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The Culture of Thracians and their Neighbours Proceedings of the International Symposium in Memory of Prof. Mieczyslaw Domaradzki, with a Round Table “Archaeological Map of Bulgaria” Edited by Jan Bouzek Lidia Domaradzka BAR International Series 1350 2005 Contents Foreword... it Bibliography of M.Domaradzki by L. Domaradzka. I. Settlement investigations and structures: a. The Pistiros emporion Jan Bouzek, Urbanisation in Thrace. Zofia Archibald, Pre-Roman Cities in Thrace and the notion of civic identity Louisa Loukopoulou, Addendum on the inscription of Vetren: custom duties of the Odrysians Lidia Domaradka, Graeco-Thracian relations in the Upper Maritza valley (5°.4" c. B.C.) (based on epigraphic evidence) Valentina Taneva, The rade contacts of Pistiros during the second half ofthe 4 century B.C.. Daniela Katinéarova, Die Metalleralagerstatten im Pistirosgebiet Enilia Ivanova, Investigation and conservation of finds from various materials excavated at Pistiros Ib. Settlement investigations in Thrace ‘Stefan Alexandrov, The Earliest Mycenaean pottery imports in Bulgatia..n nomen AT Valeri Sirbu, fon Niculiti, Viadimir Vanciugov, Le sud du Budgeae au {*miliénaire av. J (découvertes archéologiques et interprétations historique’). So st Vera Kolarova, Mina Bospatchieva, The fortress walls onthe Nebetepe, Plovdiv, before establishment of Roman rule in Thrace. Anelia Boskova, A pottery group with Geometric decoration from a Thracian site at Koprivlen in southwestern Bulgaria ... Veselin Hadjiangelov, Pithoi from the archaeological site at Koprivien 91 ‘Tevetana Popova, Palaeobotanical and anthropological analysis from the Koprivlen site Gotze Deichev district). 9 Peter Delev, Clnisto Popov, Das antike Strallennetz im mittleren Mestagebict 103 ‘Bogdana Lilova, The Thracian settlement on the Tsarevets hill from the 5" to the 3 century B.C. n.eueun107 I. Burial customs: Nedyalka Gizdova, Thracian turnuli in the Pazardchik district. US Totko Stoyanov, The Mal-tepe complex near Mezek .. 123 Diana Dimitrova, Tumulat atchitectonie monuments from the present-day Bulgarian land (Gocond half of the frst millennium B.C.) and their relation to Thracian religion 129 Roumen Radev, Problems of the gcil structure ofthe communities in Thrace and lia reflected in the burial practices of the 6"-4" centuries B.C. emt _ 139 Momchil Kuzmanov, The horse in Thracian burial rites... 1483 IML. Cult places: Svetlina Ganeva, An attempt at characterisation of the slabs from the town of Razlog in the ccultural-rligious context of the Late Bronze Age in Bulgarian Lands ..o.1n 147 Georgi Nekirizov, Cult places of the Thracians in the Eastem Rhodope Mountains (end of the 2"1* millennium B.C.) 153 Alexey Gotzev, Contributions tothe study of the Thracian eult practices ofthe 1” millennium B.C. in the Wester Rhodopes... 159 Milena Tonkova, Les depots d’offandes du deuxiéme age du fer dans le sanctuairethrace de Babjak, le Rhodope Occidental 163 Venetzija Liubenova, Das Heilighum zu ebener Erde in einem der Tarme der hellenistischen Festung beim Dorfe Bosnek, Kreis Pe 187 Darina Vulcheva, Stoyanka Dimitrova, The pit sanctuary tthe village of Koprivien 193 Sergey Buyskykh, The Beykush Sanctuary of Achilles from the Greek Colonisation Period in the Lower Bug Region. 201 IV. Thracians and their neighbours: Vincent Megaw, Celts in Thrace? A reappraisal 209 ‘Mariusz Mielezarek, The Celts and the northern limits of Thracian coinage in Central Europe 215 Ivan Marazov, “Der Schlat von Orpheus” bei Thrakern und Kelten, 221 Gocha R. Tsetskhladze, Pontic notes (without notes). 229 Eugenya Redina, Scytho-Thracian cultural contacts in the northwestern Black Sea Littoral 231 Tatjana Samoilova, The Getae and Tras in the Hellenistic age, 239 Stratis Papadopoulos, The island of Thasos before written sources: Palacolithic, Neolithic, and Bronze Ages. Boriana Rousseva, A new interpretation ofthe god treasure from Dobrouda (IGCH 796?).. Kosjo Zarev, Thracian coins from the Seuthopolis region recently acquired by the Historical Museum “Iskra ent investigations into the 245 253 259 V. Round Table “The Archaeological Map of Bulgaria”: Mieceyslaw Domaradzki, The Archaeological Map of Bulgaria. 261 Georgi Nekhrizov, Carte archéologique de la Bulgarie (1994-2000) - 267 Janusz Ostrowski, Polish-Bulgarian investigations in the Middle Struma Valley. . 269 Veronique ChanKowski, Carte archéologique, archéologie des teritoires: quelques exemples de prospections en Gréce 275 Florentina Manea, The Institute for Cultural Memory {CMEC a the Netra Cana Heiaes Record in Romania. an 279 ii demigres années, l'étude des problémes des tes rupestres thraces a enregistré des progrés, En résultat des fouilles, des sondages et des tions de terrain, on en dénombre beaucoup sur la arvhéologique de Bulgarie (Domaradzki 1986; 1994; Kucsos 1990; Kucsos 1998; napatckH 1 KosteKTHB 1999, 15-19; Gotzev 1994 ; “ikem 1995 ; Nekhrizov et Goyzev dans ce volume). Pour ‘Fe moment, le sanctuaire prés du village de Babjak Je liew de culte thrace parmi les plus importants “gion est en train d’explorer en Bulgaric. Il nous offre la possibilité d’étudier les vestiges des pratiques es des Thraces en l’espace de 1500 ans environ, a pent par endroits des couches culturclles de trois “Tesanctusre a été localisé par LOgnenova en 1957. Elle “ayisté le mont Babjaska Cuka avant I’édification de la de télévision qui a eu pour résultat la destruction de ‘Tepurte centrale du sanctuaire, Au sommet, dans un tas “te fagments de plaques votives, elle a su identifier quesenes dédiées a Zeus et & Héra (Ornenona 1959, Deux plaques votives provenant du sanctuaire - & Zevs ot Héra (PuGaposa 1972) et une déesse thrace, inepréiée comme Artémis - Bendis (Ornenona 1959) ‘oat publies. En 1983, M, Domaradzki y a entrepris des files archéologiques, reprises plus tard par A.Gotzev et ¥, Tonkova. A certaines campagnes archéologiques ont >pispar |. Kuloy et R. Mikov. Dans quelques ouvrages de synthése (Domaradzki 1986; Towapagcist 1990; Domeradzki 1994) ct surtout dans une publication exhaustive des résultats des premiéres fouilles achéologiques du sanctuaire, M. Domaradzki a étudié ‘ks problémes importants concernant la topographie et la Staigraphie générale des couches archéologiques, la fenctéistique des dépéts d'ofitandes, tes différentes fatégries dobjets votifS et la chronologie de certains (owepaacia w xo.texrus 1999, 64-73). Ila proposé une ‘nrprétation nouvelle de ta céramigue omementée de Taacien groupe “‘Cepina”, emblématique pour le saacusie, il V’a fait dater du Deuxitme Age du Fer et a foduit le terme de “oéramique de culte thrace”. En initve, il a mis Paccent sur Ia place importante du stiunire de Babjak dans le systéme des lieux de culte ‘aces en Iattribuant aux Besses. Pour sa part, A. Gotzev ((994, 1996) a analysé les rites et les offfandes relatifs & Lapremiére couche archéologique, datée du Premier Age ia Fer, et les dépéts d’offrandes - dans le contexte des ws de culte du Rhodope occidental (Gotzev dans ce olume). Certains des principaux résultats des demiéres ampagnes archéologiques sont aussi signalés (Tonxona, Tones 1999). 163, Les depts d’ offrandes du deuxiéme Age du fer dans le sanctuaire thrace de Babjak, le Rhodope occidental Milena Tonkova Dans la présente étude, on se propose d’analyser les différentes structures - le péribole et les dépdts, d'ofirandes du Deuxiéme Age du Fer, de restituer certains aspects des rites pratiqués dans le sanctuaire sur la base des situations archéologiques et des objets votifs et aborder la question qui est-ce qui et & quelle divinité a apporté les offiandes dans le sanctuaire de Babjak. Le sanctuaire rupestre de Babjak est situé & un sommet (fig.1) de 1653 métres d’altitude, qui domine le paysage ct ouvre un panorama splendide sur la vallée de Razlog, le Pirin, le Rila et le Rhodope occidental. Cela lui assure le contact (par le feu, Ia fumée) avec les sites, en particulier avec les sanctuaires sur les versents visibles ~ par exemple avec le sanctuaire dans le lieu-dit Stolovatec, prés de Razlog (Jlomapaacku 1 onextim 1999, 16), ainsi gu’avec Ie sanetuaire contemporain de Babjak dans le liew-dit Temnicko au nord de Belica, dans le Rila, récemment découvert. Le créte du sommet dit Babjaska Cuka est découpée de deux éminences - la Grande éminence, la plus haute, et la Petite éminence, au nord, religes par un petit ensellement (fig2). Les matériaux archéologiques jonchent une superficie de plus de 12 ha. Le sanctuaire a été féquenté au Premier et au Deuxiéme Age du Fer, a ’époque romaine et dans la Basse Antiquité (Jlomapacen 1 xonexrin 1999, 18, 64-65). Au début, le sommet n’était qu’en roche, Les premiers autels en argile et offrandes eposent sur le roc méme (fig.3). L’actuelle couche de terre est le résultat de activité humaine et les couches culturelles formées par les restes des rites y pratiqués sont épaisses par endroits de 3 m. La topographie des restes des rites a subi des changements dans les différentes ppériodes du fonctionnement du sanctuaire. Les premiers vestiges de cléture de la Petite éminence sont datés du début de sa fréquentation au Premier Age du Fer. Plus tard, toujours & cette époque, elie a été recouverte de couches culturelles. et le sanctuaire ne possédait pas longtemps de murs, Ce n’est qu’au Deuxiéme Age du Fer, plutot aux demiers siécles du ler mill. av. J-C., que le territoire du téménos dans sa partie centrale et septentrionale a été de nouveau délimité par un mur léger. Toutes les structures qu’on y a découvertes - rangées et amas de pierres, fosses rituelles, fentes et niches rupestres comblées de matériaux archéologiques, autels en argile, mettent en évidence le principal acte qui se rattache au culte - de faire des offrandes. II n'y a pas de traces d’édifices, au moins d’époque préromaine. La présence de clous sur le territoire du sanctuaire reste & éclaircir, ‘THE CULTURE OF THRACIANS AND THEIR NEIGHBOURS Fig, 1 Le sanctuaire de Babjak - vue de nord SENS Fig. 2 3D-vue du sanctuaire de Babjak 164 Us foulles ont été concentrées sur le terain au nord et asad de la Grande éminence (fig. 4. Nos conclusions sunt fondées surtout sur les résultats de l'exploration de la atic septentrionale du sanetuaire (la Petite éminence) (fig. 5) ou la superficie étudiée est d’environ de 1000 m’. Dats ce secteur nord du sanctuaire on a établi deux touches culturelles - Tune, du Premier Age du Fer et Taare, du Deuxitme Age du Fer présentée surtout par des matiriaux des demiers sigcles du Ter mill av.J-C. Les ‘ests de I'époque romaine et de la Basse Antiquitéy sont spoadiques, Le mur(?) et les dépots d'offrandes du Premier Age du Fer Le début de la fréquentation du sanctuaire se situe vers le 9s.av. J-C. et les couches culturelles, vestiges de la frenitre période de sa prospérité, sont de la deuxitme amuitié du Premier Age du Fer (Gotzev 1994, 267; Gotzev 1886, 242; flowapancen 4 Konexrim 1999, 72). Les ‘ouchcs culturelles de ceite période sont épaisses par eackitsjusqu'd 1.50 m, De cette période peuvent étre datés les premiers autels en argile de formes et de dincasions différentes, concentrés dans la partie sud- ‘ust dela Petite éminence. L'autel de plusieurs niveaux Yytouvé est interprété comme tn autel central oi avaient lisa les rites & cette époque. Dans ce secteur on a documenté les plus anciennes rangées de grands blocs de piemes grossitrement taillées, considérées comme vestiges de la premiére cléture (Gotzev 1994, 267-268). ls offiandes du Premier Age du Fer sont avant tout des céramiques, entre autres beaucoup de vases & décor varié, tks fusaioles et des poids de métier 4 tisser (Gotzev 1996). L’exploration des autres. secteurs au nord - ouest 4 est du sanctuaire a montré que les restes de cette oque recouvrent toute la périphérie de la Petite 165 MILENA TONKOVA : LES DEPOTS D'OFFRANDES DU DEUXIEME AGE DU FER DANS LE SANCTUAIRE THRACE DE BABIAK Fig. 3 Autel en argile surle roc éminence. Dans deux endroits (aux B3, H4-HS), dans les couches profondes du Premier Age du Fer, sur le roc méme on a étudié de nouveau des restes de rangées. de grands blocs de pierres, ce qui donne aussi liew de supposer que dans cette premiére période encore, tout ce territoire a été probablement entouré de grandes piertes, qu'on pourrait considérer comme un premier péribole, A un certain moment, il a été détruit, ce dont témoigne la couche culturele qui le recouvre, épaisse par endroits de 1m, de phases plus tardives (mais toujours dans le cadre du Premier Age du Fer) de l'existence du sanctuaire. Ce fait, ainsi que la position stratigraphique des différents complexes (sur le plan horizontal et vertical) permet de parler de phases différentes dans le cadre de In période Qui se refltent dans divers équipements et types de vases, On a découvert aussi deux sortes de dépéts encore inexplorés de cette époque. C'est un amas de pierres (fig. 6) d'une longueur de 12 m et d’une largeur de 1.50 m ‘dans la périphérie sud-est de la Petite éminence, entassé de céramiques, ossements, fusafoles, et un équipement rectangulaire (fosse ou tranchée)' (fig. 7) d'une longueur tudiée de 1.90 m, large de 0.90 m et profond de 0.40 m. On ya découvert de la terre « grasse noire », des restes de ppoutres brides, des fragments de céramique et au-dessus = un petit vase intact de la fin du Premier Age du Fer. Ce complexe négatif se trouve entre les autels d’argiles imentionnés plus haut & louest et I'amas de pierres & I'est dans la partie méridionale de la Petite éminenee. Le mur et les dépéts d'offrandes du Deuxiéme Age du Fer Une autre période de prospérité du sanctuaire se situe aux demiers sigcles du Deuxiéme Age du Fer, pendant lequel on procéde, & différentes étapes, ai 'aménagement de tout "La pane sud demeureinexplose. ‘THE CULTURE OF THRACIANS AND THEIR NEIGHBOURS ‘Sp10)0x9 sunoysos sop otydesBodeL ¥ 8. 166 MILENA TONKOVA : LES DEPOTS D'OFFRANDES DU DEUXTEME AGE DU FER DANS LE SANCTUAIRE THRACE DE BABJAK Fig. 6 Amas de pierre et des fosses Fig. 7 Equipement rectangulaire et des fosses 167 ‘THE CULTURE OF THRACIANS AND THEIR NEIGHBOURS le territoire exploré de la Petite éminence. Sur le plan stratigraphique, on n’a enregistré un hiatus évident que dans sa partie sud-est. Les pratiques rituelles y n'ont été reprises qu’aprés la moitié du Ile s.avJ-C, mais la tradition dans les espices des dépots et les rites s'est maintenue. Le secteur aux équipements négatifs est resté le méme - les fonds des fosses du Deuxitme Age du Fer ont détruit I'équipement rectangulaire du Premier Age du Fer (fig. 7). Les offrandes ont été déposées toujours dans des amas de pierres, des fosses, autour d’autels en argile, mais aussi dans des fentes et des niches rupestres. Dans cette période, le sanctuaire a été entouré de nouveau, cette fois d'un mur léger encore visible par endroits sur le terrain, Ce péribole récent est poursuivi sur la Grande et la Petite éminences, Des vestiges du mur ont été identifiées au pied est de la Grande éminence et on peut en supposer ‘quill ait entouré la partie la plus élevée du sommet, d’une superficie d'environ 0,7 ha (JJomapasickit # KoslextHE 1999, 17, 65). Le tracé du mur de Ia Petite éminence est documenté dans presque toute sa périphérie. Dans sa partie nord-ouest, le mur a été poursuivi sur plus de 30 m (fig. 8). Il est édifié en pierres grossiérement tallées et sa face intérieure est visible partout. Sa face extérieure, qui permet d’établir son épaisscur - 1.30 m, n’est visible que dans un petit secteur. Du mur ne sont conservées que 2 ou 3 rangées de pierres et seulement dans un secteur de la périphérie occidentale - plus de 3 rangées & une hauteur de 1.50 m, Le mur repose sur la couche culturelle du Premier Age du Fer ou, en d'autres endroits, sur des secteurs rocheux aplanis. Dans certains secteurs, le mur est détruit. Il manque par exemple dans la périphérie orientale de le Petite Eminence qui est le seul tiew accessible. Aussi ne peut-on établir Pexistence dune entrée éventuelle. Le temps de lédification du. mur pourrait ére lié grosso modo la fréquentation du sanctuaire au Deuxime Age du Fer, mais il est aussi possible qu'il soit lié a la période de la plus grande prospérité du sanctuaire & cette époque - la deuxiéme moitié du Ile-Ile - ler sav.J-C. Les dépats doffrandes sont des amas de pierres - en rangées ou en couches alternant, ou formant parfois des pplates-formes, des niches rupestres, couvertes de petits cailloux arrangés, des fosses. Des autels en argile sont aussi documentés. Il y a des citconstances qui prouvent que tous les dépats envisagés ont servi dautels oi ont cu lieu les actes rituels et non pas de depots de restes de sacrifice. Les amas de pierres, sont le principal dépét d'oftrandes du Deuxitme Age du Fer. L’amas le plus grand couvre toute la périphérie ouest et nord-est de Ia Petite éminence le long de plus de $0 m. Dans la périphérie sud-ouest, il est large de 6-8 m (Gotzev 1994, 268) s"amincissant au nord de 3.4 1 m, Plus au nord, et au nord-est I'amas de pierres continue de suivre la périphérie du versant remplissant I'espace entre Je mur et Je secteur rocheux qui recouvre cette partie de I’éminence (fig. 8). Il et formé de pierres concassées de taille différente, surtout petites et moyennes. Elles sont disposées en deux, et par endroits, en plusieurs assises sans étre rangées. On y a recueilli' des centaines de tessons de céramique, une ‘grande quantité d’objets et d'ossements, Tl y 2 des observations sur la répartition des trouvailles en quelques bandes (Jlowapastexn 1 xozextu 1999, 66). Fig. 8 Amas de pierres entre le mur et la roche Cette situation archéologique permet de reconstitue les pratiques rituelles - les offrandes étaient déposts (probablement jetées) sur la roche, respectivement su es pierres de l'assise supérieure, pour étre recouvertes de nouveau de pierres. La présence de terre entre les asses pourrait étre expliquée par le caractére cyclique de cs pratigues. Dans la terre abondant en fragments de céramique, i est difficile de déterminer 1a postion ds différents objets, c'est-i-dire de délimiter les trouvalls isolées et collectives. A cet égard, d'une grande importance est ln réitération des groupes ou de types objets. Dans la premigre assise de lamas, a proxi immédiate du mur, on a retrouvé cing fois un méme groupe d’offrandes - un plateau, une coupe, un poids de tiers & tisser, une fusaiole et souvent un outil en mé (aucille ou couteau). L’amas dans In périphitie 168 MILENA TONKOVA : LES DEPOTS D'OFFRANDES DU DEUXIEME AGE DU FER DANS LE SANCTUAIRE THRACE DE BABJAK Fig. 9 Autelcirculaire occidentale a livré presque tous les bijoux, tandis que salui de la périphérie est - la plupart des armes. On peut fenconclure que 'amas de pierres est desting & faire des offrandes,c’est-A-dire il joue le rOle d'autel. Les niches, Le rite décrit dans les amas de pierres imite, sn effet, 1e dépot d’ofirandes dans les fentes, les plates- formes et les bassins formés par les processus d’érosion das les roches calcaires. Ces niches rupestres, souvent de forme réguliére, ont été utilisées intensément par Thomme. Elles sont remplies de céramiques, d'ossements animaux et autres objets votifs recouverts ensuite dans a pantie supérieure élargie de pierres concassées ou de dlles de pierre. Une plate.forme de pierres concassées a été découverte thos la partie méridionale de la Petite éminence. Elle resemble a l'amas de pierres mais n’est pas amorphe et, tm section elle affecte la forme rectangulaire, Elle est formée de quelques rangées de pierres entassées abondant fn trouvailles. Voila ordre des actes rituelles. Sur un tute! en argile in situ on jetait (déposait) différentes ofiandes - des fragments de vases brisés d'avance, des fustioles, des poids de métier & tisser, des astragales, duu flex, une pice de cristal de roche, des parties de chenets, es couteaux. On les recouvrait de rangées de pierres ‘liemant avec des couches de terre relativement homogene. La demigre rangée était constituée des plus igandes pierres, mesurant jusqu’a 30 em. les fossesritelles. Le secteur aux fosses se trouve au sud et au sud-ouest de la plate-forme en pierres. Elles sont Gauls il surface et leurs parois vont se rétrécissant vers le fond. Jusqu’ici on a exploré hit fosses. Elles faverent I'amas de pierres, un autel en argile et 169 équipement rectangulaire du Premier Age du Fer (fig, 6,7). Une des fosses en forme de ruche est remplie de pierres, d'ossements, de petits fragments de céramique et de charbons. La stratigraphie d'une autre fosse explorée dans le carté G6 présente un grand intézét par les deux vyases - I'un est en position habituell, et l'autre, renversé, ainsi que par la présence d'une couche de charbons au fond et de fragments d’autels en argile & la surface. Les ‘vases sont déposés sur la braise méme au fond de la fosse, si l'on en juge de la couleur rougeatre de lengobe du vase en forme de cratére (Table I,1). Ce demicr est daté du Ile s.av.J.-C. A Vouest de cette fosse, au niveau de son fond, on a documenté les fonds de cing fosses formant un are (fig. 7). Le vase sur les charbons de lancien Equipement, ainsi que inversion des vases sur la braise dans la fosse du Deuxiéme Age du Fer témoignent d'actes symboliques intemtionnels. Les données sur la présence de braise et de charbons sont significatives de rites au feu. Liawtel en argile: Des Ue - ler s. av. J-C. ,représentés par le plus grand nombre de trouvailles, est aussi I'autel en argile (fig, 9), au sud-ouest de la Grande éminence. II est de forme circulaire et d’un diamétre de 1.10 mau corps cylindrique, haut de 0.30 m et muni d'une corniche. Ly deux niveaux de construction. Le premicr niveau représente une couche d’argile épaisse de 3 cm qui repose sur une base de cailloux d'une épaisseur de $ em, Le deuxitme, c'est le niveau de lautel plus ancien. La base est de nouveau formée de cailloux de 6 & 8 om, Au dessus, sur Te terrain méme il y a encore des pierres mesurant 15 & 20 cm, Lors de Iédification du niveau plus récent, tout I'équipement a été enduit dehors d'une argile jaunitre et a pris une forme eylindrique. L'existence de A Vexploration de aut! a pantipé R Miko. ‘THE CULTURE OF THRACIANS AND THEIR NEIGHBOURS deux périodes d’édification de Vautel est significative de la permanence des actes rituels dans un assez long espace de temps. Lautel est lié aux rangées de pierres se développant vers le sud. Tout autour de Mautel, on a découvert une quantité dobjets des He-ler sav. J-C., parmi lesquels beaucoup de fragments de céramique de culte omementée. Les plus importants pour sa datation sont des fragments d'une coupe grecque décorée de palmettes en relief. Ces types de dépdts doffrandes du sanctuaire de Babjak sont connus de méme d'autres sanetuaires rupestres du Deuxiéme Age du Fer. Les amas de pierres sont caractéristiques pour les sanctuaires dans le Rhodope central et le Rhodope occidental. Des fosses, plus rares, sont aussi signalées dans les sanctuaires rupestres (Domaradzki 1994, 81-82; Jomapancka um xonexTHE 1999, 17, 19; Nekhrizov dans ce volume). Les dépéts

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