jue considérée en tant que systéme!
Jacques ELLUL
la technique a pris maintenant une tlle spécifcié, qu'il est devenu nécessaire de la
consdérer en ell-méme, een tant que systéme!, Friedmann avait depuis longlempsinsisié
surlecaracttre de « mie » pris parlatechnique,etjeconsidére que cefut ie principale
4quilfaaitretene pur comprende situation nouvelle mais il fant actullement fire un pas
de plus. Latechnique est devenue un systéme. Je vex dre par lun ensemble possédant ses
caracres propres, comparables ren d’anre, comportant seslois particles de dévelop-
pentent et de transformation, et dont toutes es parties sont coordonnées les tunes aux autres
vant re en rapport avec ce quiet ranger, extieur au stem, Le processus d'interen-
tion dela technique sur le rél consist toujours en une ruptured él en units fagmenées
maléables. Elle correspond la découverte scientifique du discontina « Lescavants décow
vrent au cour de la temporaité des unites séparables (atomes, particules, ponémes,cro-
mosomes..). Cte ivestgation du discontinu envahit tousles domains [...].cequi change,
‘ce qui semble are cela se ln par un arrangement units lentes.» (Leb)
"cetevea printer ds Less shige 2/1976 Jace petals comme
Jerssané ne pre deson cinrage pre Le tio ence (97.
ands premiers preter enn ine n 9st srs alles enpler eee a fe.
‘Seeman, mos trios ity, 966 oc aus 6. Welpper, dar inreucon au veh calc Teco
fn Tedniscencter (98), mnebien i eenigueea que ssene massa erp es
‘kcote cotati Cone enen abemes Steere Sense de selopmslnan cn
‘adrenals scl americans qui ont les hs poches de comprenre a wali one niin
Probablemerapareqo'iy er! Dal Shon lst Tel ances ee orci, 1963)
Tinton dete loo rice psp ddan devaderelxonacuele sure ssn einen, qe
“Tinos echiqe nos spirit mois qe oes sparen» Napa aleos en epi e ot
‘pt jee peed as dou me ratache la pense realise 008M Foie Jecas uel eng
‘omemaienantansrme comic onpriat bc gems dyed orcs tei ene bs
meane rence ase, abn, extn danse ost scl das toa appr, ec Jonas
rene dine dP (Dea ni dave reese ep un angered prenre
sos cum canner ade ess antes, gulsr sien our wn noe chargenent dela ree,
‘nastier tine) cequ cacti in un aspect see einen, as eet na Deancopirp
‘pte: totes es ple arrbiéenet be, esa pemée de Fanon se ec cep 2
“ose ornate ig fou encore a npnston sat de incon ee des
vs), eanprte an mode um quire, nse de conte Puss, The Sci Sse, 195).{A TEGHNIQUE CONSIDERED EN TANT QUE SISTINE
“Tout mouvement seramne par cette analyse des éléments etun ensemble immobile,
Les machines opérent & partir de ces données, Mais a réduction par la science du réel au
discoatinuse transpose pr la techniqu en rupture effective de ce rel en éléments efetiv
rent (t non téoriquement séparé, donc utlisableschacun en soi, susceptbles'arange-
ments, de combinaisons nouvelles, aes recenir toutes es quantification, tous es clase
‘ments, Mais ist alors a fol um ystéme nouveau (technicien) et ila fos de aréalité
cconcréte dans laquelle homme est appeléa ve. Bien ented, en employantle mot sstéme
jene vt pas dire que la technique soit étrangére au milie politique, économique, et. Elle
1est pas un syste clos. Mais elle est yt2me ence que chaque facteur technique (elle
‘machine par exemple) est abord rei, rai, dépendant de ensemble des autres facteurs
techniques, avant d’tre en rapport avec des éléments non techniques, ou plutt dans ln
‘mesure ola technique est devenue un lieu ise site dans ce milieu ete constiueen sen
ourisant. I a systéme comme on peat dine que le cancer estsystéme. Ilya un mode
action sinilareen tous es points de organisme od se manifest le cancer iy prolife
tion d'un tis nouveau en rapportavec le tissu ancien, ia relation entre les metastases. Le
cancer inséré dans un autre seme vivant est en l-méme un onganisme, mais incapable de
‘ine par i-méme. en est de méme pour le sytémetechnicien : dun edt, i ne peut se
manifests, se développer, exister que dans la mesure oi il sinsére dans un coxps social
estan’ par ga.
‘On ne peut concevoit a technique comme a» nature » susceptible de ire par lle
méme, La nature sociale préexiste au systéme technique et c'est en elle quil trouve son
{nseron, ses pssibiits, son support. Mais un autre c6t, lacrolssance dela technique ne
Ihisse pa le corps social intact, n:méme ne permet’ ses diférents éments de se déelopper
par eus-mémes et pour eux-mémtes. n'y pas, par exemple la famille en soi qui gre la
{technique changeraiten tant que fail ttrouverit un nouvel Gquiibe ania: en reali,
Timpacttechigque met en queston atta fat ail et el-cicessed tre une até
sociologque religean corps social pour dépeniire avant tout du sptéme technique cle est
devenue« famille lansLe-men-echnique »* Bien plus chaque facear technique nest pas
Ledeen que pours cet dnc rs lft des ces esq pr] Bald (Letine
des objets, 168), Dun ce, ei dass ise process preg ens eet rato,
‘xeclesobestchalqes. ull eth ssa ts conde utente Deane pene qo oust
‘tu leh en ae tea cone qu dese echlges oman un ese ssl de eae,
eam stine lagustique par oe are struct ke me ete ae dele oc ue par. ee
présence dre tecniqe ules pe were do, ras de ethos deprogeanmes ee dort
Teste ne ete eles dara, despnserion danse npc Oe leat i igs
‘specs rend aude de Hair, par net iessine gle 08, competent ae Ip ul cat
‘latonhamneajetiecnqu sassner acta conned uns tehnenDon anaes
"es aus, cet eamponeens, ot Telcaon rsd ans global de acne ls que se
‘onours onset Par aller dsbl pars rs markant et fen non ron, pn a jr eee ese osp
esa rer dense des bj.
ogues suc
{abord reat groupe tl phénoméne économique ou social lest abordinséré danse
systéme technicien. Ans la mécansation du travail de bureau: Vide courante est que le
comple « Etat-administration-bureaus » este dominant, tla technique ven sinsérerl-
dedans: on ajoute organisation bureaucratque un élément technique supplémentaire,
‘elui-c tant ntégé dans le mécanisme administrate rataché cette activité, Cette vision
«des choses conduit évidemment 4 considérer la technique comme faite de pidces et de mor-
‘eau dsparates, vec des rations aléatoirs et incertaines entre eux. Alors quelaréalité st
inverse : chaque ément technique est par privildye associé tous les autres torsque la
snéeansationsintroduit dan es bureaux, est ne sorte de pointe poussée par le systéme
technique dans cette direction. Ladminisration est alors modiige mais surtout person
caractredéterminant cet elle qui est derminée parle nouvel apparel EI units effectoe
‘on danse cadre ancien (Btat-administation) mais parle moyen des corrlations entre les
verses techniques. aya done pas des acter techniques ars, insérés dans des conte
tes sociaux, politique, économiques divers, ksquels comportent leurs principe organi
tion lear unité, etc. Hy aan contaire un sstéme technique aux modalités intervention
diversities et ratachant fui chaque fragment de a réalité humaine ou sociale dissocié par
‘Vopération méme du rested du dans lequcl iat inchs. Ans chaque fateur technique
associé au autres, forme un ensemble pus ou moins cohiérent(possédant certs une cohé-
‘ence inlere mapas necessirement vente), assurémetrigouretx.
I= Le systéme
existe aujourt hu de nombreases conceptions du systdme ». Le plus souvent on
art debt que 'on veut étude et Ton deinitlesytéme en fonction de cet objet, este
«qui arrive féquemment dans la fameuse analyse sysémique. Deutsch (cté par Hamon) dit
dqu’« un systéme est un ensemble de partis ou de sous-systmes quiineragisent de mane
tele que les composantes ont tendance changer iletenent qu'elespenent re provisoi-
rement iratées comme des constantes es partes changement lent pewvent ee apnees
desstructures. Sis échanges qui prennen place dansleurs relations réciproques se r@-
Jent orients vers le maintien ou la reproduction des systémes, is peuvent ee quaies de
fonctions», Hamon précse quils‘ag d'un ensemble d’edmentsrelationnels, surtout carac-
‘érisés dans leur évolution par des rétroactions (feed-back). Mas ilconsidére qu'il agit
une rétroaetion de Vensemble sur les parties qui assure autonomic du systeme dans
ensemble dela rélité.Ans le ssiéme n'est pas une collection objets pacés cect, ni
un agrégat sans spéciité, Beaucoup d'auteurs insistent outre mesure sur le feed-back
‘comme éant vraiment la «cl » dusystéme. Par conte, enti Lefebren’en pare pa, ete
‘conserve que fren entree tot et adtion des partes «Lesyséme est un ensemble
derelations tel qu’ joe quelque chose &akition des divers éléments. Cest pourquoion
5114 TECHNIQUE CONSIDER EN DANE OLE SYSTEM
peut parler de principe de 'isomorphisme du sytéme. Des éléments rs diférens pewent
voir des lois énergétques homologues, aurement tun sme est une total quia es ois
‘de composition. B12 cetie, ls agrégatsapparassentioujours comme subordonns,» Mais
ilen irezpparemmentdée constable quelesstéme éohue en fonction uniquement dest
logique interne. Et pour Meadows (dans le Rapport de Rome) : « Lasrueture de tout ss-
tame, est-cire les relations entre ééments, nombrewses, formant des bouces avec cou-
plage, et pour certains, dfletsdécalés dans le temps, 2 une importance aussi grande dans
évolution du sstéme quela nature de cea des ements indiduels qui le composent..»
_Jeretiendrai pour ma par plusieurs caracéres: lesytémeestun ensemble d lémenis
cn relation les uns avec les autres de elle fon que toute évolution de Fun provogue une
olution de ensemble et que toute modification de ensemble se répercut sur chaque
, lesystémetechncien qui ne nous donne qu'un seul casa ier est pus dificil que
dessystémes physiques, Geologques, tc, qul ont des cycles népétés que on pet observer.
Iya technicisation totale lorsque chaque aspect de lave humaine est soumise a
contre ela manipulation, 2 'expérimentation eta lobservation de fagon2 ce que Yon
obienne partout une ecacié démmontrable®
Le ysidme se reve par exemple parla lobalté des processus dans le changement
(changement technotogique, social, mobilt, adaptation, ec, changement nécessité pour
résoudre sans cess des problémes qu surgsset de ps en ps rapidement du fait méme
delatechnique, parleaitde Fnterdépendance de touslescomposenis (out changement en
un secteur technique se répercue dans un tres grand nombre d'autres et chaque secteut
John Bal-ene,Pcnntion, op cit, 1972, 10 es; ida, Du wade dexstoce des obits
techniques p25
Hogs Eu{A TECHNIQUE GONSIDEREE EN TANT QUE SISTEME
iowellement technicsése trouve aussitt reg anx mécanismes bls et peinementintégré
ensemble), pa le ait del lobalitéet enfin parla stabilité acquis. Ge dernier point est
pariculiérement essenil on ne peut pus « détechnicisr». Le systémea une tlleampleur
quel on ne peut pls eset revenir en arvire:tenter une détechnicsation ce serait qui
‘alent pour les primitis dela fort de mettre le few leur milieu natal. Ces quatre earactéres
de la technique donnent une premiére vue rapide de ce que I'on peut appeler le systeme
éanvisagé de fagonglobae. Mais Simondon a montré que obettechnique impique un rate-
‘ent’ part pour sa comprehension eta saise d'un ensemble. Le probléme de connaissance
spéciique de objet technique posé par Smondon tend justement montree quilyasystéme
dont on ne peut séparer objet technique. I faut prendre celi-i dan la totalité de ses
rapport, defagon génétique. Le mode existence des objets techniquesestselon Simonden
«fini parce quil procéde dune gentse, mais celle-ci nes pas cratrce seulement objets
‘lest une « réaliéechnique » abord, puis une technic générale « cestensemble,
Finterconnexion (des techniques) qui fait cet univers plytechnique, 2 fois naturel et
‘humain [..] Dans existence, pour le monde naturel t pour le monde humaine echni-
‘ques ne sontpas séparés, or elles restent pour la pensée technique comme si elles étaient
séparées parce qu'il ‘existe pas ine pensée assez dérelopnée pour permet dethoretser
‘ete réiculation technique des ensembles concres [| an-lesas des déterminaions et des
‘omnes teclmiques furl décourtr des determinations des normes poljtechniqus et
techinologiques. Il exist un monde de la puralité des techniques quia ses structures pro-
pres...» Sinondonesime que cel est aval tiche de a philosophie I nous semble que
lephilosophe (en général, car Simondon arrive bien monterle contri) est assez mal
arm pour procéder&cete découverte i
Alayéritlsagit bien d'une découverte c'un univers artiiciel qui dit re pris en ui-
_méme dans st seul spt. « Lobe technique devenu détachable peut tre groupe avec
«ares objets techniques selon tel ou tel montage: le monde technique ofre une disponii-
Iiéindéfine de groupements et de connexons [... construire wn objet technique et prépa-
‘er une disponibile groupement industriel n'est pase seul que on puisseréaliser avec
es objets techniques. On peat aus alse des groupements non producti qui ont pour fin
de rier parunenchainement 6 de méditions organisées homme la nature de enéer
‘un couplage entre la pensée humaine et a nature, Le monde technique intervient il comme
systéme de converibilité.» Aisi ce yiémetechnicien existe non seulement parla relation
intrnséque, mas aussi ft que ls objets quoi appliquent les techniques sont eux aussi
les sytdmes: Ia « nature», la «société». Parce que « nature» et «société» ont existéen
tant quesystémes ('écosytémepar exemple) la echnique s'appiquant abord a des aspects
séparés, spi, diérencis de un puis de Faure, a fini par ls recouvrirentigrement,
mais ces opérations parcelates (correspondance d'une technique, ou création d'un objet
technique, par rapport tel besoin naturel, tel défi dela nature) avaient une relation entre
egues BLL
«les, non pas du at de leur qualification technique au début, nas du fat de leur application
des sytémes, Cen'est que progressvement avec acquisition de tehniques du second et
(roisidme degé qu, se constant comme un vétable tissu continu, puis comme un milieu,
Jatechnique est deverue progressivement en ell-mémeetindépendammentdeson objetun
systime son tour A ce moment es techniques deviennentcobérents ls unes par rapport
ucautes, elles sont organises es unes en fonction des autres. Les élément, les facteurs
techniques ne sont pas implement jutaposés, ils se combinent entre eux. s'est abi un
ensemble de « solidants», de connexions, de coordination entre ous ls objets méthodes,
te, dela technique.
faut cepencatic apporter une pécision. Lorsquee pare de ystéme, ene veuxpas
dire que e construis un sytéme destiné analyse descriptive ot opérationelle basé sur a
simulation par mode informatique. Je pourra a Linite dir que, dans une certaine
mesure, applique analyse sjtémique’ un ensemble él. Mais bien plttje crois pouvoir
Constater que es phénommenestechniciensse sont combines de tlle fagon qu'il présenent
‘maintenant es caractritiques dun systeme exstant réellement. ne s'agit done pas une
formalisation en we de traitement par ordinateur mas du consat un certain rél (non pass
‘out) cui permet den fief théoie Je crois méme qu'l ne serait pasuile de procéder une
simulation su ordinateur avatar fata théorie completed sytemeen pestin. Ceci
rvesten effet apparytrésnetement, c'est que les sysiémes formalisés que fai éamené a
éauder étaient tous dune grande fbleseconceptuelle, une indigence dans la comprehen
sion desis quis rendait parfitementinadéquas,
les opératons quien découlen, i parfites sien-lles sure plan mathématque, ont
«sors pas grand sens! me semble que la imited'applicaion tent la dimension méme
, Cap, 4, E971 pp 4-6,
QUES BLL
‘moist qu’entant qu'ingénieursils continuent faire leur travail 'ingénieur exactement
comme avant, et par conséquent font directement marcher et progresser cette soci techni-
cenne,lereste est enfantlage, pte affirmation de « personnalté». Lesystéme technicien
enprésence de dificult adaptation de homme prodait dessatisfctions et des compens
‘ions facitant a crossance ete fonetionnement du sytéme. De mémeil présente, mainte-
nant, des exigences qui peuvent apparatre comme des possblités de développement dex
personnalit. Crozier (La soctété Bloquée) montre rts exactement que, pour faire face
croissance technique il fmdrade pus en plus invention, deexéation, denon-conformisme
cetde contestation: lt eréativité ete non-conformisme sont des valeurs fondamentales de
société techncienne, en efecele-iimplique pour progresser non pas une pasivité mais
‘une ahésion enthousiate pour le changement. esa technique qui exge que es valeurs
anciennes, es mceurs, la morale irationnellesoientattaquées le contestatire ouvre le
passige’la progression technique. On fit appel a créatvté parce que ola technique
vance il futinvente les formes de vie possible par rapport lle. Mais ya erreur quand
on roitqu’iyavratecréatté (celle-ci nest aférente qua technique), vrai non-confor-
misme (il exprime seulement le conformisme'laralitéla plus profonde et la plusfote);
‘quand je pare de conformismeet Crovier de non-conformisme, nousne nous ituonssimple-
‘ment pasa meme niveau danse. lest certain que la technique progressant sans cesse met
‘encase les viele structures et valeurs et incite homme créer ce qui lui permet de vie
dans ce milieu mats ce nest jamais qu'un conformisme et la création va produire les
{nombres gadgets. Les pantalons pated @éphant sichers Ch Reich sont un produit
essentil de cette créavité adaptable
Deméme vert le jour une idGologie alrite (le néo-chrstiansme, ou 'idéologie du
socalisme visage humain) Pus leystéme est réllement oppressan, plus homme doit
compenser par afrmation de son indépendance, puslesystéme est destructeur des rela
tions hunaines, plus Fhomme dot safirmer alu Ce que Baucillard a pafutement
raison 'appeler une « lubrication sociale »,Cotalruisme serali-méme, sit qu’ sort du
domaine verbal, insitionnalisé, rs rapidement techni. ne faut done pas woir le
_ystéme ecnicen commen faricater de robos humains au contaire i dévloppe ce
‘quoinous tenons le pls de notre humanité(@nersit,altruisme, non-conformisme) mais
parfitement ntégré danske ssiéme hi-méme,cest--direfonctionnant a profit du sjtéme
Jifourissant un aliment nouveau, et se rélisant réciproquementgricea ce que esse
donne. Ainsile besoin de jeu, que on dGcouvresifondamental chez re humain, st prisen
compte parle syste echnicen, homme pourra merveillensement oer avec toutes es
‘machines mises sacispostion, t ce jeu seratllement phsecitan,renouvelé, dnt dela
techni, ainsi également le sysime technicien a permis dle redécowvrir les techniques
raffinges du jeu sexuel, mais qui ne sont rédllement que techniques. Je sas bien que on
pourra die : mals alors i "homme peut ainsi grce a technique développer ious ses1A TECHNIQUE CONSIDERS EN TANT QUE SYSTEME
possibilités, que wler-vous de plus? Iles ts dificil de répondre. Comment dire que ka
sexualtéhautement technicisée net pas Tamour ? Que le jeu pratiqué avec des appareils
complexes on fascinant net pas quivaent du jen de enfant avec des houts de bois? Que
Ja mature reconstiuée par Ia technique n'est pas la nature? Que fe non-conformisme
fonctionnalisén’est pas existentel?Autrement dt que tout cela nous at vivre dann ines
de factct illusion ede faux semblants Je revienstonjomr exemple du soldat hilécien
(an but de a guerre) formé. nitive indviduelle, 3 la mon-obéisance servile au com-
mandemen, a capac prendre lui-mémela direction d'une entrepris, et qui parsssit
de ce fat’ opposé du sokdat mécanisé qui obit au doiget cel A adjudant Mais cette
liberté ea. intérieur de Varmée (lle ne pout consier sere), destin ure de
meilleurs combattants, 3 nférieurde Vidéologie iléienne, et produite par une esire
manipulation psychologique. Tels sont « céatvié», le « non-conformisme » det homme
inséré dans la société technicienne. Elles sont maintenant des conditions nécessires su
«développement du sytéme:rien de plus. « Le rouage est anthése dela personne; celle-ci
stun univers tourné ers univers, celui tne pigceinrte que seule une force extérieure
peutsituerdans!'ensemble (B, Charbonneau, Ze sf2me et le chaos).
‘Toutes ce ystémen'est pas achevé La technique na pas consomméson institution.
manque en effet un élément d'une importance majeure :larétroation, lefbed-bacheJosais
‘qu, pour certains, le feed-back estun factearexteme et non conitati du systéme, pour moi
au contraie tant quel stm nest pas capable de reciferhi-méme ses ereurs, tant qui
n'y apasletipleorgane, consttant erreur, décetant le point oi elle se produit, mettant en
jeulefacteur de rectification, n'y pas vraiment systéme. Or, si, de tute vidence, nous
‘onsatons les effets négatifs ce la technique, ls erreurs ls ivationaliés, les dysfonctions,
nous n'apercevons aucun organisme, automatique ou semi-automatigue, de rectification,
"Nous devenons plus sensibles aux encombrements, nuisances, déperditions, gaspillags,
angers connus ou soupgonnés, poution, risque dépuisement des matirespremiéres ec,
‘mais ‘agit affair de sensibilié ou d opinion, car sur aucun point nous m obtenons de
résultats probants et indiscutables Nons atribuons alors fréquemment tut cect 8 des er
rears politiques ou destrucure économique (par exemple, ces le capitalism.) et un tl
jngement inert interven dans le jeu du spstéme technicien. Mais méme si nous avons
esrésulatsasurés esi nous ne commestons pas de tells ereurs abun, encore ne
saurions-nous pas, dans extéme compli syste, remonter orgie detelle errr,
deteledyfonction,Efinalement i apparat que rien n'a pus aujourd i de puissance safi-
sante pour contraindre ls jeux techniques & se modifier. Nous sommes donc extrémement
émunisetincapables inser par nous mémes une éguation seni-automatque or en ne
semble non plus apparatre danse sytéme tecnicin qu puissejoue ere automatique du
feed-back. Tel est probablement le seu viable danger que court notre soci
Jacques Ellul ou la condamnation morale de la technique
Dominique BOURG?
Lemérte de a premiére occurrence sociologiquernentargumenie et développée dea
these de!'antonomierevint Jacques Hu. La Technique ot Fenjeu du siecle, ouvrage pant
«111954 apres dverses péégrinations ditorlales qui aurontduré prés de quatreans*, est
«entrement consacréa promowvoir cetiethése. Ona pujuger di large échorencontréparles
analyses cll. Ce livre aussi consibué’ la constution d'un fonds de pensée écoogiste®
lestprobable en effet queles theses eardinales d'une certaine ene de 6ologie poltiquey
trouvent une premire dense sytématique: ll refsait dade créer ne quelconque
‘leur a moderité consdéréeen bloc, déploratla dévastation de lanatureetla destruction
des rations. Haccusait encore a civilisation technicienne re iberticideet de condire
‘anéantssement de a vie intéricure et privée. La ublesse de elles postions est de reposer
phissurun ugement moral qe sur une analyse sociologique dela technique et de souftir
ume radical et d'une wnat par nature excessive. En conséquence, une tlle analyse
risquefort ce manquerlaspéciicié de son objet.
La these de lautonomie de la technique
Je néglgera ici le contexte historique immédiat quia présidé la rédaction de Za
Technique ou l'enjeu du siete (1954), le premier ds trois outages consacés pa Ei
latechnique' les deux autres tant Le Systeme technicien te Bly technologigue. Notons
toutefois q’Elul necesse, dans son premier essai consacré ala technique, de se référer a
Mary, directement ow indirectement, et ne semble pa obsédé parle souvenir dela catas-
trophed'Hiroshima.
"Cote ex erat de ome afi rsd atelier, Clinard, 1996, al ae
Tasmale strstr de ave.
Vairce que appre Hl a-nére dan ecole, Pars, cee, 1988,p. 7. pene
‘rales append deleted La Tecniqneou oj dail danse ee ens urs apes
lerkdatee de eee: «Moola cong un chapie dara coco sr neni.) en
pose a chip hcg ou ue.) ql vd Ee pes, etre cetensenbe tsa.)
-eterids tre»), at, Need, Lome aa-aéns Covespondane Pale in, 1992p. 7. Ca
‘me enble pas iate ese ls
‘Yolen ce ens Trade cases, « Jaques Ha prcurseur deena ple?» Babi et Plt
ue, 82, pests 198, pp. 105-19.
propos come sarquetmnéa, i) Loabet Del Ree « Arges dee ens eae
‘Telugu Sedans éesoa ds mown ese des anes dans Tene hase
Su Jacques al, sped eps, 194, p. 21-35, 01 Taner meten GienceTinunce exer ser al paws
estan somes dye ee cel de. Duden € Oar Nowe