. retiennent leurs souffles.
h. Une dompteuse h. présente les détails du spectacle.
22. Voici plusieurs noms désignant des animaux. Choisissez de cette liste le mot convenable pour compléter
les comparaisons : coq, chien, carpe, oie, mulet, pie, corbeau, abeille, singe, bœuf, renard.
Laborieux comme une …………
Fort comme un ………………….
Matinal comme un ………………
Rusé comme un …………………
Bête comme une ……………….
Noir comme un …………………
Malin comme un ………………..
Bavard comme une ……………
Fidèle comme un ………………
Têtu comme un…………………
Muet comme une ………………
23. Complétez les propositions à l’aide des mots suivants : loup, lièvre, chien, poule.
Quelle peur ! J’ai encore la chair de ………………………….
Je n’ai rien mangé aujourd’hui, j’ai une faim de ……………
Quel temps ! Il fait un froid de ………………………………….
Il ne faut jamais courir deux …………… à la fois.
Ø Le programme donne le détail du spectacle. Qu’est-ce qui intéresse surtout Bernard dans ce programme ?
Ø Dégagez la phrase qui montre que Bernard a peur de l’éléphant. Cet éléphant est-il dangereux ?
Ø Montrez, à l’aide du texte, que l’enfant se désintéresse parfois du spectacle.
Ø Bernard se rend-il compte du danger que court l’équilibriste ? Est-il impressionné par les tours que celui-
ci exécute ?
Test no.27
Lisez le texte:
Source de joie et d’amusement, le jeu permet la découverte progressive du monde et de soi même. Il utilise
des symboles ou des objets conçus uniquement pour lui : les jouets.
Le mot “jouet” fut utilisé dès le début du XVI-e siècle. Phénomène de culture, le jouet fut aussi de _____
temps le témoin d’une civilisation, d’une époque. Ainsi au XIII-e siècle le jeu de boules était destiné aux
paysans; au XVIII-e siècle, il devint un jeu aristocratique pour redevenir populaire au XIX-e siècle; de nos
jours certains veulent le considérer comme un sport.
Les premiers jouets, en France, sont destinés aux enfants de l’aristocratie: cheval à bascule de Louis XIII,
canon d’or traîné par une puce de Louis XIV, armée de soldats __ carton….Ils sont fabriqués par des
artisans. Mais dès le XIX-e siècle cet artisanat décline et fait place très vite au jouet industriel : les
automates de la fabrique “Fernand Martin” (qui en construit jusqu’à 800.000 par an vers 1890) étaient par
exemple, des jouets modestes et peu coûteux, souvent drôles, au mécanisme assez sommaire mais solide.
Plus tard, dans les années 30, les trains et les voitures, miniatures de la firme JEP et de la maison Citroën
connurent un grand succès. Actuellement les jeux de construction s’améliorent grâce à l’utilisation des
_______ nouveaux : cellulose, plastique, etc.
On peut encore souligner dans cette évolution rapide du jouet l’abaissement de l’âge de leur utilisation; la
bicyclette construite pour les adultes _________ très vite à la taille de l’enfant; de même des appareils plus
perfectionnés tels que tourne-disques, magnétophones et appareils photographiques sont entrés très vite
dans la panoplie des jouets modernes.
Si pour l’adulte, le jouet est synonyme de détente, il n’en est pas de même chez l’enfant; celui-ci s’y
consacre totalement car c’est en jouant qu’il saisit le monde qui l´entoure, c´est par lui qu’il apprend à
exercer des qualités qu’il pourra utiliser efficacement plus tard. Le jeu - le jouet - est une préparation, un
moyen de passer du niveau où il se trouve à une maîtrise supérieure.
Il est difficile de parler de bons ou de mauvais jouets. Tout dépend de l’âge de l’enfant, de ses goûts, de la
forme de son intelligence. De façon générale, le jouet doit s’adapter à ses capacités intellectuelles et
physiques. Il doit lui permettre de faire des expériences, des découvertes, de créer aussi et par là même de
structurer et de développer sa personnalité.
Ainsi un jouet ne doit pas être imposé; il doit au contraire être choisi, désiré, attendu; de même les jouets
trop compliqués ou trop raffinés sont en général à éviter.
Les jouets et les jeux sont innombrables et il n’est pas possible d’en faire l’inventaire. Éducateurs,
spécialistes, industriels s’ingénient à concevoir les jouets les mieux adaptés, les plus résistants mais aussi
les moins dangereux.
Et, si l’on parle d’objet éducatif, on peut dire que tout jouet est éducatif puisqu’il favorise l’activité du
corps, la coordination des mouvements, l’agilité, l’adresse, le lien entre les sensations et les gestes, la
connaissance du monde, l’élaboration des rêves.
Nouvelles de France, No.23
a b c d e f
VRAI
FAUX
Ø Qu’est-ce que les parents peuvent-ils découvrir en regardant leurs enfants jouer ? Donnez quelques
exemples.
Ø Relisez la dernière phrase. Êtes-vous d’accord ou non ? Argumentez vos
considérations en vous appuyant sur des exemples précis.
Ø Parlez d’un jeu ou d’un jouet dont vous vous souvenez avec grand plaisir.
Ø Réalisez un essai à partir de l’affirmation : “C’est en jouant que l’enfant “appréhende” le monde qui
l’entoure”.
Test no.28
Lisez le texte:
Aujourd’hui j’ai été invité à l’anniversaire de Marie-Edwige. Marie-Edwige est une fille mais elle est très
chouette ; elle a des cheveux jaunes, des yeux bleus, elle est toute rose et elle est la fille de M. et Mme
Courteplaque, qui sont nos voisins. M. Courteplaque est chef de rayon des chaussures aux magasins du
Petit Épargnant et Mme Courteplaque joue au piano et elle chante avec des tas de cris qu’on entend très
bien de chez nous, tous les soirs.
Maman a acheté un cadeau pour Marie-Edwige : une petite cuisine avec des casseroles et des passoires, et
je me demande si on peut vraiment rigoler avec des jouets comme ça. Et puis Maman m’a mis le costume
bleu marine avec la cravate, elle m’a peigné avec des tas de brillantine, elle m’a dit que je devais être très
sage, un vrai petit homme, et elle m’a accompagné jusqu’à chez Marie-Edwige, juste à côté de la maison.
Moi, j’étais content, parce que j’aime bien les anniversaires et j’aime bien Marie-Edwige.[…]
C’est la maman de Marie-Edwige qui a ouvert la porte, et elle a poussé des cris comme si elle _____
étonnée de me voir arriver, et pourtant c’est elle qui a téléphoné à Maman pour m’inviter. Elle a été très
gentille, elle a dit que j’étais un chou, et puis elle a appelé Marie-Edwige pour qu’elle voie le beau cadeau
que j’avais apporté. Et Marie-Edwige est venue, drôlement rose, avec une robe blanche qui avait plein de
petits plis, vraiment très chouette. Moi, j’étais bien embêté de lui donner le cadeau, parce que j’étais sûr
qu’elle allait le trouver moche, et j’étais bien d’accord avec Mme Courteplaque quand elle a dit à Maman
que nous n’aurions pas dû. Mais Marie-Edwige a eu l’air très contente de la cuisine ; c’est drôle, les filles !
Et puis Maman est partie en me disant de nouveau d’être très sage.
Je suis entré dans la maison de Marie-Edwige, et là il y avait deux filles, avec des robes pleines de petits
plis. Elles s’appelaient Mélanie et Eudoxie, et Marie-Edwige m’a dit que c’étaient ses deux meilleures
amies. On s’______ la main et je suis allé m’asseoir dans un coin, sur un fauteuil, pendant que Marie-
Edwige montrait la cuisine à ses meilleures amies, et Mélanie a dit qu’elle en avait une comme ça, en
mieux ; mais Eudoxie a dit que la cuisine de Mélanie n’était sûrement aussi bien que le service de table
qu’elle avait reçu pour sa fête. Et elles ont commencé à se disputer toutes les trois.
Et puis on a sonné à la porte, plusieurs fois, et des tas de filles ________, toutes avec des robes pleines avec
de petits plis, avec des cadeaux bêtes, et il y en avait une ou deux qui avait amené leurs poupées. Si j’avais
su, j’aurais amené mon ballon de foot. Et puis Mme Courteplaque a dit :
-- Et bien ! je crois que tout le monde est là ; nous pouvons passer à table pour le goûter.
Quand j’ai vu que j’étais le seul garçon, j’ai eu bien envie de rentrer à la maison, mais je n’ai pas osé, et
j’avais très chaud à la figure quand nous sommes entrés dans la salle à manger. Mme Courteplaque m’a fait
asseoir entre Léontine et Bertille, qui elles aussi, m’a dit Marie-Edwige, étaient ses deux meilleures amies.
a b c d e f
VRAI
FAUX
Ø Quand il parle des filles et de leurs préoccupations, le garçon est souvent ironique. Dégagez les phrases
qui expriment cette idée.
Ø Le garçon dit que Mélanie et Eudoxie sont les meilleures amies de Marie-Edwige ( le paragraphe 4).
Quelques lignes plus loin, on répète cette idée pour Léontine et Bertille. Est-ce que toutes les quatre
peuvent être les « meilleures amies » de la fille ? La suite du texte prouve qu’il s’agit vraiment de très
bonnes amies ? Qu’en pensez-vous ?
Ø Imaginez, dans une quinzaine de lignes, une suite à ce récit. Mettez en évidence les sentiments et le
comportement du garçon, assis à table parmi toutes ces filles.
Ø Expliquez la différence entre la fête et l’anniversaire d’une personne.
Ø Précisez le sens des verbes : commémorer – célébrer – fêter.
Ø Nicolas, le garçon dont il s’agit dans le texte, invite Marie-Edwige chez lui pour son anniversaire.
Imaginez le contenu de cette invitation. Donnez ensuite la réponse de la fille, qui accepte l’invitation.
Ø Vous vous préparez pour votre anniversaire. Dites ce que vous faites. Faites part de vos sentiments (15 à
20 lignes).
Test no.29
Lisez le texte :
Dans notre maison d’Ales, j’étais un enfant humilié mais, au Vigan, chez ma grand-mère Aldebert, j’étais
un petit seigneur de la montagne.
Mes parents m’envoyaient chez elle, pour les vacances, huit jours avant la Noël jusqu’au Nouvel an, deux
ou trois semaines pour Pâques, trois ou quatre mois pendant la saison d’été. Quand ma mère était trop
mauvaise ____ que j’avais eu mal à l’oreille, ils me renvoyaient encore au Vigan, dix jours par-ci, dix jours
par-là, d’un dimanche à l’autre dimanche, en rognant sur le lundi. J’ai passé plus de temps dans la maison
de grand-mère que dans _____ de mes parents, et ce temps m’a semblé à la fois plus long et plus court.
Le plus souvent, ma mère m’accompagnait, en prenant un aller-retour, pour _________ mon père seul trop
longtemps. Quelquefois, elle me confiait à une amie qui me surveillait pendant le voyage. Mais dès que
j’……. sept ou huit ans, elle me laissa partir seul.
Le train sortait d’Ales en suivant une immense courbe d’où l’on découvrait le lit du Gardon, vaste et vide
entre ces monticules d’ordures. Derrière ses quais, élevés comme des remparts, la ville avait l’air d’une
citadelle, dominée par la prison du fort Saint-Jean.
Le plus souvent, j’arrivais par le dernier train, celui de dix heures du soir. Il faisait nuit, même pendant les
vacances de l’été. Les étoiles brillaient dans l’étonnoir renversé de hautes montagnes. J’entrais dans un
monde clos, un jardin fermé _____ le grand tunnel de Sumène était la porte monumentale. Le tunnel passé,
l’air changeait de goût.
6. Mes parents m’envoyaient chez elle. Mettez en tête de la phrase l’adverbe convenable: a) autrefois ; b)
maintenant; c) demain. Écrivez ensuite les autres variantes en faisant les transformations nécessaires.
7. Écrivez les mois de la saison de l’été.
8. Expliquez en français : ma mine était trop mauvaise.
9. J’avais eu mal à l’oreille.
a) Écrivez la construction avec l’infinitif. Remplacez ensuite oreille par : ventre, estomac, dents.
b) Traduisez les expressions suivantes à l’aide du dictionnaire :
· se donner du mal
· se porter mal
· bon gré, mal gré
· de mal en pis
· le mal du pays
10. Formez deux phrases avec la construction soulignée : par-ci………..par-là.
11. L’adverbe souvent (l.__) est employé au superlatif relatif. Employez-le au superlatif absolu.
12. Quelquefois signifie: a) toujours; b) souvent; c) parfois.
13. Donnez la famille de mots de voyage.
14. Indiquez le sens du mot lit (l.__).
15. Exprimez d’une autre manière : la ville avait l’air d’une citadelle.
16. Trouvez dans le dernier paragraphe deux antonymes.
17. Exprimez autrement : le tunnel passé, l’air changeait de goût.
18. Récrivez les premiers deux paragraphes avec le sujet il.
Ø Imaginez une situation dans laquelle vous prenez un aller – retour ( 3 lignes).
Ø Commentez : le temps m’a semblé à la fois plus long et plus court.
Ø Trouvez dans le texte les mots qui nous font penser aux construction du Moyen – Âge.
Ø Essayez d’imaginer dans une dizaine de lignes l’atmosphère qui régnait dans la maison d’Ales.
Ø Relisez les deux descriptions du texte et analysez-les.
Ø Donnez une suite à ce texte. Proposez aussi un titre suggestif.
Ø Avez-vous jamais ressenti une autre maison comme un autre univers, bien différent de celui de votre
maison ? Parlez-en.
Ø Gardez-vous le souvenir des vacances passées chez vos grands-parents ? Parlez-en. Sinon, écrivez une
rédaction intitulée : Les plus belles vacances.
Ø Comment préférez-vous passer les jours de fête ? Chez vous ou chez vos grands-parents ? Justifiez votre
réponse.
Ø Réalisez une enquête dans votre classe ayant comme sujet : Que préférez-vous faire pendant les vacances
? a) rester chez vous ; b) aller quelque part avec vos parents ; c) aller quelque part avec vos ami. Demandez
à vos copains de justifier leurs réponses. Interprétez les résultats.
Test no.30
Lisez le texte :
-- Nous sommes heureux de votre venue, dit mon père, mais nous ne vous attendions
pas…..Vous avez donc abandonné Rose et le bébé ?
-- Mon cher Joseph, dit l’oncle, je ne pouvais pas les conduire à la messe de minuit, à
laquelle je n’ai jamais manqué d’assister depuis mon enfance. Et d’autre part, il n’eût pas
été raisonnable de rentrer à la maison vers une heure du matin, en prenant le risque de les
réveiller. J’ai donc choisi d’entendre la messe de Noël dans l’église de la Treille, et de
monter célébrer avec vous la naissance du Sauveur !
Je trouvai qu’il avait eu une heureuse idée, car je déshabillais déjà les marrons glacés,
sous les yeux de Lili qui n’en avait encore jamais ______.
--Cette messe, dit l’oncle, a été très belle. Il y avait une crèche immense, l’église était
tapissée de romarins en fleurs, et les enfants ont chanté d’admirables noëls provençaux du
quatorzième siècle. C’est pitié que vous n’y ______ !
-- Je n’y serais allé qu’en curieux, dit mon père, et j’estime que les gens qui vont dans les
églises pour le spectacle et la musique ne respectent pas la foi des autres.
-- Voilà un joli sentiment, dit l’oncle. D’ailleurs, venu ou non, vous y étiez tout de même
ce soir.
Et il se frotta les mains joyeusement.
-- Et comment y étais-je ? demanda mon père sur un ton un peu ironique.
-- Vous y étiez avec toute votre famille, parce que j’ai longuement prié pour vous !
À cette annonce imprévue, Joseph ne sut que répondre, mais ma mère fit un beau sourire
d’amitié tandis que l’oncle se frottait les mains de plus en plus vite.
-- Et quelle faveur avez-vous demandée au Tout-Pouissant ? dit encore Joseph.
-- La plus belle de toutes : je l’ai supplié de ne pas vous priver plus longtemps de sa
Présence, et de vous envoyer la Foi.
L’oncle avait parlé avec une grande ferveur, et ses yeux brillaient de tendresse.
4. Trouvez les noms dérivés des verbes suivants : venir, partir, sortir, entrer, attendre.
5. Indiquez l’adverbe de la famille du mot heureux.
6. Minuit est formé à l’aide d’un préfixe qui signifie à moitié, à demi, au milieu de. On le
rencontre souvent joint à certains mots par un trait d’union. Trouvez trois mots composés
de cette manière.
7. Il n’eût pas été raisonnable.
a. Identifiez la forme verbale soulignée.
b. Remplacez-la par une autre, plus courante.
8. a) Connaissez-vous les deux sens du mot jamais ? illustrez-les dans de petites phrases.
b) Quel est le sens des expressions : à jamais, pour jamais ?
9. Remplacez à pitié par une expression ayant le même sens.
10. a) Trouvez des synonymes pour tout de même. (l.___)
b) Mettez en roumain les expressions suivantes : de même que, être à même de, à même
+nom , de même.
11. Trouvez les homonymes du mot foi et employez-les dans des phrases.
12. Quel est le mot substitué par le pronom adverbial Y (l.___).
13. Expliquez pourquoi le mot foi est écrit avec majuscule. (l.____).
14. Cochez la bonne case :
a. Joseph ne manquerait pour rien au monde la messe de minuit.
b. Ce jour-là l’église était en fête.
c. Le 25 décembre, le monde chrétien fête la naissance de Jésus.
d. Toute la famille attendait l’arrivée de l’oncle.
e. L’oncle avait prié pour la famille de Joseph.
f. Joseph se frottait les mains de plus en plus vite.
a b c d e f
VRAI
FAUX
Test no.31
Lisez le texte :
Avant de se coucher, les trois enfants ______dans la cour, ils ont observé le ciel, comme des marins qui
prévoient la tempête.(…)
Maintenant, au creux de leur lit, ils écoutent, ils attendent, ils épient.
- S’il pouvait neiger, quel merveilleux bonheur! pensent-ils en s’endormant.
Hélas! rien n’est plus silencieux qu’un flocon de neige. Cela tombe du ciel, discret, plus discret qu’un
papillon d’été, cela se couche sur le sol, mollement, sans aucun bruit.
Nos trois amis ont beau écouter de toutes leurs forces : rien. Rien, si ce n’est le craquement d’un vieux
meuble qui se prépare à dormir; rien, si ce n’est quelque bourrasque de vent qui toque au carreau; rien, si ce
ne sont les bruits innombrables d’une nuit de silence.
Une cloche tinte. Déjà dix heures. Neigera-t-il? Ne neigera-t-il pas?
Malgré mille efforts d’attention, les paupières se ferment. Le meuble craque. Le vent toque à la vitre. La
nuit mène ses bruits habituels.
Bientôt, dans leurs grands lits de chêne, trois petits enfants s’endorment, la tête pleine de rêves blancs…
Le prodige s’est accompli. Dès la pointe du jour, une pâleur plus blanche à la fenêtre a indiqué qu’il
______.
Claudie, levée la première s’est précipitée sur ses deux frères. À grands renforts de bourrades, de coups de
poing, elle les ______.
_Debout, debout paresseux! Venez voir, venez vite, il a neigé, je vous dis qu’il a neigé….
Jamais personne n’a vu Pierrot se lever si rapidement. Lui, qui d’ordinaire lambine, bougonne, se prélasse
dans la tiédeur des draps, en deux temps et trois mouvements, le voilà le nez à la vitre. Il en demeure
émerveillé, la bouche entrouverte, n’en pouvant croire ses yeux. Car ici, c’est de la vraie neige, pas de la
neige de la ville, toujours sale et noirâtre. C’est une neige blanche, blanche, plus blanche que le blanc…
Avec soin, elle a enrobé les plus petites branches des arbres, elle s’est accrochée à la moindre épine, ne
voulant rien laisser qui ne ___ d’une blancheur immaculée.(..)
Les trois enfants sont là, immobiles, comme étourdis. Tout est si parfait, si pur, qu’aucun des trois n’ose s’y
risquer le premier. Il leur semble qu’ils vont abîmer quelque chose de parfaitement beau. Ils contemplent,
là, éblouis de tant de blancheur, de tant de perfection.
M.ROUSSEL, Mon ami Pierrot
Ø Les enfants désirent ardemment qu’il neige. Quels sont les détails du texte qui prouvent cette
affirmation?
Ø Quelle est la première réaction des enfants devant le tapis de neige?
Ø La neige est immaculée. Par quels procédés l’écrivain met-il en évidence cette idée?
Ø Pierrot est ou non habitué à se lever de bonne heure? Soulignez les phrases qui expriment cette idée.
Ø Trouvez un détail dans le texte qui prouve que les enfants ne se trouvent pas dans une ville.
Ø Expliquez : Ici c’est de la vraie neige.
Ø Une merveilleuse journée d’hiver . Rédigez à ce sujet une vingtaine de lignes, sous la forme d’une page
de journal.
Test no.32
Lisez le texte :
4. Tous les matins, il en venait un ….. (l.___). Quel mot remplace ici le pronom en ?
5. Quelle est la différence de sens entre ressembler et rassembler ?
Complétez les points par les formes convenables de ces deux verbes.
Avec ses arbres et ses allées, la cour …… à un jardin.
Le guide ……. les excursionnistes pour leur présenter le château.
Les élèves sont déjà …… devant le lycée.
La jeune fille …….. à sa mère.
Les adolescents voudraient ……. aux vedettes.
Tu passes sans raison d’un sujet à un autre, il faut ……. tes idées.
Donnez ensuite les noms qui correspondent à ces deux verbes.
6. La veille signifie : a) un jour après ; b) un jour avant ; c) il y a peu de temps.
7. ……….. quand il devait être joyeux et beau (l.___).
Précisez ce que le verbe devoir exprime dans cet exemple : a) l’obligation, la nécessité ; b) la possibilité, la
supposition ; c) une possibilité portant sur le futur.
Faites entrer dans des phrases ce verbe avec les deux autres sens.
8. …….. on le savait d’avance en le voyant. (l.___).
Précisez la valeur du pronom en italique. Indiquez le mot ou le groupe de mots que ce pronom remplace
dans les deux cas.
9. Mettez au féminin les adjectifs suivants : gris, grave, bleu, trempé, clair, rieur, vif.
10. Un pays sans allées, lisse et beau ….(l.___).
Remplacez lisse par un mot ou une expression ayant le même sens.
11. Quels sont les sens du mot nappe ? Faites entrer dans des phrases ce mot.
12. Les branches …… pendaient lourdement (l.___).
Quel est le sens du verbe pendre dans ce contexte ? a) être suspendu ; b) tomber trop bas ; c) s’accrocher.
13. Éblouissantes. Donnez le verbe et le nom de la même famille.
14. Donnez l’antonyme de l’adjectif étroit,-e.
15. Je m’inventais plus petite que les moineaux (l.___) signifie : a) je me transformais ; b) je devenais ; c)
je découvrais ; d) je m’imaginais.
16. Donnez un synonyme pour étincelant.
17. Expliquez : à perte de vue.
18. Donnez le synonyme du mot demeure.
19. Dans la subordonnée conditionnelle introduite par si, remplacez le présent du conditionnel par le
conditionnel passé.
20. Reliez les éléments de ces deux colonnes pour préciser les sens du verbe suivre dans les exemples ci-
dessous :
a. Les jours se suivent. a. se conformer à, imiter.
b. Il a suivi ses parents en excursion. b. s’enchaîner.
c. Il faut suivre la lisière du bois. c. venir après.
d. Les raisonnements se suivent. d. épier, surveiller.
e. Il suit de là que vous ne prenez pas e. se succéder.
les choses au sérieux.
f. Un agent de police faisait suivre le f. accompagner.
malfaiteur.
g. C’est un exemple à suivre. g. résulter
h. Ils suivent des cours de h. y assister assidûment
perfectionnement
i. Les bagages suivront, j’en suis sûr. i. aller dans une direction
déterminée.
21. Donnez le nom qui correspond au verbe suivre.
22. Prenant appui sur le texte, continuez les phrases :
Le jardin était ………………………
Les branches des arbres …………
Les oiseaux ………………………..
Les salles du château ……………..
Si la fillette avait vu la Fée ………...
23. Barrez ce qui est faux :
a. L’enfant se réveille dans une autre maison que la sienne.
b. On avait détruit le jardin pendant la nuit
c. Les oiseaux avaient quitté le jardin pour se réfugier dans la Cathédrale.
d. Le jour entrait dans la chambre comme une surprise.
e. L’enfant imaginait des châteaux grâce aux métamorphoses crées par la neige.
f. L’enfant sort avec ses amis faire de la luge
g. Tout le tableau est une féerie ; l’enfant en est émerveillé.
a b c d e f g
VRAI
FAUX
27. Nommez les oiseaux noirs et gris dont il s’agit à un certain moment dans le texte.
28. En cherchant des comparaisons justes, dites comment sont les arbres, les toits, les rues un jour de neige.
On dirait que …….
Ø Le jour se révèle à l’enfant sous des aspects différents. Trouvez le passage qui exprime cette idée. Citez
ces aspects sous forme d’adjectifs.
Ø Il y a dans le texte plusieurs noms communs que l’écrivain écrit avec majuscule. Lesquels ? Pourquoi ?
Ø Qu’est –ce que vous comprenez par : il n’y avait plus de Jardin ?
Ø Dites vos sentiments et vos réactions devant un grand spectacle de la nature que vous avez pu observer.
Test no.33
Lisez le texte:
….Mais la pièce enchantée de la maison était la chambre. C´était là qu´il y avait du vrai feu dans une
cheminée dont ___ marbre était beau à regarder comme un livre d’images, avec ses dessins en désordre ___
il fallait retrouver le cavalier, le brigand, la place où le Roi était à table et où s’asseyait, tout au bout, une
fée au chapeau pointu, qui laissait traîner son voile. Je m’amusais longuement à ___ reconnaître, car ils
étaient toujours un peu autre chose que la chose que j’avais vue la veille ou le matin même.
Dans la cheminée était le feu.
Le feu!
C’était dans le feu et son grand paysage que j’ai couru, en ce temps-là, mes plus belles aventures à travers
la longue vallée rouge, entre deux montagnes grises où se dressaient des châteaux à demi ruinés. Ils
tremblaient tout à coup et s’écroulaient dans une profondeur ardente où l’on voyait fuir, étincelants, de
____ petits personnages: un nain qui grimpait à la tour brûlante; des bossus qui roulaient en enfer avec
leurs bosses écarlates; des reines aux chevelures affolées….
À d’autres moments, le feu était un ravin d’où s’élançaient des flammes qui se mettaient à danser du bout
du pied, à jouer, à se battre ensemble. On ne savait jamais laquelle sera vaincue. Leur querelle s’éteignait,
puis recommençait. Il y en avait de toutes petites bleues et des grandes jaunes. Tantôt, à l’improviste, elles
sortaient brusquement du gouffre comme des diables pour me faire peur, tantôt, brusquement, elles y
rentraient et retournaient mystérieusement à leurs secrètes demeures.
Les aventures du feu dans sa contrée rouge, étaient toutes mêlées d’un petit chant bas, d’une rumeur
lointaine de pays, comme il y en a une dans la grande campagne. Je l’écoutais longuement, accroupie
devant la cheminée; j’écoutais….. j’entendais… je regardais…… je voyais……
Test no.34
Lisez le texte :
Le jour que nous reçûmes la visite de l’économiste, nous faisions justement nos confitures de cassis, de
groseille et de framboise.
L’économiste, aussitôt, commença de m’expliquer avec toutes sortes de mots, de chiffres et de formules,
que nous avions le plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes, que s’était une coutume du Moyen
Âge, que, vu le prix du sucre, du feu, des pots et surtout de notre temps, nous avions tout avantage à
manger les bonnes conserves qui nous viennent des usines, que la question semblait tranchée, que, bientôt,
personne au monde ne commettrait plus jamais ______ faute économique.
-- Attendez, monsieur ! m’écriai-je. Le marchand me vendra-t-il ce que je tiens pour le meilleur et le
principal ?
-- Quoi donc ? fit l’économiste.
-- Mais l’odeur, monsieur, l’odeur ! Respirez : la maison ________ entière est embaumée. Comme le
monde serait triste sans l’odeur des confitures !
L’économiste, à ces mots, ouvrit les yeux d’herbivore. Je commençais de m’enflammer.
-- Ici, monsieur, lui dis-je, nous faisons nos confitures uniquement pour le parfum. Le reste n’a pas ____
importance. Quand les confitures sont faites, eh bien ! monsieur, nous les jetons.
J’ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir le savant. Ce n’est pas tout à fait vrai. Nous
mangeons nos confitures, en souvenir de leur parfum.
Ø Quel conseil donne l’économiste à ceux qui fabriquent eux-mêmes leurs confitures ? Comment qualifie-
t-il ce fait ? Précisez ses arguments.
Ø Quelles sont les raisons de l’auteur ? L’économiste peut-il les comprendre ?
Ø Soulignez la phrase qui met en évidence l’ironie de l’auteur à l’égard de l’économiste.
Ø Le livre dont on a tiré le fragment s’appelle Fables de mon jardin. Qu’est-ce qu’une fable ? En quoi ce
texte est-il une fable ?
Ø Le texte présente deux opinions différentes. Quel point de vue partagez-vous ?
Ø Comme le monde serait triste sans…. Complétez la phrase selon votre fantaisie. Essayez d’écrire ensuite,
à votre tour, une fable autour du thème que vous avez proposé. Imaginez la situation mettant en scène les
mêmes personnages.
Test no.35
Lisez le texte :
Dans l’épicerie, Ali attend près d’un rayon, son grand sac à la main. Des gens entrent, sortent, se servent,
réclament, payent, se succèdent, se pressent autour d’eux sans les voir. On ne _____ demande rien, il
attend. Enfin, Djamil fait remarquer à son père :
-- Tout le monde se sert seul ici … Tu devrais en faire autant.
Ali hésite, regarde. Un homme, arrivé bien après eux, prend quelques articles ici et là, passe à la caisse,
repart.
-- Tu as raison.
Ali se met, lui aussi, à parcourir les présentoirs, remplit son sac de victuailles. Brusquement, un cri éclate :
-- Eh, dis ! Que me voles-tu là-bas !
L’épicière, toute ronde, se précipite, arrache des mains d’Ali le couffin déjà plein à moitié. Ali, cramoisi,
bredouille :
-- Mais je te vole rien ! Je fais comme tout le monde !
-- Comme tout le monde ! On les connaît, les Arabes, allez !
-- Mais je te jure que je ne prenais rien !
-- Ça va, ça va ! Passe à la caisse maintenant ____ j’appelle les gendarmes ………
-- Oui, oui ! Je te paie tout de suite.
Ali est atterré. Djamil s’est fait tout petit dans un coin, il ne comprend plus. Ce monde est fou,
complètement fou !
-- On se croyait dans un libre service, sans doute !
-- Mais non, voyons ! On se prenait pour quelqu’un du pays ……
-- Ah, ah !
-- Dès que j’en ai un ou deux dans la boutique, je ne vis plus !
--Quand même, le village était plus tranquille avant ; je ne comprends pas le père Bennière.
-- Dites, quatre, qu’il y en a cette année ! Cinq avec le gosse !
-- Sa maison doit être belle, tiens !
-- Sans compter que plus personne n’ose aller se promener par là-haut, maintenant.
Il reste deux clients dans la boutique, et tandis que l’épicière fait le _____ d’Ali, avec sa petite machine à
calculer, les langues vont bon train …Djamil s’approche de son père, s’accroche à sa veste. Ne plus
entendre, s’il pouvait ne plus entendre ! Ne plus voir leurs visages de haine, s’il pouvait être aveugle !
-- Trente-neuf francs, et ne recommence jamais plus, hein ?
Ali, au comble de la confusion, détourne les yeux et répond comme un enfant pris en faute :
-- Oui, oui ! Je te jure.
Fébrilement, il dépose un billet sur la caisse, ramasse la monnaie que l’épicière pousse vers lui, et se sauve
bien vite, entraînant Djamil.
-- Vous avez vu sa tête ? Je n’aimerais pas le rencontrer seule au coin d’un bois !
4. Quel est le sens du verbe réclamer dans ce contexte : a) demander ; b) avoir besoin de ; c) protester, faire
une réclamation.
5. Trouvez deux antonymes dans la deuxième phrase du texte.
6. On ne .….. demande rien (l.___). Mettez le verbe au passé composé et récrivez la phrase. Donnez-en
aussi la forme affirmative.
7. Remplacez l’expression en faire autant, par une autre, ayant le même sens.
8. Quel est le sens de l’adverbe autant dans les expressions suivantes ? Mettez-les en roumain.
Elle travaille autant que moi.
Il y a ici autant de femmes que d’hommes.
Je n’avais jamais autant couru.
Ces rétrospectives sont autant d’hommages rendus à la mémoire de l’artiste.
9. Ali se met, lui aussi, à parcourir les présentoirs signifie :
a. Ali se dirige, lui aussi, vers la caisse ;
b. Ali commence, lui aussi, à examiner les présentoirs ;
c. Ali renonce à regarder les marchandises présentées.
10. Remplit : a) Donnez l’infinitif du verbe ;
b) Indiquez le nom de la même famille ;
c) Expliquez et faites entrer dans des phrases les expressions suivantes : remplir ses engagements, remplir
un questionnaire, être rempli de soi-même ; remplir de joie.
11. L’épicière, toute ronde, se précipite, arrache des mains d’Ali le couffin . Mettez les verbes au passé
composé.
12. Trouvez dans le texte un adjectif de couleur qui désigne un rouge foncé.
13. Passe à la caisse maintenant (l.___). Le verbe est :
a. à l’impératif ; b. à l’indicatif ; c. au subjonctif.
14. Donnez un synonyme pour le verbe atterrer.
15. Complétez les points par les trois formes de l’adjectif fou (fou, fol, folle) :
§ un monde ………… ;
§ un succès ………….. ;
§ un ………. espoir ;
§ une femme ………….
16. Quel est le sens de l’expression se prendre pour (l.___) ?
17. Donnez un synonyme pour le gosse.
18. Vous connaissez déjà les homonymes du mot compte. Complétez les points par l’une de ces formes,
selon le cas :
a. L’enfant veut que sa mère lui lise chaque soir un ……. de fées.
b. Des bruits contradictoires circulent sur son ……………
c. As-tu lu le roman « Le _______ de Monte-Cristo » ?
d. C’est lui qui présentera demain le ………………..-rendu.
19. Faites entrer dans des phrases les expressions : tenir compte de ; rendre compte de ; se rendre compte.
20. Précisez le sens de l’expression aller bon train (l.___).
21. Reliez lez éléments de ces deux colonnes, afin d’établir le sens correct des expressions suivantes :
a. avoir la langue trop longue a. personne qui se plaît à médire
b. tenir sa langue b. parler beaucoup
c. une mauvaise langue c. garder le silence
d. avaler sa langue d. ne pas savoir garder un secret
e. avoir la langue bien pendue e. garder un secret
22. Donnez l’infinitif qui correspond au nom haine.
23. Trouvez dans le texte deux phrases introduites par si. Précisez ce qu’elles expriment : a) la condition ;
b) la supposition ; c) le regret ; d) une proposition ; e) un souhait.
Formez, vous aussi, des propositions introduites par si, qui expriment les nuances mentionnées ci-dessus.
24. Donnez la famille du mot aveugle.
25. Il dépose un billet sur la caisse (l.___).Remplacez chacun des groupes en italique par le pronom
convenable et récrivez la phrase. Transformez-la ensuite, en mettant le verbe au passé composé.
26. Vous avez vu sa tête ? (l.___). Dans ce contexte, le mot tête a-t-il son sens courant ? Sinon, précisez-le.
27. Donnez l’homonyme du mot coin.
28. Formez des phrases en établissant des correspondances correctes des éléments des deux colonnes :
a. Les clients a. sont des provisions alimentaires qu’on trouve
dans n’importe quelle épicerie.
b. La boutique b. remplissent les chariots et se dirigent vers la
caisse.
c. Les présentoirs c. est la boutique de l’épicier ou l’on vend des
comestibles.
d. Les victuailles d. est ouverte jusqu’à six heures du soir.
e. Le couffin e. sont des éléments de vitrine servant à
présenter les objets à vendre.
f. L’épicerie f. est un sac à provisions souple, en paille
tressée.
Ø Relevez les mots qui expriment la honte ressentie par Ali. Que-ce qui, dans cette situation, explique ce
sentiment ?
Ø Pourquoi l’épicière accuse-t-elle Ali de voler, alors qu’il ne fait qu’agir comme les autres clients ?
Ø Quels sentiments éprouve Djamil, l’enfant d’Ali, pendant cet événement ?
Ø À quel moment précis se rend-on compte que les deux Arabes ont face à eux un bloc de personnages
solidaires dans la haine ?
Ø Le père Bennière est un horticulteur qui emploie et loge Ali et Djamil. Que pensent les villageois à ce
sujet ? Lisez les phrases qui expriment cette idée.
Ø Que pensez–vous de l’attitude de l’épicière et de celle des autres personnes ? Comment la nommeriez-
vous ?
Ø Imaginez la situation suivante : vous prenez part à cette scène et, ne pouvant plus supporter un tel «
traitement », vous finissez par vous révolter contre ces personnages ridicules. Vous défendez les droits de
l’Arabe, vous parlez pour lui devant les autres. Imaginez le dialogue.
Test no.36
Lisez le texte :
Je leur ai fait visiter le magasin de fond en comble, étage par étage, y compris la réserve. Je leur ai tout
montré – jusqu’à la plus petite armoire, jusqu’au moindre guéridon. Et je parlais, je parlais ! J’avais senti la
grosse vente en perspective et je la voulais de toutes mes forces. Ils n’étaient pas tellement plus âgés que
moi. Nous avons très vite sympathisé. Cela les rassurait d’avoir affaire à quelqu’un d’aussi jeune. Ils
devaient penser que ça ne portait pas à conséquence. Je les amusais, quoi ! Bientôt, ils se sont mis à rêver
tout haut. « On pourrait mettre ce divan transformable dans la pièce rose, disait la jeune femme ; cela ferait
un lit de secours pour les amis.»
Et comme ça, peu à peu, ils se sont dégelés et ils ont commencé à choisir tout ce qu’il fallait pour se
meubler de A jusqu’à Z. Moi, je me disais que j’allais faire une vente comme je n’en avais pas _________
et je notais fébrilement leurs commandes. Nous nous sommes promenés pendant plus de quatre heures –
jusqu’à sept heures et demie. À ce moment-là, le total atteignait 35.000 francs. Une véritable fortune pour
l’époque. Je ne me tenais plus de joie.
Alors savez-vous ce qu’a fait l’homme ? Il a tiré sa montre de son gousset et il a dit très vite ; « Sept heures
trente déjà ! Il faut que nous nous sauvions. Nous devons aller ce soir à l’Opéra. Nous avons à peine le
temps de passer à l’hôtel nous habiller. Nous reviendrons demain matin pour conclure ».
J’en ai eu des sueurs froides. Je me suis dit : «C’est fichu». J’étais tombé sur le plus mauvais client qui
_____, ou sur le plus dangereux joueur si vous préférez : celui qui entre à fond dans votre jeu , celui qui
vous laisse le conduire jusqu’au bord de l’acte d’achat et qui se dérobe à la dernière seconde. C’est un coup
pratiquement sans appel. Vous ne pouvez pas vous fâcher. Vous ne pouvez même pas avoir l’air de mettre
en doute la bonne foi du client ; vous êtes prisonnier du climat du sympathie que vous avez établi avec lui ;
d’ailleurs il est sincère quand il dit qu’il reviendra. Mais de mémoire de vendeur de meubles on n’a jamais
vu personne revenir dans ces cas-là. J’avais raté ma vente de rêve.
C’est alors que sans y réfléchir j’ai fait quelque chose que j’ai souvent fait ensuite dans ma vie : j’ai eu le
réflexe. Ça m’est venu sans que je _____ comment, en un quart de seconde.
Test no.37
Lisez le texte :
En France, peu à peu, les vieilles épiceries de quartier, de banlieue, disparaissent. C’étaient des réduits
sombres dans lesquels un vieil homme ou une vieille femme servait une clientèle qui, au fur et à mesure
que les années passaient, devenait des amis patients(….). Tout se faisait accompagné d’un dialogue qui
prenait un temps considérable. Il y a encore cinq ou six ans, dans quelques coins de banlieue, il fallait
attendre que le client ait fini de donner les derniers renseignements sur ses maladies ou sa famille pour
prendre son tour (…)
Aujourd’hui, on ne bavarde plus dans les endroits où l’on vend de la nourriture en grand. Nous prendrons,
comme exemple, un supermag, mais il en existe des variétés infinies dans la disposition des lieux, des
articles, dans leur présentation amovible ou inamovible, dans l’emplacement des foyers d’attrait.
Ordinairement, l’entrée n’est pas grande ; c’est une frontière à franchir fermée d’un côté par l’amas de
poussettes et de paniers de fer, enrobé d’un ruban de matière plastique, à la disposition ______ nouveaux
venus.
Et l’aventure commence à travers ces comptoirs disséminés sur une grande étendue dans un dispositif qui
permet une circulation facile entre les obstacles et un coup d’œil circulaire sur l’ensemble.
Beaucoup _____ mères de famille ont avec elles une liste de produits à acheter, mais souvent, la tentation
est grande, elles oublient ou changent l’énumération primitivement établie. Car l’entrée se fait dans le
rayon des gâteaux enveloppés de cellophane, dans les cakes, les massepains, les pains d’épice, des
confiseries de toutes sortes. On commence par les desserts. Puis, au fond, s’allonge le comptoir de paquets
de biscuits dont les appellations attisent la gourmandise…….. Le biscuit est reproduit dans ses couleurs les
plus avenantes. La profusion fait que le choix est hésitant.
La visite se poursuit avec quelques collisions ; le trajet naît de la mémoire et du goût des clients, parcouru
d’une manière qui paraît, à première vue, anarchique. Sur d’autres comptoirs apparaissent les boîtes
enchantées des fruits au sirop et des confitures : la Californie n’est pas loin, ni le Midi. Puis vient le grand
rayon des fromages sous une lumière douce, sorte d’immense frigidaire ouvert de façon qu’une main puisse
saisir la portion de fromage ou le pot de yaourt. Souvent il suffit qu’un client s’intéresse à une marque pour
que la personne qui est derrière prenne la même chose. On imite son voisin, on copie ses préférences.
La promenade continue. Nous arrivons devant le comptoir de la charcuterie. Pour la première fois, des
employés sont là pour découper, séparer, peser. Les viandes sont sous vitre. Le client ne s’habitue pas
_____ aller vers un second comptoir où la charcuterie est présentée en sachets fermés ; on se méfie, on
craint qu’un produit chimique ne soit utilisé pour la préservation des viandes.
4. Expliquez l’emploi des adjectifs vieil, vieille dans les premières lignes de ce texte. Complétez ensuite les
points par les formes convenables du même adjectif :
une ……… habitude ; un ……… ami ; un ………. soldat ;
un ………. homme ; les ……… jours ; un……..meuble ; les ………. rues.
5. C’étaient des réduits sombres (l.___). Quel est, dans ce contexte, le sens du mot réduit ? S’agit-il du
même sens que dans un exemple tel un tarif réduit, des prix réduits ?
6. Une clientèle qui, au fur et à mesure que les années passaient, devenaient des amis patients. Si vous aviez
à exprimer autrement cette idée, quelle construction choisiriez-vous ?
a. Pendant que les années passaient, les clients devenaient des amis patients ;
b. Plus les années passaient, plus les clients devenaient des amis patients ;
c. Comme les années passaient, les clients devenaient des amis patients ;
7. Complétez les points par quelque ou quelques, selon le cas :
Il se trouve à ………… distance.
Pendant …………. temps, il s’est tu.
…………… habiles qu’ils soient, ils ne réussiront pas.
Il date depuis …….. cinquante ans.
………… personnes sont encore devant le théâtre.
8. Donnez un synonyme pour les renseignements.
9. Trouvez le verbe qui correspond à la nourriture.
10. Nous prendrons, comme exemple, un supermag, mais il en existe des variétés infinies …… (l.___).
Qu’est-ce que le pronom en remplace dans cet exemple ?
a) des supermagasins ; b) un supermag ; c) des endroits où l’on vend de la nourriture en grand.
11. Remplacez des foyers d’attrait par une expression ayant le même sens.
12. Faites entrer dans des phrases le mot foyer. Connaissez-vous plusieurs sens de ce mot ?
13. Remplacez ordinairement par un autre adverbe ayant le même sens.
14. Donnez l’antonyme de l’entrée.
15. Indiquez le verbe qui correspond au mot amas.
16. Choisissez le synonyme de disséminés : a) exposés ; b) étalés, présentés ; c) répandus ; d) distribués.
17. Qu’est-ce que vous comprenez par l’énumération primitivement établie (l.___) ?
18. Elles oublient ou changent l’énumération primitivement établie (l.___). Remplacez le groupe en italique
par le pronom convenable. Mettez ensuite le verbe au passé composé et récrivez la phrase.
19. Les produits suivants se trouvent dans un rayon de gâteaux. Deux pourtant n’appartiennent pas aux
produits de confiserie. Lesquels ?
les brioches, les chocolats, les glaces, les poivrons, les crèmes, les tartes, les madeleines, les saucisses, les
choux à la crème.
20. Donnez l’adjectif de la famille du mot gourmandise.
21. Donnez un synonyme pour la profusion. Précisez ensuite le sens de la locution à profusion.
22. Précisez le sens de l’adjectif anarchique :
a) qui tient d’un intérêt croissant pour quelque chose ; b) qui tient de la confusion et du désordre ; c) qui
poursuit attentivement ses objectifs.
23. Faites entrer dans des phrases les expressions : saisir l’occasion ; saisir les mains de quelqu’un ; saisir le
message du texte.
24. Connaissez-vous les sens du verbe peser ? Trouvez-les, en traduisant les exemples suivants :
Ce qu’elle peut peser, cette valise !
Ce paquet pèse deux kilos.
Il faut toujours peser le pour et le contre.
Elle ne pèse jamais ses paroles.
Vos conseils ont pesé sur ma décision.
Sa présence me pèse.
Il faut peser sur la pédale du frein.
25. Donnez la famille du verbe (s’) habituer.
26. La charcuterie est présentée en sachets fermés (l.___). Dans cet exemple, charcuterie désigne : a) le
rayon de charcuterie ; b) un produit de charcuterie ; c) l’activité, le commerce du charcutier.
27. Donnez la famille du verbe (se) méfier.
28. Quel est le verbe qui correspond au nom préservation ?
29. Soulignez tous les verbes au subjonctif. Justifiez, pour chacun de ces cas, l’emploi de ce mode.
30. Relevez les expressions du texte qui expriment les idées suivantes :
a. des couleurs qui plaisent, qui attirent ;
b. un regard rapide qui fait le tour de l’ensemble ;
c. un magasin exploité en libre-service et présentant une grande superficie de vente ;
d. une présentation qui peut être séparée de l’ensemble ;
e. entretenir la gourmandise.
31. Choisissez l’un des mots en italique pour compléter les groupes ci-dessous : boîte, bouteille, pot,
paquet, sachet.
un ….. de café ; une ……. de vin ; une …… de conserve ;
un ……. de miel ; un …….. de confiture ; du thé en ………….
32. Reliez par une flèche les éléments de ces deux colonnes pour trouver les produits qui correspondent à
chaque boutique :
a. l’épicerie a. du pain, des croissants, des biscottes.
b. la charcuterie b. de la viande.
c. la boulangerie c. des conserves, du sucre, du riz, des épices.
d. la crémerie d. du jambon, des saucisses, du saucisson.
e. la boucherie e. des œufs et des produits laitiers ( du beurre,
du fromage, du lait).
33. Les vieilles épiceries. Cet adjectif, appliqué aux épiceries, se rapporte-t-il seulement à l’âge de la
boutique ? Qu’en pensez-vous ?
Test no.38
Lisez le texte :
Le grand magasin se présente comme un aide-mémoire de notre existence intime particulière ; l’objet va
par cette opération décisive qu’est l’achat, assumer une fonction imprévue : une chemise changera l’homme
qui la prend, son comportement. Elle reflétera ses goûts et ses manies les plus secrètes, elle le prendra au
piège qui est ce besoin de renouvellement même dans nos rapports les plus étroits et à « usage domestique
».
Le grand magasin aide de cette manière maternelle ses clients pour cette métamorphose et cette continuelle
rénovation vestimentaire suivant les principes admis par tous. L’acte d’achat peut aller de la prise brutale
(occasion, solde, etc.) aux hésitations les plus déconcertantes ; tout dépend de l’heure, de la foule, des
besoins. La plupart du temps, c’est un rapt. Il suffit que deux personnes soient sur le même article pour
qu’immédiatement la prise de possession devienne plus violente, inhumaine, intolérable.
D’autre part, le grand magasin fait attention à cette volatilité de l’esprit ; il a prévu l’échange, si féminin ;
on aura aussi ce recours en rapportant l’article mal choisi avec des excuses plus ou moins extravagantes ;
mais il est peu fait pour le caprice. Ce sont des endroits sérieux ; ordinairement l’achat est réfléchi ; seuls
les soldes poussent la cliente à se conduire n’importe comment et à se laisser guider par ses instincts les
plus fantaisistes.
Il ménage les susceptibilités, met à l’abri celui qui, au détour d’une rue, est entré avec ce besoin de trouver
un objet qui puisse satisfaire sa nostalgie ou sa fatigue du moment.
Le calme vient après l’achat, on oublie qu’on est pressé, on est sûr de soi, l’achat légalise votre sortie,
atteste que votre passage a été souhaité.
Il peut exister aussi devant les comptoirs une lente et paresseuse déambulation. Le visiteur ou la visiteuse
prend en main l’objet, le regarde, le rejette, le reprend : pseudo-achat qui donne à la personne, grâce à son
caprice, une importance et un avantage sur autrui.
Le grand magasin, par ____ étendue et sa diversité, apporte aux hésitants comme aux curieux le pouvoir
d’apparaître dans une sérénité peut-être factice, en tout cas salutaire, car il leur semble qu’ils se fondent
dans un tout. Mais la fatigue vient vite dans cette marche désordonnée entre les comptoirs, l’écœurement,
l’envie de fuir ces lieux ou l’achat, à cause de ses variétés, de ses différences de qualité et de prix, trouble :
nous arrivons à ____ être dépendants.
3. Montrez la différence entre un aide et une aide. Faites-les entrer dans des phrases.
4. L’objet va par cette opération décisive qu’est l’achat, assumer une fonction imprévue (l.__).
a. Précisez le temps du verbe.
b. Remplacez opération par choix et fonction par rôle et faites les transformations qui s’imposent.
5. Elle reflétera ses goûts et ses manies les plus secrètes.
Remplacez le groupe en italique par le pronom convenable. Récrivez la phrase, en remplaçant le futur
simple par le passé composé (forme affirmative et négative).
6. Trouvez dans le texte un synonyme pour rénovation.
7. Les hésitations les plus déconcertantes (l.___). Choisissez le meilleur synonyme pour le mot en italique
parmi : a) démoralisantes ; b) déroutantes ; c)bizarres ; d) surprenantes.
8. Cherchez le verbe correspondant au nom rapt.
9. Trouvez un synonyme pour immédiatement.
10. Remplacez ordinairement par une locution adverbiale ayant le même sens.
11. Les soldes se rapportent : a) à l’argent ; b) à la marchandise.
12. Formez des phrases avec les différents sens du verbe pousser.
13. Se fondent. Donnez l’infinitif du verbe.
14. a. L’écœurement signifie : a) l’enchantement ; b) la peur ; c) le dégoût.
b. Indiquez le verbe correspondant à ce nom.
15. Factice signifie : a) naturel ; b) artificiel ; c) sincère.
16. Trouvez dans le texte deux noms de la famille de visiter.
17. Déambulation signifie : a) agglomération ; b) marche sans but précis ; d) léthargie.
18. a) Faites entrer dans des phrases les mots suivants : rapport, rapporteur, rapporter.
b) Expliquez les expressions suivantes : s’en rapporter à qqn ; se rapporter à qqn.
19. Choisissez de la colonne de droite l’équivalent du verbe rapporter pour chacune des phrases suivantes :
a. Rapporte-moi les livres que je t’ai prêtés ! a. dénoncer
b. On a rapporté ce décret. b. restituer
c. Ils rapportent ce qu’ils ont vu. c. abroger
d. Il rapporte un masque d’Afrique. d. relater
e. On n’ose rien dire devant lui, il rapporte tout. e. attribuer
f. Il ne faut pas rapporter à un seul homme les f..apporter actions accomplies par plusieurs. ( en revenant)
20. Donnez le féminin des mots suivants : vendeur, acteur, acheteur, conteur, porteur, instituteur, voleur.
21. Dégagez les verbes au subjonctif et justifiez leur emploi.
22. Trouvez dans le texte des mots composés à l’aide de préfixes négatifs.
Ø Expliquez : le grand magasin se présente comme un aide-mémoire de notre existence intime, particulière.
Ø Comment trouvez-vous qu’un magasin pourrait aider les clients d’une manière maternelle ?
Ø Avez-vous jamais ressenti le besoin de renouvellement comme un piège ? S’agit-il seulement d’un
renouvellement de nature vestimentaire ? Parlez-en ! Mettez en rapport l’état d’âme et l’acte de l’achat.
Ø Dégagez les phrases qui montrent le côté agréable et le côté désagréable d’un grand magasin.
Ø Etes-vous d’accord avec l’affirmation : Nous arrivons à en être dépendants. Justifiez votre réponse.
Ø Un objet, peut-il satisfaire la nostalgie ou la fatigue du moment ? Qu’est-ce que vous en pensez ?
Appuyez votre réponse sur des exemples précis.
Ø Poussés par un désir de renouvellement, un après-midi vous allez faire des achats. Parlez de vos
impressions et de vos sentiments dans une rédaction d’une trentaine de lignes.
Test no.39
Lisez le texte :
1831…c’est la première machine à coudre; son utilisation est artisanale. Mais très vite, l’ère industrielle
arrive avec ses techniques. Simultanément, les populations rurales envahissent la ville, là où il y a du
travail. Les femmes n’ont plus le temps de coudre. Un _______ marché apparaît : les premières
manufactures textiles fabriquent en série des vêtements bon marché. La confection, ancêtre du Prêt-à-
porter, est née.
Parallèlement, les classes plus aisées recherchent toujours le raffinement, la qualité, l’originalité… Elles
restent fidèles à leur couturière ou à leur tailleur : la notoriété de certaines grandes couturières de province
fait courir les acheteurs d`une ville à l’autre.
À la qualité des tissus, certaines maisons savent allier les méthodes traditionnelles de la prise de mesures et
de l’essayage au travail de l’atelier. Elles ont des idées, elles fabriquent de plus en plus….La couture - déjà
la Haute Couture - naît. C’est le grand succès des Poiret, Worth, puis, plus tard, de Schiaparelli, Lavin. Et
nous sommes en 1930.
La confection, elle aussi, s’organise. Quelques fabricants s`efforcent de produire des vêtements de
meilleure qualité, plus ________ , plus proches de la mode lancée désormais chaque saison par la Haute
Couture. C’est presque déjà du Prêt-à-porter.
Le mot apparaît en France, pour la première fois, en 1949. Dès les années 50, de nouvelles machines sont
conçues, d’autres se perfectionnent ; elles sont capables de fabriquer un vêtement à des centaines
d’exemplaires. Mais, si le Prêt-à-porter est alors de bonne qualité industrielle, beaucoup moins cher que la
Couture, il reste “à la traîne” de la Haute Couture ; copier un modèle, le fabriquer en série…c’est 12 à 18
mois de retard sur la mode .
a b c d e f g
VRAI
FAUX
Test no.40
Lisez le texte :
Au rythme d´une musique rock diffusée à plein volume par des _____ ______géants, Katoucha, le top
model, ondule sur la piste étroite. Sa silhouette longiligne et gracieuse est enveloppée dans une robe
gonflante de coton blanc. Derrière elle suivent une dizaine d´autres mannequins vêtus ___ robes jaunes aux
formes géométriques audacieuses, de manteaux trop grands de quatre tailles, de ponchos multicolores ou de
vêtements souples en mailles, noirs ou argent. Une centaine de professionnels de la mode venus du monde
entier, des stars de cinéma, des journalistes assistent au défilé. Des photographes, qui travaillent pour ces
bibles de la mode que sont les magasines Women’s Wear Daily, Elle ou Gap, illuminent de leurs flaches les
derniers modèles de la collection d´été du célèbre Issey Miyake.
Défilé de haute couture à Paris? Non, nous sommes à Tokyo. La foule qui suit deux fois par an, au
printemps et en hiver, les présentations des grands créateurs japonais montre l´importance croissante que
prend le Japon dans le monde de la mode. Hier, c´étaient les Français qui tentaient le haut du pavé, puis les
Italiens. Demain, ce sera peut-être le tour des Chinois. Mais aujourd´hui est entre les mains des Japonais.
Le styliste italien Romeo Gigli est enthousiaste :
_Les Japonais nous ont ouvert ___ nouvelles perspectives. Leur travail est un merveilleux cocktail d´Orient
et d´Occident.
Il y a encore quarante ans, les couturiers nippons ne s´écartaient guère des variations sur le kimono
traditionnel. Actuellement, leurs créations vont de la haute couture à la française d’Hanae Mori au style
futuriste d’Issey Miyake, en passant par les costumes audacieux de Rei Kawakubo. Charla Carter, une
journaliste de mode qui travaille à Paris, pour Vogue et Harper’s Bazaar, considère qu´ils ont révolutionné
le vêtement féminin.
Ø Imaginez que vous êtes journaliste et que vous assistez pour la première fois à un défilé de mode.
Présentez dans un article l´atmosphère de ce spectacle.
Ø Réalisez un dossier thématique : Pays célèbres en Haute-Couture.
Test no.41
Lisez le texte :
Ma chambre donne sur la rue principale du faubourg. L’après-midi était ______. Cependant, le pavé était
gras, les gens rares et pressés encore. C’étaient d’abord des familles allant en promenade, deux petits
garçons en costumes marin, la culotte au-dessous du genou, un peu empêtrés dans leurs vêtements raides, et
une petite fille avec un gros nœud rose et des souliers noirs vernis. Derrière eux, une mère énorme, en robe
de soie marron, et le père, un petit homme assez frêle que je connais de vue. Il avait un canotier, un nœud
papillon et une canne à la main. En le voyant avec sa femme, j’ai compris pourquoi dans le quartier on
disait de lui qu’il était distingué. Un peu plus tard passèrent les jeunes gens du faubourg, cheveux laqués et
cravate rouge, le veston très cintré, avec une pochette brodée et des souliers à bouts carrés. J’ai pensé qu’ils
allaient aux cinémas du centre. C’était pourquoi ils partaient si tôt et se dépêchaient vers le tram en riant
très fort.
Après eux, la rue peu à peu ______________ déserte. Les spectacles étaient partout commencés, je crois. Il
n’y avait plus dans la rue que les boutiquiers et les chats. Le ciel était pur mais sans éclat au-dessus des
ficus qui bordent la rue. Sur le trottoir d’en face, le marchand de tabac a sorti une chaise, l’a installée
devant sa porte et l’a enfourchée en s’appuyant sur le dossier. Les trams tout à l’heure bondés étaient
presque vides. Dans le petit café »chez Pierrot », à côté du marchand de tabac, le garçon balayait de la
sciure dans la salle déserte. C’était vraiment dimanche.[…]
À cinq heures, des tramways sont arrivés dans le bruit. Ils ramenaient du stade de banlieue des grappes de
spectateurs perchés sur les marchepieds et les rambardes. Les tramways suivants ont ramené les joueurs
que j’ai ________ à leurs petites valises. Ils hurlaient et chantaient à pleins poumons que leur club ne
périrait pas. Plusieurs m’ont fait des signes. L’un m’a même crié : »On les a eus ». Et j’ai fait :» oui », en
secouant la tête . À partir de ce moment, les autos ont commencé à affluer.
Ø Relevez les indices qui vous permettent de dire ou se déroule la scène. (le jour, les heures)
Ø Où se trouve, selon vous, le personnage ?
Ø Selon les détails du texte, la scène présentée a lieu de nos jours ? Argumentez votre réponse.
Ø L’écrivain affirme : « C’est vraiment dimanche ». Quels sont les arguments qui renforcent cette idée ?
Ø On distingue dans le texte plusieurs « tableaux ». Lesquels ?Présentez-les avec vos propres mots.
Ø Présentez votre ville (votre rue ou votre quartier) à un moment de la journée qui présente plus d’intérêt
pour vous.
Test no.42
Lisez le texte :
Un à un, sur le passage des dames, qui paraissaient être la châtelaine et sa fille, les jeunes gens saluaient
profondément, et les demoiselles s´inclinaient. Étrange matinée! Étrange partie de plaisir! Il faisait froid
malgré le soleil d´hiver, et les femmes enroulaient autour de leur cou ces boas de plumes qui étaient alors à
la mode…
La vieille dame resta sur la rive, et sans savoir comment, Meaulnes se trouva dans le même yacht que la
jeune châtelaine. Il s´accouda sur le pont, tenant d´une main son chapeau battu par le grand vent, et il put
regarder à l´aise la jeune fille, qui était assise à l´abri. Elle aussi le regardait. Elle répondait à ses
compagnes, souriait, puis posait doucement ses yeux bleus sur lui, en tenant sa lèvre un peu mordue.
Un grand silence régnait sur les berges prochaines. Le bateau filait avec un bruit calme de machine et d
´eau. On eût pu se croire au cœur de l´été. On allait aborder, semblait-il, dans le beau jardin de quelque
maison de campagne. La jeune fille s´y promenait sous une ombrelle blanche. Jusqu´au soir on entendrait
les tourterelles gémir…Mais soudain une rafale glacée venait rappeler décembre aux invités de cette
étrange fête.
On aborda devant un bois de sapins. Sur le débarcadère, les passagers durent attendre un instant, serrés les
uns contre les autres, qu´un des bateliers eût ouvert le cadenas de la barrière … Avec quel émoi Meaulnes
se rappelait dans la suite cette minute où, sur le bord de l´étang, il avait eu très près du sien le visage
désormais perdu de la jeune fille! Il avait regardé ce profil si pur, de tous ses yeux, jusqu´à ce qu´ils fussent
près de s´emplir de larmes. Et il se rappelait avoir vu, comme un secret délicat qu´elle lui eût confié, un peu
de poudre restée sur sa joue……
À terre, tout s´arrangea comme dans un rêve. Tandis que les enfants couraient avec des cris de joie, que des
groupes se formaient et s´éparpillaient à travers bois, Meaulnes s´avança dans une allée, où, dix pas devant
lui, marchait la jeune fille. Il se trouva près d´elle sans avoir eu le temps de réfléchir :
“ Vous êtes belle “, dit-il simplement.
Résidence de l’Espérance, il fait froid. Le canal est sinistre, j’ai ouvert un paquet de muesli. Du lait, du
miel, sliced bananas comme il est écrit dans les menus américains, je referme le policier couverture jaune et
noire acheté sur les quais, un visage me visite, passé, flou, une image de Marie, toujours la même, usée, un
sourire.
« Je pense à vous. Si je vous _____ cela en face , vous auriez un sourire ou une moue embarrassée. Là, je
vous l’écris et vous n’en savez rien. Vous marchez peut-être au bord d’un étang et riez à l’instant même, et
moi j’écris que je pense à vous. C’est une petite chose glissée à la surface du monde, comme un souffle à
l’intérieur d’un arbre qu’aucun météorologue ne mentionnera à la fin d’un journal télévisé.
On a parlé de malheur indifférent, mais votre absence n’est pas un malheur et ce que j’éprouve ne s’appelle
pas indifférence. C’est une vigilance à votre égard, un amour, mais il est fait de toutes pièces, artificiel, afin
que d’autres sentiments bien réels ne ____ ___ m’assaillir. La personne _____ je pense et qui porte votre
prénom n’a à voir que vaguement avec vous, passée, et encore moins avec vous, présente, puisque je ne
vous vois plus. C’est quelqu’un qui doit avoir encore quelques traits communs avec ceux de votre visage,
mais _____ les mots, la culture, les sentiments sont autres. Ce n’est pas vous en mieux ou en pire : c’est
vous, pensée par moi, et cette construction de femme je l’appelle aussi, Marie.
Savez-vous comment nommeraient leur souvenir des Cambodgiens, des Libanais, des Vietnamiens ou des
Français qui auraient connu l’occupation ? La guerre. Un seul et unique même mot pour évoquer la peur, la
faim, le vacarme des obus, vécus en des lieux et des dates ______.
Vous ressemblez _____ un souvenir de guerre ».
Test no.44
Lisez le texte :
Mme Romenay mère est une des rares femmes d’aujourd’hui qui ____ à vieillir. Sous les cheveux blancs,
malgré la mélancolie de la bouche aux coins tombants, les yeux, ____un souci pieux a calmé et comblé le
regard, répandent sur tout le visage la paix du soir. Elle a dû être très belle, il lui ____ demeure cette
inconsciente sûreté dans la démarche que la beauté donne par surcroît à ses privilégiés. Elle s’était
beaucoup ______ de la vie de son fils après le mariage de celui-ci, par délicatesse, par goût de solitude
aussi, mais après la rupture elle avait reparu doucement. Sur Thérèse elle ne prononçait que des paroles de
pitié, d’indulgence, un peu inattendues d’une vertu si rigide et que Marc, ne se sentant pas soutenu,
attribuait avec tristesse à l’influence déprimante de l’âge.
Il lui tendit le télégramme. À son tour elle en fut ______. secouée :
« Tu pars ?
-- Tout à l’heure.
-- C’est bien. »
En montant, elle avait vu de l’antichambre, par une porte ouverte, les préparatifs qu’on précipitait, la
gouvernante et la femme de chambre, consternées et éperdues, qui remplissaient hâtivement une malle.
Test no.45
Lisez le texte:
“Avant qu’elle fonde sur nous, la vieillesse est une chose qui ne concerne que les autres. Ainsi peut-on
comprendre que la société réussisse à nous détourner de voir dans les vieilles gens nos semblables.
Cessons de tricher; le sens de notre vie est en question dans l´avenir qui nous attend; nous ne savons pas
qui nous sommes, si nous ignorons qui nous serons; ce vieil homme, cette vieille femme, reconnaissons-
nous en eux. Il le faut si nous voulons assumer dans sa totalité notre condition humaine. Du coup, nous n
´accepterons plus avec indifférence le malheur du dernier âge, nous nous sentirons concernés : nous le
sommes. Il dénonce avec éclat le système d´exploitation dans lequel nous vivons. Le vieillard incapable de
subvenir __ ses besoins représente pour toujours une charge. Mais dans les collectivités où règne une
certaine égalité - à l´intérieur d´une communauté rurale, chez certains peuples primitifs - l´homme mûr, tout
en ne voulant pas le savoir, sait cependant que demain sa condition sera celle qu´il assigne aujourd´hui au
vieillard. C´est le sens du conte de Grimm, dont on retrouve des versions dans toutes les campagnes. Un
paysan fait manger son vieux père à l´écart de la famille, dans une petite auge de bois; il surprend son fils
en train d´assembler des planchettes : “C´est pour toi quand tu seras vieux”, dit l´enfant. Du coup, l´aïeul
retrouve sa place à la table commune.
“Les temps sont-ils proches _____ les hommes penseront avoir inventé le bonheur? Du moins les
techniques pour _______ parvenir se sont-elles considérablement développées. Elles impliquent une
certaine identification entre le bonheur et le bien-être. Bien sûr, cette confusion n´est jamais totalement
avouée ou admise par l´opinion publique. Nous l´avons déjà dit : le sens commun sait bien faire la
distinction entre les circonstances favorables à un état d´âme et cet état lui-même. Il suffit de citer à
nouveau le proverbe : “L´argent ne fait pas le bonheur.” Mais cette sagesse populaire est à peu près éclipsée
par le prestige de tout ce que la société industrielle invente et fabrique pour rendre la vie quotidienne plus
agréable. La recherche du confort se substitue à ____ du bonheur. C´est tellement plus simple et surtout
plus précis!
Vous achetez une automobile : vous pouvez estimer d´avance la somme de jouissance qu´elle vous
procurera. Vous êtes assis chez vous, le soir, dans un fauteuil, un verre de whisky à la main, et vous
regardez à la télévision un programme qui vous plaît. Le chauffage central crée une douce ambiance
pendant qu´il neige dehors. Voilà des agréments sur ______ vous pouvez compter. Il n´y a plus qu´à vous
persuader que c´est cela qui s´appelle être heureux, et voilà votre existence arrangée douillettement.
La publicité tentaculaire qui s´étale sur les murs, dans vos journaux et au cinéma vous encourage
sournoisement à opérer cette simplification. Elle fait grand usage, sinon du mot “bonheur”, du moins de
ceux qui lui sont apparentés.”
5. a) Vous rencontrez dans le texte les mots: distinction, identification, confusion. Écrivez les verbes qui
leur correspondent.
b) Cherchez les noms féminins qui correspondent aux verbes suivants.
Classez-les selon les terminaisons.
adopter, mobiliser, louer, fabriquer, démolir, , permettre,
disparaître, discuter, digérer, émouvoir, inventer, admettre.
6. Trouvez le nom de la famille de avouer.
7. Le sens commun (l.__) signifie : a) le bon sens; b) le sens le plus fréquent.
8. Faites des phrases avec : état et Etat.
9. Vous rencontrez dans le texte l´expression impersonnelle il suffit suivie d´un infinitif. Employez dans
une phrase il suffit que….
10. Trouvez l´équivalent roumain des proverbes suivants :
L´argent ne fait pas le bonheur.
L´argent n´a pas d´odeur.
11. Faites des phrases avec les différents sens du mot rendre.
12. Qu´est-ce que vous comprenez par la somme de jouissance?
13. Construisez trois phrases selon le modèle :
Vous êtes assis dans le fauteuil, un verre de whisky à la main.
Il se promène, les mains dans la poche.
14. Mettez en roumain à l´aide du dictionnaire:
· compter ses pas
· compter les jours
· se rendre compte
· trouver son compte
· en fin de compte
· compte - rendu
15. Choisissez la bonne explication et introduisez dans des phrases les constructions suivantes.
a) compter+infinitif a) figurer
b) compter sur quelqu´un b) avoir la valeur de
c) compter parmi c) se proposer de
d) compter pour d) espérer fermement quelque chose
e) compter sur quelque chose e) avoir confiance en quelqu´un
16. Écrivez les familles de mots des adverbes douillettement et sournoisement.
Test no.47
Lisez le texte :
….C´est la jeunesse, dès son âge le plus tendre, qui ______ la cible favorite des publicitaires; séduire les
fils pour gagner la mère. Et les professionnels de la vente en savent beaucoup plus long que les enseignants
sur la mentalité enfantine. S´ils ne savent pas comment apprendre l´Histoire, mais ils ne s´en soucient pas,
ils savent en revanche comment faire passer une idée simple et forte. Sur ce terrain ils disposent de la
compétence et des moyens. L´esprit des enfants leur appartient; il n´est que de voir l´intérêt passionné des
très jeunes téléspectateurs pour les spots de publicité. À coup sur, ces messages brefs, simples et distrayants
sont exactement adaptés au public enfantin.
Nous ne savons plus dans quelle société nous vivons ou plus exactement quelle société découvrent nos
enfants. Si nous croyons toujours que nous leur transmettons un certain acquis culturel à travers les canaux
traditionnels, nous nous trompons. Le jeune esprit qui s´éveille dans le monde occidental est d´abord
impressionné par les informations de l´environnement matériel et commercial. Il est instruit par les objets,
les vitrines, les affiches, les annonces, les spots publicitaires, bien plus que par les discours de ses parents
ou des maîtres. Or ces supports disent tous la même chose : ils répètent à l´envi que nous vivons dans une
société d´abondance et que l´essentiel est de posséder des objets manufacturés.
La Publicité, au sens le plus large, donne à croire que le seul problème est de choisir entre les biens trop
nombreux qui sont offerts. Chacun étant supposé avoir les moyens d´acheter, il suffit d´éclairer son choix.
Tout naturellement l´enfant en déduit que le bien-être est donné, qu´il existe comme l´air et le soleil et que
point n´est besoin de le gagner.
Ø Exprimez en quelques lignes vos réactions, vos réflexions après la lecture de ce texte. Partagez-vous le
même point de vue sur ce sujet? Argumentez votre réponse.
Ø Comment sont les messages des spots publicitaires? Qu´est-ce qu´ils ont de plus que les conseils des
parents et des maîtres?
Ø Pourquoi la jeunesse est-elle considérée la cible favorite des publicitaires?
Ø Comment trouvez-vous l´environnement matériel et commercial?
Ø Relisez attentivement le dernier paragraphe. Partagez-vous la même opinion? Parlez des influences
positives et négatives de la publicité dans la formation des enfants.
Ø Quelles sont les réclames que vous aimez le plus? Affiches, spots publicitaires à la télé, à la radio,
publicités dans les pages des revues ou des journaux, etc. Justifiez votre réponse.
Ø Imaginez que vous participez à une campagne publicitaire pour une pâte dentifrice. Rédigez le slogan du
spot publicitaire.
Ø Inventez une publicité pour promouvoir un établissement scolaire / une agence de voyage / un spectacle /
un parfum, etc.
Test no.48
Lisez le texte :
C´est par l’agencement de l’espace dans les pages que l’auteur de bandes dessinées parvient à faire varier le
temps apparent ou les sentiments de ses personnages.
Les premiers auteurs de bandes dessinées, et bien d’autres sur leurs traces, ont conçu leur récit comme une
sage succession de carrés ou de rectangles, sans négliger pour autant l’harmonie de l’ensemble, c’est-à-dire
de la page. Les images se succèdent dans un ordre la plupart du temps chronologique, mais le lecteur ne
peut respecter cet ordre comme il y est contraint au cinéma où chaque plan chasse celui qui précède. Une
page, c’est d’abord une composition, et on l’appréhende globalement, comme un tableau.
Dans une seconde étape, l’oeil parcourt la page en se laissant______, malgré lui, par les rythmes de formes
et de couleurs. Ainsi le lecteur se meut dans un temps parfaitement irréel, parcourant plusieurs fois, sur des
rythmes différents et avec des motivations différentes, une même séquence. Le résultat est une sorte de
progression en spirale, très variable d’ailleurs suivant les individus, à tel point que certains adultes non
entraînés ne peuvent absolument pas lire une bande dessinée. À l’issue d’une lecture pleine de ruptures et
d’hésitations, le lecteur a vécu une sorte de temps émietté à la base de fragments déchiffrés chaotiquement.
Christian Poslaniec, Nouvelles de France,
2. Quel est l’élément mis en relief dans la première phrase du texte ? Quel procédé l’auteur utilise-t-il ?
Mettez en évidence, à l’aide du même procédé : l’auteur de bandes dessinées (l.__). Faites les
transformations qui s’imposent.
3. Donnez un synonyme pour : il parvient à .
4. Quel est l’adverbe de manière formé à partir de l’adjectif apparent ?
5. Sur leurs traces signifie : a) qui tracent un modèle ; b) qui suivent leur exemple ; c) qui font la même
chose parallèlement.
6. Ont conçu (l. ___). Donnez l’infinitif de ce verbe.
7. Pour autant signifie : a) malgré cela ; b) aussi bien ; c) dans une certaine mesure.
8. Sans négliger (l.__).
a) Remplacez cette structure par « sens »+infinitif passé.
b) Transformez cette construction dans une proposition subordonnée, à l’aide de sans que. Quel mode du
verbe employez-vous après cette conjonction ?
9. Dans il y est contraint, « y »remplace : a) dans un ordre ; b) à respecter cet ordre ; c) à cet ordre.
10. Formez trois phrases avec les trois sens différents du verbe chasser.
11. Le verbe appréhender a plusieurs sens. Choisissez, dans la liste suivante, ceux qui sont corrects :
a) procéder à l’arrestation de …… ;
b) communiquer un savoir ;
c) être dans l’incertitude de la réalité d’un fait ;
d) craindre, redouter la venue de quelqu’un ;
e) comprendre, saisir intellectuellement ;
f) déconcerter, étonner.
Formez ensuite trois phrases avec trois sens différents de ce verbe.
12. Œil et yeux entrent dans de nombreuses locutions. Construisez trois phrases avec les trois locutions
adverbiales suivantes : a) à l’œil ; b) à vue d’œil ; c) au doigt et à l’œil. Recherchez dans votre dictionnaire
d’autres locutions avec œil et yeux.
13. Le lecteur se meut( l.__). Donnez l’infinitif de ce verbe.
14. Donnez un synonyme pour suivant les individus.
15. a) Soulignez la subordonnée de conséquence.
b) Exprimez la conséquence à l’aide d’une autre locution conjonctionnelle ou d’une structure discontinue
(dans ce dernier cas, faites les transformations qui s’imposent).
16. Donnez un synonyme pour : à l’issue de .
17. Chaotiquement . Donnez le nom et l’adjectif de la même famille.
Ø On affirme dans le texte que le lecteur ne peut pas respecter l’ordre des images, attiré par la page dans
son ensemble. Etes-vous d’accord avec cette affirmation ? Comment lisez-vous une B.D. ? Expliquez si
vous faites un déchiffrage chronologique, image après image, ou bien une perception globale.
Ø La B.D. et le cinéma ont en commun certains procédés. Lesquels ? Et les différences ?
Ø Certains adultes non entraînés ne peuvent absolument pas lire une B.D. .Qu’en pensez-vous ?
Ø Travaillez en équipe de trois, en respectant les étapes suivantes :
· écrivez ensemble le scénario ;
· l’un d’entre vous établit le découpage en images (vignettes) et choisit le contenu de chacune d’entre elles ;
· un autre composera le texte inséré dans des bulles ;
· un troisième réalisera les dessins.
Test no.49
Lisez le texte :
Ø Quelles seraient, selon l’auteur de cet article, les causes du succès de la B.D. ?
Ø Trouvez dans le texte les mots ou les expressions de la sphère du comique.
Ø Sur quoi reposent, selon vous, les principaux effets comiques d’une B.D. ? Ressortent-ils seulement du
texte ou non ?
Ø Le ton de l’auteur dans la dernière phrase de l’article, est-il toujours pessimiste ? Pour quelles raisons ?
Ø Proposez trois sujets qui pourraient constituer une B.D.
Ø Quant à l’avenir de la bande dessinée, en France, il est quelque peu incertain………. Et en Roumanie ?
Exprimez votre point de vue sur le phénomène de la bande dessinée dans la presse roumaine dans une
vingtaine de lignes.
Test no.50
Lisez le texte :
Le désir de personnaliser la communication entre la lectrice et le journal n’a cessé de hanter la presse
féminine. Courrier de modes, demandes de conseils culinaires ou de savoir-vivre ont toujours maintenu un
contact entre le journal et ses lectrices. Lorsque la presse féminine est devenue massive, paradoxalement,
l’échange entre la publication et le public est devenu plus intime. Et ce par le biais du plus personnel des
services rendus : celui des conseils sentimentaux. On peut apprendre à cent mille femmes à faire une jupe
droite ou une sauce béarnaise, ou à juponner un fauteuil crapaud. Le conseil du courrier du cœur, lui, est un
conseil personnel, identifié, individualisé. Le demander est, pour la lectrice, un acte de confiance et
d’amour. Tout autant ou plus encore que la réponse à son problème, la lectrice attend une marque d’intérêt
de son journal. Bien souvent elle pourrait fort bien donner son adresse ; mais la récompense est de se voir
répondre dans le journal. Car si l’anonymat ______ permet de garder le courrier est la raison même de son
extraordinaire fortune – l’anonymat invitant à la confession – il faut _______ ajouter le trouble plaisir de «
se-voir-imprimé-dans-le-journal » sous un pseudonyme : sentiment de participer au journal, de sortir, grâce
à lui, de la masse et de la solitude.
Les journaux ont compris parfaitement le rôle ambigu de ce service, qu’ils ne rendent pas au hasard, mais
ordonnent comme un théâtre. Ils en choisissent les acteurs, le ton des répliques, les thèmes, et les thèses à
défendre, veillant soigneusement sur ce courrier qui est aussi une rubrique au travers de laquelle le journal
dit les choses les plus importantes, les plus délicates, puisqu’il parle en directeur de conscience. […]
Il n’y a donc pas le courrier du cœur, il y a plusieurs sortes de courriers du cœur. Ce seul sujet pourrait faire
l’objet d’un gros volume. Nous ne pouvons ici que tracer quelques grandes lignes de ______ pourrait être
une semblable recherche, et poser des problèmes sans avoir le loisir de les approfondir. En cette matière les
considérations les plus élaborées n’auront jamais la force et l’accent de ce qui a pu les provoquer : les
lettres. Aussi donnerons-nous, dans toute la mesure du possible, la place aux documents eux-mêmes.
Nous regrettons seulement que leur authenticité ne puisse toujours être totalement garantie :en effet, bien
des journaux récrivent, pour la publication, les lettres auxquelles ils répondent par la voie du journal, soit
parce qu’elles sont trop longues, soit parce que le style en est maladroit, soit parce que les détails donnés
sont trop crus. D’autres ont pris l’habitude de grouper plusieurs lettres traitant à peu près du même
problème et d’en faire une lettre unique qui les résume et qu’on appelle couramment dans les rédactions »la
lettre bidon ».
Ø Quel terme emploi l’auteur pour dire que ce courrier a le rôle de diriger la vie spirituelle, morale de ses
lectrices ?
Ø La presse féminine bénéficie de très gros tirages et attire un grand nombre de lectrices. Relevez les mots
du texte qui expriment cette idée.
Ø Le journal donne toutes sortes de conseils à ses lectrices, des recettes de cuisine ou d’autres conseils
pratiques. Dégagez la phrase qui exprime cette idée.
Ø La lectrice emploie souvent un pseudonyme, qui est, en fait, une concession à la pudeur. Êtes-vous
d’accord avec cette habitude ? Si vous écriviez à une telle rubrique, procéderiez-vous de la même manière ?
Justifiez votre réponse.
Ø Pourquoi, selon l’auteur, la lectrice ne donne-t-elle pas son adresse ? Ne serait-il pas plus commode de
recevoir à la maison la réponse écrite aux problèmes qui l’inquiètent ?
Ø Qu’est-ce qui pousse la lectrice à écrire au journal ?
Ø L’auteur nous dit que les journaux mettent de l’ordre dans l’anarchie des lettres reçues. Comment le font-
ils ? Qu’est-ce que vous en pensez ?
Ø Êtes-vous d’accord avec les personnes qui s’adressent au courrier du cœur ? Vous considérez cela comme
un acte de courage ou, au contraire, comme un signe de faiblesse morale ?
Ø Nommez quelques magazines féminins présents dans la presse roumaine.
Ø Imaginez une discussion animée et contradictoire entre deux femmes : l’une aime s’adresser au courrier
du cœur, l’autre est tout à fait contre. ( 8 à 10 répliques).
Test no.51
Lisez le texte :
Il y a une insatisfaction particulière des Français quant à leurs conditions de résidence au moins dans les
villes. Quel paradoxe de voir ce peuple qu’on dit si traditionaliste, si casanier, ne rêve en fait que fuite hors
de son domicile.
Nulle part au monde, le temps des vacances ne prend ainsi l’allure d’un référendum attestant que, là où l’on
habite, on ne se sent pas vraiment très bien. Mais le phénomène, si typiquement français, de la résidence
secondaire, est encore plus significatif des frustrations ______ crée, chez nos compatriotes, l’existence dans
les villes françaises telles qu’elles sont aujourd’hui.
C’est évidemment Paris qui donne le ton : la moitié des résidences appartiennent à des Parisiens au sens
large. Ainsi, une sorte de marée humaine fait fluctuer la population présente dans la capitale, qui passe de
3,5 millions de personnes les jours ouvrables à 1,5 million pendant les week-ends d’été. Et ce n’est qu’un
début : précédent redouté, mais exemple prestigieux, Paris reste le modèle.
Toute une chaîne d’erreurs politiques contribuent à expliquer ce phénomène singulier. On commence par
contraindre les ruraux à s’installer en masse dans les villes, sans s’occuper du coût affectif ni du coût
économique de leur départ ( un logement abandonné, un autre à reconstruire, etc.). A force de grossir, les
villes deviennent déplaisantes. Qui pour son moulin, qui pour sa fermette, les citadins privilégiés les fuient
et se mettent alors à jouer les ruraux le temps de leurs loisirs.
On _______ voit les conséquences : au moment où l’industrialisation est tenue pour l’impératif premier et
où les ressources pour la financer font défaut, des masses d’épargne croissantes sont détournées vers les
placements fonciers : la résidence secondaire constitue un facteur supplémentaire de ségrégation sociale ;
aussi bien à la ville qu’à la campagne, son développement revient, à la limite, à nier la notion même de vie
certaine puisqu’il tend à assimiler la ville au lieu de travail et à confiner le loisir dans l’isolement, d’où un
obstacle supplémentaire à la participation à la vie collective et au bon fonctionnement de la démocratie.
Le plus regrettable est peut-être que la résidence secondaire ______ comme une libre option, mais comme
une nécessité de santé et d’équilibre, le remède indispensable aux maux de la ville.
Test no.52
Lisez le texte :
Un pays n´a pas le même visage si on le regarde par la fenêtre d´un autocar de voyage organisé ou si on le
découvre de derrière son propre volant, avec la possibilité de faire des fréquents arrêts pour entrer en
contact avec les populations autochtones.
Les trépidations de la vie moderne secrètement une humanité en mal de contrepoison, qui recherche la paix
à l´écart du groupe; c´est l´humanité de ces voyageurs qui aiment à découvrir, à leur propre rythme et selon
une formule individualisée ____ chaque région offre de meilleur : une nature intacte, un confort total, des
distractions, certes, mais aussi un certain sens de l´hospitalité.
C´est cette aspiration qu´ont saisie les Relais et Châteaux, observant qu´on ne peut pas échapper ___ travail
à la chaîne par des vacances à la chaîne. Chaque hôtelier de cette Association s´efforce donc de recevoir le
client comme une relation personnelle, en ajoutant ce “quelque chose de plus” qui distingue sa maison de
toute autre halte touristique.
Les dispositions prises aujourd´hui par l´ensemble des adhérents évitent aux Relais de se trouver à court de
personnel : un bureau commun est toujours prêt à mobiliser sur l´heure le collaborateur requis; un système
de réservations des chambres, fonctionnant d´un relais à l´autre facilite les voyages des clients et pallie en
même temps le désagrément des annulations imprévues; en outre, les fournisseurs de l´ensemble des
Châteaux prélèvent sur leurs bénéfices un pourcentage qui est affecté aux dépenses publicitaires du groupe.
À travers les maillons de la chaîne, il n´est pas rare de voir également les membres du personnel invités à
poursuivre des stages dans les différentes maisons.
Tacitement, les adhérents ont adopté les mêmes méthodes professionnelles : un style d´accueil personnalisé,
affable et chaleureux qui donne au visiteur l´impression d´arriver dans une maison amie, où des fleurs l
´attendent dans sa chambre (de préférence toujours la même pour les habitués) et une attention soutenue
mais toujours discrète l´accompagne durant tout le séjour.
Les “Relais et Châteaux” attachent une importance particulière à la fraîcheur des mets en évitant les plats
surgelés, les conserves et les sauces préparées, pour leur préférer des recettes authentiques donnant la
priorité aux produits régionaux qui sont, en outre, parfois vendus sur place, dans des emballages attrayants
(sachets d´herbes, pots de miel, fruits confits, etc.)
Ø a) Précisez les deux types de voyage dont on parle dans la première phrase.
Ø Apportez des arguments pour et contre chacun de ces types de voyage.
Ø Ecrivez d´autres possibilités de voyager.
Ø Dégagez du texte ce que les voyageurs cherchent. Êtes-vous du même avis?
Ø Exprimez votre opinion dans une dizaine de lignes.
Ø Quels sont les avantages du système d´organisation de l´Association Relais et Châteaux?
Ø Qu´est-ce que vous comprenez par un certain sens de l´hospitalité? Comment voyez-vous l´accueil
parfait? (15-20 lignes)
Ø Renseignez-vous sur les plus importants objectifs touristiques d´une région de la France et sur les plats
spécifiques de cette région.
Ø Imaginez que vous préparez un voyage et que vous parlez au téléphone avec un hôtelier pour réserver
une chambre. Vous demandez des renseignements sur les conditions d´accueil et la qualité des services.
Réalisez un dialogue de 15-20 lignes.
Test no.53
Lisez le texte :
Je reviens à nos vendanges. Depuis huit jours que cet agréable travail nous occupe, on est à peine à la
moitié de l´ouvrage.
Vous ne sauriez concevoir avec quel zèle, avec quelle gaieté tout cela se fait. On chante, on rit toute la
journée, et le travail n´en va que _____. Tout vit dans la plus grande familiarité : tout le monde est égal, et
personne ne s´oublie. Les dames sont sans airs, les paysannes sont décentes, les hommes badins et non
grossiers. C´est à qui trouvera les meilleures chansons, à qui fera les meilleurs contes, à qui dira les
meilleurs traits. L´union même engendre les folâtres querelles, et l´on ne s´agace mutuellement que pour
montrer combien on est sûr les uns des autres. On ne revient point ensuite faire chez soi les messieurs; on
passe aux vignes toute la journée; Julie y a fait faire une loge où l´on va se chauffer quand on a froid, et
dans _____on se réfugie en cas de pluie. On dîne avec les paysans et à leur heure, aussi bien qu´on travaille
avec eux. On mange avec appétit leur soupe un peu grossière, mais bonne, saine, et chargée d´excellents
légumes. On ne ricane point orgueilleusement de leur air gauche et de leurs compliments rustauds; pour les
mettre à leur aise, on s´y prête sans affectation. Ces complaisances ne leur échappent pas, ils y sont
sensibles; et en voyant qu´on veut bien sortir pour eux de sa place, ils s´en tiennent d´autant plus volontiers
dans la leur.
Le soir, on revient gaiement tous ensemble. On nourrit et loge les ouvriers tout le temps de la vendange; et
même le dimanche, après le prêche du soir, on se rassemble avec eux et l´on danse jusqu´au souper…
Depuis le moment qu´on prend le métier de vendangeur jusqu´a celui qu´on le quitte, on ne mêle plus la vie
citadine __ la vie rustique. Ces saturnales sont bien plus agréables et plus sages que celles des Romains. Le
renversement qu´ils affectaient était trop vain pour instruire le maître ni l´esclave; mais la douce égalité qui
règne ici rétablit l´ordre de la nature, forme une instruction pour les uns, une consolation pour les autres, et
un lien d´amitié pour tous.
Test no.54
Lisez le texte :
Je ne sais trop, en somme, s’ils emportèrent un bon souvenir de leur séjour parmi nous, bien qu’ils
________ la satisfaction de boire de grands bols de lait frais dont ils faisaient beaucoup de cas. Je pense
que cela les ennuyait un peu de voir que l’on se mettait en frais pour leur cuisine. Et sans doute nous
plaignaient-ils de travailler tant, d’avoir si peu d’agréments, d’être si en retard pour bien des choses. Ils
durent perdre beaucoup de leurs illusions sur la campagne.
« Nièce, dis-je à Berthe le matin du départ, avouez que vous trouveriez le temps long s’il vous _______
rester ici toujours ?
-- C’est vrai, mon oncle ; j’aurais de la peine à devenir fermière. Pour que je me trouve bien il me faudrait
une maison confortable, un jardin sablé avec des fleurs et des ombrages, et puis un cheval et une voiture
pour me promener.
-- Moi, dit Georges, je passerais volontiers ici quelque mois d’été à condition de disposer de mon temps
pour pouvoir chasser, pêcher, courir les prés à ma guise, cultiver un jardin. »
Je songeai par-devers moi :
« Tous les gens des villes doivent être ainsi : ils ne voient de la campagne que les agréments qu’elle peut
donner ; ils rêvent des prairies et des arbres, des oiseaux et des fleurs, du laitage, des légumes et des fruits –
mais ils ne se font pas la moindre idée des misères du paysan. Et nous sommes sans doute dans le même
cas. Quand nous parlons des avantages de la ville et des plaisirs qu’elle offre, nous ne pensons pas à
l’existence de l’ouvrier qui vit au jour le jour d’un travail souvent dur et ingrat. »
Nos jeunes gens s’étaient ________ fort gentils, somme toute, mais nous éprouvâmes une impression de
soulagement identique un peu à celle que doivent éprouver les prisonniers qui se retrouvent à l’air libre.
Leur présence, outre le dérangement inévitable, nous causait surtout une sorte de contrainte et de gêne. La
cohabitation avec des gens qu’on sent différents de caractères et de mœurs est toujours pénible, même
quand ils nous touchent de près. Où il n’y a pas communion d’idées règne le malaise.
4. Trouvez deux expressions dans le texte qui contiennent le mot somme. Précisez leur sens.
5. a) On rencontre dans le texte deux emplois différents de frais. Trouvez-les et expliquez le sens du mot
dans les deux cas.
b) Expliquez et faites entrer dans des phrases les expressions :
Voyager tout frais payes, à peu de frais, faire les frais de la conversation, faire les frais de quelque chose.
6. Remplacez la subordonnée de concession du premier paragraphe par un groupe nominal précédé de la
préposition convenable.
7. Donnez la famille du verbe ennuyer.
8. Et sans doute nous plaignaient-ils de travailler tant (l.___).
Expliquez l’inversion du sujet dans cette phrase.
9. Bien des choses. (l.___). Remplacez bien par beaucoup et récrivez la construction.
10. Ils durent (l.___). Donnez l’infinitif du verbe. Précisez le temps de ce verbe et son sens dans le contexte
donné.
11. Donnez le masculin de nièce.
12. Reliez les éléments des deux colonnes afin d’obtenir la bonne définition des relations de parenté
suivantes :
a) le père du conjoint a) beau-frère
b) l’enfant de la tante ou de l’oncle b) parrain
c) le frère du conjoint / le mari de la sœur c) grand-père
d) le frère du père ou de la mère d) beau-père
e) le fils du fils ou de la fille e) cousin
f) le père du père ou de la mère f) oncle
g) celui qui présente l’enfant au baptême g) petit-fils
13. Donnez ensuite le féminin de tous les noms de la colonne de droite.
14. J’aurais de la peine à signifie : a) ce serait inutile de ; b) je parviendrais difficilement à ; c) je ne
réussirais jamais à.
15. Donnez les noms qui correspondent aux verbes : chasser, courir, pêcher.
16. Remplacez à ma guise par une expression ayant le même sens.
17. a) Faites entrer dans des phrases les mots près et les prés.
b) Complétez les points avec : près, pré, prés, prêt :
….. du village il y a un … splendide.
Il était …… de partir. Il adore se promener dans les ….
Le ….. est une prairie.
18. Donnez la famille du verbe cultiver.
19. Donnez un synonyme pour le verbe songer.
20. Qu’est-ce que vous comprenez par les misères du paysan (l.___).
21. Expliquez l’expression au jour le jour (l.___).
22. Un malaise représente : a) une crise ; b) un trouble de l’organisme ; c) un état d’inquiétude, de trouble
mal défini.
23. Dégagez trois valeurs différentes de si. Formez trois phrases selon ce modèle.
24. Expliquez : d’être si en retard pour … (l.___).
25. Qu’est-ce que vous comprenez par : vous trouveriez le temps long
26. Cochez la bonne case :
a b c d e f
VRAI
FAUX
Ø Dressez la liste des avantages et des inconvénients de la vie à la campagne, tels qu’ils ressortent du texte.
Ø Donnez vous-mêmes des arguments pour et contre la vie à la campagne / en ville.
Ø Quelle est l’idée essentielle qui se dégage du dernier paragraphe du texte ?
Ø Commentez avec vos propres mots, dans une dizaine de lignes : Où il n’y a pas communion d’idées
règne le malaise.
Ø Êtes-vous allés à la campagne, pendant les voyages ou en week-end ? Faites part de vos impressions.(20
– 25 lignes)
Test no.55
Lisez le texte :
Au fond, voilà pourquoi j’ai voyagé à pied : par simple amour du vent et de la terre. Pour être seul aussi –
c’est si bon d’être seul – tout seul ,sur un plateau, dans une gorge, au bord d’une rivière ; et par horreur du
véhicule (de presque tous les véhicules) ; enfin pour aller justement où personne ne va jamais et qui est
quelquefois lieu caché de merveilles … les plus humbles me sont les plus chères. J’y tiens (et cela depuis
mon enfance) par un goût que j’ai, inné, obsédant, de la vie secrète des hommes et des choses. Vie modeste,
le plus souvent, monotone, et, semble-t-il, vide : un village perdu derrière une colline, deux cents âmes,
cinquante lampes, les travaux _______ , les naissances, les morts, et rien de plus….. Pourtant quelque
chose de plus, peut-être, et qui naît de ce rien, l’attente. Attente vague, soit, et inutile. […]
Attente tout de même. Je n’en puis douter, moi, qui de cet attrait, maintes fois, ai subi l’attraction discrète à
l’approche d’un de ces lieux où je n’avais pas le dessein de faire étape et que, bien souvent, un coteau
dérobait encore à ma vue. Mais cette puissance d’appel était si prenante et si douce que je me détournais du
chemin prévu, chaque fois, pour aller voir ; et chaque fois, mon cœur battait.
Oui, il battait.
Pas très fort, peut-être, mais assez pour que ce battement me fût perceptible : plus d’ardeur dans l’esprit et
dans le pas ; un choc léger …. J’étais, sans savoir pourquoi, plus alerte ; et ma route, la route sage que
j’avais d’abord l’intention de faire, s’infléchissait insensiblement. Je déviais. Au plaisir incompréhensible
qui me pénétrait peu à peu, je devinais qu’un simple sentier avait pris la place du grave chemin
départemental. Il y a ainsi des sentiers vivants qui se glissent le long des routes et, à demi cachés sous
l’herbe, restent aux aguets. Ils ne disent rien. Ils sont là. Vous les voyez ; ils vous regardent ; parfois, très
doucement, ils vous prennent le pied, et, pour peu que vous leur _____ un pas, il vous tirent hors de la
route. Dieu sait où !
Ø Relevez dans le texte quelques noms qui représentent des formes de relief.
Ø Pour quelles raisons l’auteur aime-t-il voyager à pied ?
Ø Préfère-t-il l’autoroute ou un modeste sentier ? Pourquoi ?
Ø Bien souvent l’auteur prête une vie aux sentiers, qui ont, malgré leur modestie, quelque chose de tentant.
Trouvez les phrases qui suggèrent cette idée dans le texte.
Ø Quel est le rôle de l’attente dans le plaisir et la démarche du voyageur ? Expliquez-le à l’aide du texte.
Ø Quels sont, selon vous, les avantages et les inconvénients du voyage à pied ? Partagez-vous le point de
vue de l’auteur ?
Ø Préférez-vous les excursions à bicyclette, en auto, par le train ?
Ø Eprouvez-vous du plaisir à parcourir des sentiers de randonnée ? Donnez des arguments pour chacune de
vos réponses.
Ø Poussé par le désir de voyager à pied, l’enfant quitte la route. Où conduisait le sentier et quelles surprises
réservait-il à l’enfant ? Imaginez, dans une vingtaine de lignes, une suite pour ce récit.
Test no.56
Lisez le texte :
4. Entourez la bonne réponse: Fétiche signifie: a) devise; b) symbole ( signe qui représente un objet ) ; c)
objet auquel on attribue des propriétés bénéfiques, magiques.
5. a) Formez deux phrases avec les deux sens du mot place.
b) Faites entrer dans des phrases les expressions suivantes: sur place, prendre la place de, ne pas tenir en
place, faire place à, à la place de.
6. Dans le premier paragraphe vous avez plusieurs noms propres.
a) Qui a été Toulouse Lautrec?
b) Cherchez sur la carte de France les localités qui sont mentionnées dans le texte et qui sont renommées
pour le tourisme estival : Honfleur et Deauville ( région Basse Normandie ) et les deux autres stations
balnéaires du littoral de la Manche.
7. Trouvez un synonyme pour: engouement
8. Reliez par une flèche les définitions qui correspondent aux mots de la première colonne:
a) étang a) petit cours d´eau peu profond ;
b) lac b) vaste étendue couverte par l’eau de mer ;
c) rivière c) étendue d´eau stagnante, peu profonde ;
d) ruisseau d) grande étendue d’eau intérieure, généralement
douce ;
e) source e) vaste étendue d’eau salée ;
f) océan f) cours d´eau qui aboutit à la mer ;
g) mer g) point d’émergence à la surface du sol de l’eau
emmagasinée à l’intérieur ;
h) fleuve h) cours d’eau de faible ou moyenne importance qui
se jette dans un autre cours d´eau.
9. Outre signifie: a) en plus de; b) excepté ; c) étant donné.
10. Formez une phrase avec la construction: tantôt………tantôt.
11. ….ils ont été sélectionnés ………..par équipes (l.__). Transformez à la voix active.
12. Formez deux phrases avec les deux sens du verbe tenter. Quels sont les noms de la même famille qui
correspondent à chacun de ces sens?
13. Donnez le masculin de périlleuse. Trouvez aussi un synonyme.
14. Trouvez un synonyme pour exiger.
15. Ont promu (l.__). Donnez l’infinitif de ce verbe.
16. Continuez la phrase ( Donnez trois réponses possibles).
Si j’étais véliplanchiste…………………………………..
Ø Quels seraient, selon vous, les fétiches de la décennie que nous traversons?
Ø Pour quelles raisons, selon l’auteur de l’article, les gens préfèrent-ils la planche à voile? Ces arguments
vous semblent-ils justes?
Ø Quels sont les sports pratiqués sur l’eau (sports nautiques) que vous connaissez ?
Ø Quel est votre sport préféré? Pourquoi ?
Ø Composez un dialogue entre trois personnes: l’un défend le sport de haute compétition; pour le second,
le sport est avant tout spectacle, le troisième pratique le sport comme un loisir. Imaginez leurs arguments et
présentez, à la fin, votre propre point de vue.
Test no.57
Lisez le texte :
Les zoos, les musées, les expositions de fleurs ou d’arbres sont ___________, mais les bêtes et la
végétation vivant dans leur milieu, c’est encore autre chose. Car, sauf pour les espèces en voie de
disparition et celles présentant un intérêt scientifique, il ne s’agit pas de mettre la nature sous cloche, mais
bien au contraire de la conserver pour qu’avec plaisir, compréhension et respect tous ________ à sa
rencontre.
Éduquer le public, conserver la nature, favoriser la recherche scientifique : voilà les trois justifications qui,
selon les spécialistes, devraient à elles seules présider dans tous les pays à la création des parcs nationaux.
Ceux-ci sont essentiels pour la conservation des espèces en voie d’extinction et des milieux naturels pas
trop perturbés, des lieux où, par exemple, lors de leurs extraordinaires migrations, les oiseaux viennent faire
étape.
Mais les naturalistes ne veulent pas conserver à leur seul usage ces zones privilégiées : le public doit y être
admis. Car un parc n’est pas seulement un musée vivant ; c’est d’abord un lieu où la nature est libre, où
l’homme est libre.
Créer l’émerveillement, qui est la chose la plus rare, celle qui donne un bonheur sans limites, celle ____
l’humanité – qui a des loisirs, mais n’a plus de récréations – manque le plus, est le premier but de tous les
parcs. Faire revivre les yeux et le cœur des hommes, leur faire respirer l’air des premiers âges de la terre et
sentir la pulsation de son sang dans leurs cœurs.
Lorsque, dans cent ans ou deux cents ans, et même plus tard on demandera : « Qu’ont fait les hommes du
XIXe siècle ? », nos petits enfants répondront :
« Ils ont inventé la machine à vapeur, le moteur à explosion et bien d’autres mécaniques, mais leur plus
belle invention ce sont les parcs nationaux : ils existent encore. Leurs machines sont très démodées, un peu
ridicules aujourd’hui, mais les poissons, les oiseaux, les chamois, les séquoias géants, le Grand Canyon, le
Cervin n’ont pas changé : ils sont toujours aussi beaux. Voilà leur héritage ! »
4. Soulignez dans le premier paragraphe les verbes au participe présent. Remplacez-les par une proposition
relative.
5. Dites le féminin de compréhensif. Donnez ensuite la famille de ce mot.
6. a) Cherchez dans le texte un synonyme pour voie d’extinction.
b)Faites entrer dans des phrases les expressions suivantes :
· prendre une mauvaise voie ; · être en bonne voie ;
· être en voie de ; · mettre quelqu’un sur la voie.
7. Choisissez la bonne réponse :
Lors de signifie : a) après ; b) avant ; c) au moment, à l’époque
8. Trouvez un synonyme pour : faire étape
9. Donnez l’antonyme de : le plus
10. Donnez la famille du mot : émerveillement
11. On rencontre dans le texte le mot cœur. Le même mot est présent dans plusieurs expressions. Reliez par
une flèche les éléments des deux colonnes afin de trouver l’explication correcte des expressions de droite :
a) le cœur du problème a) une personne généreuse
b) aller droit au cœur b) de mémoire
c) avoir le cœur gros c) le point essentiel
d) avoir le cœur serré d) émouvoir, toucher
e) à cœur ouvert e) avoir de l’antipathie à son égard
f) de bon cœur f) éprouver du chagrin
g) par cœur g) ouvertement, franchement
h) un cœur d’or h) volontiers
i) prendre une chose à cœur i) supporter la malchance avec
courage
j) ne pas porter qqn. dans son cœur j) s’intéresser vivement à qqch.
k) faire contre mauvaise fortune k) être très affligé
bon cœur
12. Faites entrer dans des phrases les mots : l’air et l’aire.
13. ……..deux cents ans (l.__). Expliquez l’accord de cent. Donnez un exemple où cent ne s’accorde pas.
14. Sauf signifie :a) excepté ; b) y inclus ; c) en outre.
15. Formez trois phrases avec le mot public (nom, adjectif au masculin, adjectif au féminin).
16. Donnez la famille du verbe libérer .
17. Donnez la famille du nom héritage.
18. « Ils ont inventé la machine à vapeur et le moteur à explosion. » Remplacez le groupe souligné par le
pronom convenable. Récrivez la phrase en employant ce pronom (forme affirmative et forme négative).
19. Quels sont les noms qui correspondent aux verbes suivants : conserver, intéresser, respirer, demander,
venir, éduquer, créer, répondre, inventer, exister, changer.
Test no.58
Lisez le texte :
L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure
avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il ______, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il
lui_______ apprendre à n’en pas gaspiller les ressources,à ne la pas souiller en y déposant les excréments
de ses techniques. Or, voilà que, maintenant, lui, si chétif, il s’avise qu’on ne peut pas tout se permettre
envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il
comprend que, même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe
quoi …….
D’où vient ce revirement ?
D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus gros et plus
envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs.
Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : Eh bien, quand l’homme
aura épuisé le capital nourricier de sa planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il aura
rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il émigrera sur
un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour.
N’y comptons pas trop …… Et attendant que ces rêves ______ corps, conduisons-nous en bons terricoles.
Respectons cette petite boule qui nous supporte. Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où
nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même
maison ….. Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même
planète.
Test no.59
Lisez le texte :
« Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, explique Jacques-Yves Cousteau, la mer n’a joué que trois rôles
historiques. Elle a été une route, un champ de bataille et un terrain de chasse. »
Jacques-Yves Cousteau, en 1936, décida que la mer, ____ dans ses profondeurs, pouvait être autre chose. Il
le prouva. Tout _____ nous connaissons des profondeurs de la mer, provient du jour où, au Mourillon près
de Toulon, un jeune homme sec et volontaire ajusta ses premières lunettes sous-marines.
« Je mis la tête dans l’eau, raconte Cousteau, et j’ouvris les yeux. Jusqu’à cette minute j’avais été un
officier canonnier de la marine parcourant les mers sans beaucoup m’inquiéter de ce qu’elles renfermaient.
J’étais un bon nageur soucieux seulement de perfectionner mon crawl. Le modeste spectacle des fonds du
Mourillon, fut, pour moi, une révélation. Là, dans un mètre d’eau, de beaux poissons argentés – c’étaient
des mulets – évoluaient au-dessus de petites roches moussues, posées sur un sable grisâtre.
Parfois un minuscule événement peut bouleverser le cours de la vie, si nous avons la chance d’en prendre
conscience, d’écarter sans hésiter l’ancienne existence et de nous précipiter dans une nouvelle, tête baissée.
C’est ce qui m’arriva en cette journée d’été lorsque mes yeux s’ouvrirent dans la mer. »
De cette simple baignade en effet allait naître tout le matériel de plongée que nous connaissons aujourd’hui.
Jacques-Yves Cousteau, de ce jour, vécut plus souvent sous l’eau qu’en surface. Son but, à l’inverse des
conquérants de la montagne, consistait toujours à descendre plus bas, à faire de l’homme un compagnon
des poissons, à faire de l’élément liquide une conquête.
Premier cinéaste du monde sous-marin, Jacques-Yves Cousteau a tourné en vingt ans 37.000 mètres de
pellicule.
« Mieux qu’un aquarium, dira -t-il, la mer est un musée. Sous les eaux, comme sous les cendres de Pompéi,
repose en paix tout un monde inconnu. »
Cet homme extraordinaire ne se contenta pas d’inventer le matériel de plongée moderne, de découvrir les
différentes espèces de poissons ou de filmer les fonds sous-marins, il voulut aussi faire des profondeurs de
la mer, un véritable centre de recherches et d’exploitation. Il décida, vingt ans après avoir fait sa première
plongée, de créer et d’animer un véritable laboratoire flottant. Mais l‘œuvre du marin français n’aurait sans
doute pas été complète sans la contribution qu’il a _______ à la technique du travail sous la mer. En créant
et en aménageant la première maison sous la mer et en permettant à sept hommes de travailler, heureux,
pendant plusieurs jours à 10 mètres sous l’eau, Jacques-Yves Cousteau a ouvert la voie à une nouvelle
catégorie d’hommes : les océanautes.
30. C’est en partant d’une observation que la plupart des savants mentionnés ci-dessous ont fait avancer la
science : Pierre et Marie Curie, Edison, Becquerel, Bell, Franklin, Marconi, les frères Lumière, Pasteur,
Papin.
Choisissez dans la liste suivante les découvertes qui appartiennent à chacun d’entre eux :
La télégraphie sans fil, la machine à vapeur, le vaccin antirabique, le paratonnerre, le radium, la lampe à
incandescence, la photographie en couleur, le cinématographe, le téléphone.
Ø D’après Cousteau, la mer a joué jusqu’en 1936 trois rôles principaux. Lesquels ? Expliquez avec vos
propres mots leur importance.
Ø Quel est l’événement qui a changé la vie de Cousteau ?
Ø Que signifie l’expression un monde inconnu ? Comment interprétez-vous la comparaison avec les
cendres de Pompéi ? Que savez vous à ce sujet ?
Ø Le commandant Cousteau, avec son équipe, a parcouru les mers et les océans pour étudier les fonds
sous-marins, les animaux et la composition de l’eau de mer. Grâce à ses réalisations, il a fait progresser la
science sous-marine. Nommez ces réalisations, en prenant appui sur ce texte.
Ø Cousteau a consacré tout son temps à ses recherches. Relevez dans le texte la phrase qui exprime cette
idée.
Ø Renseignez-vous sur la personnalité et les exploits de J.Y.Cousteau. Présentez-les dans une dizaine de
lignes.
Ø La recherche scientifique s’accompagne de risque, elle exige du courage, de la volonté, de la passion et
beaucoup de travail. Développez ces idées dans un essai de 25 à 30 lignes. Appuyez vos affirmations sur
des exemples précis.
Test no.60
Lisez le texte :
Depuis l´époque immémoriale où apparut l´être qu´on a nommé l´”Homo Sapiens”, l´Homme sage, ce tard
venu des êtres vivants qui devait dominer sur la planète, il n´a pas cessé de développer ses rapports avec le
monde extérieur, en même temps qu´il s´organisait en collectivités de plus en plus vastes et complexes.
Apprenant à maîtriser les forces matérielles, à discipliner ses instincts et à user de sa raison, créant de
toutes pièces les industries et les techniques, les sciences et les arts, les philosophies, les lois et les morales,
il s´est écarté toujours davantage de ses humbles origines.
Tout ce que l´Homme a, de la sorte, ajouté à l´Homme, c´est ce que nous appelons en bloc la civilisation; et
ces adjonctions sont si importantes que, lorsque nous retrouvons dans les grottes préhistoriques des
ossements tout pareils ___ nôtres, il nous faut un sérieux effort d´imagination pour nous identifier avec ces
Hommes natifs, frais émoulus de l´animalité.
Le procédé qui favorisa essentiellement les démarches progressives de notre espèce, ce fut, sans contredit,
la transmission, d´une génération à la suivante, des fruits de l´expérience individuelle. Grâce à la mimique,
puis au langage, puis à l´écriture, puis à l´imprimerie, les initiatives heureuses, les découvertes, les
inventions se communiquèrent des uns aux autres, et surtout des anciens aux jeunes, si bien que le savoir et
le pouvoir s´accumulèrent, firent boule de neige. Depuis l´adolescent de Cro-Magnon, qui recevait des
adultes de la tribu l´art de confectionner un piège ou une sagaie, jusqu´à l´adolescent du XXe siècle, qui se
forme aux leçons des Universités, il s´agit du même phénomène de tradition “d´hérédité sociale”, comme
on l´a surnommé. Phénomène sans analogie dans le règne animal : “Un chien éduqué n´éduque pas un autre
chien” a dit Emerson.